Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Jean-Claude Dessier, Gilles Williams, je vous vois tous les deux circonspects, n'est-ce pas Jean-Claude Dessier ?
00:07Monsieur Alizio confirme qu'au fond le RN veut attendre un an, un petit peu plus, quelques semaines de plus avant qu'éventuellement il gagne les prochaines élections.
00:17Il sait très bien que l'Assemblée Nationale est ingouvernable.
00:22Pour le moment on n'a toujours pas trouvé le client pour Matignon.
00:26Donc on est dans une situation extraordinairement préoccupante.
00:29Monsieur Alizio confirme aussi qu'au fond le programme économique, je parle juste du programme économique, s'il existe.
00:36Demain, Le Pen est au fond plus à gauche qu'à droite.
00:39Et c'est pas tout à fait hasard si le cœur penche plutôt à gauche qu'à droite.
00:45On est dans une situation plus que compliquée.
00:48Le temps a passé, on est à quoi, à 60 jours ou pas loin ?
00:51Ça a produit quelques effets mais probablement insuffisants pour trouver l'homme qu'il faudrait à Matignon, capable de former une équipe présentable et capable surtout d'éviter la censure.
01:04Donc on est mal parti.
01:06Écoutez, moi je ne suis pas l'avocat de Monsieur Alizio mais je comprends quand même sa logique.
01:10Pardon, le RN n'est pas responsable de la décision funeste de dissolution.
01:20Le RN n'est pas responsable de l'accord funeste entre la gauche et la Macronie pour se désister en faveur des plus extrémistes parmi les extrémistes.
01:33Entre les deux tours.
01:34Le RN n'est pas dans la possibilité de faire en sorte que le pays soit gouvernable.
01:40Et je comprends aussi que le RN n'est pas spécialement envie de mettre à Matignon quelqu'un qui préfère le PC au RN.
01:53Donc où que je tourne mon regard, je peux difficilement ne pas comprendre cette logique.
01:59Voilà, c'est tout ce qu'on peut dire.
02:00C'est vrai que Xavier Bertrand a commis quelques écarts de langage.
02:04Il a été très sévère avec le RN.
02:07Il va le payer cher, probablement aujourd'hui.
02:1019h27, le débat continue juste après une pause.
02:14Et le journal permanent, tout de suite sur Europe 1.
02:16Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
02:20Et Capucine Patouillet en régime glisse 37 médailles.
02:23Il a eu raison de ne pas s'avancer.
02:25Voilà, Jean-Claude Dassier est avec nous.
02:28Gilles-William Goldnadel.
02:29On vient d'avoir M. Alizio, qui a ses raisons aussi de censurer Xavier Bertrand.
02:36D'autant que si vous écoutez Eric Ciotti, qui était l'invité ce matin de la grande interview Europe 1 CNews,
02:40voilà ce qu'il dit à propos de Xavier Bertrand.
02:42C'est pas crédible, M. Bertrand.
02:44C'est l'insincérité incarnée.
02:47C'est l'absence de conviction.
02:49Il a combattu M. Macron.
02:51Il a soutenu M. Macron.
02:53Il s'est présenté à la primaire.
02:55Il a dit qu'il arrêterait la politique.
02:57Il a quitté LR.
02:58Il est revenu.
02:59C'est un ancien système.
03:01Quand je voyais hier les auditions à l'Elysée,
03:04M. Cazeneuve, M. Hollande, M. Sarkozy, M. Beyrou...
03:09C'est l'ancien monde.
03:10C'est l'ancien monde, c'est le retour vers le passé.
03:12C'est des gens qui, quelque part, et je le dis, y compris dans ma famille politique,
03:16ont échoué, nous ont fait échouer.
03:19On fait échouer la France.
03:20Donc il faut passer à autre chose.
03:22On écoute Eric Ciotti et on se dit c'est l'ancien monde.
03:25Mais quand on écoute Eric Ciotti et les autres, et Franck Alizeau à l'instant,
03:29on a l'impression que tout le monde critique tout le monde,
03:31mais finalement il n'y a pas d'issue.
03:33Gilles-William Goldendal, comment on fait ?
03:35Encore une fois, moi je veux bien qu'on fasse le procès du personnel politique,
03:39mais M. Ciotti non plus n'est pas responsable de la situation.
03:44Moi j'en connais un qui est responsable de cette situation.
03:47Dites-le.
03:48C'est le Président de la République.
03:50C'est le Président de la République pour des raisons qui échappent à mon propre entendement.
03:55Et qui fait qu'on est quand même dans une terrible situation, les Français.
04:01C'est que compte tenu de la situation,
04:04compte tenu aussi d'un parti politique d'extrême gauche puissant et très dangereux,
04:10eh bien on va être obligé malgré tout de se raccrocher à un Président de la République
04:18dont ni la parole ni les actes ne nous inspirent la plus grande déconfiance.
04:23Et on est parti au moins pour dix mois.
04:26C'est long dix mois, c'est très long.
04:28On a beaucoup parlé de la victoire du Front Républicain à l'issue des législatives de juillet dernier.
04:36Est-ce que vous diriez aujourd'hui, Julien, que c'est ce Front Républicain,
04:40et donc avec ce que vous venez de dire, la volonté du Président,
04:44qui est responsable aussi de cette situation ?
04:46Non mais moi je l'ai vécu à titre personnel comme une monstruosité
04:50que qu'un parti antisémite fasse partie de ce qu'on appelle le Front Républicain,
04:57c'est insultant pour les deux termes, Front et Républicain, si vous voulez,
05:01et que pour des raisons médiocres, idéologiques, on ait favorisé cela,
05:07moi je vous dis très franchement, pour des tas de raisons personnelles,
05:12c'est impardonnable pour moi.
05:14C'est totalement impardonnable.
05:16J'ai beau savoir ce qu'est la politique,
05:19je connais les hommes, mais pas à ce point-là.
05:22Et pour des raisons qui touchent au narcissisme ou à la puérilité,
05:29donc j'ai du mal, j'ai du mal à avaceler ça,
05:32mais je ne veux pas que le personnel politique lui-même soit considéré
05:38comme responsable de cette situation.
05:40Ça n'est pas vrai.
05:41Écoutez, Jean-Claude, ça fait quand même 40 ans, cher ami,
05:45que nous vivons à crédit, et qu'il y a un moment ou un autre,
05:48parlons simplement de la situation économique pour le reste,
05:51il y a beaucoup à dire sur la politique absente,
05:54absence totale de politique sur l'immigration,
05:56et sur le cortège de ses conséquences, on est d'accord là-dessus,
05:59il n'y a pas de doute.
06:00Mais sur l'économie, qui nous préoccupe un peu,
06:03ou en tout cas moi ça me tient à la gorge,
06:05quand je vois que depuis 40 ans on vit à crédit,
06:08il fallait à un moment ou un autre qu'on arrive à devoir payer les factures,
06:12le mur est là.
06:13Alors maintenant on ne sait plus comment faire,
06:15on ne sait plus qui mettre un matignon,
06:16le président ne veut rien lâcher du système très vertical
06:20auquel il s'est habitué, c'est agréable,
06:22c'est lui qui dirigeait quasiment tout seul,
06:24et très accessoirement avec colère son secrétaire général,
06:28ça ne fait quand même pas beaucoup, Alexis Colère,
06:31donc on est dans une situation qui est d'une gravité extrême,
06:36donc Xavier Bertrand il ne va pas y arriver
06:38parce que le Rassemblement National ne va pas s'abstenir,
06:41il va voter la censure,
06:43Cazeneuve peut-être y arrivera-t-il,
06:45mais dans quelle situation, pour faire quelle politique,
06:49il va essayer de trouver un peu de marge de manœuvre,
06:53mais le président va l'arrêter très vite,
06:55parce qu'il ne veut pas que l'on défasse
06:57ce qu'il a sur certains domaines et sur certains points,
07:00à peu près réussi, mais il n'y a beaucoup à dire,
07:03donc on est dans une situation plus que préoccupante,
07:05mon cher Gilles William,
07:07qui va diriger ce pays,
07:09et avec quel moyen ?
07:12C'est Golen Royal,
07:14qui s'est porté candidate tout à l'heure
07:16chez Laurence Ferrari,
07:18je ne sais pas combien de tièmes fois,
07:20puisque ça fait quand même quelques temps
07:22qu'elle donne sa disponibilité,
07:24elle s'étonne d'ailleurs que le président
07:26ne l'ait pas encore reçu,
07:28alors qu'il reçoit des gens
07:30qui n'ont pas donné leur disponibilité
07:32quant à ce poste de matignon,
07:34vous remarquerez quand même que dans votre discours,
07:36tout revient au président de la République,
07:38et vous avez dit, Gilles William,
07:40le principal responsable de tout ça,
07:42c'est le président, je voudrais qu'on écoute
07:44Florence Portelli, qui est de droite,
07:46maire LR de Taverny,
07:48jusqu'à présent, la procédure de destitution
07:50du président était
07:52sur les lèvres du NFP
07:54et de LFI, aujourd'hui,
07:56c'est Florence Portelli qui le dit, c'était hier,
07:58sur LCI.
07:59Moi je prends la démission du président de la République,
08:01honnêtement,
08:03je pense que c'est la seule alternative valable.
08:05Vous pensez que le blocage en est à ce point tel
08:07que seules des élections présidentielles
08:09ouvriraient le jeu ?
08:11Bien sûr, je ne suis pas sûre qu'un paquet de monde le souhaite,
08:13sur le paquet aussi, on ne peut pas être prêt,
08:15mais je crains, hélas, qu'il n'y ait plus grand choix,
08:17parce que la petite musique qu'on entend
08:19dans le Landernot, c'est, il va nommer quelqu'un
08:21qui va tenir à peu près un an, il va dissoudre,
08:23on a l'impression à un moment d'être dans les contes
08:25d'un petit coeur, parfois, de certains films,
08:27et en réalité, il peut très bien se passer aussi
08:29le scénario où le gouvernement tient 3 mois,
08:31on ne peut pas dissoudre pendant un an,
08:33qu'est-ce qu'il se passe ?
08:35La destitution, elle demande sa démission,
08:37ça n'a rien à voir,
08:39ça n'a rien à voir,
08:41mais vous comprenez quand même
08:43qu'on ne veut plus
08:45de ce président ?
08:47Non mais, attendez,
08:49M. Macron, dont je ne suis pas l'avocat,
08:51n'a commis aucun acte
08:53qui soit susceptible
08:55d'imposer sa destitution,
08:57il a respecté
08:59parfaitement le droit,
09:01même la lettre,
09:03l'esprit, de ce point de vue-là,
09:05il a pris des funestes décisions
09:07parfaitement légales, maintenant, s'il décidait
09:09de donner sa démission,
09:11je prendrais ça avec beaucoup de philosophie,
09:13mais je...
09:15ça ne lui ressemble pas
09:17de partir
09:19par la petite porte,
09:21mais je ne suis pas sûr
09:23que ce ne serait pas
09:25la pire solution,
09:27même dans son intérêt.
09:29On est, quel jour ?
09:31Mardi ?
09:33Le dernier carat, c'est demain,
09:35mercredi.
09:37Justement, ça fait maintenant
09:39pas loin de 60 jours,
09:41deux mois, qu'on se dit que
09:43le président de la République,
09:45faisant une confiance peut-être un peu aveugle
09:47dans ses capacités,
09:49on s'est dit qu'il allait trouver l'oiseau rare,
09:51qui allait faire en sorte que...
09:53et l'Assemblée Nationale
09:55allait se rallier à son panache, etc.,
09:57et que le pays allait pouvoir continuer
09:59à être gouverné. Ce n'est pas le cas.
10:01On n'y arrive pas. On n'y arrive pas, Gilles.
10:03Comment on fait ?
10:05L'hypothèse
10:07de prendre
10:09un pur technicien,
10:11de reprendre un M. Castex,
10:13non pas Mme Castex,
10:15elle n'est pas saugrenue.
10:17Il a choisi
10:19M. Baudet
10:21sans vouloir crier
10:23haro contre lui.
10:25Il a le même conseiller politique
10:27que Rima Hassan.
10:29J'ai déjà vu
10:31des techniciens ou des technocrates
10:33moins politisés que ça.
10:35En même temps,
10:37tu ne veux pas porter la responsabilité
10:39de la situation aux politiques.
10:41Qu'est-ce qu'on fait ?
10:43Pardon, Jean-Claude,
10:45je veux bien qu'on dévalue à chaque fois.
10:47On a le personnel politique.
10:49Il faut aussi faire le procès des médias.
10:51Moi, je ne participe pas à ce procès-là.
10:53Non, mais à ce moment-là,
10:55je veux bien diligenter un procès
10:57contre tout le monde, y compris le peuple français
10:59qui se trouve bien résigné.
11:01Je suis d'accord, mais il y a quand même
11:03beaucoup de lâcheté depuis 40 ans.
11:05En gros, depuis Mitterrand.
11:07La refaite à 60 ans.
11:09Les 35 heures un peu plus tard.
11:11Pourquoi tu ne diligentes pas
11:13un procès contre les syndicats
11:15les plus politisés du monde ?
11:17Je peux le faire sans difficulté.
11:19On tisse une toile qui nous emmène
11:21à la catastrophe depuis maintenant longtemps.
11:23Je veux bien que Macron,
11:25il a remis 20 milliards dans le commerce.
11:27Je ne sais même pas ce qui lui est arrivé.
11:29Ce n'est évidemment pas sérieux.
11:31Il y en a qu'un qui a essayé de travailler convenablement.
11:33C'est Bruno Le Maire.
11:35Il aurait dû partir et démissionner il y a longtemps.
11:37Il a essayé de limiter la casse
11:39sans y parvenir trop.
11:41On voit les résultats aujourd'hui.