Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Europe un soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours en compagnie de Louis de Ragnel et Catherine Ney pour commenter l'actualité.
00:08Cette lettre d'Emmanuel Macron aux Français qui demande une coalition,
00:13non pas de tous bords, mais en tout cas de la droite et de la gauche républicaine.
00:18Écoutez les réactions à l'Assemblée.
00:20On commence par Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement National.
00:22Monsieur Macron se moque une fois plus des Français
00:26et cherche à les prendre pour des imbéciles en faisant croire que personne n'a gagné l'élection
00:30alors que la coalition de Jordan Bardella et Marine Le Pen a gagné cette élection
00:34avec près de 11 millions de voix, loin devant le nouveau Front Populaire,
00:40loin devant la majorité et sans compter évidemment les Républicains
00:44qui font à peine 1,5 million de voix, qui s'imaginent déjà Premier Ministre
00:48alors que sans Monsieur Macron, ils n'auraient même pas gagné leur premier tour.
00:51Et pour le nouveau Front Populaire, Éric Coquerel.
00:54Élection, ça rime avec science-fiction, mais c'est très différent.
00:57De nouveau, Monsieur Macron essaye de développer une fiction
01:01qui serait l'idée qu'il y a eu une élection, mais finalement rien ne s'est passé.
01:04Il peut continuer à donner le la, à proposer, à organiser des majorités,
01:09on ne sait pas sur quel programme, alors que depuis sept ans,
01:13il passe en force, depuis notamment deux ans, il passe en force à l'Assemblée.
01:17Tout ça me semble aller dans l'impasse et surtout une façon de biaiser
01:22qui commence à être véritablement dangereuse pour la démocratie,
01:25a fait incontournable, il a perdu ses élections.
01:28Et donc le service qu'il peut rendre au pays, c'est permettre au groupe
01:32qui est arrivé en tête, à la Coalition Populaire, de gouverner.
01:35Toute autre manière de faire, tout autre bidouillage vis-à-vis de Français
01:40qui ont voté à près de 70%, de manière énorme,
01:46serait véritablement problématique et dangereux pour la démocratie.
01:50On a l'impression que c'est un dialogue de sourds, Louis de Raguenel.
01:52C'est un dialogue de sourds où surtout la vérité n'est pas dite.
01:55Il y a deux vérités. La première, c'est que ce n'est pas à un parti politique
02:00de décider qui est Premier ministre, même s'il a fait beaucoup de voix.
02:03Ce n'est pas dans les institutions.
02:04C'est au Président de la République de proposer à un Premier ministre
02:08de constituer un gouvernement.
02:10Mais il ne fait pas ce qu'il veut, il ne peut pas choisir le Premier ministre qu'il veut.
02:12Ah si, il fait ce qu'il veut.
02:14Mais regardez, je vous prends un contre-exemple qui n'a rien à voir.
02:17Dominique de Villepin n'était pas élue députée et a bien été choisie Premier ministre de Jacques Chirac.
02:22Donc le Président de la République, en réalité, fait ce qu'il veut.
02:24Et pour l'instant, à part cette lettre, Emmanuel Macron ne s'est pas du tout exprimé
02:28sur le nom ou sur le type d'un Premier ministre qui pourrait lui convenir.
02:33Donc, en fait, la France Insoumise et le Nouveau Front Populaire
02:36essayent de faire croire qu'ils essayent de, ce qu'on appelle aujourd'hui,
02:40imposer son narratif.
02:41Nous avons choisi le Premier ministre, ce sera lui ou ce sera elle.
02:45Et Emmanuel Macron doit choisir, sauf que ça ne se passe absolument pas comme ça.
02:48Deuxième chose, quand bien même, raisonnons par l'absurde,
02:52quand bien même le Nouveau Front Populaire décide de son Premier ministre.
02:56Déjà, ils ne sont pas d'accord.
02:57Aujourd'hui, ils n'arrivent pas à trouver.
02:58Mais, raisonnons par l'absurde, mettons qu'ils tombent d'accord sur un nom.
03:02Si demain, Emmanuel Bonpart, Olivier Faure est nommé à Matignon,
03:06ils ne tiennent pas une journée.
03:07Puisqu'il y aura une motion de censure qui sera vraisemblablement déposée
03:11et ce gouvernement-là sera renversé.
03:14Donc, on voit bien, personne ne peut gagner seul, personne ne peut gouverner seul.
03:18Et dans l'état actuel des choses, tous ceux qui vous disent, mon cher Pierre,
03:21qu'ils sont en capacité de gouverner, ce n'est pas vrai.
03:24En fait, Jean-Christophe Convadolis a raison de dire qu'il faudrait commencer
03:28par un Président de l'Assemblée Nationale et non pas par un Premier ministre,
03:32quel qu'il soit, puisque le 18 juillet, c'est ça la première date qui arrive.
03:36Oui, mais on va voir qui va sortir justement du chapeau,
03:39parce qu'on parlait peut-être, c'est envisagé de Charles Amédée de Courson.
03:43Oui, parce qu'il va falloir y avoir des marchandages.
03:46D'abord parce que le Rassemblement National, selon le règlement,
03:50va vouloir peu exiger d'avoir deux vice-présidences et plusieurs commissions,
03:55parce qu'il est quand même 143.
03:58Donc, il va y avoir de gros, gros, gros marchandages.
04:02Je ne sais pas ce qui va sortir de cette élection.
04:04En tous les cas, on verra combien chaque groupe pèse vraiment de députés,
04:08parce qu'il y aura eu le reclassement.