Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Aujourd'hui, retour sur les propos d'Emmanuel Macron sur la création de l'Etat d'Israël.
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00:00On va revenir aussi sur la politique internationale, là aussi je voulais vous entendre, évidemment, Sébastien Chenu,
00:07puisque Sinoir est décédé chef sanguinaire du Hamas, l'armée israélienne l'a annoncé hier,
00:14le président Netanyahou a annoncé également que c'était le début de la fin de la guerre à Gaza,
00:20Emmanuel Macron évoque un tournant et appelle à ce que la guerre soit enfin arrêtée.
00:25D'abord je voulais avoir aussi votre regard là-dessus, est-ce que vous partagez cet appel du chef de l'État,
00:29notamment, et c'est pour ça qu'on pose cette question, parce que les otages n'ont toujours pas été libérés ?
00:34Oui, bon, alors concernant Emmanuel Macron, sincèrement, moi je ne sais plus ce qu'il veut concernant Israël,
00:39le président de la République nous ridiculise du matin au soir dans cette affaire-là,
00:44mais ce n'est pas la première fois qu'il nous ridiculise sur des sujets internationaux,
00:47on l'avait vu avec l'Afrique, on l'avait vu avec l'Ukraine, on le voit avec Israël,
00:52il nous ridiculise mais il abandonne aussi un grand nombre de nos compatriotes de confession juive,
00:58à finalement des relents d'antisémitisme dans notre société en ayant des positions pareilles.
01:03Les positions rapportées ou assumées du président de la République, ses propos, sincèrement, sont assez indécents.
01:09Si on écoutait Emmanuel Macron, plus personne ne devrait d'ailleurs livrer d'armes à Israël.
01:14Si on écoutait Emmanuel Macron, il aurait fallu ne pas soutenir Israël ces derniers mois,
01:21au moment où Israël a été agressée, où elle vit à côté de gens qui veulent l'exterminer.
01:25Donc, moi je ne sais plus où veut en venir le président de la République,
01:30je pense qu'il n'a pas les idées claires sur ça, qu'il n'a pas les idées claires parce qu'il veut flatter des clientèles ici,
01:36alors que lorsqu'on est chef de l'État, c'est son domaine en plus réservé,
01:39on doit avoir une hauteur de vue et se comporter en amis avec des pays amis.
01:43Et il n'a pas parlé comme un ami à Israël, et moi ça me gêne.
01:47Et moi ça me gêne parce qu'il faut savoir choisir son camp, savoir choisir ses amis.
01:52Israël est un pays ami, Israël dans cette partie de la géographie du monde est un allié,
01:57pas seulement de la France d'ailleurs, mais de l'Occident, de la démocratie,
02:02on partage un grand nombre de valeurs avec Israël,
02:05c'est un pays agressé, c'est un pays dont ses voisins veulent l'extermination,
02:09et c'est vrai qu'Emmanuel Macron ne s'est pas comporté en ami.
02:12Après, sur ce qui se passe aujourd'hui, évidemment je ne vais pas verser une larme
02:16sur la mort d'un épouvantable terroriste, d'un bourreau épouvantable,
02:20fermer le banc le concernant, mais c'est maintenant la libération des otages,
02:25qui est, je crois, le point de départ à une sortie de ce conflit.
02:31Et puis, également un volet politique à ouvrir concernant le Liban,
02:37parce qu'il ne faut pas oublier non plus ce qui se passe avec l'Hezbollah au Liban.
02:41Donc on a peut-être un peu de lumière, encore une fois grâce à Netanyahou,
02:46dont, sincèrement, je ne suis pas un soutien de forcément la politique intérieure,
02:51ça regarde les Israéliens finalement ce qu'il fait à l'intérieur d'Israël,
02:54mais je ne suis pas forcément un soutien à 100% à Netanyahou,
02:57mais je soutiens Israël, et ça va au-delà de Netanyahou.
03:00Alors justement, c'est intéressant, vice-président du Rassemblement national,
03:02Emmanuel Macron, vous savez, a déclaré au Conseil des ministres
03:05que Benjamin Netanyahou ne devait pas oublier, je cite,
03:08que son pays avait été créé par une décision de l'ONU.
03:11Est-ce que ces mots vous ont choqué ?
03:14Oui, mais ça veut dire quoi ? Ça sous-entend quoi ?
03:16Ça veut dire qu'un pays comme Israël a été créé de façon administrative,
03:21et que donc, de façon administrative, on peut aussi décider d'inverser le sort de ce pays ?
03:26Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça sous-entend ?
03:28Est-ce que c'est un propos amical vis-à-vis d'un pays qui se bat ?
03:31Est-ce que c'est un propos amical vis-à-vis d'un pays qui a subi le pire pogrom de ce siècle ?
03:36Non, ce n'est pas un propos amical.
03:37Alors évidemment, Emmanuel Macron, dont on peut mesurer le courage à assumer ses propos,
03:42dit que ce n'est pas vrai, ça a été un propos rapporté, sorti de son contexte, etc.
03:47Moi, j'aimerais bien qu'Emmanuel Macron soit clair sur ce qu'il veut,
03:50sur le sort qu'il réserve à Israël, sur sa pensée profonde.
03:55Pourquoi n'était-il pas d'ailleurs à la marche contre l'antisémitisme ?
03:58Il n'en a jamais réellement parlé.
04:00Ça le gênait, peut-être ? Nous, on y était, avec Marine Le Pen,
04:03à cette marche contre l'antisémitisme.
04:05Sébastien Chenu, restez avec nous, on va parler budget dans un instant.
04:09On va parler aussi de cette loi immigration,
04:12puisque Michel Barnier a dit encore tout à l'heure
04:14qu'il allait falloir faire une nouvelle loi immigration.
04:17Cette annonce en scène tient de 19h41 sur Europe 1,
04:21tous les week-ends, samedi et dimanche, à 6h10,
04:23retrouver les pronostics de Thierry Léger pour les plus grandes courses hippiques.
04:26Vous pariez un peu, non ?
04:28Le canard sont ceux de l'avenir.
04:31Il monte aussi, Jules Torres.
04:33Thierry Léger, c'est aussi le garde du corps de Marine Le Pen, c'est un homonyme.
04:38Qui vous dit que c'est pas le même ?
04:40C'est pas lui qui fait ça en douce ?
04:42Peut-être. Je ne sais pas, moi je n'y connais rien du tout.
04:45Retrouvez également tous les pronostics de Thierry Léger en podcast
04:47et en replay sur le site et l'application Europe 1.
04:50Il est à 19h41, Sébastien Chenu,
04:52vice-président du Rassemblement National Député du Nord,
04:54reste avec nous dans ce studio.
04:56Et évidemment, Paul Melin et Jules Torres sont avec nous.
04:58A tout de suite sur Europe 1.