Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00 - Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre Deville.
00:04 - C'est parti jusqu'à 21h et je salue Jean-Claude Dacier.
00:06 Bonsoir Jean-Claude.
00:07 Journaliste et chroniqueur politique, bonsoir William Thaim.
00:10 - Bonsoir Pierre.
00:11 - Fondateur du Think Tank, le millénaire.
00:13 Et bonsoir à vous Frédéric Dhabi.
00:15 - Bonsoir.
00:16 - Directeur général de l'opinion à Aliphop.
00:19 Je le disais, c'est assez étonnant Emmanuel Macron s'exprimant sur la natalité, sur la GPA, dans le journal Elle.
00:26 Et puis plus généralement sur les sujets de société, on a beaucoup reproché au président de la République
00:32 d'être pas très disert, en tout cas quasi muet, presque, sur ces sujets-là, depuis sa campagne en 2016.
00:40 - Oui, vous avez raison, ce n'est pas des sujets de prédilection chez Emmanuel Macron.
00:44 Rien à voir avec un François Mitterrand qui parle de la peine de mort en 81
00:49 ou un François Hollande qui annonce la loi pour le mariage et l'adoption des couples de même sexe en 2012.
00:55 Il a quand même fait des pas Pierre, puisqu'il a parlé de la fin de vie et dans quelques jours
00:59 on va voir ce sujet qui implique tous les Français, qui même les passionne,
01:03 qui va rentrer dans son chemin législatif.
01:07 C'est vrai que ce qu'il a dit sur la fertilité, sur la natalité,
01:12 c'est en continuité avec ce qu'il a dit lors de sa conférence de presse au mois de janvier sur le réarmement démographique.
01:17 Et puis il a réaffirmé, vous l'avez dit, son opposition à toute autorisation légale de la GPA.
01:24 Réarmement démographique, on se croirait presque en état de guerre là.
01:30 On a besoin de monde, on a besoin de personnes, on a besoin de Français.
01:33 Comment est-ce que vous traduisez ça Frédéric Dhabi ?
01:36 C'est en continuité avec d'autres types de réarmement.
01:40 Il avait parlé du réarmement de l'école, du réarmement de la santé.
01:45 Ce type de phrase de réarmement démographique, ça ne parle pas beaucoup aux Français.
01:50 Ça a au contraire mobilisé une partie de la population jeune féminine contre lui.
01:56 Il y avait eu une enquête E-Food dont on avait parlé ensemble,
01:58 où on avait eu un tiers des jeunes femmes de 18 à 35 ans qui ne souhaitaient pas avoir d'enfants.
02:04 Il y a eu tout un discours qui a fait système avec ses propos sur Gérard Depardieu, sur Anne-Mel Macron,
02:12 qui se mêle, si je puis dire, de la vie des femmes.
02:15 Mais bon, la question de la démographie, c'est une question très importante.
02:18 C'est une manière aussi de mettre à distance tout ce discours,
02:21 tout cet imaginaire très prégnant chez les Français sur le déclin du pays,
02:26 qui se cristallise moins sur la natalité que sur l'école et sur la santé, à savoir l'hôpital.
02:33 Merci d'avoir passé une tête dans Europe Un Soir.
02:35 Merci Frédéric Dhabi, directeur général de l'Opinion à l'IFOP.
02:39 Jean-Claude Dacier, ça vous étonne cette prise de parole d'un coup d'un seul ?
02:43 Pas du tout, non.
02:44 Il me semble, Frédéric Dhabi est peut-être encore avec nous,
02:47 il me semble que l'électorat féminin commençait à le déserter un peu.
02:53 Toute une partie des électeurs qui traditionnellement le soutenaient il y a quelques années, sont partis,
02:58 notamment à cause de la déclaration, j'imagine, qu'il avait faite sur Depardieu.
03:03 Donc ça ne m'étonne pas qu'il contre-attaque, si j'ose dire,
03:07 ou qu'il essaie à nouveau de séduire cet électorat-là, en donnant une interview dans...
03:13 - Il n'était pas obligé d'aller dans des détails, j'allais dire...
03:16 - Ça c'est sa nature, cher camarade.
03:19 - Mais ça ne commence pas par là, si ça avait été sur Depardieu, il aurait pu commencer sur MeToo, sur Depardieu,
03:24 et puis s'en rester là. On a quand même la congélation des ovocytes, tout un plan...
03:28 - C'est Macron. - ... contre la fertilité, le devoir du père, sur la parentalité,
03:34 c'est plus juste, voilà, pour les familles monoparentales, un droit d'aller voir ses enfants,
03:39 mais un devoir, parce qu'on ne peut pas laisser les enfants grandir sans père, et puis il y a une histoire...
03:44 - On peut appeler ça se disperser, tu as raison, on peut appeler ça se disperser,
03:48 et en même temps, il est prudent, parce qu'il dit et répète qu'il ouvre un débat, un de plus.
03:54 C'est un peu la Macronie, parce que sur la GPA par exemple, il n'y est pas favorable.
03:59 Il ne dit pas "je suis contre", il n'est pas question d'eux.
04:03 Il n'y est pas favorable. Il est d'une prudence de l'Axe, on le connaît bien, et puis il avance précautionneusement,
04:10 néanmoins, encore une fois, je pense que dans cette démarche, il essaie de reparler à un électorat féminin
04:16 qui petit à petit était en train de s'interroger à son propos.
04:20 - William Tay, premier point.
04:22 - Le chef de l'État se trompe sur ses questions parce qu'il est à contre-courant du grand mouvement historique.
04:28 Le premier grand mouvement qu'on a dans les sociétés anglo-saxonnes et plutôt occidentales,
04:31 c'est celle de la liberté individuelle, celle de l'attractivité, c'est-à-dire ne pas contraindre des gens à faire ce qu'ils ne veulent pas faire.
04:37 En fait, il faut être attractif, il faut encourager, inciter, mais ne pas contraindre.
04:41 Or, le chef de l'État avait un logiciel qui était plutôt libéral lorsqu'il avait été élu il y a 7 ans, en 2017,
04:46 et aujourd'hui, il y tourne le dos parce qu'il propose des normes, des obligations.
04:49 - Et la GPA, 66% des Français sont pour, et lui, il dit non.
04:55 Mais sur cet ensemble de questions, il revient sur un logiciel qui est français classiquement,
04:58 c'est-à-dire une inventivité énorme en termes de taxes, de normes, etc.,
05:01 pour obliger les gens à se comporter dans la manière dans laquelle lui ne voudrait pas.
05:05 Je pense que c'est la première erreur.
05:07 Le deuxième point du grand mouvement qu'on a, c'est que dans les mouvements dits du sud global ou orientaux,
05:11 on revient plutôt sur une logique de tradition.
05:13 C'est-à-dire que lorsque vous prenez les États comme la Russie, la Chine, etc.,
05:16 ils sont plutôt sur un autre logiciel qui est celui du logiciel anglo-saxon en opposition,
05:19 qui revient sur les traditions et portait un projet civilisationnel.
05:23 Or, Emmanuel Macron, pour moi, se trompe parce qu'en fait, il se met au milieu,
05:26 en fait, c'est un peu loin en même temps, il ne fait ni l'un ni l'autre,
05:29 alors qu'il faudrait faire soit le mouvement emprunté par les anglo-saxons
05:32 qui correspond aux grandes mutations des sociétés occidentales et de la jeunesse occidentale,
05:35 qui veut dire mon choix, ma vie, etc., donc je fais ce que je veux,
05:38 et l'autre choix qui est porté par d'autres sociétés, qui se dit le chemin emprunté n'est pas le bon,
05:42 donc du coup, on essaie de porter un chemin qui est différent,
05:44 qui est davantage porté sur les traditions, etc., pour dessiner un projet de société.
05:48 Et si par cas vous ne faites ni l'un ni l'autre, vous êtes perdant des deux côtés.
05:50 - C'est très intéressant ce que vous dites, parce que ce matin même,
05:53 aux célébrations pour le 8 mai 1945, il y a eu un échange
05:57 qu'ont capté les caméras de France Télévisions
06:01 entre Emmanuel Macron et Yves de Gaulle, qui maintenant est le porteur de tout cet héritage,
06:06 et puis dans la conversation, qui n'était pas forcément très audible,
06:10 mais on parlait des affaires étrangères, et Emmanuel Macron disait
06:14 "Mais vous comprenez, on ne peut pas expliquer aux autres États
06:19 qu'on a tous le même logiciel, et qu'on doit les comprendre
06:23 en se disant qu'ils peuvent penser éventuellement différemment."
06:27 Et ça, est-ce que ce n'est pas une évolution dans le logiciel macroniste ?
06:33 Moi j'ai trouvé cette phrase démente, c'est-à-dire que je me suis dit
06:38 "Ouh là là, donc en fait, Poutine, donc en fait, Xi Jinping,
06:42 qui vient de quitter la France, donc en fait, plein d'autres..."
06:44 Alors que, vous le disiez, les démocraties, et les premières démocraties,
06:48 c'était les premières démocraties américaines qui arrivaient dans un État,
06:51 en disant "Voilà comment il faut penser."
06:53 Et ça a été l'échec au Koweït, ça a été l'échec en Irak, etc.
06:59 Le point qu'il y a, c'est que je pense qu'il y avait un logiciel qui était,
07:04 ce qui est arrivé en 2017, il y avait une vision qui était similaire aux anglo-saxons,
07:09 comme Tony Blair, comme Bill Clinton, comme Barack Obama, etc.
07:12 Je pense qu'il a vu que ce monde-là n'était plus adapté au monde actuel,
07:16 parce que, en gros, le monde de Fukuyama n'existe plus.
07:18 C'est-à-dire qu'on pensait qu'il y avait une victoire inésorable des démocraties libérales, etc.
07:21 Et qu'il n'y aurait plus jamais de guerre, ce que disait Francis Fukuyama dans les années 90.
07:25 Ça n'arrive plus, la fin de l'histoire est arrivée, finalement, la fin de l'histoire de son idée.
07:29 Le point qu'il a, c'est qu'il s'est adapté, je pense qu'il s'est adapté sur les mauvais segments,
07:33 et qu'il emprunte un logiciel, parfois, qui est proche davantage de celui de Jacques Chirac,
07:37 c'est-à-dire qu'en fait, il reprend certaines traditions françaises,
07:40 en gros, ça veut dire que sur les questions économiques et sociales, il devient davantage Radsock,
07:43 en fait, en gros, il ne faut pas bouger, il ne faut pas faire de réformes économiques,
07:46 il faut davantage augmenter les dépenses publiques et les normes.
07:48 - Il faudrait qu'il en garde.
07:49 - Et sur la politique étrangère, je trouve qu'il y a des évolutions qui peuvent être intéressantes,
07:53 d'un point de vue compréhension, on voit bien, par contre, que de plus en plus,
07:56 alors qu'il portait une ligne qui était multipolaire, etc.,
07:58 il porte une ligne qui est plus proche de celle de Jacques Chirac,
08:00 notamment sur la Russie, sur le Moyen-Orient, etc.
08:03 - Sur l'économie, moi, il me trouble beaucoup, parce qu'en effet,
08:06 nous avons été nombreux à croire que c'était un libéral
08:09 qui arrivait enfin aux affaires dans ce pays,
08:11 c'est plus exactement la ligne qui est choisie aujourd'hui, et appliquée.
08:16 - Qu'est-ce que vous diriez aujourd'hui ?
08:17 - Regardez ce qui vient de se passer à la SNCF, c'est extravagant !
08:19 Extravagant !
08:20 - Non mais ça, c'est un vote-ville !
08:21 - Oui, on peut appeler ça un vote-ville,
08:23 hélas, on va payer...
08:24 - Vous parlez du ministre soi-disant pas au courant, c'est ça ?
08:26 - Oui, on va payer le vote-ville pendant 20 ans, 25 ans, 30 ans, je n'ai pas fait les comptes,
08:30 alors qu'on a des Jeux Olympiques qui vont donner un peu de travail supplémentaire
08:34 aux chefs de train, aux cheminots en général, pendant trois semaines.
08:37 - Qu'est-ce que vous diriez aujourd'hui ? Il n'est plus libéral, il est quoi ?
08:39 Il est socialiste, Emmanuel Macron ?
08:41 - Il est... Oui, il est social-démocrate.
08:44 - Vas-y, lâche-toi !
08:45 - Je ne sais pas, mais si je savais !
08:47 Moi, j'ai dit 50 fois à ce micro que je n'étais plus capable de saisir...
08:52 - L'attaisissable !
08:54 - Oui, on l'a dit d'ailleurs, on l'a dit ensemble la semaine dernière,
08:57 donc tu vois bien, on est d'accord.
08:58 Pour revenir sur la famille et sur ces "endroits limites"...
09:03 - Le réarmement démographique, ça me fait peur !
09:05 Le réarmement démographique !
09:07 - Voilà, ça me paraît effectivement quelque chose qu'il faut prendre en compte,
09:12 puisqu'on est maintenant à moins de deux !
09:14 C'est-à-dire que les Français... Comment dit-on ?
09:17 Les Français nés en France ou les Français de souche ?
09:21 Je ne sais plus ce qui est autorisé.
09:23 Néanmoins, on fait moins de deux enfants par couple,
09:26 quand le couple existe encore.
09:28 Il y a en effet beaucoup de couples qui se défont très rapidement.
09:32 Et là, son affaire d'obligation quasiment de réflexion sur le devoir de visite...
09:38 Je suis d'accord avec toi, je ne vois pas la capacité d'abord de contrôle,
09:44 regarder ce qui se passe vraiment.
09:46 Cette obligation de l'État qui met son nez partout m'insupporte.
09:50 - Jean-Claude Dessier et William Thé reviennent pour d'autres sujets d'actualité,
09:53 notamment ces manifestations pro-Gaza avec des slogans insoutenables.
09:58 Hier, Place de la République, ce sera juste après le rappel de l'info,
10:01 dans quelques instants sur Europe.
10:03 - Avec cette flamme olympique qu'on va suivre dans toute cette Europe un soir,
10:15 on parlait d'Emmanuel Macron.
10:18 Et je disais, encore quelques instants avant de parler de ces slogans épouvantables
10:23 qui ont été entendus hier, Place de la République,
10:26 décidément, je me demande s'il ne faudrait pas réactiver la culture,
10:31 la pédagogie, expliquer à tous ces jeunes qui, je pense,
10:34 malheureusement, ne savent pas de quoi ils parlent,
10:36 le réarmement démographique.
10:38 Je le disais juste avant la pause, avec le rappel de l'actualité par Mehdi Hassani,
10:43 moi ça me fait peur, le réarmement démographique.
10:45 C'est comme si on allait tous en guerre, mettre des casques lourds et des AK-47
10:50 et partir en guerre quelque part.
10:53 - Je comprends, parce que le monde n'est plus le même que celui qu'on avait connu
10:57 après la chute du mur de Berlin.
11:00 On assiste à une grande mutation mondiale qui repose notamment
11:03 sur une plus grande conflictualité, sur un réveil des empires.
11:06 Vous avez des empires qui veulent imposer une domination régionale,
11:09 c'est le cas de la Fédération de Russie,
11:10 c'est le cas de la Turquie d'Erdogan qui veut ressusciter l'Empire Ottoman,
11:14 c'est le cas de l'Iran qui veut redevenir comme l'Empire Perse,
11:16 c'est le cas de la Chine,
11:17 où Xi Jinping rêverait de redevenir un empereur chinois comme à l'époque des Qing,
11:21 et c'est également le cas de l'Inde.
11:22 Donc ça veut dire que ces grands empires-là veulent imposer un monde
11:24 qui est davantage conflictuel.
11:26 Or nous les Européens, on s'est contenté des dividendes de la paix,
11:29 on a choisi un chemin qui n'était pas forcément le bon.
11:31 Et je pense que le discours du président de la République
11:33 est celui d'encourager, de dessiner une vision
11:37 qui est celle d'un monde qui sera beaucoup plus conflictuel,
11:39 qui sera beaucoup plus dur,
11:40 et de préparer les esprits et les Français
11:42 à pouvoir éventuellement reprendre le combat.
11:44 Non pas pour aller se battre, pour faire la guerre,
11:46 mais pour éviter la guerre, il faut être fort.
11:48 On l'a vu notamment sur le cas de l'Ukraine,
11:50 c'est-à-dire que vous n'attaquez jamais un pays qui est en bon état
11:52 et qui est en situation de pouvoir riposter.
11:54 - Si l'Europe n'y a pas un Parabellum.
11:55 - Voilà. Et aujourd'hui,
11:56 lorsque nous on se concentre beaucoup sur la conflictualité entre la Chine et les Etats-Unis,
12:00 quand on regarde le récit donné par l'ensemble des grands dirigeants de ce monde,
12:04 il y a une zone faible dans le monde,
12:07 c'est l'Europe, qui est considérée comme le ventre mou de la civilisation mondiale.
12:10 Et aujourd'hui, je pense que l'objectif de tout dirigeant,
12:12 c'est de pouvoir réimposer et de montrer qu'on est capable de se réveiller,
12:16 de redevenir une grande nation, vous parlez des Jeux Olympiques,
12:18 et de montrer qu'on est aujourd'hui capable,
12:20 ce qu'on a fait pendant plus de 1000 ans,
12:21 c'est-à-dire redevenir une des 5 plus grandes nations du monde,
12:23 et surtout, devenir un phare, un espoir pour l'ensemble d'une civilisation.
12:27 - Et ces mots que vous dites, William Tay,
12:30 prennent toutes leurs places alors qu'Emmanuel Macron
12:32 est justement à Marseille, il assiste sur le Vieux-Port
12:35 à cette célébration absolument incroyable,
12:38 la préparation du chaudron olympique,
12:40 allumé, il me semble, par Jul,
12:44 qui est à la musique,
12:48 qui anime toute cette célébration,
12:52 le chaudron que l'on voit sur les images avec Jean-Claude Dassier,
12:56 c'est vous qui avez eu l'habitude et qui avez dirigé...
12:58 - C'est un bien grand monde !
13:00 - Qui avez dirigé les sports de TF1,
13:05 - C'est vrai, il y a quelques années, oui.
13:07 - Il y a même quelques célébrations dignes de ce nom,
13:10 et là, c'est assez spectaculaire.
13:13 - Ce qu'il y a, c'est que je n'ai toujours pas reconnu
13:15 l'homme qui a allumé le chaudron.
13:17 - Et bien, c'est Jul, le rappeur.
13:19 - C'est Jul, le rappeur, c'est ça.
13:21 - Exactement. - Ça ne m'étonne pas que je ne l'ai pas reconnu.
13:23 - Et écoute...
13:24 - Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a un moment où
13:26 je me suis dit que c'était un moment très important.
13:28 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:30 un moment très important pour moi.
13:32 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:34 un moment très important pour moi.
13:36 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:38 un moment très important pour moi.
13:40 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:42 un moment très important pour moi.
13:44 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:46 un moment très important pour moi.
13:48 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:50 un moment très important pour moi.
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13:54 un moment très important pour moi.
13:56 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
13:58 un moment très important pour moi.
14:00 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
14:02 un moment très important pour moi.
14:04 - Oui, c'est vrai. - Et je me suis dit que c'était
14:06 un moment très important pour moi.
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14:10 un moment très important pour moi.
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