• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.



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Transcription
00:00Europe Un Soir.
00:0219h21, Pierre De Villeneuve.
00:04Et France-Pologne, demain c'est à 18h et non pas à 21h.
00:09Je dois avoir l'heure d'un autre pays dans ma tête.
00:11Bonsoir à vous Jean-Claude Dessier.
00:13Bonsoir.
00:14Bonsoir à vous Joseph Macescaron.
00:16Bonsoir.
00:17Deux chroniqueurs qui regardent tous les jours, toutes les heures, la situation politique évoluée,
00:23les sondages, les déclarations des uns et des autres.
00:27Emmanuel Macron, vous avez lu sa lettre aux Français bien évidemment dans la presse régionale ce matin.
00:34Vous avez peut-être vu également son podcast ou en tout cas écouté ce qu'il disait dans Do It Yourself.
00:39On écoute un extrait avec une menace terrifiante que nous annonce le chef de l'État.
00:46On doit aller plus vite, plus fort, être beaucoup plus lisible et apporter cette réponse du quotidien.
00:50Mais je le dis dans la République.
00:52Et donc en quelque sorte c'est cette autorité républicaine à laquelle je crois.
00:55Si la réponse passe par la stigmatisation et la division, on est foutus.
00:59Et moi je pense que c'est hors sujet la réponse de l'extrême droite parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion, à une origine.
01:04Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
01:07Vous avez de l'autre côté beaucoup de nos compatriotes qui sont de confession musulmane et ou issus de l'immigration,
01:13parce que l'un ne va pas avec l'autre, ça ne se recoupe pas, on a vraiment beaucoup d'idées reçues,
01:18qui se disent je ne suis pas bien défendu, qui ont peur de l'extrême droite.
01:22Et qui vont vers une offre qui est une forme de communautarisme.
01:25Elle n'assume plus du tout le cadre de la laïcité, c'est-à-dire une république qui est neutre et bienveillante pour les religions.
01:31Et elle les enferme dans un communautarisme qui est un peu électoral.
01:35Mais ça c'est aussi la guerre civile derrière.
01:37Voilà, les extrêmes mènent à la guerre civile, Joseph Macescaron, dit Emmanuel Macron.
01:42Je pense qu'il faudrait compter le nombre de fois où Emmanuel Macron nous a parlé de guerre et a enfilé un treillis.
01:49C'est pire que Justin Trudeau qui, dès qu'il voit une coiffe indienne, se la met sur la tête.
01:53Je ne sais pas combien de fois il a envoyé le mot guerre.
01:56Très franchement, qu'il s'agisse du Covid, qu'il s'agisse de n'importe quoi.
02:02De la puberté des cigales au Portugal, de n'importe quoi.
02:06C'est-à-dire à chaque fois, c'est comme si, ce qui est intéressant d'ailleurs,
02:10comme si lui-même ne pensait qu'en termes de conflit.
02:15Et je crois que fondamentalement, il ne pense qu'en termes de conflit.
02:19C'est-à-dire qu'on a ripolliné tout ça en disant que c'était quelqu'un qui était disruptif.
02:24Je crois que ce n'est pas ça, simplement. Je crois que c'est quelqu'un qui, fondamentalement, porte le conflit en lui.
02:30Et il met dos à dos les Français, Jean-Claude Bassil.
02:33Oui, ça j'ai compris qu'il rejetait les extrêmes.
02:36Moi, je ne suis pas capable, ce soir, d'analyser les documents qu'on vient d'écouter.
02:44C'est une menace claire, deux fois exprimée, de guerre civile.
02:48Dans quel sens ? Dans quel sens vous n'y arrivez pas ?
02:51Je crois d'abord qu'il s'en veut beaucoup de la décision qu'il a prise, au fond.
02:55Il se rend compte qu'il a fait une énorme, je dirais, bêtise.
02:59Oui, oui, on connaît le mot.
03:02Et que, il y ajoute...
03:06Je crois qu'il est incapable de s'en vouloir, pardon.
03:08Je crois qu'il est totalement incapable. C'est quelque chose qui n'entre pas dans son coeur.
03:12Je pense qu'on se trompe sur le personnage, parce que là, il se rend compte qu'il en a fait une grosse.
03:17Parce qu'il est en train, d'après les derniers sondages que nous avons,
03:22même si c'est compliqué, je le sais, nous en parlions,
03:24de mesurer exactement quelles sont les tendances.
03:27Je crois qu'il mesure bien le risque qu'il a d'offrir le pouvoir,
03:33par une décision ridicule, stupide, anticipée, brutale.
03:37Bref, de rendre le pouvoir à son principal parti d'opposition,
03:42à savoir le Rassemblement National.
03:44Certes, dit-il, il restera à l'Élysée.
03:48Bon, avec quel pouvoir ? La Constitution lui en donne quelques-uns.
03:52Mais ce sera une cohabitation qui s'annonce extrêmement difficile.
03:57On ne sait même pas s'il restera à l'Élysée.
03:59Il le dit !
04:01Attendez, je rappelle juste...
04:03Vous ne le croyez plus ?
04:05Je rappelle juste que c'est la même personne qui avait dit que,
04:08de toute façon, les Européennes, des Européennes,
04:10on ne pouvait tirer aucune conclusion, et surtout pas nationale.
04:14Mais la liste, elle est longue, de tout ce qu'il a dit et affirmé.
04:19Donc, on ne peut plus analyser quoi que ce soit que dise le Président de la République.
04:23C'est difficile, quand même.
04:24Non, Joseph MacEscarron dit juste qu'il ne le croit pas.
04:27Je ne le crois pas. Je peux émettre un doute.
04:31En tout cas, il annonce qu'il restera. Nous verrons bien si tu as raison.
04:36Mais pourquoi pas ?
04:37Je reconnais que le personnage est déroutant.
04:39Ça, je le reconnais bien volontiers.
04:41Je signale que Jordan Bardella a décidé aujourd'hui,
04:43on l'entendra tout à l'heure, pour ses mesures à l'école,
04:46qu'il voulait instaurer le vouvoiement des enseignants à l'école.
04:49Donc, j'aimerais bien que vous vous voyez, Joseph MacEscarron.
04:51Très bien.
04:53Moi, ce sera avec plaisir que je vous ferai.
04:56Je ne vous demande pas l'un à l'autre de vous parler à la troisième personne.
04:59Il y a en outre une incertitude, légère ou réelle, au choix,
05:05sur la posture que prendra Bardella,
05:08que prendront les responsables du Rassemblement National,
05:11en fonction évidemment du résultat.
05:13Il a redit aujourd'hui, je crois,
05:15que s'il n'avait pas la majorité absolue, il resterait là où il est.
05:18Ce qui ne va pas faciliter les choses parce que,
05:21je pense que ce serait une bêtise pour tout dire,
05:23parce que refuser l'obstacle,
05:24même si on devient, et tout indique qu'ils vont le devenir,
05:27première partie de France,
05:29refuser le pouvoir à quelques sièges près,
05:32je pense que ce serait risqué.
05:34Les Français attendent beaucoup,
05:37au moins sur un domaine, l'économie peut-être pas,
05:40encore que le pouvoir d'achat peut nous faire changer d'avis.
05:42En tout cas, les Français attendent beaucoup du Rassemblement National,
05:46sur les problèmes d'immigration hors de contrôle,
05:48et surtout le cortège de conséquences qui vont avec.
05:52Joseph MacEscarron.
05:54Le lièvre a été levé très justement par Alexis Brezé du Figaro.
05:58Je ne crois pas du tout que
06:02Bardella aille à l'affrontement,
06:04que ce soit une cohabitation frontale.
06:06Bien au contraire, car tout son intérêt à lui,
06:08et qu'Emmanuel Macron reste.
06:10Pourquoi ?
06:11Parce que si d'aventure Emmanuel Macron démissionnait,
06:14et s'il y avait une présidentielle,
06:15la personne élue, peut-être Marine Le Pen,
06:18on ne sait jamais, c'est une hypothèse,
06:19elle se retrouverait avec la même majorité relative,
06:22ou avec le même type de majorité.
06:24Et donc ça l'affaiblirait ?
06:27Bien sûr, ça l'affaiblirait.
06:29Est-ce que ça lui mettrait un plafond de verre pour 2027 ?
06:32Non, mais c'est ça le problème.
06:34C'est-à-dire qu'on est aujourd'hui, pardonnez-moi,
06:36on a ouvert quelque chose,
06:39on est dans une chambre d'incertitude, réellement.
06:42Et quand vous allez d'ailleurs,
06:43on en parlait avec Jean-Claude Dessier,
06:46quand vous avez une relation sur le terrain,
06:48que vous avez des élus,
06:49vous vous êtes frappé que même les élus
06:51les plus enracinés, qui contrôlent des mairies,
06:56ils sont dans une incertitude.
06:58Ils se disent, mais nous ne savons pas
07:00si demain nous allons être élus ou pas.
07:02Et malheureusement, je crois qu'Emmanuel Macron
07:06n'a pas réfléchi à ce qu'il faisait.
07:08Vous connaissez la parole de l'ecclésiaste,
07:10malheur à la ville dont le prince est un enfant.
07:12Oui, alors la parole des sondages,
07:14vous vous en parliez tout à l'heure,
07:15dernier sondage IFOP,
07:1736% pour le RN, plus 0,5,
07:1929,5 pour le Nouveau Front Populaire, plus 0,5,
07:23et la majorité présidentielle 20,5, moins 0,5.
07:27Voilà, je ne cite pas les autres.
07:28C'est-à-dire que plus le président parle,
07:30et plus ses partisans s'expriment,
07:32et semble-t-il, moins les sondages progressent,
07:36ils font même, semble-t-il,
07:37enfin ils sont stagnants,
07:38voire légèrement sur le recul.
07:41Bon, on verra bien si ça sera une telle défaite mathématique,
07:47si vraiment les sondages se trompaient à ce point-là.
07:50Moi, je crois qu'il faut se mettre plus tôt dans l'idée
07:53que le RN tient la corde,
07:55et que le problème est de savoir s'il aura, ou non,
07:58la majorité absolue,
08:00non pas dimanche soir,
08:02mais le 7 juillet,
08:03parce que c'est le 7 juillet que ça va compter.
08:06Séquence intéressante ce matin,
08:08sur Europe 1 et sur CNews,
08:09Gabriel Attal, Premier ministre,
08:10qui était l'invité de Laurence Ferrari,
08:12est heureux, ceux qui ont regardé ou écouté,
08:16jusqu'au bout,
08:17c'est-à-dire jusqu'à 8 heures et pratiquement 29 minutes,
08:22où le Premier ministre dit ça.
08:24Je me suis engagé en politique
08:25parce que j'ai envie d'être utile à mon pays,
08:26et je chercherai toujours d'une manière ou d'une autre.
08:28Mais est-ce que vous vous émancipez du Président de la République aujourd'hui ?
08:30Est-ce que vous dites, lui c'est lui, moi c'est moi, Gabriel Attal ?
08:32J'aime pas trop reprendre les phrases des autres,
08:35mais je pense que chacun son identité,
08:38chacun son ADN,
08:39chacun sa méthode.
08:41On est tous différents,
08:44vous êtes différente de Monsieur Nézarbe,
08:47et je pense que chacun se présente devant les Français
08:50avec une identité qui lui est propre,
08:52une méthode qui lui est propre,
08:53et ensuite les Français décident.
08:55Vous voyez l'image de la barque
08:57qui s'éloigne sur l'étang ?
08:59On la voit très bien.
09:01Vous la voyez ?
09:02On la voit très bien.
09:04Chacun sa personnalité.
09:06Joseph et ensuite Jean-Claude.
09:08On n'est pas dans le cadre d'Edouard Philippe
09:11qui tire maintenant à boulets rouges sur Emmanuel Macron,
09:14et qui dit pique-pendre sur celui qui l'a porté en politique.
09:18Parce qu'Emmanuel Macron a quand même porté Edouard Philippe en politique.
09:21Même s'il était avant maire du Havre.
09:23Là, en effet, Gabriel Attal prend ses distances.
09:26Il prend ses distances au moment
09:28où on voit bien, d'ailleurs vous parliez de sondage,
09:30on voit bien dans les sondages
09:32qu'il y a quand même un socle qui lui reste favorable.
09:35Non négligeable pour un Premier ministre.
09:37C'est quand même extrêmement rare
09:39dans ce cas de figure
09:41que l'on voit un Président de la République aussi bas
09:44que son petit frère, entre guillemets,
09:47être aussi haut.
09:50D'ailleurs, il y a quelque chose quand même
09:52qui est extrêmement révélateur.
09:53Vous regardez les affiches de campagne.
09:55Sur les affiches de campagne,
09:56vous ne voyez plus du tout Emmanuel Macron avec le candidat.
09:59Il a disparu.
10:00En revanche, vous voyez à chaque fois Gabriel Attal à côté.
10:03Qui d'ailleurs, avant 8h29,
10:06avait mené la campagne.
10:09Pic que pendre, comme vous dites.
10:11Ou en tout cas, bec et ongle, plutôt.
10:13Pendant 20 minutes devant l'Eurospherie.
10:16Et puis cette petite, petite séquence.
10:18Et j'aimerais que Jean-Claude Dassier réagisse.
10:20Mais ce sera juste après le journal permanent sur Europe 1.
10:22Vous restez avec nous, à tout de suite.
10:2519h21, Europe 1 Soir.
10:28Europe 1 Soir.
10:2919h21, Pierre De Villeneuve.
10:32Toujours en compagnie de Joseph Messes-Caron et de Jean-Claude Dassier.
10:35Avant d'écouter Gérald Darmanin,
10:36qui était tout à l'heure dans On marche sur la tête,
10:38chez Cyril Hanouna.
10:39Et qui a parlé, justement,
10:40qui a fait une sorte de mea culpa sur l'exécution de certaines peines.
10:43Et puis, Jordan Bardella, bien sûr,
10:45sur la conférence de presse de présentation
10:47ce matin du programme Jean-Claude Dassier.
10:49On parlait de cette scission qui, lentement,
10:51est en train d'arriver entre le Premier ministre et le Président.
10:54Elle est, à mes yeux, largement consommée.
10:58Même si, publiquement, Bardella est obligé de se tenir.
11:02Bardella.
11:03Bardella.
11:04Attal.
11:05D'abord, il est comptable d'une politique.
11:06N'allez pas trop vite, Jean-Claude.
11:07Il est quand même comptable d'une politique
11:10qui a été mise en place par le Président de la République.
11:13Il a essayé, avec la BAYA
11:15et avec sa prestation au ministère de l'Éducation nationale,
11:18d'essayer de prendre quelques initiatives
11:22qui lui ont valu, dans l'opinion d'ailleurs,
11:24une notoriété incontestable.
11:26Mais là, franchement,
11:28le petit frère, je ne sais pas s'il l'a bien ou mal pris,
11:31oublions ça.
11:32C'est bizarre, quand même.
11:33Pour ceux qui n'ont pas suivi,
11:35c'est un garçon qui interpelle le Président
11:37et qui lui répond,
11:38mais non, c'est mon Premier ministre,
11:40mais c'est quand même ton petit frère.
11:41Oui, bon, d'accord, c'est un peu mon petit frère.
11:42Après, c'est monté en épingle.
11:44Et puis, il ne faut pas que dans 40 ans, on se dise,
11:46ah bah oui, il disait que c'était mon petit frère.
11:48Non, mais on ne dira pas ça.
11:49Mais quand même, quelque part,
11:51on doit avoir un certain, me semble-t-il,
11:53une certaine tenue.
11:54Je ne parle pas de respect,
11:55une certaine tenue vis-à-vis de son Premier ministre.
11:58Il faut faire attention à ce qu'on dit.
12:00Surtout par les temps qui courent.
12:01François Fillon et Nicolas Sarkozy.
12:02Mais je dirais qu'Attal n'est pas le seul.
12:05Il y a, semble-t-il, d'après ce que j'entends,
12:07ce que j'écoute,
12:08il y a beaucoup de collaborateurs,
12:10plus ou moins proches,
12:11et il y a beaucoup de députés de Renaissance,
12:13qui trouvent en effet que la faute ultime
12:15a été lourde,
12:16et qu'elle a été commise
12:17dans une espèce de précipitation inexplicable.
12:21Alors, évidemment,
12:22les résultats seront ce qu'ils seront.
12:24Si on dit...
12:25Que c'est rat, c'est rat.
12:26Ben voilà, si on croit quand même
12:28à ce que l'on observe tous les jours,
12:31le mécontentement va, à mon avis,
12:35se durcir au-delà de cette élection législative.
12:38Alors, Gérald Darmanin était tout à l'heure
12:40chez Cyril Hanouna dans On marche sur la tête,
12:43avec une forme de mea culpa du ministre de l'Intérieur.
12:46Vous le savez bien d'ailleurs,
12:47ce n'est pas tellement la gendarmerie ou la police
12:49que la réponse pénale.
12:50Vous savez bien que les policiers et les gendarmes,
12:52je sais qu'ils sont très courageux,
12:53ils interviennent dans des conditions difficiles,
12:55ils ne sont pas très bien payés,
12:56même si on a augmenté leurs rémunérations,
12:57ils ne sont jamais assez,
12:58parce qu'il faut plus d'effectifs,
12:59mais enfin, tout le monde sait
13:01qu'ils les interpellent,
13:02vous interpellez les délinquants,
13:03souvent il y a une comparution immédiate,
13:05mais la peine n'est pas exécutée.
13:07Là où nous avons failli,
13:09c'est l'exécution des peines,
13:10et il faut le dire.
13:11Donc il faudra dans un deuxième temps,
13:13après avoir réarmé la police et la gendarmerie,
13:15qu'on réarme encore plus la justice,
13:17pas tellement en termes de moyens,
13:18parce que le garde des Sceaux a beaucoup fait,
13:19mais évidemment en exécution de la peine.
13:21J'ai envie de dire,
13:24ça fait 7 ans que M. Darmanin
13:27est ministre de l'Intérieur ?
13:29Non, il y a eu M. Collomb avant,
13:30il y a eu donc 4 ans.
13:32Oui, M. Castaner, on a vu tout ça.
13:34Et puis Darmanin pouvait quand même...
13:36Mais quand il dit on,
13:37je pense que c'est on la Macronie,
13:38d'une manière générale.
13:39Oui, je pense qu'il n'est pas assis
13:41dans le fauteuil du garde des Sceaux.
13:43Moi je pense que la nomination
13:45de Dupont-Moretti
13:47était une erreur de casting,
13:49qu'il n'était pas tout à fait là pour ça.
13:51Est-ce que ce n'est pas au-delà des castings,
13:54réformer l'exécution des peines en France ?
13:57Oui, mais profondément,
13:59je pense que Dupont-Moretti ne croit pas ça.
14:02Je pense qu'il a une tension,
14:05une pulsion, une pente,
14:08qui lui fait, a priori,
14:11essayer de trouver
14:13un certain nombre de circonstances.
14:15Ça a été la philosophie de ce pays depuis des années,
14:17mon cher Pierre.
14:18Depuis des années,
14:19on a considéré que la prison fallait...
14:21Moi on en mettait en prison mieux ça valait,
14:23que la sanction, elle était plus nocive
14:25que bénéfique.
14:26Cela veut dire qu'aujourd'hui,
14:27c'est le gouvernement national qui dit
14:28pourquoi pas des peines courtes ?
14:29Écoutez, ce n'est pas le premier,
14:31Bardella, à dire cela.
14:32Je pense qu'en effet,
14:34une sanction rapide,
14:36et non pas à six mois,
14:37comme l'a dit M. Dupont-Moretti,
14:40une sanction rapide et claire,
14:41quinze jours, trois semaines.
14:43Mais pour ça, il faudrait avoir des moyens.
14:45On n'en a pas assez.
14:46C'est ce que dit Béatrice Brugère,
14:47notamment dans les magistrats,
14:49qui dit que...
14:50Là encore, le président de la République,
14:52il me semble qu'il est coupable.
14:53Vous avez un statut des juges,
14:54ça c'est très très difficile à réformer.
14:56Joseph Massé-Scarron,
14:57là-dessus, sur ce,
14:58méa culpa de Gérald Darmanin.
15:01Je vous sens pensif,
15:02qu'est-ce qui se passe ?
15:03Non, mais je ne peux que répéter
15:04ce que vient de dire Jean-Claude Dossier.
15:06Je pense qu'il vaut mieux passer à autre chose.
15:09Vous voulez qu'on écoute Jordan Bardella ?
15:11Ce n'est pas le logiciel,
15:13ce n'est pas fondamentalement le logiciel
15:15du ministère de la Justice.
15:16Voilà, c'est tout.
15:18Et qu'il y a eu, en effet,
15:19une erreur de casting,
15:20il y a eu deux erreurs de casting.
15:22Il y a eu celle de Nicolas Hulot,
15:24et il y a eu celle de Dupont-Moretti.
15:25Pour moi, je les mets exactement...
15:27On est d'accord sur le fait que
15:29réformer pour aller
15:31sur une meilleure exécution des peines,
15:33tout le monde est d'accord là-dessus.
15:35Tout le monde est d'accord, bien sûr.
15:36J'allais dire, peut-être pas jusqu'à l'extrême gauche,
15:38mais en tout cas, de l'extrême droite
15:40jusqu'assez loin dans le bloc central,
15:42la gauche,
15:43jusqu'à ce que sont les sociodémocrates
15:45aujourd'hui en France.
15:46Il y a quand même beaucoup de majorités,
15:47notamment et pas seulement
15:48au syndicat de la magistrature,
15:49qui pensent quand même
15:50que globalement,
15:51les bourgeois sont coupables,
15:53et qu'il faut tenir compte toujours
15:56de l'environnement politique,
15:58de l'environnement culturel,
15:59de l'environnement social,
16:00avant de prononcer une peine trop chère.
16:02Avec ça, on va loin.

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