• il y a 5 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Jacques Serais pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00 - Bon, messieurs, pendant que cette campagne des européennes se termine, je vous signale que le président de la République prend de nouveau la parole.
00:07 La conférence de presse d'Emmanuel Macron et de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, commence au Palais de l'Elysée.
00:14 Leur entretien vient de se terminer. On l'a vu, le président ces derniers jours s'est beaucoup exprimé aussi sur le dossier ukrainien avec l'annonce de l'envoi de Mirage 2000.
00:25 Qu'est-ce que vous pensez ? Tout cela est arrivé au moment des commémorations.
00:31 Volodymyr Zelensky, invité à cette cérémonie quand Vladimir Poutine, lui, ne l'était pas, il a eu raison, Emmanuel Macron, de faire ce choix, de comparer aussi ce débarquement avec ce qui se passe à l'Est de l'Europe ?
00:45 - Je dirais que c'était une correspondance un peu facile, si vous voulez, mais il a, comme on l'a vu, le président de la République française veut prendre le leadership, si vous me permettez cette expression, du soutien à l'Ukraine de l'Europe.
01:01 Et en fait, son idée, et ça a été maintes fois dit, y compris ici, je crois, d'envoyer des instructeurs, s'est heurtée au refus de beaucoup de ses alliés européens.
01:12 Et donc, il fallait qu'il trouve autre chose. Je pense qu'il fallait qu'il trouve autre chose et que les Mirages sont un supplé, justement, le fait qu'il n'y envoie pas d'instructeurs là-bas.
01:25 Dans le contexte, en plus de l'anniversaire du débarquement, évidemment qu'il fallait qu'il y ait un geste en invitant Zelensky, vous ne pouvez pas inviter Zelensky en disant "bah écoute, repars chez toi, maintenant c'est fini, t'as tout ce qu'il te faut".
01:40 C'est pas vrai, parce qu'en plus Zelensky est dans une posture compliquée. Alors après, le débat il n'est pas là. Le débat il est de savoir si on doit continuer à soutenir Zelensky, à augmenter la dose, ou au contraire considérer qu'il faut le conduire à la table des négociations, ce qui me paraît très compliqué.
01:58 Mais c'est un débat. Vous avez une personnalité comme Henri Guaino, par exemple, comme Nicolas Sarkozy d'une certaine façon, et comme d'autres qui disent "il faut aller à la table des négociations".
02:10 En tout cas, pour l'instant, ce n'est pas ce que souhaite Wladimir Zelensky et ce n'est pas ce que démontre Emmanuel Macron.
02:16 Emmanuel Macron ne pouvait pas tenir une ligne différente, surtout à trois jours des européennes où il entendait, et on l'a dit tout à l'heure, captiver, en tout cas réveiller son électorat, qui a toujours été très intéressé par cette question de l'Ukraine.
02:29 Souvenez-vous, en 2022, il y a eu ce réflexe drapeau. Emmanuel Macron, à partir du déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février, il a gagné dans les quelques jours qui ont suivi quasiment une dizaine de points dans certains sondages.
02:41 Donc ça, c'était très intéressant. Et ensuite, là, évidemment, c'est ce que Yves a dit, il veut être en tête de la coalition, de la résistance européenne face à l'agresseur russe.
02:50 Pour l'instant, il est quand même un petit peu isolé parce que, en effet, les Allemands ne sont pas forcément pour une livraison d'armes et une co-belligérance.
02:58 Mais donc, il devait, en effet, annoncer quelque chose à Wladimir Zelensky, quelque chose qui soit quand même de l'ordre du symbolique.
03:05 - Il l'a annoncé avant les européennes et en même temps, c'est comme émoration, il y avait un enjeu là-dessus. - Absolument.
03:11 Désormais, l'armée française, l'armée de l'air ne veut plus utiliser de mirage, on est que sur du rafale.
03:16 Donc c'est assez symbolique, je crois qu'il n'y en a qu'une cinquantaine aujourd'hui en service.
03:21 Donc tout ça, en plus, ce ne sera pas des Français, ce sera des Ukrainiens formés par les Français.
03:25 Donc tout ça est très compliqué, ça prend du temps, mais c'est une mesure qui est quand même assez symbolique.
03:29 - Merci beaucoup. - Merci.

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