Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Heureux qu'un soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et avant de parler avec vous, Olivier d'Artigolles et Catherine Ney d'Edouard Philippe
00:08qui en ce moment donne une interview à nos confrères de BFM TV.
00:12Catherine, un petit mot sur la composition du gouvernement.
00:15Ah non, je ne vous dirai rien sur la composition du gouvernement.
00:18Catherine Ney, ministre de quoi ?
00:20Je ne sais rien.
00:21Les deux choses qui sont sûres, c'est que le président Macron n'a posé aucune ligne rouge.
00:29Michel Barnier.
00:30Il fait ce qu'il veut.
00:31Il le laisse faire.
00:32Il fait ce qu'il veut.
00:33Oui, oui.
00:34Pas de ligne rouge, une carte blanche au contraire.
00:35Alors évidemment, à un moment, il lui présentera et il aura quand même le droit de dire si
00:40tel ou tel ministre lui convient ou pas.
00:43Il a le droit en tous les cas.
00:44Pouce levé, pouce baissé.
00:45Voilà, bon.
00:46Et la deuxième chose, c'est que pour l'instant, il n'a parlé, il n'a dit à personne.
00:52Aucune personne ne sait si elle sera ministre demain.
00:55Personne ne le sait.
00:56Il a pour l'instant refait l'architecture gouvernementale, les ministres, je ne sais
01:01pas.
01:02Il a dit en tous les cas.
01:03Je ne sais pas comment il compose l'architecture, mais son idée, c'est qu'il n'y ait pas plus
01:07de 30 ministres.
01:09Il ne faut pas dire 15 parce qu'il n'y en a jamais 15.
01:11Et là, 30.
01:1230, c'est ministre et secrétaire d'État.
01:16Voilà.
01:17Et sur, oui, éventuellement, et que face à chaque ministère, il a mis des noms comme
01:23ça, mais sans trancher.
01:24Voilà.
01:26Mais je pense que quand on dit qu'il pourrait faire venir des gens de gauche, je pense
01:30qu'il ne trouvera personne pour venir dans son gouvernement.
01:33Oui, mais ce que dit Catherine, c'est intéressant parce que c'est un changement.
01:36Depuis 2017, Emmanuel Macron a présidé, mais il a aussi beaucoup gouverné.
01:42Donc là, il fait ce qu'il avait annoncé.
01:46Et c'est une opération donc gagnante pour lui dans le sens où il avait annoncé d'abord
01:52un parfum de cohabitation, puis une coexistence exigeante.
01:56Et c'est une bonne opération aussi pour Michel Barnier parce qu'il est face à une
02:01Assemblée nationale aux deux tiers opposées à Emmanuel Macron.
02:05Donc, Michel Barnier doit aussi prendre son espace, ce qu'il a fait d'ailleurs dès la
02:12passation des pouvoirs.
02:13Donc, pour le coup, ce qui commence à se mettre en place est une opération positive pour les
02:17deux.
02:18Catherine Né ?
02:19On verra.
02:20On verra.
02:22Et en attendant de voir, il y en a un qui pense.
02:25Oui, mais quand vous voyez les choses quand même arithmétiquement, l'hémicycle aujourd'hui,
02:29c'est trois tiers.
02:30Donc, c'est une sorte de ménage trois.
02:34Et quand on est à trois, c'est toujours deux et un, et jamais les trois.
02:39Moi, je ne sais pas comment ça peut marcher longtemps.
02:41Vous savez qu'il y a le doigt sur la gâchette du pistolet, donc on verra bien.
02:45Je voudrais qu'on écoute Édouard Philippe qui, lui, pense non pas au gouvernement, mais
02:51à 2027.
02:52Le choix de Michel Barnier par le président de la République est un très bon choix.
02:56C'est un bon choix parce que Michel Barnier, c'est un homme expérimenté, méthodique,
03:01droit, qui sait ce que c'est que la discussion et le compromis, qui sait être ferme aussi.
03:05Il est peut-être plus conservateur que moi, mais nous nous estimons, encore une fois dans
03:10cette situation inédite, il est probablement le mieux placé pour essayer d'avancer, de
03:15faire avancer le pays.
03:16Les députés et les sénateurs à l'horizon ont envie de faire en sorte que ce grand rassemblement
03:21qui va de la droite conservatrice jusqu'à renaissance soit le plus solide possible.
03:27Mais il est plus conservateur que moi.
03:30Oui, mais n'oublions pas que l'annonce de candidature d'Édouard Philippe pour la prochaine
03:36élection présidentielle ne se comprend que s'il fait le calcul d'une crise institutionnelle
03:43et politique qui s'aggrave dans la prochaine période, misant justement, non pas sur une
03:47présidentielle dans le calendrier que nous connaissons, mais sur une présidentielle
03:51anticipée.
03:52S'il n'a pas ça en tête, le moment qu'il a choisi pour se déclarer n'a pas de sens.
03:57Sauf à dire que maintenant que Laurent Wauquiez, qui ne disait rien, a pris la présidence
04:07du groupe, façon d'annoncer aussi qu'il a des ambitions pour plus tard, c'est-à-dire
04:13qu'il a pris le magistère de ce groupe.
04:15Je suis passée le premier parce qu'on sait très bien que si le groupe central dont fait
04:20partie le LR, finalement, veut gagner la présidentielle, il ne faudra pas qu'il y ait deux candidats,
04:25il faudrait qu'il y en ait un seul.
04:26Donc s'il s'avance le premier, et après tout, il a maintenant horizon, je ne sais
04:36pas où en est le groupe, il vient de gagner deux députés d'ailleurs, je ne sais pas
04:41où il en est, mais vous voyez, le 47 LR, quel sera le mieux placé, je n'en sais rien.