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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:04Pour commenter l'actualité politique, toujours pas de nom à Matignon, cela dit, voilà.
00:08On rigolait tout à l'heure pendant le flash de Mahé Lassani quand on entendait que Michel Barnier était ancien ministre de Jacques Chirac.
00:16On se demandait s'il n'y avait pas dans la liste aussi un ancien ministre de Georges Pompidou.
00:20Cela dit, on n'a pas beaucoup parlé de Michel Barnier, 73 ans, ancien député européen, ancien ministre de l'Agriculture.
00:29On en a parlé il n'y a pas longtemps lorsqu'il y a eu les primaires pour la droite, où dans le fond ils étaient quatre.
00:36Il y avait Mme Pécresse, M. Ciotti qui est arrivé premier, ne l'oublions pas, Xavier Bertrand et lui.
00:43Ils étaient presque à Epsilon, ils avaient fait tous à peu près le même score.
00:50Moi je me souviens, j'avais des amis qui avaient adhéré au parti parce qu'elles trouvaient que
00:56Michel Barnier, il fallait un senior, il fallait quelqu'un après un très jeune à l'Élysée, qu'il y aurait un plus âgé.
01:04A l'époque on disait c'est Nostradamus Biden, alors aujourd'hui évidemment on ne peut pas dire ça.
01:13Non mais c'est un homme qui a été commissaire européen et qui a négocié le Brexit avec beaucoup de travail.
01:26Il a fait un document qui est passionnant, parce que c'était dur avec les Anglais, donc voilà.
01:31Dire que c'est un grand orateur, je ne le dirai pas, mais c'est quelqu'un qui est calme et qui dans cet hémicycle bousculé n'a pas d'ennemis.
01:40Il ne peut pas arriver le premier jour.
01:42Oui, alors est-ce que les Insoumis seront ravis d'apprendre Olivier d'Artigolle le nom de Michel Barnier ?
01:49Mais le juge de paix, c'est le groupe RN, c'est ce que décidera le groupe RN et de voter une censure ou pas,
01:59qui décidera de l'avenir de ce Premier ministre après sa déclaration de politique générale.
02:05Michel Barnier, bon il n'y a pas un effet wow, je vous le procède, c'est l'actrice.
02:11Barnier, il n'y a pas un effet, parce que si on apprend que Michel Barnier est également en liste pour Matignon,
02:18n'allez pas compliquer une situation qui est déjà difficile.
02:25Pour autant, comme l'a dit Catherine, nous ne sommes plus dans une situation de politique telle qu'on peut la concevoir,
02:32mais d'arithmétique pure, il me semble qu'avec cette proposition, il y a une voie de passage pour ne pas prendre immédiatement une motion de censure.
02:43Dans la mémoire politique collective, c'est un Européen, c'est un ancien ministre,
02:51en effet sur la droite des dernières décennies, avec un style, j'ai envie de dire, on l'avait vu sur le débat,
03:01des primaires un peu, pour ma part je trouve, avec de la rigueur disons, du sérieux, en effet conservateur, très bien.
03:13C'est parce que vous ne portez pas de travattes que vous dites ça.
03:15Je le dis en vous regardant, c'est quelque chose de rassurant, mais reste que ça me semble ne pas répondre,
03:26alors arithmétiquement ça y répond, mais ça reste une proposition qui surgit,
03:32et j'ai le sentiment qu'il peut disparaître dès demain matin aussi, parce que nous vivons ça depuis combien de jours ?
03:38Nous avons des rênes d'un jour en ce moment, voilà, donc ça c'est bon.
03:43On a une autre candidature, mais pas pour Métignon, c'est pour l'Elysée, c'est celle d'Edouard Philippe,
03:48grand entretien au point, et quand on interroge François Patria, sénateur Renaissance de Côte d'Or,
03:55sur ce qu'il pense de la candidature d'Edouard Philippe, voilà ce qu'il dit à Darius Rochebin, c'était hier soir sur LCI.
04:01Nous sommes en moment inédit, difficile, pour tout le monde, pour les Français, pour le chef de l'État, pour la majorité, pour l'ex-majorité,
04:10et faire preuve d'individualisme, ou parler d'une élection prochaine, alors que l'aujourd'hui, l'actualité, l'urgence,
04:17c'est de trouver une stabilité pour faire face au péril qu'en est ce pays, pour maintenir la croissance, pour créer de l'emploi,
04:24pour éviter une crise financière.
04:26Penser qu'il pourrait y avoir une crise de régime pour envisager aujourd'hui une candidature, ne paraît pas le moment opportun.
04:31Ça n'est pas le moment opportun, dit François Patria, il n'est pas le seul à parler du timing, Catherine Ney.
04:36Oui, mais enfin, c'était un secret de polichinelle, on savait bien que le maire de Duhav était candidat à la présidentielle,
04:44je crois que la dissolution l'a profondément heurté, puisqu'il a dit que Macron a tué la majorité,
04:51et c'était une dissolution mal pensée, mal préparée, il a trouvé qu'il ne fallait pas le faire, et il a eu raison de penser ce que tout le monde pense.
05:00Personne ne comprend les raisons du président.
05:03Même Gabriel Attal qui dit aujourd'hui que ça l'a fracturé.
05:06Ah ben ça l'a fracturé, ça a cassé sa carrière, et puis, pour voir, c'est quand même un champ de bataille, il a perdu 90 députés,
05:13les gens qui se retrouvent, enfin comme ça, ça leur est tombé un lundi, le lendemain de l'échec aux européennes,
05:21où il a dit en conférence de presse, mais ce n'était pas moi qui était tête de liste, non, mais il avait choisi quand même la tête de liste,
05:27qui était un petit soldat inconnu, il y a mieux pour attirer les foules, quoi, même si Madame Ayer est très bien.
05:33Donc là, je pense qu'en ce moment, le président n'avait pas la main verte, et que lui, il sait qu'il faut se préparer,
05:41il faut dire en avant, c'est-à-dire qu'il fait le pari, je ne sais pas s'il est comme Georges Pompidou,
05:48qui, avec sa déclaration de Rome, ou quand on la relit, on se dit, est-ce que vous seriez candidat, s'il y avait une présidentielle,
05:55il est probable, je serais candidat, encore faudrait-il que le général de Gaulle ne soit plus à la présidence, et puis il faut être élu.
06:01Ça c'est quelle année, la déclaration de Rome ?
06:03C'était 69, 68, la fin de 68, donc il avait dit ça, bon, mais de fait, en entendant ça, et la presse en avait fait tout un cirque,
06:14on disait, il s'est intronisé Dauphin, et le général de Gaulle l'a pris de la sorte, on lui avait reproché beaucoup,
06:22d'ailleurs le général de Gaulle avait dit, mais comment, j'ai l'intention de remplir mon mandat jusqu'à son terme, qui était 72,
06:27et pour bien montrer qu'il était auteur, qu'il a lancé son référendum, qu'il l'a fait partir, c'est lui qui s'est fait partir,
06:32c'est le général de Gaulle qui s'est assassiné en proposant un référendum sur des sujets qui n'intéressaient pas les français,
06:38mais ce n'est pas la faute de Pompidou !
06:40La réforme du Sénat, Olivier Dardieu.
06:42Mais, donc il a eu raison pour terminer, on sait qu'il est candidat, et bien voilà.
06:49Certains ont manqué le tempo de la déclaration d'Edouard Philippe, d'abord il faut lire vraiment l'interview dans le point,
06:57parce que je trouve dans ces temps où il y a de la densité politique dans cet entretien,
07:09première chose, justement le moment de cette annonce nourrit l'idée qu'il pourrait y avoir une présidentielle anticipée,
07:23parce que ce n'est pas pour 2027, c'est pour la crise politique qui s'aggrave,
07:27la condition si jamais on va de censure en censure, et que la situation à l'Assemblée est inextricable, que cette Assemblée est ingouvernable,
07:37et le président n'est plus le garant de la stabilité, comme il le dit.
07:41On bascule dans un moment qui est tout autre à ce que nous discutons ce soir, première chose.
07:46Et deuxième chose, pour les donneurs de leçons concernant la manière dont Edouard Philippe annonce ça,
07:54c'est avoir peu de mémoire, souvent on est sur l'actualité zapping,
07:57mais rappelez-vous la manière dont Emmanuel Macron lui-même a annoncé sa candidature dans un moment du hollandisme finissant,
08:09alors que le président de la République, contrairement à Emmanuel Macron, François Hollande à l'époque, pouvait lui se représenter.
08:16Donc le crime de lèse-majesté était beaucoup plus installé que ce que fait aujourd'hui Edouard Philippe.
08:23Merci beaucoup Olivier Dardigolle, merci Catherine Ney.
08:2619h56, le journal de 20h approche.
08:29Juste après le journal de Maël, à 20h10, nous serons avec un proche, très proche d'Edouard Philippe,
08:36le maire de Deauville, Horizon, Philippe Ogier, qui nous parlera justement de cette interview,
08:41et de cette candidature à la présidentielle.
08:45A tout de suite sur Rob.

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