• il y a 2 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Europe 1 soir, jusqu'à 20h, avec Philippe Guibert et Joseph Macé-Scaron et on attend
00:11toujours le gouvernement Barnier, les tractations se poursuivent, les consultations aussi et
00:17cet après-midi c'était au tour de 3 LR d'arrivée à Matignon.
00:22L'archer, Retailleau, Wauquiez, alors on ne sait pas lequel apporte l'or, la mire
00:31et l'encens mais on ne sait surtout pas avec quoi ils sont repartis.
00:38Ce qu'on sait en revanche, Joseph et Philippe, c'est que dans les couloirs de l'Elysée
00:44on commence à s'agacer, les macronistes de la première heure qui sont 160 et qui
00:50le rappellent disent que les LR sont 47 et qu'ils veulent le plus de ministères.
00:55La guéguerre, la popole, comme on l'appelle Joseph Macé-Scaron, recommence.
01:00Écoutez-moi, il y a une négociation, elle se fait, c'est tout à fait normal parce
01:07que la situation est extraordinaire mais cette situation ce n'est pas les LR qui
01:11l'ont créée, il faut rappeler quand même que c'est le président de la république
01:14avec la dissolution donc ce rappel est quand même important.
01:17Ils sont bien contents quand même de la situation.
01:21Non mais ce qui est intéressant, ce qui est intéressant quand même, c'est que ce
01:24le sont pour l'instant.
01:25Ce qui est marrant c'est qu'ils ne voulaient pas y aller, maintenant ils y vont.
01:28Ce que j'en tire, c'est le premier point, le deuxième point c'est quand même le rappel,
01:34les LR naturellement constituent un parti de gouvernement alors que je ne pense pas
01:42que le PS qui autrefois était un parti de gouvernement peut passer maintenant pour
01:47un parti de gouvernement avec le sort réservé à ceux qui rêvent.
01:51Même ceux qui restent, les hollandistes, les...
01:53Non mais attendez, je parle du PS, le PS, le groupe PS ne se comporte pas, n'est plus
02:01un parti de gouvernement.
02:02Oui, vous parliez du PS, de l'IVF, vous savez qu'il y a deux PS maintenant, il y a le parti
02:07de l'IVF et il y a le parti des hollandistes dans lequel vous retrouvez...
02:11Alors moi j'ai été journaliste politique, j'ai fait le congrès de Rennes, il n'y a
02:14qu'une chose que je crois, c'est le congrès, donc on verra au prochain congrès, et je
02:20pense que vraisemblablement Olivier Faure repassera, bon ça c'est une...
02:23La dernière fois, Joseph, il est passé à 51%, et il était moins contesté qu'il
02:31ne l'a été là depuis quelques semaines.
02:33Je ne crois pas.
02:34Mais franchement...
02:35On connaît mal les socialistes, Joseph.
02:37Ah non, je connais très bien justement les socialistes, comme je dis j'assiste au congrès
02:40de Rennes, donc je connais très bien les socialistes.
02:42Permettez-moi, il y a une scission quand même au rang des socialistes ?
02:46Non.
02:47Ah si, il y a des différences, il y a des sensibilités, il y a des courants, c'est
02:50normal.
02:51Oui, enfin là ça commence à être abyssal.
02:53Dans les 66 députés du PS, c'est pas la même ligne, Joseph, vraiment.
03:00Les 66 députés...
03:01Mais pareil pour l'LR.
03:02Non mais je ne vous parle pas de l'LR, là on parle du PS.
03:05Même pour le Rassemblement National.
03:06Vous me dites, il y a un PS, il y a une ligne, moi je vous dis non.
03:09La ligne que je viens de donner, c'est que le PS refuse d'être un parti de gouvernement.
03:13Je suis désolé de vous donner ça de toutes les manières, il n'empêche que le PS refuse
03:18d'être un parti de gouvernement.
03:19En s'adossant au NSP.
03:20Le bureau politique du PS refuse d'être un parti de gouvernement.
03:22En s'adossant au Nouveau Front Public.
03:24Maintenant, ça c'est le premier point.
03:26Il y a des négociations, c'est tout à fait normal qu'il y ait des négociations, parce
03:29qu'en plus, il y a une situation qui est particulière, il y a à peu près trois piliers qui sont
03:35un peu brinque-ballant, mais je ne sais pas si d'ailleurs Michel Barnier arrivera à les
03:40réunir, et puis aussi, il y a quelque chose qu'on a oublié, c'est que Michel Barnier
03:44tient beaucoup également à ce qu'il y ait une répartition par région.
03:48Ça c'est un élément important.
03:49C'est vrai qu'il l'a dit quand il était en Savoie notamment.
03:51Mais il ne faut pas prendre ça comme une...
03:52Ah non, non, non.
03:53C'est dans son tempérament et c'est dans son ADN.
03:57C'est l'ADN des anciens gouvernements.
04:00Ce qui explique aujourd'hui qu'il y a non seulement une négociation évidemment sur
04:04les ministres, mais également interrogations sur les ministres délégués, également
04:08même sur les secrétaires d'État.
04:10Donc c'est un ensemble qui est entre...
04:12Alors, il suffit qu'il y en ait un qui saute, pardon.
04:15Parce que, apparemment, pardon, de monopoliser la parole, je suis désolé.
04:20Un peu.
04:21Mais c'est ma faute aussi, parce que je vous ai relancé.
04:24Emmanuel Macron tenait à ce que M. Séjourné reste ministre des Affaires étrangères.
04:29Il tenait.
04:30Il voudrait qu'il remplace Thierry Breton.
04:32Ce n'était pas le souhait.
04:33Ce qui libère une place.
04:34Ce n'était pas le souhait.
04:35Ce n'était le souhait ni des ambassadeurs, ni du Quai d'Orsay, ni de Michel Barnier.
04:39Bien.
04:40Donc maintenant, ça y est, une place se libère, donc le mécano repart.
04:43Avant de donner la parole à Philippe Guybert, je voudrais qu'on écoute Jordan Bardella
04:46ce matin qui pense...
04:48Que pense-t-il justement de ces consultations et de ces ministres démissionnaires dans
04:52le futur gouvernement ?
04:53Si Michel Barnier est le continuateur d'une politique qui a été conduite par Emmanuel
04:58Macron depuis huit ans, s'il est le continuateur zélé de cette politique, alors ce gouvernement
05:03tombera.
05:04Or, si M. Barnier se fait l'écho des aspirations qui ont été exprimées par des millions de
05:09Français aux élections européennes, alors nous voterons des textes au cas par cas.
05:13Maintenant, si le gouvernement consiste à recycler M. Darmanin, M. Dupond-Moretti et
05:18tous les pompes de la Macronie en allant jusqu'à M. Bertrand, oui, c'est le macronisme
05:24qui change de vitrine.
05:25Philippe Guybert.
05:26Non, c'est intéressant ce que dit Jordan Bardella, parce que déjà, ils avaient mis...
05:30C'était accordé une sorte de droit de veto, ou on leur avait accordé une sorte de droit
05:33de veto sur le Premier ministre, et Xavier Bertrand en avait déjà fait les frais, semble-t-il.
05:39Mais là, ils vont jusqu'au ministre, et le pauvre Xavier Bertrand redevient une sorte
05:43de repoussoir.
05:44Non seulement, il n'est pas Premier ministre, mais si ça continue comme ça, il ne sera
05:48même pas ministre.
05:51Ce qui est intéressant, c'est qu'on inaugure vraiment une coalition.
05:56Je rappelle quand même que si on a eu cette dissolution, c'est parce que la coalition
05:59entre Macroniste et droite, les Républicains, n'a pas marché entre 2022 et 2024.
06:04Et là, ça fait dix jours quand même...
06:06M. Darmanin.
06:07On peut rappeler pourquoi elle n'a pas marché aussi.
06:08Philippe Guybert.
06:09Oui, mais là, ça fait quand même dix jours que Michel Barnier est nommé.
06:12Alors je sais bien que c'est plus long aujourd'hui de former des gouvernements, parce qu'il faut
06:15passer, faire des vérifications à la haute autorité de la transparence, d'accord.
06:19Mais enfin, là, on va arriver à pratiquement un bon quinze jours pour avoir formé un gouvernement
06:25où il n'y a que deux ou trois parties, mais qui sont quand même assez proches, fondamentalement.
06:29M. Darmanin.
06:30Combien de temps il a fallu pour nommer un Premier ministre ?
06:32Philippe Guybert.
06:33Il a fallu deux mois.
06:34M. Darmanin.
06:35Voilà, deux mois.
06:36On n'est pas quand même encore...
06:37Philippe Guybert.
06:38Mais là, on a un budget...
06:39M. Darmanin.
06:40Philippe Guybert.
06:41C'est important d'avoir un gouvernement.
06:42M. Darmanin.
06:43Et puis on a raison, parce que pour préparer le budget, c'est pas comment ils vont faire.
06:45Parce que le budget, il y a quand même des textes constitutionnels qui encadrent le calendrier.
06:51Et donc, voilà, au 1er octobre, il doit être présenté au Parlement, au moins aux commissions
06:55des finances, pour être ensuite examiné.
06:58Nous sommes à la mi-septembre, il reste quinze jours pour trouver 20 milliards.

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