• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00En tout cas, je voudrais qu'on écoute Marc Ferracci, qui ce matin était chez Dimitri Pavlenko dans la matinale.
00:05On s'est posé la question justement des LR non-siotistes, est-ce qu'ils ont une chance justement de gagner ?
00:11Peut-être si on écoute Marc Ferracci qui, vous allez l'entendre, pour le parti du Bloc central, ont décidé justement de laisser un peu de place.
00:20Dans ces circonscriptions dans lesquelles il n'y a pas de candidats ensemble, il y a des candidats républicains dont nous pensons qu'ils sont mieux placés
00:27pour remporter le siège face au Rassemblement national ou face à la France insoumise et ses alliés.
00:32Quand vous dites candidats républicains, vous voulez dire quoi exactement Marc Ferracci ?
00:35Ça peut être des candidats LR, ça peut être des candidats de la gauche constructive, donc des candidats dont nous pensons qu'il est possible de gouverner avec eux
00:45et en responsabilité, dans ces circonscriptions qui seraient assez difficiles à gagner pour la majorité présidentielle actuelle,
00:52nous faisons le choix de mettre des candidats qui auront la capacité à battre les extrêmes.
00:56Ce qui est assez amusant, c'est que même si on laisse la place à des candidats LR, on casse le clivage, vous avez l'idée de 2016, de Emmanuel Macron gauche-droite,
01:06c'est-à-dire qu'on peut aussi faire appel à des candidats de la gauche. Est-ce que ça peut marcher cette bouillabaisse Sarah Salmane ?
01:11Ça me paraît un peu compliqué parce que comme vous le dites, c'est un micmac inintelligible.
01:16On a d'un côté LR, LR siotiste, et la gauche. Pour moi, il y a quand même des valeurs qui sont irréconciliables dans la mesure où le Parti socialiste a fait le choix délibéré de rejoindre LFI.
01:25Donc je ne vois pas comment on peut gouverner avec la gauche dans ces conditions.
01:28Il faudrait mettre la barre à droite.
01:29Je pense.
01:30Vous parlez comme Nicolas Sarkozy qui voulait, encore dans une interview au JDD, qu'Emmanuel Macron franchisse le Rubicon.
01:36Oui, parce que quand on regarde les sondages du JDD, les Français ont mis pendant les européennes deux sujets en priorité et l'immigration en un.
01:42Ils l'ont mis avant le pouvoir d'achat. Donc on voit bien que la droite, je pense que plus le gouvernement sera à droite, mieux ce sera dans l'intérêt des Français.
01:49L'insécurité et l'immigration, ce sont des vrais sujets qui passent même dans l'ordre de priorité des Français avant le pouvoir d'achat.
01:55Ça en dit très très long.
01:56Nous, Fritelle, il faut un barreur dans le bateau aussi.
01:58Il faut savoir, avant de désigner le cap, il faut qu'il y ait un capitaine du bateau.
02:02Le navire est un peu en train de couler, pardonnez-moi.
02:05Vous êtes très pessimiste.
02:06Non, mais on dit ça parce qu'on est sur l'Île-de-Sein aujourd'hui avec le président de la République.
02:09Donc évidemment, il y a une connotation un peu maritime.
02:13Tout à fait.
02:14La question sera, quelle sera la barre à l'issue de ces législatives anticipées ?
02:18Apparemment, il n'y aura pas de majorité franche.
02:22Est-ce qu'on arrive sur une assemblée ingouvernable ?
02:25Est-ce qu'on réussira à constituer un gouvernement ?
02:28Nous, on a fait une interview de Benjamin Morel.
02:31Nous, c'est Paris Match.
02:32Paris Match, tout à fait, merci.
02:33On a fait une interview de Benjamin Morel qui est paru sur le site cet après-midi normalement.
02:40Et lui voit plutôt une possibilité se dessiner, c'est la constitution d'un gouvernement de techniciens,
02:48de fonctionnaires avec un Premier ministre consensuel à la Charles de Courson
02:53qui permettrait pendant un an de mener le navire parce qu'on ne peut pas redissoudre pendant un an constitutionnellement.
03:00Mais il peut démissionner ?
03:01Il peut démissionner, tout à fait.
03:02Le problème, c'est que vous faites comment si on se retrouve sans gouvernement pendant quatre mois ?
03:07Pas par intérim, on aura M. Larcher après.
03:11Le président du Sénat, comme le veut la constitution.
03:14Et pas de gouvernement.
03:15Et après...
03:17Il faut bricoler un petit peu parce que de toute façon, comme vous l'avez dit,
03:19personne n'aura de majorité à 289 députés.
03:23Donc, il faut trouver comment gouverner.
03:24Alors là, ce qu'on voit, c'est qu'ils se projettent tous Premier ministre.
03:27Là, ils font tous des projections, que ce soit à gauche, partout.
03:30Pour l'instant, il n'y a personne.
03:32Et ça, ça a été d'ailleurs, j'allais dire, pointé du doigt par quelques personnes,
03:36dont François Hollande.
03:37Après, on peut dire ce qu'on veut de François Hollande,
03:39mais il a effectivement dit que tout le monde voulait être Premier ministre
03:42avant même qu'il y ait un programme,
03:44ce qui semble complètement aberrant.
03:45Mais parce qu'ils veulent tous sauver leur petit poste,
03:47que ce soit les députés, que ce soit ministre ou que ce soit Premier ministre.
03:50Leur but, avant même, je ne parle pas de tout le monde,
03:52mais pour certains, leur but, c'est d'avoir leur poste,
03:54peu importe l'intérêt général.
03:56Il faut aussi dire les choses.
03:57Ils se projettent déjà Premier ministre,
03:58alors que le résultat des élections n'est même pas connu.
04:01Ce qu'il y a de...
04:02Alors, sur ce que vous disiez, Louffritel, en disant
04:05comment est-ce qu'on va continuer à gouverner ?
04:07La question, elle est là.
04:08C'est-à-dire que comment est-ce qu'on a gouverné jusqu'à présent sur les textes majeurs ?
04:12Et c'est ce qu'on a reproché à Yael Braun-Pivet
04:16quand elle était notre invitée
04:18dans le grand rendez-vous Europe Insight News Les Echos dimanche dernier.
04:22C'est que les textes majeurs,
04:24ils ont été décidés par des 49.3.
04:27Et donc, finalement, un gouvernement qui décrète
04:32ou qui fait passer les textes par ordonnance,
04:35ça équivaut à ne pas recourir au Parlement.
04:39Ça aurait pu ne pas se passer comme ça.
04:42Dans ce cas-là, on relit le livre de Laurent Binet,
04:44rien ne se passe comme prévu.
04:45Non, mais vous vous souvenez quand même des débats qu'on avait à ce moment-là ?
04:48C'est le jour de la marmotte, là.
04:49Vous vous souvenez des débats qu'on avait à ce moment-là ?
04:50On s'interrogeait, on était stupéfiés
04:52de voir les outils constitutionnels qu'Emmanuel Macron avait exhumés
04:56alors que discuter avec les oppositions,
04:59essayer de dépassionner les rancœurs,
05:02le dégoût que les uns et les autres ont pour les uns et les autres,
05:07c'était une possibilité.
05:08D'ailleurs, Yael Braun-Pivet, qu'a-t-elle dit quand il y a eu la dissolution ?
05:11Il était tout à fait possible de faire une coalition,
05:13de penser à une cohabitation.
05:15Bien sûr, mais c'est vrai que c'est une...
05:18Les couloirs de l'Elysée, de Matignon et du Parlement grondent.
05:23Oui, on est face à la décision d'un homme seul.

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