• il y a 6 mois
Avec Grégory Caret, directeur de l'Observatoire de la consommation à l'UFC-Que Choisir ; Nikola Mirkovic, essayiste, auteur de "L'Amérique Empire" publié aux éditions Temporis ; Général Jean-Bernard Pinatel, vice-président du think tank GEOPRAGMA, auteur de "Ukraine - Le grand aveuglement européen : Carnets de deux ans de guerre" publié aux éditions Balland.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-06-04##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:01 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:00:06 [Musique]
00:00:08 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:11 [Musique]
00:00:12 Nous sommes en guerre.
00:00:13 Non mais franchement, honnêtement, ça s'arrête quand ce spectacle ?
00:00:16 [Musique]
00:00:29 Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène.
00:00:32 [Musique]
00:00:33 Nous sommes en guerre.
00:00:34 [Musique]
00:00:36 Et oui, nous sommes en guerre.
00:00:38 Et nous avons assisté trois jours avant le D-Day
00:00:41 au débarquement de Gabriel Attal dans le studio de France Info.
00:00:46 C'était très réussi, nous allons en parler.
00:00:49 Nous allons aussi parler du fait de ces Marseillais,
00:00:52 mais pas seulement, français aussi,
00:00:54 qui font 700 kilomètres pour aller se ravitailler en Espagne.
00:00:57 Oui, parce qu'en Espagne, mais c'est moins cher.
00:01:00 Attendez, attendez, je croyais que l'Espagne faisait partie de l'Union Européenne.
00:01:04 Et pourquoi les prix sont moins chers ?
00:01:05 Eh bien, on va en parler.
00:01:06 On va en parler avec Grégory Carré,
00:01:08 directeur d'Observatoire de la Consommation à l'UFC.
00:01:11 Que choisir ?
00:01:12 Mais on va parler de tout, évidemment.
00:01:15 Après, comment défendre la soldate ailleurs ?
00:01:18 Nous allons parler de Mohamed Hamra et comment il était en prison,
00:01:22 comment il était traité en prison.
00:01:24 Et nous allons parler des cauchemars d'Hercilia Soudé.
00:01:26 Nous allons parler de tout cela.
00:01:29 Et nous allons surtout parler de ce qui se passe,
00:01:32 parce qu'en ce moment, on en parle moins,
00:01:35 parce qu'il y a évidemment les élections européennes dimanche,
00:01:38 les cérémonies du débarquement,
00:01:40 du quatriévième anniversaire du débarquement le 6 juin.
00:01:43 Mais ça continue encore et encore en Russie, Ukraine, en Europe centrale.
00:01:48 Et nous allons recevoir Jean-Bernard Pilatel,
00:01:50 le général Jean-Bernard Pilatel et Nicolas Mirkovic,
00:01:53 pour faire un peu le point sur ce qui nous concerne,
00:01:56 évidemment, au premier chef.
00:01:58 A tout de suite.
00:01:59 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h.
00:02:04 André Bercov.
00:02:06 Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:02:12 Ici Sud Radio.
00:02:15 Les Français parlent au français.
00:02:21 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:26 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:29 Le 9 juin, très exactement,
00:02:34 nous allons voter pour les élections du futur Parlement européen.
00:02:42 Mais il y a beaucoup plus important en attendant.
00:02:45 Je vais aller faire mes courses en Espagne,
00:02:48 parce qu'en Espagne, c'est moins cher.
00:02:51 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:55 Le fait du jour.
00:02:56 Connu l'immortel Luis Mariano,
00:02:58 la belle de Cadix, les yeux de velours.
00:03:01 Mais en attendant, ce n'est pas la belle de Cadix,
00:03:04 seulement qu'il y a les yeux de velours.
00:03:06 Ce sont les supermarchés de Cadix,
00:03:08 les magasins de Cadix et de toute l'Espagne
00:03:11 qui font les yeux de velours.
00:03:13 Et bien pour un certain nombre de français, marseillais et autres,
00:03:18 qui sont prêts à faire 700 kilomètres
00:03:21 pour aller prendre leur Cadix et le remplir en Espagne.
00:03:26 Mais pourquoi cela ?
00:03:28 Parce que vous allez entendre un extrait du reportage de BFM TV.
00:03:34 Ça dit tout.
00:03:36 Le compte à rebours est lancé.
00:03:37 Priscilla a 4 heures pour faire ses courses en Espagne
00:03:39 avant de repartir à Marseille.
00:03:41 Direction le rayon boulangerie pour commencer.
00:03:44 Prenons l'exemple pain du pain de mie.
00:03:45 Ici c'est 500 grammes, 1,59 euros.
00:03:47 Chez moi je paye 200 grammes, 2,20 euros.
00:03:50 Des achats à 700 kilomètres de son domicile,
00:03:52 mais avec un aller-retour à seulement 39 euros en autocar,
00:03:55 c'est imbattable pour cette mère de famille.
00:03:57 Si on compte les frais d'essence,
00:03:58 les frais de péage avec la voiture, c'est trop cher.
00:04:00 Depuis l'inflation, nous on vient plus souvent
00:04:02 au niveau des cigarettes et de la nourriture et de la viande.
00:04:04 34 euros pour 6 kilos de viande plus tard.
00:04:06 Elle estime avoir fait 40% d'économie
00:04:08 par rapport à ses achats en France.
00:04:10 Malik lui a rempli 5 gros sacs
00:04:12 contre 2 seulement en France pour le même prix.
00:04:14 Bouteille d'huile pour la famille, du savant,
00:04:16 tout ce qui est produits nécessités.
00:04:18 C'est des produits que je n'achète pas en France
00:04:19 parce que c'est trop cher.
00:04:20 Des prix qui sont entre 20 et 30% moins chers en moyenne.
00:04:23 Depuis 2 ans, le succès de ces excursions
00:04:25 hebdomadaires en Espagne est tel que la compagnie
00:04:27 de bus marseillaise Azure Evasion
00:04:29 a doublé la capacité de ses cars.
00:04:31 Doubler la capacité de ses cars, c'est très intéressant.
00:04:35 Bonjour Grégory Carré.
00:04:37 Bonjour.
00:04:38 Merci d'être avec nous.
00:04:39 Directeur de l'Observatoire de la Consommation à l'UFC,
00:04:41 que choisir ?
00:04:43 Alors franchement, quand on entend ça,
00:04:45 c'est vraiment intéressant.
00:04:47 À l'aune de l'Europe, à l'aune de l'inflation,
00:04:49 à l'aune de l'économie.
00:04:51 Alors on en est là donc,
00:04:53 si on traverse la frontière,
00:04:55 et on est prêt à faire 700 km en bus,
00:04:57 ou en voiture si on veut,
00:04:59 on fait 40% d'économie.
00:05:01 C'est la réalité que les Français vivent aujourd'hui ?
00:05:05 Pas seulement les Français ?
00:05:07 Alors l'écart de prix entre l'Espagne et la France,
00:05:11 il existe, il est plutôt pour l'alimentaire de l'ordre de 25%.
00:05:15 En revanche, il y a d'autres produits
00:05:17 où il y a un écart de prix plus marqué.
00:05:19 Et c'est pour cette raison que c'était plutôt connu
00:05:21 comme une destination de voyage pour faire ses courses,
00:05:25 c'était pour les cigarettes et le carburant.
00:05:27 Maintenant, il semble que pour l'alimentaire,
00:05:29 certains trouvent même encore la motivation,
00:05:32 parce qu'il faut vraiment être motivé,
00:05:33 on parle de 9h de car,
00:05:35 4h sur place, 9h retour,
00:05:37 c'est vraiment quelque chose de courageux.
00:05:39 Mais effectivement, de toute façon,
00:05:41 on est sur un contexte qui est compliqué pour les ménages.
00:05:45 Si on prend la hausse des prix alimentaires
00:05:49 depuis le début de l'année 2022,
00:05:51 on a des prix qui ont augmenté entre 20% et 25%,
00:05:55 pour l'épicerie c'est 25% par exemple.
00:05:57 Depuis 2022, c'est ça ?
00:05:59 Depuis le début 2022.
00:06:01 Ça avait commencé à augmenter à peu près
00:06:03 à l'été 2021,
00:06:05 il y a eu l'EHPAD à l'époque,
00:06:07 on avait parlé de l'EHPAD, de la boutarde,
00:06:09 mais c'est vraiment depuis le début 2022
00:06:11 que c'est très sensible,
00:06:13 avec l'augmentation de l'énergie,
00:06:15 d'or et de matières premières,
00:06:17 et la guerre en Ukraine qui a accéléré tout le phénomène.
00:06:19 Depuis, effectivement,
00:06:21 les salaires n'ont pas suivi,
00:06:23 la hausse de salaire, c'est de l'ordre de 8% depuis 2 ans.
00:06:27 Qu'est-ce que font les ménages ?
00:06:29 Les ménages plus aisés ont plus de souplesse,
00:06:31 ils ont puiser un petit peu dans les revenus,
00:06:33 mais pour les autres, qu'est-ce qu'ils font ?
00:06:35 Ils ont fait des arbitrages,
00:06:37 et les arbitrages qu'on avait l'habitude de souligner,
00:06:39 c'était on va privilégier les produits d'entrée de gamme,
00:06:43 les marques de distributeurs,
00:06:45 qui ont plutôt augmenté en part de marché,
00:06:47 et on va retirer les produits trop onéreux.
00:06:49 La viande, par exemple, avait été une des variables d'arbitrage,
00:06:51 et là, ce que souligne leur portage,
00:06:53 c'est effectivement des gens
00:06:55 qui sont vraiment en train de chercher une autre astuce,
00:06:57 quitte à sacrifier un temps de loisir,
00:06:59 c'est d'aller faire les courses très très loin,
00:07:01 on avait l'habitude,
00:07:03 quand on parlait des courses transfrontalières,
00:07:05 on avait l'habitude de parler de quelques kilomètres,
00:07:07 les gens de Montpellier,
00:07:09 au-delà de Montpellier, c'est un peu inédit, effectivement.
00:07:13 - Mais alors justement,
00:07:15 qu'est-ce que ça traduit, Grégory Carré ?
00:07:17 C'est très intéressant,
00:07:19 c'est-à-dire que les gens sont prêts à faire des centaines de kilomètres,
00:07:21 et peut-être que ça va aller en augmentant,
00:07:25 et pas seulement les Marseillais, les gens du Sud,
00:07:27 pour faire, je ne dis pas quelques centimes d'économie,
00:07:31 parce qu'eux disent, sur un certain nombre de denrées alimentaires,
00:07:35 on fait 40% d'économie, disent les uns,
00:07:37 20-30% d'économie disent les autres,
00:07:41 est-ce que ça veut dire deux choses ?
00:07:43 Ça veut dire, effectivement, il y a l'inflation, on le sait,
00:07:45 est-ce que la paupérisation,
00:07:47 je dirais la paupérisation, en tout cas,
00:07:51 le côté un peu précaire d'un certain nombre de populations,
00:07:55 de la population française,
00:07:59 ne se manifeste pas par là aussi ?
00:08:03 Alors, si, c'est effectivement le cas,
00:08:05 c'est-à-dire que les salaires, je vous dis,
00:08:07 ont augmenté de 8% en moyenne,
00:08:09 mais on n'est pas tous logés à la même enseigne,
00:08:11 ceux qui ont le plus souffert de l'inflation,
00:08:15 c'est vrai que sur les produits alimentaires, depuis un an,
00:08:17 ça ne bouge plus beaucoup, mais ça ne descend pas,
00:08:19 ça veut dire qu'on est resté à des niveaux de prix beaucoup plus élevés,
00:08:21 vous pouviez acheter beaucoup plus d'aliments
00:08:23 fin 2021 que vous ne pouvez aujourd'hui.
00:08:25 Donc, pour les ménages précaires,
00:08:27 c'est très compliqué parce qu'il n'y a pas de marge de manœuvre,
00:08:29 ce ne sont pas des gens qui épargnent tous les mois,
00:08:31 il faut payer les carburants,
00:08:35 le carburant a beaucoup augmenté,
00:08:37 l'électricité a augmenté de 50% depuis deux ans,
00:08:41 donc, pour eux, il va falloir effectivement jongler,
00:08:44 le consommateur apprend à jongler,
00:08:46 et donc jongler, là, on est quand même sur quelque chose d'assez compliqué,
00:08:51 de toute façon, les choix des consommateurs depuis deux ans
00:08:57 vont maintenant s'inscrire dans la durée,
00:08:59 on ne retrouvera pas malheureusement les prix qu'on a connus jusqu'ici,
00:09:02 on va rester sur des prix alimentaires 25% au-dessus de ce qu'on a connu il y a deux ans.
00:09:07 Ça, ça va durer, c'est dans le mur.
00:09:12 Ça va durer, et on commence,
00:09:14 les prix n'ont pas augmenté depuis un an maintenant,
00:09:17 mais ils avaient augmenté de 25% en 18 mois,
00:09:19 alors, malheureusement, on commence aussi à constater ponctuellement des hausses sur certaines denrées,
00:09:26 l'huile d'olive a flambé,
00:09:28 dans les régions du sud, on consomme beaucoup d'huile d'olive,
00:09:31 même pour l'Espagne, c'est un problème,
00:09:33 parce que c'est une denrée essentielle pour les Espagnols,
00:09:35 donc, il y a des denrées qui commencent à flamber,
00:09:40 pour les mêmes raisons que ce qu'on a connu depuis mi-2021,
00:09:45 c'est-à-dire, des règlements climatiques, des mauvaises récoltes,
00:09:48 par exemple sur l'orange, pour les gens qui boivent du jus d'orange concentré,
00:09:52 c'est les récoltes du Brésil qui sont très mauvaises,
00:09:55 c'est-à-dire qu'on boit du jus d'orange avec des...
00:09:57 alors, c'est un peu l'aberration,
00:09:59 mais on boit du... parce qu'on a quand même des oranges aussi en Europe,
00:10:02 mais on boit du jus d'orange fabriqué en Amérique latine,
00:10:05 un prix qui a flambé, ça veut dire que le prix du jus d'orange va flamber aussi en rayon,
00:10:09 et il y a d'autres denrées comme ça qui sont encore flambées.
00:10:11 - Grégory Carich, je peux vous poser une question ?
00:10:13 On boit du jus d'orange d'Amérique latine à cause du dérèglement climatique,
00:10:17 pourquoi a-t-on besoin du jus d'orange d'Amérique latine ?
00:10:20 Donc, question naïve.
00:10:21 - Alors, ouais, non, elle est pas naïve.
00:10:23 Probablement, à un moment donné, on a dit qu'on allait faire des économies d'échelle,
00:10:29 on a tiré sur la corde,
00:10:31 on a fait ce que les gens du marketing appellent du "blockchain",
00:10:35 c'est-à-dire qu'on allait chercher vraiment le prix le minimum à un instant T,
00:10:39 mais on n'a pas pensé que derrière, il y avait toute une chaîne,
00:10:42 et qu'il suffisait qu'il y ait un maillon de la chaîne qui commence à se dérégler.
00:10:45 - Oui, c'est peut-être le commerce maritime qui a été un problème.
00:10:47 Vous savez, quand il y a un bateau qui a fait un tête-à-queue dans le canal de Suez,
00:10:51 ça a bloqué plein de choses.
00:10:52 - Mais enfin, quand même, ça pose question, ça pose question.
00:10:54 - Ah oui, tout à fait.
00:10:55 - Ça pose question, les oranges, on n'a pas l'impression que les oranges sont le produit le plus rare en Europe.
00:11:00 Et puis, voilà.
00:11:01 Mais autre chose, alors, question encore plus naïve,
00:11:04 moi, ça me frappe, ça, mais je ne sais pas s'il y a une explication,
00:11:08 mais je suis sûr qu'il y en a.
00:11:10 Qu'est-ce qui se fait ?
00:11:11 On est tous dans l'Union européenne,
00:11:12 on est tributaires des lois de l'Union européenne,
00:11:15 on en parle assez.
00:11:16 80% des lois en France sont pratiquement, je ne dirais pas dictées,
00:11:20 mais inspirées des lois européennes,
00:11:22 voilà, depuis le marché, Unique, et tout ce qui s'est passé.
00:11:26 Qu'est-ce qui fait cette différence de prix,
00:11:29 et on l'a vu sur plusieurs produits,
00:11:30 et justement, c'est à l'homme de l'art que je m'adresse,
00:11:33 à l'UFC Que Choisir,
00:11:34 entre l'Espagne et la France.
00:11:36 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
00:11:37 alors que, je ne sais pas, encore une fois, de façon huron,
00:11:40 je suis un huron,
00:11:42 qu'est-ce qui fait que dans l'Union européenne,
00:11:43 on devrait avoir, dans les pays qui appartiennent à l'Union européenne,
00:11:48 à peu près les mêmes prix ?
00:11:50 Eh bien, ce n'est pas du tout le cas.
00:11:51 Pourquoi ?
00:11:52 Non, alors, ce n'est même pas le cas à l'échelle de la France, en fait.
00:11:55 Il y a des très forts écarts de prix d'une région à l'autre.
00:12:00 Alors en France, quand on regarde à l'aune de la France,
00:12:02 on a tendance à dire que c'est l'intensité concurrentielle
00:12:05 qui va faire que vous avez des prix bas.
00:12:07 C'est-à-dire que si vous avez le malheur d'habiter dans une région
00:12:09 où vous avez un ou deux distributeurs
00:12:11 qui se partagent l'essentiel des mètres carrés de vente,
00:12:13 ils ne vont pas se faire concurrence,
00:12:15 ils ne vont pas beaucoup faire d'efforts sur les prix.
00:12:17 Si vous avez la chance d'être dans une zone
00:12:20 où il y a une intensité concurrentielle plus importante,
00:12:22 vous avez trois, quatre anciennes,
00:12:24 en seigne de grande surface,
00:12:26 les prix ont tendance à être plus bas.
00:12:28 Après, il y a aussi des différences locales.
00:12:30 C'est-à-dire que dans le sud,
00:12:31 le prix des fruits et légumes sont beaucoup plus bas que dans le nord
00:12:35 et en plus, les fruits ont quand même de très...
00:12:37 - Bien sûr.
00:12:38 - ... de qualité très nettement supérieure.
00:12:40 L'Espagne, c'est aussi un pays agricole,
00:12:42 donc vous avez localement des prix qui peuvent être intéressants,
00:12:45 surtout qu'ils ont parfois de la grosse production.
00:12:47 Et puis, vous avez aussi un niveau de vie qui est plus faible en Espagne,
00:12:50 donc les rémunérations vont peut-être être un peu moins chères,
00:12:52 le mètre carré va être un peu moins cher.
00:12:54 Et alors après, les gens vont vous dire
00:12:56 que les prix ne sont pas toujours plus bas en Espagne,
00:12:59 malgré tout, c'est quand même de l'ordre de 25 % inférieur en Espagne.
00:13:02 Alors nous, en Europe, on n'est pas forcément non plus cher.
00:13:06 Par exemple, les Belges viennent faire parfois leur course dans le nord de la France,
00:13:11 les Suisses viennent faire leur course de l'autre côté de la frontière,
00:13:16 de leur frontière, donc de notre côté de la frontière,
00:13:18 à tel point que, je vous dis, le Parlement suisse aimerait légiférer
00:13:21 et bloquer la frontière suisse, ce qui n'arrive pas à passer.
00:13:24 Donc il y a des choses qui passent dans un sens, d'autres dans l'autre.
00:13:27 - Et est-ce que les lois, vous savez, sur le dérangement climatique,
00:13:32 donc par le dérèglement climatique, etc.,
00:13:34 les lois sur le bio, sur la lutte contre les pesticides, etc.,
00:13:39 n'est-ce pas un deux poids deux mesures entre les lois françaises
00:13:44 et les lois espagnoles, de ce point de vue-là ?
00:13:46 Est-ce qu'il n'y a pas quand même...
00:13:48 - Alors normalement, ils sont supposés répondre au même cahier des charges.
00:13:52 Alors c'est vrai que pour le bio, c'est très compliqué en France.
00:13:55 Il y a beaucoup d'agriculteurs qui ont fait l'effort d'essayer de passer
00:13:58 à une culture bio, et malheureusement, c'est une marchandise
00:14:01 qui ne s'est pas très bien écoulée, pour les mêmes raisons
00:14:04 qu'on a soulignées tout à l'heure, en raison des arbitrages.
00:14:07 Le bio étant plus cher, les consommateurs sont obligés
00:14:10 de s'en détourner pour des raisons budgétaires,
00:14:13 ce qui n'est pas forcément très bon pour leur santé,
00:14:15 parce qu'ils aspiraient peut-être à manger plus de bio.
00:14:17 Et de l'autre côté, les agriculteurs vont se retrouver avec des invendus
00:14:20 ou la grande distribution qui va leur dire
00:14:24 "Je veux bien prendre votre production bio,
00:14:26 mais je vous l'achète au prix du conventionnel."
00:14:29 - En tout cas, il reste, Grégory Carré,
00:14:31 je crois que ce que vous avez dit, le plus important, c'est vrai,
00:14:35 c'est que ça va durer. On ne va pas avoir des prix
00:14:38 qui vont baisser, hélas, dans un avenir proche,
00:14:41 et qu'on va continuer à avoir des personnes, des hommes, des femmes,
00:14:45 des enfants qui vont faire 700 km pour aller se ravitailler.
00:14:49 Ce qui n'est peut-être pas logique, ou sain, ou normal,
00:14:53 mais c'est tout à fait normal que les gens s'adaptent
00:14:56 en fonction de leur revenu, ça me paraît la moindre des choses.
00:14:59 - Voilà, et d'autant plus qu'il y a d'autres factures qui tombent,
00:15:03 les assurances, les mutuelles, là, c'est vraiment...
00:15:06 Début d'année, d'après nos relevés de prix,
00:15:08 c'est vraiment ce qui a flambé, les mutuelles,
00:15:10 par exemple, c'est le premier poste de dépense des retraités,
00:15:13 elles ont pris 10% en un an, 10% c'est titanesque.
00:15:16 Les assurances habitation, alors on en a besoin,
00:15:18 parce qu'on a des dommages climatiques partout,
00:15:20 mais malheureusement, la facture aussi est de plus en plus salée,
00:15:23 on est de l'ordre de 7% pour une prime en 2024 par rapport à 2023,
00:15:28 et je ne vous parle pas de l'énergie, enfin on en a déjà parlé,
00:15:31 l'alimentaire, donc c'est vrai que l'équation,
00:15:33 elle devient assez compliquée à résoudre,
00:15:37 surtout que, que ce soit les rentes ou les salaires,
00:15:39 ça n'a malheureusement pas pu suivre.
00:15:41 - Pas pu suivre, écoutez, tout cela nous prépare un avenir radieux,
00:15:44 qu'on suivra, mais merci de vos précisions, Grégory Carré,
00:15:47 je vous rappelle que vous êtes directeur de l'Observatoire de la Consommation,
00:15:50 à l'UFC, que choisir ?
00:15:53 - Sud Radio Bercov, dans tous ces États,
00:15:56 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:16:00 Terre de France, point FR,
00:16:02 le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:16:06 - Ici Sud Radio,
00:16:10 les Français parlent au français,
00:16:14 les carottes sont cuites,
00:16:17 les carottes sont cuites.
00:16:19 - Sud Radio Bercov, dans tous ces États...
00:16:22 - Ils sont venus, ils sont tous là,
00:16:25 quand ils ont entendu ce cri,
00:16:28 elles valent les failles, là, aïe.
00:16:32 - Sud Radio André Bercov...
00:16:35 - Ça balance pas mal.
00:16:37 - Bercov, dans tous ces États, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:16:40 - J'envoie un SOS, c'est poli, c'est sting, hein,
00:16:43 send me back an SOS, I send an SOS.
00:16:46 - Eh bien, ça y est, tout le monde est sur le pont,
00:16:50 tout le monde est mobilisé,
00:16:52 et hier et avant-hier, nous avons eu l'ACME,
00:16:55 c'était magnifique, c'était donc Valérie Ailler,
00:16:58 la tête de liste macroniste aux Européennes,
00:17:03 qui était interviewée par les journalistes de France Info.
00:17:07 Et, tout d'un coup, formidable,
00:17:10 coup de théâtre, magnifique,
00:17:12 on annonce une apparition,
00:17:14 et qui fait son apparition dans le studio,
00:17:18 dans le studio de Sud Radio ?
00:17:20 Écoutez.
00:17:21 - Bon, j'ai un invité un peu spécial que vous connaissez bien, Valérie Ailler.
00:17:24 - Je crois que je le connais un peu, oui.
00:17:25 - C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
00:17:28 - Salut, Valérie. - Monsieur le Premier ministre.
00:17:30 - Bonjour. - Salut, Gabriel.
00:17:32 - Ça va, tout le monde ?
00:17:34 - Très bien. - Bonjour, vous allez bien ?
00:17:36 - Bonjour, ça va ?
00:17:37 - Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène.
00:17:40 - Monsieur le Premier ministre.
00:17:41 - J'étais en interview juste au-dessus, à l'instant.
00:17:43 - C'est complètement imprévu.
00:17:44 - On m'a dit que Valérie était là,
00:17:46 et donc je suis venu d'abord pour voir Valérie.
00:17:47 On passe beaucoup de temps ensemble en ce moment.
00:17:48 - Vous êtes un peu inséparable, oui.
00:17:50 - Oui, et puis surtout, je suis venu adresser un message,
00:17:52 parce qu'on m'a dit qu'il y avait beaucoup de jeunes.
00:17:54 Effectivement, je les vois,
00:17:56 et c'était très important pour moi de venir vous dire un petit mot,
00:17:59 venir encourager Valérie à un moment
00:18:02 où les élections européennes approchent.
00:18:04 Dimanche prochain, les Européens seront appelés à se prononcer.
00:18:09 Dans quelques jours aussi,
00:18:10 on va commémorer un moment très important dans notre histoire,
00:18:12 en Normandie, avec le président de la République.
00:18:15 On va commémorer le fait qu'il y a 80 ans,
00:18:17 des jeunes, comme vous, comme nous,
00:18:21 ont débarqué en France,
00:18:23 ils venaient des États-Unis, ils venaient du Canada,
00:18:25 ils venaient d'ailleurs,
00:18:26 pour nous permettre de vivre libres et en démocratie.
00:18:29 Et ce qui nous a permis de vivre libres et en démocratie
00:18:32 depuis tout ce temps, c'est l'Union Européenne.
00:18:35 - Alors ça, c'est très très bien, effectivement.
00:18:39 À l'époque, l'Union Européenne, il y avait l'Allemagne et l'Italie.
00:18:43 L'Allemagne de Hitler, l'Italie de Mussolini.
00:18:46 Ce n'était pas vraiment l'Union.
00:18:48 Et puis, ces petits gars de Géorgie,
00:18:51 qui se foutaient pas mal de nous,
00:18:53 sont venus sur les plages de Normandie,
00:18:55 contre justement l'Allemagne et contre l'Italie.
00:19:00 Mais bon, ça c'est l'histoire.
00:19:02 Mais l'intéressant est ceci, c'est que voilà,
00:19:05 Gabriel Attal, Premier ministre, a vu de la lumière,
00:19:08 on l'a dit, mais il y a Valéry qui est là.
00:19:12 Vous voulez pas ? Ah ben, je vais vous faire un petit...
00:19:15 Et puis, il y a un petit peu moins une petite apparition,
00:19:17 comme ça, tel Bernadette Soubirous.
00:19:19 Et il s'est retrouvé là, avec les journalistes un peu sidérés,
00:19:22 effectivement, Monsieur le Premier ministre, j'en prie Monsieur le Premier ministre,
00:19:25 et en pleine temps de parole de Madame Valérie Hayé,
00:19:31 il a fait son discours, attention, l'Union Européenne,
00:19:33 il faut se battre contre le nazisme, contre l'extrême droite, etc.
00:19:38 Et donc, c'est intéressant, on s'invite de studio en studio,
00:19:42 il était au second étage, elle était au premier étage,
00:19:45 ils se sont rencontrés comme l'une qui descendait dans le Nord,
00:19:49 c'est une belle rencontre d'aujourd'hui, une belle histoire,
00:19:53 et ça n'a pas plu à l'autre tête de liste,
00:19:56 le tête de liste LR, François-Xavier Bellamy.
00:20:01 Il n'était pas très content, François-Xavier Bellamy,
00:20:04 quelques minutes ou quelques heures après cette rencontre,
00:20:08 voici ce qu'il a dit, François-Xavier Bellamy.
00:20:11 - Merci pour votre invitation, d'abord, juste, je voudrais revenir
00:20:14 sur ce qui s'est passé sur cette scène il y a quelques minutes, à peine,
00:20:18 il y a une grande différence avec la liste de Renaissance,
00:20:21 c'est que chez nous, c'est les candidats qui font campagne.
00:20:24 - Valérie Hayé était à votre place, il y a quelques minutes.
00:20:27 - D'accord, mais enfin, on a vu quand même le nouveau Joker,
00:20:30 j'appelle un ami, qui semble être de plus en plus utilisé
00:20:33 par la candidate de la majorité, je ne suis pas sûr que ce soit
00:20:36 que des amis, parce qu'en réalité, je vais vous dire, je suis peiné,
00:20:39 qu'il y ait des gens qui manifestement autour d'elle ont l'impression
00:20:42 qu'ils font mieux campagne qu'elle, moi j'ai du respect pour Valérie Hayé,
00:20:45 et je pense que quand on a une candidate et qu'elle est tête de liste,
00:20:48 la moindre des choses, c'est de laisser la candidate faire campagne.
00:20:51 J'aimerais bien comprendre comment ça se passe concrètement,
00:20:54 vous avez le Premier ministre qui est dans le couloir, qui dit
00:20:57 "8h30 France Info, de 8h30 à 9h".
00:21:00 - Du coup il peut s'inviter dans toutes les émissions de la maison de la radio,
00:21:02 en temps réel, comme il veut, demain là, il pousse la porte de France Inter,
00:21:05 il va derrière le micro. Comme le Président de la République jeudi,
00:21:08 il dit "voilà, j'ai envie de parler", jeudi, 24h avant la fin de la campagne
00:21:11 officielle, je prends tous les JT, toutes les chaînes d'info continuent,
00:21:14 allez-y, écoutez-moi. - Il ne la soutient pas de cette manière, vous trouvez ?
00:21:16 Ce n'est pas une manière de la soutenir ? - Moi je suis désolé, mais je trouve
00:21:18 qu'il y a une forme de mépris là-dedans.
00:21:20 - Enfin, monsieur François-Xavier Bellamy, vous exagérez un peu là,
00:21:24 vous avez un peu l'esprit chagrin, c'est vrai.
00:21:27 Mais enfin, on est dans le service public, on est dans la radio service public,
00:21:30 et le Premier ministre de la France, c'est quoi ? C'est le service public,
00:21:33 puisqu'il est payé par l'État, comme les journalistes et les fonctionnaires
00:21:37 du service public, donc c'est le service public.
00:21:41 Oui, il peut s'inviter, il peut s'inviter où il veut, il pourrait s'inviter
00:21:45 l'après-midi, le soir, comme s'invite Emmanuel Macron jeudi,
00:21:51 comme s'invite... ça a fait pareil, ça a fait, et tiens, un peu mauvais genre,
00:21:56 effectivement, l'impression qu'on avait, c'était que, voilà, Valéry Hayé
00:22:01 ne remplissait pas son rôle, ça n'allait pas, ça dérapait de temps en temps,
00:22:06 c'était pas à la hauteur, et il fallait envoyer, encore une fois,
00:22:09 il faut sauver le soldat Ryan, il faut sauver la soldate Hayé.
00:22:13 Mais on a corrigé le tir, on a corrigé le tir parce qu'ensuite,
00:22:17 Valéry Hayé s'est retrouvé avec Édouard Philippe au Havre,
00:22:21 et Édouard Philippe a corrigé le tir, vous allez voir, il va dire
00:22:25 "Attention, Hayé, elle est super, écoutez"
00:22:29 Valéry Hayé n'a aucun conseil à me demander, et n'a aucune légitimité
00:22:32 à gagner avec moi, elle est chef de file, elle connaît ses dossiers,
00:22:36 elle a beaucoup d'énergie, beaucoup d'enthousiasme, franchement l'idée
00:22:39 qu'elle vienne me demander des conseils est ridicule.
00:22:42 - C'est une chance pour moi d'avoir le Premier ministre à mes côtés,
00:22:45 le Président de la République dans les formats qu'il souhaitera
00:22:49 et qu'il jugera les plus utiles. En tout cas, je relève, j'ai beaucoup
00:22:52 été interrogée sur la fameuse interview de jeudi,
00:22:55 qui s'étonne que le Président de la République, au soir d'un événement mondial,
00:22:59 que le Président de la République prenne la parole ?
00:23:02 - Qui s'étonne, qui s'étonne, c'est vrai, mais pourtant on parle beaucoup,
00:23:06 je ne comprends pas, cher Valéry Hayé, autant du pluralisme et de la diversité.
00:23:10 On nous dit qu'il faut respecter le pluralisme, la diversité du matin au soir
00:23:14 et du soir au matin au nom de la démocratie.
00:23:17 Alors est-ce qu'il y a de points de mesure selon que vous soyez,
00:23:22 je dirais, Renu ou LR, etc., les jugements de cours vous feront blanc ou noir ?
00:23:30 Ou vous seront blanc ou noir ? Et pourtant, écoutez, Valéry Hayé,
00:23:34 quand elle s'y met, mais elle est bonne, je ne comprends pas, franchement,
00:23:38 Gabriel Attal, que vous ayez eu besoin de sauter à son secours.
00:23:44 Regardez, elle était sur France Inter ce matin,
00:23:48 et quand il s'agit de lancer des pics, mais elle n'est pas mal, écoutez.
00:23:53 - J'ai dit au début de la campagne que Raphaël Glucksmann votait 90% comme nous
00:23:57 et que François-Xavier Bellamy votait 80% comme nous.
00:24:00 C'est la réalité de la situation politique au Parlement européen.
00:24:03 Au Parlement européen, il n'y a pas un groupe qui a la majorité à lui tout seul
00:24:06 et donc on fait des coalitions. Et moi, j'assume, je préside le groupe Renu,
00:24:10 centriste et central sans laquelle aucune majorité n'est possible.
00:24:13 Et j'assume d'être dans une coalition avec le PPE, la droite européenne
00:24:17 et les sociodémocrates européens. - Donc, voter LR en France ou PS en France,
00:24:20 c'est comme voter Renaissance, alors ? - Non, non, je vais vous dire,
00:24:23 on a des différences fondamentales. Ce que je veux dire, c'est que moi,
00:24:26 j'assume, au Parlement européen, d'être dans cette coalition.
00:24:29 Là où messieurs Glucksmann et Bellamy se planquent, dans le débat français,
00:24:32 jamais ils vous disent qu'ils sont dans une coalition avec Renu ou le PPE
00:24:37 ou Renu ou SND. - Et bien voilà. Et c'est une information, ça.
00:24:42 C'est une information. Saviez-vous, auditeurs de Sud Radio,
00:24:45 résistants de Sud Radio, saviez-vous que, effectivement, d'après Valérie Aillet,
00:24:51 Glucksmann vote à 90% parce que c'est au Parlement européen
00:24:55 que nous allons voter pour le Parlement européen.
00:24:57 Votent à 90% comme Valérie Aillet et que Bellamy vote à 80%
00:25:03 comme Valérie Aillet, comme le groupe Renu, selon les dires de Valérie Aillet.
00:25:08 Et puis, et puis, qu'ils font partie du même groupe avec le PPE.
00:25:11 Le PPE qui, je rappelle, a appelé Ursula von der Leyen à faire campagne
00:25:17 et à être élue. C'est leur candidate au PPE.
00:25:21 Et bien Glucksmann, Bellamy, Valérie Aillet votent ensemble avec le PPE.
00:25:28 Et bien voilà des informations intéressantes.
00:25:31 Vous voyez que Valérie Aillet se débrouille très bien toute seule.
00:25:35 Voilà, je crois, Estéban d'ailleurs, que nous avons un auditeur.
00:25:38 - Oui, ça fait réagir. C'est Julien qui nous appelle depuis Créteil, en région parisienne.
00:25:41 Bonjour Julien. - Bonjour Julien.
00:25:43 - Bonjour, bonjour mon cher André.
00:25:45 Ben écoutez, oui, ça fait réagir absolument parce que moi, je suis désolé,
00:25:49 mais ça fait quand même... Moi j'ai l'impression que la majorité est un petit peu aux abois.
00:25:53 Si vous voulez, ils feront venir M. Attal.
00:25:55 Par un fait comme si ce n'était pas prévu, ça je l'entoure très fortement.
00:25:59 Et puis pareil, vous avez jeudi un hold-up médiatique avec M. Macron
00:26:02 qui va s'exprimer à quelques jours d'un scrutin.
00:26:04 Ça me paraît quand même délirant qu'on ait un président qui n'est pas en campagne.
00:26:08 Moi je pense qu'il devrait rester effectivement dans une forme de neutralité.
00:26:11 Mais je pense qu'ils sont en réalité, quand on regarde les sondages
00:26:15 qui ne sont pas publiés par les instituts de sondage,
00:26:18 la majorité est vraiment à la peine.
00:26:20 Et d'ailleurs, vous en avez un qui ne se cache même pas,
00:26:22 vous avez M. Édouard Philippe, j'ai halluciné de voir ça dans la presse.
00:26:25 Ça n'a pas été beaucoup relayé, qui va au meeting du Bildlberg
00:26:28 et ne se cache même plus, plutôt que d'aller venir soutenir Mme Ayer.
00:26:32 - Il l'a fait hier, il l'a fait hier au Havre.
00:26:36 - Il en est un peu obligé. Et puis vous avez ça également,
00:26:39 je ne sais pas si vous avez vu mon cher André, il va y avoir un débat ce soir sur France 2.
00:26:42 Alors c'est fascinant.
00:26:44 Vous allez avoir soi-disant les grandes listes en prime time.
00:26:47 Et puis ensuite, en deuxième partie de soirée,
00:26:50 ceux qui n'ont pas le droit à la parole, les listes cachées dont on connaît bien les noms,
00:26:54 dont François Asselineau, alors eux, ces gens-là, vous allez les avoir en deuxième partie de soirée.
00:26:58 - Ah ben oui, ce sont les seniors en première partie
00:27:02 et les gueux en seconde partie, bien sûr.
00:27:04 Enfin, il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes.
00:27:07 - Pas de débat entre ces gens-là, je trouve ça dommage,
00:27:09 parce que, encore une fois, comme vous l'avez bien rappelé André,
00:27:13 je trouve que, peu importe les opinions qu'on a,
00:27:15 on peut être d'accord ou pas d'accord avec ces listes-là.
00:27:17 Mais il faudrait justement, dans l'intérêt démocratique,
00:27:19 que Mme Ailleurs, par exemple, débatte avec des listes moins connues.
00:27:23 Là, on aurait vraiment, vraiment, on saurait ce que pensent tous ces candidats
00:27:27 et on aurait vraiment un échange d'idées.
00:27:28 Mais non, c'est à croire qu'ils ont peur, en fait, de débats avec certains candidats.
00:27:33 Je pense à Asselineau, mais il y en a d'autres.
00:27:35 Ils ne veulent pas débattre.
00:27:36 C'est très regrettable, je pense, pour la démocratie
00:27:39 et pour faire avancer le pays
00:27:41 et que les électeurs votent en toute connaissance de cause.
00:27:44 Clairement.
00:27:45 - Je suis, écoutez, très franchement, à titre tout à fait personnel,
00:27:49 je n'engage que moi et surtout pas la radio et qui que ce soit,
00:27:53 je suis effectivement d'accord avec vous
00:27:55 pour considérer que le temps de parole réparti en fonction des sondages et des résultats
00:28:01 me paraît quand même quelque chose de, au moins, mis en question
00:28:06 et devrait être mis en question.
00:28:08 Je trouve qu'il y a tous les cinq ans, une élection,
00:28:11 effectivement, au Parlement européen.
00:28:13 Il y a tous les cinq ans, une élection à la présidence de la République, etc.
00:28:17 Écoutez, si tous les cinq ans, je dis bien tous les cinq ans,
00:28:21 les petites listes ne peuvent pas discuter à l'instar des grandes listes,
00:28:25 ce qu'on appelle petites listes,
00:28:27 si que toutes les voix ne se font pas entendre,
00:28:30 ça me paraît effectivement quelque chose, un problème démocratique,
00:28:34 une anomalie démocratique, je le dis,
00:28:37 et ce n'est pas normal.
00:28:39 Ce n'est pas normal que quelques-uns soient du matin au soir,
00:28:42 effectivement, dans tous les médias,
00:28:44 et que d'autres ont cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure,
00:28:48 et encore tous les trois mois.
00:28:49 Il y a quelque chose là qui mérite d'être,
00:28:52 et je n'accuse personne, c'est quelque chose,
00:28:56 il y a un règlement qui a été établi,
00:28:59 mais encore une fois, c'est tous les cinq ans,
00:29:01 on ne fait pas, comme en Suisse, de la votation et des référendums
00:29:05 toutes les semaines ou tous les mois.
00:29:07 Il n'est pas pour moi, je dirais, sain,
00:29:11 que toutes les opinions ne soient pas représentées
00:29:14 au même niveau une fois tous les cinq ans.
00:29:18 Donc, Julien, je suis assez d'accord avec vous.
00:29:21 - Oui, j'espère que les Français ouvriront les yeux
00:29:25 et donneront peut-être leur chance à d'autres politiques
00:29:28 qui n'ont pas été au Parlement européen
00:29:30 pour un peu faire vivre la démocratie, c'est aussi ça,
00:29:32 les élections, ça sert un petit peu à rééquilibrer,
00:29:34 c'est que des rapports de force.
00:29:35 Vous savez mieux que moi, André.
00:29:37 - On verra ça, Julien, merci en tout cas.
00:29:39 - Merci Julien d'avoir été avec nous.
00:29:40 On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:29:42 On va revenir dans un instant pour les perles,
00:29:44 les huées et les bravos d'André Bercoff.
00:29:46 A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:48 - Sud Radio.
00:29:49 - Sud Radio.
00:29:50 - Parlons vrai.
00:29:51 - Parlons vrai.
00:29:52 - Sud Radio.
00:29:53 - Parlons vrai.
00:29:54 - Terre de France.fr,
00:29:55 le premier site d'articles français et patriotes présente
00:29:58 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:30:01 - Mais pas tout le monde, je n'ai l'idée,
00:30:03 pas tout le monde.
00:30:05 Il y a des portes du pénitencier qui s'ouvrent
00:30:08 pour aller faire, pour aller dans les tribunals.
00:30:12 Et au retour, eh bien, eh bien,
00:30:15 il se passe que trois mecs arrivent
00:30:17 avec des bons fusils, des bonnes mitrailleuses,
00:30:20 tirent dans le tas les fourgons pénitentiaires.
00:30:23 Deux morts, trois morts et des blessés.
00:30:27 Et puis, je me suis fait la belle,
00:30:30 on part en cavale.
00:30:31 C'est le cas de Mohamed Amra,
00:30:33 qui n'est toujours pas, à l'heure où nous parlons,
00:30:37 retrouvé, effectivement, Mohamed Amra.
00:30:40 On se rappelle, il dit de la mouche.
00:30:42 Alors c'est très intéressant parce que
00:30:45 Mohamed Amra, effectivement, depuis le 14 mai,
00:30:48 donc, il est recherché par les autorités.
00:30:51 On sait, c'est passé l'évasion sanglante,
00:30:53 on vient d'en parler.
00:30:55 Et puis depuis, les enquêtes ont effectivement
00:30:57 prospéré et alors on a appris énormément de choses,
00:31:01 notamment ces échanges avec lui, la Nawel,
00:31:04 la petite amie de la mouche qui avait 27 ans.
00:31:06 Elle est tombée folle amoureuse de Mohamed Amra
00:31:10 il y a près de 4 ans.
00:31:11 Il s'est appelé Yanis à l'époque.
00:31:13 Les relations continuent.
00:31:15 À sa demande, elle aurait loué un appartement Airbnb
00:31:18 au commando de la mouche pour le meurtre d'un trafiquant concurrent.
00:31:21 Elle s'est occupée de lui complètement,
00:31:25 prétextant être la sœur de Mohamed Amra.
00:31:28 Elle lui rendra plusieurs visites à la prison de La Centaine en 2023,
00:31:31 l'occasion de se livrer à des coïts expéditifs,
00:31:34 laissés entendre par les enregistrements de leurs entrevues.
00:31:37 Coïts expéditifs, oui c'est intéressant, voilà.
00:31:40 En prison, tout va bien, n'est-ce pas,
00:31:43 M. Dupont-Moretti, garde des Sceaux,
00:31:46 qui a appris tout ça par la presse,
00:31:48 parce qu'il y a des choses qu'il faut rappeler,
00:31:50 quand même très très très intéressantes, enfin.
00:31:52 La cellule de Mohamed Amra,
00:31:55 révèle qu'il y avait vraiment
00:31:59 un traitement très intéressant.
00:32:03 Il faut le dire, il faut le dire.
00:32:05 Mohamed Amra avait plusieurs téléphones portables dans sa cellule,
00:32:08 BFM TV rapporte que sa sœur aînée aurait reconnu lui avoir mis une fois une carte SIM
00:32:13 lors de son premier passage en prison,
00:32:15 mais entre janvier et mai 2023,
00:32:18 écoutez bien, entre janvier et mai 2023,
00:32:20 ce ne sont pas moins de 9 téléphones portables
00:32:23 qui ont été saisis dans sa cellule de la prison de la santé,
00:32:26 d'après les informations de la chaîne.
00:32:28 Il pouvait également fumer la chicha,
00:32:31 oui c'était bon la chicha,
00:32:32 tout en surfant sur des sites de rencontres à l'occasion, voilà.
00:32:36 Ben tout va bien, et Greg,
00:32:38 qui a été incarcéré pendant 3 ans,
00:32:40 disait au micro de RMC,
00:32:42 ben la prison c'est le Club Med, mais ça dépend pour qui,
00:32:45 et oui, selon que vous soyez seigneur de la guerre ou que,
00:32:49 selon que vous soyez épuisant et misérable, etc.
00:32:53 Tout le monde sait qu'il y a des drones,
00:32:55 qu'il y a des colis jetés pendant les promenades,
00:32:57 les surveillants le savent, s'ils voulaient vraiment arrêter ça, ils agiraient,
00:33:01 dit Greg, qui a été incarcéré pendant 3 ans.
00:33:04 Il parvient même, Mohamed Abra,
00:33:06 à se faire livrer de la nourriture à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
00:33:10 Alors franchement, écoutez, voilà, oui, alors,
00:33:13 Wilfried Fonck, surveillant pénitentiaire et secrétaire général de le syndicat l'UEFA,
00:33:18 une sable justice sur RMC,
00:33:20 dit "il y a des décisions qui sont prises pour acheter la paix sociale".
00:33:24 Voilà, il faut acheter la paix sociale partout,
00:33:28 et il faut prendre des décisions, vous comprenez ?
00:33:31 Ça se passe pas comme ça, voilà.
00:33:33 Donc, voilà, oui, Mohamed Abra bénéficiait de détentions,
00:33:39 effectivement, trop favorables,
00:33:42 il se faisait même livrer sa consommation de drogue par des projecteurs,
00:33:45 comme on a dit, ou des drones au-dessus de la prison,
00:33:48 il pouvait appeler ses contacts via la message récryptée signal.
00:33:52 Écoutez, c'est très intéressant.
00:33:55 Voilà, ce qui se passe, en tout cas, dans certaines prisons de France,
00:33:59 mais que demande le peuple ?
00:34:02 Mais c'est vrai qu'il faudrait augmenter,
00:34:05 on devait construire 15 000 places de prison.
00:34:09 Voilà, alors, je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:34:13 est-ce que c'est bien les conditions de Mohamed Abra,
00:34:16 cigarettes, whisky et petites pépées,
00:34:19 ou pas de whisky, non,
00:34:21 cigarettes, drogue et petites pépées,
00:34:24 portables, chicha et compagnie.
00:34:27 Après tout, c'est intéressant, voilà, acheter la paix sociale,
00:34:31 donc, on demandera à M. Dupont-Moretti ce qu'il en pense,
00:34:34 puisqu'il a appris ça par la presse, en tout cas, maintenant, il est au courant,
00:34:37 et puis, surtout, surtout, on se demandera, vraiment,
00:34:41 comment continuer avec des fourgons pénitentiaires
00:34:45 et des gens qui se font descendre, et des gendarmes,
00:34:48 ou autres, ou des surveillants pénitentiaires qui se font descendre.
00:34:51 Mais oui, mais vous comprenez, il faut acheter la paix sociale,
00:34:55 c'est important.
00:34:57 Ne dites pas que ça ne vous rappelle pas quelque chose,
00:35:03 le film "Le jour le plus long",
00:35:05 merveilleux film, effectivement, "Le jour le plus long",
00:35:08 "The longest day", "The longest day",
00:35:11 et puis l'autre film que vous avez, j'espère, vu, si vous ne l'avez pas vu,
00:35:14 regardez-le en replay partout, c'est "Il faut sauver le soldat Ryan",
00:35:18 le film de Steven Spielberg, sur cet incroyable débarquement
00:35:22 du 6 juin 1944, sur les plages de Normandie.
00:35:27 Eh bien, je vais vous dire un bravo, un bravo,
00:35:31 pour ces cinquantaines, cette cinquantaine de vétérans américains,
00:35:36 centenaires, qui sont arrivés depuis quelques jours,
00:35:40 ici, en France, pour célébrer justement ce 80e anniversaire.
00:35:46 Voilà, ils sont arrivés à l'aéroport de Deauville,
00:35:49 et certains d'entre eux ont été, effectivement, sur la plage d'Omaha Beach,
00:35:54 le 6 juin 1944, et ils iront, finalement, au cimetière,
00:35:57 où il y avait, vous savez, ces petits gars de Géorgie,
00:36:01 qui se foutaient pas mal de toi, qui sont venus à Normandie.
00:36:05 Et rappelez-vous la chanson de Sardou, hein, qu'on a un peu daubé,
00:36:08 si les ricains n'étaient pas là, vous seriez tous en Normandie,
00:36:12 à parler je ne sais quoi, et à saluer je ne sais qui.
00:36:16 Et je dirais aussi que, peut-être, ils ne seraient pas,
00:36:19 ils ne méciraient pas que l'Iruskov soit aussi là,
00:36:22 parce que si l'Iruskov n'était pas là en 1944,
00:36:25 à Stalingrad et ailleurs, on ne sait pas aussi
00:36:29 de quelle langue on aurait parlé, hein, en 1944-1945.
00:36:32 Donc, voilà, il ne faut jamais oublier l'histoire
00:36:35 et les réalités de l'histoire. Écoutez.
00:36:38 Ils sont presque tous centenaires et ont fait le déplacement depuis Atlanta.
00:36:43 Hier, 48 vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale
00:36:46 sont arrivés à Deauville pour célébrer les 80 ans du débarquement.
00:36:49 Je suis très heureux d'être ici.
00:36:52 Je suis de retour avec mes camarades, tous ensemble,
00:36:55 mais dans un environnement et une époque différentes.
00:36:58 Au pied de l'avion, une invitée de marque pour les accueillir.
00:37:01 Brigitte Macron.
00:37:04 J'étais très excité de rencontrer Mme Macron.
00:37:07 C'est un grand honneur de la voir.
00:37:10 Mais aussi des enfants des écoles des alentours.
00:37:13 Certains, passionnés d'histoire, étaient particulièrement émus.
00:37:16 C'est trop d'émotion.
00:37:19 C'est super qu'au moment, j'ai même pas les mots pour décrire cet événement.
00:37:22 Pour rien que rencontrer les vétérans, c'est une des dernières fois.
00:37:25 Il faut vraiment en profiter.
00:37:28 Et la mémoire aussi, c'est très important.
00:37:31 Et très important, effectivement.
00:37:34 Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous savez, qui ne connaît pas le passé,
00:37:37 ce qu'on a là, ne rien comprendre au présent.
00:37:40 Il ne s'agit pas de se réfugier dans le passé,
00:37:43 mais de le comprendre et de le cultiver.
00:37:46 Donc il y aura toutes ces cérémonies.
00:37:49 On espère qu'il y aura les chefs d'État du monde entier,
00:37:52 mais de tout le monde entier, de partout, vraiment.
00:37:55 Sans faire de discrimination.
00:37:58 Et je voudrais simplement dire, il y a un livre
00:38:01 que je vous recommande, c'est le livre d'Anne Cojean,
00:38:04 paru chez Grasset, on y était, ils y étaient.
00:38:07 Elle a interviewé il y a 30 ans, 18 vétérans,
00:38:10 18 vétérans du D-Day,
00:38:13 qui étaient sur les plages du débarquement.
00:38:16 C'est du témoignage extraordinaire de sincérité,
00:38:19 de foi de gens, qui au nom de valeur, au nom de valeur,
00:38:22 c'est ce qu'ils avaient à foutre.
00:38:25 C'était pas leur intérêt personnel, ni même leur intérêt national.
00:38:28 C'était des valeurs qu'il fallait défendre à ce moment-là.
00:38:31 Ça s'appelle un combat juste, et il y a,
00:38:34 et oui, dans des plageaux planqués de tout Akkabi,
00:38:37 il y a des combats justes.
00:38:40 On va marquer une courte pause sur Sud Radio,
00:38:43 on se retrouve après les infos de 13h pour le face-à-face d'André Bercoff.
00:38:46 À tout de suite sur Sud Radio.
00:38:49 Les États, midi 14h, André Bercoff.
00:38:52 Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
00:38:55 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
00:38:58 Présente Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:39:01 Le face-à-face.
00:39:04 13h03 sur Sud Radio,
00:39:07 l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face jusqu'à 14h.
00:39:10 Aujourd'hui, André Bercoff reçoit deux invités.
00:39:13 Le premier, Nicolas Mierkovic, essayiste,
00:39:16 qui vient nous voir pour une réédition de son livre
00:39:19 "L'Amérique empire" aux éditions Temporis.
00:39:22 Et nous avons aussi en direct le général Jean-Bernard Pinatel,
00:39:25 vice-président de Think Tank Géopragma, qui sort un livre le 6 juin
00:39:28 qui s'appelle "Ukraine, le grand aveuglement européen".
00:39:31 Carnet de deux ans de guerre, c'est aux éditions Ballon.
00:39:34 Bonjour à tous les deux.
00:39:37 - Bonjour Nicolas Mierkovic.
00:39:40 Je suis très heureux de vous recevoir tous les deux.
00:39:43 Merci. Parce que vous publiez
00:39:46 deux livres. L'une, un livre très augmenté,
00:39:49 Nicolas Mierkovic. L'autre, un livre qui va sortir
00:39:52 "Le grand aveuglement européen",
00:39:55 Jean-Bernard Pinatel. Et effectivement,
00:39:58 c'est intéressant parce que ce sont deux complémentaires
00:40:01 au hallon de ce qui se passe aujourd'hui,
00:40:04 que ce soit Russie-Ukraine, que ce soit Proche-Orient, etc.
00:40:07 Il y a deux, effectivement,
00:40:10 j'ai l'impression de se retrouver dans la guerre froide, mais évidemment ça n'a rien à voir,
00:40:13 on le sait. Donc,
00:40:16 l'Amérique et la Russie, sauf qu'entre les deux,
00:40:19 il y a l'Europe. Et l'Europe, d'après le général Pinatel,
00:40:22 elle s'est mis un grand bandeau, elle s'est mis dans le déni,
00:40:25 et elle est, ce sont mes expressions et pas celles du général
00:40:28 Pinatel, bien sûr, tout se passe comme si
00:40:31 elle paraît être coquée, battue et contente.
00:40:34 Ce qui n'est quand même pas notre cas, vraiment.
00:40:37 Nicolas Mirkovic, alors, effectivement,
00:40:40 novembre, les élections américaines, on a vu ce qui se passe,
00:40:43 le feuilleton des affaires de Trump,
00:40:46 Joe Biden, effectivement, qui se représente,
00:40:49 d'ailleurs il y a un débat Trump-Biden dans quelques semaines,
00:40:52 mais, grosso modo, moi je voulais savoir un peu
00:40:55 cet empire américain,
00:40:58 ce monde unipolaire
00:41:01 dont Fukuyama et les gens de la fin de l'histoire rêvaient,
00:41:04 il s'est un peu fracassé, un monde multipolaire.
00:41:07 Mais où en est alors cet Amérique Empire ?
00:41:10 Est-ce que cet Amérique Empire existe encore
00:41:13 quelque part ou n'existe
00:41:16 pratiquement plus ? - Cet empire américain est en train
00:41:19 de s'effriter, c'est-à-dire qu'il a connu son heure de gloire,
00:41:22 après la deuxième guerre mondiale, avant même la fin, il avait mis en place
00:41:25 les accords de Bretton Woods, le dollar, il avait
00:41:28 participé à la création de l'ONU, du FMI, de la Banque mondiale,
00:41:31 du GATT, toutes ces organisations, ces instruments qui ont permis
00:41:34 de développer l'empire américain.
00:41:37 Et quand, dans les années 90, l'Union soviétique s'est écroulée,
00:41:40 quand le monde socialiste est tombé, au lieu de continuer à se projeter
00:41:43 par son soft power, par les think tanks, par le dollar,
00:41:46 par le do-commerce, eh bien les Etats-Unis ont voulu se précipiter,
00:41:49 ils ont voulu agrandir l'empire et faire rentrer tout le monde
00:41:52 de gré ou de force à l'intérieur de ce grand...
00:41:55 dans le mondialisme. - Mais alors justement Nicolas Miruge, et ça vient pas du fait,
00:41:58 parce qu'on le voit très très bien, qu'ils se sont dit
00:42:01 "Attendez, non seulement on avait raison d'être
00:42:04 LE seul pays au monde, LA puissance mondiale,
00:42:07 qui doit diriger tout et avoir raison sur tout,
00:42:10 mais nous, regardez, notre adversaire principal de la guerre froide,
00:42:13 l'URSS s'est effondré, donc on va continuer."
00:42:16 Ils se sont mis avec Brzezinski, avec les néoconservateurs,
00:42:19 dans l'idée de se dire "Eh bien maintenant, finissons le travail
00:42:22 et réunions sur le monde." C'est un peu ça. - Exactement, mais sauf qu'au lieu
00:42:25 de construire des partenariats, ils ont voulu soumettre.
00:42:28 Ils ont dit "Voilà, on l'a." Il y avait un excellent
00:42:31 interview de Jeffrey Sachs, qui est un des seuls hommes au monde
00:42:34 qui a ses entrées et à la Maison Blanche et au Kremlin.
00:42:37 C'est un économiste, un professeur... - Il l'a fait avec Tucker Carlson.
00:42:40 - Avec Tucker Carlson, une interview remarquable.
00:42:43 Et lui, il explique comment dans les années 90, les Russes voulaient
00:42:46 rentrer dans ce modèle, on va dire, libéral,
00:42:49 le mondialisme les intéressait, les organisations
00:42:52 même pilotées par les Américains les intéressaient, mais ils se sont rendus
00:42:55 compte petit à petit, et c'est Jeffrey Sachs qui leur appelle, mais il n'est pas le seul,
00:42:58 Michael Hudson, d'autres éminents professeurs américains leur appellent,
00:43:01 ils ont compris qu'on était en train de leur mettre un jour dessus. Les Américains
00:43:04 leur disaient "Voici les règles, sauf que vous devez jouer
00:43:07 avec nos règles." Ils ne respectaient pas du tout
00:43:10 la souveraineté de la Russie, comme ils ne respectent pas la souveraineté
00:43:13 de nombreux pays, et ce qui fait qu'au bout d'un moment, ce qui avait marché
00:43:16 avec d'autres pays, parce que c'est beaucoup plus facile de soumettre la Pologne,
00:43:19 l'ex-Yougoslavie, ou des pays d'Amérique du Sud,
00:43:22 - Qui a reconnu le joug soviétique et qui n'en voulait plus, pour des raisons.
00:43:25 - Exactement, sauf que la Russie, elle, n'avait pas cette vision.
00:43:28 La Russie est une vieille nation, elle est construite sur le temps long,
00:43:31 elle s'est dit "Je ne veux pas jouer avec ces règles", donc elle a commencé à se
00:43:34 préparer à avoir des alternatives
00:43:37 aux modèles américains, sans chercher la confrontation,
00:43:40 sauf que, en parallèle, que faisaient les Américains ?
00:43:43 Ils ont attaqué légalement la Yougoslavie
00:43:46 en 1999, sans l'aval des Nations Unies,
00:43:49 ils ont attaqué l'Irak en 2003, sans validation des Nations Unies,
00:43:52 ils ont organisé des révolutions de couleurs, c'est-à-dire que, quand il y avait des gouvernements...
00:43:55 - Sans parler de la Libye aussi... - La Libye, l'influence en Syrie,
00:43:58 partout dans le monde, les États-Unis,
00:44:01 mais ça, c'est pas nouveau, s'ingèrent, sauf que là, quand il n'y avait plus
00:44:04 d'adversaires en face, eh bien, ils ont bombardé tout ce qu'ils faisaient avant,
00:44:07 en dessous de la table, avec des révolutions,
00:44:10 ils subventionnaient, payaient des associations, des partis qui étaient contre
00:44:13 le parti en place, parce qu'il n'était pas aligné sur les États-Unis,
00:44:16 ils ont commencé à bombarder tout le monde, et les Russes ont pris peur.
00:44:19 Et l'OTAN n'a cessé de se rapprocher des frontières de la Russie,
00:44:22 et d'organiser, on oublie de le rappeler, des opérations militaires,
00:44:25 des exercices militaires avec des dizaines de milliers d'hommes
00:44:28 sur la frontière de la Russie, et c'était pour contraindre, c'était pour faire peur
00:44:31 à la Russie, sauf que la Russie a dit "mais, nous, on ne va pas avoir peur,
00:44:34 on veut défendre notre souveraineté,
00:44:37 et on n'a plus peur de vous", et les Russes sont sortis
00:44:40 du bois à un moment où on s'est rendu compte que beaucoup de pays
00:44:43 de la planète ne veulent plus de cette hégémonie américaine, de ce projet
00:44:46 mondialisme, woke, cancel culture, avec les BRICS,
00:44:49 des pays en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud même,
00:44:52 et aujourd'hui, cet empire américain qui a connu son heure de gloire,
00:44:55 qui était vraiment extrêmement puissante, rayonnante,
00:44:58 et qui avait de la culture à partager dans le monde entier, qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
00:45:01 ils avaient ce rôle, s'effrite parce qu'ils n'arrivent plus
00:45:04 à avancer au niveau, on va dire territorial, comme ils le faisaient avant,
00:45:07 leur modèle de cancel culture de woke,
00:45:10 de réingénierie sociale, de redéfinir ce qu'est une famille,
00:45:13 de redéfinir ce qu'est une nation, d'essayer de gommer tout le passé, les traditions,
00:45:16 est tombé sur un écueil, tombe sur des murs,
00:45:19 il y a des pays qui ne veulent pas de ce cancel culture.
00:45:22 - On va en parler, et on va en parler de cette cancel culture,
00:45:25 même au sein des Etats-Unis, d'ailleurs il y a des réactions très fortes en ce moment.
00:45:28 - Et c'est important de noter qu'ils sont extrêmement divisés entre eux, ce qui est nouveau aussi.
00:45:31 - Tout à fait, alors justement, on va parler, est-ce que
00:45:34 je ne parlais pas de l'empire européen, bien sûr,
00:45:37 est-ce que l'Europe, Général Jean-Bernard Pinatel, s'effrite ?
00:45:40 Vous parlez de grand aveuglement européen,
00:45:43 est-ce que l'Europe qui, aujourd'hui, dans ce conflit,
00:45:46 Russie-Ukraine, enfin dans ce qui s'est passé
00:45:49 depuis deux ans justement, votre dit carnet de deux ans de guerre,
00:45:53 qu'est-ce qu'on constate, Général Jean-Bernard Pinatel ?
00:45:56 D'abord, je voudrais juste,
00:45:59 de votre part, parce que je suis vos tweets,
00:46:02 vous faites beaucoup d'analyses militaires sur le terrain,
00:46:05 où en est-on aujourd'hui, alors nous parlons sur le terrain,
00:46:08 rapidement, et puis ensuite, où en est-on de cet effritement,
00:46:11 je dirais, de l'Europe ?
00:46:14 - Pour moi, contrairement à ce que disent beaucoup d'analyses sur les plateaux,
00:46:17 Poutine n'a qu'un but,
00:46:20 c'est maintenant de terminer la conquête des Capes-Aublades,
00:46:23 qu'il a annexées, et
00:46:26 il le fait en grignotant,
00:46:29 et sans, en économisant
00:46:32 ses hommes,
00:46:35 et essentiellement en utilisant sa supériorité aérienne,
00:46:39 qui comprend à la fois les avions, des bombes planantes,
00:46:42 et puis sa supériorité terrestre de d'artillerie,
00:46:45 donc il écrase un peu tout sur son passage,
00:46:48 et ensuite,
00:46:51 quand les défenseurs sont vraiment
00:46:54 sur le point de craquer, il envoie quelques commandos
00:46:57 qui nettoient les dernières tranchées.
00:47:00 C'est un grignotage qui avance
00:47:03 peut-être un peu plus vite actuellement, dans la mesure où
00:47:06 l'Ukraine est un peu à bout,
00:47:09 parce que, comme l'ont vu
00:47:12 d'ailleurs des journalistes européens,
00:47:15 les mêmes soldats sont depuis
00:47:18 deux ans et demi dans les mêmes tranchées,
00:47:21 parce que l'Ukraine n'est pas capable
00:47:24 de faire la relève, ils ont eu beaucoup de morts et de blessés,
00:47:27 et puis que surtout, c'est que l'Occident,
00:47:30 l'Europe et les États-Unis,
00:47:33 on est, comme on dit les anglais,
00:47:36 "we are out of weapons", c'est-à-dire qu'on leur a
00:47:39 donné tous nos stocks, que ce soit
00:47:42 de munitions et de matériel, vous vous rendez compte qu'aux États-Unis,
00:47:45 on sait que pour
00:47:48 relancer,
00:47:51 refaire les stocks de
00:47:54 Stinger, il faudrait
00:47:57 7 à 8 ans, au rythme de la production actuelle.
00:48:00 - Vous voulez dire que les stocks américains aujourd'hui, très franchement,
00:48:03 d'après ce que vous dites, sont
00:48:06 je ne dirais pas avides, mais sont pratiquement épuisés ?
00:48:09 - Ils ne sont pas, en tout cas, ils ont atteint
00:48:12 un niveau d'alerte à tel point que l'Amiral Cold
00:48:15 qui dirige, qui est le chef d'état-major de la Navy,
00:48:18 appuyé par le secrétaire d'état, dès mars
00:48:21 2023, a dit que ce qu'on donnait à l'Ukraine
00:48:24 commençait à impacter
00:48:27 la marine américaine, et notamment
00:48:30 que les missiles mer-mer dont il avait besoin
00:48:33 pour faire face éventuellement à une agression
00:48:36 de la Chine à Taïwan ne lui arrivaient plus et qu'il ne serait pas
00:48:39 capable de faire la guerre
00:48:42 contre la Chine. - Et alors justement,
00:48:45 on reparlera de l'Amérique, bien sûr, et nous alors, en Europe ?
00:48:48 Vous parlez de l'aveuglement ?
00:48:51 - En Europe, si vous voulez, la chose qui est
00:48:54 là, c'est qu'on n'a jamais voulu reconnaître, effectivement
00:48:57 le besoin de sécurité de la Russie. La Russie,
00:49:00 comme l'a très bien dit
00:49:03 mon prédécesseur,
00:49:06 a eu peur, parce qu'effectivement
00:49:09 cette puissance impériale
00:49:12 a commencé à enfreindre les règles
00:49:15 qu'elle avait elle-même élaborées à la fin de la Seconde Guerre mondiale
00:49:18 en bombardant en 1979 Belgrade
00:49:21 pendant 70 jours, ensuite en faisant
00:49:24 la guerre en Irak sous des faux prétextes, puisque
00:49:27 les associations américaines ont vu qu'ils avaient
00:49:30 menti au niveau mondial
00:49:33 sur la possession d'armes de destruction massive
00:49:36 de Saddam Hussein, ses liens avec Al-Qaïda près de 900 fois.
00:49:39 Donc ils se sont dit
00:49:42 si effectivement ils font des manœuvres à nos frontières, c'est un
00:49:45 jour pour nous rentrer dedans. Et ensuite, il y a eu
00:49:48 tout l'affaire sur l'Ukraine en particulier
00:49:51 que la Russie considère comme faisant partie
00:49:54 de ses intérêts vitaux. Il y a eu l'affaire de Maïdan
00:49:57 qui a éliminé un président
00:50:00 qui était plus favorable, qui avait fait des erreurs parce que
00:50:03 au niveau de la gestion, c'est évident.
00:50:06 - Alors, Pinatel, on a parlé de ça, Maïdan et tout ça,
00:50:09 les accords de Minsk et tout ça, ça a été...
00:50:12 Mais juste un mot, juste un mot.
00:50:15 Aujourd'hui, est-ce que vous considérez, on va continuer à en parler
00:50:18 longtemps, est-ce que vous considérez aujourd'hui, même si la guerre continue,
00:50:21 que la guerre est pliée ?
00:50:24 - Alors, dans mon livre je dis que pour moi elle était pliée
00:50:27 dès février 2022, parce que c'est
00:50:30 la première guerre qui est livrée à ses frontières
00:50:33 par la première ou la deuxième puissance nucléaire du monde
00:50:36 qui a dit qu'elle faisait cette guerre parce que ses intérêts
00:50:39 vitaux étaient en jeu. Et donc, la peur
00:50:42 des Américains, et Maïdan l'a dit x fois,
00:50:45 la peur des Américains c'est que Poutine nucléarise le conflit.
00:50:48 Et les Américains savent très bien que puisque l'Ukraine
00:50:51 n'est pas un enjeu vital pour eux, ils ne répondraient pas
00:50:54 nucléairement. Et donc nous les Européens, en dehors
00:50:57 de la France, qui ont mis leur sécurité
00:51:00 sous le parapluie nucléaire américain, commenceraient
00:51:03 à se poser des questions. - Oui, bien sûr.
00:51:06 - Si effectivement ils ne nucléarisent pas un conflit pour l'Ukraine,
00:51:09 s'ils vont en nucléariser pour la Pologne ou pour les pays baltes.
00:51:12 Et donc, tous les
00:51:15 les Ukrainiens ont joué avec une main dans le dos.
00:51:18 C'est-à-dire que, c'est ce que m'avait dit un général ami du
00:51:21 Pentagone, "We give Ukraine enough to survive,
00:51:24 but not enough to win." Donc on leur a donné
00:51:27 de quoi survivre, mais pas de quoi gagner.
00:51:30 - Voilà, et pas de quoi gagner juste pour maintenir la tête hors de l'eau.
00:51:33 Et parce que cette guerre,
00:51:36 finalement, qui dure, en tout cas qui dure
00:51:39 depuis deux ans, parce que je pense que si ça dure plus longtemps,
00:51:42 ça ne posera aucun problème aux Etats-Unis, c'est-à-dire que depuis deux ans
00:51:45 est une bonne chose pour les Etats-Unis,
00:51:48 car elle évite une alliance stratégique, économique
00:51:51 et stratégique entre l'Europe et la Russie, que Brzezinski
00:51:54 avait considéré dans son
00:51:57 livre "Chiclier" en 1997, comme
00:52:00 le risque majeur pour la suprématie des Etats-Unis.
00:52:03 - On va en parler, Général, on va continuer à parler avec vous
00:52:06 et avec Nikola Mierkovic. Tout ça est lié, comme on le voit,
00:52:09 après cette petite pause. Et puis,
00:52:12 0826-300-300, si vous voulez intervenir
00:52:15 par la suite, vous êtes évidemment les bienvenus.
00:52:18 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:52:21 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:52:24 - Terre de France.fr, le premier site d'articles français
00:52:27 et patriotes présente...
00:52:30 - Ici Sud Radio.
00:52:33 Les Français parlent au français.
00:52:36 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:39 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:42 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:52:45 - Et je ne suis pas le seul. Avec vous et avec
00:52:48 le Général Jean-Bernard Pinatelle qui sort
00:52:51 "Ukraine, le grand aveuglement européen"
00:52:54 aux éditions Balan. Et avec Nikola Mierkovic
00:52:57 qui sort "L'Amérique empire"
00:53:00 édition revue et augmentée aux éditions
00:53:03 Temporis. L'Amérique, la Russie,
00:53:06 l'Europe. Général Jean-Bernard Pinatelle,
00:53:09 juste pour continuer, on a expliqué que
00:53:12 c'était plié mais que malheureusement
00:53:15 et de façon tragique, chacun voulait
00:53:18 en tout cas certains gens voulaient qu'on se batte jusqu'au dernier ukrainien
00:53:21 parce que ce qui est terrifiant dans cette histoire c'est que tout s'est mort
00:53:24 pour rien en ce moment et c'est ça
00:53:27 le plus terrible. Mais au-delà de ça
00:53:30 je voudrais qu'on tire un peu les conclusions.
00:53:33 Ce matin, vous savez, sur Sud Radio
00:53:36 Jean-Jacques Bourdin recevait Thierry Breton
00:53:39 le commissaire européen Thierry Breton
00:53:42 et on parlait de l'embargo et il disait
00:53:45 "Oui mais Jean-Jacques Bourdin lui demandait mais
00:53:48 l'embargo nous il n'est pas
00:53:51 complet. Nous continuons à acheter du gaz russe
00:53:54 et Thierry Breton répond de répondre
00:53:57 "Ah oui mais ça on fait des exceptions parce qu'on a encore besoin
00:54:00 du gaz russe". Ça dit quoi ça
00:54:03 Général Pinatelle ? C'est formidable. On fait un embargo, on s'en va
00:54:06 on veut plus rien avoir avec les russes. Ces salauds qui ont envahi
00:54:09 et qui veulent nous envahir d'ailleurs ils veulent aller jusqu'à
00:54:12 Paris. On va voir les Cosaques faisant
00:54:15 boire leurs chevaux sur la place de la Concorde. Mais
00:54:18 attendez. Oui mais on a besoin de gaz
00:54:21 un peu c'est comme les américains qui continuent à acheter du gaz russe
00:54:24 - Les américains achètent même de l'uranium
00:54:27 - De l'uranium, exact. Alors qu'est-ce que ça dit
00:54:30 de l'Europe en général et du pouvoir
00:54:33 français en particulier ?
00:54:36 Général Pinatelle. Alors écoutez l'Europe
00:54:39 effectivement et notamment l'Allemagne
00:54:42 a pu développer son industrie
00:54:45 grâce à l'énergie bon marché. Aujourd'hui
00:54:48 on voit bien que ces sanctions
00:54:51 se retournent contre nous et que en fait quand on reprend
00:54:54 les chiffres qui ont été publiés par le FMI
00:54:57 la Russie a retrouvé dans la Chine
00:55:00 et dans l'Inde plus qu'elle nous livrait
00:55:03 à nous. D'autant plus que nous on continue
00:55:06 à lui en acheter parce que
00:55:09 on ne sait pas encore, on n'est pas dans la transition
00:55:12 on ne sait pas encore. Et ça a aidé aussi beaucoup les américains
00:55:15 parce que je pourrais, au-dessous des chiffres
00:55:18 de British Petroleum, en 2021
00:55:21 les américains exportaient, l'Amérique du Nord
00:55:24 n'exportait que 2 milliards de mètres cubes de gaz.
00:55:27 Et avec l'augmentation du prix de gaz, l'année dernière
00:55:30 ils ont pu en exporter 104 milliards.
00:55:33 Donc si vous voulez, ils ont multiplié pratiquement par 100
00:55:36 leur exportation de gaz. - 104 milliards, ouais, d'accord.
00:55:39 - Grâce aux sanctions. Voilà, donc nous
00:55:42 on est les dindons de la farce.
00:55:45 On est vraiment les dindons de la farce parce que nos dirigeants
00:55:48 eh bien nos dirigeants sont
00:55:51 des affidés des intérêts anglo-saxons
00:55:54 et ne défendent pas les intérêts de l'Europe
00:55:57 et Macron en particulier ne défend pas les intérêts de la France
00:56:00 parce que nous, on ne risque rien, on a une dissuasion nucléaire
00:56:03 qui est crédible. - Voilà. - Donc on n'a pas besoin
00:56:06 d'une parapluie américaine et donc depuis Sarkozy
00:56:09 avec Hollande, on a abandonné la ligne
00:56:12 gaulliste qui était la France
00:56:15 doit être un trait d'union entre l'Est et l'Ouest et non pas
00:56:18 défendre les intérêts de l'Est ou défendre les intérêts de l'Ouest.
00:56:21 Voilà, et depuis qu'on a fait ça
00:56:24 on a perdu une crédibilité
00:56:27 non seulement en Europe mais
00:56:30 internationale. - Ouais, alors justement Nicolas Mirkovic
00:56:33 parlons un peu
00:56:36 de cette crédibilité, alors effectivement aujourd'hui l'Amérique
00:56:39 c'est clair, profite de ce qui se passe en tout cas
00:56:42 dans cet affrontement Russie-Ukraine et toutes ses conséquences
00:56:45 depuis deux ans et demi, eh bien en même temps
00:56:48 vous vous parlez, vous dissez très intéressant, il y a eu
00:56:51 donc les 4 ans de Trump
00:56:54 entre 2017 et 2021
00:56:57 et puis début 2021, il y a eu Joe Biden
00:57:00 donc je rappelle que le 5
00:57:03 novembre on vote aux Etats-Unis pour le
00:57:06 prochain président, qu'est-ce que vous pourriez dire du bilan
00:57:09 de Biden aujourd'hui ? - En étant
00:57:12 tout à fait objectif, c'est un bilan catastrophique, les dernières
00:57:15 élections américaines étaient une farce
00:57:18 - Est-ce que vous pensez que ça a été truqué ?
00:57:21 - Je ne sais pas - Vous ne pouvez pas affirmer
00:57:24 parce que les gens disent "oui c'est truqué" mais c'est facile
00:57:27 - Alors écoutez, je ne peux pas affirmer que ça a été truqué, je peux
00:57:30 affirmer en revanche qu'il y a des morts qui ont voté, je peux affirmer
00:57:33 qu'il y a des candidats qui ont reçu des voix électroniquement qui n'auraient pas dû
00:57:36 recevoir, je peux affirmer qu'à minuit ils ont arrêté de compter
00:57:39 et qu'ils ont fermé les bureaux de vote et qu'ils ont repris à 6h du matin
00:57:42 et qu'un pays qui a ce genre de pratiques
00:57:45 n'est clairement pas un pays qui est mûr pour donner des leçons de démocratie
00:57:48 au monde entier, d'accord ? Donc ça c'est clair, c'était la situation
00:57:51 des Etats-Unis avec Donald Trump lui-même à la fin qui dit
00:57:54 que les élections ont été truquées, donc je ne sais pas ce qui s'est passé
00:57:57 - Oui, mais c'est normal que Trump le dise - Oui, mais je pense que dans une
00:58:00 véritable démocratie, s'il n'avait pas, il aurait pu dire
00:58:03 "bon écoutez, j'ai perdu, j'ai perdu, il est peut-être un mauvais joueur"
00:58:06 je ne sais pas ce qui s'est passé, mais en tout cas ils n'ont pas donné l'exemple
00:58:09 d'une démocratie rodée, transparente, avec des règles
00:58:12 claires et nettes, avec des moyens de vote qui étaient
00:58:15 complètement transparents et au-dessus de tout
00:58:18 - Alors revenons au bilan - Qu'est-ce qu'il a fait Biden ? Il a récupéré
00:58:21 un pays qui a été un peu déchiré par le temps de piste, par ses élections
00:58:24 il aurait dû ramener la paix dans son propre pays déjà
00:58:27 Les Etats-Unis n'ont jamais été aussi déchirés
00:58:30 Il y a deux Amériques, vous avez l'Amérique des côtes qui est plutôt
00:58:33 woke, cancel culture, alors je vais être un peu caricatural, mais c'est là où cette idéologie
00:58:36 mondiale, cette idéologie vraiment mondialiste de réingénierie sociale
00:58:39 on va redéfinir l'homme, on va redéfinir la femme, les enfants, la famille
00:58:42 la tradition - Plus de biologie, il n'y a plus de biologie
00:58:45 - Il n'y a plus de biologie, avec plein de directives qui viennent de l'Etat
00:58:48 américain qui est de plus en plus présent, qui surveille de plus en plus les Américains
00:58:51 donc il y a à la fois cet ultra-libéralisme
00:58:54 sur le terrain avec un contrôle omnipotent
00:58:57 en haut, et le reste de l'Amérique entre les deux
00:59:00 qui est plutôt une Amérique des valeurs traditionnelles, une Amérique
00:59:03 on va dire peut-être une partie de l'Amérique qu'on aime aussi
00:59:06 une Amérique qui est peut-être un peu plus simple
00:59:09 - Et juste un mot, hommage à l'Amérique des contre-pouvoirs
00:59:12 on voit très bien comment les comités, contrairement à nos commissions
00:59:15 d'enquête parlementaire, en tout cas la plupart, pas toutes bien sûr
00:59:18 heureusement, mais ils vont jusqu'au bout, on voit ce qui se passe
00:59:21 avec le Covid, mais pour revenir à ce que vous disiez
00:59:24 Amérique divisée, Nicolas Merkel, Amérique
00:59:27 mais Amérique qui continue aujourd'hui
00:59:30 avec le président de l'Amérique, Biden et son entourage
00:59:33 continue en fait les néo-conservateurs et la politique néo-conservateur
00:59:36 c'est ça ? - Oui, parce qu'ils sont déconnectés, c'est comme nos élites
00:59:39 à nous, ils sont déconnectés de la réalité, c'est ce que Christopher Lach avait
00:59:42 expliqué, c'était vraiment la trahison des élites, ils sont persuadés
00:59:45 qu'ils ont raison, ils se fichent complètement de ce que dit le peuple
00:59:48 ils n'écoutent pas, Biden n'a pas entendu qu'une partie de la population
00:59:51 américaine voulait Trump, il voulait du "America First"
00:59:54 il voulait de la sécurité, il voulait protéger leurs frontières, il ne voulait pas
00:59:57 de guerre, qu'est-ce qu'il a fait Biden ? Il a fait le contraire
01:00:00 il a essayé d'éteindre le feu dans son propre pays avec un lance-flamme
01:00:03 et c'est ce qu'il fait également dans le reste du monde - Les migrants
01:00:06 en plus, il y a eu de l'influx des migrants - Obama, on oublie que Obama
01:00:09 avait construit un mur avec le Mexique, Trump n'a fait que poursuivre ce projet
01:00:12 d'Obama et les américains laissent rentrer énormément
01:00:15 des centaines de milliers de migrants dans leur pays, les américains
01:00:18 n'en veulent pas, en tout cas il y a une bonne partie d'américains qui n'en veulent pas
01:00:21 Biden n'a fait comme si ces gens n'existaient pas
01:00:24 malheureusement c'est un trait de caractère qui est commun avec nos propres politiques
01:00:27 en Europe, les atlantistes globalement sont persuadés
01:00:30 qu'ils ont raison contre le peuple et qu'ils déroulent
01:00:33 leur projet, sauf que leur projet s'est pris les pieds dans le tapis
01:00:36 on n'est plus dans les 30 glorieuses, on n'a plus la prospérité, le plein emploi
01:00:39 la sécurité, aujourd'hui on n'a plus de moyens en France ou aux Etats-Unis
01:00:42 pour des hôpitaux de qualité, on n'a plus les moyens d'avoir
01:00:45 une sécurité, une justice de qualité, et donc les américains
01:00:48 se rebiffent contre ça et c'est normal et Biden au lieu d'apaiser
01:00:51 la situation n'a fait que plonger
01:00:54 les Amériques dans une situation économique qui est encore pire avec une inflation qui a été très forte
01:00:57 l'Amérique est extrêmement endettée, il y a 90 000 milliards
01:01:00 de dettes aux Etats-Unis, plus de 33 000 milliards
01:01:03 pour l'Etat, c'est 125% du PIB
01:01:06 il faudrait travailler pendant un an gratos pour rembourser
01:01:09 les banques, voilà, et on a le même, en France c'est pareil
01:01:12 on est à plus de 100% d'endettement, donc les américains ne sont pas contents
01:01:15 et sur la scène internationale, là où les électeurs de Trump avaient dit
01:01:18 "attention, on veut se concentrer sur les Etats-Unis", Biden lui
01:01:21 va mettre de l'huile sur le feu de nouveau en Ukraine
01:01:24 où il y a eu un coup d'Etat qui a été poussé par les Etats-Unis
01:01:27 et on le sait aujourd'hui, il n'y a même plus de doute là-dessus, au Moyen-Orient
01:01:30 où les Etats-Unis étaient omniprésents, au lieu de pacifier les différentes régions
01:01:33 les américains connaissent par cœur tous les responsables, les rois, les présidents
01:01:36 de toute la région, au lieu de pacifier ça, ils ont laissé la situation
01:01:39 exploser, une situation terrible, donc c'est
01:01:42 une catastrophe pour Biden aujourd'hui, c'est un bilan qu'on ne voit pas
01:01:45 à quel point il pourrait marquer. - On va voir ça
01:01:48 effectivement Nicolas Mierkovic, on continue avec vous
01:01:51 et avec le général Jean-Bernard Pilatel, tout de suite
01:01:54 après cette petite pause, tout de suite.
01:01:57 Sud Radio Bercov dans tous ses Etats
01:02:00 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300
01:02:03 Terre de France .fr
01:02:06 Le premier site d'articles français et patriotes présente
01:02:09 Ici Sud Radio
01:02:12 Les Français parlent au français
01:02:15 Les carottes sont cuites
01:02:18 Les carottes sont cuites
01:02:21 Sud Radio Bercov dans tous ses Etats
01:02:24 Sud Radio Bercov dans tous ses Etats
01:02:27 Et nous sommes toujours, et c'est passionnant, et vous êtes très nombreux à réagir
01:02:30 et à nous écouter avec Nicolas Mierkovic
01:02:33 auteur de "L'Amérique empire aux éditions temporis"
01:02:36 et avec le général Jean-Bernard Pilatel
01:02:39 vice-président de Think Tank Géopragma, auteur d'un livre qui sort
01:02:42 "Ukraine, le grand aveuglement
01:02:45 européen" chez "Aux éditions balan"
01:02:48 Justement Jean-Bernard Pilatel, cet aveuglement
01:02:51 cet aveuglement européen dont vous parlez
01:02:54 il va se prolonger ? Parce que apparemment
01:02:57 on ne voit pas
01:03:00 alors on voit, il y a des voix dissidentes
01:03:03 comme les vôtres, il y en a beaucoup
01:03:06 et il y a des gens qui disent "attention, effectivement
01:03:09 où va l'Europe ? Justement on est à la veille
01:03:12 de l'élection du Parlement européen dans quelques jours
01:03:15 on est aussi
01:03:18 c'est symbolique, mais c'est intéressant qu'à quelques jours d'intervalle
01:03:21 je rêverais avoir votre ressenti par rapport à votre livre
01:03:24 et à ce que vous dites dans votre livre
01:03:27 80ème anniversaire du débarquement allié
01:03:30 en Normandie, sur les plages de Normandie
01:03:33 c'est le 6 juin, le 9 juin
01:03:36 nous votons pour les élections
01:03:39 400 millions d'européens votent, en principe votent
01:03:42 s'ils ne s'abstiennent pas pour le Parlement européen
01:03:45 et ce Parlement européen
01:03:48 et cette Europe, est-ce qu'elle est à Bruxelles et ailleurs
01:03:51 une espèce de déesse aux yeux bandés
01:03:54 et à l'épée qui fléchit ?
01:03:57 - Alors le mot important
01:04:00 qu'a dit Nicolas Merkovitch
01:04:03 c'est la déconnexion. Pour moi
01:04:06 nos élites sont déconnectées et je peux vous en donner
01:04:09 un exemple qui est Macron
01:04:12 si vous voulez
01:04:15 pour les Etats-Unis, il est tout à fait clair
01:04:18 que Poutine ne peut nucléariser ce conflit
01:04:21 et donc c'est pour ça que
01:04:24 l'OTAN et les états liés ont dit "on n'enverra jamais
01:04:27 de troupes en Ukraine" mais Macron a commencé
01:04:30 bien renseigné par nos services
01:04:33 qui savent que ça craque un peu en Ukraine
01:04:36 a dit "il va falloir qu'un de ces jours qu'on envoie des troupes"
01:04:39 "on va simplement taper sur les doigts"
01:04:42 alors là il fait une reculade à son habitude
01:04:45 et maintenant ce sont des instructeurs
01:04:48 pour les canons César qu'on va envoyer là-bas
01:04:51 l'ennui c'est que ces instructeurs sont déjà
01:04:54 en train de former des Ukrainiens au camp de Kanjwers
01:04:57 depuis plusieurs mois. Alors pourquoi ?
01:05:00 - Ah oui, attendez, c'est important parce que vous dites
01:05:03 aujourd'hui, Jean-Bernard Pilatel, c'est une information
01:05:06 que le monde n'a pas, en tout cas pour que Jean-Bernard...
01:05:09 Vous dites que les Ukrainiens sont entraînés
01:05:12 au camp de Kanjwers depuis plusieurs mois.
01:05:15 - Sur nos canons César depuis plusieurs mois, alors pourquoi les envoyer ?
01:05:18 Et je pense qu'il va nous faire encore
01:05:21 pour le... c'est ce qui se murmure dans les
01:05:24 niveaux, qu'il va nous faire encore une reculade
01:05:27 et alors là tu me fais vraiment rigoler la vrugue, c'est que
01:05:30 il va proposer une coalition internationale
01:05:33 avec les instructeurs et ça
01:05:36 il nous a fait le coup parce que
01:05:39 chaque fois qu'il a un problème en France, il fait une commission
01:05:42 et chaque fois qu'il a un problème à l'international, il fait une coalition.
01:05:45 Rappelez-vous, le 24 octobre quand l'État est allé en Israël
01:05:48 qu'est-ce qu'il a dit à Ben Ali ?
01:05:51 Je vais faire, je vous propose de faire une
01:05:54 coalition contre
01:05:57 - Le Hamas - Oui, non, contre l'État islamique
01:06:00 et qui va servir aussi contre l'Hamas, on a vu ce qu'il y a
01:06:03 les deux venus. Donc si vous voulez, je pense que
01:06:06 effectivement, on est déconnecté d'une
01:06:09 véritable réalité, on nous dit que
01:06:12 Poutine veut envahir l'Europe
01:06:15 - Oui, beaucoup de personnes
01:06:18 ont des experts, journalistes et autres disent
01:06:21 "Oui, Poutine veut en reprendre l'Europe" - Mais il n'a pas les moyens
01:06:24 il n'a pas les moyens, ça fait deux ans et demi
01:06:27 qu'il n'a même pas réussi à prendre les quatre blocs
01:06:30 qui représentent 18% du territoire ukrainien
01:06:33 donc, vous voulez, c'est pas sérieux
01:06:36 Non, oui, où il serait en mesure de faire
01:06:39 que tout le monde lèverait les bras
01:06:42 en Europe, c'est si on arrivait à le provoquer à un tel
01:06:45 niveau qu'il arrive à avoir une première arme nucléaire
01:06:48 sur le champ de bataille. Moi j'ai vu cinq tirs
01:06:51 nucléaires aériens au Pacifique
01:06:54 la puissance d'Hiroshima, j'étais sur le croiseur de grâce
01:06:57 à 10 km. Il faut s'assurer que ça décoiffe
01:07:00 à 10 km et que tout le monde lèverait les bras
01:07:03 à ce moment-là, tout le monde ferait Abdoulah à Poutine
01:07:06 certainement, parce que les américains ne nous aideraient pas
01:07:09 Donc voilà, on est déconnectés
01:07:12 d'une réalité stratégique
01:07:15 qui est que pour les Russes
01:07:18 on ne peut pas accepter
01:07:21 d'avoir des missiles de l'OTAN
01:07:24 à ces frontières et notamment dans les frontières d'Ukraine
01:07:27 tout simplement parce que jusqu'en gros le Nièvre
01:07:30 s'il vous plaît, ça appartenait à l'Empire russe depuis toujours
01:07:33 depuis des siècles et que
01:07:36 les ukrainiens de l'Ouest qui étaient
01:07:39 plutôt du côté des allemands alors que les ukrainiens de l'Est
01:07:42 étaient plutôt du côté des soviétiques, eh bien briment
01:07:45 ces gens-là
01:07:48 du Donbass
01:07:51 et de Crimée et tout ça
01:07:54 de Sarkozy et de Carson, vous voyez donc
01:07:57 on dit n'importe quoi et c'est pour ça que moi je suis entré
01:08:00 en résistance pratiquement
01:08:03 dès le mois de mars 2022
01:08:06 et que j'ai ensuite
01:08:09 publié, comme vous me l'avez dit, sur LinkedIn
01:08:12 et sur Twitter, depuis 2 ans
01:08:15 j'ai essayé de rétablir la vérité
01:08:18 un peu stratégique mais je n'ai, en dehors de
01:08:21 chez vous, je n'ai jamais été invité sur les
01:08:24 autres médias parce que je ne suis pas dans le sens
01:08:27 de la doxa qui est de dire "Poutine est un grand méchant
01:08:30 qui va envahir l'Europe et ensuite on va donner
01:08:33 tellement d'armes à l'Ukraine
01:08:36 qu'elle va gagner, on va l'aider à la victoire"
01:08:39 Or l'Ukraine ne pourra pas gagner
01:08:42 cette guerre tout simplement parce que les Américains ont décidé
01:08:45 que l'Ukraine ne la gagnera pas. - Oui c'est les Américains
01:08:48 ont décidé ça, il faut le rappeler.
01:08:51 - Mais oui, voilà, donc c'est
01:08:54 une réalité stratégique que tous les gens
01:08:57 - Mais pourquoi, juste un mot Gérard Pilatel,
01:09:00 pourquoi Macron qui est quand même entouré, vous dites
01:09:03 l'armée française, enfin les instructeurs, les gens, il y a quand même
01:09:06 des gens qui voient ça, il y a vous
01:09:09 il y en a beaucoup d'autres, il ne les écoute pas ou quoi, à votre avis ?
01:09:12 - Mais bien entendu,
01:09:15 il a les renseignements
01:09:18 de nos services et qui sont bons, regardez
01:09:21 le générique Gomart qui est le numéro 3 dans la liste
01:09:24 de LR
01:09:27 au moment du don base, les Américains avaient essayé
01:09:30 de nous dire par les renseignements
01:09:33 que Poutine allait
01:09:36 attaquer déjà l'Ukraine
01:09:39 et nos renseignements montraient qu'il n'avait absolument pas
01:09:42 déposé, déployé la logistique
01:09:45 et les services de santé nécessaires
01:09:48 et on était bien informé par nos services, comme Anirak
01:09:51 Chirac a été bien informé, - Bien sûr, bien sûr
01:09:54 - Donc il est bien informé, mais lui
01:09:57 il croit que
01:10:00 cette guerre est l'opportunité
01:10:03 de créer une Europe supranationale
01:10:06 dont il rêve et si on peut dire dans sa politique
01:10:09 depuis qu'il est là, c'est le seul axe
01:10:12 sur lequel il n'a pas bougé. - L'Europe fédérale
01:10:15 l'Europe fédérale absolument. - Voilà, voilà.
01:10:18 Les gens ne veulent pas. - D'accord, je crois Estéban que nous avons
01:10:21 - Effectivement c'est Bruno qui nous appelle depuis Paris au 0826
01:10:24 300 300, bonjour Bruno. - Bonjour Bruno.
01:10:27 - Oui, bonjour, bonjour à André et à ses invités
01:10:30 tout d'abord, brièvement, je voudrais faire quand même état de l'inquiétude
01:10:33 qui monte quand je discute avec des copains
01:10:36 avec des amis, il y a une véritable inquiétude, les gens ont le sentiment
01:10:39 qu'on nous conduit à une guerre directe avec la Russie
01:10:42 les gens commencent à avoir peur, tout simplement de ce qui se passe
01:10:45 et donc ma question c'est la suivante, on a autorisé
01:10:48 les Ukrainiens à utiliser des missiles français, des missiles Scalp
01:10:51 qui sont équipés d'une charge explosive de 500 kilos
01:10:54 sur des bases, voire sur des villes russes
01:10:57 est-ce qu'on peut exclure, je voudrais voir le sentiment de vos invités
01:11:00 est-ce qu'on peut exclure, malgré tout, une potentielle
01:11:03 riposte russe sur le sol français ?
01:11:06 ça c'est ma première question, et la deuxième question, je voulais avoir le sentiment
01:11:09 de vos invités, je repense aux
01:11:12 centaines de milliers de morts russes, aux millions de morts russes
01:11:15 de la seconde guerre mondiale, je voulais leur demander
01:11:18 peut-être en pensant aux morts de Stalingrad ou de Leningrad
01:11:21 ce qu'ils pensaient de l'exclusion de la Russie
01:11:24 des cérémonies du 6 juin, du débarquement
01:11:27 - Merci Bruno, je voudrais pour la première question
01:11:30 celle des missiles, effectivement que beaucoup de gens se posent
01:11:33 la question, Général Pinatelle, et la seconde question je la poserai à Nicolas Mirkovic
01:11:36 mais effectivement
01:11:39 aujourd'hui on sait qu'il y a des missiles anglais
01:11:42 d'ailleurs américains, et puis il y a des no-missiles
01:11:45 donc qui sont effectivement officiellement, on l'a dit aux Ukrainiens
01:11:48 on pouvait les utiliser pour bombarder, d'ailleurs juste un mot
01:11:51 Emmanuel Macron était très clair, il a dit
01:11:54 "je ne vois pas pourquoi les Russes envoient des missiles sur l'Ukraine
01:11:57 et que les Ukrainiens n'aient pas la possibilité
01:12:00 d'envoyer no-missiles sur
01:12:03 les endroits d'où on les bombarde"
01:12:06 Général Pinatelle, est-ce que ça ne peut pas dégénérer ça ?
01:12:09 - C'est peut-être le seul moment où je suis d'accord avec Macron
01:12:12 mais sur ce point là, mais
01:12:15 le risque qu'il y a toujours c'est que
01:12:18 contrairement à ce qu'on pense, il y a une opinion publique
01:12:21 en Russie et Poutine a
01:12:24 une droite, une extrême droite très forte à la Douma
01:12:27 qui depuis 2022 demande
01:12:30 qu'on nucléarise le conflit
01:12:33 et la peur que j'ai, que les américains ont puisqu'ils n'ont jamais voulu
01:12:36 que l'on frappe le sol russe avec
01:12:39 les armes occidentales, c'est que Poutine en prenne
01:12:42 prétexte pour nucléariser le conflit et si
01:12:45 il envoie, il ne répondra pas sur la France
01:12:48 mais je pense qu'il nous jouera un chien de sa chienne
01:12:51 je pourrais vous en parler au moment
01:12:54 des JO avec
01:12:57 la cyber mais il répondra
01:13:00 il peut répondre sur le sol ukrainien
01:13:03 et s'il répond avec une arme nucléaire sur le sol nucléaire la guerre s'arrêtera
01:13:06 tout de suite et tout
01:13:09 le sang versé par
01:13:12 les ukrainiens pour défendre leur pays
01:13:15 et que j'admire et j'admire leur égoïse n'aura servi à rien
01:13:18 à cause d'une foucade d'un président
01:13:21 de la république française
01:13:24 qui ne tient pas compte de ce que tous les stratèges
01:13:27 - Gérard Pilatel il y a eu contradiction parce que vous dites
01:13:30 je suis d'accord là dessus avec Macron mais Macron ce qu'il dit
01:13:33 allez vous marder - Oui mais je suis d'accord à la limite
01:13:36 que ce serait normal que l'Ukraine puisse tirer
01:13:39 sur la Russie mais les Etats-Unis
01:13:42 pensent que si la Russie est frappée
01:13:45 si les Russes
01:13:48 ils nucléeraient le conflit et les Etats-Unis
01:13:51 depuis le début et Biden l'a dit
01:13:54 dès les premiers jours il a été publié par The Economist
01:13:57 en septembre dernier les consignes
01:14:00 qu'il a donné à son staff
01:14:03 - Tout à fait mais Général Pilatel en fait
01:14:06 Macron est le seul, toute l'Europe ne dit pas ce qu'il dit là dessus
01:14:09 c'est à dire qu'il est le seul à dire
01:14:12 effectivement on peut dire logiquement ils peuvent répondre mais c'est le seul à dire
01:14:15 eh bien oui il faut répondre en bombardant
01:14:18 les endroits russes où ça se passe
01:14:21 c'est le seul, les autres ne disent pas ça
01:14:24 - Bien entendu il est le seul et
01:14:27 c'est pour ça que je dis qu'il est déconnecté comme les autres
01:14:30 comme les Européens sont déconnectés parce que
01:14:33 il ne veut pas croire
01:14:36 on ne voulait pas croire que les Russes allaient attaquer
01:14:39 il n'y avait que les Américains qui nous disaient qu'ils allaient attaquer
01:14:42 on ne voulait pas croire que les Russes attaquaient
01:14:45 il ne veut pas croire que Poutine passera le cap
01:14:48 de la nucléarisation du conflit. Or Poutine on le traite d'Hitler
01:14:51 on le traine de tout, qu'est-ce qu'on peut le traiter de plus ?
01:14:54 Si vous voulez, on a coupé tous les ponts avec lui
01:14:57 donc si on tue
01:15:00 des populations russes en profondeur
01:15:03 ça peut être le prétexte
01:15:06 qui l'attend ou que les gens autour de lui attendent
01:15:09 - Alors Nicolas Mirkovic, votre opinion là-dessus
01:15:12 votre ressenti là-dessus ? - Alors je suis d'accord complètement avec ce que vient de dire
01:15:15 le général Pinatelle, mais je veux dire qu'il faut faire attention
01:15:18 parce qu'au bout d'un moment on n'arrête pas de mettre de l'huile sur le feu
01:15:21 il va y avoir une escalade. Je vais vous parler de mon expérience
01:15:24 je suis né d'un père yougoslave et dans les années 90
01:15:27 quand la Yougoslavie n'allait pas bien, certains disaient
01:15:30 "ouh il y a des tensions, l'Etat va tomber" personne, personne ne croyait
01:15:33 qu'il allait y avoir la guerre. C'était vraiment quelque chose
01:15:36 qui était... et en très très peu de temps, avec notamment
01:15:39 de l'huile qui a été rajoutée sur le feu par les Américains
01:15:42 par les Atlantistes, j'ai eu l'occasion de m'en entretenir avec Jacques Delors qui m'avait dit à l'époque
01:15:45 "on était seuls, les yeux dans les yeux" il m'a regardé, on n'avait pas le choix
01:15:48 sur l'interprétation de cette phrase qu'il m'avait donnée
01:15:51 c'était "les Américains voulaient détruire l'ex-Yougoslavie"
01:15:54 très rapidement, du jour au lendemain, on est partis en guerre civile
01:15:57 les voisins, les familles ont été déchirées, on s'est battus les uns contre les autres
01:16:00 et personne n'y croyait quelques jours auparavant. Là on est en train de jouer à un jeu
01:16:03 avec un pays qui a le feu nucléaire
01:16:06 c'est pas du tout les mêmes conséquences
01:16:09 - Vous dites "on peut pas écarter la possibilité"
01:16:12 - Oui c'est clair, à partir du moment où les Russes ont dit que c'est
01:16:15 une cause existentielle extrêmement importante
01:16:18 pour les Russes, ils y iront jusqu'au... ils le feront
01:16:21 et je vais rebondir sur la deuxième question
01:16:24 de l'auditeur, sur la commémoration de la
01:16:27 Deuxième Guerre Mondiale, et je veux souligner cette hypocrisie
01:16:30 du camp occidental, de l'Union Européenne
01:16:33 et jusqu'à une certaine mesure aussi des Etats-Unis
01:16:36 on est en train de dire "plus jamais ça", moi à l'école on m'a dit "plus jamais ça"
01:16:39 on construit l'Europe pour la paix, voilà notre objectif, on veut plus voir ça
01:16:42 on va commémorer la mort de milliers de gamins américains qui sont venus
01:16:45 pour nous libérer, même si je pense que leur gouvernement avait d'autres prétentions
01:16:48 que ça, mais... - Mais enfin ils sont venus et ils ont fait leur vie
01:16:51 - Et je le respecte complètement, donc il n'y a pas de doute là-dessus
01:16:54 pour autant, pourquoi est-ce qu'on invite pas la Russie ?
01:16:57 Où est le message de paix ? Où est le mot "paix" ? Vous savez on a dépensé
01:17:00 plus de 200 milliards d'euros pour la guerre
01:17:03 en Ukraine, un petit peu aussi pour un petit peu
01:17:06 d'aide humanitaire, si on avait dépensé 1% de ça
01:17:09 sur la paix, quand est-ce que Macron et Ursula von der Leyen
01:17:12 vont parler de la paix ? Quand est-ce qu'on va dire "écoutez,
01:17:15 on a une tension en ce moment, on n'est pas d'accord, mais on va vous faire venir
01:17:18 parce qu'on va commémorer ensemble cette victoire" - Oui, personne ne parle de négociation
01:17:21 on parle plus de négociation - Ah non, non, on parle "qui va sortir le plus
01:17:24 d'armes, qui va sortir le..." c'est
01:17:27 hallucinant, et là je peux vous garantir que
01:17:30 il n'y a qu'à lire des livres d'histoire, notre humanité est juste
01:17:33 remplie, ce sont plein d'épisodes de guerre que nous faisons entre nous
01:17:36 là on a des puissances nucléaires, il est temps de s'asseoir,
01:17:39 de négocier, de discuter, c'est dans l'intérêt de tout le monde
01:17:42 - On va continuer à en parler avec vous deux, et avec les auditeurs
01:17:45 de Sud Radio, juste après cette pause, à tout de suite
01:17:48 - Vous connaissez le numéro 0826 300 300 pour réagir
01:17:51 à tout de suite sur Sud Radio
01:17:54 Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h
01:17:57 André Bercov
01:17:59 Terre de France.fr, le premier site d'articles français
01:18:03 et patriotes présente
01:18:06 Ici Sud Radio
01:18:09 Les français parlent au français
01:18:12 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:18:16 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:18:19 Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:18:22 - Nous sommes ensemble jusqu'à 14h et on accueille Vanessa
01:18:25 qui nous appelle depuis l'Ariège. Bonjour Vanessa
01:18:28 - Bonjour Monsieur Bercov, bonjour à vos deux invités
01:18:32 Tout d'abord Monsieur Bercov, merci infiniment, rapidement
01:18:35 pour l'excellence de votre travail journalistique
01:18:38 et pour la pluralité des opinions exprimées
01:18:41 - Merci Vanessa
01:18:44 - Ma question est simple et concerne les BRICS
01:18:47 On entend de plus en plus que les BRICS souhaitent
01:18:50 un affaiblissement des économies occidentales
01:18:54 en particulier de l'Europe et des Etats-Unis
01:18:57 Quelles sont les conséquences de la création d'une monnaie
01:19:01 inhérente aux pays des BRICS sur l'économie occidentale ?
01:19:06 - Nicolas Mirkovic
01:19:08 - Je ne pense pas que les BRICS veuillent l'écroulement de nos économies
01:19:11 Les BRICS ont dit qu'on ne veut plus rentrer dans le jeu américain
01:19:14 On ne veut pas être dans un modèle qui est dépendant du FMI, de la Banque Mondiale et surtout du dollar
01:19:17 C'est vrai que c'est quand même quelque chose d'assez incroyable
01:19:20 Le monde entier fait du commerce avec la monnaie d'une autre nation
01:19:23 - Une monnaie unique ?
01:19:25 - Une monnaie unique, et ces pays-là se sont dit
01:19:28 on va travailler ensemble, on va respecter la souveraineté de chaque pays
01:19:31 Vous pouvez imaginer qu'entre l'Inde, la Chine, la Russie, les Emirats Arabes Unis
01:19:34 ce sont des modèles politiques complètement différents
01:19:37 Ils disent qu'on ne veut pas s'immiscer dans les affaires internes des pays
01:19:40 mais on veut faciliter le commerce entre ces pays-là
01:19:43 Donc eux ce qu'ils disent c'est que nous on va développer d'autres règles
01:19:46 Ce n'est pas une obligation pour les autres pays d'abandonner leurs règles
01:19:49 - Mais ils veulent créer une autre monnaie ?
01:19:52 - Il y a ce projet qu'on est fait d'avoir
01:19:55 - Déjà commerçant en yuan, ou commerçant en roubles, etc.
01:19:58 - Exactement, et ça ça fait du mal à l'économie américaine
01:20:01 parce que les Etats-Unis, tant que le monde entier utilise le dollar
01:20:04 ils peuvent en imprimer quasiment autant qu'ils veulent
01:20:07 et donc du coup le bœuf grossit et un jour il va bien éclater
01:20:10 et eux ils disent non on ne veut pas de ça parce qu'on est dépendant du dollar
01:20:13 et donc on ne veut pas qu'il y ait des entreprises européennes
01:20:16 - En fait tant qu'ils font le dollar en monnaie unique ils peuvent s'asseoir sur leur dette ?
01:20:19 - Exactement - Sans problème, on va fabriquer, on va plancher un billet
01:20:22 - Exactement, et à partir du moment où il y a des monnaies concurrentes
01:20:25 ça énerve moins et je vous rappelle qu'il y a des sociétés
01:20:28 qui ont subi des sanctions et des amendes en milliards de dollars
01:20:31 parce qu'ils utilisaient le dollar et les américains disaient
01:20:34 "Ah vous avez utilisé le dollar pour telle transaction, donc votre transaction
01:20:37 même si elle est légale, elle est complètement autorisée par le droit international
01:20:40 parce que vous avez utilisé le billet vert" et donc on est soumis
01:20:43 sous le droit américain à cause de ça et ces pays-là
01:20:46 des BRICS qui ne cessent de s'élargir veulent un modèle
01:20:49 concurrent, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça et je pense qu'au contraire
01:20:52 la France aurait intérêt, Emmanuel Macron voulait assister
01:20:55 à la dernière conférence des BRICS en Afrique du Sud, c'était pas le beau moment
01:20:58 je pense que c'est le roi du vent en même temps - À suivre
01:21:01 - Mais l'idée n'était pas mauvaise de se dire que la France pouvait peut-être avoir un rôle à jouer là-dedans
01:21:04 - Je crois que nous avons aussi Philippe
01:21:07 - Oui très rapidement Philippe, on arrive en fin d'émission
01:21:10 rapidement Philippe, on vous écoute
01:21:13 - Oui je voulais intervenir
01:21:16 toujours pareil sur le conflit
01:21:19 avec la Russie, comment dire, moi j'ai l'impression
01:21:22 que l'Europe, et on est carrément dans le film
01:21:25 Don't Look Up, Denis Kosnick
01:21:28 où comment dire, l'extinction de la Terre
01:21:31 par un astéroïde va arriver, où il y a Meryl Streep
01:21:34 qui est dans l'absurde
01:21:37 et c'est vraiment ce qui est en train de se passer
01:21:40 parce que comment ne pas comprendre
01:21:43 que si les instructeurs français tirent
01:21:46 des missiles sur le sol russe
01:21:49 que les russes ne vont pas répondre
01:21:52 - Alors général, Philippe
01:21:55 général Pinatel, vous avez le dernier mot
01:21:58 est-ce que
01:22:01 - Votre auditeur a totalement
01:22:04 raison, c'est pour ça que depuis le début
01:22:07 les américains ont interdit
01:22:10 à l'Ukraine de tirer sur le sol russe
01:22:13 je vous dirais même quand ils ont donné les I-Mars
01:22:16 qui sont les lances roquettes multiples
01:22:19 qui peuvent tirer, pour certaines versions, à 300 km
01:22:22 ils les ont bridés à 70 km et ils ont interdit
01:22:25 aux ukrainiens de tirer y compris
01:22:28 sur la Crimée
01:22:31 ils ont pris des précautions
01:22:34 donc c'est quand même les américains qui dirigent
01:22:37 sans partager autant, donc nous qu'on le veuille ou non
01:22:40 on va s'aligner et moi je vois
01:22:43 depuis deux mois le rétro-pédalage
01:22:46 de Macron, ce que je vous ai expliqué
01:22:49 donc on n'est pas encore
01:22:52 tiré des scalpes français à 300 km
01:22:55 - Bah écoutez, nous
01:22:58 en tout cas avec vous, général avec vous
01:23:01 Nicolas Mirkovic, nous ne rétro-pédalerons pas
01:23:04 nous ne rétro-pédalerons pas dans nos analyses
01:23:07 merci à vous deux - Merci à vous deux d'avoir été avec nous
01:23:10 on se retrouve demain entre midi et 14h, tout de suite
01:23:13 c'est Brigitte Lallet sur Sud Radio, à demain
01:23:16 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h
01:23:19 André Bercoff
01:23:22 le premier site d'articles français et patriote.

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