• l’année dernière
Avec Arno Klarself, avocat et écrivain.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-01-27##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états, le fait du jour.
00:03 - Et je rappelle aujourd'hui nous sommes le 27 janvier
00:07 et il y a exactement 78 ans, le 27 janvier 1945, l'armée rouge,
00:12 l'armée soviétique, eh bien libérée Auschwitz et fermée le camp d'Auschwitz.
00:17 Aujourd'hui, eh bien le comité Auschwitz-Birkenau,
00:23 il y a sous prétexte donc de la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
00:29 a refusé aux Russes, n'ont pas invité les Russes,
00:33 ont refusé que les Russes assistent aux cérémonies du 76e anniversaire.
00:37 Arnaud Klarsfeld, c'est pas pour ça que nous allons évidemment parler de votre pétition,
00:41 mais je voudrais quand même avoir votre sentiment sur ce qu'on vient de dire.
00:46 - Je trouve ça regrettable, parce que ce sont les Russes, enfin les soviétiques,
00:50 mais notamment les Russes qui ont libéré le camp d'Auschwitz
00:55 et qui ne sont pas invités, alors que le gros gouvernement ukrainien,
01:01 qui aujourd'hui, depuis 2014, glorifie des nationalistes ukrainiens
01:07 qui ont collaboré avec les nazis et qui ont exterminé des dizaines de milliers de familles juives,
01:13 ce gouvernement est invité.
01:17 Donc c'est paradoxal. Je note, il y a une guerre,
01:22 la Pologne est logiquement du côté des Ukrainiens,
01:26 puisqu'ils ont eu à subir les Russes, le pouvoir tsariste,
01:33 le partage de la Pologne une fois, le deuxième partage de la Pologne avec l'Union soviétique,
01:39 donc ils ont des ressentiments légitimes envers le pouvoir russe,
01:45 mais ça aurait pu être un moment d'apaisement, d'invité à les Russes,
01:50 qui ont quand même libéré le camp, donc je trouve ça regrettable,
01:55 et les juifs en général gardent quand même envers la Russie un sentiment de reconnaissance
02:03 pour avoir libéré Auschwitz, pour avoir fait refluer les allemands
02:11 et sauvé les quelques dizaines de milliers de juifs qui restaient dans les territoires de l'Est.
02:17 - Il faut quand même rappeler qu'il y a eu 20 millions de morts russes entre 1940 et 1945,
02:22 mais avant de parler de votre pétition qui fait beaucoup de bruit,
02:26 je voudrais rappeler aux auditeurs qu'à partir de midi 50, c'est-à-dire dans un quart d'heure,
02:31 ils peuvent appeler 0 828 300 300, je rappelle 0 828 300 300,
02:38 pour parler avec Arnaud Klarsfeld et moi-même de ce qui se passe.
02:43 Je voudrais lire la pétition que vous avez lancée Arnaud Klarsfeld.
02:46 "Les peuples ont soutenu l'Union européenne parce qu'ils pensaient que cette union était garante de paix.
02:52 Pourtant, cette union semble s'entraîner dans un conflit généralisé
02:57 qui dévasterait à nouveau le continent européen,
02:59 sans même rechercher un compromis dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
03:04 qui n'est pas membre de l'OTAN, sans consulter les peuples de l'Union.
03:09 Nous nous y opposons."
03:10 Alors expliquez-vous pourquoi vous avez amené à faire cette pétition
03:15 qui, je le rappelle, a pratiquement été signée par presque 10 000 personnes aujourd'hui, au bout de deux jours ?
03:20 - Parce que j'étais étonné, je suis même révolté,
03:25 qu'il n'y ait pas d'initiative de la part de l'Europe ou des dirigeants européens
03:29 pour essayer de trouver un compromis.
03:31 Les Européens sont les premiers concernés.
03:34 En cas de conflit généralisé, la guerre se passerait sur le continent européen,
03:41 elle déborderait à l'ouest.
03:44 Il y a déjà eu deux suicides collectifs qui ont été commis durant la première guerre mondiale
03:50 et la deuxième guerre mondiale.
03:53 Il n'y a pas besoin d'un troisième conflit mondial
03:57 qui se passerait à nouveau sur le sol européen avec son lot de misère et de dévastation.
04:03 Et l'Europe ne donne pas de plan.
04:07 Elle dit "jusqu'à la victoire de l'Ukraine".
04:09 Mais cette victoire de l'Ukraine est peu probable, très peu probable,
04:14 puisque les Russes sont trois fois plus nombreux,
04:17 ils sont tout aussi fanatiques que les Ukrainiens, ils sont prêts à mourir,
04:22 ils ont 6 000 têtes nucléaires,
04:25 donc je ne crois pas qu'ils puissent perdre.
04:28 Les Ukrainiens peuvent contenir peut-être les Russes,
04:32 mais ils ne peuvent pas les battre.
04:35 Alors il faut trouver un compromis.
04:37 Il ne va pas y avoir une troisième guerre mondiale pour une région, le Donbass,
04:41 qui, si on regarde de la planète Mars,
04:44 elle est autant russe qu'ukrainienne,
04:47 la population est plutôt russophone, russophile,
04:49 donc les Ukrainiens et les Russes peuvent trouver un compromis.
04:53 Et la responsabilité notamment de l'Allemagne et de la France,
04:58 c'est de pousser à un compromis.
05:01 J'ai écrit à Emmanuel Macron en lui disant
05:04 qu'il fallait lors de la rencontre avec Olaf Scholz
05:08 pour le traité Adenauer-De Gaulle,
05:11 prendre une initiative pour la paix.
05:14 Il m'a remercié pour le message, il n'y a pas d'initiative.
05:17 Il y a plus d'armes qui seront envoyées,
05:21 mais je ne crois pas que ça aboutira à une victoire de l'Ukraine.
05:24 - Mais alors qu'est-ce que vous dites aux gens qui disent
05:26 "Oui mais enfin Arnaud Klarsfeld, quand même,
05:28 il y a le camp du bien et le camp du mal,
05:30 le camp du bien c'est l'Ukraine, le camp du mal c'est la Russie,
05:34 vous avez vu quand même dans plusieurs journaux,
05:39 radio et télévision, c'était pratiquement
05:42 Zelensky = Churchill et Poutine = Hitler.
05:46 Est-ce que franchement il y a eu un narratif là qui est allé loin
05:50 et on dit "Oui mais il faut quand même défendre l'Ukraine
05:52 à cause des valeurs de la civilisation, de notre civilisation".
05:55 Vous répondez quoi à ça ?
05:56 - Poutine n'est pas Hitler.
05:58 Hitler avait le projet de faire une Europe
06:01 sous le joug du national-socialisme.
06:04 Il avait le projet de faire des Slaves
06:06 et notamment des Ukrainiens ou des terres ukrainiennes,
06:10 un terres où ce serait les Ukrainiens qui travailleraient
06:15 et les Russes un peu plus loin comme esclaves.
06:18 Et en plus il voulait exterminer les Juifs
06:22 et il avait commencé à exterminer
06:25 ceux qui avaient été atteints de maladies mentales.
06:28 - Les Ziganes, les homosexuels, etc.
06:30 - Ce n'est quand même pas le cas de Poutine.
06:32 Il faut quand même garder une certaine objectivité historique.
06:38 J'entends notamment sur certaines chaînes
06:41 des gens qui parlent de génocide
06:43 et aucun journaliste ne les reprend.
06:46 Aucun journaliste ne leur dit "Mais quel génocide ?
06:49 Il y a des crimes de guerre, oui, mais quel génocide ?
06:51 Il n'y a pas de génocide en Ukraine."
06:56 Les mots ont un sens.
06:58 Et aujourd'hui on est dans une sorte d'aveuglement collectif.
07:02 Les gens disent "L'Ukraine c'est le camp du bien"
07:05 et tout le monde fait "Mais, mais" en même temps.
07:09 Mais les deux régimes sont à peu près les mêmes.
07:11 Ils sont aussi corrompus, ils sont aussi fanatiques,
07:14 ils ont aussi peu de respect l'un que l'autre
07:17 pour le droit des minorités et des homosexuels.
07:23 Et en plus il y a le régime ukrainien
07:26 qui vénère des génocidaires,
07:28 qui leur dresse des statues,
07:30 qui leur donne le nom des plus grandes rues...
07:33 - Quand vous parlez des génocidaires
07:35 vénérés par les ukrainiens...
07:36 - Vous parlez de Bandera, de Tchoukevitch,
07:39 ils ont des stades à leur nom,
07:41 ils ont des avenues à leur nom.
07:42 Je ne parle pas du même du régime en Azov,
07:44 je ne parle pas des groupes néo-nazis qui défilent,
07:47 je parle d'une reconnaissance officielle.
07:50 On me dit "Vous tenez les enfants
07:53 pour responsables de ce qu'ont fait leurs parents ?"
07:55 Mais pas du tout !
07:56 Ma mère est allemande,
07:57 je ne suis pas ma mère responsable...
07:59 Vous voyez, je tiens pour responsable
08:03 le gouvernement qui depuis 2014
08:06 a décidé de bâtir son identité
08:12 sur une haine de la Russie
08:14 et sur la réhabilitation de leurs nationalistes
08:18 qui ont été des génocidaires.
08:22 Ils abattent les monuments commémorant
08:24 la victoire sur le nazisme
08:26 et ils dressent des monuments à ceux
08:27 qui ont collaboré avec les nazis.
08:30 - Et qui ont collaboré par ce qu'on appelle
08:32 la choix par balles notamment.
08:33 - Oui, ils ont collaboré avec les pogroms,
08:34 à Lvov, à Babillard, et tout ça.
08:39 Babillard a été commis par les Einsatzgruppen,
08:41 aidés par les supplétifs ukrainiens
08:44 et des membres du groupe de Bandera.
08:47 Il y a un mémorial à Babillard
08:49 payé sans doute par la communauté juive internationale.
08:53 Et la grande avenue de 5 km de long
08:56 qui mène au site de Babillard,
08:57 elle s'appelle Stéphane Bandera
08:59 qui est celui qui a collaboré pour ce massacre.
09:07 Et personne n'en parlait il y a un an
09:10 quand j'ai commencé à le dire.
09:12 Personne n'en parlait parce que ça gâchait le récit
09:16 qu'on voulait dresser d'une Ukraine
09:18 blanche comme neige et d'une Russie
09:22 noire comme le diable.
09:25 Ce sont deux régimes qui sont relativement détestables.
09:32 Ils peuvent trouver un compromis
09:34 et ils n'ont pas à entraîner le continent européen
09:36 dans une guerre qui serait une dévastation.
09:39 Les gens ont oublié ce que c'est la guerre
09:41 sur le continent européen.
09:42 - Surtout nucléaire, en plus nucléaire aujourd'hui.
09:45 - En plus nucléaire.
09:49 Dans un conflit nucléaire, c'est la fin pour tout le monde.
09:54 Je ne crois pas au conflit nucléaire spécialement
09:57 parce que je crois que Biden,
09:58 même s'il a 80 ans, il se représente Biden.
10:02 Mais le danger c'est que Biden doit sauver la face
10:06 et Poutine veut sauver sa vie.
10:10 Donc le conflit, parce que Biden veut se représenter,
10:13 il veut se représenter alors qu'il est quand même fatigué.
10:16 - Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
10:17 - Et Poutine, s'il perd, il perd la vie.
10:19 Donc le conflit devient personnel.
10:21 C'est ça qui commence à devenir dangereux.
10:23 Donc le risque d'une guerre mondiale
10:27 n'est pas à écarter et d'une guerre nucléaire...
10:30 - Et vous vous dites que l'Europe ne prend pas...
10:32 - Et l'Europe ne prend pas ses responsabilités.
10:34 L'Europe, c'est elle qui va payer.
10:36 C'est elle qui va payer si il y a une guerre.
10:38 Même s'il n'y a pas une guerre nucléaire,
10:42 tous les prix, toutes les denrées dès qu'il y a une guerre éclatent.
10:46 Et ce sont les classes populaires qui vont payer.
10:48 Et c'est pour ça que j'ai l'impression que
10:50 ceux qui me soutiennent dans cette initiative
10:53 sont les classes populaires,
10:55 parfois à gauche de la gauche ou à droite de la droite,
10:58 parce qu'elles comprennent, ces classes populaires,
11:02 que s'il y a une guerre, ce sont elles qui vont payer.
11:06 Et je disais hier à LCI,
11:11 regardez pour la guerre du Vietnam, les présidents américains.
11:15 Il y avait Clinton, il a tout fait pour échapper,
11:19 il n'a pas fait la guerre du Vietnam.
11:21 Après il y a eu Bush, Bush était dans la réserve nationale,
11:24 il a réussi à échapper.
11:26 Après il y a Obama qui était trop jeune.
11:28 Après il y avait Trump, il avait les pieds plats,
11:30 il n'est pas parti.
11:32 Et Biden, qui jouait au football américain
11:37 au moment de la conscription,
11:39 il avait de l'asthme.
11:41 Donc les gens qui ont certaines positions,
11:47 ils échappent.
11:48 Et ceux qui meurent, en général,
11:50 ce sont les braves gens ou les pauvres gens.
11:55 - Et surtout, en fait,
11:58 on peut éviter cette guerre, c'est ça le problème ?
12:00 - On peut l'éviter, ils peuvent quand même trouver un compromis.
12:05 La Russie, elle a crimé en droit international,
12:08 elle appartient à l'Ukraine,
12:10 mais tout le monde sait qu'elle est russe,
12:11 elle a crimé.
12:13 Tous les esprits...
12:14 - Et une partie du Dans bas, selon vous, est russe ?
12:16 - Les diplomates ont toutes les compétences
12:20 pour trouver des formules compliquées
12:22 sur 80 ans, 2 siècles, 3 siècles,
12:25 pour partager les richesses,
12:26 pour partager la souveraineté d'une certaine façon.
12:29 Ils savent très bien comment sauver la face des uns,
12:31 sauver la face des autres.
12:33 Il y a 10 000 formules,
12:35 ils envoient 100 milliards de dollars,
12:37 ou plus de 100 milliards de dollars à l'Ukraine en ce moment.
12:39 Ils pourraient envoyer 50 milliards de dollars
12:42 pour rebâtir, créer des super-universités.
12:45 - Ils veulent le faire après, évidemment,
12:47 ça va rapporter plus.
12:49 Mais comment vous expliquez, juste Arnaud,
12:51 et on va recevoir des auditeurs,
12:52 beaucoup d'auditeurs nous appellent,
12:54 comment vous expliquez quand même,
12:55 ça fait maintenant le 24 février,
12:57 ce sera bientôt un an
12:59 que la guerre a commencé,
13:01 on peut dire la guerre,
13:03 mais comment vous expliquez que l'Europe,
13:05 soit elle adopte absolument une position,
13:08 justement,
13:10 totalement, si vous voulez,
13:13 pro-Ukraine et anti-Russe,
13:15 mais alors sans aucune nuance,
13:16 et comment vous expliquez qu'aucun leader européen
13:19 n'a pris, effectivement,
13:20 en disant "écoutez,
13:22 on est l'Europe, on est important, on va discuter".
13:25 Où est cette Union européenne ?
13:27 - C'est difficile parce que
13:29 il faut être...
13:31 Les gens comme moi sont reconnaissants aux Etats-Unis,
13:33 c'est les Etats-Unis quand même,
13:35 s'il y avait une armée étrangère
13:38 qui arrivait à Paris le 15 août,
13:40 - Comme l'armée russe est arrivée à Auschwitz,
13:43 l'armée américaine est arrivée à Paris.
13:45 - Tout le monde sait ce qui arriverait le 15 août,
13:47 c'est une armée arrivée en France.
13:48 Donc ce sont les Etats-Unis qui nous protègent,
13:50 ils nous protègent contre l'impérialisme chinois,
13:52 ils nous protègent contre l'impérialisme islamiste,
13:55 et ils nous protègent contre l'impérialisme russe.
13:58 C'est évident que s'il n'y avait pas de l'OTAN,
14:00 les Russes, quand même, avanceraient.
14:02 Ça c'est évident.
14:04 Les Etats-Unis sont un impérialisme,
14:07 avec le capitalisme et ses débordements,
14:11 Coca-Cola et Marlboro,
14:13 mais c'est un impérialisme qui est porteur de liberté individuelle.
14:19 Moi je me sens profondément américain aussi,
14:22 parce que j'ai grandi en partie là-bas,
14:24 j'étais en colline de vacances et tout ça.
14:26 Mais selon les présidents, il y a des différences,
14:30 j'ai l'impression qu'il y a une volonté de l'administration américaine,
14:35 d'une partie de l'administration américaine,
14:38 de faire tomber Poutine,
14:40 et peut-être de placer des hommes à eux là-bas.
14:43 C'est un pari qui est un pari risqué,
14:48 alors qu'il pourrait s'entendre avec les Russes,
14:51 et que les Russes sont quand même des occidentaux.
14:53 Alors on va recevoir justement,
14:55 il y a beaucoup de liseurs qui nous appellent,
14:57 Arnaud Clarsfeld, on va recevoir Philippe,
14:59 bonjour Philippe !
15:01 - Bonjour, bonjour M. Clarsfeld,
15:03 et puis tout d'abord, une grande admiration pour le travail de vos parents,
15:08 qui sont un honneur pour la France.
15:12 Je dois dire que je suis absolument choqué,
15:15 scandalisé par le fait qu'on n'ait pas invité les autorités russes
15:19 à la libération d'Auschwitz,
15:21 parce que je pense quand même qu'on oublie que sans eux,
15:24 il n'y aurait pas eu Simone Weil,
15:26 nous n'aurions pas eu Marceline Loridan,
15:28 probablement pas Michel Drucker,
15:30 tous ces gens, soit leur famille aurait été disparue, etc.
15:36 Deuxièmement, il y a quelque chose qui me bouleverse,
15:39 dans l'appellation du tank que tout le monde veut envoyer en Ukraine,
15:43 qui s'appelle le Léopard.
15:45 Est-ce que vous savez comment s'appelaient les deux tanks de l'armée nazie ?
15:48 - Ah oui, je sais, moi je sais,
15:49 ben il s'appelait d'abord le Panzer, et puis après le Tigre.
15:51 - Le Tigre et le Panther.
15:53 Et je crois que si on avait voulu que tous les russes se solidarisent de Poutine,
15:58 alors on ne pouvait pas faire mieux que de leur envoyer les Léopards.
16:02 Troisième chose que je voudrais vous poser comme question,
16:05 Monsieur Klarsfeld,
16:08 c'est, vous savez, quand un pays va mal à l'intérieur,
16:12 quand un gouvernement est en difficulté, il fait la guerre.
16:14 A l'extérieur, ça soude le peuple.
16:16 Et j'aurais voulu vous demander si Biden, son objectif de guerre,
16:20 est-ce que c'est vraiment un objectif américain,
16:23 ou c'est plutôt qu'on ne s'occupe pas trop des affaires des Biden en Ukraine ?
16:27 A savoir son fils Hunter, qui est quelqu'un de...
16:31 - On a parlé longuement de cette histoire, Philippe, absolument.
16:34 - Voilà.
16:35 - D'accord.
16:36 Alors attendez, il va, voilà, est-ce que...
16:38 - Sur les tanks, l'OTAN, je ne suis pas contre d'envoyer des tanks
16:44 pour que les ukrainiens supportent,
16:47 c'est-à-dire supportent l'offensive russe qui va arriver,
16:50 ou qu'ils lancent des contre-offensives ?
16:52 C'est normal, quand même, l'Ukraine est le pays qui est attaqué,
16:55 donc c'est normal qu'elle puisse se défendre,
16:57 et que l'OTAN aide d'une certaine façon.
16:59 Mais l'OTAN aurait très bien pu dire à l'Allemagne,
17:01 "Bon, nous comprenons, parce que...
17:04 il y a eu 20 millions de Russes qui ont été tués
17:07 par les Allemands, et en partie par les tanks allemands,
17:11 les deux pays ont connu les troubles d'occupation,
17:14 il y a eu des centaines de milliers de femmes allemandes
17:16 qui ont été violées par les troupes d'occupation russes,
17:19 vous vous êtes réconciliés, ne vous discutez pas trop à nouveau,
17:23 on ne vous demande pas d'envoyer des tanks."
17:26 L'OTAN n'a pas eu cette délicatesse, ce tact historique,
17:30 et ça c'est regrettable, et l'Allemagne a...
17:33 - Et est-ce que... - Maintenant sur Biden...
17:35 - Sur Biden et même l'Europe ? - Non, je ne crois pas quand même
17:38 que le fait que son fils ait travaillé à Bourg-Uxma,
17:41 mais il y a une partie de l'administration américaine
17:45 qui voudrait sans doute mettre quelqu'un de russe
17:50 de chez eux, en gros, respectable, et d'ailleurs
17:54 ce ne serait peut-être pas mauvais pour la Russie
17:56 d'avoir un capitalisme tempéré, qui redistribue les richesses,
18:00 mais on ne sait pas ce qui va arriver.
18:04 Donc si ça se passe, s'ils mettent à la tête de la Russie
18:08 une sorte de prince Mishkin, vous savez comme dans l'idiot
18:11 très gentil et tout, qui serait passé par Harvard,
18:14 qui serait passé par Harvard Business School et Yale...
18:17 - Mais ce sont des spéculations, ça !
18:19 - Mais c'est un Paris très risqué.
18:22 - Juste on va prendre Gilles Dechelle, bonjour Gilles.
18:26 - Oui, bonjour. - Bonjour monsieur.
18:29 - Déjà bonjour monsieur Bertrand, félicitations pour votre émission
18:32 qui, on doit souvent vous le dire,
18:35 est très plaisir à entendre, parce qu'on ne l'entend pas partout justement.
18:38 - Merci. - En fait je voulais juste intervenir
18:40 pour aller dans le sens de votre invitée,
18:42 je suis vraiment, je ne vais pas dire choqué,
18:45 mais en fait je suis un peu dépité par rapport au narratif
18:48 qu'on entend tout le temps, en disant effectivement
18:51 que la Russie est l'agresseur, la Russie est l'agresseur,
18:53 mais est-ce que ce n'est pas un narratif qu'on entend ?
18:56 Parce que moi j'aurais plutôt tendance à dire
18:58 est-ce que ce n'est pas la seule solution qui lui restait à la Russie
19:03 par rapport à justement cet avancé pratiquement inévitable
19:08 - De l'OTAN. - De l'OTAN à l'Est.
19:11 Si il n'y avait pas eu, entre guillemets,
19:13 je ne suis pas en train de la justifier, je suis en train de l'expliquer.
19:15 - Non, non, non, je comprends.
19:16 - Si il n'y avait pas eu cette invasion aujourd'hui,
19:18 qu'est-ce qu'il serait ? Est-ce qu'il n'y aurait pas eu
19:20 une invasion au contraire du Donbass par l'Ukraine ?
19:24 Et le... enfin voilà.
19:27 - Gilles, alors non, non, j'ai bien compris
19:29 comment on arrive en fin d'émission malheureusement,
19:31 mais on le reparlera tout ça, et avec Arnaud Klarsfeld,
19:33 et puis avec beaucoup d'autres.
19:35 Évidemment le conflit n'est pas terminé,
19:36 juste quelques mots Arnaud Klarsfeld.
19:38 Est-ce qu'effectivement ce n'était pas les missiles soviétiques à Cuba en 62,
19:43 au moment de Kennedy, mais est-ce qu'il n'y a pas eu effectivement
19:46 un problème, non pas de légitime défense,
19:48 parce qu'il y a quand même une illégitime attaque,
19:51 mais en deux mots, est-ce que les enjeux
19:54 ne sont pas plus compliqués que ceux qu'on a décrits dans ce narratif ?
19:58 - Ils doivent trouver un compromis la Russie,
20:00 parce que la guerre est entre la Russie et les Etats-Unis,
20:03 et c'est pas... Bon, l'Ukraine paye les pots cassés,
20:06 sa population malheureusement, ses soldats aussi malheureusement,
20:10 mais qu'est-ce qu'on a appris finalement de la crise de 62
20:13 entre la Russie et entre Khrouchev et Kennedy ?
20:17 Est-ce qu'on a appris qu'il fallait tenir bon ou faire un compromis ?
20:22 Je crois qu'on a appris les deux, parce que Khrouchev a retiré ses missiles,
20:28 mais les Américains ont retiré aussi leurs missiles de Turquie,
20:31 donc il y a eu un compromis.
20:33 Donc j'espère, quand même ce sont des gens rationnels normalement,
20:38 même les Soviétiques n'ont jamais débordé sur leur zone d'influence,
20:43 même Staline qui était un monstre n'a jamais débordé en dehors de sa zone d'influence.
20:47 Donc ce qu'il faut c'est trouver un compromis,
20:49 et j'espère que les Etats-Unis et la Russie parviendront à un compromis,
20:53 et que les Espagnains... - Eh bien espérons-le, en tout cas votre pétition y participe.
20:57 Merci Arnaud Clarspell. - Merci beaucoup.

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