• il y a 6 mois
Avec Jacques Baud, ex-membre des renseignements stratégiques suisses, auteur de "L'art de la guerre russe" publié aux éditions Max Milo ; Alain Falento, auteur de "Frexit : Tout va bien se passer" publié aux éditions Résistance Républicaine.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-06-24##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:07Par exemple, si je vous dis là, j'aimerais être ministre des Sports, pourquoi pas ?
00:00:10Prendre un enfant par la main.
00:00:12Pourquoi vous dites que vous avez plus d'expérience parlementaire que Léon Blum ?
00:00:15Ah oui, bah, écoutez...
00:00:17Tu partiras pas, si si, tu partiras.
00:00:21Et plus tôt que tu crois, on t'a assez donné.
00:00:24Maintenant tu peux te casser, le débat va et ne revient pas.
00:00:29Vous n'êtes pas là et ne revient pas.
00:00:31Come, you masters of war.
00:00:36Hear the bell of the big guns.
00:00:38Nous sommes en guerre.
00:00:41C'est vrai que ça devient monotone, cette Antienne.
00:00:44Mais quand on dit nous sommes en guerre, ce n'est jamais monotone, hélas.
00:00:48Ça charrie toujours sa corte de mort, de blessés, tout le reste.
00:00:53Et puis, encore une fois, on le dit à la veille d'élections législatives,
00:00:57la politique, la continuation de la guerre par d'autres moyens,
00:01:01la guerre, continuation de la politique par d'autres moyens,
00:01:04disait Klosevitz.
00:01:05Et ça va aussi en réversible.
00:01:08On va en parler, on va parler de ce qui s'est passé aussi à Sébastopol.
00:01:12Vous savez, le bombardement, la demissile.
00:01:14On va en parler avec Jacques Beau.
00:01:16Nous avons reçu, et toujours avec plaisir.
00:01:20Qu'est-ce qui se passe actuellement également au Dagestan ?
00:01:22Est-ce qu'il y a une synagogue et une église orthodoxe incendiée ?
00:01:29Qu'est-ce qui se passe actuellement ?
00:01:31Les bruits de bottes, les bruits de guerre de ce côté-là ?
00:01:35Et puis, évidemment, on va en parler comme d'habitude.
00:01:38Et vous savez que nous en sommes faits une spécialité.
00:01:42C'est les perles de ces élections législatives.
00:01:45C'est formidable.
00:01:46Ça n'arrête plus, évidemment, là, maintenant,
00:01:48puisque dimanche, le premier verdict.
00:01:51Dimanche prochain, 7 juillet, le second verdict, le bon.
00:01:55Eh bien, vous allez voir, ça part dans tous les sens.
00:01:59Mais c'est très révélateur et très intéressant.
00:02:02Et puis, voilà, un youtubeur qui veut être ministre des sports.
00:02:08Et c'est intéressant parce qu'il n'y a pas à ricaner, là.
00:02:11Pourquoi la société civile ?
00:02:13Il serait temps qu'elle soit peut-être un peu plus là.
00:02:15Et enfin, nous allons recevoir en seconde partie un livre passionnant.
00:02:19Un livre qui part à l'infalento.
00:02:21Et ça s'appelle Frexit.
00:02:22Et en sous-titre, tout va bien se passer.
00:02:25Ah bon ? Tout va bien se passer ?
00:02:27On écoute.
00:02:28A tout de suite.
00:02:31Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
00:02:34André Bercoff.
00:02:37Ici Sud Radio.
00:02:41Les Français parlent au français.
00:02:45Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:50Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:02:54Est-ce qu'on franchit la ligne rouge ?
00:02:56Est-ce que du côté du Daguestan comme du côté de Sébastopol,
00:03:01ce qui s'est passé samedi et dimanche,
00:03:03on annonce depuis déjà des semaines,
00:03:05avec effectivement la montée des tensions, les menaces,
00:03:09l'évocation de frappes nucléaires, même à basse intensité.
00:03:14Qu'est-ce qui se passe vraiment ?
00:03:15On en parle tout de suite avec Jacques Beau.
00:03:18Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:03:21Le fait du jour.
00:03:22Vous avez reconnu Bob Dylan, Masters of War,
00:03:24les seigneurs de la guerre,
00:03:26seigneurs dans tous les sens du terme et dans toutes les orthographes.
00:03:30Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:31Eh bien, on le sait, samedi, une centaine de...
00:03:35Une attaque de missiles, pardon,
00:03:37une centaine, une attaque de missiles
00:03:39a fait trois morts dont deux enfants et près de 100 blessés.
00:03:44C'était sur la plage, en Sébastopol, en Crimée, de la plage.
00:03:48Et bien, comme vous le savez,
00:03:50les péninsules qui étaient ukrainiennes,
00:03:52qui a été annexée suite à un referendum par la Russie,
00:03:56eh bien, elle est assez souvent ciblée.
00:03:59Mais là, effectivement, il y a eu une attaque en règle.
00:04:03Et voilà, trois morts, 100 blessés.
00:04:06Et puis, les drones ukrainiens aussi.
00:04:09Et de l'autre côté, on sait que des frappes russes, évidemment,
00:04:12alors là, très régulièrement aussi,
00:04:14on fait, là, hier, deux morts et 53 blessés, hier à Kharkov,
00:04:18avec les frappes de tous les côtés,
00:04:21région de Belgorod pour les Ukrainiens.
00:04:23Et au Dagestan, République Russe du Dagestan,
00:04:27eh bien, là aussi, ça monte à 19 morts.
00:04:30C'était hier, hier,
00:04:32il y a eu, effectivement, des attaques d'un peu partout
00:04:37et surtout, démolition d'une synagogue,
00:04:40démolition d'une église orthodoxe.
00:04:42Jacques Beau, bonjour.
00:04:44Bonjour.
00:04:46Jacques Beau, vous êtes, je rappelle,
00:04:48ex-membre des Renseignements et Stratégiques Suisses.
00:04:50Vous avez participé à des programmes pour le temps en Ukraine,
00:04:53en 2014 et 2017.
00:04:55Et vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages
00:04:57et très, très informés et très sourcés
00:05:00sur la guerre, sur la stratégie de Poutine,
00:05:03sur la guerre russe-ukraine,
00:05:06aux éditions Max Milot.
00:05:08Voilà, on ne va pas toutes les citer,
00:05:10mais on vous avait déjà reçu pour cela.
00:05:12Est-ce qu'aujourd'hui, il y a un lien ?
00:05:14Est-ce que se passe quelque chose ?
00:05:16Est-ce qu'un pas est franchi, ou pas vraiment,
00:05:18entre ce qui s'est passé à Sébastopol en Crimée,
00:05:21ce qui se passe au Dagestan,
00:05:23ou pas, à votre avis,
00:05:25où c'est encore la montée d'une tension
00:05:27qui existe depuis déjà des années ?
00:05:29Alors, il faut serrer les problèmes.
00:05:32Donc, ce qui s'est passé à Sébastopol,
00:05:36c'est que cinq missiles tactiques
00:05:39du modèle ATAKMS,
00:05:40donc des missiles américains,
00:05:42ont été tirés sur trois plages
00:05:45qui sont dans la baie de Sébastopol,
00:05:49si vous voulez.
00:05:50Oui.
00:05:51Et c'est ce qui a causé ces morts.
00:05:52Alors, là, on est dans quelque chose
00:05:54auquel on est relativement habitué,
00:05:56puisque les Ukrainiens
00:05:58semblent attirés par la Crimée
00:06:01en matière de possibilités d'attaque.
00:06:03Ils attaquent régulièrement la Crimée.
00:06:05On se demande d'ailleurs pourquoi.
00:06:07Il y a une sorte de fixation autour de la Crimée.
00:06:10Ils attaquent surtout des objectifs civils,
00:06:12et c'est un territoire qu'ils voudraient libérer.
00:06:15Par conséquent, on est un peu surpris
00:06:17de voir qu'ils tirent sur des civils
00:06:18d'un territoire qu'ils voudraient libérer.
00:06:20À mon avis, un petit peu à contresens.
00:06:22Mais ça, on l'a déjà vu.
00:06:24On ne l'a peut-être pas vu avec cette intensité,
00:06:27parce que ce qui s'est passé,
00:06:28c'est que ces cinq missiles,
00:06:29ils ont donc été interceptés par les Russes,
00:06:33mais un des missiles,
00:06:35durant l'interception,
00:06:36a lâché sa charge,
00:06:39qui sont des sous-munitions.
00:06:42Des sous-munitions antipersonnelles.
00:06:44Qu'est-ce que veut dire
00:06:45des sous-munitions, Jacques Beau ?
00:06:47Ce qu'on appelle des bombelettes.
00:06:49C'est-à-dire que le missile
00:06:51n'a pas une charge explosive,
00:06:53mais il transporte une multitude
00:06:55de petites charges explosives.
00:06:57Des petits missiles, si vous voulez,
00:06:59qui tombent sur le sol
00:07:01et qui ont une vocation antipersonnelle.
00:07:03En général, on utilise ça.
00:07:06Les Américains avaient fourni ça aux Ukrainiens
00:07:09dans le but d'arrêter
00:07:11une éventuelle attaque russe.
00:07:13C'est à ça que servent ce type de munitions.
00:07:15On attaque l'infanterie qui nous attaque,
00:07:17si vous voulez.
00:07:18Là, l'utiliser contre des civils est un peu...
00:07:22Les Américains avaient d'ailleurs assuré,
00:07:25lorsqu'ils avaient fourni les attaques à l'Ukraine,
00:07:28qu'ils avaient assuré que les Ukrainiens
00:07:30avaient une garantie de ne pas les utiliser
00:07:32contre des civils.
00:07:33Mais apparemment, c'est faux.
00:07:35Donc là, il y a une question, déjà,
00:07:37de la manière dont on utilise ce type d'armes
00:07:40pour ce type de cibles, si vous voulez.
00:07:42Parce que là, il n'y a pas de...
00:07:44Il y a la volonté de détruire des personnes.
00:07:47Donc ça, c'est un problème.
00:07:49Juste, Jacques Bou, une question là-dessus.
00:07:51Est-ce que ces armes fournies par les Américains,
00:07:54ces missiles,
00:07:56sont pilotées par des Ukrainiens,
00:07:58mais pas par les Américains ?
00:08:00Alors, on ne sait pas exactement.
00:08:02Il y a probablement des conseillers américains
00:08:04qui sont là pour la manipulation et la mise en œuvre
00:08:06des missiles, c'est-à-dire les mettre sur les lanceurs.
00:08:08Donc il faut se représenter.
00:08:10Ces missiles peuvent être tirés sur les mêmes lanceurs
00:08:13que les lanceurs de HIMARS,
00:08:15ces fameux missiles tactiques
00:08:17ou roquettes tactiques qu'on a.
00:08:19Et c'est des modules,
00:08:21c'est des conteneurs modulaires
00:08:23qu'il faut mettre sur ces lanceurs.
00:08:25Et ça demande une certaine expertise.
00:08:27Et il y a certainement des conseillers
00:08:29militaires américains
00:08:31ou autres d'ailleurs, parce qu'il y a d'autres pays
00:08:33qui ont des attaques.
00:08:35Donc pas des attaques, mais des lanceurs.
00:08:37Et par conséquent,
00:08:39il pourrait y avoir d'autres conseillers occidentaux
00:08:41qui soient là.
00:08:43Mais ça ne veut pas dire que ce soit eux qui ciblent
00:08:45nécessairement les civils.
00:08:47Et quand la Russe annonce
00:08:49qu'il va y avoir une réponse,
00:08:51c'est dans l'ordre des choses
00:08:53ou le désordre des choses ?
00:08:55Tout à fait.
00:08:57Les attaques sur les civils,
00:08:59elles sont courantes.
00:09:01C'est la raison pour laquelle les Russes
00:09:03s'étaient fâchés lorsque
00:09:05les occidentaux avaient autorisé
00:09:07les Ukrainiens à tirer dans la profondeur
00:09:09du territoire russe.
00:09:11A priori, lorsqu'on sort
00:09:13du territoire ukrainien,
00:09:15on tombe dans le domaine d'objectifs civils.
00:09:17C'est ça, bien sûr.
00:09:19C'est ce qui s'est passé à Belgorod,
00:09:21de nombreuses reprises.
00:09:23Il n'y avait pas d'objectifs militaires à Belgorod,
00:09:25mais uniquement des objectifs civils.
00:09:27C'est la même chose pour un certain nombre d'autres objectifs
00:09:29qu'ils ont attaqués de l'autre côté de la frontière ukrainienne.
00:09:31D'accord.
00:09:33On est un petit peu dans cette dynamique-là.
00:09:35Vous voulez dire que
00:09:37il n'y a pas de franchissement de l'île Rouge,
00:09:39c'est la continuation un peu
00:09:41de ce qui se passe depuis
00:09:43quelques mois, voire quelques années ?
00:09:45C'est la continuation prévisible,
00:09:47pourrait-on dire,
00:09:49parce que du côté russe,
00:09:51on savait bien qu'on allait arriver
00:09:53à une situation comme celle-là.
00:09:55Ce qui est surprenant, c'est que les occidentaux
00:09:57n'ont pas pris les mesures nécessaires
00:09:59parce qu'on savait très bien
00:10:01que les missiles attaquants
00:10:03allaient être utilisés
00:10:05contre des objectifs civils.
00:10:07Pour une bonne et simple raison, d'ailleurs,
00:10:09c'est que ces missiles
00:10:11ont une portée de 300 kilomètres,
00:10:13grosso modo.
00:10:15Ils ne peuvent tirer
00:10:17que depuis
00:10:19une zone
00:10:21sûre,
00:10:23à l'abri de l'artillerie russe.
00:10:25Ils tirent
00:10:27au maximum
00:10:2950 kilomètres
00:10:31de la frontière ukrainienne,
00:10:33ce qui veut dire que leur profondeur en Russie
00:10:35est de l'ordre de 250 kilomètres au maximum.
00:10:37Ils ne peuvent pas atteindre les postes
00:10:39de commandement russes.
00:10:41Les postes de commandement qui pourraient diriger
00:10:43des opérations,
00:10:45ne peuvent pas toucher
00:10:47les objectifs civils.
00:10:49Ils peuvent toucher que des objectifs civils.
00:10:51C'est la raison pour laquelle
00:10:53les Russes étaient fâchés.
00:10:55Ils avaient mis une ligne rouge
00:10:57sur l'usage de ces armes
00:10:59au-delà de la frontière.
00:11:01Je pense que les Russes ont quand même reconnu
00:11:03que ça fait longtemps que les Ukrainiens
00:11:05frappent la Crimée
00:11:07et la zone frontalière de la Russie.
00:11:09Les Russes ont compris
00:11:11que la zone qui est immédiatement
00:11:13proche de la frontière,
00:11:15c'est un peu logique qu'il y ait des combats là,
00:11:17mais au-delà d'une certaine distance,
00:11:19les Russes considèrent qu'on est dans une ligne rouge.
00:11:21D'ailleurs, les Américains
00:11:23avaient perçu ça, puisque dans un premier temps,
00:11:25ils avaient enjoint
00:11:27aux Ukrainiens de ne pas utiliser
00:11:29les attaques dans la profondeur
00:11:31du territoire russe.
00:11:33Apparemment, ils ont levé cette interdiction,
00:11:35mais ça montre que les Occidentaux
00:11:37sont un petit peu désespérés. On n'arrive pas très bien
00:11:39à monter,
00:11:41à escalader
00:11:43de manière à essayer
00:11:45de donner un avantage à l'Ukraine.
00:11:47On a vu ce que donnait la contre-offensive,
00:11:49la fameuse contre-offensive, il y a quelques mois.
00:11:51On en avait parlé ensemble.
00:11:53Alors justement, Jacques Beau, par rapport
00:11:55au Daguestan, ça n'a rien à voir.
00:11:57C'est ce qui s'est passé au Daguestan.
00:11:59Alors, ça n'a probablement...
00:12:01Oui et non. Parce qu'en réalité,
00:12:03lorsqu'on lit, j'avais déjà cité
00:12:05d'ailleurs sur votre chaîne, au tout début
00:12:07de l'opération
00:12:09militaire spéciale,
00:12:11le rapport de la RAND Corporation
00:12:13d'avril 2019,
00:12:15qui prévoyait un certain nombre
00:12:17de mesures pour affaiblir la Russie,
00:12:19parmi lesquelles ce qu'on a observé
00:12:21depuis deux ans, et puis ce qu'on a observé
00:12:23mais de manière un peu sporadique,
00:12:25c'est-à-dire l'augmentation
00:12:27de la tension en Asie centrale.
00:12:29Et c'est ce qu'on observe aujourd'hui avec le Daguestan.
00:12:31Et ça,
00:12:33ça s'inscrit exactement dans un scénario
00:12:35parce que vous parlez du Daguestan,
00:12:37mais en réalité, il y a eu deux attaques
00:12:39terroristes au Daguestan et
00:12:41simultanément deux attaques terroristes
00:12:43en Abkhazie, c'est-à-dire de l'autre
00:12:45côté, si vous voulez,
00:12:47du côté géorgien.
00:12:49Et ce qui montre
00:12:51qu'on a une forme de coordination
00:12:53qui est faite là
00:12:55et qui va un peu au-delà
00:12:57de ce qu'on pourrait attendre. D'ailleurs,
00:12:59le Daguestan est un territoire qui est relativement
00:13:01calme depuis de nombreuses années.
00:13:03La rébellion
00:13:05islamiste, parce que je rappelle
00:13:07que les soviétiques,
00:13:09les soviétiques dans un premier temps,
00:13:11les russes dans un second,
00:13:13ont combattu
00:13:15une révolte islamiste.
00:13:17Absolument.
00:13:19Et donc,
00:13:21ça avait été relativement bien géré,
00:13:23on se rappelle d'ailleurs
00:13:25la participation de milices tchétchènes,
00:13:27tout à fait, de Kadyrov,
00:13:29de Kadyrov, exactement,
00:13:31en Ukraine, donc il semblait que le problème
00:13:33a été réglé. Mais,
00:13:35effectivement, il y aurait
00:13:37des mercenaires
00:13:39islamistes
00:13:41qui auraient été,
00:13:43d'une certaine manière, envoyés
00:13:45dans le sud de la Russie
00:13:47pour mener
00:13:49des attentats terroristes.
00:13:51Donc, on est dans quelque chose qui semble,
00:13:53à ce stade, on ne peut pas encore tirer de conclusions
00:13:55définitives, bien entendu,
00:13:57mais ça pourrait être
00:13:59quelque chose qui s'inscrit dans une stratégie concertée,
00:14:01qui fait partie
00:14:03d'une stratégie que j'avais déjà évoquée,
00:14:05donc il y avait six points dans cette stratégie,
00:14:07je n'y suis plus exactement en tête,
00:14:09mais grosso modo, c'est tout ce qu'on a vu,
00:14:11y compris d'ailleurs l'entrée de la Suède
00:14:13et de la Finlande dans l'OTAN,
00:14:15les tensions entre
00:14:17l'Arménie et l'Azerbaïdjan,
00:14:19tout ça faisait partie de cette stratégie,
00:14:21donc on a vu ça se dérouler sous nos yeux.
00:14:23Donc on peut dire qu'il n'y a non pas une coordination,
00:14:25peut-être, mais enfin, voilà,
00:14:27ça fait partie d'un plan, plus ou moins.
00:14:29Donc,
00:14:31il y a beaucoup d'indications qu'on soit
00:14:33dans le cadre d'une forme de plan
00:14:35et dans quelque chose
00:14:37qui vise à monter un petit peu le niveau
00:14:39contre la Russie,
00:14:41puisque maintenant, on a vu
00:14:43après la conférence de
00:14:45Burgenstock en Suisse,
00:14:47l'échec complet
00:14:49de la conférence,
00:14:51bien entendu.
00:14:53En plus, la Russie n'était pas invitée,
00:14:55on veut faire la paix sans un des interlocuteurs.
00:14:57C'était totalement
00:14:59absurde, mais cette conférence
00:15:01avait en réalité pour objectif
00:15:03d'asseoir la légitimité
00:15:05de Zelensky dans le monde.
00:15:07C'était vraiment l'objectif de Zelensky.
00:15:09Il n'y est même pas parvenu,
00:15:11puisqu'on n'a déjà
00:15:13pas la totalité des pays membres
00:15:15ou les pays participants qui ont signé
00:15:17la déclaration finale, et finalement,
00:15:19on n'a que 78
00:15:21signataires,
00:15:23ou 76, maintenant j'ai plus exactement le chiffre,
00:15:25de participants qui ont signé.
00:15:27Donc, c'est à comparer
00:15:29avec les 140
00:15:31membres des Nations Unies qui,
00:15:33en février ou mars 2022,
00:15:35avaient condamné la Russie
00:15:37pour son agression.
00:15:39Et aujourd'hui, on n'a plus que
00:15:4178 pays, dont aucun
00:15:43pays influent, aucun
00:15:45pays qui aurait pu influencer
00:15:47la Russie, n'a signé la déclaration finale
00:15:49de Burgenstock.
00:15:51Donc, en fait,
00:15:53on a l'impression que,
00:15:55je ne sais pas si c'est désespéré ou pas,
00:15:57mais on essaie peut-être, effectivement,
00:15:59de faire des foyers,
00:16:01des foyers un peu partout à l'intérieur de la Russie,
00:16:03et pour voir ce que ça peut donner.
00:16:05Enfin, c'est à suivre,
00:16:07on ne sait pas.
00:16:08J'ai un peu l'impression qu'on est dans une tentative,
00:16:10on constate que tout a échoué,
00:16:12et puis on est dans des...
00:16:14C'est ces moments qui sont les plus dangereux,
00:16:16parce qu'on constate que
00:16:18tout le monde est un peu... et surtout les occidentaux
00:16:20sont aux abois, parce que, quoi qu'on en dise,
00:16:22l'avantage reste aux Russes,
00:16:24eux, ils n'ont pas
00:16:26des avances fulgurantes sur le terrain.
00:16:28Et ça, ça fait dire
00:16:30à certains experts occidentaux
00:16:32que les Russes ont
00:16:34de la difficulté. Alors, je ne veux pas dire
00:16:36qu'ils ont de la facilité, ça, c'est pas
00:16:38ce qu'on va dire. En revanche,
00:16:40les Russes ne veulent
00:16:42pas avancer, parce qu'ils ne veulent pas exposer
00:16:44leurs troupes non plus. Et ça, ça a été
00:16:46clairement dit, on le voit d'ailleurs dans les chiffres
00:16:48qu'on a de l'opposition russe,
00:16:50on voit qu'il y a très peu de
00:16:52morts russes.
00:16:54Ils ont plus le temps que les Ukrainiens
00:16:56aujourd'hui, on peut le dire.
00:16:58Aujourd'hui, je dirais même
00:17:00qu'ils n'ont pas
00:17:02besoin de prendre l'ensemble
00:17:04du terrain. Ils n'ont pas envie.
00:17:06Prendre l'ensemble de l'Ukraine,
00:17:08c'est presque un cadeau empoisonné,
00:17:10surtout la partie occidentale
00:17:12de l'Ukraine. Même si, aujourd'hui,
00:17:14les statistiques
00:17:16ou plutôt les sondages qui ont été
00:17:18faits en Ukraine montrent que
00:17:20il y a de plus en plus d'Ukrainiens, y compris
00:17:22de la partie occidentale.
00:17:24La partie occidentale
00:17:26souhaiterait avoir un accord avec la Russie.
00:17:28Donc, on voit que
00:17:30la politique
00:17:32menée par le gouvernement Zelensky est en train
00:17:34de perdre pied.
00:17:36Zelensky, lui, perd pied aussi.
00:17:38Si on lit attentivement la presse
00:17:40américaine, on s'aperçoit qu'il est de plus
00:17:42en plus critiqué dans tous les sens.
00:17:44La politique américaine,
00:17:46il y a eu récemment d'ailleurs un article du New York Times
00:17:48sur les mesures antidémocratiques
00:17:50du gouvernement Zelensky.
00:17:52C'est quand même
00:17:54quelque chose d'assez frappant, d'autant plus qu'il mentionne
00:17:56des événements qu'on connaissait déjà depuis deux ans.
00:17:58Donc, on voit qu'aujourd'hui,
00:18:00je ne veux pas dire qu'on est en train
00:18:02de balancer Zelensky par-dessus bord.
00:18:04Je ne pense pas que ce soit...
00:18:06On n'est pas encore arrivé à ce point-là.
00:18:08Mais, quand même, on y pense.
00:18:10On y pense à changer
00:18:12de direction. Tout à fait. Et je vous
00:18:14rappellerai à ce moment-là, on va quand même regarder,
00:18:16je suis sûr que vous allez regarder, nous aussi,
00:18:18le débat Biden-Trump
00:18:20dans trois jours.
00:18:22Parce qu'à mon avis, l'Ukraine
00:18:24ne sera pas absente de ce débat.
00:18:26Probablement.
00:18:28Et ceci explique cela.
00:18:30Les Américains, ou plutôt l'administration
00:18:32Biden aujourd'hui, constate
00:18:34que l'Ukraine est un échec.
00:18:36D'ailleurs, depuis novembre 2022,
00:18:38les Américains constatent que c'est un échec.
00:18:40Et ils ne veulent pas que cet échec
00:18:42s'accentue au point de devenir
00:18:44un boulet supplémentaire,
00:18:46devrait-on dire, pour Biden
00:18:48lors de cette élection.
00:18:50Merci beaucoup, Jacques Boe. Merci de vos éclaircissements.
00:18:52Merci, Jacques Boe, d'avoir été avec nous.
00:18:54Et on rappelle votre livre,
00:18:56L'art de la guerre russe, aux éditions Max Milot.
00:18:58On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:19:00On va revenir dans un instant pour
00:19:02les perles de cette campagne législative.
00:19:04André Bercoff fait le bilan.
00:19:06A tout de suite sur Sud Radio.
00:19:14Ici Sud Radio.
00:19:18Les Français parlent au français.
00:19:22Les carottes sont cuites.
00:19:24Les carottes sont cuites.
00:19:26Sud Radio Bercoff,
00:19:28dans tous ses états.
00:19:30Dans tous mes états ?
00:19:32Ce n'est rien.
00:19:34À côté de la France, dans tous ses états.
00:19:36À côté des électeurs dans tous leurs états.
00:19:38À côté des partis politiques.
00:19:40L'Elysée et Matignon.
00:19:42Dans tous leurs états.
00:19:44Et pourquoi ? On va vous donner des exemples.
00:19:46Et vous allez voir des exemples
00:19:48pas piqués des hannetons.
00:19:50À tout de suite.
00:19:52Sud Radio André Bercoff.
00:19:54Bercoff dans tous ses états.
00:19:56Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:19:58Elles sont un peu sulfureuses.
00:20:00Très sulfureuses.
00:20:02Au volant quand même très borderline.
00:20:04Du point de vue de la discrimination.
00:20:06Ça s'appelle « Je partirai pas ».
00:20:08Alors qu'est-ce qu'on voit sur les images,
00:20:10sur les réseaux sociaux ?
00:20:12Un migrant clandestin qui est rapatrié,
00:20:14qui refuse de partir, qui est sur le tarmac.
00:20:16Et puis sur l'escalier de l'avion
00:20:18qui dit « Je partirai pas, je partirai pas ».
00:20:20Et ça fait une chanson.
00:20:22Et ça passe un peu partout.
00:20:24Alors évidemment, selon les uns c'est une chanson raciste par excellence.
00:20:26D'autres c'est une chanson patriote.
00:20:28En tout cas,
00:20:30on est vraiment
00:20:32dans la tension
00:20:34en deux mots.
00:20:36La tension aussi avec un apostrophe.
00:20:38Ça monte.
00:20:40La fièvre monte.
00:20:42Elle monte.
00:20:44Alors on voit un peu partout.
00:20:46Ça joue, etc.
00:20:48Par exemple, du côté du
00:20:50Nouveau Front Populaire.
00:20:52Alors vous savez, ils sont tous
00:20:54au Nouveau Front Populaire.
00:20:56Ils sont tous signés.
00:20:58De Philippe Poutou à François Hollande.
00:21:00De Raphaël Duxman à Louis Boyard.
00:21:02Justement, Louis Boyard,
00:21:04il était le mois dernier
00:21:06à Bordeaux.
00:21:08C'est intéressant. Écoutez ce qu'il disait
00:21:10Louis Boyard.
00:21:12M. Glucksmann a écrit un livre qui s'appelle
00:21:14« Lettre à la génération qui va tout changer ».
00:21:16Alors M. Glucksmann, voici la réponse de ma génération
00:21:18qui a entrevu l'espoir avec la NUPES en 2022.
00:21:20Ma génération NUPES ne votera
00:21:22jamais pour vous qui avez toujours refusé l'union.
00:21:24Ma génération NUPES
00:21:26ne votera jamais pour vous
00:21:28qui vous opposez à la retraite à 60 ans.
00:21:30Ma génération NUPES ne votera jamais
00:21:32pour un François Hollande bis au post Instagram sélectif.
00:21:34Ma génération NUPES
00:21:36ne votera jamais pour vous
00:21:38qui avez appelé à réprimer les étudiants de Sciences Po.
00:21:40Ma génération NUPES
00:21:42ne votera jamais pour vous
00:21:44qui n'avez pas eu le courage de défendre les palestiniens.
00:21:46Je suis heureux de voir
00:21:48que Manon Aubry continue de porter le programme
00:21:50de la NUPES.
00:21:52Alors voilà. Écoutez,
00:21:54il est heureux, Louis Boyard, que Manon Aubry
00:21:56porte le flambeau de la NUPES.
00:21:58C'est très bien. Et bien maintenant, c'est intéressant.
00:22:00Donc je ne voterai jamais pour vous,
00:22:02Glucksmann, vous n'êtes qu'un Hollande bis.
00:22:04Mais le Hollande, le véritable Hollande,
00:22:06il est au Nouveau Front Populaire.
00:22:08Il se présente sous l'étiquette
00:22:10du Nouveau Front Populaire.
00:22:12Raphaël Glucksmann se présente aussi, il a signé.
00:22:14Alors comment tous ces gens-là
00:22:16vont coexister ensemble ?
00:22:18Comment ça se passe ?
00:22:20Et bien ils vont coexister, bien sûr,
00:22:22parce que, vous savez,
00:22:24quand les blés sont sous la grêle,
00:22:26fou qui fait le délicat,
00:22:28fou qui songe à ses querelles,
00:22:30au cœur
00:22:32du commun combat, disait Louis Aragon.
00:22:34Et puis là, le combat, c'est quoi ?
00:22:36Et bien il y a les postes.
00:22:38La lutte des classes,
00:22:40d'accord, mais la lutte des places,
00:22:42c'est tellement mieux.
00:22:44Et puis ils sont tous prêts.
00:22:46Par exemple, Jean-Luc Mélenchon,
00:22:48et bien il est prêt.
00:22:50Il était à l'émission Célèbdo,
00:22:52et puis on lui a demandé, alors,
00:22:54il parle effectivement, on a réussi
00:22:56cet accord, c'est vrai, formidable.
00:22:58Il devait penser longuement à Mitterrand
00:23:00et à son programme commun.
00:23:02Vous vous rappelez, ce n'est pas le programme commun,
00:23:04mais quand même, c'est le nouveau Front Populaire.
00:23:06En 48 heures,
00:23:08Macron a essayé de nous déstabiliser,
00:23:10et bien c'est nous qui le déstabilisons.
00:23:12Écoutez Jean-Luc Mélenchon et son ambition.
00:23:14Moi j'ai l'intention de gouverner ce pays.
00:23:16Ce n'est pas le foutoir,
00:23:18ce n'est pas le bazar, ce n'est pas l'Assemblée Générale
00:23:20permanente, le pia-pia des gauchistes
00:23:22qui passent leur temps à s'engueuler entre eux.
00:23:24Nous avons besoin de gens qui soient
00:23:26d'accord sur la ligne construite.
00:23:28Voilà, voilà.
00:23:30Donc, Jean-Luc Mélenchon,
00:23:32il est prêt à gouverner,
00:23:34à être Premier Ministre, si
00:23:36effectivement, le nouveau Front Populaire
00:23:38a la majorité,
00:23:40avec un certain nombre d'écologistes.
00:23:42Non, les écologistes sont avec eux déjà,
00:23:44donc, voilà, s'ils ont la majorité,
00:23:46et bien, il gouverne.
00:23:48D'ailleurs, rappelez-vous que Mélenchon avait déjà
00:23:50postulé. Vous vous rappelez,
00:23:52quand il dit, le troisième tour
00:23:54ce seront les élections législatives
00:23:56en 2022, après les présidentielles,
00:23:58il dira, voilà, moi je suis prêt
00:24:00à être Premier Ministre et je vais me battre pour être Premier Ministre.
00:24:02Et bien, est-ce que Matignon et Mélenchon
00:24:04feront un paxe ?
00:24:06Et bien, écoutez, qui votera, verra,
00:24:08on verra ça. Mais en attendant,
00:24:10il y a quand même des choses assez jolies
00:24:12dans cette élection,
00:24:14dans ces
00:24:16lendemains qui vont chanter
00:24:18ou déchanter. Par exemple,
00:24:20Mathilde Panot,
00:24:22une des stars, effectivement,
00:24:24de la France insoumise,
00:24:26qui discute et qui
00:24:28débat avec le journaliste
00:24:30Benjamin Duhamel sur
00:24:32BFM. Écoutez.
00:24:34La chose suivante, quand Léon Blum
00:24:36devient chef du gouvernement en 36, il n'est pas
00:24:38au niveau de Manuel Bompard, ni de Mathilde Panot, ni de Clémence Guettet.
00:24:40Vous êtes au-dessus de Blum en 36,
00:24:42Mathilde Panot ? Oui, il parlait de l'expérience
00:24:44parlementaire que nous, nous avons, que Blum
00:24:46n'avait pas à l'époque. Attendez, je le dis
00:24:48juste. Léon Blum avait été patron du groupe
00:24:50SFIO à l'Assemblée entre 1919
00:24:52et 1936.
00:24:54Oui, donc...
00:24:56Pourquoi vous dites que vous avez plus d'expérience parlementaire que Léon Blum ?
00:24:58Ah oui, bah, écoutez...
00:25:00Ah bah
00:25:02oui, écoutez, écoutez.
00:25:04Ça c'est quand même très frappant. D'ailleurs,
00:25:06à droite, on peut le voir comme à gauche.
00:25:08L'ignorance absolue de l'histoire.
00:25:10On parle, parce que c'était Mélenchon
00:25:12vous savez, qui avait dit, oui, mais Clémence
00:25:14Guettet, mais Mathilde Panot, mais les autres
00:25:16ont plus d'expérience que Léon Blum.
00:25:18Bon, il a senti ça, c'est du Mélenchon.
00:25:20Et elle reprend en disant, non, non, non,
00:25:22il disait pas que nous sommes mieux que
00:25:24Léon Blum, bien sûr, mais on a
00:25:26plus d'expérience que lui. Et
00:25:28Duhamel lui rappelle la durée
00:25:30de 1919 à
00:25:321936, Léon Blum était au
00:25:34parlement. Ah bon ?
00:25:36Ah bon ? Et puis elle se reprend très
00:25:38vite, hein, on vous donne pas la suite.
00:25:40Elle se reprend très vite, Mathilde Panot.
00:25:42Elle ne va pas tomber dans le panneau,
00:25:44Mathilde. Et elle dit, bon,
00:25:46elle commence à parler d'autre chose.
00:25:48Mais dites-moi, tous ces gens, députés,
00:25:50représentants du peuple,
00:25:52n'ont pas le temps,
00:25:54n'ont pas le loisir
00:25:56d'avoir, mais là, là,
00:25:58je ne sais pas moi, la lucidité
00:26:00élémentaire de savoir
00:26:02ce qu'il s'est passé à Troisième République
00:26:04de feuilleter un peu leur
00:26:06livre d'histoire avant de parler ? Non !
00:26:08Non, puisqu'ils ne tournent même pas
00:26:10cette fois la langue dans leur bouche avant de parler.
00:26:12Ils parlent avant même de sortir la langue.
00:26:14C'est extraordinaire quand même.
00:26:16Ça, c'est pas beau ?
00:26:18Non mais c'est, voilà, c'est comme ça,
00:26:20ça se passe comme ça, c'est vraiment
00:26:22intéressant, on voit à tout point de vue.
00:26:24Et alors,
00:26:26autre temps, autre mœurs, on parle d'autre chose.
00:26:28Là, on va parler effectivement de la sécurité,
00:26:30de la violence en France,
00:26:32et de l'ultra-violence. Et là,
00:26:34alors écoutez, on tombe
00:26:36sur une chose absolument magnifique,
00:26:38c'est
00:26:40Laure Miller,
00:26:42Laure Miller, et puis attendez,
00:26:44non, il faut que je vous parle, j'ai oublié
00:26:46de vous parler de quelque chose de très important.
00:26:48Quand
00:26:50Mélenchon dit qu'il va
00:26:52effectivement gouverner, qu'il est prêt à
00:26:54gouverner, Elvie Plenel,
00:26:56qu'on ne peut pas classer à droite, ni même au centre,
00:26:58le patron, le fondateur
00:27:00de Mediapart, fait un tweet.
00:27:02Alors ça, c'est très intéressant pour voir
00:27:04comment ça se passe, vous savez,
00:27:06au sein des différentes
00:27:08instituts et institutions.
00:27:10Il fait un tweet, suite à la prise de parole
00:27:12de Mélenchon, en disant, voilà, moi je suis prêt
00:27:14à gouverner, il n'y a pas de problème, on va y aller,
00:27:16etc. Voilà ce que
00:27:18tweet Elvie Plenel. Nouvelle
00:27:20illustration par Jean-Luc Mélenchon
00:27:22de l'autoritarisme, de l'égotisme
00:27:24et du sectarisme
00:27:26dont il ne se débarrasse pas, il parle de Jean-Luc Mélenchon,
00:27:28et qui font tant de mal
00:27:30à l'unité des gauches et des écologistes.
00:27:32Vraiment, tant de mal.
00:27:34Et
00:27:36veut-il vraiment le succès du Nouveau Front Populaire ?
00:27:38Voilà.
00:27:40Il dit ça.
00:27:42Et Manuel Bompard,
00:27:44qui est le porte-parole, effectivement,
00:27:46l'un des porte-parole du Nouveau Front Populaire,
00:27:48retweet
00:27:50et admoneste
00:27:52Elvie Plenel et lui dit
00:27:54ceci, si on veut le succès
00:27:56du Nouveau Front Populaire, on évite
00:27:58les tweets de division comme celui-ci.
00:28:00Allez Plenel ! Allez Plenel !
00:28:02Rangez-vous, ça va comme ça.
00:28:04Et alors c'est intéressant, parce que Elvie Plenel,
00:28:06qui apparte, libre, indépendant,
00:28:08dit ceci, écrit ceci,
00:28:10tweet ceci.
00:28:12Pour ne pas ajouter de la division à la division,
00:28:14j'ai exceptionnellement supprimé
00:28:16ce tweet qui servait de prétexte
00:28:18à polémique, empoignade et bassesse.
00:28:20Mais je maintiens évidemment
00:28:22ma critique, calmement et longuement exposée,
00:28:24dans la vidéo en lien ci-dessous.
00:28:26Vous voyez, c'est compliqué,
00:28:28c'est compliqué, voilà, il faut se battre,
00:28:30il faut dire que, voilà,
00:28:32ça, ça va, ça, ça ne va pas,
00:28:34et c'est magnifique parce que
00:28:36c'est en permanence, en permanence,
00:28:38cette espèce de...
00:28:40Comment dirais-je ?
00:28:42Cette espèce de...
00:28:44de joute, cette espèce
00:28:46de jeu ping-pong, ces billards
00:28:48à quatre bandes, voilà,
00:28:50et dans laquelle la vérité a
00:28:52beaucoup de mal à se frayer.
00:28:54Dans un autre ordre d'idées, justement,
00:28:56c'est Laure Miller,
00:28:58Laure Miller de Renaissance,
00:29:00Renaissance, vous savez, le parti
00:29:02d'Emmanuel Macron, et Laure Miller
00:29:04est interrogée, effectivement,
00:29:06il y a un débat.
00:29:08Et que dit Laure Miller ? Alors on parle
00:29:10de, vous savez,
00:29:12des agressions,
00:29:14de tout ce qui se passe en France,
00:29:16des chiffres absolument terribles,
00:29:18terribles, terribles,
00:29:20de la violence, de l'insécurité,
00:29:22des coups de couteau, etc.
00:29:24Eh bien, écoutez,
00:29:26la polémique, elle ne dure pas longtemps,
00:29:28mais elle est magnifiquement exemplaire.
00:29:30121 attaques au couteau par jour,
00:29:32à mon avis, il ne faut pas faire assumer le bilan.
00:29:34Ça prend compte, les gens qui se coupent avec leur couteau quand ils cuisinent.
00:29:36Non mais vraiment, bien sûr.
00:29:38Voilà, il lui dit
00:29:40121 attaques au couteau
00:29:42par jour, et qu'est-ce qu'elle dépend ?
00:29:44Qu'est-ce qu'elle répond
00:29:46la députée Laure Miller ? Ah ben attendez,
00:29:48mais il y a tous les jours les gens qui se coupent au couteau
00:29:50dans la cuisine, mais bien sûr,
00:29:52mais bien sûr, ça veut dire que cette
00:29:54femme, qui est députée,
00:29:56députée, eh bien,
00:29:58elle met totalement sur le même plan
00:30:00quand on plante son couteau dans la
00:30:02gorge de quelqu'un, ou dans le ventre, etc.
00:30:04Oui, ben écoutez,
00:30:06ça arrive, c'est vrai,
00:30:08moi hier, je me suis un peu coupé le doigt,
00:30:10parce que j'étais en train d'éplucher des oignons.
00:30:12Mais oui, vous comprenez, c'est la même chose,
00:30:14bien sûr. Et ça,
00:30:16ces députés,
00:30:18ça, ces représentantes
00:30:20ou représentants du peuple,
00:30:22voilà ce qu'on peut entendre
00:30:24tous les jours sur nos ondes,
00:30:26nous faisons le plaisir de rapporter
00:30:28pour votre instruction, auditeurs de
00:30:30Sud Radio et résistants de Sud Radio,
00:30:32c'est tellement important d'être instruit
00:30:34et informé, et voir qu'on est
00:30:36très bien représenté.
00:30:38On va marquer une courte pause
00:30:40sur Sud Radio, on revient pour les perles, les huées
00:30:42et les bravos d'André Bercoff, et puis
00:30:44vous aurez la parole, évidemment, 0826
00:30:46300, 300 sera avec
00:30:48Alain Falento. Pour le face-à-face, on va parler
00:30:50d'Union Européenne et de Frexit.
00:30:52A tout de suite sur Sud Radio.
00:30:54Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:30:56appelez maintenant pour réagir
00:30:580826 300 300.
00:31:02Ici Sud Radio.
00:31:06Les Français parlent au français.
00:31:10Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:31:12Je n'aime pas la blanquette
00:31:14de veau. Sud Radio
00:31:16Bercoff, dans tous ses états.
00:31:20Dans tous mes états,
00:31:22avec Thibault InShape.
00:31:24Vous allez me dire, mais c'est qui
00:31:26Thibault InShape ? Eh bien, vous allez écouter
00:31:28et il est vraiment InShape.
00:31:30Sud Radio Bercoff,
00:31:32dans tous ses états,
00:31:34les perles du jour. Ah, Hernani,
00:31:36Victor Hugo, bon appétit
00:31:38aux ministres intègres, vous qui
00:31:40piez la maison. Eh bien, voilà, il y a des gens
00:31:42qui veulent devenir ministre, et vraiment pas du tout
00:31:44avec l'intention de pierre la maison, au contraire.
00:31:46Vous savez, toujours on dit, voilà, les politiques,
00:31:48il faut qu'ils aient fait l'ENA, Sciences Po,
00:31:50passer, voilà,
00:31:52la préfectorale, puis les grands corps,
00:31:54etc, etc. Eh bien, il y a
00:31:56quelqu'un qui s'appelle Thibault InShape.
00:31:58Qui Thibault InShape ? Son vrai nom, c'est Thibault
00:32:00de la part. Il est aujourd'hui
00:32:02le premier YouTuber français
00:32:04en termes d'abonnés. Il devance
00:32:06Squeezie. Il ne compte pas moins,
00:32:08tenez-vous bien, de 20 millions
00:32:10d'abonnés sur YouTube, et
00:32:1243 millions 5
00:32:14toutes plateformes confondues. Thibault InShape.
00:32:16Et voilà, alors,
00:32:18on l'accuse de tous les noms d'extrême,
00:32:20etc. Il n'empêche
00:32:22qu'il est patriote, il est chef
00:32:24d'entreprise, et puis
00:32:26il a confié qu'il s'imaginait bien
00:32:28ministre des Transports, quel que soit
00:32:30le gouvernement. Alors, ça suffit pour le traiter
00:32:32de tous les noms. Comment ? Quel que soit le gouvernement,
00:32:34écoutez, on l'a
00:32:36interrogé, et écoutez ce qu'il
00:32:38répond. Par exemple,
00:32:40si je vous dis là, j'aimerais être ministre des Sports,
00:32:42pourquoi pas ? Tu vois ?
00:32:44Si on vous propose, d'ailleurs, si demain, je sais pas,
00:32:46on vous propose d'être ministre des Sports, vous dites oui ?
00:32:48Oui. Ministre des Sports, c'est aussi de la politique.
00:32:50Vous pourriez travailler, par exemple, je sais pas,
00:32:52pour Jordan Bardella, Marine Le Pen ? Vous
00:32:54accepteriez ou pas ? C'est une très bonne question.
00:32:56Je pense qu'on en reparlera. C'est pas
00:32:58prévu pour l'instant, donc on en reparlera.
00:33:00Même chose, côté Macron,
00:33:02est-ce que vous,
00:33:04vous arriveriez, sachant que vous
00:33:06travaillez en famille, mais de manière assez individuelle,
00:33:08à vous mettre dans une sorte de contexte
00:33:10collectif, de parti ?
00:33:12Ça serait compliqué, parce qu'encore une fois, j'ai pas
00:33:14fait l'ENA, j'ai pas fait Sciences Po, donc j'ai pas
00:33:16cette culture-là. Moi, j'ai juste cette passion
00:33:18pour le sport que j'ai envie de transmettre, et je ferais tout
00:33:20pour la transmettre. J'ai l'impression de faire mon discours,
00:33:22votez pour moi, allez-y. Non, on l'a pas
00:33:24du tout. Mais j'ai pas du tout les codes
00:33:26politiques, donc ça se trouve, ça va pas me plaire du tout.
00:33:28Ça serait une grosse réflexion, parce que je pense que businessment parlant,
00:33:30ça serait plus dur pour moi. Ça serait me mettre
00:33:32plus dans la sauce, comme on dit souvent.
00:33:34Niveau
00:33:36business, économique, j'aurais aucun intérêt
00:33:38à aller en politique, à mon avis. Je vais plus me faire
00:33:40des ennemis que des amis, mais
00:33:42je pense qu'on le ressent au fond de soi.
00:33:44Voilà, encore une fois, je leur dis, moi, ça m'a tellement aidé
00:33:46au niveau du sport, et ça a aidé tellement. Grâce aux vidéos
00:33:48que j'ai faites depuis 10 ans autour du sport,
00:33:50il y a tellement de gens qui ont réussi à perdre du poids, à prendre du muscle, etc.
00:33:52et qui me remercient aujourd'hui. Je suis pas
00:33:54là pour jeter des fleurs, c'est les commentaires
00:33:56qui le disent, tant mieux.
00:33:58Ça a tellement aidé de personnes à prendre confiance
00:34:00en eux. Comme tu disais, il y a la santé
00:34:02physique et la santé mentale, et ça aide beaucoup
00:34:04la santé physique. Même, je dirais presque
00:34:06que d'abord, il faut une santé physique pour aider
00:34:08à avoir une santé mentale, presque dans cet ombre-là.
00:34:10Oui, écoutez, c'est très intéressant
00:34:12ce que dit Thibault Hinshape.
00:34:14Il dit ceci, il dit, écoutez, moi
00:34:16j'ai envie, j'ai fait des vidéos, et
00:34:18effectivement, le succès, on le voit bien,
00:34:20en tout cas, il y a pas mal de gens
00:34:22qui le suivent, 20 millions, excusez
00:34:24du peu. Et il dit, voilà,
00:34:26moi j'ai... Alors, c'est très intéressant, il dit,
00:34:28moi j'ai pas fait l'ENA, j'ai pas fait Sciences Po, je n'ai pas
00:34:30les codes politiques, et effectivement,
00:34:32en tant que business,
00:34:34je gagnerais moins d'argent que ce que
00:34:36je gagne actuellement
00:34:38en étant entrepreneur et en étant youtubeur.
00:34:40Mais, j'ai envie,
00:34:42et bien, je vais vous dire,
00:34:44ce serait peut-être pas mal
00:34:46que plus de gens, beaucoup plus
00:34:48de gens de la société civile
00:34:50essayent d'aller en politique, et ils vont.
00:34:52C'est tellement important.
00:34:54Que ce ne soit pas toujours les mêmes, que ce ne soit pas l'entre-soi,
00:34:56que ce ne soit pas le club privé,
00:34:58que ce ne soit pas effectivement
00:35:00les bons réseaux, les toujours les mêmes,
00:35:02où on s'échange, où on se coagule,
00:35:04où on s'envoie
00:35:06le Séné,
00:35:08la rue Barbe, où on s'échange,
00:35:10voilà, tu m'as aidé, je vais t'aider,
00:35:12etc. Et tu es
00:35:14mon copain de promo,
00:35:16tu es mon copain de classe, tu es mon copain de fac,
00:35:18tu es mon copain de...
00:35:20Et alors, on se renvoie à l'ascenseur, vous savez,
00:35:22c'est toujours pareil, renvoyer à l'ascenseur.
00:35:24C'est pas mal d'avoir des gens qui disent
00:35:26oui, mais écoute-moi, franchement, je crois
00:35:28que j'ai vu comment mes vidéos marchaient,
00:35:30j'ai vu beaucoup de gens qui me remerciaient,
00:35:32et bien, pourquoi on n'essayerait
00:35:34pas un peu plus d'intéresser
00:35:36la société civile ?
00:35:38Les gens qui sont
00:35:40à la politique,
00:35:42à la politique, non pas à la politique,
00:35:44à l'exercice du pouvoir,
00:35:46ce serait pas mal, non ? Au lieu d'avoir toujours
00:35:48les mêmes, les bons élèves,
00:35:50les formatés, les sous-vides,
00:35:52les... etc. C'est pas possible,
00:35:54ça. Est-ce qu'on ne peut pas
00:35:56sortir de cette espèce
00:35:58de milieu des ménines de Velazquez,
00:36:00de l'entre-soi étouffant
00:36:02de la soi-disant élite ?
00:36:04Eh bien, écoutez, j'espère que
00:36:06Thibault Hinshape, on va l'écouter, quel que soit
00:36:08le parti qui sera au pouvoir
00:36:10le 7 juillet,
00:36:12eh bien, ce serait pas mal
00:36:14de demander à Thibault Hinshape
00:36:16de venir les rejoindre.
00:36:18En franchement, en tout cas, je le souhaite.
00:36:20Sud Radio
00:36:22Bercov dans tous ses états.
00:36:24Des chansons qui ne connaissent pas
00:36:26cette chanson culte, pardon.
00:36:28Prendre un enfant par la main.
00:36:30Eh bien, écoutez, il y a des enfants
00:36:32qui n'ont pas besoin d'être pris par la main,
00:36:34parce qu'ils ont déjà une main magique.
00:36:36Alors, vous savez de qui je parle ?
00:36:38Je parle de Laurent. Laurent a 2 ans et demi,
00:36:40vend déjà des peintures
00:36:42à jusqu'à 7 000 euros.
00:36:44C'est un petit Allemand,
00:36:462 ans, je répète, 2 ans,
00:36:48qui s'est fait connaître à quelques semaines
00:36:50grâce à un compte Instagram alimenté
00:36:52par sa mère qui publie ses oeuvres.
00:36:54Quelques médias parlent déjà d'un génie,
00:36:56incroyable, franchement.
00:36:58Il est là, il vend déjà
00:37:00des oeuvres, encore une fois, à plusieurs
00:37:02milliers d'euros, le tableau.
00:37:04Alors, c'est intéressant, c'est mieux que Mozart,
00:37:06quand même, 2 ans.
00:37:08Alors, voilà, c'est quelqu'un,
00:37:10il s'appelle Laurent Schwarz,
00:37:12et il était à un séjour
00:37:14en vacances, et New York Post
00:37:16raconte, il était
00:37:18dans une salle d'activité,
00:37:20la famille place l'enfant devant les toiles
00:37:22et la magie opère.
00:37:24Et il commence à faire des peintures abstraites
00:37:26et il y met
00:37:28des figures concrètes, des figures,
00:37:30du figuratif. Et voilà,
00:37:32encore une fois, au cours
00:37:34des 6 derniers mois, le petit garçon
00:37:36a réussi à vendre 19 peintures
00:37:38dont la plus chère s'élève à 10 000 euros.
00:37:40Voilà,
00:37:42il fait des animaux, il fait des
00:37:44dinosaures, il fait des chevaux, il fait
00:37:46des couleurs, il fait des choses comme ça.
00:37:48Et voilà, les parents ont mis
00:37:50le travail de leur fils sur Internet,
00:37:52sur un compte Instagram, suivi
00:37:54déjà par 40 000 personnes.
00:37:56Alors voilà, allez voir, Laurent
00:37:58Schwarz, c'est incroyable. Et l'argent
00:38:00récolté par les ventes des oeuvres est placé sur
00:38:02un compte dont pourra bénéficier le jeune Laurent
00:38:04à sa majorité.
00:38:06Après il dit que c'est sa mère.
00:38:08Voilà, c'est quand même assez formidable, et vous savez,
00:38:10on se dit que c'est quoi ?
00:38:12Alors il y a un Ghanéen, un petit enfant Ghanéen
00:38:14âgé de 1 an et 4 mois,
00:38:16voilà, qui avait été nommé
00:38:18le plus jeune peintre du monde par le livre Guinness
00:38:20des records. Et franchement, on se demande,
00:38:22ben alors, au premier abord
00:38:24on se dit, ouais, mais attendez, c'est pas vrai,
00:38:26c'est pas l'enfant qui fait ça,
00:38:28c'est soit ses parents, soit des amis, etc.
00:38:30J'en sais rien, on ne peut pas,
00:38:32on n'a pas la preuve, nous n'avons pas enquêté
00:38:34en Allemagne. Il n'empêche
00:38:36que c'est vrai que ça existe,
00:38:38ça s'appelle le génie, la chose la plus
00:38:40mystérieuse du monde, la plus
00:38:42incroyable du monde, ça s'appelle
00:38:44le génie. Et
00:38:46effectivement, franchement, chapeau,
00:38:48si c'est lui, chapeau,
00:38:50et si c'est pas lui, ben chapeau
00:38:52pour les parents et les amis
00:38:54qui vont se faire plus d'une dizaine
00:38:56de milliers d'euros. Juste pour préciser
00:38:58à nos auditeurs, allez voir le compte Instagram de
00:39:00Laurent Schwarz, vous verrez, ça ressemble,
00:39:02les mauvaises langues diront
00:39:04que c'est du dessin d'enfant, du
00:39:06gribouillis d'enfant, mais d'autres disent que c'est
00:39:08de l'art abstrait et du génie, exactement.
00:39:10C'est ça la partie de l'art
00:39:12moderne, où on peut
00:39:14faire passer n'importe quoi, effectivement,
00:39:16parce que le fait qu'il a trouvé
00:39:18des acquéreurs à 10 000 euros, à 8 000 euros,
00:39:20Esteban, c'est vraiment intéressant,
00:39:22en tout cas, c'est à suivre.
00:39:24Mais à mon avis, on connaîtra le poteau rose assez vite.
00:39:26Donc allez voir Laurent Schwarz sur Instagram.
00:39:34Et juste avant la petite pause, on accueille notre
00:39:36invité pour le face-à-face, Alain Falento,
00:39:38qui vient nous voir pour son livre,
00:39:4030 ans après Maastricht, sortir de l'Europe,
00:39:42question de vie ou de mort, aux éditions Repost Lake.
00:39:44Bonjour Alain Falento.
00:39:46Le dernier livre, c'est Frexit, tout va bien se passer.
00:39:48Absolument.
00:39:50Et c'est pour ce livre
00:39:52qu'on vous reçoit Alain Falento,
00:39:54c'est clair.
00:39:56On va en parler, effectivement.
00:39:58J'ai reçu ce livre,
00:40:00on va en parler pendant l'heure
00:40:02qui suit, et c'est un livre
00:40:04qui m'a passionné et qui va vous passionner.
00:40:06Je le recommande, c'est paru aux éditions
00:40:08de Résistance Républicaine,
00:40:10avec une préface de notre ami Nicolas Vidal.
00:40:12Mais
00:40:14c'est le livre, honnêtement,
00:40:16le plus intéressant que j'ai lu sur
00:40:18la possibilité du Frexit,
00:40:20parce que, justement, Alain Falento,
00:40:22vous n'avez pas cédé à la démagogie
00:40:24en disant, il n'y a qu'à faut qu'on,
00:40:26c'est facile, on peut faire ça,
00:40:28il n'y a aucun problème, non, non, non.
00:40:30Vous expliquez très bien dans le livre
00:40:32ce que, on parle beaucoup de cela,
00:40:34l'Europe, comment quitter l'Europe encore aujourd'hui,
00:40:36est-ce qu'on peut
00:40:38prendre même l'Espagne, le Portugal,
00:40:40quitter l'indexation
00:40:42de l'électricité sur le gaz,
00:40:44etc., etc.
00:40:46On va prendre le temps d'en parler
00:40:48après les informations,
00:40:50parce que, vraiment, vous serez
00:40:52éclairés sur les dangers,
00:40:54les avantages,
00:40:56les possibilités, surtout,
00:40:58au-delà de la démagogie
00:41:00des uns et des autres, à gauche comme à droite,
00:41:02de voir si le Frexit est possible
00:41:04aujourd'hui, en 2024,
00:41:06ou si c'est encore une utopie
00:41:08dangereuse ou pas.
00:41:10Quel art du teasing, mon cher André !
00:41:12Restez bien avec nous, chers auditeurs,
00:41:1413h-14h, face-à-face avec Alain Falento,
00:41:16après les informations, à tout de suite sur Sud Radio.
00:41:41Frexit, mon beau souci,
00:41:43Europe de que de crimes
00:41:45on commet en ton nom.
00:41:47Et puis, vous avez vu, on est à peine sortis
00:41:49des élections européennes, qu'on entre
00:41:51dans les élections législatives.
00:41:53Ma parole, c'est devenu
00:41:55je vote, donc je suis.
00:41:57Ou je m'abstiens, donc je suis.
00:41:59C'est selon vos opinions.
00:42:01Alain Falento, Frexit,
00:42:03tout va bien se passer. Si vous avez dit
00:42:05tout va bien se passer, est-ce une allusion
00:42:07à notre ministre de l'Intérieur
00:42:09qui avait dit ça à Apolline de
00:42:11Malherbe sur BFM ?
00:42:13Oui, c'est ça.
00:42:15Une petite allusion cachée.
00:42:17Donc, vous comparez le Frexit
00:42:19à une espèce d'action que je ne nommerai pas,
00:42:21soyons délictueuses,
00:42:23mais qui se passerait en douceur.
00:42:25Et c'est ce qu'on nous a
00:42:27on a essayé de nous faire avaler
00:42:29avec l'Europe. Alors, votre livre
00:42:31est vraiment bourré d'informations
00:42:33et ce qui m'a
00:42:35frappé, et je crois que vous dites
00:42:37au fond, vous dites
00:42:39voilà, qu'est-ce que c'est que l'Europe ?
00:42:41Comment on l'a construite ? Alors, on ne va pas entrer dans le détail,
00:42:43je vous renvoie au livre une fois que je vous recommande.
00:42:45Mais je voudrais m'arrêter
00:42:47au départ, vous dites pratiquement
00:42:49et je voudrais
00:42:51je vous cite là-dessus,
00:42:53c'est la question
00:42:55de, j'essaye de
00:42:57retrouver, oui c'est ça,
00:42:59la question
00:43:01vraiment de l'histoire, comment ça a commencé.
00:43:03Et vous dites Alain Falento
00:43:05En 1958,
00:43:07l'article 55
00:43:09de la constitution française, en 1958
00:43:11donc, la constitution générale de Gaulle,
00:43:13les traités ou accords
00:43:15régulièrement ratifiés ou approuvés
00:43:17ont, dès leur publication,
00:43:19une autorité supérieure à celle des lois
00:43:21sous réserve pour chaque accord
00:43:23ou traité de son application par l'autre
00:43:25partie. Alors, traduisez,
00:43:27ça veut dire qu'il y a déjà
00:43:29les traités ou accords au niveau
00:43:31européen ont une supériorité sur
00:43:33les lois françaises.
00:43:35Oui, ça date depuis très longtemps
00:43:37mais on a réussi, on est parvenu
00:43:39à contourner le problème
00:43:41avec des lois écrans,
00:43:43avec des subterfuges juridiques
00:43:45mais, après le traité de Lisbonne
00:43:47disons que Nicolas Sarkozy
00:43:49a fait le nécessaire pour que
00:43:51la loi européenne
00:43:53s'impose à la loi nationale.
00:43:55Alors, j'y arrive justement,
00:43:57vous écrivez, si vous vous rappelez,
00:43:59le traité de Lisbonne, 2007
00:44:01bien sûr, qui dit ceci
00:44:03à article 91
00:44:05de la constitution
00:44:25Alors, ça veut dire quoi ?
00:44:27Alors là, effectivement,
00:44:29on est passé à un autre stade.
00:44:31Ça veut dire que c'est terminé,
00:44:33que c'est plié, c'est-à-dire que
00:44:35tous ceux qui veulent nous faire croire,
00:44:37comme on a vu, par exemple, pendant les débats
00:44:39sur la loi sur l'immigration,
00:44:41où les républicains ont essayé de nous faire croire
00:44:43qu'une petite modification de l'article 55
00:44:45pourrait changer quoi que ce soit,
00:44:47cet article 88.1,
00:44:49ça vous montre que nous devons
00:44:51une soumission totale à l'Union Européenne.
00:44:53Alors, il y a trois types
00:44:55de possibilités, de compétences en Europe.
00:44:57Vous avez les compétences exclusives de l'Union Européenne.
00:44:59Donc ça, on n'y touche pas.
00:45:01C'est réglé. Vous avez les compétences...
00:45:03Qui sont dans quel domaine ?
00:45:05Je veux dire, schématiquement, bien sûr.
00:45:07C'est plutôt l'inverse, il faudrait demander.
00:45:09C'est qu'est-ce qui nous reste, en fait.
00:45:11Parce que quasiment tout,
00:45:13que ce soit
00:45:15la diplomatie,
00:45:17l'immigration,
00:45:19ça n'a pas de...
00:45:21Plus rien n'est de notre compétence,
00:45:23en réalité.
00:45:25Justement, parlons-en.
00:45:27Aujourd'hui, à la Fallinto,
00:45:29soyons clairs,
00:45:31on est en pleine législative,
00:45:33que ce soit
00:45:35le Nouveau Front Populaire, qui est
00:45:37la majorité, que ce soit
00:45:39le Rassemblement National, qui la majorité
00:45:41peut gouverner, que ce soit, d'ailleurs,
00:45:43n'excluons rien les centristes,
00:45:45les macronistes, qui retrouvent
00:45:47le pouvoir de gouverner.
00:45:49Vous dites aujourd'hui, à l'heure où nous parlons,
00:45:51ça ne change rien.
00:45:53Leur marge de manœuvre est extrêmement étroite,
00:45:55sinon inexistante.
00:45:57Vous pouvez voter au hasard avec un dé,
00:45:59ça sera exactement le même résultat.
00:46:01Ces gens ne sont plus
00:46:03des gouvernants. Ce sont des intermittents
00:46:05du spectacle.
00:46:07C'est-à-dire que tous les cinq ans, remonte le chapiteau,
00:46:09on s'étripe sur des
00:46:11sujets secondaires,
00:46:13sociétaux, si possible,
00:46:15et on évite
00:46:17d'évoquer les vrais sujets,
00:46:19parce que
00:46:21ils ont peur d'une seule chose, être obligés
00:46:23d'apparaître devant le peuple
00:46:25et d'avouer qu'ils n'ont plus de prise
00:46:27sur la réalité. Là, ce serait
00:46:29vraiment terrible.
00:46:31Vous savez ce que disait Voltaire, ne dites pas
00:46:33à mon valet de chambre que Dieu n'existe pas,
00:46:35sinon il m'écorgerait dans la nuit.
00:46:37C'est un peu la même chose.
00:46:39C'est très intéressant.
00:46:41C'est dur
00:46:43ce que vous dites,
00:46:45et c'est dit d'ailleurs
00:46:47durement, mais effectivement,
00:46:49aujourd'hui, attendez,
00:46:51du matin au soir,
00:46:53on entend les programmes,
00:46:55on va faire ci, on va faire ça,
00:46:57on reparlera de l'immigration par exemple,
00:46:59mais aussi de l'insécurité,
00:47:01le pouvoir d'achat, le chômage,
00:47:03la dette,
00:47:05les faillites
00:47:07d'entreprises,
00:47:09l'électricité, le gaz,
00:47:11vous dites tout ça à rien.
00:47:13On ne peut rien faire. C'est quand même un sacré
00:47:15aveu d'impuissance.
00:47:17Les visas, bientôt,
00:47:19seront attribués au niveau européen.
00:47:21Il nous reste, je ne sais pas moi,
00:47:23la vitesse sur les routes nationales,
00:47:25oui, ça doit être encore du ressort du gouvernement,
00:47:27et le code de la nationalité,
00:47:29que je sache, on est encore
00:47:31à moitié libre de déterminer
00:47:33à qui on donne
00:47:35une nationalité française.
00:47:37Et encore, je ne suis même pas sûr de ce que j'avance.
00:47:39Je ne sais même pas s'il n'y a pas des recours possibles.
00:47:41Mais alors Alain Faneto, justement, revenons à comment ça s'est passé,
00:47:43décrivez-nous comment ça s'est passé
00:47:45ce processus qui a commencé
00:47:47effectivement en 1958, il y a eu
00:47:49Maastricht, ensuite, enfin il y a eu tout.
00:47:51Mais c'est un processus, quoi,
00:47:53d'érosion des nations
00:47:55au profit de cette
00:47:57Europe, quoi.
00:47:59L'Europe a été construite
00:48:01par Jean Monnet,
00:48:03dans un objectif bien précis, la destruction
00:48:05des États-nations. D'ailleurs, ils ne se sont cachés même pas.
00:48:07Ah oui, c'était le but avoué.
00:48:09C'est le but avoué dès le départ, absolument.
00:48:11Voilà, parce que d'après lui,
00:48:13les nations,
00:48:15le nationalisme était responsable des guerres
00:48:17et donc la dissolution
00:48:19des nations
00:48:21uniquement européennes, bien entendu.
00:48:23Oui, bien sûr.
00:48:25Bien sûr, ça ne tient que pour nous.
00:48:27C'était une nécessité
00:48:29afin de maintenir la paix et la prospérité
00:48:31en Europe. Donc c'est une machine
00:48:33à grignoter de la souveraineté.
00:48:35Une machine puissante.
00:48:37Et une machine qui possède,
00:48:39qui a quelque chose avec elle, c'est le temps qui passe.
00:48:41C'est ça qu'il ne faut pas oublier. C'est un paramètre qu'il ne faut pas oublier.
00:48:43Si vous regardez, par exemple,
00:48:45notre vénérable Assemblée actuelle,
00:48:47vous, M. Bercoff, je pense
00:48:49que, éventuellement,
00:48:51vous avez assisté au début
00:48:53de la CEE.
00:48:55Oui, oui. Enfin, j'étais en âge
00:48:57de comprendre ce qu'il en était.
00:48:59Oui, vous étiez en âge de comprendre ce qu'il en était.
00:49:01Moi, qui ai 50 ans,
00:49:03j'avais 18 ans
00:49:05lors du référendum de Maastricht.
00:49:07C'est-à-dire que j'ai passé toute ma vie d'adulte
00:49:09sous le joug de l'Union Européenne.
00:49:11Notre ami,
00:49:13que je ne vois pas, mais dont j'estime
00:49:15qu'il doit avoir une dizaine, une quinzaine d'années
00:49:17de moins que moins, au minimum,
00:49:19pour lui, une France souveraine, ce ne sont
00:49:21que des oui-dires.
00:49:23Il ne peut même pas
00:49:25en avoir souvenance, puisqu'il n'a connu que ça.
00:49:27Il est né dedans, oui.
00:49:29Pour mes enfants,
00:49:31on serait une légende urbaine.
00:49:33Oui, mais alors, justement,
00:49:35Alain Falanteau, comment ça s'est passé ?
00:49:37Je veux dire,
00:49:39comment on a commencé par,
00:49:41j'allais dire, dépouiller le cadavre.
00:49:43Ce n'est pas ça du tout. Heureusement, on n'est pas encore là.
00:49:45Mais comment on a fait pour
00:49:47grignoter ce que vous appelez
00:49:49le grignotage souveraineté, justement ?
00:49:51Eh bien, Jean-Claude Juncker
00:49:53explique très bien la méthode.
00:49:55Monet appelle ça la méthode des petits pas.
00:49:57Il appelle ça comme ça, on teste.
00:49:59Jean-Claude Juncker l'a avoué, déjà, une fois,
00:50:01entre deux raisins.
00:50:03L'ancien président de la Commission Européenne.
00:50:05Jean-Claude Juncker l'a dit,
00:50:07on essaie,
00:50:09c'est-à-dire, on essaie de s'accaparer
00:50:11d'un petit morceau de souveraineté d'un Etat,
00:50:13et si on n'entend pas de cris d'orfraie,
00:50:15on continue.
00:50:17Et si personne ne dit rien,
00:50:19ça fait jurisprudence.
00:50:21Si les gens protestent, ce n'est pas grave,
00:50:23ils reviendront dans cinq ans, que ce sera un gouvernement différent.
00:50:25Donc, en fait, c'est vraiment
00:50:27une excavatrice à souveraineté.
00:50:29Si je devais donner une image.
00:50:31Et alors, cette image-là,
00:50:33elle a commencé par
00:50:35quelle loi ? Qu'est-ce qui a commencé, justement ?
00:50:37Essayons de décrire un peu
00:50:39le paysage en race
00:50:41campagne, si je peux me permettre.
00:50:43Ça a commencé par quel type
00:50:45de loi ? On ne va pas détailler tout, mais
00:50:47quel type de loi ? On s'est attaqué à quoi,
00:50:49au départ et après ?
00:50:51Au départ, en 1957, on s'attaquait
00:50:53à la production de charbon
00:50:55et d'acier.
00:50:57Donc, on a mis ça en commun
00:50:59avec l'Allemagne, le Luxembourg,
00:51:01ce qui a abouti, ni plus ni moins,
00:51:03comme l'avait prévu Philippe Séguin, d'ailleurs, il l'avait dit,
00:51:05à la destruction de l'aciérurgie
00:51:07française.
00:51:09Donc, on a commencé par l'économie.
00:51:11Donc, on a eu
00:51:13perte de souveraineté, le marché commun, etc.
00:51:15Voilà, c'est ça.
00:51:17Et puis, petit à petit,
00:51:19on s'est attaqué
00:51:21à tout ce qui est sociétal.
00:51:25On a perdu la main définitivement,
00:51:27je pense, après Lisbonne.
00:51:29Là, vous perdez, avec Schengen
00:51:31et Lisbonne, vous perdez la main
00:51:33sur ce qui est le plus cher,
00:51:35vos frontières,
00:51:37le contrôle, non seulement de votre territoire,
00:51:39mais des personnes qui ont vocation à y séjourner.
00:51:41Et si
00:51:43vous vous couplez avec ça
00:51:45la perte du droit de
00:51:47frapper monnaie, et bien, comme l'avait
00:51:49dit Marie-France Gareau,
00:51:51la France n'est plus un pays, tout simplement.
00:51:53Et déjà,
00:51:55depuis déjà une quinzaine d'années.
00:51:57On va en parler, et justement,
00:51:59on va continuer à démonter,
00:52:01en tout cas, la mécanique, et voir ce qu'on
00:52:03peut faire, parce que vous aussi, vous dites,
00:52:05il y a quand même une marge de manœuvre,
00:52:07et vous avez expliqué où sont, peut-être,
00:52:09les maillons faibles de cette construction
00:52:11pour ceux qui veulent, effectivement,
00:52:13changer de régime, au vrai sens du terme,
00:52:15et pour les autres, et bien, écoutez,
00:52:17ils nous diront ce qu'il y a
00:52:19lieu de faire. A tout de suite,
00:52:21après une toute petite pause,
00:52:23on se retrouve, avec Alain Palin.
00:52:25Sud Radio Bercov,
00:52:27dans tous ses états, midi 14h.
00:52:29André...
00:52:31Ici, Sud Radio.
00:52:35Les français parlent au français.
00:52:39Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:41Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:43Sud Radio Bercov,
00:52:45dans tous ses états.
00:52:47Alain Falinto, Frexit tout.
00:52:49Va bien se passer,
00:52:51aux éditions résistances républicaines,
00:52:53mais Alain Falinto,
00:52:55peut-être on est allé un peu vite au sociétal,
00:52:57moi je voudrais revenir un peu,
00:52:59on a commencé par parler d'économie,
00:53:01attendez, est-ce qu'aujourd'hui,
00:53:03est-ce qu'on entend les agriculteurs
00:53:05par rapport aux normes européennes,
00:53:07on entend sur l'industrie,
00:53:09est-ce qu'aujourd'hui,
00:53:11au niveau des entreprises,
00:53:13au niveau de l'agriculture,
00:53:15au niveau de l'industrie,
00:53:17au niveau de toutes les lois,
00:53:19les normes,
00:53:21les instructions envers ce domaine,
00:53:23est-ce qu'on peut dire
00:53:25vraiment que la quasi-totalité
00:53:27de la gestion,
00:53:29elle vient d'Europe,
00:53:31en tout cas elle est commandée,
00:53:33elle est organisée, elle est pilotée par l'Union Européenne,
00:53:35ou la Commission Européenne ?
00:53:37Elle est pilotée par la Commission.
00:53:39Le pouvoir se trouve à la Commission.
00:53:41Le Parlement Européen,
00:53:43il n'a deux parlements que le nom,
00:53:45parce qu'il fallait donner un petit vernis démocratique,
00:53:47et la Commission Européenne a le monopole
00:53:49de l'initiative normative,
00:53:51c'est-à-dire qu'elle décide des lois,
00:53:53et surtout,
00:53:55elle décide de l'ordre du jour au Parlement.
00:53:57C'est vraiment un Parlement croupion,
00:53:59le Parlement Européen.
00:54:01On a élu,
00:54:03quand on a fait les élections européennes la semaine dernière,
00:54:05il y a quand même deux semaines,
00:54:07donc vous dites, c'est un Parlement
00:54:09vraiment de Playmobil ?
00:54:11Oui, ils n'ont aucun pouvoir,
00:54:13ils peuvent juste faire des amendements,
00:54:15mais ils n'ont pas d'initiative, une initiative des lois.
00:54:17D'accord.
00:54:19Donc c'est la Commission ?
00:54:21C'est la Commission qui décide tout,
00:54:23et les parlements nationaux ne sont qu'en fait que des
00:54:25chambres d'enregistrement,
00:54:27c'est du notariat,
00:54:29une chambre d'enregistrement de transcription de droits européens
00:54:31en droit national.
00:54:33Pour l'agriculture,
00:54:35par exemple, les traités internationaux,
00:54:37nous n'avons plus d'autres mots à dire sur les traités internationaux.
00:54:39La ratification,
00:54:41par exemple,
00:54:43l'accord avec le Mercosur,
00:54:45qui pour l'instant n'est pas terminé,
00:54:47je peux vous garantir qu'après,
00:54:49une fois dans un mois,
00:54:51vous apprendrez que l'accord a été signé parce que l'Allemagne le veut.
00:54:53L'Allemagne l'a décidé,
00:54:55tout est déjà signé en fait.
00:54:57Donc vous aurez ce Mercosur,
00:54:59que vous le vouliez ou non.
00:55:01Donc quand le gouvernement français dit non, on ne va pas signer,
00:55:03si c'est pas telle ou telle chose n'est pas corrigée,
00:55:05on ne va pas signer le Mercosur.
00:55:07Mais il ne l'a pas signé,
00:55:09c'est faux.
00:55:11Mais qui signe ?
00:55:13Des gens que vous ne connaissez pas,
00:55:15qui ont mandat pour négocier,
00:55:17et qui d'ailleurs, si vous vous rappelez des négociations
00:55:19avec le traité transatlantique
00:55:21qui a échoué avec les Etats-Unis,
00:55:23le gouvernement français
00:55:25n'avait même pas accès au contenu des négociations.
00:55:27D'accord, intéressant.
00:55:31Les gens font leur vie.
00:55:33Dites-moi, et le conseil européen,
00:55:35quel rôle joue-t-il ?
00:55:37Alors là, c'est le conseil du chef d'Etat,
00:55:39donc jusqu'à maintenant,
00:55:41il avait encore,
00:55:43disons, un certain droit de veto
00:55:45sur les sujets stratégiques.
00:55:47Jusqu'à maintenant,
00:55:49c'était la seule prise
00:55:51que nous avions, nous,
00:55:53indirectement, à travers nos dirigeants,
00:55:55sur les décisions qui pouvaient être prises
00:55:57en matière particulièrement de diplomatie.
00:55:59Mais ça, ça va changer aussi.
00:56:01Ça va changer parce qu'il est prévu
00:56:03de généraliser le vote
00:56:05à la majorité qualifiée.
00:56:07Donc c'est-à-dire, non plus de veto,
00:56:09mais plus de veto.
00:56:11Mais dites-moi, c'est un paysage en ruine
00:56:13que vous nous décrivez là, à la Palinto.
00:56:15Vous savez, c'est un organisme,
00:56:17l'Union Européenne,
00:56:19de type évolutif.
00:56:21L'équivalent, ce serait
00:56:23le dessin intelligent, si vous voulez.
00:56:25Pas le darwinisme, mais le dessin intelligent.
00:56:27Il y a un objectif.
00:56:29Ou les variants du Covid.
00:56:31Si vous voulez.
00:56:33Il y a un objectif,
00:56:35et donc,
00:56:37ils se sont adaptés
00:56:39pour le réaliser.
00:56:41Mais surtout, ils sont sûrs de leur force
00:56:43vis-à-vis de nous.
00:56:45Autant ils sont faibles,
00:56:47autant c'est une entité qui est faible
00:56:49vis-à-vis de l'extérieur,
00:56:51qui n'est respectée par personne,
00:56:53l'Union Européenne.
00:56:55Regardez comment la Russie l'a traitée
00:56:57en disant qu'elle ne traitait pas
00:56:59avec les louphias, mais seulement
00:57:01avec les patrons.
00:57:03Comment les Chinois ont traité
00:57:05et ils ont
00:57:07avide de puissance
00:57:09sur ces populations internes.
00:57:11Et surtout, grâce au Covid,
00:57:13ils sont sûrs de quelque chose.
00:57:15Ils savent que la coercition n'a pas de limites.
00:57:17C'était une expérience
00:57:19in vivo, très intéressante,
00:57:21au niveau plein de terres d'ailleurs,
00:57:23et au niveau continental, c'est clair.
00:57:25Alain Falento, est-ce que le fait
00:57:27de passer de 5 à 10 à 28,
00:57:29à 27 aujourd'hui,
00:57:31et peut-être à 30 demain,
00:57:33change les choses ?
00:57:35Et comment ?
00:57:37C'est une excuse.
00:57:39A chaque élargissement,
00:57:41on réduit
00:57:43la capacité des États à agir
00:57:45sur la commission.
00:57:47Avec comme excuse la bonne gouvernance.
00:57:49On nous a dit qu'on ne peut pas
00:57:51diriger à 15 comme on dirige à 12.
00:57:53Vous comprenez bien, il va falloir renoncer
00:57:55à des vétos, la majorité
00:57:57est qualifiée, on ne peut pas diriger à 15
00:57:59comme à 25. Et maintenant,
00:58:01on nous a dit qu'on ne peut pas diriger à 36 comme à 25.
00:58:03A chaque fois, c'est l'opportunité
00:58:05de réduire encore un petit peu plus
00:58:09la souveraineté des États.
00:58:11Et donc, si je vous entends
00:58:13bien, si je vous comprends bien,
00:58:15c'est vraiment la commission européenne
00:58:17le vrai exécutif.
00:58:19C'est l'exécutif
00:58:21de 27 à 28
00:58:23pays, et qui décide
00:58:25de pratiquement tout.
00:58:27Ils décident de tout.
00:58:29C'est le monopole de l'initiative normative.
00:58:31Ils décident de quoi
00:58:33on va parler à travers des directives,
00:58:35des décrets.
00:58:37On les fait voter par le Parlement,
00:58:39qui peut les amender, mais les lobbies
00:58:41font le nécessaire pour que les amendements
00:58:43aillent dans le bon sens.
00:58:45Mais nous n'avons plus de moyens de pression
00:58:47sur ce qui se passe à la commission depuis très longtemps.
00:58:49Depuis très longtemps.
00:58:51Mais dis-moi par exemple,
00:58:53comment l'Espagne ou le Portugal ont obtenu
00:58:55des dérogations,
00:58:57par exemple, de ne pas indexer
00:58:59l'électricité sur le prix du gaz,
00:59:01alors que nous, même,
00:59:03on en parlait encore,
00:59:05on va essayer, le Ration nationale
00:59:07dit qu'on va essayer, puis on ne sait pas.
00:59:09Rien n'est obtenu.
00:59:11L'Espagne est
00:59:13pratiquement autarcique
00:59:15en termes de production électrique.
00:59:17Et nous, nous l'étions.
00:59:19Nous l'étions.
00:59:21Simplement, si nous ne sommes plus,
00:59:23pourquoi ce marché européen d'électricité
00:59:25a-t-il vu le jour ? Parce que l'Allemagne l'a voulu.
00:59:27Parce que
00:59:29cette électricité nucléaire que nous avions,
00:59:31c'était notre seul avantage compétitif
00:59:33pour notre industrie
00:59:35vis-à-vis de l'Allemagne.
00:59:37Et donc, il était absolument inconcevable
00:59:39qu'ils nous le laissent, alors que ça fait partie
00:59:41du patrimoine industriel.
00:59:43La commission considère
00:59:47que c'était un avantage compétitif indû.
00:59:49C'est comme si vous reprochiez à l'Espagne
00:59:51d'avoir du soleil, par exemple, ou à l'Allemagne
00:59:53d'avoir un accès à la mer Baltique.
00:59:55On considérait que le fait que la France ait un avantage
00:59:57du point de vue nucléaire,
00:59:59fournisseur d'électricité, c'était injuste.
01:00:01C'est écrit, texto.
01:00:03C'est pour ça qu'on a créé
01:00:05une fausse concurrence avec des fournisseurs
01:00:07d'accès qui sont ni plus ni moins que des parasites
01:00:09au sens littéral,
01:00:11au sens économique du terme.
01:00:13Des parasites économiques qui sont entre le fournisseur
01:00:15et le client final,
01:00:17et qui prennent une marge
01:00:19dans un système de complexité
01:00:21invraisemblable, et surtout
01:00:23il y a l'arène, c'est-à-dire que
01:00:25nous avons un accès régulé
01:00:27à notre énergie nucléaire, limité.
01:00:29Alors que nous étions
01:00:31en pleine autonomie au Tarsier,
01:00:33l'exportateur,
01:00:35et donc
01:00:37l'Espagne a obtenu ça,
01:00:39mais nous qui avions ça,
01:00:41nous avons, avec zèle,
01:00:43nous y avons renoncé.
01:00:45Avec zèle, mais vous n'avez que trop raison.
01:00:47Madame Voinet,
01:00:49je ne sais pas si vous avez regardé
01:00:51les débats sur la commission parlementaire
01:00:53sur l'énergie, tout le monde aurait regardé ça
01:00:55pour se faire une opinion sur les choses. Vous voyez
01:00:57défiler des traîtres,
01:00:59les uns après les autres, qui vous expliquent
01:01:01que ce soit Valls,
01:01:03pour moi c'est le pire, celui qui m'a fait le plus mal.
01:01:05Valls vous explique qu'en fait
01:01:07aucune étude d'impact n'a été faite,
01:01:09et que de toute façon c'était purement politique.
01:01:11Madame Voinet vous explique
01:01:13qu'elle nous a trahis, volontairement,
01:01:15pour des raisons idéologiques,
01:01:17avec légèreté.
01:01:19Elle sourit
01:01:21même très largement.
01:01:23Et dites-moi,
01:01:25ce qu'on dit sur l'électricité,
01:01:27donc si je vous entends bien
01:01:29et je vous ai lu,
01:01:31ça s'applique à tous les domaines ?
01:01:33Pratiquement tous les domaines.
01:01:35Je ne sais pas
01:01:37ce qu'il reste de notre compétence.
01:01:39C'est pour ça que quand j'entends parler de
01:01:41réindustrialisation,
01:01:43il ne peut pas y avoir de réindustrialisation,
01:01:45parce que réindustrialiser, ça veut dire
01:01:47recréer des chaînes de valeur.
01:01:49Réindustrialiser, ce n'est pas construire une gigafactory
01:01:51avec Google,
01:01:53non, non, non,
01:01:55ce n'est pas ça. C'est s'occuper
01:01:57des entreprises existantes déjà.
01:01:59Et donc, il faut orienter l'argent public
01:02:01vers les entreprises nationales.
01:02:03Et les subventionner si nécessaire.
01:02:05C'est-à-dire tout ce que l'Europe
01:02:07vous interdit.
01:02:09À cause de la libre circulation,
01:02:11la concurrence libre est non forcée.
01:02:17C'est une ouverture totale mondiale.
01:02:19Il n'y a même pas
01:02:21de préférence européenne.
01:02:23Oui, en plus.
01:02:25Il n'y a pas de préférence nationale, il n'y a pas non plus de préférence européenne.
01:02:27C'est une espèce d'organisme qui est ouvert sur le monde.
01:02:29Et donc,
01:02:31il est absolument impossible de réindustrialiser
01:02:33la France dans le cadre européen.
01:02:35Sans se confronter directement à Bruxelles.
01:02:37Mais alors quand on dit
01:02:39que, par exemple,
01:02:41c'est notre mise de l'économie
01:02:43et des finances qui, comme on sait,
01:02:45a mis à genoux avec succès
01:02:47l'économie russe et qui a sauvé l'économie française,
01:02:49comme on le sait,
01:02:51on dit mais vous allez voir,
01:02:53le Nord, les voitures électriques
01:02:55vont être construites là, évidemment.
01:02:57Et ils ne parlent pas des Chinois qui vont tout gérer.
01:02:59Mais, en fait,
01:03:01tout ce qu'on raconte,
01:03:03à gauche comme à droite, sur la nécessité
01:03:05de la réindustrialisation,
01:03:07la lutte contre le chômage, etc.,
01:03:09vous dites que c'est,
01:03:11comment dire, c'est donné
01:03:13perdant au départ parce que,
01:03:15justement, on n'a pas cette capacité
01:03:17de subventionner, d'aider, d'investir
01:03:19là où il faut.
01:03:21Les mêmes causes ont, en genre,
01:03:23les mêmes effets.
01:03:25Vous gardez les mêmes règles
01:03:27de libre circulation.
01:03:29Vous ne pouvez pas protéger vos marchés.
01:03:31Et vous gardez la même monnaie.
01:03:33L'euro qui est trop fort pour vous,
01:03:35il y a des industrialisations, va se poursuivre.
01:03:37Contrairement à ce qu'ils disent.
01:03:39Et si vous regardez la presse,
01:03:41parce qu'on n'en parle pas beaucoup,
01:03:43nous allons perdre Pirex.
01:03:45Nous allons perdre les chocolats poulains
01:03:47que tout le monde connaît.
01:03:49Tout ça, ça va fermer. Pourquoi ça ferme ?
01:03:51Parce que ça va être délocalisé ailleurs.
01:03:53Et ailleurs, en Europe.
01:03:55Parce qu'on accuse toujours la Chine.
01:03:57Mais non, les délocalisations sont intra-européennes.
01:03:59C'est ça qu'il ne faut pas perdre de vue.
01:04:01C'est très intéressant.
01:04:03C'est vraiment parlant.
01:04:05On va continuer cela
01:04:07après une toute petite pause.
01:04:09Vous pouvez réagir
01:04:11et nous appeler. Vous êtes déjà nombreux
01:04:13à nous contacter 0826 300 300
01:04:15pour réagir et poser
01:04:17toutes vos questions à Alain Falento
01:04:19et André Bercoff aujourd'hui. A tout de suite.
01:04:33Les Français parlent
01:04:35au français.
01:04:37Les carottes sont cuites.
01:04:39Les carottes sont cuites.
01:04:41Sud Radio Bercoff
01:04:43dans tous ses états.
01:04:45Alain Falento friccite.
01:04:47Mais dis-moi Alain Falento,
01:04:49quand on a vendu Alstom aux Américains,
01:04:51ce n'est pas l'Europe qui nous a ordonné
01:04:53de le vendre. Quand nous vendons
01:04:55Alcatel, quand nous bradons
01:04:57tel ou tel de nos bijoux de famille,
01:04:59ce n'est pas l'Europe qui nous le commande.
01:05:01Non, ce sont nos gouvernants, quels qu'ils soient.
01:05:03Là, ce sont des gouvernants
01:05:05zélés qui
01:05:07obéissent à d'autres mandants.
01:05:09Dans le cas d'Alstom,
01:05:11c'est très particulier.
01:05:13Le gouvernement américain
01:05:15avec l'aide
01:05:17de ses lois extraterritoriales a fait
01:05:19le nécessaire pour s'emparer de la branche
01:05:21qui l'intéressait. Et le Mozart de la
01:05:23finance l'a cédé pour la racheter maintenant
01:05:25plus cher avec un scope
01:05:27inférieur. Absolument.
01:05:29Et un contrôle américain continue.
01:05:31Vraiment.
01:05:33Justement, je voudrais autre chose.
01:05:35Parce que là, il y a eu
01:05:37quelque chose de terrible, de chimiquement
01:05:39pur au très mauvais sens du terme, c'est
01:05:41l'agriculture. Les normes européennes
01:05:43se sont appliquées à tout
01:05:45le domaine agricole, à tout ce qui
01:05:47était agricole, et on voit ce qui se passe avec l'Ukraine,
01:05:49etc.
01:05:51Les poulets ukrainiens, et puis le reste.
01:05:53Et à l'intérieur de l'Europe,
01:05:55on voit cette concurrence où, par exemple,
01:05:57tel fruit en Espagne vaut la moitié du
01:05:59quart de ce qu'il est vendu en
01:06:01France, etc.
01:06:03Bien sûr, parce que, comme on ne peut
01:06:05pas protéger nos marchés, l'Espagne,
01:06:07pourquoi l'Espagne est si compétitive ? Parce que
01:06:09elle fait travailler des clandestins marocains.
01:06:11Voilà, tout simplement.
01:06:13C'est un problème de coût du travail,
01:06:15donc vous mettez en concurrence
01:06:17des pays, en concurrence ouverte
01:06:19des pays qui ne sont pas supposés l'être.
01:06:21Parce qu'ils ont
01:06:23des compétitivités économiques différentes.
01:06:25C'est ça. Donc, on a, en fait,
01:06:27édicté des règles dans des
01:06:29pays qui ne respectent absolument pas
01:06:31d'autres règles.
01:06:33Oui, mais en fait, c'était le mythe de la convergence.
01:06:35Dès l'an 2000,
01:06:37moi, quand j'ai terminé mes études en l'an 2000,
01:06:39mes professeurs à l'université,
01:06:41dont certains sont très connus,
01:06:43nous expliquaient déjà pourquoi ça ne marcherait pas.
01:06:45Ce n'est pas une surprise, en fait.
01:06:47Ils savaient déjà.
01:06:49Le mythe de la convergence, c'est que
01:06:51parce que nous sommes
01:06:53dans un espace ouvert avec une monnaie commune,
01:06:55les faibles vont devenir
01:06:57forts sans que les forts deviennent faibles.
01:06:59Tout le monde va converger vers la forte.
01:07:01Mais personne n'y croyait, même il y a 25 ans.
01:07:03De toute façon,
01:07:05ça n'a jamais été observé.
01:07:07Si vous voulez qu'il y ait convergence
01:07:09des économies, il faudrait que l'Allemagne
01:07:11accepte de redistribuer
01:07:138% de son PIB chaque année
01:07:15vers le sud de l'Europe, France incluse.
01:07:17Je ne voudrais pas être
01:07:19le politicien allemand qui va se présenter
01:07:21avec un programme comme celui-là.
01:07:23Donc en fait, on le sait, c'est l'Allemagne
01:07:25qui a donné le là depuis le début.
01:07:27Oui.
01:07:29Avec les conséquences que l'on sait, effectivement.
01:07:31Alors justement,
01:07:33avant de donner la parole à
01:07:35nos éditeurs, qui je suis sûr ont beaucoup de questions
01:07:37à vous poser, vous dites quand même
01:07:39qu'il y a, je dirais, des trous
01:07:41dans la raquette, peut-être pas beaucoup,
01:07:43mais il y en a. Par exemple, vous parlez,
01:07:45vous dites, il y a lieu d'attaquer
01:07:47la Cour de justice de l'Union Européenne.
01:07:49Et que vous séparez,
01:07:51parce qu'il y a deux cours.
01:07:53Il y a la Cour de justice de l'Union Européenne
01:07:55et la Cour Européenne des droits de l'Homme.
01:07:57Dites-nous...
01:07:59Alors, je pense qu'il faut commencer
01:08:01par la Cour Européenne des droits de l'Homme,
01:08:03parce que contrairement à ce qu'on pense, ça ne dépend pas de l'Union Européenne.
01:08:05Ça dépend du Conseil de l'Europe,
01:08:07que c'est quelque chose de bien antérieur.
01:08:09Le Conseil de l'Europe
01:08:11et la CEDH ont été créés
01:08:13pour s'occuper des populations
01:08:15de déplacés européennes,
01:08:17de cultures judéo-chrétiennes.
01:08:19Dans les cauchemars
01:08:21les plus dystopiques
01:08:23de ceux qui ont créé ça,
01:08:25on n'aurait jamais pensé
01:08:27que ça pourrait s'appliquer à des centaines de millions de subsahariens.
01:08:29Mais la Cour Européenne
01:08:31des droits de l'Homme
01:08:33est bien plus nuisible.
01:08:35Elle ne s'occupe pas seulement de droits de l'Homme,
01:08:37elle s'occupe de tout.
01:08:39Tout le monde peut la saisir
01:08:41pour à peu près n'importe quel motif.
01:08:43Je crois me souvenir que le comptable du Prince de Monaco
01:08:45a été viré.
01:08:47Si mes souvenirs sont bons.
01:08:49Récemment, ils ont condamné
01:08:51la Suisse pour inaction climatique.
01:08:53Pour inaction climatique.
01:08:55Vous imaginez,
01:08:57l'étape d'après,
01:08:59c'est d'officialiser, de donner un statut
01:09:01aux réfugiés climatiques.
01:09:03On n'y existe pas encore.
01:09:05C'est extrêmement nuisible la Cour Européenne des droits de l'Homme.
01:09:07Est-il exact que Soros
01:09:09joue un rôle non négligeable ?
01:09:11Je ne m'avancerai pas là-dessus.
01:09:13Je n'ai pas étudié le sujet
01:09:15comme il faut.
01:09:17Vous dites donc qu'il faut attaquer
01:09:19la Cour de Justice de l'Union Européenne ?
01:09:21Non, parce que la Cour de Justice, c'est l'Union Européenne.
01:09:23Il n'y a rien à faire.
01:09:25Attaquer ça, c'est sorti.
01:09:27Par contre, vous avez raison.
01:09:29La Cour de Justice de l'Union Européenne est bien plus nuisible
01:09:31même en termes d'immigration
01:09:33que la Cour Européenne des droits de l'Homme.
01:09:35Contrairement à ce qu'on pense.
01:09:37Pourquoi elle est plus nuisible ?
01:09:39La Cour de Justice ?
01:09:41Elle est plus restrictive
01:09:43en termes d'expulsion.
01:09:45Oui, absolument.
01:09:47Mais le problème, c'est que
01:09:49quand vous rentrez dans un processus
01:09:51comme ça, il faut donner des résultats rapides
01:09:53à vos électeurs.
01:09:55Vous ne pouvez pas arriver dans l'électorat,
01:09:57et particulièrement l'électorat français, et leur dire
01:09:59on va se lancer dans une réindustrialisation,
01:10:01on va reprendre la main sur tout,
01:10:03vous aurez les premiers résultats dans 15 ans.
01:10:05Ce n'est pas possible.
01:10:07La Cour Européenne des droits de l'Homme,
01:10:09ce n'est pas possible.
01:10:11Ce que les Anglais n'ont pas fait.
01:10:13Les Anglais ont commis l'erreur funeste
01:10:15de rester dans le Conseil de l'Europe,
01:10:17ce qui fait que trois ans après le Brexit
01:10:19effectif, ils sont encore en train de se battre
01:10:21avec la Cour Européenne des droits de l'Homme
01:10:23pour reprendre la main sur leur immigration.
01:10:25Ils ne l'ont pas quitté ?
01:10:27Non, ils ont eu peur de le quitter pour ne pas apparaître
01:10:29comme un État, disons,
01:10:31fascisant.
01:10:33Et maintenant,
01:10:35ils se sont mords des doigts.
01:10:37Sur l'immigration, on va en parler,
01:10:39mais auparavant, je crois que nous avons...
01:10:41Luc, qui nous appelle de Saint-Rémy-de-Provence.
01:10:43Bonjour Luc.
01:10:45Oui, bonjour. Vous me recevez ?
01:10:47Très bien.
01:10:49C'est une question simple.
01:10:51Juste,
01:10:53notre interlocuteur a dit
01:10:55qu'on était inféodé
01:10:57à tous les traités européens,
01:10:59mais en consultant
01:11:01la Constitution française,
01:11:03sur l'article 2
01:11:05de la Constitution,
01:11:07il est spécifié son principe
01:11:09et gouvernement du peuple, par le peuple
01:11:11et pour le peuple.
01:11:13Or, nous avons eu une consultation du peuple
01:11:15qui était
01:11:17nette, très nette,
01:11:19avec un refus de la Constitution européenne.
01:11:212005, référendum.
01:11:23Exactement.
01:11:25Et dans la foulée, presque,
01:11:27en 2007, nous avons eu
01:11:29cette pseudo-démocratie
01:11:31qui est passée
01:11:33par l'Assemblée nationale
01:11:35et qui a demandé à l'Assemblée
01:11:37si on acceptait le traité de Lisbonne,
01:11:39que nous avons évidemment accepté,
01:11:41puisque c'était majoritaire.
01:11:43Alors, qu'est-ce qui
01:11:45est le plus
01:11:47évident ? Puisque dans la Constitution française,
01:11:49on a un gouvernement du peuple,
01:11:51par le peuple et pour le peuple,
01:11:53et derrière, on vous fait accepter
01:11:55par l'Assemblée nationale.
01:11:57Qu'est-ce qui est...
01:11:59Qu'est-ce qui représente le mieux à la gestion du peuple français ?
01:12:01Alors,
01:12:03la question que vous posez, est-ce que...
01:12:05Quelle est la légalité et la légitimité
01:12:07la plus forte ? C'est ça, lui ?
01:12:09Oui, c'est ça, exactement.
01:12:11Il y a des gens qui sont déjà posés la question,
01:12:13bien évidemment,
01:12:15dès 2007, ils sont déjà posés la question.
01:12:17Et, en fait, il faut...
01:12:19Moi, je pense qu'il faut
01:12:21repénaliser
01:12:23le délit de forfaiture.
01:12:25D'ailleurs, il y a la forfaiture,
01:12:27c'est-à-dire, pour un fonctionnaire,
01:12:29le non-respect
01:12:31volontaire des lois
01:12:33édictées. Et c'est une forfaiture.
01:12:35Ce qui s'est passé en 2006, c'est une forfaiture.
01:12:37Et d'ailleurs, il y a un député français
01:12:39qui s'appelait Marlin, Franck Marlin,
01:12:41si je me souviens bien, qui, en 2017,
01:12:43avait fait un projet de loi en ce sens,
01:12:45mais ça n'a pas été retenu. Mais si vous voulez
01:12:47ce que votre auditeur dit,
01:12:49disons que c'est pas...
01:12:51Il faudrait
01:12:53prouver, par le texte,
01:12:55par la lettre,
01:12:57alors que, disons que l'article 88,
01:12:591 est très clair, lui.
01:13:01Nous appartenons à l'Union Européenne, et c'est trop tard.
01:13:03C'est fait.
01:13:05C'était il y a 15 ans qu'il fallait
01:13:07s'occuper de ça. Je ne crois pas qu'il y ait
01:13:09grand-chose de réussi.
01:13:11On ne peut pas revenir dessus ?
01:13:13Je ne suis pas constitutionnaliste, mais je pense
01:13:15que tellement de gens se sont... J'ai lu tellement
01:13:17d'articles et de
01:13:19livres à ce propos,
01:13:21sans succès, vraisemblablement.
01:13:23Tous ceux qui ont essayé n'ont pas
01:13:25eu de succès. A mon avis, ce n'est pas perdu
01:13:27de s'obstiner dans cette voie-là.
01:13:29Mais vous avez raison.
01:13:31Moralement, vous avez raison.
01:13:33Alors, que faire ?
01:13:35On va continuer à en parler.
01:13:37On va demander à Chantal de Bastia
01:13:39ce qu'elle en pense. Bonjour, Chantal.
01:13:41Bonjour, André.
01:13:43Bonjour à votre invité.
01:13:45Alors, écoutez,
01:13:47je ne sais pas si les gens le savent,
01:13:49peut-être je dis une bêtise, mais votre invité va pouvoir
01:13:51m'éclairer. Mais avant qu'il y ait
01:13:53le traité de Lisbonne,
01:13:55en tout cas avec Maastricht, on pouvait
01:13:57rentrer dans l'Union Européenne,
01:13:59mais on ne pouvait pas en sortir.
01:14:01Et il me semble que ce sont les Allemands
01:14:03qui ont rajouté l'article 50,
01:14:05si je ne me trompe pas,
01:14:07pour qu'on puisse sortir de l'Union Européenne.
01:14:09Donc,
01:14:11moi, ce que je sais, c'est qu'il y a
01:14:13eu les élections européennes,
01:14:15il y a les élections législatives,
01:14:17on nous fait des tas de promesses.
01:14:19Le problème, c'est que sur l'immigration,
01:14:21ce n'est pas possible.
01:14:23Sur le commerce, ça dépend
01:14:25directement de l'Union Européenne.
01:14:27Et maintenant, ils veulent prendre la santé,
01:14:29l'éducation nationale et la défense.
01:14:31Parce que même
01:14:33la Commission Européenne, ce qu'elle a fait par rapport
01:14:35à Pfizer, les contrats, elle n'avait pas le droit
01:14:37de le faire. Donc,
01:14:39aujourd'hui,
01:14:41qu'est-ce qui nous reste ?
01:14:43Nous savons personnellement que
01:14:45les différents partis,
01:14:47les trois blocs, en tout cas,
01:14:49ne feront rien puisqu'ils sont
01:14:51bloqués par l'Union Européenne, et puis ce n'est pas
01:14:53les macronistes.
01:14:55Donc, en fait,
01:14:57qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:14:59Alors, justement,
01:15:01c'est la question, qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:15:03On ne peut pas dire
01:15:05c'est fini, c'est vrai,
01:15:07on ne peut plus rien faire, mais
01:15:09ce que vous dites dans votre livre, et c'est ça
01:15:11qui a fait que moi, j'étais assez
01:15:13plus qu'intéressé,
01:15:15vous dites en tout cas, ça ne va pas se passer,
01:15:17ce n'est pas, demain,
01:15:19on ne va pas sortir le lapin
01:15:21autonomie indépendantiste
01:15:23du chapeau, ça ne peut pas se faire comme ça,
01:15:25c'est long, c'est un processus long
01:15:27où il faudra beaucoup de volonté et beaucoup
01:15:29d'obstination, c'est bien ça.
01:15:31Oui, c'est ça. Enfin, le processus
01:15:33de sortir lui-même devra nécessairement être court,
01:15:35parce que, pour des raisons
01:15:37d'auto-d'emprunt de la France,
01:15:39comme vous l'avez vu,
01:15:41l'actualité s'est accélérée,
01:15:43donc tous les thèmes que je traite dans mon livre,
01:15:45vont devenir notre quotidien
01:15:47pendant les semaines
01:15:49et les mois qui suivent.
01:15:51On ne peut pas se permettre des négociations
01:15:53interminables avec l'Union Européenne si nous décidons de sortir,
01:15:55il faut que ça se fasse très vite.
01:15:57Comment ça peut se faire très vite ?
01:15:59Au plus vite,
01:16:01l'article 50, l'activation
01:16:03de l'article 50.
01:16:05C'est l'article
01:16:07qu'a actionné le Royaume-Uni
01:16:09pour sortir, c'est-à-dire, on informe
01:16:11nos partenaires européens que nous souhaitons
01:16:13sortir.
01:16:15Votre auditrice a raison,
01:16:17il est apparu
01:16:19que c'était Lisbonne et nous le devons
01:16:21à Alain Lamassoure, si mes souvenirs sont bons.
01:16:23C'est lui qui l'a introduit
01:16:25avant la sortie n'était même pas prévue.
01:16:27C'était une vraie prison.
01:16:29Qui dit quoi ? Rappelons-le à nos auditeurs,
01:16:31parce que Chantal le connaît.
01:16:33On informe
01:16:35nos partenaires
01:16:37de notre décision de sortir de l'Union Européenne
01:16:39et donc des négociations
01:16:41s'engagent d'un maximum
01:16:43de deux ou trois ans, mais d'un maximum.
01:16:45Nous pouvons parfaitement décider
01:16:47que ce sera six mois.
01:16:49Il faut que ce soit court.
01:16:51C'est au Parlement de le voter, ça ?
01:16:53Alors ça,
01:16:55oui, c'est au Parlement, mais ça nécessitera
01:16:57bien entendu un référendum.
01:16:59Pour avoir de la légitimité.
01:17:01Bien sûr.
01:17:03On va continuer d'en parler avec vous
01:17:05au 0826-300-300 après cette courte
01:17:07pause. A tout de suite sur Sud-Orient.
01:17:11Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:17:13midi 14h. André Bercov.
01:17:15Ici
01:17:17Sud Radio.
01:17:19Les français
01:17:21parlent au français.
01:17:23Je n'aime pas
01:17:25la blanquette de veau.
01:17:27Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:17:29Sud Radio Bercov
01:17:31dans tous ses états.
01:17:3313h46 sur Sud Radio, toujours avec Alain Falento.
01:17:35On parle d'Union Européenne et avec André Bercov.
01:17:37Et puis nous accueillons César qui nous appelle
01:17:39depuis Bayonne. Bonjour César.
01:17:41Bonjour César. AV César.
01:17:43Bonjour. AV André Bercov.
01:17:45Je souhaite un très bon été
01:17:47à toute l'équipe de Sud Radio.
01:17:49Merci. Merci à vous aussi César.
01:17:51On vous écoute.
01:17:53Je suis un petit peu comme vous André Bercov.
01:17:55Je n'aime pas du tout faire
01:17:57de l'anti-américanisme primaire, comme vous dites.
01:17:59Et on a
01:18:01la chance aux Etats-Unis
01:18:03qui sont victimes de Davos un peu comme
01:18:05tout un tas d'autres pays.
01:18:07Parce qu'il ne faut pas croire que les Etats-Unis sont
01:18:09les méchants de l'histoire. Ils sont comme les autres.
01:18:13On a un prix Nobel américain,
01:18:15enfin un prix Nobel de l'économie
01:18:17qui est américain, un citoyen américain.
01:18:19Il s'appelle Joseph Stiglitz. Je ne sais pas
01:18:21qui c'est. Oui, oui, tout à fait.
01:18:23Il a écrit en 2016 un livre,
01:18:25le titre de ce livre c'est
01:18:27L'euro, comment la monnaie unique
01:18:29menace l'avenir de l'Europe.
01:18:31Et pourtant c'est un citoyen américain qui le dit.
01:18:33Et j'ai trouvé ça très intéressant parce que
01:18:35si même des américains comme ça
01:18:37reconnaissent qu'il y a des gros points
01:18:39avec cette monnaie, moi ça m'a fait penser un petit peu
01:18:41à Soron, vous savez. Autrefois, il y avait
01:18:43tous les petits anneaux
01:18:45de chaque pays pour les elfes,
01:18:47les nindosas. Et tout d'un coup, il y a eu un qui a
01:18:49voulu avoir la monnaie unique, Soron.
01:18:51Et ça a foutu le bordel un petit peu partout.
01:18:53Et je trouve ça très intéressant de retrouver cette
01:18:55diversité monétaire, cette diversité
01:18:57enfin cette souveraineté monétaire, cette
01:18:59souveraineté énergétique, médicale.
01:19:01Parce que finalement, la diversité de chaque pays
01:19:03c'est ça qui permet une meilleure compréhension de la vérité.
01:19:05Si c'est le communisme partout,
01:19:07ben on ne peut pas réfléchir. Mais s'il y a
01:19:09de la diversité, on peut dire, ah ben tiens, il pense comme ça lui.
01:19:11Ah ben tiens, et comme vous dites, dans Rebercoff,
01:19:13il y a une émulation, etc.
01:19:15C'est le frottis des cerveaux cher à Montaigne,
01:19:17absolument.
01:19:19Je voulais juste terminer sur un point,
01:19:21si vous permettez, je pense que,
01:19:23après c'est mon avis personnel, je pense que le candidat
01:19:25pour les législatives qui nous proposera le RIC,
01:19:27c'est-à-dire pouvoir créer de l'intelligence collective,
01:19:29quel que soit le parti d'ailleurs,
01:19:31on pourra mettre en place des choses
01:19:33qui nous intéressent à nous, le peuple,
01:19:35et non pas être les uns divisés contre les autres,
01:19:37bêtement, le tout compliqué.
01:19:39Le RIC, le référendum
01:19:41d'initiative citoyenne, c'est bien ça ?
01:19:43Voilà, tout à fait.
01:19:45Alors justement, ça me permet, avec Alain Falanto,
01:19:47c'est une question, merci César, parce que
01:19:49l'euro, dites-moi, vous savez qu'on entend
01:19:51que ça, on dit oui, mais attendez, vous voulez
01:19:53sortir de l'euro, mais ça va être
01:19:55déjà, on est endetté jusqu'à la moelle
01:19:57avec 3 300 milliards,
01:19:59donc 3 000 milliards,
01:20:01enfin bon,
01:20:03sortir de l'euro, ça va être terrifiant,
01:20:05si on veut retrouver le franc, ça n'a pas de sens,
01:20:07ça va être
01:20:09les années 30, etc.
01:20:11Qu'est-ce que vous dites
01:20:13aux gens qui nous disent ça ?
01:20:15Déjà, je répondrais que nous avons
01:20:17passé près de 1 500 ans sur l'euro.
01:20:19Il ne faut pas oublier que dans l'histoire de France,
01:20:21ce n'est qu'une parenthèse, l'euro, pour l'instant.
01:20:23Enfin, on semble l'avoir oublié.
01:20:25Et puis,
01:20:27posez-vous la question suivante, qu'est-ce qui va nous arriver
01:20:29si nous restons dans l'euro ? Si nous restons
01:20:31avec l'euro marque, en fait, avec une monnaie beaucoup trop
01:20:33forte pour nous ? Eh bien,
01:20:35c'est la désindustrialisation
01:20:37et la paupérisation qui vont continuer,
01:20:39tout simplement, comme depuis
01:20:41une vingtaine d'années. Donc, en fait,
01:20:43vous avez le choix entre rester
01:20:45comme vous êtes et crever un petit peu,
01:20:47paupérisation
01:20:49généralisée, classe moyenne qui se paupérise,
01:20:51même les
01:20:53diplômés en France sont paupérisés.
01:20:55J'ai découvert avec stupéfaction
01:20:57les salaires des étudiants
01:20:59et des gens qui sortent d'HEC.
01:21:01Ce sont des salaires
01:21:03de misère par rapport à ce qui se pratiquait
01:21:05il y a une vingtaine d'années.
01:21:07Il y a une paupérisation
01:21:09généralisée. Et tant
01:21:11qu'on restera dans la zone euro, ce sera comme ça.
01:21:13Ou bien vous avez la possibilité de sortir,
01:21:15mais je ne dis pas que ce sera facile.
01:21:17Évidemment, il y aura des problèmes à résoudre.
01:21:19Et le premier, c'est
01:21:21la dette. Qu'est-ce qu'on fait de notre dette ?
01:21:23Et oui.
01:21:25Donc vous savez que plus de 50%
01:21:27appartient à des investisseurs étrangers.
01:21:29Comme vous le savez.
01:21:31Maintenant, rappelez-vous ce qui s'est
01:21:33passé avec la Grèce. La simple
01:21:35évocation de l'éventuelle faillite
01:21:37de la Grèce a
01:21:39failli faire mourir tout le système
01:21:41financier européen.
01:21:43Est-ce que vous imaginez la faillite de la France ?
01:21:45Faillite qui serait provoquée
01:21:47en partie par la banque centrale européenne.
01:21:49Parce que vous avez
01:21:51vu les taux d'emprunt de la France,
01:21:53ils sont arrivés, ils surpassent ceux de l'Allemagne
01:21:55maintenant de 75 points de base.
01:21:57Ça, c'est la
01:21:59banque centrale européenne
01:22:01qui lance un avertissement. En intervenant
01:22:03en plus sur le marché secondaire
01:22:05de la dette, elle laisse filer
01:22:07sous contrôle les taux français.
01:22:09Donc moi, ce que je dis, c'est que
01:22:11si vous devez 1000 euros à quelqu'un,
01:22:13oui, vous avez une dette, vous devez
01:22:15rembourser. Quand on arrive
01:22:17à des sommes incommensurables,
01:22:19c'est-à-dire qu'on a une limite du nombre d'avogadros
01:22:21en chimie de 3 150 milliards
01:22:23d'euros. On appelle
01:22:25sa dette, mais ce n'est plus une dette, c'est un instrument
01:22:27de négociation.
01:22:29Oui, c'est-à-dire qu'effectivement, quand vous avez
01:22:311000 euros, on vous condamne. Si vous avez 50 milliards
01:22:33d'euros de dette, on commence à réfléchir
01:22:35et on négocie.
01:22:37Juste un mot avant de prendre
01:22:39effectivement Claude Esteban,
01:22:41juste un mot, mais est-ce qu'on n'a
01:22:43pas eu le mal ? Alors dites-moi, quand il y a eu
01:22:45cette discussion qui continue sur la retraite,
01:22:47mais là, la France, il y a une marge de manœuvre.
01:22:49Quand on disait retraite à 60 ans, retraite
01:22:51à 64, non, non, il faut revenir à ça.
01:22:53Vous avez vu, ce n'est pas à vous que je décrirai
01:22:55pendant des mois, voire
01:22:57des années, depuis longtemps.
01:22:59Donc là, il y a quand même une marge de manœuvre
01:23:01puisqu'en principe,
01:23:03je n'ai rien, je n'ai
01:23:05pas compris, c'est le gouvernement
01:23:07français qui décide de l'âge,
01:23:09etc., des rapports,
01:23:11et de quelle gestion de la retraite.
01:23:13Oui, pour l'instant, mais le gouvernement français
01:23:15a quand même, enfin, notre gouvernement,
01:23:17notre pays a quand même un gros problème.
01:23:19Nous ne couvrons que 60% de nos dépenses.
01:23:21On va voir ça comme ça, parce que là,
01:23:23quand on vous parle de déficit
01:23:25sur PIB, on est avec des chiffres de 5%.
01:23:27La vérité, c'est que nous
01:23:29ne couvrons chaque année que
01:23:3160% de nos dépenses.
01:23:33Et ça, c'est un problème structurel.
01:23:35Oui, je comprends.
01:23:37En fait, voilà,
01:23:39on dépense 40 fois en plus
01:23:41que ce qu'on gagne, et...
01:23:43Et une partie de ce qu'on emprunte
01:23:45sert à payer les intérêts de la dette
01:23:47déjà contractée.
01:23:49On est dans un espèce de milestone de dette
01:23:51dont on ne pourra pas sortir par la simple
01:23:53croissance du PIB, parce que de croissance,
01:23:55nous n'aurons point, parce que nous sommes dans la zone euro.
01:23:57Voilà.
01:23:59Le problème, par tous les bouts,
01:24:01c'est la même chose.
01:24:03Donc, effectivement, pour vous,
01:24:05la sortie est au fond du couloir,
01:24:07encore faut-il creuser,
01:24:09et Dieu sait s'il faut creuser.
01:24:11C'est ce que dit Ionesco.
01:24:13Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux.
01:24:15Et c'est vraiment le problème.
01:24:17Claude de Perpignan est avec nous.
01:24:19Bonjour Claude.
01:24:21Bonjour André Bercoff, à nouveau, félicitations
01:24:23pour tout ce que vous faites.
01:24:25J'ai une question à poser à Alain Falanto.
01:24:27Je me disais naïvement
01:24:29qu'en fait,
01:24:31après avoir moi-même traversé
01:24:33pendant 15 ans au niveau de Bruxelles
01:24:35par le comité économique et par le dialogue social,
01:24:37tout le diagnostic qu'a fait
01:24:39M. Falanto, je le partage,
01:24:41il est d'une lucidité implacable,
01:24:43et c'est vrai que si jamais
01:24:45on ne fait rien, on va crever.
01:24:47Donc, la question que je me posais,
01:24:49comme on est contributeur net à l'Europe,
01:24:51est-ce qu'on n'a pas, d'une certaine manière,
01:24:53cette bombe atomique
01:24:55en disant, vous pouvez
01:24:57nous pénaliser comme vous voulez,
01:24:59si on ne veut pas faire une chose que vous nous imposez,
01:25:01on ne paye plus.
01:25:03Sinon, on ne paye plus, et qu'il n'y a plus que les Allemands
01:25:05qui payent pour tout le reste,
01:25:07je crois que l'Europe, elle est cuite.
01:25:09Nous, on est cuit,
01:25:11si on y reste, mais si on s'en va,
01:25:13est-ce que ce n'est pas l'Europe qui est cuite ?
01:25:15Alors, vous avez entièrement raison.
01:25:17Pour l'instant, il nous reste la possibilité
01:25:19de bloquer le budget européen.
01:25:23Comme le font très souvent les Hollandais,
01:25:25par exemple, qui, les Hollandais,
01:25:27avec un PIB par habitant important,
01:25:29sont quasiment à zéro.
01:25:31Ils ne sont ni contributeurs, ni bénéficiaires.
01:25:33La France, pour l'instant,
01:25:35est en mesure de bloquer le budget européen,
01:25:37ce qui forcerait l'Allemagne
01:25:39à assumer 40% du budget.
01:25:41Ok.
01:25:43Et eu égard à la situation de l'Allemagne,
01:25:45aujourd'hui, ce ne sera pas simple.
01:25:47Voilà.
01:25:49C'est une piste à explorer.
01:25:51Oui, oui, absolument.
01:25:53Mais encore faut-il la volonté politique de faire pression.
01:25:55Oui, et encore faut-il que le budget
01:25:57soit encore voté à l'unanimité.
01:25:59Oui, en plus.
01:26:01Ce qui risque de ne pas durer.
01:26:03Ce qui risque de ne pas durer.
01:26:05Donc, Alain Falenteau,
01:26:07si on lit votre livre, et si on se résume,
01:26:09c'est un travail d'Hercule,
01:26:11ce que vous proposez.
01:26:13C'est difficile,
01:26:15mais c'est nécessaire.
01:26:17C'est soit crever à petits feux
01:26:19de venir avoir une économie du tiers monde,
01:26:21parce qu'on converge sur une économie
01:26:23qui a des marqueurs du tiers monde.
01:26:25Il ne faut pas l'oublier.
01:26:27Il n'y a plus d'activités escalables,
01:26:29de tourisme de masse.
01:26:31Il n'y a plus d'économies appauvrissantes.
01:26:33On ne peut pas s'en sortir avec ça.
01:26:35Sans industrie, il n'y a pas de croissance de PIB.
01:26:37Et dans la zone euro,
01:26:39nous n'en aurons pas.
01:26:41Donc, la seule alternative, c'est de sortir,
01:26:43mais il va falloir assumer,
01:26:45ça n'empêchera pas, c'est une condition sine qua non,
01:26:47il va falloir quand même assumer des réformes budgétaires,
01:26:49c'est certain,
01:26:51on ne peut plus continuer comme ça,
01:26:53et accepter un peu d'inflation dans un premier temps.
01:26:55Parce qu'il est bien évident,
01:26:57c'est le but.
01:26:59C'est l'objectif,
01:27:01soit décoter de 25% par rapport à l'euro.
01:27:03C'est l'objectif,
01:27:05pour relancer la production.
01:27:07C'est inévitable,
01:27:09vous ayez un peu d'inflation.
01:27:11On va reparler de tout ça.
01:27:13Ce qui est intéressant, c'est que ça y est,
01:27:15on reparle du franc.
01:27:17Le franc fait une timide apparition sur la scène,
01:27:19et lorsque l'enfant parait,
01:27:21il y a un cercle de famille,
01:27:23du côté d'Alain Falento,
01:27:25qui applaudit à grands cris.
01:27:27Mais lisez Frexit.
01:27:29Vraiment, lisez Frexit.
01:27:31C'est très intéressant, encore une fois.
01:27:33Il ne nous vend pas de la poudre de perlimpinpin,
01:27:35comme disait un certain président de la République.
01:27:37Merci Alain Falento.
01:27:39Merci Alain Falento.
01:27:41On rappelle votre livre Frexit.
01:27:43Tout va bien se passer.
01:27:45André Bercoff, on vous retrouve demain,
01:27:47comme tous les jours, entre midi et 14h.
01:27:49Et tout de suite, c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio.
01:27:51A demain.

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