• il y a 9 mois
Chaque semaine, le tour de l'actualité cinéphile avec des sujets inédits, des entretiens, des analyses de séquences, des archives, des montages et des nouvelles rubriques pour combler les amoureux du cinéma.
Transcription
00:00 [Générique]
00:20 [Générique]
00:41 Salut à tous, vous êtes bien sur Ciné + Classique
00:44 et c'est parti pour votre Viva Cinema consacré cette semaine à Claude Sautet.
00:48 Au sommaire également le Rosebud de Stuart Rosenberg,
00:52 la mélodie du bonheur de Kyle Eastwood
00:55 et une brève rencontre avec Claire Simon.
00:57 C'est parti !
00:58 - Vous savez quoi ? Allons dans le cinéma. - Comment ? Dans quel cinéma ?
01:01 - L'américain. Le combat de la cache.
01:04 [Rire]
01:09 Si on connaît surtout le cinéma de Claude Sautet à partir des choses de la vie 1970,
01:15 le cinéaste avait pourtant déjà tourné plusieurs autres longs métrages.
01:19 Un film dont il ne revendique pas tout à fait la paternité, Bonjour Sourire, 1955,
01:24 mais surtout deux polars, Classe Tourisque, 1960 et L'Arme à Gauche, 1965.
01:30 Deux films rares et méconnus que votre Viva est parti redécouvrir
01:34 en compagnie du critique de cinéma N.T. Bean,
01:37 mais aussi du rédacteur en chef des cahiers de la Sécurité et de la Justice,
01:41 Manuel Palacio.
01:43 Palacio raconte le Claude Sautet des premières années.
01:47 [Cris de la foule]
02:00 Claude Sautet, à cette époque-là, est un peu confiné dans ce genre de film d'action viril.
02:08 Ce n'est pas tellement qu'il y a pris goût, mais c'est comme ça qu'il s'est fait connaître.
02:13 Ce qui est paradoxal, si on se réfère à ce qui va le faire connaître par la suite,
02:20 c'est-à-dire des films plus, disons, intimistes, sur le couple, sur le rapport de couple.
02:26 À cette époque-là, Sautet le disait lui-même, les producteurs voulaient des films d'hommes,
02:32 d'aventure, sans femmes.
02:35 [Cris de la foule]
02:47 Claude Sautet, avant d'être réalisateur, a été premier assistant.
02:51 C'est d'ailleurs dans ce cadre-là qu'il a connu l'innoventura.
02:54 L'innoventura avait remarqué qu'il y avait un premier assistant
02:57 qui aimait bien prendre les choses en main sur un plateau.
03:00 C'est comme ça que José Giovanni est venu voir Claude Sautet,
03:06 puisqu'il cherchait un réalisateur pour tourner Classe Tourisque.
03:10 Et Eventura lui a dit, là il y a un premier assistant
03:14 qui, à mon avis, a la trempe d'un réalisateur.
03:19 [Bruit de moteur]
03:33 C'est un personnage qui est à bout, et il le sait.
03:38 Et quand je dis à bout, c'est pas simplement qui c'est qui va mourir.
03:40 Il passe par des portes de sortie dont il se tire à chaque fois, il extrémise.
03:44 Et chaque porte de sortie le ramène vers un autre cul-de-sac.
03:49 Et tes enfants ?
03:51 Ben justement, avec eux je sais plus comment faire.
03:56 Et c'est plus possible que je continue à les traîner derrière moi comme ça.
04:00 Et puis ils n'ont plus que moi l'assistance, alors.
04:03 J'ai bien pensé à un moment donné à les mettre en pension chez des gens,
04:06 des gens qu'on paye, n'importe qui, mais...
04:08 Si un jour ou l'autre on leur pose des questions, ça sera la catastrophe.
04:12 Et tout en les respectant, on sort un peu des codes et des stéréotypes du film policier français habituel.
04:18 En général on est sur une vision du milieu qui est...
04:22 Vous savez, c'est des hommes d'honneur.
04:24 C'est la grande mythologie des grands truands, qui certes étaient des truands,
04:27 mais quand même qui avaient des valeurs.
04:29 Là, la description du milieu en question, elle est pas grandiose.
04:32 On n'est pas dans quelque chose qui les magnifie.
04:34 On voit des types minables qui veulent de la thune, du pouvoir,
04:38 et qui font tout l'acheter possible, comme dans la vie, pour y arriver.
04:42 Donc je dirais que ça commence comme un roman de José Giovanni,
04:45 et ça finit comme "Les vers d'Aragon".
04:47 Et c'est ainsi que les hommes vivent.
04:49 C'est très très riche sur ce que ça dit sur l'humanité.
04:51 Quand cette fille est venue me chercher pour tracher du trou,
04:53 et dans ce trou tu y seras encore Raoul,
04:56 je ne vais pas parler d'un cousin de Bretagne, moi.
04:59 Je ne lui ai pas dit que je vais essayer d'écrire.
05:01 Je le sais, Abel.
05:04 Nous savons tous ici.
05:06 Et qui c'est qui a envoyé un inconnu me chercher à Nice ?
05:09 C'est toi.
05:11 Et toi.
05:12 Dans les deux premiers films signés par Claude Sautet,
05:16 c'est-à-dire "Classe Touriste" et "L'Arme à gauche",
05:18 Lino Ventura est à la fois un héros d'action,
05:22 d'aventure virile,
05:24 mais aussi une sorte d'anti-héros un peu introspectif, laconique,
05:29 pour lequel Claude Sautet avait un petit peu,
05:33 surtout pour "L'Arme à gauche", en tête,
05:36 les grandes stars laconiques du cinéma,
05:40 du thriller américain classique,
05:43 c'est-à-dire des gens comme Bogart ou comme John Garfield,
05:46 qui pouvaient intérioriser jusqu'au moment où la violence éclate
05:50 et où il s'avère que ce sont aussi des hommes d'action.
05:54 Il y a quelque chose ?
06:02 Oui.
06:03 Jacques !
06:09 Prends soin de toi, ma fille.
06:12 Sautet avait beaucoup de mal,
06:14 notamment avec la coiffure de Silva Cossina,
06:16 qui est une sorte de casque très laqué.
06:18 Les scènes en pleine mer où il est censé y avoir du vent,
06:21 sa coiffure ne bougeait pas, ça le rendait fou.
06:23 Sautet, c'est un cinéaste du détail,
06:26 du détail de mise en scène,
06:28 c'est quelqu'un déjà de très visuel,
06:30 mais qui s'attache aussi beaucoup à la véracité de ses personnages.
06:35 Il a envie de faire des choses,
06:37 il a envie qu'on y croie,
06:39 il a envie que ses personnages soient authentiques.
06:42 Vous croyez qu'on va s'en sortir ?
06:44 On va essayer.
06:46 Je ne viens pas beaucoup vous aider.
06:48 Ça ne fait rien à elle, Maîdre.
06:50 Sautet n'aimait pas beaucoup se repencher sur cette époque,
07:01 puisque à la fois après Clastouris,
07:04 il s'écoule quand même quelques années avant qu'il tourne L'Arme à gauche,
07:08 et L'Arme à gauche encore quelques années
07:10 avant qu'il fasse par hasard les choses de la vie.
07:15 Et à chaque fois, Sautet était tellement déçu de l'accueil de ces films
07:20 qu'il disait "j'arrête de faire du cinéma".
07:23 Je suis toujours là !
07:26 C'est une époque particulière.
07:28 Je pense que ce cinéma policier français est en train de disparaître.
07:32 Il y a un nouveau cinéma qui est en train d'arriver,
07:34 et là, Sautet est résolument vu comme cette autre période du cinéma français,
07:39 donc le polar classique noir avec des personnages qui sont très très très forts,
07:44 et qui sont très très très forts.
07:46 Et il y a un film qui est très très fort,
07:48 et qui est très très fort,
07:50 et qui est très très fort,
07:52 et qui est très très fort,
07:56 et c'est très injuste, en fait.
07:58 Je pense qu'on a le futur Sautet,
08:00 particulièrement celui de César et Rosalie, Mado.
08:03 On sort complètement non seulement du cadre policier,
08:06 mais de tout cadre stéréotypé,
08:08 et là on fouille l'âme humaine, les sentiments, les relations.
08:11 À part le fait que Sautet ne reviendra jamais à ce genre de cinéma criminel,
08:19 je pense qu'il y a deux choses qu'on retrouvera dans tout le cinéma de Claude Sautet.
08:25 C'est d'une part un attachement à la crédibilité de personnages
08:30 qui sont pris dans des dilemmes intérieurs,
08:32 mais sans jamais s'appuyer sur la psychologie.
08:35 Sautet est un cinéaste des comportements,
08:37 et ça c'est quelque chose qu'il va garder jusqu'à la fin de sa carrière.
08:41 Et aussi, Sautet est un cinéaste de la tension dramatique,
08:44 d'une tension qui couvre,
08:47 et qui va finir par exploser dans des scènes de violence très courte et fulgurante.
08:53 Dans tous les films de Sautet, il y a des moments de grande violence,
09:00 qui sont parfois de la violence physique, parfois de la violence verbale,
09:04 très brèves, et ces moments de violence sont alternes
09:09 avec une tension dramatique grandissante liée au tourment intérieur de ces personnages.
09:15 C'est quelque chose qu'on trouve déjà dans "Classe touristique" et dans "L'Arme à gauche",
09:20 et qui va être cultivé dans toute l'oeuvre de Sautet,
09:23 et qui correspondait, je pense, aussi à son tempérament.
09:26 Il y avait cette complicité avec Ventura, je pense que si les deux films avaient été des succès,
09:44 ils auraient continué ensemble, puisque même le projet de César et Rosalie, au départ,
09:48 avait été écrit avec en tête le tandem Ventura-Belmondo,
09:54 qui était le tandem de "Classe touristique".
09:56 Deux films, deux échecs, à la fois commerciaux et critiques,
10:01 distendent un peu les relations.
10:12 "Classe touristique" et "L'Arme à gauche",
10:15 ce sont des films dans lesquels il a mis tout son cœur et tout son métier,
10:19 et qui n'ont pas eu le moindre retentissement.
10:22 Finalement, ce sont des films qui restent méconnus.
10:24 Retrouvez "Classe touristique" et "L'Arme à gauche" de Claude Sautet
10:27 actuellement en salles grâce à Tamasa et aux Acacia,
10:30 mais si vous préférez revoir ces films chez vous,
10:33 sachez que "L'Arme à gauche" ressort également en DVD et Blu-ray,
10:36 et que "Classe touristique" sera proposé en avril sur Ciné+ et MyCanal.
10:40 Et pour aller encore plus loin, procurez-vous la bible Sautet par Sautet
10:44 de N.T. Bean et Dominique Rabourdin aux éditions de La Martinière.
10:49 "Classe touristique" et "L'Arme à gauche"
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18:01 Kira Muratova est une cinéaste soviétique
18:04 qui a commencé à réaliser des films dès les années 60.
18:07 Victime de la censure, il faudra attendre les années 80
18:10 pour que son travail soit véritablement diffusé
18:13 dans les festivals du monde entier.
18:15 La réalisatrice Claire Simon revient sur la découverte
18:18 du premier film de Muratova, "Brève rencontre" 1967,
18:21 qu'elle a choisi de projeter au Ciné-club mensuel de la SRF.
18:26 "Brève rencontre"
18:31 "Brève rencontre"
18:36 "Brève rencontre"
18:39 "Brève rencontre"
18:44 C'est grâce au festival de films de femmes de Créteil, à Jacques Hibuet,
18:49 que Muratova a été connu en France.
18:52 Ce film a été fait en 1967.
18:55 Quand je l'ai vu, j'étais éblouie.
18:58 Éblouie par sa liberté, éblouie par les acteurs et les actrices,
19:03 et elle joue dedans.
19:05 "Dorogues camarades"
19:09 "Dorogues, dorogues, dorogues mes amoureux camarades"
19:15 "Sors-moi, sors-moi, lève-toi de moi"
19:19 "Sors-moi, sors-moi, lève-toi de moi"
19:23 Elle a fait l'école de cinéma de Moscou, le VGIC.
19:26 C'était à la fois confortable et terrible d'être cinéaste en URSS,
19:31 parce qu'on sortait du VGIC et on était cinéaste.
19:35 Et pour autant, si les censeurs étaient contre vous,
19:39 on pouvait rester des années en étant payé comme cinéaste,
19:44 sans rien faire.
19:46 Le fait que ça ne marche pas, qu'il n'y a pas d'eau dans les immeubles,
19:51 que les gens souffrent d'être mal logés,
19:54 que la campagne est atroce, etc.
19:57 C'est toutes ces critiques envers le gouvernement,
20:01 qu'il a mises dans un placard.
20:04 "Je ne comprends pas, vous avez pensé à quoi ?
20:07 A prendre une cible et faire des conneries pour la commission ?"
20:11 "C'est une bonne chose."
20:13 "C'est quoi cette insolence ?"
20:16 "Il ne faut pas s'insulter."
20:18 "C'est quoi le problème ?"
20:20 "C'est après tout."
20:22 "Combien de temps peut-on attendre ?"
20:24 "C'est lui qui fait ça."
20:26 "Il n'a jamais fait ça."
20:29 À l'époque, il y avait très peu de cinéastes femmes.
20:33 Il y avait bien sûr la grande Agnès Varda,
20:36 mais même à Kerman, elle n'avait pas encore commencé.
20:40 Et donc, il y avait cette idée horrible
20:45 que c'était toujours un peu nul, les films de femmes,
20:48 les mecs n'étaient pas bien dans les films de femmes, etc.
20:52 Il y avait ce côté hyper violent.
20:55 Moratova, ça ne lui posait aucun problème.
20:59 Elle n'était absolument pas dans cette idée-là.
21:01 J'ai adoré les gars.
21:04 J'ai adoré ceux-ci, qui se montent et tout se brûle.
21:10 Et j'ai aussi adoré le beau visage.
21:15 Maintenant, j'aime tous les intelligents.
21:19 Ils m'aiment, mais je ne suis pas intelligente.
21:22 Ils ne s'intéressent pas à moi.
21:24 Les filles ne sont pas des potiches à draguer,
21:27 mais des femmes qui se demandent comment elles vont vivre,
21:32 si ça vaut le coup d'attendre un mec tout le temps,
21:35 alors qu'on est prise avec les histoires de logement,
21:38 de la bureaucratie, de l'URSS, etc.
21:42 Et donc, les personnages de femmes sont des sujets,
21:47 et pas des objets.
21:48 - Qu'est-ce que tu veux dire ? - Quoi ?
21:51 - Tu veux dire que tu es une potiche, un soudac ?
21:55 - Comment ? - Comme ça.
21:57 - Comment ? - Comme ça.
22:00 - Mais il faut travailler. - Travailler ?
22:04 - C'est-ce que c'est ? - Pourquoi pas ?
22:07 Je reçois pas moins d'autres, 70 par mois.
22:11 Ce qui est intéressant, c'est que sur l'histoire d'amour,
22:14 elle ne veut pas trancher.
22:16 Le personnage que joue Myratova ne sait pas
22:20 que son mari a une aventure avec la jeune femme.
22:25 Et voilà, ça reste comme ça.
22:28 Elle ne voudrait jamais faire la scène de découverte.
22:34 C'est un état du monde.
22:36 Je t'attends tout le temps.
22:38 J'ai deux activités.
22:39 Je t'attends quand tu viens me dire que tu as dû attendre.
22:43 Je m'en occupe, tu vois ?
22:45 Tu es en train de travailler, non ?
22:48 Je t'attends tout le temps. Je ne peux pas.
22:51 Tu sais que je ne peux pas.
22:52 Bien, mais tu ne peux pas.
22:53 On n'a pas une impression lourde de flashback.
22:58 Chaque moment de flashback vient expliquer une situation
23:03 qui nous est donnée et tout d'un coup,
23:06 on voit comment on est arrivé là.
23:08 Mais tout autant sur l'histoire d'amour
23:11 que sur les histoires de logement,
23:13 que sur les histoires de canalisation,
23:16 d'eau qui n'arrive pas,
23:18 de gens qui demandent un logement
23:21 et qui n'en peuvent plus d'attendre, etc.
23:23 Ce mélange est très moderne.
23:32 Je n'aime pas le soleil en hiver.
23:35 J'aime bien le neige en hiver.
23:37 Il est très, très gros.
23:39 Il n'y a pas de soleil.
23:43 Et c'est tranquille.
23:45 Tranquille, tranquille.
23:46 J'aimerais bien avoir cette liberté-là.
23:50 La liberté, c'est la seule chose intéressante.
23:54 J'avoue que je craignais un peu de revoir le film.
23:59 Je me disais peut-être que ça ne va pas me plaire, etc.
24:01 Et j'ai été mais éblouie.
24:14 Découvrez "Brève rencontre" de Kira Muratova
24:17 présenté par Claire Simon le 11 mars
24:19 au Grand Action à Paris
24:20 pour une nouvelle séance du Ciné-Club de la SRF.
24:23 Et retrouvez "Notre corps", le dernier film de Claire Simon,
24:26 prochainement sur Ciné+ Club.
24:28 Et n'oubliez pas, votre Viva vous attend
24:30 sur les réseaux sociaux de Ciné+,
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24:35 ♪ C'est le moment de la vie ♪
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25:03 ♪ ♪ ♪