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00:00 Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
00:04 Sud Radio 10h11h, Vernieux-Fels-Marché.
00:08 Bonjour les amis et bon dimanche.
00:11 Cette semaine, figurez-vous, c'était une semaine éminemment boulangère.
00:16 Et oui, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:17 Et bien il y avait le salon Europein à Paris.
00:20 Europein, c'est évidemment le salon des boulangers, des métiers de la boulangerie
00:24 et de toutes les filières autour de la boulangerie.
00:27 Et il y a eu un événement qui a fait un gros boum dans le monde boulanger.
00:32 Les Français sont à nouveau, je dis à nouveau parce que ça faisait plus de 15 ans,
00:37 sont à nouveau champions du monde de boulangerie.
00:40 Et on aura tout à l'heure dans l'émission l'équipe de France de boulangerie
00:44 qui est maintenant championne du monde.
00:46 Allez, Cocorico, ça fait du bien surtout sur le pain
00:48 parce qu'on est quand même les premiers promoteurs du pain dans le monde entier.
00:52 Pour en parler avec nous ce matin, Dominique Enracht, le président de la Confédération, on l'appelle.
00:58 Bonjour Président Enracht, je suis heureux pour vous
01:05 parce que je me doute que ça devait être une belle semaine pour les boulangers et vos adhérents.
01:10 Écoutez, c'était vraiment une super semaine
01:13 parce qu'en fait cette Coupe du Monde qu'on attendait depuis 15 ans,
01:17 là notre équipe l'a faite, elle l'a faite en beauté.
01:20 Et aussi les pâtissiers qui ont emporté la Coupe d'Europe pratiquement la même journée.
01:25 Donc la France a été mise deux fois à l'honneur.
01:28 Et ça c'était quand même avec un super salon, c'était quand même une très très belle semaine.
01:32 Alors on va en parler avec vous, il faut dire qu'il n'y a pas que du rose et que du beau cette semaine
01:38 avec les révoltes paysannes.
01:40 Quand je parlais des filières autour de la boulangerie, évidemment les céréaliers,
01:44 les producteurs de blé en France,
01:46 ils font partie de ces agriculteurs qui sont dans le malheur en ce moment.
01:51 Oui tout à fait, on le voit bien à la télé, ce sont des gens,
01:55 tous ces agriculteurs qui ont du mal à vivre de leur métier,
01:59 donc ça, ça nous inquiète et on les supporte bien sûr.
02:02 Alors nous on les supporte déjà par le fait qu'on a toujours payé le prix de nos matières premières.
02:07 Contrairement justement à la GMS qui a toujours écrasé ses prix,
02:10 nous on a toujours payé le prix.
02:12 Le beurre pendant un moment, on l'avait pu, on le payait plus de 10 euros le kilo en hors-taxe,
02:17 et bien c'est pas grave, on l'a pris, on n'a pas mis de margarine, on a travaillé avec.
02:20 Et je veux dire, la meilleure façon déjà de les supporter,
02:23 c'était de payer le prix, le juste prix des matières premières.
02:26 Et ça, on rappelle que le boulanger, vos boulangers,
02:30 ils sont un peu pris entre le marteau et l'enclume,
02:32 parce que les prix montent, et notamment ceux des matières premières,
02:36 mais aussi de l'énergie et surtout de l'énergie,
02:38 et pour autant, la baguette, qui est quand même le fer de lance de la boulangerie française,
02:43 elle n'augmente pas aussi vite.
02:45 - C'est vrai que le prix n'est plus bloqué, c'est parti en 1986,
02:50 mais il y a une espèce de prix, je dirais, client, qui fait que...
02:54 - Un seuil psychologique, quoi, oui.
02:56 - Tout à fait, un seuil psychologique où les gens, bien sûr qu'il n'y a pas d'entente,
02:59 mais on tourne autour entre 1 euro, je dirais, une baguette,
03:02 et 1 euro 20, 30, et même quelques fois dans des régions, c'est pas à ce prix-là.
03:06 Donc on sait qu'on a toujours beaucoup de mal d'augmenter cette baguette.
03:10 - Bon, enfin, voilà, on l'a dit, paysans, boulangers, même combat,
03:15 ce sont des artisans qui ont du mal à vivre de leur métier,
03:18 donc on les soutient, on imagine bien.
03:20 Avant de parler d'Europe 1, ce fameux salon,
03:24 eh bien, un mot pour dire, c'était quand même votre année, 2023, Dominique Enracte,
03:29 enfin, votre année, celle de votre année et celle des boulangers,
03:32 mais vous avez porté sur les fonds baptismaux de l'UNESCO la baguette
03:36 et les savoir-faire de la baguette pour être enfin patrimoine immatériel.
03:41 - C'est vrai que ça a été une grande victoire, ça, de pouvoir avoir ça à rabat,
03:45 que cette baguette soit reconnue après 5 ans de travail,
03:49 avec toute la filière et aussi tous les parlementaires, les Français, etc.
03:53 Donc ça a été vraiment une très grande victoire,
03:55 et je crois que ça va faire rayonner la France à l'étranger.
03:58 On voit par exemple, certains sénateurs me disaient,
04:02 quand ils ont des cadeaux de gens à l'international,
04:04 ils leur mettent aussi maintenant des baguettes.
04:06 Donc ça veut dire que ça fait rayonner, ça va apporter des jeunes pour faire le métier,
04:10 renforcer les boulangers à faire toujours de la qualité, comme ils le font,
04:13 et aussi rappeler aux consommateurs que c'est un produit merveilleux.
04:16 - Mais, produit merveilleux et fer de lance, et puis emblème, quoi,
04:19 symbole de la boulangerie française qui rayonne dans le monde,
04:22 et qui a rayonné encore plus cette semaine,
04:24 parce que Europe 1, ce fameux salon des boulangers qui a lieu tous les deux ans à Paris,
04:29 c'est un peu la vitrine de la boulangerie française
04:33 dans le rayonnement international, non, Dominique Henrich ?
04:36 - Oui, tout à fait, c'est en fait la grand-messe,
04:39 alors c'est une année à Lyon, une année à Paris,
04:41 et là, à Paris, ça apporte les professionnels qui se déplacent,
04:44 mais il y a des meuniers, des équipementiers,
04:46 enfin, tout ce qui tourne autour,
04:48 et puis il y a beaucoup de tables rondes qui discutent sur le snacking,
04:51 qui se développent sur les côtés RSE,
04:54 sur des témoignages de gens qui ont réussi,
04:56 enfin, bref, c'est vraiment la grand-messe,
04:58 et c'est vrai que là, se dessine souvent une année qui va redémarrer,
05:01 et qui, j'espère, en beauté, mais bon, j'espère.
05:05 - On a avec nous ce matin au téléphone Dominique Denoyel,
05:08 un deuxième Dominique, qu'est-ce qu'il y a comme Dominique autour de la boulangerie ?
05:11 Bonjour Dominique Denoyel.
05:13 - Bonjour Vincent.
05:15 - Dominique Denoyel, vous êtes le président d'Equipe,
05:17 alors Equipe c'est un regroupement d'équipementiers,
05:20 comme son nom l'indique,
05:21 qui est aussi historiquement propriétaire de ce salon européen
05:26 dont il a délégué aujourd'hui l'organisation à Gellyvans,
05:30 mais c'est quand même votre maison.
05:33 - Écoutez, oui, c'est quand même notre maison,
05:36 et à laquelle on tient,
05:38 parce qu'elle a beaucoup de sens pour justement contribuer
05:41 à la promotion de l'excellence à la française
05:43 dans le domaine de la boulangerie, de la viennoiserie et de la pâtisserie,
05:46 et pour rajouter un petit peu sur ce qu'a dit excellemment Dominique Enracht précédemment,
05:53 cette édition, cette année d'abord,
05:56 on a eu un visiteur en croissance d'une façon tout à fait significative,
05:59 parce qu'on est à près de 30% de plus.
06:01 - Ah, tant mieux !
06:02 - Là aussi, Dominique parlait tout à l'heure du rayonnement international,
06:05 nous avons des étrangers qui représentent 17%,
06:08 alors que sur la dernière édition c'est 5%,
06:10 donc on a vraiment repris des couleurs,
06:12 les Asiatiques nous ont visités,
06:13 nous avons vu des Japonais, des Iraniens, etc.
06:15 Donc ça c'est extrêmement intéressant,
06:17 et tout ça je dirais dans un enthousiasme qui faisait vraiment plaisir à voir,
06:22 enthousiasme dans les allées, sur les stands,
06:24 pour la promotion d'un savoir-faire à la française,
06:27 et je rebondis juste sur un élément qui était cité précédemment,
06:30 en s'agissant de nos amis les paysans,
06:33 il y a un point qui semble incontestable et auquel on est tous sensibles,
06:39 c'est qu'aussi bien les boulangers que nous avons reçus à Porte de Versailles,
06:43 que les paysans qui manifestent aujourd'hui,
06:45 ces gens-là sont portés par l'excellence et l'amour de leur métier.
06:50 Et cette convergence-là, je pense qu'elle mérite d'être notée,
06:53 parce qu'on travaille vraiment, et on a vu Porte de Versailles,
06:57 ce que l'excellence française pouvait porter,
07:00 avec ses deux victoires sur ses deux magnifiques concours,
07:03 et vraiment on a vu un enthousiasme qui a fait plaisir à voir.
07:08 – Oui, Dominique Enracte, juste pour dire un dernier mot
07:12 sur ce que vient de nous dire Dominique Denoël,
07:15 il est vrai que les céréaliers sont parfois décriés dans le monde paysan,
07:18 parce qu'on dit que ce sont les grands propriétaires,
07:21 soit un peu les seigneurs de l'agriculture,
07:24 il faut noter tout de même, et on le sait depuis la crise de la guerre en Ukraine,
07:30 le blé dont se servent les moulins qui servent nos boulangers français,
07:37 il est français à 99%, on est auto-suffisant pour la boulangerie française.
07:43 – Tout à fait, vraiment la farine dans les boulangeries,
07:46 on prend ça en France, et bien souvent à moins de 100 km des boulangeries,
07:51 c'est un espèce de modèle qui est depuis très longtemps,
07:54 alors c'est plus le petit meunier avec le petit paysan,
07:57 mais en tout cas ça reste dans ce modèle.
07:59 Et à savoir aussi qu'on ne prend pas que du blé,
08:02 vous savez on prend des fruits, des légumes, des oeufs,
08:05 de lait, de beurre, etc. – Bien sûr.
08:07 – Donc on prend, comme d'ailleurs tous les habitants, tous les consommateurs,
08:11 c'est vraiment la terre et les agriculteurs qui nous font vivre,
08:14 c'est vraiment le grenier de la France.
08:16 – Alors j'en profite d'avoir Dominique Deneuil avec nous,
08:19 le président d'équipe, donc ce regroupement d'équipementiers,
08:22 vous êtes aussi le patron d'une société qui s'appelle VMI,
08:27 qui fait des mixeurs, donc du matériel,
08:29 c'est important le matériel, enfin je dirais le matériel made in France
08:33 au milieu de tout le matériel dont peuvent se servir nos boulangers ?
08:37 – Écoutez, en deux mots, ce qu'on a pu apprécier et reconnaître
08:41 sur ce salon européen, sur cette édition,
08:44 c'est la convergence de toutes les énergies,
08:46 que ce soit au travers de la Confédération que préside Dominique Enracte,
08:50 que ce soit les meilleurs ouvriers de France avec la présidence de Sylvain Herviau,
08:56 et évidemment une autre composante qui est importante
09:00 dans l'excellence française, c'est le matériel.
09:03 Donc moi effectivement, je dirige à la fois le syndicat
09:06 des équipementiers français équipe, les équipementiers de goût,
09:09 ça veut dire quelque chose, ça veut dire que ce que l'on fait,
09:12 effectivement c'est pour apporter des solutions à nos boulangers,
09:16 qui leur permettent d'avoir à la fois une maîtrise parfaite du process
09:20 sur les recettes qu'ils développent, là aussi pour guider l'excellence,
09:24 mais en même temps, qui permettent grâce aux innovations permanentes
09:28 qu'ils ont développées, d'apporter des avantages dans la conduite
09:32 de leurs affaires, avec des diminutions de la pénibilité,
09:36 et Dieu sait si le métier de boulanger est un métier d'engagement
09:38 et de pénibilité, à chaque fois que la technologie peut apporter
09:42 du concours, du soutien et de la performance,
09:45 les constructeurs français sont là.
09:47 On ne va pas s'en priver.
09:49 Et VMI dans le domaine des pétrins, nous sommes une société
09:53 reconnue mondialement et effectivement, on exerce également
09:58 notre activité dans ce domaine-là, avec les mêmes objectifs.
10:01 C'est sûr que le pétrissage à la main, la machine a quand même
10:04 beaucoup aidé, parce qu'il faut y aller carrément.
10:07 Restez avec moi Dominique et Dominique, on va parler plus avant
10:10 de ce salon et de la Coupe du Monde, d'ailleurs dans un instant
10:14 on aura avec nous Grégoire Bardet, le coach de cette équipe,
10:17 le quatrième homme de cette équipe de Coupe du Monde
10:20 qui a remporté cette Coupe du Monde. Allez, à tout de suite.
10:23 Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants,
10:26 vous présente...
10:27 Sud Radio 10h11h, Fernaud fait le marché.
10:31 Allez, retour sur une semaine éminemment boulangère
10:34 du côté du salon Europain. On a en téléphone avec nous
10:38 Dominique Henrac, le président de la Confédération de la Boulangerie
10:41 et Dominique Denoël, le président d'équipe, la syndicat des équipementiers
10:45 qui sont un peu les deux piliers de ce salon Europain
10:49 et de la Coupe du Monde de boulangerie d'ailleurs.
10:52 On accueille ce matin en studio Grégoire Bardet
10:55 qui était le coach de cette équipe. Bonjour Grégoire.
10:57 Bonjour.
10:58 Merci d'être venu dimanche matin après une semaine, à mon avis,
11:01 bien remplie sur le plan médiatique.
11:03 Oui, bien remplie. On a essayé un petit peu quand même de se reposer.
11:07 On a repris aussi une vie normale, le travail.
11:11 On retrouve la famille, on retrouve les amis, on retrouve nos habitudes.
11:14 On retrouve tout le monde en fait, oui, parce que vous les aviez quittés
11:18 pendant un moment quand même. Vous étiez un peu focus, on peut dire.
11:21 Oui, on a sacrifié pas mal de temps à être ensemble.
11:26 Donc ces moments-là, en fait, on n'a pas pu les passer en famille.
11:28 Donc maintenant, on va vraiment savourer tous ces bons moments.
11:31 Je reviens à vous dans quelques minutes, le temps de creuser un peu le sujet
11:36 avec nos amis au téléphone et on aura avec nous, comme ça,
11:40 petit coup de fil amicaux du dimanche matin, vos équipiers.
11:44 Vos équipiers de cette équipe, je le rappelle, qui est championne du monde
11:48 de boulangerie. Ça faisait 15 ans qu'on attendait ça.
11:51 Dominique en racte, quand on dit ça fait 15 ans qu'on attendait ça,
11:54 bon, évidemment, la France n'a pas attendu 15 ans pour porter la belle parole
12:00 du pain à l'étranger, notamment à l'UNESCO. Mais surtout, ça fait quand même
12:04 20 ans, 30 ans que les profs de boulangerie essaiment dans le monde entier.
12:10 C'est pour ça qu'on retrouve d'ailleurs des Asiatiques sur la deuxième
12:13 et troisième marge du podium, je le rappelle, la Corée et le Japon.
12:17 Oui, tout à fait. Ce qu'il faut savoir, c'est que cette boulangerie française
12:20 est en train de s'exporter. Alors, ça a commencé déjà depuis pas mal d'années,
12:25 mais là, aujourd'hui, c'est en train d'exploser. On voit vraiment une boulangerie
12:28 typique française à l'international se développer. Donc, c'est vrai qu'il y a
12:33 notamment l'Asie qui met beaucoup de moyens en œuvre pour mettre sur les concours
12:38 ce qu'ils ont appris à la française, entre autres, sans être chauvins.
12:41 Mais on a vu qu'il y avait vraiment une présence très lourde et efficace
12:48 durant toutes ces années. Mais là, c'est vrai qu'ils ont repris.
12:51 Là, on a une équipe vraiment formidable, équilibrée, qui s'entendait
12:55 extrêmement bien. Et là, ils ont fait un travail formidable.
12:58 Et j'espère qu'elle va rester en France.
13:00 Ah ben, oui, on y croit. On va découvrir tout à l'heure les membres
13:04 de cette équipe dans leurs différentes expériences et parcours professionnels.
13:09 Dominique Denoël, alors j'imagine que ça a donné une sorte de coup de projecteur
13:15 incroyable, parce que vous, vous tenez bon avec équipe depuis des années
13:18 dans des salons qui sont parfois un peu moraux, justement parce qu'il y manquait
13:23 ce succès français ?
13:26 Écoutez, il y avait deux choses. D'abord, si on regarde les dernières éditions,
13:30 on a eu à faire face à un certain nombre de problématiques externes au salon.
13:34 Entre le Covid, d'une part, les gilets jaunes, les crises successives, etc.
13:38 Et cette année, on a vraiment un vent de fraîcheur et de renouveau
13:42 qui a soufflé puissamment sur le port de Versailles.
13:45 Et entre le dimanche et le mercredi, on a eu vraiment quelque chose de formidable.
13:52 Et ce salon...
13:54 Il faut s'y aller d'ailleurs, excusez-moi, je ne l'ai pas dit, mais l'équipe de France
13:57 de pâtisserie a remporté la sélection européenne de la Coupe du monde de pâtisserie
14:02 dont la finale sera dans un an à Lyon.
14:05 Absolument, et je dirais qu'étant présent à la remise, comme Dominique Horat
14:10 à la remise de ces prix-là, lorsqu'on a vu la victoire et la joie éclatée
14:14 sur le visage de nos compatriotes, avec ces victoires,
14:18 cette martinaise qui nous a mis des frissons que nous avons sentées ensemble,
14:23 franchement, c'était un moment magnifique, vraiment un moment magnifique.
14:26 Il y a besoin de ça dans ce monde de la boulangerie ?
14:31 Écoutez, moi je pense que c'est une forme de consécration et de reconnaissance
14:36 de l'excellence française, et à ce titre-là, c'est extrêmement utile, oui.
14:40 Parce qu'en fait, Grégoire Bardet, les profils sont très différents
14:46 de vos équipiers et des boulangers d'ailleurs.
14:48 Aujourd'hui, on ne parle pas de boulangers uniquement artisans,
14:51 on parle aussi de formateurs, de profs, même de gens qui bossent dans l'industrie
14:56 et qui essayent de bosser le mieux possible,
14:58 parce que ce n'est pas toujours facile dans l'industrie.
15:01 Oui, ce n'est pas facile. Après, les profils sont différents,
15:04 mais se ressemblent quand même un petit peu,
15:06 parce que ce sont des personnes qui sont au contact d'étudiants,
15:09 comme Xavier, enseignant à Lyon, Fabien, enseignant à Paris,
15:15 Xavier Sacrist, Fabien Nolet,
15:17 et Franck Fortier, qui lui, se déplace énormément dans les entreprises.
15:21 Lui, il est sur le terrain, parce qu'il est démonstrateur.
15:24 Il travaille pour un moulin, lui, non ?
15:25 Oui, donc il est démonstrateur.
15:26 Lui, il est aussi au contact des professionnels tous les jours.
15:30 Donc, on est forcément dans la relation, dans la relation humaine.
15:34 On travaille avec beaucoup de pédagogie,
15:36 parce qu'il faut faire passer un message,
15:38 il faut amener l'excellence à la française.
15:42 Mais c'est votre cas, vous aussi, qui êtes boulanger au Cordon Bleu,
15:46 une école de cuisine et de métier de bouche,
15:49 en tout cas d'artisanat autour des métiers de bouche,
15:51 pâtisserie, boulangerie, cuisine.
15:54 Ça veut dire que vous êtes tous des formateurs, en fait ?
15:57 Oui, on est tous des formateurs, et on a tous été formés par des personnes aussi.
16:01 Parce que ça, il ne faut pas l'oublier.
16:03 On ne devient pas formateur du jour au lendemain.
16:06 Il y a forcément des gens qui nous ont aidés
16:08 à transmettre tout ce qu'on a appris.
16:11 Dominique Enracte, vous qui êtes le patron des boulangers en France,
16:14 qu'est-ce que ça vous inspire, le fait que notre équipe,
16:17 ce soit une équipe de formateurs et non pas d'artisans ?
16:20 C'est-à-dire qu'il n'y a personne qui sort de son fournil,
16:22 où qu'il soit, ce sont tous des pointures.
16:26 Écoutez, oui, évidemment, puisqu'ils enseignent,
16:29 déjà on peut imaginer qu'ils sont bons.
16:31 On espère !
16:32 Ils ne sont pas bons, mais ils sont excellents.
16:34 Donc c'est assez génial de voir justement que ces formateurs
16:38 arrivent à aller dans l'excellence et gagner des coupes au niveau mondial.
16:41 Peut-être aussi qu'ils ont pu s'organiser peut-être mieux
16:44 que quelqu'un qui est dans une entreprise,
16:46 qui ne peut peut-être pas se séparer ou quitter son entreprise.
16:48 Oui, libérer son temps, oui, bien sûr.
16:50 En tout cas, ce qui est tout à fait rassurant,
16:52 c'est que nos entreprises, c'est de la formation d'alternance,
16:55 donc les jeunes sont en entreprise et après ils sont formés avec des vedettes.
16:59 Donc là, ils vont faire briller les yeux de tous nos élèves dans les écoles,
17:04 dans les CFA, et ça je trouve ça génial.
17:06 Cette démonstration, et puis voir la mentalité.
17:09 Quand on dit, ils disent, voilà, on forme, mais avant on a été formé.
17:12 C'est-à-dire qu'ils ont vraiment un respect pour les pères,
17:14 et ça je trouve ça génial.
17:16 C'est juste l'histoire de la boulange,
17:18 parce que ça on l'a fait depuis une centaine d'années en alternance.
17:21 Dominique, vous savez, mon amour et mon respect pour la boulangerie,
17:26 le travail du vivant dans tous ces métiers du produit alimentaire,
17:31 mais il y a un truc quand même qu'il faut souligner,
17:34 enfin je ne sais pas si vous êtes d'accord,
17:35 mais autant la cuisine française qui rayonne,
17:38 il y a d'autres cuisines dans le monde, il faut bien le dire,
17:41 des grandes cuisines, la pâtisserie,
17:43 même s'il y a des décences très européennes, occidentales,
17:46 il y a d'autres formes de pâtisserie,
17:48 mais le pain, il n'y a que la France grosso modo, non ?
17:50 - Alors écoutez, il est quand même,
17:52 là en tant que président international, je peux en parler,
17:55 il y a quand même chaque pain à son commande,
17:57 chaque pays a son pain, et ils ont un grand respect,
17:59 puisque ça reste aussi l'aliment de base.
18:01 Mais il faut reconnaître quand même,
18:03 et je le vois aussi au niveau des CD,
18:05 ils ont quand même un très grand amour pour la boulangerie française,
18:08 un grand respect je dirais.
18:10 Et ça pour même cette organisation et tout ce pain,
18:13 c'est vrai qu'on a quand même quelque chose qui va,
18:16 finalement, et ce concours qui n'avait pas toujours été,
18:18 ce n'est pas reconnu, c'est qu'en fait un concours,
18:20 il y a des règles, et voilà, ça a été fait.
18:22 Et par contre, au niveau de la vision,
18:24 c'est quand même, on a une très belle image du pain à l'international.
18:27 - Dominique, s'il faut faire un petit schéma,
18:32 on peut dire globalement,
18:34 alors, peut-être pas le seul pays du pain, d'accord,
18:36 j'ai peut-être un peu exagéré,
18:37 mais on va dire qu'on est le pays du pain à croûte,
18:39 parce que ces coréens et ces japonais qui sont 2ème et 3ème
18:42 sont plutôt des pays à pain mou.
18:45 Et nous, on a imposé la croûte dans le monde entier.
18:49 - Oui, c'est vrai que ce pain,
18:51 surtout cette fameuse baguette,
18:53 qui est quand même appréciée,
18:55 même à l'international, depuis assez longtemps.
18:57 Donc, c'est justement cette chose du pain du jour,
19:00 avec une croûte et l'intérieur moelleux et alvéolé,
19:03 et puis aussi, ce qu'on peut voir
19:05 par rapport à d'autres pays anglo-saxons,
19:07 c'est que c'est vraiment de la farine, de l'eau, du sel et de la levure.
19:10 Et c'est tout, il n'y a pas de sucre, pas de gras ajouté.
19:13 C'est vraiment quelque chose avec 4 ingrédients,
19:15 c'est un truc formidable.
19:17 - Et Christian Vabré, qu'on avait la semaine dernière
19:19 dans l'émission pour annoncer cette semaine Europe 1,
19:23 qui est le président du concours de la Coupe du Monde,
19:26 et le créateur aussi,
19:27 l'inventeur de la Coupe du Monde de boulangerie,
19:30 il me racontait cette anecdote,
19:32 la première fois où il a apporté la baguette en Chine,
19:34 où il disait que les Chinois ont des gencives très sensibles
19:37 et ne pouvaient pas manger de la baguette
19:39 parce que ça leur rayait, ça leur blessait les gencives,
19:43 ils y sont venus quand même.
19:45 - Oui, oui, tout à fait.
19:46 Eux, ils ont beaucoup de pains qui sont cuits à la vapeur.
19:49 - Des bao, les fameux bao, les brioches, les pains briochés.
19:53 - Ça les a, mais bon, là, on voit qu'aujourd'hui,
19:55 les baguettes commencent à plaire,
19:56 et on se demande si on ne va pas remplacer les baguettes là-bas
19:58 par des baguettes de pain.
20:00 - Ça serait pas mal de manger avec des baguettes,
20:02 mais des baguettes de pain, c'est ça.
20:05 Dominique Denoël, un dernier petit mot pour dire
20:08 que tout ça va dans le bon sens.
20:10 Vous êtes déjà en train de préparer le prochain salon européen, j'imagine.
20:15 - Oui, bien sûr.
20:17 Juste avant de venir sur ce point-là,
20:19 on a parlé de la formation des formateurs
20:21 et de l'humilité qui les habite.
20:23 Je voudrais dire également que le salon Equipe
20:26 est le lieu où Equipe organise le salon des jeunes,
20:32 puisque nous faisons la Coupe de France des écoles,
20:34 qui est encore une grande réussite cette année,
20:36 et qui est vraiment cénèbre d'humelité et d'engagement.
20:40 Ce qu'ont montré, comme le disait Dominique tout à l'heure,
20:43 les pères qui ont succédé à la Coupe du Monde
20:46 avec la magnifique victoire,
20:49 c'est un coup de boost pour tous ces jeunes absolument extraordinaires.
20:53 - Et puis les valeurs du travail, parce que la boulangerie,
20:55 ils ne chôment pas.
20:56 - L'engagement, le travail et l'humilité,
20:58 parce que c'est beaucoup de technique,
21:00 c'est beaucoup de gestes, c'est beaucoup de précision,
21:03 c'est vraiment beaucoup d'engagement.
21:06 Et vraiment, il faut féliciter,
21:08 parce que quand vous avez des jeunes qui apprennent ce métier-là,
21:11 qui est exigeant,
21:12 on travaille beaucoup avec les compagnons du devoir par exemple,
21:15 quand les copains, les petits amis vont jouer au foot,
21:18 eh bien eux, ils font leur gamme,
21:20 et ils font beaucoup d'engagement pour ça,
21:22 et moi, je les en félicite.
21:23 Alors maintenant, sur la prochaine édition,
21:26 je crois qu'elle s'annonce d'une façon extrêmement intéressante.
21:32 Beaucoup de nouveaux exposants vont nous rejoindre,
21:36 ayant vu l'excellence de cette édition,
21:39 et l'enthousiasme qui est soulevé
21:41 donne envie à tous ceux qui étaient absents
21:43 de dire "Tiens, on a peut-être raté quelque chose la prochaine fois,
21:45 messieurs, nous serons là".
21:46 - Eh bien on ne la ratera pas !
21:48 - C'est le meilleur message qu'on puisse recevoir à la clôture de ce salon.
21:51 - Eh bien là, il suffit qu'on y mette encore un peu plus de jeunes filles
21:55 dans les métiers de la boulangerie,
21:56 parce que c'est peut-être encore le manque d'Amélie Corac,
21:58 mais ça va venir.
21:59 Elle aussi, ça leur donne envie, cette victoire des Français, je suis sûr.
22:03 - Ah oui, on a beaucoup de filles maintenant, 30% en boulangerie.
22:07 - Ah ben génial !
22:08 Voilà, Girl Power aussi dans le pétrin.
22:11 Allez, on reste avec Grégoire Bardet,
22:13 on va découvrir ses équipiers dans une seconde.
22:15 Merci Dominique Anrac, président de la Confédération de la Boulangerie.
22:18 Merci Dominique Deneuil, président d'équipe.
22:21 Messieurs, je suis sûr que vous avez eu une belle année devant vous,
22:24 et bon pain ce dimanche, allez le chercher !
22:26 Je dis ça à tous nos auditeurs.
22:28 Allez, on se retrouve dans une seconde.
22:29 - Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
22:33 - Sud Radio 10h11h, Vernieux fait le marché.
22:37 - Ce matin, on est dans le pétrin.
22:39 Enfin, on n'est pas dans le pétrin du point de vue technique,
22:41 je veux dire, on est dans le fourni.
22:43 Voilà, plutôt que dans le pétrin d'ailleurs,
22:45 avec Grégoire Bardet, le coach de cette équipe de France.
22:48 Ça ne vous a pas échappé,
22:50 qui a été championne du monde de boulangerie cette semaine.
22:53 Alors Grégoire Bardet, j'ai un truc à vous demander.
22:56 Comment est-ce qu'on agrège au début une équipe ?
22:59 Comment on va chercher les équipiers ?
23:01 Comment ils se rencontrent ?
23:03 - Eh bien, ils se rencontrent lors d'une sélection française
23:07 qui a lieu à Aurillac, à l'école de Christian Vabré.
23:10 - Christian Vabré qui est le président et le fondateur de la Coupe du monde de boulangerie.
23:15 - C'est exact, donc fondateur.
23:17 Et donc il y a plusieurs candidats qui viennent sur trois catégories.
23:21 Donc la catégorie pain, la catégorie viennoiserie,
23:24 et la catégorie pièces artistiques.
23:25 - Qu'on retrouve dans le concours.
23:27 La Coupe du monde, c'est un agrégat de ces trois disciplines.
23:31 - C'est exact.
23:33 Et donc durant deux jours, les candidats qui se présentent,
23:37 on leur donne un sujet, ils doivent respecter ce sujet.
23:40 Et à la fin, on est plusieurs personnes à jurifier ces candidats
23:44 pour sélectionner les trois meilleurs.
23:46 - Ça a été facile ?
23:47 - Non.
23:48 - Non, parce qu'il y avait du talent, j'imagine.
23:51 - Oui, il y avait du talent, sachant que toutes les personnes
23:53 qui se présentent ont déjà participé à des concours avant.
23:56 - D'accord.
23:57 - Ils ont déjà l'habitude.
23:58 Donc oui, les notes ont été serrées dans certaines catégories.
24:02 - Et puis il y a l'humain, il y a l'équipier
24:05 qui compte pas seulement le travail final.
24:07 - Oui, l'humain, sachant qu'il y a aussi une épreuve orale.
24:10 En fait, on fait passer les candidats à l'oral,
24:12 on leur pose des questions personnelles sur leur travail,
24:16 sur leur famille, pour voir à qui on a affaire.
24:19 - Alors vous, je rappelle que vous êtes prof de boulangerie.
24:22 Au Cordon Bleu, célèbre école internationale.
24:25 On embrasse d'ailleurs Eric Brifard, le patron de l'école,
24:29 grand chef.
24:30 Et on va tout de suite passer un coup de fil à votre équipier,
24:34 Franck.
24:35 Alors Franck, ce qui est merveilleux,
24:37 pourquoi je commence par Franck Fortier ?
24:39 Parce que c'est l'homme du pain.
24:41 On est quand même dans une coupe du monde de boulangerie.
24:43 On parlera pièces artistiques et viennoiserie ensuite.
24:45 Bonjour Franck.
24:46 - Bonjour.
24:47 - Bonjour à toi.
24:48 - Bon dimanche Franck.
24:49 Je suppose que la semaine a été riche en coups de fil, non ?
24:52 Et en félicitations.
24:54 - Oui, un petit peu oui.
24:56 - Je vous le souhaite.
24:57 Ça serait bien naturel quand on est champion du monde.
25:00 Alors Franck, dites-nous, vous, vous travaillez pour un moulin,
25:03 c'est ça ?
25:04 - C'est ça, oui.
25:05 Je suis boulanger conseil.
25:06 En fait, je me déplace chez nos clients qui prennent notre farine
25:09 pour les accompagner, aller les mettre en place.
25:11 - On peut citer le moulin et nous dire où il aille.
25:13 - C'est la minoterie du Château qui est à Erne, en Mayenne.
25:17 - D'accord, d'accord.
25:18 - Voilà, l'Ouest.
25:19 - L'Ouest.
25:20 - Au porte du Grand Ouest, voilà.
25:23 - C'est ça.
25:24 - Alors Franck, vous êtes d'ailleurs sur la route,
25:27 c'est-à-dire que vous déplacez sans cesse ?
25:29 - C'est ça, oui, oui.
25:30 On va avoir contact de nos clients,
25:32 surtout dans le Grand Ouest, donc c'est assez étendu.
25:35 - Génial, génial.
25:36 Merci de vous être arrêté sur le bord de la route en ce dimanche.
25:39 Alors Franck Fortier, l'homme du pain, c'était une sacrée responsabilité.
25:44 C'était quoi d'ailleurs les pièces que vous deviez présenter ?
25:47 - Alors il y avait toute une commande à respecter.
25:50 Il y avait énormément de choses, notamment des paquets de traditions.
25:53 - Bien sûr, ça c'est la base, on va dire.
25:55 - Voilà.
25:56 C'est le produit, on va dire, un peu, le produit phare qui était attendu quand même.
26:01 Des pains au levain, des pains au blé ancien,
26:04 des pains nutritionnels, des pains aromatiques.
26:07 Enfin, il y avait beaucoup, beaucoup de choses.
26:09 - Il y avait même un tirage au sort pour un pain un peu spécial.
26:11 - C'est ça, il y avait un tirage au sort pour un pain du monde, en fait,
26:14 qu'on a eu à l'avance, on avait quatre pains du monde où on pouvait tomber dessus.
26:18 Et là, on est tombé sur la brioche à Alain, une brioche juive, sans oeufs, sans beurre.
26:24 - Trécée, une brioche trécée, effectivement.
26:27 Une brioche un peu vegan.
26:29 Dites-moi, Franck, ce qui m'intéresse, c'est de savoir, par exemple,
26:33 vous avez parlé de pains au levain.
26:35 Moi, je l'ai vu, j'ai vu vos œuvres, des très beaux pains,
26:38 tant dans le décor que dans le goût, puisque vous avez gagné.
26:41 Mais par exemple, le levain, on sait bien que ça ne se fait pas au dernier moment.
26:45 Comment ça s'est joué, ça ?
26:47 - Ah ben, j'avais une glacière et il m'a suivi un petit peu partout.
26:51 - Vous êtes venu avec votre levain, quoi ?
26:53 - Ah oui, complètement, oui.
26:55 - Vous avez un temps pour préparer.
26:58 Là aussi, Grégoire, le pain, on sait que ça ne se fait pas à la minute.
27:03 Il faut laisser fermenter, pousser, pointer,
27:06 enfin bon, tout le vocabulaire de la fermentation du pain.
27:12 Ça veut dire qu'on prépare la Coupe du Monde quelques jours à l'avance
27:16 et puis on peut venir la veille déjà préparer, c'est ça ?
27:19 - Oui, ça se prépare à l'avance, sachant que tout ce qui est pain au levain,
27:23 on demande des levains qui soient vraiment à point.
27:25 Donc, quand on parle à point, c'est qu'il faut que le levain soit capable
27:29 d'amener les arômes et la fermentation nécessaires pour la fabrication du pain.
27:33 - Rappelez-nous la différence entre levure et levain, simplement.
27:36 - Le levain, c'est une levure sauvage, un levain naturel.
27:41 La levure, elle, elle n'est pas sauvage du tout.
27:43 - Elle est fabriquée à des standards.
27:45 D'ailleurs, le safre est le grand levurier français
27:48 qui est un élément essentiel du Salon Européen et de cette Coupe du Monde.
27:52 - Tout à fait.
27:53 - Parce que tout le monde, il faut le rappeler, et vous le saviez, vous, Franck,
27:57 tout le monde a le même matériel et les mêmes produits.
28:01 C'est-à-dire, la farine est fournie, les farines sont fournies par les moulins bourgeois,
28:05 excellents moulins allés à la frontière entre l'île de France et la Champagne.
28:11 Et donc, à partir du même matériel, les différences vont s'exprimer comment, Franck ?
28:17 - Ah oui, oui, complètement, oui.
28:19 Les différences, c'est de la qualité, enfin la qualité.
28:23 Comment on va réussir à dompter, on va dire, les conditions du matériel, de la farine ?
28:28 C'était juste ça qui a joué en notre faveur pour ce coup-ci,
28:32 de s'adapter au contexte, aux farines, au four.
28:37 Donc nous, on a la chance d'être français, donc on connaît un peu le matériel et les farines quand même.
28:42 - Oui, mais enfin, ça n'a pas empêché les Français de se ramasser pendant 15 ans quand même.
28:46 - Oui, bien sûr.
28:48 - Donc c'est pas assez... - Non, mais ça fait un petit avantage quand même.
28:50 - Oui, oui, bon, enfin, de connaître, en tout cas d'avoir un petit peu bossé, oui, c'est sûr.
28:54 Et vous, c'était quoi votre point fort dans tous ces pains ?
28:58 On peut le dire maintenant, puisque ça y est, c'est fait.
29:01 - Mon point fort ? Non, moi j'aime bien travailler tout ce qui est à base de levain.
29:05 - Ah, voilà.
29:06 - Une grosse partie était sur levin, donc...
29:09 - Parce que le levain, en fait, c'est le savoir-faire d'un homme.
29:12 On prépare ses levains comme on cuit son pain, c'est-à-dire que c'est vraiment perso.
29:16 - Oui, oui, oui, de toute façon, le résultat va dépendre du levain.
29:20 Donc si le levain est mal géré, le final, le produit final, il sera pas terrible non plus.
29:25 Donc c'est vraiment la pièce maîtresse pour ce concours-là, du moins, en règle générale.
29:30 - Alors, le goût, c'est le plus important, évidemment.
29:33 Le goût, l'alvéolage, enfin, la perfection du pain, mais le décor aussi.
29:37 Je me souviens d'un pain, je crois, de chez vous,
29:40 qui était une sorte de couronne avec des décors un peu solaires, comme des rayons.
29:44 C'était quoi, ça ?
29:46 - Donc ça, c'était un pain à base de blé ancien, c'était un rouge de Morvan.
29:50 Et en fait, on s'est creusé un peu plus la tête, justement, pour travailler un visuel.
29:55 - Le décor, quoi, le décor, le farinage.
29:58 - Le décor, le coup, c'est le décor.
30:00 - Oui, et bien écoutez, c'était très réussi, c'était magnifique.
30:03 D'ailleurs, la preuve, les jurés ne se sont pas trompés, puisqu'ils vous ont mis en tête.
30:08 On a, je crois, avec nous en ligne, votre camarade Xavier Sacriste.
30:12 Bonjour, Xavier.
30:14 - Oui, bonjour.
30:15 - Xavier Lelionnet.
30:17 Alors, Xavier, il est, lui, en poste chez Life.
30:20 Alors Life, c'est peut-être un nom qui ne vous dit pas grand-chose.
30:23 C'est le nouveau nom de l'Institut Paul Bocuse, on est d'accord ?
30:27 - Oui, c'est ça, oui.
30:29 - Xavier, vous avez un illuste prédécesseur, vainqueur d'une Coupe du Monde,
30:34 c'est le Bocuse d'or, c'est David Tissot.
30:36 Est-ce qu'il vous a félicité ?
30:38 - On ne s'est pas encore croisé dans les pouvoirs.
30:42 Il est pas mal chargé au niveau de la politique.
30:46 - Vous avez un peu borlingué.
30:48 D'ailleurs, je vous pose la question, puisque vous me dites "on ne s'est pas encore croisé".
30:52 Retour à Lyon, vous avez tout de suite remis l'ouvrage sur le métier,
30:58 c'est-à-dire que vous êtes reparti à l'enseignement dès votre retour ?
31:03 - Non, non, quand même pas, non.
31:06 J'avais quelques jours de battement, je reprends l'indien.
31:12 - C'est bien de souffler un petit peu et de manger le pain des autres.
31:17 Dites-moi, Xavier, vous êtes l'homme de l'artistique,
31:22 c'est-à-dire que c'est vous qui étiez en charge de cette pièce artistique,
31:26 cette pièce de décor qui porte tout le travail de vos camarades à la fin,
31:30 une sorte de vitrine, d'exposition.
31:33 On va en parler dans une minute, on revient tout de suite.
31:37 Le temps de dire merci à Franck de vous laisser repartir sur la route, Franck Fortier.
31:41 Et bravo pour votre pain.
31:43 Moi, je garde Xavier et Grégoire et je vous libère.
31:46 Allez, on se retrouve dans une minute.
31:48 - Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
31:52 - Sud Radio, 10h-11h, Fernaud fait le marché.
31:56 - On continue dans la belle, la grande boulangerie ce matin,
31:59 sur Sud Radio, dans Fernaud fait le marché, où je reviens sur cette semaine incroyable
32:04 qui a vu la victoire de la France en Coupe du monde de boulangerie.
32:07 J'ai avec moi Grégoire Bardet, le coach de cette équipe,
32:10 et en ligne, les équipiers, ils sont au nombre de trois.
32:14 On a eu Franck Fortier, le boulanger du pain, parce que c'est trois épreuves en une, en fait.
32:19 Le pain, la pièce artistique et la viennoiserie, qu'on aura dans une seconde avec Fabien.
32:24 Et Xavier Sacriste est avec nous en ligne.
32:26 Alors Xavier, je disais la pièce artistique, je crois qu'on se rend pas compte du travail que ça représente,
32:31 parce qu'on est habitué par exemple aux pièces artistiques de la Coupe du monde de pâtisserie.
32:37 Et là, c'est du chocolat pour l'une, de l'autre du sucre tiré, soufflé, poussé, enfin tout ce qu'on veut,
32:44 et puis de la glace. Mais vous, c'est uniquement de la pâte, de la pâte vivante et de la pâte morte.
32:50 - Allô, allô ?
32:53 - Oui, oui, c'est exactement ça, que de la pâte, tout est comestible, aucune armature en bois, en carbone.
33:04 - La colle, c'est du sirop de sucre ou du caramel ?
33:07 - C'est ça exactement, ou alors on peut utiliser aussi une pâte à base de blanc d'œuf et de farine de seigle, ça peut être aussi utilisé.
33:17 - Alors racontez-nous cette pièce que tout le monde n'a pas vue autour de l'escrime,
33:21 puisque le thème général, c'était les exploits, j'allais dire les événements sportifs.
33:26 - Oui, les événements sportifs, alors bon, on a choisi d'utiliser l'escrime pour représenter notre pièce artistique.
33:35 Les JO Olympiques de Paris 2024 étant assez proches, on est parti un petit peu sur cet esprit-là aussi.
33:44 Donc on a essayé d'associer les deux en sachant que l'escrime était le sport français qui avait ramené le plus de médailles aux JO.
33:51 Donc c'était pour nous, même si l'escrime n'est pas forcément très reconnu, en tout cas très connu,
33:57 il n'y a pas forcément beaucoup de pratiquants, on a voulu représenter ce sport,
34:03 qui est un sport qui est relativement élégant en tout cas dans la gestion et ça nous a inspiré.
34:09 - C'est un des sports les plus médaillés du sport français aux JO justement.
34:15 D'ailleurs, je vous le dis, Xavier, j'ai envoyé la photo de votre pièce à quelqu'un qui vit à 300 mètres à vol d'oiseau de nos studios,
34:23 sur la scène, dans une péniche, c'est Philippe Riboud qui a été le plus médaillé de nos escrimeurs français.
34:30 Il a trouvé ça génial, je lui ai dit "c'est toi", alors bon, comme il y a un masque, on ne pouvait pas jurer.
34:35 Mais voilà, en tout cas, en guise d'hommage à nos escrimeurs français, c'est formidable.
34:39 Quel a été le principal écueil, Xavier Sicrist ?
34:43 - Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
34:51 - Dans la construction, dans la structure, dans la solidité, qu'est-ce qui est le plus difficile ?
34:56 Parce qu'on sait que, par exemple, le sucre c'est extrêmement cassant,
35:00 donc on a besoin d'avoir des structures fortes, etc.
35:03 - Avec la pâte, quel est le principal écueil quand on fait une pièce artistique ?
35:07 - Contrairement aux pâtissiers que je respecte beaucoup,
35:12 c'est vrai que nous, le problème qu'on a en boulangerie, c'est que notre matière,
35:15 même si on dit que c'est une pâte morte, elle reste quand même vivante.
35:18 - Ça bouge ?
35:20 - On a un passage au four avec le gluten, des fois qu'on n'arrive pas forcément à le maîtriser,
35:25 donc on a quelques petits ajustements à faire qui sont réguliers,
35:33 et qu'il faut arriver à maîtriser.
35:36 Des fois, on est obligé un petit peu de retravailler les pièces après cuisson.
35:39 Normalement, si tout se passe bien, on arrive à que tout s'assemble,
35:46 mais c'est vrai que c'est une partie qui est difficile à gérer.
35:49 - C'est pas précis, précis.
35:53 Une fois que c'est cuit, ça a forcément un petit peu changé.
35:56 En tout cas, vous aviez un drapé du costume de votre escrimeur qui était magnifique,
36:00 qui donnait vraiment l'impression d'un tissu épais, de cette toile des escrimeurs.
36:05 Bravo, fantastique. Quel beau travail récompensé, on le sait, de cette Coupe du Monde.
36:11 En ligne, je dois avoir avec nous le troisième homme, c'est Fabien.
36:16 Bonjour Fabien.
36:17 - Bonjour.
36:18 - Fabien Niolet, où est-ce que vous professez ?
36:22 - Je suis formateur à l'école de la boulangerie pastry de Paris.
36:26 - Il y a quand même du parisien entre votre coach qui sourit Grégoire au cordon bleu et vous.
36:34 Il n'y a pas que du lyonnais comme Xavier Sacrist.
36:38 Vous, vous étiez en charge de la viennoiserie.
36:41 Et ce n'est pas une petite tâche, parce que quand on dit la viennoiserie,
36:45 il y a nombre de pièces entre, on va dire globalement, la famille des brioches et la famille des croissants.
36:53 - Oui, c'est bien ça. Il y a un nombre de pièces pour tout le monde.
36:57 - Oui, c'est vrai.
36:59 - Il y a une grande diversité et une grosse quantité qui tourne globalement autour de la brioche
37:03 et de la pâte levée feuilletée, donc vulgairement de la pâte à croissants.
37:07 - D'ailleurs, j'ai goûté vos brioches, excusez-moi de vous le dire, absolument extraordinaires.
37:12 C'était mes préférées avec les japonais, bien avant de savoir pour le reste,
37:18 parce que j'ai un peu tout goûté, moi surtout la brioche, ça me rend dingue.
37:21 Alors, qu'est-ce que vous avez présenté, le nombre de pièces différentes que vous avez présentées,
37:25 vous vous en souvenez ? J'imagine, c'était il y a une semaine.
37:29 - Il y a globalement à peu près 14, 15 sortes, si je ne dis pas de bêtises, de produits différents.
37:34 - Oui, c'est fou.
37:35 - Qui sont globalement au nombre de 16 pièces.
37:38 - Il y a des exceptions, mais principalement au nombre de 16 pièces,
37:42 sur du format individuel aussi, principalement, qui sont déclinées en grosses pièces.
37:47 - Ah, ben voilà, en grosses pièces et en pièces individuelles.
37:51 Alors, l'écueil de la brioche, c'est d'arriver à faire lever et léger avec beaucoup de beurre et d'œufs,
37:56 si on peut dire, pour ceux qui nous écoutent.
37:59 L'écueil du croissant, c'est que c'est à la fois un feuilletage, mais une pâte levée.
38:04 - C'est ça, c'est le croustille fondant, quoi.
38:06 - Le fameux effet croustille fondant.
38:09 - C'est doré, légèrement doré, pas du tout sec, un bon goût de beurre et extrêmement moelleux à cœur.
38:14 - Et Fabien Niollet, il me semble vous avoir vu avec votre petite fille dans les bras après le palmarès.
38:21 - Ah, c'est ma nièce, oui.
38:22 - Ah, c'est votre nièce. Elle sert de cobaye pour vos viennoiseries ?
38:26 - C'est ça, oui. Elle voulait aller voir son oncle travailler, alors...
38:29 - Ah, ben faut pas se gêner. Mais moi non plus, je me suis pas gêné.
38:33 J'ai fait le cobaye bien volontiers, je peux vous dire.
38:35 - Écoutez, c'était magnifique. Grégoire, avant de se quitter, comment est-ce que les Français qui nous écoutent peuvent...
38:43 Les Français et les autres, s'il y en a qui nous écoutent à l'étranger, peuvent aller voir vos réalisations ?
38:47 Est-ce qu'il y a un site ou quelque chose où on peut voir les photos de l'épreuve ?
38:51 - Alors, pour voir toutes les photos, on peut aller déjà sur tous les réseaux sociaux,
38:56 la Confédération de la Boulangerie a partagé toutes les photos de l'épreuve.
39:01 - Génial.
39:02 - Et on avait avec nous une personne qui s'appelle Ludovic Beck,
39:05 qui nous a suivis pendant un an et qui a géré toute la communication de cette équipe française de boulangerie.
39:13 - Ah oui, je l'ai vu avec un catogan et une caméra toute la journée.
39:16 - Voilà. Donc, on a un compte Instagram.
39:18 - Coupe du Monde. Ah, Équipe de France.
39:21 - Équipe française de boulangerie.
39:22 - D'accord.
39:23 - Et durant les semaines, il va partager toutes les photos d'entraînement.
39:27 - Tous les bons souvenirs.
39:28 - Toutes les photos qui ont été prises durant l'épreuve.
39:32 - Donc, tout le monde pourra profiter de tout ça. Plus des petites vidéos avec.
39:37 - De l'inédit.
39:39 - Eh bien, écoutez, messieurs, encore bravo au nom de tous les amoureux du pain.
39:44 - Et ils sont nombreux en France.
39:45 - Les amoureux du pain et de la belle boulangerie et de la viennoiserie, Fabien.
39:49 - Pas de jaloux, bien sûr.
39:51 - Et je sais qu'on va vous retrouver toute l'année parce que vous êtes maintenant
39:55 - les locomotives de cette boulangerie française.
39:58 - On va voir vos portraits et vos réalisations toute l'année.
40:01 - Merci à vous. On change de crèmerie. On descend en direction Marseille.
40:05 - Sud Radio. Fergnaud fait le marché.
40:08 - Bonjour Anne Nagalonne.
40:10 - Bonjour.
40:11 - Anne Nagalonne, vous êtes la directrice du salon Food in Sud.
40:15 - Et nous, dès que c'est In Sud, c'est moi le Food in Sud à Sud Radio.
40:18 - Mais vous, vous êtes le Food in Sud à Marseille.
40:21 - Un salon qui a démarré ce matin.
40:23 - C'est un festival culinaire en quelque sorte aux couleurs du Sud.
40:28 - C'est un festival culinaire, mais destiné aux professionnels.
40:32 - C'est un événement qui existe depuis 2014.
40:36 - C'est déjà la sixième édition cette année.
40:38 - Donc un événement par excellence destiné à tous les restaurateurs de la zone Sud.
40:43 - Ah bah vous avez beaucoup plus un accent Sud que moi.
40:46 - Vous êtes plus aux couleurs du Sud que moi.
40:48 - Oui, c'est un peu ça, mais j'adore ce salon.
40:52 - Ah bah je vous comprends.
40:54 - Alors, ce qui est extraordinaire, c'est que c'est un salon,
40:57 - donc il y a beaucoup de stands et notamment de fournisseurs, de matériel, etc.
41:02 - Mais c'est surtout l'animation culinaire qui m'intéresse.
41:06 - Parce que, par exemple, aujourd'hui dimanche,
41:09 - on va pouvoir assister à beaucoup d'ateliers et de démonstrations culinaires.
41:13 - Exactement. Nous avons plusieurs zones d'animation.
41:17 - Il y a déjà le Championnat de France du Café qui sera présent pendant les trois jours du salon,
41:22 - avec plusieurs épreuves, donc vraiment un événement qui attire toutes les attentions de ceux qui adorent le café.
41:30 - J'en fais partie, j'en fais partie.
41:32 - Ah d'accord, parfait.
41:34 - Écoutez, il y a également notre place de chef,
41:36 - la place de chef où nous accueillons aujourd'hui le chef de l'association Gour Méditerranée,
41:43 - qui vient avec les apprentis et qui vont s'affronter dans un concours qui s'appelle "Vice Versa".
41:50 - Donc il y aura toute une composition avec salé, avec du sucré et vice versa.
41:56 - D'accord. Anna Gallone, pas de place pour la boulangerie au Salon Food in Sud ?
42:00 - Eh oui, bien sûr, la boulangerie est omniprésente,
42:03 - omniprésente un tout petit peu, parce que déjà c'est souvent un ingrédient de base pour certains concours.
42:11 - Et le snacking ? Et la food street ?
42:13 - Voilà, le snacking c'est justement aujourd'hui, ce matin, sur la piazza della pizza,
42:19 - donc notre deuxième zone d'animation,
42:21 - et il y a la présentation de plusieurs concepts de snacking innovants.
42:26 - Génial. Anna Gallone, ce salon c'est Food in Sud, c'est au parc Châneau à Marseille jusqu'à mardi, c'est ça ? Jusqu'à mardi soir ?
42:34 - C'est jusqu'à mardi, donc trois jours, dimanche, lundi, mardi, destinés aux professionnels,
42:39 - avec le téléchargement du badge sur le site internet de notre salon Food in Sud.
42:44 - Et voilà, pour se rappeler que de la food il y en a aussi dans le sud.
42:47 - On le savait Grégoire Bardet, mais ça fait du bien de le rappeler.
42:50 - Puis Marseille est une ville extrêmement vivante sur le plan alimentaire.
42:53 - Tout à fait.
42:55 - Et la Provence. Merci beaucoup Anna Gallone.
42:57 - Moi j'invite évidemment ceux qui nous écoutent, qui sont dans la région,
43:00 - ou qui sont de passage dans la région PACA, à se rendre au parc Châneau à Marseille,
43:05 - pour regarder le bon travail qui est fourni. Encore merci Grégoire et encore bravo pour votre médaille de champion du monde de boulangerie.
43:15 - Voilà les amis, si vous étiez chez votre boulanger au moment de l'émission,
43:18 - vous pourrez évidemment en écouter l'intégralité sur sudradio.fr ou sur Youtube.
43:22 - Et puis dans un petit instant, dans un petit instant, bah dis donc, elle est bien cette léson dangereuse,
43:26 - dans un petit instant les infos de 11, après ce sera au tour d'Alexandre Devecchio en toute vérité.
43:32 - Allez je vous souhaite un très savoureux dimanche sur Sud Radio, et la semaine qui suit d'ailleurs. Allez hop !
43:38 - Sud Radio, Fergnaud Fels-Marché. - Avec Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants.