L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 15/09/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2 avec Kevin Besuet, Véronique Jacquier, Frédéric Durand.
00:06 C'est un plaisir de vous retrouver tous les trois, vraiment.
00:08 Je suis très heureux. Jérôme Béglé, merci d'être avec nous.
00:11 Ça me fait plaisir.
00:13 Je fais deux fois que tu écoutes.
00:15 Ça peut être un running gag.
00:17 Tous les vendredis, vous venez.
00:19 Si je peux vous attraper à l'extérieur, faisons-le.
00:21 Le point sur l'information, c'est avec Simon Guilla.
00:24 En Indre-et-Loire, trois mineurs radicalisés de 15 et 16 ans ont été interpellés et mis en examen à Paris.
00:30 Ils sont soupçonnés de projets violents et de vouloir se rendre en Syrie.
00:34 Ils ont été interpellés après avoir été repérés en train de tester des engins explosifs.
00:38 Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
00:41 Le troisième a été placé sous contrôle judiciaire.
00:44 Face à la hausse des cas de Covid, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a décidé d'avancer la campagne de vaccination pour les plus fragiles de deux semaines.
00:52 Elle devait initialement débuter le 17 octobre en même temps que celle de la grippe.
00:56 Elle débutera finalement le 2 octobre prochain.
00:59 Et puis, Luis Rubiales était devant la justice aujourd'hui.
01:02 L'ancien président de la Fédération Espagnole de Football est accusé d'agression sexuelle suite à un baiser forcé après la finale de la Coupe du Monde féminine de football.
01:10 Malgré sa démission, les championnes du monde espagnol refusent toujours de revenir en sélection.
01:15 Elles estiment que les changements effectués à la tête de la Fédération ne sont pas suffisants.
01:20 Merci cher Simon, à 20h30 on vous retrouve pour un nouveau point sur l'information.
01:24 On va parler évidemment de l'ampeddousa dans un instant, mais je voulais commencer par cette déclaration qui inquiète,
01:29 qui interpelle, déclaration du président de la République Emmanuel Macron,
01:33 qui explique que l'ambassadeur de France au Niger était pris en otage par les militaires au pouvoir.
01:39 On va écouter le président et puis on va entendre surtout, on va décrypter la déclaration de David Lisnard, qui a souvent les bons mots.
01:46 Et je trouve que son analyse est assez fine.
01:49 Voici le président de la République alors que vous voyez l'ambassadeur français au Niger.
01:53 Au moment où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques qui sont pris en otage,
02:01 littéralement à l'ambassade de France, et on l'empêche de livrer la nourriture.
02:05 Ils mangent avec des rations militaires.
02:07 Et ils restent là parce que simplement la France, soutenant la démocratie,
02:11 et considérant qu'il n'y a pas de double standard à avoir pour l'Afrique,
02:15 ça veut dire que le président Bassoum, retenu en otage chez lui, est président légitimement élu.
02:19 Comment voulez-vous que nous délivrions des visas au fusion de la coopération culturelle
02:23 quand vous n'avez plus la possibilité même pour un ambassadeur de sortir,
02:26 qu'il est personnel en Ngrata et qu'on refuse qu'il puisse s'alimenter ?
02:30 Et donc il ne faut pas retourner la charge. La faute, c'est celle des poutchistes.
02:35 Donc l'ambassadeur français Sylvain Hitte est pris en otage selon le chef de l'État David Lisnard.
02:39 Voilà ce qu'il dit, une couche de plus dans la débâcle politique française en Afrique.
02:43 Soit l'ambassadeur est réellement pris en otage et il s'agit d'un degré d'une gravité ultime
02:48 qui nécessite une autre forme d'annonce et l'énoncé d'une doctrine de rétablissement de la situation.
02:52 Soit il est encerclé et reclus dans son ambassade et le mauvais choix du mot otage
02:57 accentue la perception de faiblesse de la France, droit dans tous les cas de figure.
03:02 Le chef de l'État va-t-il longtemps être surpris de la situation ? Jérôme Béglé.
03:07 Alors la vraie vérité c'est le point 2, c'est-à-dire qu'il n'est pas pris en otage au sens propre,
03:11 il est encerclé dans son ambassade et il ne peut pas en sortir.
03:15 Et le ravitaillement et les accès à cette ambassade sont vraiment au compte-goutte
03:19 au point qu'il mange des rations militaires, c'est-à-dire des boîtes de concert pour faire simple.
03:25 Il n'y a plus de ravitaillement de produits frais.
03:28 Donc c'est une prise en otage diplomatique si je puis dire.
03:31 Je rappelle qu'une ambassade a un statut d'extraterritorialité,
03:34 que si par hasard, si d'aventure, des soldats venaient à rentrer dans l'ambassade de France,
03:37 c'est comme si finalement ils envahissaient la France.
03:40 La France serait obligée, sauf politique absolument inconcevable de faiblesse, d'intervenir.
03:46 Donc c'est ça. C'est vrai que c'est parfaitement anormal.
03:49 Je rappelle que les autorités poutchistes du Niger ont demandé à l'ambassade de France de partir,
03:54 mais qu'à juste raison, la France dit "bah écoutez non, comme on ne reconnaît pas votre régime,
03:58 c'est à l'ancien président en ce moment que vous avez déposé de nous demander ça,
04:01 comme M. Mohamed Bazoum ne le fait pas, on laisse notre ambassadeur sur place".
04:05 Mais c'est évidemment une situation qui ne peut pas durer longtemps.
04:07 Surtout qu'Emmanuel Macron dit "il est littéralement pris en otage".
04:11 C'est le mot qui est légèrement abusif.
04:13 C'est ça qui me surprend.
04:14 De ce point de vue, David Benizar, je pense, a raison. Les mots ont un sens.
04:18 Et s'ils doivent avoir un sens, c'est en diplomatie qu'ils en ont un par excellence.
04:22 Moyennant quoi, on peut imaginer que quelqu'un qui est pris en otage est quelqu'un qui veut partir.
04:26 Or, en l'espèce, il lui a été demandé de partir.
04:29 Alors là, je n'irais pas dire est-ce que c'est bien ou est-ce que ce n'est pas bien,
04:32 il lui a été demandé de partir, le président a demandé à ce qu'il reste,
04:35 puisque, vous le rappeliez Jérôme, jusqu'à ce que le président légitimement élu ne l'ait pas demandé,
04:40 Emmanuel Macron dit "non, il ne doit pas partir".
04:42 Or, quelqu'un qui est pris en otage ne demande qu'une chose, c'est de partir.
04:45 Donc, on est effectivement dans la confusion des mots.
04:47 Et je pense que David Benizar, qui a un esprit très rationnel et assez précis,
04:51 a raison d'alerter sur ce genre d'excès de langage.
04:55 - Kévin.
04:56 - Oui, non mais c'est ça, on est dans le macronisme pur et dur,
04:59 on est dans la communication qui n'est évidemment pas à la hauteur.
05:03 Si l'ambassadeur est vraiment pris en otage,
05:06 je trouve que la déclaration d'Emmanuel Macron n'est pas assez grave,
05:10 n'est pas assez gravissime.
05:12 Il y a quand même un fossé entre, finalement, son calme apparent et la situation qu'il décrit.
05:18 Donc, on ne comprend pas dans le cadre de la diplomatie,
05:21 on ne peut pas être dans ce genre de communication.
05:24 Moi, en tant que Français, je ne comprends pas ce que dit mon président.
05:27 - Quand le président a été destitué,
05:30 on s'était déjà posé la question du devenir de cet ambassadeur
05:33 en disant que rester sur place était pour lui extrêmement dangereux.
05:36 Donc, effectivement, cet entre-deux macronien...
05:38 - Et les Français ont été rapatriés en Europe.
05:40 - Voilà, bien entendu.
05:41 Donc, cet entre-deux macronien, on alerte sur la situation de l'ambassadeur,
05:44 mais en même temps, on le laisse dans cette situation.
05:46 Il faudrait taper du poing sur la table.
05:48 Je crois que David Lyssenaar a vraiment raison dans son analyse et dans son opinion.
05:51 - Affaire à suivre et on verra dans les prochaines heures
05:53 s'il y aura une déclaration, peut-être par exemple, du Quai d'Orsay
05:58 pour préciser les propos du chef de l'État.
06:00 Lampedusa, situation absolument dramatique sur l'île italienne.
06:05 Dans le centre d'accueil de la Croix-Rouge, il y a 400 places qui sont disponibles.
06:09 Ce matin, ils étaient encore plus de 3 500 à l'intérieur.
06:13 Je crois que depuis lundi, ce sont 7 à 10 000 personnes qui sont arrivées à Lampedusa.
06:18 C'est-à-dire que vous avez plus de migrants illégaux arrivés
06:21 que d'habitants à Lampedusa.
06:23 Vous voyez le sujet de la rédaction de CNews et on en parle juste après.
06:26 - Les autorités italiennes sont dépassées par cet arrivé inédit de migrants.
06:31 Cette semaine, ils sont 7 000 à avoir débarqué en 48 heures sur l'île italienne.
06:37 Parmi eux, Nabi Bangoura, venu de Guinée,
06:40 il a traversé la Méditerranée pendant deux jours dans un bateau
06:43 avec une trentaine d'individus.
06:45 Cet homme souhaite rejoindre la France au plus vite.
06:48 - Je veux aller en France pour réaliser mes rêves.
06:51 Je veux aider ma famille. Je veux les quitter dans le noir.
06:55 Mon passion, c'est le football. C'est à cause de ça que je suis venu ici.
06:59 Mon passion, c'est le football.
07:01 - En quelques heures sont arrivés autant de migrants qu'il n'y a d'habitants sur l'île
07:05 qui disposent d'un centre d'accueil pour seulement 400 personnes.
07:09 - La situation est compliquée.
07:12 La Croix-Rouge italienne s'efforce de continuer à garantir,
07:15 au prix d'efforts considérables, les services de base aux personnes qu'elle assiste.
07:20 - Les habitants reprochent aux pays européens de ne pas se mobiliser suffisamment
07:27 pour les aider à gérer ces flux.
07:29 - Nous, habitants de Lampedusa, demandons que cette île soit tenue à l'écart de cette situation.
07:34 Nous n'avons plus la possibilité de supporter ce fardeau
07:37 d'un point de vue psychologique et humanitaire.
07:39 - Lampedusa a déclaré cette semaine l'état d'urgence local.
07:44 - Depuis le début de l'année, il y a entre 116 et 130 000 personnes
07:50 qui sont arrivées illégalement sur les côtes italiennes.
07:53 Évidemment, ces personnes-là viennent en France ou en Europe.
07:57 Juste à titre de comparaison, 120 000 personnes dans l'espace de 10 mois,
08:01 c'est plus que la ville de Metz, c'est plus que Perpignan,
08:04 Bonsançon, Orléans, Boulogne-Billancourt, Mulhouse, Rouen, Caen, Nancy,
08:08 Saint-Denis, Saint-Paul, Montreuil, Argenteuil.
08:10 Voilà la situation et j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
08:13 l'Europe se réveille un tout petit peu tard.
08:15 - C'est évident, c'est ce qu'on appelle une submersion.
08:19 Et j'entends depuis quelques heures des gens qui nous posent la question
08:22 suivante, comment accueillir tous ces migrants ?
08:25 Mais la question est de ne pas les accueillir.
08:27 La question est comment arrêter tous ces migrants ?
08:29 La vérité, c'est que nous ne voulons pas de ces migrants sur notre sol.
08:33 Déjà depuis quelques années, les Hongrois et les Polonais
08:37 ont été très fermes là-dessus.
08:39 Et là, il y a quand même quelque chose d'historique.
08:41 Les Allemands ont dit qu'ils n'accueilleraient pas les migrants
08:45 en provenance de l'Italie.
08:46 - Là aussi, c'est le symbole de l'Allemagne qui se réveille
08:48 parce que la politique migratoire sous Merkel, c'est totalement différent.
08:51 - Ah mais c'est totalement différent.
08:52 - C'était les portes en ouverte.
08:53 Alors le contexte était différent également, mais rappelez-vous,
08:55 après, pendant la guerre en Syrie, on fait comment là, Frédéric Durand ?
08:59 - Ah ben c'est un sujet qui est extrêmement difficile
09:01 parce que chacun de nous qui sommes autour de la table,
09:03 sans doute qu'à la place de ces migrants, nous ferions pareil.
09:06 Nous essaierions de fuir la misère et de fuir parfois la peur,
09:11 parfois les deux.
09:13 Donc, j'ai écouté Nicolas Sarkozy, qui était il y a une quinzaine de jours,
09:18 l'invité Pascal Praud sur Europe 1,
09:20 et je me retrouvais étonnamment assez bien dans son analyse.
09:24 C'est-à-dire que lui parlait d'un Marshall, si vous voulez, vis-à-vis de l'Afrique,
09:29 une sorte de plan Marshall pour qu'on puisse fixer les populations africaines chez eux.
09:34 Ça, ça suppose un minimum de croissance, en tout cas,
09:36 de pouvoir avoir une vie digne et que ça ne peut passer que par là.
09:39 Pascal Praud lui répondait "oui, mais ça c'est 10 ans ce que vous dites là,
09:42 maintenant qu'est-ce qu'on fait ?".
09:43 Il dit "oui, c'est peut-être 10 ans, mais on n'en est qu'au début
09:46 de ce qui est en train de se passer".
09:47 Et à la fois, on ne peut pas être sensible au fait que ces migrants-là
09:52 vivent un véritable drame aujourd'hui, eux-mêmes, un drame.
09:56 Donc ensuite, la réalité, c'est que dans un pays, et j'en finis là,
09:59 dans un pays qui ne connaît pas la prospérité attendue, la France,
10:02 qui a 10 millions de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté,
10:05 il est devenu quasiment impossible en réalité de réaliser un accueil,
10:10 je dirais, normal.
10:12 Frédéric, il fuit la misère, ces gens-là, et vous avez entièrement raison.
10:15 Oui, ils vont trouver une autre forme de misère en France.
10:17 Pour la retrouver, sauf que le problème, c'est que ça fait des années
10:21 que certains alertent. Vous parlez de Nicolas Sarkozy, dès 2021,
10:24 il y avait cette expression "la crise migratoire, elle n'est pas aujourd'hui,
10:27 elle est demain". Sauf qu'on les prenait soit pour des fous,
10:29 soit pour des extrémistes.
10:30 Un dernier petit mot. Il faut savoir que ce sont les pays du sud de l'Europe
10:34 qui sont le plus endangés, parce que l'Allemagne, la Hongrie, la Pologne,
10:39 on peut parler de tous ces pays, mais ce sont des destinations
10:42 à un troisième ou quatrième choix. C'est la France, derrière l'Angleterre,
10:46 bien souvent ils viennent en France pour partir en Angleterre, etc.
10:48 Mais on ne résoudra pas, en tout cas, et l'élection de Giorgia Meloni en Italie
10:52 le prouve, c'est-à-dire, et c'est pour ça que Macron prend un malin plaisir
10:56 à dire "nous devons faire jouer la solidarité européenne à l'égard de l'Italie",
10:59 prouve que, quels que soient les signaux donnés, ça ne suffit pas.
11:04 Et ça, c'est une réalité.
11:05 - La crise migratoire allait mondiale, 80 000 personnes sans abri,
11:09 dit la mairie de New York. 10 000 personnes arrivent chaque mois
11:14 dans la ville pour demander asile et on ne sait plus quoi en faire.
11:17 C'est nouveau, ce n'était pas le cas il y a un an ou deux.
11:19 Maintenant, pourquoi est-ce qu'il y a cette vague migratoire en Europe ?
11:24 Il y a deux raisons. Il y a une poussée et il y a une attirance.
11:26 La poussée, on n'y pourra rien, c'est que ces gens-là fuient les guerres,
11:29 les misères, le réchauffement climatique, la pauvreté, la saleté de leur pays.
11:34 Et ça, vous l'aurez beau... En revanche, là où on a un petit volant,
11:39 c'est que quand vous les interrogez, ils disent "on vit en Europe
11:41 parce que c'est prospère", et particulièrement en France,
11:43 parce qu'il y a un certain nombre d'aides sociales.
11:46 - J'ai vu cette vidéo circuler.
11:47 - Elles sont souvent fantasmées, moins importantes qu'on ne dit,
11:50 mais en tout cas, elles existent et elles sont un aimant.
11:53 La question est de savoir si vous coupez complètement les aides sociales
11:55 ou si vous les diminuez drastiquement, est-ce que vous les empêcherez
11:58 de quitter la Libye, la Mauritanie, le Mali ? Moi, je ne crois pas.
12:01 - Oui, mais c'est que, par exemple, dans ces migrants illégaux qui arrivent,
12:05 vous avez des Ivoiriens. La Côte d'Ivoire n'est pas...
12:08 - Oui, le deuxième pays le plus riche...
12:09 - Voilà, la Côte d'Ivoire n'est pas un pays en guerre, à ce que je sache.
12:11 - Non, mais... - Mais non, mais...
12:13 - Vous leur dites quoi ?
12:14 - A l'Afrique, on a des pays riches avec des populations pauvres,
12:16 c'est bien ça le problème.
12:17 - Vous pouvez faire, vous pouvez envisager ce que fait l'Australie
12:19 depuis des années, c'est-à-dire une politique même de communication
12:22 en expliquant "vous ne venez pas illégalement sur notre sol".
12:25 Vous pouvez envisager, au lieu de dire que ce sont des extrémistes,
12:28 ce que fait la Hongrie ou ce que fait la...
12:30 - Est-ce qu'il y a pour les Mélanie aussi le Danemark ?
12:31 - Sauf qu'on est trop exposés.
12:32 - Ah mais, je peux parler ?
12:33 - Pardon. - Bien sûr, Véronique, allez-y.
12:35 - Ce que fait le Danemark. Et le Danemark, là, les demandes d'asile
12:38 ont plus que baissé de moitié, parce qu'ils ont dit
12:41 "vous rentrez sur le territoire, vous avez très peu de chances
12:44 d'avoir un jour la nationalité danoise et vous n'avez plus d'aide sociale".
12:47 Voilà, du coup, c'est un pays qui devient beaucoup moins intéressant.
12:50 Effectivement, ceux qui viennent...
12:51 - La chance du Danemark, c'est d'être à l'extrême nord de l'Europe aussi.
12:54 - Oui, d'accord. - Oui.
12:55 - La route est plus longue, et vous avez raison, Jean.
12:57 - La route est plus longue, mais enfin, jusqu'à présent...
12:59 - Mais c'est pour ça qu'il faut soutenir à 100% l'Italie
13:02 plutôt que de les attaquer, quand Giorgia Melloni disait
13:04 "il faut une politique migratoire ferme".
13:06 - Alors, le... - Rappelez-vous de Ursula von der Leyen.
13:09 - Non mais, ce qu'on voit là, à Lampedusa, témoigne de plusieurs choses.
13:12 La première, c'est qu'il y a quand même une majorité d'hommes, jeunes entre 20 et 30 ans,
13:16 qui ne se portent pas mal, pardonnez-moi.
13:19 Ils ont de l'argent pour payer des passeurs.
13:22 - Parfois, ils ne payent pas l'attraversée.
13:25 - Et ensuite, pour faire vivre leur famille quand ils arrivent en Europe.
13:30 Donc, il y a aussi tout ce système semi-mafieux, quand même,
13:34 de traite de population, il ne faut pas l'oublier.
13:37 Deuxièmement, ces gens-là ne veulent pas forcément rester, effectivement, en Italie.
13:42 Ils viennent pour une immigration économique,
13:44 ils viennent pour toucher les aides sociales, ils ne s'en cachent pas.
13:47 Or, que nous dit le pacte de migration qui a été étudié en juin ?
13:53 Le pacte de migration nous dit qu'on va créer des centres de tri,
13:58 de demandes d'asile, dans les ports italiens.
14:01 C'est une demande.
14:02 Ça veut dire qu'on ne résout pas l'appel d'air.
14:04 Ils viennent tous à Lampedusa parce qu'ils savent qu'ils ne peuvent pas rester à Lampedusa,
14:08 parce qu'il y a seulement 400 places dans le centre d'asile.
14:10 Donc, ils savent qu'ils vont aller en Sicile ou ailleurs en Italie.
14:13 De là, ils savent que dans la plus grande illégalité, ils peuvent continuer leur parcours.
14:18 Donc, pour l'instant, on ne résout rien et la politique européenne est en échec.
14:22 - Marion Maréchal, qui s'est rendue sur place aujourd'hui, qui a été attaquée.
14:28 Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence, je fais une toute petite parenthèse,
14:31 qui a été considérée, vous savez, c'était un responsable du GIEC,
14:35 qui était sur une chaîne Ami, qui a considéré que ce déplacement, c'était une pin-up.
14:39 Elle venait faire la pin-up.
14:41 Personne n'en parle.
14:42 Je n'ai pas vu une association féministe qui a condamné les propos de cet homme.
14:46 On peut dire que Marion Maréchal est une pin-up à Lampedusa.
14:49 Marion Maréchal qui a réagi.
14:52 - Les frontières de l'Italie ne sont pas seulement les frontières italiennes.
14:55 Elles sont les frontières de l'Europe entière.
14:57 Et j'ai même envie de dire aussi de la France.
14:58 Les personnes que vous voyez ici aujourd'hui, vraisemblablement,
15:01 seront dans une semaine, dans un mois à Nice et dans notre pays.
15:06 Le problème, c'est qu'elle est elle aussi victime,
15:08 non seulement de la politique laxiste de l'Union européenne,
15:12 qui ne veut pas utiliser l'agence Frontex comme une véritable agence de protection de nos frontières,
15:16 mais aussi de la politique laxiste d'un certain nombre de pays membres,
15:20 dont la France, qui, par les choix qu'il fait sur la politique sociale,
15:24 sur la politique du droit du sol, de regroupement familial, d'accès à la nationalité,
15:27 évidemment, met en place des appels d'air, des incitations à venir
15:33 qui contribuent aujourd'hui au drame humain que nous voyons derrière moi
15:36 et aux morts que nous voyons régulièrement au Méditerranée.
15:40 - Jordan Bardella, qui a également réagi, Emmanuel Macron, doit prendre solennellement cet engagement.
15:44 La France n'accueillera pas un seul migrant issu de l'opération concertée de l'Ampédouza.
15:49 Pour lui, qui a voulu réduire significativement l'immigration,
15:53 c'est le moment de vérité, fermeté ou impuissance.
15:56 Alors, est-ce qu'on fait comme pour l'Ocean Viking, c'est-à-dire qu'on les accueille,
15:59 ou est-ce que là, cette fois-ci, on dit que ces milliers de personnes doivent rentrer chez elles ?
16:03 - Non, on ne les accueille pas, on ne peut plus accueillir de migrants.
16:08 Et j'entendais le discours de Frédéric qui victimisait ces migrants.
16:12 Certes, ce sont des victimes, mais les gens qui souffrent de l'immigration sur notre territoire,
16:16 ce sont également des victimes.
16:18 Quand vous prenez le métro à Paris, que vous voyez des migrants qui terrorisent les usagers,
16:23 quand vous voyez une montée de la délinquance, une montée des viols,
16:27 parce qu'il y a forcément un lien entre les deux,
16:29 les gens qui sont sur notre sol sont également des victimes.
16:33 La vérité, c'est qu'on est dans une Europe avec une élite immigrationniste
16:37 et avec un peuple qui ne suit plus.
16:39 Les peuples européens veulent défendre leur identité,
16:42 veulent défendre leur sécurité,
16:44 et il faut absolument fermer les frontières de l'Union européenne.
16:49 Le problème aujourd'hui, c'est que dès qu'un migrant met le pied sur le territoire européen,
16:54 finalement, il y reste durablement.
16:56 C'est quelque chose qui n'est plus possible.
16:58 Les demandes d'asile doivent se faire dans les ambassades,
17:01 dans les pays de départ, et non plus sur notre sol.
17:05 Frédéric, vous avez été attaqué par Kevin, donc vous avez le droit de répondre, bien sûr.
17:09 Oui, non, mais je ne suis pas du tout dans des philosophies victimaires.
17:13 Je dis simplement que, quand j'ai parlé de 10 millions de personnes
17:17 qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en France,
17:19 j'ai parfaitement conscience de ça, donc rien de nouveau sous le soleil.
17:22 Non, moi, ce que je voudrais dire, par contre,
17:24 et je crois qu'on commence tout juste à en prendre conscience,
17:27 c'est que c'est un peu une volonté de l'ordre néolibéral,
17:30 toute cette affaire-là, c'est-à-dire que peut-être que des Français
17:33 ne sont pas d'accord majoritairement pour continuer l'immigration
17:36 dans un pays qui est en crise.
17:37 Par contre, le MEDEF, il est complètement d'accord, lui, pour que ça continue.
17:41 Je rappelle quand même que, malgré toutes les accusations qui ont été portées
17:44 à droite, à gauche, le regroupement familial, c'est la droite.
17:47 Je pense qu'effectivement, quand on peut faire venir
17:50 de potentiels travailleurs étrangers, qui permet de discipliner
17:53 les travailleurs français, les travailleurs locaux…
17:55 - Là, vous avez 30 ans de retard.
17:57 - Ah bon ? J'ai 30 ans de retard ? Parce que vous pensez, monsieur…
18:00 - C'est 76, je crois, le regroupement familial.
18:02 - Oui, ça, c'est le regroupement familial, mais je dis qu'aujourd'hui encore,
18:05 ceux qui prônent les politiques immigrationnistes
18:09 sont ceux qui peuvent en bénéficier, à savoir,
18:11 et c'est pour ça que le MEDEF le rappelle tout le temps et tape sur l'épaule de Macron.
18:16 C'est là la limite du raisonnement des libéraux ou de droite.
18:19 C'est-à-dire que c'est eux-mêmes, et depuis toujours,
18:22 qui organisent les migrations pour des questions économiques.
18:26 - Les Français sont majoritairement contre la régularisation des travailleurs sans-papiers.
18:35 - Le ministre de l'Industrie a dit hier que le MEDEF n'est pas d'un titre réalisable.
18:39 - On va parler de première ligne.
18:41 - Bien sûr, on est complètement d'accord.
18:43 - Une toute dernière chose, parce que vous parliez de l'Allemagne
18:45 qui a décidé de fermer ses frontières, en tous les cas,
18:47 de dire qu'on n'accueillera pas des migrants venus d'Italie.
18:50 J'étais en Allemagne il y a exactement 10 jours, à Francfort,
18:53 qui est juste la première ville économique d'Allemagne.
18:57 C'est une autre société.
18:59 Vous marchez dans la rue en Allemagne, mais libre à eux, ils font ce qu'ils veulent,
19:04 mais sur 10 personnes, vous avez 4 à 5 personnes qui sont étrangères.
19:08 C'est une autre société.
19:10 Ils font encore une fois ce qu'ils veulent.
19:12 La problématique, c'est lorsque j'ai fait Francfort-Paris,
19:14 on ne m'a pas demandé mon passeport.
19:16 J'ai pris un billet de train, personne ne m'a contrôlé.
19:19 Mon identité.
19:21 - Vous l'appelez l'espace Schengen.
19:23 - Vous le dites avec le sourire, mais moi, je comprends que les Français
19:26 aujourd'hui se disent qu'il y a peut-être un moyen de contrôler l'enquête.
19:28 - Vous ne le découvrez pas, je le dis avec le sourire.
19:30 On sait que c'est l'espace Schengen.
19:32 - Écoutez, je pensais que du moins lorsqu'on traversait,
19:36 il y avait peut-être une possibilité d'auréole.
19:38 - Vous vous êtes contrôlé quand vous entrez en Europe,
19:40 mais quand les voyages arrivent en Europe, ce n'est pas normal.
19:42 - Vous n'êtes pas contrôlé.
19:44 - Ce qui m'a marqué là-bas, c'est qu'il y avait une autre société.
19:48 - Vous allez en Seine-Saint-Denis, c'est la même chose.
19:50 - Voir une contre société.
19:51 - Non, pas forcément une contre, parce que c'est un autre monde.
19:54 Parlons de Fabien Roussel et de l'ambiance qu'il y a.
19:57 - Vous l'aimez bien.
19:58 - C'est drôle à la fête de l'humanité.
20:00 Je ne sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé.
20:02 Avec la polémique sur les préfectures.
20:04 Mais là c'est autre chose, la nupèce qui déchire
20:06 entre le Parti communiste et la France insoumise.
20:08 Rien ne va plus.
20:09 En plus de cela, il y a maintenant Europe Écologie-Lévère.
20:11 Regardez Fabien Roussel, c'est une citation dans les colonnes de Libération.
20:14 "J'ai encore mangé une bavette aujourd'hui, ça va brûler en Afrique.
20:17 Sans parler des riz de veau que j'ai mangé à Chalon.
20:19 Ah oui, ça, ça vaut au moins un tremblement de terre à Haïti."
20:22 Réponse évidemment, tacle à la gorge, après les propos de Sandrine Roussel.
20:26 Il a mis une couche aujourd'hui, et c'est notre confrère de BFM,
20:28 Anthony Lebeau, ce qui est absolument formidable.
20:30 Regardez la photo qu'il a faite à côté d'un stand de kebab,
20:33 salade, tomates, oignons.
20:35 Quelle union.
20:36 Je rappelle juste les propos de Sandrine Roussel.
20:38 Regardons ça ensemble.
20:40 "La consommation de viande est une des causes qui se passe en Algérie,
20:43 Espagne, Chine, Arizona et partout."
20:46 Tout sourire avec un morceau de viande.
20:48 Aujourd'hui, c'est craché à la figure de "Celles et ceux qui fuient,
20:51 brûlent, meurent de chaleur."
20:53 La question, ce n'est pas de savoir si, mais quand ça va imploser du côté de la nupèce.
20:57 Il y a un discours très drôle de Claude Maluret, je crois.
21:00 Extraordinaire, cet après-midi.
21:02 Dans lequel il dit que la nupèce était quasiment en état de mort...
21:08 Cérébrale.
21:09 Cérébrale, avant l'été.
21:11 Maintenant, on en est au stade du don d'organe.
21:14 Et il a bien raison.
21:15 C'est-à-dire qu'évidemment, vous avez pris quatre personnes
21:17 qui ne pouvaient pas s'entendre, qui n'étaient d'accord sur aucun ordre fondamentaux.
21:21 Et au bout d'un an, on a fait "embrasse-nous, Folleville"
21:24 pour avoir quelques députés à l'Assemblée nationale,
21:26 qui ont d'ailleurs marché, je ne critique pas.
21:28 Mais quatre ans comme ça, ils ne vont pas y arriver.
21:30 Et maintenant, ils se détestent, corps et âme.
21:33 Et voilà.
21:34 Et celui qui sort le mieux son épingle du jeu, selon moi, c'est Fabien Moussel.
21:37 Alors, il y a le dérapage sur les préfectures.
21:39 Oui, mais c'est malhonnête, ce que vous avez dit.
21:41 Vous avez entièrement raison, mais ce qu'ils ont fait, c'est malhonnête.
21:43 Non, ils ont fait l'union, la nupèce.
21:46 Les électeurs l'ont cru.
21:47 C'est-à-dire qu'ils se sont dit...
21:48 Vous croyez qu'entre l'IDF et le RPR, il y avait autant de points communs que ça ?
21:51 Je ne suis pas en train de vous dire ça.
21:52 Je suis en train de vous dire qu'ils ont fait ça pour sauver des sièges.
21:54 Le programme commun, Georges Marchais, Robert Fabre, François Mitterrand, il y avait autant de points communs que ça.
21:58 Ça a toujours été de fouer les électeurs.
22:00 Les électeurs, ils y croient.
22:01 Ils l'ont cru, la nupèce.
22:03 Lorsque Sarkozy fait l'anias à De Villiers, ou en tout cas, il n'est pas d'accord.
22:06 Non, il ne se bat pas d'accord.
22:07 Merci, Kevin.
22:08 Je suis d'accord avec Lévi-Hyot.
22:09 La nupèce est une arnaque électorale qui n'a été fondée que pour aller récupérer des sièges en trompant les électeurs.
22:17 Quel est le point commun entre Fabien Moussel et Sandrine Rousseau ?
22:21 Il n'y a aucun point commun.
22:22 Ils ont des cibles électorales différentes, puisque Mme Rousseau cible les bobos convertis ou auchismes,
22:29 alors que M. Roussel cible les milieux populaires.
22:32 Et on sent bien que les deux, finalement, il y a de l'antagonisme.
22:36 Évidemment, quand vous voyez les bobos qui refusent, par exemple, de condamner l'homophobie ou encore le racisme des personnes issues de l'immigration,
22:47 par exemple, l'électorat de Fabien Moussel en souffre en premier lieu.
22:51 On voit, finalement, ces deux gauches qui sont irréconciliables et ça fait plouf, plouf, plouf au niveau électoral.
22:58 Arnaque ou pas arnaque ?
22:59 Non, mais c'est pas ça.
23:00 Moi, je suis électeur de la nupèce demain, je me dis mais ils m'ont menti.
23:03 Ils m'ont promis une union pendant des années.
23:05 Déjà, ils ne sont pas dupes.
23:06 C'est très bien qu'il y ait des unions où tout le monde n'est pas d'accord, sinon ça ne s'appellerait pas des unions.
23:09 Il n'y aurait qu'une seule partie à gauche et ce serait fini.
23:11 Non, je pense qu'au-delà de la politique spectacle, il y a des désaccords profonds, effectivement,
23:16 et qui, à mon avis, ne résisteront pas au temps.
23:18 Là, je partage ce que vous dites.
23:19 C'est-à-dire que les positions sur le nucléaire, par exemple, c'est une position qui n'est pas tenable.
23:23 En fait, pour moi, on a une gauche française et on a une gauche anglo-saxonne là-dedans.
23:27 C'est-à-dire une gauche convertie au hawkisme et une gauche qui reste traditionnellement plus républicaine et sur des fondamentaux plus connus.
23:33 Avant la publicité, 30 secondes avant la pub.
23:35 Arnaque ou pas arnaque ?
23:36 Alors, oui et non.
23:38 Qu'est-ce qui vous marque ?
23:40 Pas deux en même temps sur ce plateau.
23:42 C'est de l'opportunisme électoraliste.
23:44 Tout le monde le sait.
23:45 Les électeurs l'avaient bien compris, je pense.
23:47 Ils ne sont pas idiots.
23:48 Je vous rappelle quand même que le Front Populaire, en 1936, c'était la même chose au départ.
23:51 C'était une union des gauches pour remporter les élections et ça a marché.
23:54 Ils se sont restés unis pendant deux ans.
23:56 Le fameux Front Populaire dont maintenant on se gargarise à longueur de journée avec les congés payés, etc.
24:01 Ça n'a pas duré non plus, ce mariage-là.
24:03 Les congés payés, oui.
24:04 Oui, les congés payés.
24:05 Et pourtant, ça reste le modèle de la gauche.
24:06 Les avancées sociales, oui.
24:07 Les avancées sociales de l'époque, oui.
24:10 Seulement là, il ne reste pas beaucoup d'avancées.
24:12 Il y a beaucoup de désunions.
24:13 Il y a un niveau qui est pathétique.
24:15 Et moi, ce que je retiendrais, c'est certains qui n'ont absolument aucune colonne vertébrale,
24:20 comme Olivier Faure qui est capable de s'acoquiner avec Jean-Luc Mélenchon sur l'islamo-gauchisme.
24:25 Voilà, donc le Parti Socialiste, on a vu où il était tombé.
24:28 Je vais citer Claude Maluré.
24:30 J'invite les téléspectateurs à revoir cette déclaration du sénateur.
24:33 Vous n'avez pas la strumente 19, c'est mauvais lieu.
24:35 Ce n'est pas ça, vous savez qu'ils sont en période d'élection.
24:38 Ah oui, les sénatoriales.
24:40 Les sénatoriales, vous ouvrez des compteurs.
24:42 On ne peut pas débuter cette séquence.
24:43 J'invite tous les téléspectateurs à écouter Claude Maluré qui disait qu'Olivier Faure,
24:46 c'est le petit toutou, vous savez, derrière, dans la banquette arrière de la voiture,
24:50 qui dit oui à tout.
24:51 C'est le chien en plastique.
24:52 Oui, le chien qui dit oui partout.
24:53 Alors, on va faire cette tête et on va dire la publicité, on revient dans un instant.
24:56 Mais restez avec nous.
24:57 Simon Guillain, 20h30 pour Le Point sur l'information.
25:03 Face à l'afflux de migrants sur l'île de Lampedusa, Emmanuel Macron défeint un devoir
25:07 de solidarité européenne avec l'Italie.
25:10 Près de 10 000 migrants en provenance d'Afrique sont arrivés sur place ces derniers jours,
25:14 soit l'équivalent de la population locale.
25:16 Situé à moins de 150 km des côtes tunisiennes, Lampedusa est l'un des premiers points d'escale
25:21 pour les migrants qui traversent la Méditerranée.
25:23 Emmanuel Macron qui s'est également exprimé sur la situation au Niger.
25:26 Aujourd'hui, le chef de l'État a déclaré que l'ambassadeur de France était pris en otage
25:30 par les militaires au pouvoir.
25:32 Il n'a plus la possibilité de sortir.
25:34 On refuse qu'il puisse s'alimenter, a affirmé le président de la République.
25:38 Et puis l'Union européenne inflige une amende de 345 millions d'euros à TikTok,
25:43 une sanction pour avoir enfreint les règles de protection des données concernant les mineurs.
25:47 Le réseau social doit se conformer aux normes sous trois mois.
25:50 C'est ce qu'on appelle une amende, 350 millions d'euros.
25:54 Oui, c'est pas rien.
25:55 C'est pas rien.
25:56 Enfin, c'est un budget.
25:57 Comment dirais-je, c'est des entreprises riches, donc 350 millions, le chiffre peut faire peur,
26:01 mais pour elles, c'est quelques euros pour nous.
26:04 Ah, parce que vous n'avez pas 350 millions sur votre compte.
26:08 Non, non, non, mais je veux dire, c'est des entreprises qui brassent beaucoup d'argent.
26:11 Je ne vais pas me mettre à pleurer pour elles.
26:13 C'est une chanson, je crois.
26:15 On ne va pas parler du syndicat de la magistrature, ça y est, on a déjà dit tout ça.
26:19 De toute façon, demain, ils seront...
26:21 Moi, je les trouve bons en succursale de la France insoumise.
26:23 Demain, ils seront...
26:25 Là, ils débattent depuis 19h sur la justice, avec des députés de la France insoumise et de la NUPES.
26:30 Et demain, table ronde.
26:32 Demain, table ronde sur les violences policières du syndicat de la magistrature.
26:36 Ça vous rassure, hein ?
26:37 Ah oui, ça me rassure.
26:38 Moi qui pensais que le symbole de la justice, c'était la balance,
26:41 là, je me rends compte que finalement, le symbole de ce syndicat de la magistrature,
26:45 c'est la faucille et le marteau, et le marteau qui tape sur les riches,
26:48 qui tape sur les puissants et qui tape sur les gens de droite.
26:51 Donc, c'est quand même formidable d'avoir ce syndicat-là, mais rassurons-nous,
26:54 il ne représente que 33% des magistrats.
26:58 Juste un magistrat sur trois, donc vous avez une chance sur trois, Kevin Bossuet,
27:01 qu'un magistrat se souvienne de vous dire si un jour, et j'espère que ça n'arrivera pas,
27:06 vous avez affaire à la justice.
27:08 Emmanuel Macron. Alors j'avoue ne pas avoir compris cette polémique cette semaine.
27:11 Vraiment, ça m'a surpris, cette polémique autour d'Emmanuel Macron.
27:14 Est-ce qu'il doit ou non aller à la messe samedi en huit ?
27:18 La messe qui sera faite par le pape François à Marseille.
27:22 Et le président de la République s'est justifié.
27:24 Aujourd'hui, on l'écoute.
27:27 Quand nous recevons en France un chef d'État, qui est le pape,
27:31 qui vient en effet donner une messe au stade Vélodrome,
27:35 je considère que c'est ma place d'y aller.
27:37 Je n'irai pas en tant que catholique, j'irai en tant que président de la République française,
27:41 qui est en effet laïque.
27:43 J'irai par respect et courtoisie, et j'y aurai ma place,
27:47 comme d'ailleurs nombre de mes prédécesseurs ont pu y aller.
27:51 Je n'aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe.
27:55 Il m'arrive d'aller à des offices religieux, d'ailleurs,
27:57 quelle que soit la religion, pour des événements douloureux ou des événements plus heureux.
28:02 Mais je ne comprends même pas pourquoi il est obligé de se justifier.
28:06 Moi je n'aurais pas fait, j'aurais laissé les choses se faire tranquillement.
28:09 1980, Jean-Paul II vient à Paris, il y a une messe à Notre-Dame de Paris,
28:14 Valéry Cardestin président y va.
28:16 1981, la force tranquille François Mitterrand,
28:19 tiens, il pose devant un petit village, je crois de Bourgogne,
28:21 et qu'est-ce qu'on voit sortir ? Un clocheton.
28:24 François Mitterrand…
28:25 Sans la croix.
28:26 Sans la croix, mais enfin quand même, on ne voyait pas que c'était une église.
28:29 On sait que les présidents de la République, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy,
28:34 quand ils vont à Brigançon, ils allaient en tout cas le 15 août
28:36 et même certains dimanches dans des messes aux alentours.
28:39 François Mitterrand quand il meurt, il dit "une messe est possible".
28:42 Et au même moment où on l'enterre à Jarnac avec le fameux drapeau tricolore,
28:46 il y a une magnifique cérémonie à Notre-Dame de Paris
28:50 où se rendent un certain nombre de chefs d'État, on se souvient,
28:52 Delmouth-Caul, Pleurant, etc.
28:54 Je ne parle pas du général de Gaulle qui avait…
28:56 1962, oui.
28:57 Qui faisait donner des petites messes dans la chapelle de l'Elysée.
29:00 Bon, qu'est-ce que c'est que cette polémique de France ?
29:02 Je ne comprends pas, Frédéric Durand.
29:04 On est catholique d'obédience, de culture, de tradition, de tout ce que vous voulez.
29:09 Il a le droit, et ça aurait été, moi ça m'aurait choqué,
29:11 qu'il ne soit pas au stade de Vélodrome à Marseille la semaine prochaine
29:16 au moment où le pape vient. Point.
29:17 Frédéric.
29:18 Non, je ne sais pas ce que vous comprenez pas, la polémique elle est facile à comprendre.
29:21 Non, justement.
29:22 Elle est facile à faire.
29:23 Oui, à faire.
29:24 On est d'accord.
29:25 À comprendre, au moins d'être de très mauvaise foi.
29:27 Bon, ben voilà, donc il y a ceux qui croient être les défenseurs de la laïcité,
29:33 ils pensent que ça passe par là.
29:34 Moi, je ne fais pas partie de cela, je pense que ça ne passe pas du tout par ce genre de choses.
29:37 Par contre, ce que je remarque, c'est qu'évidemment,
29:39 Emmanuel Macron, il essaie d'aller partout où il y a du monde.
29:42 Il était au stade de France et c'est normal aussi, s'il est fait siffler.
29:45 Donc voilà, moi je ne pense pas que ça puisse donner lieu à des polémiques,
29:49 mais il y a des idéologues de la laïcité qui bien souvent ne sont pas dans les faits,
29:54 les vrais défenseurs de cette laïcité malheureusement, qui vont chaque fois avoir des erreurs.
29:59 Mais souvent, ce sont les mêmes qui sont en fait aujourd'hui les porte-parole de la Baïa.
30:02 Donc, ils donnent des leçons de laïcité au président de la République,
30:06 et pour la Baïa, en revanche, ils ne veulent pas accepter ce qu'a dit le Conseil d'État.
30:10 Il y a quelque chose d'insupportable par les temps qui courent,
30:12 c'est que la France insoumise, il va se faire passer pour des bouffeurs de curés,
30:16 donc ils ne supportent pas les soutanes, mais en revanche, ils prêtent allégeance à la Baïa.
30:21 Ça leur donne de l'urticaire qu'on puisse aller à une messe,
30:24 mais en revanche, ils vont tous à la rupture du jeûne du ramadan.
30:28 Voilà, donc ce deux poids deux mesures est évidemment insupportable.
30:31 On sait qu'ils le font pour distiller une forme de chaos, dans un but électoraliste,
30:36 mais parce que je pense qu'il y a un vieux fonds révolutionnaire et anticlérical aussi, tout simplement,
30:40 ça s'appelle de la cataphobie.
30:42 Secondo, on peut quand même s'amuser du prénom d'Emmanuel qui veut dire "Dieu parmi nous",
30:47 on peut s'amuser du fait que Jean-Luc Mélenchon porte le prénom de "deux évangélistes",
30:51 donc tous ces gens sont quand même marqués au fer rouge par un vieux fonds chrétien,
30:55 et qu'Emmanuel Macron, d'après moi, n'a pas à se justifier, effectivement, de venir à une messe.
31:00 En revanche, attention, il y a quelque chose de très subtil dans la visite du pape,
31:04 c'est que lui ne vient pas comme un chef d'État.
31:06 En France, il vient à Marseille.
31:07 C'est pour ça qu'il dit "je ne viens pas en France", il dit "je viens à Marseille
31:09 parce que j'ai eu le passeport de mon peuple", qu'il vient rencontrer trois cent mille Émecs.
31:13 - Non mais Marseille c'est une ville de France, je veux bien que ce soit subtil, mais là, ça défonce un peu.
31:16 - Non, mais c'est Emmanuel Macron qui a imposé qu'il y ait ce volet de visite d'État,
31:23 c'est-à-dire, moi, Emmanuel Macron, je suis là pour le recevoir comme le chef de la cité du Vatican.
31:28 - 44 millions de Français sont baptisés, 30% des Français se disent catholiques,
31:35 8% des Français déclarent aller régulièrement à la messe le dimanche.
31:40 - C'est peu.
31:41 - Notre pays est un pays de racines chrétiennes, c'est un pays de culture chrétienne
31:46 et notre identité est d'abord et avant tout chrétienne et plus précisément judéo-chrétienne.
31:51 La vérité, c'est que la France insoumise s'en prend finalement au christianisme
31:56 parce qu'elle s'en prend à l'identité de la France et en comparaison,
32:00 elle valorise évidemment tout ce qui est culture musulmane.
32:04 J'ai vu des députés de la France insoumise participer à des fêtes de laït,
32:08 ça c'est possible, en fait, ils utilisent l'islam pour taper sur les catholiques
32:12 et pour s'en prendre à la France. C'est ça leur stratégie.
32:15 - On en a vu certains avec l'écharpe tricolore.
32:17 - Bien sûr.
32:18 - De responsables politiques, alors qu'ils soient de la nuit passée, je ne sais plus.
32:21 Mais en tous les cas, je me souviens, j'ai le souvenir d'avoir des élus.
32:25 - Je pense qu'Emmanuel Macron est baptisé.
32:26 - Philippe Devilliers disait quelque chose de très intéressant tout à l'heure.
32:28 - Il disait à propos de cet événement, il disait "on a un pape qui fait de la religion
32:34 mais qui vient de faire de la politique à Marseille
32:36 et on a un président qui devrait faire de la politique mais qui vient de faire de la religion à Marseille".
32:40 - C'est ça.
32:41 - C'est-à-dire qu'il vient chercher une forme de légitimité politique à travers l'Octobre.
32:43 - Événement très important, évidemment, sous haute surveillance
32:46 et c'est vrai que ces événements sous haute surveillance inquiètent les autorités
32:49 parce qu'il y a la menace terroriste qui n'a jamais été à bas bruit,
32:54 qui a toujours été importante, je crois que c'est Gérald Darmanin qui le disait il y a une semaine,
33:00 il y a un attentat tous les deux mois qui est déjoué sur notre territoire.
33:04 C'est très difficile, on déjoue un attentat tous les deux mois en France.
33:08 Dans ce contexte, la menace terroriste, elle se précise
33:11 puisque Al-Qaïda, dans la péninsule arabique, a menacé de frapper un ministère à Paris
33:16 et de détruire une ambassade suédoise.
33:18 On va écouter les explications de Claude Muenichet.
33:20 Il suit désormais clairement apparent que la Suède a choisi de prendre la tête de la guerre contre l'islam
33:25 et les musulmans parmi les pays de l'Union européenne, rivalisant ainsi avec la France, le Danemark
33:29 et d'autres pour la première place dans la course à l'opposition à Dieu et à son messager.
33:33 Claude Muenichet.
33:34 - Là on sent un regain d'enthousiasme et ça offre effectivement une possibilité
33:39 à la fois de remobiliser des sympathisants et puis peut-être plus tard de projeter à partir de l'Afrique
33:45 des exécutants, des opérateurs sur l'Europe comme ça avait été le cas depuis la Syrie en 2015.
33:50 Une chose est effectivement d'avoir la capacité de détecter la menace et d'y faire face.
33:55 Le problème c'est qu'il faut réussir 365 jours par an alors que les terroristes eux doivent réussir
34:01 une seule fois celle où ils frappent.
34:03 On déjoue énormément d'attentats, on les a tous déjoués quasiment depuis ces dernières années
34:09 mais on n'est jamais malheureusement à l'abri d'un commando terroriste ou d'un individu isolé
34:14 qui passe à travers les mailles du filet et qui arrive à frapper.
34:17 - C'est vrai qu'on oublie souvent qu'il y a un travail formidable qui est fait par les renseignements,
34:22 par les autorités, qu'il y a quand même un attentat, vous vous imaginez, tous les deux mois un attentat qui est déjoué.
34:27 - Non mais c'est incroyable et surtout il faut se rendre compte que ça peut arriver à tout moment et n'importe où.
34:33 Il y a eu un attentat à la sortie d'un collège, je pense à Samuel Paty, dans une église je pense au Père Hamel,
34:37 sur les terrasses d'un restaurant, dans une rédaction avec Charlie Hebdo, c'est un véritable travail de terreur
34:43 qu'ils mènent et leur but c'est de nous faire peur.
34:45 Par exemple sur l'interdiction de l'abaya, il y a beaucoup de professeurs, enfin quelques professeurs,
34:51 qui ont eu tout simplement des mots comme "on va te faire une Samuel Paty".
34:55 Attention quand même parce que si vous êtes contre les musulmans, ça va mal se passer pour vous.
35:02 Le but est évidemment de finalement légitimer les valeurs coraniques, c'est de contre les valeurs de la république
35:10 et qu'on ne lutte plus contre ce qu'on nous impose par peur qu'on nous attaque.
35:14 C'est du terrorisme intellectuel.
35:16 - Très concrètement il y a 5000 personnes environ qui sont surveillées,
35:22 parce que risque potentiel de passer à l'acte, moi ça me paraît énorme comme chiffre sur notre sol.
35:28 Et il ne faut pas oublier que justement les agissements de la France Insoumise,
35:32 quand ils créent des polémiques à longueur de journée sur des pseudo-attaques à la laïcité à la française,
35:38 favorisent aussi cette dimension de chaos avec des fous furieux qui peuvent passer à l'acte.
35:44 Ça légitime leur radicalité.
35:46 - Oui mais ce n'est pas à la nupèce que je pense pour le coup Véronique,
35:48 mais c'est vrai qu'il y a des pays, par exemple à l'étranger,
35:52 il y a une campagne anti-française qui est faite, et qui a été faite notamment pendant la polémique autour de la Baïa,
35:58 et je pense à la Turquie par exemple, qui a vraiment frappé.
36:02 C'était les renseignements, la DGSE qui expliquait qu'il y avait justement cette campagne qui a été faite.
36:06 - Il y a en tout cas un point commun entre les islamistes et la France Insoumise,
36:09 c'est de mettre en pièce notre corps social tel qu'il est là.
36:15 C'est de le diviser le plus possible, de façon à ce que les français soient quasiment en situation,
36:20 le mot est un peu fort, mais de guerre civile, en tout cas de guerre civile idéologique.
36:23 Et c'est en cela qu'ils se rejoignent.
36:25 Alors ils n'ont pas exactement les mêmes armes,
36:27 mais quand même on peut se demander qui est le plus irresponsable et qui est le plus dangereux.
36:32 - On avance.
36:33 Vous parliez de l'école justement, et quand on parle souvent de décivilisation,
36:36 il y a aussi un enjeu majeur, c'est l'école, qui n'est pas là pour éduquer, mais pour instruire.
36:40 - Ah, je suis d'accord.
36:41 - Pas là pour faire la police, mais pour instruire.
36:43 - Malheureusement parfois on fait plus la police que d'instruire, malheureusement.
36:46 - Le vocabulaire se perd, lire, écrire, compter,
36:48 voilà le triptyque majeur pour Gabriel Attal qui veut mettre le paquet là-dessus, on l'écoute.
36:53 - Évaluer pour quoi ? Évaluer pour individualiser,
36:57 ça permet aux enseignants de connaître dès le début de l'année le niveau de leurs élèves,
37:03 pour pouvoir ensuite individualiser les apprentissages qu'ils leur transmettent,
37:07 évaluer pour progresser.
37:08 L'objectif c'est bien d'élever le niveau général de nos élèves,
37:12 dans un contexte où, on le sait, on a encore du chemin à faire,
37:15 notamment sur les savoirs fondamentaux.
37:17 Il y a aujourd'hui près d'un élève sur trois,
37:19 qui entre en sixième sans maîtriser pleinement le français et les mathématiques.
37:24 La lecture, l'écriture, le calcul, évidemment ça doit nous conduire à la fois en amont
37:29 à renforcer l'apprentissage de ces fondamentaux à l'école primaire,
37:33 et puis ça doit nous conduire ensuite, en aval au collège,
37:37 à renforcer le soutien qu'on apporte aux élèves.
37:40 - Bon ça c'est le discours de bon sens, d'ailleurs c'est quand même choquant de se dire
37:43 qu'il y a un élève sur trois qui ne sait pas correctement lire en arrivant en sixième.
37:49 - Oui mais c'est un constat, parfois on a des classes au sein desquelles
37:53 il y a trois ou quatre élèves qui savent lire ou écrire correctement.
37:57 Et moi ce que j'aime avec Gabriel Attal, c'est qu'il est en train de renouer
38:01 avec la méritocratie républicaine contre tous ces pédagogismes
38:05 qui ont finalement promu l'égalitarisme et le nivellement par le bas.
38:10 Quand j'entends certains enseignants nous raconter qu'on ne va pas faire lire
38:14 aux élèves de banlieue l'œuvre intégrale, mais qu'on va leur faire lire une ou deux pages
38:18 parce que c'est déjà assez par rapport à d'où ils viennent,
38:22 je trouve ça scandaleux.
38:24 Une chose que j'aimerais dire aussi, le symptôme de cela,
38:27 c'est la suppression des notes à l'école.
38:29 Maintenant on évalue parfois par compétence, c'est-à-dire qu'on met des couleurs vertes,
38:35 non aussi en collège, ça arrive, ce qui fait que l'on ment finalement
38:40 au plus en difficulté en leur faisant croire qu'ils ont un niveau correct
38:44 et on décourage les plus méritants qui veulent leur 20 sur 20.
38:48 Et c'est dramatique.
38:49 Mi-septembre, on a un ministre de l'éducation nationale qui présente un dossier
38:56 qui est quand même lourd de sens quand vous avez un élève et qui n'est pas là pour fanfaronner.
39:00 Bon, mai dernier, vous avez Papandiei, pour la première fois en 20 ans,
39:04 la France réduit de moitié son retard sur l'Union européenne
39:06 et gagne 3 points à l'évaluation PIRC.
39:08 C'est une évaluation qui permettait de savoir quel était le niveau en lecture et écriture.
39:12 Quand les pays européens en perdent 11 en moyenne, c'est factuellement faux,
39:16 c'est-à-dire que sur le dossier, il y avait marqué "la France est stable"
39:19 et c'est en dessous de la moyenne européenne.
39:21 Nos efforts payent, poursuivons et intensifions notre action pour les savoirs fondamentaux.
39:25 Et même Jean-Michel Blanquer s'était vendu d'un tweet,
39:27 "Inédit, la France, seul pays de l'Union européenne à avoir vu ses résultats
39:30 à l'école primaire progresser en 5 ans".
39:32 Je répète, sur ce dossier-là, il y avait marqué "la France, le niveau est stable".
39:35 Il n'y avait pas de progression, en tous les cas, c'était +1, +2,
39:38 qui montrait une stabilité.
39:39 On fait dire ce qu'on veut quoi.
39:40 On fait dire ce qu'on veut et on a juste un changement de ton et un changement de monsieur.
39:46 - Un paramètre à se rendre compte, pardonnez-moi, c'est la place des parents.
39:48 C'est-à-dire que ce que dit Gabriel Attal est frappé du bon sens.
39:51 C'est très très bien si on va vers la méritocratie et vers la fin de l'égalitarisme
39:54 qui a tué l'école et l'instruction.
39:57 Mais attention, il faut que derrière, les parents suivent.
39:59 Et vous avez beaucoup de parents qui aiment qu'on prenne leurs enfants pour des petits génies
40:03 et quand on leur dit "il n'est pas au niveau, il faudrait le faire bosser", il n'y a plus personne.
40:06 - Juste, je veux quand même dire, parce que je pense qu'il n'y a pas du tout eu de promotion de l'égalitarisme à l'école.
40:10 C'est bien le contraire.
40:11 - Ah si, il n'y a que ça.
40:12 - Je vous ai écouté.
40:14 - J'aurais dû lui répondre en m'envoyant dire qu'il dit des bêtises.
40:17 - Bah non, parce que les deux le disent.
40:18 Donc moi je pense pas du tout qu'il y a eu la promotion de l'égalitarisme.
40:20 - Mais moi c'est mon quotidien.
40:21 - Mais non, mais je pense que c'est exactement l'inverse.
40:23 C'est-à-dire que dès lors qu'on a mis l'enfant au centre plutôt que de mettre les savoirs au centre,
40:27 on a creusé les inégalités parce qu'il y avait ceux qui trouvaient le complément culturel à la maison et ceux qui ne le trouvaient pas.
40:34 Bien sûr que c'est ça.
40:36 Et le pédagogisme, je suis avec vous pour dénoncer ce pédagogisme.
40:39 Je suis avec vous pour le dénoncer.
40:41 Sauf que les effets, ce ne sont pas des effets égalitaires, c'est au contraire des effets hyper discriminants pour les classes populaires.
40:47 - La gauche de l'éducation est l'ennemi des classes populaires.
40:51 - S'il vous plaît, il nous reste cinq minutes.
40:54 - C'est pas à cause de la volonté d'égalité.
40:56 - Il y a une semaine, jour pour jour, on vivait un super événement.
41:00 La cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby.
41:03 Et on peut saluer Jean-Dieu Jardin qui est absolument merveilleux dans cette cérémonie.
41:06 - Macron a vécu mauvais moment lui.
41:08 - Oui, mais imagine Macron, effectivement c'était plus compliqué.
41:10 Et bravo à nos Français, le 15 de France qui s'étaient imposés contre la nouvelle Zébole.
41:14 - Ça a été plus difficile contre lui.
41:16 - Oui, on a eu un peu peur.
41:17 Jean-Dieu Jardin, il est sorti du silence une semaine après la cérémonie.
41:21 On en a parlé déjà hier un peu dans leur dépôt.
41:23 Je tombe à la renverse, je n'aurais jamais pensé que ma participation à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde
41:28 déclencherait un tel déferlement de commentaires politiques et médiatiques.
41:31 On l'a voulu belle, on l'a voulu festive, on s'est amusé à l'imaginer.
41:35 On s'est investi tous ensemble, bénévoles, artisans, artistes, heureux de la préparer en pensant au plaisir de tous.
41:40 C'est un long message que je vous invite à revoir sur les réseaux sociaux.
41:43 On a tendu le micro aux Français, à nos téléspectateurs.
41:46 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est une polémique ? Il n'a pas lieu d'être.
41:50 Je comprends ce qu'il veut dire parce que je pense que quand il a bossé, il devait l'avoir fait avec son cœur.
41:58 Je ne pense pas qu'il y avait de mauvaises intentions derrière.
42:04 C'est juste que quand tu fais quelque chose et que c'est visible internationalement, tu te prends des critiques forcément.
42:09 Il n'y a pas mal de prendre, il a fait son travail, il a fait ce qu'on attendait de lui.
42:13 Il y a des gens qui aiment, qui n'aiment pas, ce n'est pas très grave.
42:16 Chacun a le droit de donner son avis, mais ça ne veut pas dire que c'est bon ou mauvais, c'est juste le libre arbitre de chacun.
42:22 Il y a des critiques pour tout, la gastronomie, le cinéma.
42:26 C'est simplement une petite cérémonie gentillette avec des acteurs qui ont joué le rôle qu'on leur a demandé.
42:35 Ils l'ont fait avec bonne volonté et bonne humeur. Il n'y a pas besoin de critiquer ça, je pense.
42:41 La France France, voilà l'une des accusations de la gauche croisette, caviar, qui n'aime plus Jean Dujardin.
42:47 Ce que je crois, c'est que 90% des gens qui ont regardé cette cérémonie en France ou à l'étranger l'ont trouvée bien, réussie, émouvante, amusante, intéressante, riche, etc.
43:00 Et que bon, on s'en fout des 25 pices froids, pices vinaigres qui avaient des choses à dire.
43:05 Et je trouve le texte d'ailleurs de Jean Dujardin, il faut le lire, il est sur Twitter je crois.
43:09 Il l'a posté sur Instagram hier.
43:11 Bien, chaque mot compte et c'est très bien fait. Sans violence, il envoie chacun à la niche.
43:17 Mais on n'en parlera plus. J'espère peut-être que Jean Dujardin sera sur un plateau pour en reparler.
43:24 Mais vous imaginez, il s'est investi, il a tout donné. Et puis c'est les symboles de la France, c'est des beaux symboles.
43:28 Mais c'est la France qu'une majorité silencieuse adore et qu'une minorité du gouvernement Saint-Germain déteste.
43:35 C'est la France que n'aiment pas les mondialistes. La France qu'a représenté Jean Dujardin, c'est la France du puits du fou.
43:43 Moi j'ai vu que quand les français ont voulu siffler au stade de France, ce n'est pas ce spectacle qu'ils ont sifflé.
43:48 Non ! Ils ont sifflé qui ?
43:50 Je ne sais plus, mais pas le spectacle en tout cas.
43:52 Écoutez, on termine en musique.
43:54 Ah, très bien.
43:55 Écoutez, vous allez me dire ce que vous en pensez. Parce que c'est déjà terminé.
43:58 Le King. Le vice-principe.
44:05 Et pourquoi je mets ça ? Je donne un indice qui va vous aider.
44:10 Vous auriez pu savoir, Jérôme Le Gley.
44:12 Un anniversaire ?
44:14 Non. Vous auriez dû savoir, Jérôme Le Gley.
44:17 "Falling in love with you" ?
44:18 Non.
44:19 C'est la chanson.
44:20 Oui.
44:21 La semaine dernière, je n'étais pas là parce qu'il y avait le mariage.
44:26 On va faire de la semaine, il faut regarder Gautier Lebret.
44:29 Jérôme Le Gley qui n'y était pas.
44:32 Mais plus sérieusement, vous avez déjà vu les photos, parce qu'elle l'a très bien fait.
44:37 Mais il est rentré sur cette musique.
44:40 Et je vous promets, il y avait du monde.
44:44 Je n'ai jamais vu autant d'émotion à un mariage.
44:47 Les gens pleuraient. Magnifique.
44:49 Je voulais saluer et féliciter Héloïse et Gautier.
44:53 Et dire qu'on avait vécu un grand moment.
44:56 Et il est rentré sur cette musique.
44:58 Il aurait pu choisir du Johnny ou du Mitchell.
45:00 Une chanson française, mais il a choisi.
45:02 La culture n'a pas de frontières.
45:04 Et Louis, surtout quand c'est des belles musiques.
45:06 Musique d'amour.
45:08 On devrait faire les 5 dernières minutes sur l'amour à chaque fois.
45:11 On avait fait ça il y a 2 semaines.
45:12 On peut casser sur une note positive.
45:13 Oui.
45:14 Et on l'embrasse.
45:15 Mathieu Sébille-Prolat était à la réalisation.
45:17 Samuel Alavision, Grégory Possidalo, Benjamin Naud, Briak Japiot, Robin Piette
45:22 ont participé à cette émission.
45:24 Ça vous va bien les lunettes, Jean ?
45:26 Ça vous rend gentil ?
45:28 Allez, au revoir.
45:30 Ah oui, c'est moi que vous êtes présente.
45:32 Restez un peu.
45:34 Ça se dispute dans un instant avec Lionel Rousseau.
45:36 - On va se douter. - On va se douter.
45:38 *musique*

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