L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 06/10/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 -Il est 20h sur CNews, l'heure des pro 2,
00:02 avec Véronique Jacquier, Elisabeth Lévy,
00:04 Jean Sébastien, Ferjou et Paul Melun.
00:07 On vous a puni hier. Interdit de conférence.
00:09 Au coin, vous n'avez pas pu faire votre conférence à Nantes.
00:13 Avant cela, Augustin Donat-Dieu
00:14 pour le point sur l'information.
00:16 -Bonsoir, Elliot. Bonsoir à tous.
00:18 Vive émotion, cet après-midi,
00:20 lors des obsèques de Jean-Pierre Elkabach.
00:23 Elles se sont tenues au cimetière du Montparnasse.
00:26 De nombreuses personnalités politiques et médiatiques
00:29 ont été témoins de ce passage.
00:30 Brigitte Macron, François Hollande, Michel Drucker, Claude Chirac,
00:34 ont honoré la mémoire de ce monument
00:36 du journalisme français, décédé à l'âge de 86 en mardi.
00:39 Le diocèse de Marseille lance un appel aux dons
00:42 après la visite historique du pape dans la cité phocéenne,
00:45 qui a coûté 2,3 millions d'euros.
00:47 Il manque aujourd'hui 500 000 euros dans la caisse,
00:50 malgré les 600 000 euros déjà récoltés.
00:53 Et à l'étranger, une nouvelle frappe russe
00:55 sur la ville de Kharkiv, à l'est de l'Ukraine,
00:58 qui a tué un enfant de 10 ans et sa grand-mère.
01:01 28 autres personnes ont été blessées lors de ce bombardement
01:04 qui a ciblé des immeubles d'habitation.
01:06 Hier, 51 personnes ont perdu la vie dans le bombardement
01:10 d'un magasin d'alimentation et d'un café dans la même localité.
01:13 -Merci, cher Augustin. On vous retrouve à 20h30.
01:16 On va commencer avec une actualité judiciaire
01:19 qui est passée sous les radars.
01:21 Vous n'en avez pas entendu parler de la journée,
01:23 quel que soit le média.
01:25 Dieudonné a été relaxé en appel,
01:27 pour injure raciste envers Rachel Khan.
01:29 Je rappelle les faits. En octobre 2020,
01:31 il avait pu dire dans une vidéo
01:33 "Tu resteras une pauvre négresse à la fin de l'histoire",
01:37 en réponse à un article publié par Rachel Khan,
01:39 qui était titré "Face au punchline de rapper Fritz Corleone,
01:43 ne créons pas un dieudonné 2.0".
01:45 Il a quand même dit "Tu resteras une pauvre négresse
01:48 à la fin de l'histoire".
01:49 La Cour d'appel estime que dans le contexte
01:52 dans lequel ils ont été tenus, ces propos,
01:54 selon lui, ne sauraient constituer
01:56 une expression outrageante,
01:58 terme de mépris ou invective.
02:00 En revanche, ils expriment l'opinion fataliste
02:03 du prévenu selon laquelle une personne
02:05 ayant des racines africaines ne sera jamais pleinement considérée
02:09 comme faisant partie de sa communauté nationale religieuse.
02:12 -C'est parce que lui est noir. -Exactement.
02:15 -Il dit qu'elle ne sera jamais considérée autrement
02:18 par les Juifs. -C'est ça ?
02:19 -Il me semble que dans le raisonnement...
02:22 -C'est un raisonnement assez complexe.
02:24 -Ce qui m'étonne... -C'est complexe.
02:26 -Il faut y aller pour penser ça.
02:28 "Tu resteras une pauvre négresse à la fin de l'histoire
02:32 "et vous n'êtes pas condamné."
02:34 -Vous savez quoi ? Ca prouve un peu
02:36 parce qu'on n'a pas besoin de la justice
02:38 pour savoir que Dieu donné se rend coupable
02:41 d'une injure raciste.
02:42 Mais moi, j'en ai un peu marre que la vie publique,
02:45 que le débat public soit scandé par des audiences,
02:48 des tribunaux...
02:49 Il me semble que si quelqu'un me traite de sale Juif,
02:53 par exemple, je ne suis pas sûre
02:54 que le plus utile à faire, c'est de l'attaquer en justice.
02:58 Il vaut mieux d'abord exposer un maximum ce qu'il est,
03:01 parce que ça, par exemple, dans le public de Dieu donné,
03:04 je suis sûre que ça ne lui a pas fait que des amis.
03:07 Je ne suis pas sûre...
03:08 J'en ai un peu assez, en fait, de ces procès,
03:11 en permanence, tout le temps.
03:13 Mais c'est pas du tout la faute de Rachel Khan.
03:15 -C'est votre avis.
03:17 -Je dis ça pour nous tous, en fait.
03:19 Je dis que ça pollue tout le temps le débat public.
03:22 -On parle en quoi ça pollue ?
03:23 Vous avez une personne qui vous explique
03:26 que vous allez rester une pauvre négresse
03:28 jusqu'à la fin de l'histoire.
03:30 -Il y a pas besoin de la justice pour dire que c'est raciste.
03:34 -Il faut condamner des gens qui peuvent tenir des propos injurieux.
03:38 -La preuve, regardez.
03:39 -C'est pour ça que ça me dure.
03:41 L'avocat de Dieu donné, Karim El-Wafi, a réagi.
03:44 On est heureux d'avoir été entendus,
03:46 dans la mesure où Dieu donné se définit lui-même
03:49 comme un juge.
03:50 -Ce propos-là, pour lui, n'est pas injurieux.
03:53 Bon, écoutez, une actualité qui n'a pas été traitée.
03:56 -C'était un blanc qui avait injuré Rachel Khan.
03:59 -Exactement.
04:00 Si Véronique avait tenu ces propos-là,
04:03 elle aurait été condamnée pour injure raciste.
04:05 En revanche, lorsque c'est Dieu donné qui le dit,
04:08 parce qu'il a pu se considérer comme un aigre,
04:11 ça n'est pas une...
04:12 -En écho à la démonstration de l'Elisabeth,
04:15 ça montre les limites de la judiciarisation de l'opinion.
04:19 -On sort d'un raisonnement alambiqué de Dieu donné lui-même
04:22 que la cour tente de réinterpréter
04:24 pour expliquer qu'au motif de "je ne sais trop quoi",
04:27 peut-être parce que lui-même est racisé,
04:29 il aurait pu prononcer ces mots-là.
04:32 On en vient à des raisonnements
04:33 qui n'auraient rien à voir dans des tribunaux
04:36 et tout à voir dans la réflexion sur ce qu'est le racisme
04:39 et la raison profonde pour laquelle il dit ça.
04:42 La plus grande condamnation qu'on peut avoir pour Dieu donné,
04:45 pour son scandaleux à l'égard de Rachel Khan,
04:48 c'est de le condamner dans l'opinion,
04:50 dans le débat intellectuel, de dire que cet homme
04:53 se rend coupable d'une parole raciste
04:55 à l'égard d'une essayiste, Rachel Khan,
04:57 et que c'est inadmissible.
04:59 -Je ne vous comprends pas,
05:00 c'est que dans le débat, il y a une limite.
05:03 C'est l'injure, c'est l'insulte, c'est la diffamation.
05:07 Une fois qu'on entre... C'est le racisme.
05:09 Une fois qu'on entre dans ce cadre-là,
05:12 il y a la justice pour vous rappeler à l'ordre,
05:14 pour vous condamner.
05:16 -Vous voyez bien que ça ne marche pas.
05:18 Il y a d'autres cas où des gens sont condamnés...
05:21 -Rachel Khan se pourvoie en cassation.
05:23 -Il y a des fois où d'autres sont condamnés
05:25 pour des propos considérés comme racistes,
05:28 et que je ne considérerais pas comme raciste.
05:31 Est-ce que vous croyez vraiment
05:32 que la condamnation en justice va dissuader les gens ?
05:36 -Il y a évidemment...
05:38 -Je vais vous décevoir aussi, Eliott,
05:40 mais ne serait-ce que par une vision...
05:42 -Oui, oui.
05:43 -Il y a une liberté d'expression.
05:45 -Oui, on va dire "pauvre négresse".
05:47 -Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé.
05:50 C'est comme les rappeurs américains
05:52 qui emploient le mot "nigger"
05:54 parce qu'ils en font un étendard et qu'ils retournent l'arme.
05:57 On peut imaginer qu'ils l'employaient.
05:59 -Pourquoi il a été condamné en 1re instance ?
06:02 -C'est justement sa valeur de l'interprétation.
06:05 Mais là où je veux en venir,
06:07 parce que je répondis aussi sur ce que disait Elisabeth,
06:10 il faut être condamné pour des propos pour incitation à la haine raciale
06:14 qui me paraissait déplacé, malvenu, que je n'aurais pas prononcé,
06:17 mais c'est un autre sujet,
06:19 mais qui ne me paraissait pas relevé de la provocation
06:22 pour incitation à la haine raciale.
06:24 Ne nous mettons pas dans une situation
06:26 où nous nous dépendons des juges pour réguler ce que nous disons.
06:29 Un jour, ça pourra se retourner aussi contre vous, contre moi.
06:33 -Je ne laisserai personne dire ça sur ce plateau.
06:36 On débat tous les jours.
06:37 Je l'ai exposé parce que vous débattez tous les jours
06:40 de tous les sujets, que parfois, il peut y avoir des moments de tension,
06:44 mais il y a une limite, c'est le racisme, l'insulte.
06:47 -Vous ne comprenez pas qu'on n'est pas d'accord ?
06:50 -Ce que je vous dis, c'est que le racisme,
06:52 la définition que vous en avez, que je peux en avoir,
06:55 que nous avons ici, n'est pas nécessairement
06:58 la définition que X ou Y magistrat
07:00 au moment où il est équivalentisé sur la Ligue.
07:03 -Vous avez, en plus, au nom de toutes ces lois
07:06 sur l'expression, sur l'opinion,
07:08 vous avez aussi des juges qui, maintenant,
07:11 nous font des cours d'histoire.
07:13 Les juges n'ont aucune légitimité pour me dire
07:15 si Pétain fait ceci ou cela.
07:17 C'est pas à eux de nous le dire.
07:19 On est quand même des êtres pensants
07:21 et on peut avoir un débat argument.
07:23 -Il a été condamné en 1re instance,
07:26 il a été relaxé en appel et il se pourvoit en cassation.
07:29 -C'est une défaite de la pensée que confie à la justice
07:32 le soin de trancher des arbitrages de l'ordre.
07:35 -C'est une défaite du débat intellectuel.
07:37 -Mais c'est pas une défaite...
07:39 -Pardonnez-moi, là, on n'est pas sur un débat,
07:42 on n'est pas sur des opinions, on est sur une personne
07:45 qui dit "tu resteras une pauvre négresse".
07:48 -C'est pas Alain Seurat qui dit à Rachel Khan "pauvre négresse".
07:51 C'est Dieudonné qui retourne le terme qui est employé par...
07:55 -Alain Seurat, qui a été condamné pour avoir enfui
07:58 cette dernière histoire.
08:00 -Histoire de fou.
08:01 -Histoire de fou, mais précisément,
08:03 histoire de fou et argumentaire étrange.
08:08 Mais avant ça, parlons de Nicolas Sarkozy.
08:11 -Vous êtes à la connaissance.
08:13 -Mais néanmoins, majoritaire sur ce plateau.
08:16 -On va changer le plateau.
08:18 -Là, tu sais, on va disparaître.
08:20 -Nicolas Sarkozy, à présent,
08:22 vient d'être doublement mis en examen
08:24 dans l'affaire libyenne, après 3 jours de convocation,
08:28 entendu pendant plus de 30 heures.
08:30 Sarkozy pourrait être jugé pour recelle de subornation
08:33 et association de malfaiteurs en vue de la préparation des scroqueries
08:37 au jugement en bande organisée.
08:39 Conséquence de la rétractation de Taquédine,
08:42 qui serait le témoin clé,
08:43 mais qui a l'air d'avoir un profil assez particulier.
08:46 Noé Schultz nous explique tout.
08:48 -Cette double mise en examen est survenue après 3 jours et demi
08:52 d'interrogatoire par les juges d'instruction.
08:55 C'est étonnamment long pour un entretien de première comparution.
08:59 Alors, de quoi parle-t-on ? C'est une affaire dans l'affaire.
09:02 Vous le savez, Nicolas Sarkozy est soupçonné,
09:05 et il sera d'ailleurs jugé en 2025,
09:07 d'avoir financé en partie sa campagne présidentielle de 2007
09:11 avec de l'argent libyen.
09:13 Cette accusation repose en grande partie
09:15 sur le témoignage d'un homme, Ziad Taquédine.
09:18 Cet intermédiaire franco-libanais a longtemps accusé Nicolas Sarkozy
09:23 d'avoir utilisé de l'argent libyen
09:25 pour financer sa campagne présidentielle
09:27 avant de se rétracter en 2020.
09:29 Il est depuis revenu sur ses rétractations,
09:32 mais la justice estime qu'un certain nombre de personnes
09:35 de l'entourage de l'ancien président ont organisé ce revirement
09:39 pour tenter de le disculper des soupçons de financement libyen.
09:43 Neuf personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire,
09:47 parmi lesquelles la reine des paparazzi, Mimi Marchand,
09:50 et désormais Nicolas Sarkozy,
09:53 ce qui ouvre la voie à un nouveau procès pour lui.
09:56 Dans un communiqué, les avocats de l'ancien président
10:00 ont rappelé que Ziad Taquédine avait donné
10:02 une vingtaine de versions différentes des faits.
10:05 La justice ne peut pas donner de la crédibilité
10:08 à ses déclarations lorsqu'elle accusait Nicolas Sarkozy
10:11 et à l'inverse les considérait manipulés lorsqu'elle le disculpe.
10:15 Sarkozy a fermement décidé à faire valoir ses droits,
10:18 établir la vérité et défendre son honneur.
10:21 -Est-ce que cette décision des juges d'instruction
10:24 va alimenter encore un peu plus le doute
10:28 autour d'un acharnement judiciaire concernant Nicolas Sarkozy ?
10:32 -Certainement, parce que ce Taquédine,
10:35 depuis le départ, on sait que ce n'est pas forcément
10:38 quelqu'un de fiable. On a entendu qu'on était
10:41 à la 20e version. Il est fiable quand ça arrange
10:43 les juges de se poser éventuellement la question
10:46 d'un financement libyen, mais en revanche,
10:49 quand il en est au 1er revirement, on a l'impression
10:52 que la version ne convient plus, donc on va chercher autre chose.
10:56 Moi, ça me paraît complètement surréaliste.
10:58 J'ai vraiment le sentiment que les juges n'ont que ça à faire.
11:02 L'ancien président a été entendu pendant 3 jours et demi,
11:05 donc il connaît le dossier par coeur et il sait se défendre,
11:09 il a été avocat. Je ne sais pas,
11:11 je suis complètement dépassée.
11:13 On rappelle qu'effectivement, ce serait le 4e procès
11:16 pour Nicolas Sarkozy si tel était le cas.
11:18 Ca ouvre la voie à un 4e procès.
11:20 -D'abord, je crois qu'à l'origine de cette nouvelle mise en examen,
11:25 il y a une gaffe de mimi marchands sur leur voyage au Liban.
11:28 -On a l'impression d'avoir à chaque fois une affaire de pirates.
11:32 -Elisabeth, allez-y. -Je dis...
11:34 Mais ce qui est incroyable dans cette affaire,
11:37 c'est qu'on considère ce sac à yédine
11:39 comme un témoin fiable, ce qui est quand même
11:42 à peu près aussi justifié que de prendre les enregistrements
11:46 du majordome, les enregistrements pirates
11:49 du majordome de Mme Bettencourt.
11:51 Je trouve que là, la justice ne s'honore pas,
11:54 mais surtout, cette affaire ne change rien
11:56 à ce qui est, à mon avis, le nœud du problème.
11:59 C'est-à-dire que c'est parti, cette affaire,
12:02 sur un document qui est certainement bidon.
12:04 Il y a deux arguments qui sont quand même assez convaincants.
12:08 Le premier, c'est que personne n'a jamais trouvé
12:11 la trace de ces 50 millions, je vais dire patate,
12:14 de ces 50 millions. Quand on en a, on les dépense pas
12:17 sans que ça se voit. C'est pas pour acheter des robes.
12:20 Et donc, il y a des traces.
12:22 Les juges n'ont jamais trouvé les traces de ces dépenses.
12:25 Et la deuxième, qui a été...
12:27 C'est un argument, je trouve, imparable,
12:29 qui est que Nicolas Sarkozy a participé,
12:32 et même de très bon cœur, et même à tort, à mon avis,
12:35 mais c'est autre chose, à cette opération.
12:38 Il a été en pointe dans cette opération en Libye.
12:41 Moi, Mark Hadafi avait plusieurs semaines...
12:43 -Plusieurs mois, même. -Plusieurs mois,
12:46 ça a duré plusieurs mois, pour balancer les preuves éventuelles
12:49 de cette... -Ce qui ne lui est jamais arrivé.
12:52 -De cet argent contre celui qui le bombardait.
12:55 -Réaction des avocats. -C'est du délire.
12:57 -Réaction. -Initié par Mediapart.
12:59 -Réaction des avocats de Sarkozy.
13:01 Sarkozy a fermement décidé à faire valoir ses droits,
13:04 établir la vérité et défendre son honneur.
13:07 Rousselle de subornation de témoins,
13:09 association de malfaiteurs en vue de préparation des scroqueries
13:13 aux jugements en bande organisée. Les actualisations sont lourdes.
13:16 Il s'est mis en place, donc, mise en examen,
13:19 mais il y a eu des réductions sur le dossier.
13:22 -Les magistrats soutiennent qu'ils ont des éléments matériels,
13:25 des écoutes dans lesquelles ils auraient des éléments
13:29 qui permettraient de dire qu'il y avait un projet
13:31 d'aller au Liban pour faire dire ça à Zineb Takhieddine,
13:35 qui aurait eu un versement de 600 et quelques mille euros.
13:38 Le problème, c'est que dans cette affaire-là,
13:40 c'est ce qu'a décrit Elisabeth. Sur le fond de l'histoire,
13:44 sur le fond du dossier libyen, il y a des points,
13:47 et il y a un raisonnement intellectuel
13:49 qui consiste à tirer le trait entre les points.
13:51 La question, dans un état de droit, c'est tirer le trait,
13:54 ou est-ce que quand même, sur des affaires aussi graves,
13:58 il faudrait pas quelques preuves ?
14:00 C'est purement une construction intellectuelle.
14:02 Quand on voit la manière dont les enquêtes ont été menées,
14:06 regardez l'autre affaire dans laquelle il a été condamné,
14:09 Beraziber, ça se passe comment ?
14:11 Des magistrats qui n'arrivent pas à trouver des preuves
14:14 de leur versement des 50 millions.
14:16 Ils font la technique du filet dérivant
14:18 et ils écoutent tout ce qui se passe.
14:21 Dans ces écoutes-là, ils finissent par entendre un propos
14:24 qu'ils interprètent eux aussi, en disant que c'est un projet
14:27 de trafic d'influence, parce que Nicolas Sarkozy
14:30 se proposait ce qu'il n'a pas voulu dire.
14:32 -Il voulait savoir ce qui se passait.
14:34 -On est en plein délire, parce que même parmi ce qui est reproché
14:38 à Sarkozy, on peut imaginer, quand vous êtes
14:41 l'ancien président, que vous avez la tentation,
14:44 d'entendre et pas juste d'attendre face à des juges
14:46 dans une construction intellectuelle.
14:49 Après, ça sera à la justice de se prononcer.
14:51 Souvenez-vous... -Oui, mais c'est un "wait and see".
14:54 -Vous êtes bien confiant. -La question que je me pose,
14:57 c'est quand on regarde ces procédures-là,
15:00 l'affaire Bettencourt aussi, combien d'années d'enquête,
15:03 de procès pour un non-lieu à l'arrivée,
15:06 combien ça coûte de contribuer,
15:08 au point d'état de la justice, s'il y avait des preuves...
15:11 -Il y a des preuves de l'enquête ? -Oui.
15:14 -Abu de faiblesse ? -Non, non.
15:16 -Pardon, pardon. -En plus, il était couru d'avance.
15:19 Abu de faiblesse, il faut 2 conditions très précises.
15:22 Il faut pouvoir avoir une personne sous dépendance,
15:25 il l'avait vue 2 fois en 5 ans, et l'autre condition,
15:28 étant que ça soit un préjudice financier grave.
15:31 Je sais pas si c'est un préjudice financier grave.
15:33 -Il y a autant de moyens du côté de la justice.
15:36 -C'est ce que je vous dis. -Cette justice
15:39 à laquelle vous faites confiance pour réguler le débat public.
15:42 -Avançons. Et cette fois-ci,
15:44 parlons de vous, cher Paul Melun.
15:47 Il fallait faire toute la...
15:49 J'imagine bien, mais il fallait faire toute la lumière
15:52 sur cette affaire et forcer à constater
15:55 qu'il y a des zones d'ombre là aussi.
15:57 2 versions s'opposent.
15:59 Hier, vous deviez participer à une conférence,
16:02 vous étiez invité pour une conférence
16:04 à l'université de Nantes.
16:06 Cette conférence a été annulée à la dernière minute.
16:09 Expliquez-nous ce que vous avez vécu.
16:11 -Mon cas n'est pas plus intéressant que ça,
16:14 mais je devais donner une conférence sur mon livre
16:17 à l'université de Nantes.
16:19 On est amené à donner des conférences toute l'année.
16:22 J'en ai donné dans de grandes écoles et d'universités
16:25 sans qu'il y ait le moindre problème.
16:28 On m'a décommandé à la dernière minute
16:30 à des prétextes qui, les étudiants qui m'ont invité
16:33 ont été le moins nébuleux, pour dire vrai.
16:36 Je me suis interrogé très vite
16:38 sur la véritable raison de cette annulation.
16:41 J'avais un précédent. -Avec la présidente.
16:43 -Oui, j'avais un précédent avec la présidente.
16:46 J'avais écrit un article dans le Figaro,
16:49 dans lequel je dénonçais cette présidente d'université
16:52 qui avait donné des consignes de vote à ses élèves
16:55 contre Marine Le Pen.
16:56 J'avais fait un papier au vitriol,
16:59 critique de cette posture, que je ne redévelopperai pas ici.
17:03 C'est contentieux vis-à-vis de moi.
17:05 Toujours est-il que cette conférence est annulée,
17:08 que les prétextes sont étranges, qu'il s'agirait de sécurité,
17:12 que l'université ne soit pas en mesure
17:15 d'assurer la bonne tenue de débats de pluralisme.
17:18 J'allais pas parler, c'était pas une réunion d'anciens nazis.
17:21 J'allais parler de mon livre. -On vous connaît.
17:24 -Vous connaissez mes amitiés.
17:26 C'était sur mon livre.
17:28 J'allais faire la généalogie de la gauche contemporaine.
17:31 -Donc, elle a été décommandée.
17:33 On en vient à la polémique.
17:35 Deux versions s'opposent, celle de l'université et celle de l'Uni.
17:39 L'Uni Nantes a tweeté hier honte à l'université de Nantes
17:43 qui annule notre conférence avec Paul Melin
17:45 en imposant des conditions de dernière minute.
17:48 Jamais une conférence d'extrême-gauche sur le campus
17:52 n'a eu à subir cela.
17:53 Réaction politique, puisque les politiques se sont mêlés.
17:57 Eric Ciotti, par exemple,
17:59 a dit à l'université de Nantes que sa conférence a été annulée
18:02 pour des raisons de sécurité.
18:04 L'université de Nantes a également répondu.
18:07 C'est à l'opposé de ce qui est dit par l'Uni et par les politiques.
18:11 Nantes Université dénonce
18:13 avoir annulé la conférence de Paul Melin
18:15 et dénonce une manipulation grossière.
18:18 Elle déplore l'instrumentalisation
18:20 qui appelle chacun à sa responsabilité.
18:23 -Mais pourquoi ont-ils annulé ?
18:25 -Il y a eu un communiqué assez précis
18:28 où ils expliquent point par point ce qui s'est passé.
18:31 L'université prête gracieusement ses locaux.
18:34 Elle demande que les conditions de sûreté
18:37 soient à la charge des associations.
18:39 Le 29 septembre, 1er échange,
18:41 le mardi 4 octobre, l'Uni de Nantes a reconnu par mail
18:44 ne pas avoir les moyens financiers
18:47 d'honorer cette prestation de 116 euros.
18:49 L'université a dit aux associations
18:51 que si elles voulaient cette conférence,
18:54 elles allaient mettre une sécurité avec un agent.
18:57 -Est-ce qu'on l'a dit aux associations d'extrême-gauche ?
19:01 -C'est la question.
19:02 -L'Uni dit que ça n'est jamais arrivé.
19:05 L'année dernière, on avait Louis Boyard
19:07 et un autre député qui étaient venus.
19:09 C'était les militants de la Nubes qui en étaient chargés.
19:13 -C'est la fête de Nantes.
19:15 -Je suis sardou.
19:16 -Dans cette polémique, ce qui est intéressant,
19:19 c'est est-ce que ce sont ces associations
19:22 de financer la sécurité d'une conférence à l'université
19:25 pour le pluralisme ?
19:27 Pour que l'on puisse entendre les gens,
19:29 l'université se doit de financer si sécurité il y a.
19:33 C'est pas non plus Barack Obama, Paul Meulin.
19:36 -J'ai jamais été sécurisé pour rien du tout.
19:38 -Non plus.
19:40 -Il faut qu'ils aient la même politique avec tout le monde.
19:43 C'est ça qu'on aimerait savoir.
19:45 Quand M. Boyard, qui a dû être accueilli en triomphateur
19:49 à la fac de Nantes, il va,
19:51 est-ce qu'on demande aux gens qu'il invite de le faire ?
19:55 Vous avez raison, c'est plutôt à l'université
19:57 d'assurer le pluralisme,
19:59 mais déjà d'avoir la même politique.
20:01 Je me tourne vers vous pour vous poser une question
20:05 dont la réponse nous éclaira.
20:06 Est-ce qu'il y a eu sur les réseaux sociaux
20:09 de l'agitation contre votre venue ?
20:11 -Pourtant, il n'y en a pas eu.
20:13 Les étudiants de l'Uni, apparemment,
20:15 les antifas l'auraient menacé ou se seraient renseignés
20:19 et qu'ils seraient venus ficher la pagaille à l'entrée.
20:22 Pour être franc, sur toutes les conférences que j'ai faites,
20:25 personne n'est venu les perturber.
20:28 On a toujours pu faire nos débats tranquillement.
20:31 J'ai trouvé tout ça disproportionné.
20:33 Cette histoire de sécurité me paraissait trop importante.
20:37 On aurait fait la conférence, elle se serait très bien passée.
20:40 J'aurais échangé avec les étudiants qui s'étaient inscrits.
20:44 On devait avoir un débat, une discussion.
20:47 A cause de cette malheureuse histoire,
20:49 si vous voulez parler théorie du genre
20:51 et que j'étais doctorant en féminisme professionnel,
20:54 j'aurais été reçu gentiment.
20:56 La présidente de l'Université de Nantes
20:59 n'aurait pas eu de souci d'organisation logistique.
21:02 -Pour revenir sur cette question,
21:04 il y a une question sur la politique appliquée ailleurs.
21:07 Les universités ont leur autonomie.
21:09 Il y a quand même une question très précise.
21:12 Il y a deux jours, l'université de Lyon II a reçu
21:15 la dirigeante d'une organisation
21:17 terroriste par l'Union européenne.
21:19 Cette rencontre a eu lieu.
21:21 Est-ce que l'université de Lyon a demandé aux gens
21:24 qui l'ont invité de payer pour la sécurité ?
21:27 La chef de file d'une organisation terroriste,
21:30 il y a probablement plus de risques de trouble
21:32 à l'ordre public qu'une conférence de Paul Melun,
21:36 même si je ne doute pas que ça puisse déchaîner
21:39 les jeunes filles.
21:40 -Et pas que les jeunes filles, Jean-Sébastien Faroult.
21:43 Tout le monde, évidemment.
21:45 -C'est un très sauvetage.
21:47 -La ministre de l'Enseignement supérieur,
21:49 pour le coup, demande des comptes.
21:52 -La ministre de l'Enseignement supérieur également.
21:55 Je le dis aux téléspectateurs,
21:57 c'est un sujet qu'on traitera demain en longueur.
22:00 Il a fallu qu'on se rencarde et qu'on se renseigne.
22:03 C'est vrai que c'est scandaleux, ce qui s'est passé.
22:06 -C'est quand même un champion parallèle.
22:09 -Je vous remercie de me l'apprendre.
22:11 -Elle était très présente.
22:13 Des universités ont été saccagées.
22:15 Ils ont mis trois semaines à aller voir.
22:17 -Parce que les universités ont leur autonomie,
22:20 il me semble, d'une façon très prosaïque,
22:23 que c'est à elles d'organiser la sécurité,
22:26 ne serait-ce que pour des questions d'assurance,
22:29 ne serait-ce que parce qu'il y a une espèce d'hypocrisie
22:32 de penser qu'il peut y avoir, éventuellement,
22:35 des bastons ou d'autres affrontements.
22:37 On a peur d'un climat...
22:39 -Si ça vous mène à un ouverture de la PAC,
22:41 que ce soit cueillie d'autres personnes...
22:44 -On se rend compte qu'on rentre dans un monde
22:46 de plus en plus tendu, avec des facultés
22:49 comme celle de Lyon 2, qui ne se cachent pas,
22:51 d'afficher une couleur roquiste.
22:54 Cette question est de plus en plus prégnante.
22:56 -Des élèves et des professeurs refusent de rentrer dans ce lycée.
23:00 Des punaises de lit ont envahi certaines classes.
23:03 C'est la psychose, ça y est.
23:05 C'est le fléau, les punaises de lit.
23:07 Ca se passe à Paris, dans le 12e arrondissement.
23:10 Les élèves veulent avoir leur droit de retrait,
23:13 mais le rectorat l'a décidé autrement.
23:15 Il y a un bras de fer entre les professeurs
23:18 et le rectorat qui disent qu'ils y allaient.
23:20 Il y avait 6 sur 14 classes où il y avait des punaises de lit.
23:24 Regardez le sujet.
23:25 -Dès l'ouverture de l'établissement,
23:27 rares sont les professeurs ou élèves
23:30 à avoir franchi les portes.
23:31 Pourtant présents devant le lycée,
23:33 ils sont venus manifester leur inquiétude
23:36 suite à l'infection de plusieurs salles de classe
23:39 -On a dit hier qu'on était ouverts à tout pour travailler.
23:42 On n'est pas ouverts à avoir des punaises de lit
23:45 et à payer 2 000 euros à nos frais.
23:47 On n'est pas ouverts à l'idée de rentrer
23:49 et de se mettre en danger,
23:51 alors qu'au moins 14 salles sont infestées.
23:54 -Lors du nouvel assemblée général,
23:56 les professeurs ont décidé de faire valoir leur droit de retrait.
24:00 Mais pour le rectorat, la situation ne se justifie pas.
24:03 Le lycée reste ouvert.
24:04 -On sait précisément quels lieux sont infestés
24:07 dans l'établissement.
24:09 Ca représente quelques salles.
24:10 En réalité, si on prend les salles de cours,
24:13 ça doit représenter 6 salles de cours.
24:15 Ca signifie qu'on a 60 salles de cours
24:17 qui peuvent accueillir les élèves normalement
24:20 et dont on est sûr de l'étanchéité sanitaire.
24:23 -Les salles infectées ont été barricadées
24:25 et interdites d'accès, comme ici,
24:27 où le signalement a débuté mercredi soir.
24:29 Ce lycée n'est pas le seul infecté.
24:32 Plusieurs autres établissements ont été fermés ces derniers jours
24:35 après la découverte de punaises de lit.
24:38 -60 salles, vous en avez 6.
24:39 -Ca va, ils peuvent faire...
24:41 Cette psychose des punaises de lit, ça commence à...
24:44 Je sais bien que c'est désagréable.
24:46 -Dans votre rédaction, vous avez 50 pièces.
24:49 Il y en a 10 qui sont touchées.
24:51 -On ferme les pièces et on trouve des solutions.
24:53 -La France va pas se mettre à genoux
24:55 dans les salles de lit.
24:57 -Vous vous rendez compte, pour des adolescents
25:00 dans un établissement scolaire,
25:01 d'avoir les profs qui baissent les bras ?
25:04 Quel exemple on donne ?
25:05 -Ca va être quand il y aura pire que des punaises de lit.
25:08 -Le gouvernement...
25:10 -On est dans une société tellement hygiéniste...
25:12 -Il y a un conseil de défense sanitaire.
25:15 -Oh là là !
25:16 -La seule question...
25:17 -Ca devient délirant.
25:19 -C'est un enjeu, on plaisante un peu.
25:21 -Ca en dit long sur la faiblesse de l'homosexualité.
25:24 -Si on gère la crise sanitaire, on en a pour 4 ans.
25:27 C'est ça, mon inquiétude.
25:28 -Si on gère l'arrivée des moustiques,
25:31 parce que ça, c'est un vrai enjeu de santé publique,
25:34 avec les moustiques, notamment le moustique-tigre,
25:37 il y a des tas de maladies qui s'installent en France,
25:40 et on ne gère pas les moustiques.
25:42 Ce qui est assez drôle, d'ailleurs,
25:44 on voyait Mathilde Panot avec ses punaises de lit
25:47 à l'Assemblée nationale.
25:48 -Façon Pauline Paul.
25:50 -20 ans plus tard.
25:52 -Voilà. Mais qui est-elle alliée ?
25:54 Elle est alliée avec des gens
25:56 qui ne veulent pas des pesticides
25:58 qui permettent de se débarrasser des moustiques
26:01 parce que ça ne se fait pas par l'opération du Saint-Esprit.
26:04 -Est-ce qu'Emeric Caron défend le droit de vivre
26:07 des punaises de lit ? -Je ne sais pas.
26:09 S'il vous plaît ! Vous n'êtes pas sympa.
26:11 On va écouter Eric Dupond-Moretti.
26:14 C'est fascinant.
26:15 Maintenant, on sait pourquoi on n'a pas eu
26:17 les 15 000 places de prison.
26:19 C'était une promesse depuis 2017, d'Emmanuel Macron,
26:22 qui a été relancée en 2022, en disant que c'est 2027.
26:25 Et on a la raison.
26:26 -Vous êtes un très bon teaser.
26:28 -Vous allez voir, la raison est...
26:30 Ca y est, on sait pourquoi on n'a pas eu
26:32 les 15 000 places de prison.
26:34 -Ah, bah... -On ferait de la pub.
26:36 -Même moi, je suis...
26:38 -20h30, le point sur l'information avec Augustin.
26:41 Donne adieu.
26:42 -La fraude à l'assurance-maladie,
26:44 les fraudes à l'assurance-maladie sont plus nombreuses.
26:47 Au 1er semestre, les contrôles ont permis de détecter
26:50 et stopper 146,6 millions d'euros de fraudes,
26:52 ce qui représente une augmentation de l'ordre de 30 %
26:55 par rapport à 2023 sur la même période.
26:58 Le dossier migratoire au coeur du sommet européen
27:01 à Grenade, en Espagne, les 27 ont fini par se mettre d'accord
27:04 sur un mécanisme de solidarité obligatoire
27:06 entre Etats membres en cas d'afflux de migrants,
27:09 un accord auquel la Pologne et la Hongrie
27:11 s'opposent dès aujourd'hui.
27:13 Et la contre-expertise confirme le contrôle positif
27:16 à la testostérone de Paul Pogba.
27:18 Le milieu international français de 30 ans
27:21 avait été contrôlé positif lors du match
27:23 entre l'Oudinese et la Juventus,
27:25 un match qui a été déclenché
27:27 par la Juventus, un match auquel il n'avait pas participé.
27:30 C'était le 20 août dernier.
27:32 Il pourrait être suspendu pour 4 ans,
27:34 sauf s'il arrive à prouver qu'il a été involontairement dopé,
27:37 auquel cas la suspension pourrait aller jusqu'à 2 ans.
27:40 -Merci, cher Auguste.
27:42 On avait commencé l'émission avec cette information
27:45 passée sous les radars du donné relaxé en appel à Paris
27:48 après avoir été condamné en 1re instance
27:51 pour injure raciste en 2020 envers Rachel Khan.
27:53 Rachel Khan a réagi et je ne voulais pas donner sa réaction.
27:57 C'est un long texte.
27:58 Permettez-moi de vous en lire quelques lignes.
28:01 "Comment ouvrir la porte à l'intolérable en une leçon ?
28:04 "La cour d'appel de Paris a considéré hier
28:06 "que le terme pauvre négresse n'aurait rien d'offensant,
28:09 "que c'est juste une opinion fataliste.
28:12 "On se demande lequel, je vais le préciser,
28:14 "Dieu donné, dans la vidéo poursuivie,
28:16 "je resterai toujours une pauvre négresse pour les Juifs,
28:20 "puisque c'est son obsession et je ne serai bonne
28:23 "qu'à bouger mon boule en cuisine,
28:25 "contrairement à ce qu'avait jugé le tribunal
28:27 "qui avait condamné Dieu donné.
28:29 "Cette décision me semble très préoccupante.
28:32 "Le comble, c'est que Dieu donné,
28:34 "tout au long de cette procédure,
28:36 "se moquait ouvertement des magistrats
28:38 "en prétendant que c'était un fake.
28:40 "Certains peuvent tout se permettre.
28:43 "À l'heure où l'on veut donner des cours d'empathie aux jeunes
28:46 "et où nous avons une nécessité d'unité nationale,
28:49 "cette décision est un scandale."
28:51 Voilà pour les mots de Rachel Khan.
28:53 On en parlera, évidemment, demain.
28:55 Je vous l'avais dit avant la publicité,
28:58 Eric Dupond-Moretti nous donne les raisons
29:00 de ce manque de places en prison,
29:02 puisque Emmanuel Macron avait promis, en 2017,
29:05 15 000 places de prison. On est à 2 500.
29:07 Ca fait pas beaucoup, pareil.
29:09 En 2022, il a dit qu'il y en aura 15 000 en 2027.
29:12 Et là, on commence à avancer,
29:14 mais on comprend mieux, selon le garde des Sceaux,
29:17 pourquoi on n'a pas eu ces 15 000.
29:19 On n'est pas loin. On n'est pas loin.
29:21 -Ah !
29:22 -Vous avez raison de rappeler que nous avons pris un peu de retard,
29:26 mais il y a deux raisons à cela.
29:28 Le premier, c'est que la Covid est passée par là.
29:33 Tous ceux qui ont pu construire une maison individuelle
29:36 savent que les choses ont été évidemment retardées.
29:39 Je ne m'arrête pas plus longtemps que cela sur ce point.
29:42 Deuxième chose, c'est la pénurie de matériaux,
29:45 la guerre en Ukraine.
29:47 -La guerre en Ukraine, je vous assure qu'il a dit,
29:49 et la Covid.
29:51 -Il a totalement tort.
29:52 Regardez, la Covid, ça a aussi décalé le calendrier
29:55 d'entretien des centrales EDF.
29:57 C'est la raison pour laquelle on avait beaucoup de réacteurs
30:01 à arrêter l'hiver dernier et que les prix ont flambé.
30:04 C'est assez hypocrite,
30:05 parce qu'il y a beaucoup d'autres raisons
30:07 de la part de l'Etat.
30:09 Pas que de la part de l'Etat.
30:10 Pour construire des prisons,
30:12 il faut que les élus locaux et les populations locales
30:15 soient d'accord.
30:16 -Il faut dire que personne ne veut de prison en France.
30:20 -C'est une procédure.
30:21 -C'est partie hypocrite et partie vraie.
30:23 -Si vous vous arrêtez à la Covid et la guerre en Ukraine,
30:27 on peut utiliser...
30:28 -Votre sens de la justice est excessif.
30:30 -Je trouve que, quand même,
30:32 les arguments sont à pleurer.
30:36 Souvenez-vous, puisqu'on parle de Covid,
30:38 bien sûr, c'est pas la même chose,
30:40 mais la Chine, au tout début du Covid,
30:42 en 15 jours, a été capable de construire des hôpitaux.
30:45 En France, on n'est pas capable, en moins d'un an,
30:48 de créer des prisons.
30:50 Pardonnez-moi, vous allez me dire que c'est pas la même chose.
30:54 Quand on veut, on peut.
30:55 Après, il y a un vrai sujet, un sujet politique.
30:58 Il n'y a pas beaucoup de maires qui veulent de prison.
31:01 -C'est un autre sujet.
31:02 -On peut l'entendre.
31:04 -C'est plus compliqué.
31:05 -On est d'accord, c'est un vrai sujet.
31:07 Mais les arguments utilisés par le garde des Sceaux
31:10 me paraissent un peu limites.
31:12 -Moi, je... Pardon.
31:13 -Forcé de constater...
31:15 Je suis d'accord avec Jean-Sébastien.
31:17 Je suis ingénieur des travaux publics.
31:19 En tout cas, le marché du neuf, de la construction,
31:22 les constructions de lotissement, par exemple,
31:25 ont été retardées pour plein de raisons.
31:27 -Attendez, vous me faites rire.
31:29 Si c'est une urgence absolue d'avoir plus de places...
31:32 C'est une question de dignité, je crois.
31:35 -C'est sûr que c'est une urgence.
31:37 -La surpopulation carcérale a atteint 143 %.
31:39 -Vous avez raison. -C'est quasiment du jamais vu.
31:42 Donc, si c'est une urgence absolue,
31:44 vous mettez tous les moyens pour.
31:46 Si vous avez 17, 15 000 places de plus
31:48 et que vous vous retrouvez en 2022 avec 2500 places en plus,
31:52 c'est un échec.
31:53 -Jugez-le. Dans un an, il y a effectivement 10 000.
31:56 -Vous commencez en disant...
31:58 C'est un échec. On assume que c'est un échec.
32:00 Il y a des contraintes, c'est la crise sanitaire, la guerre.
32:03 Mais c'est un échec.
32:05 -N'oublions pas... -Vous avez raison.
32:07 C'est déjà un progrès.
32:09 S'il vient le dire comme ça, c'est qu'il considère
32:12 qu'il y a un manquement.
32:13 -Là, ça nous saute un peu la fenêtre.
32:15 -En 10 ans ou en 7 ans d'Emmanuel Macron,
32:18 ils ont fini par comprendre qu'il serait préférable
32:20 pour les Français qu'on les construise,
32:23 ces fichues places de prison.
32:25 -Pour montrer l'impuissance du politique,
32:27 il était prévu que soient créées 7 000 places de prison
32:30 entre 2017 et 2022.
32:32 -Oui. -De toute façon,
32:34 on pouvait faire des choses entre 2017 et 2020.
32:36 L'argument du Covid et tout le reste
32:38 ne me semble pas tenir.
32:40 -Derrière l'argument du Covid,
32:42 il y a eu des différences.
32:43 Quand vous dites si c'est une priorité ou pas,
32:46 oui, le problème de l'Etat...
32:48 L'Etat n'a pas été foutu de commander des masques.
32:51 On l'a donné à des administrations
32:53 qui n'avaient jamais négocié un marché international.
32:56 Oui, il y a eu des retards sur les matériaux,
32:58 sur la production de fenêtres, de portes,
33:01 mais si vous avez une véritable volonté politique,
33:04 vous allez trouver des gens qui vont savoir
33:06 accélérer la communauté.
33:08 -Eric Dupond-Moretti nous expliquait
33:10 que pire que l'insécurité, c'était le sentiment d'insécurité.
33:13 Quand tu lui poses la question sur la question de sécurité,
33:17 il t'explique que c'est le Covid et les réseaux sociaux.
33:21 -On sait qu'entre le moment où on décide de construire une prison
33:25 et le moment où elle sort de terre, il faut moins de 4 ans.
33:28 -Actualité toujours.
33:29 C'est intéressant, on parle beaucoup de l'insécurité.
33:32 Les chiffres sont là, et ça peut toucher les plus fragiles,
33:36 mais ça peut aussi toucher,
33:37 comme le fait de l'home-jacking ces derniers temps,
33:40 et c'est un ancien joueur du Paris Saint-Germain
33:43 qui évoque l'insécurité à Paris.
33:45 Dans une interview accordée à Sky Sports,
33:47 le footballeur allemand Juhlan Draxler
33:49 a évoqué l'insécurité et la criminalité dans la capitale.
33:53 "Avant de partir au Qatar, des gens sont venus à ma porte,
33:56 "et dans leur voiture, ils n'avaient pas de menottes,
33:59 "mais des cercables pour nous immobiliser."
34:01 La criminalité devient incontrôlable à Paris,
34:04 et en tant que père de famille, je me suis dit,
34:07 "Je vais venir d'en haut pour essayer autre chose."
34:10 Il y a ces qualités sportives qui ont fait quitter le club,
34:13 mais il y a aussi la sécurité,
34:15 c'est-à-dire que des gens qui ont énormément de moyens,
34:18 qui sont des millionnaires,
34:20 eux aussi s'inquiètent de cette criminalité.
34:22 -Une proie de vision de Dieu pour lutter contre l'insécurité
34:26 sur le signe venu d'en haut.
34:28 -Le signe d'en haut, c'est-à-dire...
34:30 -C'est peut-être la fin de la partie.
34:32 -Dieu nous fait homme-jacker.
34:34 -Sur la criminalité incontrôlable,
34:36 c'est ce qu'il y a à Paris, en France.
34:38 On soulève souvent à votre antenne les problèmes un peu partout.
34:42 Il y a eu la séquestration chez Bruno Guillon.
34:45 Avant, il y avait eu Dominique et Bernard Tapie,
34:48 dans des situations à chaque fois terribles,
34:50 d'une immense violence.
34:52 Vous avez raison de le rappeler régulièrement.
34:54 La vraie nouveauté, c'est qu'à partir des années 2000,
34:57 se développe ce phénomène des home-jackings.
35:00 Il y a une rupture dans la méthode des malfrats, des voyous,
35:04 dans la rapport avant, où le cambriolage
35:06 se faisait quand vous n'étiez pas là.
35:08 Là, ça se fait avec des violences pour mettre la pression.
35:11 C'est très préoccupant et il mériterait
35:13 que Mme Hidelgo se penche sur la question à Paris.
35:16 -C'est ce qui doit faire se développer
35:18 le business de la sécurité privée.
35:20 Il y a beaucoup de gens qui dématent,
35:23 ce qui n'arrivait pas.
35:24 -Les portes blanches.
35:25 -Les gens ont des agents de sécurité,
35:28 les gens connus.
35:29 -Les joueurs, par exemple, du Paris Saint-Germain,
35:32 le club s'est mis en lien avec une entreprise privée
35:35 pour gérer leur sécurité et surveiller leur bâtiment.
35:38 -Il y a quelques années à Paris,
35:40 des cas de jacking en plein Paris.
35:42 Il y en a eu un il n'y a pas longtemps,
35:44 dans le 14e.
35:45 -C'est le sujet de cette rentrée, la crise migratoire,
35:48 par l'onzen à présent, et ces milliers de clandestins
35:51 arrivés sur l'île de Lampedusa en Italie.
35:54 Le ministre de l'Intérieur avait assuré
35:56 qu'aucun clandestin arrivait illégalement de Lampedusa
35:59 15 jours plus tard, forcés de constater
36:02 qu'il y a certains migrants illégaux
36:04 qui étaient à Lampedusa début septembre
36:06 qui se retrouvent au Jardin des Hols
36:09 dans le 18e arrondissement de Paris,
36:11 ou à Menton, bien sûr, ou à Briançon, également.
36:14 Voyez le sujet.
36:15 Là, c'est à Paris.
36:16 Fabrice Elsner, M. De Santos, Marine Sabourin.
36:19 -Entre les nouveaux migrants installés
36:21 au nord de la capitale et les habitants,
36:24 la cohabitation est difficile.
36:26 -Il s'est battu, il a eu des problèmes.
36:28 Très souvent, quand je sors au jeune, il m'a fait peur.
36:32 -J'imagine, par exemple, une dame,
36:34 une petite fille qui rentre de, je sais pas, de son sport,
36:38 ou je sais pas, ça doit pas être un sentiment.
36:41 En tout cas, on se sent pas en sécurité.
36:43 C'est tout à fait normal.
36:46 -Un constat partagé par Pierre Lissiat,
36:48 conseiller régional d'Ile-de-France.
36:51 -On constate, depuis l'arrivée massive de migrants
36:54 à Lampedusa, qu'il y a, effectivement,
36:56 aujourd'hui, des arrivées à Paris.
36:59 On le constate, et c'est une situation
37:01 qu'on pouvait anticiper.
37:03 Il y a énormément de problèmes de toxicomanie.
37:05 Je crois que c'est criminel de laisser s'installer
37:08 sciemment des migrants, donc des populations,
37:11 dans un état de détresse humanitaire,
37:13 au milieu de consommateurs et surtout de trafiquants de crack.
37:17 -A la mairie de Paris,
37:19 l'opposition réclame des mesures fortes.
37:21 -J'appelle de mes voeux un plan d'urgence
37:24 pour le nord-est de Paris, pour sortir les personnes migrantes
37:27 de la rue. C'est la dignité qu'on leur doit,
37:29 et ainsi régler le problème des riverains
37:32 qui subissent des nuisances et des désagréments.
37:34 -Pour cet élu, la solution passe également par l'Europe.
37:38 En ce moment, les 27 pays membres échangent
37:40 sur une réforme de la politique migratoire.
37:43 -Il y a quelques jours, G.Darmanin explique J.Bardella
37:46 sur Twitter, assurer que la France n'accueillerait pas
37:49 de migrants dans Lampedusa.
37:50 Aujourd'hui, ils errent dans les rues de Paris.
37:53 Ils laissent les migrants décider de notre politique de migration.
37:57 -Je ne suis pas d'accord avec J.Bardella.
37:59 Ce n'est pas tant l'Etat français qui est défaillant dans cette affaire.
38:03 Depuis 1992, et ça a été très bien démontré,
38:06 vous aviez repassé l'extrait avec Philippe de Villiers,
38:09 et après, depuis Schengen, etc., on sait très bien
38:12 quelle est l'histoire. Quand un migrant arrive à Lampedusa,
38:15 il est à Paris, à Berlin, à Vienne, il est où vous voulez.
38:18 -Dites ça quand vous êtes interrogé là-dessus.
38:21 Vous êtes ministre de l'Intérieur, ne dites pas "aucun migrant à Paris".
38:25 -C'est difficile d'assumer le fait que la politique
38:28 d'intégration européenne et de Schengen est un échec
38:31 quand vous êtes ministre de l'Intérieur.
38:33 G.Darmanin n'est pas contre Schengen.
38:35 -Si vous voulez qu'il y ait des migrants
38:38 qui franchissent illégalement les frontières,
38:40 effectivement, vous n'avez pas la raison
38:43 de dire que c'est dans le package Schengen.
38:47 Mais il me semble bien, il avait bien dit
38:49 qu'on ne les accueillerait pas de façon légale.
38:52 Or, si je ne m'abuse, à Menton,
38:55 on a commencé à en accueillir de façon légale.
38:57 Peut-être que Menton n'est plus en France, je ne sais pas.
39:01 -Le retour du duché de Saint-Laurent
39:03 peut leur permettre de déposer des demandes d'asile en France.
39:06 -Effectivement, ce n'est pas ce qu'il nous a dit.
39:10 Sur les migrants illégaux qui arrivent à Paris,
39:12 ça fait partie, disons, de la puissance globale.
39:15 Mais là, il ne parlait pas de cela, en fait, il parlait de légalement.
39:19 Mais même légalement, j'ai l'impression
39:21 qu'on s'est assis sur nos grandes proclamations.
39:24 -Jean-Marc Morandini était en direct depuis les Jardins des Halles.
39:28 Il a fait une large partie de son émission avec ses équipes.
39:31 Vous allez entendre un demandeur d'asile soudanais,
39:34 qui est là depuis des années et qui a fait tout un trajet
39:37 en arrivant dans ces conditions inhumaines.
39:40 -Ca fait combien de temps que vous êtes arrivé en France ?
39:44 -Ca fait six ans.
39:45 -Pouvez-vous me raconter comment vous êtes arrivé ici ?
39:49 -Oui. -Comment ?
39:50 -Je sais pas.
39:52 -Vous pouvez pas me raconter ? -Oui.
39:54 -Pourquoi ? C'est compliqué ? -C'est compliqué, oui.
39:58 -Pourquoi ? C'était dangereux ? C'était compliqué ?
40:01 -Non, c'était pas dangereux.
40:03 -C'était pas dangereux de venir en France ?
40:06 -Non. -Vous êtes venu en bateau
40:08 avec une personne qui vous accompagnait ?
40:11 -Oui, en bateau. -En bateau ?
40:13 Depuis le Soudan ou vous êtes passé par un autre pays ?
40:16 -En Libye. -Vous êtes passé par la Libye ?
40:18 Donc Soudan, Libye en bateau ? -En bateau, oui.
40:21 -Et après la Libye ? -Après la Libye, oui.
40:23 -Vous êtes fait Libye et après ?
40:25 -Après l'Italie.
40:27 -Italie, d'accord. -Oui.
40:29 Après, en France.
40:31 -La discussion est compliquée,
40:33 mais il part du Soudan, il va en Libye,
40:36 il arrive en Italie, il arrive ensuite en France.
40:39 Il y avait une association qui, tous les matins,
40:41 parce que l'Etat est défaillant, qui tente de donner à manger
40:45 et à boire à ces gens-là.
40:47 Ils y étaient ce matin, comme chaque matin,
40:49 et ils ont servi, par exemple, 420 cafés ce matin
40:52 dans les Jardins des Halles.
40:53 Et il y a des tensions, parce que les gens ont faim, ont soif,
40:57 et ils se battent pour récupérer.
40:59 Donc où est l'humanité, où est la fermeté,
41:02 dans ces cas-là, Véronique ?
41:03 -Non seulement, il n'y en a pas,
41:06 parce qu'on ne peut plus l'assurer,
41:08 cette humanité, cette charité, disons les choses.
41:11 En Italie aussi, ce sont des associations
41:13 qui prennent le relais, car l'Etat est débordé.
41:16 On se rend compte que ça ne peut pas durer.
41:18 Dans un tout autre domaine,
41:20 quand on voit que l'Etat passe son temps à se montrer lâche,
41:23 on voit ce que ça donne avec les Restos du Coeur,
41:26 qui disent que cet hiver, on ne pourra plus prendre
41:29 autant de personnes et on sera obligés de faire des choix.
41:32 On se rend bien compte qu'on est dans une impossibilité
41:35 de faire des choix, mais il faut quand même condamner
41:38 la prise de position de Gérald Darmanin,
41:40 qui me paraît complètement cynique.
41:42 Aujourd'hui, les 27 ont dit
41:44 que... Enfin, se sont entendus, entre guillemets, si l'on veut,
41:48 pour se répartir les migrants dans les pays,
41:50 et si vous ne voulez pas les répartir,
41:52 si vous n'acceptez pas de les prendre,
41:55 il y a la fameuse amende de 20 000 euros par migrant.
41:58 Donc, la Hongrie et la Pologne disent
42:00 qu'ils n'en sont pas d'accord.
42:02 C'est pas qu'on dit oui ou non,
42:03 c'est que cette Europe-là, on n'en veut pas.
42:06 On se demande bien où on va,
42:08 car ça ne va pas pouvoir durer de telles tensions.
42:11 Et n'oublions pas un point sur les migrants de l'Empédocle,
42:14 de l'Empédouza. C'est important de le préciser.
42:17 Il était question, début juillet,
42:19 d'un accord entre les 27 et la Tunisie.
42:21 Or, là, 105 millions ont été donnés à la Tunisie
42:24 pour qu'elle arrive à gérer les migrants qui arrivent à Sfax,
42:28 et ce sont ceux-là qui vont à l'Empédouza.
42:31 Et là, le président tunisien vient de dire
42:33 "je vous rends 60 millions d'euros".
42:35 -Non, mais attendez. Il faut...
42:37 -On se rend bien compte qu'il y a des tensions
42:40 de tous les côtés.
42:41 -Sur la Tunisie, malgré cette déclaration,
42:44 on l'est au lait, si on peut dire,
42:45 j'ai un très bon papier dans le numéro de causeur,
42:48 car d'après ce qu'explique cette auteure
42:51 qui travaille pour Conflit,
42:52 le gouvernement tunisien n'a pas été
42:55 comme les Marocains et les Algériens,
42:57 qui ont été assez cyniques et qui ont essayé
43:00 de nous faire du chantage avec ces migrants.
43:02 Le gouvernement tunisien est juste dépassé.
43:05 Il a un afflux de gens qui viennent du Sud
43:08 et qu'ils ne savent pas le gérer.
43:10 Voilà. Je suis frappante
43:11 sur le fait qu'ils nous rendent l'argent
43:14 en disant qu'ils n'y arrivent pas.
43:16 -Le fait que l'Union européenne,
43:18 la seule solution, la grande solution
43:20 vis-à-vis de l'immigration massive,
43:22 c'est des clés de répartition et des mécaniques de solidarité,
43:25 ça en dit long de l'impuissance de l'Union européenne
43:28 à traiter la question des frontières.
43:31 Ces gens-là refusent même de parler du mot.
43:33 Ensuite, ils refusent d'avoir une politique ambitieuse
43:36 au plan de la diplomatie pour faire en sorte
43:39 qu'il y ait des accords, car ils sont toujours soldés
43:42 par des échecs, comme nous, français,
43:44 quand on a donné 150 millions aux Comores.
43:46 -Il n'y a pas d'interlocuteur fiable.
43:49 -On préfère finir par demander à M. Erdogan
43:51 de faire le garde-barrière avec 4,5 millions de pauvres gens
43:55 dans des conditions terribles.
43:56 -Qui, ensuite, met la pression sur l'Europe.
43:59 -C'est un échec total.
44:00 -La difficulté, c'est que les Français se rendent bien compte
44:04 que c'est un problème européen
44:06 et qui est incapable d'être résolu pour l'instant.
44:09 -A l'échelle européenne.
44:10 Une petite minute pour une dernière image.
44:13 Le prix Nobel de la paix a été décerné à une militante,
44:16 militante iranienne, Narges Mohammadi,
44:20 la journaliste de 51 ans et récompensée, je cite,
44:23 "pour son combat contre l'oppression des femmes en Iran",
44:26 un combat que la militante poursuit depuis désormais
44:30 une jaule dans la République islamique.
44:32 Et la présidente du comité Nobel, Berit Reis-Andersen,
44:37 a demandé la libération de Mohammadi en 30 secondes,
44:40 Jean-Sébastien Ferjou,
44:41 quand je pense qu'en France,
44:43 on a des élus de la République pro-Abaïa
44:45 qui ont condamné l'interdiction de l'Abaïa,
44:48 exfiltré des manifs parisiennes,
44:50 lorsque vous aviez les Iraniennes
44:53 et les associations qui condamnaient le régime des Mollahs.
44:57 Elles ont été exfiltrées.
44:58 On leur a dit que ce n'était pas les bienvenus.
45:01 Elles vont continuer de tweeter.
45:03 Je ne vais pas les citer.
45:05 -Pire que ça, on a entendu des députés de la FI,
45:08 notamment, reprendre exactement...
45:10 -Oui, mais moi, j'avais pas besoin de me rater.
45:13 -La décision de Gabriel Attal sur l'interdiction de l'Abaïa,
45:16 les éléments de langage qui ont été ceux de la République islamique
45:20 en disant qu'à France, un pays qui discrimine ses musulmans
45:23 et que l'intérêt, on n'est pas la laïcité,
45:26 mais le racisme.
45:27 Je vous invite à faire quelque chose de très intéressant,
45:30 vous tapez "islamophobia", en anglais, et "France" dans Google,
45:34 et vous ne trouverez pas un seul article
45:36 qui comprenne la laïcité.
45:38 -Il y a quand même... -Les articles dans tous les pays
45:41 expliquent que la France discrimine en 20 secondes.
45:44 -J'allais toucher très vite, excusez-moi,
45:46 le secrétaire général de l'ONU.
45:48 Là, c'est pas le comité des droits de l'homme,
45:51 où il y a toujours l'Iran.
45:52 Le secrétaire général de l'ONU a fait ce que vous dites,
45:56 a repris les éléments de langage des mots en disant
45:58 qu'il y a des pays qui imposent et des pays qui interdisent.
46:02 -Merci à tous les quatre.
46:04 On remercie Jean-Luc Lombard,
46:05 Rémi, Aussan, Guillaume, Benjamin, Robin, Piette, Florian Doré.
46:09 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
46:12 Panique sur la démographie causeur,
46:14 l'extinction ou submersion, faites votre choix.
46:17 Voilà ce que vous pouvez découvrir dans nos casques.
46:20 -Il y a des choses plus gays. -Oui, bien sûr.
46:22 Dans un instant, c'est ça, ce dispute avec Lionel Rosso.
46:26 Et puis nous, on se retrouve demain matin pour l'heure des pro 1.
46:29 A demain.
46:30 *Musique*

Recommandée