L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 10/09/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros week-end.
00:04 Dernier numéro avant que je repasse la main à Pascal Pro.
00:07 Vous serez là autour de la table demain matin à 9h ou pas ?
00:10 Oui.
00:10 Ah, il y a déjà un rendez-vous qui est pris.
00:12 On aura l'occasion de se retrouver demain matin.
00:14 On passe quasiment maintenant
00:17 notre semaine ensemble, la fin de cette semaine-là, le début de la semaine prochaine.
00:21 Donc non, mais c'est toujours un plaisir d'être avec vous et d'être avec vous aussi
00:26 qui nous regardez.
00:26 Vous êtes toujours plus nombreux à nous regarder.
00:28 Donc je vous salue, vous qui nous regardez, si vous avez l'occasion
00:32 de suivre cette émission tout en dînant ou autre.
00:36 Toujours un plaisir de passer une heure ensemble.
00:38 On nous regarde beaucoup au Maroc aussi, habituellement.
00:40 C'est vrai, c'est vrai.
00:42 Dans la préparation de cette émission, on s'est posé énormément de questions,
00:46 à savoir si on traitait en longueur de cette actualité.
00:49 Il est vrai que l'heure des pros est consacrée au débat sur différentes thématiques.
00:53 Il n'y a pas de débat sur ce qui se passe au Maroc.
00:58 C'est un drame.
00:59 On aura l'occasion, bien évidemment, de suivre ce qui se passe sur place.
01:03 Plus de 2100 morts avec un bilan qui, malheureusement, risque
01:06 de s'aggraver, de s'alourdir dans les toutes prochaines heures,
01:10 puisqu'il y a un décompte, un décompte macabre, s'il en est,
01:15 avec ce communiqué du ministère de l'Intérieur du Maroc chaque soir.
01:19 Maintenant, avec cette aide humanitaire qui s'organise,
01:23 la France qui est prête à intervenir, c'est ce qu'a expliqué Emmanuel Macron.
01:28 À partir du moment où les autorités marocaines...
01:30 Vous pouvez passer devant la caméra, écoutez Jean-Sébastien.
01:33 Vous êtes en général toujours en retard.
01:35 Pas du tout.
01:36 Je le dis, je vous dénonce, je vous dénonce.
01:39 J'en parlais en plus d'un sujet dramatique, le Maroc.
01:43 On a bien évidemment une pensée pour nos compatriotes sur place
01:47 et une pensée pour les Marocains, ainsi que l'ensemble de la communauté
01:50 internationale qui pourrait se trouver sur place.
01:52 Vous allez d'ailleurs peut-être en parler, j'imagine, Mathieu Devesse,
01:55 dans le rappel des principales actualités de ce dimanche.
01:58 Quant à nous, nous allons débattre d'autres sujets,
02:01 mais une pensée bien évidemment pour les Marocains.
02:03 Et donc, au moins quatre Français sont morts
02:07 et 15 autres ont été blessés dans le séisme au Maroc.
02:10 C'est le dernier bilan communiqué par le ministère français des Affaires étrangères.
02:13 Au total, 2122 personnes ont perdu la vie dans le tremblement de terre
02:17 qui a secoué le roi Lioum dans la nuit de vendredi à samedi.
02:20 Et ce n'est encore qu'un bilan provisoire.
02:22 En France, l'élan de solidarité s'organise.
02:25 La Croix-Rouge lance un appel aux dons, le Secours populaire également.
02:28 Enfin, la Fondation de France a lancé un site Internet
02:31 pour venir en aide aux Marocains.
02:34 L'agriculture profitera d'un milliard d'euros supplémentaires
02:37 dans le prochain budget de l'État, selon le ministre Marc Fesneau.
02:40 La somme supplémentaire s'ajoutera aux quelques six milliards d'euros
02:43 du budget agricole français, soit une hausse d'environ 15%.
02:47 L'objectif est notamment d'assurer l'installation de jeunes agriculteurs
02:50 et la transition environnementale d'un secteur qui doit continuer
02:54 à produire l'alimentation du pays, tout en réduisant ses émissions de CO2.
02:58 Enfin, je vous sais fan de rugby, cher Florian.
03:01 Et bien, sachez que l'Afrique du Sud a parfaitement entamé la défense
03:05 de son titre mondial.
03:06 Une victoire 18 à 3 face à l'Écosse, au Stade Vélodrome de Marseille, bien sûr.
03:10 Et hier à Bordeaux, l'Irlande a remporté face à la Roumanie
03:13 le premier match de ce groupe B qui comprend également les Tongues.
03:17 J'aurais préféré qu'on évoque la défaite de l'Irlande et de l'Afrique du Sud
03:21 en ouverture de ce mondial, mais on salue bien évidemment
03:24 les joueurs de ces deux équipes qu'on aura peut-être à affronter
03:28 lors des quarts de finale.
03:30 Ce sera peut-être la finale avant l'heure.
03:32 Merci beaucoup. Vous me faites plaisir en plus.
03:35 Merci à vous. À très vite.
03:36 On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes.
03:38 À 21h exactement.
03:39 Nouveau point sur ce qui se passe autour de la Coupe du Monde.
03:41 Je l'espère.
03:42 Effectivement.
03:43 Je l'espère.
03:43 Le Japon peut-être, on vous montrera les images du match du Japon.
03:47 Allez, on se fait ça tout à l'heure.
03:49 J'accueille autour de ce plateau.
03:50 Vous en avez vu un certain nombre pour certains de près.
03:53 Jean-Sébastien Ferjour, puisque vous êtes passé devant la caméra.
03:56 Bon, ça arrive, c'est le direct.
03:58 À vos côtés, Philippe Guybert, Véronique Jacquier et Georges Fenech,
04:00 vous les avez reconnus.
04:01 Est-ce que vous mangez de la viande végétale autour de la table ?
04:04 Ça vous est déjà arrivé ou pas ?
04:06 Non, mais ça fait pas envie.
04:08 Ah, ça fait pas envie.
04:09 Non, parce que viande et végétal, pour moi, c'est antinomique.
04:12 Après, je sais de quoi vous parlez.
04:13 Je sais de quoi on va parler.
04:14 On va en parler.
04:16 Il y a le ministre de l'Agriculture qui s'est exprimé dans les colonnes
04:20 du journal du dimanche, aujourd'hui, Marc Fenault, et qui défend
04:24 ce nouveau projet de décret qu'il a envoyé à la Commission européenne
04:28 sur l'interdiction d'utiliser le vocabulaire évoquant la viande
04:32 pour désigner des préparations végétales.
04:34 Un bacon de je ne sais quoi, ce n'est pas du bacon.
04:37 C'est ce qu'il dit chez nos confrères du journal du dimanche.
04:41 Le bacon, c'est de la viande.
04:42 Il faut que les étiquettes soient claires sur le fait que ces produits
04:44 sont à base de végétaux.
04:45 Le consommateur a besoin de clarté et non d'être trompé.
04:47 On vous en pensez quoi ?
04:49 Petit sujet, ce n'est pas un sujet pour vous.
04:52 Les consommateurs ne sont pas des enfants.
04:54 Ils savent très bien ce qu'ils achètent.
04:55 Oui, je crois.
04:56 Franchement, c'est pas dans les mêmes rayons.
04:58 Franchement, moi, quand j'achète des fruits de mer,
05:01 je sais très bien qu'il ne s'agit pas de fruits.
05:03 Mais non, vous voyez.
05:05 Non, je crois qu'il faut arrêter avec cette sémantique.
05:08 Bon, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
05:10 Steak végétal, on sait que ça n'est pas un steak de bœuf, évidemment.
05:14 Un steak, au départ, c'est une tranche de viande grillée.
05:17 Alors la cuisinière que je suis a besoin de clarification.
05:21 On sait bien que...
05:22 Non, mais on sait bien qu'un steak de soja...
05:23 Vous êtes vraiment étonnée quand vous faites vos cours.
05:24 Mais non, je trouve que c'est pas mal.
05:26 En revanche, on est toujours un petit peu en même temps à la française,
05:30 c'est à dire que ça ne concernerait que les produits légalement
05:34 fabriqués ou commercialisés en France.
05:36 Alors, quid des steaks de soja qui arrivent de l'étranger ?
05:39 Enfin bon, voilà, peut-être qu'il y a un effet d'annonce.
05:41 Après, qu'il y ait un besoin de clarification pour le consommateur.
05:44 Moi, je trouve ça pas mal.
05:45 Il faut être exigeant.
05:47 Exigeant, c'est presque une notion d'éthique de dire
05:50 qu'on ne trompe pas sur la marchandise.
05:52 En général, il me semble que ce sont quand même
05:54 le genre de produits qui sont vendus dans des rayons spécialisés,
05:57 justement pour des gens qui sont dans une démarche d'alimentation
06:00 plutôt végétarienne, voire végane.
06:02 Oui, bien sûr.
06:03 Donc...
06:03 Ça ne vous inspire pas, Philippe Guybert ?
06:05 Si, si, mais je pense qu'il va falloir qu'on s'habitue aussi.
06:08 Je pense notamment dans la jeune génération
06:11 à des personnes qui ne mangeront pas de viande,
06:13 ce qui est parfaitement leur droit.
06:16 Et donc, il va falloir qu'on s'habitue...
06:17 Ça, nous ne voulons pas les forcer, bien évidemment.
06:19 Mais donc, il va bien falloir s'habituer
06:21 à ce qu'il y ait des appellations qui ressemblent à...
06:23 Personnellement, je n'achète jamais de steak végétal,
06:27 mais je connais des personnes qui en achètent,
06:30 qui en commandent au restaurant.
06:32 Et il va falloir qu'on s'habitue à vivre avec cette cuisine végétarienne,
06:36 voire végane, qui, à mon avis, dont la progression,
06:39 à mon avis, est un peu inéluctable,
06:41 au moins par effet de renouvellement des générations.
06:44 105 millions d'euros de chiffre d'affaires,
06:46 selon une étude de Quanta, la viande végétale au cours de l'année 2021.
06:50 Oui, mais je crois que c'est en forte progression.
06:52 Et je crois aussi qu'il y a quand même peu de confusion
06:57 autour de la nature de ces produits.
07:00 Et je pense qu'une personne qui a acheté par erreur une fois un steak végétal,
07:04 en pensant qu'elle aurait de la viande, ne va pas recommencer la seconde fois.
07:08 On va continuer à parler d'écologie, des règlements climatiques,
07:14 puisqu'Emmanuel Macron a évoqué cette question lors du G20
07:17 qui se déroulait en Inde.
07:18 On l'écoute en longueur.
07:19 Et moi, ce qui m'intéresse, c'est le discours qu'on tient en France
07:24 par rapport aux actes qui sont faits par la France,
07:28 comparativement aux autres pays.
07:30 Puisqu'on a beau dire au sein du débat public aujourd'hui
07:34 qu'on ne l'en fait pas assez, qu'on devrait aller plus loin,
07:36 qu'il faut mettre d'autres mesures,
07:38 que nous sommes au bord de l'effondrement climatique.
07:40 Le problème, c'est que si avec nos petits bras, on est les seuls à agir,
07:44 il va quand même y avoir un problème.
07:45 Et c'est ce que dénonce le président de la République.
07:47 On écoute.
07:48 Le bilan mondial de l'accord de Paris a été publié vendredi.
07:54 Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire.
07:56 Et pour ça, il faut multiplier les engagements.
07:58 Le G20 est à ce titre un acteur clé.
08:02 Nous avons acté aujourd'hui un objectif de triplement de production
08:05 des énergies renouvelables.
08:07 Nous avons la même ambition sur les technologies bas carbone,
08:09 dont le nucléaire.
08:11 Mais à cet égard, je veux dire que c'est insuffisant.
08:15 Et je suis, pour ma part, très préoccupé de l'esprit,
08:19 comment ça régnait, y compris d'ailleurs au sein des membres du G20,
08:22 sur la question du climat.
08:25 Il y a d'abord un discours trop facile qui s'installe chez certains
08:28 émergents pour dire que seuls les pays les plus riches auront une responsabilité.
08:32 Nous prenons notre responsabilité, nous, Européens.
08:35 Nous avons les seuls engagements internationaux crédibles
08:39 avec le Green Deal et le Fit for 55.
08:42 Nous sommes les seuls à avoir défini des instruments réglementaires,
08:47 une régulation nouvelle pour atteindre la baisse substantielle
08:50 d'émissions pour 2030, mais surtout la neutralité carbone 2050.
08:53 Ça, c'est un sujet dont on ne parle jamais.
08:56 C'est-à-dire qu'on est les premiers à se flageller en France
08:59 parce qu'on n'en fait pas assez, mais jamais on évoque la question internationale.
09:04 C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on va pouvoir résoudre
09:06 cette problématique avec nos petits bras.
09:09 La France, c'est 1% des émissions de gaz à effet de serre.
09:11 Même si on est irréprochable, ça ne changera rien.
09:15 Et il y a une autre question dont on ne parle jamais,
09:18 évoquée récemment par Nicolas Sarkozy.
09:20 C'est la question de la population, de la démographie, notamment de la surpopulation.
09:24 On va voir ce qu'il disait récemment chez nos confrères de France 5 dans l'émission.
09:30 C'est à vous, les combats environnementaux sont essentiels,
09:32 mais derrière ça, il ne faut pas qu'on nous resserve la vieille soupe d'extrême gauche
09:34 contre l'économie de marché.
09:36 La première source de pollution mondiale, c'est la surpopulation.
09:40 Vous êtes d'accord avec lui ?
09:41 Et on n'évoque jamais cette question.
09:43 Philippe Guibert.
09:44 Je trouve que cette déclaration est un peu ambiguë.
09:48 Pourquoi ?
09:48 Est-ce que la surpopulation, ça commence au-delà de nos standards de population
09:55 où nous sommes en France, en Europe, plutôt, même si on baisse en termes de natalité,
10:00 on est un peu moins de deux enfants par femme ?
10:03 Nettement moins. La natalité s'est effondrée.
10:06 Oui, enfin, ce n'est pas enfondrée, on reste quand même parmi les premiers Européens.
10:10 Les marques de 23 se sont effondrées.
10:12 Sinon le premier Européen.
10:14 Donc, est-ce que la norme de la population pour l'Afrique, pour l'Asie,
10:18 puisqu'on parle essentiellement de ça, peut-être d'autres continents,
10:22 est-ce que c'est notre norme ?
10:24 Ce qui renvoie à la discussion plus globale sur le réchauffement climatique et sur la lutte.
10:28 Parce que vous avez raison, ce n'est pas avec le 1% d'émissions de gaz à effet de serre de la France
10:34 qu'on va résoudre le problème.
10:35 Pourtant, lorsque l'on écoute certains élus, élus, députés de la nation,
10:40 on a l'impression d'être les premiers pollueurs.
10:42 Mais on n'est pas les premiers pollueurs.
10:44 Ceci dit, dans le passé, on a été, parce qu'on s'est développé industriellement avant,
10:49 on a, mais l'essentiel de l'augmentation des gaz à effet de serre
10:53 est lié à la globalisation et à la naissance des émergents.
10:56 Sauf qu'on est quand même mal placé pour leur dire
10:58 "oui, mais alors vous qui commencez à être un peu riche, qui commencez à nourrir votre population,
11:03 ça serait bien gentil de faire des efforts".
11:05 La dimension des efforts, enfin la portée des efforts,
11:08 la portée concrète sur les populations, elle est déjà difficile chez nous.
11:12 Mais alors, imaginez dans des grands pays émergents, ce que ça peut avoir comme conséquence.
11:17 Donc il faudra qu'on trouve un équilibre et une négociation.
11:20 L'international est essentiel, mais on ne peut pas demander aux autres
11:23 simplement de faire tous les efforts non plus.
11:25 Il n'y a pas d'ailleurs que les pays émergents,
11:29 même si les Etats-Unis sont revenus dans les accords de Paris depuis Joe Biden,
11:32 ce qui n'était pas le cas sous Trump, vous vous souvenez ?
11:34 Il reste la question de la Chine, de l'Asie.
11:37 Oui, c'est ça.
11:38 Il n'y a pas que les pays émergents, la Chine, ce n'est pas un pays émergent.
11:40 Oui, je le mettais dans les émergents, mais tu as raison.
11:42 La grande puissance industrielle est probablement le pays qui produit le plus de CO2.
11:47 D'ailleurs, certains ont critiqué cette position de Nicolas Sarkozy.
11:51 Je parle de François Gemmene, membre du groupe d'experts intergouvernemental
11:54 sur l'évolution du climat, le GIEC.
11:56 Sauf qu'effectivement, lorsque l'on voit l'évolution démographique de la Chine
12:00 et que l'on compare ça avec l'évolution des émissions de CO2 par habitant,
12:04 on voit qu'il y a tout de même un lien.
12:06 Je vous invite à regarder ça sur le net.
12:08 D'abord, est-ce qu'Emmanuel Macron pourrait parler autrement
12:11 que la façon dont il a parlé ?
12:13 Bien sûr que non, on ne peut pas s'imaginer qu'il tienne un discours différent.
12:16 Ce qu'il dit est relativement cohérent.
12:19 Bien entendu, il y a la Chine, bien entendu il y a l'Inde.
12:22 L'Inde a dépassé avec sa population celle de la Chine.
12:24 Donc on se rend bien compte que les défis pour lutter
12:27 contre le réchauffement climatique dans ces pays-là est immense.
12:30 On n'a pas franchement à leur faire pour l'instant la leçon.
12:33 Moi, je pense que ce qui est le plus préoccupant,
12:34 c'est quand on se concentre effectivement sur la France
12:37 d'une façon très franco-française pour instaurer des normes
12:42 qui sont complètement stérilisantes.
12:44 Par exemple, toutes les normes thermiques pour les logements
12:47 et qu'on est face à une bombe à retardement en matière de logement
12:50 parce que les propriétaires ne peuvent pas tenir les engagements,
12:53 les bailleurs non plus et que tout le monde dit on va dans le mur.
12:57 Maintenant, internationalement, la façon dont parle le président
13:01 me paraît assez logique.
13:03 Alors pourquoi j'évoque cette question ?
13:05 Aussi parce que Nicolas Sarkozy est revenu sur cet enjeu-là,
13:11 qui est un enjeu majeur et qui va nous attendre ces prochaines années
13:15 et auxquelles on est confrontés.
13:16 C'est la crise migratoire qui, selon lui, n'a pas commencé,
13:19 qui est en lien également avec ce qui se passe au niveau climatique
13:23 où il estime qu'il y a des millions de populations
13:28 qui vont très certainement migrer ces prochaines années.
13:30 Vous voyez ce qu'il a dit notamment à nos confrères du Figaro Magazine.
13:33 Cette immense population sera voisine d'un continent européen
13:35 en déclin démographique.
13:36 Hélas, la crise migratoire n'a pas vraiment commencé.
13:38 Il parle notamment de la population africaine.
13:40 Vous en pensez quoi ?
13:42 C'est un défi.
13:43 Personne ne peut le contester.
13:47 La Commission européenne s'en préoccupait d'ailleurs cette semaine.
13:49 Maintenant, je crois qu'il n'y a pas de fatalité.
13:51 Regardez, il n'y a pas de mouvement de population vers d'autres zones.
13:53 C'est bien parce que du point de vue africain,
13:56 l'Europe paraît relativement accessible.
13:58 Il y a beaucoup moins de migrants qui tentent d'aller dans la péninsule arabique,
14:01 par exemple, alors qu'il y a des emplois et qu'il y a un niveau de vie
14:04 qui pourrait attirer justement les migrants venus d'Afrique.
14:07 Et du reste, quand ils y vont, vous avez vu le scandale cet été.
14:09 L'Arabie saoudite tire à ses frontières et il y a eu beaucoup de morts
14:14 chez les gens qui essayaient de passer la frontière
14:15 entre l'Arabie saoudite et l'Yémen.
14:17 Mais je crois qu'il ne faut pas, sur le point global de ce défi
14:20 du dérèglement climatique, s'efforcer d'être réaliste.
14:24 Parce que ce n'est pas parce que la France ne pèse que 1% des émissions carbone
14:27 que pour autant, il ne faut rien faire.
14:29 En revanche, il ne faut pas non plus ignorer l'équilibre économique et social,
14:33 parce que nous devons tenir tout en même temps.
14:36 Et c'est une équation à plusieurs entrées.
14:38 Il faut préserver la démocratie.
14:39 Est-ce que nous voulons passer à une société où des minorités,
14:42 ou alors il faudrait imposer des solutions extrêmement autoritaires
14:45 sur le nombre de fois où vous pouvez prendre l'avion,
14:47 sur l'interdiction de la climatisation ?
14:50 Comment on fait pour respecter la volonté de la majorité de la population
14:52 et de toute la population, y compris les plus fragiles,
14:54 les personnes âgées par exemple, en ce qui concerne la climatisation,
14:57 ou les plus jeunes ?
14:58 Bref, il y a ça.
14:59 Il y a le choix de l'agriculture que nous voulons.
15:01 - Il y a Nathiel Depanau qui voulait interdire la climatisation.
15:03 - Oui, mais moi, je trouve que depuis trop longtemps,
15:05 et on le voit avec ce qui s'est passé en Allemagne,
15:07 regardez, l'Allemagne est en train de se mordre les doigts
15:09 de sa transition écologique qui est absolument calamiteuse.
15:13 Calamiteuse.
15:14 Son industrie est en train de partir.
15:15 Est-ce que vous croyez que si les industriels allemands
15:17 produisent en Inde ou en Chine,
15:19 ça aura un impact bénéfique pour la planète,
15:21 quand dans le même temps, le charbon en Allemagne
15:23 produit plusieurs dizaines de milliers de morts par an en Europe ?
15:26 Je pense qu'il faut être réaliste.
15:28 Et nous n'avons pas d'autre choix que d'essayer d'être confiant,
15:30 d'avoir confiance dans l'inventivité humaine.
15:33 Parce que pour en revenir à la population,
15:35 ce qu'exprime un peu Nicolas Sarkozy en creux,
15:37 c'est la vision, la vieille vision maltusienne qui est très française,
15:40 du reste, vous savez, au 18e siècle,
15:41 on expliquait que la France ne pourrait pas nourrir
15:44 plus de 28 millions d'habitants.
15:45 Nous sommes 67 millions.
15:46 Il me semble que personne, et je n'ignore pas les gens
15:48 qui ont des difficultés à s'alimenter,
15:50 mais il semble quand même que personne ne meurt de faim dans ce pays.
15:52 Juste, il est évident que si on raisonne que sur la France,
15:56 c'est un peu compliqué.
15:57 Ce qui ne veut pas dire, Jean-Sébastien l'a dit,
15:59 qu'il faudra s'adapter,
16:01 notamment sur la rénovation thermique des logements,
16:04 parce que si une consommation énergétique,
16:06 les passoires thermiques sont une consommation énergétique
16:08 catastrophique qui pèse sur le pouvoir d'achat,
16:11 il y a aussi beaucoup des Français.
16:13 Mais il y a un sujet qui est énorme qui s'appelle l'Union européenne,
16:16 qui s'appelle l'Europe,
16:18 parce que là, on a un pouvoir de pression sur le reste du monde,
16:22 notamment sur ceux qui exportent,
16:24 notamment via des contrôles aux frontières,
16:27 sur des importations, d'où le projet européen.
16:29 Elle a encore cette influence, l'Europe ?
16:31 Ah ben oui, parce qu'elle a un marché qui est très important,
16:35 qui est vital à la fois pour les émergents,
16:37 dont on parlait tout à l'heure, à commencer par la Chine,
16:39 qui est plus qu'émergente, pour l'Inde, pour les Etats-Unis.
16:42 Et donc, on peut faire pression en s'y mettant à 17 ou à 18
16:47 plus que si on le fait tout seul.
16:49 Donc, un certain protectionnisme écologique aux frontières
16:52 peut avoir du sens, c'est même un des projets...
16:54 - Ne sous-estimons pas les efforts qui ont été faits par la Chine,
16:56 par ailleurs, de tous les émergents...
16:57 - Oui, oui, enfin, comme l'a rappelé Georges...
17:00 - Oui, mais il y a le poids des marmottes...
17:02 - Oui, mais ça n'est pas négligeable de constater
17:04 que nous avons réussi à décorer la croissance des émissions carbone,
17:08 parce que ça, les écologistes,
17:09 ceux qui se disent écologistes politiquement,
17:11 ne veulent jamais le reconnaître.
17:13 - Et donc, la question de l'action européenne est absolument essentielle,
17:16 parce que ce n'est pas la France toute seule, en effet, là-dessus.
17:19 Ça vaut aussi pour l'immigration, d'ailleurs,
17:21 puisque Nicolas Sarkozy fait ce lien.
17:25 La crise migratoire risque d'être accentuée
17:27 par le dérèglement climatique.
17:29 - C'est pour ça que je faisais ce lien qui est fait par Nicolas Sarkozy.
17:32 - Il y a des régions entières qui vont devenir invivables.
17:36 Donc, ça va amplifier des migrations potentielles
17:41 qui, pour l'instant, sont surtout inter-africaines.
17:43 On oublie souvent de le dire.
17:45 Ce n'est pas la ruée vers l'Europe pour l'instant.
17:47 C'est surtout inter-africain.
17:49 - On poursuit la discussion autour de ce défi migratoire
17:52 auquel nous sommes confrontés,
17:53 qui risque de s'accentuer dans les prochaines années.
17:56 Et on évoque la rentrée de certaines personnalités politiques.
18:00 On parlera de Marine Le Pen tout à l'heure,
18:02 mais avant cela, on parle d'Éric Zemmour,
18:04 qui a dit aujourd'hui, lors de sa rentrée,
18:06 "Finie la tolérance pour tous ces pays
18:08 qui nous envoient leurs chômeurs, leurs délinquants.
18:10 Fini les milliards de dettes effacées en échange de rien
18:12 pour se donner bonne conscience.
18:13 Fini les visas généreusement accordés aux étudiants,
18:16 aux migrants désireux de trouver un aile d'or à dos
18:18 qui peut un peu disparaisser."
18:20 Vous en pensez quoi ?
18:23 Il est en campagne.
18:24 Il y a eu Marion Maréchal,
18:25 tête de liste reconquête aux Européennes,
18:28 avec une thématique clairement définie, l'immigration.
18:32 Je voulais d'abord dire juste un mot
18:34 pour compléter ce que disait Jean-Sébastien Ferjou
18:36 sur le fait qu'il n'y avait pas de fatalité sur la crise migratoire.
18:40 Vous ne suivez pas votre chef d'orchestre ?
18:41 Si, mais de toute façon, tout est lié.
18:44 Ce que je voulais dire, c'est qu'on est toujours dans l'imprécation.
18:47 Et moi, j'attends toujours de ces hommes une vision,
18:49 que ce soit Emmanuel Macron ou Nicolas Sarkozy.
18:52 On n'a pas eu de vision quand il était au pouvoir.
18:57 Il n'y a pas de fatalité parce qu'on voit des pays d'Europe de l'Est
19:00 qui sont en capacité de mettre en place une politique familiale
19:02 pour doper leur natalité.
19:04 Ça prendra peut-être 20 ans pour que ça porte leurs fruits.
19:06 En tout cas, il y a au moins une volonté politique.
19:08 On voit qu'il n'y a pas de fatalité non plus dans les pays du nord de l'Europe,
19:11 où le Danemark, par exemple, fait tout pour se rendre moins attractif
19:15 vis-à-vis des migrants,
19:17 pour justement arriver à juguler cette crise migratoire.
19:19 Donc, il est possible d'avoir une volonté politique.
19:23 Et moi, je constate quand même que dans notre pays,
19:24 que ce soit les anciens présidents ou l'actuel président,
19:28 on est quand même toujours dans l'imprécation.
19:29 Voilà, maintenant, sur les candidats à la présidentielle,
19:33 sans doute à la future présidentielle,
19:35 comme Éric Zemmour, et j'imagine qu'on parlera aussi de Marine Le Pen.
19:39 Là, il est très cash, Éric Zemmour.
19:42 C'est quand même un peu son fonds de commerce.
19:45 Il n'a pas tort sur le fond, c'est-à-dire que de toute façon,
19:48 ce que comprennent les pays qu'il vise ne comprennent que le rapport de force.
19:52 Donc, il y a un moment où il faut bien taper aussi du poing sur la table.
19:54 C'est ça, une volonté politique.
19:56 Avec l'eldo rado qui peut un peu disparaître.
19:58 Moi, par nature et expérience aussi,
20:00 je dirais que je me méfie toujours des discours apocalyptiques.
20:05 On a l'impression que tout à coup, j'ai même entendu dans la bouche d'Éric Zemmour,
20:08 l'expression "un continent va se déverser dans l'autre".
20:12 L'Afrique qui se déverse dans l'Europe.
20:13 L'image.
20:15 Moi, je crois que c'est quand même, d'abord,
20:17 c'est un peu injurieux pour les populations africaines.
20:20 Est-ce que vous ne croyez pas qu'il y a aussi une forme de génie aussi
20:24 du continent africain qui est peut-être en train de prendre son destin en main,
20:28 qui a une puissance en source énergétique incomparable avec d'autres continents?
20:33 D'ailleurs, on le sait et on le voit à travers ce qu'évidemment,
20:37 on peut regretter les coups d'État, etc.
20:39 On sent qu'on est en train de passer dans une autre Afrique qui veut
20:43 vraiment tourner la page postcoloniale et trouver les solutions.
20:47 Parce que je ne crois pas que les Africains veuillent absolument quitter leur terre,
20:50 quitter leur culture, quitter leur pays pour aller migrer ailleurs.
20:56 Il faut, je crois, considérer l'Afrique à sa juste valeur aujourd'hui.
21:00 C'est à dire, en plus, une population très jeune qui a probablement envie
21:05 de réussir là où elle se trouve et non pas partir ailleurs
21:08 et faire confiance au génie humain.
21:10 Et je pense que l'Afrique va peut-être nous surprendre dans les prochaines décennies
21:15 sans vouloir se déverser sur notre continent.
21:18 Moi, je me méfie de ces discours.
21:21 - Vous êtes en campagne ?
21:23 - Je ne suis pas en campagne. Pourquoi vous me demandez ça ?
21:24 - Moi, j'ai trouvé qu'il y avait une formulation pour aller dans le sens
21:28 de ce que disait Georges Fenech à l'instant, une formulation que j'ai trouvé un peu...
21:31 Moi, m'a mis mal à l'aise dans ce que disait Éric Zemmour cet après-midi,
21:34 parce qu'il parlait justement de l'Afrique en disant
21:37 "les Africains ne veulent plus de la France chez eux
21:39 et nous ne voulons plus de l'Afrique chez nous".
21:41 Je pense qu'il faut quand même distinguer ce qui relève de la politique inter-étatique,
21:44 de la présence de forces militaires.
21:45 Je ne pense pas forcément que les Africains aient raison en ce qui concerne le Sahel,
21:49 de ne plus vouloir de l'assistance de la France contre les islamis.
21:53 Enfin, ce n'est quand même pas la même chose de parler d'un État
21:55 que de parler d'individus, ce qui n'exclut pas par ailleurs
21:58 qu'il a certainement raison de dire qu'il y a beaucoup d'hypocrisie
22:01 dans les discours qui sont tenus sur l'immigration et qu'il faut de la fermeté.
22:04 Parce que pour aller aussi dans le sens de ce que disait Véronique,
22:06 moi, j'ai toujours cet exemple-là en tête.
22:08 Aux États-Unis, pendant le mandat de Donald Trump,
22:10 il n'a pas construit le mur avec le Mexique.
22:12 Il en a construit une très faible partie sur les plus de 3 500 km de frontières
22:17 qu'il y a avec le Mexique.
22:18 En revanche, les flux migratoires se sont un peu tariés.
22:21 Je ne vous parle pas de l'effet Covid, je vous parle sur les années qui n'étaient pas...
22:24 Et dès que Joe Biden est arrivé, c'est reparti.
22:27 C'est-à-dire que le discours que vous tenez sur vous-même,
22:29 le fait qu'un pays paraisse attractif ou non,
22:33 agit de facto comme l'un des éléments qui attirent ou pas
22:37 les populations désireuses d'un meilleur destin.
22:40 Rapport de force, je voulais ajouter.
22:43 Je suis d'accord sur la notion de rapport de force.
22:45 En revanche, je l'ai trouvé effectivement un peu raide
22:48 quand il dit que l'Afrique, les Africains doivent rester chez eux
22:52 parce qu'ils ne nous aiment pas et nous, on ne les aime pas non plus.
22:55 Alors que je crois que c'est le contraire.
22:56 Là, on arrive à la fin de la France-Afrique.
22:58 On voit des pays comme le Niger, comme le Mali.
23:01 Enfin, on voit une haine antifrançaise qui s'est installée à tort ou à raison.
23:05 Toujours est-il que si vous n'envoyez pas des signaux pour dire
23:07 mais on aime l'Afrique et on veut construire quelque chose avec elle
23:10 sur le très long terme, on n'y arrivera pas.
23:13 On ne résoudra rien du tout.
23:14 Ça, c'est sûr.
23:15 On poursuit la discussion.
23:16 Dans un instant, on va évoquer également la rentrée.
23:18 Je vous donnerai la parole.
23:20 Mais je... J'aurais voulu vous donner la parole,
23:22 mais je sais que vous ne faites pas court.
23:24 Et il nous reste même pas...
23:25 Il nous reste même plus de temps avant la pause.
23:26 Pour la table, je ne suis pas sûr de toi.
23:28 C'est vrai ? C'est peut-être moi le plus long parfois.
23:30 C'est ça que vous signifiez ?
23:31 Non, pas du tout.
23:33 Ce n'est pas mon genre.
23:33 C'est bien. Il est toujours bien de nous flatter,
23:37 nous-mêmes, entre nous, autour de cette table, de temps en temps.
23:41 Vous pouvez continuer.
23:42 Vous allez pouvoir continuer durant la coupure pub.
23:44 Je suis très long.
23:45 Je suis très long.
23:46 Vous êtes en forme ce soir, hein, Florent ?
23:48 Je suis en forme.
23:48 Et vous allez voir, je vais vous diffuser une photo
23:52 dans un instant de Marine Le Pen.
23:53 Que n'a-t-elle fait ?
23:54 Que n'a-t-elle fait ?
23:55 Elle est montée dans une voiture.
23:57 On en parle dans un instant, tout de suite.
24:02 De retour sur le plateau de l'heure des pro 2,
24:04 week-end. Je n'ai pas cité votre ouvrage tout à l'heure,
24:06 Georges Fenech.
24:07 Pas bien.
24:07 L'ensauvagement de... C'est vrai que ce n'est pas bien.
24:09 L'ensauvagement de la France, la responsabilité des juges
24:11 et des politiques, ça marche toujours aussi bien ?
24:13 Oui, il y a un vrai intérêt pour cette question.
24:16 Essayer de comprendre ces émeutes,
24:18 pourquoi cette délinquance qu'on n'arrive pas à...
24:20 Voilà, et donc il y a des clés en tant qu'acteur,
24:22 à l'époque, comme magistrat, puis politique,
24:25 que je donne et qui, je pense, intéressent nos concitoyens.
24:28 Grille de lecture extrêmement intéressante
24:29 sur ce qui se passe en France, l'ensauvagement de la société,
24:32 qui n'est plus un terme tabou, qui est même utilisé
24:34 par certains acteurs politiques.
24:36 Oui, vous vouliez compléter ?
24:38 Non, effectivement, aujourd'hui, c'est un terme qu'on peut employer.
24:40 Voyez-vous, à une époque, c'était une forme de déni.
24:43 On parle rugby ?
24:46 Vous me l'avez promis, Mathieu Devez. J'espère.
24:48 Chose promise, chose due, cher Florian.
24:51 Ma dernière information, d'ailleurs.
24:52 Allez, on commence avec le gouvernement,
24:54 qui va convoquer la semaine prochaine
24:56 les quatre grands groupes de crèches privées.
24:58 La ministre des Solidarités et des Familles,
25:00 Aurore Berger, l'a annoncé dans le grand jury d'Europe 1.
25:03 Et ces news, ces grands groupes ont été épinglés
25:05 dans deux livres enquêtes.
25:06 Les mauvaises pratiques de certaines crèches privées
25:09 sont pointées du doigt, des couches qui ne sont pas changées
25:12 pour faire des économies, des portions de nourriture
25:14 insuffisantes, voire des cas de maltraitance physique.
25:18 Au Niger, le régime militaire, issu d'un coup d'État,
25:20 accuse la France de préparer une agression,
25:23 plus précisément de déployer ses forces
25:25 dans plusieurs pays ouest-africains,
25:27 en vue donc d'une agression contre le Niger,
25:30 des déclarations aussitôt démenties par Paris.
25:33 Enfin, vous l'attendiez, chose promise, chose due,
25:35 c'était l'autre affiche de la journée.
25:37 En rugby, le Japon s'impose face au Chili à Toulouse,
25:40 une victoire 42 à 12, grâce notamment à six essais côté japonais.
25:44 Et avec ce succès, ils sont premiers du groupe D,
25:47 juste devant les Anglais.
25:49 Tiens.
25:50 Magnifique image.
25:54 Quel beau sport que le rugby, quel beau sport.
25:56 En même temps, je suis amateur et on en parle assez souvent.
26:00 Pas pour tous.
26:01 Pas pour tous.
26:02 Vous n'avez pas vu le déclaration ?
26:03 Oui, on en a parlé.
26:04 Madame Tondelier considère que c'est un sport de beauf.
26:08 Enfin bon, n'importe quoi.
26:10 Mais on l'invite.
26:12 Oui.
26:12 On pourrait l'inviter à regarder un match,
26:13 puisqu'elle ne regarde pas le rugby.
26:15 C'est-à-dire que c'est un sport de beauf, elle le juge,
26:17 mais elle ne regarde pas le rugby.
26:19 C'est une émission de beauf.
26:20 Ah oui, c'est une émission de beauf.
26:22 Et ben, il y a Véronique.
26:23 Et lorsque, effectivement, on écoute certains élus de gauche,
26:28 on est nous-mêmes...
26:29 Je suis un beauf.
26:30 Je viens de la France profonde, d'un petit village, 800 habitants.
26:33 Quel crime !
26:35 Je suis un beauf, désolé.
26:36 Excusez-moi, autour de la table, je ne vous ai pas prévenu.
26:39 Et il m'arrive de manger des steaks qui ne sont pas végétaux.
26:42 Vous allez vous en remettre.
26:43 Heureusement, j'espère qu'elle aussi, elle va s'en remettre,
26:44 puisque quel crime elle a fait, Marine Le Pen,
26:46 pour s'en rentrer et monter dans une voiture ?
26:49 Une Volkswagen.
26:50 Une coccinelle Volkswagen.
26:52 Vous y connaissez un petit peu en automobile ?
26:54 Quand même, reconnaître une coccinelle...
26:57 C'est énorme.
26:58 Mais c'est surtout, j'ai vu le tweet de Sandrine Rousseau.
27:01 Vous parliez de Marine Tendelier,
27:02 mais alors là, celui de Sandrine Rousseau,
27:03 que j'ai trouvé absolument sidérant.
27:05 Eh oui.
27:06 Puisqu'en voyant cette photo,
27:08 Madame Rousseau a dit "un hasard", sous-entendu Volkswagen,
27:11 la voiture qui était très utilisée par le régime nazi.
27:18 Mais au tout début, dans les années 40,
27:21 c'est complètement dénirant,
27:23 mais c'est ce que Madame Rousseau ne dit voir rien d'autre.
27:25 Plutôt dans la fin, dans les années 40.
27:28 La fin des années 40 ?
27:30 Ça a commencé, je crois, à 37-38.
27:33 Bon, Volkswagen Action.
27:34 Je n'ai pas compris, peut-être.
27:35 Non, vous avez dit dans les années 40 qu'ils ont utilisé cette voiture.
27:38 Il me semble que c'était plutôt au début des années 30.
27:41 Ah oui, je disais la fin des années 40,
27:43 alors que c'était la fin, effectivement, des années 30.
27:46 Merci pour cette précision.
27:47 Très attentif à tout ce que vous dites.
27:48 Oui, je vois que vous suivez, vous êtes extrêmement attentif.
27:51 Donc, on revient sur cette photo de Marine Le Pen dans une Volkswagen.
27:56 C'est ridicule.
27:57 Lorsque l'on voit que, et je me suis un tout petit peu renseigné,
27:59 et les élus politiques devraient s'enseigner,
28:02 ça a existé l'année dernière, ce sont de vieilles voitures.
28:06 Mais ça en dit long, et c'est pour cela que je voulais aborder cette question.
28:08 Vous vous souvenez, Scooby-Doo, il était dans une wagonnette Volkswagen.
28:10 Scooby-Doo était donc nazi, selon Sandrine Rousseau.
28:13 De, entre guillemets, l'état du débat public avec ces élus,
28:19 qui s'invectifent par tweets interposés.
28:22 Je trouve que ce genre de polémique, qui est absolument ridicule,
28:25 sert complètement Marine Le Pen.
28:27 Comme Éric Zemmour d'ailleurs la sert avec des discours
28:30 qui flirtent bien avec la xénophobie, enfin,
28:34 ce dont on a parlé tout à l'heure.
28:36 Et donc, Marine Le Pen peut apparaître comme populaire et recentrée,
28:41 sans avoir rien à dire.
28:42 Parce que ce qui est formidable chez Marine Le Pen,
28:44 c'est que finalement, on ne l'a pas tellement entendue cet été,
28:47 depuis longtemps, on ne l'a pas entendue.
28:48 Elle fait une rentrée politique aujourd'hui en demi-teinte,
28:53 enfin, sans en faire un événement.
28:55 - Elle était offensive quand même, pour son discours.
28:57 - Ah bon, d'accord, elle fait un discours.
28:59 - On l'entendra dans un instant.
29:00 - On est le 10 septembre.
29:02 Et finalement, ce qui me frappe beaucoup,
29:04 et ce qui même me fascine, en tant qu'analyste politique,
29:07 c'est de voir à quel point elle a besoin de dire peu de choses
29:11 pour continuer à apparaître, à faire en sorte que la vie politique
29:15 tourne autour d'elle, et que ses adversaires ou ses concurrents,
29:18 là, je parle de Zemmour en termes de concurrents,
29:20 font beaucoup de choses pour qu'elle continue à progresser
29:23 et pour qu'eux se marginalisent.
29:25 Voilà.
29:26 Et donc, je trouve fascinant ce jeu politique,
29:29 comme si tout le monde s'était donné le mot
29:31 sans vraiment se concerter,
29:35 pour favoriser Marine Le Pen.
29:36 Je trouve ça génial, parce que je n'ai pas de souvenirs
29:39 dans la vie politique qu'il y ait eu autant de circonstances
29:43 et de concours de circonstances
29:45 pour favoriser une candidate et un parti.
29:46 - C'est le moment de la dernière présidentielle.
29:48 - Je ne suis pas d'accord.
29:49 - Je ne sais pas qui de nous deux est le plus bavard.
29:50 - Je pense qu'Emmanuel Macron s'est quand même nourri...
29:52 - Tu fais court, tu parles peu.
29:53 - Je pense qu'Emmanuel Macron a été élu
29:55 parce qu'il s'est nourri de la faiblesse des autres candidats,
29:58 notamment...
29:58 - Oui.
29:59 Je parle depuis 2022, depuis la réélection.
30:01 - Oui, d'accord.
30:02 Enfin bon, Marine Le Pen capitalise aussi
30:04 sur la faiblesse d'autres candidats potentiels.
30:06 Il faut dire quand même qu'en plus, la gauche est sacrément absente.
30:09 Et pire que ça, la France insoumise fait monter Marine Le Pen.
30:12 C'est devenu un sondage, là, dans Libération, le 5 septembre,
30:16 où 36% des personnes interrogées jugeaient la France insoumise
30:20 plus dangereuse que le Rassemblement national.
30:23 Voilà, donc la messe est dite,
30:24 vu les outrances de cette extrême gauche.
30:28 - C'est ce que vous voulez dire, Véronique ?
30:29 - Les insultes de permanence...
30:31 - Peu ou prou d'accord sur ce constat et cette analyse clean,
30:32 toujours politique.
30:33 - Pour aller plus loin encore...
30:34 - Et on va écouter Marine Le Pen dans un instant.
30:36 - Je ne pense pas qu'Éric Zemmour veuille favoriser Marine Le Pen.
30:39 - Non, il ne veut pas.
30:40 - Elle travaille à son coeur de scie.
30:41 Oui, mais là où je voulais en venir,
30:42 c'est que peut-être certains chez la France insoumise,
30:44 alors je ne pense pas à Sandrine Rousseau,
30:45 je ne crois pas que Sandrine Rousseau fasse beaucoup de stratégie,
30:47 mais il n'est pas impossible chez des Trotskistes
30:49 qui ont une culture de la révolution de se dire, après tout,
30:52 nous savons que nous sommes minoritaires,
30:53 nous n'y arriverons pas par la voix des urnes.
30:55 Si Mme Le Pen était élue et que l'extrême droite était au pouvoir
30:58 et que nous pouvions entrer en résistance et provoquer des trous
31:01 et ramasser le pouvoir dans le cadre d'une espèce de semi-guerre civile
31:04 en disant qu'il y aurait peut-être des émeutes,
31:06 il y aurait peut-être de grands troubles dans le pays,
31:08 je ne dis pas que ça se produirait,
31:09 je vous dis que je pense que certains à la France insoumise,
31:12 et pas tous et certainement pas dans toute la nuque,
31:14 mais que certains font cet espace de calcul-là.
31:17 Vous les croyez encore trop Trotskistes ?
31:20 Pardon, il me semble que les réunions du cœur de la France insoumise
31:26 se tiennent au siège du parti Lambertiste
31:28 qu'ils ont fait élire le porte-parole du Parti Ouvriériste International
31:32 comme député de l'Ivry-Gargan.
31:34 Pardon Philippe, mais oui, il y a une dimension révolutionnaire
31:36 et on écoute Marine Le Pen.
31:40 Elle est révolutionnaire de salon quoi.
31:43 Que reste-t-il de l'État quand face aux émeutes dans les banlieues,
31:47 le gouvernement consacre l'essentiel de son temps
31:50 à minimiser les chiffres des dégâts
31:52 et à relativiser le poids massif de l'immigration
31:55 parmi les casseurs et les criminels.
31:59 Cette faillite est celle d'Emmanuel Macron,
32:03 mais aussi celle d'un système
32:05 où la communication tient lieu d'action
32:08 et où les renoncements sont maquillés en choix.
32:10 Et en la matière je crois pouvoir dire que
32:12 Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti
32:15 ont atteint de mensonges en déclaration martiale,
32:18 jamais suivi d'effet bien sûr,
32:20 des sommets d'hypocrisie et d'inefficacité.
32:24 Elle est offensive.
32:26 Mais surtout elle a une stratégie qui à mon sens est assez fine quand même.
32:29 Quel était le plus grand handicap de Marine Le Pen jusqu'à présent ?
32:32 Je ne vous parle pas de ce qui concernait le Front National à l'époque,
32:35 les débuts du RN.
32:36 C'est devenu la compétence.
32:37 Ce n'est pas que les Français auraient peur.
32:39 Et Véronique le soulignait tout à l'heure,
32:42 on voit même des sondages qui montrent qu'ils ont moins peur du RN
32:45 que d'autres mouvements politiques.
32:46 Là, elle vise la compétence d'Emmanuel Macron.
32:48 C'est ce qu'Emmanuel Macron avait surjoué
32:50 pendant le débat, le duel de deuxième tour.
32:52 Souvenez-vous, il lui disait d'ailleurs
32:53 Marine Le Pen avait raison sur les chiffres de l'inflation,
32:55 il lui avait expliqué qu'elle n'y comprenait rien.
32:56 Et comme elle doute un peu d'elle-même,
32:57 elle n'avait pas osé marquer véritablement le point.
33:00 Mais là, ce qu'elle met en avant,
33:02 elle ne part pas dans la stratégie très identitaire d'Éric Zemmour.
33:06 De toute façon, c'est une espèce de capital d'acquis pour elle.
33:08 Les Français savent que le RN est sur une posture ferme
33:11 vis-à-vis de l'immigration.
33:13 Mais elle fait de la politique et elle dit,
33:14 regardez, Emmanuel Macron, vous l'avez élu
33:16 parce que soi-disant, il serait plus compétent
33:18 et soi-disant, il n'y aurait pas de trouble dans le pays
33:20 si c'était lui qui était élu plutôt que moi.
33:23 Je pense que les Français peuvent raisonnablement
33:24 se poser la question de la compétence,
33:26 pas d'Emmanuel Macron à titre personnel,
33:28 mais de cette majorité-là et de la stabilité,
33:30 de la sérénité du pays.
33:31 On n'a pas franchement vu depuis 2022 un pays apaisé.
33:34 C'est un euphémisme.
33:35 Pour compléter ce que dit Jean-Sébastien,
33:38 toujours selon le même baromètre publié par Libération
33:41 le 5 septembre, justement, les chiffres sont édifiants.
33:44 44% des personnes interrogées jugent que Marine Le Pen
33:49 peut apporter des solutions concrètes aux Français.
33:51 Et ce qui est intéressant, c'est que 42% estiment
33:54 qu'elle a la stature d'un chef d'État
33:55 et c'est 14 points de plus qu'en novembre 2021.
34:00 Donc on voit qu'elle capitalise énormément.
34:03 Alors elle appelle ça une faillite,
34:05 c'est très offensif et elle a raison.
34:07 Enfin, elle est preuve des faits.
34:09 Voilà, elle est en train de labourer un terrain
34:12 qui pour l'instant lui réussit.
34:14 Notons qu'en plus, comme c'est une femme
34:16 et que vous remarquerez que sur ses affiches,
34:18 sur les réseaux sociaux, dans la façon dont elle se prend en photo,
34:22 elle se montre toujours extrêmement proche du peuple.
34:24 Elle se prend souvent en photo avec les femmes.
34:26 Elle a toujours un mot justement pour souvent dans sa politique,
34:30 pour les mères célibataires.
34:31 Enfin, elle insuffle en plus quelque chose
34:33 dans la politique de très féminin.
34:35 Et ça, c'est assez malin, je trouve.
34:36 Est-ce que vous avez lu Le Point cette semaine ?
34:39 Puisqu'on va invoquer une toute autre question.
34:41 On a abordé la rentrée avec Éric Zemmour, avec Marine Le Pen.
34:46 Mais on a peu parlé de ce qu'a fait la journaliste Nora Buzini,
34:51 qui pendant 12 mois a décidé d'enquêter
34:55 pour savoir concrètement ce que c'était que le "wokisme".
34:58 Donc elle s'est fait passer, entre guillemets,
35:00 pour quelqu'un de "wok" pendant ces 12 mois
35:06 pour montrer concrètement à l'intérieur du système,
35:10 de ce système qui se met en place, à quoi ça ressemble.
35:13 Infiltrée pendant un an chez les woks.
35:15 Une France qui, au nom du droit à la différence,
35:18 estime-t-elle, bascule souvent dans le rejet sectaire.
35:20 Et on va voir quelques extraits qui sont parus dans Le Point.
35:24 Premier extrait.
35:25 "Désolé", alors ça se passe, pour vous donner quelques éléments de contexte,
35:30 le décor, durant une Pride, Pride radicale 2022,
35:35 où on dit à un individu,
35:37 "désolé, mais cette partie du cortège est réservée aux personnes racisées uniquement".
35:42 Donc là, vous pouvez rester, mais quand ça va démarrer,
35:44 il faudra aller derrière, dans le cortège dit "mixed".
35:48 C'est ce qu'a dit une certaine Alice, qui complétait les propos,
35:52 puisqu'en fait, elle était chargée de trier, Nora,
35:56 les personnes qui entraient dans le cortège.
35:58 Le groupe se regarde et personne ne bronche,
36:00 excepté un jeune garçon roux, affublé d'un drapeau LGBT,
36:03 cramponné à sa bière.
36:04 "Mais je ne sais pas si je suis racisé, moi, ça veut dire quoi ?
36:07 Nous me demandent-ils perplexe ?"
36:09 Ça vous fait rire ?
36:10 - Oui, c'est assez drôle.
36:11 - C'est presque malheureux.
36:12 - Il était roussisé, peut-être.
36:13 - C'est drôle, mais c'est effrayant.
36:15 - Drôle et effrayant.
36:16 - Effrayant.
36:16 - Si effrayant, ça en devient presque drôle.
36:18 - Oui, mais ce qui est dommage, c'est "woke", ça veut dire "éveillé".
36:21 Ça veut dire que c'est un éveil, une hypersensibilité
36:25 à toutes les discriminations à l'égard des minorités de couleur, etc.
36:32 Et ce qui est dommage, c'est que c'est devenu,
36:33 à partir de cette sensibilité, qui, après tout, part d'un bon sentiment,
36:37 c'est devenu une nouvelle religion,
36:39 c'est devenu une sorte de nouveau délire avec les grands prêtres,
36:42 avec des grandes prêtresses,
36:43 et que c'est le sectarisme incarné jusqu'au ridicule.
36:49 Et c'est pour ça que c'est assez drôle de voir ce jeune dans ce défilé
36:54 qui ne sait plus s'il est racisé ou s'il n'est pas racisé
36:58 et ce que veut dire raciser exactement.
37:00 C'est l'invention d'un nouveau vocabulaire
37:02 pour dire des choses qu'on dit depuis longtemps,
37:06 mais d'une façon à excommunier de façon un peu systématique
37:11 tous ceux qui ont une légère divergence de point de vue.
37:14 Le problème, c'est... Moi, j'étais stupéfait d'entendre...
37:17 Mais là, on ne parle même pas de divergence de point de vue.
37:19 On parle de quelqu'un, oui, qui est, entre guillemets,
37:22 mis à l'écart parce qu'il est blanc et rou.
37:25 Oui, oui, oui. Là, on a un sujet,
37:27 ce sont des infiltrations d'une journaliste,
37:29 comme on fait pour les sectes, c'est la même chose,
37:31 pour aller voir ce qui se passe à l'intérieur.
37:33 Mais il y a aussi le wokisme qui infiltre les institutions.
37:37 Et quand j'ai entendu au micro de Sonia Mabrouk,
37:40 Gilles Kepel, dire qu'il avait perdu sa chair
37:43 au profit d'un universitaire wok,
37:47 là, les bras m'en sont tombés.
37:48 Je dis, si vraiment on en arrive à pouvoir éliminer
37:51 comme ça une stature en université française
37:55 parce qu'il n'est pas wok, je dis, là, on ne rigole plus.
37:59 Là, ça devient vraiment inquiétant.
38:00 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
38:02 Je suis entièrement d'accord avec vous, Georges.
38:03 Et vous avez vu que ce week-end, la Commission européenne
38:05 a fait savoir qu'elle était en faveur de la participation
38:07 de femmes trans aux compétitions féminines.
38:09 C'est un grand sujet, puisque bien souvent,
38:11 quand vous avez des femmes trans qui participent
38:14 à des compétitions de sport féminine,
38:15 elles ont une espèce d'avantage physiologique,
38:18 pas dans tous les sports,
38:18 mais dans quand même un certain nombre de sports.
38:20 Il y a eu un autre événement ce week-end,
38:21 parce que moi, je trouve que ça n'est pas que ridicule.
38:23 Il y a des aspects ridicules.
38:24 Il y a des aspects sextaires incontestablement.
38:27 Et il y a aussi les germes de quelque chose
38:29 qui ressemble à une forme de totalitarisme.
38:31 Quand vous êtes dans la négation du réel,
38:33 dans la négation, par exemple,
38:34 de la différenciation biologique des sexes,
38:37 on peut dire qu'il y a de la construction sociale,
38:39 bien évidemment, dans les rôles sociaux
38:41 que nous attachons au fait d'être un homme, une femme,
38:43 ou de ne se retrouver dans aucune de ces catégories.
38:45 Mais il y a quand même une réalité biologique.
38:47 Je ne sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé ce week-end,
38:49 la bronca contre un gynécologue de Pau,
38:51 parce que ce monsieur avait refusé
38:53 de prendre en consultation une femme trans,
38:55 c'est-à-dire un homme qui n'était pas opé...
38:57 Enfin, en tout cas, quelqu'un qui est né homme,
39:00 qui donc est femme aujourd'hui,
39:02 se veut femme aujourd'hui,
39:03 qui n'a pas été opérée,
39:04 n'a pas eu de réassignation génitale.
39:06 Et donc, vous imaginez bien
39:08 que c'est quand même, quand on voit le nombre de gynécologues,
39:11 enfin, le faible nombre de gynécologues,
39:12 il est difficile pour les femmes, nées femmes,
39:15 de trouver un rendez-vous médical.
39:17 Moi, je veux bien, ça ne me dérange pas,
39:19 qu'ils se définissent comme femmes,
39:20 de le reconnaître comme femme,
39:22 le militant en question.
39:24 Mais c'est totalement absurde de nier une réalité biologique.
39:27 Il ne va pas avoir de cancer de l'utérus.
39:29 Il n'en a pas.
39:30 Il n'en aura pas, il n'en a pas.
39:32 Et donc, quand on en est à ce degré-là
39:33 de négation du réel, de harcèlement des gens,
39:35 parce que le gynécologue en question a été harcelé,
39:37 SOS, homophobie, se met dans le truc et hantent,
39:40 parce que la justice, elle aussi, parfois,
39:42 est un peu infiltrée ou sensible à ces pressions-là,
39:44 parce qu'elle a l'impression que ça représente l'opinion,
39:46 alors que ce n'est, à mon sens, absolument pas le cas,
39:49 et que vous attaquez les gens pour discrimination.
39:51 On est, je vous dis, dans quelque chose
39:52 qui ressemble à une forme de totalitarisme.
39:54 Quand vous êtes dans la négation du réel
39:55 et que vous éliminez tous ceux qui osaient mettre un avis différent,
39:58 c'est quelque chose...
39:59 - Vous mettez les critères physiquement indifférents.
40:01 - Non, mais socialement...
40:02 - Totalitarisme.
40:03 - Une élimination sociale, par contre...
40:05 - C'est l'imposition d'un nouvel ordre moral.
40:08 Voilà, une tentative d'imposition d'un nouvel ordre moral.
40:12 - Par l'excommunication.
40:13 - Si, moi, je suis d'accord, c'est l'excommunication
40:16 de ceux qui ne partagent pas.
40:17 - L'élimination sociale.
40:18 - C'est ça, le totalitarisme.
40:20 C'est éliminer ceux qui ne pensent pas comme vous.
40:22 - Ça passe par tuer des gens, le totalitarisme.
40:24 - Non, mais pas que.
40:26 Véronique, j'ai...
40:27 - Mais pas que.
40:28 - Mais on ne sait pas jusqu'où ça va aller,
40:29 alors ça va peut-être se condamner soi-même
40:32 avec des outrances.
40:33 - Je ne sens pas au pouvoir.
40:34 - On peut tout imaginer quand on harcèle un gynécologue
40:38 et un pardonnement.
40:38 - Ne tombons pas nous-mêmes dans la caricature,
40:41 mais effectivement, on peut poser toutes les questions
40:44 autour de cette table, vous savez très bien qu'on est libre,
40:46 mais ne soyons pas caricatures à l'égal.
40:48 - Politiquement et démocratiquement,
40:50 c'est très grave parce que ça veut dire
40:51 que c'est la fin de l'universalisme.
40:53 Or, c'est ça qui fonde quand même nos sociétés,
40:55 c'est qu'on fait une politique et qu'on est accueilli
40:58 et qu'on est aimé profondément pour tout ce que l'on est,
41:00 avec tout un chacun.
41:03 Et là, on est chez les fous quand on voit
41:06 cette immersion de cette journaliste dans ce monde woke
41:10 parce que ça ne parle que de racisé, que de race,
41:13 et on est dans un monde où on dit en permanence
41:15 que la race n'existe pas.
41:17 Donc on est vraiment chez les dingues.
41:18 - Et vous voulez un autre exemple ?
41:19 Parce que moi, je veux bien être caricaturale,
41:21 mais après, il y a la réalité.
41:22 Parce qu'encore une fois, moi, je n'ai pas dit
41:23 que c'était un totalitaire.
41:24 Ils ne sont pas au pouvoir, ils ne sont pas majoritaires.
41:25 Je ne pense pas qu'ils vont être majoritaires demain
41:27 ni qu'ils arriveront au pouvoir par la voix des urnes
41:29 comme d'autres ont su le faire.
41:31 Une jeune fille aux Etats-Unis a décidé de se définir
41:35 comme un garçon, sans le dire à ses parents.
41:37 L'école l'a traité comme un garçon.
41:38 Elle a finalement été retirée à ses parents.
41:40 Elle a été violée parce qu'elle a été placée
41:41 dans un établissement où elle était avec d'autres garçons.
41:43 Elle a été violée.
41:44 Et puis l'histoire continue comme ça.
41:45 Elle a été agressée plusieurs fois sexuellement.
41:47 Et à la fin, elle a décidé qu'elle n'était pas un garçon,
41:50 mais qu'elle se sentait bien comme une jeune fille.
41:52 Et quand vous regardez ce qui s'est passé au Royaume-Uni,
41:54 ce qui s'est passé en Australie, ce qui s'est passé aux Etats-Unis,
41:57 qui sont en avance par rapport à nous sur ces questions-là,
41:59 nous mettons des enfants en danger.
42:01 Moi, je ne conteste pas que le transgenre,
42:04 qu'il y ait des personnes transgenres.
42:05 Ça existe. C'est juste devenu un phénomène de mode
42:08 et que le trouble adolescent ou le trouble qui peut exister,
42:11 parce que ça peut exister chez tout le monde,
42:12 des troubles par rapport à l'identité sexuelle, de genre, etc.
42:15 On livre des enfants parce que derrière, il y a de la chirurgie.
42:18 Derrière, il y a des gens qui vont avoir des problèmes de santé,
42:20 des gens qui ne pourront plus jamais avoir d'enfants, par exemple.
42:23 Eh bien moi, je n'appelle pas ça, pardon,
42:25 ce n'est pas de la caricature que de constater
42:27 que nous sommes quand même bien engagés là-dedans.
42:29 Et même dans l'éducation nationale française,
42:31 certains ont commencé à porter cette vision-là de la réalité des genres.
42:35 On termine cette émission.
42:36 Il nous reste quelques secondes par un court extrait.
42:39 Je ne sais pas si vous vous souvenez, durant les émeutes,
42:41 de cette femme qui demandait aux émeutiers de ne pas s'en prendre à l'école.
42:44 Pas l'école, pas l'école, pas l'école.
42:46 C'est vrai que c'est une image qui nous avait marqué.
42:50 Voici l'extrait qui a fait le tour des réseaux sociaux.
42:55 Et comme vous pouvez le voir,
42:56 Gabriella Tal, le ministre de l'Éducation nationale.
42:59 Alors cette femme s'appelle Samar Antoun, elle est directrice d'école.
43:02 Gabriella Tal l'a nommée chevalier dans l'ordre des palmes académiques.
43:09 Beau symbole, je trouve, au milieu de ces émeutes
43:13 qui ont ravagé le pays et qui ont été profondément dévastatrices
43:19 pour notre image.
43:20 C'est un très beau geste de Gabriella Tal.
43:23 Mais moi, j'attends surtout maintenant les réflexions
43:26 qui sont sorties de toutes ces émeutes.
43:28 Et qu'est-ce qu'on va mettre en place pour empêcher que ça se reproduise ?
43:32 On espère avoir la réponse dans quelques jours.
43:35 On espère.
43:36 De la part du président de la République, je ne vous annonce rien.
43:38 C'est un espoir.
43:39 Comment ça, vous ne nous annoncez rien ?
43:41 Peut-être qu'il nous écoute et peut-être que Gauthier Lebret nous écoute
43:45 puisqu'il s'est marié ce week-end.
43:47 Petite pensée à lui.
43:49 Félicitations à lui.
43:49 Félicitations également à sa femme.
43:51 On se retrouve mercredi sur ce plateau.
43:55 Très bonne soirée sur CNews.
43:56 Une nouvelle importante c'est que moi...

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