L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 02/09/2023)

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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcript
00:00 Et dire que vous avez failli être en retard, Geoffroy Lejeune.
00:03 Jamais. Jamais.
00:04 C'est une règle qui appartient souvent à Jean-Sébastien Ferjou,
00:08 qu'on embrasse et qui va revenir bientôt de vacances,
00:10 qui arrive toujours 30, 40 secondes.
00:12 Il est à l'heure dans ses retards, parce qu'il arrive toujours 30 à l'heure.
00:14 Exactement. Bonsoir Geoffroy Lejeune.
00:17 Eric Revel est avec nous.
00:18 Oui, moi pour être sûr d'être à l'heure, je suis rentré la semaine dernière.
00:21 Vous dites "oui" ?
00:22 Oui.
00:22 Ah bah oui, c'est pas trop.
00:23 Je suis rentré la semaine dernière, comme ça je suis à l'heure.
00:25 Ah bah vous avez bien fait.
00:27 Jules Touarez, bonsoir, ravi de vous retrouver. Arnaud Benetti est avec nous.
00:30 Cher Arnaud, bonsoir.
00:32 L'info avec Isabelle Puyboulot, il est 20h.
00:35 Tout pile, on est à l'heure.
00:37 Bonsoir, Elliot. Bonsoir à tous.
00:39 C'est l'un des plus grands marchés opus d'Europe.
00:42 La grande braderie de Lille a ouvert à 8h ce matin.
00:45 2,5 millions de personnes sont attendues ce week-end.
00:48 L'occasion pour plusieurs personnalités politiques de se montrer en public,
00:52 comme le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:55 le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guérini,
00:58 à l'exception de Martine Aubry, la maire de Lille,
01:01 ayant eu récemment des soucis de santé.
01:03 La polémique autour de l'interdiction du port de l'abaya à l'école dépasse nos frontières.
01:08 Une marque anglaise d'abaya incite à braver l'interdit par un challenge,
01:12 une abaya gratuite contre une photo dans la cour de récréation.
01:16 C'est la promesse faite dans une vidéo qui circule sur le réseau social TikTok.
01:20 La séquence cumule déjà près d'un million de vues.
01:23 Et puis la ferveur monte pour les fans de rugby.
01:26 La Coupe du Monde démarre vendredi.
01:28 En attendant, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine,
01:31 les Bleus ont été accueillis lors d'une cérémonie de bienvenue.
01:35 Les joueurs de l'équipe de France se sont vus remettre des caps par Sir Bill Beaumont,
01:39 président de World Rugby, et des médailles par la ministre des Sports, Amélie Oudea-Casterat.
01:44 Le 15 de France a pris ses quartiers dans la commune,
01:47 avant leur rencontre face à la Nouvelle-Zélande.
01:49 Merci Isabelle, la médaille c'est bien, mais nous on veut la coupe !
01:52 Il faut la ramener à la maison pour la première fois de l'histoire.
01:55 On espère que nos Bleus vont l'emporter, cette Coupe du Monde de rugby.
01:59 Je sais que vous adorez le rugby Eric Rebelle.
02:01 Vous allez voir un match ?
02:02 - Bah oui. - Bah oui.
02:03 - Bah oui, mais ça veut dire que vous avez des places.
02:05 - Je vais voir des matchs, oui.
02:06 - Il vous en reste une en plus ou ?
02:08 - On m'invite.
02:09 - On vous avra, oh là là là !
02:10 - On m'invite, bah bien sûr.
02:11 - Mais attention, le premier c'est contre les All Blacks vendredi.
02:14 - Exact.
02:15 - Bon, c'est un match de poule, mais...
02:16 - Est-ce que vous avez vu le AK des Blacks ?
02:19 - Pour les tombes des New-Zélandais morts en 1917.
02:23 - Séquence absolument extraordinaire.
02:25 - Magnifique.
02:25 - Eh bien écoutez, je vais demander à France
02:27 si on peut la passer en fin d'émission, si on a les droits,
02:30 et que les téléspectateurs puissent découvrir cette séquence.
02:32 - Ouais. - Impressionnante.
02:35 L'actualité du jour et la déclaration de ces dernières 24 heures.
02:38 Qu'est-ce que c'est ?
02:39 Eh bien, elle nous vient de Russie.
02:41 C'est Vladimir Poutine.
02:42 Il était face à des étudiants près de Moscou.
02:45 Le 1er septembre, c'est la rentrée scolaire en Russie.
02:49 Et Vladimir Poutine s'est dit en phase avec les déclarations
02:53 d'un certain Nicolas Sarkozy sur la question migratoire et sur l'Afrique.
02:57 On va l'écouter, c'est assez surprenant.
02:59 Récemment, l'ancien président français Nicolas Sarkozy
03:04 a donné une interview dans laquelle il parle de l'évolution future du monde.
03:08 Je suis largement d'accord avec lui.
03:12 Il dit que d'ici 2050, l'Afrique comptera déjà 2,5 milliards d'habitants.
03:19 Et l'Europe seulement entre 430 et 450 millions.
03:25 C'est une thèse que Nicolas Sarkozy annonce depuis assez longtemps.
03:32 Je me rappelle sur le plateau d'Europe 1, devant Laurence Ferrari,
03:35 qui disait "la crise migratoire n'a pas commencé, elle sera demain".
03:39 Voilà ce qu'il disait dans Figaro Magazine.
03:42 Les vagues migratoires d'hier et d'aujourd'hui ne sont rien à côté de celles qui viennent.
03:46 D'ici 2050, le continent africain sera passé de 1,3 à 2,5 milliards d'habitants,
03:51 dont la moitié aura moins de 20 ans.
03:52 Cette immense population sera voisine d'un continent européen en déclin démographique.
03:58 Hélas, la crise migratoire n'a pas vraiment commencé.
04:02 C'est une thèse de bon sens, mais beaucoup ont préféré et ne préfèrent toujours pas en parler.
04:08 C'est assez surprenant de voir que du côté de la Russie,
04:11 on pense la même chose que Nicolas Sarkozy.
04:13 Geoffroy Lejeune, vous avez la primeur puisque vous n'avez pas été en retard.
04:17 Je crois que personne n'était en retard ce soir.
04:21 Je pense qu'il y a deux catégories d'hommes politiques.
04:23 Il y a ceux qui pensent que la démographie c'est l'histoire et ceux qui ne comprennent pas ça.
04:27 Vous regardez dans l'histoire de France, Napoléon était obsédé par la démographie,
04:32 le général de Gaulle était obsédé par la démographie.
04:33 Les grandes décisions qu'ils ont prises étaient liées à la question de la démographie.
04:37 Ils avaient ce type de considération.
04:38 Ce qui est en train avec le fait que Poutine et Sarkozy se retrouvent là-dessus,
04:45 ce sont des dirigeants qui ont ça en tête.
04:46 Je fais la comparaison avec ceux qui nous gouvernent depuis.
04:50 François Hollande, par exemple, je pense, n'intègre pas cette dimension dans son logiciel.
04:55 Je pense qu'Emmanuel Macron, vu son inaction sur la question migratoire,
04:58 n'intègre pas ça non plus.
04:59 Je pense que c'est vraiment une ligne de démarcation entre les gouvernants.
05:03 Et la vérité, c'est que par contre, c'est très compliqué d'opposer que la démographie,
05:06 c'est l'histoire, c'est d'opposer quelque chose à ce raisonnement.
05:08 En réalité, c'est vrai, quand on imagine ce que vont être les mouvements démographiques
05:13 dans les 30 ans qui viennent, que les causes soient sociales ou climatiques, etc.
05:18 Qu'est-ce que vous faites face à un afflux aussi massif de gens qui viennent chercher
05:22 la lumière, le confort, etc. ?
05:25 Si vous ne vous êtes pas préparés à ça, c'est impossible de répondre à cette question.
05:28 - Comment on peut décrypter une telle déclaration de Vladimir Poutine ?
05:31 Pourquoi parler de Nicolas Sarkozy à ce moment-là ?
05:34 - Vous savez, Poutine essaie d'enfoncer un coin dans cet apparent consensus
05:42 qui existerait en France dans l'hostilité à la Russie.
05:46 Et il sait très bien que d'abord, l'opinion publique française n'est pas forcément hostile
05:53 à la Russie et qu'un certain nombre de dirigeants politiques également ont des liens avec la Russie
06:00 et tiennent finalement un discours qui est à peu près équivalent à celui de Nicolas Sarkozy.
06:07 Donc en allant chercher une figure de la politique française, un ancien dirigeant de la politique française,
06:13 il signifie d'une certaine manière aux yeux des Français qu'il sait très bien que les positions officielles
06:21 ne sont pas forcément les positions officieuses de l'ensemble de la classe politique française
06:25 et ne sont pas les positions forcément de l'ensemble de l'opinion publique.
06:29 Donc c'est pour lui le moyen de montrer qu'il n'y a pas forcément consensus, comme le disait François Bayrou
06:34 à la suite de la rencontre d'Emmanuel Macron avec l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement.
06:41 - François Bayrou qui sera l'invité du grand rendez-vous demain.
06:43 - Ce qui est très intéressant dans la réaction de Vladimir Poutine,
06:46 alors je ne sais pas si on a pris toute sa déclaration sur...
06:49 - Souvent avec Vladimir Poutine, ça dure trois heures.
06:51 - Alors je veux dire, parce qu'en réalité, ce qui a le plus choqué au moment de la déclaration de Nicolas Sarkozy,
06:58 je la reprends, c'est quand Nicolas Sarkozy a dit "nous avons besoin des Russes et ils ont besoin de nous".
07:03 C'est ça qui a fait réagir en France, en tout cas, les milieux politiques.
07:08 Vladimir Poutine, il ne réagit pas sur cette déclaration-là.
07:12 - Mais volontairement, je suis sûr que c'est ça, parce que je pense que l'esprit chagrin dirait "regardez en fait,
07:17 il y a collusion entre les deux, ils sont d'accord sur la question migratoire alors que c'est une évidence,
07:23 c'est une évidence que certains refusent de voir".
07:25 - Je veux dire, dans les deux extraits qu'on aurait pu tirer, "on a besoin des Russes et les Russes ont besoin de nous",
07:31 ou alors le flot démographique, je pense que Nicolas Sarkozy est dans le vrai.
07:35 Dans les deux cas de figure, il faudra bien avoir besoin des Russes pour trouver à un moment donné une paix.
07:40 Il faudra bien avoir besoin des Russes.
07:42 - Mais vous savez que ce discours dérange, l'air écrivain.
07:45 - Mais très bien, très bien, mais vous savez comment ça se termine une guerre ?
07:48 - Non.
07:48 - Ça se termine toujours par un traité de paix.
07:50 - Bien, quand vous avez un agresseur et un agressé, qui signe le traité de paix ?
07:54 - Les deux.
07:54 - Les alliés de l'agressé et les alliés de l'agresseur.
07:57 Bon, donc on aura besoin à un moment donné s'il est encore au pouvoir de Poutine.
08:00 Mais où Geoffroy a raison, c'est que pendant des années et des années,
08:04 on a minimisé cette démographie galopante en Afrique.
08:08 Alors c'est vrai que les taux de croissance en Afrique vont permettre peut-être de faire vivre davantage de gens sur place.
08:13 Peut-être que la coopération entre États va s'accélérer.
08:16 Mais si vous ajoutez le tsunami démographique au réchauffement climatique et au fait que des populations entières,
08:24 l'ONU, je crois, estimait à 400 millions de personnes déjà le nombre de personnes qui vont devoir déménager.
08:30 Eh bien, vous avez un vrai sujet pour toute l'Europe.
08:32 - Ça fait des années qu'on en parle.
08:34 Sauf que lorsque vous parlez de la question migratoire, d'une vague de tsunami migratoire, on vous dit que vous êtes d'extrême droite.
08:40 Vous vous êtes stigmatisé.
08:41 - Stigmatisez-moi si vous voulez.
08:42 - Mais non, pas vous.
08:43 - Je sais. Ce que je veux dire, c'est que ce sujet-là, il est énorme.
08:47 Et l'ONU, pendant ce temps-là, si vous voulez, fait des petits rapports sur des petites choses et regarde tout ça par le petit bout de la lorniette.
08:53 Alors que le sujet principal, c'est comment on gère 2,5 milliards d'Africains à l'horizon qui est le nôtre.
08:58 - Puisqu'on parle d'immigration, j'ai trouvé ce sondage publié chez nos confrères de Challenge.
09:02 Je ne sais pas si vous avez lu Challenge cette semaine.
09:04 - Liberté, égalité, fraternité.
09:05 - Oui, mais il y a un sondage à Aris Interactive.
09:07 Et dedans, on parle de la question migratoire.
09:09 Le sujet de l'immigration vous inquiète-t-il ?
09:11 - 71% des Français répondent oui.
09:15 62% c'était en 2022, donc il y a déjà une augmentation.
09:20 Et là, ça devient encore plus intéressant.
09:21 Selon vous, les personnes d'origines étrangères qui arrivent en France sont, et ce sont des réponses positives.
09:27 Une source d'insécurité pour 72% des sondés.
09:30 Une menace culturelle pour 61%.
09:33 56% pour une menace sociale et 49% pour une contribution à la richesse économique.
09:39 Ce qui est intéressant, c'est que ce que ressentent les Français,
09:42 ce qu'ils disent à travers ce sondage, vous ne pouvez pas le dire sur le plateau.
09:46 Vous ne pouvez pas, Jules Tauris, faire attention, Jules Tauris.
09:48 Si vous le dites sur le plateau...
09:50 - J'ai quand même l'impression que les chiffres reviennent souvent.
09:51 Moi, j'avais un chiffre en tête, c'est celui de 2021.
09:53 C'était "Y a-t-il trop d'immigrants en France ?"
09:55 Je crois que le score, c'était 71%.
09:58 Et donc, c'est pour ça que Nicolas Sarkozy a raison quand il dit qu'actuellement, il n'y a pas de submersion migratoire.
10:03 Emmanuel Macron dit aussi dans le point qu'il n'y a pas de submersion migratoire.
10:05 Mais il dit en même temps que ce n'est pas tenable parce qu'en fait, Eric Revelle l'a dit,
10:09 il y aura 2,5 milliards d'habitants en Afrique courant 2050.
10:13 En Europe, on sera autour de 450 millions.
10:16 Un pays comme le Nigeria aura plus d'habitants, par exemple, que les États-Unis.
10:19 Donc, il y a un véritable dérèglement démographique.
10:23 Et on n'est pas là pour dire si c'est bien ou mal.
10:25 On est là pour dire s'il faut s'adapter ou non.
10:27 Et c'est ce que Nicolas Sarkozy fait.
10:29 Et on voit bien dans la réaction, par exemple, à la déclaration de Vladimir Poutine,
10:34 qu'il y a ce phénomène, vous savez, du "ah, vous êtes d'accord avec lui,
10:38 donc vous pensez la même chose".
10:39 C'est un petit peu le même syndrome qu'il y a, par exemple, avec Marine Le Pen ou Éric Zemmour.
10:42 Si Marine Le Pen dit que demain, il va faire beau,
10:45 la gauche n'a pas le droit de dire que demain, il va faire beau.
10:49 Et donc, on est un petit peu sur le même stratagème qui consiste à dire que
10:52 parce que Vladimir Poutine a dit que Nicolas Sarkozy avait raison, il voulait...
10:57 Enfin, il veut...
10:59 Ça ferait que ce que dit Nicolas Sarkozy n'est pas...
11:01 On a été factuel.
11:03 On a bien compris, mais moi, je veux qu'on reste et qu'on avance un tout petit peu sur ce sondage
11:07 qui est lié aussi avec des faits divers qui sont sous-traités par les médias,
11:11 qui sont mis sous le tapis.
11:12 Et ce matin, l'heure des pros, on a commencé avec cette agression insupportable.
11:16 Ça s'est passé cette semaine en Seine-et-Marne à Damarine-l'Élisse,
11:19 Damarine-l'Élisse, pardonnez-moi, ville de 20 000 habitants en Seine-et-Marne.
11:22 Je le disais, une octogénaire a été agressée dans son domicile par un individu.
11:26 Et donc, on a creusé pour connaître le profil.
11:29 Je vous propose, pour les téléspectateurs qui n'ont pas vu le sujet ce matin,
11:31 de voir ce qui s'est passé et ensuite, je vais vous donner le profil de l'agresseur.
11:36 - Ton adresse !
11:38 Au parcours !
11:39 Son appel à l'aide a été entendu et filmé par les habitants du quartier.
11:45 Vers 13h ce lundi, Madeleine, 80 ans, est agressée à son domicile de Damarine-l'Élisse
11:51 par un cambrioleur.
11:52 L'agresseur lui donne plusieurs coups de poing au visage,
11:55 puis la traîne violemment jusqu'à sa chambre.
11:58 Alertés par le bruit, des voisins décident de se rendre sur les lieux.
12:01 - Heureusement qu'elle a crié "aidez-moi".
12:04 Il y a mes deux soeurs qui sont sorties pour l'aider.
12:07 Parce qu'on est vraiment à deux pas.
12:10 Le jeune homme, il a pris la fuite.
12:12 Masque chirurgical sur le visage,
12:14 le malfaiteur tente alors de faire démarrer la voiture de l'octogénaire sans succès.
12:20 Il partira finalement à pied vers la gare la plus proche
12:23 après avoir dérobé 400 euros à la victime.
12:26 Dans le quartier, les habitants sont encore sous le choc.
12:29 - 80 ans, on attaque une femme comme ça.
12:32 Mais on est où ?
12:33 Mais on est où ? On est où ?
12:35 80 ans, on va attaquer cette pauvre dame.
12:38 C'est terrifiant, c'est terrifiant.
12:40 - En fait, il n'y a pas de mots.
12:41 On ne peut pas, comme ça, tabasser une personne gratuitement.
12:46 S'il prend un vieille dame, je trouve que ça peut être que de la lâcheté.
12:50 Madeleine souffre d'hématomes, de douleurs au dos et de lésions aux yeux.
12:56 - Vous avez vu dans le bandeau, cet homme, agresseur présumé,
12:59 il était en semi-liberté.
13:01 C'est-à-dire qu'il était en prison et il quittait la prison
13:04 pour se relancer en quelque sorte dans la réinsertion d'origine guinéenne,
13:09 en situation irrégulière selon nos confrères du Figaro,
13:12 déjà condamné pour extorsion.
13:14 Voilà donc un fait qui est souvent mis dans le rang des faits divers,
13:18 qui a été peu traité.
13:19 Cette femme de 80 ans, elle a été agressée, ça s'est passé lundi.
13:22 Et personne, personne n'en a parlé.
13:25 Et nous, on n'arrive pas à comprendre.
13:26 Moi, je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est aujourd'hui
13:27 qu'on est obligé de le traiter Arnaud Bénédict.
13:30 - Écoutez, moi, je modulerais un peu ce que vous dites,
13:32 c'est-à-dire que je pense qu'en effet, il y a quelques années,
13:35 on ne le traitait pas ou on le traitait insuffisamment.
13:37 Quoique quand même, je me souviens d'une élection présidentielle en 2002
13:40 où un fait divers a peut-être fait basculer un certain nombre de voix
13:43 qui ont permis à Jean-Marie Le Pen de se retrouver au second tour.
13:46 Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, ce que l'on constate,
13:50 c'est qu'il y a un défasage entre ce que ressent l'opinion publique
13:53 et qui considère que cette multiplication de faits divers
13:56 constitue un phénomène politique,
13:58 et une partie des élites qui sont plutôt dans le déni,
14:02 qui considèrent qu'il s'agit de faits divers,
14:05 qu'il faut traiter comme tel.
14:07 Moi, c'est ce défasage aujourd'hui qui me frappe
14:09 entre la réalité de l'opinion publique,
14:11 qui est d'ailleurs celle que signifie d'une certaine manière
14:14 le sondage sur l'immigration,
14:17 et la réalité du traitement politique,
14:19 et parfois en effet du traitement médiatique.
14:21 Moi, je vais aller plus loin que vous.
14:22 C'est-à-dire qu'il y a en fait une utilisation des faits divers
14:26 à géométrie variable.
14:28 Aller dire à la maman d'Enzo cet été,
14:30 "Bah finalement, on les traite, c'est surveillé, c'est entendu."
14:33 Alors que deux semaines plus tôt, il y avait eu d'autres drames
14:36 qui avaient suscité des marches blanches avec 30, 40 000 personnes,
14:40 et j'en passe, et parfois même des situations extrêmement tendues.
14:44 C'est à géométrie variable.
14:45 Ça dépend en fait du profil peut-être de la victime.
14:48 Éric Revelle.
14:49 Mais moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Arnaud,
14:51 parce qu'en réalité, je regarde en même temps,
14:53 parce que le nom, je me souviens très bien,
14:55 cette affaire dont vous parlez en 2002,
14:58 deux jours avant le second tour de l'élection présidentielle.
15:00 En avril 2002.
15:01 C'est l'affaire Papivoise.
15:02 Tout à fait.
15:02 C'est un vieux monsieur qui est agressé.
15:06 Il habitait dans un endroit assez sordide.
15:08 Il était agressé visiblement par des jeunes.
15:10 Évidemment, ce fait divers, et j'emploie le mot à dessein,
15:13 ce fait divers donne sans doute du carburant à Jean-Marie Le Pen
15:16 qui bat Lionel Jospin et qui se retrouve au second tour.
15:18 Mais la grande différence, mon cher Arnaud,
15:20 c'est que ce n'est pas un sentiment,
15:22 c'est que des Papivoises, on en a quasiment tous les jours.
15:26 On en a quasiment tous les jours.
15:27 L'affaire de cette dame, c'est une forme de mamivoise.
15:31 Je vais féminiser l'horreur.
15:34 Et c'est pour ça que ce fait divers Papivoise,
15:36 en fait, qui s'est multiplié depuis 20 ans dans ce pays,
15:40 fait qu'on peut parler aujourd'hui,
15:41 et on le dit à chaque fois, de faits de société.
15:43 C'est-à-dire que oui, il y a un ensauvagement,
15:45 il y a une décivilisation dans ce pays
15:47 qui fait que des attaques au couteau
15:49 et des agressions de vieilles personnes,
15:51 de personnes fragiles par des profils toujours identiques,
15:55 il y en a tous les jours.
15:56 Alors qu'à l'époque, l'affaire Papivoise
16:00 avait tellement frappé l'opinion publique
16:02 parce que précisément, je ne dis pas qu'elle était unique,
16:04 mais en tout cas, il y avait plus de temps entre ces faits divers.
16:08 Et là, on assiste à une barbarie totale.
16:12 - Je suis d'accord avec ce que vous dites, Éric Reuvel, sur le fond,
16:15 mais la question quand même de la sécurité,
16:17 elle n'apparait pas comme un enjeu politique ces dernières années.
16:20 Dès le début des années 80,
16:22 même au début du premier septennat de François Mitterrand,
16:25 on voit bien que la question de la sécurité
16:27 est un enjeu politique majeur.
16:29 - Mais vous présentez, Arnaud, qu'il y a deux ans,
16:32 le ministre de l'Intérieur parle d'ensauvemagement de la société,
16:35 il est cloué au pilori.
16:36 - Non mais je suis d'accord.
16:38 - Ça change tout.
16:39 - Qui est aujourd'hui, en effet, d'une certaine façon,
16:42 j'allais dire une hostilité qui est manifestée
16:45 par un certain nombre de groupes par rapport à ce discours,
16:47 ça c'est une réalité.
16:49 Mais la réalité, c'est que l'opinion publique,
16:50 elle, d'une certaine manière, elle tranche.
16:52 Et elle tranche, on le voit, aux élections,
16:54 et elle tranche dans les sondages.
16:55 - Moi, je vais rebondir sur ce que vous avez dit sur les confrères,
16:59 sur nos confrères.
17:01 Je pense qu'aujourd'hui, ce n'est pas de la déconnexion,
17:04 c'est une volonté délibérée de faire en sorte
17:06 que ce qu'on appelle des faits divers,
17:08 qui sont en effet des faits de société,
17:10 n'existent pas dans le débat public.
17:12 Il y a une volonté délibérée de les invisibiliser.
17:14 Il y a une volonté délibérée de ne pas faire exister le réel.
17:17 Vous avez raison, on pourrait commenter tous les jours
17:19 un fait divers comme celui-là.
17:20 Ce n'est pas compliqué, il suffit de se baisser pour ramasser,
17:22 vous lisez la presse locale,
17:23 vous consultez les revues de presse comme F2Souche
17:25 qui recensent ce genre de faits divers.
17:27 Et vous en avez même plusieurs par jour.
17:30 Et ce n'est pas compliqué de les trouver.
17:31 Et c'est intéressant, pourquoi la presse n'en parle pas ?
17:33 Parce que c'est l'explosion quotidienne de la réalité
17:38 et de la faiblesse de leur idéologie à la face du monde.
17:42 Donc il faut le minimiser, ne pas en parler.
17:45 Quand par hasard le fait divers est trop gros,
17:47 il y a une deuxième phase qui s'enclenche,
17:48 c'est culpabiliser ceux qui en parlent.
17:49 C'est ce qu'on a vécu avec l'affaire Lola.
17:51 - L'affaire Lola... - La fabrique du mensonge.
17:53 C'est un peu la fabrique du mensonge, exactement.
17:54 L'affaire Lola, c'est intéressant.
17:55 C'est un fait divers qui émeut la France entière,
17:57 dont pour le coup tous les médias s'en parlent
17:59 parce que c'est une fillette,
18:00 parce que le mode d'exécution est beaucoup trop atroce
18:03 pour qu'on ferme les yeux.
18:04 Et ceux qui en parlent, ceux qui essaient de s'en emparer,
18:07 qu'ils soient journalistes d'ailleurs ou politiques, peu importe,
18:09 se font accuser de récupération.
18:10 Et là on invente le délit de récupération
18:14 qui n'existe que dans ce cas-là,
18:15 qui n'existe pas du tout dans le cas du petit Elan,
18:17 par exemple, sur une plage où là pour le coup,
18:19 les médias de gauche sont...
18:20 - Non parce qu'il y a une question qu'on ne pouvait pas se poser,
18:22 pardonnez-moi de vous couper Geoffroy,
18:24 une question qu'on ne pouvait pas se poser dans l'affaire Lola.
18:26 - Le QUTF, bien sûr. - Le QUTF.
18:28 - Qu'est-ce qu'elle faisait encore sur notre territoire Dabia ?
18:31 - Mais attendez, c'est simple en fait.
18:32 La question c'est celle de que prouve le...
18:35 - Et on pourrait poser la même question
18:36 pour cet homme qui est en semi-liberté.
18:38 Qu'est-ce qu'il faisait dehors ?
18:39 - Je vais terminer là-dessus,
18:40 mais juste ce qui est intéressant c'est que prouve le fait divers ?
18:43 Dans l'affaire du petit Elan,
18:44 ce que les médias ont voulu prouver,
18:45 c'est que fermer les frontières conduisait à la mort d'enfants.
18:48 Donc ils y sont allés comme des dingues.
18:50 Dans l'affaire Lola, si on tirait le fil,
18:52 c'était ne pas expulser quelqu'un qui a eu le QUTF,
18:55 ça peut conduire à ce type de drame.
18:56 Et là, on n'avait pas le droit de tirer le fil.
18:58 Donc c'est cette hémiplégie permanente,
19:00 cette incapacité à nous laisser dire le réel,
19:05 dont j'accuse les médias aujourd'hui de se rendre coupables.
19:07 Et pour terminer sur l'affaire dont on parle en ce moment,
19:10 qui s'est produite lundi à Damaril-Ellis,
19:12 ce que je trouve particulièrement sordide,
19:14 c'est que si vous regardez le parcours de cet agresseur,
19:17 en réalité, il n'y a aucune faille.
19:19 Vous avez vu ? Il est en semi-liberté,
19:20 donc il est possible qu'il soit dans la rue.
19:21 Il n'y a zéro raison de l'expulser,
19:22 parce que si j'ai bien compris, il n'est pas étranger.
19:24 En tout cas, il n'est pas...
19:25 - Alors, selon le Figaro, il est en situation irrégulière,
19:27 si on attend.
19:28 - En attendant, on pourra creuser.
19:30 Je suis persuadé que sa présence sur le territoire est légitime,
19:32 en tout cas qu'elle est normale.
19:33 Et c'est de plus en plus l'effet d'hiver.
19:35 En fait, un fait d'hiver, c'est quelque chose
19:36 qui nous tombe dessus, qu'on ne peut pas expliquer.
19:38 Le problème d'effet d'hiver qu'on commente aujourd'hui
19:40 quotidiennement, c'est qu'en fait, en réalité,
19:41 ils sont tous partis parfaitement normaux.
19:43 C'est la grande phrase de Dupont-Moretti.
19:44 Il n'y a pas eu de faille. En effet, il n'y a pas de faille.
19:51 Il y a eu un symbole.
19:58 Il a été érigé médiatiquement, politiquement,
20:01 comme un symbole des violences policières,
20:03 du racisme systémique et notamment dans la police.
20:06 Je rappelle que les trois gendarmes n'ont jamais été,
20:09 pendant sept ans, mis en examen.
20:11 C'est-à-dire qu'il n'y avait aucun indice grave, précis et concordant
20:15 qui pouvait entraîner une mise en examen pour ces trois gendarmes
20:19 qui ont vécu donc sept ans dans l'angoisse de la décision.
20:24 Assata Horé était l'invité de France Info cet après-midi.
20:28 Elle a été sur le plateau de France Info pendant 11 minutes,
20:31 très précisément. Chacun peut se faire son avis.
20:33 J'invite les téléspectateurs à la regarder dans son entièreté,
20:37 à écouter Assata Horé, à écouter ce qu'elle peut dire.
20:40 Je vous ai mis quelques citations.
20:42 Voilà ce qu'elle dit, Assata Horé.
20:44 "Nous contestons ce non-lieu qui est une honte pour la justice française,
20:48 qui est une honte pour la France.
20:50 Ça fait sept ans que nous marchons dans la rue
20:52 et la violence n'est jamais venue de notre côté.
20:55 Nous n'avons jamais appelé à la violence."
20:58 Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute également
21:00 l'avocat des gendarmes qui était ce matin avec nous dans leur dépôt.
21:04 Il y a eu un dossier médiatique et je vois d'ailleurs
21:07 que dans le communiqué de presse de la famille Traoré,
21:13 il y a des contre-vérités à l'appui de cet appel.
21:17 On nous indique que l'interpellation aurait duré des minutes.
21:21 En fait, ce qu'on essaye de faire de l'affaire Adama Traoré,
21:24 c'est une affaire Floyd.
21:25 Ça n'a pas duré des minutes et le dossier et l'ordonnance,
21:29 ils répondent de façon circonstanciée.
21:31 Entre le moment où les gendarmes entrent dans l'appartement
21:34 où se cache Adama Traoré et le moment où ils sortent avec Adama Traoré,
21:38 dûment menotté, bien qu'il ait résisté,
21:41 il s'est écoulé entre une et deux minutes.
21:44 C'est à la base de ces contre-vérités,
21:48 de ces mensonges distillés depuis des années
21:50 que l'on maintient un dossier médiatique
21:54 qui, à mes yeux aujourd'hui, devient de plus en plus moribond.
21:57 Traoré qui nous explique que ça fait sept ans
21:59 qu'il marche dans le calme,
22:00 j'ai le souvenir d'une manifestation en juin 2020,
22:03 juste après la crise Covid,
22:06 alors que les rassemblements étaient interdits.
22:08 Place de la République, manifestation organisée entre autres
22:12 par le comité Adama contre les violences policières,
22:14 le racisme systémique,
22:16 puisqu'un parallèle avait été fait par le comité Adama
22:18 entre George Floyd et Adama Traoré.
22:22 Et regardez ce qui s'était passé.
22:24 Souvent on repasse cette séquence parce que les gens peuvent oublier.
22:28 - L'État est un peu fou ! L'État est un peu fou ! L'État est un peu fou !
22:56 - Qu'est-ce qu'on répond lorsqu'on a Assa Traoré qui dit
22:59 "c'est une décision qui est une honte pour la France,
23:02 une honte pour la justice" ?
23:04 - On répond que la honte est de son côté, tout simplement.
23:08 Enfin comment ? Quand on voit ces images...
23:11 Alors, je vais vous dire, j'ai un énorme sentiment de malaise
23:14 parce qu'on se demande si ces gens, en fait,
23:16 ne veulent pas pousser le pays dans un basculement total.
23:20 Ces gens ne respectent pas une décision de justice.
23:23 Ces gens appellent à manifester mardi prochain dans les rues de Paris.
23:26 On verra comment ça se passe.
23:28 Ces gens ne respectent pas l'appel qui est en cours.
23:31 Ces gens considèrent que la justice s'est trompée.
23:35 Vous aviez raison de le rappeler tout à l'heure, Eliott.
23:37 Jamais ces trois gendarmes n'ont été mis en examen.
23:39 Ils étaient sous le statut de témoins assistés.
23:40 Ça veut dire que depuis le début, la justice a un doute.
23:44 Le calvaire qu'ont vécu ces trois gendarmes pendant sept ans
23:48 où ils se sont dit "de quel côté va penser la justice ?
23:50 Est-ce qu'elle va, et visiblement elle a fait son travail,
23:53 ou est-ce qu'elle va basculer du côté d'une opinion publique
23:56 qui faisait finalement pression ?
23:57 En tout cas, ces gens-là,
23:58 ces gens sont en marge de la République.
24:00 Ces gens sont extrêmement dangereux.
24:02 Je vous le dis comme je le pense.
24:03 Ces gens, il y a des moments, je me demande s'ils ne veulent pas
24:06 que le pays bascule dans une violence absolue.
24:08 Comment est-ce qu'on peut dire des choses,
24:10 je l'ai entendu sur Info, comme Mme Traoré a dit tout à l'heure.
24:14 Vous avez vu le pédigré de la famille Traoré ?
24:16 Vous avez vu ce que...
24:17 J'invite les téléspectateurs à revoir cet ensortiment.
24:19 Attendez, c'est absolument hallucinant.
24:21 Mais je veux dire, les bras m'en tombent.
24:24 C'est pire qu'une mauvaise foi.
24:27 On continue évidemment d'en parler après la publicité
24:30 puisque énormément de réactions, notamment de Rachel Khan,
24:33 qui, je ne sais pas si vous avez vu son tweet cet après-midi.
24:36 Éric Zemmour, qui appelle certains responsables politiques.
24:39 On garde celui d'Éric Zemmour pour teaser.
24:41 On ne le montre pas tout de suite,
24:42 vous le verrez juste après la publicité.
24:48 20h30, le point sur l'information.
24:49 Isabelle Piboulot.
24:51 118, c'est le nombre de féminicides recensés en 2022 en France.
24:55 Ce dernier bilan publié par le ministère de l'Intérieur
24:58 comptabilise les femmes tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.
25:02 En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours dans le pays.
25:06 Par rapport à 2021, ces drames n'enregistrent pas une baisse significative.
25:10 En effet, 118, c'est quatre féminicides de moins qu'en 2021.
25:15 Aux États-Unis, New York favorise l'inclusion des musulmans.
25:18 Désormais, l'appel à la prière retentira dans la ville tous les vendredis,
25:22 entre midi 30 et 13h30 pour la grande prière hebdomadaire.
25:25 En période de ramadan, il retentira chaque soir pour marquer la rupture du jeûne.
25:30 Et puis, un mot de Formule 1.
25:32 L'espagnol Carlos Sainz partira en pole position du Grand Prix d'Italie demain à Monza,
25:37 devant le leader du championnat Max Verstappen, deuxième des qualifications.
25:41 Charles Leclerc s'élancera troisième
25:44 devant l'Anglais George Russell.
25:46 En revanche, démarrage compliqué pour les deux Français de chez Alpine.
25:49 Pierre Gasly sera seulement 17e devant Esteban Ocon.
25:53 Le départ du GP sera donné à 15h et ce sera à suivre sur Canal+.
25:57 Merci Isabelle, Geoffroy Lejeune, Eric Revelle,
26:00 Gilles Le Taurès, Arnaud Benédetti pour la suite de l'heure des pros.
26:03 Si vous nous rejoignez, on parlait d'Adama Traoré,
26:07 puisque la justice a décidé de prononcer un non-lieu pour les trois gendarmes
26:12 qui étaient mis en cause dans son interpellation.
26:15 Et Assa Traoré qui a réagi en considérant que cette décision était une honte pour la justice,
26:21 une honte pour la France.
26:23 Rachel Khan a publié un petit tweet,
26:26 s'est fendu d'un petit tweet cet après-midi en retweetant et montrant cette une,
26:31 puisque Assa Traoré a fait la une du Time Magazine.
26:34 C'est une référence aux États-Unis.
26:36 En mettant "Time is money", Eric Revelle, je vous propose de faire la traduction,
26:41 même si je pense que tout le monde peut la faire.
26:43 "Time is money" le nom, c'est argentin.
26:45 Tout le monde peut la faire.
26:46 Et puis ce qui est intéressant, c'est la déclaration politique d'Eric Zemmour.
26:50 Cela fait six ans que la gauche accuse trois gendarmes d'être coupables de la mort d'Adama Traoré.
26:54 La justice a tranché, il n'en est rien.
26:57 De Christophe Castaner à genoux, à Assa Traoré en Louboutin
27:00 et Jean-Luc Mélenchon dans le rôle du soumis,
27:03 il est temps pour tous ces comédiens de présenter leurs excuses.
27:07 Est-ce que vous partagez cette possibilité ?
27:09 C'est-à-dire que des gens qui se sont mobilisés en soutien à Adama Traoré,
27:13 au collectif Traoré, aujourd'hui peut-être devraient présenter leurs excuses.
27:17 Non seulement ils devraient présenter leurs excuses,
27:18 mais en plus ils ont participé à des choses bien pires que tout cela.
27:20 Tout à l'heure vous montriez des images de la manifestation à Place de la République,
27:24 mais moi je me souviens d'une autre manifestation
27:26 qui a découlé de la mort de George Floyd aux États-Unis.
27:29 C'est les manifestations devant le tribunal de Paris,
27:31 où des amis de Mme Traoré ont qualifié un gendarme de couleur noire de "vendu".
27:38 Il est là le vrai racisme en fin de compte.
27:40 Ce qui est intéressant avec ce non-lieu, c'est que c'est le début de la fin
27:44 de ce marketing, de ce business d'Assata Traoré.
27:48 Vous savez, elle a vendu des milliers de t-shirts "Justice pour Adama",
27:53 je pense que c'est ce que voulait dire Hachel Kahn.
27:55 C'est très intéressant de voir qu'en plus,
27:57 il y a eu une modification des arguments depuis 2016.
28:02 Parce que ce qu'on dit assez rarement, c'est que deux des quatre policiers,
28:05 parce qu'au début il y avait quatre policiers qui étaient poursuivis,
28:08 deux des quatre policiers sont de couleur noire également.
28:10 Et donc, à la faveur de ces informations,
28:13 on ne voit plus Assata Traoré parler notamment de racisme là-dedans.
28:16 Elle ne parle plus que de la police et des violences policières,
28:19 mais plus de la violence raciste de la police depuis à peu près 2019,
28:23 depuis qu'on a ces informations-là.
28:25 Mais c'est très intéressant.
28:26 J'ai l'impression que les manifestations qui ont été organisées, orchestrées,
28:30 étaient au nom des violences policières et contre le racisme,
28:34 notamment dans la police.
28:36 - Arnaud Bédédéti, ensuite on va avancer puisqu'il faut qu'on parle également de la BAYA,
28:40 mais quel regard vous portez sur ce feuilleton judiciaire ?
28:46 Sept ans avec un enjeu politique immense.
28:48 - Oui, mais ce n'est pas terminé, parce que manifestement,
28:49 c'est un combat politique qui mène au-delà du combat judiciaire.
28:53 Mais moi, ce que je crois, c'est que cette affaire,
28:56 elle est révélatrice de la crise qui traverse la gauche.
28:58 Parce qu'il y a aujourd'hui une partie de la gauche qui,
29:01 indéniablement, ne se sent pas très à l'aise
29:03 avec le combat mené par Madame Traoré.
29:06 Mais ce qu'il va falloir observer dans les heures et dans les jours qui viennent,
29:09 c'est ceux qui, à gauche, soutiennent depuis le début Madame Traoré.
29:13 On va voir quelle sera la réaction.
29:14 - Le souvenir de Mathilde Panot, par exemple.
29:16 - On va voir quelle est la réaction, notamment, de la France Insoumise,
29:18 qui, quand même, là, gère d'une certaine manière une sorte de fonds de commerce.
29:22 Je peux imaginer sans peine que, vraisemblablement,
29:26 les amis de M. Mélenchon continueront à soutenir Madame Traoré.
29:30 - Moi, je pense qu'ils ne présenteront pas d'excuses.
29:32 Ils se sont couverts de honte, mais au contraire,
29:33 ils vont continuer encore plus fort.
29:34 En fait, c'était une vraie offensive politique à travers une histoire.
29:38 Elle était mal choisie parce qu'elle était brandante depuis le début,
29:41 on le savait, et le non-lieu vient le confirmer.
29:43 Mais c'était une offensive politique qu'ils vont continuer.
29:45 En réalité, c'est exactement le positionnement qu'ils ont choisi.
29:48 Et moi, ce que je trouve assez marrant, c'est que sur les t-shirts,
29:50 c'était marqué "Justice pour Adama".
29:52 La justice vient d'expliquer qu'il n'y avait rien à reprocher aux gendarmes.
29:56 Et ils vont continuer pour autant.
29:58 Ils appellent à une manifestation mardi.
29:59 Donc, on aura les mêmes images que celles que vous avez montrées tout à l'heure
30:02 et qu'on a vues avant l'été,
30:03 "Manifestation interdite où participaient des élus".
30:05 On aura exactement les mêmes images,
30:06 ce qui prouve bien en réalité que ce qui était cherché dans cette histoire,
30:10 ce n'était pas la justice pour Adama, c'était la vengeance pour Adama.
30:12 Et tant que la vengeance, ils ne l'auront pas obtenue,
30:14 ils continueront à aller la chercher.
30:15 - Et effectivement, membres de la France Insoumise qui ont le tweet facile,
30:19 qui tweetent plus vite que leur ombre.
30:20 Là, pour l'instant, je ne vois pas de réaction sur les réseaux sociaux.
30:24 - Ah bon ? - Bah non, difficilement.
30:25 Peut-être qu'on en découvrira dans les prochaines heures.
30:28 - On va parler de l'école à présent,
30:29 c'est la rentrée dans un peu moins de 48 heures.
30:33 Je rappelle Geoffroy Lejeune que vous êtes directeur de la rédaction du JDD.
30:36 Alors, on ne va pas spoiler ce qui va être demain dans nos kiosques,
30:40 mais est-ce que peut-être vous allez nous donner une petite...
30:44 Allez, un petit indice.
30:45 - Allez, pour vous.
30:46 C'est une grosse enquête sur l'opinion des Français sur l'école
30:51 et ce qu'on découvre.
30:53 Alors, on imagine bien qu'il y a quelques sujets.
30:55 En ce moment, on parle beaucoup, par exemple, d'Abaya,
30:56 donc des attentes à la laïcité à l'école.
30:58 En réalité, c'est une enquête beaucoup plus large
31:00 qui parle de la sécurité dans les établissements,
31:02 de l'enseignement des savoirs fondamentaux,
31:04 du degré de confiance dans la maternelle, le collège, le lycée, etc.
31:07 Et vous réalisez la violence aussi dans les établissements.
31:09 Et vous réalisez, en lisant, enfin, vous réaliserez demain, Eliott,
31:11 en lisant cette enquête, que, en réalité, il y a un vrai problème.
31:14 Au-delà du fait que tout le monde commente la rentrée politique réussie
31:17 de Gabriel Attal, etc., il y a une énorme crise de confiance
31:21 envers l'institution de l'éducation nationale.
31:23 Et c'est assez sidérant de le lire.
31:25 Moi, je découvrais au fur et à mesure ce sondage en me disant
31:26 c'est vraiment très grave, c'est très profond.
31:28 Et il ne suffira pas de un ministre ni de un quinquennat
31:31 pour rétablir cette confiance dans l'institution.
31:33 Bon, en tous les cas, l'Abaya est aujourd'hui
31:36 l'élément le plus polémique de cette rentrée.
31:40 Et on a constaté une contre-offensive,
31:42 notamment sur les réseaux sociaux,
31:44 de gens qui appellent justement à arriver devant l'école avec un Abaya.
31:48 Je rappelle que c'est interdit désormais.
31:51 Voyez le sujet d'Adrien Spiteri.
31:52 Venez à la rentrée, on met toutes des Abayas.
31:58 Les messages comme celui-ci se multiplient sur les réseaux sociaux
32:03 depuis l'annonce de l'interdiction du port de ce vêtement dans les écoles.
32:06 Une provocation assumée, avec parfois certains messages
32:11 adressés à Gabriel Attal.
32:12 Vous aimez mon outfit pour la rentrée ?
32:15 Je pense que le ministre de l'éducation va l'adorer.
32:17 Certaines jeunes femmes pensent que cette interdiction
32:20 va être difficilement applicable et appellent à la solidarité féminine
32:24 pour compliquer la tâche des chefs d'établissement.
32:27 J'appelle toutes les femmes.
32:28 Solidarité féminine, là, les filles.
32:30 Que tu sois musulmane, juive, athée, on n'en a rien à faire.
32:32 Je fais un appel à toutes les filles.
32:33 À la rentrée, mettez toutes des longues robes.
32:36 J'aimerais voir la tête qu'ils vont faire.
32:37 Comment est-ce qu'ils vont s'en sortir ?
32:38 Comment est-ce qu'ils vont faire le tri dans toutes ces robes-là ?
32:40 Comment est-ce qu'ils vont déterminer que cette robe-là ou cette robe-là,
32:42 c'est une Abaya ?
32:43 Ça va être un gag, je le sens.
32:45 Partagez l'information au maximum, s'il vous plaît.
32:47 Lundi, les élèves portant l'Abaya ne pourront pas entrer en classe
32:51 mais seront accueillis par les établissements scolaires.
32:54 Les équipes pédagogiques devront alors expliquer le sens de cette interdiction
32:59 avant de possibles sanctions disciplinaires.
33:03 Guillaume Bigot disait quelque chose de très intéressant ce matin.
33:06 Il fallait interdire l'Abaya pour qu'on se rende compte peut-être aussi
33:11 du poids qu'il peut y avoir sur les réseaux sociaux
33:14 à travers ces contre-offensives et ces contre-attaques.
33:18 Alors bon, on peut imaginer que quelques adolescentes en mal de notoriété
33:24 font buzzer des appels comme cela.
33:25 Mais moi, ce que je crois surtout, c'est qu'on a franchi un cap.
33:29 Quand Gabriel Attal a présenté, avec évidemment des desseins politiques,
33:34 mais quand il a présenté l'interdiction de l'Abaya, il a employé ce verbe.
33:37 Il a dit "on teste la République".
33:41 C'est-à-dire que le fait de rentrer dans un lycée avec une tenue identitaire,
33:45 religieuse, communautaire, en fait, c'est une façon de tester la République.
33:48 Là, j'ai l'impression qu'on n'est plus dans le test, on est dans la provocation.
33:52 On veut voir jusqu'à quel point l'interdiction va être respectée
33:58 dans les lycées, dans les collèges à partir de lundi.
34:01 Ce qui rend quand même la position très délicate du ministre de l'Éducation nationale.
34:06 Parce que pour l'instant, c'est une circulaire ministérielle.
34:11 Il a fait une vidéo avec 12 000, je crois qu'il dit 12 000,
34:15 proviseurs de lycées et de collèges.
34:18 Mais concrètement, pour l'instant, les proviseurs, ils ont un kit méthodologique.
34:21 Bien sûr, ça va être très compliqué à gérer, très compliqué à gérer.
34:25 Ce que je crois quand même, c'est que les frères musulmans qui sont plutôt habitués
34:29 à ensemencer le terrain lentement et de manière discrète,
34:34 ils n'ont peut-être pas intérêt à ce que lundi, on ait une explosion d'abaya dans les lycées.
34:40 Ce qu'il disait avec Brio, Florence Bergeau-Blaclair, qui était l'invité de Mathieu Boccotti.
34:44 Ce qui m'inquiète beaucoup plus, et là, ça va venir de l'éléphi une fois de plus,
34:49 si il dépose devant le Conseil d'État un recours,
34:52 le Conseil d'État jugera sans doute sur la forme, pas sur le fond.
34:55 Une association a déjà.
34:56 Oui, mais moi ce qui m'inquiète beaucoup, c'est si le Conseil d'État,
35:00 pour des raisons qui lui appartiennent, moi je ne critique pas le Conseil d'État,
35:03 casse la possibilité d'interdire les abayas.
35:06 Alors là, vous allez avoir une flambée dans les collèges et dans les lycées d'abaya.
35:11 Et bien il faudra faire, Florent.
35:12 Et il faudra faire face.
35:13 Arnaud Benenetti.
35:14 Je ne sais pas ce qui va se passer lundi, c'est très difficile de dire.
35:16 Personne n'a de coup de pressale, bien sûr.
35:17 La réalité, c'est que moi je pense que de toute façon,
35:20 ils cherchent manifestement non seulement à tester et à provoquer,
35:25 mais ils cherchent à ce que finalement, on puisse considérer qu'ils sont stigmatisés.
35:30 Ils vont se faire passer comme victimes, indéniablement.
35:33 C'est ce qu'ils recherchent.
35:34 Et d'ailleurs, je vois aujourd'hui que, là aussi encore, on parlait de la gauche tout à l'heure,
35:38 le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas unanimité à gauche sur cette question.
35:43 Mais le problème, c'est que, si vous voulez, dans cette affaire,
35:46 comme souvent, les pouvoirs publics ont réagi un peu tard.
35:49 C'est très bien ce que dit M. Attal.
35:51 C'est très bien même ce qu'a dit Emmanuel Macron hier.
35:54 Mais il a mis quand même un certain nombre d'années à découvrir le problème.
35:57 Je rappelle quand même en 2017, quand on l'écoute lors de sa première élection présidentielle,
36:03 lors de sa première campagne, cette question-là n'est pas du tout intégrée dans son logiciel.
36:07 Il avait plutôt une approche qui est de type anglo-saxon sur le modèle républicain
36:12 et sur le modèle de laïcité, sauf qu'il a été rattrapé par la réalité.
36:16 La réalité, c'est les faits et la réalité, c'est aussi l'opinion publique.
36:19 On en parlait et aujourd'hui, plutôt, pour une position,
36:22 c'est le moins qu'on puisse dire de fermeté et d'introduction.
36:24 Je ne sais pas plus, mais après, ça me fait penser.
36:27 Il faudra un jour qu'Emmanuel Macron nous explique comment il est passé de Blanquer à Papenda.
36:31 Il faudra quand même un jour qu'il nous explique.
36:34 Je croyais que c'était la chef du gouvernement qui choisissait ses ministres.
36:39 Demandez à Elisabeth Borne.
36:41 Parce que ça veut dire qu'il n'a aucune connexion avec les retomberains politiques,
36:44 aucune conviction sur aucun sujet.
36:46 Elle propose.
36:48 Oui, elle propose.
36:50 Elle propose au président de la République.
36:51 Jeannette Bougrave, vous savez, qui a été d'autres endroits publics,
36:55 qui a publié les lettres aux femmes voilées.
36:57 Secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de la vie associative,
37:00 a publié cette tribune très intéressante dans le Figaro dans quelques jours.
37:03 Cela fera un an exactement que mourait Massa Amini, paradoxalement en France,
37:07 pays des droits et des libertés, patrie de Voltaire.
37:10 Des jeunes choisissent d'emprunter le chemin opposé, celui de l'obscurantisme.
37:14 Une note des services relève que les atteintes à la laïcité
37:18 auraient augmenté de 120% depuis l'assassinat en 2020 de Samuel Paty.
37:23 L'abaya a été imposé par les wahhabistes et importé d'Arabie saoudite
37:27 pour transformer les femmes en fantômes, en mortes vivantes, en cercueils mobiles.
37:31 Ce qui est très intéressant, c'est quand on regarde ce qui se passe actuellement en Arabie saoudite.
37:36 En 2022, l'abaya a été interdite, par exemple, dans les salles d'examen pour les femmes.
37:41 Elle a été interdite dans un certain nombre de lieux pour justement,
37:45 ce que Mohamed Ben Salman a entrepris ces dernières années, on en pense qu'on veut,
37:48 une certaine libération de la femme.
37:50 Et on voit en fait que les jeunes filles qui sont en France aujourd'hui,
37:53 qui sont plutôt en Europe, ne réalisent pas la chance qu'elles ont
37:56 de vivre dans des endroits où elles ne sont pas obligées de porter ces abayas.
38:01 Contrairement à des pays, je parlais de l'Arabie saoudite, mais il y a aussi l'Iran,
38:05 évidemment, et plein d'autres pays du Golfe où elles sont obligées,
38:07 elles ne réalisent pas la chance qu'elles ont.
38:10 C'est une question de la laïcité qui est majeure,
38:12 mais Florence Bergeau-Blacklear, précédemment,
38:15 disait que c'est aussi un enjeu démocratique.
38:17 C'est vrai que notre conception de la laïcité n'est pas la conception
38:21 que partagent les anglo-saxons.
38:23 Ce n'est pas du tout la même chose aux États-Unis.
38:26 Et chacun, finalement, peut vivre comme il l'entend.
38:29 Avançons un tout petit peu, puisqu'il nous reste quelques instants.
38:32 Je voulais qu'on s'arrête un instant sur New York.
38:35 C'est une initiative qui va peut-être vous surprendre.
38:37 À New York, les appels à la prière par les mosquées de la ville
38:41 vont être autorisés.
38:42 C'est une décision prise par le maire de la ville, Eric Adams,
38:45 pour favoriser l'esprit d'inclusion.
38:47 Explication de Fanny Chauvin et on en parle juste après.
38:51 Les mosquées new-yorkaises n'ont plus besoin de permis
38:53 pour diffuser l'appel à la prière.
38:55 On devrait donc entendre plus souvent le chant du muezzin
38:58 dans les rues de la ville.
39:00 Mais à certaines conditions, l'appel à la prière
39:03 sera seulement autorisé une heure les vendredis
39:06 et au coucher du soleil le mois du ramadan.
39:09 C'est une décision du maire de la ville, Eric Adams,
39:12 qui souhaite favoriser l'inclusion.
39:15 L'élu démocrate qui ne croit pas en la séparation de l'Église
39:18 et de l'État.
39:19 Aux États-Unis, je rappelle que la religion fait partie intégrante
39:24 de la vie publique et politique.
39:26 Le président américain jure sur la Bible le jour de son investiture.
39:30 Après l'annonce de cette décision, il n'y a pas de polémique ici.
39:34 Les leaders religieux et la police vont collaborer ensemble
39:37 pour déterminer le volume sonore de cet appel à la prière.
39:41 New York, qui est la deuxième ville américaine
39:43 à prendre cette décision après Minneapolis en 2022.
39:47 Intéressant le décryptage de Fanny Chauvin.
39:50 Et on n'est pas là pour faire la leçon aux États-Unis,
39:52 mais il y a une évolution culturelle et culturelle aux États-Unis,
39:56 peut-être à travers la démographie également.
39:58 Qui veut réagir là-dessus ?
40:00 Tout à l'heure, Henriette, vous avez parlé du modèle anglo-saxon.
40:02 On est en plein dedans, c'est exactement ça.
40:04 C'est-à-dire, c'est l'accumulation de communautés
40:06 qui vivent d'ailleurs côte à côte, comme disait Gérard Collomb,
40:10 sans rien partager d'autre que le même espace géographique.
40:12 Et encore, il y a des quartiers chinois,
40:15 il y a des quartiers par communauté, latino, etc. aux États-Unis.
40:19 Juste, on a le droit de ne pas vouloir la même chose pour notre société à nous,
40:21 parce que nous, c'est exactement l'inverse en réalité.
40:22 Quand j'entends des chroniqueurs spécialistes politiques
40:28 nous expliquer que le modèle anglo-saxon,
40:30 c'est celui qu'on veut désormais intégrer en France, comment ?
40:32 C'est ce que Macron voulait, c'était un peu sa conception.
40:35 - Juste pour terminer, pardon, parce que...
40:36 - Est-ce que les Français veulent ça ?
40:38 - Non, justement, je pense que les Français veulent ça.
40:40 Mais même au-delà de ça,
40:41 moi je ne fais pas la leçon aux anglo-saxons sur leur modèle.
40:43 - Personne, ce n'est pas l'idée.
40:44 - Juste par contre, quand vous allez à New York ou à Londres,
40:48 votre image d'épinal, ce n'est pas le chant du muezzin.
40:50 De la même manière d'ailleurs que si vous allez en Arabie Saoudite,
40:52 vous n'attendez pas à entendre des chants en latin dans la rue.
40:54 Et en fait, c'est ça que pour le coup, leur modèle attaque ça,
40:57 et c'est très grave, je le considère.
40:58 - Petit décryptage quand même politique,
40:59 Eric Adams, le maire de New York, est un démocrate qui est en rupture de banc
41:03 avec Biden notamment.
41:06 New York est submergé en ce moment par un flot de migrants, submergé.
41:10 Il y a une loi aux Etats-Unis qui dit
41:12 quand une personne est à la rue, vous devez lui trouver un toit.
41:15 C'est très gauche et très démocrate américain.
41:17 En fait, Adams a dit "ce n'est pas possible".
41:19 Il y a tellement de migrants qu'il faut que maintenant,
41:21 l'État fédéral trouve une solution, mais il faut dénoncer cette loi.
41:24 Donc en fait, je pense aussi que ce monsieur fait de la politique, si vous voulez,
41:28 parce que vous ne pouvez pas à la fois dire
41:30 "vous allez avoir des prières le vendredi" et en même temps dire
41:34 "j'ai un flot de migrants tellement important à New York
41:37 qu'il faut compromettre cette loi qui fait que je suis dans l'obligation de leur donner un toit".
41:41 - Vous croyez que c'est à Cologne tous les vendredis où l'appel à la prière est autorisé ?
41:45 - Je pense.
41:45 - C'est ce qu'on appelle une stratégie d'accommodement, en l'occurrence tout simplement.
41:48 Mais bon, ce qui explique la position notamment des Américains, c'est leur histoire.
41:52 Il ne faut jamais l'oublier.
41:53 Finalement, les premiers pionniers qui arrivent aux États-Unis,
41:55 ils fuient l'Europe pour fuir les persécutions religieuses.
42:00 La France s'est construite historiquement différemment.
42:02 La France a le souvenir de ces guerres de religion.
42:04 Et la laïcité s'est aussi bâtie en fonction de cet héritage historique.
42:09 Donc on a en effet deux modèles qui sont pour le moins antagonistes.
42:14 - Il nous reste une minute trente très précisément.
42:16 Et je voulais qu'on termine par un petit sourire.
42:18 Personne, j'imagine, a gagné un EuroMillion ce matin.
42:21 Pourtant, c'est un Français.
42:22 - Je le sache.
42:22 - Ah c'est vous ?
42:24 Vous avez gagné combien ?
42:25 - C'est un peu plus de 100 millions.
42:27 - Un peu plus de 100 millions.
42:28 Oui, 109 millions d'euros.
42:31 - On ne sait pas qui c'est.
42:32 Il y a deux mois.
42:33 - Mais non, on sait qu'il est Français.
42:35 Donc félicitations à lui s'il nous regarde.
42:39 Et puis ce matin, dans l'Eurodépot,
42:41 on avait Georges Fenech qui a joué à l'EuroMillion,
42:44 mais qui n'avait pas encore regardé ses grilles.
42:47 Donc c'est peut-être lui.
42:48 Donc donnez les numéros en direct à Georges Fenech.
42:54 Regardez cette petite séquence.
42:55 On termine avec ce sourire.
42:57 Georges, si c'est vous,
42:59 si c'est vous, Georges, si c'est vous,
43:02 c'est peut-être la séquence la plus importante de l'histoire.
43:04 Et après, par contre, partez vite,
43:05 parce qu'avec 109 millions d'euros, vous êtes prêts ?
43:09 Le numéro 4 ?
43:10 - C'est déjà perdu.
43:11 - Le numéro 5 ?
43:13 Le 37 ?
43:14 - 37, je l'ai.
43:14 - Le 35 ?
43:16 - Non plus.
43:16 - Le 43 ?
43:18 - Non plus.
43:18 - Et les numéros complémentaires ?
43:19 J'aimerais bien faire ça, tiens.
43:21 Les numéros complémentaires.
43:21 - Bon, bah écoutez...
43:22 - Le 5 et le 6, vous partez un peu plus longtemps avec nous, cher Georges.
43:27 Georges Fenech sera demain matin avec nous à 9h,
43:29 puisqu'il n'a pas remporté les 109 millions d'euros.
43:32 Vous faites quoi avec, tiens, Jules Torres, avec 109 millions d'euros ?
43:35 Le premier achat ?
43:37 - J'achète une voiture à ma mère.
43:39 - Vous achetez une voiture ?
43:39 C'est très gentil.
43:41 Eric, le premier achat ?
43:43 - Le premier achat...
43:47 - Alors si vous voulez vous réveiller, il n'y a pas de souci.
43:49 - Non, non, mais...
43:49 - Je vous pose la question demain.
43:51 - J'achète...
43:51 - Premier achat, allez-y.
43:53 109 millions, boum, vous le savez.
43:54 - 109 millions, c'est tellement...
43:55 - Votre premier achat.
43:56 - Mais qu'est-ce que vous faites, vous, avec 109 millions ?
43:58 - Moi ?
43:58 - Plutôt que...
43:59 - Le premier achat que je fais ?
44:00 - Ah, je...
44:01 - Eh ben, ouais.
44:01 - Je le garde pour moi.
44:03 Geoffroy ?
44:05 - Je pense que je me débrouille pour refaire une église ou aider une communauté.
44:09 - Ah, la première chose que vous faites, c'est ça ?
44:11 - Ah non, mais je vais m'obliger à...
44:12 - Bien sûr.
44:13 - C'est un peu...
44:13 - Ah oui.
44:13 - Un peu sain, quand même, sinon on peut te venir.
44:14 - Mais si vous voulez, donnez-le moi, mais je m'en occuperai de toutes les églises.
44:17 - Non, mais vous n'y payez pas, il y a le nombre de communautés qui galèrent et qui...
44:20 - Comment ?
44:20 - J'arrête de travailler.
44:21 - Ah oui, mais...
44:22 - Non, mais je plaisante.
44:23 - Sur le premier achat, ben moi, je ne sais pas ce que je pourrais faire.
44:25 Premier achat, je ne sais pas.
44:26 France, vous faites quoi pour le premier achat, France Roquefort ?
44:29 Des travaux chez elle.
44:31 - Il me dit, c'est y est, on est prêt, c'est des travaux rapides.
44:34 Merci à tous les quatre, c'était un plaisir de vous avoir pour l'heure des pros 2.
44:38 Vous l'avez compris, ce sera désormais tous les samedis et dimanches à 20h.
44:42 Et on se retrouve demain matin à 9h.
44:44 Infos poursuit sur CNews.
44:45 Merci.
44:46 ...

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