Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00Bonjour les amis, ravi de vous retrouver.
00:02Bonjour.
00:03On ne va pas s'ennuyer une fois encore.
00:04Nous aussi.
00:05Michel Barnier renversé, Emmanuel Macron est donc contraint, vous le savez, de nommer un nouveau Premier Ministre,
00:10le cinquième au passage depuis son arrivée à l'Elysée, alors il est tout juste rentré d'Arabie Saoudite.
00:15Il va prendre la parole ce soir à 20h, une allocution que vous pourrez d'ailleurs suivre en direct sur Europe 1.
00:20Il pourrait annoncer la nomination d'un nouveau Premier Ministre.
00:23On va écouter Yael Brune-Pivet, la Présidente de l'Assemblée Nationale.
00:26Elle a été sur France Inter ce matin et elle demande au Président de faire vite.
00:30Je préconise qu'il procède rapidement à la nomination d'un Premier Ministre.
00:35C'est important, il ne faut pas laisser de flottement.
00:39Il faut qu'il y ait un Premier Ministre qui puisse justement dresser cette table
00:42et discuter avec les uns et les autres pour adopter un sujet.
00:45Il en est convaincu ?
00:47Je crois, oui.
00:48Yael Brune-Pivet, ce matin, il prend la parole ce soir, Olivier d'Artigolle, pourquoi, selon vous ?
00:53C'est à peu près la seule chose qui soit assurée et garantie à l'heure où nous parlons, ça va aller vite.
00:57Il ne peut pas renouveler ce qui s'était passé entre Gabriel Attal et la nomination de Michel Barnier
01:02parce que tout simplement, aujourd'hui, Emmanuel Macron est exposé politiquement.
01:09Plus vite, il nomme un nouveau Premier Ministre avec composition du gouvernement
01:15qui, elle, peut-être prendra un peu plus de temps et une nouvelle séquence s'ouvre.
01:21Voilà, donc ça évite de cristalliser le débat sur...
01:24Et de faire monter la petite musique sur sa démission.
01:26Exactement, que d'autres se chargent de nourrir et de jouer.
01:29Après, l'autre question est aujourd'hui de savoir quelle est la voie de passage dans l'Assemblée nationale.
01:38Il y a une forme de précarisation du poste de Premier Ministre.
01:41Michel Barnier n'aura tenu que 90 jours.
01:43Là, la feuille de route pour le prochain est d'au moins aller jusqu'à l'été où une nouvelle dissolution peut avoir lieu.
01:50On parlera du casting dans quelques minutes.
01:52Jean-Claude Dacy, à votre avis, pourquoi prend-il la parole ce soir ? Il y a urgence ?
01:56Ah oui, il y a une urgence, ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
01:59Mais vous savez, il y avait des centaines de journalistes du monde entier
02:03qui étaient présents hier à l'Assemblée nationale.
02:06Ce n'est pas un hasard, ça veut dire quoi ?
02:08Ça veut dire que dans la plupart des pays, dans la quasi-totalité des pays,
02:13on se demande ce qui arrive à la France.
02:15On ne se cache pas que Macron est le responsable numéro un de la situation.
02:19En tout cas, c'est ce que la plupart de ces pays disent.
02:21Et s'interrogent sur l'avenir, que la France sera capable de dessiner au plan politique et au plan économique.
02:29Il y a même certains qui vont au-delà de ça.
02:31Et qui disent que c'est l'Europe.
02:33L'Europe qui tient beaucoup à cœur au Président de la République.
02:35C'est l'Europe qui est menacée par un dysfonctionnement, s'il devait se confirmer, de la France.
02:41Ça veut dire quoi ? Qu'est-ce que va dire le Président ce soir ?
02:44Personne n'en sait rien, en tout cas pas moi.
02:47Il est clair, en tout cas, qu'il va essayer de dire, moi je suis pour rien.
02:50C'est pas moi. La dissolution, non, c'est pas moi.
02:53En tout cas, ça n'a rien à voir avec ce qui nous guette.
02:55Il va être obligé de nommer assez vite, tu as raison, son Premier Ministre.
02:59Peut-être le fera-t-il dès ce soir.
03:01Je pense plutôt que ce sera demain.
03:03Peut-être et en mesure, ça sera au Bérou.
03:05On en parlera du casting tout à l'heure.
03:07Ah pardon, et peut-être M. Lecornu, et je referme la parenthèse.
03:11En tout cas, il faudra un Premier Ministre qui soit capable de refaire fonctionner
03:16un minimum de coalition
03:19entre le bloc central que l'on vient de quitter
03:23il y a moins de 24 heures
03:25avec une neutralité bienveillante
03:28de Marine Le Pen et du Rassemblement National.
03:30On parlera peut-être de la portée de sa décision d'hier, de Marine Le Pen.
03:35On verra. En attendant, elle ne peut pas non plus se transformer
03:39en machine à censurer tous les trois mois.
03:41C'est impossible pour le Rassemblement National.
03:44En attendant l'allocution 20 heures ce soir sur Europe
03:47bien sûr d'Emmanuel Macron,
03:49le contexte social aussi est agité.
03:51Il y a urgence, 300 policiers manifestent devant Bercy
03:53contre le budget.
03:55Écoutez Gregory Joron, il est secrétaire général du syndicat Unité SGP Police.
03:59On se mobilise en réaction au projet de loi de finances
04:03qui est abandonné, mais qu'en fait on ne sait pas s'il ne va pas repartir.
04:06Si un gouvernement est nommé très rapidement,
04:08ça veut dire que finalement ils peuvent prendre exactement le même chemin,
04:11prendre des discussions au même endroit que là où ils les ont arrêtées
04:14et finalement peut-être nous imposer demain
04:16trois jours de carence et la fin de la GIPA
04:18et le gel du point d'indice, etc.
04:20Tout ce qu'on a déjà répété.
04:21Donc en effet, on se prépare et on leur dit surtout
04:23faites attention aux fonctionnaires.
04:24Voilà, parce que c'est vrai que ça chauffe.
04:26Il faut qu'il aille vite le président, dès ce soir.
04:28Oui, il y a des points de tension importantes dans la fonction publique.
04:31C'est le cas pour les policiers qui n'ont pas des mérités,
04:34qui ont été exceptionnellement mobilisés
04:37pour les JO, on s'en souvient.
04:39Il y a eu des engagements pris par l'État.
04:41Seront-ils honorés ?
04:43Il y a un point de tension très fort
04:46dans la fonction publique hospitalière aussi.
04:49L'hôpital ne va pas bien.
04:51Et il y a eu un certain nombre d'annonces
04:53qui ont pu être exprimées
04:55qui aujourd'hui, vu la situation politique à l'arrêt,
04:58on ne sait pas quels sont leurs devenirs.
05:00Tu oublies les agriculteurs
05:02et l'éducation nationale
05:04qui est en grève, une partie,
05:06même une toute petite partie.
05:08C'est d'ailleurs très suivi cette grève dans les hospitalisements primaires.
05:10On peut s'interroger sur l'idée,
05:12j'espère que non,
05:14mais que la crise sociale viendra s'ajouter
05:16à la crise politique
05:18que nous avons sous les yeux.
05:20J'espère encore une fois que ce ne sera pas le cas.
05:22Mais ça veut probablement dire,
05:25ces mouvements qui sont encore ponctuels
05:27et modestes,
05:29ça veut peut-être dire quand même
05:31que les gouvernements
05:33ou le gouvernement qui vient
05:35et ceux peut-être qui suivront
05:37sont incapables, avec la majorité actuelle
05:39ou l'absence de majorité plus exactement
05:41au sein de l'Assemblée Nationale
05:43de commencer à réformer ce pays.
05:45Avec tous ces défauts,
05:47ce que Barnier avait commencé à esquisser.
05:49Il faut d'abord l'apaiser dans le pays,
05:51il faut faire baisser la température.
05:53Il faut faire baisser la température.
05:55Mais là, ce n'est pas le moment de réformer.
05:57On n'est pas là-dedans, on n'est pas dans cette séquence-là.
05:59Jamais.
06:01Mais on ne va pas se faire d'illusions quand même.
06:03Qui peut réformer concrètement ?
06:06Il faut commencer, si.
06:08Pour 2025, évidemment,
06:10pas 15 jours des fêtes.
06:12Il faut commencer en effet à décrire une situation
06:14qui ne soit plus exactement
06:16et uniquement couverte par les têtes.
06:18La grande explication politique
06:20et même idéologique,
06:22c'est la prochaine élection présidentielle.
06:24Malheureusement, la dernière élection présidentielle
06:26n'a pas permis cette clarification
06:28politique véritable.
06:30Donc, le Premier ministre qui vient
06:32avec sa nouvelle équipe devra,
06:34j'en suis certain, apaiser
06:36dans le sens où il doit apporter des réponses
06:38aux agriculteurs, il doit apporter des réponses
06:40à des pans de la société
06:42où il me semble que ça peut craquer
06:44pour dire qu'on se calme.
06:46Absolument. Les agriculteurs, il faut s'en occuper.
06:48Dans certains autres secteurs,
06:50il me semble que c'est
06:52plus discutable.
06:54Néanmoins, écoutez,
06:56je veux bien que la prochaine élection présidentielle,
06:58sauf coup de théâtre inattendu
07:00à l'heure actuelle, aura lieu en 2027.
07:02On ne fait rien donc pendant
07:04200 000 ans.
07:06En attendant 2027, on va déjà se poser la question
07:08avant 2027,
07:10si vous êtes d'accord Jean-Claude Dacier,
07:12qui justement, pour reprendre ce poste de Premier ministre ?
07:14Il y a pas mal de noms qui circulent déjà,
07:16on va les brosser ensemble et on va écouter justement Ricciotti.
07:18Il était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk
07:20dans quelques instants.