Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:00Il est 13h30, vous écoutez Europe 1 13h, de 13h à 14h avec Céline Giraud et avec vous aujourd'hui pour décrypter l'actualité vos deux chroniqueurs politiques, Céline Jean-Claude Dassier et Olivier D'Artigolle.
00:10Et vous, chers auditeurs d'Europe 1, 0 à 80, 20, 39, 21, si vous souhaitez réagir à ce qui se joue en ce moment à l'Elysée, tournez manège, bien sûr, Olivier D'Artigolle.
00:19Le casting continue, qui décrochera la queue du Mickey ? Le suspense n'est pas insoutenable, même si, même si, il y a un nom qui est sorti du chapeau ce matin, une indiscrétion, Thierry Baudet.
00:29Voilà, selon nos informations, Emmanuel Macron devrait nommer Thierry Baudet à Matignon et selon les informations de l'opinion, le président du Conseil économique et social a rencontré, aurait rencontré le chef de l'État jeudi.
00:41Alors en effet, président du Conseil économique et social environnemental, CESE, ancien personnalité de mouvement mutualiste, MGEN, donc profil de gauche.
00:53Centre gauche.
00:55Alors, un profil, parce qu'Emmanuel Macron avait dit le profil, un profil de cohabitation.
01:01Gouvernement technique, on est là-dedans.
01:03Oui, alors un parfum de cohabitation, oui.
01:07Connaissance du Parlement, quand bien même le CESE est l'une des chambres, ce n'est pas quand même la plus positionnée dans la crise politique actuelle.
01:18J'avoue que tout cela, nous le commentons, nous sommes là pour le faire, mais prend une sale tournure.
01:25C'est-à-dire ?
01:26C'est-à-dire que le président semble prendre un malin plaisir à ses consultations, à mettre des noms en tête de gondole puis à les retirer.
01:35On pensait tous que ça allait atterrir ce matin, il y avait plusieurs signaux allant vers Bernard Cazeneuve, c'est peut-être d'ailleurs toujours le cas.
01:43Consultation des anciens présidents, Xavier Bertrand va passer en début d'après-midi.
01:48Bon, tout ça commence, je trouve, à fleurer un peu la crise de régime.
01:54Jean-Claude Dassier, on se souvient qu'il y avait eu Edouard Philippe, Jean Castex, personne ne les avait vu venir non plus, souvenez-vous.
02:00Edouard Philippe, oui, était relativement peu connu de l'opinion.
02:03Castex, c'est pareil, il y avait énormément de noms qui avaient circulé.
02:06Il était connu de l'establissement de politique parce qu'il avait occupé des postes importants dans différents secteurs.
02:11Je vais vous dire, moi...
02:13Là, on est sur une personnalité de la société civile, véritablement.
02:15Oui, mais alors, M. Thierry Baudet, je dois confesser que je ne le connaissais pas.
02:19Je ne doute pas une seconde que ce soit un homme de gauche authentique.
02:23Il a fait sa carrière dans la mutualité, président du conseil économique et social.
02:29Chacun sait à quel point c'est important, le conseil économique et social.
02:34Donc, je vais vous dire mon sentiment, parce qu'on est là pour ça.
02:38Je pense que c'est tout le quinquennat de Macron qui prend l'eau.
02:41Pourquoi tombe-t-on ou choisit-on où est-ce que Thierry Baudet s'impose au fond ?
02:47Parce que c'est sûrement un homme de qualité.
02:49Pourquoi ? Je ne sais pas comment s'est passé l'entretien avec Cazeneuve ce matin.
02:53Ça a duré une heure, c'est court.
02:54Il a été relativement court.
02:56Le problème de Cazeneuve, c'est que l'EPS n'en veut pas.
02:59Il y a peut-être 30 députés sur la totalité des élus du Parti Socialiste
03:03qui accepteraient de faire un bout de chemin avec lui.
03:06Quant à Xavier Bertrand qui va être tout à l'heure dans le bureau du Président,
03:09c'est le Rassemblement National qui n'en voudra jamais,
03:12et les LR qui n'en veulent pas non plus.
03:15Donc les deux candidats potentiels, surtout Cazeneuve,
03:19aura du mal à rattembler sur son nom une façon, une manière de gouverner.
03:27Et on finit par tomber sur M. Thierry Baudet,
03:29qui est sûrement un homme de grande qualité.
03:31J'espère que nous serons heureusement surpris.
03:33J'ajoute un truc, une petite chose,
03:36que le Front Populaire n'a pas réussi à se mettre dans la tête.
03:39L'heure n'est plus à la dépense.
03:41C'est fini ! C'est terminé !
03:44On n'a plus que des dettes et il faut penser à les rembourser.
03:47Et donc on ne met pas en oeuvre une politique
03:49où on dépense, on dépense, on dépense encore des centaines de millions.
03:53Est-ce que les Français, oui ou non, vont se mettre ça dans la tête ?
03:55Il y aura quelque chose à regarder de près concernant Bernard Cazeneuve.
03:59Pourquoi ?
04:01Parce qu'il n'a rien demandé.
04:03Son nom est apparu pendant l'été.
04:05Il y a donc eu cet entretien à l'Elysée ce matin,
04:08dont pour l'instant rien ne filtre.
04:10Mais dans les avant-papiers, il avait été bien dit
04:13qu'il souhaitait pouvoir conduire la politique du gouvernement.
04:17N'empiétant pas sur le domaine réservé à Affaires étrangères-défense,
04:21mais Emmanuel Macron,
04:23qui a une grande difficulté à se mettre un peu en retrait,
04:27alors que c'est quand même le message des urnes,
04:29aurait demandé à pouvoir avoir la main sur Bercy,
04:34ou sur Beauvau par exemple.
04:36Bernard Cazeneuve n'était peut-être pas,
04:38ce sera tout ça à vérifier,
04:40dans un profil,
04:42à commencer dans une période aussi difficile
04:46avec des premières concessions.
04:48C'est un rapport de force qui se joue.
04:50En tout cas, dans l'équation parlementaire,
04:52le RN avait dit qu'il ne mettait pas une censure directe,
04:56face au profil de Bernard Cazeneuve,
04:59alors qu'il l'avait dit concernant Xavier Bertrand,
05:01par rapport à des contentieux qu'on peut imaginer
05:03du côté des Hauts de France.
05:05Mais tout ça commençait à s'éclaircir un peu.
05:08Restait à savoir comment ça allait se jouer
05:10entre Macron et Cazeneuve.
05:12Et on a le sentiment, à 13h37,
05:15que le château de cartes s'est écroulé,
05:18et que nous partons sur un autre profil,
05:20M. Thierry Baudet.
05:21Et on revient à l'idée qu'il avait eu au tout début,
05:23de ce gouvernement technique,
05:25qui serait un gouvernement de proposition simple.
05:28Il se murmure que David Lysnard, par exemple,
05:32pourrait en être de ce gouvernement,
05:34que Xavier Bertrand...
05:35Il est président de l'Association des maires de France,
05:37et il est maire de Cadres.
05:40Ce que je veux dire, c'est qu'en mettant à Thierry Baudet,
05:42dont vous ignorez l'existence,
05:44ou alors si peu,
05:46puisse tout à fait manager ses hommes,
05:48et faire un genre de pain bagnat...
05:50Je vais vous dire ce qui se passe.
05:51Olivier a parfaitement raison.
05:53Emmanuel Macron, bien qu'il ait perdu les élections,
05:56et qu'il en soit, je pense, persuadé aujourd'hui,
05:59ne veut pas entrer dans un système
06:03dans lequel ses prédécesseurs,
06:05Mitterrand et Chirac, sont entrés,
06:07c'est-à-dire la cohabitation.
06:09Il veut pouvoir garder la main
06:11sur tout ce qui fait le plaisir
06:13d'un président de la République de la Ve,
06:15à savoir la défense et les affaires étrangères,
06:17mais pas seulement.
06:18L'économie aussi, dans ces conditions-là,
06:20il n'y a pas de solution,
06:22parce qu'il faut lui rappeler,
06:24s'il ne le sait pas déjà, il devrait le savoir,
06:26il a lourdement perdu les élections,
06:29sa politique, même si en plan économique,
06:31il y aurait beaucoup à dire,
06:32et des choses positives,
06:34sur l'immigration et ses conséquences dramatiques,
06:36sur le social, le sociétal,
06:38il est complètement à côté de la plaque,
06:40et il va le payer très cher.
06:42C'est déjà en cours.
06:43Alors avant de poursuivre, évidemment, les débats,
06:45on va écouter Olivier Faure, justement,
06:47sur ce casting qui se poursuit.
06:48Il est un invité de nos confrères de RMC.
06:50La question n'est pas une question de casting,
06:52la question c'est pourquoi faire ?
06:54Les Français n'ont pas voté simplement
06:56pour voir un espèce de bal
06:58avec des gens qui, chaque jour,
07:00se présentent pour dire qu'ils seraient
07:02effectivement meilleurs que le voisin.
07:04La réalité, c'est qu'ils ont demandé du changement,
07:06des ruptures avec la politique
07:08qui était conduite pendant 7 ans
07:09par Emmanuel Macron et son équipe.
07:11Et donc, nous censurons toute forme
07:13de continuité avec le macronisme.
07:15Bernard Cazeneuve est socialiste,
07:16vous censureriez Bernard Cazeneuve ?
07:18Il a été, il est aujourd'hui
07:20à la tête d'un mouvement qui s'appelle
07:22la Convention. Moi, je ne sais pas
07:24au nom de quoi Bernard Cazeneuve va aller
07:26parler avec le chef de l'État.
07:27Voilà, Olivier Faure, qui ne veut pas
07:29de Bernard Cazeneuve, ancien socialiste,
07:31on le rappelle. Olivier d'Artigolles,
07:33en fait, le vrai problème d'Emmanuel Macron,
07:35aujourd'hui, c'est de trouver quelqu'un
07:36qui ne soit pas renversé dans les heures
07:37qui suivent à l'Assemblée Nationale,
07:38qui ne soit pas censuré à tour de bras.
07:39Oui, mais depuis le début, je conteste,
07:41vous avez raison de le rappeler,
07:42mais depuis le début, je conteste cette lecture-là
07:44qui est pour moi la mise en cause
07:46de la séparation des pouvoirs.
07:48Il n'a pas, le Président n'a pas
07:50à anticiper une censure.
07:52Le Président doit nommer...
07:54Il n'anticipe pas parce que chaque parti le dit
07:56au FO avant même que ce soit fait.
07:58Oui, mais pour moi, je suis de la vieille école,
08:00je suis d'une très vieille école.
08:01Le Président nomme
08:03le Premier ministre,
08:05le Premier ministre se présente avec son
08:07gouvernement constitué devant l'Assemblée Nationale,
08:09il prononce une déclaration de politique générale
08:11et c'est au législatif,
08:13à lui seul,
08:15qui doit donner la confiance ou pas.
08:16Et parce que vous êtes bien élevé, Olivier Dardigolle,
08:18mais est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, à l'Assemblée Nationale,
08:20on respecte encore...
08:22J'aimerais bien que ça puisse encore se...
08:24Parce qu'il fait donc des censures
08:26préventives, donc vous ne pouvez pas, il est censurable,
08:28c'est comme on dit, mais
08:30aujourd'hui, presque tout le monde l'est,
08:32dans la configuration
08:34à l'Assemblée Nationale.
08:36Donc, s'il y a un retour du législatif,
08:38et je trouve que ce serait une très bonne chose,
08:40ça demanderait à l'hyper-présidentialisme
08:42à faire preuve,
08:44il ne va pas régler la situation parlementaire, Emmanuel Macron.
08:46Ce n'est pas son rôle.
08:48Constitutionnel, en tout cas, il me semble.
08:50Il a fait un certain nombre de choses,
08:52beaucoup sont contestables,
08:54d'autres sont...
08:56Plus qu'à saluer
08:58la fiscalité, notamment des entreprises et autres,
09:00c'est l'avenir de ce pays,
09:02si on veut s'en sortir.
09:04Et il ne s'agit pas de faire joujou avec la politique
09:06et les inventions de coin de table
09:08qui font que, tiens, on va faire la retraite
09:10à 60 ans, pourquoi pas,
09:12pendant qu'on y est, déjà qu'on travaille
09:14le moins des peuples européens,
09:16pourquoi pas continuer dans cette voie ?
09:18Parce que, je vous soupçonne
09:20de regarder
09:22les propositions du Front Populaire
09:24avec une certaine bienveillance.
09:26Il est temps d'arrêter
09:28les sottises,
09:30et c'est la difficulté.
09:32Macron n'a pas fait
09:34loin, il ne s'en fout aucune bonne chose,
09:36et récemment encore, il nous a fait beaucoup de
09:38sottises, il a des solutions en tête,
09:40mais néanmoins,
09:42si on repart dans une expérience
09:44politique, y compris vos amis sociodémocrates,
09:46où on refiscalise
09:48un certain nombre de choses, où on met un terme
09:50à la suppression des impôts de production,
09:52bref, non.
09:54Les 200 milliards de nos entreprises,
09:56on peut regarder, le crédit impôt recherche,
09:58il faut regarder, ce n'est pas très efficace.
10:00Il n'y a qu'une seule politique à faire, c'est créer de la richesse,
10:02c'est créer de l'emploi.
10:04Et la redistribuer.
10:06Le pays n'est pas le plus malheureux là-dessus,
10:08dans le domaine de la redistribution, et vous le savez mieux
10:10que personne, donc il faudrait peut-être
10:12commencer à penser, à faire une vraie
10:14politique économique, en faveur des entreprises.
10:16C'est la seule voie.
10:18Vous en gardez un tout petit peu
10:20audacié.
10:22Eh bien Jean-Claude Dacier, je vais...
10:24C'est vrai ce que je dis, c'est une évidence.
10:26Même Olivier est d'accord au fond.
10:28Vous allez entendre à Manon Aubry,
10:30qui était l'invité de RefinCenew ce matin,
10:32ça va parler dans le sens de ce que vous dites.
10:34On revient dans le monde d'avant,
10:36en consultant les anciens présidents de la République,
10:38on nous propose même Bernard Cazeneuve,
10:40j'ai l'impression d'un immense retour dans le passé.
10:42Vous savez, Bernard Cazeneuve,
10:44il a un parti politique qui s'appelle la Convention.
10:46Et vous savez combien de députés il a
10:48à l'Assemblée nationale ? Un.
10:50Alors je veux bien que notre majorité, nous,
10:52du Nouveau Front Populaire, soit un peu étriquée,
10:54mais faire une majorité à partir d'un député,
10:56vous m'excuserez, on voit que
10:58Emmanuel Macron utilise tous les
11:00prétextes possibles pour refuser
11:02que le Nouveau Front Populaire gouverne.
11:04Voilà, c'est une faille spatio-temporelle.
11:06Alors que pensez-vous des déclarations de Manon Aubry ?
11:08Eh bien, on en parle dans quelques instants
11:10et je vous entendrai avec beaucoup de plaisir
11:12Jean-Claude Dassier, Olivier d'Artigolle et vous,
11:1401.80.20.39.21, tout de suite.
11:16Et on continue à parler évidemment de ce casting,
11:18pour le poste de Premier ministre,
11:20le profil de Thierry Bonnet
11:22est sorti du chapeau ce matin,
11:24le président du Conseil économique, social
11:26et environnemental, et Manon Aubry
11:28a réagi ce matin sur Europe 1,
11:30vous l'avez entendu il y a quelques instants,
11:32pour elle, Case 9 à Matignon,
11:34c'est une faille spatio-temporelle,
11:36Olivier d'Artigolle.
11:38Chacun est dans son couloir
11:40et dans sa bataille politique,
11:42les dirigeants du Nouveau Front Populaire,
11:44coalition,
11:46arrivent en tête, en étant très loin
11:48d'une majorité même relative,
11:50mènent la bataille, ils ont mené une bataille estivale,
11:52c'est le jeu,
11:54politique et démocratique.
11:56Les autres coalitions
11:58ne mettent pas de nom sur la table,
12:00le bloc présidentiel n'en met pas, puisqu'il dit
12:02ça ne peut pas être nous. LR,
12:04M. Wauquiez dit non, non, pas de
12:06participation, et le RN,
12:08pour d'autres raisons...
12:10NFP, ils ont mis
12:12Lucie Casté, dès le début, en disant
12:14c'est elle ou rien. Oui, mais l'erreur,
12:16on a écouté Olivier Faure qui a eu un week-end à Blois
12:18difficile, l'erreur des dirigeants du
12:20Nouveau Front Populaire, c'est d'avoir laissé croire
12:22qu'il y avait une victoire,
12:24le fait d'être en tête ne donne pas une victoire,
12:26et bien évidemment
12:28de dire que le programme
12:30est sans avoir un esprit
12:32de responsabilité, de culture
12:34du compromis sur certains sujets,
12:36les a abîmés pendant la séquence estivale,
12:38et le président, bien évidemment,
12:40a joué sur ça. Mais reste que
12:42les difficultés du Nouveau Front Populaire sont réelles,
12:44mais cela ne donne pas
12:46la main, la baraka à
12:48Emmanuel Macron, avec un effet waouh sur les
12:50noms qui circulent aujourd'hui. C'est-à-dire que
12:52le pays est dans une
12:54situation politique très préoccupante.
12:56Mais si, comme le dit l'opinion, il a rencontré
12:58effectivement ce Thierry Baudet
13:00jeudi, et qu'il lui aurait donné
13:02son accord...
13:04Ça veut dire qu'il y a une insincérité,
13:06vous savez, j'ai terminé ça avant de donner la parole,
13:08il y aurait une insincérité,
13:10c'est-à-dire de faire
13:12ça en off, en loose day, comme on dit,
13:14pour après faire semblant
13:16de consulter le lundi, comme il le fait,
13:18etc. Il y a quelque chose qui relève
13:20d'un jeu, quasiment
13:22d'un cynisme, d'un goût
13:24à tout cela, qui n'est pas
13:26à la hauteur de la période et de
13:28sa fonction. Il est président de la République.
13:30Il faut qu'il arrête ses jeux
13:32de bonne taux, qui fatiguent le
13:34pays, d'ailleurs.
13:36Voilà, c'est ça, j'allais dire,
13:38peut-être pour faire partie d'un gouvernement.
13:40Je suis d'accord avec toi globalement, c'est pas comme ça,
13:42me semble-t-il, que l'on
13:44évite un naufrage. Or, il est bien parti pour.
13:46Parce que, honnêtement, on ne se comporte
13:48pas comme ça. Il a,
13:50effectivement, connu des résultats électoraux
13:52plus que décevant. C'est une lourde défaite
13:54pour lui. Il ne faut pas, non plus,
13:56que le Front Populaire fasse trop le malin,
13:58parce que, quand on est à 4 parties
14:00et qu'on fait, combien ?
14:0225%, 26%
14:04des voix, c'est-à-dire l'année... 27 ?
14:0628.
14:08Je te fais cadeau ce 28.
14:10C'est quand même le score le plus bas,
14:12historiquement, fait par la gauche
14:14réunie, entre guillemets,
14:16semble-t-il, pour des raisons électorales
14:18évidentes et pas pour des raisons
14:20programmatiques. Donc, franchement, il faut arrêter
14:22les faux-semblants, il faut arrêter
14:24les histoires,
14:26mais il faudrait que Macron, qui nous a mis,
14:28et qui a mis le pays... On n'a pas le droit de se comporter
14:30comme ça, quand on a le pays, la responsabilité
14:32de la France, dans une situation
14:34plus que préoccupante. Est-ce qu'il va nous en sortir ?
14:36Oui ou non ? Ou sinon ?
14:38Ou sinon ?
14:40Il faut qu'il s'en aille, lui, et que l'on
14:42refasse une élection présidentielle.
14:44Si ça continue comme ça, on va y aller.
14:46En attendant, la chef des députés du Rassemblement
14:48national, Marine Le Pen, a renouvelé, ce matin,
14:50sa demande d'une session
14:52extraordinaire du Parlement, en septembre,
14:54dont l'ordre du jour devrait être, selon elle,
14:56prévoir un débat sur les finances publiques
14:58avant l'examen du budget 2025, dans la
15:00foulée. Elle dit, il est intolérable
15:02que les parlementaires ne soient pas réunis
15:04en session extraordinaire. Olivier Dardigaud ?
15:06La présidente de l'Assemblée
15:08nationale a fait écho à cette
15:10demande,
15:12d'autres dirigeants politiques. Pourquoi ?
15:14Parce qu'il y a un budget qui est en train d'être
15:16construit, on le voit, il y a des annonces faites.
15:18Sauf que là, ça relève vraiment
15:20du travail du Parlement.
15:22Nous sommes sous le coup
15:24d'un processus de déficit
15:26excessif.
15:28Donc, l'Europe,
15:30la Commission européenne est sur nos basques,
15:32va contrôler de très près
15:34notre trajectoire budgétaire.
15:36Parce qu'on doit le transmettre au plus tard, le 1er octobre.
15:38Les textes, c'est que ça doit être sur le bureau
15:40de l'Assemblée nationale, le 1er mardi
15:42ou le mois d'octobre. Là, ça tombera donc le 1er octobre
15:44où le travail législatif
15:46doit s'enclencher.
15:48Cette demande n'est pas...
15:50Cette demande, sur le plan du bon fonctionnement
15:52des institutions, elle est légitime.
15:54Et on peut se poser une question.
15:56Les affaires courantes,
15:58par exemple,
16:00assurer les bonnes conditions de la rentrée scolaire,
16:02ça c'est les affaires courantes. Quoique,
16:04on est sur la ligne de... Parce qu'il y a aussi
16:06des arbitrages à rendre, est-ce qu'il faudra le brevet
16:08pour passer par exemple au second ou pas ?
16:10La construction d'un budget pour la nation,
16:12il n'y a pas un acte politique plus important,
16:14ça ne relève pas des affaires courantes.
16:16Ça relève d'un arbitrage
16:18politique de choix, de priorité.
16:20Et pour le moment, c'est remisé, effectivement.
16:22Mais si on veut travailler sérieusement, c'est pas la voix
16:24de M. Gabriel Attal qu'il faut emprunter.
16:26Ni celle de Bercy, qui évidemment
16:28considère que ça va être plus facile.
16:30Il y a au minimum, c'est Bruno Le Maire
16:32qui n'est pas parti, puisqu'il est toujours
16:34en charge. Mais enfin,
16:36de loin.
16:38C'est entre 15 et 25 milliards d'économies
16:40qu'il faudrait faire dans le prochain budget.
16:42On va avoir beaucoup de mal à les faire.
16:44Mais au moins 10 ou 15
16:46pour essayer de montrer à l'Europe et aux agences
16:48internationales que l'on est
16:50de bonne volonté, conscient du problème.
16:52Macron n'est pas responsable
16:54de la totalité de nos dettes.
16:56Mais il a fait lourd !
16:58Si vous en connaissez une autre, vous nous dites.
17:00L'Union Soviétique a essayé, ça n'a pas marché.
17:02Honnêtement,
17:04il est responsable pour au moins
17:06un gros tiers, disons un gros quart
17:08du déficit actuel.
17:10Je ne comprends même pas
17:12qu'il se soit lancé au moment du Covid
17:14sur un train de dépenses aussi spectaculaire.
17:16Donc il a aussi une lourde
17:18responsabilité dans la situation économique
17:20dans laquelle nous sommes.