Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00Europe 1, 13h.
00:0213h à 14h, c'est l'Europe 1, vous écoutez Céline Giraud et avec vous pour commenter l'actualité Céline il y a Jean-Claude Dassy,
00:08chroniqueur politique, Paul Melun, écrivain essayiste et Louis de Raguenel, chef du service politique de Europe 1.
00:13Bonjour messieurs, bienvenue à bord.
00:15Oui bonjour.
00:16Vous avez bien fait de venir.
00:17J'ai perdu mon siège, je ne sais plus comment le monter.
00:20Il y a une petite manivelle à droite.
00:22Il y en a un en attendant qui est en train de régler son siège, ça y est on a Louis de Raguenel, chef du service politique.
00:27Michel Barnier est notre nouveau Premier Ministre.
00:30Vous l'annonciez il y a quelques minutes sur Europe 1.
00:32Le président de la République a nommé M. Michel Barnier Premier Ministre.
00:37Il l'a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français.
00:45Alors qu'est-ce que ça nous dit ? Il y a quelques minutes sur Europe 1, vous l'annonciez déjà à nos auditeurs.
00:48Ça nous dit que j'ai la tête d'un gouvernement démissionnaire.
00:51On peut se dire que le plus dur est passé puisqu'il y a eu une dizaine de noms qui ont été testés.
00:59Il est le 10e ou le 11e choix.
01:01Mais maintenant, là où le plus dur commence, c'est que Michel Barnier va devoir former un gouvernement qui ne sera pas renversé.
01:07Et donc il tient compte des sensibilités des uns et des autres, surtout du côté du NFP et du RN.
01:13Le NFP a annoncé qu'il censurera immédiatement avant la déclaration de politique générale.
01:18Le RN dit qu'on attend de voir.
01:20Donc l'équilibre gouvernemental, ça va être une équation très compliquée.
01:25Autant vous dire qu'on n'aura pas un gouvernement tout de suite.
01:28Voilà, mais au moins on a un Premier Ministre.
01:30On avance, mais le peloton peut encore continuer.
01:34Paul Melun, vous êtes surpris ?
01:38Il y a deux choses.
01:40Il y a une surprise quant à la personne et il y a une surprise quant à l'axiome idéologique de la personne.
01:46Sur l'axiome idéologique, je ne suis pas surpris parce que je faisais partie de ceux qui pariaient sur un gouvernement de centre droit.
01:52Et je pense qu'Emmanuel Macron a fait de la politique, mais il a aussi fait des mathématiques.
01:56C'est-à-dire qu'il a regardé et il l'a dit d'ailleurs, il a assumé
02:00qui, pour Matignon, pourrait ne pas susciter contre lui une majorité d'opposition
02:05et avoir une motion de censure.
02:06Donc il a favorisé la stabilité.
02:08Et la stabilité, elle était au centre droit.
02:10Donc il fallait regarder dans les personnalités de centre droit.
02:12On a éliminé les uns après les autres.
02:14Xavier Bertrand, ça ne marchait pas parce qu'effectivement le RN aurait voté la censure.
02:18David Lysnard, ça ne marchait pas pour d'autres raisons.
02:21Plutôt peut-être qu'il tenait à l'axiome idéologique de David Lysnard
02:23qui était peut-être plus en décalage avec le macronisme originel.
02:26Michel Barnier, effectivement, je suis d'accord avec lui,
02:28c'est peut-être un choix, on ne va pas dire par défaut,
02:31parce que ce serait désobligeant et Michel Barnier a beaucoup de qualité.
02:34Mais en tout cas, c'est le choix, aujourd'hui, le plus logique au plan mathématique,
02:39au plan de l'équilibre du Parlement.
02:41Et a priori, avec les conditions qu'ont mis le RN pour ne pas voter de motion de censure contre lui,
02:46il pourrait faire tenir debout un gouvernement qui ne serait pas renversé.
02:50Et ça, aujourd'hui, c'est quand même la priorité pour le Président de la République
02:53qui est quand même, et c'est vrai, il a raison là-dessus Emmanuel Macron,
02:56le garant de la stabilité des institutions
02:58et avoir un gouvernement qui serait remplacé tous les 15 jours,
03:00on avait parlé un temps de nommer Madame Castex,
03:02ça n'avait pas de sens, donc il faut nommer quelqu'un qui peut tenir.
03:05Jean-Claude Assier.
03:06Moi, j'étais convaincu depuis hier, fin d'après-midi, que ce serait lui
03:10parce que c'était un peu la dernière carte du Président de la République
03:13et que, tout de même, il fallait en sortir.
03:15Et ce n'est pas une si mauvaise carte que cela.
03:18Bon, il est clair que Xavier Bertrand n'avait pas de majorité
03:21et qu'il aurait été censuré immédiatement le RN,
03:23il tenait absolument, il n'y avait pas de négociation possible.
03:26Anthony, je ne comprends même pas que le Président de la République
03:30se soit, entre guillemets, je ne dirais pas acharné sur le choix de Xavier Bertrand
03:34mais beaucoup essayé de le faire nommer.
03:37Bon, Cazenade avait un autre inconvénient,
03:40c'était qu'il n'avait pas vraiment le soutien de la totalité
03:43des députés socialistes, c'était quand même assez ennuyeux.
03:46Alors Barnier, je ne le connais pas personnellement,
03:49c'est un homme qui a un parcours exceptionnel,
03:51il a fait les Jeux, il a été ministre je ne sais pas combien de fois,
03:54il était deux fois commissaire européen, il connaît l'Europe par cœur,
03:57ce qui est un bon point dans un dialogue avec le Président de la République,
04:03ça l'est moins évidemment avec le Rassemblement national,
04:06mais je pense quand même que le Rassemblement a déjà annoncé
04:09qu'il a à faire attention, le Rassemblement national,
04:12et Marine Le Pen a à faire attention.
04:14Elle a des problèmes avec son parti,
04:16avec le résultat du deuxième tour des législatives,
04:18il va donc falloir qu'elle mette un peu d'ordre,
04:21et ça ne servirait à rien de voter une censure
04:24contre tous les premiers ministres qu'on lui présenterait,
04:27où serait sa crédibilité.
04:29Donc là, ça, on va, tu as raison,
04:33ça ne va pas être néanmoins facile pour Barnier de faire un gouvernement,
04:37je pense quand même qu'il y parviendra sans trop de difficultés,
04:40et qu'il aura le soutien de l'Assemblée nationale.
04:42Les amis, on reste ensemble évidemment,
04:43on se retrouve dans quelques instants,
04:45on reviendra évidemment sur cette nomination
04:47si vous nous rejoignez,
04:48c'est officiel, Michel Barnier nommé Premier ministre.
04:51On va évidemment continuer à en parler sur Europe 1,
04:53quelle stratégie, avec qui, que va-t-il se passer dans les heures qui arrivent,
04:56la passation de pouvoir aux alentours de 16h,
04:59selon nos informations, restez bien avec nous sur Europe 1.
05:01Europe 1, il est 13h27.
05:02Europe 1 13h, édition spéciale sur Europe 1,
05:05après la nomination du nouveau Premier ministre Michel Barnier,
05:08pour en parler avec vous, Céline aujourd'hui,
05:10Jean-Claude Dassier, chroniqueur politique,
05:12Paul Melun, écrivain essayiste,
05:14et Louis de Raguenel, chef du service politique d'Europe 1.
05:16Et Yohann Gillet, porte-parole du Rassemblement national
05:19et député du Gard, qui est avec nous en direct dans Europe 1 13h, bonjour.
05:23Bonjour.
05:24Merci d'être avec nous, Yohann Gillet.
05:26Alors pourquoi l'URN a accepté cette nomination
05:29et Enoch n'a pas mis son veto ?
05:31Ce n'est pas que nous acceptons cette nomination,
05:34c'est que nous avons dit que nous n'allions pas censurer
05:36de principe Michel Barnier.
05:38Nous souhaitons d'abord l'entendre,
05:40savoir ce qu'il a à dire aux Français,
05:42et ce qu'il a surtout à proposer aux Français.
05:44Si nous ne censurons pas, a priori, Michel Barnier,
05:48cela ne veut pas dire que nous n'allons pas censurer ses actes.
05:50En revanche, s'il ne devait pas aller dans le sens de la politique,
05:54attendre les Français.
05:55Les Français ont passé, lors des dernières élections,
05:57un message très clair au Président de la République.
05:59On dit qu'ils ne souhaitaient plus de la politique
06:01mise en œuvre par Emmanuel Macron.
06:03Ils ont dit très clairement qu'ils voulaient
06:05plus de fermeté en matière de justice,
06:07qu'ils voulaient que l'on lutte sérieusement
06:09et enfin contre l'insécurité,
06:10que l'on lutte contre l'immigration,
06:12que l'on travaille activement sur le pouvoir d'achat,
06:14bref, que l'on fasse tout ce que n'a pas fait
06:16le Président de la République depuis 2017.
06:18Maintenant, nous attendons la prise de parole
06:20du nouveau Premier ministre pour voir jusqu'où il est prêt à aller.
06:22Et nous mettons également sur la table
06:25la proposition d'instaurer
06:27une proportionnelle pour pouvoir sortir
06:29de cette crise politique majeure
06:31que nous vivons, parce que, malgré la nomination
06:33du nouveau Premier ministre, nous ne sommes pas sortis
06:35de cette crise majeure politique, puisqu'il y aura
06:37certainement une dissolution d'ici quelques mois,
06:39dans huit mois, et que, sans proportionnelle,
06:41nous retomberons dans une situation
06:43de blocage, une situation de blocage
06:45qui est du fait d'Emmanuel Macron.
06:47Merci beaucoup,
06:49Johan Gillet.
06:51On écoutera
06:53Marine Le Pen,
06:55qui s'est exprimée il y a quelques minutes, dans quelques instants,
06:57mais avant, je vous propose d'écouter
06:59Michel Barnier, lors du débat de la primaire LR
07:01c'était en 2021 sur Europe 1 et CNews.
07:03Il donnait son avis sur la manière
07:05de gouverner d'Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat.
07:07Notre pays n'a pas été bien gouverné.
07:09Et l'échec du président
07:11sortant est clair.
07:13Pourquoi ? Parce qu'il a gouverné notre pays
07:15à l'intérieur et à l'extérieur de manière solitaire
07:17et arrogante.
07:19Et ce n'est pas ça la Ve République.
07:21On ne peut pas donner de résultats tels que les Français
07:23peuvent le juger.
07:25La manière dont je voudrais gouverner,
07:27c'est que chacun soit à sa place.
07:29Le président doit présider.
07:31Le gouvernement, comme l'indique la Constitution, doit gouverner.
07:33Le Parlement doit être respecté et écouté.
07:35Le dialogue social est important.
07:37Et puis, il faut qu'il y ait de la confiance
07:39qui n'a pas été le cas depuis 5 ans
07:41entre les maires,
07:43les régions, les départements
07:45et le pouvoir exécutif.
07:47Que chacun soit à sa place, à sa bonne place
07:49parce que chacun est utile.
07:51Voilà, c'était Michel Barnier.
07:53En 2021, je le rappelle, Michel Barnier,
07:55nouveau Premier ministre, Louis Dragnel.
07:57Une réaction sur sa manière de gouverner ?
07:59Et sur les critiques qu'il mettait à l'époque ?
08:01Alors, on verra.
08:03Il faut rappeler le contexte.
08:05C'était dans le cadre de la primaire de la droite
08:07qui visait à choisir
08:09la personne qui devait affronter
08:11Emmanuel Macron
08:13pour la présidentielle de 2022.
08:15Les électeurs à l'époque,
08:17le sympathisant de la droite avait choisi Valérie Pécresse
08:19et donc c'est la raison pour laquelle
08:21Michel Barnier n'avait pas été candidat
08:23à l'élection présidentielle.
08:25Je tiens simplement à rappeler quelques points.
08:27On a remis la main sur son programme de l'époque
08:29et c'était un programme
08:31objectivement très à droite.
08:33Il s'était engagé
08:35à créer un grand ministère de la sécurité nationale,
08:37recruter
08:39250 magistrats de plus chaque année,
08:4120 000 places supplémentaires
08:43de prison, expulsion systématique
08:46des étrangers condamnés à de la prison ferme.
08:48Il avait vanté
08:50l'instauration d'un bouclier constitutionnel
08:52pour mettre en place
08:54un moratoire sur l'immigration.
08:56Il voulait conditionner à 5 ans de résidence
08:58pour toutes les aides sociales
09:00donc à toutes les personnes qui sont
09:02issues de l'immigration.
09:04Je ne vais pas vous faire la litanie, je termine avec deux mesures.
09:06Le durcissement des conditions de ressources
09:08et d'assimilation pour le regroupement familial
09:10et il avait appelé
09:12à créer de nouvelles cartes vitales
09:14pour éviter
09:16qu'une personne puisse avoir
09:18plusieurs cartes vitales
09:20et bénéficier de multiples aides sociales
09:22totalement indues.
09:24A cette occasion-là, Michel Barnier avait
09:26clairement fait un virage assez à droite
09:28très régalien, on ne le connaissait pas du tout comme ça.
09:30Michel Barnier, c'était quand même le commissaire européen
09:32qui avait été assez dur
09:34dans ses relations avec les britanniques
09:36au moment du Brexit.
09:38Ce n'est pas du tout quelqu'un
09:40qui est un souverainiste
09:42pur jus, droitard, tout ce que vous voulez
09:44c'est vraiment quelqu'un qui est
09:46pro-européen
09:48on lui a souvent reproché d'être
09:50fédéraliste
09:52et lorsqu'il était ministre de
09:54Nicolas Sarkozy et même de Jacques Chirac
09:56c'était vraiment l'aile la plus modérée
09:58de la droite, ce n'était pas du tout l'aile dure.
10:00On va écouter justement Marine Le Pen
10:02c'était il y a quelques minutes.
10:04Nous avons dit très clairement, nous avons posé
10:06un certain nombre de critères, un certain nombre de conditions
10:08la première était encore une fois
10:10un Premier ministre qui soit
10:12respectueux des électeurs du Rassemblement
10:14National, qui considère que
10:16le Rassemblement National, et ça ce sont
10:18les Français qui l'ont décidé, est le premier groupe
10:20à l'Assemblée Nationale
10:22et qu'il doit être consulté
10:24traité avec respect
10:26je pense que M. Barnier
10:28correspond à ce critère. Pour le reste
10:30c'est-à-dire sur les sujets de fond
10:32nous attendrons de voir quel est le
10:34discours de politique générale de M. Barnier
10:36et la manière dont d'ailleurs
10:38il mène les compromis
10:40qui vont être nécessaires sur le budget à venir.
10:42Voilà, Michel Barnier adoubé
10:44sur la forme, Jean-Claude Dassier par Marine Le Pen
10:46mais sur le fond, on attend de voir.
10:48Sur le fond, il est normal que
10:50on attende un peu pour voir
10:52quel sera le programme
10:54qui va s'exprimer au coeur de la
10:56déclaration de politique générale que
10:58tiendra le nouveau
11:00Premier ministre dans les jours qui viennent
11:02mais enfin, il est acquis que
11:04la censure du Rassemblement National
11:06on comprend pourquoi, je l'ai dit il y a un instant
11:08ne sera pas automatique
11:10il y a le problème
11:12quand même du système électoral
11:14est-ce qu'il faut revenir à une proportionnelle
11:16intégrale comme le souhaite ou le souhaiterait
11:18le Rassemblement National ou non
11:20ça fait partie des conditions
11:22peut-être des conditions, moi je pense
11:24qu'il y a matière, peut-être
11:26là on a le résultat d'une Assemblée Générale qui est quasiment
11:28une Assemblée Nationale qui est quasiment le résultat
11:30comme si c'était une proportionnelle
11:32c'est pas tout à fait le cas
11:34je pense que quand même il y a un terrain d'entente
11:36possible, on peut revenir à une part importante
11:38de proportionnelle mais qu'il faut garder
11:40aussi une part du scrutin
11:42actuel, bref tout ça va faire partie des discussions
11:44sur le programme
11:46de l'immigration, j'ai toujours considéré
11:48je ne vais pas répéter, que c'était une des
11:50grandes explications de l'effondrement
11:52de la Côte du Président de la République qui ne veut
11:54pas voir que les conséquences
11:56de l'immigration hors de contrôle
11:58sont un désastre pour le pays
12:00et pour lui, j'espère que
12:02le nouveau Premier Ministre
12:04sera capable non seulement
12:06de bâtir un programme mais de convaincre
12:08le Président, pour quand même qu'il comprenne une chose simple
12:10le Président de la République, c'est que le pouvoir
12:12pour une bonne part l'a quitté
12:14et qu'il est passé quand même
12:16à l'Assemblée Nationale et à Matignon
12:18alors c'est pas aussi simple, évidemment
12:20tout ça va, chacun a un intérêt
12:22au compromis et à l'entente
12:24espérons que ça va bien se passer
12:26on ne peut pas se repayer une crise
12:28comme celle dont on sort à peine
12:30tous les trimestres, ça n'aurait pas de sens
12:32Paul Melun
12:34Sur la déclaration de Marine Le Pen, je pense qu'elle est vraiment
12:36très importante parce qu'elle montre aussi la stratégie
12:38du Réseau National et j'aurais parié
12:40qu'elle réagisse comme ça, c'est-à-dire
12:42elle ne veut pas que le
12:44RN soit dans l'opposition systématique, elle veut faire
12:46de l'anti-LFI, là où LFI est en train
12:48de nous parler de destitution du Président de la République
12:50là où Jean-Luc Mélenchon
12:52y rucle, là où ses députés hurlent
12:54alors qu'ils sont 70, on pousse Lucie Castex
12:56alors qu'elle n'a pas de majorité
12:58pour être Première Ministre, le RN
13:00préfère jouer les faiseurs
13:02de roi, c'est-à-dire
13:04et d'ailleurs ils ont joué ce rôle tout au long de la négociation
13:06avec Sébastien Chely notamment
13:08qui a été une des chevilles ouvrières de cette stratégie
13:10qui était de dire à Emmanuel Macron, nous sommes là
13:12nous sommes tapis dans l'ombre, on attend
13:14notre tour et pour les
13:16intérêts de la France, on va poser nos conditions
13:18et les conditions qu'a posées le RN
13:20on en avait parlé pour un potentiel gouvernement technique
13:22qui ne verra pour le moment jamais le jour
13:24c'était la proportionnelle, pour là ils ont dit
13:26avec le discours de politique général de M. Barnier
13:28on va voir ce qu'il va dire sur l'immigration, on va voir ce qu'il va dire sur
13:30le pouvoir d'achat, etc.
13:32je pense que si on parle de stratégie
13:34politique pure, c'est une bonne stratégie
13:36le RN n'a pas intérêt
13:38aujourd'hui à revenir aux urnes tout de suite
13:40ils ont intérêt à se préparer
13:42à 2027 et en attendant
13:44pendant 3 ans, n'importe quel patriote
13:46a intérêt à ce que Michel Barnier
13:48réussisse, quand on aime son pays
13:50on veut que Michel Barnier réussisse, et effectivement
13:52je ne vais pas redire ce qu'ont dit Louis
13:54et Jean-Claude, mais je pense
13:56qu'effectivement Michel Barnier a certaines qualités
13:58il a eu un programme régalien assez
14:00ferme, c'est quelqu'un qui connait bien les instances
14:02européennes, il a été ministre des affaires étrangères
14:04sous Jacques Chirac avec Jean-Pierre Affarin
14:06il a une longue carrière, il est engagé en politique depuis
14:081973, c'est un homme qui a de l'expérience
14:10qui est sérieux, moi je pense que c'est un bon choix
14:12Alors justement
14:14vous parlez de Michel Barnier, on a
14:16un proche de Michel Barnier avec nous en direct
14:18bonjour Vincent Roland
14:20bonjour, merci beaucoup d'être avec nous
14:22en direct, je rappelle que vous êtes député
14:24LR en Savoie, c'est vous
14:26qui avez succédé à Michel Barnier
14:28dans cette circonscription, vous le connaissez très bien
14:30c'est un ami, c'est un proche
14:32est-ce qu'il a le profil inouane, est-ce que c'est l'homme providentiel
14:34pour sortir la France de la crise politique
14:36qu'on traverse actuellement ?
14:38Si je vous disais le contraire cela vous
14:40le surprendrez, mais Michel Barnier
14:42absolument
14:44Michel Barnier
14:46il a connu tous les étages
14:48de notre pays, il a été
14:50conseiller départemental, il a présidé
14:52un conseil départemental, une intercommunalité
14:54il a été ministre
14:56commissaire européen
14:58compte tenu de la situation extrêmement
15:00critique dans laquelle nous nous trouvons
15:02aujourd'hui
15:04je trouve effectivement
15:06que c'est le personnage
15:08idoine, je suis convaincu
15:10qu'il arrivera à rassembler
15:12autour de lui
15:14en s'appuyant bien évidemment
15:16sur
15:18le programme et le pacte
15:20que les républicains ont proposé
15:22à l'assemblée nationale
15:24absolument le pacte
15:26législatif où
15:28la notion de travail
15:30de récompenser celles et ceux qui travaillent
15:32est absolument indispensable
15:34il faut restaurer la sécurité
15:36dans notre pays
15:38il faut faire reculer l'immigration
15:40de masse et aussi
15:42il faut libérer
15:44les entreprises, les français
15:46tous ces carcans administratifs
15:48qui nous étouffent
15:50dans notre quotidien et qui empêchent
15:52notre pays d'avancer
15:54Vincent Rolland, député LR
15:56en Savoie qui a donc succédé à Michel Barnier
15:58vous aviez une question pour Vincent Rolland
16:00moi je trouve que tout ça
16:02est très intéressant
16:04si réellement Michel Barnier pouvait
16:06faire tout ça, il parviendrait
16:08à conquérir beaucoup de gens
16:10de droite qui spontanément
16:12n'apprécient pas Emmanuel Macron
16:14qui ne sont pas d'accord avec sa politique
16:16mais tout ça nécessite quand même
16:18une validation, celle d'Emmanuel Macron
16:20Emmanuel Macron ça fait des années
16:22qu'il s'est engagé sur l'immigration
16:24sur le régalien, sur la fermeté
16:26et globalement on voit qu'aujourd'hui
16:28les résultats ne sont pas bons
16:30et quelle marge de manœuvre aura selon vous
16:32Michel Barnier, Vincent Rolland
16:34vous qu'il connaissez bien on le rappelle, député LR
16:36en Savoie, il avait été critique à l'égard
16:38d'Emmanuel Macron avant 2022
16:40oui enfin moi je pense
16:42pas qu'il faille à chaque fois
16:44exhumer les déclarations des uns
16:46et des autres, Michel Barnier
16:48est un homme de négociation
16:50de discours
16:52puisqu'il l'a prouvé alors
16:54qu'il a négocié le Brexit
16:56aujourd'hui il faut attendre
16:58il faut entendre pardon la voix
17:00des françaises et des français
17:02qui veulent d'une certaine manière
17:04un changement de paradigme
17:06et je crois qu'il faut
17:08absolument que chacune et chacun
17:10dans nos vies d'élus
17:12dans nos rôles et dans nos mandats
17:14faire preuve de responsabilité
17:16notre pays ne peut plus attendre
17:18moi j'ai rencontré durant
17:20ces dernières semaines alors que j'étais sur le terrain
17:22en Savoie énormément
17:24de nos concitoyens
17:26qui sont inquiets
17:28de la situation de la France
17:30nous les républicains
17:32nous faisons avec Laurent Wauquiez
17:34preuve de responsabilité
17:36puisqu'on a mis un pacte législatif
17:38sur la table
17:40et nous avons accompagné et soutenu
17:42la démarche et la candidature
17:44de Michel Barnier à Matignon
17:46donc aujourd'hui
17:48cessons les querelles, cessons les guéguerres
17:50et au travail !
17:52Merci beaucoup Vincent Roland, député LR en Savoie
17:54qui a donc succédé à Michel Barnier
17:56il y a un point sur lequel il faut bien qu'on soit d'accord
17:58c'est que le président de la République
18:00n'a plus les pouvoirs qu'il avait hier
18:02et vous allez l'expliquer
18:04on va continuer évidemment à parler
18:06de cette nomination
18:08Michel Barnier nommé Premier Ministre
18:10ça y est, c'est fait
18:12on l'attendait depuis si longtemps, 51 jours
18:14que le gouvernement Attal avait démissionné
18:16on va continuer à en débattre avec vous
18:18et avec nos invités
18:20en direct ici dans le studio, à tout de suite sur Europe
18:22et vous pouvez réagir au 01-80-20-39-21
18:24Europe 1, il est 13h45
18:26Edition spéciale
18:28Europe 1 13h, édition spéciale
18:30après la nomination du nouveau Premier Ministre
18:32Michel Barnier, Céline
18:34édition de Jean-Luc Mélenchon, le patron des Insoumis
18:36L'élection a donc été
18:38volée au peuple français
18:40le message a été
18:42nié
18:44et maintenant, nous découvrons
18:46un Premier Ministre
18:48qui est nommé avec la permission
18:50et peut-être sur la suggestion
18:52du Rassemblement National
18:54alors que le deuxième tour de l'élection
18:56législative
18:58avait été tout entier
19:00concentré à faire échec
19:02au Rassemblement National
19:04c'est la personnalité
19:06la plus proche de ses positions qui est désignée
19:08quasiment
19:10un gouvernement
19:12de Monsieur Macron et de Madame Le Pen
19:14nous ne croyons pas
19:16un instant qu'il se trouvera ensuite
19:18une majorité à l'Assemblée Nationale
19:20pour accepter
19:22un tel déni de la démocratie
19:24Jean-Luc Mélenchon
19:26l'élection a été volée, 73 ans
19:28Jean-Luc Mélenchon comme Michel Barnier
19:30on a également Mathieu Lefèvre
19:32qui est avec nous en direct
19:34bonjour
19:36vous êtes député Renaissance
19:38dans la cinquième circonscription du Val-de-Marne
19:40vous avez été le chef de cabinet
19:42de Gérald Darmanin
19:44vous faites partie de l'aile droite de la Macronie
19:46j'imagine que ce choix vous convient
19:48notamment sur les questions de sécurité
19:50qui avaient été très importantes
19:52dans son programme pour les primaires
19:54à Michel Barnier
19:56je suis certain que Michel Barnier permettra
19:58de donner des réponses
20:00aux besoins d'ordre et d'autorité
20:02qui ont émergé pendant cette campagne électorale
20:04il permettra d'améliorer
20:06la réponse pénale, ce qui est absolument indispensable
20:08pour assurer la confiance
20:10de nos concitoyens
20:12et je trouve aussi que c'est un choix de premier plan
20:14au regard de sa carrière
20:16du rôle d'européen convaincu qu'il a pu avoir
20:18j'appelle vraiment
20:20tous les républicains de ce pays
20:22à donner sa chance
20:24à Michel Barnier
20:26de tenir la majorité qu'il défendra
20:28au parlement pour encore une fois
20:30répondre à la fois à ce besoin d'ordre
20:32mais aussi à la demande
20:34de justice sociale qui a émergé pendant ces élections
20:36refuser a priori
20:38Michel Barnier c'est refuser
20:40un grand profil politique et ça n'est pas
20:42responsable au regard du moment
20:44Le plus dur commence pour lui Michel Barnier
20:46avec la formation d'un gouvernement Mathieu Lefebvre
20:48Oui bien sûr ce sera difficile
20:50mais je crois qu'il faudra aussi que
20:52toutes les sensibilités républicaines
20:54puissent y être représentées
20:56et encore une fois quand des formations
20:58de gauche ont la chance de faire partie
21:00d'un gouvernement qui puisse être utile
21:02au pays, quand des formations de droite ont la chance
21:04de faire valoir des idées qui seront
21:06utiles au pays, s'en priver
21:08c'est en priver la France
21:10et c'est je crois une très très mauvaise solution
21:12les français veulent que l'on travaille ensemble
21:14entre gens modérés, refusant l'outrance
21:16des extrêmes, c'est ce projet
21:18que mènera je crois Michel Barnier
21:20Merci beaucoup Mathieu Lefebvre, député Renaissance
21:22dans le Val-de-Marne
21:24merci à vous pour cette réaction
21:26Jean-Claude une réaction peut-être sur ce qu'a dit
21:28Jean-Luc Mélenchon qui dit que l'élection
21:30a été volée
21:32Mélenchon c'est éternel, il confond son intérêt
21:34avec l'intérêt du pays, ça me parait
21:36d'une gravité exceptionnelle, il devrait au moins
21:38avoir l'élégance et le sens
21:40politique de le laisser venir
21:42là ils annoncent déjà qu'ils censureront
21:44alors attention, les insoumis
21:46les 70 ou 72 députés
21:48insoumis vont censurer
21:50c'est pas ce que font les autres
21:52ils le censureront aussi
21:54tous, et les socialistes
21:56aussi, la totalité
21:58c'est ce qu'ils ont annoncé ce matin
22:00c'est pas sûr que ce soit la totalité, on verra
22:02c'est un profil pour piéger le
22:04NFP ?
22:06oui peut-être
22:08je pense que le choix de Michel Barnier
22:10c'est surtout d'essayer d'avoir
22:12des relations plutôt convenables
22:14avec le Rassemblement National, et je pense que la première
22:16réaction de Marine Le Pen montre que
22:18quelque chose est possible, en revanche clairement
22:20le choix d'Emmanuel Macron aussi c'est de faire une croix
22:22sur le NFP
22:24ce qui s'est passé avec les entretiens
22:26avec Lucie Castex et avec tous les chapeaux à plumes
22:28du nouveau Front Populaire, ont fait
22:30penser à Emmanuel Macron qu'il était impossible de travailler
22:32avec eux, donc je pense que c'est
22:34c'est par choix
22:36par défaut peut-être un peu des deux, mais Emmanuel Macron
22:38sait qu'avec de l'autre côté, du côté droit
22:40et même la droite un peu mûre
22:42de l'échiquier, et bien
22:44il y a des relations qui sont possibles
22:46L'EPS est un choix compliqué quand même
22:48Le Parti Socialiste
22:50on va voir ce qu'il va se passer
22:52Tu as raison, on va voir
22:54Peut-être sur la réaction de Jean-Luc Mélenchon
22:56parce que Jean-Luc Mélenchon il est assez prévisible ces derniers temps
22:58là on est véritablement
23:00dans la trumpisation de Jean-Luc Mélenchon
23:02c'est-à-dire
23:04invoquer le déni de démocratie
23:06je vous parie ce que vous voulez que dans quelques jours
23:08il va nous dire, il faut prendre la rue
23:10Là dessus on est d'accord, mais sur les chances
23:12de réussite de Michel Barnier
23:14Emmanuel Macron en cohabitation, ça peut marcher
23:16ça peut durer même
23:18Je pense que oui, un, la stratégie
23:20purement politique et tactique est bonne
23:22deux, l'axiome idéologique
23:24d'un Michel Barnier
23:26colle quand même, n'en déplaise
23:28à Jean-Luc Mélenchon, je pense à une majorité de français
23:30je pense par exemple à l'immigration
23:32lorsque Michel Barnier parle du moratoire sur l'immigration
23:34si on fait un sondage chez les français, à mon avis
23:36vous avez 6 ou 7 français sur 10 qui doivent être d'accord
23:38avec les propositions de Michel Barnier en matière d'immigration
23:40pareil sur les questions
23:42de souveraineté économique, pareil sur un certain nombre de sujets
23:44sur lesquels j'avais pu entendre Michel Barnier
23:46notamment pendant la campagne au sein de LR
23:48il a une ligne politique
23:50qui se rapproche davantage
23:52de la ligne majoritaire en France
23:54que par exemple le NFP, donc
23:56Emmanuel Macron en choisissant Michel Barnier
23:58il choisit aussi une voie majoritaire
24:00non seulement à l'Assemblée Nationale
24:02mais aussi au sein des français
24:04donc Nicolas Sarkozy disait il n'y a pas très longtemps
24:06dans le Figaro qu'il y avait une droitisation
24:08il n'a pas tort sur un certain nombre de sujets
24:10notamment sur les sujets régaliens
24:12et un profil comme Michel Barnier
24:14c'est le bon profil pour réunir
24:16cette France-là et donc
24:18Emmanuel Macron va être obligé maintenant
24:20de laisser aussi un peu de place à Michel Barnier
24:22Michel Barnier ne va pas être un premier ministre
24:24ou un collaborateur qui va être relayé
24:26au rang de subalterne
24:28il va avoir une place, en tout cas ce serait souhaitable
24:30pour la démocratie parce que c'est aussi
24:32un programme de rupture que veulent les français
24:34à l'issue des élections législatives européennes
24:36et si jamais c'est Michel Barnier qui doit incarner
24:38cette ligne-là, tant mieux !
24:40J'insiste, le Rassemblement National n'a pas intérêt
24:42à tout casser tout de suite
24:44Il y en a encore pour un an
24:46où personne ne peut toucher
24:48à la composition actuelle de l'Assemblée
24:50et je rappelle quand même
24:52ce qu'on oublie un peu vite parfois
24:54c'est que le Président de la République n'est même pas
24:56la moitié de son deuxième mandat
24:58Allez, on marche sur la tête
25:00c'est pas le cas
25:02c'est le nom de l'émission
25:04Cyril Hanouna bien sûr dont je parle
25:06qui reviendra largement sur
25:08la nomination de ce Premier Ministre
25:10toutes les réactions, tous les invités
25:12seront décryptés
25:14dans cette émission de 16h à 18h
25:16avec toute l'équipe et puis bien sûr
25:1818h punchline, 19h Europe 1 soir avec
25:20Pierre De Villeneuve, toute la rédaction
25:22d'Europe 1 est sur le pont avec Woodragnel
25:24le service politique d'Europe 1 pour vous donner
25:26toutes les informations et nous on se retrouve demain
25:28pour de nouvelles aventures. A demain Céline et vous aussi
25:30vous pouvez réagir avec Cyril Hanouna
25:32entre 16h et 18h au 01.80.20.39.21
25:34A suivre, on te la traquante sur Europe 1