Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:00Transition tout trouvé avec ce qui se passe en Allemagne depuis ce matin, depuis minuit même.
00:04Donc Berlin a réinstauré les contrôles mobiles sur toutes ses frontières terrestres.
00:09Il l'avait annoncé la semaine dernière, donc désormais les contrôles aux frontières seront renforcés pour une durée de 6 mois.
00:15Je vous propose d'écouter la réaction de Laure Lavallette, députée RN du Var. Elle était l'invitée ce matin de nos confrères de TF1.
00:20C'était une des mesures de Jordan Bardella. Alors que le chancelier allemand prenne une mesure de Jordan Bardella,
00:25ça va dans le bon sens. Surtout que cette mesure, elle a tellement été raillée, elle a tellement été moquée par la classe à la fois politique et même médiatique.
00:34Je me souviens de vos interrogations du genre, ça va être très très difficile à mettre en place.
00:39En fait, c'est très simple. Il faut que les Français le comprennent. Il faut que l'agence Frontex reprenne sa prérogative de garde-côte
00:45pour protéger les frontières extérieures et qu'à l'intérieur, les États puissent eux aussi protéger leurs frontières.
00:52Ça n'a rien de sorcier, c'est facile à faire. Le chancelier Scholz, quand il dit je veux arriver à savoir qui rentre sur notre sol, c'est exactement ce que disait Jordan Bardella.
01:02Voilà, Laure Lavallette. A propos de ces contrôles renforcés, Olivier d'Artigolle ?
01:07C'est un coup de tonnerre à l'échelle de l'Union européenne parce que c'est l'Allemagne.
01:11Alors, normalement, l'espace Schengen est libre, une coalition sociaux-démocrates libéraux au vert.
01:19Mais donc là, c'est prévu en cas de problème d'ordre public ou de sécurité pour une durée de six mois, renouvelable pendant deux ans.
01:27Mais il faut véritablement, la commission dit, ça doit être exceptionnel, proportionné.
01:31Là, ce que fait l'Allemagne, c'est qu'ils disent officiellement qu'il s'agit de répondre à une menace de terrorisme islamiste et d'insécurité, de délinquance.
01:42Mais il faut remettre le contexte politique avec deux dernières élections régionales, avec un score historiquement très élevé de l'extrême droite.
01:54Et une nouvelle élection qui arrive en fin de semaine, dans un land limitroph à la Pologne.
01:59Donc, il y a aussi, certainement, chez le chancelier allemand, la volonté de donner des gages sur le plan politique à même les élections qui se sont passées.
02:10C'est précisément la pression de la population excédée, notamment par cette immigration, qui fait que le gouvernement allemand a fait un revirement à 180 degrés.
02:20Oui, allez-y, finissez.
02:22Souvenons-nous d'Angela Merkel, 2015, qui ouvre grand les frontières à un million de réfugiés syriens et irakiens.
02:30Elle se fait applaudir par la presse européenne, en tout cas en disant « Formidable Mme Merkel ! »
02:36On lui propose le prix Nobel de la paix, ça c'était un éditorial du Monde, je m'en souviens, à l'époque.
02:41Et l'on voit les ravages que cela a... Il ne fallait pas être grand clair pour dire que c'était une folie furieuse que de faire venir tant de monde dans ce pays-là.
02:50Car, naturellement, cela a amené, certes, peut-être des bras utiles à l'économie allemande, mais cela a amené également le terrorisme, etc.
02:56Et donc on voit que c'est tout l'esprit Schengen, tout l'esprit mastrichien, tout l'esprit de l'Union européenne, qui est construite précisément sur une Europe ouverte au monde,
03:04qui s'effondre sous nos yeux, si je puis dire, grâce au réveil des peuples. Et moi j'en suis très content.