Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
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00:0013h-14h, l'Europe 1-13h, avec Céline Giraud sur Europe 1 et vos deux chroniqueurs du jour, Céline Lavoca, Gilles-Louis William-Golnadel et le directeur adjoint de la rédaction du Journal du Dimanche, Raphaëlle St-Henville.
00:11Mais on continue à décrypter l'actualité comme chaque jour avec ce déplacement de Bruno Retailleau dans la région de Calais pour échanger avec un collectif de maires au sujet de la crise migratoire.
00:22Plus de 70 migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre sont morts depuis le début de l'année et Natacha Bouchard, qui est la maire de Calais, espère que ce déplacement débouchera sur des mesures concrètes.
00:33J'espère que cette visite changera quelque chose dans la façon d'appréhender le sujet qui reste sur une négociation très forte avec le gouvernement britannique concernant notamment le droit du travail, les accords de Dublin, le regroupement familial.
00:52Il faut impérativement que le ministre, ayant pris la mesure des choses, aille négocier, mais négocier comme les britanniques ne savent pas le faire, avec pugnacité et forte détermination parce que les habitants n'en peuvent plus.
01:07Les habitants n'en peuvent plus, Natacha Bouchard, la maire de Calais, elle aussi est désemparée comme tous ses maires sur la côte d'Opal.
01:15Gilles-William Gonadel, Bruno Retailleau, qui dit ce matin, si je dois engager un bras de fer, je le ferai. Il veut un accord global entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni sur cette immigration.
01:24Oui, je veux bien, mais le vrai problème c'est quand même des gens qui veulent de force, pardon, il faut dépasser le cadre français.
01:35Je comprends le gouvernement britannique aussi qui n'a pas envie d'accueillir des gens qu'il n'a pas envie d'accueillir.
01:41Si on ne voit pas ça de manière globale, ce n'est pas sympa.
01:45Qu'est-ce que peut négocier concrètement Bruno Retailleau ?
01:47Je suis très réticent par rapport à ça. Peut-être que la Grande-Bretagne ne fait pas suffisamment non plus pour protéger ses côtes.
01:55C'est quoi, c'est un combat perdu d'avance pour vous ?
01:57Je constate quand même que depuis quelques temps, la Grande-Bretagne a réussi quand même, elle, à diminuer le taux d'entrée d'illégaux, comme d'ailleurs l'Italie.
02:07Mais sur ce problème particulier, pardon de le dire, mais je pense qu'il ne faut pas avoir l'esprit de clocher, mais peut-être que je me trompe.
02:16Il y a une sorte de paradoxe, c'est qu'en fait la France se montre plus aîlée à empêcher les candidats au départ vers la Grande-Bretagne,
02:26qu'à empêcher les clandestins qui se présentent sur nos côtes au sud de la France.
02:35Et pour cause, parce qu'un accord a été conclu en 2002 avec la Grande-Bretagne, qui moyennant finance, je crois que c'est de l'ordre de 72 millions d'euros par an,
02:45nous demande de protéger nos côtes pour interdire les départs, ou en tout cas les limiter au maximum.
02:51Ce qui explique et ce qui a permis de nouvelles patrouilles qui ont été constituées.
02:59Mais c'est un peu le paradoxe, c'est qu'on met un zèle infini à vouloir empêcher ceux qui rêvent de Grande-Bretagne,
03:07quand on se montre absolument incapable de préserver notre territoire national.
03:11Donc pour vous, il y a une impasse ? Est-ce qu'on peut résoudre cette équation ?
03:15Je pense que Bruno Retailleau a parfaitement compris le problème, c'est pour ça qu'il demande un accord global.
03:20C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la situation telle qu'elle existe et telle qu'elle s'est conclue par un accord en 2002 n'est pas satisfaisante, à commencer par la France.
03:29Et notamment toutes ces villes côtières du nord de la France qui voient se constituer des mini-calais en puissance un peu partout,
03:39avec ces candidats au départ qui, empêchés de rejoindre la Grande-Bretagne, continuent à semer le désordre dans des villes qui n'ont rien demandé dans ce chaos migratoire.