• il y a 2 semaines
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Arnaud Aymé, consultant automobile chez Sia Partners ; Bruno Millienne, ancien député ; Richard de Cabrol, organisateur du Grand Prix ACF Auto Tech ; Valéry Cervantes, directeur général et directeur des opérations de Metacar Mobility Systems.


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-11-07##

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Transcription
00:00SUD RADIO, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:07Et c'est comme Philippe David, quand on pousse, il roule. Non, allez, je plaisante, mais je plaisante.
00:15Un peu d'humour, un peu d'humour.
00:16C'est vrai que j'ai de l'auto-dérision.
00:17Ben oui, je sais, de l'auto-dérision, comme l'automobile.
00:19Ben voilà.
00:20Ben voilà, il force Philippe David, c'est dingue. Allez, en tout cas, on est ravis de vous accueillir jusqu'à 20h.
00:26C'était pour faire rire notre équipe. Arrêtez de rire, de ricaner, on plaisante, bien entendu.
00:31Elle m'appelle Culvuto.
00:34C'est pas un nom de pare-chocs, ça ?
00:35Non, les pare-chocs, c'est moi.
00:40On peut y aller dans cette émission ? On peut démarrer ou pas ?
00:42C'est bon.
00:43Bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France avec un sujet un peu plus sérieux, bien entendu.
00:47Des ventes en chute libre, des sous-traitants en faillite et bientôt des fermetures d'usines.
00:51L'industrie automobile européenne va mal, mais en quoi la Chine et la voiture électrique sont-elles responsables ?
00:57On va en parler avec nos invités.
00:59Amaury Aimé sera avec nous, CEO de France, de SCA Partners.
01:02Et Bruno Milienne, ancien député.
01:04Un amendement de la loi de finances propose d'accélérer le calendrier de verdissement des flottes de l'ordre de voiture
01:09avec des sanctions pour ceux qui ne verdiraient pas assez leur flotte.
01:13Bruno Milienne, ancien député, sera avec nous pour nous en parler.
01:16Et puis Metaka, avec son concept Kiwi, veut repenser l'autopartage avec une solution de micro-mobilité
01:22où les deux voitures de petites voitures légères et sans permis qui s'emboîtent les unes dans les autres façon chenille.
01:27Valérie Servantès sera avec nous, directeur générale et directeur des opérations.
01:32On sera avec lui dans quelques instants.
01:37Et c'est les vraies voies qui font rouler la France avec ce coup de gueule du jour aujourd'hui de Laurent qui nous appelle de Lens.
01:43Bonsoir Laurent.
01:44Bonsoir Laurent.
01:45Merci les filles, je vous salue.
01:47Bienvenue.
01:48Mais nous vous saluons aussi.
01:50Merci.
01:51Laurent, conducteur routier, 35 ans de route au volant à 44 tonnes.
01:56Et moi, le coup de gueule ce soir, c'est 35 ans au volant d'un 44 tonnes, 4 millions de kilomètres sans un accident.
02:03Déjà, bravo, bravo.
02:05Je t'appelle pas pour ça.
02:08On vous dit bravo quand même.
02:10C'est bien de vous féliciter.
02:11Le feu rouge, vous dites le danger du feu rouge.
02:14Du feu orange, exactement.
02:15Du feu orange, pardon, excusez-moi.
02:17C'est-à-dire que je n'ai jamais compris qu'en France, on n'ait pas élaboré un système pour prévenir de manière beaucoup plus précise le passage du feu vert au feu rouge.
02:29Et ça, nous, en poids lourd, vu le poids, la masse qu'on transporte et qu'on se déplace.
02:37Et en plus, avec les fameux permis à point, s'il n'y en a pas trop de bol, au bout de 2-3 jours, on n'a plus de permis en passant à des feux.
02:47Je vous explique.
02:48Le feu, il passe du vert au rouge quasiment instantané.
02:52Très rapidement.
02:54Alors pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas mettre, par exemple, un système de seconde qui se décompte comme ça se fait, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir ça,
03:03sur les chantiers, mettons, sur les routes, quand il y a un marché sur le chaussée ou une circulation alternative ?
03:10Et ça, je trouve ça bien parce qu'on sait que le feu, il va passer au clignotant pour les chantiers au bout d'une minute.
03:16Souvent, ils font le décompte des secondes.
03:18Pourquoi là, dans les croisements, on n'aurait pas, par exemple, le feu dit 9-8-7 ?
03:24– Avec un compte à rebours.
03:26– Voilà, comme ça, c'est à nous.
03:28– Est-ce que vous ne seriez pas... Je ne sais pas si vous faites de la route en Allemagne.
03:31Moi, ce que j'ai toujours aimé en Allemagne, c'est que quand le feu va passer au vert, il y a le orange qui s'allume sous le rouge.
03:36Et quand on a une boîte mécanique, ça laisse les 3-4 secondes pour arriver à embrayer, passer la première vitesse et débrayer.
03:43Et je trouve ça très bien.
03:45Et ce n'est pas en place en France. Ce ne serait pas une bonne chose ?
03:47– Alors, vous parlez de l'Allemagne que je connais. J'y vais, j'y vais.
03:52J'ai été en Angleterre aussi. En Angleterre, c'est le même système.
03:55– En Angleterre, c'est pareil ?
03:57– Oui, et sincèrement, moi, je trouve que d'une part, d'un point de vue sécuritaire, ça permet au conducteur de se dire
04:05« Ah, il va passer au rouge, donc là, j'anticipe. »
04:08Et puis bon, pour les boîtes mécaniques, nous, en camion, c'est fini.
04:11On a tous des boîtes auto maintenant, j'ai juste dit au passage.
04:14Non, et puis surtout, d'un point de vue de sécurité, parce que je veux dire, nous,
04:18en volant d'un poids lourd de 44 tonnes à 50 km heure devant un feu, on met 30 m à s'arrêter.
04:23Donc si le feu, il passe rapidement et qu'on a l'aplomb de la cabine à 5, 10 m,
04:28si on commence à freiner, on est au milieu du carrefour.
04:31Donc c'est ce que souvent la police nous reproche.
04:34Nous, on ne s'arrête pas comme ça. Alors eux, ils disent « Oui, il faut anticiper. »
04:37Moi, je veux bien anticiper, mais c'est marqué nulle part sur le feu que le feu va passer à l'orange.
04:42Alors il y a des petits trucs, il y a le petit bonhomme piéton de la route perpendiculaire que l'on croise.
04:48– Il faut le voir ?
04:50– Il faut le voir. Parfois, on peut le voir.
04:52Quand il est ouvert, vous pouvez y aller en toute sécurité, il ne passera pas encore au rouge.
04:57Par contre, quand il est rouge, là, vous avez intérêt à vous méfier.
05:00Mais ça serait si simple, techniquement, c'est possible sur les feux de chantier.
05:04Ça serait si simple de mettre ça en bas du feu, de rajouter un tronc avec un cadran
05:09et un décompte de secondes, et comme ça, on saurait.
05:12– Et bien voilà, c'est une solution intéressante en tout cas.
05:15Merci beaucoup. – Merci à vous.
05:18– C'est vrai que ça fait réfléchir, parce qu'il y a tout un tas de petites astuces,
05:22même dans les croisements, lorsque vous vous croisez.
05:24– Les miroirs qui sont en Allemagne.
05:26– Il y a des astuces qu'il faudrait utiliser, qui existent dans certains pays,
05:30qui soulagent un petit peu la façon de conduire et puis qui fluidifient surtout les routes.
05:36– Et on salue les routiers qui nous écoutent comme Laurent dans leur cabine.
05:39– Qu'on aime énormément, bien entendu.
05:41Et faites attention à vous, vous êtes important pour nous.
05:43On reviendra dans un instant sur ces ventes de chutes libres,
05:47ces sous-traitants qui finalement finissent en faillite et bientôt des fermetures d'usines.
05:51On va en parler dans un instant avec nos invités, à tout de suite.
05:54– Sud Radio. – Parlons vrai.
05:57– Sud Radio. – Parlons vrai.
05:59– Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
06:0219h20, les vraies voies qui font rouler la France.
06:06– Et comme tous les jeudis, on est ravis de vous retrouver.
06:10Et on va revenir sur cette information.
06:11Michelin, Volkswagen, Forvia, Schaeffler et puis d'autres
06:15vantent vers un désastre industriel dans l'automobile en France et en Europe.
06:19On va en parler avec notre invité qui est avec nous, Arnaud Aimé,
06:22qui est consultant automobile chez SIA Partners.
06:25Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
06:29Je vous ai appelé Amaury alors que vous vous appelez Arnaud,
06:31c'est peut-être votre deuxième prénom et je ne le sais pas.
06:33– Attends, je viens d'essayer.
06:36– Et je m'en excuse.
06:39Alors, on voit que les constructeurs, c'est une catastrophe.
06:43On voit effectivement aujourd'hui que les manufacturiers,
06:48que ce soit les équipementiers, en tout cas la filière automobile,
06:51souffrent terriblement.
06:53Comment aujourd'hui, on peut expliquer ?
06:56– Alors, on parle d'une situation, si on parle des équipementiers
07:00et des constructeurs, qui est assez différente.
07:03La construction automobile en France,
07:05elle a déjà énormément baissé depuis 20 ans.
07:08La production de véhicules sur le territoire international
07:10a baissé de l'ordre de 50% en 20 ans.
07:14Donc aujourd'hui, la France est devenue un acteur,
07:18je ne vais pas dire mineur dans l'industrie automobile européenne,
07:20mais bon, elle a perdu depuis longtemps sa deuxième place dans l'Allemagne.
07:25S'agissant des équipementiers, c'est un phénomène plus récent.
07:29Je pense qu'on a notamment un effet de rattrapage
07:32parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'en Europe,
07:34depuis la période d'avant Covid, depuis 2019,
07:38la production automobile en Europe, elle a baissé de 15%,
07:42énormément baissée.
07:43Et pour autant, l'emploi automobile, lui, en Europe,
07:46il n'a pas encore beaucoup baissé.
07:47Donc c'est là où je dis qu'il y a un espèce d'effet de rattrapage.
07:50Jusqu'à présent, les constructeurs et les équipementiers,
07:54ils compensaient la baisse des volumes de véhicules produits
07:58sur le territoire européen par des prix de vente
08:01qui étaient plus élevés.
08:02C'est peut-être ça qui a fait tarder des décisions difficiles
08:06qui sont prises aujourd'hui.
08:08Mais évidemment, le sort des équipementiers
08:10et le sort de celui des constructeurs d'automobile,
08:13il est très lié.
08:14Et si les équipementiers vont moins bien aujourd'hui,
08:17c'est parce que l'industrie automobile, aujourd'hui,
08:19va moins bien en Europe.
08:20Oui, mais on a tiré les prix aussi,
08:23c'est-à-dire qu'on les a serrés pour faire face à la concurrence mondiale.
08:30Oui, alors là encore, tout dépend.
08:33Si on parle des prix des automobiles
08:35et ceux des composants, des équipements,
08:37en sortie de Covid, en 2021-2023,
08:41le prix des automobiles a plutôt augmenté,
08:44a fortement augmenté.
08:45Les consommateurs se sont rendus compte
08:47parce qu'il y a eu pas mal de perturbations
08:49des chaînes logistiques avec le Covid,
08:51avec le début de la guerre en Ukraine aussi.
08:53Il y avait des pénuries de véhicules neufs,
08:55des composants, pénurie de véhicules en vente.
08:57Et donc les prix ont augmenté
08:59et les consommateurs ont accepté ça.
09:02Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
09:04Par contre, s'agissant des équipementiers automobiles,
09:06de ceux dont on parle beaucoup aujourd'hui,
09:08les Valeo, Forvia, Michelin, etc.,
09:11eux, durant cette période,
09:12ils ont été pris un peu entre l'enclume et le marteau.
09:15C'est-à-dire que d'un côté,
09:17le prix des matières premières,
09:19qui a fortement augmenté,
09:21et aussi celui de l'énergie,
09:22qui a particulièrement augmenté en Europe
09:24depuis l'invasion de la Russie en Ukraine.
09:27Et de l'autre côté,
09:28ces équipementiers qui ont pour clients
09:29les grands constructeurs,
09:30autant ces constructeurs, eux,
09:32ont pu ajuster leur prix de vente
09:33à l'hausse des véhicules,
09:34autant ils ont cherché à contenir
09:36les hausses de prix chez les équipementiers.
09:38Et donc les marges des équipementiers,
09:39eux, baissaient effectivement.
09:41Arnaud Aimé, aujourd'hui,
09:42la filière des équipementiers automobiles
09:44représente 57 000 emplois en France.
09:46C'est deux fois moins qu'en 2007.
09:49Et si on en croit Jean-Louis Pech,
09:50le président de la FIEV,
09:51la Fédération des industries des équipements
09:53et des équipements pour véhicules,
09:54la moitié de ces 57 000 emplois
09:56sont aujourd'hui menacés sur les 5 ans à venir.
09:59Est-ce qu'il faudrait craindre le pire ?
10:02Oui, il faut craindre le pire.
10:04Et le pire se réalise depuis presque 20 ans,
10:07vous venez de le dire.
10:09Et la chute, effectivement, n'est pas terminée.
10:13Alors, pour rendre la photo un peu moins noire,
10:16la France a la vue nette
10:18de grands équipementiers mondiaux
10:20qui peuvent avoir beaucoup de succès
10:21à l'échelle internationale.
10:23Comme Valeo, par exemple.
10:26Oui, voilà.
10:27Michelin, c'est 130 000 employés.
10:28Valeo, 110 000.
10:30Forvia, 150 000.
10:31Donc, il y a des grands champions.
10:33Le point, c'est que ces équipementiers,
10:36où est-ce qu'ils vont localiser leurs usines ?
10:38Ils vont les localiser là où il y a leurs clients.
10:41Et leurs clients, c'est les constructeurs automobiles.
10:43Et justement, les constructeurs automobiles,
10:45ils ont largement quitté la France
10:49depuis 20 ans.
10:51Et les équipementiers,
10:52ils finissent par suivre eux aussi.
10:54Ils cherchent à être au plus près
10:55des usines de construction automobiles.
10:57C'est-à-dire dans les pays de l'Est aujourd'hui,
10:59pour les constructeurs français en particulier ?
11:01Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Slovénie ?
11:04Oui, il y a l'Europe de l'Est, effectivement.
11:06Il y a aussi l'Europe du Sud,
11:08voire le Maroc ou la Turquie,
11:11puisqu'il y a des coûts de production
11:14ramenés à la productivité, disons,
11:16qui sont plus compétitifs aujourd'hui.
11:20Et là, le sujet ne concerne pas que les équipementiers.
11:22Il ne concerne même pas que le secteur automobile.
11:26Si la France se désindustrialise depuis 20 ans,
11:30c'est qu'il y a des coûts du travail
11:33qui sont élevés pour les employeurs.
11:35Je ne parle pas du salaire que perçoivent les gens.
11:37Je parle de ce que ça coûte à l'employeur.
11:39En France, il y a beaucoup d'écarts entre les deux.
11:42C'est ça qui est particulièrement élevé.
11:44Depuis quelques années, il y a l'énergie
11:46qui est devenue particulièrement onéreuse.
11:48On sait qu'en Europe,
11:50il y a eu un certain désamour pour le nucléaire,
11:53même si on change d'avis aujourd'hui.
11:55Et donc, ça a un impact sur les prix.
11:59L'Allemagne, qui est aussi une grosse puissance industrielle,
12:02s'appuyait énormément sur le gaz russe.
12:04Tout ça, ça a fait augmenter les prix
12:06et ça rend aussi l'Europe moins attractive
12:08d'un point de vue industriel.
12:09Il y a une association, l'association CLEPA,
12:12l'association européenne des équipementiers,
12:14qui donne quand même ces chiffres à l'échelle européenne.
12:17Entre 2020 et 2023,
12:19les sous-traitants des constructeurs
12:21ont perdu 86 000 emplois
12:23et déjà 32 000 rien que pour l'année 2024.
12:27Est-ce qu'à un moment donné,
12:29on va pouvoir freiner cette hémorragie
12:31ou est-ce que finalement, ça va partir,
12:33ça va continuer de descendre ?
12:35Est-ce qu'aujourd'hui,
12:37on peut sauver en tout cas ces équipementiers ?
12:41Oui, on peut sauver.
12:42Votre question n'est pas sûre.
12:43Est-ce qu'on peut sauver les équipementiers ?
12:45Les équipementiers d'origine française,
12:47ils peuvent se porter plutôt bien à l'échelle mondiale.
12:49Votre question, c'est est-ce qu'on peut sauver
12:51l'emploi industriel en France ?
12:54Quand je disais les équipementiers,
12:56je parlais du territoire français,
12:57effectivement, et de la masse salariale, bien entendu.
13:01Oui, je précisais ça parce que les équipementiers
13:03d'origine française sont aujourd'hui
13:05extrêmement internationalisés.
13:07Il y a un petit phénomène de délocalisation.
13:09On installe les usines ailleurs qu'en France
13:11pour vendre ensuite les voitures en France.
13:13C'est vrai que c'est ça qui se produit pour les voitures
13:15comme pour les équipements.
13:16Ce sont des modèles plutôt d'entrée de gamme
13:19où il y a davantage de sensibilité au prix.
13:21C'est moins le cas pour des modèles un peu premium
13:24ou des modèles électriques.
13:26Et puis aussi, il y a un effet…
13:33Excusez-moi, je perds mon idée.
13:36D'autres choses, allez-y Philippe.
13:40Il n'y a pas qu'en France que l'hémorragie est en cours
13:42puisque Schaeffler, l'équipementier automobile allemand
13:44qui fait notamment la marque Luke,
13:46qu'on connaît, qui a trois sites en France
13:48à Agneau, Clamart et Chevilliers dans le Loiret
13:50a annoncé hier 4700 suppressions d'emplois.
13:53L'automobile va mal aussi en Europe
13:55puisque le groupe Volkswagen a annoncé
13:57la fermeture de trois usines en Allemagne,
13:59c'est une première, d'une usine en Belgique.
14:01Nissan a annoncé aujourd'hui 9000 suppressions
14:04d'emplois dans le monde.
14:06Est-ce que c'est l'arrivée massive des constructeurs chinois
14:08qui explique cette hémorragie généralisée
14:10dans le monde en général et en Europe en particulier ?
14:13Merci pour cette question
14:15parce que ça me fait retrouver mon idée.
14:17Les grands esprits se rencontrent.
14:19On revient toujours.
14:21En fait, j'allais avoir une idée un petit peu cynique.
14:26C'est-à-dire qu'en France,
14:29la filière automobile s'est tellement amoindrie
14:32depuis 20 ans que par rapport à nos voisins allemands,
14:36on a finalement beaucoup moins à perdre
14:38par les transformations qui ont lieu
14:40au niveau mondial dans l'automobile
14:42que eux.
14:44La France produit beaucoup moins d'automobiles.
14:46La France exporte beaucoup moins.
14:48Donc, si je me décale vers l'Allemagne
14:50et les industriels allemands,
14:52eux, ils souffrent, comme vous le disiez à l'instant,
14:54notamment de la montée en puissance
14:56de l'industrie chinoise.
14:58Pourquoi ? Parce que l'industrie chinoise,
15:00elle a toujours été derrière l'industrie occidentale.
15:03Ce sont des automobiles traditionnels,
15:06des motorisations thermiques.
15:08Et la Chine n'a jamais vraiment rattrapé son retard
15:10sur les occidentaux en matière technologique,
15:12sur le véhicule thermique.
15:14Le point, c'est qu'en Chine d'abord,
15:16puis en Europe aujourd'hui,
15:18il y a une bascule vers l'électrique qui est assez forte,
15:20et même extrêmement forte en Chine.
15:22Et les industriels occidentaux,
15:24en particulier allemands,
15:26qui produisaient en Europe, en Allemagne notamment,
15:28aussi en France,
15:30pour ensuite exporter vers la Chine,
15:32sur ce débouché chinois,
15:34aujourd'hui, ils rencontrent beaucoup de difficultés
15:36parce qu'il y a une bascule électrique qui est assez forte.
15:38Et sur ce marché électrique,
15:40les industriels chinois,
15:42qui étaient très en retard sur le thermique,
15:44ils ont mis tous leurs moyens sur le véhicule électrique.
15:46Et donc, ils sont devenus leaders sur cette technologie.
15:48Et cette technologie,
15:50elle est devenue de plus en plus dominante
15:52sur le marché chinois.
15:54Donc, ça fait moins de véhicules thermiques européens
15:56exportés depuis l'Europe vers la Chine.
15:58Donc, ça ferme progressivement
16:00un débouché à l'industrie européenne,
16:02en particulier allemande.
16:04Et c'est de ça que souffre notre voisin allemand aujourd'hui.
16:06– Bruno Millième est arrivé,
16:08ancien député, bonsoir Bruno.
16:10– Je suis désolé pour le retard.
16:12– On vous en prie.
16:14– Merci madame Hidalgo.
16:16– On revenait bien entendu sur,
16:18j'allais dire un coup de théâtre,
16:20ce n'est pas un coup de théâtre,
16:22puisqu'aujourd'hui, on l'imaginait,
16:24les ventes en chute libre,
16:26les problèmes de sous-traitants, de faillite,
16:28de fermeture d'usines.
16:30Vous, vous avez été député,
16:32c'est le secteur automobile que vous connaissez
16:34parfaitement bien, puisque vous avez
16:36fait des propositions, en tout cas dans ce sens.
16:38Aujourd'hui,
16:40état des lieux, ça veut dire que
16:422025, il va falloir
16:44s'attendre à encore plus
16:46de faillite, de fermeture d'usines.
16:48– On est dans une situation,
16:50mais j'entendais en arrivant ce que disait
16:52ce que disait votre invité,
16:54il a parfaitement raison,
16:56on a, enfin, l'industrie européenne
16:58dans son ensemble, pas que la France,
17:00on a malheureusement
17:02raté le train du véhicule électrique
17:04et pourtant Renault était
17:06en tête au départ, avec la Zoé,
17:08et on,
17:10pour des raisons environnementales,
17:12on est en train de tout basculer sur l'électrique,
17:14ce qui pour moi est une erreur fondamentale.
17:16Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire d'électrique,
17:18mais on ne rattrapera jamais le retard
17:20sur nos amis chinois
17:22contre 30 ans d'avance.
17:24Donc à partir de ce moment-là,
17:26les Allemands paient le prix aujourd'hui,
17:28puisqu'ils ont voulu investir le marché chinois
17:30et finalement aujourd'hui, le marché chinois,
17:32non seulement ne leur apporte rien,
17:34mais les met dans une crise terrible.
17:36– Mais je me pose une question,
17:38l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche,
17:40qui risque de taxer les voitures européennes,
17:42donc allemandes, parce que 90% des voitures
17:44vendues aux Etats-Unis, fabriquées en Europe,
17:46sont des voitures allemandes,
17:48il y a une demande de l'Allemagne de dire
17:50on a mis 35% de droits de douane sur les Chinois,
17:52on va les baisser en espérant les bonnes grâces
17:54des Chinois pour vendre plus de produits en Chine.
17:56Arnaud Aimé,
17:58est-ce que ce n'est pas un changement
18:00vu les élections d'hier ?
18:02– Si, ce qui s'est passé hier
18:04avec l'élection de Trump,
18:06c'est un vrai électrochoc pour l'industrie automobile.
18:08On sait que Trump,
18:10il a dans le viseur l'automobile,
18:12non pas européenne, l'automobile allemande
18:14depuis son premier mandat.
18:16L'automobile allemande a toutes les raisons
18:18de s'inquiéter, effectivement.
18:20Non seulement les Allemands sont des gros producteurs,
18:22mais ils sont aussi des gros exportateurs,
18:24notamment sur des modèles premium
18:26vers les Etats-Unis,
18:28les Porsche, Audi, Mercedes, BMW,
18:30qui s'exportent aux Etats-Unis.
18:32Si les droits de douane
18:34augmentent à nouveau
18:36pour le marché américain,
18:38sachant que déjà
18:40pour la Chine ça se complique,
18:42alors la Chine est déjà assez protectionniste,
18:44mais ce qui est problématique aujourd'hui en Chine,
18:46c'est la concurrence locale
18:48qui est en train de se développer.
18:50Les débouchés allemands
18:52vont se limiter.
18:54On peut imaginer plusieurs réactions politiques
18:56de la part de l'Allemagne
18:58mais aussi de la Chine.
19:00Avant même de parler de la réaction d'Allemagne,
19:02je pense que l'industrie automobile allemande
19:04souffrira
19:06très directement
19:08de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis.
19:10On peut aussi imaginer
19:12que la politique de Trump
19:14va mettre une pièce dans la machine
19:16de la guerre commerciale
19:18entre les Etats-Unis et la Chine
19:20et que la Chine, par mesure de représailles,
19:22augmente elle aussi ses droits de douane
19:24et qu'en même temps que l'augmenter
19:26pour les industriels américains,
19:28le fasse aussi pour les industriels européens.
19:30Tous les exportateurs ont à perdre
19:32des guerres commerciales
19:34et c'est qui qui exporte en Europe ?
19:36C'est évidemment l'automobile allemande.
19:38Bruno Williams qui va poser un problème,
19:40parce que toutes ces courses
19:42de surtaxes
19:44où les entreprises vont
19:46devoir les englober
19:48ou les répercuter sur le prix de la voiture.
19:50Oui, alors j'espère pas parce qu'on atteint
19:52déjà des tarifs pour ce qui concerne l'électrique
19:54et puis même pour le thermique.
19:56Ils ont quand même augmenté et ce qui commence à devenir
19:58problématique quand vous voulez acheter une voiture neuve.
20:00Une voiture réalisée qui ne se vend pas.
20:02Je pense qu'il faut aussi qu'on réagisse
20:04et qu'on regarde le marché automobile
20:06et les technologies du marché automobile
20:08telles qu'elles sont. La Chine a pris une avance
20:10considérable sur l'électrique.
20:12Est-ce qu'il faut encore se battre là-dessus ? Bien sûr qu'il en faut.
20:14Bien sûr qu'il faut nos mégas usines
20:16de batterie etc. pour essayer de les concurrencer
20:18un petit peu au moins sur notre territoire.
20:20Reprendre un peu de souveraineté.
20:22Au moins sur notre territoire.
20:24Maintenant regardons sur ce que font certains constructeurs.
20:26Je pense à Toyota qui est numéro 1 mondial
20:28quand même, c'est pas rien.
20:30Ils ne se battent plus sur l'électrique.
20:32Je sais pas si vous avez remarqué.
20:34Donc il faut revoir cette
20:36directive européenne.
20:38Ils souffrent un petit peu aussi.
20:40Ils sont en train de travailler sur des technologies
20:42qui continuent à utiliser le moteur thermique
20:44mais avec des énergies propres.
20:46Autres que la batterie.
20:48Plus l'hydrogène.
20:50Plus l'hydrogène, exactement.
20:52Donc il faut essayer de prendre
20:54une longueur d'avance là-dessus si on peut
20:56par rapport aux Chinois.
20:58Et puis l'Europe doit sortir de sa naïveté
21:00commerciale. On a été des bons élèves
21:02au niveau commerce international
21:04puisqu'on était rentrés dans une Europe de service
21:06même si les Allemands continuaient
21:08à être très industrialisés
21:10et à vendre leurs produits à l'étranger.
21:12Aujourd'hui c'est un peu œil pour œil, dents pour dents.
21:14Et puis il faut qu'on commence à s'occuper
21:16aussi de notre marché intérieur.
21:18On a 450 millions de consommateurs
21:20en Europe plus qu'il n'y en a
21:22aux Etats-Unis.
21:24Donc on devrait être capable de résister
21:26au moins aux Américains.
21:28Ce sera le mot de la fin de ce débat.
21:30En tout cas merci Arnaud Aimé
21:32d'avoir été avec nous.
21:34Vous êtes spécialiste automobile
21:36SIA Partners.
21:38Merci beaucoup pour nos médias mais vous restez avec nous.
21:40Dans un instant, un nouveau partenariat
21:42qui s'ouvre et on en est très fiers
21:44avec le Grand Prix ACF Autotech.
21:46On était partenaire l'année dernière.
21:48On ne pouvait pas vous l'annoncer la dernière fois
21:50qu'il est venu donc c'est officiel.
21:52Richard de Cabrol fait partie de l'équipe
21:54et nous faisons partie de la leur.
21:56On en parle dans un instant, à tout de suite.
22:02Sud Radio, les vraies voies qui font bouger
22:04la France. 19h20,
22:06les vraies voies qui font rouler la France.
22:10Bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France
22:12avec Philippe David. On est ensemble jusqu'à 20h.
22:14On parle d'automobiles bien entendu, de sujets
22:16importants et un partenariat
22:18dont on est très fiers.
22:20Le Grand Prix ACF Autotech
22:22et Sud Radio bien entendu
22:24a été signé cette semaine. Richard de Cabrol
22:26est avec nous, organisateur de ce
22:28Grand Prix. Ça y est, on y retourne.
22:30On est là, on est content. On ne pouvait rien dire
22:32la semaine dernière, mais voilà. On est content
22:34et en plus, on ouvre
22:36à la candidature.
22:38Bonsoir. Effectivement, on est très content.
22:40On n'a jamais enlevé le logo du site internet
22:42parce qu'on était très content l'année dernière
22:44et on sera très content cette année.
22:46Puisqu'effectivement,
22:48parler aux consommateurs d'automobiles
22:50en lui parlant des innovations qui peuvent
22:52potentiellement à la fois sauver
22:54les constructeurs nationaux par la technologie
22:56et aussi être des innovations
22:58agréables dans les voitures, c'est quelque chose
23:00qui est très parlant et très percutant.
23:02On parle de talent aussi parce que
23:04toutes ces personnalités, toutes ces startups
23:06sont des talents
23:08incroyables et c'est ça qui est bien.
23:10C'est aussi une occasion de découvrir
23:12un show assez intéressant
23:14puisque c'est des personnes inspirantes qui parlent,
23:16des personnes dont on n'a pas l'habitude d'entendre
23:18parler, donc avec
23:20des opinions et des innovations
23:22qu'on ne connaissait pas avant.
23:24C'est vrai que c'est des personnalités très
23:26pugnaces dans leur domaine qui se présentent
23:28aux auditeurs.
23:30C'est la 8e édition du Grand Prix
23:32ACF Autotech, Sud Radio est un nouveau partenaire.
23:34C'était important ce partenariat pour le
23:36Grand Prix et quelles sont les nouveautés de ce
23:388e Grand Prix ACF ?
23:40Les nouveautés, je ne sais pas encore. Pour le moment,
23:42on a quelques candidatures qui viennent d'arriver
23:44parce qu'elles arrivent généralement au dernier moment et la deadline
23:46est le 29 novembre.
23:48Ah oui, ça revient vite.
23:50Dépêchez-vous.
23:52On parlait de personnalités,
23:54c'est des personnalités qui sont toujours en dernier
23:56moment.
23:58Ces innovations,
24:00on ne les connaît pas encore, on les découvrira
24:02notamment au moment de la demi-finale, au moment où
24:04peut-être on enverra des
24:06finalistes sur votre plateau.
24:08Ça, on ne le sait pas.
24:10Tout à fait.
24:12Ce qui était important, c'est que
24:14les auditeurs qui écoutent des innovations
24:16qui passent à la radio, ça peut créer
24:18une envie, ça peut créer un besoin.
24:20Ce besoin, ça peut créer la nécessité
24:22pour les constructeurs de l'intégrer dans les véhicules.
24:24Donc, c'est très important que les auditeurs
24:26soient au fait de l'innovation qui va arriver
24:28parce que ça peut créer l'innovation
24:30dans la voiture. C'est réalisateur,
24:32autoréalisateur.
24:34On rappelle un petit peu le principe pour cet appel à candidature
24:36parce qu'il y a quand même
24:38une petite règle à la base.
24:40Ces candidatures,
24:42c'est d'être
24:44une start-up qui innove
24:46dans la conception, la fabrication
24:48puisqu'il y a un principe de réindustrialisation
24:50de l'Europe et de la France.
24:52La commercialisation et l'usage de l'automobile,
24:54donc vraiment la verticale depuis
24:56le moment où on trouve le matériau
24:58et ensuite le moment où on utilise la voiture.
25:00Donc, c'est vrai que c'est très varié.
25:02Ça peut concerner beaucoup de secteurs.
25:04D'ailleurs, on n'est pas unis secteur.
25:06Les entrepreneurs peuvent avoir différents
25:08cas d'usage qui peuvent s'appliquer au textile ou ailleurs.
25:10Il y a une chose quand même importante
25:12qu'il faut rappeler, c'est que les start-ups
25:14qui ont déjà gagné, vous avez eu plusieurs lauréats,
25:16on est à la huitième édition,
25:18ça fait pas mal d'emplois en plus.
25:20Oui, elles grossissent, parfois elles se font racheter,
25:22elles se développent.
25:24Ensuite, est-ce qu'elles créent des emplois
25:26au point, on en parlait tout à l'heure,
25:28de groupes qui font 150 000 employés.
25:30Je ne pense pas encore.
25:32C'est un bon début.
25:34200 000 pour les plus chanceuses.
25:36Donc, ça reste limité, mais par contre,
25:38ça peut donner des avantages compétitifs
25:40assez percutants pour les constructeurs,
25:42pour justement maintenir cet emploi.
25:44Merci beaucoup d'être venu
25:46nous en parler.
25:48Et on sera le 2 avril pour la finale,
25:50émission spéciale des vrais voix,
25:52au Grand Prix ACF Autotech.
25:54Faites attention, parce qu'après,
25:56Cécile mange beaucoup, donc il faut prévoir
25:58beaucoup pour elle.
26:00Ce qui est bien, c'est que le cocktail commence
26:02au moment où l'émission s'arrête.
26:04Si moi je mange beaucoup, vous allez pouvoir
26:06boire comme d'habitude.
26:08L'alcool, bien sûr, au volant, absolument pas.
26:10Merci beaucoup, en tout cas,
26:12Richard de Capreux, d'avoir été avec nous,
26:14au Grand Prix ACF Autotech,
26:16en partenariat, encore cette année, avec Sud Radio.
26:18Et on en est très fiers.
26:20Les vrais voix Sud Radio.
26:22Et on va revenir sur un amendement de la loi de finances.
26:24Elle propose d'accélérer
26:26le calendrier du vertissement
26:28des flottes de loueurs de voitures
26:30avec des sanctions pour ceux qui ne
26:32verdisseraient pas suffisamment.
26:34Oui, écoutez,
26:36je fais ce que je veux.
26:38J'invente les mots que je veux.
26:40C'est bien aussi, c'est poétique.
26:42Laissez-moi tranquille.
26:44Bruno Williams
26:46reste avec nous, bien entendu, ancien député.
26:48C'est un
26:50voilà, ce verdissement
26:52de l'automobile, en tout cas
26:54pour les loueurs.
26:56C'est une petite catastrophe pour plein de raisons.
26:58Parce que comment les loueurs vont
27:00aujourd'hui imposer à leurs clients
27:02de prendre des voitures vertes
27:04ou finalement électriques ?
27:06Je vous donnerai la solution après.
27:08Mais vous voyez, c'est l'image même
27:10contre quoi je me suis battu
27:12pendant 7 ans.
27:14L'incohérence.
27:16Quand vous posez un amendement, quand vous étudiez une loi,
27:18vous ne pouvez pas imaginer à quel point
27:20vous ouvrez la boîte de Pandore de l'amendement
27:22le plus débile.
27:24Zéro mesure d'impact, c'est ça ?
27:26Pas d'étude d'impact.
27:28En gros, c'est quoi ? C'est une accélération du calendrier
27:30de la loi LOM sur le verdissement
27:32des flottes d'entreprises, très bien,
27:34avec des sanctions à la clé si on ne rentre pas dans les clous.
27:36Sanctions de 2000 euros de mémoire
27:38par véhicule, ce qui est énorme.
27:40Et ça s'applique à tout le monde
27:42alors que
27:44si vous regardez le code des impôts,
27:46les loueurs de courte durée
27:48notamment, mais aussi
27:50ceux qui font du transport de personnes
27:52à mobilité réduite,
27:54ne s'acquittent pas
27:56de la fameuse TVS, de la taxe
27:58sur les véhicules de société. Donc ils ne devraient pas
28:00être concernés par ça.
28:02Mais là on a trouvé la manière de mettre un amendement
28:04qui accélère le calendrier, qui met des sanctions financières
28:06et qui en plus, on vous dit
28:08pour les loueurs ce n'est pas un problème, on a fait une trajectoire différente.
28:10Mais ce n'est pas une question
28:12de trajectoire messieurs et mesdames,
28:14les députés, c'est une question de bon sens.
28:16Les solutions proposées
28:18par notamment
28:20les loueurs de courte durée
28:22existent sur la table du gouvernement
28:24depuis avant la dissolution.
28:26Donc voilà,
28:28j'étais encore député à l'époque,
28:30depuis avant la dissolution, c'est assez simple
28:32vous allez comprendre. Si vous faites
28:34rentrer dans le répertoire
28:36des flottes d'entreprises
28:38les véhicules
28:40qu'ils louent,
28:42d'accord, que ce soit en longue durée ou en courte durée,
28:44ils rentreront dans le quota
28:46de véhicules propres,
28:48ou pas, mais du coup ça les incite
28:50à faire des véhicules propres, parce que qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
28:52Les entreprises
28:54qui achètent des véhicules propres pour leurs salariés,
28:56on sait qu'ils peuvent l'imposer, ce n'est pas un problème,
28:58c'est un truc qu'ils font.
29:00– Vous avez ça comme voiture de fonction ?
29:02– Non, c'est un bar. Ils n'en achètent
29:04pas autant qu'ils achetaient de véhicules thermiques
29:06parce que ça coûte plus cher.
29:08Donc comment ils répartissent la différence ?
29:10Eh bien ils vont chez les loueurs
29:12de longue durée et chez les loueurs de courte durée
29:14qui eux vont devoir s'appuyer
29:16finalement la sanction que devraient payer
29:18ces entreprises-là. C'est totalement
29:20ubuesque. On a là
29:22un secteur, un écosystème
29:24les loueurs de courte durée qui proposent
29:26une solution
29:28au gouvernement depuis
29:30des mois qui est une solution
29:32vertueuse parce que si effectivement vous faites rentrer
29:34dans le répertoire des véhicules
29:36propres les locations,
29:38eh bien vous montez tout le monde
29:40vers le haut puisque ils imposeront
29:42à leurs salariés de prendre des véhicules électriques
29:44quand ils arrivent, on ne va pas citer
29:46de marque, mais chez les loueurs de courte durée
29:48et du coup les loueurs de courte durée vont
29:50recommencer à acheter des véhicules électriques
29:52parce qu'aujourd'hui pourquoi
29:54ils ne sont pas au rendez-vous ? C'est simple,
29:56le taux d'utilisation pour une rentabilité
29:58pas exceptionnelle mais pour une rentabilité
30:00est de 75%
30:02pour un véhicule, d'accord, c'est ce qu'on atteint
30:04avec les véhicules thermiques,
30:06avec les véhicules électriques il est de 40%.
30:08Donc vous perdez de l'argent.
30:10Mais est-ce qu'il peut y avoir des conséquences
30:12désastreuses pour l'industrie aussi ?
30:14Ah ben ça va toucher non seulement
30:16le secteur des loueurs de courte durée
30:18parce que vous le savez très bien
30:20ici à Ciel Radio, ce sont beaucoup des
30:22TPE et des PME, on pense tout de suite
30:24aux grosses marques, mais c'est pas vrai
30:26dans nos territoires, il y a beaucoup de petites marques
30:28il y a beaucoup de petits loueurs indépendants
30:30qui eux ne vont pas pouvoir tenir
30:32la distance, surtout ça va
30:34contracter le marché de l'achat
30:36des véhicules neufs thermiques
30:38puisqu'ils ne vont pas vouloir avoir de sanctions
30:40on estime à peu près à 100 000 véhicules
30:42soit en perte pour
30:44les constructeurs à peu près
30:462,4 milliards d'euros
30:48et pas loin de 400 millions
30:50d'euros pour l'Etat, qui l'Etat
30:52ne récupérera jamais avec les sanctions.
30:54Donc voilà, si on veut être
30:56idiot, on continue sur cette voie
30:58si on veut être un peu intelligent, on écoute
31:00encore une fois ceux qui sont
31:02sur le terrain, plutôt que de prendre des décisions
31:04qui viennent d'en haut, avec des têtes
31:06d'œufs qui n'ont jamais mis les pieds
31:08dans une société
31:10de location de courte durée
31:12donc voilà, moi je suis en colère, mais comme je l'étais déjà
31:14au moment de la PPL Adam, parce que ça c'est
31:16une issue de la proposition de loi d'Amien Adam
31:18plutôt que de comprendre les raisons
31:20et d'arriver à trouver une solution
31:22tous ensemble, on impose encore d'en haut
31:24quelque chose qui est pour moi totalement
31:26débile. Et puis plutôt que de nettoyer
31:28le parc de ces 40 millions de voitures
31:30aujourd'hui qu'il va falloir transformer
31:32et de trouver des vraies solutions
31:34On arrive même pas, alors
31:36j'ai peut-être bon espoir, je vous le dis quand même
31:38Ah, très bien ! On va quand même
31:40essayer de travailler effectivement sur
31:42la possibilité
31:44de verdir le stock, parce que là
31:46on s'occupe que du flux. Mais ça fait combien de temps
31:48qu'on en parle ? Je sais, mais on va continuer
31:50J'ai eu un rendez-vous avec le ministre des Transports
31:52François Durauvray là-dessus, il a bien
31:54conscience que si on ne s'occupe que du flux
31:56et bien on ne sera pas au rendez-vous de la décarbonation
31:58de la mobilité en 2050. Voilà
32:00Quand vous avez parlé de tête d'oeuf, je ne me suis pas senti
32:02visé. Moi non plus
32:04Je suis avec
32:06deux Calimero
32:08ou alors je fais
32:10de l'autodérision. Vivement le client
32:12suivant. Restez avec nous Bruno
32:14on fait une petite
32:16pause, on revient dans un instant, on va revenir
32:18avec une voiture innovante
32:20passionnante, c'est trop mignon, ça s'appelle
32:22Kiwi. Valérie Servantes sera
32:24avec nous dans quelques instants, directeur
32:26général et directeur des opérations
32:28de cette belle entreprise
32:30On en parle dans un instant, à tout de suite
32:32Sud Radio, votre
32:34attention est notre plus belle récompense
32:36Vous faites du bien à tellement de personnes
32:38Vous ne pouvez pas vous imaginer, c'est formidable
32:40Il faut que cette édition dure très
32:42longtemps. Merci, merci Sud Radio
32:44Sud Radio, parlons
32:46vrai
32:48Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la
32:50France, 19h20, les
32:52vraies voies qui font rouler la France
32:54Et nous sommes toujours en compagnie
32:56pour les vraies voies qui font rouler la France
32:58de Bruno Millienne qui est avec nous, ancien député
33:00impliqué dans les questions de la mobilité
33:02et qui s'est battu depuis très longtemps
33:04depuis qu'il était à l'Assemblée nationale
33:06justement sur ces questions. Et notre
33:08invité, Valérie Servantes, directeur
33:10général et directeur des opérations
33:12de cette belle petite
33:14automobile qui s'appelle
33:16Kiwi, K-I-W-2-E
33:18la voiture qui s'emboîte, et ça j'aime
33:20beaucoup. On va revenir avec vous dans quelques
33:22instants. Encore une petite
33:24info avec vous Bruno Millienne, justement
33:26Oui, sur cet amendement, j'ai oublié de
33:28vous le dire. Sur l'amendement, parce que c'est important
33:30Ce qui est ridicule en plus, c'est que vous avez
33:32en ce moment même une mission parlementaire
33:34une mission flash, qui est menée par deux
33:36parlementaires, messieurs les seuls
33:38les fiévés, un socialiste et un
33:40député de Ensemble pour la République
33:42qui traite justement du
33:44fait que les calendriers ne sont pas respectés
33:46par les entreprises et qui essayent de comprendre
33:48pourquoi pour qu'on amène les bonnes solutions
33:50et pas des solutions toutes faites de
33:52durcissement de la loi qui ne rime
33:54à rien. Eh bien restez là, puisque nous
33:56on a des solutions à vous apporter.
33:58Bonsoir, merci Valérie Servantes
34:00d'être avec
34:02nous. Alors, il y a une petite magie
34:04quand même dans cette voiture
34:06racontez-nous cette histoire
34:08parce qu'on a envie de comprendre
34:10à l'heure où effectivement
34:12les centres-villes ont poussé
34:14les voitures à l'extérieur, arrive cette
34:16petite voiture qui est emboîtable dans d'autres
34:18petites voitures.
34:20Oui tout à fait, alors c'est pas une voiture
34:22pour le particulier, c'est une voiture
34:24qu'on utilise, une voiture qu'on prend
34:26comme on prend le train, donc
34:28une voiture publique en somme
34:30et qui est là pour compléter
34:32le transport public
34:34dans les zones où le transport public
34:36a du mal
34:38à apporter son service
34:40c'est-à-dire quand on s'écarte du
34:42centre-ville, quand on est à proximité
34:44des gares et qu'on rentre dans des zones rurales
34:46et le principe il est
34:48très simple. Je crois que la
34:50meilleure analogie c'est celle du chariot de
34:52supermarché. Imaginez un supermarché
34:54où les chariots
34:56ne s'emboîteraient pas et vous auriez
34:58autant de chariots garés
35:00dans le désordre, dans tous les coins
35:02ça ne marcherait pas bien
35:04et par ailleurs
35:06s'il n'y a plus de chariots, on peut vous en apporter
35:0810, 15 à la fois avec quelqu'un
35:10qui pousse sous un train, ça se passe très bien
35:12mais nous c'est pareil, ce sont des petits véhicules
35:14qu'on peut mettre à disposition
35:16typiquement dans une gare
35:18vous arrivez et vous avez
35:202, 3, 4 kilomètres à faire
35:22en plus et en général
35:24ça c'est toujours un problème parce que
35:26vous rentrez dans des
35:28zones où soit vous êtes obligé
35:30d'attendre le bus, il y a
35:32un temps d'attente, il ne va pas forcément vous amener
35:34au bon endroit, soit la route
35:36elle n'est pas forcément adaptée à faire du vélo
35:38ou de la trottinette, donc vous faites quoi
35:40vous ne prenez pas le train, vous prenez votre voiture
35:42Et ce qui est génial c'est que ces voitures qui s'emboîtent
35:44elles peuvent recharger, elles sont toutes électriques
35:46évidemment, sur une seule borne vous pouvez
35:48recharger 10 voitures à la fois et vous la prenez
35:50la dernière évidemment
35:52comme votre caddie de supermarché
35:54C'est ça
35:56Non, je veux celle du milieu moi
35:58Elle est insupportable
36:00On prend la première de la file
36:02Cet emboîtement il sert à
36:04plusieurs choses, une est
36:06d'utiliser un seul point de charge pour en charger 10
36:08à la fois, une autre c'est de
36:10gagner beaucoup de place
36:12quand vous les garez dans un parking
36:14genre un parc relais, le parking
36:16de la gare, on prend 10 fois moins de place
36:18en somme on peut mettre 10 fois plus de voitures
36:20mais l'apport
36:22important c'est qu'on peut les conduire en groupe
36:24c'est à dire qu'un seul opérateur il va pouvoir
36:26en amener 10 à la fois, donc si vous prenez
36:28votre voiture à la gare et vous allez 3 km
36:30plus loin, peut-être que 3 km plus loin
36:32elle n'intéressera personne cette voiture
36:34donc il y a un opérateur de la société de transport
36:36qui va pouvoir aller la ramasser
36:38il l'emboîte, il crée un petit train
36:40et il ramène les véhicules
36:42où il les livre là où on en a besoin
36:44C'est génial
36:46Pour l'utilisateur c'est parfait
36:48parce qu'il a une voiture où il en a besoin
36:50il n'a pas de temps d'attente, il va où il veut
36:52donc la correspondance avec le train
36:54elle est optimale
36:56vous ne perdez pas de temps
36:58c'est totalement orienté
37:00vers l'utilisateur
37:02Petite réaction de Bruno Méliès
37:04Bruno Méliès veut réagir en vous écoutant
37:06il adore
37:08J'adore, c'est génial
37:10je vois tout de suite
37:12l'utilisation possible
37:14de vos petites voitures emboîtables
37:16ne serait-ce que sur mon territoire
37:18il y a des gens qui sont à
37:206-7 km de la gare des Paunes
37:22aujourd'hui ils n'ont pas de mobilité douce pour y aller
37:24donc ils y vont avec leur voiture
37:26les parkings sont rapidement pleins
37:28s'ils avaient ça, ce serait génial
37:30merci pour cette brillante idée
37:32Vous êtes dans une phase finale de développement
37:34et de recherche de fonds, c'est ça ?
37:36Oui c'est ça
37:38on a pu développer 6 prototypes
37:40et là cet été
37:42grâce à OP Mobility
37:44donc Plastic Omnium
37:46un Business Angel et la Banque Publique d'Investissement
37:48on a pu lever de l'argent
37:50et là on est en train de compléter
37:52cette levée de fonds
37:54qu'on appelle une levée de fonds participative
37:56sur Ouisside
37:58c'est un site
38:00de levée de fonds participative
38:02c'est W-I-S-E-E-D
38:04donc on appelle à l'épargne du public
38:06pour conclure
38:08notre levée de fonds
38:10et permettre de développer ces véhicules
38:12qu'on va commencer à déployer en 2026
38:14Vous avez déjà
38:16des communes peut-être qui vous ont déjà
38:18préempté ou en tout cas
38:20dit que ça nous intéresse ?
38:22Oui bien sûr
38:24on commence par des zones industrielles
38:26parce que ça a le mérite de
38:28faciliter aussi l'accès à l'emploi
38:30parce qu'il y a beaucoup de jeunes qui n'ont pas le permis
38:32alors nos véhicules sont sans permis
38:34j'ai oublié de le dire, c'est nos petits véhicules sans permis
38:36et donc autour de Lyon
38:38et puis
38:40autour du Jeune Voix français
38:42avec entrée dans Genève
38:44on est lyonnais donc on joue à domicile
38:46pour commencer
38:48et puis on va
38:50s'étendre rapidement
38:52sur toute la France et sur toute l'Europe
38:54On va parler de football
38:56ça c'est important
38:58Je vais avoir besoin de votre solution
39:00je vais laisser mes coordonnées
39:02on va rentrer en contact
39:04On vous envoie l'ancien député
39:06très actif, vous allez voir
39:08merci beaucoup Valérie Cervantes d'avoir été avec nous
39:10directeur général et directeur des opérations
39:12on vous mettra
39:14toutes les coordonnées sur Twitter
39:16pour que ceux qui nous écoutent puissent
39:18aller voir et puis vous aider
39:20s'ils en ont la capacité
39:22merci en tout cas pour cette belle idée
39:24merci beaucoup pour nous Bilien d'avoir été avec nous
39:26Désolé pour le retard
39:28C'est pas très grave, de toute façon j'avais
39:30Philippe David, j'étais pas toute seule
39:32même si ça vous remplace pas
39:36Et Lionel Rousseau est avec nous
39:38Bonsoir Lionel
39:40Qu'est-ce qu'on aime, qu'est-ce qu'on aime
39:42Qu'est-ce qu'on aime, le but football club
39:44Mais là il y a beaucoup de choses à dire
39:46C'est le moment du jour en effet et on le traitera
39:48dans notre émission ce soir
39:50et c'est même une question que nous avons posée aux auditeurs
39:52sur le compte X de Sud Radio
39:54Didier Deschamps a-t-il raison de se passer
39:56de Kylian Mbappé car il n'appelle pas
39:58Kylian Mbappé pour les deux prochains matchs
40:00de l'équipe de France alors que celui-ci n'est pas blessé
40:02Deschamps explique que ce n'est pas
40:04pour des raisons extrasportives
40:06qu'il a échangé avec le dit joueur
40:08mais qu'il a pris la décision de ne pas
40:10faire appel à lui, vous pouvez répondre
40:12évidemment sur le compte X et puis écouter l'émission
40:14à partir de 20h avec Karim Zéribi et Michel Moulin
40:16ça va être passionnant comme d'habitude
40:18Merci Lionel
40:20Merci beaucoup Marie
40:22notre réalisatrice du jour
40:24et on se retrouve demain à partir de 17h
40:26pour les vrais voix, passez une très belle soirée, salut !

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