Stéphane Priami face à la presse avec Mobility TV

  • l’année dernière
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Mobility TV avec Stéphane Priami, directeur général adjoint du Crédit Agricole. Et le DG de Crédit Agricole Consumer Finance, Lionel Rosso de Mobility TV et Sylvain Reisser, rédacteur en chef automobile “le Figaro”
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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2023-11-16##
Transcript
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font rouler la France, face à la presse avec Mobility TV.
00:06 Bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France avec Mobility TV.
00:09 Effectivement, face à la presse, devenir le leader du financement automobile et de la mobilité en France à horizon 2026,
00:16 c'est l'objectif que s'est fixé Crédit Agricole Consumers Finance.
00:19 A compter du 1er janvier 2024, la filiale du groupe Crédit Agricole va fusionner deux entités,
00:25 Sofaco Automoto Loisirs et Crédit Agricole Autobanques France.
00:30 Le groupe étend ses activités dans la filière auto grâce à des partenariats stratégiques,
00:34 notamment avec Stellantis, et propose aux acheteurs de voitures des extensions de garantie,
00:37 des contrats de maintenance et des services de mobilité tels que la livraison à domicile,
00:41 l'auto-partage en ruralité qui s'inscrit dans un projet sociétal.
00:46 Et on va faire le point de tout ça avec notre invité Stéphane Priami,
00:49 directeur général adjoint du Crédit Agricole et directeur général du Crédit Agricole Consumers France.
00:53 Et pour nous accompagner, Philippe...
00:55 - Lionel Rousseau, journaliste Mobility TV, bonsoir. - Bonsoir.
00:58 - Et Sylvain Resser, rédacteur en chef automobile au Figaro, bonsoir. - Bonsoir à tous.
01:03 Bienvenue dans "Les vraies voies" qui font rouler la France.
01:05 Et donc, devenir leader du financement des véhicules, de la location, la mobilité du marché français,
01:14 c'est l'ambition de Crédit Agricole Consumers France.
01:16 Stéphane Priami, merci. Et bonsoir, merci d'être avec nous,
01:20 avec cette ambition sous trois piliers très importants, en tout cas pour le groupe.
01:27 Oui, effectivement. Alors, on souhaite même d'ailleurs être le leader de la mobilité verte en Europe,
01:32 dans la France bien sûr, et autour de trois idées principales.
01:36 On en reparlera certainement, mais il y a une vraie révolution du monde de l'automobile aujourd'hui.
01:41 Et donc, il faut s'inscrire dans ce mouvement.
01:43 Et donc, on a premièrement souhaité investir massivement dans la location longue durée.
01:49 On en reparlera certainement, mais c'est une solution de financement
01:51 qui permettra de passer une transition sur les véhicules électriques
01:56 de manière beaucoup plus douce et plus facile pour les consommateurs.
02:00 Deuxièmement, on a fait l'acquisition d'un réseau de distribution en Europe,
02:05 dans 18 pays, 2000 collaborateurs qui vont faire du financement de véhicules,
02:10 et plutôt du financement de véhicules verts.
02:12 Et puis bien sûr, sur les territoires, et essentiellement en France,
02:15 pour cet étage-là, nous avons développé tout un tas de solutions
02:21 qui permettent aux agences du Crédit Agricole, de LCL, de commercialiser des véhicules.
02:26 Lionel Rossou, Mobility TV.
02:27 Force est de constater que vous aviez pris un certain retard par rapport à vos concurrents dans ce secteur-là.
02:31 Quel a été l'effet déclencheur ? Qu'est-ce qui vous a poussé à appuyer sur l'accélérateur ?
02:36 La vision, il y a deux, trois ans, à la sortie du Covid,
02:39 que le monde de l'automobile était en train de changer massivement
02:41 autour de deux ou trois phénomènes majeurs.
02:44 Le premier, c'était quand même l'électrification,
02:47 ou en tout cas, l'apparition progressive d'une fin du thermique,
02:51 qu'il fallait remplacer, l'apparition de nouveaux intervenants sur le marché,
02:56 notamment asiatiques, américains,
02:58 mais aussi une rénovation des constructeurs européens et français.
03:02 Et puis, des effets aussi, par exemple, de digitalisation.
03:06 Il se vend aujourd'hui des milliers de véhicules par Internet.
03:09 On nous aurait dit ça avant le Covid, on ne l'aurait pas forcément cru,
03:11 mais c'est la réalité d'aujourd'hui.
03:13 Et donc, cette prise de conscience nous a amené à nous dire que,
03:16 un, l'automobile, c'était un marché d'avenir,
03:19 et qu'il fallait surfer sur cette révolution qui allait arriver.
03:23 Sylvain Resser du Figaro.
03:24 Oui, Stéphane, donc vous n'êtes pas l'unique, le seul acteur du marché.
03:30 Comment vous entendez faire la différence ?
03:33 Quels services différents ou en plus, vous entendez apporter à vos clients ?
03:37 Alors, la stratification dont on a parlé tout à l'heure,
03:39 c'est-à-dire, elle est présente partout.
03:41 Donc, sur l'allocation longue durée, sur toute l'Europe,
03:45 avec des réseaux de distribution de crédit automobile, sous toutes les formes.
03:49 Et c'est là, peut-être, la différenciation,
03:51 que ce soit par des financements classiques,
03:53 que ce soit par de la LOA, de la LLD,
03:55 de l'allocation courte durée, de l'abonnement.
03:58 On souhaite être présent partout où il y aura des besoins de financer,
04:02 d'aider les gens à avoir de la mobilité.
04:05 Alors, justement, les auditeurs qui nous écoutent,
04:07 ils ont peut-être envie de savoir ce que veut dire la LOA, la LLD,
04:11 et tous ces financements, parce que finalement,
04:14 ça reste assez méconnu.
04:17 C'est la partie acronyme de l'émission.
04:20 Ça sera la seule, j'espère.
04:21 Vous expliquez les différences, en fait, parce que LOA, LLD,
04:25 location avec option d'achat, location longue durée,
04:28 mais quelles sont donc les différences,
04:30 l'avantage, l'inconvénient de chaque formule ?
04:33 Alors, le financement d'un véhicule, vous pouvez le faire de trois façons.
04:37 La première, c'est la façon traditionnelle.
04:39 Vous faites un crédit sur cinq ans.
04:41 Alors, si la voiture vaut 100 et que vous empruntez 100,
04:43 vous allez rembourser en gros 20 tous les ans,
04:46 plus les intérêts, et voilà, c'est comme ça.
04:48 À la fin, le véhicule vous appartient,
04:50 et si vous voulez changer de véhicule, il faudra le vendre
04:53 et en racheter un autre.
04:55 Et donc, tout est à votre charge, je dirais.
04:57 Toute la problématique de gestion est à votre charge.
04:59 Deuxième formule qui est à l'extrême, à l'autre extrême,
05:02 c'est la location longue durée.
05:03 Vous louez un véhicule,
05:05 et là, le calcul va être fait sur une manière un peu différente.
05:07 On va vous dire, voilà, vous voulez un véhicule sur cinq ans,
05:09 sa valeur, c'est 100.
05:10 On va calculer une valeur résiduelle.
05:12 Quelle sera la valeur du véhicule dans cinq ans ?
05:14 Alors, par exemple, 30.
05:15 Et on va vous faire financer que sur les 70 qui restent.
05:19 La LOA, c'est un peu entre les deux.
05:21 C'est qu'on vous fait une location,
05:22 mais on vous fait payer un petit peu plus cher
05:23 parce que vous avez l'option, au bout des cinq ans,
05:25 quand même de dire, ah, finalement, j'ai envie de la garder,
05:28 ou non, finalement, je la rends.
05:29 Alors, l'avantage de la location longue durée
05:32 pour notamment le financement des véhicules électriques,
05:34 ou des véhicules qui vont devoir s'imposer progressivement,
05:39 c'est que les loyers sont beaucoup moins chers
05:41 que sur le financement traditionnel.
05:43 Et puis, l'autre avantage énorme,
05:44 vous n'êtes pas responsable du véhicule au bout des cinq ans.
05:48 Une fois que vous avez décidé de nous le rendre,
05:50 vous rendez les clés, vous en reprenez un autre.
05:53 Et donc, vous n'avez pas cette peur que les gens ont aujourd'hui
05:56 de quelle sera la valeur d'un véhicule électrique,
05:59 par exemple, dans cinq ans,
06:00 avec les changements de batterie, etc.
06:03 Vous n'avez aucun risque.
06:06 Et donc, c'est pour cela qu'on est persuadé
06:08 que c'est le moyen de financement
06:10 qui va permettre d'avancer sur ces sujets.
06:13 C'est en plus des moyens de financement,
06:15 et je terminerai là-dessus, très bien rodés,
06:17 puisqu'on les utilise depuis des années
06:19 pour les entreprises et les professionnels,
06:22 pour le financement des véhicules utilitaires
06:24 ou des choses de ce type.
06:25 - Stéphanie, Stéphane Priami,
06:29 ce partenariat avec Stellantis,
06:32 aujourd'hui c'est un énorme partenariat,
06:34 avec des voitures aujourd'hui en stock énormément,
06:37 je crois que vous avez presque été au bout de vos objectifs,
06:40 à 200 000 près.
06:42 Il se déploie comment, finalement ?
06:45 - Alors, c'est un partenariat qui se déploie à partir d'un existant,
06:48 puisqu'il y avait d'un côté la structure Peugeot-Citroën,
06:53 qui avait une entité de location longue durée
06:56 qui s'appelait Free2Move,
06:57 et puis de l'autre côté, on avait chez Fiat.
06:59 Et nous, nous étions au Crédit Aéricole partenaire de Fiat,
07:02 Fiat-Chrysler,
07:03 il y avait une entité qui s'appelait Leasis-Rent
07:05 qui faisait aussi de la location.
07:06 Et donc on a fusionné les deux,
07:08 ce qui déjà donne un pouvoir fort,
07:11 et puis surtout un historique avec des outils,
07:14 des hommes, des femmes,
07:15 qui peuvent faire le travail et commercialiser.
07:19 - Lionel Rousseau.
07:19 - Il était indispensable de vous adosser à un tel groupe,
07:22 à un énorme groupe,
07:23 on ne peut pas aller à la bagarre,
07:25 à la guerre de l'automobile,
07:26 et notamment de la location longue durée,
07:29 puisque vos concurrents font aussi,
07:31 ont aussi la même activité que la vôtre.
07:33 Donc il était important d'avoir des partenaires forts
07:36 pour pouvoir gagner, pour aller au bout.
07:38 - L'avantage d'avoir le partenariat avec Stellantis,
07:41 il est déjà que nous avions un existant,
07:43 donc on fusionnait deux choses qui existaient,
07:45 ce qui est quand même plus pratique que de partir d'une feuille blanche.
07:47 Et puis deuxièmement, être adossé à un constructeur,
07:49 ce qui n'est pas le cas de nos autres concurrents,
07:52 ça vous assure de l'alimentation en amont en véhicule,
07:56 et ça vous assure aussi de la sortie des véhicules
07:59 lorsqu'il faut les revendre,
08:00 quand les clients vous les rendent.
08:01 Donc c'est plutôt, je pense, un avantage stratégique très fort.
08:05 - En août dernier, Crédit Agricole Consumer Finance,
08:08 ou finance, je ne sais pas comment on doit dire,
08:09 comme il y a un mot anglais, un mot franco-anglais,
08:11 a annoncé avec Stellantis l'acquisition des activités d'ALD en Irlande,
08:15 Norvège, Portugal, Lisplan, Grohlwörd,
08:17 en République tchèque, Finlande, Luxembourg,
08:20 ça représente plus de 100 000 véhicules
08:21 et un total dans le cours de 1,7 milliard d'euros.
08:24 Est-ce que c'est un tournant stratégique ?
08:26 Parce que là, il n'y a pas que les loueurs des groupes FIAT et PSA
08:29 avant leur fusion à Stellantis,
08:30 là c'est quand même des groupes externes.
08:31 - Oui, peut-être, il faut rappeler qu'ALD a souhaité racheter Lisplan.
08:36 ALD, c'est la société de location longue durée de Société Générale,
08:41 ils ont souhaité acheter Lisplan.
08:43 Et comme c'est souvent le cas,
08:45 la Commission Européenne et la Commission de la Concurrence
08:47 ont dit "Ok, vous pouvez faire votre opération,
08:49 mais on estime que pour que la concurrence soit respectée,
08:51 il faut que vous vendiez 6 de vos pays, 6 de vos entités dans des pays différents".
08:56 Donc on a été, je pense, plusieurs intéressés par cette opération
09:00 et pourquoi c'est stratégique pour nous ?
09:02 Parce que ça nous renforce dans des pays où nous n'étions pas,
09:05 ça nous rajoute bien sûr des véhicules pour notre fameux objectif stratégique,
09:09 sur des entreprises très bien gérées,
09:11 donc là on rachetait des choses qui étaient déjà de très bonne qualité.
09:15 Et puis je dirais que l'avantage, il a été aussi d'image,
09:17 puisque nous étions le petit nouveau
09:19 et qu'on a pu faire cette opération,
09:22 on a été sélectionnés et choisis,
09:23 donc c'était une preuve que notre alliance,
09:25 dont vous parliez tout à l'heure, était jugée crédible.
09:28 - Allez, vous restez avec nous,
09:30 on revient dans quelques instants avec vous, Stéphane Préami.
09:33 Merci en tout cas d'être avec nous,
09:34 directeur général adjoint du Crédit Agricole
09:36 et directeur général du Crédit Agricole Consumeur Finance,
09:39 avec nos journalistes, Lionel Rousseau qui est avec nous,
09:43 et Sylvain Resser, rédacteur en chef automobile au Figaro.
09:46 On reviendra sur l'électrification finalement des voitures,
09:49 puisque c'est l'enjeu de la mobilité de demain.
09:52 On en parle dans quelques instants, à tout de suite.
09:54 - Et la presse est avec nous ce soir,
10:02 Sylvain Resser, rédacteur en chef automobile au Figaro,
10:06 Lionel Rousseau, journaliste Mobility TV,
10:08 et face ce soir à Stéphane Préami,
10:11 qui a eu la gentillesse d'être ici avec nous sur Sud Radio,
10:13 directeur général adjoint du Crédit Agricole
10:15 et directeur général du Crédit Agricole Consumeur Finance.
10:18 Et vous êtes là ce soir,
10:19 puisque aujourd'hui le groupe se déploie.
10:22 L'envie c'est d'être leader à 2026 en Europe,
10:28 aujourd'hui sur la mobilité.
10:30 L'électrification, forcément, de l'automobile aujourd'hui,
10:33 a changé le paradigme de l'automobile,
10:36 et tout est totalement disrupté,
10:38 et à un moment donné se ranger vers des nouvelles normes
10:41 qui arrivent très très vite.
10:42 - Oui, alors il y a la conscience sociétale que nous aurons,
10:45 déjà, qu'une voiture électrique c'est quand même
10:47 moins polluant qu'une voiture diesel.
10:49 Deuxièmement, il y a la réglementation qui va évoluer,
10:52 alors elle est susceptible de bouger.
10:54 Et donc face à ça, il n'y a pas beaucoup de solutions.
10:56 Alors il y a plusieurs solutions techniques.
10:58 Celle qui semble aujourd'hui prendre le dessus,
11:00 c'est l'électrique,
11:02 parce qu'il y a des ressorts très puissants derrière.
11:04 Le premier ressort, c'est la réglementation.
11:07 Le deuxième, c'est que beaucoup d'investissements
11:09 ont déjà été faits par les constructeurs,
11:11 et ce, dans tous les pays du monde.
11:13 Et le mouvement semble un peu ne pas vouloir s'arrêter.
11:18 Beaucoup d'investissements aussi de la part des collectivités locales,
11:21 de l'ensemble des intervenants pour mettre des bornes,
11:23 pour rendre le système utile.
11:25 Et je dirais, il y a quand même un attrait assez fort des consommateurs,
11:29 puisque, comme vous le savez peut-être,
11:31 la voiture la plus vendue sur les six premiers mois de cette année 2023,
11:34 c'est une Tesla, une voiture totalement électrique.
11:36 Et c'est la voiture la plus vendue, toute motorisation confondue.
11:39 Les gens aiment l'électrique.
11:41 Et si je peux me permettre une petite anecdote,
11:43 quand vous discutez aujourd'hui avec des chauffeurs de taxi à Paris,
11:46 ils sont tous fanas des voitures électriques,
11:48 parce que le rapport coût est énorme,
11:51 puisqu'ils m'expliquent tous qu'ils mettaient avant
11:54 entre 800 et 900 euros d'essence dans leur voiture,
11:57 et ils mettent moins de 100 euros d'électricité dans leur voiture.
12:00 L'écart est colossal.
12:01 - Pardon, non, ils aiment forcément la Tesla,
12:04 parce que forcément, vous pouvez rouler 700 kilomètres aussi sans...
12:08 - Oui, alors il y a plein d'autres voitures aujourd'hui que la Tesla.
12:11 - La Tesla a un gros avantage, c'est qu'ils ont leur propre réseau de recharge.
12:15 Et ça, ça fait vraiment la différence.
12:18 - Sylvain Ressia ?
12:19 - Justement, sur votre parc financé,
12:23 est-ce que vous avez vu une accélération très forte ?
12:26 Et combien de véhicules électriques, aujourd'hui, vous avez en financement ?
12:31 - Alors, nous ce qu'on voit déjà, c'est que depuis le début de l'année,
12:34 les ventes de véhicules, c'est presque 40% de véhicules électriques ou hybrides.
12:39 Donc déjà, 40% sur 9 mois de l'année, c'est colossal.
12:42 Et sur les financements,
12:43 alors nous avons des partenariats un peu plus orientés vers l'électrique,
12:46 donc on a une part qui va progressivement se rapprocher de 50% en hybrides et en électriques.
12:52 Ensuite, il faut à l'intérieur se fixer, je pense,
12:55 pour les deux ou trois prochaines années, un objectif d'électrique pur.
12:58 Parce qu'à moyen et long terme, l'objectif le plus pur,
13:02 en termes notamment d'écologie, c'est quand même l'électrique full.
13:05 - Lionel Rousseau ?
13:06 Vous le savez évidemment, vous ne l'ignorez pas,
13:09 que l'acquisition d'un véhicule électrique se fait le plus souvent par le biais de la location.
13:13 Donc c'est sans doute une aubaine pour vous.
13:15 J'aimerais savoir si effectivement c'est un axe majeur stratégique.
13:19 Et quel est votre regard sur le lancement de cette voiture électrique Renault à moins de 20 000 euros ?
13:26 - Le point central, c'est qu'au-delà de l'électrification,
13:30 il y a un phénomène sociétal très fort,
13:33 c'est que les gens sont tous passés de la propriété à l'usage.
13:36 Et notamment sur la voiture, c'est devenu très fort.
13:39 Dans ma génération, et mes parents par exemple,
13:42 c'était quasiment mythique de changer de voiture,
13:44 c'était le moment important de la vie d'une famille.
13:47 Aujourd'hui, les gens ont relativisé les choses,
13:50 ce n'est plus un objet vraiment, sauf pour quelques aficionados.
13:54 Mais ça reste, aujourd'hui, c'est devenu un mode de déplacement.
13:58 Et donc, il faut pouvoir régler de manière cohérente par rapport à son budget,
14:04 cette dépense de mobilité.
14:06 Et donc, les gens sont prêts à faire toutes les options possibles.
14:09 Donc, ça peut être effectivement de l'acheter à l'ancienne,
14:12 mais je vous l'ai dit tout à l'heure, ça coûte en gros presque deux fois plus cher en mensualité,
14:17 tous les mois, que si vous la prenez en location longue durée.
14:19 Donc, l'intérêt est quand même plutôt la location longue durée.
14:21 Mais beaucoup d'urbains décident aujourd'hui de ne pas avoir de voiture à temps complet,
14:26 mais de louer pour un week-end, pour des vacances.
14:29 C'est tous les phénomènes de location courte durée,
14:31 ou d'abonnement que vous pouvez mettre en place pour que les gens utilisent des voitures.
14:35 - Et quelles sont les attentes principales des consommateurs en électrique notamment ?
14:38 La durée, le kilométrage, un service, c'est comme un abonnement Netflix ?
14:42 - Oui, alors l'abonnement, vous l'aviez déjà sur les autres types de motorisation,
14:46 ça fait des années qu'on ne voit plus de publicité dans nos rues ou sur les journaux avec un prix.
14:50 Moi, ça fait peut-être 5 ans, 6 ans que je n'ai pas vu un prix de véhicule.
14:55 - Ça c'est vrai. - On dit 200 euros, 220 euros, 150 euros.
14:59 Et c'est aussi vrai sur l'électrique que sur le thermique.
15:02 Mais l'électrique amène cette vision, je le redis,
15:06 que les gens ont un peu peur d'acheter un véhicule électrique,
15:09 donc ils ne savent pas l'évolution technologique.
15:11 Aujourd'hui, on peut faire 300, 400 kilomètres avec un véhicule électrique,
15:15 demain on en fera peut-être 800, et donc les gens se disent,
15:17 si ils achètent ce véhicule-là, dans 5 ans, combien il vaudra ?
15:21 Je le loue, c'est encore le plus simple.
15:23 - Effectivement, après vous associez à ça tout un tas de services
15:26 qui rendent la vie beaucoup plus simple.
15:27 Et Renaud, c'était ma deuxième question,
15:29 en effet, qui lance sa voiture électrique à moins de 20 000 euros,
15:33 c'est particulièrement intéressant par rapport au partenariat que vous avez noué,
15:36 et puis surtout sur l'activité, le spectre large de l'automobile électrique.
15:41 - Mais je rajouterais quand même que la voiture, c'est pas tout de suite, c'est 2026.
15:45 - Oui, mais c'est un effet d'annonce, et c'est une annonce forte,
15:48 en tout cas de la part de Renaud, qui prend de l'avance sur ses concurrents.
15:51 - Oui, après, les marques sont ce qu'elles sont,
15:54 elles ont toutes des progrès forts, et elles arrivent à réduire leurs coûts,
15:58 et donc à sortir des véhicules de moins en moins cher.
16:01 Nous, par exemple, sur notre expérimentation de car sharing rural,
16:04 pour donner en milieu rural la capacité aux gens d'avoir des véhicules électriques,
16:09 on a pris des DS3 de Stelentis, et on en est très heureux aussi.
16:13 Donc, voilà, c'est un bel effet d'annonce,
16:16 et de toute façon, tout ce qui pourra amener à une baisse des prix
16:19 sera pour nous très positif, pour les citoyens,
16:24 surtout que ça va profiter fortement à tout le monde,
16:30 avec la concurrence en plus qui vient s'ajouter,
16:32 des véhicules asiatiques, américains ou autres,
16:35 qui font baisser les prix de manière quand même assez forte.
16:38 - Mais quand est-ce qu'on peut imaginer justement que le prix puisse,
16:41 à un moment donné, se tasser en Europe face à une concurrence chinoise ?
16:44 - C'est tout bête, c'est que c'est un effet de volume.
16:46 C'est-à-dire que plus vous fabriquez des véhicules,
16:49 moins ils coûtent cher unitairement.
16:51 - Parce que pour l'instant, dans le monde, c'est les Chinois qui sont les premiers.
16:54 - Oui, parce que c'est ceux qui en ont fait le plus et vendu le plus,
16:57 donc ils ont déjà, je dirais, amorti un peu les frais fixes.
17:01 - Mais ils ont un marché protégé.
17:03 - Oui, peut-être et même certainement,
17:05 mais d'autres pays ont aussi des marchés protégés.
17:08 Mais ce qui est vraiment important, c'est la capacité à produire beaucoup,
17:11 c'est pour ça que les grandes marques européennes
17:14 vont petit à petit rattraper, je dirais, leur retard
17:18 et l'impact prix sera très fort.
17:21 - Sylvain Resserre ?
17:21 - Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord.
17:23 Je pense qu'au contraire, et en discutant beaucoup avec les constructeurs,
17:27 il n'est pas du tout certain que les prix baissent,
17:31 en tout cas dans des proportions importantes.
17:33 Il y a quand même des tensions géopolitiques
17:36 qui font que le prix des métaux rares
17:40 qui servent à la production des moteurs et des batteries,
17:44 les prix ont tendance à monter.
17:46 Et puis, il n'est pas du tout certain aussi
17:48 que le prix de l'électricité reste au niveau où il est aujourd'hui.
17:52 Donc, il n'est pas du tout sûr
17:56 que le prix des voitures électriques baisse
17:58 dans des proportions importantes dans les années à venir.
18:01 - Eh bien, vous restez avec nous, on fait une petite pause.
18:03 Malheureusement, vous savez, il y a de la publicité sur Sud Radio.
18:06 On est obligé...
18:07 - Il faut bien vivre !
18:07 - C'est pour payer le salaire de Philippe David.
18:09 Sinon, je ne l'aurais pas fait.
18:11 On revient dans un instant.
18:13 On est ensemble jusqu'à 20h.
18:16 Merci en tout cas de votre fidélité.
18:17 A tout de suite.
18:18 - Sud Radio, les vraies voix qui font rouler la France
18:21 face à la presse avec Mobility TV.
18:24 - Les vraies voix qui font rouler la France face à la presse avec Mobility TV.
18:28 Notre invité ce soir, Stéphane Priami,
18:30 directeur général adjoint du Crédit Agricole et DG de Crédit Agricole Consumers Finance ou Finance.
18:35 Lionel Rousseau, journaliste à Mobility TV.
18:37 - Bonjour, Julien Resser, rédacteur en chef automobile au Figaro.
18:39 Vous avez une question Lionel Rousseau.
18:41 - Absolument, qui me brûle les lèvres par rapport à la thématique qui était la nôtre tout à l'heure sur l'électrique,
18:45 notamment Stéphane Priami.
18:47 Pensez-vous que le véhicule électrique ou l'électrification, en tout cas,
18:50 c'est vraiment la panacée de la mobilité ?
18:52 N'y a-t-il pas d'autres alternatives, telles que des carburants
18:56 ou encore l'hydrogène dont on parle beaucoup
18:59 et qui est en train de monter véritablement dans cet univers de la mobilité ?
19:04 - Alors vous avez raison, il y a plein d'alternatives technologiques et l'hydrogène en est une.
19:08 Je pense notamment que ce sera une alternative très puissante pour tout ce qui est lourd,
19:12 tout ce qui est camions, tout ce qui est...
19:14 On voit des projets pour des avions, des bateaux, etc.
19:17 Il y a des filières sur l'hydrogène qui se mettent en place,
19:21 notamment de production de transport d'hydrogène.
19:24 Donc l'hydrogène, ça a certainement une très bonne technologie,
19:27 notamment pour conserver l'électricité.
19:30 C'est un bon moyen de stockage.
19:31 - Et vous êtes prêt à investir et à vous impliquer dans la filière hydrogène également ?
19:34 Comme vous le faites dans l'électricité ?
19:35 - C'est le cas de notamment notre banque d'affaires,
19:39 Crédit Aéricole CIB, qui investit beaucoup dans les filières d'hydrogène dans le monde.
19:45 Sur la partie hydrogène, on est nous très présents,
19:48 alors sur une autre de mes filiales qui est le leasing et le factoring,
19:52 qui s'adresse aux professionnels et aux entreprises,
19:54 parce que dans les ADFE, c'est aussi eux qui vont être concernés.
19:57 Le boulanger qui a des camionnettes...
19:58 - Les zones à faible émission, pour ceux qui nous écoutent.
19:59 - Voilà, les zones à faible émission,
20:00 où on sera obligé d'avoir des véhicules non polluants.
20:03 On parle souvent des particuliers,
20:04 mais c'est beaucoup les professionnels qui seront concernés.
20:07 Et en fonction des poids et de certaines contraintes,
20:09 l'hydrogène peut être une bonne solution.
20:11 Il peut y avoir d'autres solutions énergétiques.
20:13 Il n'empêche qu'à aujourd'hui, il y a de tels investissements,
20:16 et la puissance des investissements mis par tout le monde sur l'électrique est telle,
20:20 qu'il me semble que le retour arrière sera difficile,
20:23 et qu'on est quand même engagé sur une électrification
20:25 qui sera un mouvement un peu inéluctable.
20:28 Après, on peut toujours se tromper,
20:30 mais il y aura plusieurs modes de remplacement du thermique,
20:34 peut-être même qu'il restera un peu de thermique marginalement,
20:37 mais c'est l'électrique qui va quand même prendre le dessus,
20:39 surtout pour vous, pour moi, en tant que particulier.
20:42 - Je rebondis sur ce qu'il dit, pardon Philippe,
20:44 sur ce que dit Lionel Rousseau, sur le bioéthanol par exemple,
20:46 sur les boîtiers bioéthanol.
20:47 Est-ce que c'est quelque chose que vous pourriez financer
20:49 pour cette transition vers l'électrique ?
20:51 - Alors nous déjà, on financera tout véhicule qui se présente.
20:55 Y compris aujourd'hui, on souhaite financer au maximum,
20:58 et aider au maximum à ce que les clients puissent
21:01 acquérir des véhicules les moins polluants possibles.
21:03 Après, si à la fin, ils veulent quand même un véhicule autre,
21:06 on va le financer.
21:07 On est là-dessus, nous, très clair,
21:08 et on sera présent sur tous les marchés, sur tous les métiers.
21:11 - Sylvain Resser.
21:12 - Justement, est-ce que vous ne pensez pas que
21:14 sur cette transition vers l'électrique,
21:16 on manque un peu de pédagogie, on n'explique pas assez,
21:19 finalement, aux consommateurs, ce qu'est la voiture électrique,
21:22 pour lever les freins, parce que des freins,
21:24 il y en a encore, et ils sont encore nombreux.
21:26 Si on veut que de plus en plus de gens aillent vers l'électrique,
21:29 est-ce que vous ne pensez pas qu'on doit faire plus de pédagogie ?
21:33 - Vous avez complètement raison.
21:35 On voit que nous, on était très présents au salon de l'auto à Paris,
21:38 on était aussi au salon de l'auto à Munich.
21:40 Dès que les gens touchent l'objet véhicule électrique,
21:43 ils en ont envie, ça se voit.
21:45 Et moi, je voyais l'année dernière au salon de l'auto,
21:47 rentrer des gens qui étaient, à mon avis,
21:49 très dubitatifs sur les véhicules électriques,
21:51 et qui passaient un quart d'heure à faire le tour,
21:53 à rentrer, à toucher, parce que c'est aussi intéressant.
21:56 Ce n'est pas que la motorisation dans un véhicule électrique,
21:58 c'est une autre logique, c'est une autre approche.
22:00 Donc ça intéresse beaucoup les gens, il faut le montrer, il faut le prouver.
22:02 Et je rajouterais un autre élément,
22:04 il faut avoir, en matière notamment de réglementation
22:06 et de fiscalité des motorisations,
22:09 avoir peut-être des choses un peu plus pérennes,
22:12 parce qu'aujourd'hui, les gens sont un peu perdus,
22:14 les choses bougent beaucoup.
22:16 Donc il y a beaucoup de pédagogie,
22:18 et aussi certainement capacité à inscrire ça dans la durée.
22:22 - Stéphane Préhami, on en a parlé, mais c'était pendant la pub.
22:24 Alors je reviens dessus.
22:26 Est-ce qu'avec l'arrivée massive des produits chinois,
22:28 même maintenant vietnamien, Vinfast,
22:30 qui vont et qui n'est quand même vraiment pas cher,
22:32 est-ce qu'on ne risque pas d'aller vers un Waterloo industriel en Europe,
22:35 pour l'automobile ?
22:36 - Alors c'est ce qu'on entendait déjà il y a 25-30 ans,
22:39 avec les véhicules japonais, et on est toujours, je pense, là.
22:42 Ils ont une avance forte,
22:44 parce que sur le prix des véhicules électriques,
22:47 on en parlait tout à l'heure,
22:49 la masse critique est importante,
22:51 donc plus vous avez déjà construit de véhicules,
22:53 moins le véhicule supplémentaire est cher,
22:55 et ils ont des politiques très fortes,
22:57 notamment en Chine, pour l'électrification des véhicules,
22:59 donc forcément leurs véhicules sont un peu moins chers,
23:02 et donc peuvent rentrer sur le marché européen.
23:04 Je trouve que les marques européennes réagissent bien,
23:07 et il va y avoir de toute façon des réglementations
23:10 qui vont être mises en place,
23:12 et je pense qu'à horizon 2-3 ans,
23:14 on aura certainement encore beaucoup de véhicules chinois et/ou américains,
23:19 mais qui seront fabriqués en Europe.
23:21 On l'a vu avec Tesla, qui a mis en place son usine à Berlin,
23:25 quand on achète une Tesla aujourd'hui,
23:27 elle est fabriquée en Europe,
23:29 et ce sera le cas certainement partout,
23:31 sur les marques qui voudront s'imposer de manière durable,
23:34 il faudra créer de l'emploi,
23:36 ce qui est normal dans les pays concernés, et en Europe.
23:39 - Et demain, vous pourriez donc proposer à vos clients des véhicules chinois ?
23:44 - On le fait déjà, on est là encore,
23:46 nous totalement, je dirais agnostique,
23:48 on a fait en matière de leasing à moins de 100 euros,
23:53 on a lancé en juillet, en septembre, une action avec la marque MG,
23:56 qui est une marque chinoise,
23:59 à 99 euros des véhicules électriques,
24:01 et ça marche très bien.
24:03 Après, le client choisit,
24:05 il faut bien sûr être dans le cadre de la loi,
24:07 et bien sûr pousser au maximum,
24:09 pour qu'à un moment ou à un autre,
24:11 on puisse avoir des usines qui tournent en Europe,
24:13 et puis ça n'empêche pas de travailler avec Stellantis,
24:17 ça n'empêche pas d'être très présent.
24:19 - Pardonnez-moi, je ne veux pas monopoliser la parole,
24:21 mais n'y aura-t-il pas un déséquilibre à un moment donné,
24:23 entre le marché chinois, entre l'offre chinoise,
24:25 et l'offre européenne, en effet ?
24:27 Le fossé, le retard, qui existe déjà,
24:29 peut-il être comblé dans les prochaines années ?
24:33 Ma question précédente, justement,
24:35 était de vous demander si votre stratégie,
24:38 c'était aussi de travailler plus avant encore,
24:40 avec les constructeurs chinois ?
24:42 - Alors, plus avant, on est déjà présent en Chine,
24:45 puisqu'on a une société commune
24:47 avec le troisième ou quatrième constructeur chinois,
24:50 GAC, c'est la marque de Canton,
24:53 et on a une société commune pour faire des crédits automobiles en Chine,
24:57 ce qui nous permet d'avoir un poste avancé,
24:59 de voir un peu ce qui se passe.
25:01 Honnêtement, les choses se régulent,
25:03 toujours à un moment ou à un autre.
25:05 L'irruption des véhicules japonais,
25:07 pendant un an ou deux, trois ans,
25:09 ça a été un peu la révolution,
25:11 vous vous rappelez, c'était trois ans de garantie,
25:13 des choses qui n'existaient pas ailleurs,
25:15 plein d'autres avantages,
25:17 et puis finalement, le marché s'est lissé,
25:19 et puis il y a eu une très bonne réactivité
25:21 des marques européennes, qui sont quand même toujours très fortes,
25:24 donc je ne pense pas qu'il y ait à moyen terme
25:28 un grand déséquilibre.
25:30 - Est-ce que le bonus écologique, aujourd'hui,
25:32 forcément plus "made in France" et européen,
25:35 et pas sur les chinois,
25:37 si on a envie, quelque part, forcément,
25:39 de verdir l'automobile en France,
25:41 il faudrait l'étendre, même aux voitures chinoises ?
25:45 - Ça, c'est la politique publique qui le décide,
25:47 et nous, on respecte par définition les choix de l'État.
25:52 Si on réfléchit bien, c'est aussi quand même le bon moyen
25:55 pour pousser quand même les constructeurs,
25:58 autres qu'européens, à venir acheter des usines,
26:02 à venir créer des emplois en Europe.
26:04 Donc, en tant que citoyen français, moi je trouve ça plutôt sain,
26:07 parce que ça impose de faire différemment,
26:10 et donc de créer des emplois en Europe.
26:12 - Mais est-ce que l'aide est suffisante, aujourd'hui,
26:16 quand on voit le prix, puisque ce sont des prix un peu élevés,
26:19 aujourd'hui, de l'électrique,
26:20 est-ce que c'est suffisant, en tout cas, pour donner et passer le pas ?
26:23 - Plus que le montant, moi, ce que je trouve,
26:26 c'est qu'il faut que ça soit pérenne,
26:27 c'est-à-dire que les gens ne soient pas obligés,
26:30 avant le 31 décembre, de passer des commandes,
26:32 parce que le 2 janvier, c'est plus la même offre,
26:34 c'est plus le même bonus fiscal.
26:36 Le montant, il permet d'équilibrer correctement.
26:39 Je vous le disais tout à l'heure,
26:41 on a pu faire des véhicules à 99 euros, au mois de juillet,
26:43 par mois, sans que ça pose de problème.
26:46 Mais il faut donner certaines constances,
26:48 pour que les gens n'aient pas l'impression
26:50 d'être obligés de bouger sans arrêt.
26:52 - Il y a un sujet qu'on n'a pas abordé,
26:54 c'est le score environnemental,
26:57 qui va sortir le 15 décembre,
27:00 et qui vise à privilégier les véhicules électriques
27:03 produits en Europe.
27:04 Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
27:06 qu'on est en train de créer une usine à gaz,
27:08 avec ce système ?
27:10 - Là encore, on peut toujours discuter des modalités.
27:13 La finalité, c'est de pousser les constructeurs étrangers
27:16 qui veulent vendre des véhicules en Europe,
27:18 comme l'ont fait les japonais il y a 25 ans, 30 ans,
27:20 à venir créer des usines de production en Europe.
27:23 Et ça, c'est un mouvement important, quand même.
27:27 Quand on est citoyen, et quand on est surtout
27:29 le crédit agricole, on s'intéresse aussi
27:31 à notre écosystème, et à l'ensemble du mouvement.
27:35 Donc je pense que c'est, après, peut-être critiquable
27:38 sur la forme, mais sur les modalités.
27:41 Chacun peut critiquer, mais en tout cas,
27:44 sur le fond, plus on poussera à ce qu'il y ait
27:47 de la commercialisation de véhicules électriques,
27:50 mais plutôt fabriqués en Europe qu'ailleurs,
27:52 moi ça m'ira très bien.
27:54 - On fait une petite pause, on revient dans quelques instants
27:56 sur cette révolution du crédit agricole,
27:58 consumeur finance, avec énormément de services
28:01 à proposer aux clients, aux automobilistes.
28:04 On en parle dans quelques instants, à tout de suite.
28:06 - Et la presse est là avec nous, Lionel Rousseau,
28:15 journaliste Mobility TV, Sylvain Sresser,
28:18 qui est rédacteur en chef automobile au Figaro.
28:20 Merci messieurs, en tout cas merci d'être avec nous.
28:22 Stéphane Priami est avec nous, directeur général adjoint
28:24 du crédit agricole, et directeur général du crédit agricole
28:26 consumeur finance, avec énormément de choses
28:29 dans son escarcelle, puisqu'il y a beaucoup de changements
28:31 dans ce groupe, et surtout un déploiement
28:34 assez féroce de services à l'endroit, en tout cas, de vos clients.
28:38 - Oui, c'était notre stratégie, le premier étage,
28:41 on l'a dit tout à l'heure, c'était de faire de la location
28:42 longue durée de manière industrielle,
28:44 la deuxième c'est d'avoir un réseau pour pouvoir
28:46 commercialiser des produits un peu partout en Europe,
28:50 et la troisième c'est d'amener les services
28:52 qui vont avec notamment les systèmes de location
28:55 longue durée, et donc c'est à la fois des services
28:57 qui permettent d'avoir de l'assistance,
28:59 d'avoir des réparations, qui peuvent apparaître
29:02 un peu comme traditionnels, mais en tout cas
29:04 qui sont indispensables pour les véhicules électriques,
29:06 et on a effectivement même été jusqu'à racheter
29:10 une jeune start-up française assez brillante
29:13 qui s'appelle iFlow, et qui en fait a pour vision
29:18 de livrer partout en Europe les véhicules
29:22 aux gens à domicile, à leur bureau,
29:24 ce qui est à la fois très utile quand on achète le véhicule,
29:27 mais aussi très utile quand il faut aller le faire
29:29 réviser ou réparer, et aussi très utile dans le cadre
29:32 de la location courte durée, puisque par exemple
29:34 pouvoir avoir là à la sortie du studio
29:37 un véhicule que quelqu'un vous aura déposé,
29:39 aller pouvoir l'ouvrir avec votre téléphone portable
29:42 et votre application, monter dans le véhicule,
29:44 passer un jour, deux jours, trois jours avec,
29:46 le remettre à un autre endroit dans Paris,
29:48 fermer le véhicule, partir, que quelqu'un
29:50 vienne le chercher, tout ça c'est l'avenir
29:52 de la mobilité et ça simplifie beaucoup les choses.
29:54 - Lionel Rousseau, quand on s'appelle le crédit
29:56 mobile, est-ce qu'on a pour mission de lutter
29:58 contre la désertification urale,
30:00 avec notamment le système d'autopartage
30:02 que vous installez dans les campagnes ?
30:04 - Oui, je pense que c'est un... - Il s'appelle Agile Auto.
30:06 - Agile Autopartage, oui, c'est un élément
30:08 important. Nous, on est tout le temps
30:10 vraiment un vecteur d'universalisme,
30:12 on veut être présent
30:14 partout, en France, mais aussi
30:16 en Europe, on veut être présent auprès
30:18 des clients les plus modestes, mais aussi des clients
30:20 les plus aisés, on veut être aussi,
30:22 et ça c'est très important,
30:24 facteur de développement dans les zones urbaines,
30:26 mais aussi dans les zones rurales.
30:28 Et vous avez une problématique qui va se poser avec la
30:30 mise en place des fameuses zones à faible émission,
30:32 c'est qu'on devrait trouver
30:34 progressivement beaucoup de solutions
30:36 pour les gens qui habitent en ville, mais
30:38 le vrai problème sera pour les gens qui habitent
30:40 à 30, 40, 50 kilomètres,
30:42 dans par exemple des communautés de communes,
30:44 de 30, 35 000 habitants, où il n'y a pas d'hôpitaux,
30:46 il n'y a pas de services sociaux... - Sans transport en commun.
30:48 - Sans transport en commun, on explique aux gens
30:50 qui vont pouvoir garder leur véhicule diesel
30:52 en 2035, mais en réalité,
30:54 oui, mais ne pas rentrer en ville.
30:56 Donc, on a voulu mettre quelque chose
30:58 en place qui permette de lutter contre ça,
31:00 et donc on positionne des véhicules électriques,
31:02 on a commencé donc à Fayence,
31:04 on est chez Sud Radio, donc
31:06 vous devez bien connaître cette zone,
31:08 et dans la ville de Fayence, à côté de Nice,
31:10 ça va permettre à des
31:12 gens qui habitent là-bas, il y a 30 000
31:14 habitants, d'avoir à disposition une quinzaine
31:16 de véhicules électriques, donc je vous disais tout à l'heure,
31:18 des DS3, mais aussi des
31:20 véhicules utilitaires, si vous avez besoin de déménager
31:22 les meubles de la petite dernière,
31:24 ou d'aller amener des choses
31:26 si vous êtes agriculteur ou professionnel,
31:28 ou aller chercher des choses en ville,
31:30 et puis même, et ça c'est très
31:32 intéressant, parce que c'est ce qui marche très très bien
31:34 depuis qu'on a lancé l'expérience,
31:36 c'est des minibus pour les
31:38 associations sportives qui doivent aller se rendre en ville,
31:40 et qui peuvent louer donc ce véhicule.
31:42 - Ce qui est intéressant, je rebondis sur
31:44 ce que vous dites, justement,
31:46 sur la ruralité, sur le côté proximité,
31:48 forcément c'est un peu
31:50 votre ADN, de s'appuyer sur
31:52 toutes les agences locales qui, elles, pourront
31:54 commercialiser des voitures.
31:56 - Alors qui vont les commercialiser, mais surtout
31:58 aider à la prise en main
32:00 de l'application, puisque ça sera sur une application
32:02 de téléphone, qu'on pourra
32:04 accéder à ces véhicules, et on
32:06 essaye effectivement de faire les choses
32:08 de manière très proche. Donc les caisses régionales
32:10 de Créa-Ecole sont très intéressées, bien sûr,
32:12 par relayer
32:14 ce produit,
32:16 mais surtout c'est
32:18 les collaborateurs qui sont très fiers
32:20 d'avoir des véhicules mis à disposition
32:22 des gens qui en ont besoin.
32:24 - Lionel Rousseau, vous voulez ajouter un mot ?
32:26 - Sur l'autopartage en ruralité, c'est un sujet
32:28 qui m'intéresse vraiment, parce que quand on constate
32:30 qu'en campagne, justement, il n'y a plus
32:32 d'école, il n'y a plus de médecins, il y a de moins en moins
32:34 d'hôpitaux, il y a de moins en moins de services,
32:36 est-ce que pour vous, parce qu'il faut peut-être
32:38 au bout d'un petit moment, je peux comprendre que ce soit un sacerdoce,
32:40 peut-être, mais gagner de l'argent, est-ce que
32:42 c'est rentable ? Est-ce que c'est une stratégie viable
32:44 véritablement ? - Clairement, Agile Autopartage
32:46 n'est pas une solution
32:48 profitable, mais comme nous l'avons
32:50 dit tout à l'heure, nous avons
32:52 les moyens de développement, alors c'est éthique,
32:54 et puis c'est une action qui nous paraît importante,
32:56 donc on équilibre juste
32:58 cette activité, on
33:00 se développe aussi un peu dans l'autopartage
33:02 urbain, en ville,
33:04 notamment sur Lyon,
33:06 mais l'autopartage urbain
33:08 est un modèle qui aura une rentabilité,
33:10 mais qui a aussi beaucoup de gens qui se mettent
33:12 dessus, du coup, beaucoup de
33:14 concurrence. Nous, on préfère
33:16 être là où il y a un vrai besoin, et où
33:18 il n'y aura pas grand monde pour y aller,
33:20 et donc on a choisi de faire de l'autopartage
33:22 rural un axe majeur de notre
33:24 développement. - Sylvain Resserre ? - Je reviens sur
33:26 la voiture électrique, en zone
33:28 rurale, on voit qu'elle a du mal
33:30 à s'imposer,
33:32 et est-ce que c'est pas, et c'est aussi
33:34 le fait d'un manque d'infrastructures
33:36 dans les zones rurales, et est-ce que c'est pas
33:38 aussi l'un des rôles du
33:40 Crédit Agricole d'encourager et de
33:42 contribuer à la création de ces
33:44 infrastructures de recharge pour voitures électriques ?
33:46 - Alors là, en l'occurrence, par exemple, sur
33:48 Fayence, on a, avec les collectivités
33:50 locales, et avec EDF,
33:52 implanté 15 bornes,
33:54 à double connexion,
33:56 donc une pour le véhicule qu'on va mettre à disposition,
33:58 et l'autre sera mis à disposition
34:00 de la commune, ou de
34:02 gens qui en auraient besoin pour charger leur propre véhicule,
34:04 et je pense qu'il y a une pédagogie,
34:06 vous parliez tout à l'heure de pédagogie, une pédagogie
34:08 très forte à faire, là encore, nous sommes
34:10 certains que plus les gens utiliseront des véhicules
34:12 électriques, plus ils auront envie, le jour où
34:14 ils auront à changer leur propre véhicule,
34:16 de passer à l'électrique.
34:18 - Vous avez lancé à Lyon, e-share,
34:20 e+share, Drivala, ou Drivala,
34:22 je sais pas comment on dit... - Drivalia. - Drivalia, oui.
34:24 - Pourquoi toujours en italien ? - Ça vient d'Italie,
34:26 c'était à Turin, on en parlait tout à l'heure à cause
34:28 de Fiat et à Milan,
34:30 c'est quoi, c'est l'auto-partage à l'italienne
34:32 en version lyonnaise, comment ça marche ? - Oui, c'est l'auto-partage
34:34 cette fois-ci urbain, donc là le modèle économique
34:36 est différent, là on espère,
34:38 en tout cas, comme tous ceux qui font de
34:40 l'auto-partage urbain, que ça soit rentable.
34:42 Les modèles ne sont pas encore, pour l'instant,
34:44 totalement performants,
34:46 pour des raisons essentiellement
34:48 d'utilisation par les...
34:50 c'est pas encore complètement développé, mais on pense
34:52 que c'est un axe intéressant, et en tout cas
34:54 là aussi on le fait avec la caisse régionale
34:56 du Créa-École de Centre-Est, et c'est quelque chose
34:58 qui plaît beaucoup. - L'avenir
35:00 pour le groupe, c'est quoi ?
35:02 Qu'est-ce qu'on va chercher aujourd'hui, maintenant, puisque finalement
35:04 la voiture électrique, les services,
35:06 est-ce qu'il y a d'autres services qui devraient arriver ?
35:08 - Plein, on en a identifié 14,
35:10 donc il vous en reste encore, on en a sorti
35:12 que 3, voilà. - Vous avez 2 minutes.
35:14 - Et 20 secondes ! - On les laissera
35:16 un petit peu en pitch,
35:18 mais on aura encore
35:20 beaucoup, beaucoup de choses à faire pour que
35:22 le service soit fluide et sans couture
35:24 pour l'utilisateur final. - Parce que tout ça, il faut le déployer
35:26 dans le groupe, en fait, il faut reformer les gens
35:28 au sein du groupe. - Oui, alors on a
35:30 beaucoup de gens qui travaillent au Créa-École
35:32 et puis après on spécialise, bien sûr,
35:34 les différents blocs pour qu'on puisse
35:36 être très efficients, mais ça se passe
35:38 plutôt bien. Et puis n'oubliez pas
35:40 qu'on a aujourd'hui tous un relais
35:42 colossal, c'est le digital.
35:44 Aujourd'hui, tout le monde peut diffuser
35:46 massivement des choses via le digital.
35:48 - Et acheter ! - Oui, acheter, voilà.
35:50 - Oui, forcément, c'est aussi l'avenir.
35:52 - Lionel Rousseau veut pitcher pour qu'il n'y en ait plus que 13.
35:54 - Oui, absolument. Non, non,
35:56 moi je vous écoute et là on est sur une radio
35:58 avec des communicants
36:00 notamment, et vous en faites partie,
36:02 Stéphane Priami, est-ce que vous avez une réflexion sur
36:04 l'information embarquée dans les voitures,
36:06 notamment, avec des technologies telles que l'intelligence
36:08 artificielle ? Quel est votre regard ?
36:10 Et avez-vous des idées
36:12 de développement dans ce cadre-là ? - C'est la 18ème ?
36:14 Non, celle-là on ne l'a pas forcément, parce que
36:16 à un moment, il faut aussi bien
36:18 séparer les choses entre la technicité
36:20 qui doit venir, j'allais dire, de ceux
36:22 qui savent, et donc c'est les constructeurs, c'est les
36:24 sous-traitants, on n'a pas
36:26 vocation non plus, demain,
36:28 en tout cas, pas demain,
36:30 dans les quelques années à venir,
36:32 à vendre des voitures qu'on aura
36:34 fabriquées ou à aller jusqu'à
36:36 ce qui se met à l'intérieur des véhicules.
36:38 Alors on a quelques éléments, déjà,
36:40 par exemple avec notre partenariat
36:42 avec Michelin, on a fait un partenariat
36:44 au ATA pour justement
36:46 les véhicules utilitaires, il y a pas mal de choses
36:48 embarquées qui sont de la technologie Michelin,
36:50 pour suivre,
36:52 piloter et gérer
36:54 les véhicules électriques qui sont loués
36:56 aux clients, mais on n'ira pas, je pense,
36:58 beaucoup plus loin, il faut aussi savoir s'arrêter à un moment,
37:00 là où on a un seuil de compétence.
37:02 - C'est intéressant ce que vous dites, s'arrêter à un moment,
37:04 parce qu'il est temps, malheureusement, c'est la fin de l'émission,
37:06 merci beaucoup. - Même si on a envie que ça continue.
37:08 - Bah oui, bah oui, on avait encore tellement de questions.
37:10 Stéphane Priami, merci d'avoir été avec nous,
37:12 directeur général du Crédit Agricole,
37:14 directeur général du Crédit Agricole
37:16 Consumeurs Finances, je vous incite à aller voir
37:18 tout ce qu'ils ont déployé sur leur
37:20 site internet. Merci en tout cas,
37:22 Lionel Rousseau, d'avoir été avec nous, journaliste
37:24 Mobility TV, Sylvain Resset,
37:26 rédacteur en chef automobile au Figaro.
37:28 Merci Philippe David. - Merci à vous.
37:30 - On se retrouve demain à 17h,
37:32 pour les Vrais Voix, passez une très belle soirée,
37:34 merci, et salut, à demain.
37:36 - A demain, tout de suite, Sud Radio à votre
37:38 service, et ensuite,
37:40 les Essentiels de Sud Radio, à demain 17h,
37:42 avec les Vrais Voix.

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