Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Léo Larivière, expert transition automobile du réseau Transport & Environnement ; Yves Carra, porte-parole du Mobilité Club France ; Guy Geoffroy, maire de Combs-la-Ville et président de l'association Les Eco Maires ; Benoît Yameundjeu, directeur général de Fifteen.
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00:00SUD RADIO, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:07On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France.
00:11Va-t-on vers une généralisation malus écologiques ?
00:14Le malus écologique pourrait donc être alourdi par le gouvernement
00:18en frappant un peu plus sur les véhicules avec une pénalité plus élevée.
00:21Un malus écologique qui pourrait frapper également les véhicules propres
00:25qui n'étaient pas encore taxés. On va en parler avec nos invités.
00:28A 19h30, nous recevrons Guy Joffroy, maire de Comblaville, dans la Seine-et-Marne,
00:32président des Écomer. On parlera avec lui de la voiture électrique.
00:36Et comment accélérer le déploiement du vélo sur tout le territoire ?
00:40Fifteen, leader européen dans la conception, la fabrication et le déploiement
00:44des services publics de location de vélo. Nous en dira tout Benjamin Yamengue
00:48qui sera avec nous, directeur général de Fifteen.
00:51On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies qui font rouler la France.
00:55On démarre par un coup de gueule avec Jean-Marc qui nous appelle du Calvados.
00:59Bonsoir Jean-Marc.
01:00Bonsoir Jean-Marc.
01:01Et ce coup de gueule, ce sont les ralentisseurs.
01:05Oui, c'est les ralentisseurs parce que c'est vrai qu'il y en a de plus en plus.
01:11Et quand il arrive le week-end, on circule un petit peu dans les environs de Bayeux
01:18puisque c'est par là qu'on habite, on envoie, on est secoué et on est malmené.
01:25Et je voudrais juste dire que ce n'est pas seulement le plaisir de râler parce que...
01:32Pourtant on aime ça nous, on aime râler.
01:35Non mais attendez, il y en a dans presque tous les villages.
01:39Mais je voudrais en citer deux qui sont parfaits parce que ça veut dire que
01:42quand on fait un ralentisseur qui est bien fait, les gens ralentissent,
01:47les voitures ne sont pas secourues, ne sont pas cassées.
01:50Et puis, il y en a un qui est du côté d'un village qui s'appelle Hanel,
01:55où on fait des petits gâteaux qui sont très bons d'ailleurs.
01:59Et là, il y a un carrefour qui a été bâti il n'y a pas longtemps.
02:03Et on a dû apposer à carrefour puisqu'il y a une petite jonction avec la route,
02:09qui est la route de, pas de bord de mer mais qu'apprennent tous les touristes
02:14quand ils font les pages du débarquement.
02:16Et donc ils ont fait, eux, un ralentisseur qui est parfait.
02:19Quand on passe dessus à chaque fois, c'est tout un ralentisseur.
02:22C'est comme ça, c'est merveilleux.
02:23Il y en a un autre, par exemple, que je veux citer aussi,
02:25parce qu'il est à l'entrée du bagnole.
02:27Je crois, quand on vient de Vaux-sur-Or, qui est bien fait.
02:32Et puis alors tous les autres.
02:34Alors vous avez tout, vous avez des escaliers, c'est des vrais escaliers.
02:38Vous n'avez pas, vous ne pouvez pas passer à plus de 10 à l'heure,
02:41même pas 10 à 10, vous secouez votre bagnole.
02:44Et il y en a un en particulier.
02:46Alors celui-là, chaque fois que je le passe devant,
02:48je ne vous dis pas plus, il faudrait qu'on en parle au prochain.
02:50Je crois que c'est à Bas-en-Ville.
02:52Vous avez la trace de tous les véhicules qui ont accroché,
02:56une fois qu'ils ont été sur le...
02:59Des sillons, des sillons.
03:01Il y a trop de sillons avec un petit peu de mine.
03:05Il y a des gens qui cassent leur bagnole, carrément.
03:07Bien sûr, mais de toute façon, à force de prendre des doudanes,
03:10forcément pour la voiture, ça crée un vrai souci,
03:13en tout cas.
03:14Et que disent les mairies, en tout cas, les communes ?
03:17Alors, je crois que les mairies, si vous voulez,
03:20elles n'ont pas trop de moyens pour bâtir ce genre d'ouvrage.
03:25Alors, ils sous-traitent.
03:27Ce sont bien eux qui les ont installés, c'est la commune qui les a.
03:30Oui, oui, oui.
03:31Alors, ils sous-traitent, mais je ne suis pas sûr qu'ils sous-traitent
03:33en prenant toutes les précautions contractuelles qu'ils font
03:35pour que l'ouvrage respecte les normes.
03:39Alors, les normes, elles existent,
03:41mais elles ne sont pas aussi claires et aussi caractéristiques.
03:45Ceci étant, puisque des gens comme...
03:47Si, on nous dit que si.
03:49Les normes sont claires.
03:50Elles sont très claires.
03:51Les ralentisseurs, c'est très clair.
03:52Les ralentisseurs en escalier, moi, je n'avais jamais vu ça.
03:54En tout cas, Jean-Marc, merci beaucoup de nous avoir alertés sur ce sujet.
03:58C'est vrai que ça peut être pénible.
04:00En même temps, le problème des ralentisseurs,
04:02c'est qu'on les met parce que certains ne font pas attention
04:05à plein de choses.
04:06Les sorties des écoles, voilà.
04:08Donc, si on était un peu plus de civisme sur la route,
04:12on n'aurait peut-être pas tout ça.
04:14Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
04:15On revient dans un instant.
04:16La hausse du malus écologique est-elle injuste ?
04:19On en parle avec nos invités dans un instant.
04:21Sud Radio.
04:22Parlons vrai.
04:23Parlons vrai.
04:24Sud Radio.
04:25Parlons vrai.
04:26Sud Radio.
04:27Les vraies voies qui font bouger la France.
04:2919h20.
04:30Les vraies voies qui font rouler la France.
04:33Et on est ravis de vous accueillir comme tous les jeudis.
04:35Cette émission, les vraies voies qui font rouler la France,
04:37jusqu'à 20h avec Philippe David et nos invités aujourd'hui sur ce débat.
04:41La hausse du malus écologique est-il injuste ?
04:44Léo Larébière est avec nous, expert transition automobile du réseau,
04:48transport et environnement.
04:49Et puis en face, Yves Cara, porte-parole de Mobilité Club France.
04:53On est ravis de vous accueillir.
04:55Avec des annonces, Philippe, assez dingues.
04:59C'est-à-dire que l'explosion de ce malus écologique.
05:02Alors, la hausse du malus écologique, a priori,
05:04parce que l'État a besoin d'argent,
05:06malheureusement.
05:07Et donc, il y a le malus écologique, comme le reste,
05:10qui risque d'augmenter.
05:11Alors déjà, en quoi ça consiste, le malus écologique ?
05:14Et comment c'est calculé ?
05:15Il y a deux bases de calcul qui sont le volume de CO2 et le poids.
05:18C'est bien ça qui veut répondre Yves Cara, Léo Larébière ?
05:21Le poids, 1,6 tonnes, en tout cas jusqu'à maintenant.
05:24De là, on paye 50 euros par kilo.
05:26Et puis le CO2, le gramme par kilomètre,
05:29qui était à 118, qui va passer à 113 en 2025.
05:33Donc on a deux effets qui se coulent.
05:35Mais alors, est-ce qu'il n'y a pas quand même quelque chose de bizarre ?
05:37Parce que plus une voiture a d'éléments de sécurité,
05:40un airbag par exemple, c'est très lourd,
05:42plus on pénalise le consommateur.
05:45Est-ce que ce n'est pas quand même un peu antinomique, Léo Larébière ?
05:48D'abord, juste rappeler quelques éléments sur ces deux malus.
05:51Ce qu'il faut dire, c'est que ça ne touche pas tous les automobilistes.
05:54Parce qu'en ce moment, on parle beaucoup de ce malus,
05:56et il y a des confusions qui sont faites.
05:58C'est un malus qui ne touche que les achats de véhicules neufs.
06:01Oui, bien sûr.
06:02Donc ça veut dire que c'est ceux qui ont les moyens d'acheter des voitures neuves.
06:05Or, en France, qui sont ceux qui ont les moyens d'acheter des voitures neuves ?
06:08C'est un, les particuliers plutôt aisés,
06:11et deux, les entreprises.
06:12Donc c'est une taxe qui touche principalement
06:16des agents économiques qui ont les moyens de la supporter,
06:19et sur lesquels repose la responsabilité
06:22de cette transition du marché automobile sur les voitures neuves.
06:25Donc ça, c'est un point important quand on parle de justice ou d'injustice.
06:29En fait, là, on est sur quelque chose qui est relativement juste
06:31parce qu'on touche ceux qui ont les moyens,
06:33ceux qui ont l'influence sur le marché des voitures neuves,
06:35et ensuite, derrière, ça permet d'orienter le marché
06:38et de permettre à tous ceux qui sont sur le marché l'occasion, justement,
06:41de pouvoir accéder ensuite à des véhicules moins polluants, moins coûteux,
06:44parce qu'ils auront d'abord été achetés sur le marché des voitures neuves par ces deux acteurs.
06:48En même temps, si je veux mettre un petit peu le bazar dans ce débat,
06:52j'ai envie de dire, sous toutes les voitures aujourd'hui qui sont en circulation,
06:55des voitures qui ont plus de 10, 15, 20 ans, qui sont encore au diesel,
06:59on est presque plus polluants que les nouvelles voitures.
07:02Oui, complètement.
07:04Alors, il y a une voiture sur deux qui roule encore au diesel en France.
07:0770% du carburant distribué, c'est du diesel.
07:10Je le rappelle, parce qu'on part de là pour aller vers quelque chose de plus vert,
07:15même si les diesels sont très verts.
07:17Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites, parce que, bien sûr...
07:19Non, mais, avec les faits,
07:21quelles sont les voitures les plus vendues et les plus achetées par les particuliers ?
07:23Des Dacia, des 208, des Clio, ce sont les voitures les plus vendues.
07:28Donc, en neuf, par les particuliers, les entreprises, c'est autre chose.
07:32Et c'est eux qui vont être aussi touchés si on touche 80% des voitures.
07:35Donc, ce n'est même plus la classe moyenne, c'est la classe moyenne basse.
07:39Donc, je ne suis pas d'accord.
07:41Le portrait robot du particulier qui achète une voiture neuve,
07:44ce n'est pas la classe moyenne, ce n'est pas des ménages précaires,
07:46ce sont des gens qui sont des particuliers plutôt aisés.
07:48Non, plutôt aisés, c'est classe moyenne basse.
07:50Ils se tombent plutôt vers des véhicules qui ne sont pas nécessairement des gros véhicules.
07:54On a cité la Dacia, en l'occurrence.
07:57Mais il n'empêche qu'on parlait justement du diesel.
07:59Vous avez mentionné le fait qu'une partie du parc roulant était en diesel.
08:03Justement, le fait d'organiser la transition du marché des voitures neuves,
08:07ça permet, derrière, de permettre à ceux qui sont dépendants du marché de l'occasion,
08:12qui sont aujourd'hui dépendants de leurs voitures diesel, coûteuses, polluantes pour leur déplacement,
08:17d'avoir accès rapidement à des voitures qui sont moins polluantes, qui sont moins chères.
08:21Et donc, c'est là où on a un enjeu de justice sociale derrière.
08:24C'est qu'on demande aux particuliers plutôt aisés et aux entreprises
08:28de porter cette transition de façon à embarquer tout le monde.
08:31Et 85% des Français achètent leur véhicule d'occasion.
08:36Donc en fait, de ce point de vue-là, c'est vraiment un enjeu de justice
08:40et d'acceptabilité de la transition automobile.
08:42Non, ce n'est pas du tout une justice.
08:44Parce que déjà, quand on a une automobile, on contribue largement au budget de l'État,
08:47autour de moins de 40 milliards, juste avec le carburant.
08:50C'est la matière la plus taxée, à plus de 50%, donc on contribue déjà.
08:56Mais il y a plusieurs choses.
08:58Déjà, je pense que si on se sert de ce prétexte écologique,
09:03de ce malus écologique, qui est déjà inacceptable,
09:06à plus de 60 000 euros sur certaines voitures,
09:08bon, c'est sur les voitures hyperlux, ce sont des niches, c'est délirant.
09:12C'est sur les voitures très très polluantes.
09:14Oui, très très polluantes.
09:15Et d'ailleurs, c'est une petite partie du marché.
09:17Sur les diesels, vous dites que ça coûte cher, ce n'est pas vrai.
09:19Les diesels, ça ne coûte pas cher à l'usage et à l'achat de moins en moins.
09:22On va perdre la confiance dans ce qu'on nous présente comme la transition écologique.
09:27Qu'est-ce qui s'est passé en décembre 2018 ?
09:29Il faut avoir de la mémoire.
09:30La taxe carbone qui a été augmentée par le gouvernement français n'a pas été fléchée.
09:34S'ils avaient dit on augmente la taxe carbone, ça va rapporter 2 milliards,
09:37mais avec ces 2 milliards, on va vous les donner,
09:39vous allez acheter des voitures moins chères et moins polluantes.
09:41Pourquoi pas ?
09:42Ce n'était pas ça du tout, on a bien compris que c'était un impôt.
09:44Ça a déclenché les gilets jaunes.
09:45On est dans le même contexte.
09:48Je trouve que c'est grave, au-delà même de vouloir défendre ou pas l'automobiliste,
09:52je parle dans un cas général.
09:53Toutes les autres taxes sous couvert de prétextes écologiques,
09:56on va dire bon attendez, il nous faut de l'argent,
09:58donc on va prendre la taxe écologique, on va bien la charger.
10:01En fait, non, c'est un impôt.
10:03On ne parle plus de contexte écologique.
10:05On va perdre la confiance et on a besoin d'une transition écologique.
10:08Et ça, c'est très grave.
10:09Deuxième chose aussi, si on l'augmente, c'est sûr, on va vendre moins de voitures neuves.
10:13C'est sûr.
10:14Depuis 2 millions et quelques années, on est à 1,7 million.
10:16On va descendre à 1 million.
10:17Toutes ces voitures neuves qu'on n'a pas, on ne les aura pas sur le marché de l'occasion.
10:21Et on en a besoin.
10:22Donc, on va avoir un parc français qui va encore plus vieillir,
10:25encore plus vite que ce qu'on a maintenant.
10:27Donc, c'est bon pour personne.
10:29Et encore une fois, quand on a une voiture, on participe déjà largement au budget de l'État.
10:33Léo Larivière, ce qui est bien, c'est qu'on a préparé des questions,
10:35mais le débat se fait tout seul.
10:36Le débat se fait seul.
10:37Allez-y.
10:38Allez-y.
10:39Non, non, je pense qu'on confond deux choses.
10:41On a parlé de la taxe carbone et on a confondu avec le malus CO2.
10:44C'est deux choses très différentes.
10:45La taxe carbone, effectivement, est payée par tout le monde.
10:47Parce que dès qu'on va faire le plein, on la paye.
10:49Le malus CO2...
10:50On la paye aussi sur l'électricité.
10:51C'est la DICPE des consommations de produits énergétiques.
10:54Certes, mais mon point, c'est surtout que le malus CO2,
10:57lui, n'est pas payé par tous les automobilistes.
10:59Et donc, de ce point de vue-là, c'est une mesure plus juste.
11:01Là où je rejoins, en revanche, ce qui vient d'être dit,
11:03c'est le fait qu'on a besoin aujourd'hui, quand on met en place ce genre de taxes,
11:07de dire à quoi va être utilisé l'argent qui va être généré par la taxe.
11:12Et ça serait important, intéressant, que le gouvernement puisse nous dire,
11:15sur deux euros prélevés grâce à cette hausse du malus,
11:18un euro va à l'effort de réduction du déficit parce qu'on en a besoin
11:21et qu'on est dans une situation budgétaire compliquée.
11:23Et un euro va à la transition écologique.
11:25Et pourquoi pas, par exemple, financer le leasing social
11:28qui permet à des ménages précaires d'avoir accès à des voitures électriques.
11:31Mais si on ne le flèche pas, ça ne va pas être accepté.
11:33C'est important de le flécher, je suis d'accord.
11:35Et de fait, la problématique, c'est qu'on a à la fois cette hausse
11:38et en même temps, on est en train de couper sur un certain nombre de budgets,
11:42alors qu'il faudrait plutôt orienter ces budgets-là vers les ménages
11:45qui ont le plus de difficultés à organiser leur transition énergétique
11:48pour leur permettre de sortir justement de leurs vieilles voitures polluantes
11:52qui, qu'on le veuille ou non, sont très coûteuses aujourd'hui.
11:54Il y a de la précarité mobilité en France, 15 millions de personnes
11:56qui sont en précarité mobilité.
11:58Et donc, ce leasing social, ça permet ça.
12:00Donc, il faudrait utiliser cet argent pour aider ces ménages
12:04à passer le cap.
12:06J'ai l'impression qu'il y a plein de sujets qui se percutent
12:08puisqu'on va vers une transition vers l'électrique, on est d'accord.
12:12Pendant des mois, on vous a dit
12:14vous ne pouvez pas faire l'électrique, c'est trop cher,
12:16passez à l'hybride.
12:18Donc, plein de gens sont passés à l'hybride,
12:20ce qu'ils veulent faire encore aujourd'hui.
12:22Et aujourd'hui, ces gens-là vont être taxés.
12:24C'est-à-dire que ça va dans le bon sens, un petit peu quand même,
12:26et pourtant, aujourd'hui, on voit de nouveau être taxés.
12:31C'est ça qui est compliqué à comprendre.
12:33Tout le monde a envie de revenir en arrière.
12:35Je vais donner un chiffre.
12:36Selon Mobiliance, de 40% l'an dernier,
12:38la proportion de voitures soumises à un malus
12:40passerait à 80% en 2027.
12:42Alors, ça pose quand même question.
12:44Ces chiffres, ils sont contestables,
12:45parce que ce qu'a fait Mobiliance,
12:46c'est qu'ils ont pris le marché 2023 de l'année dernière.
12:48Ils ont dit, si on appliquait la taxe de 2027
12:50au marché de 2023, qu'est-ce qu'il se passe ?
12:5380% du marché des voitures neuves.
12:55Mais en fait, ça ne se passe pas comme ça.
12:56Le marché entre 2023 et 2023, il évolue.
12:59La part de marché des électriques augmente.
13:01La part de marché des voitures moins polluantes augmente.
13:03Et donc, in fine, on n'est pas du tout sur 80%.
13:06On est sur un niveau de taxation
13:08qui reste globalement le même,
13:10parce que le marché suit
13:11et que la taxe suit l'évolution du marché.
13:13Et, juste un point,
13:15si on ne veut pas payer de taxes,
13:16c'est très simple.
13:17On achète une voiture qui pollue moins
13:19que le seuil de déclenchement de la taxe.
13:21Mais si on n'a pas les moyens.
13:22Est-ce que l'électrique, ça ne pollue pas du tout ?
13:23C'est possible.
13:24Ça ne pollue pas l'électrique ?
13:25Sincèrement, parlons-nous franchement.
13:28Est-ce que l'électrique, aujourd'hui, ne pollue pas ?
13:31En fait, la question, c'est pas de savoir
13:32si l'électrique pollue dans l'absolu.
13:34Ah bah si !
13:36Non, parce que toute technologie de la transition
13:38a un impact environnemental.
13:39Les éoliennes, le nucléaire, la voiture électrique.
13:42Il n'y a aucune solution miracle.
13:43Aucune solution où il n'y a pas d'impact environnemental.
13:45La question, c'est
13:46est-ce que l'impact environnemental et climatique
13:48de la voiture électrique
13:49est plus intéressant que celui de la voiture thermique
13:51qu'elle remplace ?
13:52Et là, tous les experts climatiques le disent.
13:54C'est oui.
13:55C'est 2 à 5 fois moins d'émissions en cycle de vie.
13:58Très bien.
13:59Mais lorsque vous allez dire à quelqu'un
14:03vous avez eu un petit choc avec votre voiture électrique
14:05et que finalement, votre réparateur va vous dire
14:07remplacer la batterie, c'est plus cher que la voiture.
14:11Ça veut dire quoi ?
14:12Là, on a un vrai problème.
14:13Parce que c'est le problème.
14:14Et ce que les gens ne savent pas,
14:16ça, effectivement,
14:17c'est qu'aujourd'hui, ce petit choc ou un problème
14:19peut faire en sorte que votre voiture soit à la poubelle.
14:21Et là, l'empreinte, elle est quand même colossale.
14:24Alors, il faut faire quand même attention.
14:26Les chiffres nous disent que le coût de réparation
14:28et d'entretien d'une voiture électrique,
14:30c'est moins cher que sur une thermique.
14:32Donc ça, c'est les chiffres, notamment des assureurs.
14:34Ça, c'est pour les moteurs.
14:35Cela dit, on est d'accord.
14:36Il y a un point très important,
14:39c'est la réparabilité, la recyclabilité des batteries.
14:42Et là, on est sur certains constructeurs
14:44qui vont sur des modèles où les batteries sont jetables.
14:47Ça a été notamment dénoncé récemment
14:49par Alta l'obsolescence programmée dans un rapport.
14:52C'est absolument inacceptable.
14:53Donc, en même temps qu'on est en train d'aller vers la voiture électrique,
14:56il faut aussi s'assurer qu'on soit sur des véhicules
14:59les plus exemplaires possibles,
15:00donc les batteries réparables,
15:01donc les batteries recyclables.
15:03La bonne nouvelle, c'est qu'on peut le faire.
15:05Oui, mais ce n'est pas toujours le cas.
15:07On aurait peut-être dû le prévoir dès le départ,
15:09avant de dire qu'on va passer à l'électrique.
15:11Aujourd'hui, quand on a un accident avec une voiture électrique,
15:14100% électrique, quand l'airbag se déclenche,
15:16l'assurance la met à la casse.
15:17Ça, c'est con.
15:18Si, si, si.
15:19Vous faites comme vous voulez.
15:20L'airbag se déclenche,
15:21on ne prend pas le risque,
15:23parce qu'on ne sait pas ce qui s'est passé dans la batterie.
15:25Alors ça, je peux vous le dire, je connais bien le truc.
15:27Une deuxième chose aussi qu'il faut dire quand même,
15:29l'industrie, quelle que soit l'industrie,
15:32a besoin de stabilité.
15:34Déjà, les constructeurs, ils sont exsangues.
15:37On leur a mis cette transition électrique.
15:40Non, attendez.
15:41Si, si, si.
15:42On leur a mis...
15:43Ils ont été exemplaires, non ?
15:45On leur a mis cette transition écologique
15:47avec un agenda insupportable,
15:49que nous, on paye finalement,
15:50parce que les voitures ont augmenté de 20%, etc.
15:52Donc, c'est nous qui le payons, in fine.
15:54Et si on change encore les règles,
15:56c'est pas bon pour l'emploi en France,
15:58c'est pas bon pour l'industrie,
15:59c'est pas bon pour rien.
16:00Non, non, mais ça, c'est concret.
16:02Donc, ne changeons pas les règles.
16:04Et encore une fois, si on change ces règles,
16:06on ne croira plus à cette transition écologique.
16:08Alors, attends, un petit point simplement
16:10sur l'accueil industriel.
16:12Sur les dix dernières années,
16:14avant la voiture électrique,
16:15on a perdu des centaines de milliers d'emplois en France.
16:18Ça n'a rien à voir avec la voiture électrique.
16:20Et bien au contraire,
16:21c'est un modèle ancien automobile basé sur le thermique
16:24qui a généré la crise industrielle automobile
16:26dans laquelle on est.
16:27Et c'est pas un hasard si tous les syndicats,
16:29et notamment la CFDT et la CGT,
16:31soutiennent fortement cette transition vers l'électrique,
16:33parce qu'en fait, c'est une opportunité unique
16:35de relocaliser sur notre territoire
16:37tout un tas d'activités et d'usines
16:39autour de l'électromobilité.
16:41On voit ce qui se passe à Dunkerque avec les batteries.
16:43Moi, je suis originaire des Hauts-de-France.
16:44On voit bien à quel point c'est important
16:46d'avoir ce type d'activités qui arrivent chez nous.
16:48On a aussi la possibilité d'avoir
16:50toutes les activités d'assemblage du véhicule.
16:52On le voit à Douai, encore une fois dans le Nord,
16:54on le voit en Meuse, etc.
16:56Donc en fait, c'est aussi une opportunité industrielle importante
16:59et les syndicats ne s'y sont pas trompés
17:01parce qu'ils le voient comme tel.
17:02Mais ce qui était très étonnant,
17:04c'est que sur tous ces carburants alternatifs,
17:06et pardon de reparler encore du biogaz
17:09ou alors de l'éthanol,
17:12c'était aussi l'occasion d'avoir une certaine transition.
17:15C'était aussi la possibilité d'être moins polluant.
17:18Parce que, in fine, qu'est-ce qu'on veut gagner de l'argent
17:20ou être moins polluant ?
17:21On est d'accord que c'est moins polluant.
17:23Aujourd'hui, ce parc, on aurait pu,
17:25plutôt que de le taxer, le transformer.
17:27C'est-à-dire qu'il y a le rétrofit.
17:29Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment intéressant,
17:31le rétrofit en électrique,
17:33mais déjà la transition sur les biocarburants.
17:37En fait, si vous voulez, l'électrique a plein de défauts.
17:39Évidemment, il y a plein de choses à faire sur l'électrique.
17:41Mais par contre, d'un point de vue environnemental, climatique,
17:44c'est la meilleure solution dont on dispose.
17:46C'est moins d'émissions de CO2
17:48que l'ensemble des autres solutions.
17:50Je vous ai donné un mot qui est transition.
17:52C'est ce qu'on appelle la transition énergétique.
17:54Ce n'est pas du blanc au noir.
17:56C'est cette transition qui nous permettrait
17:58d'aller d'un point A à un point B.
18:00C'est ça que je dis, c'est tout.
18:01Si on regarde les chiffres d'immatriculation,
18:02on est sur une transition.
18:03C'est-à-dire que ça augmente progressivement.
18:05Et on n'est pas en train de dire qu'il faut
18:07que 100% des voitures neuves soient électriques
18:09à partir de demain.
18:10C'est 2035, il y a 10 ans.
18:12C'est un pas de transition qui est logique.
18:14Le malus nous rappelle à l'ordre quand même.
18:17Oui, c'est un malus qui baisse au fur et à mesure
18:19et qui suit cette transition.
18:20Et par rapport à l'industrie,
18:21ce qui est intéressant, c'est que ça organise
18:23la transition de la demande
18:25au même rythme que la transition de l'offre.
18:27C'est-à-dire que les constructeurs sont obligés
18:28aujourd'hui de passer à l'électrique.
18:30En 2035, ils ne pourront plus vendre
18:32de voitures thermiques neuves.
18:33Et donc, progressivement, l'outil industriel
18:35est en train de passer à l'électrique.
18:37Ce qu'il faut, c'est que la demande
18:38suive le même chemin.
18:39Les malus, comme d'autres mesures,
18:41ça permet ça.
18:42Et d'un point de vue industriel,
18:43c'est très logique.
18:44J'ai une pensée pour les territoires toujours.
18:46Quand on regarde ça,
18:47je voulais vous poser une question.
18:48Le malus écologique, c'est vraiment écologique
18:50ou c'est fait pour remplir les caisses de l'État ?
18:53Yves Carrat, je pose la question à tous les deux.
18:55La réponse est dans la question.
18:56On y répond un petit peu tous les deux.
18:57C'est-à-dire que si ce n'est pas fléché,
18:59on le considère comme un impôt.
19:00Moi, je voudrais...
19:01Je l'ai déjà dit sur cette antenne.
19:03Ce sera le mot de la fin.
19:05Cette décision en 2035,
19:06au passage à l'électrique à marche forcée,
19:10c'est une coque trouée
19:11et on essaie de boucher les trous de toutes parts.
19:14Ça a été mal fait,
19:15avec un agenda qui est mal fait.
19:16Et au lieu d'une transition écologique
19:18avec un mix énergétique,
19:20on veut nous imposer quelque chose
19:21qui ne marchera pas.
19:22Et je vous regarde les yeux dans les yeux,
19:23en 2035,
19:24on vendra toujours des voitures thermiques en Europe.
19:26J'en prends le pari.
19:27On se donne rendez-vous à ce moment-là.
19:28Je prends le pari.
19:29Et on sera là.
19:30On vous reverra.
19:31On sera là.
19:32J'espère qu'on sera là.
19:33J'espère qu'on sera là.
19:34Non, non, on sera là dans le studio.
19:36Léo Larivière,
19:37merci mille fois d'avoir été notre invité.
19:39Expert transition automobile
19:41du Réseau Transport et Environnement.
19:42Merci.
19:43Merci beaucoup Yves Cara
19:44d'avoir été avec nous,
19:45porte-parole de Mobilité Club France.
19:47Et dans un instant,
19:48on va vous parler d'un maire.
19:49Un maire qui s'engage justement
19:51pour cette transition
19:52et qui est pro voiture électrique.
19:53Allez, à tout de suite.
19:55Sud Radio.
19:56Parlons vrai.
19:57Parlons vrai.
19:58Sud Radio.
19:59Parlons vrai.
20:00Sud Radio,
20:01les vraies voies qui font bouger la France.
20:0319h20,
20:04les vraies voies qui font rouler la France.
20:06Et on est ravis de vous accueillir
20:08comme tous les jeunis.
20:09Les vraies voies qui font rouler la France
20:11avec Guy Geoffroy
20:13qui est avec nous,
20:14maire de Comblaville,
20:15président des Écomer.
20:17Monsieur le maire, bonjour.
20:18Bonjour.
20:19Merci d'avoir accepté notre invitation.
20:22Alors, j'ai envie de vous dire
20:23qu'en tant que maire et président des Écomer,
20:25vous accompagnez donc, j'imagine,
20:27autour de vous,
20:28les élus dans leurs projets
20:29en faveur de la biodiversité.
20:30Déjà.
20:31Évidemment.
20:32Je les accompagne,
20:33mais beaucoup d'entre eux, d'ailleurs,
20:35n'ont pas tant besoin que ça d'être accompagnés
20:37parce qu'un nombre de plus en plus importants de maires
20:41sont déjà rentrés dans des démarches
20:44très approfondies
20:46de développement durable
20:48pour prendre le terme le plus général possible.
20:50Mais Guy Geoffroy, une question.
20:52Qu'est-ce que c'est que les Écomer ?
20:53C'est une association de loi 1901,
20:55un regroupement d'élus.
20:57Vous êtes sur Sud Radio,
20:58comme on dit en Occitan,
20:59Quésaco.
21:00Alors, l'association des Écomer
21:02a à peu près 35 ans.
21:04Elle a été fondée
21:06par
21:08Laurent Fabius en particulier,
21:10avec un autre élu du Sud,
21:13M. Pietrasanta.
21:15Je ne sais pas si le nom vous dit quelque chose.
21:16Oui, bien sûr.
21:17Voilà.
21:18Pietrasanta.
21:19Et l'objectif,
21:21l'objectif c'était que
21:23avec l'émergence de plus en plus forte
21:25des thématiques autour des questions environnementales,
21:28on ne laisse pas
21:32simplement des groupes déterminés
21:35dire l'écologie c'est nous.
21:37Mais l'idée c'était
21:39l'écologie c'est tout le monde.
21:40Et surtout quand on est
21:42à la tête des collectivités locales,
21:44c'est-à-dire de ce qui fait la base
21:46de la vie
21:48de nos territoires dans notre pays.
21:50Et donc l'objectif c'était
21:52d'insuffler partout
21:54dans toutes les communes de France
21:56un esprit
21:58tendant à installer en toile de fond
22:00de toutes les politiques publiques
22:02une dimension qu'on appelait
22:04à l'époque environnementale,
22:05ensuite qu'on a appelée
22:07avec la thématique du développement durable
22:09et qui aujourd'hui se retrouve
22:11derrière tout ce qui concourt
22:13à la lutte contre l'ensemble des dérèglements climatiques.
22:15Donc c'est une aventure
22:17qui a réuni d'ailleurs
22:19toutes les idées politiques
22:21puisque Fabius on sait qui c'était
22:23le président qui
22:25ensuite a suivi après le maire
22:27de Pau André Labarrère
22:29c'est Dominique Jourdain
22:31qui était le maire de Château-Thierry
22:33qui était PS et qui m'a passé le relais
22:35parce que j'étais son premier vice-président
22:37de 2001 à 2008 et qui en 2008
22:39quand il a cessé ses fonctions
22:41dans l'Aisne, qui a proposé
22:43ce que tout le monde a admis
22:45à l'unanimité, que je prenne le relais
22:47ce qui montre que
22:49c'est une association qui regroupe
22:51tout le spectre républicain
22:53des maires des communes
22:55qu'elles soient petites, grandes, hexagonales
22:57ou ultramarines
22:59qui ont chevillé au corps
23:01cet esprit pionnier à l'époque
23:03qui aujourd'hui n'est plus aussi
23:05pionnier puisque grâce
23:07à notre travail et au travail de beaucoup d'autres
23:09ces problématiques, ces thématiques
23:11se sont inscrites dans la vie
23:13quotidienne des collectivités.
23:15Ce qui nous intéresse aussi
23:17chez vous, c'est que
23:19la ville pour ceux qui ne connaissent pas
23:21c'est à peu près à 35 km de Paris
23:23la question de la mobilité pour vous a toujours été
23:25un enjeu central.
23:27Absolument, un enjeu central
23:29parce que beaucoup d'habitants
23:31qui se sont installés chez nous
23:33dans un territoire qui est celui d'une ville nouvelle
23:35l'ont fait parce que
23:37ils étaient pour beaucoup
23:39sur une ligne de train qui est devenue la ligne D
23:41du RER, qui pour eux
23:43était très utile
23:45pour rejoindre leur nouveau domicile
23:47de leur lieu de travail
23:49qu'ils ne quittaient pas tous pour travailler plus près
23:51de chez eux. Et comme nous sommes
23:53à 35 km de Paris
23:55les transports en commun c'est indispensable
23:57mais ça ne suffit pas
23:59puisqu'il y a toutes les liaisons plus
24:01transversales qui nécessitent
24:03avec les grands axes routiers qui nous longent
24:05et notamment l'autoroute
24:07francilienne qui oblige
24:09à multiplier les déplacements
24:11plus individuels
24:13avec la question des mobilités
24:15douces et de l'utilisation
24:17bien sûr de toutes les technologies
24:19les plus nouvelles, les plus modernes
24:21et les moins polluantes possibles pour ces déplacements
24:23incontournables. Et comment vous faites ?
24:25Quels sont rapidement
24:27vos leviers pour obtenir
24:29l'adhésion des combats-vilets ?
24:31Vous savez
24:33il y a des leviers
24:35assez simples
24:37sans rentrer dans trop de détails
24:39je préside également notre syndicat de traitement
24:41des déchets ménagers qui regroupe une quinzaine
24:43de communes dont la nôtre
24:45et ce syndicat
24:47est le seul en Ile-de-France à faire
24:49le traitement par méthanisation
24:51de la partie fermentée cible des déchets
24:53ce qui nous fait produire de l'énergie
24:55et du biogaz transformé
24:57en électricité
24:59et donc nos habitants
25:01savent qu'ils
25:03participent notamment
25:05par le geste de tri et par
25:07leur contribution à l'action
25:09collective de traitement des déchets
25:11ils savent qu'ils participent à quelque chose
25:13de vertueux tourné autour
25:15de
25:17la fabrication
25:19de carburant nouveau
25:21en circuit court
25:23propre donc en fait
25:25c'est des actions du quotidien dans des domaines
25:27que l'on a choisi et sur lesquels on est très actif
25:29qui font que la population
25:31adhère à tout cela
25:33Et monsieur le maire vous avez fait appel
25:35puisqu'on parlait automobile
25:37en tout cas de voitures électriques vous avez fait appel
25:39à un acteur privé pour le déploiement
25:41au plus large
25:43de la recharge avec en plus
25:45des tarifs accessibles
25:47au plus...enfin en tout cas à tous
25:49Ben oui
25:51nous ce qui nous a beaucoup intéressé
25:53c'est que bien évidemment plaider
25:55comme je le fais moi même, moi je roule en véhicule électrique
25:57il faut montrer l'exemple
25:59bon plaider
26:01pour le développement de l'achat
26:03de véhicules électriques ça n'a pas de sens
26:05s'il n'y a pas des bornes de recharge
26:07et ces bornes de recharge
26:09moi je souhaitais qu'elles soient
26:11non seulement aussi nombreuses que possible
26:13et aussi bien placées que possible sur le territoire
26:15donc il fallait trouver un partenaire
26:17qui soit sur cette ligne là
26:19il fallait que ça soit surtout dans une période
26:21très difficile au niveau du prix des carburants
26:23et de l'énergie, il fallait que ça soit
26:25à des tarifs qui ne refoulent pas
26:27l'habitant
26:29et puis il fallait que ça soit associé
26:31et ça c'est plutôt la bonne nouvelle en plus
26:33que ça soit associé à d'autres services
26:35et notamment à tout ce qui est
26:37colis et bornes
26:39multiservices
26:41tout ça c'est de la proximité
26:43ça plaît aux gens parce que c'est concret
26:45c'est efficace et ça marche
26:47Merci beaucoup monsieur le maire
26:49Guy Jouffroy était avec nous
26:51maire de Combes, la ville président des Écomer
27:01Pour des usagers libres et heureux
27:03informations et conditions, station-e.com
27:11Et tout de suite on rencontre
27:13l'entreprise, la start-up du jour
27:15c'est Fifteen, alors Fifteen c'est une entreprise
27:17française qui bénéficie
27:19de plus de 15 ans d'expérience
27:21occupe une position de leader européen dans la
27:23conception, la fabrication et le déploiement
27:25de services publics de location de vélo
27:27nous sommes en compagnie de Benoît Yamengeux
27:29directeur général de Fifteen
27:31Bonsoir
27:33Alors tout d'abord comment est né Fifteen
27:35et pourquoi tient Fifteen parce que 15
27:37c'est assez surprenant
27:39Fifteen ça fait référence
27:41à un concept qui s'appelle la Fifteen Minute City
27:43la ville du quart d'heure qui est une ville dans laquelle
27:45on peut tout faire en moins d'un quart d'heure
27:47à pied ou à vélo, on peut aller à l'école
27:49on peut aller dans les commerces
27:51et tout faire en moins de 15 minutes
27:53Alors quel service
27:55offre Fifteen ?
27:57Fifteen propose, vous l'avez très bien décrit
27:59en introduction, propose des services
28:01de vélos publics
28:03donc on conçoit, on fabrique et on
28:05déploie des services de vélos publics donc ça comprend
28:07les vélos, les stations et tout le logiciel
28:09qui permet de les gérer et on le met à disposition
28:11des collectivités pour leur système de vélos
28:13publics au niveau de la
28:15collectivité, du territoire, de la région
28:17Et bien vous bougez pas, on fait une petite pause et on revient
28:19dans un instant, bien entendu les vrais
28:21voies jusqu'à, qu'il faut rouler la France
28:23jusqu'à 20h, à tout de suite
28:25Sud Radio, votre attention
28:27est notre plus belle récompense
28:29C'est un grand plaisir que maintenant qu'on a
28:31la Sud Radio sur Lyon et la famille
28:33grandit, c'est une super nouvelle
28:35Sud Radio, parlons vrai
28:39Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France
28:4119h-20h, les vraies
28:43voies qui font rouler la France
28:45Et nous sommes en compagnie de Benoît Yamenjeu
28:47directeur général de Fifteen
28:49Alors Fifteen c'est un système de mobilité en vélo
28:51qui est quand même pas franco-français
28:53en plus que vous êtes dans une dizaine de pays aujourd'hui
28:55Mais on va voir déjà en France, parce que c'est
28:57quand même là qu'il y a le plus d'auditeurs
28:59de Sud Radio, comment ça fonctionne
29:01Fifteen ?
29:03Alors ça fonctionne, donc on travaille
29:05avec les collectivités, essentiellement avec les communautés
29:07de communes, les communautés d'agglomération
29:09de temps en temps avec les régions
29:11et on répond à des marchés publics, à des appels d'offres
29:13pour la mise en place de services de vélo public
29:15sur ces territoires
29:17Ca veut dire que ça vous fait aujourd'hui un maillage
29:19territorial j'imagine de plus en plus
29:21important, vous mettez
29:23à disposition des vélos, combien
29:25de vélos, comment ça se passe, est-ce que c'est
29:27le maillage se fait dans la ville
29:29est-ce que c'est un point unique ou
29:31plusieurs ? Alors il y a plusieurs
29:33possibilités
29:35En fonction de la taille de la commune
29:37Effectivement, le nombre de vélos dépend fortement de la taille
29:39de la ville et dépend de l'étendue géographique
29:41qu'on veut donner au système
29:43Je prends un exemple, la commune d'Auxerre, l'agglomération
29:45d'Auxerre a choisi de desservir l'ensemble
29:47des communes du territoire, donc il y a plusieurs dizaines de communes
29:49qui sont desservies avec des stations qui vont
29:51beaucoup plus loin que le centre-ville
29:53et ça c'est un système qu'on met
29:55beaucoup en place sur la partie libre-service
29:57après on a d'autres types de systèmes
29:59comme le vélo en gare, où là on va être
30:01sur de la location en gare, c'est-à-dire que vous arrivez
30:03vous descendez de votre TER et vous prenez
30:05un vélo et vous le ramenez quand vous repartez
30:07à votre station
30:09D'accord, même si c'est au bout d'une
30:11semaine, ce qui n'est pas un problème. En général c'est pour des
30:13locations qui vont de 1 à 2 jours, c'est pour un
30:15déplacement ponctuel. Alors il y a une chose, vous avez
30:17lancé en juin 2023 avec la région
30:19Nouvelle-Aquitaine, le vélo
30:21Modalis, alors c'est une ligne
30:23qui va de Royan, superbe station
30:25Balnéaire, à Angoulême, charmante
30:27préfecture de la Charente
30:29Comment, 120 kilomètres, comment est-ce qu'on
30:31organise un réseau comme ça ?
30:33Et Cécile, je n'ai pas parlé des spécialités
30:35culinaires, vous le remarquez. Oui absolument
30:37Pourtant j'en ai sous le pied. On va pas y aller
30:39Donc l'objectif
30:41de ce service-là, il est vraiment d'être complémentaire
30:43au TER, c'est-à-dire de permettre
30:45à des gens qui n'utilisaient pas le TER
30:47parce qu'en fait ils se retrouvaient dans une situation à la gare
30:49d'arrivée, ils n'avaient pas forcément de solution de
30:51mobilité, et qui du coup préféraient
30:53prendre un autre mode de transport, ça leur donne une
30:55solution de mobilité à la gare d'arrivée
30:57à la gare de TER. Le but
30:59c'est de rendre le TER plus attractif
31:01Le défi opérationnel c'est effectivement
31:03de déployer un service, non pas sur
31:05une ville ou sur une communauté d'agglomération
31:07mais le long d'une ligne de TER de 120 kilomètres
31:09donc avec toutes les contraintes qu'il y a
31:11en termes de gestion du service
31:13au long de toute la ligne de TER.
31:15Justement sur la gestion du service
31:17parce que ce matériel s'use
31:19forcément, qui s'occupe de quoi ?
31:21Est-ce que c'est vous qui prenez en charge
31:23toutes les réparations ?
31:25J'imagine qu'il y a aussi des vélos qui disparaissent
31:27La gestion justement de cette petite industrie
31:29c'est comment ?
31:31On propose le service tout compris
31:33à la collectivité, on s'appuie parfois
31:35pour le réaliser sur des partenaires
31:37mais le service qu'on propose c'est un service
31:39qui comprend à la fois toute la fourniture du matériel
31:41la fourniture du logiciel comme j'ai dit
31:43mais aussi toute la partie service qui comprend
31:45la maintenance, la réparation des vélos
31:47et toute la partie réallocation des vélos
31:49mettre les vélos au bon endroit, au bon moment
31:51donc tout ça, ça fait partie du service
31:53qu'on propose à la collectivité.
31:55Donc ça veut dire qu'on est sur un système de prêt
31:57c'est ça ?
31:59En matière d'accidents
32:01ou de choses comme ça, comment ça se passe ?
32:03C'est comme si on vous prêtait
32:05un vélo, c'est ça ?
32:07Pour l'utilisateur, c'est une location
32:09pour l'utilisateur, c'est une location de vélo
32:11et après nous, par rapport à la commune
32:13c'est soit on vend le système à la commune
32:15soit on le loue à la commune
32:17mais in fine, l'utilisateur lui
32:19il loue un vélo pour un trajet
32:21Combien il y en a en France aujourd'hui des vélos ?
32:23Aujourd'hui on a
32:25alors sur nos systèmes
32:27on a 20 000 vélos à peu près déployés
32:29sur l'ensemble du territoire
32:31C'est quoi ? Quand on regarde
32:33le profil des gens, est-ce que ce sont
32:35des personnes plus âgées ? Est-ce que finalement
32:37ça dépend des temps à toutes les générations ?
32:39Alors ça dépend du type de système qu'on met en place
32:41Nous ce qu'on voit c'est que
32:43on capte beaucoup de jeunes
32:45on a beaucoup de jeunes sur nos services
32:47en général comme on est sur du marché public
32:49comme on est sur des services publics
32:51on a des tarifs qui sont abordables
32:53et on s'adresse beaucoup à un public
32:55qui n'a pas forcément d'autres options de mobilité
32:57donc c'est vrai que ce qu'on observe
32:59c'est que sur beaucoup de nos villes, on met les jeunes en selle
33:01et en fait c'est très vertueux
33:03parce que finalement ça les habitue
33:05à un certain mode de transport et à l'utilisation du vélo
33:07mais après nos services
33:09adressent l'ensemble de la population
33:11même s'il y a un peu plus de jeunes, l'ensemble de la population l'utilise
33:13Vous avez même une appli ?
33:15On a une appli finalement
33:17par commune
33:19Vous allez même dans des petites
33:21communes, j'ai vu que vous êtes par exemple
33:23une commune qui aime bien les militaires
33:25et ceux qui aiment les expressions à pleufleurie
33:27à Landerneau, comment ça se passe ?
33:29Quand on fait une ligne de 120 km
33:31Landerneau, c'est pas Los Angeles
33:33C'est très sympathique mais c'est pas très grand
33:35Vous travaillez avec toutes les communes ?
33:37Landerneau, c'est vraiment l'illustration que ce genre
33:39de système peut fonctionner sur toutes les tailles
33:41de communes
33:43et finalement le besoin, il existe aussi
33:45sur ces tailles de communes
33:47et on a vu à Landerneau
33:49on avait des doutes quand on a lancé le système
33:51parce qu'on se dit que finalement, c'est des systèmes qui sont
33:53très connus dans les grandes villes
33:55on avait Libre, on avait Love à Lyon
33:57C'est quelque chose qui fait partie du paysage
33:59Vélo Toulouse, n'oublions pas
34:01Mais dès qu'on descend sur des plus petites villes
34:03souvent, soit il n'y a pas de système
34:05mais sur des très petites villes, il n'y en a quasiment jamais
34:07C'est vrai que Landerneau, c'était un peu une interrogation
34:09on a lancé ce système-là
34:11et on a un usage qui est très bon, on a un niveau d'usage
34:13qui n'est pas tout à fait celui
34:15qu'on a sur les grandes villes mais qui est un très bon niveau d'usage
34:17J'imagine que sur le littoral
34:19ça doit très bien fonctionner
34:21mais quid dans la montagne ?
34:23Parce que c'est ça aussi qu'on entend
34:25à un moment donné
34:27Est-ce que la montagne est aujourd'hui friand de vélo ?
34:29Je ne vous parle pas de côtes comme ça
34:31mais est-ce qu'à un moment donné, en fonction des reliefs
34:33ça fonctionne mieux pour les uns ou pour les autres ?
34:35Oui, en fonction des reliefs
34:37ce qui est intéressant, c'est d'avoir du vélo électrique
34:39Dès qu'on a du vélo électrique
34:41on arrive à s'affranchir
34:43de toutes les contraintes qui sont liées
34:45à ce qu'on connaissait par avant
34:47qui étaient les vélos
34:49qui restent en bas des côtes, qui ne sont pas remontés
34:51parce que les gens n'ont pas envie de remonter la côte
34:53Les Toulousains connaissent bien les coteaux de pêche David
34:55par exemple, là la montée, elle casse les jambes
34:57C'est clair
34:59Et les Lyonnais connaissent Fourvière
35:01et les Marseillais aussi
35:03Je pense que dans beaucoup de villes, il y a des côtes
35:05qui justifient le vélo électrique et c'est vrai qu'aujourd'hui
35:07avec le vélo électrique, on arrive à répondre à ces besoins
35:09Mais aujourd'hui, vous êtes fortement internationalisé
35:11Vous êtes dans 10 pays, c'est ça ?
35:13On est dans une dizaine de pays, oui
35:15Comment ça s'est passé cette internationalisation ?
35:17Est-ce qu'on consomme le vélo, comme vous le faites Fifteen
35:19de la même manière en Espagne, en Finlande
35:21Vous êtes en Espagne, en Finlande
35:23et puis dans d'autres pays du monde
35:25Il y a une consommation spécifique, pays par pays
35:27Globalement, ce qu'on voit, c'est à peu près
35:29la même chose, on est essentiellement en Europe
35:31On a quelques villes en dehors de l'Europe
35:33C'est essentiellement en Europe
35:35On a globalement des besoins qui sont les mêmes et des services
35:37qui se ressemblent
35:39On va avoir des différences dans la manière
35:41dont le service est utilisé, dans la manière
35:43dont le service est parfois plus ou moins
35:45maltraité, parce qu'on est quand même
35:47sur du mobilier urbain, du mobilier public
35:49Mais sinon, le service en lui-même
35:51est le même, quel que soit le cas
35:53C'est effectivement le vélo d'appoint
35:55pour un événement particulier, et après
35:57c'est un mode de vie pour certains, aujourd'hui
35:59de plus en plus. Vous sentez que
36:01les Français changent un petit peu
36:03leur logiciel ?
36:05On a des usages qui ont fortement
36:07augmenté, alors qu'ils ont augmenté petit à petit
36:09avant le Covid, mais qui ont explosé
36:11post-Covid, et ce qu'on voit
36:13c'est que ces services de vélo public
36:15qu'on met dans la rue, ils aident à faire
36:17de la remise en selle. Et en fait, les gens qu'on voit sur ces
36:19services-là, on les voit un jour
36:21sur les services, mais le lendemain, ils ont acheté leur vélo
36:23et ils utilisent aussi leur propre vélo.
36:25Donc il faut voir ce service à la fois comme
36:27un agrément, comme vous dites,
36:29et le fait d'utiliser ponctuellement
36:31le service, mais aussi comme une remise
36:33en selle, et le fait que les gens se remettent
36:35à faire du vélo grâce à ces services.
36:37Et effectivement, de par les usages,
36:39on voit qu'il y a
36:41une appétence au vélo qui est
36:43fortement croissante en France. Et quels sont les axes
36:45de développement de Fifteen à venir, en vue ?
36:47Alors, nous,
36:49ce qu'on pousse
36:51beaucoup, on a deux choses.
36:53On a d'abord le vélo hangar, comme on l'a décrit
36:55sur la ligne Royan-Angoulême. Aujourd'hui, c'est une expérimentation
36:57qui est menée avec la
36:59région Nouvelle-Aquitaine, mais qui va se développer
37:01sur d'autres lignes, qui va se développer sur
37:03d'autres régions. Et on a aussi le fait
37:05de combiner l'ensemble des différents services
37:07vélos. Aujourd'hui, vous avez des services de
37:09location longue durée, un service qui est
37:11très connu en Ile-de-France, c'est Véligo, par exemple.
37:13Vous avez des services de libre-service, vous avez des
37:15services de vélo hangar. Nous, on essaie aussi de combiner
37:17sur un même territoire, avec un même système
37:19l'ensemble de ces services-là. C'est ce qu'on a lancé
37:21à Auxerre, avec la possibilité
37:23d'avoir tous les types de services regroupés
37:25sur un même service. Et ça, c'est un axe de développement
37:27assez fort chez Fifteen. Et c'est bien connu à Auxerre,
37:29il ne faut pas grâcher. Non, il ne faut pas grâcher.
37:31Merci beaucoup, en tout cas, Benoît
37:33Yamenjeu, d'avoir été avec nous,
37:35directeur général de Fifteen.
37:37Je vous incite, en tout cas, faites attention à ces vélos
37:39parce qu'ils pourront vous servir à un moment donné.
37:41Merci d'avoir accepté notre invitation.
37:43Dans un instant, Philippe,
37:45le But Football Club
37:47à 20h. Mais tout de suite, Sud Radio
37:49à votre service. Et on vous retrouve demain
37:51à 17h. Mais je vous ferai une infidélité.
37:53Absolument, je vous retrouverai lundi à 17h.
37:55Vous allez être contente. Ce n'est plus le beau jour de ma vie.
37:57Allez, passez une belle soirée. Salut, à demain.