Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Jean-Luc Ternet, Leila Neubauer, Guillaume Lamy, Yves Carra.
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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:07Et au sommaire de cette émission, bah oui, qu'est-ce qu'il y a Marie ? Marie notre réalisatrice, elle dormait, tu dormais ?
00:15Allez au sommaire de cette émission, une bonne nouvelle du côté de Sochaux, Stellantis recrute suite au succès de la Peugeot 3008 électrique.
00:23Jean-Luc Tarnay sera avec nous, délégué syndical CFTC à Sochaux.
00:28Depuis 1905, le groupe Neubauer est un acteur majeur de la distribution automobile en Ile-de-France.
00:33Réparti en 51 points de vente, l'entreprise familiale représente 24 marques.
00:38Laila Neubauer, directrice générale du groupe Neubauer et présidente du groupe des concessionnaires JLR.
00:45Jaguar Land Rover sera en notre compagnie.
00:47Et bientôt à Lyon, les voitures ne seront plus les bienvenues sur la presqu'île.
00:51Dirigées par un maire écologiste, la capitale des Gaules sera en majorité piétonne.
00:56Guillaume Lamy sera avec nos rédacteurs en chef de Lyon Capital.
00:59Et petit bilan sur la baisse des ventes de voitures électriques, moins 10% sur un an à fin août.
01:04Quelles sont les projections du marché pour 2025 ?
01:07Yves Carat, délégué général du Mobilité Club de France, qu'on connaît bien, sera en notre compagnie.
01:12On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies qu'il faut rouler la France.
01:16Avec Jean-Luc Tarnay qui est avec nous, délégué syndical CFTC à Sochaux.
01:21Jean-Luc Tarnay, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:24Bonsoir.
01:25Oui, bonsoir.
01:26Alors, on aime les bonnes nouvelles dans les vraies voies qu'il faut rouler la France.
01:30Un syndicaliste qui nous dit que finalement il est heureux, c'est plutôt une bonne nouvelle ?
01:35Oui, effectivement, c'est une bonne nouvelle.
01:40Je voudrais préciser ce succès, le fruit d'un véritable savoir-faire.
01:47Made in Franche-Comté et pas l'expansion, Made in France.
01:50En effet, la conception, la vérification et la fabrication de ce nouveau i3008
01:55est réalisé sur le site de Sochaux.
01:59C'est un succès énorme avec énormément de commandes.
02:0250 000.
02:0350 000 commandes, donc il n'y a qu'un jour.
02:06Dans une semaine et demie, il y aura les portes ouvertes de la nouvelle i5008
02:10qui est faite également à Sochaux.
02:12On attend beaucoup ce que ces portes ouvertes.
02:15Pour l'instant, c'est une demi-nuit qui va se lancer le 4 novembre,
02:19mais nous espérons fortement avoir une nuit complète.
02:23La demi-équipe de nuit, c'est 450 intérunaires recrutés.
02:26Combien est-ce qu'on produit en une nuit à 450 personnes ?
02:30Parce que les auditeurs n'en ont pas la moindre idée.
02:32On fabrique à peu près 200 véhicules dans une nuit avec 450 personnes.
02:37C'est énorme, c'est énorme.
02:39C'est la plus grosse usine automobile en France, aujourd'hui ?
02:44Pour le groupe Stellantis, c'est la plus grosse.
02:46Je pense qu'il y a peut-être Toyota avec une fabrique à Yaris, la Valencienne.
02:53Mais pour Stellantis, on est la plus grosse usine avec 5000 salariés.
02:56Une dernière question.
02:58La marraine du FC Sochaux, c'était Cécile de Médibus il y a quelque temps.
03:01Là, j'ai regardé votre calendrier, vous allez jouer Nancy.
03:04Ça va bien, Sochaux, en ce moment ?
03:06Là, c'est le duel Jean Gini-Platini pour les amateurs des années 80.
03:09Oui, Sochaux nous déçoit un petit peu.
03:13On a eu une victoire et une défaite à nul.
03:16On espère bien gagner demain soir.
03:18Oui, bien entendu, vous allez gagner. Merci en tout cas.
03:21On espère, on espère.
03:23Merci mille fois et on est très content pour cette usine de Sochaux.
03:27Merci beaucoup Jean-Luc Tarnay, délégué syndical CFTC à Sochaux
03:31avec cette usine qui reprend du souffle et on est très content.
03:36Dans un instant, une belle personnalité.
03:38Une femme à la tête d'un grand groupe.
03:40Le groupe Neubauer.
03:41Directrice générale Leïla Neubauer sera avec nous
03:43et présidente du groupement des concessionnaires Jaguar Land Rover.
03:47On est ensemble jusqu'à 20h avec Philippe David.
03:51On est ravis de vous retrouver jusqu'à 20h avec Philippe David.
03:55Avec des camarades qui arrivent à partir de 20h.
03:58Une nouvelle émission, ça s'appelle But football club.
04:01Avec des petits nouveaux, Jean-Michel Moulin par exemple.
04:05Lionel Rousseau et Karim Zeribi.
04:08Et ça va parler évidemment football.
04:10Oui c'est ça.
04:11On leur fera un petit coucou juste avant la fin de l'émission.
04:14Et ce soir, les vraies voix qui vont rouler la France.
04:16On parle automobile avec une invitée qu'on aime beaucoup.
04:19Leïla Neubauer qui est avec nous.
04:20Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
04:22Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
04:24Directrice générale du groupe Neubauer et présidente du groupement
04:27des concessionnaires JLR, dont on parle de Jaguar et de Land Rover.
04:32Revenons un petit peu pour les non-parisiens,
04:36parce que c'est quand même Île-de-France Neubauer,
04:38sur le groupe.
04:39Le groupe, c'est 5 générations aujourd'hui
04:43qui perpétuent un savoir-faire de 1905.
04:46Absolument, c'est un groupe qui a plus de 120 ans
04:48et qui depuis 120 ans n'a de cesse que d'innover,
04:52que d'accompagner la vie territoriale, la vie de la cité
04:57à travers toutes les solutions de mobilité
05:00qui ont pu exister sur ces 20 dernières années.
05:03Ça commence par les transports hippomobiles
05:06avec Albert Neubauer qui était l'arrière-arrière-grand-père
05:11de mes enfants.
05:12Chaque génération a apporté aussi sa part de responsabilité,
05:17sa part d'engagement et d'ouverture, bien entendu.
05:20On est passé par, évidemment, traverser deux guerres
05:24et accompagner.
05:27Tout ce pan de l'industrie française
05:31et toute cette histoire de France qui est formidable.
05:33D'ailleurs, il y a pile 110 ans, c'était la bataille de la Marne.
05:36Neubauer a fourni des taxis pour envoyer des fantassins au front.
05:40C'est incroyable.
05:41Il y a pile 110 ans, septembre 1914.
05:43C'était un des points forts et un des premiers points forts
05:47qui marquent aussi l'engagement du groupe Neubauer,
05:49sa détermination et encore une fois son accompagnement
05:52à la vie de la nation.
05:54En 1936, l'entreprise familiale devient un concessionnaire exclusif de Peugeot.
05:59C'est une histoire d'amour de 63 ans quand même.
06:02Tout à coup, ça bascule à l'aube de l'an 2000
06:05où le groupe décide de devenir multimarque.
06:10Absolument.
06:11C'est vrai que l'histoire de Peugeot avec Neubauer est une histoire d'amour.
06:15Je pense que Cécile, vous l'exprimez bien.
06:18C'est une rencontre entre deux hommes,
06:21M. Neubauer et M. Peugeot,
06:24qui partageaient à l'époque les mêmes valeurs,
06:27la même volonté aussi d'accompagner la mobilité française.
06:32Les années ont passé.
06:34Le développement du groupe a fait aussi qu'il a souhaité s'ouvrir, s'émanciper.
06:38Et c'est sous l'impulsion de la quatrième génération
06:40que le groupe a ouvert le champ à d'autres constructeurs.
06:43Et ça commence par Volkswagen.
06:44Et ça commence absolument par Volkswagen.
06:46L'aventure de la multiplicité des marques commence par Volkswagen
06:50et d'autres constructeurs, d'autres marques, formidables marques,
06:53vont rentrer au sein du groupe Neubauer au fil des rencontres,
06:56au fil des années, des succès.
06:59Ce qui fait qu'aujourd'hui, nous sommes à 21 marques, auto et moto.
07:03Puisque dans toute l'histoire du groupe,
07:06et je représente moi aujourd'hui la cinquième génération,
07:09nous avons...
07:10C'est vous qui avez ouvert le cycle, en fait, quelque part.
07:13J'écris une nouvelle page.
07:15J'écris un nouveau chapitre.
07:17Et c'est très important pour moi,
07:19parce que j'ai une vision accompagnatrice aussi
07:23de l'environnement, des sujets climatiques.
07:26Et ça me tenait à cœur
07:28que le groupe Neubauer soit fort de propositions
07:31visant aussi à apporter des mobilités douces.
07:34C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité absolument
07:36ouvrir le champ aux deux roues et aux trois roues,
07:38qui est évidemment un des vecteurs très importants
07:41de la mobilité et de la liberté de se mouvoir,
07:44notamment en Ile-de-France.
07:45Vous avez 21 marques.
07:46Comment s'approprier chaque identité de marque ?
07:48Parce qu'il y a quand même des marques
07:49à identités très fortes.
07:51C'est une très bonne question.
07:52C'est la seule de l'année.
07:54C'est moi qui l'ai écrite.
07:59C'est en effet une très bonne question,
08:01puisque chaque marque, d'abord,
08:04est le fruit d'une rencontre,
08:08le fruit d'une volonté du groupe Neubauer
08:10d'en devenir un ambassadeur,
08:12puisque nous sommes les ambassadeurs
08:14des marques que nous représentons.
08:16Nous sommes là pour promouvoir
08:18et pour faire perdurer tout le savoir-faire
08:21de ces marques.
08:23Il est essentiel pour nous
08:26de préserver et de mettre en avant
08:28l'authenticité, l'unité
08:31et le côté exceptionnel de chaque marque.
08:36Donc, bien entendu, c'est très important.
08:38Ça passe par quoi ?
08:39Ça passe par une relation étroite
08:41avec chaque constructeur.
08:44Un langage précis en fonction d'eux ?
08:47À titre personnel,
08:49je n'ai pas de langage précis avec chaque constructeur.
08:51Je pense que je m'exprime suffisamment...
08:53Entre la marque et le client,
08:55peut-être avec des mots,
08:57une histoire à raconter.
08:59Chaque constructeur a son histoire à raconter.
09:02Nous sommes là pour la raconter
09:04en nom du constructeur,
09:06à travers les formations
09:08que nos collaboratrices et collaborateurs
09:10entretiennent de manière
09:12extrêmement régulière
09:14pour pouvoir comprendre
09:16l'innovation liée à la marque,
09:18l'image, l'identité, la philosophie,
09:20ce que le constructeur souhaite transmettre
09:22à son client, qu'il soit particulier
09:24ou entreprise.
09:26On est des passeurs de relais.
09:28Vous avez des marques très généralistes,
09:30comme Ford, Volkswagen ou Nissan,
09:32et à côté de ça, des marques vraiment
09:34premium, haut de gamme, comme Jaguar,
09:36Abarth, Alfa Romeo...
09:38On est plus dans le luxe.
09:40C'est une marque généraliste,
09:42plus haut de gamme, premium ou luxe ?
09:44Si je peux me permettre, je n'aime pas trop
09:46le terme de généraliste,
09:48ou luxe, ou premium.
09:50C'est vrai qu'aujourd'hui,
09:52quand on voit la qualité
09:54des produits, des marques
09:56dont vous parlez, que ce soit Nissan,
09:58que ce soit Volkswagen ou Ford,
10:00quand on voit le degré
10:02de pertinence,
10:04que ce soit au niveau de la motorisation,
10:06que ce soit au niveau de l'intérieur,
10:08ou le travail d'expérience client
10:10qui est fait, ne serait-ce que dans nos concessions,
10:12j'ai même plus envie
10:14de parler de marque généraliste.
10:16Je pense que chaque marque a son identité,
10:18et pourquoi nous allons nous distribuer
10:2021 marques, voire 22,
10:22voire 23, voire 24,
10:24c'est que notre volonté est de proposer
10:26une mobilité à 360 degrés,
10:28et de parfaire l'intégralité des besoins
10:30des consommatrices et consommateurs,
10:32qu'ils soient particuliers et qu'ils soient entreprises.
10:34Donc ce n'est pas forcément
10:36une branche généraliste,
10:38une branche premium,
10:40voire luxe, c'est plutôt
10:42un puzzle au grand complet.
10:44Vous parlez d'expérience client,
10:46on a l'impression qu'aujourd'hui,
10:48il y a un véritable
10:50effort qui est fait sur cette
10:52expérience. On sent que c'est
10:54très travaillé, que le client
10:56peut-être ces dernières années,
10:58et ça je parle pour tout le monde,
11:00était peut-être un peu
11:02traité différemment, et que là, le retour du client
11:04roi.
11:06C'est exactement ça. Nous sommes, nous,
11:08concessionnaires,
11:10distributeurs,
11:12c'est ce que je vous disais tout à l'heure, notre rôle,
11:14notre devoir,
11:16est de représenter, et d'être
11:18la représentation du constructeur
11:20dans la ville,
11:22d'arriver dans le foyer, d'arriver
11:24dans la cité en fait.
11:26Et pour ce faire, il faut absolument
11:28qu'on soit à la hauteur
11:30de tout ce que le constructeur déploie
11:32en termes d'images, et ça passe évidemment
11:34par une expérience client qui soit
11:36totalement en phase avec
11:38tout ce qui est engagé par ailleurs,
11:40par chacun des constructeurs.
11:42Il y a un groupe dans lequel vous êtes la vraiment leader,
11:44on peut dire, précurseur au niveau mondial,
11:46c'est avec le groupe Jaguar Land Rover,
11:48qui appartient au groupe Tata,
11:50groupe indien de sidérurgie et d'automobile
11:52notamment, parce que vous êtes
11:54le premier, après Hanoi au Vietnam,
11:56donc c'est un peu loin, à faire
11:58le nouveau concept de maison de
12:00marque. Alors expliquez-nous ce qu'est
12:02une maison de marque, parce qu'on est
12:04habitués, surtout les plus anciens
12:06comme moi, à parler de concessionnaire automobile.
12:08Même les termes ont changé.
12:10Il y a une évolution des termes. Et même les
12:12représentants ont changé, puisque vous avez une femme devant vous.
12:14C'est vrai. Donc le monde
12:16change et c'est tant mieux.
12:18Alors oui, c'est une immense fierté d'avoir
12:20la confiance d'un constructeur comme
12:22JLR, qui nous confie cette...
12:24Jaguar Land Rover. JLR, absolument.
12:26Absolument, Jaguar Land Rover, qui nous confie
12:28cette mission exceptionnelle
12:30qui est de les représenter dans leur nouveau
12:32modèle, qui est le moderne luxury.
12:34Leur nouveau modèle de représentation, qui passe
12:36par, en effet, vous l'avez dit, ces maisons
12:38de marque, qui sont
12:40des lieux qui mettent en avant
12:42les marques, qui sont
12:44Discovery,
12:46Defender et Land Rover.
12:48Et là, vous êtes...
12:50Et je vous invite
12:52à venir voir. A l'ouverture...
12:54C'est 2500 m2 d'espace.
12:56On va avoir deux sites.
12:58Un dans le 17ème et un dans le 16ème.
13:00Boulevard Gouvion Saint-Cyr et...
13:02Boulevard Gouvion Saint-Cyr et rue Michel-Ange.
13:04Le site,
13:06les maisons de marque Boulevard Gouvion Saint-Cyr
13:08vont ouvrir dans un mois.
13:10Et Michel-Ange va suivre.
13:12Et vous allez être en immersion
13:14dans ce monde moderne luxury.
13:16A l'instar d'une boutique
13:18de prêt-à-porter de luxe.
13:20C'est-à-dire que vous vivez une expérience
13:22autre. Vous devenez...
13:24L'automobile devient finalement
13:26comme les grandes maisons
13:28de luxe, que ce soit de la joaillerie
13:30ou des vêtements.
13:32Finalement, des artisans.
13:34Des artisans d'art. L'automobile devient un artisan
13:36d'art, quelque part ?
13:38L'automobile était un artisan d'art.
13:40L'automobile
13:42l'est aujourd'hui.
13:44Et tend à le devenir. Dans un monde
13:46d'une certaine surconsommation
13:48qui est triton personnelle, où je n'apprécie
13:50pas fortement.
13:52Je trouve très intéressant
13:54de redonner à l'automobile
13:56une vision
13:58vraie.
14:00Une vision
14:02avec plus d'authenticité.
14:04Absolument.
14:06Je tiens à le signaler, puisqu'en avril
14:08dernier, vous avez été élue à l'unanimité.
14:10Ce qui est important pour un mandat de deux ans.
14:12Présidente du groupement des concessionnaires
14:14Jaguar Land Rover.
14:16Est-ce que ça va renforcer
14:18aux yeux du groupe
14:20vos liens avec les deux marques ?
14:22Est-ce que ça va créer, avec Land Rover
14:24et Range Rover, de dire finalement
14:26on a fait le bon choix, puisque c'est
14:28vous qui avez été élue ?
14:30Je dois vous dire que mes relations
14:32avec le constructeur Jaguar Land Rover
14:34comme avec l'ensemble des constructeurs
14:36sont excellentes. Elles sont fondées
14:38sur la confiance, le partenariat
14:40absolu et la volonté
14:42d'accompagner le développement des marques.
14:44Là-dessus, il n'y a pas de sujet.
14:46Il faut savoir par ailleurs qu'en tant que
14:48présidente d'un groupement, je me dois
14:50ma responsabilité, mon devoir
14:52n'est pas de faire la promotion du groupe Neubauer
14:54mais de représenter
14:56l'ensemble d'un réseau national
14:58pour le coup, pas francilien, national
15:00avec ses problématiques
15:02avec ses enjeux
15:04et donc parfois
15:06d'exprimer la voix
15:08d'un réseau qui n'est pas forcément la mienne.
15:10Là, je dis ceci entièrement
15:12mon rôle, mon devoir
15:14de présidente d'un groupement
15:16et mon rôle de directrice
15:18générale d'un groupe automobile
15:20c'est vraiment
15:22complètement dissocié.
15:24Est-ce que ça veut dire que vous pouvez
15:26imposer entre guillemets
15:28des choses ? Est-ce que ça veut dire que
15:30aujourd'hui vous allez donner
15:32une direction
15:34pour l'ensemble du pays
15:36sur ces deux marques ? Alors, imposer
15:38c'est d'abord pas mon
15:40philosophie,
15:42c'est pas mon style, j'ai envie de dire
15:44...
15:46Suggérer,
15:48réfléchir ensemble,
15:50trouver la meilleure solution,
15:52aboutir, oui, ça c'est plus
15:54ce vers quoi j'espère, on a
15:56déjà d'ailleurs commencé, puisque depuis le mois d'avril
15:58on a eu plusieurs séances de travail
16:00qui accompagnent en fait le
16:02développement de ces marques en France. Vous avez parlé
16:04consommation automobile,
16:06est-ce qu'on consomme l'automobile comme avant ?
16:08Maintenant on n'achète plus une voiture, on fait de la LOA,
16:10de la LLD, c'est quoi le mode de consommation
16:12automobile en termes de finances ? Alors, vous avez
16:14bien raison, aujourd'hui le mode
16:16de consommation est lié
16:18à la catégorie du consommateur.
16:20Vous êtes une
16:22entreprise, vous êtes un artisan, vous êtes une PME,
16:24vous n'allez pas consommer de la même manière
16:26qu'une personne
16:28qui arrive tout droit d'une entreprise
16:30et qui démarre sa retraite et qui a
16:32à cœur de se faire plaisir, on va dire.
16:34Tout dépend de la
16:36catégorie du client
16:38et
16:40tout dépend évidemment de la catégorie
16:42du véhicule, encore que finalement
16:44LLD, LOA
16:46se pratiquent sur l'ensemble des marques du groupe.
16:48C'est la raison
16:50aussi pour laquelle, c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
16:52je trouve qu'il est très intéressant
16:54pour le client final, puisque c'est bien lui qui m'intéresse,
16:56c'est le client final, de pouvoir
16:58lui proposer tout ce dont il a besoin.
17:00LOA,
17:02LLD,
17:04autre proposition d'ailleurs,
17:06puisqu'on est également sur du rent,
17:08qui est de la location très très courte durée
17:10pour accompagner un besoin
17:12ponctuel, on tend à
17:14vraiment être là,
17:16là où on a besoin de nous.
17:18Pour qu'on ne puisse pas se passer de nous.
17:2021 marques,
17:22est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui,
17:24avant on était très attaché à sa marque
17:26automobile, c'est-à-dire qu'on changeait,
17:28on restait, est-ce que
17:30le client aujourd'hui
17:32est devenu un after
17:34de faire navette entre
17:36différentes marques, ou il est quand même
17:38attaché à sa marque ?
17:40Il est quand même attaché à sa marque.
17:42Il est quand même attaché à sa marque,
17:44les entreprises
17:46qui commandent des flottes
17:48ont des
17:50souhaits, des modèles spécifiés,
17:52des besoins spécifiques
17:54aussi, et
17:56le client particulier qui est
17:58très attaché à un véhicule,
18:00à une marque, va continuer.
18:02Et notre responsabilité
18:04est de le faire continuer dans la marque.
18:06C'est de l'accompagner dans son parcours
18:08au sein de la marque.
18:10C'est ça aussi
18:12l'enjeu fort.
18:14Et c'est générationnel, comme c'était avant ?
18:16Quand on avait une Peugeot, nos enfants avaient une Peugeot,
18:18est-ce que ça pérennise ou
18:20pour le coup ça s'arrête un petit peu ?
18:22Alors,
18:24c'est pas générationnel, ça n'est pas en effet
18:26comme on a pu le connaître, puisqu'à l'époque de Peugeot,
18:28finalement on avait 2-3 marques automobiles
18:30en France. Et on prenait la voiture de nos parents
18:32et on utilisait,
18:34je me souviens,
18:36j'utilisais la 104 de ma maman,
18:38c'est avec la 104 que j'ai appris.
18:40C'est vrai que
18:42le rapport, je vais pas vous mentir,
18:44bien sûr que le rapport à l'automobile a changé,
18:46mais il est encore présent, c'est un outil d'émancipation,
18:48c'est un outil de liberté,
18:50et c'est comme ça que je le vois.
18:52Et c'est pas forcément un outil
18:54qui va vous éloigner
18:56de votre besoin
18:58de regard écologique. Parce que ça c'est important
19:00aussi de le préciser.
19:02Vous avez pratiqué une diversification surprenante
19:04dans 3 sites dont Boulevard Gouvion Saint-Cyr,
19:06les espaces de co-working.
19:08C'est quand même très innovant ça pour
19:10l'automobile.
19:12Mais nous ne sommes pas qu'un acteur automobile.
19:14C'est-à-dire que le groupe Neubauer, fort de son histoire,
19:16a été évidemment
19:18un acteur de la mobilité,
19:20donc des mobilités,
19:22et a été, de par son
19:24histoire encore, et de la volonté,
19:26d'Albert Neubauer,
19:28Jacques Neubauer, Gilles Neubauer,
19:30un propriétaire.
19:32Donc nous avons la chance d'avoir un certain nombre
19:34de sites qui
19:36s'y prêtent, qui se prêtent forcément
19:38évidemment au co-working.
19:40Et ce co-working, ces flex-offices
19:42que nous avons en place, nous en avons un notamment
19:44Boulevard Gouvion Saint-Cyr,
19:46sur 4000 m2,
19:48nous permettent de proposer aussi
19:50cette agilité qui est importante
19:52pour nous, qui permet
19:54à la société
19:56qui a besoin peut-être de démarrer
19:58son business, de venir, de prendre
20:00un bail précaire
20:02sur 15 mois, et d'avancer.
20:04Donc ça, c'est aussi
20:06un point fort,
20:08et c'est une volonté aussi, de notre part,
20:10d'accompagner la vie de la cité
20:12de cette manière.
20:14C'est important aussi, c'est notre accompagnement
20:16sociétal aussi. Alors il y a la maison
20:18Desmarques, et il y a la maison Neubauer,
20:20et c'est peut-être ça aussi, ce co-working.
20:22Merci mille fois
20:24d'avoir été avec nous,
20:26directrice générale du groupe Neubauer,
20:28et présidente du groupement des concessionnaires
20:30JLR, donc on parle de
20:32Jaguar Land Rover. Merci
20:34mille fois d'avoir accepté notre invitation.
20:36Dans un instant,
20:38Lyon, certaines voitures ne sont plus
20:40les bienvenues sur la presqu'île, on va en parler
20:42avec Guillaume Lamy qui est avec nous
20:44dans un instant, c'est le rédacteur en chef de Lyon Capital.
20:46A tout de suite, merci beaucoup.
20:54Les vraies voies
20:56qui font rouler la France, il n'y a pas qu'à Paris
20:58que la chasse aux automobilistes est en cours
21:00puisqu'à Lyon, un des grands chantiers de la
21:02municipalité dirigée par l'écologiste
21:04Grégory Doucet
21:06est la piétonisation de la presqu'île
21:08qui est le cœur de la capitale des Gaules.
21:10Nous sommes en compagnie de Guillaume Lamy,
21:12rédacteur en chef de Lyon Capital. Je vous
21:14montre le dernier numéro. Alors, par pure
21:16déontologie, Lyon Capital et Sud Radio
21:18font partie du même groupe qui est fiducié
21:20à Le Média, je le rappelle. Voilà, c'est important
21:22de le dire. Guillaume Lamy, merci d'être
21:24avec nous. Donc, il n'y a pas
21:26qu'à Paris que l'on chasse
21:28les voitures. C'est
21:30la nouvelle intention, en tout cas
21:32du maire de Lyon,
21:34c'est finalement de faire disparaître
21:36et d'intégrer la piétonisation
21:38au plus large possible.
21:40Alors, oui, bonjour.
21:42Alors, effectivement, c'était une promesse de campagne
21:44des écologistes
21:46et, effectivement, de rendre la ville
21:48aux piétons. Alors, en fait,
21:50finalement, ils ne parlent pas tant de piétonisation,
21:52ils parlent plutôt d'une, on en entend
21:54parler dans les grandes villes, de zone à trafic limité.
21:56Mais, finalement, c'est une piétonisation
21:58qui ne dit pas son nom, puisque, effectivement,
22:00les voitures vont être
22:02chassées,
22:04il faut appeler un chat un chat,
22:06de l'hypercentre de la presqu'île de Lyon.
22:08Alors, c'est une zone qui compte 50 000
22:10habitants pour 47 000 salariés.
22:12Est-ce que c'est le poumon
22:14économique de Lyon ?
22:16Alors, le poumon économique de Lyon,
22:18il y en a deux, il y a, effectivement, l'hypercentre,
22:20ce qu'on appelle la presqu'île,
22:22et puis, il y a, effectivement,
22:24l'appardieux plus à l'ouest.
22:26Mais, c'est, effectivement, un des poumons,
22:28un des grands poumons
22:30économiques de Lyon,
22:32effectivement.
22:34Soyons clairs, l'incidence, c'est quoi ?
22:36Ça veut dire que, pour ceux qui travaillent,
22:38pour ceux qui cigaraient,
22:40pour, peut-être,
22:42aujourd'hui, les commerçants,
22:44ça va créer un problème, quand même ?
22:46Alors,
22:48ça va créer un problème, puisque
22:50c'est la première fois, à Lyon,
22:52qu'un projet
22:54est aussi contesté, puisqu'aujourd'hui,
22:56il y a un collectif qui s'appelle les Défenseurs de Lyon
22:58et du Grand Lyon, depuis la fin
23:00de l'été, qui réunit quasiment
23:0211 000 personnes. Enfin, 11 000 personnes,
23:04c'est quand même énorme, à l'échelle d'une ville.
23:06Alors, il y a beaucoup de commerçants,
23:08mais pas que. Il y a des...
23:10Il y a des citoyens.
23:12Et, en fait, l'inquiétude de
23:14beaucoup de commerçants, d'une grande majorité de commerçants,
23:16notamment indépendants, c'est effectivement
23:18que moins de voitures
23:20égale moins de clients. Donc,
23:22ils ont déjà relevé des pertes de chiffre d'affaires allant,
23:24pour certains, jusqu'à 20 %. Ce n'est pas
23:26anodin. Et puis, ce que nous
23:28disaient les experts, qu'on a pu interroger,
23:30à droite à gauche, c'est le risque
23:32d'une patrimonialisation
23:34de 8 %, c'est-à-dire d'avoir
23:36un vieux Lyon bis, avec, finalement,
23:38une perte des commerçants indépendants
23:40et une...
23:42Comment dire ?
23:44Une confortation,
23:46si on peut dire ça, des grandes enseignes
23:48nationales qu'on trouve dans toutes
23:50les villes, finalement. – D'accord. – Alors, on parle beaucoup
23:52du périphérique parisien, mais ça ne fait pas plaisir
23:54aux Franciliens, puisqu'il y a plus de Franciliens
23:56que de Parisiens qui prennent le périphérique.
23:58Comment ça se passe à Lyon, où la commune
24:00c'est 522 000 habitants, a priori,
24:02pour 1,4 million
24:04d'habitants sur l'agglomération ? Est-ce qu'il y a des
24:06frictions entre les banlieusards
24:08lyonnais et la ville de Lyon ?
24:10– Des frictions,
24:12il y en a forcément, puisqu'on a
24:14à peu près, selon
24:16les chiffres qui sont donnés par la métropole,
24:18il y a à peu près 80 000 voitures
24:20qui arrivent et partent de l'hypercentre
24:22chaque jour avec
24:24des pointes selon les endroits. Donc, il y a
24:26quand même un pourcentage
24:28d'automobiles. Ce sont des gens qui viennent
24:30de la banlieue, c'est-à-dire de la
24:32première, deuxième, troisième couronne.
24:34Donc, tous ces gens...
24:36Il y a une concertation qui est
24:38aujourd'hui en cours jusqu'au
24:4011 octobre pour savoir qui est-ce qui pourra
24:42rentrer, qui est-ce qui ne pourra pas rentrer.
24:44Il faudra après enregistrer des plaques de
24:46métropolation. Il y a certaines personnes, c'est déjà
24:48dit, qui ne pourront rentrer
24:50qu'avec des autorisations.
24:52Des autorisations exceptionnelles, c'est-à-dire
24:54par exemple, aller voir un spécialiste
24:56médical, chercher un colis.
24:58Tout ça, c'est encore un peu flou, d'où l'idée de la
25:00concertation. Mais en tout cas, effectivement, ça crée
25:02énormément de frictions, d'où ce
25:04fameux collectif des défenseurs de Lyon, qui devient
25:06des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon.
25:08Voilà, un petit peu plus loin.
25:10Mais ça veut dire que
25:12j'imagine qu'il va falloir prévoir des
25:14parkings aussi, pour que tous ces
25:16gens se garent.
25:18Alors, vous avez tout à fait raison.
25:20On a des parkings.
25:22Il y a des parkings autour de
25:24Lyon. Simplement,
25:26ils sont
25:28pleins à 97% aujourd'hui,
25:30selon les derniers chiffres qu'on a pu se
25:32fournir. En fait, si vous voulez, ce qu'on appelle
25:34les parkings relais, c'est-à-dire que vous mettez des parkings
25:36en périphérie. Le but, on pose sa voiture.
25:38Et l'idée, ce serait d'avoir un transport
25:40en commun gratuit, qui nous fasse arriver
25:42dans la presqu'île. Ce qui est aujourd'hui,
25:44ce qui n'est pas le cas, c'est que ces parkings
25:46sont saturés. Et aujourd'hui, la métropole
25:48de Lyon, qui est finalement en charge, qui a la compétence
25:50de la voirie, ce n'est pas la ville de Lyon, c'est la
25:52métropole de Lyon. Pour les
25:54écologistes, ils considèrent que
25:56les parkings sont
25:58des aspirateurs à voiture. Donc, finalement,
26:00c'est le serpent qui se mord la queue
26:02parce qu'une fois qu'on a dit ça,
26:04qu'est-ce qu'on fait ? Il y a toutes ces voitures,
26:06effectivement, toutes ces voitures qui doivent arriver à Lyon,
26:08qui ne pourront plus arriver sur Lyon, et tous les axes
26:10autour sont complètement saturés.
26:12Mais Guillaume Lamy, quand on lit l'excellent
26:14document qu'il y a dans Lyon Capital,
26:16à ce sujet, on apprend justement que certains
26:18veulent mettre le parking
26:20gratuit en périphérie, mais avec
26:22en plus un bon d'achat offert.
26:24Alors, qui paye le parking ? Qui paye le bon d'achat ?
26:26Et qui paye le transport en commun ?
26:28C'est peut-être une question un peu basique, mais qui se pose ?
26:30Oui, c'est important.
26:32Oui, on avait interrogé
26:34Stéphane Bourdin, qui est professeur de géographie
26:36économique à l'EM Business School
26:38de Strasbourg, et qui disait
26:40dans tout projet
26:42comme ça, qui change
26:44énormément la culture,
26:46il faut ce qu'on appelle une économie
26:48de l'incitation. C'est-à-dire que si
26:50une collectivité impose
26:52ça, malgré une concertation,
26:54il y a toujours une petite concertation, impose ça,
26:56ça ne marchera jamais. C'est-à-dire qu'en fait, il faut leur dire
26:58OK, on va piétonniser la ville,
27:00vous ne pourrez plus rentrer, en revanche,
27:02on peut vous faire un parking gratuit,
27:04on peut mettre des navettes électriques gratuites,
27:06on peut vous donner des bons d'achat pour les
27:08commerces indépendants. Et tout ça,
27:10pour le moment, il n'y a aucune
27:12politique d'incitation de la part
27:14de la mairie de la métropole de Lyon, ce qui
27:16se cristallise énormément de
27:18toute cette levée de bouclier qu'on voit actuellement.
27:20Est-ce qu'ils ont mesuré, j'imagine qu'ils ont,
27:22j'espère que vous allez me dire
27:24l'impact positif sur l'environnement ?
27:26Parce que j'imagine que le but
27:28de ça, c'est l'impact sur l'environnement.
27:30Alors, oui, oui,
27:32effectivement, c'est le critère
27:34de l'exécutif
27:36écologiste. Eh bien, c'est une bonne
27:38question, parce qu'il n'y a eu aucune
27:40étude d'impact de ce
27:42vaste projet, qui est quand même sur 175
27:44hectares, aucune étude d'impact.
27:46Ce qui est obligatoire, m'a
27:48confirmé une avocate, qui est
27:50l'avocate du collectif des édificateurs de Lyon.
27:52Donc, il y a eu un recours en excès de pouvoir qui a été
27:54déposé en 2023.
27:56On a, j'ai pour ce dossier,
27:58j'ai appelé le tribunal administratif,
28:00qui n'a toujours pas rendu sa décision. Donc, ça veut dire
28:02qu'on va se retrouver avec une mise
28:04en service début 2025
28:06sans possiblement d'étude d'impact.
28:08Ce qui pose quand même d'études d'impact environnementales,
28:10économiques.
28:12Donc, ce qui pose quand même un gros problème,
28:14on va dire, moral, entre guillemets.
28:16Ce serait pour quand, finalement, ce chantier ? Parce que
28:18c'est une fois que,
28:20OK, la piétonnalisation est mise en place,
28:22il y a tous les travaux avant. Parce que là aussi,
28:24ça va être un enfer. Et ça coûte beaucoup d'argent.
28:26Alors,
28:28ça coûte beaucoup d'argent, effectivement.
28:30Et les travaux ont commencé.
28:32On a un axe traversant
28:34qui est très connu à Lyon, qui s'appelle la rue Grenette,
28:36qui permet de traverser la côte d'Île
28:38d'Est en Ouest.
28:40Aujourd'hui, il est fermé.
28:42Aujourd'hui, cet axe
28:44est fermé. Donc, ça veut dire que
28:46les voitures sont
28:48obligées de s'évaporer un peu
28:50comme elles peuvent. Et tous les axes, c'est ce que je disais
28:52tout à l'heure, tous les axes autour de la presqu'île
28:54sont déjà saturés.
28:56La métropole de Lyon, Bruno Bernard,
28:58mise sur une évaporation du trafic
29:00de 30 à 40 %.
29:02Voilà. C'est finalement...
29:04Bon, on verra bien ce qui se passe
29:06un petit peu plus tard.
29:08Ils vont polluer les artères, en fait.
29:10Toutes les petites rues vont être totalement polluées,
29:12puisque des voitures arrêtées. C'est ça, en fait.
29:14Alors, quelque part,
29:16on déplace un peu, oui,
29:18effectivement, la pollution. Et puis, sachant
29:20qu'il y a énormément de travaux
29:22et beaucoup de circulation, on est en stop-and-go
29:24constamment. Mais là, il n'y a pas d'études.
29:26Mais le bon sens voudrait dire que, logiquement,
29:28ça devrait un peu plus polluer. Mais encore une fois, on n'a aucune
29:30étude d'impact sur ce projet.
29:32Merci mille fois d'avoir accepté
29:34notre invitation à Guillaume Lamy,
29:36recteur en chef de Lyon Capital. Excellent
29:38journal, même si c'est la même maison.
29:40C'est bien de le dire aussi quand c'est bien.
29:42C'est pour ça que c'est une excellente radio.
29:44C'est pour ça que c'est une excellente radio. Vous revenez quand vous voulez,
29:46en tout cas. Merci, en tout cas,
29:48pour ce sujet très
29:50important. Dans un instant, on va revenir sur la tendance
29:52des voitures électriques boudées.
29:54L'industrie européenne est inquiète.
29:56On va en parler avec notre chouchou,
29:58Yves Cara, qui est avec nous, délégué
30:00général de Mobilité Club France.
30:02On fait une petite pause. On revient dans un instant.
30:04On est ravis
30:06de vous retrouver, comme tous les jeudis,
30:08Les vraies voies qui font rouler la France, avec
30:10Philippe David. Et cette tendance
30:12de l'automobile,
30:14la voiture électrique serait boudée. L'industrie
30:16européenne est inquiète. On va en parler tout de suite
30:18avec Yves Cara, délégué général de
30:20Mobilité Club. Bonsoir. Merci d'avoir
30:22accepté mon porte-parole.
30:24Qu'est-ce que j'ai dit, délégué général ?
30:26Ça va peut-être venir.
30:28J'ai anticipé un truc.
30:30Oulala, dis donc.
30:32Peut-être boule de cristal.
30:34Et ce marché
30:36de l'automobile électrique
30:38qui a pris un petit coup de frein, quand même.
30:40Carrément, comme toutes les ventes de voitures neuves.
30:42On vendait à peu près 2 millions de voitures
30:44neuves il y a quelques années, comme vous le savez.
30:46On est tombés à 1,6 million, à 1,7 million.
30:48Des voitures neuves qu'on ne retrouvera pas sur le marché
30:50de l'occasion. Donc le marché de l'occasion va augmenter,
30:52etc. Ca va être un problème.
30:54Et donc le parc automobile français vieillit.
30:56Mais rappelez-vous, il y a quelques années, quand cette décision
30:58absolument scandaleuse a été prise
31:00par les députés européens d'interdire le moteur thermique
31:02en 2035, les directeurs généraux
31:04des grands groupes ont dit
31:06attention, parce qu'on va nous demander de fabriquer des voitures
31:08que nos clients risquent de ne pas acheter.
31:10Ils ont dit risque de ne pas acheter pour être polis.
31:12Ils le savaient déjà qu'il y aurait ce problème.
31:14Bah voilà, nous y sommes.
31:16Justement, le PDG de Renault,
31:18Lucas de Méau, a déclaré il y a 5 jours,
31:20dimanche, que maintenant
31:22il fallait qu'ils produisent 4 voitures thermiques,
31:24il fallait qu'ils vendent une voiture électrique
31:26pour avoir le droit de produire 4 voitures thermiques,
31:28sinon les amendes pour les constructeurs européens
31:30pourraient atteindre 15 milliards
31:32d'euros. On est chez les fous, non ?
31:34Et là, les Chinois, ils se frottent les mains en se disant
31:36c'est génial les gars, continuez comme ça, pour nous c'est tout bon.
31:38Mais évidemment, c'est n'importe quoi.
31:40Mais de toute façon, à mon sens, j'en discutais, si vous voulez,
31:42avec un journaliste de TeslaMag.
31:44TeslaMag il y a quelques temps, donc Tesla.
31:46Et il me disait,
31:48les Français ne veulent pas l'électrique.
31:50Je dis, c'est pas une question de vouloir ou pas vouloir.
31:52Est-ce que ça nous apporte quelque chose de mieux ?
31:54Est-ce qu'on en a besoin ?
31:56Est-ce que dans notre vie ? Bah la réponse est non.
31:58Ça n'apporte rien de mieux, parce que
32:00l'itinérance, ça coûte aussi cher
32:02sur les aires d'autoroute, qui sont bien équipées,
32:04il faut le dire. D'ailleurs, l'électricité
32:06va baisser de 10% en février.
32:08Je ne suis pas sûr que les charges
32:10sur l'autoroute ou ailleurs baissent de 10%.
32:12Surtout qu'on prévoit une taxe sur les producteurs
32:14d'énergie, donc c'est pas grave.
32:16C'est sympa pour ceux qui les ont achetés plein pot
32:18il y a un an déjà.
32:20L'électrique, je dis toujours, c'est bien.
32:22Si on a une borne chez soi, pour tourner autour de chez soi, c'est parfait.
32:24Si on n'utilise pas sa voiture, autrement.
32:26Alors l'itinérance avec une Tesla
32:28ou des grosses voitures, etc.,
32:30ça peut exister, c'est bien. Mais c'est toujours un vrai challenge.
32:32Donc voilà,
32:34tout ce qui est annoncé,
32:36on a souvent parlé des ZFE ici. Nous, dès le départ,
32:38Mobilité Club France, on a dit
32:40les ZFE, ça ne peut pas tenir
32:42en fonction de la vitesse de renouvellement
32:44du parc et de ce qui se passe. Et bien ça ne tient pas.
32:46L'électrique, l'Europe sera obligée
32:48de revenir sur cette décision
32:50de 2035. Je ne vois pas comment ils pourront faire.
32:52Oui, c'est ce que j'allais vous dire. Est-ce que les
32:54concessionnaires, enfin en tout cas les constructeurs,
32:56vont commencer à reculer ?
32:58Cécile, vous le savez bien, c'est le client
33:00qui décide. Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
33:02On n'achète pas d'électrique.
33:04Oui, mais là, elles sont parties toutes en fabrication. Il va bien falloir en faire quelque chose.
33:06Il y a déjà des stocks qui attendent
33:08je ne sais pas combien de temps. Mais oui, c'est un vrai problème.
33:10Aujourd'hui, le client
33:12achète massivement de l'hybride.
33:14Rechargeable ou pas. Et bien tous les constructeurs
33:16sont mis à l'hybride. Mais comment est-ce qu'on va faire ?
33:18Parce que je prends un exemple dans le groupe Stellantis,
33:20l'usine de Trèmerie, qui était la plus grosse usine
33:22de moteurs diesel du monde,
33:24et qui fabriquait également des moteurs Edsense. Ils sont passés
33:26massivement à l'électrique. On ne peut plus revenir
33:28en arrière. Ça a coûté des milliards aux constructeurs.
33:30Il faut changer de Trèmerie.
33:32Vous l'avez aimée, celle-là ?
33:34Elle est excellente.
33:36Non, mais c'est ça.
33:38Elle vous a surpris, celle-là.
33:40Là, il peut faire les vraies voix.
33:42Et en plus, il a eu du mal à la comprendre.
33:44Il a eu un petit temps de latence.
33:46Il marche au turbo.
33:48Ou diesel.
33:50Pourtant, théoriquement, vous avez la crème de la crème des animateurs.
33:52Elle était pas mal, celle-là.
33:54J'ai toujours dit pas de
33:56survan.
33:58Non, mais sérieusement,
34:00effectivement, ces usines
34:02qui se sont mises à l'électrique...
34:04Encore une fois, Carlos Tavares l'a dit.
34:06Moi, je vais aller à l'électrique, mais attention,
34:08on risque de m'emmener dans le mur.
34:10Il y va, bien sûr.
34:12Ils y vont à marche forcée.
34:14Mais vous savez,
34:16quand un soi-disant remède
34:18est pire qu'un soi-disant mal, au bout d'un moment,
34:20il faut arrêter le remède.
34:22Encore une fois, c'est pas l'électrique le problème.
34:24C'est l'interdiction du moteur thermique
34:26qui a amené cette obligation de faire de l'électrique.
34:28Le problème, c'est le pétrole.
34:30S'ils nous disent...
34:32On aurait pu avoir une parfaite cohabitation, en fait.
34:34Je l'ai souvent dit ici,
34:36et j'espère que les politiques nous écoutent,
34:38s'ils avaient dit
34:40en 2045,
34:42qu'ils réunissent tout le monde, tous les constructeurs, les ingénieurs,
34:44qu'ils disent qu'en 2045, 2050,
34:46on ne veut plus une goutte de pétrole dans les voitures.
34:48Comment on fait ?
34:50Attendez, hydrogène, batterie,
34:52super-éthanol, écarburant,
34:54carburant de synthèse, on va téléphoner à Aramco,
34:56et le problème était résolu.
34:58Notamment pour les camions, parce qu'on ne parle pas des camions,
35:00mais les camions à batterie, ça me fait doucement rigoler.
35:02Un 38 tonnes quand il fait froid,
35:04qui est plein, ça va être compliqué.
35:0644 tonnes, si vous voulez, la charge utile, déjà, elle est vachement réduite
35:08parce qu'on a 8 tonnes de batterie.
35:10Et si vous êtes derrière avec votre voiture,
35:12il va falloir vous armer de patience.
35:14Et les câbles pèsent 400 kilos.
35:16C'est pas mal, non, quand même.
35:18Allez, viens m'aider, j'ai posé le bol,
35:20je vais recharger le camion.
35:22Si ça avait été fait intelligemment, on n'aurait pas ce
35:24climat anxiogène
35:26que nous payons très très cher.
35:28Parce que les voitures, eux, ils ont été obligés
35:30d'augmenter les prix des voitures, parce qu'il fallait investir,
35:32etc. Donc, on peut être en colère
35:34contre cette décision. J'espère qu'il y aura
35:36un éclair de bon sens,
35:38qu'ils vont dire, écoutez, on a été peut-être un petit peu loin,
35:40un petit peu trop vite, le cas d'Imeo l'a dit.
35:42L'électrique, oui, mais pas comme ça.
35:44Et surtout pas que l'électrique.
35:46Donc, il va falloir que ça évolue.
35:48On a 2026, ce soi-disant rendez-vous.
35:50Il faut aller vite, parce qu'effectivement,
35:52les investissements ont été faits.
35:54Et pour revenir en arrière, ça va être très compliqué.
35:56Pas pour revenir en arrière, mais pour freiner
35:58et pour prendre un autre
36:00virage que ce 100% électrique.
36:02Merci beaucoup Yves Carrat.
36:04Pas délégué général, mais porte-parole de
36:06Mobility Club France. Mais c'est déjà pas mal.
36:08C'est déjà pas mal, mais ça me va très très bien.
36:10Mais nous, on est contents.
36:12Mais oui, mais on est contents aussi
36:14pour un autre sujet.
36:16On est contents parce que juste derrière chez nous,
36:18il y a du football, monsieur.
36:20But football club.
36:22Ben oui, c'est ça que j'ai envie de dire.
36:24Nouvelle émission. Droite au but, ça va faire plaisir.
36:26Il y a un marseillais ici.
36:28Parce que là,
36:30on a un trio de chocs. On a Platini,
36:32Giresse, Tigana, Michel Moulin.
36:34C'est pas mal quand même. C'est le triangle magique.
36:36C'est le triangle magique.
36:38Red Cruyff, Renzenbrink, on en parlait tout à l'heure.
36:40Lionel Rosso, vous avez reconnu sa voix.
36:42Et Karim Zeribi. Nouvelle émission.
36:44Alors présentez-nous là. Évidemment, ça parle de foot.
36:46Michel Moulin.
36:48Oui, on m'a laissé parler Lionel Rosso
36:50puisque c'est lui l'animateur.
36:52Dans Lionel, présentez-nous cette nouvelle émission.
36:54C'est une émission qui va être extrêmement corrosive
36:56et vous auriez pu dire encore une émission sur le foot.
36:58De débat sur le sport.
37:00Pas du tout. Car
37:02Karim Zeribi et Michel Moulin, ici présents
37:04dans ce studio, ne sont jamais
37:06d'accord quand il s'agit de football.
37:08Mais jamais d'accord.
37:10C'est un peu ça.
37:12On a quand même un marseillais de naissance
37:14ancien dirigeant du Paris Saint-Germain dans ce studio.
37:16Deux experts de football.
37:18Deux passionnés. Avec des invités
37:20supplémentaires. Jimmy Algerino qui va nous rejoindre
37:22juge de paix
37:24de ce débat ce soir. L'ancien défenseur du Paris Saint-Germain.
37:26Je pense qu'il sera parti pris là.
37:28Et Roland Courbis qui va
37:30nous faire l'amitié de nous rejoindre pour évoquer
37:32la disparition de Didier Roustan.
37:34On va y revenir. On va démarrer l'émission
37:36avec ça. Et donc, Roland, à la gentillesse
37:38de faire le témoignage
37:40pour Didier. Et puis évidemment, Karim Zeribi
37:42et Michel Moulin avec Jimmy Algerino
37:44vont débattre sur toutes les thématiques du football.
37:46Et je laisse Philippe avec
37:48droite au but. Et moi, je prends le PSG
37:50avec Michel Moulin.
37:52Vous avez déjà formé les couples.
37:54On peut échanger si vous changez d'avis.
37:56Allez, bonne soirée. On se retrouve demain
37:58à 17h. Prends le vrai voie.
38:00Merci à notre équipe et bisous. Salut.