Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Nicolas Lenormant, président du métier VI de Mobilians ; Benoit Daly, secrétaire général de la FFC Constructeur ; Jérôme Richard, premier adjoint au maire en charge du développement durable à Saint-Denis-en-Val ; Sylvain Cantrel, président du métier dépannage, remorquage, fourrière chez Mobilians.
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00:00SUDRADIO, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:07Bonjour, bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France. Elle a changé, Cécile de Médibus.
00:12Oui, elle a changé, je vous le confirme. Bonsoir, Monsieur Philippe.
00:14Bonsoir de Marie Bordrivier. La coupe de cheveux n'est pas tout à fait la même.
00:17Oui, c'est ça. Elle a un peu le cul dégarni, on va le dire comme ça. On embrasse Cécile de Médibus quand même.
00:21On l'embrasse absolument.
00:22On lui souhaite un bon rétablissement. On sait que sa voix ressemble au klaxon d'une deux-chevaux en ce moment,
00:26mais on espère que ça ira mieux dans quelques temps.
00:30C'est un côté vintage.
00:31C'est un côté romantique surtout. C'est comme ça qu'on l'aime.
00:34Absolument. Au sommaire de cette émission, l'industrie en souffrance.
00:37Le panorama mobiliance du véhicule industriel et utilitaire montre que les professionnels s'inquiètent.
00:43Oui, on viendra notamment sur les suppressions de postes qui sont annoncées dans l'industrie.
00:46Est-ce que ça peut avoir des conséquences en cascade pour ceux qui les fournissent en véhicule ? C'est ce qu'on verra.
00:51Comment les villes se préparent à l'électrification ? On prendra la direction du Loiret.
00:54Je crois que c'est un département que vous connaissez bien, à Saint-Denis-en-Valle pour le témoignage du premier adjoint.
00:59Oui, c'est juste à côté d'Orléans. Vous verrez, c'est une ville charmante.
01:01Et on roule à l'électrique aussi en dehors des grandes métropoles.
01:04C'est ça qui est important de rappeler.
01:06Et ensuite, leur métier devient de plus en plus dangereux.
01:09Et ça leur coûte cher. Nous parlerons des professionnels de la fourrière.
01:13Qui n'est jamais allé à la fourrière ? Vous ?
01:15Moi, je n'ai jamais eu de véhicule en fourrière.
01:16Figurez-vous que ça m'est arrivé.
01:18Sachez aussi que ça devient un métier dangereux pour ceux qui l'exercent à tel point que les assureurs les considèrent comme un métier à risque.
01:24Ils nous expliqueront pourquoi. Voilà pour le programme, mon cher Philippe.
01:28Les Vraies Voix Sud Radio.
01:30Et direction Toulouse pour le coup de gueule de l'auditeur.
01:33Bonsoir Gérard.
01:35Bonsoir Vraie Voix, ça c'est Phil.
01:37Bonsoir quand même.
01:39Bonsoir à vous mon cher.
01:40Alors vous, c'est sur l'Etat qui va réduire les bonus en 25 sur les voitures électriques.
01:45Oui, je voulais dire un coup de gueule contre ça.
01:49Puisque apparemment, dans le projet de budget, en 2025, il y aurait une dizaine sur les voitures électriques.
01:57Ce qui n'est pas un bon signe pour le développement de ce mode de déplacement de mobilité.
02:05Et donc, je pense que ça va être les voitures électriques.
02:10Aujourd'hui, un minimum, une Zoé, j'ai regardé un petit peu, ça vaut autour de 30 000 euros, 37 000 euros.
02:16Avec le bonus, ça va l'être à 2000.
02:19Et donc, je ne sais pas qui peut acheter une voiture à 32 000 euros pour rouler à l'électrique avec une autonomie de 200 ou 300 kilomètres maxi.
02:31Vous roulez à l'électrique vous Gérard ?
02:33Oui, je roule depuis 10 ans, 12 ans, 2013 en fait.
02:38J'ai eu la première Smart électrique de Haute-Garonne.
02:41Et actuellement, j'ai une Smart plus récente et une Hyundai X6.
02:48C'est quoi, Gérard, votre trajet quotidien habituel avec votre voiture électrique ? Sur quelle durée ? D'où à où ?
02:55Là, j'ai la chance d'être retraité. Je ne sais pas si c'est une chance.
03:00Voilà, donc je fais aller autour de 80 kilomètres par jour, aller retour à tout 80 kilomètres.
03:06Ah oui, et aujourd'hui, si jamais vous avez bénéficié des aides pour acheter votre Smart et votre Hyundai, c'est ça ?
03:14Oui, c'est ça, oui.
03:15Et si demain, je ne vous le souhaite pas, vous deviez changer de voiture par la force des choses, on vous la vole ou quoi que ce soit,
03:22vous repasseriez à l'électrique s'il n'y a plus les aides ou vous diriez, moi je retourne au moteur thermique ?
03:27Je me pose beaucoup de questions parce qu'on nous a imposé d'abandonner le moteur thermique sur lequel on était quand même très performants,
03:34notamment les diesels, en nous disant que c'était dangereux, etc.
03:38Je pense qu'avec les derniers filtres à particules, on était beaucoup moins dangereux que les voitures à essence.
03:44Donc je crois qu'on va vers une filière aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'elle soit pérenne.
03:49Je pense que les Chinois vont nous abrober les voitures électriques pendant 5 à 10 ans et après, ils seront prêts pour les voitures à hydrogène
03:57et nous, on regardera le train passer.
03:59Et vous vous inquiétez pour l'industrie, en d'autres termes.
04:01Ça tombe bien parce qu'on va en parler avec les professionnels du secteur dans un instant, Gérard.
04:04Je verrai ce qu'ils vous disent.
04:06Je pense que la voiture à hydrogène, c'était la solution, il fallait sauter une étape et les Chinois, eux, ils se préparent.
04:13Les Japonais sont déjà là avec la voiture à hydrogène.
04:17Il y a la Toyota Mirai, notamment.
04:19Le problème, c'est le manque de pompes à hydrogène parce que ce n'est pas des pompes à essence, entre autres.
04:25Entre autres, c'est vrai que ça fait partie des sujets qui sont soulevés.
04:28On en parle souvent, d'ailleurs, le samedi avec Jean-Luc Moreau de 10h à 12h.
04:31Lui, il n'est pas un fan de l'hydrogène pour le véhicule particulier, mais c'est un débat intéressant toujours.
04:36Merci beaucoup, Gérard.
04:37Merci à vous.
04:38Bonne route, surtout.
04:39Bonne soirée à tous.
04:40Profitez bien de la Haute-Garonne.
04:41Vous pouvez nous rappeler quand vous voulez au 0826 300 300 à suivre.
04:45Philippe David, belle industrie, justement.
04:47Absolument.
04:48On va recevoir Nicolas Lenormand, président du métier VI de Mobiliance,
04:51et Benoît Daly, secrétaire général de la FSC Constructeurs,
04:54pour parler de ce panorama de véhicules industriels et utilitaires de Mobiliance qui a été publié ce mois-ci.
05:02Les professionnels s'inquiètent, vous le verrez.
05:04Sud Radio.
05:06Parlons vrai.
05:07Sud Radio.
05:09Sud Radio.
05:10Les vraies voies qui font bouger la France.
05:1219h20.
05:13Les vraies voies qui font rouler la France.
05:16Retour des vraies voies qui font rouler la France, que j'ai le bonheur d'animer avec Jean-Marie Bordry.
05:20Ce soir, Mobiliance a publié ce mois de novembre son panorama de la filière véhicules industriels et utilitaires.
05:26Un panorama, nous allons l'étudier en version panoramique avec Nicolas Lenormand, président du métier VI de Mobiliance.
05:32Bonsoir.
05:33Bonsoir.
05:34Et Benoît Daly, secrétaire général de la FSC Constructeurs.
05:36Bonsoir.
05:37Bonsoir.
05:38Mais avant cela, tour d'horizon des annonces de suppression de postes un peu partout en France dans le secteur de l'industrie automobile.
05:43Jean-Marie.
05:44Oui, absolument, parce qu'il faut le dire, 286 plans sociaux à craindre, 300 000 emplois menacés dans toute la France.
05:50Ce sont les chiffres des organisateurs, si j'ose dire, à savoir la CGT.
05:53C'est ce que redoute la CGT par la voix de sa secrétaire générale, Sophie Binet.
05:57Les secteurs les plus touchés sont les métallurgies, le commerce, le secteur public et associatif, les banques et assurances, ainsi que la chimie.
06:03Mais évidemment, l'industrie automobile sera très trop bien représentée dans cette cohorte.
06:10Les exemples les plus concrets et les plus récents, on peut le citer.
06:12Michelin, c'était un coup de tonnerre, 1250 postes supprimés sur deux sites exactement.
06:18Et on l'a appris hier, 868 postes vont être supprimés par le géant équipementier Valeo.
06:24Équipementiers automobiles seront touchés dans un site dans la Sarthe et un autre à la Verrière.
06:29C'est dans les Yvelines, 365 emplois menacés.
06:32A propos, mon cher Philippe, je vous conseille d'écouter les journaux de la matinale du Grand Matin Sud Radio Jean-Jacques Bourdin demain.
06:37Reportage à suivre de Clément Barguin auprès des salariés de Valeo qui évidemment s'inquiètent.
06:43Seul lot de consolation, c'est pire en Allemagne.
06:46Oui, c'est encore pire en Allemagne, pays ô combien plus industriel.
06:50On parle chez Volkswagen, le géant, de dizaines de milliers de suppressions de postes.
06:54Plusieurs usines qui vont fermer purement et simplement.
06:57Voilà qui ne va pas aider le dialogue franco-allemand.
07:00On affirme que la France bloque les accords sur le marco sourd et que l'Allemagne a plus que jamais besoin d'un débouché en Amérique du Sud
07:05pour exporter ces véhicules qu'elle ne pourra plus exporter dans l'Amérique de Trump.
07:09Nicolas Le Normand, vous êtes président du métier VI de mobiliance.
07:12On va parler ensuite du panorama. Quand vous entendez ces chiffres, ça fait peur ?
07:15Oui, ça nous fait peur parce que nous, à chaque fois qu'une usine ferme, c'est un flux de camions entrant qu'on supprime
07:20et c'est un flux de camions sortant qu'on supprime également.
07:22Notre métier est européen. Tous nos clients sont impliqués au niveau européen et pas au niveau local.
07:28Donc forcément, quand notre premier partenaire économique, l'Allemagne, s'enrume, nous, on va prendre froid également, forcément.
07:34Alors là, excusez-moi, c'est vraiment un gros rhume parce que rien que Volkswagen va fermer 3 usines en Allemagne, ce qui ne s'est jamais passé,
07:40et ThyssenKrupp, le sidérurgiste allemand, d'ailleurs c'est le dernier sidérurgiste vraiment européen qui reste,
07:45les autres sont devenus indiens ou chinois, va supprimer 11 000 postes.
07:49Oui, vous avez tout à fait raison. Jusqu'à présent, on a vécu des crises conjoncturelles avec le Covid, avec les crises politiques,
07:55avec les crises économiques, avec les gilets jaunes et d'autres. Là, malheureusement, on est en train de s'acheminer vers une crise structurelle au niveau des métiers d'automobile.
08:02Plus rien ne sera comme avant. D'ailleurs, en Allemagne, la production industrielle n'est pas revenue au niveau d'avant Covid.
08:07C'est dire s'il y a un problème. Au-delà de ça, quand on parle des véhicules industriels, ça c'est l'acronyme VI,
08:13on parle de quoi très concrètement pour les gens qui nous écoutent ? Quels sont les véhicules qui croisent sur la route quand ce sont des VI ?
08:18Alors dans nos métiers, quand on parle de véhicules industriels, on va parler de tous les véhicules automobiles de plus de 3,5 tonnes,
08:24les camions bien évidemment, les tracteurs routiers avec les semi-remorques et les remorques derrière, mais également tous les véhicules de transport en commun de personnes,
08:30les carré-bus. Et généralement, on inclut également tous les véhicules professionnels, les fourgons utilitaires en fait.
08:35— Oui, les fourgons utilitaires, ce genre de choses, les grosses penteuses, je suppose, ça peut arriver.
08:39— Bien sûr, les véhicules bennes ou les petits véhicules frégaux. En fait, tous les véhicules en fait à usage professionnel.
08:43— Les toupies à béton, les toupies cointies. — C'est ça. En fait, on parle de véhicules industriels pour parler de véhicules professionnels.
08:48Benoît Daly, vous êtes secrétaire général de la FFC Constructeurs. Tout d'abord, pour revenir sur ces infos, ça vous fait peur ?
08:53— Alors ça ne nous fait pas peur, parce que les successions de crises ont fait qu'on a pris l'habitude d'avoir une certaine agilité au niveau des entreprises pour s'habituer à l'incertitude.
09:02En revanche, il est clair qu'on a effectivement un pavillon allemand qui est en grande souffrance, qui est même très agressif d'un point de vue commercial.
09:08Et on les voit arriver en France pour essayer de vendre des camions, puisque nos entreprises produisent des véhicules que vous voyez sur la route,
09:16des véhicules frigorifiques, des camions de type Ben, les camions de pompiers, les véhicules de la police nationale ou autres.
09:22Ce sont des véhicules qui sont produits par les carrossiers constructeurs français.
09:25— Alors la FFC Constructeurs, c'est une organisation professionnelle. Que représente-t-elle en termes d'entreprises, emplois, etc. ?
09:32— Alors on représente à peu près 400 entreprises, un peu plus même maintenant, et à peu près 21 000 emplois.
09:37Donc c'est un petit secteur au sein de l'automobile, mais c'est un secteur stratégique, parce que les véhicules qu'on fournit, justement,
09:42ce sont des véhicules qui sont éminemment indispensables pour les professionnels, pour différents métiers, que ce soit pour le bâtiment, pour les véhicules, le pompier, etc.
09:49— Quand on parle de « Made in France », là, concrètement, on est en plein dedans. Ça fait combien d'emplois ?
09:53— On est sur 21 000 emplois. — 21 000 emplois en France. Et à ce stade, là, j'ai parlé de chiffres, d'annonces qui sont inquiétantes.
09:59Est-ce que des plans dont je viens de parler, par exemple, pourraient concerner aussi malheureusement des entreprises de votre secteur ?
10:06— Fort heureusement non, parce qu'on a connu les crises antérieures, avec ensuite le rebond nécessaire et les difficultés de recrutement.
10:14Donc les entreprises s'efforcent de préserver au contraire les forces vives dans leur sein, de façon à ce qu'on puisse repartir assez rapidement,
10:22parce qu'on espère un redémarrage mi-2025. Tout porte à croire que c'est encore envisageable.
10:28— Alors quand on regarde le panorama – je vous montre la page d'en-tête –, il prête à l'inquiétude, Nicolas Normand,
10:34avec un nombre record d'entreprises touchées par une procédure collective et des emplois menacés. Alors a priori,
10:40si je regarde un graphique au début, c'est près de 35 000 entreprises touchées et près de 100 000 emplois menacés. C'est bien ça ?
10:46— Alors c'est bien ça au niveau national, pas dans nos métiers, bien évidemment. — Bien sûr.
10:49— Et bien heureusement. Je dirais que dans notre cas, on est plutôt sur une belle journée d'automne. L'année 2024 est encore plutôt favorable.
10:56On va faire une bonne année. En revanche, quand on regarde les rentrées de commandes qu'on peut avoir...
11:00— C'est 2025 qui vous inquiète. — Exactement. L'hiver arrive en 2025, très clairement.
11:05— Alors une des problématiques majeures pour la profession, ça a été a priori l'explosion des cours de l'acier, qui,
11:11après un pic au moment du déclenchement de la guerre en Ukraine, est retombé, mais reste quand même 40% supérieur à son cours de 2019.
11:18Est-ce que vous avez pu imputer une partie de cette inflation subie à vos clients ?
11:24— Alors c'est inévitable de transcrire ceci dans les tarifs, dans la mesure où les marges des entreprises sont pas à deux chiffres, loin s'en faut.
11:31— Malheureusement. — Malheureusement. Mais toutes les matières premières, pratiquement, ont pris des envolées substantielles,
11:38que ce soit sur l'aluminium, les aciers... — Les alliages, évidemment.
11:41— Les alliages l'hiver. Et puis tout ce qui est aussi autour de l'électronique. Le cuivre n'est pas retombé non plus.
11:47Donc il y a tout ce qui est composant des véhicules qui a pris une hausse. Et puis l'inflation, elle est passée aussi dans les salaires.
11:54Et ça, ça se retranscrit aussi forcément dans les véhicules. — Même problème avec les semi-conducteurs. Vous parliez de l'électronique.
11:58— Ça a été une vraie problématique qui est en train de disparaître progressivement. On est en train encore d'écluser les stocks de carnets de commandes
12:06du fait des pénuries de microprocesseurs qui ont altéré la disponibilité des véhicules.
12:12On est passé de 12 semaines à pratiquement 12-15 mois d'un délai carrossé. — 15 mois ! Ça veut dire que 6 mois, j'ai une PME aujourd'hui.
12:19Et je commande un... On va dire un Asmir Mork. Je vais l'avoir dans 15 mois.
12:24— Aujourd'hui, vous l'aurez peut-être dans un peu moins de temps. Mais c'est à peu près les délais...
12:28— C'est incroyable. C'est incroyable. — ...qu'on a constaté en 2024. On carrossait encore en 2024 des véhicules commandés en 2022.
12:35Effectivement. La profession, c'est probablement une des rares encore dans ce cas, regroupe 47% d'ouvriers qualifiés.
12:42Quelles sont les qualifications requises pour intégrer vos professions dont vous parlez dans le panorama ?
12:47— Alors c'est vrai qu'on a encore très largement des garagistes. On a besoin aujourd'hui de mécaniciens. On a besoin de carrossiers.
12:51On a besoin d'électriciens, puisqu'on électrifie également le parc Poitours.
12:56— C'est ce qu'on appelle du rétrofit ? — Alors pas forcément du rétrofit, non.
12:59On vend vraiment du poids lourd ou neuf avec une nouvelle chaîne de traction. Et on n'est pas forcément rétrofit.
13:04— Des poids lourds électriques ? — Des poids lourds électriques, oui, tout à fait.
13:06On en a fait quand même quelques centaines encore cette année. Alors la baisse des aides fait qu'il y a eu moins de poids lourds.
13:12Il y aura probablement moins de poids lourds électriques immatriculés en 2024 qu'il n'y en a eu en 2023.
13:16Mais si on prend le marché du carrebus, on est déjà sur une large proportion de véhicules qui sont sur des chaînes de traction 100% électriques.
13:22— Alors quand on regarde la pyramide des âges dans votre profession, dans le panorama, elle est assez impressionnante,
13:27parce que c'est vraiment une pyramide très linéaire, très bien faite. Est-ce que la profession arrive à recruter sans trop de problèmes ?
13:34— C'est un vrai sujet, l'attractivité des métiers. On est sur des métiers qui sont extrêmement variés.
13:39Mais on est sur des métiers passionnés, des gens qui aiment l'automobile et puis qui aiment les corps de métier,
13:44que ce soit pour la soudure, qui aiment la mécanique, qui aiment la conception.
13:47Et comme nous, on est sur de la conception de véhicules. Pratiquement, beaucoup de véhicules sont des prototypes,
13:52tous différents les uns des autres. Et pour des jeunes, c'est un challenge à chaque fois intéressant.
13:56— En fait, on crée quelque chose. C'est comme ça que vous attirez des jeunes, en quelque sorte ?
14:00— Oui, c'est ça. Et en plus, on a une diversité de métiers qui est quand même assez considérable.
14:03C'est-à-dire qu'au-delà de la mécanique et l'électricité que vous avez aussi dans un véhicule automobile tout à fait classique,
14:08en poids lourd, vous allez trouver des hydrolysiens pour monter les grues, pour monter les rayons lévateurs.
14:12Vous allez trouver des gens qui vont faire du froid pour s'occuper des véhicules frigos.
14:16Et vous avez, au niveau carrosserie, de la vraie construction avec du ferrage, en fait, comme on disait avant.
14:20— Est-ce que vous appelleriez ça des métiers durs ou des travaux durs, au sens difficile ?
14:24— Non, c'est de l'artisanat. — C'est de l'artisanat ?
14:26— C'est vraiment de l'artisanat. On a des scopes en corps entier où les constructeurs n'interviennent pas,
14:31y compris même en carrosserie, et où on invente nos métiers, on invente nos procédures.
14:35— On a un impact directement sur sa production, quoi. — Bien sûr. Et on vide notre qualité de service.
14:39Il faut pas oublier que par rapport à l'automobile, si dans le garage voiture, vous payez votre facture pour récupérer vos clés,
14:44en poids lourd, on rend les clés du camion au client. Il part et il a 2 mois pour éventuellement faire une remarque
14:49pour nous payer la facture après-derrière. Donc ça nous engage au niveau qualitatif.
14:55Et ça nous impose au quotidien d'ailleurs chercher la satisfaction au client permanente.
14:59— Alors quand on regarde bien, le gazole est encore très largement en tête dans tous les secteurs.
15:04Tracteurs. Alors les tracteurs, c'est le tracteur solo auquel on met un smear-mort.
15:09Les porteurs, c'est les camions qui ont ce qu'on appelle une caisse, une cabine, c'est ça.
15:14— Et également les VASP, les véhicules automoteurs spécialisés, c'est-à-dire les ambulances, les camping-cars, etc.
15:20— Les dépanneuses. Tout à fait. — Il y en a beaucoup. Est-ce que la transition vers l'électrique a pris du retard ?
15:26— Elle a certes pris du retard. Alors vous parliez tout à l'heure des problèmes de microprocesseurs.
15:31Ça y a participé. Mais il reste un problème substantiel. C'est le prix d'achat du véhicule et son coût de revient pour l'utilisateur
15:38qui pose encore un certain nombre de difficultés, plus les incertitudes sur la capacité d'amortir sur la durée des véhicules
15:45qui sont certes performants, qui commencent d'être efficaces sur des opérations du quotidien mais qui sont encore difficilement acceptables.
15:53— On est sur quel type d'autonomie pour ce type de véhicule ?
15:56— Alors ça dépend des typologies. Mais sur des véhicules industriels de type 19 tonnes, on va être sur des 300-400 km d'autonomie,
16:02ce qui permet quand même de répondre à beaucoup d'usages. Mais on est sur des tarifs qui sont 2 à 3 fois celui du véhicule thermique,
16:10gazole équivalent. — Donc le marché n'est pas encore mature. C'est-à-dire que sans aides, ça tient pas la route encore.
16:15— On l'a vu en Allemagne. La suppression des aides a complètement arrêté le marché en la matière.
16:19— Alors l'objectif, c'est de passer de 73% de diesel en 2025 à 50% en 2030. Est-ce réaliste ?
16:26— Dans les conditions actuelles, ça va être très compliqué. C'est-à-dire que là, on a beaucoup d'hésitation au niveau des aides pour les poids lourds.
16:33Comme on l'a dit tout à l'heure, le système d'aide conditionne aujourd'hui largement le démarrage de la pompe.
16:38Il y a des choses qui vont arriver en 2027, notamment l'intégration probable du transport routier dans les quotas carbone des entreprises,
16:45ce qui va peut-être aider à inciter un peu plus de structures à investir dans du transport électrique.
16:51Mais si on prolonge le trait, et même avec une grosse accélération dans les 2 ans, non, on ne tiendra pas cet objectif.
16:57Ça va être très compliqué.
16:58— On peut parler aussi de ce qui peut fâcher, par exemple, en tout cas vos clients ou vous, Zodéran.
17:03Ce sera de plus en plus difficile de rouler avec des véhicules lourds diesel dans des grandes métropoles sur des décisions politiques.
17:09Est-ce que ça peut être un frein à l'équipement ou pas, et à votre activité ?
17:15— Pas forcément. Donc c'est vrai que les hésitations aussi sur les calendriers de déploiement des ADFE ou des ACL...
17:19— Les zones à faible émission.
17:20— Voilà. Ne favorisent pas les choses, puisque les échéances sont poussées aussi progressivement.
17:24— Donc vous savez pas à quelle sauce vous serez mangé ?
17:27— Si, on sait. Mais en fait, le marché est très hétérogène. Et ça va se faire localement.
17:31C'est-à-dire que toutes les personnes vraiment proches des grands centres urbains concernés par les ADFE vont faire l'effort d'aller à l'électrification.
17:37C'est loin d'être la totalité du territoire.
17:39— C'est clair.
17:40— Et il y a un carburant aussi. C'est une alternative au gasoil, a priori, le B100. C'est une bonne chose ? Ça progresse ?
17:45— Ah, c'est un...
17:47— Et c'est un carburant local, en plus, je crois.
17:49— C'est une solution effectivement française qui a un très grand succès auprès des transporteurs, transport routier de marchandises.
17:56Et ça a une vraie performance, effectivement, qui est comparable en termes économique.
17:59— Et qui est utilisée dans les moteurs diesel.
18:00— Tout à fait. Alors avec des adaptations, si nécessaire, pour être exclusivement B100. Mais ça fonctionne.
18:06— Oui. Et qui est rentrée maintenant complètement au niveau des autorités dans le mix énergétique.
18:10C'est-à-dire que pour 2035 et au-delà, on intègre le fait que pour les trajets de longue distance de poids lourds,
18:16on pourrait avoir recours au carburant, au biocarburant au sens large, puisqu'il y a aussi le bio-GNV, la DHV ou autre, uniquement sur des longues distances.
18:27— Il y a aussi le GNV qui est une alternative, le gaz naturel pour véhicules.
18:30Beaucoup de bus, de véhicules utilitaires légers, de bennes. C'est le carburant idéal pour l'environnement urbain ?
18:36— Alors à long terme, pas forcément. Comme pour les biocarburants, c'est plus des solutions transitoires.
18:40Le long terme est visé plutôt en tout électrique au-delà de 2050. Pour le GNV, les normes Vecto2 qui ont cours pour les poids lourds,
18:52qui sont comparables normes Café pour les voitures, interdisent au-delà de 2035 l'utilisation du bio-GNV pour l'achat de véhicules en transport.
18:59— Donc vous allez y passer aussi, comme le dit tout le monde. Vous y êtes déjà. Et c'est pour ça aussi que vous réfléchissez aux camions du futur
19:05ou aux véhicules industriels du futur. Il sera toujours Made in France ?
19:08— Il y en aura une grande partie qui sera Made in France, oui.
19:10— Eh ben on va terminer sur cette note. — Vous êtes d'accord ?
19:11— Tout à fait. Ce sera Made in France absolument.
19:14— Alléluia !
19:15— Allez, restez avec nous sur Sud Radio. Ce qui sera Made in France, c'est l'électrification aussi.
19:19Direction le Loiret, comment les villes s'adaptent ? On en parle dans un instant.
19:23— Sud Radio. — Parlons vrai.
19:25— Parlons vrai.
19:26— Sud Radio. — Parlons vrai.
19:27— Sud Radio, station multiservices.
19:30— Vous êtes présenté par les bornes électriques station E et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
19:36Informations et conditions sur station avec un S-E.com.
19:41— Direction Saint-Denis-en-Valle. Vous connaissez bien. Vous êtes du Loiret, mon cher Jean-Marie Bordon.
19:46— On arrive gauche de la Loire.
19:48— Commune de 7 800 habitants de la métropole d'Orléans. Nous sommes en direct avec Jérôme Richard.
19:52Premier adjoint au maire en charge du développement durable. Bonsoir.
19:56— Bonsoir.
19:57— Et bienvenue sur Sud Radio.
19:58— Et bienvenue sur Sud Radio. Votre ville est très engagée dans la transition énergétique.
20:02Pouvez-vous résumer ce que vous avez mis en place ?
20:06— Oui. Alors évidemment, on est comme toutes les communes très mobilisées sur ces sujets-là.
20:11À Saint-Denis-en-Valle, on a démarré tout un tas d'actions, notamment des actions sans civilisation auprès de la population,
20:20parce qu'on ne peut pas faire du développement durable et de la transition sans engager aussi les habitants.
20:26Donc on a mis en place énormément de choses du type ateliers climat, des ateliers carbone, bas carbone, etc.,
20:35parce qu'il faut qu'on ait l'adhésion, puisqu'en fait, on va demander des efforts à tout le monde, y compris à nous, les élus, et nous, les habitants.
20:41Et donc en fait, on a créé aussi un service développement durable dans une petite commune de 7 800 habitants.
20:477 800 habitants, c'est relativement rare. Mais on a fait ce choix parce que c'est transversal, parce qu'il faut mobiliser l'ensemble des services,
20:54parce qu'il faut travailler sur la voirie, le bâti, la vie au quotidien, l'associatif.
20:59Et on a aussi décidé de commencer à agir avec les moyens que l'on a pour une petite commune,
21:03notamment sur un schéma directeur immobilier et énergétique pour ensuite envisager l'avenir,
21:10c'est-à-dire pouvoir se projeter sur les 10, 15, 20 prochaines années sur les travaux qu'on aura à faire
21:15sur l'isolation des bâtiments, sur la baisse des coûts aussi de ces bâtiments, de façon à être beaucoup plus efficient.
21:23Et puis caler le discours aussi avec ce qu'on raconte, c'est-à-dire le changement climatique.
21:27On est tous acteurs, et nous les premiers. Et nous, on a une responsabilité en tant qu'élu de pouvoir agir à ce niveau-là.
21:33Et voilà. Donc on a travaillé sur l'éclairage public, sur des petites choses.
21:37Concrètement, ça donne quoi sur l'éclairage public, par exemple ? Comment avez-vous travaillé ?
21:43Alors on a fait ce qu'on appelle du relamping. Vous connaissez le terme.
21:47On est passé d'éclairages qui consommaient énormément à des éclairages LED.
21:55On a aussi éteint la nuit. Ça fait très longtemps, un samedi anval, ça fait une dizaine d'années, je pense, maintenant,
22:02qu'on a éteint les éclairages sans que ça cause des mois particuliers et de problèmes particuliers.
22:09Et là, la facture a nettement baissé puisqu'on est de l'ordre de 30 000 euros par an, je crois.
22:13Alors oui, Jérôme, Richard, une chose importante pour demander aux gens des efforts, il faut communiquer.
22:17C'est important pour construire et accompagner vos projets ?
22:20Oui, c'est important. Et la communication, c'est d'abord créer des points de contact avec notre population.
22:27C'est créer des moments. C'est créer des ateliers. C'est créer des ateliers de cuisine sans déchet.
22:33C'est pour la salle de bain. C'est créer des moments autour du vélo.
22:37C'est créer des moments d'échange, des moments de partage.
22:40C'est super important et on voit qu'on a une belle adhésion de nos habitants.
22:44Et ça, ça fait plaisir parce que du coup, ça crée aussi du lien entre de nouveau les élus et la population.
22:50Je trouve que c'est assez formidable de pouvoir avoir des moyens d'action.
22:53On peut se retrouver sur des choses non polémiques, sur des choses qui sont des communs.
22:57Et donc, c'est ce qu'on fait. La communication, c'est important, oui.
23:00Et en termes de décarbonation des transports, vous en êtes où sur les bonnes bornes de recherche ?
23:04Alors, nulle part. Nulle part jusqu'à bientôt.
23:08En fait, on avait sur la commune une seule borne qui avait été installée il y a quelques années par notre métropole,
23:14qui est une borne basse qui n'est pas très efficace et qui ne suffit pas évidemment aux besoins
23:22et à tout ce qu'on fait aujourd'hui en termes d'électrification des véhicules.
23:26Et donc, en fait, on s'est très vite posé la question d'une solution, mais il faut des moyens.
23:32Et vous allez inaugurer les premières stations multiservices dans la métropole d'Orléans le 19 décembre prochain.
23:37Quels sont les points que vous retenez pour votre collectivité ?
23:40Alors, premier point, la recharge a un coût raisonné, raisonnable.
23:45C'est-à-dire que le choix que l'on a fait est tout à fait intéressant de ce point de vue-là.
23:50Et puis, l'aspect multiservices.
23:52Il ne faut pas oublier que dans une commune comme Saint-Denis-en-Valle, la poste se désengage.
23:56On a besoin aussi de multiservices et notamment le retrait de colis, que ce soit ceux de la poste ou d'autres opérateurs.
24:03Mais en l'occurrence, on a ces besoins-là qui naissent et qu'il faut qu'on assume.
24:07Ce sont des transferts de charges de services publics qui ne se font plus.
24:11Et on a trouvé assez malin ce côté multiservices de stations, en l'occurrence, pour pouvoir nous accompagner sur cette transition.
24:20Merci beaucoup.
24:22Qu'est-ce qu'on dit aux gens du Loiret, Philippe-David ?
24:25Alors, excusez-moi, vous êtes du Loiret, vous allez peut-être les expressions...
24:28Qu'est-ce qu'on dit aux gens du Loiret ? On leur dit bravo.
24:30On leur dit bravo aux gens du Loiret, bravo aux gens du Loiret.
24:33Comment on appelle les habitants du Loiret ? Excusez-moi, j'ai une petite faiblesse.
24:35C'est très nouveau, ça s'appelle les Loiretains.
24:37Les Loiretains, et bien bravo aux Loiretains.
24:40Et comment est-ce qu'on appelle les habitants de Saint-Denis-en-Valle, les Dionysiens-en-Valle ?
24:44Les Dionysiens tout court.
24:46Écoutez, les Dionysiens tout court, au moins c'est très simple.
24:48Merci beaucoup à vous, Jérôme Richard, Premier Radio-Omaire en charge du développement durable.
24:54Allez, il est 19h35 sur Sud Radio, vous êtes peut-être sur la route, alors soyez prudents si vous nous écoutez en conduisant.
24:59Quoi qu'il en soit, à suivre sur Sud Radio la fourrière.
25:02Vous n'avez pas envie d'y aller, mais ça vous arrivera peut-être un jour.
25:05On va parler de ce métier qui devient dangereux pour ces professionnels.
25:08On vous explique pourquoi dans un instant.
25:10Sud Radio, station multiservices.
25:13Vous a été présenté par les bornes électriques station E et son badge universel pour des usagers libres et heureux.
25:20Informations et conditions, station avec un S-E.com.
25:26Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
25:2919h20, les vraies voies qui font rouler la France.
25:32Les vraies voies qui font rouler la France en compagnie de Jean-Marie Bordry.
25:36On va désormais parler, puisqu'on est avec Mobilian, c'est un partenaire historique,
25:40avec Sud Radio, des fourrières automobiles, un service public dont la pérennité est menacée.
25:46Nous sommes en compagnie de Sylvain Cantrel, président du métier d'épanage, remorquage et fourrière chez Mobilian.
25:52Bonsoir.
25:53Bonsoir, monsieur.
25:54Et bienvenue sur Sud Radio.
25:56On peut peut-être commencer par un petit sondage, tiens, autour de la table.
25:58Qui est déjà allé à la fourrière chercher son véhicule ?
26:01Alors moi, jamais.
26:02Personne ? Il n'y a que moi ?
26:03Non, même étudiant, même pas.
26:05Sylvain Cantrel, jamais eu une fourrière ?
26:08Si.
26:10Non, jamais.
26:11C'est une fois en Corse, en Corse pour tout vous dire.
26:14Notre réalisateur maxime de la fourrière ou pas ?
26:17Jamais au dos...
26:19Bon, écoutez, il n'y a que moi. Il n'y a que moi et notre invité.
26:21Vous êtes le hooligan de Sud Radio.
26:23C'était une sortie carrossable, voilà. J'aurais pas dû me garder devant, j'avais pas fait attention.
26:27Alors, Sylvain Cantrel, vous faites état notamment pour la profession fourrière,
26:31et vous faites également dépannage, remorquage, d'une augmentation des incendies volontaires, c'est-à-dire ?
26:38C'est-à-dire que notre métier est un métier qui est devenu un métier à risque.
26:45Et quand on enlève des véhicules en fourrière, il se peut que ces véhicules soient des véhicules pour des...
26:58Comment je peux vous dire ça ?
27:01Vous allez me décrire les faits. Concrètement, vous me parlez d'incendie volontaire qui touche parfois vos collègues ou vos adhérents.
27:06Ça se produit comment ? C'est le véhicule qui est à l'intérieur de la fourrière, qui est ramené et qui prend feu ?
27:11Ou alors ce sont des gens qui font une intrusion, qui commettent une intrusion et qui jettent un cocktail Molotov, par exemple ?
27:15Qu'est-ce qui se passe ?
27:17Deux sujets par rapport à ça.
27:19C'est que soit on a le véhicule d'un contrevenant qui est mal stationné et il n'y a pas de souci par rapport à ça,
27:26soit nous avons des véhicules qui sont des véhicules que l'on doit emmener pour des problèmes...
27:35De sécurité ?
27:37De sécurité, voilà.
27:39Ce qui fait que vous avez ensuite des incendies volontaires dans vos fourrières. Ça arrive ? On a des chiffres, par exemple ?
27:45Alors on n'a pas de chiffres concrets aujourd'hui.
27:48En revanche, on a de plus en plus de nos adhérents qui ont des complexités pour se faire réassurer derrière.
27:58C'est-à-dire qu'ils vont voir l'assureur, l'assureur leur dit pardon, mais monsieur vous avez une fourrière, c'est aujourd'hui un métier à risque.
28:05Par conséquent, je ne vous assure pas, on va y revenir dans un instant.
28:08Ce qu'on peut dire aussi, c'est les incivilités auxquelles vous faites face.
28:10Évidemment, on n'est jamais content d'aller à la fourrière récupérer sa voiture.
28:13Je peux vous raconter comment ça se passe.
28:16D'abord, vous vous inquiétez. Vous faites trois fois le tour du pâté de maison.
28:19Vous vous demandez si vous l'avez garé de rue plus loin.
28:21Puis à la fin, vous comprenez que c'est à la fourrière.
28:23Vous y allez, vous n'êtes pas content, vous payez et vous repartez avec.
28:26Parfois, ça se passe très mal pour vos adhérents.
28:29Exactement. Il y a une vraie complexité par rapport à nos compagnons.
28:37Qu'est-ce qui leur arrive ? On leur dit quoi ? On les insulte ? On les frappe parfois ?
28:42On ne les frappe pas parce que… Bonne question, monsieur.
28:46Merci.
28:47Bonne question parce qu'aujourd'hui, très clairement, on est contraint, si vous voulez,
28:52de mettre des barrières frontales de façon à ce qu'il n'y ait pas de contraintes physiques autour de ça.
29:03Donc, vous vous protégez par une vitre en verre ou en plexiglas pour être sûr que vos salariés ne reçoivent pas un coup de poing.
29:09Vous en êtes là quand même.
29:11Alors, ce ne sont pas nos salariés. Ce sont des compagnons.
29:16Bien sûr. Mais en tout cas, pour vos collègues, ça revient au même. Vous êtes obligé de vous protéger.
29:21Et ça, ce n'était pas le cas il y a 20 ans.
29:23Ce n'était pas le cas il y a 20 ans, non. Je vous confie.
29:26Alors, vous demandez en conséquence une hausse de votre tarif de combien ?
29:30Et qui a le pouvoir de décision ? Parce que ce sont des tarifs réglementés que vous avez.
29:35Alors, les tarifs sont réglementés, bien sûr.
29:38Nous, ce qu'on demande, c'est surtout une majoration sur nos tarifs de nuit.
29:42Parce qu'inévitablement, aujourd'hui, nos compagnons, et je les considère toujours comme ça,
29:50travaillent la nuit avec des conséquences financières importantes.
29:58En tout cas, des conséquences aussi pour leur vie quotidienne.
30:03On a tous des horaires décalés de temps en temps. On sait ce que c'est.
30:06Ceux qui travaillent de nuit, c'est encore plus difficile.
30:09Voilà. Tout à fait. Exactement. Exactement.
30:12Vous avez complètement résumé les choses.
30:14Autre aspect qui est important.
30:16Et donc, le tarif, qu'est-ce que vous demandez comme augmentation ?
30:19Et qui a le pouvoir de décision ? On suppose que c'est l'État.
30:23Alors, c'est l'État. C'est le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Justice.
30:27On pourra en parler plus tard.
30:30Simplement, c'est qu'aujourd'hui, on a des tarifs qui ont été négociés sur le domaine autoroutier.
30:38Et on a une augmentation de 50% de tarifs de nuit qui correspond à une...
30:49À une hausse des difficultés, par exemple, je suppose, si vous avez une augmentation de 50%.
30:54Globalement, vous allez m'expliquer simplement comment ils sont calculés, vos tarifs.
30:58Si, par exemple, je suis en ville. Ma voiture est enlevée parce que je suis garé à un mauvais endroit.
31:02Je suppose que ça ne me coûtera pas la même chose que si je suis dans un endroit beaucoup plus sensible.
31:07Il doit y avoir un barème, je suppose, pour ça.
31:09Non, non. Aujourd'hui, le tarif est unique sur tout le territoire.
31:14Et c'est ça qui vous pose problème ?
31:17Alors, ce qui nous pose problème aujourd'hui, c'est qu'on a une différenciation du tarif sur les grandes villes
31:25et sur Paris-Lyon-Marseille et sur les petites.
31:34Et aujourd'hui, très clairement...
31:38Ça ne vous convient pas ?
31:40Non.
31:41Alors, il y a une chose qui est quand même assez dingue, c'est que la catégorie 2 roues,
31:45et il y a de plus en plus de 2 roues qui circulent pour éviter notamment les problèmes de circulation,
31:50et PL dont Polour n'ont pas été réévalués depuis plus de 20 ans.
31:5520 ans. 20 ans. Je vous le confirme.
31:58Donc, vous demandez une réévaluation du tarif de la fourrière pour ces véhicules-là, au moins,
32:04puisque, après tout, ça n'a pas bougé depuis 20 ans.
32:06Oui. Très clairement.
32:09Aujourd'hui, la fourrière, ça permet une fluidité du trafic rôtier.
32:15Parce qu'imaginez quand même que si on n'enlève plus les véhicules,
32:19on a un problème autour de ça.
32:22On a une activité qui est complexe et très réglementée.
32:26Et puis, moi, en tant que contribuable, ce qui me gêne,
32:31c'est qu'aujourd'hui, c'est le contribuable qui paye pour les contrevenants
32:41qui laissent leur véhicule un peu dans tous les sens.
32:43C'est ça. Entre ceux qui oublient ou ceux qui se garent mal. Et voilà.
32:46Est-ce que vous avez dans les fourrières des gens dont vous prenez la voiture
32:49et que personne ne vient jamais la récupérer ?
32:53Oui. Et donc, c'est vous, en tant que contribuable, qui payez ça.
32:58Mais que devient le véhicule ? Qu'est-ce que vous en faites ?
33:00Au bout de combien de temps ? Comment ça va ?
33:01On le détruit. On le détruit.
33:03Oui, mais au bout de combien de temps ?
33:04Alors, aujourd'hui, on a un outil qui s'appelle le système d'information des fourrières
33:11qui permet de fluidifier un peu les choses par rapport à ça.
33:14Mais je suis contraint de vous dire que c'est vous, en tant que contribuable,
33:19qui payez l'enlèvement, la destruction des véhicules.
33:25Et vous préféreriez que ce soit pris en charge par ceux qui se garent mal
33:28et qui vont à la fourrière, c'est-à-dire en augmentant le tarif pour la fourrière.
33:31Ce qui peut paraître logique comme raisonnement.
33:32Tiens, j'ai une question un peu plus insolite à vous poser, si vous le permettez,
33:35parce que j'ai autour de moi des professionnels du véhicule industriel.
33:38Est-ce que ça vous est arrivé de vous rentrer dans une fourrière, un bus, par exemple,
33:42ou alors un poids lourd, ou alors un véhicule industriel ?
33:46Oui, alors c'est…
33:48Ah, racontez-moi un peu, je veux savoir.
33:50Non, ça, c'est un vrai sujet.
33:53Comment ça se fait ?
33:54Je pense que vous aviez, monsieur… Vous aviez, monsieur Le Normand, peut-être…
33:57Exactement, j'ai mon collègue autour de la table.
33:59Dites-le tout, tout à fait.
34:00Comment un bus ou alors un poids lourd a pu arriver dans une de vos fourrières ?
34:03Je veux que vous me racontiez ça.
34:05Parce qu'on a une capacité, comment dire, technique à enlever ces véhicules-là.
34:14Et à un moment, si vous voulez, le propriétaire d'un véhicule…
34:18Enfin, aujourd'hui, par rapport aux tarifs qui sont, comment dire, qui sont appliqués,
34:24je me mets à la place d'un propriétaire de véhicule poids lourd.
34:29Il a intérêt, il a franchement intérêt à laisser son véhicule sur le bord de la route.
34:35Pourquoi ?
34:37Pourquoi il a intérêt à le laisser sur le bord de la route ?
34:40Parce que le tarif n'est pas le même qu'un enlèvement, qu'un dépannage.
34:44D'accord, effectivement. Bon, ça, c'est important.
34:46On va arriver un peu… On approche de la fin de l'émission.
34:49Je pense que vous êtes concerné, comme tous les chefs d'entreprise,
34:52par les discussions du budget qui se décident en ce moment.
34:54Il y a une inquiétude fiscale pour certaines entreprises.
34:57On ne sait pas qui aura des aides, qui en perdra.
34:59Quel message vous avez tous autour de la table à faire passer à nos décideurs,
35:04en ce moment, qu'il y ait ou pas un prochain budget ?
35:06Nicolas Le Normand ?
35:08Pour moi, ce sera plutôt les aides à l'apprentissage.
35:09Au moment où on licencie, l'apprentissage peut être aussi une aide à la reconvén…
35:12Les futurs employés avec une difficulté budgétaire passagère.
35:18Benoît Daly, pour vous, qu'est-ce que vous attendez des mesures budgétaires ?
35:21Nos chefs d'entreprise sont des créateurs d'entreprises, d'emplois,
35:26ils créent au quotidien, ils innovent.
35:28Et pour créer des véhicules, laissez-les tranquilles fiscalement, s'il vous plaît.
35:33Et pour vous, Sylvain Cantrel, qu'est-ce que vous attendez ?
35:36Pour les fourrières ?
35:38Au niveau des fourrières, ce que j'attends, c'est qu'on puisse avoir un lien
35:42entre le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur,
35:45qu'on n'ait plus une barrière complètement infranchissable par rapport à ça.
35:49Parce qu'aujourd'hui, il y a une quantité de véhicules
35:53qui peuvent être rapportés de l'argent au niveau de la Grasse ou au niveau de l'État.
36:02Et on a une vraie difficulté aujourd'hui sur cette barrière complètement infranchissable.
36:10Le message sera passé sur Sud Radio, merci de l'avoir porté en tout cas.
36:13Merci, Sylvain Cantrel.
36:15Je le porte aussi auprès d'un sénateur que j'ai contacté ce matin.
36:22Parce qu'il y a un moment, il faut se mettre les vraies réalités
36:28en face des problématiques quotidiennes.
36:32Ça tombe bien, il y a peut-être plusieurs sénateurs qui vous écoutent en ce moment sur Sud Radio.
36:36Merci beaucoup.
36:38J'en suis ravi, si c'est le cas.
36:40Merci beaucoup, Sylvain Cantrel.
36:42Merci à vous, Nicolas Lenormand.
36:44Merci à vous, Benoît Daly.
36:46Merci à vous, Jean-Marie Bordry.
36:48On n'avait pas fait d'émission ensemble, donc c'était un vrai plaisir.
36:50Ça ne nous rajeunit pas, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
36:52Maintenant, c'est le but de Football Club.
36:54On va commencer par une question qui n'a rien à voir.
36:56Bonsoir, Lionel Rousseau.
36:58Bonsoir.
37:00Avez-vous déjà eu un de vos véhicules en fourrière ?
37:02Il n'y a que Jean-Marie Bordry qui soit un hooligan dans Sud Radio.
37:04Ça ne m'est jamais arrivé.
37:06Donc, Jean-Marie Bordry, vous êtes vraiment le hooligan de Sud Radio.
37:08Vous ne saviez pas ça.
37:10Vous ne saviez pas que Jean-Marie Bordry était un rocker.
37:12Une star du rock.
37:14Il se comporte comme telle, en tout cas.
37:16Ce n'est même plus un rock, c'est du punk, carrément.
37:18Cela dit, j'ai un groupe de rock qui arrive dans quelques minutes,
37:20avec Michel Moulin à la basse,
37:22Karim Zeribi à la guitare,
37:24Benjamin Dané à la batterie
37:26et au chant, bien sûr,
37:28Jimmy Algérino,
37:30qui va parler notamment de l'actualité du football.
37:32La semaine de Ligue des Champions,
37:34on va revenir sur le nouvel échec du Paris Saint-Germain.
37:36Le PSG va-t-il imploser ?
37:38Parce qu'on ne voit pas du tout où on en est dans la stratégie
37:40et que fait véritablement Luis Campos
37:42pour que ce club progresse.
37:44Et nous évoquerons aussi les petits soucis de Kylian Mbappé.
37:46Le cauchemar continue, un penalty raté
37:48avec le Real Madrid.
37:50Et puis surtout, il n'a pas le moral.
37:52Il a le spleen.
37:54Est-ce que vous pensez autant de mal que moi
37:56de l'arbitre de Monaco, Benfica,
37:58hier soir ?
38:00Non, parce que j'essaie d'être bienveillant avec les gens.
38:02Oui, c'est ça.
38:04Un punk et un voyou.
38:06C'est du Lionel Rosso dans le tête.
38:08Ça, c'est les vrais voix.
38:10Tout de suite, c'est le But Football Club.
38:12Allez, on se retrouve demain, 17h, pour les vrais voix.
38:14Merci encore Jean-Marie Bordry.
38:16Et tout de suite, Sud Radio à votre service
38:18avec Cécile de Ménibus.
38:20A demain, 17h, et surtout tout de suite,
38:22le But Football Club avec cette joyeuse bande.