Les Vraies Voix qui font rouler la France - Émission du 05 septembre

  • il y a 3 semaines
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Olivier Turcan, directeur d’exploitation chez Vinci autoroutes (réseau Cofiroute) ; Marie-Pierre Oriol, gérante du garage Proudhom (dépanneurs sur l'autoroute A66) ; Jules Bardet, salarié chez Proudhom ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té ; Julien Rencki, DG du FGAO (Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires).


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-09-05##

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Transcript
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:07On est très heureux de vous retrouver sur cette nouvelle saison.
00:10C'est la première émission pour des vraies voies qui font rouler la France.
00:13On est ensemble avec Philippe David et nous avons voulu,
00:16après tous les événements graves qui sont arrivés ces dernières semaines,
00:20vous offrir une émission spéciale sécurité routière pour bien comprendre certaines choses.
00:25Et on va en parler au sommaire de cette émission.
00:28Quand allez-vous percuter ?
00:31C'est la question posée par Vinci à l'occasion de sa campagne Choc le long des autoroutes.
00:35Les concessionnaires exposent les fourgons d'intervention percutés par des automobilistes endormis ou inattentifs.
00:42Une vingtaine de collisions de ce type recensées rien que depuis janvier sur le réseau Vinci Autoroutes.
00:48Un agent autoroutier a même perdu la vie en exerçant son métier le 3 mars dernier.
00:51On en parlera avec Olivier Turcan, directeur d'exploitation chez Vinci Autoroutes,
00:55Marie-Pierre Henriol, gérante du garage Proudhomme, départneur sur l'autoroute A66
00:59et son fils Julien Bardet qui lui est au contact des automobilistes sur les bandes d'arrêt d'urgence.
01:05Et en seconde partie d'émission, on va revenir sur un autre fléau qui touche cette fois les policiers, les gendarmes, les refus d'obtempérer.
01:10Des conducteurs qui préfèrent plutôt fuir que se soumettre à un contrôle avec parfois des conséquences dramatiques comme on l'a vu il y a peu de temps à Mougins dans les Alpes-Maritimes et c'était la semaine dernière.
01:20Des refus d'obtempérer auxquels s'ajoute la hausse du nombre de conducteurs sans permis,
01:23de véhicules circulants non assurés et de plus en plus souvent de véhicules non assurés conduits par des personnes sans permis.
01:29Quelles sanctions pour les coupables ? Quel droit pour les victimes ?
01:32On en parlera avec Jean-Christophe Couville, secrétaire national du syndicat de police Unité,
01:36et Julien Renski, directeur général du FGAO, le fonds de garantie des assurances obligatoires.
01:42Et on aurait ravi de vous retrouver pour cette belle émission, les vraies voix qui font rouler la France spéciale.
01:46Sécurité routière, soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 20h.
01:50Les vraies voix Sud Radio.
01:51Et nous sommes avec Olivier Turcan, directeur d'exploitation chez Vinci Autoroutes.
01:56Merci d'avoir accepté notre invitation avec cette phrase choc, mais qui est tellement bien retrouvée.
02:02Quand allez-vous percuter ? Parce que c'est quasi le quotidien des personnes qui travaillent sur les autoroutes en général.
02:12On les voit et puis on les voit plus en fait.
02:17Allez-y.
02:22Oui, nos patrouilleurs sont des agents formés, aguerris, des vrais professionnels, motivés, qui aiment leur métier.
02:30Mais la problématique, elle vient de l'usager qui est inconscient, qui fait n'importe quoi sur la route,
02:38et qui ne respecte pas les règles de base de la sécurité routière.
02:42Les chiffres, combien d'interventions par jour ? Est-ce qu'on a des chiffres à peu près ?
02:46Oui, les patrouilleurs font une dizaine d'interventions chacun par jour.
02:51Ça va de l'objet ramassé jusqu'à l'intervention sur un accident, un dépannage qui les expose longtemps sur la chaussée.
02:58Et bien sûr, ils font ça sous des critères très stricts de signalisation avec des planches de travail et des objets très clairs de formation.
03:11Si j'ai bien lu les chiffres, il y a un véhicule autoroutier percuté chaque semaine en France, c'est ça ?
03:16Uniquement sur 26 autoroutes.
03:19Uniquement sur 26 autoroutes.
03:21Nous en sommes à 31, il y en a encore un qui a été percuté aujourd'hui.
03:25On est sur Brive, on est à 31 depuis le début de l'année, on était à 52 l'année dernière.
03:30Et c'est 227 véhicules pour l'ensemble des autoroutiers ou des départements qui ont des hommes en jaune comme nous.
03:37Avec des blessés graves, voire des morts dans les effectifs ?
03:41Nous avons eu à déplorer le 3 mars le décès de Tony Nelec en intervention sur la 8 et en 2022 de Raphaël Génolac sur la 9.
03:52Avec des blessés aussi, parce qu'il y a une décédée, mais il y a aussi des blessés, des gendarmes notamment, sur l'accident sur la 8 et un collègue de chez nous.
04:00On a avec vous des gens avec qui vous travaillez.
04:02Marie-Pierre Auriol, gérante du garage Proudhomme, dépanneur sur l'autoroute A66, bonsoir.
04:07Bonsoir.
04:09Le son vous entend pas.
04:11Oui, bonsoir.
04:13Et son fils, Julien Bardet, dépanneur au garage Proudhomme.
04:16Alors, j'ai eu une aventure avec eux qu'on va raconter tout à l'heure et c'est pour ça aussi.
04:21Ça nous a incité avec Cécile à faire cette émission.
04:23Comme vous entendez, notre ami Devinci Autoroute, Olivier Turcan, vous faites le même constat.
04:30Vous dites que c'est très dangereux, finalement on a peur, parfois.
04:34Oui, effectivement, les automobilistes roulent quand même à 130 à côté de nous, c'est pas rien.
04:42Et c'est des conditions très dangereuses, effectivement.
04:47Olivier Turcan, pour ceux qui nous écoutent, parce qu'on parlait des dépanneurs aussi dans une autre émission,
04:53il faut créer une pédagogie auprès des usagers de la route, quelle qu'il soit,
04:57bien leur expliquer que lorsqu'il y a une dépanneuse, lorsqu'il y a un agent qui travaille sur l'autoroute,
05:03c'est de se décaler, en fait.
05:05C'est fondamental.
05:07Et nous avons justement, vous l'avez dit, la fondation Vinci Roulons Autrement,
05:10qui travaille sur, d'abord, la communication, vous avez parlé des fourgons,
05:17vous avez parlé des différentes opérations que nous réalisons parfois avec les gendarmes,
05:23mais aussi, c'est un travail scientifique de recherche de la fondation,
05:27notamment sur l'endormissement au volant et notamment aussi sur du travail de technologie,
05:32on a des fourgons de patrouille qui nous permettent de voir à 360 degrés avec des caméras télescopiques.
05:40On a aussi innové chez Vinci Autoroutes avec ce qu'on appelle le patrol care,
05:45qui est en fait, pour éviter tout incident, il faut respecter le corridor de sécurité.
05:52La base, c'est ça.
05:53Et on a sur une caméra, sur nos fourgons de patrouille,
05:57qui détecte une intrusion dans la zone sécurisée et qui avertit à la fois le patrouilleur,
06:04pour qu'il puisse évidemment s'échapper au plus vite,
06:07et aussi le chauffeur, parce que s'il est en train de somnoler,
06:11ou s'il est en train de regarder, malheureusement, son téléphone.
06:14Ou autre chose.
06:15Parfois, il y en a qui...
06:16Moi, j'ai vu une chose absolument incroyable, une fois, c'est pas sur autoroute,
06:19quelqu'un qui regardait des vidéoclips sur son téléphone dans la voiture.
06:23C'était absolument incroyable.
06:25Absolument.
06:26Et comme il avait les fenêtres ouvertes, on avait même la musique.
06:28Il y a 87% des conducteurs qui disent qu'ils arrivent deux secondes à regarder autre chose,
06:35à faire autre chose, et deux secondes sur une autoroute, c'est 70 mètres.
06:38Donc, effectivement...
06:40Alors, ce qui est un peu dingue, c'est que moi, je me souviens d'avoir passé mon permis,
06:44j'ai demandé à une jeune génération aussi,
06:46est-ce qu'à un moment donné, quand vous passez votre permis, on vous dit attention ?
06:49On vous explique en disant, voilà, il peut y avoir des travaux, des choses.
06:52Il y a une vraie pédagogie à faire aux plus jeunes.
06:54C'est-à-dire que dès qu'on passe son permis, de bien expliquer, justement,
06:57les mesures de sécurité lorsque vous êtes sur la route.
07:00On le fait sur la route, mais on ne le fait pas sur l'autoroute.
07:02C'est ça qui est dingue.
07:04L'autoroute, elle est cinq fois plus sûre que la route.
07:07Les patrouilleurs font un travail formidable.
07:09Mais, en effet, c'est pour ça qu'à l'initiative de 26 Autoroutes,
07:14avec l'État, nous avons mis en place ce corridor de sécurité
07:18et les panneaux de signalétique nouveaux que nous testons
07:21pour que les personnes se décalent.
07:24Je dirais que quand on voit une lumière la nuit, un gyrophare,
07:29quand on voit le jour au noming jaune, un fourgon qui est toujours en présignalisation,
07:33c'est très simple, on jette un petit coup d'œil dans son rétroviseur,
07:37on met son clignotant et on se décale.
07:40C'est logique. Allez, on fait une petite pause.
07:41On revient dans un instant, justement, sur cette sécurité routière.
07:45C'est très important parce que c'est eux qui nous sauvent la vie la plupart du temps.
07:49Donc, il faut en prendre soin.
07:51On est ensemble jusqu'à 20h avec Philippe David.
07:53On parle de Vinci.
07:54Et puis, on va parler aussi des refus d'Optemperé,
07:59aussi dans la deuxième partie de cette émission.
08:01Et Jean-Christophe Covy du syndicat Unité sera avec nous pour en parler.
08:06Allez, à tout de suite.
08:08Sud Radio, parlons vrai.
08:13Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
08:1619h20, les vraies voies qui font rouler la France.
08:20Une très belle émission spéciale sécurité routière avec des vrais conseils
08:24et puis une belle campagne de communication très efficace.
08:27Vous l'avez peut-être vu pendant vos vacances,
08:29vous avez vu des camions cabossés, percutés sur le bord de la route.
08:35C'est physiquement ce qu'a représenté la campagne de Vinci.
08:40Quand allez-vous percuter ?
08:43Et ça, je trouve ça extraordinaire parce que c'est vraiment une campagne choc
08:46et qui en dit beaucoup.
08:48Et pour en parler, notre invité Olivier Turcan,
08:51qui est directeur d'exploitation chez Vinci Autoroute
08:54et Marie-Pierre Auriol, gérante du garage Prud'homme
08:57et dépanneur sur Autoroute avec son fils.
09:00Ma question est de dire,
09:01alors cette campagne, on n'a pas encore les résultats.
09:04Est-ce que quand même, vous avez des retours en disant
09:08oui, effectivement, on commence à percuter pour le coup,
09:11pour reprendre le titre de votre campagne ?
09:14Oui, cette campagne qui est portée par la fondation de Vinci Autoroute
09:18a mesuré déjà les résultats.
09:20On a trois personnes sur cinq qui voient cette campagne
09:23et qui disent réagir et changer leur comportement.
09:26Et ce qu'on demande, c'est que ce comportement, il le change durablement
09:29et en permanence, respecter le corridor de sécurité comme on a parlé
09:35et les règles basiques de sécurité, la vitesse et la tension, bien sûr.
09:39Et soyons clair, pardon, je remonte sur quelque chose, Philippe.
09:42Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, dans vos équipes,
09:44il y a des gens qui ne veulent plus aller sur l'autoroute ?
09:46Non.
09:47Non ?
09:48Non, comme je vous l'ai dit après,
09:49les femmes et les hommes en jaune aiment leur métier
09:52et sont des vrais professionnels, ont des vraies formations,
09:56ont des vraies compétences.
09:58Aujourd'hui, je suis là pour porter leur parole
10:01et leur parole, c'est de dire arrêt de l'irresponsabilité.
10:05Et s'il vous plaît, pensez à eux,
10:07respectez les règles simples de sécurité et le corridor de sécurité.
10:10Eh bien, ils sont avec nous, Marie-Pierre Auriol,
10:12gérante du garage Proudhon, ma pamier qui dépanne sur l'A66
10:15et son fils, Jules Bardet.
10:17Alors, on s'est rencontrés dans des circonstances pas très sympas.
10:20C'est ça qui est dingue.
10:21Oui, et alors, j'ai eu une lettre anonyme me disant
10:23que c'était une animatrice de Sud Radio qui avait saboté mon moteur.
10:26Mais je ne crois pas que ça puisse être vous, Cécile,
10:28puisque je suis tombé en panne sur l'autoroute.
10:31Et c'est le garage Proudhon avec Jules qui sont venus me dépanner
10:34et en 20 minutes, pour monter ma voiture sur le plateau,
10:36deux voitures, une Twingo et une Golf ou une Polo,
10:39la Twingo, c'est sûr, ont failli percuter Jules
10:42parce que quand on est obligé de mettre les sabots,
10:46je ne sais pas comment on dit, pour monter un véhicule,
10:48c'est terrifiant.
10:49Ce qu'on a vécu ensemble, Jules, j'ai vraiment eu peur pour votre vie.
10:52Vous le vivez tous les jours, à chaque dépannage ou presque ?
10:55Malheureusement, ça arrive assez souvent.
10:58Sur certains véhicules, on est obligé d'utiliser ces matériaux-là.
11:03Et les gens ne prennent même pas attention, j'ai l'impression.
11:09Ils ne nous remarquent pas.
11:12Est-ce que ça veut dire que vous êtes tout seul ?
11:14Quand vous dépannez, vous êtes tout seul,
11:16c'est-à-dire que personne ne peut faire la circulation ?
11:19C'est compliqué ?
11:21Ça dépend des interventions.
11:24Si c'est des accidents, il y aura toujours un patrouilleur.
11:28Et pour des situations compliquées aussi,
11:30on a appel à le PC Sécurité, autoroutier,
11:35qui nous envoie une patrouille pour nous aider.
11:38Parce que vous êtes souvent dos à la circulation quand vous travaillez ?
11:41On reste toujours du côté terre, on va dire,
11:45pas du côté route, pour rester protégé tout simplement.
11:51Généralement, on regarde le plus souvent la route,
11:55c'est d'où vient le danger, tout simplement.
11:57Marie-Pierre, vous avez plusieurs salariés.
11:59Et il y a quelques jours, vous avez eu une de vos dépanneuses
12:03qui a été victime d'un accident sur la 66.
12:06Et ça s'est joué à quelques secondes
12:08que le dépanneur soit grièvement blessé, voire tué.
12:12Racontez-nous.
12:14Oui, tout à fait.
12:15C'est passé le 27 juillet exactement,
12:17en fin d'après-midi, un conducteur s'est endormi
12:22et malheureusement, il a percuté la dépanneuse.
12:27Donc on a eu beaucoup de chance, entre guillemets,
12:32parce que le dépanneur venait de claquer la portière du véhicule
12:37et c'est à ce moment-là qu'il y a eu l'impact.
12:41Heureusement aussi, c'était une grosse dépanneuse
12:44parce qu'on a du matériel aussi un petit peu plus petit
12:47en fonction du véhicule qu'on va emmener.
12:52Heureusement que c'était une grosse dépanneuse
12:55parce qu'il y a eu plus de peur que de mal.
12:59Mais bon, ça s'est joué à quelques secondes.
13:01Le conducteur conduisait déjà depuis plus de 4 heures
13:06sans s'arrêter et il s'est endormi.
13:09Vous avez déjà eu chez Proudhomme, on ne le souhaite évidemment pas,
13:14des accidents corporels qui ont touché des membres de votre personnel ?
13:18Alors nous, on a les autoroutes depuis 2002, donc la 66,
13:23et c'est la première fois où on a un camion qui se fait percuter.
13:30Donc oui, on a quand même relativement beaucoup de chance
13:34depuis le temps qu'il ne nous soit rien arrivé.
13:38Et c'est une bonne nouvelle.
13:39Olivier Turcan, vous êtes directeur d'exploitation chez Vinci Autoroute.
13:42Vous évoquiez tout à l'heure un système, une de vos filiales,
13:46qui développe un système d'alarme pour détecter les véhicules dangereux.
13:49Ça veut dire que c'est l'intelligence artificielle
13:52qui aujourd'hui est capable de dire que la voiture
13:54est entre guillemets ou pas maîtrisée si la personne ou trop vite ?
13:59C'est ça ?
14:00Voilà, c'est ça.
14:01Une filiale de Vinci Autoroute a mis en place un système,
14:03on considère le corridor, une zone de sécurité
14:05dans laquelle les véhicules ne doivent pas s'insérer,
14:08ne doivent pas rentrer.
14:10Et l'intelligence artificielle, dès qu'elle reconnaît un véhicule
14:13qui rentre dans cette zone, elle enclage une sonnerie très puissante
14:18qui permet à la fois à notre patrouilleur d'être au courant de la situation
14:22et bien sûr aux partenaires qui sont avec nous,
14:25gendarmes, dépanneurs, et qui alertent aussi le chauffeur
14:29pour lui signaler le danger.
14:31Oui parce que ça peut être, on le dit, un endormissement,
14:34enfin après il faut savoir se gérer,
14:37mais ce n'est pas forcément des gens qui regardent leur portable
14:39ou qui y vont trop vite.
14:40On a les yeux qui clignent, on s'arrête à la première aire.
14:42Oui voilà, le sujet évidemment de l'endormissement
14:46qui est un sujet de somnolence où on dit aux gens
14:49arrêtez-vous toutes les deux heures,
14:51comportement normal c'est de s'arrêter toutes les deux heures,
14:53de se reposer, et évidemment quand on n'a pas assez dormi
14:56on ne prend pas le volant.
14:57Marie-Pierre Auriol, quand vous voyez la campagne de Vinci,
14:59quand allez-vous percuter, vous qui avez du personnel
15:02qui est tous les jours sur l'autoroute A66,
15:05c'est l'autoroute qui va de Toulouse à Foix et vers l'Andorre,
15:08est-ce que vous dites c'est une bonne chose
15:10et ça va peut-être permettre enfin de sensibiliser les gens
15:14au type de drame qui peut arriver
15:16parce qu'il y a chaque année des gens
15:18qui meurent sur les autoroutes de cette manière ?
15:20Oui tout à fait, c'est une très bonne chose
15:24ce qui vient d'être mis en place là,
15:27et pour nous c'est ça, c'est positif complètement.
15:31Jules, il y a déjà un dépannage où vous avez eu particulièrement peur ?
15:38Ça m'est déjà arrivé oui, la nuit.
15:43La nuit c'est encore pire parce qu'on ne vous voit pas
15:45malgré vos gilets réfléchissants, les gens sont moins attentieux
15:48et il y en a qui disent d'ailleurs qu'ils n'aiment pas conduire la nuit
15:50parce qu'ils voient mal.
15:51Tout à fait, ou alors les grosses périodes, les chassés croisés,
15:55il y a beaucoup de monde sur la route
15:57dans des zones compliquées.
15:58Heureusement les patrouilleurs sont là pour nous aider
16:00mais ça reste quand même...
16:02Je rappelle quand même, j'en profite pour rappeler
16:04que si vous tombez en panne sur l'autoroute
16:06ne restez pas dans votre voiture
16:07parce qu'on le voit aussi, il faut être derrière
16:09la rambarde de sécurité.
16:10Vous avez un gilet jaune, vous le mettez
16:12mais vous sortez de la voiture et vous le mettez
16:14à l'extérieur de la voiture à l'abri
16:16parce que ça aussi ce sont des choses
16:18qu'on voit assez régulièrement autour de nous.
16:22Ça veut dire que quand vous dépannez quelqu'un
16:25sa voiture, il faut gérer aussi la personne
16:29parce qu'il y a des gens qui décident
16:32de venir vous aider, regarder.
16:34Il faut aussi gérer les conducteurs
16:36et si toutefois il y a une famille
16:38il faut aussi la gérer ça.
16:40Alors tout à fait, c'est la base même principalement.
16:45Mais vous n'êtes pas responsable d'eux ?
16:47Si, totalement.
16:49Vous n'êtes pas responsable des gens que vous dépannez ?
16:51Oui, le rôle du dépanneur et du patrouilleur
16:54c'est de respecter en premier lieu les humains
16:57et de les mettre de suite en sécurité
16:59avant même d'attaquer leur travail.
17:01Et à ce titre-là, on travaille main dans la main
17:04avec les dépanneurs, avec les gendarmes,
17:06avec les pompiers.
17:07Nous avons créé une école des métiers de l'autoroute
17:11pour promouvoir cette formation
17:14et tout le travail que nous avions fait pour nos salariés
17:17et l'ouvrir aussi à tous nos partenaires
17:19que sont les dépanneurs, les gendarmes.
17:21Pour tout vous dire, juste après de nous avoir secourus
17:24Jules, on a été chercher une autre voiture
17:27qui était en panne, c'était les Montalbanais
17:29qui rentraient de vacances.
17:30Ah secouru, vous êtes tombé en panne.
17:31Non, mais sur l'autoroute, c'est quand même stressant
17:34quand il passe à côté de vous.
17:35C'est plaisant.
17:36La première chose qu'il ait faite
17:38c'est que les gens étaient un peu plus enfoncés
17:40il y avait une espèce de refuge
17:41ça a été de les mettre en sécurité dans le camion.
17:44Je dois dire qu'il faut vous rendre hommage
17:46à vous Devinci, à vous les dépanneurs
17:48c'est que vous mettez vos poids en jeu
17:50et que vous, vraiment, vous aidez les gens
17:52et vous êtes hyper accro à la sécurité
17:54mais c'est aussi votre sécurité, non ?
17:56C'est là mon coup de colère
17:58c'est que les femmes et les hommes en jaune
18:00et les partenaires qui travaillent avec nous
18:02sont avant tout là pour la sécurité
18:05des usagers de la route.
18:07Et moi je demande ici solennellement
18:09et je vous remercie de nous donner l'occasion
18:11pour eux, de demander à ces gens
18:13le moindre retour.
18:15C'est de respecter leur vie.
18:17C'est des gens qui viennent pour travailler
18:19qui viennent pour être les anges gardiens
18:21de nos clients
18:23et moi je veux qu'ils rentrent à la maison
18:25avec leur famille, en pleine santé.
18:27Juste un petit mot
18:29des chiffres qui devraient vous faire réfléchir
18:3187% déclarent qu'il leur arrive de détourner
18:33le regard de la route de plus de 2 secondes
18:3565% des conducteurs français
18:37reconnaissent téléphoner au volant
18:39qui se sentent très fatigués
18:41alors ces chiffres, il faut les intégrer
18:43et il faut se dire que
18:45quand on prend la route, c'est une voiture
18:47qui peut tuer, forcément vous tuer
18:49et tuer d'autres gens. Merci beaucoup.
18:51Une dernière question, Jules, qui est la personne la plus sympa
18:53que vous ayez dépannée sur une autoroute ?
18:55Ne répondez pas Jules, ça n'a aucun intérêt.
18:59Moi j'avais une idée
19:03Jules m'a dépannée plusieurs fois
19:05Olivier Turcan, merci d'avoir accepté notre invitation
19:11directeur d'exploitation chez Vinci Autoroute
19:13et bien entendu
19:15dès que vous en avez besoin
19:17cette antenne vous est offerte
19:19bien entendu et ouverte
19:21et merci aussi à Jules Bardet
19:23et à sa maman Marie-Pierre Auriol
19:25et vu ce que vous avez dit sur moi
19:27si elle tombe en panne, ne la dépannez pas
19:29sur l'autoroute A66
19:31Il a du coeur Jules, il n'est pas comme vous
19:33pour tout quoi
19:35Dans un instant on va revenir sur les refus d'obtempérer
19:37qui ont plein de visages
19:39on va en parler avec
19:41Jean-Christophe Couville
19:43secrétaire général
19:45et Julia Rensky
19:47DG du FGAO, le fonds de garantie des assurances obligatoires
19:49pour voir comment ça se passe
19:51quand vous êtes victime de quelqu'un qui n'a pas de permis
19:53qui a fait un refus d'obtempérer et tout y quanti
19:55Allez à tout de suite, on fait une pause
19:57Sud Radio, les vraies voies
19:59qui font bouger la France
20:0119h20, les vraies voies qui font rouler la France
20:03Sud Radio, les vraies voies
20:05qui font bouger la France
20:0719h20, les vraies voies
20:09qui font rouler la France
20:11Et retour des vraies voies qui font rouler la France
20:13et ça a malheureusement
20:15défrayé la chronique cet été
20:17refus d'obtempérer, conduite sans permis
20:19véhicules non assurés
20:21personnes qui font n'importe quoi
20:23dans des véhicules
20:25des voitures ou des motos, on l'a vu notamment à Valoris
20:27et on se pose cette question
20:29Quel risque pour les responsables et quel droit
20:31pour les victimes ?
20:33On va en parler avec nos invités, Jean-Christophe Couville
20:35qui est avec nous, secrétaire nationale du syndicat
20:37de police Unité
20:39et Jean Renski
20:41directeur général
20:43de FGAO
20:45fonds de garantie des assurances
20:47obligatoires, merci d'avoir accepté
20:49notre invitation
20:51Tout d'abord Jean-Christophe Couville
20:53comment expliquer l'explosion aujourd'hui ?
20:55C'est une question
20:57qui est assez vaste, du nombre de refus
20:59d'obtempérer
21:01Comment expliquer ?
21:03C'est une combinaison
21:05de plusieurs facteurs
21:07on voit bien qu'il y a effectivement
21:09une inclinaison vers le haut
21:11de ces refus d'obtempérer
21:13ça s'explique tout simplement parce qu'à un moment donné
21:15il y a des personnes qui vivent en dehors de notre société
21:17qui se mettent carrément avec leurs propres règles
21:19et qui décident de ne pas respecter
21:21les règles d'usage
21:23de la société
21:25en fait quand on voit qu'il y a un refus d'obtempérer
21:27toutes les 20 minutes, il faut vraiment s'interroger
21:29sur le fait de
21:31qui fait quoi en France et comment ça se fait
21:33qu'on laisse des gamins
21:35là on le voit ces derniers jours
21:37encore une fois hier soir il y a une gamine de 14 ans
21:39qui était au volant d'un véhicule
21:41qui s'est fait interpeller par mes collègues
21:43et on se demande où sont les parents
21:45déjà ça en fait partie, je vais dire, une des réponses
21:47si les enfants étaient déjà plus
21:49encadrés par les parents, ils feraient un peu moins de bêtises
21:51et après surtout c'est pourquoi
21:53la
21:55quelle est la réponse en fait j'allais dire
21:57de notre administration et de l'état
21:59par rapport à ces refus
22:01d'obtempérer et on voit aussi
22:03qu'il y a le fameux triptyque que je répète
22:05tout le temps mais qui est toujours valable
22:07c'est à dire qu'il nous faut des effectifs de police
22:09parce qu'effectivement il faut des hommes
22:11il faut aussi après derrière une fois qu'on
22:13interpelle les gens, des officiers de police judiciaire
22:15qui sont en nombre pour traiter toutes les
22:17procédures et derrière il faut qu'il y ait une réponse
22:19ferme de la justice
22:21et surtout très rapide et qui vient
22:23justement punir
22:25très rapidement ces délinquants
22:27Julien Renski, en cas
22:29d'accident suite à un refus d'obtempérer
22:31des assureurs par exemple, si je ne m'abuse, ne couvre
22:33pas les personnes qui ont été en état
22:35d'alcoolémie ou de prise de stupéfiants
22:37après un refus d'obtempérer
22:39quelqu'un cause un dommage
22:41corporel ou matériel
22:43qui prend en charge
22:45si le véhicule est assuré
22:47et est-ce que c'est pris en charge alors qu'il y a eu
22:49un refus d'obtempérer ?
22:51Il y a plusieurs
22:53questions peut-être qu'il faut que je précise
22:55pour commencer que
22:57le fonds de garantie des victimes
22:59qu'on appelait
23:01autrefois le fonds de garantie automobile
23:03lui, il intervient
23:05pour prendre en charge
23:07la victime ou les proches
23:09de la victime en cas de décès
23:11lorsque la
23:13victime ne peut pas être
23:15prise en charge par l'assurance
23:17soit parce que l'auteur
23:19n'est pas assuré
23:21soit parce qu'il a pris la fuite
23:25ça c'est les conditions dans
23:27laquelle on intervient
23:29ceci peut faire suite
23:31ou non à des situations
23:33de refus d'obtempérer
23:35mais le refus d'obtempérer
23:37est vraiment un sujet
23:39spécifique qui relève
23:41beaucoup plus de la justice pénale
23:43Mais quelqu'un qui fait
23:45un refus d'obtempérer qui va percuter
23:47une voiture ou pire
23:49quelqu'un qui le tue
23:51l'assurance couvre quand même ou pas ?
23:53Eh bien
23:55ça
23:57c'est une question qui se dirige vers
23:59les assureurs, moi je représente le service public
24:01pour ce qui concerne le service public
24:03nous allons intervenir
24:05lorsque
24:07il n'y a pas d'assurance
24:09qui est susceptible de prendre en charge la victime
24:11Oui c'est ça
24:13Quels sont les connecteurs sans permis ?
24:15Jean-Christophe, Kouvi ?
24:17Il y a plusieurs modes
24:19de refus d'obtempérer
24:21même si c'est le même mode
24:23il y a la délinquance que vous évoquez
24:25classique mais il y a aussi
24:27tous ces gens
24:29qui ont perdu leur permis et qui
24:31roulent quand même parce qu'ils en ont besoin
24:33pour aller travailler
24:35ou des gens qui n'ont plus d'assurance
24:37parce qu'ils n'ont pas les moyens de les payer
24:39même si le résultat est le même
24:41on n'est pas tous les mêmes
24:43on est obligés de les mettre
24:45dans le même panier si je puis dire
24:47Oui et non
24:49parce qu'à la fin
24:51ça reste quand même un acte délictuel
24:53et qui peut engronger
24:55des décès et de graves blessures
24:57aux autres usagers
24:59et après surtout ce que l'on voit nous c'est le refus d'obtempérer
25:01aggravé qui augmente
25:03il y en a 5000 par an
25:05et ils mettent vraiment en danger la vie d'autrui
25:07la vie des policiers et la vie d'autrui
25:09par contre on voit cette aggravation
25:11c'est à dire qu'un refus d'obtempérer simple
25:13une personne ne veut pas se soumettre
25:15au contrôle d'un policier
25:17on le rattrape un peu plus loin, il s'arrête, terminé
25:19on fait la procédure et on voit
25:21qu'il n'a pas de permis
25:23ou alors qu'il a picolé
25:25mais après tout
25:27les 5000 là, ce qui est compliqué
25:29c'est qu'eux par contre ils sont prêts à prendre tous les risques
25:31ils ne se rendent pas compte, ils roulent vite
25:33ils vont percuter d'autres voitures, des piétons
25:35dans la rue, tout ça pour échapper
25:37et aussi pour narguer
25:39c'est un jeu pour certains, c'est ça qui est terrible
25:41vous voyez d'ailleurs des fois sur des vidéos
25:43là j'en ai vu une il y a deux jours dans le sud
25:45où il y a des policiers qui essaient d'interpeller une personne
25:47qui prend le rond point
25:49en contresens et derrière vous avez des imbéciles
25:51qui rigolent et qui traitent les policiers
25:53de neuneux, qu'on n'a pas réussi à
25:55les interpeller et que
25:57les bleus sont nuls, enfin voilà je veux dire
25:59en même temps vous en faites des héros de ces gens là
26:01c'est ça qui est dramatique, au lieu de tirer vers le bas
26:03et de dire voilà des pointillés du doigt, au contraire
26:05en fait des héros dans certains quartiers
26:07Julien Renski, est-ce qu'on a des chiffres
26:09sur la sécurité routière
26:11sur tous ceux
26:13qui aujourd'hui
26:15ont un permis ou pas, qu'est-ce qu'on a
26:17comme chiffre entre ceux qui n'ont pas payé
26:19ceux qui n'ont plus de permis, qu'est-ce qu'on a
26:21comme chiffre à apporter aujourd'hui ?
26:23Alors moi je peux vous parler
26:25du phénomène de la conduite sans
26:27assurance, je peux pas vous parler
26:29des refus d'obtempérer
26:31le fonds de garantie je l'ai dit
26:33il intervient lorsque une personne
26:35est victime d'un conducteur non assuré
26:37et donc l'année dernière à ce titre
26:39nous sommes intervenus
26:41pour prendre en charge
26:437700 blessés
26:45donc de personnes blessées
26:47à la suite d'un accident
26:49causé par un conducteur
26:51non assuré ou un conducteur
26:53en fuite, puisque c'est aussi un cas
26:55où nous intervenons
26:57donc ça c'est je dirais pour notre
26:59activité en propre, par ailleurs
27:01l'Etat, le ministère
27:03de l'Intérieur essaye d'estimer
27:05le nombre
27:07qui pourrait être celui des conducteurs
27:09non assurés en France
27:11c'est un exercice qui est difficile
27:13c'est pas une science exacte
27:15l'estimation serait de près
27:17de 700 000 conducteurs
27:19non assurés en France
27:21ce qui est
27:23beaucoup, ce qui est évidemment
27:25trop, sachant que
27:27non assurés
27:29c'est pas juste un défaut d'assurance
27:31quand vous n'avez pas de permis
27:33vous êtes non assuré, on est d'accord
27:35quand vous n'avez pas de permis
27:37vous pouvez pas être assuré
27:39mais il y a par ailleurs des gens qui ont le permis
27:41mais qui ne sont pas assurés, donc là je parle de
27:43l'ensemble des conducteurs qui ne
27:45respectent pas l'obligation légale
27:47de s'assurer
27:49vous savez que c'est l'assurance de responsabilité
27:51civile, c'est à dire
27:53pour protéger les autres
27:55des dommages que je peux leur causer
27:57donc l'estimation est de
27:59l'ordre de 700 000
28:01ce qui est beaucoup, ce qui est insupportable
28:03il faut toutefois la relativiser
28:05puisque on sait que
28:07par ailleurs, 57 millions
28:09de véhicules
28:11sont assurés en France
28:13donc l'écrasante majorité des conducteurs
28:15respectent l'obligation
28:17d'assurance, mais encore
28:19trop ne la respectent pas.
28:21Je rebondis sur ce que je disais, je me suis mal exprimé
28:23si votre voiture est assurée
28:25mais que votre permis
28:27vous a été retiré
28:29vous n'êtes pas assuré, on est d'accord ?
28:31Oui, absolument.
28:33Et donc là c'est vous le FGAO qui prenez le relais
28:35en cas d'accident, qu'il soit corporel
28:37ou purement matériel ?
28:39C'est ça, exactement
28:41nous prenons le relais pour que la victime
28:43ne soit pas laissée au bord de la route
28:45si je puis dire
28:47donc nous allons l'indemniser
28:49et nous allons
28:51nous retourner ensuite vers celui
28:53qui est le responsable, c'est-à-dire l'auteur
28:55de l'accident non assuré
28:57et c'est aussi quelque chose sur lequel je veux insister
28:59c'est que faire l'impasse sur l'assurance
29:01c'est prendre un risque pénal
29:03en cas de contrôle
29:05par les forces de l'ordre, mais c'est aussi
29:07prendre un risque financier très lourd
29:09parce que si vous causez un accident grave
29:11nous, nous allons indemniser la victime
29:13mais nous allons vous demander de nous rembourser
29:15des sommes qui vont être extrêmement
29:17importantes, au-delà de
29:19centaines de milliers d'euros.
29:21On fait une petite pause, on revient dans quelques instants
29:23c'est très intéressant en tout cas
29:25merci beaucoup
29:27de tous ces points
29:29qui nous éclairent
29:31on fait une petite pause, on revient dans un instant
29:33on est ensemble jusqu'à 20h, à tout de suite.
29:35Sud Radio
29:37parlons vrai
29:39Sud Radio
29:41Les vraies voies qui font bouger la France
29:4319h20
29:45Les vraies voies qui font rouler la France
29:47Retour des vraies voies qui font rouler la France
29:49Les vraies voies qui font rouler la France
29:51cette spéciale sécurité routière
29:53nous sommes en compagnie de Jean-Christophe Couville
29:55secrétaire national du syndicat de police unité
29:57et Julien Renski, directeur général du FGAO
29:59le fonds de garantie des assurances obligatoires
30:01Julien Renski, on a dû faire une pub
30:03donc j'ai pas pu vous poser la question
30:05que je voulais vous poser
30:07vous disiez que vous indemnisiez les gens
30:09pour un décès ou par exemple
30:11un très lourd handicap
30:13ça représente combien une indemnisation
30:15pour la victime ou sa famille ?
30:17alors écoutez
30:19c'est très difficile de vous répondre
30:21puisque ça dépend énormément des situations
30:23c'est à dire concrètement
30:25de la gravité desquelles
30:27la loi en France
30:29prévoit ce qu'on appelle
30:31l'indemnisation des
30:33des dommages physiques
30:35les atteintes corporelles
30:37psychiques et aussi
30:39les dommages économiques par exemple si vous ne pouvez plus
30:41travailler du fait de l'accident
30:43vous allez être indemnisé à ce titre
30:45donc c'est des montants qui sont très variables
30:47mais qui peuvent atteindre
30:49plusieurs millions d'euros
30:51ah oui quand même
30:53est-ce que ça change dans le cas
30:55du gendarme
30:57dans le cas d'une personne dans l'exercice
30:59de ses fonctions
31:01est-ce que ça change forcément
31:03entre un civil
31:05et une personne
31:07un dépositaire
31:11alors
31:13je crois qu'il faut en effet
31:15distinguer les situations
31:17s'agissant d'un représentant
31:19des forces de l'ordre
31:21il peut y avoir d'une part ce qui relève
31:23de la protection fonctionnelle
31:25donc une protection qui est mise en oeuvre
31:27par l'état
31:29et ensuite
31:31lorsque l'inraction pénale
31:33est caractérisée
31:35il peut y avoir également
31:37une intervention du fonds de garantie
31:39alors sans entrer dans la technique
31:41le fonds de garantie automobile
31:43mais ce qu'on appelle le fonds de garantie
31:45pour les victimes de terrorisme
31:47et d'autres infractions
31:49le FGTI
31:51qui peut prendre en charge l'ensemble
31:53des personnes qui sont victimes
31:55de criminalités
31:57de droits communs
31:59alors ce qui est difficile pour vous Jean-Christophe
32:01Cuvie du côté des forces de l'ordre
32:03c'est que ces voitures et on l'a vu
32:05dernièrement à Valoris avec cette fiette
32:07de 7 ans
32:09ce cycliste qui a été percuté
32:11c'est la location des voitures
32:13c'est à dire qu'une jeunesse aujourd'hui
32:15parce que soyons clairs ces refus d'obtempérer
32:17généralement c'est entre 17 et
32:1925 ans
32:21au plus serré avec ces voitures
32:23qui sont louées à l'étranger
32:25et qui vous posent forcément un énorme problème
32:27de traçabilité
32:29Oui c'est compliqué
32:31d'autant plus quand on les loue en France
32:33c'est assez sévère quand même
32:35les loueurs pourront témoigner
32:37après on vit en Europe
32:39et donc en Europe
32:41il y a des endroits où c'est beaucoup plus facile
32:43notamment en Pologne ou en Allemagne
32:45on peut sous-louer des voitures déjà louées
32:47et donc on voit bien, regardez
32:49Naël par exemple c'était ça, c'était une voiture immatriculée en Pologne
32:51donc un bolide
32:53dans les mains d'un gamin de 17 ans qui n'a pas de permis
32:55ni rien, effectivement à la fin
32:57ça peut commettre aussi beaucoup de délits
32:59et malheureusement on prenait la mort sur les routes
33:01une façon
33:03simple aussi chez nous de pouvoir lutter
33:05contre les refus d'obtempérer
33:07on a la chance dans la police d'avoir des motards
33:09sauf qu'aujourd'hui les motards
33:11et c'est un choix politique, on voit bien, les motards
33:13c'est de plus en plus rare
33:15on voit aujourd'hui par exemple
33:17j'ai demandé à mes collègues CRS
33:19les effectifs, et normalement il devrait y avoir
33:21les autoroutières, c'est à dire les effectifs
33:23sur les autoroutes, il devrait y avoir
33:251585 agents, on n'en a que 1523
33:27et les motards on devrait en avoir
33:29389, on n'en a que 326
33:31et ainsi de suite, et quand je décline
33:33un petit peu, je regarde aussi notamment les motos
33:35qu'il y a dans les départements, on se rend compte que
33:37les effectifs sont en baisse
33:39constante, on a du mal à recruter
33:41et en fait ça serait la réponse aussi, c'est à dire
33:43que pour lutter contre les rodéos ou les refus
33:45d'obtempérer, on voit bien que dès qu'on a
33:47des motos avec nous, les gars sont
33:49super, ont une haute technicité
33:51ils rattrapent les véhicules, ils peuvent
33:53donner des progressions et derrière on peut
33:55intercepter les véhicules en plus de sécurité
33:57donc encore une fois il y a des choix politiques qui sont faits
33:59on a besoin d'effectifs
34:01et ces effectifs là, effectivement
34:03c'est une partie de la réponse contre la lutte
34:05contre les refus d'obtempérer et les rodéos
34:07Julien Renski, quand on voit ce qu'il s'est passé en Avignon
34:09où un bolide, parce que une Lamborghini
34:11c'est un bolide, loué à
34:13l'étranger, conduit par une personne qui n'a
34:15pas le permis, qui prend la fuite
34:17là, qu'est-ce
34:19qui se passe ? C'est l'assurance du loueur
34:21c'est la personne qui a loué mais qui a prêté
34:23la voiture qui est responsable, c'est
34:25le FGAO qui prend le relais, comment ça se passe ?
34:27Le dossier est hyper compliqué
34:29qu'est-ce qu'on y réfléchit ?
34:31Écoutez, il est
34:33compliqué et je n'en ai pas
34:35les éléments, donc vous comprendrez
34:37que je sois
34:39prudent
34:41je comprends évidemment l'émotion
34:43et la stupéfaction
34:45qu'a provoqué cette tragédie
34:47la justice est saisie
34:49donc je ne peux pas vraiment
34:51m'exprimer, ce qui est clair
34:53Mais est-ce que le FGAO marche par exemple
34:55pour un véhicule immatriculé à l'étranger
34:57ou pour un accident en France ?
34:59Alors, les règles d'intervention
35:01sont un peu complexes
35:03mais le point qu'il faut souligner
35:05c'est qu'il existe en Europe
35:07un dispositif qui fait qu'en tout
35:09état de cause, une personne
35:11qui est victime d'un accident
35:13causé par un auteur
35:15non assuré
35:17comme ça semble être le cas
35:19dans l'hypothèse
35:21en tout état de cause, cette personne
35:23sera prise en charge par la
35:25solidarité nationale
35:27après, selon l'immatriculation
35:29il peut y avoir des règles
35:31un petit peu différentes
35:33puisque si le véhicule est immatriculé à l'étranger
35:35ça peut être notre homologue
35:37si vous voulez
35:39qui va supporter
35:41le montant de l'indemnisation
35:43même si cette indemnisation va être mise en oeuvre
35:45en France pour faciliter
35:47autant que faire se peut
35:49la prise en charge des victimes
35:51donc la réponse c'est qu'en Europe
35:53il y a un dispositif qui fait que
35:55en tout état de cause, la victime est prise en charge
35:57elle n'est jamais abandonnée
35:59Jean-Christophe Couville
36:01l'un de vos collègues
36:03disait que dans le cadre d'un refus d'obtempérer
36:05peut être l'une des mesures
36:07qui pourrait éventuellement
36:09créer
36:11un électrochoc
36:13c'est la destruction totale de la voiture
36:15dans ce cas là
36:17confiscation et destruction
36:19alors j'allais dire
36:21c'est un peu comme les rodéos
36:23ce qui marque les esprits
36:25il faut marquer les esprits
36:27quand vous prenez les motos
36:29vous les supprimez
36:31vous en faites des petites trombones
36:33c'est sûr que vous marquez un peu
36:35votre territoire
36:37je ne dis pas qu'il faudrait le faire
36:39peut être qu'il faudrait y penser
36:41à condition que la voiture vous appartienne bien
36:43parce que vous pouvez l'avoir volée
36:45ou emprunter à quelqu'un
36:47et commettre un refus d'obtempérer
36:49ce qui marche déjà
36:51c'est la prévention aussi
36:53parce qu'on avait des effectifs de police
36:55qui faisaient de la prévention dans les écoles
36:57la sécurité routière etc
36:59ça se fait de moins en moins
37:01j'ai pris quelques chiffres en région parisienne
37:03dans le 94 dans le Val-de-marne
37:05on a 4 policiers pour faire ça
37:07dans le 91 on en a 2
37:09imaginez le boulot que ça prend
37:11on a un problème d'effectifs
37:13donc il y a la prévention d'un côté
37:15et puis après la répression
37:17on a un système pénal qui est très dur
37:19quand on regarde le quantum des peines
37:21je peux vous dire qu'on transpire, on tombe des gouttes
37:23alors qu'en fait une fois que même si un juge
37:25qui est très sévère va vous punir
37:27sévèrement, derrière le système
37:29est fait pour détricoter la peine
37:31et pour faire des aménagements de peine
37:33donc en fait on ne donne pas des bons signaux non plus
37:35à ces personnes là
37:37et après j'allais dire une fois que l'auteur par exemple
37:39a effectivement commis des dégâts ou tué quelqu'un
37:41j'ai entendu le monsieur qui disait
37:43que le fond de garantie allait se retourner
37:45contre ces personnes mais moi j'aimerais bien avoir
37:47le taux de recouvrement réel parce que c'est bien
37:49de dire ça sauf que derrière
37:51il y a beaucoup aussi de gens qui sont insolvables ou qui se rendent insolvables
37:53et du coup que fait
37:55le gouvernement derrière
37:57comment on récupère cet argent
37:59sachant que derrière en fait
38:01le fond de garantie en fait c'est un pot commun
38:03vous, moi, on paye tous les mois
38:05dans nos assurances, on paye un fond de garantie
38:07en tout cas
38:09ça je peux d'ailleurs le confirmer
38:11malheureusement
38:13un certain nombre d'auteurs sont inconnus
38:15puisqu'ils ont pris la fuite ou ne sont pas
38:17solvables et c'est pourquoi
38:19l'essentiel du financement du fond de garantie
38:21il est assuré par la communauté
38:23des conducteurs assurés
38:25qui payent une taxe
38:27de 1,2% sur les primes d'assurance
38:29merci beaucoup
38:31Julien Renski, directeur général
38:33du fond de garantie des assurances obligatoires
38:35et heureusement que c'est là
38:37merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation
38:39merci beaucoup Jean-Christophe Couville, secrétaire national
38:41du syndicat de police Unité
38:43pour cet éclairage aussi sur ces drames
38:45de la route, merci
38:47mille fois, on se retrouve demain avec
38:49Philippe David à partir de 17h pour Les Vraies Voix
38:51on vous souhaite une très très belle soirée
38:53et merci à notre équipe formidable
38:55et on vous dit à demain
38:57à 20h de l'Essentiel de Sud Radio
38:59avec Frédéric Jouve mais tout de suite Sud Radio à votre service

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