• il y a 2 mois

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00:00...
00:0320h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:08Bonsoir à tous, bienvenue dans votre émission Les Informés du soir,
00:11votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité.
00:14C'est évidemment à la radio sur France Info et France Info, le canal 27 de la TNT.
00:19Bonsoir, Agathe Lambret.
00:20Bonsoir.
00:20De quoi parle-t-on ce soir ?
00:22Du budget de la Sécurité sociale qui électrise désormais l'Assemblée.
00:25Quelles sont les pistes du gouvernement ?
00:27Va-t-on vers la suppression d'un deuxième jour férié ?
00:31Dans ce contexte, le parti de Marine Le Pen a du mal à parler d'une seule voix.
00:36Pourquoi ces zigzags ?
00:38Que propose le RN ?
00:40Je ne suis pas un nazi.
00:42Accusé d'être un fasciste, Donald Trump se défend.
00:45Nous ferons un détour dans cette campagne particulièrement violente
00:49avec nos deux experts des Etats-Unis ce soir,
00:51Simon Grivez, historien, et Dominique Simonnet, écrivain et journaliste.
00:56Enfin, Emmanuel Macron en visite au Maroc après les tensions,
01:00notamment autour du sujet de l'immigration.
01:02Une nouvelle page est-elle en train de s'écrire entre les deux pays ?
01:06Christian Macarian, éditorialiste international, nous éclaire.
01:09Et pour en parler, nos invités ce soir et nos informés autour de la table,
01:12Christophe Jacubizine, directeur des rédactions des Echos,
01:16Cédric Clérin, rédacteur en chef à l'Humanité Magazine,
01:19et Roland Queyrol, politologue, directeur conseil de Région Magazine.
01:23Bonsoir à tous les trois. Les informés, c'est parti.
01:28Et on commence donc, Agathe, par le débat sur le budget de la Sécurité sociale
01:32qui s'annonce aussi laborieux que celui sur le budget tout court.
01:35Oui, il faut dire que la potion du gouvernement, une fois de plus,
01:38est sévère pour combler le fameux trou de la Sécu qui ne cesse de se creuser.
01:43L'exécutif envisage de décaler la revalorisation des retraites,
01:47d'augmenter le ticket modérateur,
01:50de s'en prendre aussi au remboursement des arrêts maladie
01:52dans la fonction publique, ce qui fait dire à la gauche
01:55que ce gouvernement n'aime pas les fonctionnaires.
01:58Écoutez, le député LFI Béranger Cernon, il s'en est pris cet après-midi
02:03à l'Assemblée au ministre de la fonction publique,
02:05Guillaume Casbarian, qui lui a répondu.
02:08Plutôt que de traiter les causes de l'absentéisme,
02:10vous vous en prenez aux conséquences en pointant du doigt les absents.
02:14Quelle honte de pointer ainsi les serviteurs de l'État.
02:17Stoppez cette stigmatisation, respectez-les.
02:20Vous détestez les fonctionnaires, c'est ça la réalité.
02:22Mesdames, Messieurs les députés, Monsieur le député,
02:25ces agents sont eux-mêmes les premières victimes de l'absentéisme.
02:29Quand, dans un service, il y a beaucoup d'absence,
02:33le travail se reporte sur les autres.
02:35Et c'est pourquoi le gouvernement a engagé un plan de lutte
02:38contre l'absentéisme, que j'aurai l'occasion de détailler
02:41dans les prochaines questions.
02:43Les fonctionnaires sont-ils un bouc émissaire facile
02:45pour le gouvernement ?
02:46L'exécutif ira-t-il au bout ?
02:49Ces mesures sont-elles populaires ?
02:51Peuvent-elles en tout cas être acceptées par les Français ?
02:53Christophe Jacubizine, vous avez aimé le budget,
02:55vous allez adorer le budget de la Sécu ?
02:58Je ne sais pas si j'avais aimé le budget déjà.
03:00Parce que c'est vrai qu'après, on va parler de chacune de ces propositions,
03:03c'est toujours un peu cafouilleux quand même.
03:05C'est-à-dire qu'on a l'impression que l'Oubertement, à chaque fois,
03:07teste des choses, puis retire.
03:09On l'a vu sur les casinos.
03:11Là, il teste effectivement les délais de carence
03:15pour les remboursements des arrêts maladie.
03:17Il teste un nouveau jour férié qui serait rendu travaillé.
03:22Et à chaque fois, il regarde si le chien qui est dans la niche,
03:24ça boit trop fort ou ça va, on peut y aller.
03:28Donc, ce qui manque quand même dans ce budget,
03:31que ce soit celui de la Sécurité sociale ou celui de l'État,
03:33c'est quand même un manque de vision, un manque de stratégie fiscale.
03:36Normalement, un budget, c'est fait pour orienter aussi un peu
03:38les comportements des agents économiques.
03:40Là, en fait, on n'y comprend plus, on ne comprend rien,
03:43y compris pour le budget de la Sécurité sociale.
03:45Je vais quand même dire une chose gentille, c'est rare,
03:47mais là, pour le coup, c'est bien que le gouvernement
03:50s'attaque quand même à la dépense.
03:52Donc, jusqu'à présent, il y a eu beaucoup d'impôts.
03:54Là, on rentre dans le dur de la réussite de la dépense publique.
03:58On rentre dans le dur aussi, et je sais que je dis ça
04:00pour mon camarade en face qui va évidemment me répondre.
04:02On rentre dans la vérité, qui est que les Français ne travaillent pas assez.
04:05On est encore bonne édane de l'OCDE sur le nombre de jours
04:08travaillés par Français, 664 jours par an.
04:11Les Allemands sont à 750, les Japonais sont à 1100.
04:15Donc, on est le bonne édane du travail dans l'OCDE.
04:18– Bon, Cédric Clérat, je crois que la perche vous est tendue immédiatement.
04:21Non, mais plus sérieusement, sur ce budget,
04:23Christophe nous disait manque de vision,
04:25manque de stratégie, manque de cohérence ?
04:27– Oui, manque de cohérence incontestablement,
04:30même si l'attaque sur les fonctionnaires est d'un classicisme un peu achevé.
04:35Et là, c'est non seulement injuste, puisque l'écart entre le privé
04:39et le public est assez mince en termes de jours non travaillés,
04:43mais comme ça a été dit par le député,
04:46le gouvernement ferait mieux de s'attaquer aux causes,
04:48même en termes de dépenses, puisqu'on sait qu'il vaut mieux
04:51traiter les causes des maladies et de l'absentéisme.
04:54S'il y a plus d'absentéisme dans la fonction publique
04:55qui a un peu augmenté ces dernières années, il faut le traiter,
04:59d'autant qu'il y a eu un décalage de caractéristiques
05:02entre les agents du public et du privé qui sont, dans le public, plus âgés,
05:05donc ont affaire à des maladies souvent plus graves,
05:08donc sont plus absents.
05:10Donc, si on traite le problème à la racine
05:12et qu'on permet d'avoir des meilleures conditions de travail
05:14et de traiter tout de suite les maladies,
05:15ça coûtera moins cher à la Sécurité sociale
05:18et c'est ce que cherche le gouvernement.
05:20Donc là, les fonctionnaires sont un peu une cible facile.
05:22C'est vrai que ça peut avoir,
05:24Roland Carole en parlera mieux que moi,
05:25ça peut avoir une certaine popularité dans l'opinion,
05:28mais en réalité, il faut savoir que sur l'alignement public-privé,
05:31c'est assez faux, puisque dans le privé,
05:33il y a seulement un tiers des salariés qui subissent le jour de carence,
05:37il y a deux tiers qui sont couverts par leur entreprise.
05:38Donc, ça ferait des fonctionnaires, des salariés
05:42qui auraient un traitement de défaveur
05:44si on allait vers les trois jours de carence.
05:45C'est pour ça que le gouvernement envisage aussi
05:46d'appliquer cette mesure du lait de carence aux salariés du privé.
05:50Comme ça, il n'y aura pas de jaloux.
05:51Si, il y aura des jaloux,
05:52puisque s'il l'applique à l'État, ça va s'appliquer aux fonctionnaires.
05:56Par contre, dans les entreprises,
05:57il pourrait y avoir des accords d'entreprise pour revenir dessus.
05:59C'est notamment la raison pour laquelle Thomas Cazeneuve,
06:02ancien ministre du budget d'Emmanuel Macron,
06:05s'était opposé à cette mesure
06:07quand la droite sénatoriale l'avait proposée l'année dernière.
06:09C'est un marqueur de la droite sénatoriale
06:12qui propose régulièrement d'annuler le public sur le privé.
06:14Il avait rétorqué que c'était idiot,
06:17parce que c'étaient les fonctionnaires, effectivement,
06:19qui allaient trinquer, parce que dans le privé,
06:20beaucoup de salariés sont épargnés,
06:22finalement, par les trois jours de carence
06:24qui sont compensés d'une manière ou d'une autre.
06:25Alors qu'il dit l'inverse maintenant,
06:26donc on voit la sincérité des arguments.
06:28La proposition, c'est d'interdire aux mutuelles
06:31ou aux entreprises, justement, de compenser
06:34ce jour de carence qui ne serait plus remboursé,
06:37comme vous le disiez, justement,
06:38qui ne serait pas non plus remboursable par les entreprises.
06:41– Roland Quirole, vous qui êtes un fin observateur de la vie politique,
06:44est-ce que Michel Barnier peut se permettre
06:46de telles potions amères comme ça ?
06:48Est-ce qu'il a le crédit politique
06:50pour imposer ce genre de choses aux Français ?
06:52– Oui, moi j'ai l'impression que ce débat budgétaire,
06:53celui de l'État et maintenant celui de la Sécu,
06:56c'est une espèce de triste spectacle et rien d'autre.
07:00Barnier, il n'a pas de projet politique pour le pays,
07:03on n'a pas réellement, on ne sait pas où il va
07:06dans les années qui viennent.
07:08Il a dû fabriquer ce budget avec des petites ficelles en 15 jours.
07:12C'est un budget fabriqué par Bercy qui n'a pas beaucoup de projets.
07:17Et les députés, ils savent qu'ils parlent pour rien.
07:21On attend, on attend que ça passe au Sénat
07:23et on verra bien comment ça revient et on attend le 49-3
07:27pour savoir quel sera le vrai texte du gouvernement.
07:30Tout le débat ne sert à rien et donc chacun a des postures.
07:34La gauche défend des projets généreux socialement,
07:36la droite défend des projets qui se veulent raisonnables économiquement.
07:40Chacun sait que ça n'a aucune importance.
07:42– C'est du théâtre.
07:43– Aucune importance que l'amendement soit aujourd'hui adopté,
07:46ils ne seront pas retenus dans le budget final, c'est du pur théâtre.
07:51Alors l'opinion publique là-dedans, la malheureuse,
07:53je me demande bien qui peut s'intéresser à un débat pareil
07:57si on sait que ça ne sert en effet à rien
08:00et que la plupart des arguments sont en plus des arguments de tribunes.
08:04Ce dont vous parliez, les trois quarts des salariés du privé,
08:08ce n'est pas quelques salariés du privé,
08:09les trois quarts des salariés du privé ne connaissent pas
08:12cette règle de jour de carence.
08:14Donc quand on dit on va s'aligner sur le privé,
08:16on s'aligne éventuellement sur un quart du privé.
08:20Voilà, et tous les arguments sont comme ça,
08:21on pourrait les prendre l'un après l'autre,
08:23la mauvaise foi règne et la mauvaise foi dans un budget
08:26qui visiblement n'est pas celui qui sera finalement adopté.
08:29Et personne ne voulait d'ailleurs se frotter à ce budget,
08:32c'est pour ça qu'il n'y avait pas beaucoup de candidats à l'Assemblée,
08:34et c'est pour ça aussi que Michel Barnier est là,
08:39et c'est pour ça que vous parlez aussi de théâtre Roland-Carol,
08:41le théâtre même au sein même du socle commun,
08:43ces parties qui sont censées soutenir Michel Barnier,
08:46on est beaucoup dans la posture, ça ne coûte pas cher finalement.
08:50C'est même là que les débats sont les plus vifs,
08:52c'est à l'intérieur de ce qui est censé être la majorité relative.
08:55Exactement, parce qu'ils en profitent pour travailler leur image
08:57qui ne dépend plus d'Emmanuel Macron
08:59et qui ne dépend certainement pas de Michel Barnier,
09:02ils pensent aux prochaines élections,
09:04ils pensent que beaucoup de mesures ne sont pas populaires
09:06et ils pensent que ça risque rien de s'y opposer
09:08ou de proposer des choses pas forcément très très solides,
09:11parce que de toute façon au final on s'attend à un 49-3,
09:14donc ces mesures ne les engageront pas.
09:16C'est vrai que c'est l'humanité.
09:17Oui, enfin il y a quand même une,
09:20je ne suis pas complètement en opposition avec ce que dit Roland-Carol,
09:21mais il y a quand même une vertu,
09:23je pense qu'on ne débat pas si souvent que ça des débats,
09:27du budget et du budget de la sécurité sociale,
09:29c'est la situation politique qui crée ça
09:31et on a quand même un débat budgétaire
09:33qui est finalement plus intéressant
09:35que la situation 2017-2022 par exemple,
09:38où la majorité absolue faisait qu'il y avait très peu de débats,
09:41on en discutait très peu sur les plateaux de télé, etc.,
09:43puisqu'il y avait une majorité qui là au contraire
09:45avalisait tout ce que disait le gouvernement.
09:47Là il y a un vrai débat, la gauche dit des choses,
09:49la droite dit des choses,
09:51l'ERN dit tout et son contraire, comme on discutera tout à l'heure,
09:55dans le bloc central il y a des tirs à aimants, etc.,
09:58donc il y a aussi un côté cartes sur table,
10:00parce qu'il y a des amendements et bon,
10:01il faut voter pour, il faut voter contre
10:03et on n'est pas sur un plateau de télé à dire
10:05« moi je suis pour ceci et pour cela »,
10:06il y a aussi des actes concrets.
10:07Donc il y a quand même un aspect pédagogique
10:09sur les projets politiques des uns et des autres
10:11et c'est aussi à l'image de l'Assemblée nationale,
10:13peut-être qu'elle est au sorti des législatives,
10:14c'est très compliqué.
10:15– Ils font ça très optimistes, franchement,
10:17le côté pédagogique dans cette espèce de cohue permanente,
10:21je ne le vois pas.
10:21– Je rejoins quand même l'optimisme
10:23de mon camarade de l'Humanité,
10:24parce que quand même je trouve qu'effectivement
10:26qu'il y a un débat sur le temps de travail en France,
10:29est-ce que la France travaille assez ?
10:30Comment on finance la protection sociale ?
10:32Est-ce que c'est en travaillant moins et en partageant le travail
10:34ou est-ce que c'est en travaillant plus
10:36pour avoir un gâteau plus grand
10:37et pouvoir financer notre système de protection sociale ?
10:39Quand on parle des jours de carence dans le privé,
10:42c'est vrai qu'il y a une inégalité, je suis d'accord,
10:43il y a une inégalité entre la fonction publique
10:45et les services du privé qui pour les trois quarts
10:47aujourd'hui ne connaissent pas.
10:48C'est pour ça que les amendements parlementaires
10:50évoquent des jours de carence d'ordre public
10:53qui interdiraient aux entreprises et aux mutuelles
10:56de rembourser ces jours de maladie.
10:58Donc pour niveler tout le monde par le bas en fait.
11:00Oui, mais pas par le bas.
11:01C'est ça, c'est un problème.
11:02C'est pas vrai de dire qu'il n'y a pas de différence
11:04entre la fonction publique et les services du privé
11:05dans le taux d'absentéisme.
11:07Le taux d'absentéisme est nettement supérieur
11:09pour la fonction publique, exactement.
11:11Et en plus, il est très bizarre...
11:12Et pourquoi c'est ça Jacques Hubisin ?
11:13Parce que le profil aussi des fonctionnaires n'est pas le même.
11:15Entre autres, plus de femmes, plus de familles monoparentales,
11:18plus de maladies chroniques.
11:20Dans une collectivité locale avec une autre,
11:22il y a des écarts incroyables de 1 à 10
11:24entre le nombre de jours d'arrêt de travail
11:27dans une collectivité et dans une autre.
11:29Ça veut dire quoi ?
11:30Ça veut dire que certaines sont très très mal gérées
11:31et qu'en fait, personne ne trouve à redire
11:35lorsqu'il y a une flambée d'arrêt maladie
11:36dans telle ou telle collectivité.
11:37Ou qu'il y a un management toxique,
11:39parce que la caractéristique de M. Cazebarian,
11:41c'est de vouloir appliquer à la fonction publique
11:44les recettes du privé et c'est une des choses qui ne marchent pas.
11:46Et le management à la source privée dans le public,
11:48ça crée aussi de la souffrance de travail
11:50et de l'absentéisme.
11:51Donc c'est un peu la coïncidence.
11:52Le laxisme aussi.
11:53Les informer.
11:54On continue se débattant en quelques instants.
11:55Il est 20h15, c'est l'heure d'un tour de l'actualité.
11:58Le Fil info avec Stéphane Milhomme.
11:59La France et le Maroc discutent immigration
12:03au second jour de la visite d'Emmanuel Macron
12:05et c'est son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
12:07qui l'annonce.
12:08Les deux pays veulent raccourcir les délais
12:10et mieux faire en termes de réadmission,
12:13c'est-à-dire augmenter le nombre de visas
12:15pour le retour forcé de Marocains sur leur sol.
12:18Deux mois après le meurtre de Philippine,
12:2019 ans à Paris, dans le bois de Boulogne,
12:22le principal suspect accepte maintenant
12:25d'être extradé vers la France.
12:27Ce jeune de 22 ans est toujours en Suisse
12:29où il a été interpellé après sa fuite,
12:31transfert d'ici quelques jours, selon son avocate.
12:34C'est Donald Trump qui l'affirme face à la presse
12:36qu'Amal Harris est inapte et disqualifiée
12:39à une semaine de l'élection américaine.
12:41Le candidat républicain estime que la vice-présidente démocrate
12:45n'a rien fait contre l'immigration.
12:47D'autre part, et s'il était au pouvoir,
12:50Vladimir Poutine n'aurait pas envahi l'Ukraine.
12:54On a mis des patates partout où l'on pouvait
12:56dans les étapes de montagne.
12:57Comprenez des difficultés, c'est Christian Prudhomme,
13:00le patron du Tour de France, qui l'avoue.
13:02Il révèle le tracé de la 112e édition du Tour de France
13:06au programme l'Ascension du Ventoux,
13:07le retour après 36 ans d'une étape à super bannière.
13:11Départ le 5 juillet, arrivé à Paris le 27.
13:1720h21, Les Informés, Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot.
13:24Retour sur le plateau des Informés avec Roland Quairole,
13:27le politologue, directeur conseil de Région Magazine,
13:29Cédric Clérin, rédacteur en chef à l'Humanité Magazine
13:32et Christophe Jacubizine, directeur des rédactions des Echos.
13:35On est en train de parler des idées qui fleurissent
13:37sur les questions du budget avec une nouvelle idée
13:40qui est ressortie ces dernières heures, Agathe.
13:42Exactement, une idée qui vient du Parlement.
13:45Un deuxième jour ferraillé travaillé par an.
13:47On rappelle qu'il y a déjà une première journée de solidarité
13:50qui permet de financer la prise en charge des personnes âgées.
13:53C'était depuis la canicule de 2003.
13:56Donc, l'idée d'une deuxième journée fait son chemin.
14:00Elle permettrait de toucher 2,4 milliards d'euros
14:03de recettes supplémentaires selon les députés.
14:05Eh bien, écoutez, le ministre du Budget s'y est dit
14:08plutôt favorable ce matin, c'était sur TF1.
14:11Ça fait partie des débats qu'on aura au Parlement.
14:13Le gouvernement ne l'a pas proposé,
14:15mais je crois que certains parlementaires
14:16veulent effectivement le présenter.
14:18En tant que ministre du Budget?
14:19Moi, je pense que tout ce qui permet à notre pays
14:22de montrer qu'on peut travailler davantage
14:23pour participer à l'effort de redressement
14:25va dans le bon sens.
14:26On choisira en particulier?
14:27Il faut laisser les entreprises choisir?
14:28Je crois qu'il faut souvent laisser de la souplesse
14:30pour que ça marche.
14:31A l'expérience, c'est quand même ça qui fonctionne.
14:33On parle tout à l'heure des fonctionnaires.
14:35Est-ce que c'est sensible, est-ce que c'est éruptif,
14:38ce genre d'idée d'un deuxième jour ferraillé travaillé?
14:42Il y a une vieille phrase dans les débats parlementaires
14:45depuis deux républiques,
14:46c'est qu'il faut demander plus à l'impôt
14:48et moins aux contribuables.
14:49C'est un petit peu la logique
14:51qu'essaie de faire prévaloir la communication
14:53gouvernementale tout le temps.
14:55On est bien forcés d'augmenter les impôts,
14:57mais on va faire en sorte que ça ne pèse pas trop sur les gens.
15:00Et les gens en question disent toujours
15:02qu'ils sont contre toutes ces mesures.
15:04Toutes celles que vous avez énumérées,
15:06quand on saisit l'opinion publique,
15:07qui dit avant qu'elle est d'accord
15:09pour qu'on réduise les dépenses, absolument.
15:11On fait l'inverse, on augmente les impôts.
15:13C'est comme l'opinion publique,
15:14je suis contre la hausse des impôts.
15:15Et ils sont contre.
15:17Le jour ferraillé raboté, ils sont contre.
15:21Ils sont contre toutes les mesures de rabot
15:23qui peuvent les concerner.
15:25Ils sont pour faire payer les autres.
15:27Les riches, les grandes entreprises.
15:30Mais qu'on me laisse tranquille,
15:32je suis déjà assez, pardon,
15:34emmerdé comme ça par l'État
15:36pour ne pas être la vache à lait.
15:38Tout à l'heure, j'avais sur France Info Radio
15:40l'un des représentants des DRH
15:42qui disait que finalement,
15:43le premier jour ferraillé supprimé
15:45ça n'avait pas été si compliqué,
15:46un, à mettre en place,
15:47et que deux, finalement,
15:48il y a certaines entreprises
15:49où parfois c'est une heure
15:50qu'on donne par-ci par-là
15:51et que d'une certaine manière
15:52ça ne va pas désorganiser les entreprises
15:55et que ça avait eu un impact
15:56qui était relativement indolore.
15:57Je sais Jacques Tubisine,
15:58c'est peut-être ça la solution.
15:59Vous le disiez tout à l'heure,
16:00il faut travailler plus.
16:01Je vais vous donner les chiffres,
16:02je vous les redonne quand même
16:03parce qu'ils sont quand même incroyables.
16:04664 heures de travail en France.
16:08Quand vous regardez au Luxembourg,
16:09je pense pas loin le Luxembourg,
16:10ils font 1134 heures.
16:12Les Américains font 850 heures
16:15de travail par Américain.
16:19Donc on n'est pas plus intelligents
16:21que les autres
16:22et on n'est pas plus productifs
16:23que les autres,
16:24on est plutôt moins productifs
16:25donc il y a un problème.
16:26Non ? Ah non.
16:27La preuve, vous voyez.
16:28Du coup, oui,
16:29on peut travailler un peu plus
16:30et effectivement,
16:31un jour ferraillé en moins,
16:33c'est une manière
16:34d'augmenter les recettes de l'État,
16:35ça tombe bien,
16:36on en cherche
16:37et c'est une manière aussi
16:38d'augmenter le gâteau
16:39de l'économie française
16:40et donc de financer
16:41la protection sociale.
16:42Vous devriez être content du coup.
16:43Les conditions de travail
16:44ne sont pas les mêmes
16:45et les salaires ne sont pas
16:46les mêmes non plus,
16:47il faut aussi comparer
16:48ce qui est comparable.
16:49C'est vrai que là...
16:50Non mais,
16:51il se trouve que j'ai entendu
16:52tout à l'heure des RH
16:53où effectivement,
16:54ça ne désorganise pas
16:55les entreprises,
16:56enfin c'est pas ça le problème.
16:57Le problème,
16:58c'est les salariés.
16:59Les salariés à qui
17:00on veut demander
17:01juste de travailler
17:02gratuitement une journée.
17:03C'est pas gratuitement.
17:04Non, c'est-à-dire
17:05qu'ils ont le même revenu
17:07travailler gratuitement.
17:08Il revient à un dollar,
17:09c'est ce qu'il dit.
17:10C'est un dollar pour les entreprises
17:11mais le salarié va faire
17:127 heures de travail...
17:13L'entreprise va payer
17:14des cotisations à l'État
17:15et ça va augmenter
17:16les recettes fiscales de l'État.
17:17D'accord, le salarié
17:18va travailler 7 heures de travail
17:19qui ne seront pas rémunérées.
17:20Donc c'est quand même
17:21un scandale absolu.
17:22Bref,
17:23c'est normal.
17:24La rémunération égale,
17:25il travaillera un jour.
17:26Il est normal, oui.
17:27Donc, il n'est pas payé
17:28les 7 heures qu'il va travailler
17:29en plus.
17:30Donc, il est bien normal
17:31que les Français soient
17:32pas d'accord avec ça
17:34Le sens de l'histoire,
17:35il va à l'inverse.
17:37On a toujours réduit
17:38le temps de travail.
17:39Pourquoi ?
17:40Parce que c'est toujours
17:41le même débat qu'on peut avoir.
17:42Les Japonais travaillent
17:441100 heures.
17:45Vous n'avez pas cité les Chinois.
17:46Mais les Chinois travaillent
17:47encore beaucoup plus
17:48dans des conditions de travail
17:49bien moindres.
17:50On devrait peut-être
17:51en France aussi
17:52arrêter le code du travail
17:53et revenir à la journée
17:54de 12 heures.
17:55Mais le sens de l'histoire,
17:56c'est que de plus en plus
17:57de pays européens...
17:58On ne peut pas faire
17:59que du quantitatif comme ça.
18:00Aujourd'hui, il y a une aspiration
18:01des salariés,
18:02comme on s'abruissait,
18:03sur la qualité du travail.
18:05Les Français ne veulent plus
18:07passer leur vie
18:08à travailler pour
18:09on ne sait pas trop quoi
18:10et à travailler
18:11pour un employeur
18:12qui aura peu d'égard pour eux.
18:13Donc aujourd'hui,
18:14la question,
18:15ce n'est pas seulement
18:16la quantité du travail,
18:17c'est la qualité du travail.
18:18Mais les Français
18:19ne peuvent plus continuer
18:20de vivre à crédit
18:21de leurs enfants
18:22et de leurs petits-enfants.
18:23Ce n'est pas normal
18:24qu'on dépense autant d'argent
18:25et qu'on soit incapable
18:26de trouver les recettes
18:27et qu'on reporte
18:28cette charge de la dette
18:29sur nos enfants.
18:30Vous avez tout à fait raison.
18:31C'est ce qu'on peut faire
18:32aux employeurs
18:33parents par Emmanuel Macron.
18:34Voilà des recettes
18:35qu'on peut aller chercher
18:36qui ne toucheront personne
18:37et qui satisferont
18:38les Français,
18:39dont parlait Roland Carole.
18:40Alors, je ne suis pas sûr
18:41qu'on vous mettra d'accord
18:42sur ce débat.
18:43C'est les écos
18:44versus l'humanité.
18:45Cédric Clarin,
18:46je voudrais qu'on parle
18:47quand même un peu de politique
18:48parce que c'est un débat
18:49où chacun se positionne
18:50et il y a un groupe parlementaire
18:51qui est difficile à suivre
18:52en ce moment.
18:53C'est le Rassemblement National,
18:54Agathe.
18:55Oui, le Rassemblement National
18:56qui se voyait
18:57faiseur de roi
18:58il y a encore quelques jours.
19:00On lui reprochait d'ailleurs
19:01de soutenir en ce moment
19:03Michel Barnier
19:04mais il hausse le ton.
19:06Écoutez, Jordan Bardella,
19:07le patron du parti,
19:08c'était sur France 2 hier.
19:11Ce budget
19:12et l'esprit général
19:13de ce budget
19:14profondément injustes
19:15parce que c'est un budget
19:16qui en réalité fait les poches
19:17de la France du travail
19:18et qui ne s'attaque pas
19:19aux économies de bon sens
19:20qui sont aujourd'hui
19:21attendues par les Français.
19:22Et évidemment
19:23que le gouvernement
19:24s'expose à une motion de censure
19:25parce que les choix
19:26qui sont faits
19:27sont des choix
19:28qui sont des choix cyniques
19:29tant sur le fond
19:30que sur la forme.
19:32Voilà pourquoi
19:33le RN
19:34hausse le ton
19:35aujourd'hui.
19:36Est-ce parce qu'il peine
19:37à être audible
19:38semblant tergiversé
19:40entre soif de justice
19:41fiscale réclamée
19:42par ses électeurs
19:43d'un côté,
19:44besoin de rassurer
19:45aussi les chefs d'entreprise
19:46et les milieux économiques
19:47de l'autre ?
19:49Décidément,
19:50un RN pétri
19:51de contradictions
19:52sur l'économie.
19:53Roland Carole,
19:54ils sont à l'aise ?
19:55Vous les sentez à l'aise
19:57Pas du tout.
19:58Je crois que Agathe
19:59vient de résumer
20:00la situation.
20:01On a vu quand même
20:02des amendements
20:03sur lesquels
20:04par exemple
20:05le RN votait
20:06pour l'amendement
20:07et ensuite
20:08en séance dans l'hémicycle
20:09contre.
20:10Les mêmes députés
20:11se désavouaient
20:12eux-mêmes
20:13à quelques heures
20:14d'intervalle.
20:15Ils sont coincés
20:16entre une volonté
20:17de faire du social
20:18il y a toujours eu
20:19dans les programmes
20:20présidentiels
20:21de Marine Le Pen
20:22un volet social
20:23qui était presque
20:24copié
20:25pour celui de la CGT.
20:26Elle voulait montrer
20:27qu'elle était
20:28pas seulement
20:29dans le débat
20:30droite-gauche
20:31mais qu'elle était
20:32patriote
20:33comme elle dit
20:34et par ailleurs
20:35elle défendait
20:36les gens qui travaillent
20:37et donc
20:38il y a toujours ça
20:39qui pèse
20:40sur leur image
20:41et puis il y a le contraire
20:42il y a la volonté
20:43maintenant
20:44de paraître
20:45capable de gérer l'État
20:46d'être à la tête
20:47d'un gouvernement
20:48d'être sérieux
20:49et ils sont
20:50en permanence
20:51brincbalés
20:52entre ces deux volontés
20:53il faut bien le dire
20:54difficilement
20:55conciliable
20:56parfois
20:57et ça se voit
20:58de façon éclatante
20:59dans ce budget.
21:00Drôle de chorégraphie
21:01Cédric Klein.
21:02Oui c'est un peu
21:03ce que je vous disais
21:04tout à l'heure
21:05on a là
21:06la vérité des prix
21:07alors pardon
21:08mais je ne peux pas
21:09laisser passer
21:10ce qu'a dit mon collègue
21:11sur la similarité
21:12entre le RN
21:13et la CGT.
21:14Vous avez aussi un programme
21:15de l'URN.
21:16Même l'ancien programme
21:17de l'URN.
21:18Sur le côté social.
21:19Non la CGT défend
21:20la sécurité sociale professionnelle
21:21ce que ne fait pas le RN
21:22la CGT défend
21:23d'améliorer le code du travail
21:24ce que ne fait pas le RN
21:25donc non
21:26il y a eu
21:27un tournant
21:28communicationnel
21:29social
21:30il y a une dizaine d'années
21:31du RN
21:32ce qui est minoritaire
21:33dans l'histoire
21:34du Front National
21:35qui sous Jean-Marie Le Pen
21:36a toujours été très libéral
21:37il y avait un tournant
21:38social dans la communication
21:39et d'ailleurs
21:40un très bel exemple
21:41qu'on vient d'avoir
21:42avec Jordan Bardella
21:43c'était
21:44vous avez dit
21:45hausse le ton
21:46moi j'ai entendu
21:47Chad Bardella
21:48quelqu'un a compris
21:49quelque chose
21:50à ce qu'a dit
21:51Jordan Bardella ?
21:52La chevrelle choue
21:53donc là effectivement
21:54comme ils veulent arriver aux affaires
21:55et qu'ils ne veulent pas
21:56être trop dangereux
21:57on sait que Jordan Bardella
21:58a fait le tour des employeurs
21:59depuis un bon moment
22:00pour séduire
22:01le patronat
22:02donc là il est très embêté
22:03avec certaines
22:04mesures
22:05ce qui amène
22:06certaines scènes grotesques
22:07qui ont été décrites là
22:08sur la flat tax
22:09par exemple
22:10qui est l'emblème
22:11du macronisme
22:12c'est-à-dire
22:13un bouclier fiscal
22:14pour ceux qui ont
22:15un patrimoine financier
22:16donc là on parle vraiment
22:17des plus riches
22:18des plus riches
22:19le RN en commission
22:20s'abstient
22:22puis ils votent contre
22:23un amendement
22:24tenez-vous bien
22:25du modem
22:26pour augmenter de 3%
22:27c'est-à-dire faire contribuer
22:28un petit peu
22:29ceux qui gagnent le plus
22:30du modem
22:31pas de
22:32la France insoumise
22:33ou du parti communiste
22:34de 3%
22:35et ils votent contre
22:36donc c'est en contradiction totale
22:37ils ne savent pas où ils vont
22:38et ils sont en contradiction totale
22:39avec ce qu'ils ont dit aux électeurs
22:40et je finis juste
22:41sur l'actualité
22:42la plus récente
22:43puisqu'il y a deux heures
22:44le RN a voté
22:45contre un amendement
22:46sur l'abrogation
22:47de la réforme des retraites
22:48alors qu'il voulait
22:49faire un gros coup
22:50avec leur niche fiscale
22:51sur l'abrogation
22:52de la réforme des retraites
22:53et ça fait 3 fois
22:54qu'en séance
22:55ils votent contre
22:56quand c'est la gauche
22:57qui les propose
22:58c'est vrai que c'était
22:59assez emblématique
23:00ce revirement Agathe
23:01sur la flat tax quand même
23:02oui
23:03en fait c'est grâce au RN
23:04que le gouvernement
23:05voit sa flat tax
23:06sauvée
23:07alors que Marine Le Pen
23:08n'avait pas eu de mot
23:09assez dur
23:10contre cette flat tax
23:11alors ce serait dû
23:12à la ligne plus libérale
23:13de Jordan Bardella
23:14qu'il a imposée
23:15parce que dans son camp
23:16ils ne sont pas tous
23:17d'accord avec lui
23:18Jean-Philippe Tanguy
23:19qui est un souverainiste
23:20et qui est censé
23:21être le monsieur
23:22économie du RN
23:23lui il était plutôt
23:24favorable à cette
23:25idée de la gauche
23:26donc on voit que
23:27le RN est tiraillé
23:28la flat tax c'était
23:29le modem encore
23:30pardon
23:31je répète la flat tax
23:32c'était un amendement
23:33du modem
23:34c'était le modem
23:35en revanche
23:36il y a une autre idée
23:37où c'était la gauche
23:38c'est sur l'ISF
23:39le rétablissement
23:40de l'ISF
23:41la gauche le propose
23:42le RN qui n'a jamais
23:43eu de mot assez dur
23:44contre sa suppression
23:45par Emmanuel Macron
23:46on devrait s'attendre
23:47à ce qu'il soutienne
23:48le rétablissement
23:49de l'ISF
23:50et en fait là
23:51attermoiement
23:52tergiversation
23:53et ils disent
23:54bon alors ok
23:55on pourra peut-être
23:56le soutenir
23:57mais à condition
23:58que les résidences
23:59principales en soient
24:00exonérées
24:01enfin il y a plein
24:02de sujets comme ça
24:03comme sur le RSA
24:04à l'époque
24:05où il y avait
24:06un jour Marine Le Pen
24:07était pour
24:08conditionner à des heures
24:09d'activité
24:10le lendemain
24:11elle était contre
24:12sur l'abrogation
24:13de la réforme des retraites
24:14aujourd'hui c'est un peu
24:15l'arbre qui cache la forêt
24:16de ce soutien
24:17parce que la retraite
24:18en vrai elle a disparu
24:19du contre-projet du RN
24:20elle n'y figure pas
24:21dans le dernier
24:22contre-projet du RN
24:23donc ils gardent cette mesure
24:24pour leur niche
24:25pour embêter la gauche
24:26mais ils savent très bien
24:27qu'elle ira
24:28jamais au bout
24:29donc en fait
24:30effectivement
24:31ils ne sont pas très au clair
24:32sur la ligne de fond
24:33mais ils essayent
24:34de l'emballer
24:35pour plaire absolument
24:36à tout le monde
24:37aux classes populaires
24:38aux plus riches
24:39aux patrons
24:40voilà.
24:41Christophe Chacuzine
24:42C'est vrai qu'on n'a jamais
24:43rien compris au rame économique
24:44du RN
24:45souvenez-vous en 2017
24:46en 2022
24:47l'augmentation
24:48forte du SMIC
24:49et après ils avaient rétro-pédalé
24:50en expliquant
24:51c'était la baisse des cotisations
24:52bon on n'y comprend absolument rien
24:53en revanche
24:54et là
24:55quand même
24:56on verra le jour
24:57
24:58le front républicain
25:01et le RN
25:02voteront ensemble
25:03pour renverser
25:04le gouvernement Barnier
25:05là j'attends les explications
25:06des deux camps
25:07pour dire qu'ils ne sont pas
25:08sur la même ligne.
25:09Roland Quairol
25:10est-ce que vous pensez
25:11que l'électorat
25:12parce que là on parle des zigzags
25:13du RN
25:14est-ce que vous pensez
25:16soit un
25:17ils comprennent ce qui est en train de se passer
25:18ou deux
25:19finalement ça a un impact particulier
25:20est-ce que tout ne s'explique pas
25:21de manière un peu politique ?
25:22Je crois qu'ils ne
25:24suivent pas attentivement
25:25ces débats
25:26parce que ça n'est pas ça
25:27qui les intéresse
25:28et je dirais d'ailleurs que
25:29la plupart des députés
25:30RN
25:31n'ont plus
25:32franchement
25:33les questions économiques
25:34et même les questions sociales
25:35ne les passionnent pas beaucoup
25:36ils s'intéressent à l'immigration
25:37et à la sécurité
25:38voilà c'est ça
25:39C'est pas un peu cliché ?
25:40Non c'est pas un peu cliché
25:41invitez-les
25:42vous verrez
25:43c'est ça
25:44ils ont un avis
25:45et ils restent fermes
25:46et ils argumentent
25:47et ils sont prêts à se battre
25:48pour ça
25:49sur le reste
25:50ils sont en effet
25:51vous l'avez dit
25:52en désaccord entre eux
25:53mais en désaccord
25:54de quelques ténors
25:55la plupart des autres
25:56regardent ce match
25:57sans y participer
25:58Pendant ce temps-là
25:59Marine Le Pen
26:00est aussi accaparée
26:01par son procès
26:02et elle a du travail
26:03judiciaire à faire
26:04exactement
26:05et donc on a aussi
26:06l'impression
26:07qu'il y a
26:08des désaccords de fond
26:09entre les différents
26:10piliers du parti
26:11pas que sur ce sujet
26:12d'ailleurs
26:13Cédric Clerin
26:14une forme de répit
26:15aussi pour le gouvernement
26:16avec un RN qui zigzague
26:17finalement
26:18il a un peu plus
26:19les mains libres ?
26:20Ça dépend
26:21des fois c'est même
26:22mieux qu'un répit
26:23puisque ça lui permet
26:24pour la flat tax
26:25ou l'ISF
26:26de maintenir
26:27des politiques
26:28qu'il voulait maintenir
26:29ça fait une période
26:30on en avait parlé
26:31sur ce plateau
26:32où il y a aussi
26:33une certaine
26:34vérité des prix
26:35des uns et des autres
26:36et là le RN
26:37effectivement
26:38est dans une séquence
26:39qui devait être
26:40importante pour lui
26:41avec les clés du gouvernement
26:42et là il se retrouve
26:43face à ces contradictions
26:44qu'il va bien falloir résoudre
26:45s'il veut continuer
26:46à prétendre à Matignon
26:47Vérité des prix
26:48vérité de l'horloge
26:49il est bientôt
26:5020h30
26:51merci les informés
26:52on se retrouve dans un instant
26:53on va parler de l'élection américaine
26:54et pour l'heure
26:55il est très précisément
26:5620h30 sur France Info
27:02Et à 8h30
27:03bonsoir Sophie Echelle
27:04Bonsoir Jean-Rémi
27:05bonsoir à toutes et à tous
27:06la consommation de produits
27:07petits navires
27:08est parfaitement sûre
27:09pour les consommateurs
27:10c'est ce qu'a sur le terrain
27:11c'est ce qu'assure
27:12l'entreprise à France Info
27:13ce soir elle est accusée
27:14par deux ONG
27:15de mettre en boîte
27:16du thon contenant
27:17des taux de mercure
27:18bien trop élevés
27:19Foodwatch et Bloom
27:20appellent les pouvoirs publics
27:21et la grande distribution
27:22à prendre des mesures d'urgence
27:23le mercure est une substance
27:24hautement toxique
27:25classée comme
27:26cancérogène possible
27:27le principal suspect
27:28du meurtre de Philippine
27:29accepte finalement
27:30d'être extradé
27:31vers la France
27:32pour l'instant
27:33ce marocain de 22 ans
27:34est toujours détenu en Suisse
27:35où il avait été arrêté
27:36fin septembre
27:37quelques jours après
27:38la découverte du corps
27:39de l'étudiant
27:41dans le bois de Boulogne
27:42près de Paris
27:43les autorités suisses
27:44vont maintenant procéder
27:45à son transfert
27:46dans les prochains jours
27:47nous sommes à une semaine
27:48jour pour jour
27:49de l'élection présidentielle
27:50américaine
27:51et Donald Trump
27:52s'en donne à coeur joie
27:53pour critiquer son adversaire
27:54Kamala Harris
27:55elle a tout détruit
27:56elle est inapte
27:57et disqualifiée
27:58maintenant il faut
27:59qu'elle rentre à la maison
28:00le candidat républicain
28:01s'exprimait aujourd'hui
28:02depuis son fief
28:03de Mar-a-Lago en Floride
28:04tout à l'heure
28:05c'est sa rivale démocrate
28:06qui s'exprimera
28:07depuis Washington
28:08en tennis
28:09étant donné qu'il prendra
28:10sa retraite sportive
28:11en mai prochain
28:12à l'issue de Roland-Garros
28:13Richard Gasquet
28:14a fait ses adieux
28:15au Masters Mill de Paris-Bercy
28:16battu en 2-7
28:17par le belge
28:18Zizou Bergs
28:19on aimerait que ce moment
28:20ne vienne jamais
28:21on aimerait jouer
28:22toute notre vie au tennis
28:23c'est ce qu'il a déclaré
28:24lors d'une petite cérémonie
28:25d'hommage sur le cours
28:26après sa défaite
28:36On retourne sur le plateau
28:37des informés
28:38Christophe Jacubisin
28:39directeur des rédactions
28:40des Echos
28:41Cédric Cleyra
28:42un rédacteur en chef
28:43à l'Humanité Magazine
28:44Roland Queyrol
28:45politologue
28:46directeur conseil
28:47de Région Magazine
28:48et d'autres invités
28:49à venir dans quelques secondes
28:50puisqu'Agathe
28:51on va parler
28:52de l'élection américaine
28:53on est à J-8
28:54l'élection évidemment
28:55son plan
28:56on est dans la dernière ligne droite
28:57Exactement
28:58et c'est une campagne
28:59sous haute tension
29:00avec des mots
29:01de plus en plus durs
29:02et un Donald Trump
29:03qui semble n'avoir
29:04plus aucune limite
29:05Dimanche
29:06son meeting à New York
29:07a été marqué encore
29:08par des sorties racistes
29:09notamment sur les portoricains
29:10un meeting comparé
29:11à un rassemblement nazi
29:12au même endroit
29:1385 ans plus tôt
29:14par ses adversaires
29:15adversaires qui qualifient
29:16Donald Trump
29:17de fasciste
29:18est-ce le signe
29:19d'une certaine fébrilité
29:20l'ex-président
29:21a répondu hier
29:22écoutez
29:23Ils disent
29:24c'est Hitler
29:25puis c'est un nazi
29:26je ne suis pas un nazi
29:27je suis le contraire
29:28d'un nazi
29:29Kamala
29:30Kamala
29:31Kamala
29:32Kamala
29:33Kamala
29:34Kamala
29:35Kamala
29:37Kamala qualifie
29:38plus de la moitié
29:39du pays de combattants ennemis
29:40et elle les traite
29:41tous de fascistes
29:42et de nazis
29:46mais c'est une fasciste
29:47c'est une fasciste
29:49une campagne
29:50très violente
29:51notamment parce que
29:52les sondages
29:53sont extrêmement serrés
29:54qui a l'avantage
29:55néanmoins
29:56entre Donald Trump
29:57et Kamala Harris
29:58dans quel état
29:59sont les Etats-Unis
30:00aujourd'hui
30:01faut-il redouter
30:02un nouveau capitole
30:03le 6 novembre
30:04le lendemain
30:05du scrutin
30:06faut-il redouter
30:07les conséquences
30:08aussi pour la France
30:09de cette élection
30:10on va accueillir
30:11Simon Grivey
30:12historien
30:13maître de conférence
30:14en civilisation
30:15des Etats-Unis
30:16à l'université de Lille
30:17bonsoir
30:18merci d'être avec nous
30:19et à distance aussi
30:20de Dominique Simonnet
30:21écrivain
30:22journaliste spécialiste
30:23des Etats-Unis
30:24on rappelle votre dernier
30:25ouvrage avec
30:26Nicole Bacheran
30:27les secrets
30:28de la maison blanche
30:29qui vient de sortir
30:30en réédition poche
30:31je vais commencer avec vous
30:32Dominique Simonnet
30:33parce que tout à l'heure
30:34vous étiez en Floride
30:35on s'attendait peut-être
30:36à une forme d'excuse
30:37sur des sorties
30:38clairement racistes
30:39lors de son meeting
30:40de New York
30:41sur les portoricains
30:42finalement pas du tout
30:43pas d'excuse
30:44il a continué
30:45à charger
30:46Kamala Harris
30:47enfin voilà
30:48pas d'excuse
30:49rien ne change
30:50l'excuse
30:51ce n'est pas vraiment
30:52dans la boîte à outils
30:53de Donald Trump
30:54ça n'a jamais été
30:55son fort
30:56oui
30:57il a continué
30:58à faire du Trump
30:59c'est-à-dire
31:00à faire
31:01avoir un discours
31:02violent
31:03populiste
31:04un peu lassant
31:05d'ailleurs
31:06parce qu'on a l'impression
31:07qu'il se lasse lui-même
31:08c'est une espèce
31:09de litanie
31:10à se montrer
31:11le seul capable
31:12de résoudre
31:13les problèmes du monde
31:14et de dire
31:15que Kamala Harris
31:16est nulle
31:17idiote
31:18donc il y a
31:19quelque chose
31:20d'un peu infantile
31:21d'un petit peu
31:22fatiguant
31:23mais visiblement
31:24ça plaît
31:25c'est du grand show
31:26ça plaît
31:27à ses supporters
31:28ça plaît
31:29à ses collègues
31:30ça plaît
31:31à ses supporters
31:32ça plaît aussi
31:33aux électeurs
31:34puisque vous le disiez
31:35l'élection
31:36est très très très serrée
31:37étant les états-clés
31:38aussi
31:39Simon Grivez
31:40est-ce que
31:41au-delà
31:42du racisme
31:43de ses propos
31:44sur
31:45sur Porto Rico
31:46je rappelle
31:47qu'en meeting
31:48un humoriste
31:49proche de Donald Trump
31:50avait dit
31:51que
31:52beaucoup de
31:53enfin il avait comparé
31:54Porto Rico
31:55à une île flottante
31:56d'ordures
31:57au milieu de l'océan
31:58au-delà du fait
31:59que ce soit raciste
32:00et que c'est aussi
32:01une faute politique
32:02dans la dernière ligne droite
32:03que Donald Trump
32:04pourrait payer ?
32:05Alors on le saura
32:06la semaine prochaine
32:07c'est clair que ça a fait
32:08beaucoup de bruit
32:09ça a beaucoup choqué
32:10et c'est un électorat
32:11au-delà de l'électorat
32:12strictement portoricain
32:13ça a été très mal pris
32:14par l'électorat latino
32:15en général
32:16et des élus
32:17en Floride
32:18des élus républicains
32:19en Floride
32:20les ont condamnés
32:21la campagne Trump
32:22a dit que ça ne représentait pas
32:23alors qu'en réalité
32:24c'était un électorat
32:25qui était
32:26un électorat
32:27strictement
32:28portoricain
32:29donc ça ne représentait pas
32:30à leur point de vue
32:31mais effectivement
32:32à force de constater
32:33que malgré
32:34toutes ces outrances
32:35ils conservent
32:36un écho
32:37qui semblerait
32:38très fort
32:39et on a
32:40des électeurs
32:41et des électrices
32:42qui disent
32:43aux médias
32:44états-uniens
32:45je n'aime pas
32:46cette personne
32:47mais
32:48j'ai
32:49un souvenir
32:50de la prospérité
32:51des premières années
32:52de Trump
32:53c'est-à-dire qu'on a
32:54des électeurs
32:55et des électrices
32:56qui font
32:57qui oublient complètement
32:58qui reconnaissent
32:59effectivement
33:00ces outrances
33:01et ce racisme
33:02et cette misogynie
33:03cette violence
33:04Trumpienne
33:05mais pour eux
33:06ce qui prime avant tout
33:07c'est cette possibilité
33:08d'une prospérité
33:09retrouvée
33:10et il y a
33:11beaucoup
33:12d'aigreur
33:13et de ressentiment
33:14vis-à-vis
33:15de ces années
33:16difficiles
33:17qui viennent d'être vécues
33:18par les américains
33:19en rapport avec l'inflation
33:20et les difficultés
33:21à se loger par exemple
33:22mais ça veut dire
33:23Simon Grévec
33:24que finalement
33:25par exemple
33:26quand il dit
33:27que Trump
33:28c'est une espèce
33:29de vice-présidente
33:30de merde
33:31je cite bien évidemment
33:32il peut tout se permettre
33:33Donald Trump ?
33:34Alors il y a de ça
33:35c'est-à-dire que
33:36c'est un personnage
33:37il faut bien comprendre
33:38que c'est un personnage
33:39qui systématiquement
33:40est perçu
33:41comme un outsider
33:42et ça depuis 2015
33:43et c'est vu comme une qualité
33:44c'est-à-dire que
33:45beaucoup d'États-Unis
33:46ont un rejet profond
33:47de leur classe politique
33:48et pour eux
33:49Trump
33:50c'est vraiment
33:51l'homme de la télévision
33:52il a été pendant 12 ans
33:53l'animateur
33:54de The Apprentice
33:55donc c'est un petit peu
33:56comme si un espèce
33:57de Patrick Sabatier
33:58était devenu homme politique
33:59si vous voulez
34:00Patrick Sébastien
34:01plutôt
34:02était devenu homme politique
34:03il les amuse
34:04il fait rire
34:05il peut un peu tout se permettre
34:06mais effectivement
34:07en même temps
34:08comme disait
34:09M. Simonnet
34:10on arrive à un côté
34:11un peu disque rayé
34:12c'est-à-dire que
34:13voilà
34:14il répète un peu
34:15tout le temps
34:16les mêmes phrases
34:17c'est les mêmes États-Unis
34:18qui ressortent
34:19donc
34:20on en saura plus
34:21la semaine prochaine
34:22clairement pour l'instant
34:23il est à la limite
34:24de ce qu'il peut faire
34:25il serait proche
34:26d'une majorité
34:27mais de combien
34:28on ne sait pas
34:29mais comme vous le savez
34:30de toute façon
34:31avec ce système électoral
34:32très particulier
34:33il peut être vainqueur
34:34en étant minoritaire
34:35Qui est le favori
34:36pour l'instant
34:37Dominique Simonnet ?
34:38On le disait
34:39le scrutin est extrêmement
34:40serré
34:41néanmoins
34:42est-ce qu'on perçoit
34:43que Donald Trump
34:44a une légère avance ?
34:45Lui il est persuadé
34:46qu'il va gagner
34:47en tout cas
34:48Oui ça
34:49il l'a toujours été
34:50mais non
34:51il n'y a pas de
34:52c'est impossible
34:53de savoir
34:54aujourd'hui
34:55bien malin
34:56celui qui pourrait dire
34:57quel sera le résultat
34:58du 5 novembre
34:59et même d'ailleurs
35:00que le 5 novembre
35:01ne sera peut-être pas
35:02on ne saura sans doute
35:03pas le résultat
35:04on voit bien que
35:05chaque candidat
35:06est en train d'essayer
35:07d'aller dans les pixels
35:08ce n'est plus
35:09la carte électorale
35:10c'est des morceaux
35:11de cantons
35:12et puis
35:13d'essayer de séduire
35:14encore des communautés
35:15qui peuvent être
35:16un peu sensibles
35:17à certains discours
35:18par exemple
35:19dans Michigan
35:20la communauté
35:21arabo-musulmane
35:22on a vu Donald Trump
35:23parader
35:24à côté de l'imam
35:25de Détroit
35:26il y a quelques jours
35:27il faut se rappeler
35:28dans cet état
35:29c'est 16 grands électeurs
35:30ça veut dire
35:31que c'est beaucoup
35:32et l'élection
35:33avait été
35:34l'écart en 2016
35:35c'était de 10 000 voix
35:36or quand vous savez
35:37qu'il y a
35:38200 000 électeurs
35:39arabo-musulmans
35:40qui peuvent être sensibles
35:41aux discours
35:42de Donald Trump
35:43accusant Joe Biden
35:44d'une politique
35:45calamiteuse
35:46au Proche-Orient
35:47ça peut faire la différence
35:48aussi
35:49les Portoricains
35:50on en parlait tout à l'heure
35:51par exemple
35:52en Pennsylvanie
35:53il y a
35:54à peu près
35:55500 000 personnes
35:56de cette communauté
35:57on peut compter
35:58la moitié des électeurs
35:59de personnes qui votent
36:00donc ça joue un rôle
36:01donc vraiment
36:02comme c'est tellement serré
36:03d'abord c'est incapable
36:04d'avoir une prévision fiable
36:05et d'autre part
36:06les deux candidats
36:07essayent de grappiller
36:08les petits morceaux
36:09de communautés
36:10à n'en plus finir
36:11mais vous avez raison
36:12de le rappeler
36:13tout à l'heure
36:14les deux candidats
36:15essayent de grappiller
36:16les petits morceaux
36:17de communautés
36:18à n'en plus finir
36:19mais vous avez raison
36:20de le rappeler tout à l'heure
36:21c'est quand même
36:22le discours qu'on a entendu
36:23de Donald Trump
36:24il y a une vraie question
36:27qui se pose
36:28de la démocratie
36:29d'ailleurs on est tous
36:30un peu embêtés
36:31nous les journalistes
36:32les experts
36:33les commentateurs
36:34Donald Trump
36:35il sort un peu
36:36du cadre démocratique
36:37il sort du jeu quand même
36:38avec un langage ordurier
36:40misogyne
36:42avilissant
36:43traitant les gens
36:46avec une xénophobie évidente
36:50donc c'est très compliqué
36:53de pouvoir avoir
36:55un discours raisonnable
36:56là-dessus
36:57et on voit bien que les démocrates
36:58d'ailleurs sont un peu
36:59depuis plusieurs semaines
37:00sont décontenancés
37:02par cette violence
37:03Dominique Simonnet
37:04vous restez avec nous
37:05Roland Carole
37:06politologue
37:07voulait rebondir
37:08sur ce que vous disiez
37:09oui je suis tout à fait d'accord
37:10avec tout ce qui a été dit
37:11mais comme ancien sondeur
37:13j'ai une impression
37:14dans cette campagne
37:15très forte
37:16c'est qu'on peut faire
37:17n'importe quoi
37:18ça ne bouge pas
37:19il y a deux Amériques
37:21qui sont là
37:22face à face
37:23côte à côte
37:24qui d'ailleurs ne se connaissent pas
37:25ne se fréquentent pas
37:26ne se rencontrent pratiquement jamais
37:28et qui sont à peu près
37:29sûrs de leur vote
37:30il y a très peu d'indécis
37:32je me suis amusé
37:33à faire comme si
37:34les sondages étaient bons
37:36je dis ça parce que
37:37les pauvres sondeurs américains
37:38ils ont très bien mesuré
37:39en général
37:40les élections nationales
37:41aux Etats-Unis
37:42dans les présidentielles
37:43on voit
37:44ils ont assez mal mesuré
37:45beaucoup d'Etats
37:46parce que la marge d'erreur est forte
37:47ils n'ont pas assez d'échantillons
37:48mais j'ai fait comme si
37:49tout ça
37:50il fallait prendre à la lettre
37:51tous les sondages publiés
37:52y compris dans chacun des Etats
37:53et j'ai calculé depuis le début
37:54combien ça faisait de mandats
37:55ça fait à peu près
37:56275 mandats
37:57pour Kamela Harris
37:58donc elle passerait
37:59de justesse la barre
38:00et ça n'a absolument pas changé
38:01ça veut dire que c'est
38:02en effet totalement impossible
38:03de prévoir
38:04ce qu'il va y avoir
38:05dans les prochaines élections
38:06parce que
38:07il n'y a pas
38:08d'indécis
38:09il n'y a pas
38:10d'indécis
38:11il n'y a pas d'indécis
38:12donc c'est en effet
38:13totalement impossible
38:14de prévoir
38:15ce qu'il va se passer
38:16mais je trouve frappant
38:17les médias font comme si
38:18il y avait eu
38:19une envolée de Kamela
38:20et puis là
38:21une résistance très forte
38:22c'est la mode depuis
38:23une dizaine de jours
38:24trompe remonte
38:25on ne voit rien de ça
38:27on a le sentiment
38:28de deux camps figés
38:29une société complètement polarisée
38:31Simon Grivelle
38:32la question est intéressante
38:33ce que soulève
38:34Roland Quairol
38:35c'est la question
38:36évidemment de savoir
38:37ce qui se passera
38:38une fois que les
38:39les résultats seront connus
38:40pour autant qu'on les ait
38:41vraiment dans une semaine
38:42on va quand même rappeler
38:43que Donald Trump
38:44Simon Grivelle
38:45il n'a toujours pas
38:46reconnu avoir perdu
38:47il y a 4 ans
38:48est-ce qu'il va
38:49revendiquer la victoire
38:50est-ce qu'il
38:51selon vous
38:52il pourrait tout simplement
38:53ne pas s'avouer vaincu
38:54combien même
38:55il serait vaincu ?
38:56C'est une possibilité forte
38:57la grande différence
38:58si vous voulez
38:59par rapport à 2020
39:00c'est qu'il n'est pas au pouvoir
39:01donc il va pouvoir dire
39:02tout un tas de choses
39:03en disant
39:04il y a des fraudes
39:05on me vole l'élection
39:06etc.
39:07parce qu'il y a
39:08des fraudes
39:09on me vole l'élection
39:10etc.
39:11parce qu'on peut déjà
39:12imaginer un scénario
39:13où 2
39:143
39:154 états-clés
39:16seront incapables
39:17de donner un verdict
39:18le 5
39:19le 6
39:20voire même le 7
39:21novembre
39:22il y aura des recontages
39:23il y aura des bulletins
39:25courriers à dépouiller
39:26il y aura des contestations
39:27sur les bulletins de courrier
39:28ça va être très long
39:29très compliqué
39:30et il est très probable
39:31que Trump
39:32va vouloir refuser
39:33le verdict des jaunes
39:34s'il ne lui est pas favorable
39:35simplement cette fois-ci
39:36il n'est pas au pouvoir
39:37donc il va pouvoir
39:38dire tout un tas de choses
39:39il n'est pas au pouvoir
39:40donc
39:41il a quand même
39:42moins de
39:43moyens de pression
39:44après
39:45il a une armée d'avocats
39:46qui est déjà prête
39:47à intervenir
39:48mais dans l'autre camp
39:49on fait exactement pareil
39:50et
39:51pendant qu'on discute
39:52de savoir
39:53comme le disait
39:54très bien votre
39:55invité
39:56qui a gagné
39:570-2 points
39:58dans les sondages
39:59les avocats
40:00des deux côtés
40:01se battent
40:02dans de très nombreux contentieux
40:03et
40:04là aussi
40:05on a un affrontement
40:06important
40:07donc
40:08il faut s'attendre
40:09c'est pour ça que
40:10quand on dit
40:11qu'on aura le résultat
40:12le 5
40:13à mon avis
40:14ça n'est pas réaliste
40:15peut-être qu'on se trompe
40:16peut-être qu'on aura
40:17une grande surprise
40:18dans un sens ou dans un autre
40:19mais moi je pense que
40:20comme en 2016
40:21comme en 2020
40:22on aura un scrutin
40:23très serré
40:24et un dépouillement
40:25qui sera long
40:26parce que
40:27depuis le Covid
40:28les électeurs états-uniens
40:29ont pris l'habitude
40:30de voter beaucoup
40:31par courrier
40:32et ce dépouillement
40:33prend du temps
40:34Cédric Lérin
40:35voulait rebondir
40:36à ce que disait
40:38effectivement
40:39on peut s'attendre
40:40à ce que les résultats
40:41soient contestés
40:42Trump ne s'en cache pas
40:43puisqu'en réalité
40:44il n'a jamais accepté
40:45la précédente élection
40:46et effectivement
40:47c'est vrai qu'il n'a pas
40:48les leviers qu'il avait
40:49il y a 4 ans
40:50puisqu'il était
40:51depuis la Maison Blanche
40:52mais justement
40:53il se prépare
40:54à cette situation-là
40:55et la dernière fois
40:56c'était quelque part
40:57moins préparé
40:58là il est très préparé
40:59avec des militants
41:00des avocats
41:01on parle d'une somme
41:02de 130 ou 140 millions
41:03de dollars
41:04qui auraient été dépensés
41:05pour préparer
41:06les résultats
41:07par des groupes de pression
41:08etc.
41:09par des avocats
41:10juste pour qu'on se rende compte
41:11le plafond d'élection
41:12présidentielle en France
41:13c'est 22 millions
41:14pour un candidat
41:15il ne peut pas dépenser
41:16plus de 22 millions
41:17là-bas on en a plus
41:18de 10 milliards
41:19et là c'est 150 millions
41:20juste pour préparer
41:21la contestation des résultats
41:22donc oui ça va contester
41:23et ce qu'on a entendu tout à l'heure
41:24le petit échantillon de Trump
41:25nous montre
41:26qu'il est prêt
41:27qu'il est prêt
41:28à aller très loin
41:29il joue avec les mots
41:30qui n'ont plus aucun sens
41:31il n'a plus aucune limite
41:32ses électeurs sont chauffés à blanc
41:33depuis 8 ans maintenant
41:34donc effectivement
41:35on rentre en terrain incognita
41:36à partir du 5 novembre
41:37le dernier mot
41:38pour Christophe Jacuby
41:39c'est vrai qu'on en vient
41:40à espérer que finalement
41:41le score soit de Kamala Harris
41:42soit de Donald Trump
41:43soit incontestable
41:44le soir du 5
41:45c'est-à-dire que
41:46je pense que sinon
41:47franchement
41:48il y a de quoi s'inquiéter
41:49même pour la démocratie américaine
41:50parce que
41:51dans un sens comme dans l'autre
41:52il faudrait que ce soit incontestable
41:53il faudrait que les 270
41:54soient franchis
41:55nettement le soir
41:56parce que sinon
41:57effectivement
41:58je ne vois pas
41:59où s'arrêter cette élection
42:00d'ailleurs il y a plein d'échéances
42:01qui vont venir
42:02dans les semaines qui suivent ensuite
42:03est-ce que les grands électeurs
42:04vont tous finalement
42:05comme ils le font historiquement
42:06voter dans le sens
42:07certains républicains
42:08ne vont pas se dire
42:09c'est une folie
42:10de mettre Trump au pouvoir
42:11est-ce que
42:12tout est possible
42:13et donc
42:14oui
42:15l'inquiétude c'est que
42:16ce ne soit pas net
42:17le soir du 5
42:18le juge de paix
42:19à la fin
42:20c'est la cour suprême
42:21et la cour suprême
42:22elle est totalement acquise à Trump
42:23enfin majoritairement
42:24acquise à Trump
42:25c'est ce qui est arrivé en 2000
42:26au bout de deux mois
42:27le comptage
42:28on se souvient
42:29Bush et Al Gore
42:30c'est la cour suprême
42:31qui avait tranché
42:32on sait dans quel sens
42:33et là Donald Trump
42:34a donc la cour suprême
42:35à sa botte
42:36et ça pourrait évidemment
42:37tout changer
42:38on va remercier
42:39Dominique Simonnet
42:40écrivain et journaliste spécialisé
42:41des Etats-Unis
42:42d'avoir été notre invité
42:43ainsi que Simon Grivey
42:44historien, maître de conférences
42:45en civilisation des Etats-Unis
42:46à l'université de Lille
42:47merci à tous les deux
42:48d'être intervenus ce soir
42:49dans les informés
42:50on se retrouve dans un instant
42:51on va passer des Etats-Unis
42:52au Maroc
42:53mais pour l'heure
42:54il est 20h46
42:55le fil info
42:56avec Stéphane Milhomme
42:57Gabrielle Attal annonce
42:58sa candidature
42:59à la tête du parti Renaissance
43:00l'ancien président
43:01le déclare
43:02quelques heures
43:03après le retrait
43:04d'Elisabeth Borne
43:05pour se joindre à lui
43:06vote des militants
43:07le 7 décembre
43:08un incendie tôt ce matin
43:09devant la porte de la mosquée
43:10à Souna
43:11à Amiens
43:12une enquête est ouverte
43:13d'autant que des traces
43:14de produits inflammables
43:15ont été découvertes
43:16le sinistre est parti
43:17des paillassons
43:18ou des tapis
43:19il n'y a pas de blessés
43:20devant les Invalides
43:21cet après-midi à Paris
43:22des dizaines de silhouettes noires
43:23ont été allongées
43:24sur le sol
43:25une manifestation
43:26de centaines de personnes
43:27pour défendre l'hôpital public
43:28en plein examen
43:29du budget
43:30les silhouettes symbolisaient
43:31les patients
43:32victimes de délais d'attente
43:33sur un brancard
43:34conséquence
43:35du manque de personnel
43:36la présidentielle américaine
43:37s'est d'empile une semaine
43:38depuis la Floride
43:39Donald Trump
43:40tira boules rouges
43:41sur sa concurrente démocrate
43:42Kamala Harris
43:43dit-il
43:44ne devrait pas être
43:45candidate
43:46car elle est totalement
43:47inconsistante
43:48la vice-présidente
43:49est candidate
43:50va elle
43:51s'adresser
43:52ses prochaines heures
43:53à travers un réquisitoire final
43:54le lieu est symbolique
43:55Washington
43:56à l'endroit
43:57où Trump a rongé
43:58ses fidèles
44:00en 2021
44:01c'était avant
44:02l'attaque du Capitole
44:13Retour sur le plateau
44:14des informés
44:15avec Roland Quairole
44:16le politologue
44:17directeur conseil
44:18de Région Magazine
44:19Cédric Clerin
44:20rédacteur en chef
44:21à l'Humanité Magazine
44:22Christophe Jacubisin
44:23directeur des rédactions
44:24des Echos
44:25et dans un instant
44:26on accueillera
44:27Christian Macarion
44:28réaliste internationale
44:29sur Radio Classique
44:30ainsi qu'au Point
44:31on est en direct
44:32avec
44:33Nathanel Charbonnier
44:34bonsoir Nathanel
44:35bonsoir
44:36bonsoir à tous
44:37vous êtes l'envoyé spécial
44:38de France Info
44:39au Maroc
44:40vous suivez le déplacement
44:41du Président de la République
44:42à Rabat
44:43qu'est-ce qu'on peut retenir
44:44il est arrivé hier
44:45qu'est-ce qu'on peut retenir
44:46de cette première journée
44:47réelle
44:48dans ce déplacement
44:49au Maroc
44:51alors on peut retenir
44:52tout d'abord
44:53que le Maroc
44:54attendait cette visite
44:55avec impatience
44:56et que
44:57ce qui a changé
44:58la donne
44:59ce qui a permis
45:00à Emmanuel Macron
45:01de venir au Maroc
45:02c'est tout d'abord
45:03c'est cette reconnaissance
45:04du Sahara occidental
45:05vous savez
45:06c'est cette bande
45:07de terre
45:08qui se trouve
45:09tout au sud du Maroc
45:10et qui est
45:11à la fois revendiquée
45:12par des autonomistes
45:13et par le Maroc
45:14mais les autonomistes
45:15se sont soutenus
45:16par les Algériens
45:17donc il y avait un choix
45:18à faire
45:19soutenir les Marocains
45:20dans le fait
45:21qu'ils veulent garder
45:22ce territoire
45:23qu'ils veulent prendre
45:24l'ascendant sur ce territoire
45:25pour soutenir les Algériens
45:26mais vraiment
45:27ça a tout changé
45:28vous savez
45:29ici on ne fait que parler
45:30de visites historiques
45:31avec un nouveau départ
45:32pour l'ensemble
45:33des ministères
45:34qui vont pouvoir
45:35travailler ensemble
45:36bref
45:37c'est vraiment
45:38des grandes nouvelles
45:39qui nous ont été données
45:40mais ce qui était intéressant
45:41aussi de regarder
45:42parce qu'il y a eu
45:43un autre débat
45:44qui nous appassionnait
45:45nous les Français
45:46c'est celui
45:47de l'immigration
45:48bien sûr
45:49avec vous savez
45:50vous vous souvenez
45:51Bruno Retailleau
45:52le ministre de l'Intérieur
45:53qui avait fait monter
45:54un petit peu la pression
45:55en disant
45:56bon
45:57il y a quelques problèmes
45:58notamment sur
45:59les laissés-passés consulaires
46:00alors vous savez
46:01les laissés-passés consulaires
46:02ce sont ces morceaux de papier
46:03qui permettent
46:04à une personne
46:05qui est sans papier en France
46:06et bien de retourner
46:07au Maroc
46:08le Maroc en distribue
46:09à peu près 700
46:10à 800
46:11suivant les années
46:12et le ministre de l'Intérieur
46:13estime
46:14que ce n'est pas assez
46:15donc
46:16ces laissés-passés consulaires
46:17c'était un petit peu
46:18le sujet
46:19qui pouvait fâcher
46:20et bien
46:21ce que je peux vous dire
46:22c'est que ce soir
46:23tout est rentré dans l'ordre
46:24les deux ministères
46:25vont travailler ensemble
46:26à faire que
46:27ces laissés-passés
46:28arrivent plus vite
46:29en France
46:30mais ce qui était intéressant
46:31c'était de savoir
46:32si ce premier déplacement
46:33pouvait se ressembler
46:34à un déplacement
46:35de cohabitation
46:36à savoir que c'est
46:37la première fois
46:38que le ministre Retailleau
46:39sort de France
46:40avec le président de la République
46:41avec des dossiers chauds
46:42et là
46:43on s'est rendu compte
46:44qu'il y avait
46:45une seule voix française
46:46les deux hommes
46:47ont dit à peu près
46:48la même chose
46:49sur le sujet de l'immigration
46:50à savoir que
46:51les Français sont très vigilants
46:52sur le sujet
46:53qu'il faut être
46:54très rigoureux
46:55et qu'on ne peut pas
46:56laisser faire n'importe quoi
46:57mais le président de la République
46:58a donné une tonalité
46:59un petit peu différente
47:00en laissant penser
47:01qu'on ne peut pas
47:02parler de ce sujet
47:03que de façon technique
47:04qu'il faut aussi
47:05être un petit peu
47:06humain sur le dossier
47:07et avec une annonce
47:08j'ai 20 secondes
47:09pour vous la donner
47:10c'est que
47:11les étudiants
47:12marocains
47:13qui ont fait
47:14leurs études en France
47:15vont avoir
47:16des possibilités
47:17d'avoir un visa
47:18beaucoup plus facilement
47:19pour venir nous voir
47:20Merci beaucoup
47:21Nathanaël Charbonnier
47:22à la rédaction
47:23internationale
47:24de Radio France
47:25d'avoir été en direct
47:26ce soir depuis Rabat
47:27dans Les Informés
47:28Monsieur Macarion
47:29Nathanaël Charbonnier
47:30parlait d'un peu plus
47:31d'humain
47:32d'un peu moins
47:33de technique
47:34dans cette relation
47:35entre la France
47:36et le Maroc
47:37il y a beaucoup
47:38de malentendus
47:39parce qu'il y a aussi
47:40peut-être un peu
47:41d'ignorance
47:42d'incompréhension
47:43aussi du Maroc
47:44de ses traditions
47:45de ce qu'il est devenu
47:46de la monarchie marocaine
47:47Alors oui
47:48c'est exact
47:49mais ce qui a fondamentalement
47:50changé
47:51est venu du Maroc
47:52plus que de la France
47:53d'une certaine manière
47:54parce que la géopolitique
47:55du Maroc
47:56a complètement changé
47:57et on n'y a pas prêté
47:58assez attention
47:59en France
48:00Au fond
48:01dans les dernières années
48:02le Maroc
48:03qui avait conditionné
48:04la totalité
48:05de ses rapports
48:06avec les autres
48:07pays africains
48:08à la reconnaissance
48:09de la marocanité
48:10du Sahara
48:11le Maroc
48:12a mis de l'eau
48:13dans son vin
48:14si j'ose dire
48:15ou dans son thé
48:16et il a mis
48:17de l'eau
48:18dans son vin
48:19et il a mis
48:20de l'eau
48:21dans son thé
48:22et a plutôt
48:23effectué
48:24une rotation
48:25vers les pays
48:26c'est très intéressant
48:27d'Afrique
48:28Le Maroc
48:29est devenu
48:30une puissance africaine
48:31Dans le même temps
48:32la France
48:33a connu
48:34des déconvenues
48:35terribles en Afrique
48:36au Mali
48:37au Burkina Faso
48:38au Niger
48:39et beaucoup
48:40d'autres types
48:41de déceptions
48:42par ailleurs
48:43Donc il y a
48:44une sorte
48:45de tectonique
48:46des plaques
48:47qui a produit
48:48un rapprochement
48:49et évidemment
48:50au milieu
48:51l'échec
48:52de tous les espoirs
48:53que nous avions
48:54nous portés
48:55nous Français
48:56dans une amélioration
48:57des relations
48:58avec l'Algérie
48:59donc déception
49:00avec l'Algérie
49:01rejet de la France
49:02en Afrique
49:03montée en force
49:04du Maroc
49:05et il y a
49:062-3 étapes
49:07qu'on peut
49:08retracer rapidement
49:09en 2017
49:10le Maroc
49:11a réintégré
49:12l'Union africaine
49:13qu'il avait quitté
49:14parce que
49:15justement
49:16le Sahara
49:17n'était pas assez
49:18reconnu
49:19par les pays africains
49:20le Maroc
49:21a investi
49:22énormément
49:23d'argent
49:24et des projets
49:25très intéressants
49:26dans l'Afrique
49:27sub-saharienne
49:28ce qui l'a fait
49:29redevenir
49:30une puissance
49:31africaine
49:32en 2020
49:33le Maroc
49:34a paraffé
49:35les accords
49:36d'Abraham
49:37préparé par
49:38Donald Trump
49:39pour organiser
49:40la reconnaissance
49:41de l'état d'Israël
49:42par les pays arabes
49:43le Maroc
49:44a signé
49:45ce qui a donné
49:46un coup de diplomatie
49:47très
49:48habile
49:49de la part de
49:50Mohamed VI
49:51ce qui a donné
49:52au Maroc
49:53la reconnaissance
49:54des Etats-Unis
49:55sur les droits
49:56marocains
49:57au Sahara
49:58c'est une reconnaissance
49:59tout à fait considérable
50:00en 2020
50:01le Maroc
50:02a accueilli
50:03le sommet
50:04du FMI
50:05du fonds monétaire
50:06international
50:07à Marrakech
50:08avec succès
50:09et
50:10pardon
50:11en
50:122023
50:13il a accueilli
50:14le FMI
50:15et en 2024
50:16c'est la reconnaissance
50:17par la France
50:18des droits
50:19du Maroc
50:20sur le Sahara
50:21donc vous voyez
50:22c'est l'aboutissement
50:23d'une politique
50:24extrêmement construite
50:25– Alors merci déjà
50:26pour cette entrée en matière
50:27et ce rappel historique
50:28Christian Macarien
50:29pendant que vous parliez
50:30Roland Queyrol
50:31qui est en plateau
50:32avec nous
50:33a un peu donné la tête
50:34vous n'étiez pas
50:35j'ai l'impression
50:36totalement d'accord
50:37Roland
50:38sur la vision du Maroc
50:39– Non non
50:40je trouvais que
50:41tout ce qu'a dit
50:42Christian Macarien
50:43est vrai
50:44mais je trouvais
50:45qu'il n'insistait pas
50:46assez sur le fait
50:47que si le Maroc
50:48a changé
50:49Dieu merci
50:50il a beaucoup changé
50:51la France aussi
50:52a changé
50:53réellement
50:54son point de vue
50:55et que la reconnaissance
50:56de la marocanité
50:57du Sahara
50:58c'est ça
50:59qui était attendu
51:00depuis 3 ans
51:01l'amitié franco-marocaine
51:02elle était toujours là
51:03tous les Français
51:04qui ne regardent
51:05aucune écoute
51:06et qui sont allés au Maroc
51:07peuvent témoigner
51:08qu'ils ont toujours été
51:09extrêmement bien reçus
51:10par le peuple marocain
51:11c'était là
51:12mais au niveau des Etats
51:13c'était vraiment
51:14une barrière terrible
51:15qui était là
51:16à cause de cette histoire
51:17de Sahara
51:18et à cause
51:19des rapports
51:20un peu privilégiés
51:21qu'a tout de même eu
51:22Emmanuel Macron
51:23pendant des années
51:24avec l'Algérie
51:25au Maghreb
51:26c'est l'ennemi
51:27intime
51:28l'Algérie
51:29et on a changé
51:30sur ces deux points
51:31et c'est ça
51:32qui permet l'évolution
51:33bien sûr
51:34l'évolution du Maroc
51:35y est pour quelque chose
51:36mais l'évolution de la France
51:37
51:38sur ce dossier
51:39y est pour l'essentiel
51:40C'est vrai
51:41qu'il y a aussi
51:42les revirements
51:43ou les changements de pied
51:44d'Emmanuel Macron
51:45qui a essayé au début
51:46de satisfaire tout le monde
51:47d'être le meilleur ami
51:48de l'Algérie
51:49et le meilleur ami du Maroc
51:50en même temps
51:51Et en fait
51:52on comprend ces revirements
51:53et cette nouvelle position française
51:54si on parle d'économie
51:55comme souvent
51:56en fait
51:57on ne comprend pas le dossier
51:58si on ne parle pas d'économie
51:59
52:00ont été signés
52:0110 milliards d'euros
52:02de contrats
52:03ça va
52:04un TGV
52:05qui va jusqu'à Casablanca
52:06des usines
52:07de désalination
52:08de Béolia
52:09ça va aussi
52:10la ressource énorme
52:11du Maroc aussi
52:12et donc là
52:13ont été signés
52:14d'immenses contrats
52:15pour fabriquer de l'hydrogène vert
52:16à partir de l'énergie solaire
52:17et vous savez que
52:18pour la France
52:19c'est une priorité stratégique
52:20d'avoir des ressources
52:21qui permettent d'avoir
52:22de l'énergie renouvelable
52:23et de faire la transition écologique
52:24Donc
52:25ces revirements
52:26diplomatiques
52:27politiques
52:28s'expliquent aussi
52:29par une sorte de réelle
52:30politique
52:31économique
52:32et en fait
52:33on s'aperçoit que
52:34le Maroc
52:35est certainement
52:36et on l'a dit
52:37notamment parce que le Maroc
52:38a créé un tissu d'alliance
52:39important en Afrique
52:40est certainement
52:41plus économique
52:42que ne l'est
52:43une Algérie déliquescente
52:44Cédric Clerin
52:45la diplomatie
52:46c'est du business ?
52:47Oui
52:48mais
52:49c'est du business
52:50Pour Emmanuel Macron
52:51oui oui
52:52pour Emmanuel Macron
52:53oui la preuve
52:54il a cassé
52:55la diplomatie française
52:56donc on voit que maintenant
52:57ça va
52:58vers le commerce
52:59mais ce que
53:00Christophe appelle
53:01de la réelle politique
53:02moi j'ai parlé de ça
53:03plutôt du cynisme
53:04parce qu'il a quand même
53:05vendu le Sahara occidental
53:06sur l'hôtel
53:07des intérêts économiques français
53:08et contrairement
53:09à ce qu'a dit
53:10Emmanuel Macron
53:11il a parlé
53:12du Maroc
53:13qui voulait garder le Sahara
53:14le Sahara occidental
53:15n'a jamais été marocain
53:16le Maroc voudrait
53:17récupérer cette partie
53:18du Sahara
53:19parce qu'elle est
53:20très intéressante
53:21économiquement
53:22il y a 600 000 personnes
53:23qui habitent là-bas
53:24et qui veulent
53:25en faire un pays
53:26il y a quand même
53:27une mauvaise habitude
53:28d'Emmanuel Macron
53:29avec le Sahara
53:30avec la Palestine
53:31qui étaient
53:32deux positions françaises
53:33historiques
53:34qui ont été
53:35toutes les deux
53:36ça ne donne aucun droit
53:37le fait d'avoir été
53:38un ancien colonisateur
53:39non mais soutenir
53:40des peuples
53:41qui veulent leur autonomie
53:42ou ne pas les soutenir
53:43pour avoir
53:44des intérêts économiques
53:45ça nous n'avons pas
53:46de données là-dessus
53:47juste pour
53:48sur la volonté
53:49du Sahara
53:50oui
53:51d'être soi-disant
53:52on ne connait pas
53:53leur politique
53:54ah si si
53:55ça c'est un sujet
53:56de discours
53:57de le Sahara occidental
53:58les Nations Unies
53:59le cherchent désespéré
54:00il y a aussi
54:01un autre sujet
54:02Christian Macarion
54:03rapidement parce qu'après
54:04on doit rendre l'antenne
54:05c'est l'immigration
54:06Emmanuel Macron
54:07sur l'immigration
54:08la brutalité
54:09ce qu'on appelait
54:10la crise des visas
54:11ce n'était pas forcément
54:12la solution
54:13la plus efficace
54:14la méthode
54:15autoritaire
54:16avec des sanctions
54:17à la clé
54:18qui a été tentée
54:19en 2021
54:20a échoué
54:21donc
54:22de façon très
54:23pragmatique
54:24Emmanuel Macron
54:25accompagné
54:26d'ailleurs
54:27par un effort
54:28sérieux
54:29de Bruno Retailleau
54:30va vers une autre direction
54:31qui est la méthode
54:32plus souple
54:33une méthode
54:34qui consiste
54:35à dialoguer
54:36d'abord
54:37à installer
54:38un cadre
54:39stratégique
54:40global
54:41pour aborder
54:42la question épineuse
54:43des visas
54:44et surtout
54:45des laissés-passer
54:46consulaires
54:47qui sont nécessaires
54:48au renvoi des lignes
54:49du retour des ressortissants
54:50marocains
54:51que la France expulse
54:52parce que c'est ça
54:53vraiment le sujet
54:54et là
54:55sur ce sujet
54:56le Maroc
54:57il coopère
54:58il peut coopérer
54:59il peut coopérer
55:00mais pas
55:01de façon
55:02brutale
55:03de façon
55:04globale
55:05en incorporant
55:06des intérêts
55:07communs
55:08il faut bâtir
55:09un partenariat
55:10il ne faut pas bâtir
55:11une relation
55:12de rapport de force
55:13voilà ce qui est ressorti
55:14de ce voyage
55:15je ferai une dernière remarque
55:16à mon confrère
55:17de l'humanité
55:18je ferai une dernière remarque
55:19à mon confrère
55:20de l'humanité
55:21si le Sahara
55:22n'est pas marocain
55:23je vois encore plus mal
55:24comment il peut être algérien
55:25bon voilà
55:26question posée
55:27ce sera peut-être
55:28le plaisir
55:29merci beaucoup
55:30Christian
55:31Makaryan
55:32éditorialiste
55:33international
55:34sur Radio Classique
55:35et au point
55:36merci d'avoir été avec nous
55:37ce soir
55:38Christophe Jacques Cuisine
55:39à la Lune des Echos
55:40demain
55:41à la Lune des Echos
55:42le Big Bang
55:43vive un dit
55:44c'est parti
55:45puisque l'opération
55:46Sanglier
55:47c'était le nom de code
55:48de cette opération
55:49démarre aujourd'hui
55:50avec la cotation en bourse
55:51de Canal Plus
55:52d'Avast
55:53et de Hachette
55:54grosse opération financière
55:55et c'est à lire dans les Echos
55:56Cédric Clérin
55:57rédacteur en chef
55:58à la Lune de l'Humain
55:59demain
56:00on est sur le Proche-Orient
56:01avec la décision d'Israël
56:02d'interdire l'Union Royale
56:03sur son territoire
56:05merci beaucoup à tous les deux
56:06merci beaucoup Roland Quairol
56:07politologue, directeur conseil
56:08de Région Magazine
56:09d'avoir été avec nous
56:10ce soir dans Les Informés
56:11bonsoir Agathe
56:12à demain
56:13bonsoir à demain
56:14on se retrouve à 20h
56:15pour Les Informés
56:16on se retrouve aussi à 18h30
56:17pour l'interview politique
56:18cette fois c'est à la radio
56:19et Les Informés revient
56:20demain matin
56:21avec Adrien Beck
56:22et Benjamin Spartouche