• il y a 3 jours

Category

🗞
News
Transcription
00:00...
00:0220h, 21h, France Info, les informés, Victor Matey.
00:07Bonsoir et bienvenue à toutes et à tous, aux informés sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27 de la TNT.
00:15Un match de foot qui prend des accents de plus en plus politiques. Emmanuel Macron qui se rendra au Stade de France jeudi prochain, les Bleus, face à Israël.
00:234 000 policiers et gendarmes déployés, dispositif inédit après les violences entre supporters à Amsterdam cette semaine.
00:29Israël recommande de son côté à ses citoyens de ne pas se rendre à ce match.
00:34La phrase du jour, notre pays est au début d'une violente saignée industrielle.
00:38Les propos de la numéro 1 de la CGT, Sophie Binet, estime que 150 000 emplois sont menacés en France.
00:44Déclaration après les vagues de licenciements, notamment chez Michelin.
00:47Pourquoi ces sombres prédictions ? Dans quel secteur ? Que peut faire l'État ? Nous en débattrons.
00:52Trois ans après le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'église, la conférence des évêques envoie la question de l'accompagnement des majeures victimes de violences sexuelles au prochain printemps.
01:02Pour quelles raisons ? Nous le verrons. Et puis l'image de ce dimanche, ces dizaines de bateaux qui quittent lentement, très lentement, les Sables d'Olonne, faute de vent, le départ du Vendée Globe.
01:12Qu'inspirent-ils à nos invités ? Ils sont trois ce soir.
01:15Bonsoir Patricia Limonnière.
01:16Bonsoir.
01:17Et grand reporter à vos côtés Raphaël Kahn.
01:19Bonsoir Raphaël.
01:20Bonsoir Victor.
01:20Présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états, c'est sur France 24.
01:24Et David Bouherizi.
01:25Bonsoir.
01:25Bonsoir Victor.
01:26Éditorialiste économique à France Télévisions.
01:31Un dispositif inédit, le président de la République sur place.
01:34Comment un match de football sans véritable enjeu se transforme en défi sécuritaire et politique ?
01:40France-Israël jeudi au Stade de France le 14 novembre dans le cadre de la Ligue des Nations.
01:44Ce joueur sera donc en présence d'Emmanuel Macron.
01:47L'Élysée le fait savoir ce soir d'après l'Élysée.
01:49Il s'agit, je cite, d'envoyer un message de fraternité et de solidarité
01:53après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam cette semaine.
01:58Des supporters israéliens frappés et insultés après une rencontre entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv.
02:04Côté sécurité, 2500 policiers et gendarmes étaient déjà prévus.
02:07Ils seront finalement 4000.
02:09Écoutez Frédéric Clos, c'est le secrétaire général du syndicat des commissaires de police.
02:14Tout est fait, tout sera fait et c'est un dispositif qui est très très très robuste.
02:20Le pire eut été de proposer par exemple de délocaliser le match.
02:24Non, ce match va se tenir et c'est une très bonne chose.
02:27Il y a des périmètres de sécurité qui sont mis en place autour du stade.
02:31Il y aura des policiers, ce qui est assez rare, dans le stade avec l'accord de la Fédération française de foot.
02:37Les transports vont être sécurisés, que ce soit le métro ou notamment les RER, B&D.
02:43Et puis bien évidemment l'hôtel, puisque le RAID sera présent pour assurer la sécurité de l'équipe d'Israël.
02:51On sort des JO et ça s'est très bien passé.
02:54Ça veut dire qu'on a un savoir-faire en la matière, on sait gérer des événements extrêmement sensibles.
03:00Et de toute façon, il est impensable que se reproduise ce qui s'est passé à Amsterdam.
03:04Je crois qu'il y a un consensus là-dessus.
03:06Impensable, dit le secrétaire général du syndicat des commissaires de police sur France Info.
03:11Et impossible également, Patricia Elémonière, on a vu lors du match Amsterdam
03:15que les violences avaient eu lieu non pas dans le stade ni à ses abords, mais en pleine ville, difficile à sécuriser.
03:20Oui, apparemment avec des incidents qui avaient commencé dès la veille du match.
03:24Donc effectivement, là, c'est imprévisible.
03:28D'ailleurs, certains responsables policiers même disent qu'il faudrait effectivement être positionné sur des stations de métro en amont,
03:35bien en amont du match, mais beaucoup plus en amont que ce qui est actuellement prévu.
03:40Il y a effectivement trois RER qui arrivent, plusieurs rames de métro, plusieurs autobus,
03:45tous déposant assez loin la population, donc ça nécessite effectivement une vraie mise en sécurité de la zone.
03:53Et tout le monde en mémoire, 2023, Madrid-Liverpool, le match, avec tout ce qui s'est passé autour.
04:00Notre contexte qui était, on va dire, simplement sécuritaire, si l'on veut dire.
04:04Il y a ce contexte aujourd'hui de ce match entre France et Israël qui prend une connotation particulière après ces incidents à Amsterdam.
04:09À ces difficultés purement sécuritaires, eh bien, s'ajoute une difficulté du conflit israélo-palestinien, importé ou pas.
04:17Là, le débat est totalement ouvert parce que certains disent que c'est un peu plus complexe qu'une convocation.
04:21Raphaël Kahn sur la présence d'Emmanuel Macron, c'est important que le président s'y rende dans ce contexte.
04:26C'est important parce que par sa présence, il signale effectivement l'attention qui va être portée à ce match pour que tout se passe bien.
04:32Vous demandez, est-ce qu'il est impossible que se reproduisent les événements d'Amsterdam ?
04:37J'ai envie de vous dire, malheureusement, impossible n'est pas français.
04:39On l'a prouvé avec ce fameux Liverpool Réal, alors que nous n'étions pas directement concernés.
04:44Il y avait eu des débordements dont les supporters de Liverpool, notamment, avaient été victimes.
04:48Entre-temps, il y a eu les Jeux Olympiques qui incitent peut-être davantage à la confiance.
04:53On se souvient que beaucoup s'étaient élevés, notamment sur le fait de faire une cérémonie d'ouverture en plein air.
04:58Beaucoup jugeaient la pratique suicidée.
05:00On se souvient d'Alain Bauer qui avait parlé quasiment d'une décision criminelle.
05:05Il se trouve que tout s'est bien passé.
05:08Est-ce que c'est un facteur chance ou pas ?
05:10On verra.
05:11Est-ce qu'il y a un savoir-faire français, désormais, en matière de maintien de l'ordre,
05:14surtout sur des événements de cette ampleur ?
05:16Ce qui peut être rassurant, alors même que...
05:18Parce que le fait qu'Emmanuel Macron y aille, rajoute aussi un focus, une focale sur ce match particulier.
05:22Il donne une autre dimension.
05:24Totalement, mais signifie aussi que les forces de l'ordre seront particulièrement concentrées.
05:27Alors même qu'aucune jauge n'a été demandée par le préfet de police de Paris, c'est important de le préciser,
05:31le seul phénomène rassurant à ce stade, c'est que seuls 15 à 20 000 billets ont été vendus sur un stade.
05:37Sur les 80 000.
05:38Sur les 80 000 de capacité.
05:39Effectivement.
05:40Beaucoup, beaucoup de policiers et gendarmes déployés par rapport au nombre de spectateurs qui seront dans le stade,
05:44des policiers également dans le stade.
05:46Est-ce qu'il aurait fallu, David Bouhery, selon vous, reporter ou annuler cette rencontre ?
05:50On sait que des partis politiques l'ont demandé, à gauche, au Rassemblement national aussi,
05:53après ce qui s'est passé cette semaine à Amsterdam.
05:55Non, naturellement, j'aurais tendance à dire absolument non.
05:58C'était donner raison si on annulait le match.
06:02Il a même été question de, est-ce qu'on le joue finalement au stade de France ?
06:06Ou est-ce qu'on le délocalise dans d'autres villes ?
06:08Je l'ai même entendu quelqu'un proposer qu'on le délocalise en Corse, sans comprendre très bien pourquoi.
06:14Mais non, non, bien sûr, je pense qu'il fallait absolument maintenir ce match.
06:18Après d'ailleurs, d'un point de vue sportif, le match a un intérêt très, très limité.
06:25C'est sans doute d'ailleurs pour ça que...
06:26C'est un match amical en Ligue des Nations, effectivement, qui a été une nouvelle compétition depuis quelques années.
06:30C'est pour ça que sans doute la piétrie est très, très loin d'avoir fait le plein.
06:34Mais bien entendu, ce n'est pas le match qui est important, c'est tout ce qui pourrait se passer autour.
06:41Et effectivement, surtout en amont, parce que là, dans le stade, il y a eu quand même au Parc des Princes,
06:50contre une autre équipe israélienne, le déploiement de cette banderole qui a suscité aussi beaucoup de polémiques.
06:59D'ailleurs, je crois que la Fédération française...
07:00Ce n'était pas contre une équipe israélienne, c'était contre l'Athlético Madrid cette semaine.
07:02Oui, oui, mais non, pardon, oui, ce n'était pas une équipe israélienne, oui, pardon.
07:07Mais donc, je pense qu'effectivement, la sécurité doit surtout essayer de voir si tout ce qui pourrait se passer
07:18est très, très loin du stade, à l'extérieur du stade.
07:20Et sur la venue d'Emmanuel Macron aussi ?
07:22Moi, ça me semble être une bonne chose pour effectivement exprimer la solidarité
07:28et dire de façon très officielle et formelle que les images qu'on a vues à Amsterdam sont inacceptables.
07:35Patricia Lémanière ?
07:36Oui, puis je crois aussi que le président Macron veut montrer aussi, tout comme le ministre de l'Intérieur d'ailleurs l'a dit,
07:41on est un peu la même position, on ne recule pas devant des choses qui sont difficiles,
07:45on ne cèdera pas, on ne se laissera pas prendre, nous Français, dans le conflit israélo-palestinien qui est en train de se dérouler.
07:52Et d'ailleurs, la fameuse banderole, c'était en soutien des Palestiniens.
07:56Oui, la banderole Free Palestine.
07:57Voilà, et il y a eu des manifestations à la Ligue de football pour demander que ces matchs soient déplacés ou même annulés.
08:06Emmanuel Macron a dit qu'il a été beaucoup reproché d'être resté à l'écart de la manifestation contre l'antisémitisme en France l'année dernière
08:13et qu'il y a pour près le 7 octobre aussi d'envoyer un signe, non seulement évidemment aux Israéliens, mais aussi à la communauté juive de France.
08:20L'une des argumentations effectivement possibles ce soir.
08:24Allons poursuivre les informés dans un instant.
08:2720h11, d'abord Le Fil Info, c'est avec Guy Rogiste.
08:29Le combat contre la vie chère aux Antilles a réuni des milliers de personnes à Paris cet après-midi à l'appel du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens.
08:39Elles ont défilé de la place d'Enfer-Rochereau jusqu'au ministère des Autres Mers.
08:42Le ministre Jean-Noël Buffet arrive demain en Martinique jusqu'à jeudi.
08:47L'Assemblée nationale a voté un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien qui provoque la colère du SNPL.
08:54Le syndicat national des pilotes de ligne appelle donc à une grève et à un rassemblement jeudi devant le Palais-Bourbon.
09:02Un homme de 21 ans a été tué, un autre blessé dans une fusillade hier soir à Martigues dans les Bouches-du-Rhône.
09:07Les deux hommes ont été ciblés par trois tireurs en voiture dans le quartier Notre-Dame-des-Marins réputé pour son point de deal.
09:14L'île de Cuba dans les Grandes Antilles frappée par deux puissants séismes de 5,9 et 6,8 de magnitude à une heure d'intervalle.
09:21Ces deux tremblements de terre ont été ressentis dans plusieurs provinces du pays.
09:25Il n'y a pas de dégâts ni de victimes, indiquent les autorités.
09:28En Ligue 1, le Havre a battu à domicile 3-0 par Reims.
09:32Victoire de Toulouse à Rennes 2-0, 3-1 pour Montpellier face à Brest et à 20h45, l'EDRB régional entre Lyon et Saint-Étienne.
09:50Parlons économie à présent après Marc Ferracci hier, le ministre de l'Industrie, qui indiquait que les plans sociaux risquaient bien de se poursuivre en France dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
10:00C'est la secrétaire générale de la CGT qui redoute désormais un avenir sombre.
10:04150 000 emplois menacés, dit Sophie Binet dans la tribune dimanche, ajoutant « nous sommes au début d'une violente saignée industrielle ».
10:13Roland Lescure, ancien ministre de l'Industrie lui aussi et désormais vice-président de l'Assemblée nationale, va dans le même sens.
10:19Elle a raison de dire, je l'ai dit tout à l'heure, qu'on est dans une guerre industrielle qui risque d'affecter évidemment la compétitivité de notre industrie.
10:28On ne résout pas une guerre industrielle en affaiblissant nos soldats.
10:32Nos soldats aujourd'hui, ce sont les usines, les entreprises et les salariés.
10:36Est-ce qu'elle a raison de dire qu'on est au bord d'une violente saignée industrielle ?
10:39Nous sommes en pleine guerre industrielle avec des risques de saignées.
10:43Roland Lescure sur France 3, on rappelle le contexte, l'annonce cette semaine de 2 milliers de licenciements chez Michelin, chez Auchan également, avec des fermetures de sites
10:52Ce qui concerne Michelin, principalement nos usines, nos entreprises, les salariés sont affaiblis aujourd'hui, dit Roland Lescure.
10:59À quel point, David Bouhairi ?
11:01Alors, qu'il y ait des vagues ou des annonces de licenciements, je dirais que c'est plus que probable, c'est logique et en fait c'est quasiment mécanique.
11:11De là à parler de saignées industrielles, d'ailleurs je précise juste, saignées industrielles oui pour Michelin, Auchan n'est absolument pas la même.
11:18C'est complètement différent, c'est une réorganisation.
11:20Donc je comprends bien que, déjà le fait que gouvernement et syndicats partagent la même prévision est plutôt une preuve que c'est une réalité qui se profile.
11:30Bien sûr, Sophie Bidet, elle, a plus une explication politique qui est de dire, comme toujours, les entreprises veulent favoriser les profits et donc le versement de dividendes aux actionnaires.
11:43Mais ça c'est une explication entre guillemets politique.
11:46Toujours la même stratégie des entreprises.
11:48Mais l'explication, elle est beaucoup plus économique.
11:50Il y a un changement de conjoncture.
11:52Et en fait, on est en train d'assister à réellement une panne de la consommation.
11:56C'est-à-dire qu'on se souvient tous, il y a eu l'inflation qui, effectivement, nous a fait changer de comportement de consommation.
12:02L'inflation, maintenant, est revenue à un niveau où on est à quasiment 2% par an à l'heure actuelle.
12:10C'est deux fois moins qu'il y a un an.
12:12Mais les comportements de consommation n'ont pas suivi, n'ont pas repris.
12:18La consommation reste très très faible.
12:20Et d'ailleurs, en fait, quand on regarde notamment dans les prix de l'alimentaire, parce que ça c'est le problème qu'a Auchan, même si l'inflation est beaucoup plus faible aujourd'hui, on reste à des prix qui sont 20% au-dessus de ce que c'était en 2021.
12:38Donc, en réalité, les gens ont continué à changer de comportement.
12:42Au départ, c'était surtout les personnes à plus faible revenu qui tentaient désespérément de trouver des prix plus bas.
12:48Et là, le comportement est en train de s'étendre à l'ensemble de la société, y compris les personnes plus aisées.
12:56Sur ce chiffre, il y a de 150 000 emplois qui pourraient disparaître. Il sort d'où ce chiffre ?
13:02C'est pour l'instant encore difficile à chiffrer, mais on comprend bien que Michelin, c'est le secteur automobile qui est en pleine déroute.
13:10Je vous disais là pour Auchan, c'est la consommation.
13:15Il y a une étude récente qui a été faite par Cantar cet été et qui montre que dans le panier moyen, quand vous faites vos courses au supermarché, on est passé de 14 produits en moyenne en 2021 à aujourd'hui 12 produits.
13:30Ce qui montre bien une baisse de la consommation.
13:33Donc très concrètement, Auchan doit aujourd'hui faire face à un chiffre d'affaires qui est en très fort recul, c'est quasiment 5% depuis le début de l'année.
13:42D'ailleurs, il n'y a pas que des licenciements, il y a aussi et surtout la réduction de la surface de tous ces hypermarchés.
13:50Et Michelin, c'est pareil, ils vendent beaucoup moins de pneus parce qu'on vend beaucoup moins de voitures.
13:56Ce ne sont pas les mêmes que les électriques.
13:59Oui, mais globalement, les immatriculations...
14:05Pour revenir à ce que disait Sophie Binet, elle parle donc de saignée, pour reprendre ses termes.
14:10Elle dit, on parlera notamment de l'automobile, Raphaël Kahn, que cela va frapper absolument tous les secteurs.
14:15Oui, parce que la tendance globalement, on le voit, elle n'est pas bonne.
14:18Elle est au ralentissement, moins de 1% de taux de croissance prévu pour l'année prochaine.
14:22Évidemment, c'est mécanique, à partir de là, il y a moins de création.
14:25Après, il y a un effet de loupe, c'est-à-dire qu'ils se créent chaque jour en France 10 000 emplois, ils s'en détruisent 10 000.
14:30Simplement, ce qu'on voit et ce qui est très visible, ce sont les plans sociaux.
14:33C'est-à-dire qu'on voit d'un coup une annonce de 2500 emplois qui vont être supprimés chez Auchan, plus de 1000 chez Michelin.
14:40Et c'est effectivement très visible.
14:42On ne voit pas tous les emplois créés chaque jour dans le secteur du commerce, dans l'artisanat, dans les services à la personne.
14:47Et en fait, le chômage, c'est la résultante, c'est la différence entre les emplois détruits et les emplois créés.
14:53Vous voulez dire qu'il faudrait aussi mettre l'accent là-dessus sur toutes ces créations d'emplois ?
14:56Oui, mais on ne les voit pas. Et donc forcément, ce que retiennent les gens, ce sont les effets d'annonce de ces plans sociaux.
15:01On est sur des entreprises de deux natures, presque en paraphrasant Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
15:05D'un côté, il y a des turbines et de l'autre côté, il y a de la production d'énergie.
15:09D'un côté, on a une entreprise qui fait face à une concurrence internationale qui est exposée sur un secteur industriel,
15:14qui est Michelin, à la concurrence notamment d'entreprises asiatiques aujourd'hui et à une transformation de son marché
15:19parce que les véhicules électriques n'utilisent pas, ils utilisent aussi les pneus, ce ne sont pas les mêmes.
15:23Et là, en l'occurrence, on parle de pneus de camions et de camionnettes.
15:25En plus, c'est ceux-là, ce sont ces usines-là qui sont menacées pour Michelin.
15:28Et puis, s'agissant de Auchan, alors là, on est sur des emplois nationaux par définition,
15:32puisque ce sont des supermarchés qui vendent à des clients finaux, à des consommateurs
15:36et qui sont menacés sur les changements des modes de consommation avec la vente par correspondance
15:40et surtout le hard discount qui s'est très largement développé ces dernières années.
15:43Patricia Lemmonia ?
15:44Oui, je crois qu'aussi on est, outre le fait qu'on ait une consommation effectivement qui est en berne
15:49parce qu'il y a aussi un moral, une sinistrose qui est là,
15:53mais je crois aussi qu'on assiste à une mutation sur un plan économique
15:59et qu'il y a des tas de secteurs économiques qui ne sont plus adaptés au monde d'aujourd'hui
16:04et qui donc vont à terme se fracasser.
16:06Et les 150 000 emplois dont on parle, en fait, ça vient du secrétariat à la transition écologique
16:11et qui était un chiffre qu'il avait donné à Horizon 2030.
16:14Donc il y a bien là, si vous voulez, une indication que si l'économie française,
16:19si les secteurs économiques français, que ce soit agricoles ou que ce soit purement industriels,
16:24ne rentrent pas de plein pied, alors comment peuvent-ils, quand ils sont endettés en quelque sorte
16:28ou qu'ils ont des difficultés financières, ne rentrent pas de plein pied dans cette économie de la transition,
16:33eh bien on va louper le coche une fois de plus.
16:36Et c'est ça la seule chose que Joe Biden avait très bien compris
16:39puisqu'il avait fait justement cet énorme effort d'investissement
16:42pour soutenir toutes les entreprises qui se lançaient dans la transition écologique.
16:47Mais l'Amérique est quelque chose que nous n'avons pas, c'est la planche à billets.
16:50Et on parlera justement des Etats-Unis tout à l'heure dans la seconde partie des informés.
16:54On continue à parler économie française juste après le Fil info, l'essentiel à 20h20, Guy Rogiste.
17:00Emmanuel Macron sera au Stade de France jeudi prochain pour le match France-Israël,
17:04un match sous haute surveillance avec 4000 policiers et gendarmes mobilisés.
17:08Il y aura des policiers même dans le stade.
17:10De son côté, Israël recommande à ses citoyens de ne pas assister à cette rencontre
17:15après les attaques à Amsterdam contre des supporters du Maccabit à la Vive il y a trois jours.
17:20Une enquête est ouverte après la découverte d'un tag hostile à Israël
17:23sur un monument rendant hommage à des victimes du nazi Zabbron en banlieue lyonnaise.
17:28C'est ce qu'indique la préfecture qui dénonce un acte abject.
17:31Cette inscription a aussitôt été nettoyée.
17:34Yael Brown-Pivet et Gérard Larcher arrivent à Nouméa pour une mission de concertation périlleuse.
17:39Six mois après le début des violences, elles avaient été déclenchées
17:42par une réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
17:46Les présidents des deux chambres du Parlement entameront trois jours de rencontres
17:50jusqu'à mercredi avec les acteurs locaux.
17:53Après les au revoirs, quelques pleurs et beaucoup d'émotions,
17:56le grand départ du Vendée Globe a été donné au sable de l'Aune.
17:59Les 40 skippers sont partis pour un périple en solitaire autour du monde
18:02acclamé par des centaines de milieux de spectateurs.
18:15Le gouvernement mais aussi la CGT par la voix de sa numéro un, Sophie Binet,
18:19s'inquiète donc de suppression d'emplois massifs ces prochains mois, ces prochaines années.
18:24En France, on en parlait à le ministre de l'Industrie Marc Ferracci
18:28qui préconise par exemple pour le secteur de l'automobile
18:31une réponse européenne, David Bouheri, ce qui veut bien dire
18:34que nous ne sommes pas en France les seuls touchés par ce phénomène.
18:37Oui, pour l'automobile, oui, c'est clair.
18:39Et puis la réponse dont il parle, je pense, c'est surtout l'histoire des taxes
18:45sur la concurrence des véhicules électriques chinois.
18:49Mais sur ce changement de conjoncture, il faut quand même dire
18:53qu'il y a un facteur aggravant, c'est la crise politique.
18:56Parce que l'air de rien, on paye aussi aujourd'hui le fait
19:00qu'avec ce gouvernement démissionnaire, puis l'arrivée du gouvernement Barnier,
19:07mais le fait que le budget ne soit toujours pas voté
19:11et qu'on ne sache pas encore très très bien quelle...
19:14Ça joue quoi sur les marchés, l'inquiétude ?
19:16Non mais ça joue très concrètement que les entreprises françaises
19:20ont tout arrêté depuis mai et que pour l'instant, elles ne reprennent pas.
19:24Ça veut dire que tout ce qui est investissement, projections sur l'avenir,
19:28est-ce qu'on construit une usine, comment on se développe, etc.
19:31Quand vous avez déjà un doute sur le contexte économique,
19:36sur effectivement la concurrence étrangère, et que vous ne savez pas
19:40à quelle sauce vous allez être mangé par les mesures gouvernementales,
19:43que ce soit les aides pour les voitures électriques,
19:46mais aussi la fiscalité par rapport aux entreprises, etc.
19:50Très concrètement, depuis sept mois, tout est un peu à l'arrêt.
19:54Alors que c'est précisément un changement de conjoncture
19:58où il aurait fallu sans doute, dès cet été, commencer à agir.
20:02Oui, parce que la cause de cette crise politique,
20:04et qui aussi c'est les difficultés économiques des entreprises
20:07et l'impossibilité de prévoir l'évolution du cadre fiscal,
20:10c'est les difficultés budgétaires.
20:12C'est-à-dire qu'à partir du moment où on sait que l'État va devoir prendre
20:15des mesures fortes pour faire rentrer de l'argent dans les caisses,
20:18les entreprises ne peuvent pas faire de projections.
20:21Par exemple, il était question d'augmenter les cotisations patronales,
20:24une refonte qui aurait fait rentrer 4 milliards d'euros dans les caisses.
20:27On voit qu'elle est complètement à contretemps,
20:30avec le risque de voir des emplois détruits.
20:32Si on veut préserver ces emplois, il va falloir revenir sur cette mesure.
20:35Mais ça veut dire aussi moins de rentrées fiscales.
20:37Donc il va y avoir des choix compliqués à faire.
20:39Et tant qu'ils n'ont pas été tranchés, les entreprises ne peuvent pas se projeter.
20:42Patricia Lémonière, une fois qu'on a identifié les problèmes,
20:45quelles sont les solutions maintenant ? Essayons d'être un peu optimistes.
20:47Si on veut être optimiste, c'est redonner de la sécurité aux entreprises.
20:50Et là, la sécurité aux entreprises, elle est mal partie.
20:52Elle est mal partie à trois niveaux.
20:54En France, effectivement, parce qu'on a un gouvernement,
20:57on ne sait pas combien de temps il va durer.
20:59Donc on ne sait pas combien de temps vont durer
21:01même les seules mesures qu'il annonce sur le budget.
21:03L'Europe.
21:05Annoncées mais pas encore mises en pratique.
21:07C'est ça la différence aussi.
21:09Donc il peut chuter du jour au lendemain.
21:11Donc insécurité au niveau français, insécurité au niveau européen.
21:14On dit, il y a eu le rapport Draghi,
21:16l'Europe devrait se remobiliser pour faire de l'industrialisation
21:19et lancer un vaste emprunt.
21:21On voit bien que l'Europe est complètement en ordre dispersé là-dessus.
21:24Puisque certains regardent, attirent, ouvrent les portes à la Chine,
21:27comme la Hongrie.
21:29Et d'autres ne veulent pas en entendre parler,
21:31veulent augmenter au maximum les taxes.
21:33Plutôt, c'est la position française.
21:35Et puis enfin, insécurité internationale.
21:37Puisque là, on a le grand disrupteur,
21:39comme on peut dire, international,
21:41qui va arriver au pouvoir et qui lui entend,
21:43alors là, relever les taxes.
21:45Et là, c'est une autre.
21:47Donald Trump, oui.
21:49Certains ne l'auraient pas compris.
21:51On sait relever les taxes.
21:53Et c'est une guerre féroce aussi avec la Chine.
21:55Parce que l'Europe est en train de relever certaines taxes.
21:57Et la Chine veut aller à l'OMC,
21:59qui est cette grande organisation.
22:01L'Organisation mondiale du commerce.
22:03Pour poursuivre l'Europe.
22:05Donc on voit bien que la France a trois défis.
22:07Les industriels français font face à trois défis.
22:09Et à ce propos, justement, le ministre de l'économie,
22:11qui était au salon du Made in France
22:13à Paris ce week-end, c'était hier matin.
22:15Il a parlé d'une conjoncture, je le cite,
22:17internationale extraordinairement exigeante
22:19avec le coup des matières premières.
22:21La question de l'énergie et des pratiques commerciales agressives
22:23venues de beaucoup de pays.
22:25Beaucoup de pays, c'est quoi ? C'est la Chine, David Bory ?
22:27Essentiellement, mais il y a aussi
22:29des effets indirects. Parce qu'en fait,
22:31notamment, on voit ça depuis trois ans maintenant,
22:33quand les Etats-Unis se protègent,
22:35les Chinois,
22:37qui n'ont plus de débouchés en Américain,
22:39du coup, trouvent des débouchés en Europe.
22:41Donc, c'est un peu des
22:43vases communiquants.
22:45Mais oui, la concurrence,
22:47elle est essentiellement chinoise, aujourd'hui.
22:49Sur cette conjoncture économique
22:51mondiale, Raphaël Kahn.
22:53Il n'y a pas que la France, finalement.
22:55Oui, alors la difficulté, c'est que nous, on risque de voir
22:57ces arguments français.
22:59Regardez passer les trains, parce que nous n'avons pas
23:01les mêmes armes, nous ne combattons pas en industrie
23:03illégale avec les Etats-Unis, encore moins,
23:05bien sûr, avec la Chine. Et puis, ce qui donne le la
23:07au sein de l'Union Européenne, c'est l'Allemagne.
23:09L'Allemagne est, par exemple, très opposée
23:11à des restrictions face à la Chine.
23:13Elle s'était opposée à l'augmentation des taxes de 35%,
23:15par exemple, sur les véhicules électriques,
23:17qui ont été votées contre l'avis de l'Allemagne.
23:19Et on sait, par exemple, que sur un accord comme celui
23:21avec le Mercosur, l'Allemagne pousse
23:23à fond contre nos intérêts agricoles
23:25à nous. Donc, on voit bien qu'au sein
23:27même, la colère aussi des agriculteurs qui vont
23:29manifester la semaine prochaine.
23:31Et c'est précisément parce que nous n'avons pas
23:33exactement les mêmes intérêts. L'Allemagne est, d'ores
23:35et déjà, un géant industriel qui doit préserver
23:37ses parts de marché à l'étranger,
23:39alors que nous, nous tentons de nous réindustrialiser.
23:41L'Allemagne aussi est en pleine
23:43crise, en récession, et c'est notre
23:45principal partenaire. Et en crise politique également ?
23:47En crise politique, sans parler de la crise. Et c'est
23:49un de nos marchés, notre principal
23:51marché pour exporter, pour vendre.
23:53Donc, si un pays qui est en crise
23:55et qui n'a plus d'argent pour acheter,
23:57nous ne pouvons plus vendre. Sur
23:59les autres secteurs, David Bouiry,
24:01on a évoqué l'automobile, on parle aussi
24:03de la chimie, on parle de la défense,
24:05de l'aéronautique. Là aussi, il faut craindre
24:07des licenciements massifs ?
24:09Moi, je pense plutôt
24:11aux bâtiments, surtout, parce que
24:13la crise du logement,
24:15alors, ça va
24:17un tout petit peu mieux, mais on est
24:19toujours en crise, avec pareil, en recul,
24:21aussi bien au niveau des permis
24:23de construire que de la construction
24:25de logements. Là, pareil, sans
24:27savoir très précisément
24:29quelles seront les mesures qui seront au final
24:31adoptées pour soutenir le secteur
24:33l'année prochaine.
24:35Donc, il y a aussi des risques
24:37dans ce secteur-là.
24:39Dans tout cela, que peut faire l'État ? On a vu la façon
24:41dont Marc Ferracci, ministre de l'Industrie,
24:43a été accueilli à Cholet,
24:45sur l'usine Michelin,
24:47avant-hier. Des huées qui ont accompagné,
24:49des sifflets également, sont arrivés. Il n'y restait
24:51que trois minutes. Est-ce que l'État
24:53est responsable de tout cela ?
24:57Indirectement,
24:59le principal reproche qu'on peut
25:01faire, c'est de dire qu'on ne comprend pas
25:03pourquoi des entreprises se
25:05retrouvent à licencier, après avoir
25:07touché des aides publiques.
25:09Ce que Michel Barnier a dit, d'ailleurs, à l'Assemblée.
25:11Je vais regarder cela de très près.
25:13En regardant cela de très près, on sait tous
25:15très bien que les aides publiques sont données
25:17sans condition. En fait,
25:19ça n'oblige absolument pas les entreprises
25:21à créer des emplois
25:23ou à préserver des emplois. Malheureusement,
25:25c'est conçu comme ça, dès le départ.
25:27Quelque chose à dire, c'est que nous,
25:29en France, on a une tendance à toujours nous retourner
25:31vers l'État. Mais on oublie
25:33quand même quelque chose, c'est que
25:35comparé à nos partenaires, nous sommes
25:37celui où la productivité est l'une des plus bas.
25:39Je crois qu'on est avant-dernier sur un plan
25:41européen et on est quand même le pays
25:43où on travaille le moins aussi en Europe
25:45en nombre de jours. Aussi, on est dans les
25:47avant-derniers ou juste avant-avant-dernier.
25:49Donc là, quand même, il y a une question.
25:51Il faut s'interroger. On ne peut pas toujours
25:53se retourner dans l'État et puis
25:55dire, moi, je veux aller en vacances, moi,
25:57je veux manger comme il faut. Il y a
25:59un moment donné où ça ne va plus.
26:01Encore un mot, Raphaël Kahn. Juste pour souligner
26:03la brutalité du retournement. En avril
26:05dernier, le patron de Michelin s'était illustré
26:07en disant qu'il voulait un salaire décent pour l'ensemble
26:09de ses salariés à travers le monde. C'est une notion
26:11de loïté. Ça voulait dire l'équivalent de deux SMIC.
26:13C'était plus que le SMIC.
26:15Ça correspond à deux SMIC à Paris,
26:17plus de 20% du SMIC
26:19à...
26:21plus de 1,2 fois le SMIC à Clermont-Ferrand.
26:23Non, c'est pas ça.
26:25En étant en avril dernier, la préoccupation à l'époque,
26:27c'était de donner du pouvoir d'achat à ses salariés
26:29parce qu'il n'y avait aucune crainte sur la préservation
26:31de l'emploi. Sept mois plus tard,
26:33Michelin licencie. Et je pense que c'est un peu
26:35à l'image de ce que va vivre le pays. C'est-à-dire qu'on a vécu
26:37sept ans d'emploi,
26:39de 7% de chômage
26:41qui n'était plus une préoccupation où le pouvoir
26:43d'achat, le coût de la vie, était devenu la préoccupation
26:45numéro un des Français. Et on risque de se retrouver à nouveau
26:47avec la crainte pour l'emploi.
26:49Avec une saignée industrielle violente,
26:51et même la secrétaire générale de la CGT.
26:53La seconde partie des informés,
26:55restez bien avec nous, c'est dans un instant.
26:57Il est 20h30 sur France Info.
27:05Tout ce qu'il faut retenir ce soir avec vous qui registre.
27:07On ne peut pas imaginer que la France soit bloquée
27:09au moment où les Français veulent se retrouver
27:11en famille à Noël. Réaction du ministre
27:13des Transports sur France Info, François Duruvre
27:15lance un appel au dialogue après
27:17cet appel à la grève illimitée
27:19le 11 décembre, dix jours avant
27:21les vacances de fin d'année.
27:23Des difficultés foncières des oppositions
27:25d'élus, ce sont les raisons qui expliquent
27:27en partie le retard pris par le plan 15 000
27:29places de prison. Indique sur France Inter
27:31le ministre de la Justice qui promet une opération
27:33véritée sur la question, construire
27:35ces places de prison d'ici à 2027.
27:37C'était une promesse d'Emmanuel Macron
27:39en 2017. Didier Migaud va faire
27:41des propositions au Premier ministre pour
27:43rattraper en partie le retard.
27:45Le président de la République qui sera au stade de France
27:47jeudi prochain pour le match
27:49France-Israël, un match sur haute surveillance
27:51avec 4 000 policiers et gendarmes mobilisés
27:53avec des policiers également dans
27:55le stade avec l'accord de la Fédération
27:57Française de Football. Les transports
27:59seront sécurisés. Israël recommande
28:01à ses citoyens de ne pas assister
28:03à cette rencontre. Benjamin Netanyahou
28:05reconnaît avoir autorisé l'attaque
28:07au Biper contre le Hezbollah libanais en septembre
28:09à Beyrouth. C'est la première fois
28:11qu'il revendique cette opération.
28:13Ces explosions avaient fait 39 morts et près de
28:153 000 blessés selon les autorités
28:17libanaises. En Ligue 1 ce soir, retour
28:19du derby régional entre Lyon et Saint-Etienne.
28:21C'est à 20h45 à suivre
28:23sur France Info.
28:25France Info
28:2720h, 21h
28:29France Info, les informés
28:31Victor Mathey
28:33Les informés de France Info
28:35en ce dimanche soir. Patricia Lémonière,
28:37grand reporter, Raphaël Gann, le monde
28:39dans tous ses états. C'est sur France 24
28:41et David Bouheri, éditorialiste économique
28:43à France Télévisions. Elles étaient
28:45très attendues, les annonces de l'église
28:47sur l'accompagnement des adultes
28:49victimes de violences sexuelles.
28:51Il faudra attendre. Elles sont reportées au
28:53printemps prochain, pas avant le mois de mars
28:55indiqué ce dimanche. La conférence
28:57des évêques de France, le processus
28:59est en train de s'enliser,
29:01estime sur France Info la théologienne
29:03Anne Soupa, qui avait co-signé il y a
29:05trois ans un appel à la démission des évêques.
29:07Elle dénonce aujourd'hui leur silence.
29:09Avec les évêques, le problème,
29:11ce n'est pas ce qu'ils disent,
29:13le problème, c'est ce qu'ils ne disent pas.
29:15C'est le silence qu'ils maintiennent
29:17sur beaucoup de sujets.
29:19Anne Soupa, sur France Info. Bonsoir Gino.
29:21Bonsoir.
29:23Rédacteur chez Slate.fr,
29:25spécialiste des questions de religion, particulièrement
29:27au sein de l'église catholique. Vous êtes d'accord
29:29avec ce que dit Anne Soupa ? Comment
29:31est-ce que vous expliquez que les évêques soient incapables
29:33d'annoncer leurs mesures aujourd'hui ?
29:35Alors, je ne suis
29:37pas forcément d'accord avec Anne Soupa
29:39là-dessus. Je pense que cette
29:41session de deux jours
29:43qui est annoncée pour le mois
29:45de mars, c'est juste
29:47une volonté sans doute des évêques,
29:49en tout cas c'est les informations que moi j'ai,
29:51de vouloir
29:53prendre plus sérieusement
29:55les victimes en compte.
29:57Parce que là, en fait, on a affaire
29:59maintenant à des victimes qui sont adultes
30:01et qui ne sont plus forcément des ados
30:03ou des enfants, donc des personnes
30:05majeures, et donc
30:07on a voulu, je pense, au sein
30:09de la conférence des évêques de France
30:11se donner quelques
30:13semaines, quelques mois en plus
30:15pour aller
30:17chercher justement des médiateurs
30:19professionnels, des gens
30:21qui, d'une certaine manière, vont
30:23pouvoir
30:25être
30:27idoines, adéquates,
30:29faire des choses qui soient
30:31palpables et qui soient
30:33aussi sans doute plus
30:35réfléchies. Les évêques qui
30:37envisagent de mettre en place une instance nationale
30:39pour accompagner et éventuellement
30:41décider de réparations
30:43financières pour les victimes adultes sur le modèle
30:45de l'instance nationale indépendante de reconnaissance
30:47et de réparation qui existe
30:49pour les victimes mineures,
30:51c'est difficile à instaurer,
30:53c'est ça aussi qui prend du temps ?
30:55Je pense
30:57aujourd'hui que les évêques ont deux chemins,
30:59c'est ce que le président
31:01de la conférence des évêques de France
31:03a pu dire, c'est-à-dire
31:05qu'il y a la volonté
31:07ou de traiter toutes ces questions
31:09à un niveau national
31:11ou de traiter ces questions de manière
31:13plus locale. Et là, en fait,
31:15je pense qu'ils ont aussi voulu prendre
31:17un peu de temps pour voir
31:19quelle était la meilleure voie
31:21parce qu'effectivement
31:23ces deux voies ont d'une certaine
31:25manière leur
31:27point fort et leur point faible
31:29et donc je pense que c'est aussi
31:31pour ça qu'ils ont voulu prendre un peu de temps,
31:33c'est-à-dire qu'on a aujourd'hui,
31:35par exemple, si on traite
31:37ces affaires-là au niveau national,
31:39peut-être un
31:41éloignement vis-à-vis des victimes
31:43alors que si vous les traitez
31:45de manière plus régionale,
31:47vous allez faire quelque chose effectivement
31:49de plus proche, de plus
31:51adapté aussi peut-être,
31:53mais là il y aura un problème de cohérence
31:55et notamment, je pense, par rapport à ces prêtres
31:57qui ont été déplacés de diocèse
31:59en diocèse et qui parfois
32:01sont impliqués dans des affaires dans plusieurs
32:03régions et donc c'est pour éviter
32:05aussi, je pense,
32:07cette voie-là
32:09a aussi cet inconvénient, c'est-à-dire
32:11qu'à un moment donné, quand il s'agit
32:13de faire d'une certaine manière le lien entre les
32:15affaires, c'est pas toujours simple.
32:17Encore une question, Gino Hoell,
32:19les évêques ont du mal à se tourner
32:21vers l'extérieur, à associer
32:23d'une certaine manière les non-religieux,
32:25les laïcs à ce processus de réforme ?
32:27Ben non, justement,
32:29parce que justement, la prochaine fois, au mois de mars,
32:31les évêques sont
32:33invités à venir avec une personne
32:35de leur diocèse et je pense
32:37que la plupart d'entre eux
32:39vont faire appel à des évêques, à des
32:41laïcs, pardon, qui sont
32:43déjà impliqués dans ces questions, qui
32:45sont investis dans ces questions
32:47de manière justement à prendre une décision.
32:49Alors, en Église,
32:51on dira une décision qui est plus synodale,
32:53en tout cas qui est plus
32:55participative de la part des laïcs
32:57et donc d'une certaine manière
32:59plus démocratique aussi.
33:01Ce n'est pas seulement les évêques qui vont décider.
33:03Sur l'abbé Pierre, on attendait aussi une parole,
33:05elle n'est pas venue ?
33:07Ben écoutez,
33:09oui, ça c'est très compliqué, l'abbé Pierre,
33:11d'autant que toute sa société
33:13est touchée d'une certaine manière
33:15et sans doute encore plus par rapport à
33:17ses questions,
33:19parce que tout le monde connaît Emmaüs,
33:21tout le monde connaît l'abbé Pierre,
33:23le personnage le plus aimé
33:25des Français pendant des années
33:27et je pense que, effectivement,
33:29les évêques ont du mal à prendre en compte
33:31le séisme
33:33que ça a provoqué dans la société française.
33:35Donc,
33:37il y a la volonté maintenant de s'en remettre
33:39à des commissions, à l'histoire,
33:41parce que c'est vrai que
33:43quand on regarde les choses,
33:45ça commence pratiquement depuis
33:47qu'il est séminariste, l'abbé Pierre.
33:49Donc, ce n'est pas seulement l'histoire des évêques
33:51de France actuellement,
33:53c'est aussi l'histoire des évêques
33:55du temps passé.
33:57Et donc, il y a une commission
33:59historique et il faudra effectivement,
34:01je crois que c'est Céline Béraud en plus
34:03qui va la gérer
34:05et donc c'est quelqu'un qui, effectivement,
34:07va faire son travail convenablement.
34:09Donc, je pense qu'il y a la volonté aussi
34:11de la part des évêques d'attendre
34:13les conclusions de cette commission
34:15et
34:17ensuite de prendre position
34:19plus fermement. Mais, effectivement,
34:21il gagnerait
34:23d'une certaine manière,
34:25effectivement, à prendre position
34:27plus fermement.
34:29– Merci Gino Hoel de nous avoir consacré
34:31ces quelques minutes dans les informer.
34:33Sur France Info, rédacteur chez Slate.fr,
34:35spécialiste des questions de religion.
34:37Évoquons à présent les États-Unis
34:39avec une confirmation.
34:41Donald Trump remporte également
34:43l'Arizona. Le président qui fera son retour
34:45à la Maison Blanche le 20 janvier prochain
34:47a ainsi gagné dans les 7 États-clés
34:49de cette présidentielle américaine.
34:51Raphaël Kant, cela ne change fondamentalement
34:53rien au résultat
34:55mais cela conforte encore un peu plus
34:57sa victoire face à Kamala Harris.
34:59– Oui, j'ai envie de dire que ça le rend encore plus spectaculaire
35:01parce que Donald Trump,
35:03au comptage des voix nationaux,
35:05a aujourd'hui égalé, voire même légèrement
35:07dépassé son score de 2020.
35:09On n'en est pas là, évidemment, pour Kamala Harris
35:11puisqu'elle perd près de 10 millions de voix
35:13par rapport à ce qu'avait obtenu à l'époque Joe Biden.
35:15– Oui, c'est considérable. – Ça monte le recul
35:17du parti démocrate dans une élection
35:19où la mobilisation a été bonne sur des standards historiques
35:21aux États-Unis, où traditionnellement il est rare
35:23qu'une élection présidentielle mobilise plus d'un lecteur
35:25sur deux, et là on a été plutôt aux alentours
35:27de 60% de participation.
35:29Et on mesure effectivement
35:31le poids du vote Trump
35:33dans les milieux populaires, indépendamment
35:35des critères ethniques,
35:37c'est-à-dire qu'on pensait que cette élection
35:39se jouerait sur un critère racial,
35:41elle s'est jouée sur un critère social
35:43et on le voit,
35:45plus de 30% des femmes latinas,
35:4735% ont voté Trump,
35:49plus de 50% des hommes latinos
35:51ont voté Trump,
35:5329% des afro-américains,
35:55aujourd'hui c'est un vote qui transcende largement
35:57les lignes
35:59de fractures raciales historiques aux États-Unis.
36:01– Oui, si on regarde justement cet état de l'Arizona,
36:03état de la Sunbelt,
36:05comme on dit, où la population a été multipliée
36:07par 7 en 60 ans, ça résume aussi
36:09d'une certaine manière, Patricia Elémonière,
36:11la victoire de Donald Trump,
36:13les enjeux portés sur l'immigration,
36:15les questions sociétales aussi, comme l'IVG,
36:17sur tous ces sujets, finalement, c'est lui qui l'a emporté,
36:19le candidat républicain.
36:21– Au bout de trois générations, vous vous sentez plus américain
36:23que mexicain
36:25ou vénézuélien,
36:27c'est un peu logique, je crois que
36:29les démocrates se sont trompés
36:31dans leur canevas électorale,
36:33bon,
36:35après, je pense qu'ils vont régler
36:37leur compte en interne,
36:39maintenant, ce qui nous intéresse,
36:41nous, Européens, c'est de voir ce que
36:43Trump va décider, comment il va gérer,
36:45vous savez qu'il déteste
36:47tout ce qui est organisation,
36:49donc il va sortir, à mon avis,
36:51de toutes les associations,
36:53de toutes les organisations internationales,
36:55on en parlera, j'imagine, de la COP plus tard,
36:57mais il ne supporte pas,
36:59il ne supporte pas plus l'Europe
37:01qui, pour lui, l'Union Européenne,
37:03c'est une union, et donc déjà,
37:05à partir du moment où c'est quelque chose
37:07qui est formé, c'est donc une limite
37:09au libéralisme à outrance,
37:11donc il ne supporte pas
37:13l'Union Européenne, il ne supporte pas
37:15l'OMC, il veut en finir
37:17avec tout ça, il voudrait même en finir avec l'ONU,
37:19avec l'OTAN, etc., alors effectivement,
37:21il va y avoir des garde-fous, mais
37:23lui, ce qu'il veut, c'est être disruptif,
37:25comme c'est le mot à la mode
37:27aujourd'hui, il veut faire du traitement
37:29d'homme à homme, de pays à pays,
37:31et après, assurer,
37:33affirmer sa puissance,
37:35et il ne croit qu'au rapport de force,
37:37et c'est bien ça l'inquiétant aujourd'hui,
37:39c'est qu'on rentre dans un monde où c'est la force
37:41qui s'impose sur le plus faible.
37:43Allez, on poursuit la discussion dans un instant,
37:4520h40, c'est l'heure du Fil Info, avec Guy Rogiste.
37:47Les Etats-Unis
37:49dépenseront les 6 milliards de dollars restants
37:51dédiés à l'Ukraine avant l'arrivée
37:53de Donald Trump au pouvoir, c'est ce qu'affirme
37:55la Maison Blanche aujourd'hui,
37:57mettant en garde contre les risques liés à
37:59l'arrêt du soutien américain à Kiev.
38:01Une personne est morte après avoir été
38:03percutée par un TGV en Haute-Saône.
38:05Cet après-midi, la victime n'est pas encore
38:07connue, a été touchée par
38:09un train qui roulait à plus de 300 km
38:11heure selon les pompiers. Depuis l'accident,
38:13le trafic est totalement interrompu
38:15entre Besançon, Belfort, Montbéliard,
38:17précise France Bleu Besançon.
38:19Un Beauvau des policiers municipales
38:21sera relancé le 21 novembre
38:23par le ministre délégué à la Sécurité du Quotidien
38:25au Congrès des maires de France.
38:27Le projet avait été stoppé
38:29après la dissolution.
38:31Le gouvernement d'Aragon souhaite élargir les prérogatives
38:33des polices municipales. En France,
38:35plus de 3600 communes possèdent
38:37leur propre service de police.
38:39Il y a un peu plus de 3 mois,
38:41il nous émerveillait au JO de Paris. Léon Marchand
38:43était aujourd'hui à Montauban
38:45pour les inter-clubs de natation avec son club
38:47toulousain. C'est la seule compétition
38:49à laquelle Léon Marchand a participé en France
38:51avant de regagner les Etats-Unis,
38:53où il s'entraîne.
38:55France Info
38:5720h,
38:5921h, les informés,
39:01Victor Matei.
39:03Les Etats-Unis de Donald Trump,
39:05le républicain qui conforte encore un peu plus
39:07sa victoire avec
39:09l'Arizona officiellement gagnée,
39:11les 7 Etats-clés dans la poche
39:13du candidat républicain.
39:15David Bouheri, vu de France, on a parfois
39:17du mal ou eu du mal à comprendre comment Donald Trump,
39:19dépeint comme outrancier, provocateur,
39:21populiste, a pu séduire
39:23autant de gens, plus de la moitié des Américains
39:25ont pourtant considéré qu'il a eu le discours
39:27le plus juste, le plus pertinent sur l'économie
39:29notamment. Oui, parce que
39:31c'est ce que Raphaël et Patricia
39:33expliquaient juste avant. D'ailleurs, à mon avis,
39:35c'est beaucoup plus une cuisante
39:37défaite de Kamala Harris
39:39plus qu'une
39:41victoire triomphale
39:43de Donald Trump.
39:45Parce qu'effectivement, à mon avis, il y a deux
39:47erreurs stratégiques. Parce qu'elle n'a pas su aller sur ce terrain-là ?
39:49Oui, parce qu'il y a deux erreurs stratégiques. Dans la campagne
39:51en elle-même, c'est d'avoir finalement
39:53orienté une campagne sur tous les
39:55côtés les plus clivants face à
39:57l'électorat de Trump, donc en mettant
39:59en avant le droit des femmes,
40:03le droit pour l'avortement
40:05notamment, en oubliant
40:07totalement de
40:09mettre en avant
40:11la principale préoccupation
40:13aujourd'hui des Américains,
40:15à savoir les questions économiques avec
40:17un peu comme en France d'ailleurs, l'inflation
40:19et le sentiment qui d'ailleurs
40:21est beaucoup plus important aux Etats-Unis,
40:23d'avoir perdu du pouvoir d'achat.
40:25Ce qu'on a beaucoup entendu dire, c'est que finalement, Donald Trump
40:27avait parlé des Américains et aux Américains,
40:29alors que finalement Kamala Harris
40:31avait parlé principalement de Donald Trump,
40:33en s'attaquant à lui.
40:35Oui, c'est ça, et indirectement.
40:37D'ailleurs, l'erreur stratégique est
40:39d'autant plus flagrante que
40:41quand on regarde l'Arizona,
40:43effectivement c'est Donald Trump qui est élu,
40:45mais vous savez qu'il y a aussi 10 Etats dans lesquels
40:47un référendum a été proposé pour
40:49inscrire dans la Constitution le droit
40:51à l'IVG, et l'Arizona
40:53a voté pour. Donc,
40:55ça montre bien que l'électorat américain
40:57a très bien pu faire la part des choses, en disant
40:59« Ok, je vote Trump parce que
41:01je considère que pour
41:03remonter la machine
41:05américaine, Mexico, America great again,
41:07j'y crois, mais en même temps
41:09je peux très bien,
41:11en étant un électeur
41:13femme, latino, tout ce qu'on veut, etc.,
41:15préserver ce droit à l'avortement.
41:17C'est la difficulté du scrutin
41:19d'ailleurs, parce qu'en fait tout se vote en même temps.
41:21C'est un échec de l'administration sortante,
41:23quand on voit d'ailleurs les résultats, c'est presque
41:25dans les « battleground states », les « swing states » que
41:27les démocrates réduisent le plus l'écart, parce que c'est là
41:29qu'ils ont investi moins pour faire campagne, preuve que
41:31Kamala Harris n'était peut-être pas une si mauvaise candidate que ça,
41:33mais partout ailleurs, Donald Trump progresse
41:35énormément et les démocrates sont en net recul.
41:37Donc je crois qu'il y a eu d'abord
41:39un rejet du bilan
41:41de l'administration sortante, qu'elle soit
41:43incarnée par Joe Biden ou Kamala Harris,
41:45une volonté effectivement
41:47de changement, et le gros
41:49problème c'est que Donald Trump, lui, va l'interpréter comme
41:51une validation. En 2016, on aurait pu penser à un accident,
41:53lui-même ne se...
41:55sans doute, en tout cas d'après les récits qui ont été
41:57faits à l'époque, ne s'attendait pas à une telle victoire,
41:59cette fois-ci, il est
42:01« validated », « vindicated », comme disent les Américains,
42:03ça veut dire qu'il va pouvoir appliquer ce qu'il
42:05veut, et il se sent totalement légitimé
42:07pour le faire par les Américains.
42:09Premier président depuis 150 ans
42:11à revenir au pouvoir après...
42:13un second mandat non
42:15consécutif, Patricia Lemoyne. Oui, et puis là, en plus,
42:17il a son équipe, c'est-à-dire que
42:19en 2016, il avait
42:21effectivement... il n'était pas prêt, comme vous venez très
42:23justement de le dire, et donc il s'est entouré des
42:25des barons, en quelque sorte, du Parti
42:27Républicain, qui ont eu un effet modérateur
42:29sur lui, enfin pendant deux ans à peu près, jusqu'au
42:31Covid. Et puis, maintenant,
42:33lui, il a une équipe très précise,
42:35très formée, et quand on voit que dans son
42:37équipe, il veut nommer à la santé
42:39quelqu'un qui s'appelle
42:41Robert Kennedy Junior,
42:43qui est le neveu du président,
42:45qui est quelqu'un qui est un
42:47anti-vax, enfin j'ai rien contre
42:49les anti-vax, mais lui qui est super anti-vax,
42:51qui voit des complots partout,
42:53qui veut en finir
42:55avec toute la régulation
42:57à l'intérieur du ministère de la Santé,
42:59qui veut faire en sorte que
43:01tout devienne libre, etc.
43:03On est inquiet.
43:05Et on est inquiet quand on voit que Elon Musk
43:07participe à
43:09une rencontre téléphonique
43:11avec Zelensky pour
43:13parler de l'Ukraine.
43:15Ce qui montre qu'il sera sans doute au premier plan
43:17dans cette administration américaine, on lui
43:19promet, mais pour l'instant ce ne sont que des suppositions,
43:21un poste sur la
43:23réorganisation finalement de l'administration fédérale.
43:25D'autant que,
43:27il ne va pas cesser
43:29de murmurer à l'oreille,
43:31je pense, de Donald Trump, mais
43:33dans les valises de Donald Trump, il y a un plan
43:35pour virer, comme il dit lui-même,
43:3750 000 fonctionnaires
43:39qui sont en théorie là
43:41et qui ne devraient pas bouger.
43:43Il va éliminer tous ceux
43:45qui l'ont gêné au niveau de la justice.
43:47Il va nommer de nouveaux juges.
43:49Je pense qu'il faut
43:51que l'Amérique va quand même
43:53vivre un moment très particulier
43:55et qui ne sera pas sans conséquences
43:57pour nous.
43:59David Bouheri, autre nomination potentielle dont on parle,
44:01Scott Bessens, qui est un proche aussi de Donald Trump,
44:03pressenti pour être son secrétaire au Trésor,
44:05l'équivalent pour nous du ministre
44:07de l'économie, finalement.
44:09Il faut attendre l'ensemble de la formation
44:11du gouvernement pour voir
44:13d'ici le 20 janvier comment tout ça va
44:15s'emboîter ou pas.
44:17En même temps, on pourrait se dire que,
44:19je suis d'accord avec vous, en 2016,
44:21il n'était pas prêt
44:23et donc le parti républicain
44:25pouvait avoir plus la main
44:27et que là, comme on l'a dit,
44:29la victoire est tellement
44:31éclatante qu'il peut se croire
44:33tout permis. En même temps,
44:35ça peut jouer aussi
44:37en sens inverse.
44:39C'est-à-dire que s'il se retrouve avec la majorité
44:41au Sénat et a priori à la Chambre des représentants,
44:43on ne sait toujours pas
44:45s'il sera égal.
44:47En fait, il peut se retrouver aussi
44:49avec une partie des républicains
44:51qui ont été élus républicains
44:53mais qui ne sont pas forcément pro-Trump
44:55et qui ne sont pas forcément
44:57pour toutes les positions de Donald Trump.
44:59En particulier au Sénat.
45:01Et que notamment
45:03sur la position,
45:05on va dire plus que tranchée de Donald Trump
45:07sur la guerre en Ukraine,
45:09il est quand même possible
45:11qu'au Sénat
45:13et à la Chambre des représentants, il y ait un peu des forces de rappel
45:15de dire, peut-être pas tout de suite,
45:17pas immédiatement, on ne va peut-être pas tout couper
45:19du jour au lendemain.
45:21Le lobby militaro-industriel,
45:23lui, n'est pas du tout intéressé
45:25à une rupture de la guerre
45:27en Ukraine et non plus,
45:29il n'est pas du tout intéressé par un conflit
45:31larvé avec les pays de l'OTAN
45:33puisque les pays de l'OTAN achètent beaucoup d'armes
45:35aux milieux militaro-industriels américains.
45:37Peut-être un tout petit mot
45:39peut-être de cette COP29
45:41qui va s'ouvrir demain en Azerbaïdjan
45:43à Bakou.
45:45Donald Trump ne sera pas là.
45:47Il n'est pas encore élu.
45:49Les Etats-Unis ne seront pas là. Cette conférence internationale
45:51sur le climat, il n'est pas encore de retour à la maison blanche
45:53Donald Trump, mais il sera forcément dans toutes les têtes.
45:55Mais il a déjà dit de toute manière qu'il ressortirait
45:57de l'accord de Paris.
45:59Je ne suis pas sûr que la France, cette fois-ci,
46:01pourra « make the planet great again »
46:03comme l'avait voulu Emmanuel Macron à l'époque.
46:05Là, ça va faire quand même un grand coup.
46:07Il veut même sortir de la Convention 4 des Nations Unies
46:09sur le climat.
46:11Là, ça rendrait encore plus difficile
46:13le retour à posteriori des Etats-Unis
46:15dans ce chemin vers les 2 degrés.
46:17De toute manière, aujourd'hui, nous ne respectons pas,
46:19il faut le dire, ni la France d'ailleurs.
46:21De ce point de vue-là, on n'a pas tellement de leçons à donner.
46:23Les Etats avaient à l'époque supplié,
46:25on s'en souvient à la Californie notamment,
46:27un certain nombre de...
46:29Est-ce qu'ils vont continuer à le faire de normes ?
46:31Je voulais juste revenir sur le cas de l'Ukraine.
46:33Il a deux atouts. Il a à la fois le porte-monnaie
46:35et on sait que les sénateurs,
46:37s'il s'agit de voter une nouvelle rallonge,
46:39vont être mis à contribution.
46:41Et là, avec un Sénat à sa main, ce n'est pas évident.
46:43Deuxième chose, et ce n'est pas anodin
46:45qu'Elon Musk ait été sur la conversation
46:47avec Volodymyr Zelensky, c'est qu'il y a le système
46:49de communication Starlink qui est employé
46:51par l'armée ukrainienne pour éviter
46:53d'être parasité par la Russie.
46:55Il a coupé tout simplement les communications.
46:57Sauf qu'à titre personnel, c'était d'ailleurs un geste
46:59d'Elon Musk de permettre à l'Ukraine d'utiliser ce système-là.
47:01Il l'a coupé déjà une fois d'ailleurs.
47:03Voilà ce que l'on pouvait dire ce soir
47:05sur la situation aux Etats-Unis.
47:07On parle du Vendée Globe dans un instant,
47:0920h50, Le Fil Info avec Guy Rocheste.
47:11François-Noël Buffet,
47:13ministre chargé des Outre-mer, se rendra
47:15à Martinique dès demain jusqu'au 14 novembre,
47:17indique le préfet de Lille.
47:19Il participera à la cérémonie du 11 novembre
47:21sur place et rencontrera les responsables
47:23de l'éthique locaux. Depuis le mois de septembre,
47:25la Martinique a secoué par des manifestations
47:27pour protester contre la vie chère.
47:29Des rassemblements qui ont eu lieu également à Paris.
47:31Aujourd'hui, des milliers de personnes ont défilé
47:33de la place d'Enfer-Rochereau jusqu'au
47:35ministère des Outre-mer.
47:37Trois ans après le rapport sauvé, les évêques français
47:39renvoient au printemps leur réunion
47:41sur la présentation de leur dispositif
47:43destiné aux victimes de violences sexuelles
47:45à l'âge adulte. Un retard annoncé
47:47à Lourdes lors de la conférence des évêques
47:49de France et qui va décevoir les victimes,
47:51reconnaît Mgr Demoulin-Beaufort
47:53qui les assure de sa détermination
47:55à avancer.
47:57En France, Emmanuel Macron sera
47:59au Stade de France pour le match
48:01France-Israël. 4 000 policiers sont mobilisés.
48:03Israël recommande à ses ressortissants
48:05de ne pas venir assister à cette rencontre.
48:07Au moins neuf personnes,
48:09dont un commandant du Hezbollah, ont été tuées
48:11dans une frappe israélienne sur un appartement
48:13où se trouvaient des membres du mouvement
48:15libanais au sud de Damas,
48:17selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien
48:19des droits de l'homme. Et puis,
48:21Lyon contre Saint-Etienne, le derby régional
48:23a débuté et c'est à suivre sur France Info.
48:25France Info.
48:2720h,
48:2921h,
48:31les informés,
48:33Victor Matei. Pour refermer
48:35ces informés, parlons de l'événement
48:37sportif du jour, le départ du Vendée Globe
48:3940 000 kilomètres
48:41à la voile à parcourir en solitaire
48:43autour du monde et sans escale,
48:4540 skippers sur leur bateau. Le départ, vous l'avez vécu
48:47en direct sur France Info
48:49à 13h02, très précisément.
48:51C'est une tradition parmi les
48:53participants. Un couple, chacun
48:55sur son trimaran, deux jeunes parents,
48:57Clarisse Crémer et Tanguy, le Turc
48:59est très ému au moment
49:01des au revoirs avec la foule et les bateaux
49:03dans le chenal.
49:05J'arrête pas de pleurer, regarde ça.
49:07Tous ces colocs qui sont là
49:09et voilà, c'est pour ça qu'on fait ça, pour les rassembler.
49:11Ils sont là, ils sont...
49:13Franchement, c'est incroyable.
49:15C'est réussi, c'est génial.
49:17Je suis hyper ému.
49:19Regarde le bordel qu'ils sont en train de foutre au Sable d'Olonne.
49:21C'est incroyable.
49:23Tanguy, c'est compliqué de se mettre en configuration
49:25course avec cet avant-départ.
49:27Je me mettrai en configuration course dans une heure.
49:29Là, je profite.
49:31Voilà, Tanguy, le Turc est au micro
49:33de Jérôme Vall, ému lui-même.
49:35Il nous le disait tout à l'heure sur France Info.
49:37Ému lui-même par ce départ.
49:39Catherine Poitier qui nous fait vivre
49:41ce Vendée Globe à la Madame Voile de France Info
49:43disait aussi que ce qui l'a fait vibrer
49:45dans ce sport, finalement, cette aventure,
49:47c'est avant tout l'humain, ce défi
49:49au-delà de soi-même.
49:51Patricia Elémonière, pour tous ceux comme nous
49:53qui restent à quai, qui restent à terre,
49:55c'est vrai que cette aventure est extraordinaire dans toutes ses dimensions ?
49:57Oui, parce que c'est le large,
49:59c'est le grand espace, c'est la solitude
50:01et c'est la confrontation avec le risque ultime
50:03de disparaître dans la mer.
50:05Donc là, franchement, c'est une épopée.
50:07Mais moi, ce que je retiens au-delà
50:09du côté humain
50:11de ces navigateurs, c'est les gens
50:13qui sont là sur le bord. On a l'impression
50:15que tout le monde a envie de participer
50:17à leur joie. Ça rappelle un peu le 14 juillet,
50:19si vous voulez. Ou là, les Français...
50:21C'est une grande fête populaire.
50:23Les Français ont cette envie de se rassembler
50:25chaque fois qu'il y a une fête populaire.
50:27Ils ont envie de sortir de l'amorosité.
50:29Donc pourquoi notre gouvernement
50:31ne nous fait pas sortir de l'amorosité,
50:33ne nous rassemble pas un peu ?
50:35Le message est passé, Patricia Elémonière.
50:37Un air de JO, c'est ça que vous voulez dire ?
50:39Non, mais même industriellement parlant,
50:41allez, on va construire, on va se battre,
50:43on va y aller, au large.
50:45Pour revenir au premier sujet,
50:47Raphaël Cade, soit sur le défi humain,
50:49soit sur cette mobilisation populaire.
50:51Ça rappelle un peu le tour de France,
50:53alors que je pense que beaucoup de Français
50:55ne connaissent pas les subtilités de la voile.
50:57Je pense qu'on a certainement beaucoup plus
50:59une culture en Vendée, au Sape de l'Honneur
51:01en particulier, et il y a certainement
51:03énormément de locaux qui vont au départ.
51:05Moi, je regarde ça de l'extérieur.
51:07C'est un sport qui est devenu
51:09très technique.
51:11Les bateaux, les fameux foils,
51:13qui ont révolutionné apparemment.
51:15Il faut qu'on vole au-dessus de la mer.
51:17C'est pratiquement plus le même sport
51:19que celui qu'on observait
51:21il y a encore une trentaine d'années.
51:23On est suivi par position GPS,
51:25tout est électronique.
51:27Ce n'est pas la même course, David Boiry.
51:29Position GPS, mais maintenant,
51:31tout se passe par le même système,
51:33Starlink, parce que ça fonctionne partout,
51:35tout le temps, en permanence.
51:37Tous les sujets sont liés ce soir, entre l'industrie et l'homme.
51:39D'ailleurs, en industrie,
51:41il faut reconnaître que
51:43pour le coup, c'est un domaine
51:45où l'essentiel des bateaux
51:47sont conçus,
51:49fabriqués et montés en France.
51:51C'est un truc très français.
51:53Il y a d'ailleurs une majorité
51:55de Français qui participent et qui gagnent,
51:57mais aussi qui conçoivent et construisent
51:59tous ces bateaux.
52:01Et effectivement, les foils dont on parlait,
52:03qui sont ces espèces d'ailes
52:05qui s'appuient sur l'eau,
52:07ont en partie,
52:09d'ailleurs, été développés
52:11avec l'industrie aérospatiale
52:13française.
52:15Il y a des points communs
52:17pour l'écoulement de l'air et des fluides.
52:19C'est le regard économique,
52:21David Boiry,
52:23sur le côté humain,
52:25aventure.
52:27Qu'est-ce que cela vous inspire à vous ?
52:29J'ai un souvenir très précis
52:31de l'arrivée et de la victoire
52:33de François Gabart.
52:35C'était en 2012.
52:37C'était un truc totalement dingue.
52:39Je crois qu'il avait 29 ans à l'époque.
52:41Il était beaucoup plus jeune.
52:43Il était beaucoup plus jeune que ça,
52:45je pense.
52:4722 ou 24 ans.
52:51J'ai toujours le souvenir de ça.
52:53En plus, il se trouve que
52:55je ne suis pas fan de la mer.
52:57Je fais très mal du bateau.
52:59J'ai plutôt un peu la trouille.
53:01Je serais incapable
53:03de rester tout seul dans un bateau
53:05pendant 80 jours, ça c'est sûr.
53:07J'ai eu une expérience
53:09où j'ai pu faire juste
53:11deux heures de bateau dans les énormes
53:13ultimes.
53:15On se retrouve sur un feuille à 30 nœuds.
53:17C'est vraiment très impressionnant.
53:19C'est ce qu'ils racontent, les skippers.
53:21Aujourd'hui, on est parfois obligé de mettre des casques
53:23et que ça va dans tous les sens.
53:25C'est assez dangereux.
53:27On a eu un invité
53:29il n'y a pas très longtemps qui allait
53:31prendre le départ du Vendée Globe
53:33et qui nous expliquait que ce qui est très important
53:35quand on navigue en solitaire,
53:37c'est de la gestion du sommeil.
53:39Ça demande une énorme préparation.
53:41Notamment,
53:43il faut bannir totalement les rêves.
53:45Il ne faut pas que l'inconscient prenne le dessus.
53:47Sinon, au réveil, il y aura un temps de latence
53:49qui fait qu'on peut avoir le délai de réaction
53:51qui manque au moment où on fait face à une avarie.
53:53Il faut être totalement conscient,
53:55très lucide
53:57et garder des plages de sommeil extrêmement réduites
53:59pour ne pas succomber.
54:01Ce sont des sortes de micro-siestes à répétition.
54:05Effectivement, ils disent qu'ils dorment
54:0730 minutes, même moins parfois
54:09et que leur journée est ponctuée
54:11de ces petites micro-siestes
54:13en sommeil profond, ce dont je serais totalement incapable.
54:15Vous nous avez en tout cas
54:17tenus bien éveillés ce soir, tous les trois.
54:19Merci infiniment d'être venus
54:21aux informer.
54:23Raphaël Kahn, votre émission, on le rappelle,
54:25Le Monde, dans tous ses états,
54:27sur France 24 et David Bouhery,
54:29éditorialiste économique à France Télévisions.
54:31Le Vendée Globe, on va en reparler
54:33dès ce soir à la radio sur France Info.
54:35Merci à tous ceux qui ont préparé
54:37et réalisé cette émission.
54:39Les informés reviennent demain matin.
54:41Très bonne soirée à tous.
54:53Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations