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00:05 -20h21, France Info, les informés.
00:09 Victor Mathey.
00:11 -Bonsoir à toutes et à tous.
00:13 Bienvenue dans "Les informés".
00:15 Les violences contre les élus, 7 mères sur 10
00:18 se déclarent victimes d'incivilités chiffrant en hausse
00:21 par rapport à l'an dernier.
00:23 Une proposition de loi sur le bien vieillir
00:25 de retour à l'Assemblée demain.
00:27 La spécialiste Jérôme Gage, auteur d'une proposition de loi,
00:30 nous rejoindra pour débattre.
00:32 L'actualité internationale, c'est toujours le Proche-Orient.
00:36 La situation sur place dans "Les informés"
00:38 et cette manifestation silencieuse de nombreux artistes à Paris
00:42 pour la paix.
00:43 L'Argentine connaîtra cette nuit le nom de son nouveau président,
00:47 en ce moment.
00:48 Pour commenter ces sujets, Rachel Garravelle-Karcel,
00:51 journaliste politique.
00:53 Raphaël Kahn est avec nous.
00:55 - Bonjour, Raphaël. - Bonjour, Victor.
00:58 - Votre émission, c'est le monde.
01:00 Daïk Odoué est avec nous.
01:02 - Bonjour, Victor. - Bonjour, tout le monde.
01:05 - Journaliste, éditorialiste, politique.
01:08 C'est une enquête du Cévipof, publiée ce dimanche,
01:11 qui indique que 7 mères de communes sur 10
01:13 se déclarent donc victimes d'incivilités,
01:16 des violences en augmentation de 15 % en un an,
01:19 dit le ministère de l'Intérieur,
01:21 à la veille du 105e congrès des mères,
01:24 dont le titre est plus qu'évocateur,
01:26 "Communes attaquées, républiques menacées".
01:29 Je vous propose d'écouter Martial Foucault,
01:31 directeur du Cévipof,
01:33 ce centre de recherche politique de Sciences Po.
01:36 - Il y a 20, 30 ans, un maire incarnait l'autorité,
01:39 et d'une certaine manière, une autorité, bien sûr,
01:42 politique, mais aussi morale, vis-à-vis des concitoyens.
01:46 On observe, dans l'enquête, une difficulté,
01:48 peut-être plus grande, cette année,
01:51 des relations avec les citoyens,
01:53 de plus en plus exigeants, parfois même consuméristes,
01:56 et qui peut, dans certains cas,
01:58 déboucher sur des violences pas toujours physiques.
02:01 Beaucoup de maires disent
02:03 "Attention, c'est pas simplement le maire ou la mère
02:06 "qui est touchée par ces violences,
02:08 "c'est l'ensemble de l'équipe municipale."
02:10 Beaucoup de conseillers municipaux, à leur tour,
02:13 sont victimes de ces faits de violences.
02:16 Mais ce qu'ils attendent, essentiellement,
02:18 c'est plutôt qu'à chaque fois qu'ils vont déposer plainte,
02:22 qu'ils vont faire un signalement,
02:24 que la justice puisse apporter des réponses plus rapides.
02:29 - Première analyse, premier tour de table,
02:31 après ce que l'on vient d'entendre,
02:33 Rachel Garrave-Lacarcelle,
02:35 ce n'est pas nouveau, cette défiance envers les élus,
02:38 et même plus que cela, c'est violence, aujourd'hui.
02:41 Est-ce que cela s'accentue, année après année ?
02:44 - En fait, ça vient souvent par vagues.
02:46 Il y a aussi un côté marronnier à cette triste actualité.
02:50 Il y a quelques années, on parlait d'une forte augmentation.
02:53 C'est assez fluctuant.
02:55 Maintenant, ce qu'on remarque, c'est deux choses.
02:59 D'abord, une montée de l'individualisme,
03:02 qui fait qu'il y a ce côté de citoyen consumériste,
03:07 et aussi un côté plus général, à mon avis, dans la société,
03:11 de montée des incivilités.
03:13 Je pense que si vous allez sur un marché,
03:16 en bas d'un immeuble, ce qui sera
03:19 le plus prégnant dans la vie quotidienne des gens,
03:22 c'est les incivilités.
03:25 Je pense que tout le monde est touché,
03:28 pas seulement les élus.
03:29 - C'est un niveau de violence qui touche la société ?
03:32 - Je ne dirais pas jusqu'à dire "violence".
03:35 Il faut relativiser, comme le dit Martial Foucault,
03:38 c'est certes beaucoup d'incivilités,
03:40 mais les violences, ça reste heureusement l'exception.
03:43 Rappelons qu'il y a à peu près 500 000 élus dans le pays.
03:46 Les violences restent extrêmement marginales.
03:50 Il ne faut pas dramatiser une situation, certes, difficile.
03:53 - Daïko, la question, quand on voit tout cela,
03:55 c'est qu'est-ce qu'on peut faire ?
03:57 On ne doit pas mettre un policier derrière chaque élu ?
04:00 - Non, et on traite plus les conséquences que les causes.
04:03 D'abord, les propositions qui ont été données,
04:06 c'est des propositions contre les incivilités
04:08 qui sont faites après des actes de grande violence.
04:11 Il y a eu deux annonces pour à peu près la même réalité.
04:15 Après l'agression dont a été victime le maire de Saint-Voré-en-Lépin,
04:19 dont le domicile était incendié,
04:21 et puis après les émeutes, début du mois de juillet,
04:24 dès le 7 juillet, Dominique Faure annonçait un plan national
04:27 pour lutter contre la violence aux élus dotée de 5 millions d'euros.
04:31 - De l'ailéose, aussi, qui a eu lieu sur le domicile.
04:34 - Et donc, là, c'est un renfort de la protection juridique.
04:37 On avance l'argent pour engager des procédures judiciaires.
04:40 Il y a des renforts de protection physique,
04:43 des rondes un peu plus importantes, peut-être,
04:46 des policiers ou des gendarmes des villes,
04:48 et puis un bouton d'alerte,
04:50 et puis une aggravation des sanctions
04:52 pour les personnes qui s'en prennent aux élus,
04:54 ceci ayant le statut de personne ayant l'autorité,
04:57 un peu comme les policiers, les pompiers.
05:00 Et là, il y a une loi qui a été votée au Sénat,
05:03 il y a à peu près un mois.
05:04 Donc, les choses se mettent en place.
05:06 Mais là, on traite les conséquences, les causes.
05:09 Rachel les a rappelées.
05:11 Donc, là, après, c'est l'éducation.
05:13 L'interrogation, c'est
05:14 "Est-ce que ça peut détourner l'évocation ?"
05:17 Donc, avec ce plan-là,
05:19 on traite les conséquences, on essaie de mieux protéger.
05:22 C'est juste pour que les maires en place restent
05:24 et qu'il y en ait d'autres qui aient envie de l'aider.
05:27 - Et on a, cela dit, Raphaël Kahn,
05:28 parmi ceux qui sont en place, qui démissionnent.
05:30 - Oui, on en a vu.
05:32 C'était le cas de Yannick Maures, je crois.
05:33 Mais on a, en fait, des atteintes aux maires
05:37 qui ne sont pas effectivement que physiques,
05:38 je crois que c'est 7 %, seulement,
05:39 mais qui sont finalement à l'image
05:42 de ce qu'est devenue la société.
05:43 - Les plus médiatisées, celles qu'on retient.
05:44 - Bien sûr, mais je crois que,
05:46 globalement, au sein de la société,
05:48 il y a, comme l'a dit Rachel, je crois,
05:49 une montée des incivilités,
05:51 une radicalisation des conflits
05:52 et une remise en cause de tous les symboles d'autorité.
05:55 On l'a vu lors des manifestations des Gilets jaunes.
05:57 On l'a vu à nouveau cette année
05:59 lors des manifestations contre la réforme des retraites,
06:02 qui s'exprimaient par les Black Blocs, mais pas seulement,
06:04 les émeutes urbaines après la mort de Nahel.
06:05 Et à chaque fois, on observe
06:06 non seulement une dégradation des bâtiments publics,
06:09 mais également des atteintes aux forces de l'ordre,
06:10 qui sont, par essence, les symboles de l'autorité.
06:13 Et donc, ça se reflète aussi contre les maires.
06:14 Mais il faut voir aussi, à mon avis, qu'on a,
06:16 et je crois que c'était dit par votre journaliste,
06:18 cette expression aussi parce qu'on a un état
06:20 de moins en moins efficace.
06:21 C'est-à-dire qu'on a des lenteurs,
06:22 on a parfois une absence de réponse des services publics
06:25 qui provoquent une exaspération croissante des contribuables,
06:27 parfois légitimes,
06:29 mais qui peut s'exprimer aussi sans filtre
06:31 et de manière violente,
06:32 d'où les affichettes qu'on a tous vues
06:34 devant les guichets de l'administration
06:36 ou dans les halls, menaçant de poursuites,
06:38 tout contribuable ou usagé
06:40 qui manquerait de respect à un agent de la force publique.
06:42 C'est bien le signe qu'aujourd'hui,
06:44 il y a une nécessité de ces agents de la fonction publique
06:47 de se sentir aussi défendus
06:49 parce qu'ils ont l'impression d'être en première ligne.
06:51 Et puis, enfin, on a les élus eux-mêmes
06:53 qui devraient être exemplaires et qui ne le sont pas toujours.
06:55 Regardez ce qu'on porte désormais,
06:57 comment ce qu'on porte un certain nombre d'élus
06:58 désormais dans l'enceinte de l'Assemblée nationale,
07:00 sous les yeux même des caméras,
07:01 alors des questions au gouvernement devant les Français.
07:04 On assiste parfois à des scènes qu'on n'observait pas avant
07:07 et jusqu'à des cas d'agression...
07:10 - D'agression à quoi ?
07:12 - Des députés qui vocifèrent,
07:13 qui chantent quand ce n'est pas le moment de le faire,
07:15 qui ne viennent pas forcément dans les tenues adéquates,
07:18 ça a été pointé.
07:19 On a jusqu'à des cas extrêmes, effectivement, d'incivilité
07:24 avec l'affaire Joël Guerriot dont on parle actuellement.
07:27 Et avant, il y avait eu MJ Delguerrabe
07:29 qui s'en est quand même pris à coups de casque
07:30 à un collègue socialiste et qui a été condamné pour ça.
07:32 - Une réaction, Rachel Garabal-Karskala,
07:34 à ce que vient de dire Elkan.
07:35 - Le fait que ça vocifère dans l'Assemblée nationale,
07:38 ce n'est quand même pas très récent.
07:40 Non, par contre, je trouve que les vies politiques locales
07:43 sont très, très violentes aussi.
07:45 - C'est un pétaine.
07:46 - Même sans aller jusqu'à de telles extrémités,
07:49 les vies politiques locales, c'est beaucoup de rumeurs aussi,
07:52 mais avec les réseaux sociaux,
07:54 il y a une manière de se désinhiber contre les élus
07:57 et entre élus qui est très, très forte.
07:58 - Et on va continuer à en parler dans les informés,
08:01 20h et 11 minutes, le Fil info, c'est avec Stéphane Milat.
08:04 - Et pour la 7e fois de sa carrière,
08:06 Novak Djokovic remporte les Masters ATP
08:09 depuis Turin le numéro 1 mondial, bas en 2-7.
08:12 Le jeune tennisman italien Yannick Ciner,
08:15 Djokovic totalise désormais 98 titres sur le circuit,
08:18 dont 7 ont remporté cette saison.
08:20 Jack Lang, Isabelle Adjani, Ariane Ascarid
08:23 ou encore Joey Starr,
08:24 quelques-unes des célébrités présentes.
08:26 Parmi les anonymes à la marche pour la paix au Proche-Orient,
08:29 depuis Paris, ces 3600 participants
08:31 ont quitté symboliquement l'Institut du monde arabe
08:33 pour joindre le musée d'art et d'histoire du judaïsme.
08:37 "L'aide humanitaire doit pouvoir arriver le plus rapidement
08:40 et le plus sûrement possible",
08:41 parole d'Emmanuel Macron sur le réseau social X
08:44 au moment où la France affrète le port-hélicoptère d'Ismoud
08:47 à destination de l'Égypte.
08:48 Et pour soigner des centaines de grands blessés,
08:51 le président de la République souhaite au Proche-Orient
08:53 obtenir une trêve humanitaire immédiate
08:56 et conduisant à un cessé-le-feu.
08:58 Et puis, près de 500 personnes ont rassemblé cet après-midi à Nanterre,
09:01 autour de la mer de Naël,
09:02 et dans un calme relatif, la police évoque trois interpellations.
09:06 Les participants contestaient la remise en liberté
09:08 sous contre judiciaire du policier qui reste poursuivi dans cette affaire.
09:11 La mort de Naël, fin juin,
09:13 avait entraîné en France plusieurs nuits d'émeute.
09:15 -France Info.
09:19 -20h, 21h,
09:22 les informés,
09:23 Victor Mathey.
09:25 -Et encore un mot de cette hausse des incivilités
09:29 envers les élus, plus 15 % en un an,
09:31 d'après cette étude du CIVIPOV.
09:33 Demain aura lieu le Congrès des maires, le 105e,
09:36 avec ce titre, je le disais tout à l'heure,
09:38 "Communes attaquées, République menacée".
09:40 Daïko, on en est là ou ce titre est un brin provocateur ?
09:44 -Oui, dès qu'on touche à un élu, on touche à la République.
09:48 Dès qu'on touche à quelqu'un, on touche à la République.
09:49 C'est un peu un mantra.
09:50 Voilà, mais bon...
09:52 Oui, c'est quand même la République,
09:54 parce que c'est un symbole, quand même,
09:56 de l'idée qu'ils représentent,
09:59 et c'est l'argument, d'ailleurs, que donnent les élus,
10:01 qu'ils sont le premier rempart, la première personne,
10:04 la première autorité constituée
10:06 avec qui les gens peuvent parler.
10:08 C'était...
10:09 Avant même, sans parler d'incivilité,
10:12 quand vous discutez avec des maires,
10:13 ils vous disent, "Moi, quand je vais faire mes courses,
10:15 "je les fais en trois heures,
10:17 "parce qu'il faut que je parle à tout le monde
10:19 "et tout le monde m'interpelle."
10:20 Pas forcément méchamment,
10:22 mais tout le monde m'interpelle de façon revendicative.
10:25 En disant, "J'ai un problème,
10:27 "il y a tel problème et tel problème."
10:28 Donc, vous voyez, vous vous situez déjà...
10:30 Et encore une fois, je me place dans la position
10:32 de comment susciter des vocations.
10:34 Parce que derrière ce constat de chiffres,
10:37 il y a évidemment notre démocratie.
10:40 Pour qu'elle fonctionne, il faut qu'il y ait des gens
10:41 qui exercent des mandats.
10:43 Et c'est en ce sens-là, où si personne n'exerce de mandat,
10:46 que la République aussi est en danger.
10:48 C'est dans ce sens-là, s'il n'y a plus de vocation.
10:50 -Et il y a souvent de plus en plus de communes
10:52 aux élections municipales
10:53 où il n'y a aucun candidat aux élections.
10:55 -C'est ce qu'on voit, effectivement.
10:57 -C'est des toutes petites communes, souvent, mais quand même.
10:59 -On l'a vu, effectivement, lors des dernières municipales.
11:01 Voilà ce que l'on pouvait dire ce soir
11:02 sur cette hausse des incivilités envers les élus.
11:05 Je voudrais qu'on revienne à la question
11:07 de la prise en charge de nos aînés,
11:08 le bien vieillir, qui revient sur la table
11:10 avec une proposition de loi de retour à l'Assemblée demain.
11:13 La ministre des Solidarités, Rorbergé,
11:15 a présenté, elle, avant-hier, une stratégie interministérielle
11:19 pour répondre, dit-elle, aux enjeux du vieillissement
11:21 de la société et des acteurs du secteur.
11:23 A temps d'eux, une vaste loi de programmation
11:25 sur le sujet qui se fait toujours attendre.
11:28 Avant de vous donner à toutes et tous la parole autour de la table,
11:31 je voudrais que l'on accueille Jérôme Gage.
11:33 Bonsoir, Jérôme Gage. -Bonsoir.
11:35 -Député socialiste, vous avez formulé, il y a six mois maintenant,
11:38 une proposition de loi alternative sur ce sujet
11:41 avant de manifester votre colère à nouveau cet été,
11:44 et preuve que le sujet vous tient particulièrement à cœur.
11:46 Vous étiez encore, ce week-end,
11:47 au Contre-Salon de la vieillesse à Paris.
11:50 Ce que vous dites, Jérôme Gage,
11:51 en paraphrasant Jacques Chirac sur le climat,
11:54 c'est "notre maison vieillit", et on regarde ailleurs.
11:58 -Exactement.
11:59 Il n'y a pas une famille qui ne se sent pas concernée
12:02 par les enjeux du vieillissement.
12:03 Bien sûr, quand on a un proche qui est en EHPAD,
12:05 on voit les conditions de travail très dégradées des professionnels,
12:08 avec pas assez d'aides-soignantes, pas assez d'infirmières,
12:12 pas assez de personnel dans les EHPAD.
12:13 C'est le même problème dans les services à domicile.
12:17 Et pour se prendre à bras-le-corps le sujet,
12:20 eh bien, on fait des mesurettes.
12:21 Pourtant, Emmanuel Macron lui-même, en juin 2018,
12:27 rendez-vous compte, il y a 5 ans maintenant,
12:29 a annoncé une loi pour l'avantage.
12:32 Elle était promise pour la fin 2019,
12:34 et elle a été repoussée de 6 mois en 6 mois
12:37 et totalement abandonnée.
12:38 Et donc, moi, je suis très en colère au moment où je vous parle,
12:40 parce que vendredi, Aurore Berger,
12:43 elle a présenté une stratégie interministérielle
12:45 pour le bien vieillir,
12:46 et je vous le dis avec...
12:48 Essayez de me considérer comme objectif.
12:50 J'en ai vu des opérations de communication gouvernementales,
12:53 mais alors celle-là, c'est le summum de l'enfumage.
12:56 C'est-à-dire que c'est un catalogue de mesurettes imprécises,
13:00 pas financées, sans calendrier,
13:02 et surtout pas du tout à la hauteur de l'enjeu.
13:05 Et demain, on reprend une petite proposition de loi
13:07 à bien vieillir qui avait été déposée
13:09 par des députés Renaissance au mois de décembre,
13:11 qui eux-mêmes, parce que les militants de l'âge,
13:13 il y en a sur tous les bancs,
13:14 eux-mêmes n'en pouvaient plus de voir le gouvernement
13:16 sans cesse repousser la prise en compte de ce sujet.
13:20 Donc, on a une stratégie...
13:21 -Gérald Gage, comment vous expliquez que votre proposition de loi
13:23 à vous n'ait pas été retenue ?
13:24 -Non, mais moi, ma proposition,
13:26 je vais être honnête, j'ai écrit la loi de rentage
13:29 que j'aimerais voir le gouvernement nous soumettre,
13:31 parce qu'elle a 166 propositions de loi,
13:34 et vous connaissez la Ve République,
13:36 ce ne sont pas les parlementaires
13:37 qui ont la maîtrise de l'ordre du jour.
13:38 Donc, moi, j'ai voulu illustrer ce qu'on attend du gouvernement,
13:42 ce que tous les acteurs attendent du gouvernement,
13:44 c'est-à-dire une loi panoramique
13:46 où on parle bien évidemment des enjeux de santé,
13:48 des EHPAD, des services à domicile,
13:50 mais aussi où on parle de prévention,
13:52 d'adaptation de la société au vieillissement,
13:53 c'est-à-dire la manière dont on adapte les logements,
13:56 l'espace public, les mobilités, etc.
13:58 Et puis surtout, moi, ce que j'ai essayé de faire, comme d'autres,
14:00 c'est de traiter le sujet qui fâche
14:02 et qui fait que c'est repoussé depuis des années et des années,
14:05 et il faut être honnête, tous les gouvernements,
14:07 tous les présidents de la République,
14:08 Nicolas Sarkozy, François Hollande,
14:10 et maintenant Emmanuel Macron,
14:11 ont fait un refus d'obstacle à cause de l'enjeu financier,
14:15 qui est que pour assurer la solidarité nationale
14:17 pour la prise en compte de la perte d'autonomie
14:19 et plus largement du vieillissement,
14:21 il va falloir dégager des ressources nouvelles,
14:23 c'est de l'ordre de 9 à 10 milliards par an à l'horizon 2030,
14:26 et même la Cour des comptes,
14:27 qui n'est pas connue pour être un repère de gauchistes,
14:30 nous dit qu'il faut augmenter la dépense publique.
14:32 Et le gouvernement...
14:33 -Le gouvernement, c'est le financement,
14:34 vous dites globalement qu'il y a un déni du vieillissement en France.
14:38 -Oui, il y a un déni, incontestablement,
14:40 il y a un déni du vieillissement.
14:41 C'est en tous les cas de l'enjeu des politiques publiques
14:44 que ça représente.
14:45 Alors, on peut l'expliquer
14:47 si on veut trouver des circonstances atténuantes,
14:48 parce que chacun d'entre nous
14:50 a une forme de déni intime du vieillissement,
14:52 on ne veut pas voir ce sujet,
14:53 mais, bon, gouverner, c'est prévoir,
14:55 et comme le vieillissement est totalement prévisible,
14:58 le choc démographique, il a déjà commencé,
15:01 il va continuer dans les 30 prochaines années,
15:04 et donc ça devient totalement fautif,
15:07 politiquement et moralement, de ne pas traiter le sujet.
15:09 Moi, je dis souvent que la transition démographique,
15:11 la révolution de la longévité,
15:13 c'est aussi important que la transition digitale
15:15 ou aussi important que la transition écologique,
15:18 et que ça devient totalement insupportable
15:21 que les gouvernements ne prennent pas le sujet à bras le corps.
15:23 - Pour refaire un parallèle avec l'écologie, Jérôme Guedj,
15:25 on peut encore changer les choses dans le bon sens ?
15:28 - On va essayer de prendre ce qu'on peut prendre.
15:30 Lors du début de l'examen de cette proposition de loi
15:33 qui avait commencé, rendez-vous compte, au mois d'avril
15:34 et qui a été suspendue pendant plus de 7 mois,
15:38 on avait réussi à l'unanimité à faire voter un amendement
15:42 pour dire "nous voulons une vraie loi de programmation
15:44 pour le grand âge".
15:45 Vendredi, Aurore Berger, sous la pression,
15:47 alors qu'il y a quelques semaines,
15:48 elle l'a bélayée d'un revers de la main,
15:50 elle a dit "oui, il y aura une loi à grand âge,
15:52 mais pour l'instant, c'est encore une promesse".
15:54 Et chat échaudé craint l'eau froide.
15:56 Et donc, cette semaine, on va essayer d'obtenir
15:58 un calendrier précis et une méthode de travail
16:00 et le fait de ne pas éluder les difficultés
16:04 qui sont celles de la gouvernance et celles du financement,
16:06 parce que franchement, vous avez mentionné le contexte
16:09 des vieilles auxquelles j'ai participé aujourd'hui,
16:11 c'est que cette génération des baby-boomers
16:13 qui a été pour partie d'entre elles
16:14 confrontée au vieillissement de ses propres parents,
16:16 dit très clairement que rien n'est prêt aujourd'hui
16:19 pour accompagner.
16:20 Il y a des situations de maltraitance,
16:21 il y a eu la crise des EHPAD, le scandale hors PA,
16:24 les difficultés de recrutement dans les services à domicile,
16:26 des désespoirs, l'isolement des personnes âgées.
16:29 Bref, ce sont des sujets en plus
16:31 qui sont des sujets positifs pour le pays,
16:32 parce que ce n'est pas un problème, le vieillissement.
16:35 Ça va être créateur d'emplois,
16:37 ça va être des enjeux d'aménagement du territoire
16:39 et puis de renforcement des solidarités intergénérationnelles.
16:41 Franchement, on a assez de lignes de fracture dans le pays
16:44 pour se rajouter une guerre des âges
16:46 de toutes les guerres qui traversent la société.
16:47 - On a bien compris votre message et votre colère ce soir
16:50 sur France Info, dans Les Informés.
16:51 Merci beaucoup, Jérôme Ghenj, d'avoir été avec nous,
16:54 député socialiste, on l'a bien compris,
16:56 malgré les quelques difficultés techniques.
16:59 On va vous faire réagir, bien sûr, tout autour de la table
17:01 dans un instant. D'abord, c'est le Fil Info,
17:03 puisqu'il est 20h20. On retrouve Stéphane Milhomme.
17:06 - L'armée israélienne diffuse ce soir des vidéos
17:09 montrant, selon elle, des otages à l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
17:13 Ces militaires déclarent aussi avoir découvert un tunnel
17:16 de 55 mètres utilisé, selon elle, pour du terrorisme
17:20 dans la zone de cet hôpital Al-Shifa,
17:22 un secteur qu'elle fouille depuis mercredi
17:25 pour trouver une base militaire du Hamas palestinien.
17:28 Dans la Drôme, les recherches se poursuivent
17:31 pour retrouver les suspects qui ont mortellement blessé
17:33 la nuit dernière, un jeune de 16 ans,
17:35 lors d'une bagarre après une fête à Krépol.
17:37 Il y a également 16 blessés, dont deux graves.
17:39 Le procureur de Valence requalifie ce soir
17:41 les faits en homicide volontaire et tentative d'homicide
17:44 en bande organisée. Pour lui, en effet,
17:46 il s'agit d'une expédition programmée.
17:48 Pour lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants,
17:52 la secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance
17:54 souhaite maintenir l'élan de la civise
17:56 et au-delà de la seule question de l'inceste.
17:58 Charlotte Cobell le dit sur France Info.
18:00 Certaines associations craignaient ces derniers jours
18:03 pour la pérennité de cette structure.
18:05 Dans le Pas-de-Calais, la décrue en place depuis trois jours
18:08 est déjà bien amorcée, mais Météo France redoute
18:11 de nouvelles pluies. La préfecture signale toujours
18:13 que des secteurs inondés autour de Montreuil-sur-Mer,
18:16 mais aussi Saint-Omer et de nouvelles pluies
18:18 peuvent faire remonter certains de ces cours d'eau
18:21 dans les prochaines heures.
18:22 Et puis un bicorne de Napoléon a jugé
18:24 à près de 2 millions d'euros, 1,9 million.
18:27 Précisément, la vente s'est déroulée cet après-midi
18:30 à Fontainebleau par la maison Haussmann.
18:32 L'identité et la nationalité de l'acheteur
18:35 ne sont pas communiquées.
18:37 ...
18:38 -France Info.
18:39 ...
18:41 -20h, 21h,
18:43 les informés.
18:44 Victor Mathey.
18:45 -On a entendu, il y a un instant, le député PS,
18:48 Jérôme Gage, à propos de cette proposition de loi
18:51 sur le bien vieillir, qui revient demain à l'Assemblée.
18:54 C'est vrai qu'on a un peu de mal à s'y retrouver, nous,
18:57 grand public, pas forcément toujours spécialiste.
18:59 On a entendu ce plan interministériel,
19:02 ces différentes lois.
19:03 Pourquoi il n'y a pas un grand plan qui arrive d'un coup ?
19:06 -C'est la 5e branche de la Sécurité sociale.
19:08 La branche autonomie, qui a longtemps été l'arlésienne,
19:11 on l'annonçait, Nicolas Sarkozy la voulait,
19:14 François Hollande en a parlé, Emmanuel Macron l'a fait.
19:17 Le problème, c'est un problème de financement.
19:19 On sait qu'un Français sur 5 a plus de 65 ans
19:23 et ils seront plus d'un sur 4 d'ici 2030
19:26 et davantage encore 2050.
19:28 Le véritable problème, aujourd'hui,
19:30 c'est qu'on ne sait pas comment assurer
19:33 le financement de l'autonomie,
19:34 sachant qu'il y a eu un certain nombre de scandales
19:37 qui ont éclaté ces dernières années dans des EHPAD.
19:40 On se souvient notamment du scandale Orpea.
19:42 Il y a eu cette annonce, une proposition de loi
19:45 à l'initiative de deux députés Renaissance
19:47 sur cette proposition de loi, bien vieillir,
19:50 qui comporte un certain nombre de mesures utiles,
19:53 mais néanmoins insuffisantes,
19:55 comme un guichet unique pour simplifier les démarches
19:58 des personnes âgées dans leur département
20:00 ou une cellule territoriale de coordination
20:02 pour alerter sur les questions de maltraitance,
20:05 comme on l'a vu dans certains EHPAD.
20:07 C'est bien insuffisant, on le comprend,
20:10 mais on ne sait pas comment assurer
20:12 le financement sur les trois prochaines années.
20:14 C'est à ce moment-là qu'Aurore Bergé,
20:17 vendredi, a évoqué cette loi de programmation
20:19 et ce comité interministériel.
20:21 On ne sait pas encore de quoi seront dotés les services de l'État.
20:25 - Comme disait Jérôme Gage, Rachel Varat...
20:28 Garaval-Garcel, pardon, c'est la loi grand âge,
20:30 surtout qu'on attend avec impatience dans ce secteur.
20:33 Annoncée depuis 2018 par Emmanuel Macron.
20:36 - Et puis bien avant par d'autres.
20:38 - Oui, et bien avant. - C'est une loi très parlante.
20:41 Je me souviens qu'il y a 10 ans, la ministre chargée de ça,
20:44 c'était Michèle Delonney. Elle parlait déjà de la "silver economy"
20:48 et des possibilités qui s'offraient à la France avec, comment dire,
20:52 le vieillissement de sa population, qu'on voit souvent comme un poids.
20:56 Sur la question des retraites, c'en est un.
20:59 On voulait en faire une opportunité,
21:01 mais tout le monde met ça sur le côté,
21:03 parce qu'en fait, le défi financier est énorme.
21:06 Sur les questions de santé... - Et il faut bien s'y confronter.
21:09 - Il faut bien s'y confronter, mais sur les questions de santé.
21:13 Et ça, c'est particulièrement une question de santé, bien entendu.
21:16 Vous ne changez rien si vous ne mettez pas beaucoup d'argent
21:20 sur la table, et c'est pas vraiment ce dont on a le plus en ce moment.
21:23 - Écoute, oui, problème de financement,
21:26 problème de gouvernance, on l'a dit encore,
21:28 et ce dont parlait Jérôme Guedj, problème aussi peut-être sociétal
21:32 avec ce déni sur le vieillissement qu'on ne veut pas voir
21:35 ou qu'on n'a pas envie de voir.
21:37 - Oui, l'idée du projet de loi Bienveillir,
21:40 c'est d'essayer de maintenir au maximum
21:43 la possibilité de choisir où on souhaite vieillir.
21:46 L'idée, c'est, après toutes les polémiques et les enquêtes
21:49 sur les maltraitances dans les EHPAD,
21:51 c'est favoriser de rester à domicile.
21:53 Donc tout est... Enfin, pas tout,
21:55 mais c'est l'essentiel de ce projet de loi.
21:58 Je voudrais juste revenir sur une question plus politique
22:01 par rapport aux difficultés de déboucher sur une loi,
22:04 qui n'est pas clivant, quelque part.
22:06 Et quelque part, c'est le paradoxe,
22:08 si vous voulez qu'en politique ça aboutisse,
22:11 il faut que ça soit clivant,
22:12 parce qu'il faut qu'un camp le revendique.
22:15 Et là, et Jérôme Guedj le dit,
22:17 il est sincère quand il parle de santé pour les seniors.
22:20 C'est son sujet depuis plus de 10 ans.
22:22 - Quand il était déjà à la tête de l'Essonne.
22:25 - Voilà, c'est vraiment...
22:27 Il n'est pas dans une posture politique
22:29 quand il dit qu'il y en a un peu,
22:31 mais ça dépasse la posture politique habituelle.
22:34 - Il n'y a pas assez de poids au niveau national
22:36 pour que ça fasse bouger les choses.
22:39 - Au-delà des difficultés financières,
22:41 c'est une victoire politique qui ne sera pas éclatante.
22:44 Ce n'est pas pareil que d'autres mesures sociétales
22:47 comme le mariage pour tous,
22:49 ou de supprimer les 35 heures
22:51 si on imagine si la droite vient au pouvoir.
22:53 On n'est pas sur des mesures symboliques comme ça.
22:56 Et donc, depuis 2018, ça traîne.
22:58 Puis il y a eu les Gilets jaunes,
23:00 et puis après il y a eu le Covid,
23:02 on n'avait pas le temps.
23:04 Il y a des mesures qui ont été mises
23:06 dans des budgets de la Sécurité sociale.
23:08 Et là, on va vous dire qu'il y a d'autres priorités.
23:11 C'est jamais sur la tête de la pile des enjeux politiques.
23:15 - On n'est pas assez au pied du mur ?
23:17 - Si, on l'est.
23:18 Ce sujet, en partie, n'est pas à l'ordre du jour,
23:21 comme vient de le dire Daïk,
23:23 parce qu'il ne cliffe pas autant
23:25 que d'autres sujets plus identitaires
23:27 au sens politique, comme l'immigration,
23:30 et là, de se rapprocher d'Eler, quoique ça reste à prouver.
23:34 Mais sur cette question-là, on est au pied du mur,
23:37 parce que c'est une révolution copernicienne.
23:39 Permettre aux gens de bien vieillir chez eux,
23:42 c'est un changement total de société
23:44 par rapport à ce qu'ont vécu nos grands-parents,
23:48 et ce qu'ont vécu nos parents,
23:49 en maison de repos, bien souvent, ou en hôpital.
23:52 Là, il s'agit de permettre aux gens
23:55 de vieillir bien chez eux, sans souffrance.
23:58 -La question de la fin de vie inéluctablement,
24:00 qui est un sujet que le gouvernement refuse à adopter.
24:04 Il y a eu la venue du pape François
24:06 qui a repoussé la question de l'euthanasie,
24:08 mais qui va se poser de manière inéluctable,
24:11 et l'administration des soins palliatifs,
24:14 pas seulement en centre fermé.
24:16 Tout ça pose la question du bien vieillir et du bien mourir.
24:19 -Le gouvernement,
24:20 surtout depuis qu'il est en minorité à l'Assemblée,
24:23 il est quand même en recherche de textes
24:26 qui pourraient être consensuels.
24:28 Sauf qu'encore une fois, le problème, c'est l'argent.
24:31 Et le gouvernement, s'il n'a pas changé sur une chose,
24:34 c'est qu'il ne veut pas augmenter les impôts.
24:37 À un moment donné, il va y avoir un hiatus.
24:40 -Rachel Garavalcarcel, Raphaël Kahn, Daïko Douy,
24:42 vous restez avec nous.
24:44 Les informés reviennent dans un instant.
24:47 ...
24:48 Musique douce
24:49 ...
24:54 -Bonsoir à tous. Situation qui va changer
24:56 avec un changement d'influence.
24:58 L'anticyclone, en cours de semaine,
25:00 va se rapprocher du territoire et assécher la masse d'air.
25:04 On démarre la semaine avec beaucoup de grisailles
25:07 sur une majeure partie du pays,
25:08 depuis le sud-ouest en allant vers le grand-est.
25:11 Quelques précipitations ici ou là.
25:13 En cours de journée, l'air froid, l'air frais,
25:16 s'engouffre à l'arrière.
25:17 Sur le nord-ouest du pays, la masse d'air va se déstabiliser.
25:21 On aura des averses à caractère orageux.
25:24 Une moindre mesure sur les régions centrales,
25:26 avec des vents de 50-70 km/h.
25:29 Alors que sur un petit quart sud-est,
25:31 la situation restera parfaitement sèche et ensoleillée.
25:34 Température du matin contrastée, 6 sur le Lyonnais,
25:37 13 à Biarritz.
25:38 Dans la journée, des températures au-dessus des valeurs de référence,
25:42 de 11 à Aurillac, en passant par 13 à Paris,
25:45 jusqu'à 21 degrés en Méditerranée.
25:47 ...
26:08 -Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur France Info.
26:12 Ce soir, près de 4 000 personnes ont participé à Paris
26:16 à une marche silencieuse et apolitique
26:18 pour la paix au Proche-Orient,
26:20 à l'initiative du Monde de la Culture,
26:22 témoignage rassemblé par Marine Mulcey.
26:25 -Une banderole blanche, sans slogan, pour la paix.
26:29 Le Monde de la Culture s'est mobilisé cet après-midi
26:32 pour une marche silencieuse et apolitique
26:35 pour la paix au Proche-Orient.
26:36 -Ce qui était fort, c'est qu'ils disaient qu'on ne voulait pas
26:40 qu'on nous dise de prendre position pour tel ou tel camp.
26:43 Ils sont là pour porter une voie d'unité,
26:45 pour demander le chemin de la paix,
26:47 mais pas pour dire qu'on est pour tel ou tel autre camp.
26:50 Il y a aussi une manière de s'engager,
26:52 de prendre position pour la paix.
26:55 C'est pas naïf, c'est extrêmement important.
26:58 -Le cortège s'était lancé depuis le parvis
27:00 de l'Institut du Monde arabe, peu avant 15h,
27:03 en direction du Musée d'art et d'histoire du judaïsme,
27:06 pour faire le pont entre les deux peuples.
27:08 Parmi les présents, l'actrice Isabelle Adjani,
27:11 la journaliste Laura Dler,
27:13 ou encore l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang.
27:16 Plusieurs milliers de personnes ont répondu présents
27:19 à l'appel de 500 personnalités de la culture.
27:22 -C'était important de marquer, de montrer une autre voie,
27:25 voie VEIX et VEIE,
27:28 dans cette période où tout est polarisé,
27:31 où certaines manifestations accueillent les extrêmes,
27:34 et nous, nous ne sommes pas dans cette idée.
27:37 -On est là pour dire notre empathie
27:40 vis-à-vis des victimes,
27:43 pour dire qu'il faut que ça cesse.
27:44 Vous avez remarqué qu'il y a des pancartes blanches,
27:48 une banderole blanche. Pourquoi blanc ?
27:50 Ce n'est pas de la neutralité, c'est simplement pour dire
27:54 "voilà une page blanche sur laquelle il va falloir maintenant
27:58 "écrire un futur".
28:00 -Critiqués pour leur mutisme face à la guerre,
28:02 les artistes ont choisi de manifester en silence.
28:06 -Un sourire dans le chaos.
28:09 On a appris que la trentaine de bébés prématurés,
28:12 qui étaient encore dans l'hôpital Al-Shifa de Gaza,
28:15 ont été extraits de l'établissement.
28:17 Ils sont en cours d'évacuation vers l'Egypte,
28:19 opération coordonnée par l'ONU et l'OMS.
28:22 En France, un rassemblement en mémoire de Nahel
28:24 a eu lieu cet après-midi à Nanterre.
28:26 Nahel, adolescent de 17 ans, tué le 27 juin par un policier
28:30 lors d'un contrôle routier.
28:31 Rassemblement statique à l'appel de sa mère,
28:34 qui dénonce la remise en liberté du policier,
28:36 auteur du tir mortel. On l'écoute.
28:39 -Aujourd'hui, j'étais dans un rassemblement
28:42 pour ma colère.
28:44 ...
28:47 Pour vous dire la douleur que...
28:51 La souffrance que je prends.
28:54 ...
28:56 Le mort de mon fils, depuis le 27 juin.
29:00 Je n'ai plus rien pour fils.
29:02 ...
29:04 Il m'a tué, mon fils.
29:06 Je suis là aussi pour vous dire
29:08 que le policier qui a été libéré
29:11 pour moi, c'est inadmissible.
29:13 Il a fait 4,5 points de détention.
29:17 Ce n'est rien.
29:19 Ce n'est rien pour moi.
29:21 Il a enlevé une vie, il a enlevé deux vies.
29:24 -C'est un rendez-vous incontournable,
29:27 des fêtes de fin d'année à Paris.
29:29 Les illuminations de Noël viennent de débuter.
29:32 Regardez sur les Champs-Elysées,
29:35 avec ce décompte en présence de la mère,
29:37 évidemment, Anne Hidalgo, le parrain.
29:40 Cette année, c'est Gilles Lelouch.
29:42 Voilà pour ces illuminations de Noël
29:45 qui ont donc débuté dans la capitale.
29:47 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
29:49 Vous restez avec nous à suivre "Les Informés".
29:52 Belle fin de week-end sur France Info.
29:54 ...
29:56 ...
29:58 -20h, 21h, "Les Informés",
30:01 Victor Mathey.
30:03 -Les Informés, ce soir, autour de la table,
30:06 Rachel Garra, journaliste politique.
30:08 À 20 minutes, Raphaël Kahn de France 24,
30:11 présentateur de l'émission "Le Monde".
30:13 Edahi Kodwi, journaliste éditorialiste politique
30:16 à la télé France Info.
30:18 La guerre au Proche-Orient a présent bientôt un mois et demi
30:21 depuis les premières attaques du Hamas en Israël.
30:24 Des milliers de morts et un bilan qui s'alourdit de jour en jour
30:28 dans la bande de Gaza, symbole de ce drame humain.
30:30 Les hôpitaux n'arrivent pas à s'occuper des blessés
30:33 car eux-mêmes pris pour cible.
30:35 L'armée israélienne progresse dans l'enclave palestinienne
30:38 bien particulière sur France Info.
30:40 Le spécialiste de géopolitique Frédéric Ancel
30:43 se souvient des mots du ministre des Armées.
30:45 Dès le 7 octobre, à Gaza, nous allons abolir le temps.
30:48 -C'est exactement ce que font les Israéliens
30:51 face, d'une part, aux pressions internationales,
30:54 face, et on le voit bien depuis maintenant six semaines,
30:57 face, d'autre part, à l'attente et la patience bien logitimes
31:00 d'une partie de l'opinion publique israélienne
31:03 et, bien évidemment, face aux Palestiniens
31:07 et, de manière très précise, aux terroristes du Hamas.
31:10 Les Israéliens prennent leur temps pour éviter les erreurs
31:13 qu'ils ont faites et que toute puissance
31:16 fait jusqu'à présent, en tout cas face à des combattants
31:19 dont la force de frappe est moindre,
31:21 les fameuses guerres asymétriques,
31:23 y aller décamètre par décamètre.
31:25 -Cette stratégie de l'armée israélienne,
31:28 pour vous, est-ce que c'était calculé ?
31:30 Certains disent qu'Israël avance dans le Gaza
31:33 sans réel but précis.
31:35 -Alors, c'est possible.
31:36 Israël a mis du temps avant de débuter son opération terrestre.
31:40 On s'en souvient, il a fallu sans doute une semaine
31:43 ou dix jours de plus que ce qui était prévu
31:46 pour qu'Israël déclenche, alors que les réservistes étaient prêts,
31:49 son opération terrestre.
31:51 On s'est dit qu'un plan avait été patiemment élaboré
31:55 pour savoir quels seraient ces objectifs de guerre
31:59 et forcer de constater qu'on ne sait toujours pas
32:01 quels sont les objectifs de guerre de l'armée israélienne.
32:05 On a tenté qu'elle en ait, mais elle ne les communique pas.
32:08 C'est habituel de la part d'Israël.
32:10 Israël revendique rarement ses victoires,
32:13 revendique rarement les coups qu'elle peut porter
32:16 à ses adversaires.
32:17 Il est compréhensible qu'Israël ne communique pas ouvertement
32:21 sur ce qu'elle tente d'accomplir à Gaza.
32:24 Mais, effectivement, elle continue d'étendre ses opérations
32:27 dans de nouveaux quartiers de la bande de Gaza,
32:30 alors même que semble monter, effectivement,
32:33 une protestation de plus en plus forte
32:35 de la communauté internationale,
32:37 qu'a d'ailleurs anticipé le ministre de la Défense israélien.
32:41 Nous avons sans doute 2 ou 3 semaines devant nous.
32:44 Après, la pression sera telle qu'il va être difficile
32:47 d'aller plus loin, lorsque les Etats-Unis
32:49 vont sonner la fin de cette intervention.
32:52 - On apprend qu'Emmanuel Macron a interpellé Benyamin Netanyahou,
32:55 le Premier ministre israélien, sur les trop nombreuses pertes civiles
32:59 à Gaza. Il y a tout cela qui se joue.
33:02 Il y a le démantèlement du Hamas que tente d'obtenir Israël
33:05 avec cette opération, et puis les otages qui sont en jeu.
33:09 - Bien sûr. C'est pour ça que je ne suis pas sûr
33:11 qu'Israël ait tant de temps que ça pour tenter de libérer
33:15 les otages. Alors, on dit... - C'est une posture, finalement.
33:18 - C'est une posture, c'est-à-dire ?
33:20 - Le fait de dire qu'on va abolir l'OTAN,
33:23 comme dit le ministre. - Oui, clairement.
33:26 Parce qu'effectivement, peut-être qu'à un moment donné,
33:29 ça n'est jamais arrivé jusque-là, mais peut-être qu'à un moment donné,
33:33 le barrage fait par les plus grands pays...
33:35 Emmanuel Macron est le seul parmi les pays du G7
33:38 à avoir parlé de travailler à un cessez-le-feu.
33:41 Trudeau, par exemple, s'y refuse.
33:43 Joe Biden dit qu'il ne demandera pas de cessez-le-feu
33:46 avant que les otages soient libérés.
33:48 Néanmoins, voilà, si on est sur le même rythme
33:51 pour les trois prochaines semaines,
33:53 en termes notamment de mort civile à Gaza,
33:56 je sais bien que le bilan est sujet à caution,
33:58 parce que c'est le ministère de la Santé du Hamas,
34:01 mais l'ONU estime que lors des dernières guerres,
34:04 le bilan avait été plutôt crédible.
34:06 Ça sera sans doute compliqué pour Israël.
34:08 Et en même temps, j'ai du mal à imaginer
34:11 le gouvernement israélien s'arrêter au milieu du guet.
34:14 Je ne vois pour l'instant pas d'issue.
34:16 - Pour revenir à Emmanuel Macron sur Twitter,
34:19 désormais X, le président de la République redit
34:21 qu'il nous faut, ce sont ses termes,
34:23 obtenir une trêve humanitaire immédiate,
34:26 en utilisant un cessez-le-feu.
34:28 - Il lit les deux. Une fois, il avait l'expression
34:31 "un cessez-le-feu humanitaire" qui mêlait les deux.
34:34 Juste pour préciser le coup de téléphone
34:36 entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou,
34:39 il a parlé de la bande de Gaza au Premier ministre israélien,
34:42 mais l'Elysée nous fait savoir aussi
34:44 qu'il a évoqué la situation en Cisjordanie.
34:47 Le président de la République a fait peur
34:49 au Premier ministre israélien de sa grande préoccupation
34:53 concernant la montée des violences
34:55 qui se produisent dans le pays, et les a condamnés.
34:58 Il met la pression vraiment...
34:59 - Il a parlé aussi à Mahmoud Abbas.
35:02 - On sent là aussi, après, ça vient après la visite
35:05 de M. Lecornu, qui est toujours dans la zone,
35:08 si je ne me trompe pas, alors qu'il devait rentrer plus tôt,
35:11 parce qu'on est quand même...
35:13 Là, il y a des rumeurs sur une libération possible
35:16 des otages.
35:17 Le Qatar dit que... - Qu'il manque pas grand-chose.
35:20 - C'est en bonne voie que c'est des choses mineures
35:23 et c'est sur les modalités de ce principe.
35:26 Voilà, on sent que...
35:27 Il y a des choses qui vont peut-être se passer
35:30 dans les prochaines heures ou jours,
35:32 et que si libération des otages il y a,
35:35 de l'autre côté, il y aura forcément une trêve,
35:38 un arrêt des combats au moins temporaire.
35:40 - Raphaël Kahn, cela paraissait inespéré
35:43 il y a encore quelques jours.
35:45 - On évoquait il y a une semaine
35:46 la libération d'environ 70 otages par le djihad islamique,
35:50 des femmes, des enfants et des personnes âgées.
35:53 Bien même, on souhaite ardemment
35:55 que cette libération ait lieu.
35:57 Restera tout de même la question des otages restants.
36:02 C'est-à-dire qu'il restera à peu près 160 otages,
36:05 170 otages encore détenus par le Hama,
36:10 si tant est qu'ils sont bien vivants.
36:12 On a retrouvé cette semaine une otage morte
36:15 à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
36:17 On imagine que d'autres ont pu périr
36:19 lorsque les systèmes d'aération des tunnels
36:22 ont été obstrués par l'effondrement d'un certain nombre d'immeubles.
36:26 On n'est pas sûr qu'aujourd'hui,
36:28 les combattants du Hamas avec leurs captives
36:30 qui se réfugient dans les tunnels
36:32 aient encore la possibilité de respirer dans ces tunnels.
36:36 Cela pose un certain nombre de questions.
36:38 Mais Israël ne se contentera pas de la libération de 70 otages,
36:42 qui n'avaient pas conditionné la fin de son opération
36:45 à la libération des otages,
36:47 mais bien à l'extermination, l'éradication du Hamas
36:50 et de ses capacités offensives.
36:52 - Le ministre français des Armées s'est rendu en Égypte,
36:55 et surtout au Qatar.
36:57 - Ce que dit le Premier ministre qatarien aujourd'hui,
37:00 c'est que les défis qui subsistent dans les négociations
37:04 pour la libération des otages sont très mineurs.
37:06 Ils sont plus logistiques, pratiques,
37:09 que réellement des questions de fond.
37:11 On voit bien qu'on est tout proche.
37:13 Mais encore une fois, on parle de peut-être 70 otages,
37:17 peut-être moins.
37:18 Mais ça ne réglera pas en tant que tel la question
37:21 de l'opération israélienne, qui sans doute se poursuivra.
37:24 Et par ailleurs, effectivement, le risque de...
37:27 disons, d'un contexte abrasif dans la région,
37:30 on l'a vu avec le Front de Normes,
37:32 mais surtout avec la Cisjordanie.
37:34 Si demain partait une nouvelle intifada en Cisjordanie,
37:38 ça changerait les données du problème.
37:40 - On va parler de cette marche silencieuse pour la paix.
37:43 Autre sujet, mais toujours à propos du Proche-Orient.
37:47 Après, le Fil info. Il est 20h40. Stéphane Milhomme.
37:50 - Emmanuel Macron interpelle Benyamin Netanyahou
37:53 sur les trop nombreuses pertes civiles à Gaza,
37:55 lui rappelant la nécessité absolue
37:57 de distinguer les terroristes de la population.
38:00 L'Elysée le fait savoir ce soir, au 44e jour de conflit
38:03 entre le Hamas et Israël.
38:05 Et puis le chef de l'Etat, aussi condamné auprès de Mahmoud Abbas,
38:09 le président de l'autorité palestinienne,
38:11 les violences contre les civils palestiniens en Cisjordanie.
38:15 La Française prête à recevoir des enfants blessés de Gaza
38:18 dans ses hôpitaux, si utile et nécessaire, selon l'Elysée.
38:21 Elle envoie déjà le porte-hélicoptère d'Ismoud
38:24 en soutien hospitalier.
38:26 Ce bâtiment arrivera en Égypte dans les prochains jours
38:29 pour soigner des centaines de grands blessés.
38:32 Après la bagarre la nuit dernière à Krépol,
38:35 dans la Drôme, et la mort d'un adolescent de 16 ans
38:37 tué à l'arme blanche, le procureur de Valence
38:40 requalifie les faits en homicide volontaire
38:43 et le domicile en bande organisée.
38:45 Deux personnes restent soignées en urgence absolue.
38:48 Il y a au total 16 blessés.
38:50 Le second tour de la présidentielle en Argentine,
38:52 un des scrutins les plus indécis depuis le retour de la démocratie.
38:56 Il y a maintenant 40 ans, les électeurs doivent départager
39:00 le candidat de centre-gauche Sergio Massa
39:02 à celui d'extrême droite Ravier Milei.
39:04 Et puis à Rennes, c'est officiel, l'entraîneur Bruno Genesio
39:08 quitte le club, 13e de Ligue 1, d'un commun accord,
39:11 pour des raisons personnelles.
39:13 Le communiqué du stade Rennais confirme
39:15 qu'il est remplacé par Julien Stéphan,
39:18 sans préciser la durée de son contrat.
39:20 -France Info.
39:21 -20h, 21h, les informés,
39:25 Victor Matey.
39:26 -Cette marche silencieuse aujourd'hui
39:29 pour la paix dans les rues de Paris,
39:31 avec des centaines d'artistes qui ont marché
39:34 de l'Institut du monde arabe
39:35 jusqu'au musée d'art et d'histoire du judaïsme
39:38 pour montrer qu'il n'y avait pas un camp ou l'autre à choisir.
39:42 C'est d'ailleurs le discours de la ministre de la Culture,
39:45 Rima Abdoulmalak, qui était présente.
39:47 -Ce qui était fort dans leur texte,
39:49 c'est qu'ils disaient qu'on ne voulait pas
39:51 prendre position pour tel ou tel camp.
39:54 Ils sont là pour porter une voie d'unité,
39:56 pour demander le chemin de la paix,
39:58 mais pas pour dire qu'on est pour tel ou tel autre camp.
40:01 Je pense qu'il y a aussi une manière de s'engager
40:04 de prendre position pour la paix.
40:06 C'est pas naïf, c'est extrêmement important.
40:09 -La ministre de la Culture,
40:10 cet après-midi, Rachel Garraval-Carcel.
40:13 On s'engage, sans trop s'engager, finalement.
40:15 C'était un peu difficile de comprendre
40:18 le message de tous ces artistes.
40:20 -Oui, c'était assez symbolique, d'ailleurs,
40:22 cette banderole sans aucun message.
40:24 Je ne crois pas qu'effectivement,
40:26 défendre la paix, ce soit naïf.
40:28 En revanche, je pensais qu'il y aurait
40:31 une solution quelconque à ce qui se passe
40:34 par l'apolitisme, disons.
40:36 Ca, je pense que c'est un peu naïf.
40:38 Oui, effectivement, je pense qu'il y a...
40:41 Je peux comprendre, dans cette actualité-là,
40:45 on sent bien que chaque mot est miné
40:48 et qu'on est toujours à deux doigts
40:50 de se faire envoyer dans un camp ou dans l'autre.
40:52 C'est profondément... C'est extrêmement problématique.
40:56 Maintenant, c'est vrai que, je vous avoue,
40:58 quand j'ai vu l'image de la banderole blanche,
41:01 je me suis vraiment interrogé sur, comment dire,
41:04 l'objectif de la manifestation ?
41:05 C'est bien de manifester pour la paix,
41:08 mais je pense qu'à un moment donné,
41:10 il faut prendre un petit risque.
41:11 - Daïk Odui,
41:13 quelques centaines d'artistes dans les rues de Paris,
41:16 plus de 100 000 personnes dimanche dernier.
41:18 Ces artistes n'auraient pas pu manifester dimanche dernier ?
41:21 Certains l'étaient peut-être déjà dans la rue.
41:24 - Oui, mais là, on est clairement dans une manifestation
41:27 qui est pour ceux qui ne voulaient pas manifester dimanche dernier
41:31 et qui, là, auraient été pris pour un soutien à Benyamin Netanyahou
41:35 et pour ceux qui ne veulent pas manifester le samedi
41:38 en soutien à la Palestine,
41:39 parce qu'ils ont peur que ça soit pris comme un soutien au Hamas.
41:43 Mais quand la ministre de la Culture dit que c'est bien
41:46 cette manifestation parce qu'on ne prend pas parti pour aucun camp,
41:49 dimanche dernier, quand vous défilez contre l'antisémitisme,
41:53 vous ne prenez pas parti pour un camp.
41:55 Alors qu'elle était à cette manifestation dimanche dernier,
41:58 elle en dénature un petit peu le sens.
42:01 - Il faut que ce soit des artistes qui soient peut-être...
42:04 qui sont à l'appel de cette manifestation d'aujourd'hui,
42:07 puisqu'on a reproché aux artistes,
42:09 les artistes de confession juive ont reproché à leurs camarades
42:13 de ne pas de cette confession, de ne pas assez prendre parti,
42:17 par peur... - C'est un artiste, Philippe Lelouch.
42:19 - Par peur de perdre des fans, des clients,
42:23 et que leur spectacle, leur livre, leur film se vende, se voit moins.
42:28 Et donc, voilà, qu'il y ait ces artistes,
42:30 que ce soit une manifestation d'artistes,
42:33 ça répond un petit peu à ça,
42:35 et c'est probable que je rejoins Rachel, parce qu'à un moment,
42:39 il faut aussi prendre parti, et on peut prendre parti en se parlant.
42:43 C'est peut-être ça...
42:44 - Il ne suffit pas de prendre parti pour le Hamas ou pour Benoît Kanelou.
42:47 - Voilà, mais... - Ça dit quelque chose aussi aujourd'hui,
42:49 je n'ai rien ajouté, je suis totalement d'accord avec ce que vous menez à dire.
42:53 - Est-ce que ça dit quelque chose aussi de l'engagement des artistes
42:56 aujourd'hui dans le monde politique, notamment ?
42:58 - Oui, ça dit quelque chose.
42:59 Sur la question, effectivement, de la participation
43:02 à la manifestation d'aujourd'hui,
43:04 par contraste, semble-t-il, avec les manifestations précédentes,
43:07 et notamment celle de dimanche dernier,
43:09 c'est rejeter donc les manifestants contre l'antisémitisme
43:12 à des partisans d'Israël dans ce conflit,
43:16 ce qui est précisément ce que n'ont pas cherché à faire
43:18 les gens qui manifestaient dimanche dernier,
43:20 dont Rima Abdul-Malak elle-même.
43:22 Donc, c'est vrai qu'il y a peut-être une forme de schizophrénie là,
43:24 à vouloir être dans les deux manifestations
43:26 et à prétendre qu'aujourd'hui, on se distancierait
43:28 d'une quelconque manière de ce qui a été dit dimanche dernier,
43:30 puisqu'il ne s'agissait pas de prendre parti pour Israël.
43:34 Et c'était précisément d'ailleurs le message.
43:36 Pour autant, aujourd'hui, effectivement,
43:38 on manifeste sans solution, et c'est là aussi tout le problème,
43:41 parce qu'en réalité, c'est un peu hypocrite,
43:43 le message de dire "il faut incesser le feu immédiat",
43:47 en réalité, il s'adresse à Israël, il faut le dire franchement.
43:50 Et il n'y a absolument pas de honte à le dire d'ailleurs.
43:52 Vouloir aujourd'hui mettre un terme à la guerre à Gaza,
43:55 c'est dire à l'armée israélienne et donc au gouvernement israélien
43:58 "cessez votre intervention".
44:00 - Rachel Garaval-Kersel, vous vouliez rajouter quelque chose ?
44:03 - Les artistes, ils ont quand même un pouvoir.
44:06 On disait qu'il y avait Emmanuel Béard
44:08 dans la manifestation de cet après-midi.
44:10 Emmanuel Béard, c'est quelqu'un qui était,
44:12 souvenez-vous, à l'église Saint-Bernard en 96
44:14 pour soutenir les sans-papiers,
44:16 à un moment donné où c'était...
44:17 C'est toujours pas consensuel de soutenir les sans-papiers,
44:20 mais il y avait un engagement personnel.
44:22 Le soir de l'évacuation de l'église de Saint-Bernard,
44:24 elle est dans le 20h de France 2.
44:25 Donc ce sont des leaders d'opinion qui peuvent faire bouger des lignes.
44:28 Aujourd'hui, on les a plus sur ces sujets-là,
44:30 et c'est peut-être aussi pour ça que l'opinion publique
44:32 est plus dure sur le sujet des sans-papiers.
44:35 Donc il y a peut-être moins de plages, je ne sais pas,
44:38 mais à un moment donné, il faut forcer la porte
44:40 pour justement avoir ce type de discours.
44:42 - Est-ce qu'il n'y a pas aussi une forme un peu de cession,
44:44 de rattrapage pour ces artistes qui se sont dit
44:46 "Tiens, on ne nous a pas entendus jusque-là,
44:47 on va faire notre manifestation à nous."
44:49 - Non mais complètement, avec la naïveté,
44:51 elle ne porte pas sur "demander la paix".
44:53 Moi, il y a quelque chose qui me semble très naïf et problématique,
44:55 là aussi, dans les mots qui sont utilisés,
44:56 c'est de mettre fin à une guerre fratricide.
44:59 Mais juste, les terroristes du Hamas sont les frères de personne
45:01 dans notre humanité.
45:03 Je crois que ça aussi, il faut le rappeler.
45:04 - Tout à fait, et avoir besoin d'être 500
45:07 pour se donner du courage pour dire "pas de message",
45:09 je cherche où est le courage.
45:11 - Encore un mot, peut-être, Rachel Garraval-Carcel.
45:14 Non, plus de mots là-dessus, on a terminé sur ce sujet.
45:19 Parlons de l'Argentine.
45:21 Vous serez peut-être inspirée également,
45:24 ce jour, cette nuit,
45:25 en ce moment, le second tour de la présidentielle,
45:28 élection, on l'entendait, la plus indécise depuis des décennies,
45:31 élection qui oppose, les résultats sont donc connus la nuit prochaine.
45:34 Le ministre actuel de l'Économie, Sergio Massa,
45:37 au très déjanté Ravir Milei, surnommé "El Loco",
45:40 le fou, sorte de Trump argentin, dont beaucoup se moquent et s'amusent.
45:45 Raphaël Kahn, ce ne serait pas drôle du tout
45:47 pour les Argentins de l'avoir à la tête ?
45:49 - Alors, on a vu un des avatars de Ravir Milei,
45:51 lui-même est un avatar, en fait, de ce qu'on a pu observer
45:55 à travers des personnalités comme Orban, comme Trump.
45:59 Alors, un peu différent, parce que lui est vraiment ultra-libéral,
46:01 c'est-à-dire, c'est un peu un personnage à la Milton Friedman.
46:04 C'est d'ailleurs intéressant parce qu'en fait,
46:07 l'école de pensée à laquelle se réfère Ravir Milei en économie,
46:10 elle trouve son origine en réalité dans le Chili.
46:12 Donc, effectivement, des ultra-libéraux
46:16 qui, en mettant à bas, en gros, un certain nombre de protections,
46:21 considèrent qu'ils vont permettre de faire prospérer l'économie
46:25 et la création de richesses.
46:27 Il faut voir quand même qu'en Argentine,
46:28 on a une situation très particulière.
46:30 C'est un pays qui a été quasiment de tout temps administré.
46:33 C'est le péronisme, qui est en fait une idéologie de gauche
46:36 très protectrice, effectivement, des salariés,
46:39 mais également qui sort d'une vingtaine d'années
46:41 à la fois d'effondrements économiques.
46:43 Entre Carlos Menem et la dynastie Kirchner,
46:46 on est passé en fait dans des gouvernements
46:48 qui ont été à la fois, par certains aspects, d'écleptocratie
46:51 et dans lesquels on a vu une inflation flambée.
46:54 La valeur de la monnaie nationale s'est effondrée.
46:56 Et lui, en fait, fait florès en ce moment
46:58 en proposant la dollarisation,
47:00 c'est-à-dire de renforcer la valeur de la monnaie.
47:02 - Et en supprimant aussi la Banque centrale du pays,
47:04 beaucoup de mesures dont on va pouvoir continuer à discuter
47:07 dans un instant, 20h50.
47:08 Le temps de dérouler le Fil-Info avec vous, Stéphane Milhomme.
47:12 - L'armée israélienne diffuse ce soir des images
47:15 présentées comme venant des caméras de surveillance
47:18 de l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
47:20 Elle montre le 7 octobre dernier des otages
47:22 amenés dans l'enceinte de l'établissement.
47:24 Selon un communiqué, ces découvertes prouvent
47:27 que l'organisation terroriste du Hamas a utilisé
47:30 comme infrastructure terroriste le complexe hospitalier Al-Shifa
47:34 le jour du massacre.
47:35 Tout ce dimanche, le Premier ministre du Qatar
47:38 se disait de plus en plus confiant pour un accord
47:40 permettant la délibération d'otages israéliens
47:43 aux mains du Hamas.
47:44 Pas de calendrier, mais il assure qu'il n'y a plus
47:46 que des questions pratiques et de logistique à régler.
47:49 Le vice-président de l'Association des maires de France
47:52 le déplore sur France Info.
47:53 "Nous avons le sentiment d'être de plus en plus des cibles."
47:56 André Laignel commente l'enquête du Cevipof.
47:59 7 maires sur 10 déclarent être victimes d'incivilité
48:01 de la part de leurs administrés.
48:03 Le ministère de l'Intérieur parle d'une augmentation de 15 %
48:06 de ces faits par rapport à l'année dernière.
48:08 Novak Djokovic au 7e ciel.
48:10 Le tennisman est numéro 1 mondial,
48:12 il compote le Masters ATP à Turin.
48:14 Pour la 7e fois dans sa carrière, il a battu en 2-7.
48:17 Et 1h44, le jeune tennisman italien Jannick Siner.
48:21 Et puis, Stade Rochelet face à Bordeaux-Bègle.
48:23 C'est à 21h05 le coup d'envoi du dernier match
48:26 de la 7e journée de Top 14 de rugby.
48:28 Et depuis hier soir, en tête du classement,
48:30 3 équipes, le Stade français, le Racing et Castra.
48:33 ...
48:35 -France Info.
48:36 ...
48:38 -20h, 21h, les informés,
48:41 Victor Matey.
48:42 -Sergio Massa face à Javier Milei.
48:45 Voilà le second tour de la présidentielle en Argentine.
48:48 Les résultats seront connus dans la nuit.
48:51 Rachel Garraval-Carcel,
48:53 des spécialistes de l'Amérique latine disent que cette élection,
48:56 c'est le choix entre la peste et le choléra.
48:58 -Moi, je ne suis pas une spécialiste de l'Amérique latine,
49:02 mais ce que je trouve très frappant dans le choix qu'il y a à faire,
49:05 c'est que Sergio Massa, c'est le ministre de l'Economie sortant,
49:09 donc qui est forcément en partie responsable
49:11 de la situation catastrophique dans laquelle est le pays.
49:14 -C'est presque étonnant de le voir au second tour.
49:17 -Oui, mais parce qu'en fait, on le voit beaucoup,
49:19 on l'a vu au Brésil, on l'a vu aux Etats-Unis,
49:22 les candidats comme Trump, Milei ou Bolsonaro,
49:24 ils ont des ultras très forts, très mobilisés,
49:27 sauf qu'ils font tellement peur au camp d'en face
49:30 qu'ils créent aussi une mobilisation
49:33 chez les modérés ou le camp carrément opposé.
49:38 Là, il y a quand même quelque chose de très intéressant avec Milei,
49:41 c'est que non seulement, effectivement,
49:43 il se revendique d'une école économique
49:46 qu'il a surtout exercée au Chili,
49:48 mais il s'est littéralement revendiqué de Margaret Thatcher.
49:51 Et en Argentine, il faut quand même le faire.
49:53 Margaret Thatcher a fait la guerre à l'Argentine sur les Balouines en 83.
49:58 Il l'a dit dans un débat cette semaine.
50:00 D'ailleurs, certains se demandent
50:02 s'il n'a pas perdu l'élection à cette occasion-là,
50:04 parce que les sondages le donnent à tous les deux
50:07 à touche-touche.
50:08 Autre chose qui me marque quand même dans cette affaire,
50:11 c'est que plusieurs responsables de l'agente militaire
50:14 qui a gouverné l'Argentine jusqu'au début des années 80,
50:17 précisément jusqu'à la guerre des Balouines,
50:20 ont apporté quand même leur soutien à Milei,
50:23 ce qui, quand même, marque très bien là où il est
50:26 et, effectivement, porte une menace claire
50:29 à la démocratie argentine.
50:30 - Sondage très serré, effectivement.
50:33 Daéko, Douy, votre regard sur le sujet.
50:35 - L'enjeu ce soir, c'est le report des voix
50:38 de ceux qui ont voté pour la 3e candidate éliminée,
50:40 une candidate de centre droit,
50:42 qui, en effet, peut-être, d'un point de vue des idées,
50:45 irait plutôt vers Milei,
50:47 mais qui, d'un point de vue de la personnalité,
50:50 irait plutôt devant l'héritier, pas direct du péronisme.
50:53 Juste quelques mots sur la personnalité de Milei.
50:55 Il a quatre chiens.
50:57 Tous ont comme prénom
50:58 le nom d'un économiste libéral américain, notamment Milton.
51:01 Et ces chiens sont clonés du chien qui est l'amour de sa vie,
51:05 parce qu'il est célibataire, qui est mort,
51:07 et donc il a quand même fait des clones.
51:09 Il est très présent sur les réseaux sociaux.
51:12 Il est comme Trump, là, par exemple,
51:15 avec une expression très punchline.
51:17 Il avait... Tout ça, je sors d'un article du "Point",
51:20 qui résumait la personnalité de ce monsieur,
51:23 où, à un moment, il avait une cape
51:25 et jouait un général, je ne sais plus son nom,
51:27 contre Keynes, un autre économiste...
51:30 - Plutôt social-démocrate.
51:31 - Plus social-démocrate.
51:33 C'est quelqu'un qui existe aussi sur les réseaux sociaux.
51:36 Il se proclame anarcho-capitaliste, et non pas syndicaliste.
51:39 Là aussi, c'est une rupture avec les candidats
51:42 qui peuvent y avoir un amour.
51:43 - C'est vrai que c'est quelque chose
51:45 qui existe beaucoup moins dans notre vie politique.
51:48 Aux Etats-Unis, on parlerait de libertariens,
51:51 des ultra-libéraux.
51:52 Chez nous, c'est quelque chose qui n'existe pas beaucoup.
51:55 Ça existe assez peu, mais Jean-Marie Le Pen,
51:58 dans les années 80, c'est quelqu'un qui est extrêmement libéral.
52:01 Le programme des candidats aux européennes de 84,
52:04 présidentiel de 88, c'est un programme extrêmement libéral,
52:07 le programme du Front national.
52:09 D'une certaine manière, Eric Zemmour,
52:11 ce qui le distingue de Marine Le Pen,
52:14 c'est son programme économique.
52:15 - Raphaël Kahn et Madeleine, ça fait 2 %.
52:18 - Raphaël Kahn, on l'a évoqué,
52:20 on a vu Bolsonaro au Brésil ces dernières années.
52:22 L'Amérique latine est une terre fertile
52:25 pour ce genre de personnage.
52:26 - Oui, en plus, ce que disait Daïk,
52:28 c'est qu'il y a tout un débat aujourd'hui en Argentine
52:31 sur la santé mentale de Miley Cyrus.
52:33 Les gens s'interrogent sur sa capacité à conduire aujourd'hui
52:37 un pays, parce que c'est vrai que ses propositions...
52:40 - Les spécialistes, on l'appelle pas "locaux",
52:43 le four à l'eau salisée, il y en a qui disent que...
52:45 - Ses propositions sont iconoclastes pour un pays comme l'Argentine.
52:49 Est-ce qu'il y a d'autres personnages ?
52:51 Il y a beaucoup de personnages dans le nord de l'Amérique latine
52:55 qui sont issus des communautés indigènes.
52:57 Il y a eu des personnalités issues, Raphaël Corée,
53:00 qui ont été issues...
53:02 Mais là, c'est complètement autre chose,
53:04 avec ce physique d'Elvis Presley, fin de carrière.
53:07 On a vraiment affaire à quelqu'un qui prône une révolution totale,
53:10 qui se réfère à Margaret Thatcher,
53:12 dans un pays marqué par la guerre des Malouines.
53:15 Il y a quelque chose de totalement iconoclaste.
53:18 Mais c'est dire la crise morale, identitaire,
53:20 que traverse aujourd'hui l'Argentine,
53:23 cette crise de confiance envers ses gouvernants.
53:25 - Miley serait plus proche d'un Bolsonaro, d'un Trump ?
53:29 - Oui, c'est la bonne référence.
53:30 Même s'il n'a pas de passé militaire, contrairement à Bolsonaro,
53:34 qui avait passé plus de temps au Parlement que dans l'armée.
53:37 Mais oui, ce serait une figure proche de Bolsonaro,
53:40 parce que c'est un mélange, effectivement,
53:43 d'autoritarisme et de libertarisme total,
53:46 ce qu'on n'est pas, Donald Trump.
53:48 Donald Trump, il faut se souvenir,
53:50 il a quand même été élu contre le NAFTA,
53:52 le traité de libre-échange nord-américain,
53:55 remplacé par un clone.
53:57 - Un dernier mot ? - Non, effectivement.
53:59 Certes, Donald Trump n'est pas un étatiste,
54:01 au niveau économique, mais pas un libertarien non plus.
54:04 C'est quelqu'un de très protectionniste
54:07 et qui a d'ailleurs changé la philosophie
54:09 du parti républicain aux Etats-Unis.
54:11 - Résultat de cette présidentielle,
54:13 de ce second tour en Argentine, cette nuit,
54:16 donc à suivre, bien évidemment, sur France Info.
54:19 Rachel Guerra, Valcarcel,
54:20 je vous laisse la parole pour nous donner la une.
54:23 - On va parler des violences sexuelles
54:26 entre enfance et une grande enquête d'une journaliste.
54:29 - À lire dans 20 minutes et sur 20minutes.fr.
54:31 Merci d'être venus ce soir.
54:33 Merci également, Raphaël Kahn,
54:35 présentateur de l'émission "Le Monde dans tous ses états".
54:38 C'est sur France 24.
54:39 Et Daïko Douy, journaliste et éditorialiste politique
54:42 ici à France Télévisions.
54:44 Merci d'avoir été avec nous.
54:46 La radio, la télé, les informés reviennent demain matin à 9h.
54:50 *Générique*
54:51 ---
54:56 - Bonsoir à tous.
54:57 Situation qui va changer avec un changement d'influence.
55:01 L'anticyclone va se rapprocher du territoire
55:03 et permettre d'assécher la masse d'air.
55:06 On démarre la semaine avec beaucoup de grisailles
55:08 sur une majeure partie du pays,
55:10 depuis le sud-ouest en allant vers le grand est.
55:13 Quelques petites précipitations ici ou là.
55:15 En cours de journée, l'air froid, l'air frais,
55:18 s'engouffre à l'arrière.
55:19 Sur le nord-ouest du pays, la masse d'air va se déstabiliser.
55:23 On aura des averses à caractère orageux,
55:25 dans une moindre mesure sur les régions centrales,
55:28 avec des vents de 50-70 km/h.
55:31 Alors que sur un petit quart sud-est,
55:33 la situation restera parfaitement sèche et ensoleillée.
55:36 Température du matin contrastée, 6°C sur le Lyonnais,
55:39 13°C à Biarritz.
55:40 Dans la journée, des températures au-dessus des valeurs de référence,
55:44 de 11°C à Aurillac, en passant par 13°C à Paris,
55:47 jusqu'à 21°C en Méditerranée.
55:50 Sous-titrage ST' 501
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