• il y a 9 mois

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00:00 (Générique)
00:12 Bonsoir à tous. La rigueur touchera-t-elle en premier lieu les chômeurs ?
00:16 Gabriel Attal devrait évoquer dans les minutes qui viennent une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
00:22 Et ce, après un séminaire du gouvernement ce matin consacré au travail,
00:25 qui répète-t-il à l'envie et à nouveau sans doute ce soir, doit toujours mieux rémunérer que l'inactivité.
00:31 Le tout avec un déficit public, on le sait depuis hier, qui a totalement dérapé.
00:36 Comment résorber ce déficit ? Les informés de ce soir sont là avec leurs infos, leurs éclairages économiques et politiques.
00:43 D'abord l'économiste Jean-Hervé Lorenzi qui est avec nous, membre et fondateur du Cercle des économistes.
00:49 Pascal Richet à côté de vous, grand reporter au Nouvelle Obs.
00:52 Franck Boisis, journaliste économique à Libération et Adrien Becht, journaliste politique à France Info.
00:58 Bonsoir et bienvenue à tous.
00:59 Bonsoir.
01:00 Quelle est donc cette voie de la rigueur ? Il a prononcé le mot deux fois hier, le Premier ministre.
01:06 Quelle est donc cette voie de la rigueur que compte suivre le gouvernement ?
01:09 On en saura plus donc ce soir puisqu'il est l'invité du 20h de TF1.
01:13 Son mantra depuis son arrivée, je le disais, c'est "le travail doit toujours mieux rémunérer que l'inactivité".
01:19 On verra à qui ça s'adresse, notamment à ces fameuses classes moyennes dont il parle beaucoup.
01:24 C'était en tout cas l'objet du séminaire ce matin à Matignon et de l'interview de ce soir.
01:29 Je vous propose d'écouter avant d'en parler Bruno Le Maire, ministre de l'Économie.
01:33 C'est aux questions d'actualité au gouvernement, au Sénat cet après-midi sur la philosophie globale.
01:39 J'ai très peu de courriers me proposant des réductions de dépenses,
01:45 mais beaucoup de courriers m'invitant à dépenser davantage pour mieux protéger les Français.
01:51 Il faut sortir de cette addiction à la dépense publique qui est la caractéristique de la France.
01:57 Il faut être capable de réduire les dépenses qui ne sont pas efficaces et qui ne sont pas utiles.
02:01 Il faut être capable de faire des choix de politique publique.
02:06 Et les choix que nous défendons avec le gouvernement, ils sont clairs.
02:09 Une société du travail en réformant l'indemnisation du chômage.
02:12 Une société de la responsabilité en étant capable de sortir du tout gratuit.
02:16 Et une société de l'innovation pour avoir plus de croissance dans notre pays.
02:20 Voilà la voie que je vous propose, monsieur le Sénateur.
02:23 Adrien Abec, quand on entend addiction, tout gratuit, dans la bouche de Bruno Le Maire,
02:29 alors que certains bougent un petit peu dans la majorité,
02:32 est-ce que, comment vous entendez ça et est-ce qu'il prépare en clair le terrain pour ce soir pour Gabriel Atel ?
02:37 Alors, on peut même dire que Bruno Le Maire fait aussi du Bruno Le Maire.
02:42 C'est-à-dire que là, il est dans la ligne qu'il trace, dans le sillon qu'il creuse,
02:48 sur cet état protecteur plutôt que cet état providence.
02:52 C'est le livre qu'il a écrit.
02:53 Donc ça, pour le coup, c'est vraiment dans la rhétorique de Bruno Le Maire,
02:57 c'est quelque chose qui lui est propre.
02:59 On va dire dans une rhétorique plus dure.
03:00 Voilà, exactement.
03:01 Bruno Le Maire assume d'être une forme de père à la rigueur et, j'allais dire, d'aller jusqu'au bout dans ce rôle-là.
03:08 En revanche, là où vous avez tout à fait raison sur le fait qu'il prépare les esprits à ce soir,
03:12 c'est quand il évoque cette question de l'assurance chômage.
03:14 Alors, c'est une question qui est dans l'air quand même depuis plusieurs semaines, plusieurs mois.
03:18 On sait que le gouvernement est tenté de reprendre la main sur ces négociations,
03:24 après les négociations qui sont réalisées par les syndicats pour l'instant sur l'emploi des seniors.
03:29 Et donc, effectivement, il l'évoque et on imagine que Gabriel Atel va l'évoquer.
03:34 Ça n'est pas exactement nouveau.
03:36 Encore, ça ne sort pas du chapeau.
03:38 Mais effectivement, Bruno Le Maire semble aussi préparer ce terrain-là.
03:41 Vous avez raison.
03:41 Franck Boisiz, il y a un côté good cop bad cop dans le duo ?
03:45 Alors, s'il y a un côté good cop bad cop, Bérangère, il est clair que Bruno Le Maire assume clairement le côté du bad cop.
03:53 L'évolution dans les mots, d'ailleurs, est intéressante puisque le terme de rigueur budgétaire vient simplement maintenant d'être employé.
03:59 Avant, il y avait une sorte d'hésitation à employer ce terme.
04:02 Mais on a le sentiment que les choses vont bouger.
04:05 Il y a un séminaire gouvernemental.
04:06 On commence à voir quelques fuites qui s'est passé ce matin.
04:10 Et cette volonté, comme le disait Adrienne, de reprendre en main l'assurance chômage, la reprendre en main, il faut appeler un chat un chat.
04:15 Ça veut dire soit baisser la durée d'indemnisation, soit baisser le montant des allocations.
04:21 C'est les deux leviers sur lesquels on peut agir.
04:24 Donc, toute reprise en main signifie que pour ceux qui sont indemnisés aujourd'hui, demain sera une période plus difficile.
04:32 Jean-Hervé Lorenzi, quand on parle de rigueur, quand le Premier ministre prononce ce mot autour duquel, on va dire, tout le monde tournait un peu, effectivement, ces derniers jours,
04:43 vous, vous l'entendez aussi comme un signal.
04:46 C'est quelqu'un qui choisit ses mots, quand même, le Premier ministre, qui s'est communiqué.
04:52 J'ai beaucoup de peine à utiliser ce terme.
04:56 Il se trouve qu'étant le plus âgé de vous tous, j'étais à la période de...
05:00 J'étais en 1983, où, vous vous en souvenez, le tournant de la rigueur...
05:05 Le tournant de la rigueur, j'étais un peu un dégrade-papier de l'époque.
05:10 Ce mot de rigueur me paraît toujours, j'allais dire, un peu excessif.
05:13 C'est-à-dire qu'on était en train de parler de quelques dizaines de milliards d'euros.
05:17 Je rappelle juste que l'ensemble de nos dépenses, c'est quelques...
05:21 C'est de nombreuses centaines de milliards d'euros, puisqu'on est de l'ordre de 400 ou 500 milliards d'euros en tout.
05:27 Ce qui est très intéressant, c'est de voir, au-delà de la rigueur...
05:32 D'abord, on va constater que ce qui est dit aujourd'hui sera dépassé dans les jours qui viennent,
05:37 parce que c'est pas les 10 milliards ou les 20 milliards, vous voyez bien, qui vont résoudre les problèmes.
05:42 Les sujets sont... — Ce sera beaucoup plus.
05:44 — Bien entendu que ce sera plus. Et... — Dès cette année.
05:46 — Hein ? — Dès cette année.
05:48 — Bien entendu. Et deuxième aspect, bien entendu, d'une maire ou d'une autre,
05:53 il va falloir faire payer les Français un peu plus. Donc cette histoire...
05:56 Tout ça, on est dans un domaine de la communication. Mais le vrai sujet, c'est celui de savoir si,
06:03 dans cette trajectoire économique française, qui est compliquée, c'est très compliqué,
06:08 productivité faible ou négative, très faible, c'est-à-dire capacité de croissance très faible,
06:14 comment est-ce qu'on peut essayer de maintenir de la croissance en essayant en même temps
06:20 de réduire des déficits qui sont très importants. C'est très compliqué comme sujet.
06:25 Et ma conviction, c'est que 1) évidemment, il va y avoir un peu de... J'allais dire de hausse d'impôts
06:32 sous une forme ou sous une autre. Mais on va taxer... — Ah, vous dites « évidemment, évidemment ».
06:35 Mais enfin, il y a quelques jours, c'était pas « évidemment ». — Oui, mais c'est pas du tout compliqué, alors.
06:38 — Comme je dis... — Même si là aussi, ça bouge.
06:40 — Ma vieille expérience m'amène à penser que finalement, je me trompe pas trop sur mes propositions.
06:45 Donc on va avoir... — Ça a du bon, le fait d'avoir fait des années...
06:49 — Je répète. Évidemment, un peu d'augmentation. Il va y avoir...
06:52 Quand vous baissez et vous modifiez les règles d'assurance-chômage, c'est l'augmentation des impôts.
06:58 En fait, c'est l'équivalent. Ça revient au même. Parce que vous baissez les cotisations, ça revient à peu près au même.
07:03 — Si l'impôt touche tout le monde, M. Lorenzi, alors que l'assurance-chômage touche uniquement les gardeurs d'emploi.
07:08 — Je suis d'accord. Mais vous allez voir que la suite de ce que je vous propose ne touche pas non plus tout le monde.
07:14 Les superprofits, ça ne touche pas non plus tout le monde. Ça vous a pas échappé.
07:18 Et donc là aussi, il va y avoir évidemment quelque chose... Pardon, cette utilisation abusive du mot « évidemment ».
07:24 Il va y avoir peut-être... — Il y a beaucoup d'évidence ce soir, manifestement.
07:26 — Oui, beaucoup d'évidence. Peut-être, peut-être, pour être en accord avec mon camarade, peut-être une taxation sur les surprofits.
07:34 De la même manière, je vois qu'on réfléchit sur la TVA sociale, qui est alors là un vrai sujet, pas la taxation des surprofits,
07:43 qui est pas un sujet géant. Non, non, c'est pas un sujet géant. En termes d'ampleur de sujets et de gens concernés.
07:49 Si vous touchez une vingtaine d'entreprises, c'est pas la France entière qui est concernée.
07:54 Si vous faites une TVA sociale, vous passez de 20 à 25, ça concerne tous les Français. Et donc voilà.
08:00 — Alors on va évoquer toutes ces pistes. On a 1 heure pour ça. Et je vous dis, on garde une oreille sur l'interview de Gabriel Attal.
08:07 D'abord, le Fil info. Sophie Tussaud, 20h10.
08:09 — Gabriel Attal a reçu cet après-midi le proviseur du lycée Maurice Ravel. À Paris, le chef d'établissement a démissionné
08:17 après avoir été menacé de mort après une altercation avec une élève. Il lui avait demandé de retirer son voile.
08:23 Le Parc et Paris ouvre 3 enquêtes. Après les cyberattaques dont ont été victimes les ENT de plusieurs lycées dans toute la France,
08:30 une vingtaine d'établissements scolaires à Paris ont été visés la nuit dernière par de nouvelles menaces d'attentats islamistes.
08:37 Anthony Blinken, attendu à Paris la semaine prochaine. Le secrétaire d'État américain sera reçu par Emmanuel Macron.
08:43 Ensemble, ils parleront notamment du soutien à l'Ukraine. L'Ukraine qui réclame à nouveau aux Occidentaux des avions F-16
08:50 et des systèmes antiaériens Patriot. Des frappes russes ont visé le pays aujourd'hui, notamment la ville de Kharkiv.
08:57 Au Sénégal, Bassirou Dioumaïfaye remporte la présidentielle avec 54,28% des suffrages. Résultat officiel annoncé par la cour d'appel
09:06 de Dakar. Et puis de nouveaux records pour la Bourse de Paris. Le CAC 40 a atteint 8 230 points en séance aujourd'hui,
09:14 a clôturé ce soir en petite hausse de 0,25 point à 8 206 points.
09:19 (Générique)
09:28 - Pascale Richer est là pour le Nouvelle Obs. Franck Boisis pour Libération. Jean-Hervé Lorenzi pour le Cercle des économistes.
09:34 Et Adrien Beck pour France Info. Pascal Richer, on finit le tour de table parce que ce mot rigueur, vous aussi, vous l'avez entendu comme nous.
09:42 - Je l'ai entendu et je pense qu'il est totalement inapproprié dans la situation conjoncturelle actuelle.
09:47 En principe, en bonne politique, on fait de la rigueur quand les choses vont bien. Et en revanche, on lâche les vannes un petit peu
09:53 quand les choses vont mal. Et aujourd'hui, on a une croissance qui est à tonnes, environ 1%. Et on a une banque centrale qui appuie sur le frein.
10:00 Et maintenant, le gouvernement dit « je vais appuyer sur le frein ». C'est-à-dire « je vais faire de la rigueur, je vais comprimer les dépenses,
10:06 je vais peut-être augmenter les impôts ». Alors ça dépend quels impôts ils augmentent. Si ils augmentent les impôts sur les superprofits,
10:12 sur les très riches, je pense que ça ne plaidera pas tellement sur la demande. Maintenant, s'ils augmentent la TVA, là, effectivement,
10:17 on sera dans une autre forme de rigueur, une rigueur fiscale. Mais quand même, ce sera aussi appuyé sur le frein. Donc je pense qu'ils se trompent
10:23 comme ils se sont trompés en 2009-2010, où on a fait une politique de rigueur au moment où il ne fallait pas faire de politique de rigueur.
10:29 Et aujourd'hui, il ne faut pas en faire. — Jean-Rémi Lorenzi, la rigueur, c'est que pour les périodes de prospérité ?
10:35 — Oui, mais je suis d'accord avec Pascal. Mais évidemment, je suis d'accord avec lui. Il a une explication de la rigueur intelligente ou non.
10:43 Ça va être un peu politique de rigueur, qu'on le veut ou non, parce qu'il faut bien... On a quand même un gros problème.
10:49 Moody's, une des agences de notation, a annoncé aujourd'hui qu'elle ne croyait pas à la réduction de nos déficits jusqu'à 3%, 2,7%,
10:59 dans 4 ans. — Ça, ça, il nous prépare une baisse de note, c'est ça ? — Donc il faut faire un peu d'agitation, quand même.
11:05 On va pas... Pascal, on va pas éviter de l'agitation. Mais là où je suis d'accord avec lui, c'est rigueur intelligente ou non.
11:11 Rigueur inintelligente, c'est ce qu'on va faire. C'est-à-dire qu'on va essayer d'un peu diminuer un peu à droite, à gauche.
11:18 Tout ça va pas faire de changements et d'ébouleversements terribles, sauf dans la psychologie générale.
11:24 En revanche, notre vrai sujet, notre vrai sujet... Et Pascal va être d'accord avec moi. — J'espère.
11:30 — Si tu es pas d'accord, je suis pas content. Va être d'accord avec moi, parce que notre problème, c'est où est-ce qu'il faut investir ?
11:36 Il faut investir, investir, investir. Investir dans le climat, investir dans le numérique, investir dans le vieillissement,
11:43 parce qu'on ne s'en sortira pas autrement. — Et donc peu importe le déficit. On s'assoit sur les 3% ?
11:49 — Si, parce qu'investir, investir, investir... Non mais c'est une option, hein. C'est une option.
11:54 — Je laisse Pascal dire qu'il est d'accord. — Au lieu de dire on fait de la rigueur, on serre les boulons tout de suite, comme ça, de toute façon...
11:59 Comme on l'a fait en février, d'ailleurs. En février, tu parlais de climat. Bon, sur les 10 milliards, il y en a 2,5 milliards quand même
12:05 qui ont été pris sur les débuts d'envoi. — C'est pour ça que je pose la question. C'est que...
12:08 — Mais au lieu de faire ça, on pourrait tracer une trajectoire sur 3 ans, 4 ans, quelque chose de raisonnable.
12:13 — En plus, franchement, la focalisation sur ce chiffre de déficit est absurde, parce que c'est un chiffre qu'on fétichise,
12:21 alors qu'il faut regarder beaucoup d'autres paramètres. Il faut regarder le niveau de la dette sur PIB, qui, contrairement à ce qu'on dit,
12:27 n'a pas explosé l'année dernière. Il a même plutôt diminué. On est passés de 111 à 110%. Il faut regarder les charges...
12:32 — On va arrêter que dans les critères de Maastricht. Si je dis pas de bêtises, c'est 60%. — Oui, d'accord.
12:35 — OK, objectif. — D'accord. Mais ce qui est important aussi, c'est la charge de la dette. Combien on paye chaque année ?
12:38 Est-ce que ça augmente ou pas ? — Ça va avec. — Oui, ça va avec. Mais comme les taux d'intérêt vont baisser visiblement
12:43 avec la décélération de l'inflation, ça va être supportable. Donc je veux dire, il faut pas... J'ai l'impression d'un gouvernement en panique
12:50 pour des raisons politiques, parce qu'effectivement, ils ont très peur à la fois du FN et de la concurrence de certaines droites.
12:57 — Et des agences de notation, Pascal. — Et alors il y a aussi les agences de notation. Mais j'espère qu'elles sont un peu plus intelligentes.
13:02 — Alors je rebondis sur votre expression de « gouvernement en panique », Pascal Richier, parce qu'on va écouter une voix qu'on n'entend pas souvent
13:10 ces derniers temps à droite. C'est Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui est pas loin de dire ce que vous dites,
13:19 vous, avec une formule un peu imagée. — Ça m'inquiète. (Rires)
13:23 « Moi, ce qui me préoccupe aujourd'hui, c'est l'état lamentable de notre pays et de voir le gouvernement qui réagit comme une poule sans tête.
13:30 On a des déficits abyssaux qui sont en train de compromettre juste la souveraineté de la France. Et on a un gouvernement qui, au lieu de réagir clairement,
13:37 en proposant enfin de corriger les choses par rapport au gaspillage de l'argent public qu'il a laissé s'accumuler, est en train de réfléchir
13:43 à comment est-ce qu'il peut encore augmenter des impôts sur la tête des Français ou éventuellement aller prendre sur l'assurance-maladie
13:50 ou les collectivités locales. Et j'appelle ça des gens qui cherchent des alibis pour aller chercher dans la poche des Français
13:56 ceux qui ne sont pas capables de faire en bonne gestion. Et je pense que les Français regardent ça et qui se disent
14:00 « Mais où est tombé notre pays ? » »
14:02 — Voilà. Je vais préciser... — C'est pas tout à fait ce que j'ai dit, hein.
14:05 — D'accord. Quand je dis « panique » du gouvernement, c'est là-dessus que je rebondis. C'est évidemment que son analyse n'est pas la même.
14:09 Et notamment, on a bien entendu ce que vous disiez sur les déficits. Franck Boisis, vous voulez y réagir ?
14:14 — Oui, parce qu'il y a cet épouvantail de la dette qui est brandi de manière très politique, peut-être pour effrayer un petit peu
14:21 nos concitoyens. Mais revenons aux fondamentaux. La France a ce qu'on appelle dans le jargon financier une très bonne signature.
14:27 C'est-à-dire quand la France, ce qui lui arrive tous les jours, veut émettre un emprunt sur les marchés financiers,
14:32 les prêteurs – j'allais dire – se précipitent pour prêter à la France, parce que la France n'est pas la Grèce.
14:37 Et on sait que la France ne sera pas en défaut de paiement et qu'elle remboursera ses échéances. Donc à un moment donné,
14:42 comme dit le vieil adage, on ne prête qu'aux riches. Et la France a encore une capacité à tirer sur son enotement
14:48 sans pour autant se mettre en danger. — La France remboursera, vous dites.
14:51 On remboursera cette dette un jour. — Mais on rembourse, mais on gère régulièrement,
14:54 puisque les emprunts, vous savez, c'est des échéances qui... Jean-Rémi Lorenzi connaît ça très bien.
14:58 On rembourse chaque mois les échéances précédentes. Et jusqu'à présent, la France n'a jamais fait défaut.
15:03 — En un mot, maintenant qu'on est tous les trois d'accord, chère madame, on est d'accord sur le fait qu'on n'est pas
15:09 en train de vivre un drame. Je veux dire, ce que tu viens de dire est très juste. C'est-à-dire qu'on va rembourser...
15:15 J'ai entendu le même soir, un soir des informés, quelqu'un qui disait « Mais l'Europe va être obligée de se retrouver
15:22 en train de nous aider ». C'est pas l'Europe qui nous aide. Ce sont des marchés qui achètent de la dette tous les jours.
15:28 Et il se trouve qu'ils l'achètent à 40 points de base supérieur à l'Allemagne. Donc en réalité, ça veut pas dire
15:34 qu'il faut pas faire attention. Ça veut juste dire qu'il faut ramener la situation à ce qu'elle est.
15:38 On a un problème avec les agences de notation. C'est ça, le sujet de fond. L'agence de notation, il faut...
15:45 — Et eux vont regarder les chiffres. Enfin eux, ils vont regarder le déficit. — Oui. Enfin ils regardent les chiffres.
15:49 — Et vous dites vous-même qu'Emmoudize a des gros doutes, et l'a dit aujourd'hui, sur la capacité de l'Affranche à réduire le déficit.
15:54 — Moi, le chiffre... Vous savez, madame, le chiffre qui, moi, m'intéresse, c'est celui de la croissance, celui de la productivité.
16:02 C'est celui qui va jouer sur les années qui viennent. Si on continue comme ça, ce que vient de dire Pascal tout à l'heure...
16:08 — C'est le marché. — ...en décrivant un scénario du pire, c'est qu'on a 4 ans, 4 ans de stagnation absolue.
16:15 Je vous dis pas dans quel état sera le pays si on a 4 ans de stagnation absolue. Donc il faut essayer d'être plus imaginatif.
16:21 Je vous rappelle juste qu'on a 100 milliards, 100 milliards de dividendes ou de rachats d'actions. On a 170 milliards d'épargne.
16:32 Donc il faut être très imaginatif. Comment est-ce qu'on canalise tout cet argent disponible dans notre pays pour investir ?
16:40 Il faut qu'on investisse pour être bon en intérêts officiels. Il faut qu'on investisse... Etc., etc., etc. C'est ça, le sujet.
16:47 Alors maintenant, il y a le très court terme. Et si j'étais ministre de l'Économie, j'agiterais un peu mes mains pour donner le sentiment
16:54 qu'on a la maîtrise absolue. Mais c'est pas ça, le sujet. — Je peux ajouter quelque chose.
16:58 Si on fait de la rigueur alors que la croissance est à toune, on risque d'arriver au résultat inverse que l'on cherche,
17:04 à savoir une augmentation du déficit. Parce que la croissance, c'est aussi des recettes fiscales. Si vous tuez la croissance,
17:09 vous avez une recette fiscale qui tombe. Et là, vous avez un déficit qui augmente. Donc il faut faire très très très attention
17:14 avec la politique économique en ce moment. — On va laisser passer le Filinfo. Et puis on évoquera l'assurance chômage spécifiquement,
17:20 parce que c'est important de comprendre aussi les enjeux pendant que Gabriel Attal s'exprime sur TF1. 20h20. Sophie Tussaud pour le Filinfo.
17:26 — Ces départements bretons et de Nouvelle-Aquitaine sont placés en vigilance orange au vent violent pour demain.
17:33 Le Var est également classé en orange, mais pour vagues submersions. En raison de l'arrivée de la dépression Nelson sur l'ouest du pays,
17:40 la circulation des trains sera perturbée demain en Normandie. Les antibiotiques de la famille des fluoroquinolones
17:48 dont le viseur de la justice, une enquête pour blessure involontaire et tromperie, a été ouverte à Paris après la plainte d'une vingtaine de patients.
17:56 Près de 9 mois après la disparition du petit Émile, une mise en situation aura lieu demain dans le hameau du Auvergnet,
18:03 dans les Alpes de Haute-Provence. 17 personnes ont été convoquées pour y participer. Le public a 3 semaines pour se prononcer
18:11 sur la mise en service de l'EPR de Flamanville dans la Manche. L'Autorité de Sûreté nucléaire a ouvert une consultation.
18:17 L'autorisation est nécessaire pour charger le combustible dans le réacteur.
18:23 (Générique)
18:32 — Pascal Richer du Nouvelle-Aube, c'est là. Franck Boisis de Libération, Jean-Hervé Lorenzi du Cercle des économistes.
18:38 Vous aurez compris qu'ils sont plutôt d'accord jusqu'ici. On va voir si ça continue. Avant de parler de l'assurance chômage,
18:43 Franck Boisis, juste pour revenir sur ce que disait Jean-Hervé Lorenzi sur la dégradation de la note,
18:49 est-ce que c'est un drame, finalement, si Moody's et les autres, dans la foulée, dégradent la note de la France ?
18:55 — Alors on a donné beaucoup d'importance à ces deux agences de notation qui font un peu la pluie et le beau temps
18:59 en notant la dette des pays, même celles des entreprises ailleurs. Bon, mais imaginons le scénario du pire,
19:03 c'est-à-dire que ce qu'on appelle le rating, la notation de la France, soit un tout petit peu dégradée par Moody's.
19:09 Quelle va être la conséquence ? C'est simplement qu'à l'avenir, on va emprunter un poil plus cher sur les marchés
19:15 et que finalement, le remboursement de la dette sera renchéri de quelques centaines de millions d'euros.
19:20 Par rapport au budget de la France, aux actifs de la Maison France, c'est absolument pas un drame.
19:26 Et si je puis me permettre juste par cette image, parce que c'est un truc qu'on connaît pas tellement, c'est dans les coulisses de Bercy.
19:30 Il y a une grande salle dans laquelle tous les jours, des fonctionnaires de Bercy empruntent sur les marchés financiers.
19:35 Et ce qui est saisissant à voir, je vous le raconte en 15 secondes, c'est que chaque semaine, le mardi après-midi,
19:40 donc c'est la grande séance des emprunts, la France dit "j'ai besoin de temps cette semaine".
19:44 Et la réponse des marchés pour satisfaire la demande de la France en emprunts se fait en quelques millisecondes.
19:51 C'est assez hallucinant. Dès que la France dit "j'ai besoin", c'est-à-dire personne n'hésite.
19:55 Personne n'hésite et tout le monde dit "OK, je veux de la dette française".
19:57 Donc je pense que ça devrait rassurer tous ceux qui nous écoutent.
20:00 - Et quel que soit le... Bon, évidemment, on ne va pas imaginer une dégringolade, un chaos, mais ça, quel que soit le déficit quasiment.
20:10 - Pour le moment, on peut le constater, toutes les émissions d'Emprunts de la France trouvent preneur immédiatement.
20:14 - Comprenez-nous bien, je crois, je m'exprime au niveau du groupe, des trois, comprenez-nous bien,
20:20 je ne crois que personne, aucun de nous trois, ne pense qu'il ne faut pas essayer de, j'allais dire, de rationaliser nos dépenses.
20:29 Il se trouve que nos dépenses sont souvent, j'allais dire, pas très efficaces, que notre pays a tendance à investir dans les pavés des rues.
20:39 On a beaucoup les ronds-points, on dépense beaucoup d'argent qui ne correspond pas à la capacité de développer la croissance dans notre pays.
20:49 On fait des tas de choses, c'est vraisemblablement pas mal, mais sur le fond, évidemment qu'il faut essayer de regarder tout ça.
20:56 Il faut être sérieux. Mais ce que je crois nous disons tous les trois, c'est de dire que 1) le monde n'est pas en train de s'effondrer,
21:05 2) quand les agents de notation, tu as même évoqué l'idée qu'il puisse y avoir un surcoût de la...
21:13 - De la charge de la dette ?
21:14 - Peut-être, mais c'est même pas évident. Moi, je me souviens toujours de la dégradation de la dette américaine.
21:19 Ça n'avait pas changé un epsilon en août, il y a quelques années, pas un epsilon.
21:25 Voilà. Donc tout ça pour essayer de raisonner, non pas au jour le jour, mais de raisonner sur les trois, quatre années qui viennent,
21:34 quelle est la trajectoire utile de croissance de notre pays. C'est ça le fond du sujet.
21:40 - Alors, une partie de ce sujet, c'est de faciliter le retour à l'emploi. Est-ce qu'on est d'accord là-dessus ?
21:46 Ça nous amène à l'assurance chômage. J'ai lu les passionnants papiers de Pascal Richer dans le Nouvelle Obs,
21:52 sur ce gros mot imprononçable que vous allez prononcer vous-même. Je vais tenter de contrater...
21:59 - Vous voulez parler de la contratriclicité ?
22:01 - Qui était la grande idée du gouvernement en 2022. Dites-vous, et ma question plus globale, est-ce que c'est le bon moment ?
22:09 - Mais en fait, il faut le contraire.
22:11 - Pour faire cette réforme de l'assurance chômage, aujourd'hui, on dit qu'il faut un contexte favorable.
22:14 Je pense que vous allez revenir à ce que vous disiez tout à l'heure.
22:17 - Pour ce qui est de la contratriclicité, c'est l'idée de dire que quand les choses vont bien,
22:21 on n'a pas besoin d'anonymiser aussi bien les chômeurs, puisqu'ils retrouvent facilement du travail.
22:26 Et quand les choses vont mal, on a besoin de leur remettre une couverture chômage plus importante.
22:31 - Ça, c'était la théorie qu'ils défendaient bec et ongle en 2023.
22:37 Et un an plus tard, les choses vont mal et ils disent qu'il faut raboter encore l'assurance chômage.
22:42 Donc, on voit bien qu'il n'y a pas de logique économique. Il y a peut-être une idéologie ou des calculs politiques.
22:49 Cette réforme, à mon avis, s'inscrit dans la tradition de dénoncer les assistés, les prétendus assistés.
22:56 - On sort de l'économie, on rentre dans la morale et dans la politique.
23:00 - On est dans la politique. On voit bien que ce gouvernement essaye d'exister, de ramener un électorat
23:05 qui est en train de partir vers le Rassemblement national en utilisant une rhétorique bien connue depuis le 19e siècle
23:12 sur la dénonciation des chômeurs, des inactifs, etc.
23:14 - Alors, si on vient à l'économie, justement, Franck Boisis, l'état de l'Unédic, est-ce qu'il est catastrophique ?
23:21 - Bien, justement, non, Bérangère, parce que là aussi, on a un chiffon rouge qui est agité, qui est de dire finalement
23:26 s'il faut réformer l'assurance chômage, c'est parce que les comptes de l'assurance chômage sont dégradés.
23:31 - C'est pas le cas.
23:31 - Alors, j'ai sorti les chiffres qui sont ceux de l'Unédic, c'est-à-dire que c'est pas une étude qui est faite par une organisation syndicale
23:36 dont on pourrait dire qu'elle est jugée partie, mais l'Unédic, c'est-à-dire l'assurance chômage, nous dit qu'en 2023,
23:43 il y a un excédent dans les comptes de l'assurance chômage d'un milliard six.
23:47 La prévision en 2024, c'est un excédent de un milliard un, et en 2025, c'est un excédent de trois milliards.
23:54 Et encore, je précise cet excédent est calculé après que l'État, chaque année, ponctionne le budget d'assurance chômage.
24:01 C'est-à-dire que cette année, l'État a ponctionné deux milliards sur le budget d'assurance chômage.
24:06 - Eh bien alors, pour le coup, je me retourne vers vous, Pascal Richet, c'est le bon moment pour ce trigger.
24:10 - Non, mais parce que là, en fait, ce qu'ils font, c'est qu'ils font la politique de la caisse vide.
24:14 C'est-à-dire qu'ils ponctionnent la caisse de l'Unédic. Et d'ailleurs, ils veulent prendre le contrôle de l'Unédic, ils le disent.
24:19 Alors qu'en principe, l'Unédic, théoriquement, historiquement, c'est un organisme qui est contrôlé de façon paritaire avec, effectivement, le parrainage de l'État.
24:28 Mais là, ils veulent vraiment reprendre cette caisse parce qu'effectivement, il y a de l'argent à faire.
24:32 Là, depuis quelques années, ils ont pris, je crois, 12 milliards en trois ans.
24:37 - Factuellement toujours, essayons d'être factuels.
24:39 Diriez-vous que les difficultés de recrutement ont un rapport avec la générosité de ces prestations chômage ?
24:46 Puisque c'est aussi ça, le sujet. Quel regard vous avez, Jean-Yves Le Grandi ?
24:51 - Non. Non. - Pas de rapport.
24:54 - Moi, je suis désolé, j'en ai tous d'accord. - J'allais dire non, c'est en intérêt.
24:58 - Bien sûr que non. La réalité, c'est qu'on a, depuis l'affaire de la Covid, une difficulté qui est une vraie difficulté,
25:07 qui est que beaucoup d'emplois, et notamment d'emplois à très faible qualification, ont trois problèmes.
25:14 Un problème de rémunération très difficile. Tout ça est difficile à traiter.
25:17 C'est très facile de l'extérieur de dire « il faut faire ceci, il faut faire cela », mais c'est un problème de rémunération.
25:22 - D'attractivité, vous pouvez dire ça. - Un problème de considération.
25:25 Moi, je me souviens d'avoir été, pendant la Covid, sur mon balcon en train d'applaudir les éboueurs, etc.
25:32 Tout ça a disparu.
25:33 Et puis un troisième problème qui est le plus grave, qui est le plus spécifique de notre pays,
25:38 qui explique d'ailleurs la faiblesse du taux d'emploi des seniors. Donc vous voyez, c'est très profond.
25:43 C'est le fait qu'il n'y a pas de trajectoire d'amélioration dans notre pays.
25:48 C'est un problème qui est autrement plus compliqué que de savoir si on enlève un mois ou deux pour l'assurance chômage.
25:56 Dans la réalité, quand vous êtes au SMIC, vous êtes scotché au SMIC, ou en gros au SMIC.
26:01 Quand vous êtes non qualifié, vous êtes scotché au non qualifié.
26:05 Notre pays, ce qui n'était pas le cas il y a, mettons, un demi-siècle, a en réalité segmenté le marché du travail
26:12 en faisant que nous, tous les quatre, et vous inclus, cher Bérangère,
26:18 on est en gros dans des stratégies qui peuvent évoluer et s'améliorer.
26:23 C'est pas le cas de l'immense majorité des non qualifiés.
26:27 C'est un problème à la fois social, économique, absolument géant.
26:31 Et donc, la non-appétence pour le marché du travail, pour une partie de la population,
26:39 c'est le fait que vous prenez des gens qui se disent "je vais être mal rémunéré, non considéré, et je n'ai pas de perspective d'emploi".
26:47 Donc c'est ça le sujet.
26:49 Ça nous ramène d'ailleurs au problème de l'âme, de ce qui est un problème majeur.
26:54 Tous nos déficits, celui dont on parle depuis une demi-heure, seraient résorbés si les taux d'activité dans notre pays étaient, par exemple,
27:04 on prend toujours l'exemple de l'Allemagne, pour une fois, prenons-le avec joie de vivre,
27:09 c'est le fait que si on avait en gros la même appétence pour le travail,
27:15 on n'aurait pas de problème, ni de déficit commercial, ni de déficit.
27:18 Mais on ne l'a pas pour ces trois raisons que j'indique, et tant qu'on n'a pas résolu ces problèmes-là,
27:24 vous aurez en réalité, non pas la grande flemme, comme je ne sais plus qui l'a dit, qui était idiot,
27:31 mais l'idée simplement qu'il y a en réalité un problème de déséquilibre sur le marché du travail.
27:38 Alors, on va poursuivre et c'est passionnant.
27:42 Gabriel Attal qui s'exprime en ce moment, je vous le dis, et puis on va y revenir,
27:45 mais indique qu'il reste avec l'objectif de passer sous la barre des 3% de déficit en 2027,
27:53 qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts, mais qu'en revanche il n'y a pas de dogme
27:57 concernant la taxation des super-profits.
28:00 On en parle après, le point sur l'info, puisqu'il est 20h30.
28:02 Le point, on discute après messieurs, 20h30, Timothée Magiraudot, bonsoir.
28:14 Bonsoir.
28:15 Gabriel Attal est invité du 20h de TF1, en ce moment il vient de justifier les économies budgétaires
28:20 nécessaires face au creusement du déficit public, 15 milliards d'euros de plus que prévu l'an dernier.
28:25 L'économie a ralenti en fin d'année dernière, entraînant moins de recettes.
28:28 La piste d'un entourcissement de l'indemnisation des chômeurs est sur la table.
28:32 Israël fait un pas vers Washington après avoir annulé un déplacement aux États-Unis
28:36 suite à l'abstention des Américains lors du vote de la résolution à l'ONU,
28:40 appelant à cesser le feu à Gaza.
28:41 La diplomatie israélienne se dit prête à revenir discuter de la situation à Gaza avec son allié américain.
28:48 Les frappes continuent, des dizaines de personnes ont été tuées ces dernières heures selon le Hamas,
28:52 notamment à Rafah, au sud de l'enclave palestinienne.
28:55 Une nouvelle étape dans l'enquête sur la disparition du petit.
28:58 Témile, 17 personnes vont participer à une mise en situation demain
29:01 dans le Hamo du Haut-Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence.
29:04 Il s'agit des membres de la famille du garçon porté disparu depuis l'été dernier,
29:07 ainsi que des voisins et des témoins visuels.
29:10 Les autorités russes viennent de revoir à la hausse le bilan de l'attaque près de Moscou.
29:14 Vendredi soir, 143 personnes ont été tuées.
29:16 Les 4 assaillants ont été placés en détention provisoire.
29:19 Et puis les lyonnaises affrontent actuellement les joueuses du Benfica Lisbonne.
29:22 Quart de finale, le retour de la Ligue des champions, c'est pourtant bien parti.
29:26 Deux busins pour l'instant à l'aller.
29:28 Les coéquipières de Wendy Ronard-Octup, le vainqueur de la compétition,
29:31 avaient déjà emporté deux busins au Portugal.
29:34 (Générique)
29:43 - C'est Richard, là, pour le Nouvel Observateur.
29:45 Grand reporter, framboisiste, journaliste économique à Libération et Jean Hervé.
29:49 Lorenzi, membre et fondateur du Cercle des économistes, Gabriel Attal s'exprime.
29:53 Donc en ce moment, il vient de préciser la phrase "La France n'est pas un paradis fiscal,
29:59 n'est un paradis fiscal pour personne", dit-il.
30:02 Mais en tout cas, vous l'avez bien entendu.
30:03 Il dit à la fois "pas d'augmentation d'impôts" et "pas de dogme, peut-être, quand même,
30:09 concernant les super-profits".
30:11 Comme une petite contradiction ou je me trompe ?
30:13 Franck Waziz.
30:13 - Il y en a au moins deux, Bérangère.
30:15 D'abord, je reviens sur quand Gabriel Attal dit "la France n'est pas un paradis fiscal".
30:18 Je rappelle qu'il y a moins de 15 jours, il s'est réjoui de la significative progression
30:25 de la lutte contre la fraude fiscale et des sommes récupérées qui étaient en augmentation.
30:28 Donc dire que la France n'est pas un paradis fiscal...
30:29 - Ce qui est une façon, justement, j'imagine, de valoriser aussi le travail qui a été fait
30:33 de lutte contre la fraude.
30:34 - Oui, mais en fait, ça a été quand même...
30:35 - Mais que pour l'instant...
30:37 - Certains s'affranchissent de l'impôt.
30:39 Donc ça, c'est la première chose.
30:41 Maintenant, sur le dogme de ne pas vouloir augmenter les impôts.
30:46 Ça, c'est l'affichage politique.
30:47 C'est le panneau qu'on annonce.
30:50 Après...
30:50 - Qui est un peu ébranlé quand même, ces derniers jours.
30:52 - Qui est un peu ébranlé parce qu'il y a des réalités.
30:53 Il se trouve qu'on est au début de l'année 2024, donc on a les résultats pour l'année 2023
30:58 de toutes les grandes entreprises.
30:59 Et que voit-on ?
31:00 On voit que les plus grandes entreprises, c'est-à-dire celles, les 40 plus grandes entreprises
31:05 qui sont de l'autre côté, ce qu'on appelle communément le CAC 40, ont dégagé pour l'année 2023
31:11 des profits assez records.
31:12 C'est de l'ordre de 67 milliards d'euros auxquels il faut rajouter 30 milliards d'euros
31:17 d'un exercice absolument hallucinant qu'on va résumer en trois mots.
31:21 Les entreprises ont pris une habitude qui est quand même assez extraordinaire.
31:24 Elles se rachètent leurs propres actions.
31:26 Et pourquoi se rachètent-elles leurs propres actions ?
31:28 Parce qu'une fois qu'elles les ont rachetées, elles les suppriment d'un trait de plume.
31:32 Et ça fait mécaniquement monter le cours de l'action puisqu'il y a moins d'actions.
31:35 Et donc, ça profite aux actionnaires qui voient le cours de l'action monter.
31:38 Alors, cette sorte d'anthropophagie financière est un truc qui a même finalement agité
31:43 le président de la République, puisque Emmanuel Macron a dit dans un premier temps qu'il taxerait
31:46 ses rachats d'actions. Et puis finalement, il s'est ravisé.
31:49 Mais en tout cas, pour répondre à votre question, on a là une manne de 100 milliards d'euros,
31:53 uniquement sur le CAC 40, sur laquelle, pour le moment, le taux d'impôt qui est pratiqué
31:59 est somme toute relativement modeste et sur lequel, en tout cas, il y a de la marge pour
32:03 récupérer des recettes fiscales pour le budget de la nation.
32:07 Je reviens d'un mot, mais on développera quand il aura donné des détails.
32:11 Gabriel Attal confirme qu'il y aura bien une réforme de la Ressurance Chômage cette année.
32:17 On va attendre encore une fois les détails.
32:19 Il dit également concernant les super profits et ce qu'on a commencé à aborder là,
32:23 qu'améliorer la taxe sur les super profits des énergéticiens est une piste que nous pouvons suivre.
32:27 Moi, je voudrais comprendre, et je pense que les gens qui nous écoutent voudraient comprendre
32:30 comment cette taxe sur les profits des énergéticiens qui ont profité notamment de la crise ukrainienne,
32:37 c'est un peu raccourci, pardon, mais bon, devait ramener 12 milliards et à l'arrivée,
32:42 n'en ramène que 300 millions.
32:45 Alors, qui veut s'y coller ? Jean-Hervé Lorenzi, peut-être ?
32:48 Non, si je vous donne une explication, je pense que...
32:50 C'est une vraie question, quand même.
32:51 Oui, et je vais vous répondre à votre question.
32:53 Je pense que je mérite directement le prix Nobel d'économie.
32:56 Personne n'a compris...
32:56 Allons-y, si on peut vous aider.
32:57 Personne n'a compris de quoi il s'agissait.
32:58 Moi, je suis incapable de vous répondre à cette question.
33:01 Revenons un instant sur le...
33:03 Si vous m'autorisez, Bérangère...
33:04 Je peux préviciser ma question ?
33:05 Est-ce que ce sont des façons de procéder ?
33:09 Est-ce que les entreprises ont des moyens d'éviter ça ?
33:11 Non.
33:12 Est-ce que c'est une erreur de calcul ?
33:15 C'est de toute façon une erreur de...
33:16 Enfin, moi, vous savez...
33:16 12 milliards, 300 millions, quand même.
33:18 Critiquer le ministère de l'Économie et des Finances, c'est un déchirement personnel que je...
33:23 Pascal Richet a une idée, puis je reviens lui répondre.
33:25 Oui, peut-être que Pascal a la solution.
33:26 Alors, j'ai pas du tout travaillé sur cette question,
33:28 mais c'est vrai qu'il y a un mystère qu'il faudrait résoudre,
33:30 parce que, surtout de la part de ce ministre Bruno Le Maire,
33:34 qui se prétend sérieux, compétent, etc.,
33:38 il y a quand même...
33:39 On a eu des bugs qui font qu'on est passé de 4,9 à 5,5,
33:44 quasiment du jour au lendemain, dans le chiffre du déficit public.
33:47 Ça, vous nous avez dit que c'était pas grave.
33:49 Je simplifie.
33:49 Non, là, je...
33:50 Je simplifie, un peu, mais quand même.
33:52 J'ai dit qu'il fallait pas paniquer.
33:53 Il fallait pas paniquer.
33:54 Non, mais simplement ne pas savoir où...
33:56 Parce que c'est quand même 20 milliards ou 18 milliards de différence,
33:59 entre les deux chiffres.
34:00 Ne pas savoir où sont passés ces 18 milliards, c'est quand même...
34:02 Ah, il y a une explication qui était trop bien.
34:03 Alors là, il y a 12 milliards.
34:04 Cette taxe sur les superprofits des énergéticiens,
34:06 Franck Boisis a une idée, visiblement.
34:08 Alors, j'ai pas d'idée ni de secret,
34:09 mais il se trouve qu'à Libération, on s'est posé la question toute la journée.
34:12 Et il y a quand même un truc qui...
34:14 Je pense que le Nobel d'économie est pour Franck Boisis.
34:15 Non, non, je ne le parlais.
34:16 Non, il n'y a pas de solution.
34:17 Non, non, personne ici.
34:18 Non, non, on a des pistes, simplement, M. Angers.
34:21 Mais simplement, souvenons-nous,
34:22 quand cette taxe sur les superprofits est annoncée,
34:25 effectivement, pour marquer l'opinion,
34:26 on dit d'entrée, avant qu'elle ne soit perçue,
34:29 elle va rapporter beaucoup d'argent.
34:31 Ce qui est assez étonnant, puisque c'est une taxe nouvelle
34:33 qui n'existait pas jusqu'à présent.
34:34 Et on dit d'entrée, voilà ce que ça va ramener.
34:37 Et à ce moment-là, ceux qui ont suivi ça s'en souviennent peut-être,
34:39 on a une levée de bouclier de tous les énergéticiens
34:41 qui font leur boulot de lobbyistes en disant
34:43 "c'est un scandale, on paie déjà beaucoup d'impôts".
34:45 Bon, et alors la deuxième question,
34:47 qui est quand même encore plus étrange,
34:48 c'est que dans ceux qui doivent payer les superprofits
34:51 sur leurs recettes énergétiques,
34:53 il y a quand même une entreprise qui s'appelle EDF,
34:55 dont l'actionnaire unique et à 100% n'est autre que l'État.
34:59 Et c'est là où le sujet devient carrément kafkaïen,
35:02 c'est-à-dire comment le ministère de l'Économie,
35:04 qui quelque part est le patron d'EDF,
35:07 a pu se tromper à ce point-là sur une entreprise qui est dans son giron
35:11 et sur laquelle il espérait une recette fiscale très importante.
35:14 Et là, on navigue quasiment dans le surréalisme.
35:16 Jean-Raphaël Lorenzi ?
35:17 Oui, je trouve qu'on va mettre tout ça sous le vocable général,
35:23 non pas de panique, mais de difficulté comptable.
35:28 Ce que disait Pascal Léguste, moi qui suis le plus ancien de vous tous,
35:32 je n'ai jamais vu, jamais vu,
35:34 une erreur de 0,6 sur un déficit public, jamais vu ça.
35:39 Donc il y a quand même un petit problème.
35:41 Maintenant, revenons sur la taxe sur les super profits.
35:45 Parce que ça, c'est très important.
35:46 Moi, je trouve ça formidable de dire,
35:48 il n'y a pas d'augmentation des impôts, mais on va taxer les super profits.
35:51 Alors moi, j'ai assez simple.
35:52 Petite contradiction là.
35:53 Je suis un pour les profits.
35:56 C'est bien qu'il y ait des profits.
35:57 Maintenant, les dividendes et les rachats d'actions, ça ne sert à rien.
36:02 Ce dont notre pays a besoin, je reviens, je suis un peu répétitif,
36:05 c'est d'investissement.
36:07 Ça ne sert à rien, il faut investir dans notre pays.
36:11 Et donc, je suis assez favorable pour que,
36:16 j'ai, comme tout économiste, sorti beaucoup de papiers qui ont un intérêt limité,
36:22 mais j'ai sorti un chiffre sur un tiers de profits,
36:26 deux tiers de rémunération du salaire.
36:28 Un tiers.
36:29 J'arrive à un tiers de rémunération sur les 100 milliards.
36:32 Je, à ce moment-là, c'est vrai que je mets une taxe sur ce qui dépasse ce niveau-là,
36:40 parce que nous avons besoin que ces dividendes soient utilisés pour investir.
36:47 On ne va pas faire, on nous bassine, si vous permettez l'expression,
36:50 sur l'intelligence artificielle, le matin, le soir et le petit-déjeuner.
36:54 On nous, je ne vais pas répéter bassiner,
36:56 mais on se concentre sur le réchauffement climatique à juste titre.
37:01 On nous explique que le vieillissement, qui est le problème le plus important des trois,
37:06 moi, mes calculs, c'est 90 milliards de plus par an,
37:10 de plus liés au vieillissement de la population française à partir de 2030.
37:14 C'est géant.
37:15 Tout ça suppose de l'investissement, de la capacité de financer.
37:19 Sans parler de la défense.
37:20 Et sans parler de la défense.
37:21 Donc, tout ça revient à dire qu'il faut mettre à plat tout ça.
37:24 On arrête de se dire, il n'y a pas d'impôts, il n'y a pas de soucis.
37:27 Tout ça, ce n'est pas le sujet.
37:29 Le sujet, c'est comment on finance les besoins d'investissement dans notre pays.
37:35 Et ça, c'est en taxant les super profits.
37:37 En tout cas, en ponctionnant dedans.
37:38 On est bien d'accord, Pascal Richer ?
37:39 Je pense que quand il fait le distinguo entre "je n'augmente pas les impôts,
37:42 mais je n'ai pas de documents sur les super profits",
37:44 c'est qu'il doit imaginer un prélèvement ponctuel,
37:49 c'est-à-dire pas un impôt qui serait pérennisé,
37:52 mais un prélèvement ponctuel sur les entreprises qui ont fait ces profits
37:55 sans rien faire, en se tournant les pouces, simplement,
37:57 parce qu'il y avait une guerre en Ukraine.
37:58 Ce qui est quand même d'un point de vue moral.
38:00 Il y a d'autres exemples, à part les énergétiques ?
38:01 Oui, on a un autre exemple.
38:03 C'est la taxe qui a été mise en place sur les aéroports et les autoroutes.
38:09 On sait ce que ça a rapporté ?
38:11 C'est la première année où elle rentre en vigueur.
38:12 Donc, on est, je crois, sur 5 à 600 millions.
38:14 Mais effectivement, on a considéré que ce qu'on a appelé un peu l'économie de la rente,
38:18 c'est-à-dire que les autoroutes, bon, s'il y a plus d'automobilistes sur les autoroutes,
38:22 effectivement, les recettes des péages augmentent.
38:23 Et donc, quand l'État a vu les recettes des aéroports et des autoroutes,
38:27 il s'est dit bon, ben là, il y a un petit peu de gras à taxer.
38:30 Donc, ça a été la première mouture, finalement, de cette taxe sur les super-profits.
38:34 Je voudrais juste rajouter un chiffre qui me semble important.
38:35 Vous allez le faire après le Fil-Info, si vous voulez bien, parce que l'heure tourne.
38:38 20h41, et notamment Gabriel Attal qui continue à s'exprimer,
38:41 qui confirme une baisse de l'indemnisation des chômeurs de plusieurs mois,
38:47 pas en dessous de 12 mois, dit-il,
38:49 et qui donne jusqu'au 8 avril aux partenaires sociaux pour faire des propositions.
38:53 Fil-Info, Sophie Tussaud.
38:56 Gabriel Attal conserve l'objectif de passer sous les 3% du déficit public en 2027,
39:02 annonce dans le 20h de TF1, alors que le déficit de la France s'est creusé à 5,5% du PIB.
39:07 Le Premier ministre écarte également toute hausse d'impôts
39:11 et annonce une réforme de l'assurance chômage pour cette année.
39:14 La justice saisit après les cyberattaques sur les ENT.
39:18 Dans toute la France, le parquet de Paris ouvre trois enquêtes.
39:21 De l'eau contaminée dans l'aube,
39:23 près de 185 personnes ont été intoxiquées à Bar-sur-Seine entre vendredi et dimanche dernier.
39:28 L'eau analysée dans les lycées, collèges et hôpitaux présente la même bactérie.
39:32 Attention au risque d'avalanche en Isère.
39:35 Demain, il sera fort, prévient la préfecture.
39:37 De niveau 4 sur une échelle de 5.
39:40 Autre phénomène attendu, la dépression Nelson sur l'ouest du pays.
39:44 Six départements sont en vigilance orange pour vents violents.
39:49 Israël est de nouveau prêt à discuter avec Washington.
39:54 De Rafa annonce d'un haut responsable américain,
39:58 deux jours après l'annulation des discussions prévues sur le sujet
40:01 en raison de l'abstention des Etats-Unis lors d'un vote à l'ONU.
40:04 Et puis ce coup dur pour Vaudouinard.
40:07 Le Belge souffre de multiples fractures à la suite de sa terrible chute à travers la Flandre.
40:13 Il sera forfait pour le tour des Flandres dimanche et Paris-Roubaix le week-end prochain.
40:19 France Info
40:21 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
40:27 Jean-Hervé Lorenzi, l'économiste Franck Boisise, le journaliste économique de l'Ibée.
40:31 Pascal Richer, grand reporter au Nouvelle Hoppe, sont là pour décrypter les annonces de Gabriel Attal.
40:37 Juste, on finit celui-ci à pertes-profits,
40:39 puis on reviendra à l'indemnisation chômage avec toutes les annonces qui sont en cours.
40:44 Je vous demandais juste avant la pause, Franck Boisise,
40:46 quels autres secteurs sont touchés, sont potentiellement ponctionnables, on va dire,
40:52 à part les énergéticiens ? Et vous me disiez, on a travaillé sur d'autres cas.
40:55 Oui, parce qu'il suffit de voir les résultats, par exemple,
40:57 dans des secteurs traditionnellement très porteurs, que sont les luxes.
41:01 Le transport maritime, ces derniers temps, a été quand même particulièrement rentable.
41:05 Mais avait souffert avant. On parle de ces marchés réels, etc.
41:08 L'essence même de la taxe sur les super-profits est de dire,
41:10 on ne taxe que quand il y a un super-profit.
41:13 Sans tenir compte des difficultés qui précèdent ?
41:16 Non, en tenant compte uniquement de l'année donnée et à partir d'un certain niveau de profit.
41:20 C'est-à-dire qu'on applique l'impôt, comme le disait Jean-Hervé Lorraine tout à l'heure,
41:23 classique sur le bénéfice, et quand on dépasse un certain niveau de profit...
41:26 Ce serait quoi le niveau ? Parce qu'on ne donne jamais de chiffre là-dessus.
41:29 Je sais bien que ça n'est pas décidé, mais ce serait quoi le niveau ?
41:31 Vous pouvez prendre la moyenne des bénéfices des trois dernières années,
41:34 puis voir s'il y a une différence entre cette année et cette moyenne.
41:38 Avec un seuil ?
41:40 Oui, ça a été fait déjà. Même après la guerre de 14-18,
41:43 il y a plusieurs pays qui ont mis en place des systèmes qui ont marché.
41:46 On a réussi à reprendre les profits de guerre des industries d'armement et autres.
41:52 La France a fait ça ?
41:53 Oui, il y a eu des débats.
41:55 Ça a été fait, beaucoup moins, dans une moindre mesure qu'en Angleterre par exemple.
42:00 Le révéleur hantier ?
42:00 Objectivement, ce n'est pas très compliqué à déterminer.
42:03 On va considérer que... On va faire des calculs.
42:07 Vous vous souvenez qu'il y a une quinzaine d'années,
42:09 s'il n'y avait pas 15% de résultats sur le capital, sur l'investissement,
42:15 on était nul.
42:17 Donc, on a toujours su arriver à mettre des chiffres sur les choses.
42:21 Il s'agit juste de se dire qu'on est parti dans une difficulté économique majeure,
42:27 des besoins gigantesques.
42:28 Tout le monde se remonte un peu les manches.
42:30 Et là-dessus, ce qu'on appelle les super profits,
42:33 il ne faut pas que ça entraîne trop d'excitation du côté de la France insoumise,
42:38 mais on va trouver des chiffres raisonnables qui font qu'à un moment,
42:43 on passe du taux normal à 30% ou 25% pour les bénéfices,
42:48 à quelque chose qui est peut-être de 10% dessus.
42:51 Tout ça n'est pas très compliqué.
42:53 Sachant qu'on peut rajouter une précision avec laquelle je pense que Jean-Hervé sera d'accord,
42:57 c'est que toutes ces grandes entreprises qui dégagent des profits assez importants,
43:02 en fait, ne payent pas tous leurs impôts en France.
43:04 Il y a ce qu'on appelle un taux effectif d'impôt,
43:05 c'est-à-dire que le pourcentage d'impôts qu'elles payent sur leurs bénéfices,
43:08 il n'est pas de 25%, comme la plupart des entreprises qui font toutes leurs chiffres d'affaires en France,
43:13 mais c'est un taux beaucoup plus faible parce qu'ils pratiquent ce qu'on appelle de l'optimisation fiscale.
43:16 Donc, quand on calcule le taux effectif d'impôt de Total, de LVMH, de CMA, CGM,
43:21 on est sur des taux qui sont plus proches de 10 à 15% d'impôts
43:24 et non pas de 25% d'impôts sur les bénéfices,
43:27 ce qui fait qu'il nous reste quand même une marge sur cette notion de super profit.
43:30 C'est pour ça que c'est tout à l'heure exactement quand on disait
43:33 qu'il ne s'agit pas du tout de dire qu'il ne faut pas regarder les dépenses publiques
43:37 et d'essayer de réduire là où on dépense de l'argent de manière totalement inutile et inefficace.
43:43 De la même manière, il ne s'agit pas du tout de condamner le profit.
43:46 Le profit, c'est une bonne chose quand ça sert à l'investissement.
43:49 Je vous me permets de vous rappeler, vous relisez Max Weber,
43:54 ce qu'est le capitalisme vertueux, c'est un capitalisme qui en permanence veut développer,
44:00 faire de la croissance, de l'innovation, de l'emploi.
44:03 C'est ça la logique de l'investissement et on en a vraiment besoin dans le pays.
44:07 Alors si on revient aux annonces concernant les taxes sur les super profits,
44:12 il n'a pas de dogme, c'est ce qu'il dit,
44:14 mais néanmoins, il répète qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts.
44:18 Ça, ça veut dire qu'au lieu de faire rentrer de l'argent, on va couper les dépenses.
44:23 C'est ça qu'il faut entendre, parce qu'il y a un échec.
44:25 - C'est exactement ce qu'il faut entendre et ça s'appelle un dogme.
44:27 Précisément, c'est un dogme.
44:29 Quand je dis "je n'augmenterai pas les impôts",
44:30 quoi qu'il arrive, qu'il vende, qu'il neige, qu'il pleuve,
44:32 je n'augmenterai pas les impôts, c'est un dogme.
44:35 - Peut-être aurait-il été finalement plus perceptible par l'opinion publique qu'il dise
44:40 "je n'augmenterai pas les impôts sur les personnes physiques", par exemple,
44:43 et de dire "l'impôt sur le revenu ne bougera pas".
44:45 Et ça, ça aurait peut-être rassuré le plus grand nombre.
44:47 Mais dire "je n'augmenterai pas les impôts" de manière générique veut dire
44:51 "effectivement, je ne touche pas aux super-profits".
44:53 Il aurait pu aussi peut-être dire "je reviendrai sur certains améliorements fiscaux que j'ai faits".
44:58 C'était notamment ce qu'on appelle la "restourne sur les impôts de production".
45:01 Les entreprises ont obtenu, en plus de la baisse du taux d'impôt sur les bénéfices,
45:05 une "restourne sur ce qu'on appelle les impôts de production".
45:07 Ça coûte 4 milliards d'euros par an.
45:09 En ces temps de difficultés budgétaires,
45:11 on aurait pu comprendre qu'on revienne sur un avantage fraîchement consenti.
45:15 Ça n'a pas été le cas.
45:16 Je vais vous dire quelque chose qui va déchaîner la mauvaise humeur de vos auditeurs.
45:22 Mais on voit bien que quand même le gros paquet, c'est la protection sociale.
45:27 Lui, il attaque sur l'assurance chômage.
45:29 Je suis tout à fait d'accord avec Pascal, c'est pro-cyclique.
45:32 C'est l'inverse de ce qu'on veut faire.
45:34 En revanche, ça ne me choquerait pas, moi qui suis retraité,
45:41 que l'on regarde avec un certain sérieux, non pas les petites retraites,
45:46 auxquelles je pense évidemment qu'il faut les protéger et peut-être les augmenter,
45:51 mais qu'il y a pas mal de retraités.
45:53 Moi, ça ne me choquerait pas, par exemple, que la CSG des retraités soit alignée.
45:57 Je me suis fait absolument insulter en disant ça, mais je suis directement concerné.
46:02 Donc, j'ai le droit de le dire, que la CSG soit alignée.
46:06 Je ne vois pas pourquoi la CSG ne le serait pas.
46:08 Mais ce qui m'ennuie, c'est que ça touche aussi les petites retraites.
46:12 Donc, attention.
46:13 De la même manière, ça ne me choquerait pas qu'on regarde un peu...
46:17 Aujourd'hui, les revenus des retraités sont légèrement supérieurs à ceux des actifs, en moyenne.
46:23 En moyenne, ça veut dire que le truc...
46:24 Ça ne me choquerait pas qu'on regarde un peu si on peut faire quelque chose là-dessus,
46:28 plutôt que de toucher les chômeurs.
46:29 Voyez ? Chômeurs et retraités, c'est ça le choix.
46:33 Alors, de petites retraites, je passe à petits salaires.
46:36 Gabriel Attal annonce qu'il veut des allégements de cotisations
46:38 qui incitent davantage à augmenter les bas salaires.
46:42 C'est bien.
46:44 Ça, vous parliez tout à l'heure des salaires de la smicardisation, etc.
46:48 Ça, ça va...
46:49 Là, il faut qu'il développe le sujet, parce que je vous rappelle que
46:52 les cotisations sociales sur le smic sont égales à zéro.
46:56 Donc, c'est difficile de faire de négatif, sauf à redonner de l'argent.
47:00 Donc, c'est un sujet compliqué.
47:02 Vous savez qu'il y a des tas de travaux qui sont lancés,
47:05 notamment deux économistes tout talentueux qui vont...
47:08 On ne sait jamais, les économistes, ça peut être talentueux,
47:10 vont réfléchir à ce qu'on appelle la désmicarisation.
47:15 Les ordres de grandeur, c'est quoi ?
47:16 Quand on dit alléger les cotisations sur les bas salaires,
47:18 qu'est-ce qu'il faudrait pour que ce soit perceptible
47:21 pour les personnes concernées ?
47:23 Franck Boisis qui a...
47:25 Comme disait Jean-Hervé, de toute façon, déjà sur le smic, il y a une exonération.
47:28 Donc, ça veut dire monter sur une exonération...
47:31 On est juste au-dessus du smic.
47:32 ...de charge, parce que le smic fonctionne comme une trappe, finalement.
47:34 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est au smic,
47:36 ce qu'on évoquait au début de l'émission,
47:37 a des perspectives de franchir cette trappe du smic assez réduite.
47:40 Mais là-dessus, il n'y a plus de cotisation sociale.
47:42 Donc, finalement, il n'y a pas de marge.
47:43 Enfin, il y a le cas où il y a un allagement très sévère de cotisation sociale,
47:46 ou très sérieux.
47:47 Donc, l'idée, c'est de monter sur un allagement de cotisation sociale
47:51 sur des salaires qui sont supérieurs au smic,
47:53 jusqu'à une fois et demie, deux fois ou trois fois le smic.
47:56 Mais le problème qui se pose à ce moment-là,
47:57 et c'est un peu le serbrant qui se mord la queue,
47:59 c'est que dès qu'on allège les cotisations sociales de ce côté-là,
48:03 alors certes, on aura une augmentation du salaire net,
48:06 ce qui sera bénéficiaire pour le salarié,
48:07 mais on ampute les cotisations sociales.
48:09 Donc, on ampute le modèle social français.
48:12 Et après, on va revenir les chantres de l'économie qui disent
48:14 "Ah, mais il faut réduire les prestations sociales".
48:17 Donc, ce qu'on donne d'une main,
48:19 on est quand même tenté de le reprendre de l'autre.
48:21 - C'est moi qui dis, évidemment, pour reprendre.
48:24 Jean-Hervé Lorenzi,
48:25 on marque une pause pour le Fil-Info, bien sûr, 20h51.
48:29 Et on va revenir sur les annonces concernant l'assurance chômage tour de vis
48:34 avec Gabriel Attal qui vient de terminer son interview sur TF1.
48:38 20h51, Sophie Tussaud pour le Fil-Info.
48:40 - Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
48:44 annonce de Gabriel Attal dans le 20h de TF1,
48:46 alors que le déficit de la France s'est creusé à 5,5% du PIB.
48:50 Le Premier ministre annonce en parallèle une réforme de l'assurance chômage.
48:54 Concernant justement la dégradation du déficit,
48:56 la Commission des finances du Sénat a annoncé le lancement
48:59 d'une mission parlementaire.
49:01 Gabriel Attal qui veut également mettre fin au pas de vague,
49:03 il annonce une plainte pour dénonciation calomnieuse
49:06 contre l'élève qui avait eu une altercation avec le proviseur du lycée,
49:10 Maurice Ravel, à Paris.
49:12 Le chef d'établissement avait démissionné à la suite de menaces de mort.
49:16 Kiev réclame aux Occidentaux davantage de systèmes de défense anti-aérien patriote.
49:21 L'Ukraine a de nouveau été visée par des frappes russes,
49:25 notamment à Kharkiv.
49:26 Et puis le football, quart de finale retour de la Ligue des champions féminines.
49:30 Lyon bat Benfica 4 buts à 1 et se qualifie pour le dernier carré.
49:34 En compagnie ce soir de Pascal Richet du Nouvelle-Aube,
49:46 Franck Boisis de Libération,
49:48 l'économiste Jean-Hervé Lorenzi du Cercle des économistes
49:52 et Adrien Beck, journaliste politique de France Info
49:54 qui a suivi tout l'entretien de Gabriel Attal qui vient de se terminer.
49:59 On va écouter un extrait, puis vous nous commenterez tout ça.
50:02 Extrait sur ce tour de vie sur l'assurance chômage
50:06 qui est annoncé par Gabriel Attal.
50:08 Et le troisième levier, c'est celui du niveau d'indemnisation du chômage.
50:13 Combien vous touchez quand vous êtes au chômage
50:15 et comment est-ce que ça baisse en fonction du temps que vous passez au chômage
50:18 pour vous inciter à reprendre un emploi ?
50:20 Là aussi, c'est une des pistes qui a moins ma préférence
50:23 que les deux précédentes,
50:24 mais on va laisser les partenaires sociaux travailler.
50:26 Ensuite, vous m'avez demandé le calendrier.
50:28 Je veux que nous ayons les paramètres de cette réforme à l'été
50:32 pour qu'elle puisse entrer en vigueur d'ici à l'automne.
50:35 Adrien Beck, on a beaucoup évoqué les super profits en votre absence,
50:41 mais l'indemnisation des chômeurs et globalement ce tour de vie sur l'assurance chômage,
50:45 c'est vraiment ce qui était attendu finalement.
50:47 C'était ce qui était attendu et on pouvait s'attendre aussi
50:50 à ce que Gabriel Attal fasse le choix de ne pas faire,
50:53 de ne pas reprendre la main immédiatement sur les syndicats
50:56 qui sont encore en train de négocier sur le volet de l'emploi des seniors.
50:59 Donc Gabriel Attal, ça n'est pas dit dans ce qu'on vient d'entendre,
51:02 mais évoque deux pistes.
51:04 Alors, il dit qu'il donne un cadre aux syndicats qui vont négocier,
51:07 mais la réalité, c'est qu'il fait part de ses préférences.
51:09 Donc le cadre, il est déjà très étroit.
51:11 Les deux pistes, c'est réduire la durée d'indemnisation de plusieurs mois.
51:15 Alors, il ne dit pas en dessous de 12 mois.
51:17 Donc on peut imaginer qu'on passerait de 18 à 12.
51:21 Par ailleurs, il y a aussi le temps qu'il faut avoir travaillé
51:24 pour être éligible au chômage.
51:26 Donc là, c'est six mois sur une période de deux ans.
51:32 Il évoque la possibilité que ça puisse être six mois sur une période de 18 mois.
51:36 Et donc, comme il le dit également, il n'est pas question, semble-t-il,
51:40 de toucher au niveau d'indemnisation du chômage.
51:43 La réalité est qu'on peut malgré tout s'interroger sur la raison
51:47 du pourquoi maintenant, pourquoi venir faire cette annonce
51:50 qui n'en est pas tout à fait une.
51:51 Est-ce qu'il s'agit de parler aux agences ?
51:55 Est-ce qu'il s'agit de parler à un électorat ?
51:57 Pour l'instant, je n'ai pas encore la réponse à chaud et à brûle pour poing, j'allais vous dire.
52:01 Jean-Hervé Lorenzi, votre regard, je vois où c'est de la tête.
52:05 Je vais vous rassurer, je suis convaincu que le problème numéro un, c'est les agences.
52:12 Et donc, il faut absolument qu'ils parlent aux agences, parce que Moudi s'excite.
52:16 26 avril. C'est leur job.
52:17 Pour autant, ce n'est pas vraiment une annonce.
52:19 Oui, mais quand même, une bonne volonté.
52:22 Vous venez de le dire, passer de 18 mois à 12 mois, c'est quand même très, très important.
52:27 C'est six mois de moins. C'est quand même très important.
52:29 Et je pense que ça doit satisfaire nos célèbres agences qui ont la caractéristique
52:35 de ne jamais réellement totalement approfondir les sujets
52:39 et d'avoir des réactions quasiment, j'allais dire, pavloviennes.
52:44 Est-ce qu'il évoque par ailleurs la reprise en main des négociations d'assurance chômage ?
52:51 Il explique que Catherine Vautrin va être amenée à préparer de nouvelles négociations
52:57 pour une réforme plus globale de l'assurance chômage.
52:59 Ce sont les mots de Gabriel Attal.
53:00 Donc, on imagine envoyer sans doute une nouvelle lettre de cadrage au syndicat qui,
53:05 si j'ai bien compris ce qu'a expliqué Gabriel Attal,
53:07 vont donc terminer leur round de négociations jusqu'au 8 avril
53:11 et vont repartir ensuite sur une négociation plus globale
53:14 dont il espère un aboutissement autour de l'été pour une réforme pour l'automne.
53:19 Donc ça va vite, oui.
53:21 Franck Boisil.
53:21 C'est une forme de pression que met Gabriel Attal.
53:23 Parce que quand on observe le processus tel qu'il se passe depuis la réforme de l'assurance chômage,
53:27 il y a ce qu'on appelle le constat de carence.
53:29 C'est-à-dire que si les partenaires sociaux autour de la table n'arrivent pas à se mettre d'accord
53:33 et à aboutir de la réforme qui est intégrale au gouvernement,
53:35 le gouvernement reprend la main et là décide de façon unilatérale
53:40 ce que sera la réforme de l'assurance chômage.
53:41 Donc, en faisant cette annonce, le Premier ministre dit
53:43 voilà ce que j'attends de vous, si vous n'arrivez pas à le faire vous-même,
53:46 je le ferai de mon propre chef.
53:48 Alison Richer.
53:49 Oui, je suis parfaitement d'accord.
53:50 Ça ressemble un peu à un coup de force.
53:52 Et c'est l'aboutissement de la prise de contrôle de l'Unédic par l'État.
53:56 Oui, ça signe clairement ça pour vous.
53:59 D'autres annonces ou globalement un mot pour conclure ?
54:02 Alors, une autre annonce sur un autre sujet que je vous livre également
54:08 sur cette histoire de cet enseignant, de ce proviseur d'établissement scolaire.
54:13 C'est l'autre annonce de ce soir de Gabriella Tal,
54:15 même si elle n'est pas sur les sujets des déficits.
54:17 Sur ce proviseur qui a dû partir en retraite anticipée
54:21 après des menaces de mort dans un établissement parisien.
54:24 Et bien, Gabriella Tal annonce que l'État va porter plainte
54:27 pour dénonciation calomnieuse contre la jeune fille
54:30 qui avait dénoncé justement ce professeur,
54:32 ce qu'il avait provoqué derrière les menaces de mort.
54:34 Voilà, ça n'a pas de lien avec les déficits, mais c'est une information importante.
54:38 Et puis, évidemment, il y a ce dogme qu'il n'a pas sur les superprofits,
54:42 mais on en a longuement parlé avec nos informés ce soir.
54:47 La une de libération demain matin, peut-être ?
54:50 Elle est en cours d'élaboration, mais elle sera liée au gaspillage alimentaire.
54:54 Et nous titrons "N'en jetez plus".
54:56 Désolée, vous aviez un croquis, vous aviez très envie de nous en parler,
54:58 mais je pense que ça va être trop long.
54:59 On en a parlé déjà un petit peu.
55:01 On a vu les chiffres principaux, c'était les fameuses prévisions
55:04 sur les finances de l'assurance chômage.
55:06 Et avec un chiffre en 2027, on prévoit un excédent de l'assurance chômage.
55:11 2027, c'est simplement en trois ans de 11,2 milliards à transmettre
55:15 au service du Premier ministre qui s'est interrogé,
55:16 qui s'inquiétait de l'étendue des finances de l'assurance chômage.
55:19 Et un milliard six, si j'ai bien noté ce que vous nous avez dit tout à l'heure,
55:21 c'est pour cette année.
55:22 Pour cette année, exactement.
55:23 Passer à Richelieu, le nouvel obs de cette semaine.
55:24 Alors voilà, sommes-nous devenus plus bêtes ?
55:27 Donc, on s'interroge sur l'impact de la révolution numérique
55:30 qui devait nous rendre plus intelligents normalement.
55:32 Et on se demande si, effectivement, elle est responsable de la baisse
55:35 du niveau scolaire, des fake news et de bien d'autres mots, ou pas.
55:38 Et génial, la sortie demain d'un ouvrage collectif édité par le nouvel obs
55:42 et Liana Lévy sur 3000 ans de relations Israël-Palestine en 33 dates clés.
55:46 Ça s'appelle "La tragique et fascinante histoire d'une terre promise".
55:50 Et vous écrivez le tout début de l'histoire vers 1000 avant Jésus-Christ.
55:53 Alors j'écris vers 1000 et puis j'écris aussi...
55:55 Mais il faudra qu'on nous le lecteur IAI parce qu'il va être l'heure.
55:57 Non, juste un mot.
55:59 Demain matin, je présente les rencontres économiques d'Aix-en-Provence 2024.
56:04 Et le thème sera...
56:05 C'est de l'optimisme, pour terminer notre heure.
56:10 C'est "Relier les mondes vers une réconciliation".
56:13 C'est pas beau, ça ?
56:14 C'est beau. Demain matin à 9h, ce sera peut-être juste avant,
56:16 les informer Cécilia Brackley et Renaud Delis.
56:18 Et nous, on sera là dès 20h.
56:20 Bonne soirée.
56:20 ♪ ♪ ♪