Les informés du mercredi 2 octobre 2024
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00:0020h21, les informés, Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés de ce soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat de l'actualité.
00:17Vous êtes à la radio sur France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:21Bonsoir Agathe Lambray.
00:22Bonsoir.
00:23Quel est le programme ce soir ?
00:24Les dirigeants iraniens ont commis une grande erreur et ils en paieront le prix à lancer Benjamin Netanyahou
00:29après le lancement de près de 200 missiles vers Israël en provenance d'Iran.
00:34Israël peut-il viser les sites nucléaires iraniens ou le régime iranien pour riposter ?
00:41Quelles en seraient les conséquences sur ce sujet ?
00:44L'éclairage d'Antoine Basbouz, politologue, directeur de l'Observatoire des Pays Arabes
00:48associé chez Forward Global et Christian Chenot, journaliste au service international de Radio France de retour du Liban.
00:55Que vaut-il retenir du grand discours de Michel Barnier hier à l'Assemblée ?
00:59A-t-il réussi à imprimer un style, une méthode ?
01:02A quoi faut-il s'attendre en matière d'impôt et d'immigration ?
01:06Est-ce que la ligne Retailleau l'a emporté ?
01:08Et pour en parler ce soir, Elisabeth Pinault, correspondante Elysée Emma Tignon pour l'agence de presse britannique Reuters.
01:14Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction de l'Obs et Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au journal Le Parisien.
01:22Aujourd'hui en France, merci à tous d'être là ce soir. Les informer, c'est parti !
01:28Et Agathe, on revient sur cette attaque massive.
01:30Téhéran qui a lancé 200 missiles balistiques contre l'État hébreu hier soir.
01:34Oui, entre 180 et 200 missiles.
01:37Alors le dôme de fer mis en place par Israël pour se protéger a fonctionné.
01:42Israël qui a bénéficié aussi du soutien des Américains et de la France.
01:46Aujourd'hui, Israël promet de riposter.
01:49Écoutez le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
01:52L'Iran a commis une grave erreur et en paiera le prix.
01:56Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre et à faire rendre des comptes à nos ennemis.
02:03La riposte est comment ? Israël a-t-il les capacités de viser les sites nucléaires iraniens ?
02:10Peut-il déstabiliser sérieusement le régime d'Emmola ? Quelles en seraient les conséquences ?
02:15Alors on va essayer de reprendre un petit peu de recul sur ce qui s'est passé dans les dernières 24 heures.
02:20Antoine Bassebousse, politologue.
02:22Est-ce qu'on sait si par exemple Israël s'attendait réellement à cette attaque de l'Iran ?
02:26Israël l'a souhaité en quelque sorte.
02:28Parce que les huit premiers mois, il y avait une guerre d'usure que l'Iran a menée contre Israël
02:33à travers ses proxys, à travers ses essais de frelons implantés autour d'Israël.
02:38Et c'est à partir de juillet qu'Israël a repris l'initiative
02:42en tuant le chef d'état-major de la milice à Beyrouth et le patron du Hamas palestinien à Téhéran.
02:49Et depuis, c'est Israël qui mène, c'est Israël qui cherche à provoquer l'Iran
02:54pour passer d'une guerre par procuration à une guerre directe
02:58parce que là, Israël dispose d'une supériorité technologique
03:03et une supériorité militaire que l'Iran n'a pas.
03:07Et donc, l'Iran ne pouvait pas, au pied du mur, placé au pied du mur,
03:12l'Iran ne pouvait pas ne pas réagir à l'assassinat de Haniyeh chez lui
03:17et à l'assassinat et à la décapitation du Hezbollah au Liban.
03:21Donc, l'Iran a réagi pour sauver la face.
03:24Il lui était reproché d'avoir rien fait, d'avoir envoyé au charbon ses sous-traitants.
03:34Et maintenant, il a relevé le défi en ouvrant la voie à ce que Israël réplique et fortement.
03:40C'est intéressant le point que vous soulevez Antoine Basbous.
03:43Finalement, Christian Chénon peut se demander si l'Iran n'a pas fourni à Israël le prétexte pour y poster.
03:48Et est-ce que vous êtes d'accord avec le fait que l'Iran ne pouvait pas ne pas réagir ?
03:52Parce que ces derniers jours, on disait plutôt que l'Iran n'allait pas réagir,
03:55était plutôt dans une posture de retenue.
03:57C'est toujours facile à postérioriser, de refaire l'histoire.
04:00Là, évidemment, l'Iran était devant, au pied du mur,
04:03parce que l'assassinat d'Aniye, au moment de l'intronisation du nouveau président Pézechkian,
04:09l'assassinat d'Assad Nasrallah, il y avait un général iranien qui était avec lui.
04:15Donc, l'Iran, évidemment, il y avait un problème de crédibilité.
04:19Un régime révolutionnaire qui veut imposer sa marque.
04:22Et là, il y avait un aveu de faiblesse.
04:24Donc, ils réagissent, mais ils ne veulent pas la guerre.
04:27Donc, ils ont réagi, un peu comme au mois d'avril, une bordée de missiles.
04:32Cette fois-ci, un peu plus...
04:34Plus rapide.
04:35Un peu plus rapide, voilà.
04:36Et un peu plus qualitatif, c'est-à-dire qu'avec ces missiles supersoniques,
04:38il y a quand même un message envoyé aux Israéliens,
04:41comme quoi, j'allais dire, l'Iran relève le gant.
04:44Et peut frapper très fort.
04:46Christophe Angenot, s'il n'y avait pas le dôme de fer, l'aide des Américains,
04:48l'aide de la France, ces missiles, ça pourrait faire des dégâts
04:51en bilan humain absolument terribles.
04:53Oui, mais justement, les Iraniens le précisent,
04:55ils ne visent que des installations militaires.
04:57Ils ont visé une base du Mossad,
04:59deux aérodromes, deux aéroports militaires.
05:01Ils l'ont précisé dans des communiqués.
05:03Ils ne veulent pas s'engager dans une guerre avec des civils.
05:07Y compris, par exemple, on voit le Hezbollah aujourd'hui
05:10sur le front libanais.
05:12Ils n'ont visé que des chars israéliens et des soldats israéliens.
05:15Ils ne veulent pas de pertes civiles.
05:17Il y a quand même eu huit morts.
05:18Oui, des soldats israéliens.
05:21C'est une guerre, évidemment, un petit peu à distance
05:25entre l'Iran et Israël.
05:27On va voir la riposte.
05:29Ce soir, quand même, Joe Biden a dit qu'il s'oppose
05:31à des frappes sur les sites nucléaires.
05:33Alors, évidemment, on verra si Netanyahou en tient compte.
05:35Mais en tout cas, les grandes, ce monde,
05:37qui se sont réunis aujourd'hui par visioconférence
05:39sur un G7 virtuel avec Georgia Milani,
05:42veulent, évidemment, dire à Israël,
05:44oui, vous pouvez riposter,
05:46mais attention, n'allez pas trop loin
05:48pour ne pas carrément faire exploser toute la région.
05:50Juste qu'on comprenne bien Antoine Bassebouze.
05:52On a l'impression, parce que vous parliez de la question
05:54de la crédibilité des uns et des autres,
05:56de l'abus de faiblesse.
05:57On est sur des termes qui sont quasiment
05:58de l'ordre de la psychologie et du jeu.
06:00Est-ce qu'on est toujours dans cette chorégraphie
06:02qu'on connaît depuis quasiment des dizaines d'années
06:04entre l'Iran et Israël sur
06:06je t'attaque un petit peu, tu m'attaques un petit peu,
06:08je réponds un petit peu, etc.
06:09Ou est-ce qu'on a changé de dimension ?
06:11On a totalement changé de dimension.
06:14Le programme nucléaire iranien a progressé
06:16sous le mandat, les mandats successifs
06:19de Netanyahou.
06:20Il a toujours dit qu'il faut détruire ces programmes.
06:23C'est le moment.
06:24Et l'opportunité des élections américaines
06:27dans quatre semaines va lui apporter
06:30cette fenêtre de tir
06:32en associant les Américains à ses côtés.
06:35Contraints et forcés, pas forcément.
06:37Ils n'ont pas envie d'ouvrir un nouveau front.
06:39Mais là, ils les entraînent.
06:41Et pour soutenir Israël pendant la campagne électorale,
06:44aucun Américain candidat,
06:46aucun des deux grands partis,
06:48ne pourra économiser son soutien.
06:52Donc, pour moi, je crois que l'autoroute aérienne
06:55a commencé par être ouverte dès hier
06:58avec la destruction de tous les radars
07:01dans le sud de la Syrie,
07:03qui renseignaient les Iraniens
07:05puisqu'ils ont des bases en Syrie.
07:07Prochaine étape, sans doute,
07:09ce sera les radars installés en Irak.
07:12Et après, l'autoroute aérienne sera ouverte
07:14pour qu'Israël montre ses capacités
07:19et détruise, non seulement, à mon avis,
07:21le programme nucléaire enterré et dispersé.
07:24Il est enterré sous des montagnes.
07:26Donc, ce ne sera pas facile de le toucher.
07:28Mais le bunker de Nasrallah, aussi,
07:30il était 30 mètres sous terre,
07:32construit par les ingénieurs iraniens.
07:34Eh bien, il a été touché.
07:36Donc, ne serait-ce que repousser
07:38de quelques années le programme nucléaire,
07:40ce serait du gagner.
07:42Et en même temps, les infrastructures électriques
07:45et les ports, tout ça,
07:47la marine iranienne qui peut bloquer
07:50le détroit d'Hormuz.
07:52Bref, je crois qu'Israël, cette fois-ci,
07:55veut frapper fort en profitant
07:58de l'occasion américaine.
08:00Les Occidentaux demandent, en tout cas,
08:02leur ressortissant de quitter l'Iran.
08:04Henri Vernet, à quel type de riposte israélienne
08:07faut-il s'attendre ?
08:09Et est-ce que c'est une possibilité pour Israël
08:11de toucher les sites nucléaires iraniens ?
08:13Possibilité technique, moi, je m'en remets beaucoup
08:15à ce que vient de dire Antoine Basbous.
08:17Donc, visiblement, les possibilités techniques,
08:19oui, elles pourraient exister.
08:21Apparemment, c'est davantage une question, maintenant,
08:23d'opportunités politiques et de la carte
08:25que leur permettront, que permettra
08:27à Netanyahou, Biden, de jouer.
08:30Jusqu'où pourrait aller cette riposte ?
08:32Quand je dis technique ou technologique,
08:34souvenons-nous, les Israéliens
08:36ont fait ce genre d'opération
08:38il y a très longtemps.
08:39C'est quand l'Irak développait son propre
08:41programme nucléaire, c'était dans les années 80,
08:43et, en effet, des raids aériens
08:45israéliens avaient détruit
08:47la centrale, à l'époque, d'ailleurs,
08:49comme c'était une centrale qui était largement française,
08:51Paris avait un petit peu tiré
08:53la mine, quoi.
08:55Ils étaient un peu fâchés de ça.
08:57Aujourd'hui, vraiment, c'est d'une toute autre ampleur.
08:59C'est-à-dire que, là, vous parliez de questions
09:01psychologiques, à l'instant, dans votre
09:03formulation, et c'est vrai
09:05que, pour l'instant, on a quand même l'impression,
09:07comme c'est décrit par nos deux experts,
09:09que la grammaire, en quelque sorte, reste
09:11respectée, la grammaire que l'on suit
09:13dans ces cas de belligérance.
09:15Il en serait tout autrement
09:17si, en effet, Israël,
09:19Netanyahou, passait à l'échelon supérieur
09:21de s'en prendre directement
09:23aux installations nucléaires,
09:25à ce qui est en train de se fabriquer,
09:27parce que ça, c'est très clairement
09:29une ligne rouge pour le régime iranien,
09:31le régime militaro-islamiste,
09:33les passes d'Aran, le président là-dedans,
09:35les élections qui viennent d'arriver.
09:37Il se trouve que j'étais à l'ONU la semaine dernière,
09:39il y a eu une rencontre entre Macron et ce nouveau
09:41président, et apparemment, les Français
09:43avaient été un petit peu, quand même,
09:45agréablement, non pas surpris,
09:47il ne faut pas exagérer, mais enfin, un président qui avait
09:49l'air de vouloir parler, de
09:51penser à l'agenda intérieur iranien,
09:53qui est quand même fait de contestations,
09:55il faut lâcher du l'Est ce qu'aux
09:57États, l'économie, etc. Mais là,
09:59tout ça serait effacé si, en effet,
10:01Israël s'intéressait au programme nucléaire.
10:03Antoine Bassebouze.
10:05Ce pauvre président, c'est un bon cardiologue,
10:07mais il ne pèse pas au sein du
10:09régime. Il a été
10:11choisi... Président iranien, qu'on soit d'accord.
10:13Oui, je parle de Pézechian.
10:15Il a été désigné
10:17à la tête du pays pour être
10:19la vitrine souriante
10:21et moderne
10:23de ce pays, parce que
10:25les États-Unis sont,
10:27comment dirais-je, désirés
10:29comme partenaires de l'Iran.
10:31Les Iraniens veulent
10:33faire lever les sanctions américaines,
10:35veulent des investissements américains,
10:37et ce président ne parle pas
10:39le discours des Pazaran, ne parle pas
10:41le discours de la République islamique. Il est
10:43ouvert, il veut la paix, ainsi de suite.
10:45Mais sa mission à New York a
10:47échoué, puisqu'il est rentré
10:49bredouille, et que c'est maintenant
10:51les Pazaran qui ont repris du service
10:53et lancé les
10:55missiles hier. Donc, c'est
10:57un pauvre président
10:59qui est là pour occuper la vitrine, qui n'a
11:01personne derrière lui, et
11:03qui est maintenant hors service, en quelque
11:05sorte, parce que sa voix
11:07n'a pas porté à New York.
11:09Pardon, mais ni celle des Occidentaux pour essayer
11:11de convaincre Netanyahou d'être
11:13un peu dans la retenue, parce que là,
11:15les Américains ont applaudi à l'élimination de Nasrallah,
11:17Biden a parlé de justice, sur la bonne
11:19mesure de justice, du sang américain sur
11:21les mains, etc. Mais, on sait bien
11:23qu'en réalité, il y a quand même eu une colère, justement,
11:25le fait que Netanyahou n'ait absolument pas,
11:27comme il le fait depuis le début, depuis le 7 octobre,
11:29n'a pas du tout écouté les Américains,
11:31n'ont pas les consignes, mais enfin, il les appelle
11:33un petit peu de retenue.
11:35Oui, à vrai dire, la région vit sur un volcan.
11:37C'est vraiment...
11:39Nous sommes dans une période, dans
11:41un mois, qui va être explosif.
11:43Et toute la région
11:45est mise à rude épreuve,
11:47à commencer par le Liban, où
11:49il y a un million de réfugiés
11:51à la belle étoile, qui n'ont...
11:53Personne ne peut s'occuper du jour au
11:55lendemain. Il n'y a pas d'ONG, il n'y a pas
11:57de moyens pour pouvoir s'occuper d'un
11:59million de personnes qui se retrouvent
12:01réfugiées dans leur propre pays
12:03du jour au lendemain. Antoine Bassebouze,
12:05Christian Cheneau, les informés. On se retrouve dans un instant.
12:07On va faire un nouveau tour de l'actualité. Il est 20h15.
12:09Le Fil Info, c'est Stéphane Milhomme.
12:11C'est le président iranien
12:13qui parle. L'Iran ne cherche
12:15pas la guerre contre Israël, mais Massoud
12:17de Pézequiel promet une réponse plus forte
12:19en cas de représailles d'Israël.
12:21Déclaration près de 24 heures
12:23après avoir lancé des missiles sur l'Etat hébreu.
12:25Près de 200 missiles
12:27avant ce soir l'armée israélienne.
12:29L'arrêt de l'émission criminelle à perpétuité
12:31requise contre Peter Scheriff. Avec 22
12:33ans de sûreté, ce djihadiste est jugé
12:35par la Cour d'Assises Spéciales de Paris
12:37sur le rôle qu'il a joué au Yémen
12:39auprès de Sherif Kouachis et l'un des assaillants
12:41de Charlie Hebdo. L'attentat commis
12:43en 2015. Michel Barnier
12:45veut mettre les retraités à contribution
12:47pour réduire la dette publique. Le Premier
12:49ministre souhaite que la revalorisation
12:51des pensions retraites soit
12:53reportée de janvier à juillet
12:55prochain. Cela permettra une économie
12:57de 4 milliards d'euros en retardant
12:59de 6 mois cette revalorisation de
13:011,8%. Et puis c'était
13:03l'ultime obstacle pour valider la
13:05candidature des Alpes françaises
13:07aux Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver
13:09de 2030. Le Premier ministre
13:11signe la lettre de garantie financière
13:13demandée par le CIO. Une enveloppe
13:15à faire voter maintenant par le Parlement.
13:2120h, 21h
13:23Les Informés
13:25Agathe Lambret, Jean-Rémi
13:27Baudot. Retour sur le
13:29plateau des Informés avec Elisabeth Pinot
13:31de Reuters, Sylvain Courage du Nouvel Obs, Henri
13:33Vernet du Parisien aujourd'hui en France.
13:35Et nous sommes toujours aussi avec Antoine Bassebouze
13:37le politologue et Christian Chesneau de la
13:39rédaction internationale de Radio France. Et on parlait
13:41des différentes façons de riposter
13:43des possibilités de riposte pour Israël
13:45Christian Chesneau. Il y a aussi
13:47cette piste de taper le pétrole
13:49iranien. Ce qui serait une façon
13:51d'affaiblir le régime iranien, c'est stratégique ?
13:53Oui, alors c'est évidemment une des principales
13:55ressources financières du régime
13:57iranien. Il faut savoir que 90%
13:59du pétrole brut
14:01iranien va en Chine. C'est les
14:03Chinois qui rachètent la majeure partie de ce pétrole.
14:05C'est vrai que
14:07ça serait un coup très dur
14:09mais les Iraniens ont déjà fait savoir, si on touche
14:11à notre pétrole, nous on va toucher à celui des autres
14:13et il n'y aura pas une goutte de pétrole qui sortira
14:15du détrat d'Hormuz. Et là c'est facile
14:17d'agir. D'ailleurs les Iraniens ont déjà agi
14:19en 2019 contre l'Arabie Saoudite.
14:21Une frappe drone-missile contre
14:23l'Aramco, le géant pétrolier
14:25saoudien. En deux heures,
14:2750% de production en moins.
14:29Donc là il y a une vraie menace.
14:31Ça c'est crise mondiale directe.
14:33Ils peuvent provoquer une crise pétrolière.
14:35On vous dit, les experts disent, il y a moins de demandes,
14:37la Chine est en crise, etc.
14:39Si vous coupez les vannes
14:41du pétrole du Golfe Persique,
14:43les marchés vont quand même s'exciter
14:45et vous provoquez des turbulences.
14:47Donc là, il y a un enjeu quand même
14:49de pétrole. Il y a aussi un enjeu commercial
14:51parce qu'il y a le détrat d'Hormuz, mais il y a aussi la mer Rouge.
14:53C'est-à-dire que de l'autre côté, vous avez les Houthis,
14:55ces rebelles yéménites qui tirent régulièrement
14:57des missiles sur Israël et aussi
14:59qui viennent de tirer encore deux bateaux récemment
15:01dans la mer Rouge. Donc vous pouvez
15:03bloquer vraiment deux artères, paralyser deux
15:05artères vitales pour le commerce mondial
15:07et pour l'énergie. Donc là
15:09évidemment, les Iraniens se placent dans une...
15:11On l'a dit, Antoine l'a dit tout à l'heure,
15:13il y a une supériorité israélienne
15:15manifeste dans le ciel, etc. L'arme
15:17des Iraniens, c'est que c'est une guerre asymétrique
15:19et qu'avec très peu de moyens, ils peuvent
15:21couler des bateaux
15:23et s'attaquer, je veux dire, même
15:25à des contingents américains
15:27en Irak, en Syrie. Et puis
15:29les Français regardent de très près aussi ce qui se passe
15:31au Liban. On a quand même 700
15:33casques bleus français dans le sud du Liban.
15:35Et donc voilà, il peut y avoir des dérapages
15:37sécuritaires, voire terroristes. – C'est pour ça que le G7
15:39a été convoqué aujourd'hui par Giorgia Meloni
15:41pour voir quelle était la réponse
15:43à apporter ? – Encore une fois, c'est, oui, l'Iran,
15:45on condamne l'Iran, on met des sanctions, mais on ne veut pas
15:47qu'Israël aille trop loin, parce que si
15:49on va trop loin, on peut faire exploser toute la région
15:51avec des conséquences régionales, mondiales
15:53jusqu'à la pompe en France avec
15:55un, comment dire, un litre
15:57qui pourrait dépasser les 3 euros.
15:59– Et en même temps, Antoine Bassebous,
16:01alors que le Hezbollah est affaibli,
16:03que le Hamas est affaibli, est-ce que c'est pas le moment
16:05pour Israël, si sa supériorité
16:07militaire est si évidente
16:09que ça, est-ce que c'est pas le moment
16:11pour Israël de porter un coup fatal au régime
16:13iranien ? Enfin, c'est impossible.
16:15– Pour que ce qui intéresse Israël,
16:17c'est surtout le programme nucléaire
16:19iranien
16:21et les infrastructures. Après,
16:23le régime, c'est un régime
16:25qui s'impose par la répression
16:27et non pas par l'adhésion.
16:29Et donc, c'est l'affaire des Iraniens,
16:31on ne peut pas renverser un régime par des frappes
16:33aériennes israéliennes à 1500
16:35kilomètres de là. Cela dit,
16:37si le régime qui est déjà discrédité
16:39en interne, déjà discrédité à l'échelle régionale
16:41s'affaiblit davantage
16:43par des coups
16:45rudes d'Israël, il pourra
16:47tomber de lui-même. Si, par exemple,
16:49Israël s'en prenait, soit au guide,
16:51soit au chef des passes d'Aran, à titre
16:53personnel, ça aussi, ça peut peser
16:55dans la survie du régime
16:57et dans l'avenir du régime.
16:59Aujourd'hui, le Hezbollah est décapité,
17:01on ne sait pas où
17:03et quand Nasrallah va être
17:05enterré, on ne sait pas qui va
17:07lui succéder, les Shoura
17:09ne se réunissent pas
17:11pour élire ou nommer
17:13un successeur. Bref,
17:15il y a
17:17une infiltration
17:19du renseignement israélien
17:21au sein du Hezbollah,
17:23au sein de l'Iran, qui font
17:25très peur aux uns et aux autres.
17:27Le problème d'Israël, c'est qu'ils ont
17:29la supériorité dans les airs, mais pas à terre.
17:31Dès qu'ils passent à terre, on le voit aujourd'hui
17:33à la frontière du Liban, les combats sont
17:35rudes, ils perdent des hommes, des chars
17:37et ce n'est pas des réservistes, ce n'est pas comme à Gaza
17:39où on peut vitrifier et arriver
17:41après à terre, c'est que là, il faut combattre
17:43des gens qui sont armés, qui sont
17:45motivés et les
17:47Israéliens viennent de perdre 8
17:49commandos, aguerris, bien armés,
17:51bien entraînés et 3 chars Markava,
17:53les plus gros au monde. On voit bien que ça va
17:55être un bourbier. Dans les
17:57airs où Israël est supérieur, les missiles,
17:59les F-16,
18:01à terre, ils font jeu
18:03égal avec le Hezbollah ou d'autres.
18:05Merci beaucoup Christian Cheneux de la rédaction internationale
18:07de Radio France. Je veux remercier aussi Antoine Basbouze,
18:09politologue associé chez Forward Global
18:11et directeur de l'Observatoire des Pays Arabes
18:13de nous avoir permis tous les deux de refaire un point sur
18:15ce qui s'est passé dans les dernières heures et d'essayer
18:17d'y comprendre un peu quelque chose, de décrypter
18:19les enjeux et les rapports de force
18:21dans ce Proche-Orient
18:23compliqué à décrypter. Merci beaucoup.
18:25On vous laisse sortir. On va passer, Agathe, à la
18:27politique française. On va revenir en fait sur ce qui s'est
18:29passé hier à l'Assemblée nationale,
18:31cette fameuse déclaration de politique
18:33générale du Premier ministre. Oui,
18:35que faut-il retenir de ce discours ?
18:37Eh bien d'abord que Michel Barnier,
18:39c'est un style sobre,
18:41diront les uns, ennuyeux
18:43ou austère, diront les autres.
18:45L'anti-Esbrouf, ça c'est sûr.
18:47Et la promesse d'une nouvelle méthode
18:49en creux ? Michel Barnier explique
18:51qu'il faut faire tout l'inverse du macronisme. Écoutez.
18:53Nous avons besoin
18:55d'une nouvelle méthode.
18:57D'abord,
18:59nous avons besoin d'écoute,
19:01de respect,
19:03et de dialogue.
19:05Écoute, respect et dialogue
19:07entre le gouvernement
19:09et le Parlement.
19:11J'ai conscience des difficultés,
19:13mais j'ai confiance en notre capacité
19:15collective à franchir
19:17des obstacles.
19:19J'en appelle
19:21à toutes les formations politiques qui composent
19:23cette Assemblée. Voilà,
19:25cette nouvelle méthode est-ce la bonne ?
19:27Michel Barnier a-t-il marqué des points ?
19:29A-t-il réussi à imprimer
19:31un style, une personnalité ?
19:33Écoute, respect, dialogue.
19:35Elisabeth Pinault,
19:37c'est ça que vous retenez ? Ce style Barnier ?
19:39Il y a quand même un style Barnier
19:41qui s'est quand même imposé.
19:43On entend le contraste entre les mots respect et dialogue
19:45et le brouhaha de la France insoumise derrière
19:47le Premier ministre. Moi j'étais à l'Assemblée nationale
19:49hier, et ça n'a pas cessé durant
19:51tout le discours du Norvins.
19:53C'était assez...
19:55Et lui, il a été imperturbable.
19:57Et en effet, il a eu...
19:59Il s'est voulu
20:01rassurant, old school.
20:03Ça, on s'en doute bien,
20:05mais il assume cela. Et puis,
20:07il était aussi
20:09didactique, pédagogique.
20:11Il a utilisé des mots assez simples.
20:13Il a commencé par le budget, en expliquant vraiment
20:15la situation de la France. Puis ensuite, il n'a pas pris de risques.
20:17Évidemment, en ne se fâchant avec personne,
20:19en n'allant pas trop loin sur les différents sujets,
20:21que ce soit la retraite
20:23ou l'immigration.
20:25Il a bien essayé de ne fâcher personne.
20:27Et puis, il a été un peu désarmant, aussi,
20:29quand il dit à la France insoumise,
20:31plus vous m'attaquerez, plus je serai respectueux.
20:33On sentait qu'il ne savait pas tellement quoi répondre.
20:35C'est chrétien.
20:37Et puis, rebelote aujourd'hui au Sénat. J'ai écouté aussi
20:39son discours. Pour faire
20:41un lien avec notre sujet précédent,
20:43il a commencé par la politique internationale,
20:45en rappelant sa position,
20:47qui est la même que celle d'Emmanuel Macron.
20:49Pour la politique étrangère,
20:51Matignon s'aligne sur l'Elysée.
20:53En tout cas, il le formule comme ça.
20:55C'est quand même mieux que les deux soient alignés.
20:57Ce n'est pas plus mal, en tout cas.
20:59Et puis, ce sont deux Européens convaincus,
21:01au moins sur ce sujet-là.
21:03Et puis,
21:05aujourd'hui, il s'est adressé.
21:07Évidemment, c'était plus facile, c'était beaucoup plus silencieux.
21:09Et puis, il s'est adressé
21:11aux sénateurs, au monde des territoires
21:13et à une
21:15assemblée qui est de son côté,
21:17de sa famille politique.
21:19Élisabeth Pinot disait qu'il a été presque rassurant.
21:21C'est l'encourage du Nouvel Obs.
21:23Ça vous a paru réussi comme exercice, hier ?
21:25Oui, c'est un exercice
21:27maîtrisable.
21:29Parce qu'il peut écrire son discours.
21:31Il a dû, sans doute, le repasser
21:33maintes fois pour, effectivement,
21:35ne froisser personne.
21:37Ensuite, il avait le jeu du père de famille
21:39à jouer, c'est-à-dire essayer, effectivement,
21:41de s'élever au-dessus
21:43de la mêlée. Et la mêlée,
21:45on en était témoin pendant tous les mois
21:47de l'été.
21:49C'est ce qu'il a fait,
21:51en essayant de garder toujours son calme,
21:53d'apaiser,
21:55d'être ouvert. Je pense que
21:57c'était bien pensé, ça a été
21:59bien exécuté, mais
22:01ce n'est pas encore la vraie épreuve.
22:03La vraie épreuve, c'est évidemment
22:05de décider, de trancher.
22:07Et là, les oppositions vont se réveiller
22:09et il va falloir que
22:11Michel Barnier sorte de ce
22:13subtil équilibre
22:15et cette réserve.
22:17– Il a eu aussi des mots
22:19parfois assez tranchants,
22:21on le découvre aussi un peu tranchant,
22:23Henri Vernet.
22:25– Tranchant et aussi avec un peu d'ironie, un peu d'humour.
22:27Vous savez, pendant longtemps, Michel Barnier
22:29il n'a jamais été dans le micro-cause, parce que justement,
22:31c'est quelqu'un, parmi les personnes politiques, qui n'aime pas les petites phrases,
22:33qui n'aime pas les formules, qui n'aime pas tellement
22:35tacler. Et hier, il l'a un peu fait,
22:37parce que c'est vrai qu'il a ce côté, vous disiez père de famille,
22:39il a un côté aussi professeur, old school, comme vous disiez,
22:41professeur un peu au-dessus de la mêlée,
22:43patelin, proviseur, voilà.
22:45Parce qu'il distribue quand même des coups de patte,
22:47même des petites baffes.
22:49Hier, clairement, à l'Assemblée,
22:51il a mis une petite baffe à Gabriel Attal,
22:53quand il lui a dit, moi oui, très bien, je retiens.
22:55D'ailleurs, il déteste, il est susceptible
22:57en même temps, il déteste qu'on lui fasse la leçon.
22:59Et donc là, de nouveau,
23:01il en prenait une, comme à la Passion de Pouvoir,
23:03il en a pris de nouveau une de la part de Gabriel Attal
23:05sur les économies. Il lui dit, très bien, mais oui,
23:07ça me permettra de combler le défi que j'ai trouvé
23:09en arrivant, que vous avez laissé.
23:11Et bien, on va l'écouter, si ça vous convient.
23:13Justement, on a le son de Michel Barnier qui tacle
23:15une fois de plus Gabriel Attal.
23:17Et monsieur Attal,
23:19je serai très attentif
23:21à vos propositions
23:23d'économies supplémentaires.
23:25Très attentif.
23:29Pour faire face
23:31à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
23:33Voilà.
23:35Non, non, non,
23:39c'est pas la peine de...
23:43Il faut que vous vous habituiez les uns
23:45les autres à ce que je dis, ce que je pense.
23:47Et je vous le dirai
23:49aussi, à vous.
23:51Comme quoi, la sobriété de Michel Barnier n'exclut pas
23:53le mordant. Et il y a
23:55peut-être quelque chose qui s'est cristallisé
23:57autour de cette personnalité de
23:59Gabriel Attal, parce que c'est pas la première fois que Michel Barnier
24:01s'en prend à lui. En fait, Michel Barnier,
24:03c'est un peu l'anti-Attal. Tout à l'heure, je disais que c'était
24:05l'anti-Esbrouf. De ce point de vue-là, il me
24:07fait penser à Elisabeth Borne, qui était assez
24:09droite dans ses bottes et qui assumait
24:11aussi ce style modéré,
24:13pas tape à l'œil,
24:15et qui tranchait un peu avec
24:17ce à quoi on était habitués
24:19avec Emmanuel Macron et avec le
24:21macronisme. Eh bien, Michel Barnier,
24:23c'est pareil, c'est l'anti-Esbrouf.
24:25Et le contraste avec Gabriel Attal
24:27est frappant, parce que d'un côté, on a
24:29le Premier ministre le plus âgé de la
24:31cinquième, de l'autre, on a le Premier ministre le plus jeune.
24:33On a un Premier ministre qui, à peine
24:35arrivé à Matignon, a insisté
24:37sur l'action plutôt que le
24:39verbe, et il s'adressait
24:41à un jeune Premier ministre qui excelle dans l'art
24:43de la communication. Et donc,
24:45on avait l'impression qu'en creux, il disait
24:47« Je serai tout ce que vous n'êtes pas ».
24:49Il l'a taclé aussi le jour de la
24:51passation de pouvoir. Henri Vernet, vous
24:53le rappeliez, il a dit qu'il avait trouvé son bureau
24:55bien vide, alors que Gabriel Attal
24:57n'avait cessé de lui dire qu'il y avait plein de projets de loi
24:59qui étaient prêts. Il lui a dit « Est-ce que je peux parler maintenant
25:01une façon de sous-entendre
25:03clairement que Gabriel Attal
25:05en avait trop fait ? ».
25:07Donc, voilà pour la méthode
25:09et le style. En tout cas, de ce point de vue-là,
25:11Michel Barnier montre assez vite qu'il a de la
25:13personnalité. – Est-ce que ce style,
25:15Élisabeth Pinot, il peut plaire à l'opinion ?
25:17– En tout cas, il prend l'opinion à témoin.
25:19Et on voit ce matin,
25:21aujourd'hui, les critiques n'étaient pas...
25:23C'était pas très facile pour l'opposition de l'attaquer
25:25parce que, bon, il a été...
25:27Il a fait...
25:29On s'en fout, mais en tout cas, il était assez inattaquable
25:31sur cet exercice. Et en tout cas, ce côté
25:33rassurant, à l'ancienne,
25:35didactique,
25:37rassembleur, et voilà.
25:39Et le mot « respect » qui a été répété, je pense,
25:41qui était le mot le plus répété
25:43dans son discours. Évidemment, je pense que les
25:45Français attendent ça, bien sûr, parce que
25:47on sort quand même de moi,
25:49pas de chaos, mais en tout cas
25:51d'attente, d'inquiétude,
25:53de crispation. On a une situation internationale
25:55qui est quand même très inquiétante, un Président
25:57très affaibli. Et là, on a un Premier ministre
25:59qui ne veut pas devenir Président, voilà,
26:01ça change, de Gabriel Attal
26:03et de... Pour l'instant,
26:05non.
26:07En tout cas, voilà,
26:09et qui dit des mots simples comme
26:11« il va falloir faire mieux avec très peu ».
26:13Voilà, c'est un discours qui peut,
26:15en effet, plaire à l'opinion. Et de toute façon,
26:17c'est sa chance, voilà, c'est sa grande chance
26:19de tenir le plus longtemps possible,
26:21c'est de prendre l'opinion à témoin.
26:23Il est évidemment minoritaire,
26:25il a un gouvernement divisé,
26:27une assemblée divisée, sa seule chance
26:29c'est de convaincre l'opinion.
26:31Alors, on a parlé de la forme, on va parler du fond. Dans un instant,
26:33Elisabeth Pineau, Sylvain Courage, Henri
26:35Vernet les informent, et on se retrouve dans un instant,
26:37dans une poignée de secondes, il sera 20h30.
26:39Et dans un instant, on va parler justement de la question
26:41du budget et des économies, qui sera évidemment
26:43un dossier très compliqué.
26:5420h30, bonsoir Sophie Echene.
26:56Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
26:58Au lendemain de l'attaque aérienne massive de l'Iran
27:00contre Israël, Joe Biden se dit opposé
27:02à des frappes israéliennes
27:04sur les installations nucléaires iraniennes.
27:06Les Israéliens ont le droit de riposter,
27:08mais de manière proportionnée, dit le président américain.
27:10Aujourd'hui, plusieurs pays,
27:12dont la France, sont appelés leurs ressortissants
27:14à quitter l'Iran dès qu'ils le pouvaient.
27:16Du côté du Liban, les combats continuent
27:18entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
27:20Dans le sud du pays, au moins huit soldats
27:22de l'état hébreu ont été tués.
27:24Joe Biden qui annonce par ailleurs la mobilisation
27:26d'un millier de soldats supplémentaires
27:28en Caroline du Nord pour participer
27:30aux opérations de secours, toujours en cours,
27:32après le passage dévastateur
27:34de l'ouragan Hélène dans le sud-est des Etats-Unis
27:36la semaine dernière. Le dernier bilan
27:38fait état de plus de 150 morts.
27:40La réclusion criminelle à perpétuité
27:42requise contre Peter Scheriff,
27:44le djihadiste jugé devant la Cour d'Assis
27:46spéciale de Paris depuis mi-septembre
27:48pour le rôle qu'il a pu jouer auprès des frères
27:50Kouachi, auteur de l'attentat
27:52contre Charlie Hebdo en 2015.
27:54Peter Scheriff comparaît aussi pour la séquestration
27:56de trois humanitaires en 2011.
27:58Le verdict est attendu demain ou vendredi.
28:00Un géant à Lille
28:02ce soir d'ici une demi-heure maintenant.
28:04Le LOSC reçoit le Real Madrid, dont joue toujours
28:06la deuxième journée de la Ligue des champions de football.
28:08Le Real, quinze fois champion avec
28:10ses stars, Vinicius, Jude Bellingham
28:12et Kylian Mbappé aussi. L'attaque en français
28:14est blessée. La semaine dernière commencera toutefois
28:16la rencontre sur le banc. Lille-Real Madrid
28:18coup d'envoi à 21h.
28:20A la même heure, Monaco affronte le Dynamo Zagreb.
28:30Retour sur le plateau des informés.
28:32Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence
28:34de presse Reuters à l'Elysée
28:36et à Matignon. Sylvain Courage, directeur
28:38adjoint de la rédaction du Nouvel Obs. Henri Vernet, rédacteur
28:40en chef adjoint au Parisien.
28:42Aujourd'hui en France. Alors on parlait de la forme du style
28:44Barnier qui fait beaucoup parler.
28:46Marguerite, on va parler du fond. Michel Barnier,
28:48on a dit, en fait, beaucoup
28:50moins hier. Oui, en fait,
28:52il a pris grand soin de ne pas
28:54donner trop de prise à ses adversaires.
28:56De l'aile gauche, de la Macronie
28:58à Marine Le Pen, finalement,
29:00peu y ont trouvé à redire.
29:02Mais c'est aussi qu'il y avait peu
29:04à retenir. Très attendu sur le sujet
29:06des impôts, les grandes entreprises
29:08et les plus riches devront faire un effort. C'est contenté
29:10de dire Michel Barnier.
29:12Écoutez à la sortie ce qu'en disaient le RN
29:14et la gauche.
29:16C'était quand même le grand méchant flou.
29:18Michel Barnier
29:20a cherché un peu
29:22à nous endormir, à zigzaguer
29:24entre les lignes rouges définies
29:26par les différents groupes politiques. A gagné
29:28du temps aussi, probablement.
29:30On a un promis qui est traversé par toutes
29:32les contradictions d'une majorité
29:34d'ailleurs extrêmement réduite. Et on a bien vu
29:36qu'il ne pouvait pas aller très loin
29:38dans les annonces tant qu'il était
29:40contraint. Il a pris beaucoup de temps
29:42pour dire peu et peut-être pour faire
29:44presque rien. Certains auront peut-être reconnu
29:46les voix de Sébastien Chenu pour le RN
29:48et François Hollande pour la gauche.
29:50Du flou
29:52hier et c'est aujourd'hui que l'on
29:54apprend que les retraites ne seront pas
29:56indexées sur l'inflation le 1er janvier
29:58comme prévu mais en juillet.
30:00Donc six mois plus tard, à vouloir
30:02contenter tout le monde, Michel Barnier
30:04risque-t-il de tous les décevoir ?
30:06Alors on comprend qu'il n'a pas été très
30:08précis hier. Sylvain Courage
30:10l'idée c'est quand même, on le rappelle, que c'était une
30:12déclaration de politique générale, donc un propos
30:14général mais qu'en fait on rentre très vite dans le dur
30:16parce que le budget c'est d'ici une dizaine de jours.
30:18Voilà en fait, les travaux pratiques
30:20démarrent tout de suite et
30:22c'est là que les choses vont se tendre
30:24parce qu'il y a des arbitrages
30:26budgétaires et ça c'est extrêmement
30:28net et précis et forcément
30:30ça va
30:32coincer à un niveau
30:34ou à un autre parce que
30:36Michel Barnier en brossant le tableau
30:38des finances publiques françaises
30:40et en insistant sur la gravité de la
30:42situation, va être obligé quand même de faire
30:44un gros effort au pays
30:46puisqu'il y a eu des précisions
30:48qui ont été données ce matin par Bercy
30:50on vise quand même 60 milliards
30:52je crois
30:54d'économies, ce qui est quand même un effort
30:56considérable pour
30:58cette année et donc là
31:00tout le monde attend de savoir où vont être
31:02placés les coûteurs. C'est 40 milliards d'économies
31:04et 20 milliards de fiscalité.
31:0620 milliards de fiscalité
31:08c'est pas un petit effort
31:10qui va être demandé aux entreprises
31:12et aux plus riches, alors après
31:14qui sont les plus riches, c'est-à-dire où on place le seuil
31:16ça, ça va vraiment être scruté
31:18par tous
31:20les décideurs politiques, tous les observateurs et tous les français
31:22et puis les économies, 40 milliards
31:24de crédits en moins, là aussi
31:26beaucoup de ministres, beaucoup de
31:28corporations vont être
31:30mises à l'épreuve.
31:32C'est un peu étrange de passer d'un discours de politique générale
31:34quasiment aucun indice, on nous dit juste que les plus riches
31:36et les grosses entreprises seront taxées.
31:38À ces annonces aujourd'hui, on va parler
31:40de la non-indexation des retraites sur l'inflation
31:42dans l'immédiat, mais aussi
31:44effectivement ces 60 milliards d'euros d'économies
31:46tout à l'heure je recevais Thierry Breton, ancien
31:48ministre de l'économie lui-même sur France Info
31:50il n'y croyait pas. Il me disait c'est pas possible
31:52c'est énorme. On n'était pas dans ses ordres de grandeur
31:54c'est énorme, exactement ça a changé
31:5630 milliards ça passait de 30 à 60
31:58ça a changé et en fait 60 milliards
32:00donc 20 milliards de prélèvements
32:02c'est absolument colossal alors que Michel Barnier
32:04disait que ceux qui travaillent ne seraient pas touchés, que les plus modestes
32:06ne seraient pas touchés, que seules les très très
32:08grosses entreprises ou les très très gros profits seraient touchés
32:10on a un peu de mal
32:12à y croire, alors peut-être que Michel Barnier
32:14vise le plus haut pour obtenir
32:16le moins et que c'est une mise de départ
32:18c'est 60 milliards. C'est peut-être un ballon d'échec.
32:20Exactement et qu'ensuite il se perd
32:22il se dit qu'il aura un peu de mou
32:24et qu'il pourra lâcher des choses
32:26en reculant un petit peu mais enfin
32:28c'est quand même une drôle de méthode, on découvre aussi
32:30que c'est la méthode Barnier. Avec un objectif
32:32d'un déficit de 5% en 2025
32:34Henri Vernet, ça aussi c'est relativement
32:36ambitieux quand même. Oui c'est très ambitieux mais on peut en effet
32:38s'attendre à ce qu'au fil des mois
32:40et des mesures qui seraient moins impactantes
32:42et moins choc que prévu
32:44lui-même d'ailleurs est agacé par ce
32:46mot choc, traitement de
32:48choc fiscal parce que
32:50justement il se rend compte que les réticences
32:52viendront d'autant plus. Donc oui on peut imaginer
32:54que dans quelques mois ce soit légèrement
32:56revu à la baisse mais je pense que là
32:58c'est un discours de politique générale donc c'est
33:00imprimé un cap et l'idée c'est que ce cap
33:02oui vraiment maintenant
33:04on réduit les dépenses, on fait cet effort
33:06parce que c'est vrai que la situation
33:08financière, budgétaire des finances
33:10publiques du pays est grave, elle est d'ailleurs
33:12sous procédure de la part
33:14de Bruxelles donc il faut au moins
33:16marquer une intention. Par ailleurs l'affichage
33:18c'est justement aussi vis-à-vis
33:20de Bruxelles et c'est vrai que là il peut jouer
33:22de son côté praticien
33:24de Bruxelles, il y connaît
33:26bien, il y a beaucoup travaillé comme commissaire
33:28puis non seulement le Brexit et donc
33:30c'est important de montrer qu'il y a quand même
33:32une trajectoire qui n'est plus du tout
33:34celle qui prévalait auparavant, c'est-à-dire
33:36quand même le quoi qu'il en coûte et avec les déficits
33:38qui n'ont cessé de se creuser. Il y a bien sûr
33:40eu la période Covid mais ça a continué après
33:42avec comment dire
33:44le renchérissement de l'énergie
33:46suite à l'invasion de l'Ukraine. Donc là c'est
33:48vraiment montrer cela. Maintenant c'est vrai qu'il y a des
33:50mesures qui auront du mal à passer, on voit déjà
33:52à la droite quand même les hausses d'impôts
33:54notamment pour les entreprises
33:56ça c'est vraiment difficile, c'est évidemment très difficile
33:58pour le camp macroniste également
34:00il y a beaucoup de choses comme ça qui
34:02ne seront pas faciles à mettre en oeuvre. Alors il n'est pas tout à fait
34:04exact qu'il n'a pas été précis, il y a deux points
34:06sur lesquels il a été relativement précis hier, c'est la
34:08hausse du SMIC de 2%
34:10dès le 1er novembre
34:12donc ça s'est avancé
34:14et puis il y a un autre point
34:16sur lequel il a été relativement précis
34:18c'est la question des retraités
34:20qui seront en réalité les premiers
34:22à casquer, à être mis à contribution
34:24vous avez posé la question tout à l'heure
34:26à Thierry Breton, à Agathe Lambret
34:28qui a dit ce qu'il pensait
34:30de cette idée d'aller
34:32s'en prendre aux retraités
34:34Merci, il y a
34:36tout un tas de mesures
34:38qui sont rangées dans les tiroirs
34:40ça s'appelle le musée des horreurs
34:42et qu'on se prépare
34:44à sortir au cas où
34:46les politiques demanderaient de faire des économies
34:48évidemment ça en fait partie
34:50Voilà, le musée des horreurs
34:52pour Thierry Breton touché aux retraités
34:54ça c'est la surprise du jour, c'est la précision
34:56du jour, on se souvient que
34:58Emmanuel Macron a une mauvaise expérience avec
35:00les retraités, quand il avait voulu augmenter
35:02la CSG, il avait fini
35:04par rétro-pédaler pour les petites retraites
35:06en 2018
35:08est-ce que c'est pas un peu risqué comme
35:10première mesure de s'en prendre aux retraités ?
35:12C'est courageux, surtout si
35:14Michel Barnier voulait être réélu
35:16parce que c'est une base électorale pour la droite
35:18et pour le centre droit
35:20macroniste, mais comme là
35:22il est dans une mission commando, peut-être
35:24qu'il ose, par ailleurs c'est une mesure quand même
35:26de justice, parce que c'est vrai
35:28que la répartition des revenus montre, même s'il y a
35:30des petites retraites, même s'il y a des retraités qui ont des difficultés
35:32que les retraités ont quand même été
35:34plutôt bien traités
35:36et bénéficient
35:38Mais les petits retraités qui ne sont pas propriétaires
35:40c'est sûr que là c'est moins
35:42de la justice sociale, mais c'est vrai qu'il y a quand même
35:44une attente de la part notamment de la
35:46jeunesse française pour que
35:48les retraités soient un peu mis à contribution
35:50et puis là il a accordé
35:52cette augmentation du SMIC de 2%
35:54qui est un
35:56rattrapage habituel, mais il l'a
35:58fait, il l'a anticipé, et ça
36:00c'est aussi une petite mesure sociale, donc on voit
36:02qu'il essaie de ménager
36:04un peu la gauche
36:06et les syndicats et
36:08l'opinion de gauche. On rappelle que
36:10ça n'est pas une baisse des retraites, bien évidemment
36:12c'est juste un décalage dans le temps, mais c'est
36:14effectivement, politiquement, totalement explosif
36:16Elisabeth Pinot. Ah oui, c'est sûr que les retraités
36:18c'est toujours un électorat qui
36:20recherche n'importe quelle personnalité
36:22politique. En même temps, s'il faut
36:24trouver 20 milliards de prélèvements
36:26beaucoup de monde
36:28vont être mis à contribution, et on
36:30n'échappera peut-être pas
36:32au débat sur qui est riche, qui n'est pas riche
36:34alors un ministre
36:36me disait que
36:38on n'était pas au niveau
36:40de la définition de François Hollande
36:42qui était 4 000 euros par mois
36:44le coup prêt tombera
36:46après, mais c'est sûr que
36:48beaucoup de monde vont être mis à contribution, c'est certain
36:50et si je comprends bien, la copie est prête
36:52Merci à
36:54déjà préparer
36:56ce que le ministère
36:58va présenter la semaine du 9 octobre.
37:00C'est 4 milliards d'euros, ce petit décalage
37:02du calendrier pour les retraités, donc c'est pas
37:04ça rapporterait 4 milliards d'euros
37:06c'est pas rien
37:08quand même. Non, c'est pas rien, mais d'ailleurs c'est un chiffre qui a
37:10à peu près équivalent, ce qui rapporterait une hausse
37:12à une espèce de rétablissement de l'ISF, de l'impôt
37:14sur la fortune, c'est à peu près le même ordre
37:16de grandeur, 3 milliards. Mais là
37:18en effet, ce serait bien au-delà, les personnes
37:20qui s'offrent après, bien au-delà des 4 000 euros
37:22par mois. Néanmoins, il y a quand même un endroit où
37:24tout le monde sera concerné, c'est la hausse de l'électricité
37:26parce que dans ce choc fiscal, il y a également
37:28quand même la hausse, ou en tout cas
37:30la non baisse attendue de l'électricité
37:32puisque vous savez, l'énergie elle-même est moins chère
37:34et donc on rétablirait des taxes. Et bien ça, c'est
37:36tout le monde de la paix. Donc dans ce
37:38paquet fiscal qui, sur le total
37:40des économies, représenterait
37:4218 à 20 milliards, il y aura quand même
37:44des aspects qui toucheront
37:46absolument tous les Français et pas seulement
37:48les plus riches et pas seulement les entreprises
37:50les plus importantes. Mais là aussi, il y a un petit flou.
37:52Quelles sont-elles, les entreprises ?
37:54Est-ce qu'on parle vraiment des super-profits
37:56en quelque sorte, non pas des super-profiteurs
37:58mais de ceux qui ont notamment fait des bonnes
38:00affaires pendant la pandémie
38:02puis encore
38:04suite au rechargement de l'énergie ?
38:06Qui exactement sera touché ?
38:08Ou alors, est-ce qu'il y a un seuil ?
38:10Par exemple, 1 milliard de chiffre d'affaires ?
38:12Est-ce que c'est la très grande entreprise
38:14dans les régions ou est-ce que ce sont vraiment que les multinationales ?
38:16Là aussi, il faudra préciser
38:18le curseur et ça exposera
38:20également à des mécontentements.
38:22En tout cas, c'est intéressant de voir que
38:24les premières annonces de Michel Barnier
38:26qui est un homme de droite sont des annonces
38:28qui sonnent plutôt doux aux oreilles
38:30de la gauche et c'est
38:32à la fois une façon de s'adresser
38:34à cette gauche qu'il n'a pas réussi à convaincre,
38:36qu'il n'a pas réussi à rimer à son gouvernement.
38:38Il a essayé, il a contacté des personnalités
38:40de gauche mais je pense aussi
38:42que c'est une façon
38:44de s'opposer, enfin en creux
38:46encore une fois, de se
38:48définir en opposition à Emmanuel
38:50Macron et au macronisme
38:52parce que tout ce qu'il fait, tout ce qu'il dit sur les impôts
38:54les hausses d'impôts et tout, c'est exactement le
38:56contraire de la doctrine du
38:58président pendant 7 ans
39:00C'est pour ça aussi qu'on a vu Gabriel Attal
39:02et Gérald Darmanin aussi
39:04arc bouté sur cette question
39:06des impôts, on a passé tout à l'heure la passe d'armes
39:08entre Michel Barnier et Gabriel Attal
39:10parce que pour eux c'est identitaire, ils sont
39:12comptables de ce bilan-là, Gabriel Attal
39:14et Gérald Darmanin et un
39:16Premier ministre qui arrive et qui dit
39:18la situation est catastrophique, c'est de votre faute
39:20et on va augmenter les impôts, que n'avez-vous
39:22attendu pour le faire ?
39:24Pour eux c'est pas très brillant, c'est pas
39:26très reluisant, donc en fait il fait d'une pierre
39:28deux couilles, il s'adresse à la gauche et en même temps
39:30il désigne quand même un petit peu
39:32le macronisme. C'est un jeu
39:34dangereux quand même. Oui c'est un jeu dangereux
39:36il se fait beaucoup d'ennemis Michel Barnier
39:38Il risque de ne plaire à personne, il finit
39:40Il y a les impôts, il y a l'assurance chômage
39:42où il a mis un gros taquet aux macronistes
39:44et puis il y a la question des retraites aussi
39:46et finalement les macronistes sont obligés
39:48de manger leur chapeau. Oui et bien d'autant qu'ils sont
39:50censés faire partie de son équipe
39:52ils sont dans le gouvernement
39:54ils sont censés voter les textes
39:56qu'il va présenter. C'est quand même comme ça
39:58qu'est présentée
40:00cette coexistence exigeante
40:02qu'on ne veut pas appeler cohabitation
40:04c'est quand même comme ça qu'est présentées
40:06les choses. Donc on verra
40:08évidemment, chacun commence à
40:10préparer ses arguments et puis
40:12quel va être l'intérêt de s'opposer
40:14à telle ou telle mesure, de faire tomber le gouvernement
40:16ça va se jouer comme ça aussi
40:18est-ce qu'ils auront intérêt
40:20à s'opposer à ce qui n'est pas de budget
40:22la question va se poser
40:24assez vite. Pour les macronistes
40:26même s'ils sont furieux intérieurement
40:28ça va être très difficile de faire tomber
40:30le gouvernement Barnier, c'est sans doute ça
40:32que Michel Barnier a compris, pour ça qu'il
40:34multiplie quand même les insolences
40:36et les corrections
40:38du dogme macroniste
40:40dès le début, parce que
40:42évidemment, plus le temps va passer, plus sa situation
40:44sera difficile vis-à-vis de cette majorité
40:46mais on voit quand même que
40:48il a une certaine idée
40:50de la distribution
40:52des rôles
40:54et je pense que
40:56même Emmanuel Macron doit découvrir
40:58avec un peu de stupeur
41:00l'autonomie de ce Premier Ministre
41:02et il a cette façon de dire
41:04tout ce qu'on va faire en deux ans et demi
41:06il l'a dit hier à l'Assemblée, il l'a dit aujourd'hui au Sénat
41:08donc il se voit ici jusqu'au bout
41:10jusqu'en 2027. Et il mise sur le fait que
41:12personne n'a intérêt à retourner aux urnes
41:14c'est un peu les livres de la terreur
41:16où tout le monde se tient par la barbichette
41:18comme voilà
41:20et donc en fait
41:22il se dit que personne n'a intérêt à le renverser
41:24tout de suite et il mise là-dessus
41:26et peut-être finalement que c'est Michel Barnier
41:28le plus petit dénominateur commun
41:30qui restera à Matignon.
41:32Oui, mais aussi sur la situation réelle du pays
41:34parce que là on parle de dogme macroniste
41:36mais en réalité ce dogme, il vacillait
41:38déjà. Beaucoup de ministres étaient tout à fait
41:40conscients qu'un jour ou l'autre, vu l'état
41:42des finances publiques dans la France... Même Bruno Le Maire
41:44Exactement, même Bruno Le Maire, mais même
41:46Gabriel Attal, il l'avait envisagé pour les entreprises
41:48et même Gérald Darmanin, c'est pour ça
41:50qu'on est quand même vraiment dans la posture politique
41:52quand on voit un Darmanin, aujourd'hui, jeter sa gourme
41:54en disant mais vraiment, si on augmente les impôts
41:56mais pour moi c'est la fin du monde, etc.
41:58Mais bien sûr que non, lui-même ne l'avait pas
42:00exclu il y a quelques mois
42:02simplement évidemment, entre temps il est passé à la dissolution
42:04il est passé à un autre agenda politique, mais la réalité
42:06c'est que de toute façon, qu'on soit de droite
42:08ou de gauche, gouvernant
42:10dans ce pays, on adore
42:12l'arme fiscale, je veux dire, elle est
42:14je crois que c'est Hollande, mais d'autres auraient pu le dire
42:16il y a une imagination prodigieuse
42:18dans ce pays, en matière de fiscalité
42:20pour créer un impôt, pour créer une taxe, etc.
42:22Mais il y a un génie français
42:24qui est propre, et surtout c'est vraiment l'arme principale
42:26c'est là qu'on entend attirer
42:28Breton, et c'est vrai que c'est ce qu'ils constatent. Donc de toute
42:30façon, je pense qu'on y sera arrivé. Dernier petit
42:32point là-dessus, quand je parlais de tous les Français
42:34il y a une chose à surveiller, ce sont les collectivités locales
42:36parce qu'elles, elles sont très fortement mises
42:38à contribution, elles avaient déjà été dénoncées par
42:40Bruno Le Maire, et là de nouveau, donc ça veut dire
42:42qu'elles devront renoncer à bien des subventions
42:44et donc sortir beaucoup d'argent
42:46mais à la fin, comment est-ce qu'elles leur récupéreront cet argent ?
42:48Est-ce qu'il n'y aura pas des augmentations de taxes foncières ?
42:50Enfin voilà, tout ça
42:52est également à surveiller dans les mois qui viennent.
42:54Et la Cour des comptes, on le rappelle, qui demande aux collectivités
42:56de perdre du poids
42:58en termes d'emplois, et 100 000
43:00emplois dans les prochaines
43:02années. On va parler d'un autre
43:04sujet qui a été abordé par le Premier Ministre
43:06Michel Barnier, la question de l'immigration
43:08et de la sécurité, ce sera juste après le Fil Info, il est
43:1020h46, Stéphane Milhomme.
43:12Au lendemain
43:14du tir de près de 200 missiles
43:16iraniens vers Israël,
43:188 soldats israéliens ont été tués ces
43:20dernières heures dans les combats
43:22contre le Hezbollah au Sud Liban,
43:24ce sont les premiers militaires israéliens
43:26tués depuis le début de l'opération terrestre
43:28menée depuis lundi contre le mouvement
43:30terroriste soutenu par l'Iran.
43:32Le report des élections provinciales
43:34en Nouvelle-Calédonie sera examiné
43:36le 23 octobre par le Sénat, la date
43:38est désormais connue, après la promesse
43:40hier du Premier Ministre, ces élections
43:42cruciales dans l'archipel devaient
43:44initialement se tenir avant le 15 décembre,
43:46la Nouvelle-Calédonie est en proie
43:48à l'instabilité depuis maintenant plusieurs mois.
43:50La Corse du Sud placée en
43:52vigilance, Orange face aux risques de pluie
43:54et inondation, Météo France place
43:56le département dès
43:58demain matin, 6h,
44:00avec des risques de pluie d'intensité
44:02assez forte et dans l'après-midi
44:04ces pluies s'évacueront vers
44:06l'Italie. L'île reçoit le Real
44:08Madrid, c'est une première pour les footballeurs
44:10du LOSC et c'est l'affiche
44:12dès 21h de la deuxième journée
44:14de Ligue des Champions et puis direction Zagreb
44:16et la Croatie pour l'AS Monaco opposée
44:18au Dynamo.
44:20France Info
44:2220h,
44:2421h, les informés
44:26Agathe Lambret,
44:28Jean-Rémi Baudot.
44:30Allez, dernière partie des informés avec Henri Vernet du Parisien
44:32Aujourd'hui en France, Sylvain Courage du
44:34Nouvel Obs, Elisabeth Pineau de l'agence
44:36Anthony Reuters, correspondante
44:38à l'Elysée et à Matignon. L'autre
44:40sujet au-delà du budget sur lequel
44:42était très attendu Michel Barnier,
44:44c'est la question de l'immigration, Agathe.
44:46Oui, après les propos tonitruants
44:48de son ministre de l'Intérieur Bruno
44:50Retailleau sur une nouvelle loi immigration
44:52sur l'état des droits qui ne serait
44:54ni intangible ni sacré,
44:56Michel Barnier a tenté
44:58de rassurer un peu tout le monde.
45:00Hier, l'état de droit est
45:02sacré, il n'a pas évoqué
45:04la nouvelle loi immigration, il n'a pas
45:06parlé de l'aide médicale d'état et
45:08en même temps, il a quand même donné des gages
45:10à la droite et au Rassemblement National
45:12en évoquant notamment
45:14l'allongement de la durée
45:16de rétention, un sujet
45:18cher à Bruno Retailleau
45:20qui, lui, martèle
45:22ses idées et son discours. Rien ne le fera
45:24dévier de sa ligne. Ecoutez le ministre de l'Intérieur.
45:26L'impossibilisme
45:28juridique ne doit pas nous
45:30servir d'excuse
45:32pour ne pas s'agir.
45:34Quand la règle de droit ne protège pas
45:36les Français, alors il faut changer
45:38la règle de droit, bien sûr.
45:40Il faut la changer d'abord
45:42en concluant des
45:44accords bilatéraux, je l'ai dit très rapidement tout à l'heure
45:46notamment avec le Maroc. Il faut aussi
45:48allonger la durée de rétention
45:50dans les centres de rétention
45:52administratifs. Dans ce flou
45:54pour ceux qui lisent entre les lignes de
45:56Michel Barnier, est-ce que
45:58la ligne Retailleau a été consacrée
46:00hier ? Y aura-t-il
46:02une nouvelle loi immigration ?
46:04C'est l'absence
46:06de loi immigration ayant été qualifiée
46:08de ligne rouge par Marine Le Pen.
46:10– Sylvain Courage, est-ce que c'est la ligne
46:12Retailleau qui l'a emportée et
46:14ce regret contre
46:16l'impossibilisme juridique dont il vient de parler ?
46:18– Oui, il a créé un néologisme parce que
46:20les mots qu'il avait prononcés concernant
46:22l'état de droit ont été un petit peu corrigés
46:24même sérieusement corrigés par
46:26Michel Barnier lors de son discours
46:28de politique générale. Et donc il revient
46:30à la charge, c'est plus un débat
46:32à fleur et moucheté
46:34entre le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre
46:36sur ce sujet. Donc lui, il voudrait
46:38réécrire la loi. Dans
46:40les propos de Barnier hier, il n'en a pas
46:42été question. Donc je pense
46:44qu'il y a la ligne préconise
46:46Retailleau qui n'est pas celle
46:48de Michel Barnier apparemment.
46:50– Avec 210 jours par exemple,
46:52c'est ce qu'il propose dans le Figaro Magazine.
46:54210 jours pour les rétentions
46:56pour les étrangers en situation irrégulière.
46:58– Ça c'est envisageable par Matignon,
47:00l'allongement. – On rappelle qu'aujourd'hui
47:02c'est 90, on passerait à 210,
47:04ce qui est appliqué notamment pour les personnes
47:06qui sont liées à des affaires de terrorisme en Hivernay.
47:08C'est un symbole quand même. – Et même 90 jours,
47:10et quand on se souvient des débuts
47:12de ces mesures, c'était 10 jours.
47:14Alors ça remonte à
47:16je crois une vingtaine d'années, mais enfin quand même,
47:18l'extension des durées
47:20de rétention administrative, c'est quelque chose
47:22qui est vraiment impressionnant à quel point
47:24ça s'est durci, et aujourd'hui pouvoir
47:26envisager 120 jours, alors c'est vrai,
47:28c'est aussi, comment dire,
47:30c'est aussi en réaction à ce
47:32terrible fait d'hiver, et notamment
47:34à l'horrible meurtre de Philippines,
47:36ça c'est très clair, mais
47:38c'est quand même
47:40un changement, une évolution
47:42dans notre droit,
47:44qui est impressionnante, et qui est vraiment,
47:46vous le disiez, c'est la ligne Retailleau,
47:48là qu'il emporterait, si c'est confirmé.
47:50Et en effet Matignon serait plutôt pour.
47:52En général, est-ce que réellement, il y a une opposition
47:54philosophique là-dessus, entre Michel Barnier
47:56et son ministre de l'Intérieur ?
47:58C'est pas si sûr.
48:00Quand on regarde le Barnier, il y a deux ans à peine,
48:02ou trois ans, au moment de la primaire républicaine,
48:04ça avait d'ailleurs été assez répété
48:06quand il a accédé à Matignon,
48:08il avait des positions très dures
48:10sur l'immigration, il y avait d'ailleurs
48:12des positions qui concernaient justement
48:14la durée de rétention, le renvoi aux frontières,
48:16etc. Mais surtout,
48:18lui, l'Européen de toujours,
48:20il avait même envisagé que la France,
48:22sur certains points, puisse déroger.
48:24On l'a beaucoup dit, mais c'était une primaire, donc c'est plus radical.
48:26Oui, c'était une primaire,
48:28mais est-ce que là, les propos de Retailleau,
48:30ne sont pas un petit peu aussi des propos
48:32électoraux, des propos où on met
48:34les enchères très hautes, pour après arriver
48:36à des arbitrages qui sont quand même assez favorables ?
48:38De toute façon, il est clair, c'est vrai que pour l'instant
48:40il n'y a pas question ouvertement
48:42d'une nouvelle loi immigration, mais enfin on voit mal
48:44comment il en ferait l'économie.
48:46Je pense que c'est plus la manière de le dire qui a choqué
48:48Michel Barnier, dont on a décrit
48:50le style, et que le style de Retailleau ne rentre pas
48:52à l'État de droit, c'est par ses provocations.
48:54C'est inadmissible.
48:56Même Bruno Retailleau a précisé ses propos sur l'État de droit
48:58en disant qu'il considérait qu'il était intangible.
49:00Moi je trouve que c'est un peu le service minimum sur l'État de droit.
49:02Et Henri Vernet,
49:04vous rappeliez ses propos pendant la
49:06primaire de 2021. On sait d'où il parle,
49:08Michel Barnier, d'accord, c'était une primaire
49:10et d'accord, c'était des postures, mais en attendant,
49:12on ne se travestit pas non plus totalement.
49:14Et qui a
49:16choisi Bruno Retailleau à l'intérieur ?
49:18C'est Michel Barnier, et Michel Barnier
49:20connaît parfaitement la ligne de Bruno Retailleau.
49:22Et hier, il lui a quand même donné beaucoup de
49:24gages entre les lignes. Il a repris sa proposition
49:26d'allonger la durée
49:28de rétention, il a parlé du fait
49:30de conditionner davantage
49:32l'octroi de
49:34laisser passer consulaires, pour que les pays
49:36étrangers récupèrent leurs ressortissants qu'on
49:38veut expulser. Il a évoqué
49:40le fait de réduire encore plus
49:42les visas, donc de faire pression sur ces
49:44pays. Il a aussi évoqué la justice
49:46et ça, c'était un autre sujet. On a vu qu'il y avait
49:48un affrontement entre Bruno Retailleau et Didier
49:50Migaud, qui vient de la gauche et qui est le nouveau ministre
49:52de la justice. Hier,
49:54Michel Barnier est quand même allé assez loin sur la
49:56justice des mineurs. Il s'est dit prêt
49:58à engager une réflexion sur les atténuations
50:00de l'excuse de minorité.
50:02C'est un sujet assez sensible
50:04parce que les mineurs ont quand même un
50:06statut évidemment particulier.
50:08Il a évoqué aussi la possibilité de réfléchir
50:10à une comparution immédiate pour les mineurs
50:12délinquants de plus de 16 ans.
50:14C'est pour ça que je trouve qu'il est habile, parce que sans parler
50:16de nouvelles lois immigration et sans parler de l'aide
50:18médicale d'État, les chiffons rouges
50:20du moment, il arrive
50:22quand même à donner un peu
50:24des gages à tous ceux qui attendent beaucoup plus de
50:26fermeté sur ces sujets-là.
50:28Elisabeth Pinault. Bruno Retailleau était allé tellement
50:30loin durant
50:32les derniers jours qu'il est paru modéré
50:34par rapport à lui. Il a aussi proposé qu'on construise
50:36davantage de places de prison.
50:38Ce qui n'a pas empêché
50:40Marine Le Pen de réclamer une loi
50:42immigration pour le premier trimestre
50:442025. On verra ce
50:46qu'il lui répond, mais ça va encore
50:48donner l'impression qu'il
50:50est sous la coupe de l'extrême droite.
50:52Mais ça veut dire que vous y voyez une espèce de tango ?
50:54Retailleau qui va très loin,
50:56Barnier qui revient un petit peu
50:58en arrière, qui a l'air de tempérer le truc ?
51:00Sylvain Courage, une chorégraphie ?
51:02Cette répartition des rôles, good cop,
51:04bad cop, c'est le cas de le dire, ça existe
51:06entre ministre de l'Intérieur
51:08et Premier ministre en général.
51:10C'est peut-être une déconfiguration.
51:12Effectivement, c'est bien Michel Barnier qui a choisi
51:14Bruno Retailleau, dont les positions sont
51:16connues, la ligne est claire.
51:18Mais il y a une façon de l'exprimer. Je pense que
51:20Michel Barnier préfère le faire que le clamer.
51:22Parce que le clamer, c'est
51:24exciter les oppositions. Le faire,
51:26ça peut passer
51:28à la faveur d'un malentendu.
51:30On a beaucoup parlé du Premier ministre. Parlons d'un mot
51:32du Président de la République, Emmanuel Macron.
51:34En attendant, on peut l'oublier, mais
51:36il continue à être...
51:38Il était à Berlin aujourd'hui.
51:40Il continue à être Président.
51:42Qu'est-ce qu'il a dit à Berlin ?
51:44Il a dit que dorénavant, il allait consacrer son énergie
51:46aux réformes à l'échelle européenne.
51:48Sous-entendu, Elisabeth Pinot, en France,
51:50je ne peux plus.
51:52Ça va être plus difficile, forcément.
51:54Ça, c'est certain.
51:56Il a eu un œil sur la formation du gouvernement.
51:58Il a été tenu au courant du discours de politique générale.
52:00Ils se sont vus, mardi matin,
52:02tous les deux. Mais c'est sûr que maintenant,
52:04il va évidemment se consacrer beaucoup à ses domaines
52:06réservés, que sont la politique étrangère
52:08et la défense.
52:10Ça commence dès aujourd'hui à Berlin.
52:12Il va y avoir un sommet francophonie avec
52:14une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement,
52:16la plupart africains, à la fin de la semaine.
52:18Et puis, évidemment, le dossier
52:20du Proche-Orient, qui l'occupe beaucoup.
52:22La France reste membre du Conseil de sécurité,
52:24membre du G7, et ça va beaucoup l'occuper.
52:26Mais enfin, c'est certain
52:28qu'une nouvelle ère commence pour lui.
52:30Ça, c'est... Alors,
52:32le ministre me disait non, évidemment.
52:34Il n'en est évidemment pas réduit
52:36à inaugurer des chrysanthèmes.
52:38Évidemment que non. Mais enfin,
52:40il préside,
52:42il ne gouverne plus.
52:44Et ça, c'est certain. Il fera quelque chose lundi,
52:46je crois, pour le triste anniversaire du 7 octobre.
52:48Mais ça, voilà,
52:50au quotidien, ça va être beaucoup d'étrangers
52:52et très peu de France. – Mais ça veut dire qu'il travaille son image,
52:54son héritage, sa legacy, comme disait
52:56un conseiller d'Emmanuel Macron
52:58qui n'est pas resté longtemps en poste.
53:00– C'est aussi une façon de dire, bon, la France m'a un peu déçu
53:02et puis je vais consacrer
53:04mes talents à des affaires plus importantes
53:06parce que l'Europe, c'est plus grand.
53:08Mais ce n'est pas si simple
53:10parce que Michel Barnier s'intéresse beaucoup à l'Europe aussi.
53:12Comme on l'a rappelé, il a été commissaire,
53:14il a été ministre délégué des affaires européennes,
53:16il a résolu
53:18la crise du Brexit et il n'a pas l'intention
53:20de laisser les affaires européennes
53:22à l'Elysée. Donc, c'est un domaine
53:24et c'est peut-être d'ailleurs pour ça
53:26qu'Emmanuel Macron prend la peine
53:28de le faire savoir, qu'il va s'occuper
53:30des affaires européennes parce qu'il sait très bien
53:32que Michel Barnier connaît ses sujets,
53:34a un réseau formidable et une image
53:36dans les instances européennes.
53:38– Donc c'est une réponse
53:40à la déclaration de politique générale
53:42ou à la déclaration internationale ?
53:44– Oui, mais il y a aussi ce qu'on avait décrit au début, c'est-à-dire,
53:46c'est vrai qu'à ce côté, je cherche ma place, ça fait penser à une réplique de film,
53:48je ne sais pas quoi faire, qu'est-ce que je vais faire ?
53:50Parce que c'est vrai qu'il faut
53:52qu'il s'invente une place, en effet, c'est pas si simple
53:54dans notre régime, mais oui, c'est une façon d'y répondre.
53:56D'ailleurs, il a émis,
53:58ce qui n'est pas souvent le cas à l'étranger,
54:00en tout cas ces derniers temps,
54:02il a émis, mine de rien, des jugements
54:04sur la déclaration de politique générale de Barnier
54:06puisqu'il a dit, il a donné en quelque sorte
54:08son feu vert à des augmentations d'impôts
54:10touchant les entreprises. Il a dit aujourd'hui
54:12à Berlin qu'en effet, ce ne serait pas
54:14inimaginable.
54:16La semaine dernière, après l'ONU,
54:18il s'est rendu en visite éclair au Canada
54:20et pareil au Canada, alors que ces derniers temps
54:22il se gardait bien, tant qu'il était
54:24dans la panade, c'est-à-dire tant qu'il n'y avait pas de gouvernement,
54:26qu'il venait de subir une déconfiture
54:28totale à deux élections successives
54:30européennes et ce type, il évitait d'en parler.
54:32Sauf que là, justement, à Berlin
54:34puis auparavant à Ottawa,
54:36il a eu émis,
54:38là Ottawa c'était sur le plan intérieur,
54:40il a une petite formule, il était interrogé
54:42sur le drame de l'assassinat
54:44de Philippine, en disant
54:46oui, il faut que le gouvernement,
54:48les autorités doivent protéger, protéger,
54:50il faut faire, faire et moins dire.
54:52Donc là aussi, on voyait bien qu'il y avait une petite
54:54patte quand même dans la politique intérieure,
54:56donc il y a ça, il garde un oeil
54:58et puis c'est vrai que l'Europe, oui, c'est son truc,
55:00il a son vrai...
55:02Il a nommé Stéphane Séjourné commissaire européen
55:04qui est l'un de ses plus proches,
55:06il a un peu coupé l'herbe sous le pied de Michel Barnier,
55:08il ne l'a pas laissé naître. Oui, attention, même si Séjourné,
55:10je ne suis pas sûr qu'il ait une influence aussi importante
55:12que celle qu'avaient d'autres... Il n'a pas celle de
55:14Thierry Breton, visiblement. Allez les informés,
55:16ni le portefeuille. Henri Vernet, je reste avec vous,
55:18rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France,
55:20à la lune du Parisien demain. Justement, les pistes
55:22pour trouver des économies pour Barnier.
55:24A la lune du Nouvel Opening cette semaine,
55:26Sylvain Courage. La guerre sans fin d'Israël.
55:28Merci beaucoup à tous les deux, merci beaucoup
55:30aussi à Elisabeth Pinault de l'agence
55:32britannique Reuters, vous suivez l'actualité
55:34du Président et du Premier ministre.
55:36Merci Agathe, on se retrouve
55:38demain à 20h pour un nouvel épisode
55:40des Informés. Les Informés
55:42qui reviennent demain matin à 9h
55:44avec Salia Braclia et Renaud Delis.