Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Et chers téléspectateurs, Jean-Sébastien Inferjou est à l'heure ce vendredi soir
00:04et c'est normal puisque nous commençons l'heure des pros à 20h12 et non 20h, là
00:09je me serais inquiété, vraiment je me serais dit Jean-Sébastien il y a un souci avec l'horaire.
00:15Comment allez-vous cher Jean-Sébastien, ravi de vous retrouver comme chaque vendredi soir
00:19Patrick Roger, Yoann Uzay, bonsoir à tous les deux et Sarah Salman est avec nous, chère
00:23Sarah, bonsoir.
00:24Le ministre de l'enseignement supérieur a peut-être signé la fin de la récré du
00:30côté des universités après les nombreuses manifestations, vous en avez parlé chaque
00:35soir dans l'heure des pros à Sciences Po mais pas que, ça s'est passé également
00:39à la Sorbonne, des manifestations anti-israéliennes, on a quand même entendu dans les couloirs
00:45de Sciences Po les appels à l'intifada comme à Place de la Nation il y a trois semaines
00:51mais également Israël assassins, Sciences Po complice, silence radio pour l'instant
00:56du côté de la direction de Sciences Po mais du côté de Monsieur Ezel, le nouveau ministre,
01:01ça y est on communique en condamnant fermement ce qui s'est passé et en appelant les directeurs
01:07à agir.
01:08Regardez le sujet de la rédaction de CNews.
01:11Sciences Po depuis le début de la semaine, face à cette idéologie qui se radicalise
01:25le nouveau ministre de l'enseignement supérieur, Patrick Ezel, condamne fermement ses actions.
01:31A l'approche de la date anniversaire des massacres du 7 octobre 2023, je souhaite rappeler
01:37aux présidents d'universités et aux directeurs d'établissements leur responsabilité dans
01:41la préservation des libertés académiques et leur rôle dans la prévention de risques
01:45éventuels pour la sécurité au sein de leur établissement.
01:48Nos universités sont-elles en train de se radicaliser ? Mercredi, le comité palestine
01:55tenait une réunion de rentrée, l'enregistrement est sans équivoque.
02:00Le Hamas a été élu, démontrez-t-il-moi, Gaza.
02:03Le Hamas est tout aussi ou plus terroriste que le Hamas, le Hamas n'est pas sa partie
02:08terroriste.
02:09Des propos anti-Israël, pro-Hamas, la professeure qui a pu échanger avec ses étudiants demande
02:16l'interdiction de ces réunions contre l'avis de certains de ses collègues.
02:21Au sein du personnel enseignant, il y a des gens qui adhèrent à cette idéologie, qui
02:27utilisent le même lexique, c'est un système anti-idéologique perverti, apartheid, génocide,
02:34quand il parle des colons israéliens.
02:36Ce même comité a créé un magazine anti-sioniste dans lequel les étudiants souhaitent la disparition
02:43de l'Etat hébreu.
02:44Nous appelons au démantèlement de l'Etat d'Israël pour laisser place à un Etat palestinien
02:49du Jourdain à la Méditerranée où tous les habitants ont le même droit.
02:53Début septembre, des mesures pour mieux former les étudiants sur le conflit israélo-palestinien
02:59avaient été annoncées par Sciences Po, sans effet pour le moment.
03:03Ce communiqué du ministre de l'enseignement supérieur est très important, déjà parce
03:10qu'il condamne fermement ses actions, là on est dans les mots, mais il demande des
03:13actions.
03:14Il y a une circulaire qui a donc été envoyée au directeur des grandes écoles et des universités
03:20avec ce point qui est peut-être le plus important, leur devoir, ils parlent des présidents
03:26d'universités et directeurs d'établissements, de signaler au procureur de la république
03:30toute infraction dont ils auraient connaissance dans le cadre de leur fonction, article 40,
03:34c'est le fameux article 40.
03:35Or, si on suit le raisonnement du ministre de l'enseignement supérieur, il y a trois
03:39semaines, place de la Nation, monsieur Ymizalen qui a appelé à l'intifada dans Paris, il
03:45y a eu un signalement, il y a eu un article 40, donc la logique voudrait que dans les
03:49prochains jours ou les prochaines heures, il y ait un signalement, puisque dans les
03:53couloirs de Sciences Po, on a entendu cet appel à l'intifada.
03:57Ça devrait déjà être fait, il y a un mimétisme entre le fait dont vous avez parlé, et là
04:01je ne comprends pas que ça n'ait pas déjà été fait, et là on espère bien sûr que
04:04ce sera fait, mais quelles seront les sanctions ? Parce que souvenez-vous, en mai on nous
04:07avait dit il y aura des sanctions à Sciences Po, les sanctions ne sont toujours pas tombées,
04:11là le directeur a eu l'occasion de marquer les choses et de marquer le début de son
04:15mandat, donc un article 40 évidemment, et des sanctions, l'exclusion, ce serait la
04:19moindre des choses.
04:20De marquer son mandat, ou alors de mettre le feu aux poudres, parce que si vous sanctionnez,
04:24ce n'est pas 40 militants d'ultra-gauche, c'est peut-être 400, c'est peut-être 4000.
04:29Alors ça veut dire que si vous sanctionnez, vous vous soumettez, il ne faut pas sanctionner
04:32parce qu'on a peur des représentants ?
04:33Ce n'est pas ce que je dis, je dis simplement que peut-être que c'est pour ça que ça
04:36tarde.
04:37L'entrée en matière concernant son mandat est ratée, pardonnez-moi, parce qu'on ne
04:39peut que se féliciter de ce communiqué de presse du ministre de l'Enseignement supérieur,
04:44mais le président de Sciences Po aurait dû devancer le ministre, il aurait dû agir
04:49dans les heures qui ont suivi ses appels à l'intifada, ses soutiens à un mouvement
04:53terroriste.
04:54C'est mardi, on est vendredi.
04:55Oui mais pardon, si vous êtes président d'une université digne de ce nom, vous entendez
05:00des propos antisémites, des propos qui font l'apologie du terrorisme, des propos négationnistes,
05:04vous agissez dans l'heure.
05:05Là il agit, il va probablement agir, mais sous la contrainte, excusez-moi, il est discrédité
05:10pour faire régner l'ordre dans l'université et pour lutter contre ces apprentis islamistes.
05:16Est-ce que vous trouvez que le ministre de l'Enseignement supérieur a tardé pour réagir
05:20ou il a attendu d'avoir toutes les informations pour dire voilà, on condamne fermement et
05:24maintenant faites très attention, je rappelle vos obligations à vous, directeur d'université,
05:29à vous, directeur de grandes écoles, il faut signaler si on a de tels actes qui s'opèrent.
05:35L'important je crois est qu'il le fasse, on est dans un délai raisonnable même si
05:38je partage l'avis de Johan sur le directeur de Sciences Po qui lui aurait pu réagir beaucoup
05:43plus vite, parce que sa prise de fonction était mardi justement et c'est à partir
05:47du début de la semaine que la situation s'est répétée tous les jours à Sciences Po.
05:52Après, moi je trouve qu'il faudrait aller encore plus loin, c'est-à-dire pas dans
05:55les poursuites mais ouvrir les yeux, je vous rappelle ce livre très intéressant d'Emmanuel
05:59Razavi, vous savez, sur la face cachée des molas, qui parle de la force Al-Qods, c'est
06:03quoi la force Al-Qods ? C'est la force qui a été créée par l'ayatollah Khomeini
06:07à la fin des années 80 pour le djihad global et qui prévoit justement des actions d'influence
06:11et c'est comme ça que la république islamique d'Iran est en train d'intervenir dans les
06:15pays occidentaux, c'est-à-dire que les étudiants en question ne se rendent pas compte
06:18qu'ils sont manipulés, en France le contact ça se fait via le FPLP, vous savez ce fameux
06:23mouvement classé comme terroriste que les LFP ou les communistes veulent recevoir en
06:27France, dans d'autres pays ça se fait via d'autres mouvements mais en général d'extrême
06:30gauche mais c'est une réalité, ouvrons les yeux sur l'entrisme et sur les stratégies
06:36d'influence, il y a des agents d'influence en France parce que rappelons-le aussi, l'Iran
06:41c'est eux qui financent le Hamas.
06:43On parlera de M.Ramenei dans un instant qui appelle à la destruction encore une fois
06:47et dit qu'Israël ne tiendra plus très longtemps et salue l'action du 7 octobre, mais restons
06:54sur ce qui se passe à Sciences Po, le côté abrasif, explosif de sanctionner des étudiants,
06:59pourquoi je vous dis ça ? Par exemple, Louis Boyard, il a réagi, Patrick Roger, la sortie
07:03de l'état de droit en France c'est ça, en parlant du communiqué du ministre de l'enseignement
07:07supérieur qui cherche à faire interdire toute expression de soutien au peuple palestinien
07:11dans les universités, c'est faux, suite aux manifestations à Sciences Po le gouvernement
07:15soutient du génocide étant panique, rappelons que si des manifestations de soutien au gouvernement
07:20de Netanyahou avaient eu lieu ils ne les auraient jamais interdites, c'est le deux poids deux
07:24mesures permanent visant à faire taire les voix qui s'élèvent contre les massacres
07:28menés par Israël.
07:29Deux mots de commentaire par rapport à ça, c'est ce qu'attend en fait LFI, qu'il y
07:35ait des sanctions et une répression pour contre-attaquer et c'est exactement le communiqué
07:41de Louis Boyard, parce que de la part du ministre d'un mot c'était le service minimum, moi
07:45j'ai été choqué que ça ne réagisse pas beaucoup plus tôt et qu'il n'y ait pas des
07:49sanctions immédiates compte tenu de ce qui s'était passé au printemps, c'est inadmissible.
07:54C'est inadmissible de la part de la direction de Sciences Po d'avoir laissé, à un moment
08:03donné on a des services de sécurité qui doivent intervenir, donc évidemment on sait
08:08que c'est inflammable, alors c'est pour ça que l'on met ses pédales douces, première
08:12chose donc c'est ça.
08:13Deuxième chose, moi ce qui m'a encore plus frappé cette semaine ce n'est pas forcément
08:18Sciences Po mais qui est dans le même ordre d'idée, c'est tout ce qui s'est passé
08:21à Montpellier avec la France Insoumise, les pressions, les accusations du maire de
08:28Montpellier qui est quelqu'un d'assez ferme, qui est accusé d'islamophobie, de sionisme
08:35etc.
08:36Pourquoi ? Parce qu'il veut défendre la laïcité et parce qu'évidemment il veut rétablir
08:40la sécurité dans sa ville, ça se rejoint véritablement.
08:44J'ai juste une chose à ajouter, j'ai appris cette semaine qu'il y avait un quart d'heure
08:47par semaine autorisé à Sciences Po pour foutre le bordel, c'est une étudiante de Sciences
08:50Po qui nous l'a dit.
08:51Dans l'heure des pro 1, ils ont tous les jeudis entre midi et midi 15 l'autorisation de faire
08:56du bazar.
08:57Donc rien que ça on pourrait le supprimer je crois que ce serait déjà…
08:58Ce que vous appelez mettre le bazar, c'est la possibilité de se rassembler et de manifester.
09:05Ce qui est intéressant c'est que pour M.
09:08Imzalen lorsqu'il a appelé à l'intifada dans Paris et qu'il y a eu la garde à vue,
09:12Mme Ersilia Soudé l'attendait et était présente si je ne dis pas de bêtises.
09:17Elle a fait visage de son droit.
09:18Donc si demain on retrouve la personne qui a appelé à l'intifada dans les couloirs
09:22de Sciences Po, il ne serait pas surprenant que M.
09:25Louis Boyard, Mme Ersilia Soudé…
09:26Il y aura un soutien collectif.
09:27Voilà.
09:28Ils le sont en même temps les amis.
09:29Leur combat est le même d'ailleurs, le seul parti politique autorisé par les étudiants
09:36à entrer à Sciences Po, c'est la France insoumise.
09:39Aucun autre homme ou responsable politique de quelque bord que ce soit ne peut entrer
09:43à Sciences Po s'il ne fait pas partie de la France insoumise.
09:46Regardez François-Philippe Bellamy.
09:47Oui, d'ailleurs, M.
09:48Boyard a organisé un LFI tour dans les facs, vous savez, pour aller prêcher la haine d'Israël
09:54et des juifs.
09:55Une dernière chose, je pense que c'est le communiqué, alors certes ce n'est pas non
09:58plus le communiqué de l'année, mais c'est un tournant pour les directeurs et pour les
10:03présidents avec ce troisième aligné-là, je le rappelle, leur devoir de signaler au
10:09procureur de la République toute infraction dont ils auraient connaissance dans le cadre
10:12de leur fonction.
10:13Ça fait maintenant quasiment quatre jours que tous les jours, et on est quasiment le
10:17seul média à diffuser cette séquence où il y a un appel à l'intifada.
10:20Il y a eu un signalement à l'époque, il y a trois semaines, du ministre de l'Intérieur,
10:24signalement article 40.
10:25Donc là, c'est une main tendue du ministre de l'Enseignement supérieur au directeur
10:30de Sciences Po de lui dire « vas-y maintenant ». Et là, on va voir s'il va réagir.
10:36Potentiellement, il peut réagir dans les prochaines années.
10:37L'enseignement supérieur ne peut que respecter un principe qui est quand même fondamental,
10:40c'est l'indépendance des universités, des établissements d'enseignement supérieur.
10:43Mais c'est là où on en revient à la responsabilité accablante du directeur de Sciences Po, qui
10:49manifestement, comme ses prédécesseurs, ne semble pas vouloir se saisir du dossier
10:52à bruit de cordes.
10:53Je vous dis, la porte de sortie, c'est de dire quoi du côté du directeur ? C'est
10:55de dire « on a eu le communiqué du ministre de l'Enseignement supérieur, on nous a
11:00signalé cette infraction, j'utilise… »
11:03Eliott, posons-nous une autre question intéressante aussi, qui est celle des financements.
11:06Qui a aidé Sciences Po à acheter les bâtiments de l'autre côté du boulevard Saint-Germain ?
11:10Quel État a aidé Sciences Po ? Qui a investi pour que Sciences Po puisse se développer ?
11:13Je vous le disais tout à l'heure, suivons aussi l'argent des stratégies d'influence
11:18en France, parce que ces études-là, pour le coup, ça l'État peut le faire.
11:22Vous avez parlé d'Ali Rahmaneï il y a un instant, je ne sais pas si vous avez entendu
11:27son discours ce vendredi.
11:29Il faut entendre le guide suprême de la République islamique d'Iran pour réaliser, comprendre
11:35également la menace existentielle à laquelle Israël est confronté.
11:40A Téhéran, devant plusieurs milliers de fidèles, Rahmaneï affirme qu'Israël n'en a plus
11:45pour longtemps.
11:46Écoutez.
11:47« L'opération Deluge Al-Aqsa, qui a eu lieu l'an dernier, en cette même période,
11:56était une mesure correcte, logique et légale au niveau international, et les Palestiniens
12:03avaient raison.
12:05Cette entité maligne, sans racines, fausse et instable, a réussi à se maintenir debout
12:14avec difficulté, grâce au soutien des États-Unis, et elle ne survivra pas, si Dieu le veut. »
12:26Israël ne survivra pas.
12:29Deluge d'Al-Aqsa, pour les téléspectateurs, ils l'ont tous compris, c'est le 7 octobre.
12:33Donc, lui, il se félicite du 7 octobre.
12:35Bien sûr, ils se sont félicités officiellement dans un courrier, il y a quelques minutes,
12:38de ce qui s'est passé le 7 octobre, une nouvelle fois.
12:41Mais la réalité, c'est que M. Rahmaneï, évidemment, c'est le discours de quelqu'un
12:44qui a peur, en réalité, parce qu'il sait très bien que ces jours sont peut-être comptés.
12:47En tout cas, c'est quelque chose qu'il imagine, on le sait, puisqu'Israël va répliquer.
12:51Israël va, dans sa réplique, chercher à déstabiliser le régime des Mollahs, et donc
12:55M. Rahmaneï.
12:56Et par ailleurs, il faut quand même savoir que M. Rahmaneï n'est soutenu que par 20%
13:01de la population.
13:0280% des Iraniens sont opposés au régime des Mollahs.
13:05Donc, il va y avoir une pression extérieure d'Israël, et si Israël parvient à déstabiliser
13:09un peu les choses, espérons que les 80% d'Iraniens opposés au régime des Mollahs
13:15prendront le relais pour faire tomber définitivement cet islamiste terroriste.
13:18La pub, la pub.
13:19On revient dans un instant, on est très pressé, on se retrouve dans un instant, et on parlera
13:23de la ministre de l'Éducation nationale, Mme Genté, à tout de suite.
13:32Quasiment 20h30 sur CNews, le point sur l'information avec M. Dorian.
13:35Bonsoir M.
13:36Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
13:38Israël n'en a plus pour longtemps en menace, le guide suprême iranien, l'ayatollah Rahmaneï,
13:44qui assure que les alliés de Téhéran, le Hamas notamment et le Hezbollah, ne reculeront
13:48pas dans la guerre contre l'État hébreu.
13:50De son côté, Israël poursuit ses opérations militaires dans le sud du Liban.
13:54Un nouvel homicide sur fond de trafic de drogue a eu lieu à Marseille.
13:58Un véhicule a percuté l'entrée d'une école élémentaire du troisième arrondissement
14:01à l'intérieur se trouvait le corps d'un homme tué par balle.
14:04Un adolescent de 14 ans a été interpellé.
14:06Un peu avant, un individu affirmant être de la DZ Mafia avait appelé la police et
14:11indiqué qu'il s'agissait d'une vengeance en lien avec un autre meurtre survenu il y
14:16a deux jours.
14:17Et puis, Michel Barnier annonce des prêts garantis pour les éleveurs de brebis dont
14:21les troupeaux sont décimés par la fièvre catarale.
14:24En déplacement au sommet de l'élevage, dans le puits de Dôme, le Premier ministre
14:28a annoncé une enveloppe de 75 millions d'euros pour les exploitations qui en ont besoin.
14:5914-15 ans.
15:00Je vous disais avant la publicité, on va parler de la nouvelle ministre de l'éducation
15:04nationale, Anne Genté.
15:05Alors on a connu l'éphémère Amélie Oudéa Castera qui dans la communication n'a pas
15:10brillé.
15:11Il s'avère que là, ses premières sorties interview et premier couac pour Anne Genté.
15:16Mais ce n'est pas tant la forme et l'erreur qu'elle a faite, puisqu'elle s'est trompée
15:20d'hommage, c'est sur le fond.
15:22On lui pose la question sur la hausse de l'antisémitisme en France.
15:27Elle est chez Thomas Soto et RTL et Thomas Soto lui demande est-ce qu'il va y avoir
15:31un hommage lundi, lundi 7 octobre, et un moment de discussion dans les écoles.
15:36Et Anne Genté répond bien évidemment, bien évidemment qu'il doit y avoir un hommage
15:40et elle explique pourquoi il y aura un hommage.
15:42Quelques minutes plus tard, patatras, il s'avère qu'il n'y aura pas d'hommage
15:48et qu'elle s'est trompée de date et c'est un hommage pour Samuel Paty et pour Dominique
15:53Bernard.
15:54Ce qui est intéressant c'est qu'on comprend donc que le 7 octobre, il y a eu plus de
15:5940 victimes françaises le 7 octobre, 43, c'est la plus grande tuerie terroriste depuis,
16:05meurtrière depuis les attentats de Nice, il n'y aura pas d'hommage dans les écoles
16:10françaises.
16:11On n'aurait pu penser pour les victimes françaises et les victimes de manière générale.
16:16Écoutez, justement c'est la question qu'on va se poser après, écoutez Anne Genté.
16:21– Est-ce qu'il y aura une évocation du 7 octobre dans les écoles lundi ou pas ?
16:25– Absolument, un dispositif sera mis en place, on ne peut pas laisser passer,
16:29ces actes antisémites sont absolument inacceptables et je veux rappeler que les actes antisémites
16:33ce n'est pas une opinion, c'est un délit, donc ils doivent être absolument condamnés,
16:38sanctionnés, il y a des sanctions disciplinaires dans les établissements,
16:40éventuellement la justice peut s'en mêler et donc oui, il faut vraiment faire comprendre
16:44que l'antisémitisme est totalement inacceptable,
16:46moi je serai très ferme comme ministre sur ce sujet.
16:48– On en parlera du 7 octobre et de l'attentat lundi dans les écoles,
16:50c'est une consigne que donne la ministre ?
16:52– On ne peut pas laisser ça tomber dans les oubliettes de l'histoire, ça n'est pas possible.
16:55Samuel Paty, Dominique Bernard, toutes les atteintes à laïcité,
16:58le nombre de cas qui ont progressé, c'est inacceptable, on ne peut rien laisser passer,
17:03je serai très ferme, d'ailleurs j'ai demandé hier au recteur que je réunissais
17:06d'avoir une vigilance maximum sur ces sujets-là, de faire une remontée immédiate des cas
17:11et d'avoir des sanctions qui soient absolument systématiques.
17:14– Vous demandez quoi, un moment de silence, une minute de silence,
17:16que les professeurs évoquent le sujet avec leurs élèves ?
17:18– Nous sommes en train de caler les modalités, mais il y aura un temps,
17:22mais absolument, c'est lundi et je vais me permettre de réserver l'annonce aux enseignants,
17:26mais il y aura a priori effectivement un temps de recueillement
17:29et un temps de travail aussi pour réfléchir à ce que signifie défendre la laïcité très concrètement.
17:33– On pourrait dire bravo madame la ministre.
17:35– Quel beau discours.
17:36– Quel beau discours parce que tout est clair là-dedans, sauf que ce n'est pas la bonne date.
17:39– J'adhère à tout ce qu'elle a dit.
17:40– Elle parlait du lundi 14, ce que donne le ministère comme information,
17:44du 14 ou du mardi 15 octobre en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard.
17:48S'agissant du 7 octobre, pas de temps dédié en classe,
17:51mais a demandé au recteur la plus grande vigilance.
17:54– La fermeté de la ministre n'aura pas survécu à la réalité, à l'épreuve des faits.
17:58– Et donc quelle est la réalité ?
17:59– La réalité c'est que si vous organisez une minute de silence
18:02ou une discussion en classe à propos du 7 octobre,
18:05vous allez être confronté à des élèves qui vont nier ce qui s'est passé,
18:08qui vont vouloir réviser ce qui s'est passé et qui auront des propos antisémites,
18:13qui voudront perturber cette minute de silence, qui voudront perturber cette discussion.
18:17Des élèves qui, comme ce qui s'est passé à Sciences Po,
18:20voudront expliquer aux autres que le 7 octobre est mérité pour les juifs.
18:25Donc on connaît la réalité.
18:27– Attendez, allez-y.
18:29– Ce qui est assez terrible dans cette histoire…
18:31– C'est qu'elle donne toutes les bonnes raisons pour lesquelles il faut qu'il y ait un hommage lundi.
18:35– Mais on ne va plus parler de ministère de l'éducation,
18:38on va parler du ministère de la confusion.
18:40Parce qu'il y avait déjà eu beaucoup de confusion dans ce ministère de l'éducation nationale.
18:44– C'est le ministère de la lâcheté.
18:46– Oui, bien sûr, on peut en arriver là à la lâcheté, mais c'est de la confusion, mais totale.
18:54Alors imaginez ensuite toutes les directives qui doivent être données dans les écoles,
18:58les professeurs eux-mêmes vont être perdus.
19:00Et on sait, vous l'avez dit, pourquoi très clairement,
19:02il n'y aura pas d'hommage en ce 7 octobre.
19:04Alors qu'évidemment, il aurait dû y avoir un moment de recueillement,
19:08un moment d'explication, de façon très très claire.
19:11– Et ça pouvait être aussi l'occasion de parler de l'antisémitisme dans les classes,
19:15c'était l'occasion de rendre hommage aux victimes françaises.
19:18Parce que je le rappelle, c'est l'attentat le plus meurtrier depuis l'attentat de Nice en 2016.
19:22Et vous êtes durs, parce que vous dites, c'est l'attentat, le ministère de la lâcheté.
19:26Mais c'est au chef de l'État de dire, il faut une minute de silence.
19:31– Eh bien, c'est au Premier ministre à ce moment-là.
19:33– Mais pardon, excusez-moi, mais si Anne Jeuneté est cohérente avec elle-même,
19:37elle prend ses responsabilités.
19:39Mais la réalité, c'est qu'elle ne peut pas le faire.
19:41Parce qu'une partie des élèves, et notamment des élèves musulmans,
19:43pas tous, bien sûr, mais une partie des élèves musulmans…
19:46– Mais ça n'est pas la seule réalité, il y en a une autre.
19:50Il y a bien sûr le fait qu'il doit y avoir une forme de peur
19:53ou de lâcheté vis-à-vis de certains élèves.
19:56Mais il y a aussi une partie du camp enseignant…
19:58– J'allais vous le dire.
19:59– Il y a aussi une partie du corps enseignant qui pose problème
20:01et qui, tout simplement, dans un certain nombre d'établissements,
20:03on s'en souvient, ont refusé l'année passée, d'ailleurs,
20:06un certain nombre de moments de cet ordre-là,
20:09ou qui partagent totalement la vision et le discours de la France insoumise.
20:13Et donc, de toute façon, nous avons un sujet républicain, en quelque sorte,
20:18avec les cadres de l'État et avec une partie de l'agent d'éducation nationale.
20:23– Il y a peut-être aussi des professeurs qui vont dire,
20:26« Attendez, vous vous rendez compte là ?
20:28Vous voulez nous mettre sous pression, sous tension ? »
20:32« Combien de temps on a attendu pour que l'établissement Samuel Paty,
20:37où Samuel Paty a été tué, s'appelle justement Samuel Paty ? »
20:41– Déjà, quand vous regardez, il y a des professeurs
20:42qui n'osent même plus enseigner la choix par peur des représailles.
20:44Donc, comment voulez-vous qu'il y ait une possibilité de parler du 7 octobre
20:48alors qu'il y a beaucoup d'élèves qui répètent ce que disent leurs parents
20:52et qui répètent ce qu'ils entendent ?
20:53À savoir qu'Israël commet un génocide alors que la réalité c'est qu'Israël est victime.
20:59En revanche, ce que fait la ministre en se trompant de fiche,
21:01parce que clairement elle s'est trompée de fiche,
21:03c'est qu'elle est une insulte aux victimes du 7 octobre
21:06et elle devrait présenter ses excuses.
21:07– Je ne sais pas si elle s'est trompée de fiche.
21:09Naturellement, elle s'est dit, et elle l'annonce très clairement,
21:13elle pensait naturellement qu'il y allait avoir un temps dédié le 7 octobre
21:17et à la lutte contre l'antisémitisme et un hommage rendu dans toutes les classes
21:21aux victimes françaises et aux victimes de manière générale du 7 octobre.
21:23– Pas trop de vue générale dans les écoles et dans la foulée de ce que disait Jean-Sébastien,
21:27c'est vrai qu'il y a un gros problème en fait aujourd'hui sur l'enseignement de l'histoire
21:31et notamment sur évidemment le Proche-Orient et Israël.
21:34Il y a une forme de révision en fait aujourd'hui de cette histoire.
21:38Et les jeunes quand vous en parlez, même si au fond d'eux-mêmes
21:43ils ont vu qu'il y avait cette agression, mais ils se disent
21:46oui mais il y a une injustice par rapport en fait au peuple palestinien et tout ça.
21:49– L'histoire n'a pas commencé le 7 octobre.
21:51– Et donc on n'est pas capable aujourd'hui d'enseigner de façon plutôt sereine dans nos écoles
21:59cette page d'histoire qui est fondamentale.
22:01Et aujourd'hui on met le tout, quand je vous disais la confusion,
22:03eh bien c'est parce qu'il y a la plus grande confusion qui existe dans les établissements
22:07entretenue parfois par certains enseignants.
22:10– Il y a quelque chose de welbeckien, il y a quelque chose de soumission
22:13à ne pas avoir un temps dédié pour rendre hommage à des victimes françaises
22:16lors d'un attentat, surtout après ce qui s'est passé le 7 octobre.
22:20Parlons de Didier Migaud et Bruno Rotailleux, alors les jours passent et se ressemblent
22:24puisque toujours pas sur la même longueur d'onde, du moins dans la communication.
22:29L'un entend renverser la table, l'un explique qu'il y a des faits de société.
22:34D'ailleurs j'ai le souvenir dans une interview du JDD, Bruno Rotailleux disait
22:39à propos du terrible drame et notamment celui de Philippines,
22:42ce ne sont pas des faits divers, je me suis juré de dire la vérité aux français
22:46de façon brutale, non diplomatique car c'est de la condition,
22:49quand on fait le bon diagnostic, on peut apporter les bons remèdes.
22:52Ces faits-là ne sont pas des faits divers, ce terme me hérisse
22:56parce que j'y vois une volonté de banaliser.
22:58Didier Migaud pense-t-il la même chose ?
23:01Il répondait à une question sur la défiance des français à l'égard de la justice.
23:05Alors faits divers ou faits de société M. Migaud ?
23:08Les français n'en ont pas toujours le sentiment.
23:13Ces dernières années, les peines prononcées par les magistrats sont plus fortes, plus longues.
23:19Il n'y a jamais eu autant de détenus dans les prisons.
23:23Il faut que je l'explique aussi à nos concitoyens qui parfois ont de fausses idées.
23:33C'est vrai que lorsque vous avez des tragédies, des drames atroces
23:38à travers un certain nombre de faits divers comme nous venons de connaître,
23:42je peux comprendre l'émotion de nos concitoyens et puis les réactions.
23:49Mais je l'ai dit, la justice a besoin de sérénité.
23:53Le temps de la justice n'est pas obligatoirement le temps de l'émotion.
23:56C'est-à-dire que tous les poncifs qu'on a entendus ces dernières années, c'est un bingo.
24:01Il y a une semaine, à cette heure-ci, nous commentions déjà cette phrase.
24:05Il l'a répétée, souvenez-vous Didier Migaud.
24:07Le temps de la justice n'est pas le temps de l'émotion.
24:10Ce n'est pas du laxisme judiciaire, c'est un sentiment de laxisme.
24:13Et pourquoi il y a de plus en plus de personnes dans les prisons ?
24:15Parce qu'il y a de plus en plus de délinquances.
24:17C'est mathématique en fait.
24:19Malgré tout, je pense que Didier Migaud dit une chose qui est juste.
24:22Oui, la justice condamne et elle sait condamner sévèrement.
24:25Le problème, bien souvent, c'est qu'elle le fait trop tard.
24:27Là où je ne comprends pas la logique qu'il adopte lui,
24:30c'est en parlant de faits divers comme si c'était des faits isolés.
24:33Ça s'appelle l'idéologie Jean-Sébastien.
24:37Parce que c'est la réalité et c'est son rôle en tant que ministre de la justice
24:40de défendre l'institution.
24:42Il y a des peines sévères qui sont producées.
24:44Mais personne ne dit le contraire.
24:46La difficulté, c'est le lien qu'il fait derrière.
24:50Ce qui est intéressant, c'est que vous avez un ministre de l'Intérieur
24:53qui vous dit que c'est insupportable quand on parle de faits divers
24:56lorsque ce sont des faits de société.
24:59Je cite M. Retailleau, 48 heures plus tard.
25:01Ça vous surprend qu'il ne soit pas d'accord ?
25:03Ça veut dire que ça ne bougerait pas.
25:05Quand il dit que la justice est sévère, sondage dans le Figaro magazine
25:09à découvrir, direz-vous que la justice est suffisamment sévère ?
25:1215% des Français répondent oui.
25:1415% des Français répondent oui.
25:1678% des Français répondent non.
25:20Est-ce que vous avez confiance en la justice ?
25:2262% répondent non.
25:2432% répondent oui.
25:26Est-ce que vous avez confiance en la justice ?
25:2862% répondent oui.
25:3072% répondent non.
25:32Ne pas y être confronté.
25:34Exactement, ne pas y être confronté.
25:36La réalité, c'est que les Français ont raison de se méfier de la justice
25:39parce que d'abord, la justice est lente, elle n'a pas assez de moyens.
25:42Elle est quand même gangrénée par une partie de syndicats
25:45qui ont une idéologie qui est affiliée à celle de la France insoumise.
25:50On peut parler de laxisme.
25:52Il est évident qu'une partie des magistrats sont des magistrats laxistes.
25:55Avoir mis M. Migaud, qui est le seul homme de gauche dans ce gouvernement,
25:59précisément au ministère de la Justice,
26:01c'est parce qu'on voulait aboutir à ce résultat, pardonnez-moi.
26:03Mais on a toujours eu des ministres de l'Intérieur
26:06sur un positionnement, comment dirais-je, plutôt sécuritaire,
26:09qui avait un sens de la réalité.
26:12Et on leur oppose toujours des ministres de la Justice
26:14qui sont dans un monde un peu parallèle.
26:16Dans un sentiment.
26:17Dans un sentiment d'insécurité.
26:18M. Dupont-Moretti, c'était la même chose,
26:20en opposition avec Gérald Darmanin.
26:22L'histoire des ministères de l'Intérieur
26:24et des ministères de la Justice
26:25n'a toujours fonctionné que de cette manière-là.
26:27J'entends, mais sauf que la volonté de plus de sécurité
26:31et de moins d'émigration, c'est transpartisan.
26:33C'est transidéologique.
26:34Je ne comprends pas comment ces personnes-là...
26:35Ça dépend, non.
26:36L'extrême-gauche dit pas ça, c'est pas transpartisan.
26:38Sur tous les sondages qu'on a pu faire ces derniers temps,
26:41c'est pas vrai, vous avez justement un décalage
26:43qu'il y a entre les élus, leur discours,
26:46et ce que veulent leurs sympathisants.
26:48Sur les derniers sondages qu'on a pu faire,
26:50à chaque fois, c'est saisissant de voir le décalage
26:52qu'il y a entre sympathisants et les discours des élus.
26:55Et eux, ils veulent accueillir le plus possible.
26:56Une chose aussi, parce que ça, M. Migaud pourrait le dire
26:58quand il essaie de défendre son institution,
27:00c'est que bien souvent, la justice fait avec les moyens qu'elle a.
27:02C'est vrai.
27:03Et que pour partie, les magistrats,
27:04parce qu'on leur demande de ne pas prononcer des peines,
27:06parce qu'on leur dit, attention, il n'y a plus de place
27:08dans telle et telle prison.
27:09Donc les magistrats agissent aussi.
27:11Il y a le syndicat de la magistrature,
27:13vous faisiez référence, Johan,
27:15mais il y a aussi la contrainte.
27:16Et ça, c'est une responsabilité politique.
27:18Vous avez raison, mais juste pour l'école blanc,
27:20les magistrats ont la main très très lourde pour l'école blanc.
27:22Là, je l'entends, mais je vous donnais l'exemple,
27:24le décalage entre les élus et les sympathisants.
27:27Faut-il emprisonner systématiquement et sans limite de temps
27:29les individus sous au QTF ?
27:3178% dans la globalité répondent oui.
27:33Vous dites, c'est évident.
27:34Oui, mais je vous parle des élus.
27:35Non, non, mais moi, je vous parle des gens de gauche.
27:3764% des gens de gauche, sympathisants de gauche,
27:40sont favorables à cette décision.
27:41On n'a pas le détail des sympathisants de la France insoumise ?
27:43Bah écoutez, investissez dans les sondages
27:45et vous aurez les réponses.
27:46La question migratoire à présent.
27:48La question migratoire, ça c'est intéressant également,
27:50que de temps perdu.
27:51On s'est moqué de la politique migratoire de Giorgia Meloni.
27:55En disant, ça ne marche pas, elle promet, ça ne marche pas.
27:57Il y a parfois des ministres qui ont fait ça.
27:59Résultat, aujourd'hui, on crée une coopération franco-italienne.
28:03Vous avez des ministres qui viennent,
28:05même anglais, qui viennent en Italie
28:07pour essayer de comprendre comment elle a fait
28:09à réduire 65% de l'immigration illégale en un an.
28:12On s'est moqué de Jordan Bardella
28:14avec sa proposition des doubles frontières.
28:16L'Allemagne rétablit ses frontières.
28:18De fait, il y a une sorte de double frontière.
28:20Bruno Retailleau était en Italie,
28:22il vient de faire coup double.
28:23Et une négociation et un pacte avec l'Italie
28:26et des échanges avec les ministres allemands.
28:29Voyons les précisions avec Thomas Bonnet.
28:35À l'issue de ce sommet du G7
28:37et après s'être entretenu avec son homologue italien,
28:40Bruno Retailleau a annoncé la signature
28:42d'un accord entre la France et l'Italie
28:44pour la création d'une unité de coopération
28:47en matière de lutte contre l'immigration illégale.
28:50Très concrètement, cela veut dire qu'à l'avenir,
28:52il pourrait y avoir des enquêtes qui seront menées
28:54conjointement entre la France et l'Italie,
28:56qu'il y aura plus de coopération entre les deux pays.
28:59Cette unité, elle sera basée,
29:01et c'est un symbole évidemment, dans la ville de Vintimille,
29:03lieu de passage privilégié, on le sait,
29:05pour l'immigration illégale entre la France et l'Italie.
29:08Cette unité devrait voir le jour à partir de janvier 2025.
29:11C'est une réussite pour Bruno Retailleau
29:14qui va repartir d'Italie avec cet accord.
29:16Avec un accord aussi, nous dit-il,
29:18obtenu avec son homologue allemande
29:20sur la question de la directive retour
29:22de l'Union européenne.
29:24En matière de message,
29:26Bruno Retailleau aura montré lors de ce sommet du G7
29:29qu'il y a d'autres pays en Europe,
29:31le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Italie
29:33qui ont fait de la lutte contre l'immigration
29:35un chantier prioritaire.
29:36C'est aussi le souhait de Bruno Retailleau
29:38et c'est un message sans doute destiné
29:40aux nombreuses critiques émises en France.
29:42On a un ministre de l'Intérieur
29:44qui est en train de se retrousser les manches
29:46pour aller vite et aller voir ses homologues
29:48là où ça fonctionne, Italie et Allemagne.
29:50Et ses adversaires vont dire
29:52qu'ils pactisent justement avec Mélenchon
29:54et avec le fascisme.
29:56D'autres plus réalistes vont dire
29:58qu'ils suivent le mouvement.
30:00Et d'autres plus réalistes vont dire
30:02qu'ils suivent le mouvement avec le Danemark,
30:04la Suède qui a déjà pris
30:06un certain nombre de mesures,
30:08la Grande-Bretagne qui réfléchit aujourd'hui
30:10et c'est vrai qu'elle a envoyé
30:12des émissaires en Italie
30:14pour voir comment les Italiens faisaient
30:16avec les arrivées, pour éviter
30:18parce que les Anglais eux-mêmes sont débordés,
30:20les Britanniques sont débordés
30:22et puis les Allemands également.
30:24Et enfin, peut-on dire
30:26une unité, parce que je ne sais pas
30:28si vous avez déjà pris le train
30:30du côté de Lyon ou pour traverser
30:32quand vous venez d'Italie en France,
30:34c'est assez incroyable.
30:36Vous avez des gens qui montent dans le train
30:38qui ne sont pas du tout contrôlés,
30:40qui viennent, qui franchissent la frontière.
30:42Alors aujourd'hui, ça fonctionne un petit peu moins
30:44parce que la ligne Lyon-Turin est fermée
30:46mais moi, j'ai été à plusieurs reprises
30:48choqué en voyant ça.
30:50Et donc cette unité, elle était indispensable.
30:52Vous avez parlé du Danemark, de l'Allemagne
30:54et des Britanniques et à chaque fois
30:56des gouvernements sociodémocrates.
30:58Après, ce qui serait intéressant
31:00pour les fascistes ou néofascistes
31:02c'est qu'ils regardent ce que le gouvernement italien
31:04est en train de faire, parce que oui,
31:06ils obtiennent des résultats sur les arrivées illégales
31:08mais que vient d'annoncer cette semaine
31:10le gouvernement italien ?
31:12Ils viennent d'annoncer qu'ils augmentaient
31:14le nombre de permis de travail
31:16pour les travailleurs non-européens
31:18mais dans des procédures légales.
31:20Ils viennent d'annoncer aussi
31:22qu'ils facilitaient l'accès aux permis de travail
31:24en Italie et donc c'est cette double stratégie
31:26à la fois d'être extrêmement ferme
31:28donc l'économie italienne a aussi besoin
31:30de travailleurs. J'attends que
31:32la gauche qui défend cette stratégie-là
31:34nous explique qu'il s'agit d'une stratégie fasciste.
31:36C'est une forme de réalisme de la part
31:38de l'Italie.
31:40Après pour l'Allemagne, pardon, c'est un rétablissement
31:42temporaire des frontières, c'est que pour six mois.
31:44Ils ne peuvent pas se faire plus.
31:46On peut prolonger dans ces deux ans.
31:48Il faut justifier des circonstances
31:50exceptionnelles.
31:52C'est le sens de l'histoire
31:54de ne plus subir l'immigration
31:56à choisir comme le fait l'Italie.
31:58D'ailleurs, personne ne dit qu'il ne faut plus du tout
32:00d'immigration, pas même le Rassemblement National.
32:02Ce que dit le RN, c'est qu'il faut une immigration
32:04choisie, savoir qui est-ce
32:06que nous accueillons chez nous et pour quoi
32:08faire parce que ce qui crée des problèmes
32:10c'est l'immigration illégale naturellement.
32:12Quand on dit qu'il y a un lien entre une partie
32:14de l'immigration et une partie de la délinquance
32:16et de la criminalité, on parle principalement de l'immigration
32:18illégale et ça c'est une réalité.
32:20Les Français ont ouvert les yeux
32:22heureusement et c'est ce qu'ils disent dans les sondages
32:24qu'on publie régulièrement.
32:26Autre sondage qu'on avait publié sur l'AME, les Français sont favorables
32:28à la suppression, du moins à revisiter
32:30l'AME tel qu'elle est
32:32effectuée aujourd'hui, l'aide médicale
32:34d'État et là
32:36on voit toute la dichotomie dans ce gouvernement
32:38avec Bruno Retailleau
32:40qui veut modifier la donne.
32:42Il est très favorable, Michel Barnier qui a dit
32:44qu'il ne devait pas y avoir de totem sur ce sujet.
32:46Et alors qu'est-ce qui s'est passé ? On l'a appris il y a quelques instants.
32:48Qui est Mme Darriussec ?
32:50Qui est la ministre de la Santé, déclare ce soir
32:52qu'il n'est pas question, je cite,
32:54hors de question de supprimer
32:56l'aide médicale d'État.
32:58Donc elle semble avoir tranché en réalité.
33:00Vous en parliez, en tous les cas, ça vous avait marqué
33:02lors du JT à 20h30
33:04de Mickaël Dorion et je me permets de vous montrer
33:06le sujet et la situation. On va parler
33:08de la drogue à Marseille. Dans la nuit du
33:10jeudi 3 au vendredi 4 octobre
33:12le corps d'un homme décédé par balle a été
33:14découvert dans un véhicule accidenté
33:16ayant percuté dans une école
33:18élémentaire. Dans le troisième
33:20arrondissement, le suspect
33:22dans ce drame, 14 ans.
33:24C'est donc un collégien
33:26et il
33:28aurait agi comme tueur à gage
33:30pour le compte d'un détenu.
33:32Voyez le sujet.
33:34Il est tôt ce vendredi
33:36matin quand la police se déplace
33:38pour un accident. Une voiture
33:40s'est écrasée contre le mur
33:42d'une école. A bord
33:44le corps d'un homme
33:46tué d'une balle dans la tête.
33:48Des témoins affirment
33:50qu'un passager était dans le véhicule.
33:52Il s'est enfui avant l'arrivée
33:54des secours. Ce passager
33:56pourrait bien être le tireur.
33:58Il a été interpellé une heure plus tard.
34:00Les policiers ont été
34:02aiguillés par un appel glaçant.
34:04Ce coup de fil aurait été passé
34:06par un individu incarcéré qui
34:08se serait présenté comme étant de la
34:10DZ Mafia et comme le
34:12commanditaire de ce meurtre.
34:14Une histoire de vengeance.
34:16La police est en réponse à ce qu'il s'est passé
34:18il y a deux jours dans ce même arrondissement.
34:20Dans la nuit de mardi à mercredi,
34:22un corps en flamme a été retrouvé
34:24dans une poubelle. Un homme
34:26avec deux plaies par balles au thorax
34:28et une trentaine de traces de coups de couteau.
34:30Cette guerre est sans merci
34:32parce qu'elle génère énormément d'argent.
34:34C'est des millions d'euros.
34:36Quand on met des dispositifs sur une cité
34:38sensible défavorablement connue,
34:40ça se décuple.
34:42C'est dans la cité voisine.
34:44La solution pour
34:46éradiquer totalement
34:48les réseaux de stupes, on est bien loin de l'avoir trouvé
34:50en tout cas sur Marseille.
34:52En plus d'avouer avoir commandité ce meurtre,
34:54le prisonnier a indiqué aux policiers
34:56où se cachait le suspect de l'homicide
34:58de cette nuit. C'est un adolescent
35:00de 14 ans.
35:02Voilà pour le sujet et les précisions
35:04de Sarah Fenzer.
35:0649 morts l'année dernière.
35:08Et un recrutement
35:10de plus en plus jeune.
35:12C'est une suspicion.
35:14Et on l'a vu
35:16dans l'ensemble des trafics.
35:18C'est une forme de non-assistance
35:20à personne en danger.
35:22La justice, les éducateurs,
35:24tous ceux qui ont comme idéologie
35:26de ne pas être sévère suffisamment tôt
35:28parce qu'ils sont toujours dans la culture de l'excuse.
35:30Précisément ces gamins-là,
35:32l'Etat les a arrêtés.
35:34Vous allez parler de la commission ?
35:36Si il est capable de tuer un homme à 14 ans,
35:38il tient une arme dans sa main depuis quel âge ?
35:40Il est suspect pour l'instant.
35:42Je pense à la commission l'année dernière
35:44parlementaire où des procureurs
35:46sous serment, des magistrats
35:48avaient dit à Marseille
35:50qu'on était en train de perdre à la guerre.
35:52Il y a eu une cartélisation du côté de Marseille.
35:54M. Dupond-Moratti ne l'avait pas apprécié.
35:56Exactement.
35:58Vous êtes sous serment devant une assemblée parlementaire.
36:00C'est intéressant de la part des gens.
36:02On a régulièrement le criminologue
36:04Xavier Roffer. J'ai vu une séquence
36:06sur les réseaux sociaux où il explique
36:08que le taux de homicide du côté de Marseille
36:10est similaire, ou du moins quasi similaire
36:12à ce qui peut se passer au Brésil.
36:14J'y croyais pas à mes yeux.
36:16Je serais curieux d'aller fact-checker
36:18cette information ou lui demander
36:20quelques précisions.
36:22C'était un plaisir d'être avec vous ce soir.
36:24Une toute dernière information
36:26et on va se quitter sur cette séquence
36:28puisque Michel Blanc n'est plus décédé
36:30à l'âge de 72 ans.
36:32Vous l'aviez interviewé Patrick Roger ?
36:34Il y a très longtemps.
36:36Oui.
36:38C'était assez étonnant
36:40parce qu'on ne le sentait pas
36:42sûr de lui-même, comme s'il avait peur
36:44toujours de quelque chose.
36:46En tout cas, moi aussi qui m'avais frappé.
36:48Il détestait apparemment
36:50les entretiens
36:52avec les journalistes
36:54et il n'allait que dans les émissions
36:56qu'il regardait. C'est la présentatrice
36:58qui l'expliquait ce matin
37:00chez Jean-Marc Morandini.
37:02Michel Blanc a donc traversé
37:04des générations, des moments de cinéma.
37:06Je vous propose
37:08de terminer avec une séquence drôle.
37:10Vous pensez que vous l'avez vu
37:12combien de fois les bronzés font du ski ?
37:14Tous les ans.
37:16Plus de 5 fois ? 10 fois ?
37:18Oui, plus de 5 fois.
37:20Merci à toutes les équipes
37:22qui étaient présentes. On souhaite encore
37:24un joyeux anniversaire à Benjamin Nau
37:26qui était aux manettes ce soir.
37:28Benjamin a mis une chemise
37:30et je pense que comme Michel Blanc,
37:32il a deux doigts de conclure. Au revoir.
37:34Avec qui ?
38:02C'est un problème. C'est-à-dire qu'on ne peut pas
38:04vraiment tout miser sur notre physique. Surtout toi.
38:06Alors si je peux me permettre de te donner un conseil,
38:08c'est oublie que tu n'as aucune chance.
38:10Vas-y, fonce. On ne sait jamais.
38:12Sur un malentendu, ça peut marcher.
38:14Bon, je vais prendre le télésiège. Il faut que je me change.
38:16Mais c'est intérêt. Ouais, mêle-toi parce que ça va fermer les télésièges.