Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros 2 avec Martin Garagnon,
00:05Georges Fenech, Sarah Salman et Geoffroy Lejeune. C'est l'équipe du samedi soir.
00:08Bonsoir à tous les quatre. L'information c'est avec Adrien Fontenot et on commence
00:13l'heure des pros dans un instant. Cher Adrien, rebonsoir.
00:16Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Une fusillade dans la nuit de vendredi à
00:19samedi à Sevran a fait un mort. Un homme de 28 ans décédé des suites de ses
00:23blessures lors d'un règlement de compte probablement lié au trafic de drogue.
00:26Sept blessés sont également à dénombrer. Une enquête a été ouverte notamment pour
00:30homicide volontaire en bande organisée. Plusieurs unités de forces mobiles ont
00:33été envoyées samedi dans le secteur pour renforcer la sécurité.
00:36La CRS 8 devrait être déployée dans la soirée à Sevran.
00:38Réélection historique au Royaume-Uni, à Londres plus précisément, Sadiq Khan est
00:43devenu aujourd'hui le premier homme politique à obtenir un troisième mandat de maire dans
00:46la capitale britannique. A 53 ans, il devance largement la candidate conservatrice Susan Hall.
00:51Lady Hepas ainsi le demande à réaliser par son prédécesseur et ancien Premier
00:55ministre Boris Johnson. Et puis en Tunisie, la police a évacué de force plusieurs centaines
01:00de migrants de leur campement, des réfugiés demandeurs d'asile, des femmes et des enfants
01:03installés depuis l'été dernier devant les sièges du haut commissariat aux réfugiés
01:06de l'Organisation mondiale des migrations. Des opérations qui font suite à une réunion
01:10jeudi à Rome des ministres de l'Intérieur d'Italie, de Tunisie, d'Algérie et de Libye.
01:14La Tunisie est l'un des principaux points de départ de l'immigration clandestine vers l'Italie.
01:18Merci Adrien pour le point sur l'information. Dans un instant, on va revenir sur Eric Zemmour
01:24et ce déplacement mouvementé en Corse, le traitement médiatique qui en a été fait
01:29avec la hiérarchisation des informations. Ça c'est très important en matière de
01:34journalisme et on voit le biais idéologique que peuvent prendre certains dans ces cas-là.
01:39Mais vous avez l'habitude, parfois lors des pros, on peut bousculer lorsqu'une information
01:44peut tomber il y a quelques instants. Et vraiment je dis tout aux téléspectateurs, on a un
01:49confrère de BFM qui est rédacteur en chef qui s'appelle Raphaël Grabli et qui relaie un article
01:55du Parisien. C'est une longue étude qui a été publiée aujourd'hui sur l'antisémitisme en France
02:00avec un sondage. Vous savez que lundi il y a les assises contre l'antisémitisme qui vont se dérouler
02:07à Paris avec Aurore Berger qui va mener ses travaux. Et voilà ce qu'il dit. Est-ce qu'on peut
02:13revoir son tweet s'il vous plaît ? Des chiffres inquiétants. Plus d'un tiers des 18-24 ans
02:18trouvent justifié de prendre à partie des Français juifs qui soutiennent Israël. Un tiers des Français
02:23juifs ont réduit à arrêter leur déplacement en VTC. 16% ont changé leur nom sur Deliveroo.
02:29Un tiers des Français musulmans considèrent que les Français juifs sont responsables de la politique
02:35d'Israël. Contre 11% pour l'ensemble des Français. Et c'est peut-être là le plus inquiétant. Deux tiers
02:41des Français musulmans considèrent qu'Israël se comporte avec les Palestiniens comme les nazis
02:46se comportait avec les juifs. Contre un tiers pour l'ensemble des Français. Voilà où on en est
02:51aujourd'hui. Ça nous laisse sans voix. On a une situation aujourd'hui de radicalisation, d'affrontement
02:59entre les musulmans qui s'en prennent à nos compatriotes de confession juive qui sont
03:06totalement innocents et non impliqués dans la politique de Netanyahou que beaucoup d'ailleurs
03:13contestent, y compris même en Israël. Il y a des contestations, commencées par les universités
03:19d'ailleurs. Et aujourd'hui un climat d'insécurité, un climat d'insécurité qui est absolument choquant
03:27pour nos compatriotes de confession juive. Et ces pourcentages que vous nous apprenez, moi je les
03:32apprends à l'instant, vous me le lisez, montrent l'ampleur du phénomène et la nécessité de provoquer
03:40des réactions mais vraiment très importantes de la part des pouvoirs publics, des citoyens d'une
03:46manière générale, pour essayer d'endiguer cette haine qui est en train de se propager et qui est
03:52absolument incompatible évidemment avec nos valeurs démocratiques. Parmi ces chiffres qui sont mises
03:57en perspective par notre confrère de BFM, Sarah, quel est l'élément qui vous marque le plus ?
04:03En fait je suis malheureusement pas surprise parce qu'autour de moi beaucoup de personnes ont été
04:08victimes. Moi même récemment j'ai pris un Uber, il m'a demandé mon nom de famille et il a dit je
04:12refuse de vous prendre. Oui vous l'aviez tweeté. Oui je l'ai tweeté et Uber m'a rappelé derrière en
04:16s'excusant etc. Mais quand même ça en dit très long. Et personnellement je refuse de changer mon
04:20prénom et mon nom parce que je considère que ce n'est pas à moi de m'adapter à l'antisémitisme
04:24mais beaucoup de personnes autour de moi le font. Donc pas surprise et depuis le 7 octobre on voit
04:29qu'il y a un antisémitisme décomplexe et désormais les gens, que ce soit sur les réseaux sociaux,
04:33même sur la sphère publique, n'ont plus peur de clamer leur antisémitisme et nous avons la
04:38France Insoumise qui surfe aussi là-dessus, même de façon directe ou indirecte la plupart du temps.
04:42Donc malheureusement pas étonné mais vraiment c'est un message pour toutes les personnes de
04:46confession juive. Ce n'est pas à nous de nous adapter parce que plus on montre qu'on a peur,
04:50plus l'antisémitisme gagne du terrain en France. Et c'est souvent le message que j'adresse mais
04:54malheureusement je ne suis pas surprise puisqu'il y a un mimétisme entre le conflit israélo-palestinien
04:59et ce que nous vivons ici en France. C'était il y a quasiment sept mois jour pour jour, le 7 octobre
05:052023 et cette attaque terroriste sur les terres israéliennes. J'ai l'impression qu'en fait il s'est
05:12passé des décennies et que beaucoup ont oublié ce qu'il s'était passé le 7 octobre à tel point
05:18aujourd'hui que vous avez une inversion finalement des responsabilités où la victime est devenue le
05:27bourreau et le bourreau est devenu la victime. Mais il y a eu je pense depuis le 7 octobre, le 7
05:32octobre a été un catalyseur de ce qui était en gestation depuis de longues années parce qu'on a
05:37vu quand même, enfin c'est pas une nouveauté, les manifestations auxquelles d'ailleurs Mélenchon
05:41participait déjà à l'époque avec des intégristes musulmans etc c'est pas une nouveauté. Donc le 7
05:48octobre a vraiment servi à décomplexer totalement un antisémitisme et moi ce qui me choque, vous
05:53posiez la question à Sarah, ce qui me choque c'est le premier chiffre c'est à dire un tiers des jeunes
05:59de 18 à 24 ans justifie de s'en prendre, enfin de prendre la partie des juifs français pour ce
06:05qui se passe en Israël, c'est à dire que un jeune sur trois légitime la violence physique ou
06:12symbolique contre les français de confession juive. Et c'est la confirmation, attendez, ce chiffre est la
06:17confirmation, ce chiffre est la confirmation des témoignages qui se sont multipliés ces derniers
06:23mois d'étudiants français de confession juive qui disaient mais moi je ne veux plus aller à la fac,
06:28je ne peux plus aller dans les grandes écoles, dans mon école parce qu'aujourd'hui si j'ose dire
06:33Hamas égale terrorisme je suis qualifié de génocide. Ce qui est très très inquiétant c'est que ce sont
06:40ces jeunes là qui construisent le monde de demain, on a souvent l'habitude de considérer que la jeunesse
06:44est un vecteur d'espoir, de tolérance et d'ouverture, ce sont ces jeunes là qui vont faire le monde de
06:49demain et ça reflète ce qui se passe à Sciences Po, ce qui s'est passé à Sciences Po ces derniers
06:53jours, ces dernières semaines. Ils sont censés être une forme d'élite, ce sont les cadres de
06:57demain, les cadres de la nation. On voit à quel point, moi j'étais à Sciences Po il y a une vingtaine
07:02d'années, on avait des débats qui étaient extrêmement virulents mais qui se développaient dans un cadre
07:06respectueux et républicain. On pouvait avoir des oppositions franches, on avait y compris d'ailleurs
07:11des occupations des locaux de Sciences Po pour dénoncer certaines formes de...
07:14Oui mais quand vous avez une direction qui est à la main, qui tremble à chaque fois et que vous avez un gouvernement qui ne sait pas comment faire avec
07:19madame Rotaillot qui tweet la semaine dernière pour saluer l'action du directeur provisoire,
07:25vous en avez les conséquences le lendemain. On a eu des interventions de Carl Olive qui est venu
07:30chez Sonia Babrouk. Oui mais Carl Olive, il n'est pas directeur de Sciences Po. Cher Martin, malheureusement d'ailleurs,
07:35Jean-Michel Blanquer, il est très ferme. Vous faites en ferme la parenthèse mais Jean-Michel Blanquer, il est très ferme et il dit moi j'ai été étudiant, j'ai étudié à l'étranger,
07:44si jamais je me serais permis de faire le dixième à l'étranger, ces étudiants étrangers qui étudient
07:50chez nous à Sciences Po, s'ils ont confondu Lazade et Sciences Po, ils sortent, ils dégagent. Excusez-moi de le dire comme ça.
07:57Pardonnez-moi mais je veux revenir une dernière fois sur ces chiffres. Lequel vous marque le plus ?
08:02Peut-être on parlait du manque de culture historique et de faire cette référence-là en disant les juifs aujourd'hui se comportent comme les nazis se comportaient en 45.
08:13C'est peut-être ça qui doit aussi nous marquer.
08:16En fait, ce chiffre-là, la nazif, c'est pas un chiffre d'ailleurs, mais la nazification d'Israël, c'est quelque chose qui a été annoncé le 8 octobre sur ce plateau par Gilles-William Golnadel.
08:27Il a dit ça dès le début. Et Golnadel, il a une petite qualité, c'est qu'il est très lucide et il a annoncé tout ça depuis très longtemps.
08:36Et moi, les chiffres qui me marquent le plus, c'est ceux qui ne sont pas là-dedans en réalité. Parce que tout ce que vous venez de lire, Eliott, je l'ai entendu dans la bouche de,
08:44moi, je ne suis pas juif, mais de tous mes amis juifs. Et je dis bien tous, c'est-à-dire pas certains, pas ceux qui sont de droite, tous.
08:50Ils m'ont tous raconté la même chose. Tous, ils m'ont raconté ça.
08:53J'ajoute une chose qui n'est pas là-dedans, c'est le fait de retirer la mézouza, qui est un signe, en fait, distinctif à l'entrée de chez soi, qui est visible par des gens qui ne sont pas dans votre foyer.
09:01Et ça, ça a commencé avant le 7 octobre. C'est-à-dire, je pense que pour le coup, Martin faisait référence aux manifestations, etc. sur l'islamophobie.
09:09C'était en 2019, je crois, où Mélenchon était présent. Il y avait aussi une première salve de manifestations en 2014, où il y avait eu des pancartes « Morts aux Juifs ».
09:15Il y avait une partie de la gauche, y compris de gouvernement, qui était dans la rue à Paris à ce moment-là.
09:19Et c'était... En fait, le prémice de ce qu'on est en train de vivre existait déjà.
09:23Et le dernier chiffre qui n'est pas présent dans cette étude, et c'est là-dessus que je voudrais insister, c'est les chiffres de l'immigration.
09:31Parce qu'on ne s'est pas retrouvés tout à coup, comme par hasard, sur le sol français, avec des gens qui haïssaient les Juifs.
09:36Vous allez me dire, dans l'histoire de France, il y a eu des moments où des Français n'aimaient pas les Juifs, etc.
09:41Mais on ne peut pas importer, entre 250 et 500 000 personnes par an, qui ont une autre culture, une autre religion, en l'occurrence l'islam,
09:49et qui ont plus facilement la détestation d'Israël, et en tout cas, c'est ce que ces chiffres prouvent, d'Israël et des Juifs en France.
09:56On ne peut pas importer impunément ces gens avec ces références et avec cette détestation, sans que ça ait des conséquences un jour, en fait.
10:05Donc c'est très bien de se formaliser contre l'antisémitisme, mais si on pouvait en tirer la conclusion que, là, vu la situation,
10:12arrêtons de faire venir des gens du Maghreb, arrêtons de faire venir des gens de pays qui détestent Israël,
10:18et qui culturellement, pour le coup, pour des raisons géopolitiques, pour plein de raisons, ont cette détestation chevillée au corps,
10:22en fait, on va peut-être régler une partie du problème.
10:24Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur cette étude, et je pense qu'on en parlera, bien évidemment, dans les prochaines heures.
10:30On en vient à Éric Zemmour, qui était en campagne à Ajaccio dans le cadre des élections européennes.
10:36Éric Zemmour qui a été la cible d'insulte de G2, alors qu'il déambulait sur le marché.
10:41Une quinzaine d'individus l'ont traité de fachos.
10:44Le procureur d'Ajaccio annonce l'ouverture d'une enquête pour violences en réunion avec Arme.
10:49C'est très, très intéressant.
10:51On va essayer de chapitrer photo par photo.
10:55Alors, je le dis aux téléspectateurs, moi, j'aurais aimé vous montrer cette petite vidéo de quelques secondes
10:58qui a été réutilisée à des fins plutôt malsaines.
11:03Je trouve quand même que dans l'ensemble de l'espace médiatique,
11:08il y a une tentative de rester sur les faits, rien que les faits.
11:12Cette photo, elle est très intéressante.
11:14On voit une femme derrière, floutée, qui tente de jeter un œuf sur Éric Zemmour.
11:23La reporter photo de Corse Matin, je donne vraiment les faits, rien que les faits,
11:29vu par Corse Matin, il s'avère que moi, je n'y étais pas, je suis à Paris aujourd'hui.
11:33Éric Zemmour a été la cible de G2 et d'insulte de la part d'une jeune militante,
11:37de la part d'une militante, pardonnez-moi, à laquelle il a porté un coup dans un mouvement défensif
11:43alors qu'il revenait à la charge.
11:45Dans ce même article, qu'est-ce qu'on lit ?
11:47L'ancien journaliste a également été la cible de G2 de la part d'une militante
11:50à laquelle il a porté un coup en retour alors qu'elle revenait à la charge dans son dos.
11:54Éric Zemmour a dit quoi ?
11:56Ce sont des imbéciles violents qui croient m'intimider, mais moi je suis comme les Corses,
11:59on ne m'intimide pas.
12:01Il y a une grande vague identitaire qui se lève en Corse.
12:03Au-delà de ces invectives, toujours selon Corse Matin,
12:06le président de Reconquête a été plutôt correctement accueilli par les commerçants
12:10et le public présent sur le marché, certains d'entre eux prenant même la défense de l'ancien polémiste.
12:16Il y a un tweet qui m'a marqué, celui de Jean-Michel Apathy.
12:20On va l'appeler Jean-Michel Racourci.
12:22Frapper une femme, dit-il ?
12:23Il se pose la question, frapper une femme ?
12:25Éric Zemmour peut tout faire, la presse le protège depuis des années.
12:28Étonnant, non ?
12:29Jean-Michel Racourci, décryptage, décodage.
12:32Je voyais aussi certains médias qui disaient
12:34Éric Zemmour a frappé une femme qui lui a jeté un œuf.
12:38Mais ce n'est pas vraiment comme ça que ça s'est passé.
12:42Il a eu un geste de défense quand elle a essayé de revenir.
12:44C'est-à-dire que par deux fois elle l'agresse et que la deuxième fois sur le dos.
12:48Ce qui est vrai, c'est qu'il y a eu un mouvement
12:50où il a porté un coup à cette dame en défense.
12:54C'est ce que dit la journaliste de Corse-Matin, qui était la photo-reportère.
12:57Qu'est-ce qu'on en dit ?
13:00Qu'est-ce que ça dit de l'univers médiatique ?
13:02D'abord, il faut apporter notre sympathie à Éric Zemmour pour ce qu'il a subi.
13:05Vous êtes le premier, tiens.
13:06Ah non, faux.
13:07Il y en a une autre.
13:08Madame Nadine Morano.
13:10Oui, c'est ça.
13:12Naturellement, spontanément, j'apporte toute ma sympathie et mon soutien à Éric Zemmour
13:19dans ce qui est quand même une épreuve.
13:20Il a beau dire « ça ne m'intimide pas », etc.,
13:23c'est quand même quand on fait de la politique,
13:25on va devant les citoyens, j'en ai fait dans l'époque, etc.
13:28C'est des choses qui marquent véritablement.
13:31Même si les personnes qui en sont les auteurs ne le méritent pas de crédit,
13:36c'est quand même un frein à la politique dans la mesure où on ne peut pas se déplacer librement.
13:43Mais ce n'est pas la première fois qu'Éric Zemmour…
13:45Non, bien sûr.
13:46On se souvient qu'à une époque, pour un des faits précisément,
13:51Emmanuel Macron l'avait appelé au téléphone pour lui faire part aussi de sa sympathie.
13:55Vous avez raison.
13:56Je crois, voilà.
13:56Moi, ce qui m'intéresse, c'est la manière dont ça a été traité cet après-midi.
14:00Ça fait partie du sujet.
14:01Éric Zemmour frappe une femme après avoir été prise à partie lors d'un déplacement en Corse.
14:05Intéressant, quand même.
14:06Moi, je reviens juste…
14:07Je vais répondre à cette question parce que je sens que vous me cherchez sur la dimension journalistique.
14:10Non, je ne vous cherche pas.
14:11Mais d'abord, sur ce que vient de dire Georges, c'est très important parce que vous n'êtes pas nombreux.
14:16Alors, Georges ne fait plus de politique, mais Georges, Nadim Morano,
14:19ils sont peut-être dix à avoir dit, en dehors de Reconquête, qui est le parti d'Éric Zemmour,
14:26que ce n'était pas normal, qu'ils apportaient leur soutien, etc.
14:29Dans n'importe quel autre contexte, y compris par exemple cette semaine,
14:32Raphaël Glucksmann qui a été exfiltré d'une manifestation pendant le 1er mai.
14:35100% de la classe politique s'indigne en disant que ce n'est pas normal
14:38qu'il soit pris à partie comme ça, etc.
14:40Donc déjà, il faut souligner qu'il y a très peu de monde qui le fait.
14:42Ensuite, sur la partie…
14:43Mais on pourrait vous répondre, je me fais l'avocat du diable,
14:47mais monsieur Glucksmann a gardé son sang-froid.
14:50Oui, alors maintenant, une autre chose que Georges a dite,
14:52moi j'ai lu le livre d'Éric Zemmour, il raconte sa campagne.
14:54Il raconte notamment un déplacement à Marseille qui a été ultra perturbé.
14:58Il y a des antifas qui viennent brûler des poubelles devant le restaurant où il a déjeuné.
15:02Et lui, il raconte ce déplacement vu par lui-même, en fait.
15:04Et vous vous rendez compte qu'en effet, tout Éric Zemmour qu'il est,
15:07c'est une grande souffrance, en fait.
15:08Eh bien, est-ce que vous ne pouvez pas rencontrer des gens
15:10qui peut-être vont être d'accord avec vous ?
15:12Donc là, c'est ce que dit la journaliste de Corse ce matin,
15:14manifestement qu'il a été correctement accueilli par les Corses,
15:16ce qui n'est pas très étonnant quand on voit comment les Corses votent.
15:19Et en fait, ça pourrit complètement l'action politique.
15:21Et pour terminer sur les médias, je suis désolé,
15:23mais pour terminer sur les médias, on dit tout aux téléspectateurs.
15:27Il se trouve que le JDD où je travaille est dans les mêmes locaux
15:30que CNews où Elliot travaille,
15:31donc on a déjà eu cette discussion aujourd'hui.
15:33Et c'était juste après les événements.
15:35Et la vérité, c'est qu'on s'est accordé tout de suite pour dire,
15:37il était peut-être midi, je ne sais pas, ou 13h.
15:40Un peu plus, un peu plus, vers 15h.
15:41Un peu plus, je n'ai plus la notion du temps.
15:42Et en fait, on était d'accord pour dire à ce moment-là
15:46que ce soir à 20h, l'heure à laquelle on en parle,
15:48le sujet serait le traitement médiatique,
15:50parce qu'on les connaît par cœur, Elliot.
15:51C'est toujours la même histoire.
15:53Et donc Jean-Michel Apathy qui saute sur l'occasion
15:55pour ne prendre qu'une partie de l'information
15:59et s'en prendre directement à Éric Zemmour
16:02plutôt que de aussi condamner la violence,
16:05condamner ces militantes, ces quinzaines de militants
16:07d'extrême-gauche qui sont venus pour l'insulter.
16:10Je rappelle que le Parquet a quand même ouvert une enquête
16:13pour violence en réunion avec armes.
16:16Donc Jean-Michel Racourci, il faut qu'il se calme un peu,
16:18qu'il regarde les informations, qu'il fasse comme il faisait
16:20il y a une cinquantaine d'années quand il était jeune journaliste
16:23et qu'il revienne sur les faits, rien que les faits.
16:25Sarah Varny qui nous explique tout,
16:27je vous donne la parole dans un instant.
16:30C'est une déambulation compliquée qu'a vécue Éric Zemmour
16:35ce samedi à Ajaccio.
16:36Sur le marché de la ville, le président du parti nationaliste Reconquête
16:40était attendu par une quinzaine de personnes.
16:42Insulté de fachos, il a également été visé de jet d'eau et d'œufs.
16:46Sur ces images, Éric Zemmour réagit et semble porter un coup à cette femme.
16:50Un réflexe de légitime défense selon son entourage
16:53qui ajoute qu'à aucun moment le président du parti Reconquête
16:56n'a eu l'intention de la frapper.
16:57Après cette séquence, Éric Zemmour a rapidement réagi.
17:01Ce sont des imbéciles violents qui croient m'intimider.
17:04Mais moi je suis comme les corses, on ne m'intimide pas.
17:07L'ancien candidat à l'élection présidentielle a poursuivi sa déambulation,
17:10toujours suivi par la même quinzaine de personnes
17:13tenues à distance par un cordon de CRS.
17:15Le président du parti Reconquête s'est exprimé sur les réseaux sociaux.
17:19Ma Corse, c'est celle des corses qui défendent leur identité,
17:22pas celle des milices communistes et des punks à chien
17:24qui font honte aux corses et détestent la France.
17:27Mais l'accueil qui lui a été accordé selon les différents étals du marché
17:30était plutôt mitigé.
17:31Une enquête pour violence en réunion avec Carme a été ouverte
17:34selon le procureur d'Ajaccio.
17:36En revanche, pour le moment, aucune plainte n'a été déposée
17:39concernant le coup qu'aurait porté Éric Zemmour à la femme.
17:43Sa chef de cabinet, Émi Fon, a réagi.
17:46J'étais avec Éric Zemmour sur le marché d'Ajaccio.
17:49Des gauchistes hystériques nous ont bousculés, lancés de l'eau, des oeufs.
17:52Une femme m'a projeté afin de pouvoir atteindre Éric
17:55et le frapper à la tête par derrière.
17:56Il se retourne et se défait d'une femme qui vient l'agresser.
17:59Il ne sait pas si c'est un oeuf, si c'est un couteau.
18:02Il se retourne instinctivement et se dégage de cette situation.
18:05Je le dis aussi aux téléspectateurs, vous connaissez la règle,
18:07le temps de parole, le temps d'antenne à la seconde près.
18:10Évidemment, on aurait pu donner la parole
18:14aux responsables de reconquête présents,
18:16forcés de constater qu'il faut respecter religieusement l'arc-homme.
18:20Amen. Alors ?
18:22A priori, on pourrait se demander si c'est de la légitime défense
18:24et tout pourrait aller en ce sens.
18:25C'est une riposte qui est nécessaire et proportionnée.
18:27On pourrait le penser et surtout immédiate.
18:30Il n'a pas réagi deux heures après.
18:32Et j'aimerais revenir sur monsieur Apathy,
18:33puisque vous avez cité son tweet.
18:35Je lui ai répondu pourquoi omettre volontairement
18:38ce qu'il s'est passé initialement de mauvaise foi sur tous les sujets ?
18:40Et il me répond.
18:42Ah, je ne le savais pas, allez-y.
18:43Oui, c'est bien ce que je dis.
18:44Trois petits points.
18:45Éric Zemmour a frappé une femme, mais trois petits points étonnants, non.
18:49Alors là, quand on décontextualise son tweet,
18:52on pense qu'Éric Zemmour a frappé une femme gratuitement.
18:54Moi, c'est ce que je comprends.
18:56Et je trouve que c'est un peu inquiétant quand on est journaliste
18:58et qu'on doit traiter l'information de façon objective,
19:00sachant qu'il a tous les éléments.
19:01Donc, est-ce que le but, c'est peut-être, je dis bien peut-être,
19:04d'influencer l'opinion publique dans le cadre d'une campagne électorale ?
19:07Mais c'est une simple supputation.
19:10Nous n'avons pas entendu monsieur Garagnon.
19:12Tout simplement, on a eu l'angle journalistique, l'angle judiciaire.
19:15Donc, c'est très intéressant.
19:16Moi, je vais m'exprimer surtout sur l'aspect politique.
19:18Je l'ai déjà fait, je crois, il y a deux semaines sur ce plateau
19:21lorsque Stanislas Rigaud avait aussi été pris à partie.
19:24Je lui avais apporté mon soutien.
19:25Il est évident qu'indépendamment de la couleur politique,
19:28des personnalités politiques,
19:30moi, j'apporte un soutien face,
19:32lorsqu'on est victime de violences physiques ou symboliques.
19:36C'est proprement inacceptable.
19:37Ce n'est pas le débat républicain que l'on doit attendre
19:40et qu'on est en droit d'espérer en démocratie.
19:42Donc, que ce soit Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon ou je ne sais qui encore,
19:45à partir du moment où ces personnalités sont prises à partie physiquement,
19:48ça doit être évidemment dénoncé.
19:50On ne peut pas faire deux poids et deux mesures sur ces sujets-là.
19:53C'est quelque chose sur lequel tout le monde doit s'entendre.
19:55Moi, vous connaissez mon engagement, je combats les idées d'Éric Zemmour.
19:58Il n'empêche que lorsqu'il est victime de ce type de guet-apens,
20:01évidemment qu'on lui apporte une solidarité et un témoignage de sympathie.
20:04C'est la moindre des choses.
20:05Mais ce que ça dit sur le climat politique,
20:07c'est que désormais, à l'heure où tout le monde parle de pluralisme,
20:10de liberté d'expression,
20:11c'est qu'en fait, c'est exactement l'inverse qui se passe au quotidien.
20:14Puisqu'on se dit tout sur ce plateau,
20:16je vais vous évoquer en deux mots la discussion qu'on avait avec M. Fenech
20:20à l'entrée du plateau.
20:21M. Fenech était à une conférence aujourd'hui.
20:24Et au moment où M. Fenech arrive à Perpignan,
20:27j'étais sur mon téléphone et je regardais sur Twitter
20:31l'intrusion de militants d'ultra-gauche à cette conférence
20:35au cri de « fachos au cachot »,
20:37où il y avait des gens comme Michel Onfray,
20:39comme Henri Guaino, qui était mon représentant de Sciences Po,
20:41qui est allumé de Lyon, je ne partage pas ses idées.
20:43Mais voilà, vous ne pouviez pas me le dire.
20:45Vous ne pouviez pas m'envoyer un message.
20:47– Et je vous fais la face, voilà.
20:49– Vous ne pouviez pas m'envoyer un petit message pour me dire,
20:51j'ai vu ça il y a quelques minutes.
20:53– Oui, et lorsque je m'exprimais moi-même,
20:56il y a eu aussi quelqu'un qui s'est énervé
21:00en criant « génocide à Gaza », « génocide à Gaza ».
21:04Donc si vous voulez, voilà, la liberté d'expression,
21:06vous savez que c'est la journée mondiale par l'ONU,
21:10hier, le 3 mai, c'est la journée mondiale
21:12pour défendre la liberté d'expression.
21:13C'est pour ça qu'il y a eu cette première manifestation, oui, du printemps.
21:17– La liberté de la presse, non ?
21:18– Comment ?
21:18– Ce n'est pas la journée mondiale de la liberté de la presse ?
21:20– Oui, bien sûr, la liberté d'information, la liberté de la presse,
21:23c'est la liberté d'expression en général.
21:26Et donc c'est la démonstration que cette liberté, elle est fragile,
21:30qu'elle est remise en cause et qu'aujourd'hui,
21:32la radication et la violence qui s'installent dans le débat politique,
21:36on doit le combattre et le condamner très sévèrement.
21:38C'est ce que nous avons fait ces deux jours
21:40et ça se poursuit jusqu'à demain d'ailleurs.
21:42– On va écouter, moi je vais vous replonger dans l'histoire
21:45parce que la question aussi, c'est comment garder son sang froid
21:47quand on est un responsable politique qui est malmené,
21:50invectivé ou parfois même volé.
21:53Est-ce que vous vous souvenez, on est en avril 2002,
21:55François Bayrou qui est en déplacement, je ne sais plus où c'était,
22:00je me demande si ce n'était pas à Strasbourg,
22:03me dit France dans l'oreillette, c'était bien à Strasbourg,
22:07en avril 2002, il y a un petit jeune qui essaie de lui piquer son portefeuille.
22:11Rappelez-vous ce qui s'est passé ?
22:13– Il a mis une claque.
22:14– Il a bien raison.
22:15– Il serait temps aussi que dans des quartiers comme ceux-ci,
22:19il y ait un minimum de respect réciproque.
22:22– Pendant la discussion, quelques enfants se massent autour du candidat.
22:26– Oh oh oh !
22:35– L'incident n'ira pas plus loin.
22:38– C'est à l'époque polémique, 20 ou 22 ans plus tard.
22:41– Ça l'avait beaucoup servi, la gifle de François Bayrou,
22:44il n'y a pas coûté du tout, c'était plutôt plus positif à l'époque.
22:47– Mais vous vous rendez compte qu'après les émeutes,
22:49on a un préfet de police qui avait dit,
22:51moi les gamins qui sont en train de brûler de pied,
22:54le parent c'est de claquer au lit, ça avait fait un scandale,
22:57une moutou, vous vous souvenez de cette déclaration ?
22:59Et vous savez que 10 ans plus tard, cette tentative,
23:03ce petit jeune qui avait volé, il avait été écopé de 4 mois de prison
23:08pour des incidents avec des policiers.
23:10– La claque n'était pas assez forte.
23:12– Bon, il ne nous reste que quelques minutes,
23:14demain, puisqu'on parle d'Éric Zemmour,
23:16dans le journal du dimanche, entretien exclusif,
23:19Marion Maréchal, le duo Éric Zemmour-Marion Maréchal,
23:24qu'est-ce qu'on va apprendre demain ?
23:25– Ça va faire un peu parler parce que vous savez que tout le monde dit
23:29que rien ne va entre Éric Zemmour et Marion Maréchal
23:32qu'ils font deux campagnes parallèles, qu'ils ne s'adressent plus la parole,
23:34que c'est une catastrophe entre eux, etc.
23:36Il se trouve que la liste de Marion Maréchal a repris un peu des couleurs
23:39dans les sondages ces derniers jours,
23:40on verra d'ailleurs l'effet de la séquence Corse d'Éric Zemmour.
23:45Et en fait, on leur a proposé, c'était il y a quelques semaines,
23:47de se réunir pour justement parler de ces divergences,
23:50parler de ce qui les différencie, est-ce que c'est vrai
23:52qu'ils ne s'adressent plus la parole, qu'ils ne s'entendent pas, etc.
23:55On comprend bien que leur intérêt n'est pas de dire
23:57« oui, tout est vrai, bien sûr »,
23:58mais ils ont l'honnêteté de dire ce qui les différencie,
24:01ils ont l'honnêteté de ne pas éluder la question,
24:03et donc c'est assez intéressant, assez instructif.
24:05On l'avait fait il y a quelques mois pour Jordan Bardella et Marine Le Pen,
24:07et ça avait été très intéressant pour les observateurs
24:10de voir comment ils parlaient l'un de l'autre, etc.
24:12C'est ce qu'on fait avec Éric Zemmour et Marion Maréchal demain.
24:15– Bon, on a le droit de tiser un peu, de donner deux, trois déclarations.
24:18Il y a une question sur qui est votre principal adversaire dans cette élection.
24:23Et voilà ce que dit Marion Maréchal.
24:25« Si on évalue la menace pesant sur la France,
24:27le principal clivage qui se dessine pour les années à venir
24:30est celui entre la droite identitaire, que nous représentons,
24:33et la gauche islamo-gauchiste incarnée par Mélenchon.
24:36Notre adversaire prioritaire, l'ennemi absolu de la France. »
24:40Et c'est cette phrase qui me marque, l'ennemi absolu de la France,
24:43et sans aucun doute, cette gauche mélenchoniste.
24:46Un ennemi absolu, c'est fort dans ma main.
24:48– C'est ce qui distingue, disons, le Reconquête du Rassemble national,
24:53c'est que Reconquête fait une campagne sur la préservation,
24:57disons, civilisationnelle de la France.
25:00Et c'est ce qui d'ailleurs relie, incontestablement,
25:06Marion Maréchal et Éric Zemmour.
25:08Mais il y a d'autres sujets, effectivement,
25:10enfin je lirai avec beaucoup d'intérêt l'article demain,
25:14qui font que, en réalité, Marion Maréchal, si j'ai bien compris,
25:20n'est pas aussi critique vis-à-vis du Rassemble national que l'est…
25:23– Oui, mais là on est dans la petite pologe, alors que pour moi,
25:26cette phrase qui n'a jamais été dite, notre adversaire prioritaire,
25:30l'ennemi absolu de la France, et sans aucun doute,
25:33cette gauche mélenchoniste, je crois que c'est la première
25:36responsable politique à le dire aussi clairement, Martin Garagnon.
25:40– Oui, je crois que ça a été déjà dit par Éric Zemmour,
25:43mais là, je rejoins l'analyse de monsieur Fenech,
25:47c'est qu'effectivement, c'est vraiment l'ADN d'Éric Zemmour,
25:51c'est la préservation d'un cadre civilisationnel,
25:53qu'il estime mis en danger par cette gauche créolisée,
25:58un petit peu pour reprendre le terme de Jean-Luc Mélenchon,
26:00et qu'il voit comme vraiment un cheval de Troie,
26:02et un danger imminent pour notre cadre civilisationnel.
26:05Donc là-dessus, je ne suis pas étonné que les deux aient des déclarations
26:09qui se rejoignent sur ce sujet-là, sur ce thème-là.
26:12Maintenant, il est évident que la progression, le glissement,
26:14en quelques mois, voire en quelques années de Jean-Luc Mélenchon,
26:17constitue, et moi j'ai déjà eu l'occasion de le dire,
26:20on est quelques-uns et nombreux à le dire plutôt à Renaissance,
26:23constitue un véritable danger pour la France.
26:25On revient dans un instant, alors Georges, s'il vous plaît.
26:27La publicité, dans un instant, on va revenir sur l'élément majeur
26:31de ce week-end et de ce samedi, c'est cette marche blanche
26:34en hommage à Matisse tué de coups de couteau.
26:36D'ailleurs, Éric Zemmour revient sur cette violence juvénile.
26:41Je vous donnerai sa déclaration juste après la publicité.
26:44On parlera de Pascal Canfin, qui est extraordinaire.
26:48Pascal Canfin, numéro 4 sur la liste des Européennes.
26:50Très bien.
26:51C'est la prime à l'échec.
26:54Je plaisante, bien évidemment.
26:55Allez, le point sur la pub, on revient dans un instant.
27:01Un peu plus de 20h30 sur CNews, toujours pour l'heure des pros.
27:05Deux pour tout vous dire.
27:07Martin Garagnon, on parlait de son histoire universitaire
27:11et son passé à Sciences Po.
27:14Et vous étiez à la fac, on peut le dire ?
27:17Non, pas en prépa avec, quand même, pas n'importe qui.
27:20On se dit vraiment tout, du coup ?
27:21Évidemment, mais c'est le principe de cette émission.
27:22Si vous voulez mentir, vous allez ailleurs, ça ne marche pas bien.
27:24Non, moi, je n'ai rien à cacher.
27:25Et vous étiez en prépa avec qui ?
27:27Avec le président de la République au lycée Henri IV.
27:29Et après, on s'est retrouvé à Sciences Po.
27:30Donc, effectivement, on prolongeait les discussions qu'on avait eues
27:33tout à l'heure sur Sciences Po et les occupations.
27:35Et voilà, c'était une autre qualité de débat à l'époque.
27:38On parlera de Sciences Po en fin d'émission parce que vous avez vu
27:40que les lycées, maintenant, comptent bloquer à partir de lundi prochain.
27:44À la une, ce samedi, je le disais, c'est bien sûr la marche blanche
27:46en hommage à Matisse.
27:48Il y avait un monde fou ce samedi à Châteauroux.
27:51Plus de 8000 personnes présentes pour apporter leur soutien à la famille
27:55d'un jeune homme qui a été tué, je le rappelle, de coups de couteau
27:59le 27 avril dernier.
28:00L'auteur présumé est un Afghan de 15 ans, il faut le dire aussi,
28:03connu des services de police et de justice, il faut le dire aussi.
28:08Voyez le sujet de Jules Bedot, Mathieu Devez et Corentin Alonso.
28:12Le mauvais temps ne les a pas empêchés de venir rendre hommage à Matisse.
28:16Ils étaient près de 8000 à braver la pluie avec des images de l'outre,
28:20le surnom affectif que ses parents donnaient aux jeunes garçons.
28:24Son enseignante a souhaité lui adresser un message.
28:28Je ne verrai jamais ton petit air malicieux, ton énergie positive
28:31qui faisait de toi un petit garçon solaire et rayonnant.
28:35Ta lumière brillera jamais dans notre cœur.
28:37La marche s'est arrêtée l'instant d'une chanson devant le restaurant
28:41où Matisse était apprentie, pour un moment rempli d'émotions.
28:46Je sais que tu m'entends, que tu traverses les miroirs.
28:52On me dit que tu es partie.
28:56Des émotions qui s'entremêlent et qui laissent place aussi à la colère.
29:01Révolter, oui, parce que ça ne devrait pas arriver.
29:03De toute façon, n'importe quel enfant n'a pas le droit de tuer un gosse.
29:07Ce n'est pas possible, ce n'est plus la France.
29:11La marche blanche s'est terminée par un lâcher de ballons.
29:14Bleu, blanc, rouge et rose, couleur préférée de Matisse.
29:25Je vous propose d'écouter quelques personnes
29:28qui étaient présentes à cette marche blanche
29:30et qui ont réagi au micro de Mathieu Debesse.
29:33Nous, pour le coup, on a subi un peu de harcèlement scolaire.
29:36C'est un sujet qui nous touche plus personnellement.
29:40Donc, harcèlement, violence, couteau, c'est une fois de trop.
29:48Il faut soutenir la famille, et puis pour lui, pour la mémoire de Matisse.
29:52Et puis surtout aussi, il faut que les jeunes comprennent
29:54que cette violence, il faut qu'elle s'arrête.
29:57Ce n'est plus possible.
29:58Surtout, tout le monde soit revenu, qu'on soit tous solidaires et ensemble.
30:02Peut-être essayer de trouver des solutions pour que plus jamais
30:04que ça n'arrive des trucs comme ça, parce que ce n'est pas normal.
30:07Ce n'est pas normal.
30:08Et qu'est-ce qu'on fait pour protéger nos enfants ?
30:11Qu'est-ce qu'on fait pour éviter tout ça ?
30:15L'émotion, bien évidemment, ne peut être qu'en empathie avec la famille.
30:19Pensez aussi à la population qui est traumatisée.
30:21Et malheureusement, on vit ça chaque semaine, quasiment.
30:24Les insectes du jeune Matisse, à peine, même pas terminés,
30:29qu'on apprenait qu'un jeune de Bordeaux, de 18 ans,
30:32a été mortellement blessé hier soir.
30:34Donc, maintenant, c'est tous les jours.
30:36Et qu'est-ce que j'ai appris aujourd'hui, qui m'a vraiment interpellé ?
30:40C'est que dans plusieurs parquets de France,
30:43maintenant, on va expérimenter une nouvelle procédure
30:46pour essayer de lutter contre les ports d'armes de couteaux,
30:49puisque maintenant, les homicides se font plus souvent avec des couteaux.
30:54Et donc, qu'est-ce qu'on a mis en place ?
30:56On a mis en place l'amende forfaitaire.
30:58Alors que le port d'un couteau, qui est une catégorie D,
31:01puni d'un an d'emprisonnement ferme et de 15 000 euros d'amende,
31:06on est en train d'expérimenter depuis quelques jours,
31:09d'en faire une amende forfaitaire de 500 euros,
31:12voire 400 euros si vous payez immédiatement en arme.
31:14Mais en même temps, un an d'emprisonnement n'était absolument jamais appliqué.
31:17Mais c'est ça qu'il fallait faire.
31:18Oui, mais c'était jamais appliqué.
31:19Oui, mais appliquons la loi.
31:21Les 500 euros d'amende seront peut-être, je dirais, peut-être appliqués.
31:25Attendez, mais en l'espèce, il y a 38 % d'amendes seulement qui sont payées.
31:28Oui, mais vous imaginez, c'est une arme qui tue,
31:31qui tue des jeunes et on en fait une amende forfaitaire,
31:34comme un feu rouge qu'on grille.
31:36Mais où va-t-on ?
31:37C'est l'aveu de l'échec comme quoi cette infraction-là n'était quasiment jamais poursuivie.
31:42Qu'on la poursuive et qu'on la sanctionne à la hauteur de la gravité
31:46et qu'on n'en fasse pas une amende forfaitaire.
31:47Vous avez entièrement raison, sauf que l'amende sera peut-être appliquée.
31:51Vous avez posé la question à Éric Zemmour
31:56qu'on découvrira l'entretien dans son intégralité demain.
32:00La semaine dernière, un jeune garçon de 15 ans, Mathis,
32:02a été poignardé à mort à Châteauroux.
32:03L'effet de violence entre jeunes se multiplie.
32:06Trouvez-vous cela inquiétant ?
32:08Voilà ce qu'il dit.
32:09Le fond du problème n'est pas l'ultra-violence chez les jeunes.
32:11Mathis, Thomas, Lola n'étaient pas ultra-violents.
32:15Le problème, c'est l'ultra-violence ultra-présente
32:17chez des jeunes immigrés venus de pays arabo-musulmans.
32:21On entend beaucoup de gens en ce moment nous parler des jeunes,
32:23des troubles de l'enfance et même de l'utilisation des écrans.
32:26On fait venir des psychologues sur les plateaux télévisés, c'est très bien.
32:29Cependant, le sujet révèle davantage du culturel que du psychologique.
32:34Ce n'est pas de psychologues que nous avons besoin, mais d'anthropologues.
32:38En France, nous accueillons des individus issus de cultures différentes,
32:41avec des rapports différents à la violence, à l'honneur, à la sexualité,
32:46ainsi que des structures familiales et sociales différentes.
32:49Martin Garagne.
32:51On retrouve dans la déclaration d'Éric Zemmour
32:54la matrice de la réflexion politique d'Éric Zemmour.
32:57C'est-à-dire que de manière assez synthétique,
33:00il considère qu'il y a des immigrations qui ne sont pas assimilables à notre culture.
33:05Donc c'est assez drôle.
33:06J'ai eu la discussion pas plus tard que ce midi avec un ami qui, lui,
33:09est né au Portugal, qui est venu en France quand il était jeune enfant avec ses parents.
33:13Et justement, c'était sa discussion, c'est-à-dire dans quelle mesure.
33:15En fait, le problème, ce n'est pas l'étranger,
33:17c'est la capacité de l'étranger à s'intégrer à une culture, qu'elle soit en France ou ailleurs.
33:21Et la discussion portait justement sur ces vagues d'immigration que la France a connues.
33:25Parce que ce n'est pas une nouveauté.
33:26Quand on dit que la France a toujours été un pays d'immigration, c'est une réalité.
33:29Simplement, on faisait le point à l'époque,
33:31quand il y avait les immigrations italiennes à la fin du 19e,
33:33belges et polonaises au début du 20e,
33:35espagnoles et portugaises dans les années 50 et 60.
33:38Et donc, c'était justement ce discours sur...
33:40Et on retrouve la déclaration d'Éric Zemmour sur la capacité,
33:44c'est-à-dire en fait, d'où est-ce que vous partez et où est-ce que vous arrivez ?
33:47Et est-ce que le gap, est-ce que l'écart n'est pas trop important pour avoir une assimilation ?
33:51Et quel est le délai de cette assimilation ?
33:53Donc, c'est vraiment, c'est quelque chose de fondamental.
33:57Oui, mais Éric Zemmour en déduit une conclusion qui est radicale,
34:00qui consiste à dire que certains types d'immigration ne sont pas assimilables
34:05parce que l'écart entre le pays d'origine et le pays d'accueil est trop grand.
34:08Et du coup, le délai d'assimilation serait trop important.
34:10En gros, c'est sa vision, sa phrase, mais c'est sa vision.
34:12Vous pouvez pas contester, par exemple, le chiffre qui est produit
34:15par l'interaction de la police nationale d'aujourd'hui même,
34:18qui est dans le parisien d'ailleurs.
34:2029% des attaques au couteau sont le fait d'étrangers.
34:24Il n'y a pas 29% d'étrangers.
34:26Et pourtant, ce sont eux qui commettent en majorité.
34:29Donc, c'est factuel.
34:31Après, qu'on l'interprète politiquement, ils sont assimilables ou pas, ça c'est autre chose.
34:34Il y a le factuel et après, il y a les solutions que l'on est en mesure de proposer
34:38une fois que l'analyse est faite.
34:39Ah bah tiens, c'est intéressant.
34:40Les solutions, justement, Marion Maréchal en parle.
34:42Ce qui frappe avec ce gouvernement, c'est le contraste entre le diagnostic alarmant
34:45de Gabriel Attal sur des thèmes graves comme l'effondrement de l'autorité de l'État
34:48et les séparatismes et les solutions proposées qui semblent dérisoires.
34:51Régulation des écrans, cour d'empathie et interna volontaire de courte durée.
34:54On a l'impression que le gouvernement tente de nous distraire avec de la communication superficielle.
34:59Mais cette approche semble atteindre ses limites.
35:02Je ne partage évidemment pas cette analyse parce que là, on est sur du monocausal.
35:05C'est-à-dire que Éric Zemmour et Marion Maréchal ne considèrent,
35:08enfin, ne voient la violence chez les jeunes que sous un seul angle
35:11qui est l'angle de l'immigration et de la violence étrangère.
35:15Comme si on importait cette violence-là.
35:18Moi, j'ai toujours été clair.
35:20Je suis pour qu'on ait des statistiques sur tous les sujets.
35:22Vous venez d'en donner une.
35:23Effectivement, ayons des statistiques pour que le problème,
35:25pour qu'on crève l'abcès et qu'on puisse débattre sereinement de faits établis.
35:29On a plus de statistiques sur les attaques au couteau.
35:30Mais on dirait qu'il n'y a pas de lien avec les réseaux sociaux,
35:33avec les écrans d'épigénage, etc.
35:35C'est de la bêtise. Je suis désolé.
35:37Allez voir toutes les études que les pédopsychiatres sortent.
35:40Il y a une étude qui est sortie il y a quelques jours sur les paliers d'âge
35:44auxquels on devrait soumettre un enfant aux écrans, aux réseaux sociaux.
35:47Je ne sais pas si autour de la table, certains ont des jeunes enfants.
35:49Par exemple, excusez-moi,
35:50Chemsédine, ce n'est pas l'oisiveté ou les réseaux sociaux.
35:53Chemsédine, ça s'appelle un crime d'honneur.
35:55Donc, hier, ce n'est pas les réseaux sociaux.
35:59Mathis, Thomas, Lola, ce n'est pas les réseaux sociaux.
36:03Donc, à ce moment-là, il y a une hiérarchie.
36:06Comme dans l'information, c'est la hiérarchie des priorités.
36:09À l'inverse de dire que la seule raison, c'est celle que Marion Maréchal donne.
36:13C'est inexact.
36:14C'est dur à entendre, mais c'est la réalité.
36:16Ce qui est dommage, c'est que c'est la seule raison qui n'est jamais traitée.
36:18En fait, c'est ça le problème.
36:19Mais ça, on peut en débattre.
36:21Qu'est-ce qu'on entend parler des écrans en ce moment ?
36:23C'est incroyable.
36:24Préoccupation pour les...
36:25Je suis complètement d'accord.
36:26Juste, en fait, la question de l'immigration n'est jamais posée,
36:29en tout cas, pas par le gouvernement
36:30et pas dans les termes qu'on vient d'entendre dans la bouche de Marion Maréchal.
36:33Sarah a raison de dire qu'on n'a pas de statistiques sur le couteau.
36:35Ça fait des années, depuis, Georges est mieux au courant que moi,
36:38que l'ONDRP...
36:39Sortons-les.
36:40En fait, le gouvernement de François Hollande a arrêté les sortilères.
36:42Ils ne se possèdent même pas à les faire, en fait.
36:43Et elles ne sont jamais revenues.
36:44L'ONDRP ne publie plus ses statistiques.
36:45Donc, en fait, on est là à débattre.
36:46Mais oui, ça y est.
36:47Moi, j'en fais partie.
36:48J'en ai fait partie.
36:49Je sais bien, c'est pour ça que je vous mentionne.
36:50L'ONDRP, c'était un instrument indispensable
36:53et un organisme indépendant de la place Beauvau.
36:56Et si on n'a pas le diagnostic, on ne fera pas les mêmes actions.
36:59Et là, la dernière statistique de l'ONDRP, c'était 120 attaques au couteau par jour.
37:04Et Georges, les 29% d'implication d'étrangers dans les attaques au couteau,
37:09c'est une statistique importante, mais parfaitement incomplète
37:12parce que ça nous dit l'étranger.
37:13Ça, on fait des statistiques là-dessus.
37:15Ça ne nous dit pas les descendants d'étrangers.
37:17C'est aussi une cause.
37:18D'ailleurs, c'est une nouvelle manière de biaiser le débat.
37:21À travers le drame de Matisse,
37:24il y a en amont, c'est ce que disait Philippe de Villiers hier,
37:27et peut-être que certains le partagent,
37:28il y a en amont l'échec de la politique migratoire
37:31et il y a en aval l'échec de la politique pénale.
37:35Puisque cet individu de 15 ans qui a poignardé Matisse
37:40n'avait rien à faire dehors.
37:42Parce qu'il était déjà mis en examen pour des faits extrêmement graves
37:46qu'il avait commis 8 jours plus tôt.
37:47Donc il n'avait rien à faire dehors.
37:49Il était sous contrôle judiciaire.
37:52Sauf que la loi ne le permettait pas.
37:54Donc c'est l'échec de la politique pénale.
37:57Et ça ne permettait pas la détention provisoire.
38:00Puisque le législateur empêche la mise en détention provisoire
38:04d'un mineur de 16 ans en matière correctionnelle.
38:06Le juge ne pouvait pas faire autrement.
38:08On peut avoir détention provisoire de 13 à 16 ans en matière criminelle
38:11et s'il n'y a pas le respect des obligations du contrôle judiciaire.
38:14Cette nouvelle fusillade à présent en Seine-Saint-Denis
38:17dans la commune de Sevran.
38:19Le bilan est extrêmement lourd.
38:21Elle a fait 1 mort et 7 blessés hier soir.
38:24Les faits se sont déroulés dans le quartier des Baudettes.
38:27Ce qui est terrible, c'est que ça se déroule
38:29un mois quasiment jour pour jour
38:31après l'opération Placenet XXL à Sevran.
38:34On voit le sujet d'hier.
38:37Hier, aux alentours de 23h45,
38:40deux individus seraient arrivés sur un parking à Sevran
38:43en Seine-Saint-Denis, à bord d'une voiture Peugeot 5008.
38:46Une fusillade éclate.
38:48Le passager de la Peugeot serait sorti de la voiture
38:52et aurait tiré à plusieurs reprises
38:54avant de prendre la fuite.
38:5625 douilles sont retrouvées au sol.
38:58Pour le maire de la ville,
39:00il s'agit d'un règlement de comptes
39:02lié au trafic de stupéfiants.
39:04Selon une source policière,
39:067 personnes sont blessées
39:08et un homme de 29 ans est décédé.
39:10Il a succombé à ses blessures
39:12quelques minutes après la fusillade.
39:14Trois des victimes, blessées par balle,
39:16ont été admises au centre hospitalier
39:18d'Aulnay-sous-Bois, ville voisine de Sevran.
39:20Cette fusillade est liée
39:22à un conflit de territoire.
39:24Sevran avait fait l'objet
39:26d'une opération antidrogue
39:28Plastnet XXL fin mars
39:30afin de porter un coup d'arrêt au trafic.
39:32Là aussi, c'est les filles.
39:34Mais là, si on veut être objectif,
39:36il faut reconnaître
39:38que les annonces qui ont été faites
39:40par le garde des Sceaux
39:42sur la lutte contre la drogue,
39:44notamment avec la création
39:46prochaine d'un parquet national
39:48anti-crime organisé,
39:50c'est formidable,
39:52avec le statut
39:54de repentis à l'italienne.
39:56Il existait déjà depuis 2004.
39:58Oui, mais il n'était pas appliqué.
40:00Il a été appliqué en 2014.
40:02On a mis 10 ans pour avoir le décret.
40:04Il a été voté sous Perben.
40:06C'était en 2004.
40:08C'est quelque chose que j'ai appelé
40:10de mes voeux depuis longtemps.
40:12Sur le modèle du PNF
40:14ou du parquet national anti-tourisme,
40:17quand on veut, on peut.
40:19C'est la preuve.
40:21Malheureusement,
40:23sur l'aspect sécuritaire,
40:25on fait une opération place nette
40:27il y a un mois.
40:29Un mois plus tard, on se retrouve
40:31avec une fusillade, un mort,
40:337 blessés, et à chaque fois,
40:35des dommages collatéraux.
40:37Vous avez une population
40:39qui ne peut pas quitter ce quartier-là,
40:41qui est gangrénée par le trafic de drogue
40:43et qui vit au quotidien
40:45au cœur d'une fusillade.
40:47Si vous me permettez une remarque,
40:49ce n'est pas tout à fait illogique.
40:51Lorsque vous mettez un coup de pied
40:53dans la fourmilière,
40:55vous voyez une agitation extrême.
40:57Ce qui se passe avec les opérations
40:59XXL place nette, c'est la désorganisation
41:01des réseaux qui sont installés.
41:03Lorsque vous déconstruisez
41:05la mainmise de caïd
41:07sur des quartiers,
41:09vous augmentez
41:11la volonté de prédation,
41:13de reprise en main des quartiers
41:15par d'autres et éventuellement des acteurs.
41:17C'est un peu l'effet secondaire.
41:19C'est le deuxième effet
41:21qui se coule des place nettes.
41:23Vous ne faites jamais vraiment place nette.
41:25– Est-ce que vous savez par exemple
41:27combien de ces gens qui ont fait place nette,
41:29combien ont été incarcérés,
41:31quelles sont les décisions qui ont été prises ?
41:33Est-ce que vous savez ?
41:35Est-ce que vous faites place nette et que vous les laissez revenir ?
41:37– Il y a des chiffres
41:39qui sont extrêmement détaillés
41:41et qui sont appliqués régulièrement
41:43sur le Twitter du ministre de l'Intérieur
41:45qui fait justement état des suites judiciaires
41:47données aux place nettes.
41:49Les place nettes ce n'est pas juste de la con.
41:51– Avançons. Autre sujet d'actualité.
41:53On continue de balayer l'actualité du week-end.
41:55On va parler politique dans un instant.
41:57Je découvre un tweet de nos chers confrères,
41:59excellents confrères du Figaro.
42:01Vous savez que Colombe,
42:03cette femme qui s'était faite connaître
42:05au meeting de Marine Le Pen,
42:07fait face aux conséquences
42:09de son témoignage,
42:11c'est ce qui inscrit le Figaro,
42:13et ne sera plus bénévole
42:15au Restos du Cœur à Perpignan
42:17où elle réside, a appris le Figaro samedi.
42:19Quant à un bataillon,
42:21député Renaissance a réagi.
42:23Les valeurs des Restos du Cœur et du Rassemblement National
42:25ne sont évidemment pas compatibles.
42:27Je ne sais pas pourquoi il dit ça.
42:29Cependant, dans une association, on ne demande pas aux bénévoles
42:31de justifier leur appartenance politique.
42:33Colombe est une femme qui doute, qui souffre
42:35et qui donnait du temps aux autres.
42:37Et pourquoi ce n'est pas compatible ?
42:39C'est pour ça que ça m'a surpris.
42:41Ce qui est à retenir, c'est surtout de dire
42:43que lorsque vous donnez du temps bénévolement à une association,
42:45on ne vous demande pas de justifier.
42:47C'est toujours la hiérarchie
42:49de l'information ou des phrases.
42:51Vous commencez en disant
42:53que les valeurs du Restos du Cœur et du RN
42:55ne sont pas compatibles. Je ne vois pas en quoi le RN
42:57et le Restos du Cœur ne sont pas compatibles.
42:59Ce qui est scandaleux, c'est que cette dame qui arrive
43:01à la France Frontière soit privée de...
43:03Parce que j'imagine,
43:05j'ai fait le tweet, mais j'imagine qu'une hiérarchie
43:07de Quentin Bataillon, ça implique que
43:09les électeurs sont une association
43:11qui donne de solidarité, etc.
43:13Et donc, ça veut dire que
43:15le RN, c'est le fasciste.
43:17Le vrai point, c'est qu'on ne peut pas
43:19utiliser les Français pour leur appartenance.
43:21Peut-être une des raisons, c'est intéressant ce tweet de Quentin Bataillon,
43:23ça explique en fait pourquoi
43:25vous n'y arrivez pas contre le Rassemblement National.
43:27Parce que dans tous les éléments de curriculum vitae
43:29de Colombe, il y a aussi le fait qu'elle est au RSA.
43:31Et ça explique énormément
43:33le vote RN, c'est-à-dire que ce sont des gens
43:35qui ont des milliers ou des dizaines
43:37de raisons de voter RN, mais aussi, en fait,
43:39c'est la France qui souffre le plus.
43:41Moi, je n'ai jamais été dans
43:43la posture cléologie.
43:45La direction parisienne,
43:47c'est important de tout lire, la direction parisienne
43:49jure que c'est son ancienne adhérente
43:51qui a elle-même fait le choix de démissionner dans une lettre
43:53qu'il n'a pas été possible de consulter,
43:55explique Le Figaro, après les remontrances
43:57qui lui ont été adressées, tandis qu'une
43:59source locale indique que l'habitante de Perpignan
44:01a été abruptement poussée vers la sortie.
44:03Sur place, la gêne est palpable.
44:05Vous ajoutez le mensonge à la honte, en fait.
44:07Évidemment.
44:09Eh bien, écoutez, je lance...
44:11Vous savez ce qu'il faudrait faire ? Il faut que Colombe,
44:13si vous nous écoutez ou si vous avez
44:15des amis qui nous écoutent,
44:17parfois vous êtes nombreux le samedi soir,
44:19eh bien, essayons de contacter Colombe.
44:21Demain matin, il faut avoir le témoignage de Colombe.
44:23Ce soir, si elle peut, d'ailleurs.
44:25Même ce soir, évidemment, avec SoirInfo et Olivier Lecarré,
44:27au courant fait.
44:29Si un jour vous l'avez en plateau,
44:31invitez-moi parce que, moi, je vais vous dire,
44:33honnêtement, j'ai été extrêmement ému par les larmes de cette dame.
44:35C'est ces larmes-là qui me poussent, moi,
44:37à faire de la politique. C'est à ces personnes-là que j'ai envie de m'adresser.
44:39Voilà, donc, moi, je trouve ça
44:41effectivement dégueulasse qu'après, on puisse la stigmatiser.
44:43Non, mais ce qui est important, alors, je vais vous dire,
44:45les Restos du Coeur, au moment des Restos du Coeur, quand il y a eu l'appel
44:47au secours du président des Restos du Coeur,
44:49c'était il y a quelques mois,
44:51vous vous souvenez, qui était sur TF1.
44:53C'était Bernard Arnault, je crois.
44:55Bernard Arnault, qui avait, bien sûr, investi également.
44:57J'avais contacté
44:59les Restos du Coeur en disant
45:01je veux absolument avoir le directeur
45:03qui puisse nous parler,
45:05qui puisse nous expliquer ce qui se passe aux Restos du Coeur.
45:07Il faut soutenir les Restos du Coeur. On avait fait des sujets là-dessus.
45:09Ah ben non, en fait,
45:11là, c'est pas possible.
45:13Essayez de voir la semaine prochaine, etc.
45:15Parce qu'il y avait une sorte...
45:17Je ne sais pas si... Ben, je ne sais pas.
45:19Je ne sais pas pourquoi le président des Restos du Coeur
45:21n'a jamais voulu être sur le bateau du seigneur.
45:23C'est le rôle du coeur, vous le savez.
45:25Il nous reste 5 minutes.
45:27Moi, je pense que c'est un sujet qui pourrait être traité aussi demain.
45:29Et donc, je lance l'appel
45:31à cette chère colombe.
45:33Si elle nous entend, qu'elle nous explique tout
45:35dans les prochaines heures.
45:37Pascal Canfin.
45:39Pour plaisanter, je disais, c'est la prime
45:41à l'échec.
45:43Évidemment caricatural et grotesque.
45:45En revanche, ce qui est vrai, c'est que Pascal Canfin
45:47est un européiste,
45:49écologiste, et que pendant la crise
45:51historique agricole,
45:53il y avait un nom qui sortait,
45:55c'était M. Canfin. Pourquoi ?
45:57Parce que M. Canfin était juste le président
45:59de la commission
46:01environnement du Parlement européen.
46:03Que c'est M. Greendill,
46:05Pascal Canfin.
46:07C'est les normes, la superposition des normes.
46:09C'est le monsieur qui avait le contact
46:11de soulèvement de la terre au moment
46:13du grand débat qui devait avoir lieu
46:15au Salon de l'Agriculture.
46:17Vous le mettez numéro 4 sur la liste des Européennes.
46:19Je ne crois pas que les agriculteurs
46:21aient trop apprécié. D'ailleurs, on les écoute.
46:23On ne va pas voir le sujet, on le verra demain.
46:25Quand on voit que...
46:27Enfin, on s'y attendait, évidemment,
46:29que Pascal Canfin est encore
46:31sur la liste Renaissance, mais ça ne pouvait pas
46:33être autrement. Eh bien, on n'est pas
46:35du tout rassuré parce que
46:37c'est notamment lui,
46:39et je valide ce qui a été dit, c'est notamment lui
46:41qui nous a mis dans cette situation
46:43très compliquée en termes
46:45de normes et en termes
46:47d'interdiction ou de suppression
46:49de produits phyto, mais surtout
46:51de concurrence déloyale.
46:53Bien entendu que ce n'est pas possible d'avoir
46:55des gens comme ça
46:57à la quatrième place,
46:59mais après, je vous dis,
47:01le vote fera la différence
47:03et on n'est pas inquiets.
47:05Aujourd'hui, ce sont des gens,
47:07ce sont des antipaysans
47:09et c'est
47:11une catastrophe
47:13d'avoir des gens comme ça
47:15qui pensent comme ça
47:17des choses du monde agricole, alors que
47:19comme je disais tout à l'heure, les agriculteurs
47:21sont les premiers écologistes du monde.
47:23Monsieur.
47:25Il se trouve que le hasard
47:27du calendrier fait que dans le JDD, on a
47:29un débat entre Arnaud Rousseau, qui est le président de la
47:31FNSEA, et Christophe Deschucs, qui est le ministre
47:33de la Transition écologique, pour essayer de voir
47:35un peu ce qui les rassemble, ce qui les oppose.
47:37Je vous rassure, il y a encore beaucoup d'opposition.
47:39Et en fait, nos journalistes
47:41du JDD posent la question
47:43voilà, mais Pascal Canfin vient d'être désigné tête de liste.
47:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
47:47Quatrième de la liste.
47:49Il sera réélu.
47:51Et Arnaud Rousseau dit que ce n'est pas la meilleure nouvelle du monde.
47:53Enfin, je ne trahis pas ses propos. Et Christophe Deschucs répond
47:55par une pirouette dont
47:57seul Martin Garagnon est d'habitude capable.
47:59Pardon, je me moque un peu. Il dit non, non, il n'y a pas de problème.
48:01Tous les candidats de la liste sont sur la ligne
48:03du président de la République. Et en lisant ça, je me suis dit
48:05mais il en sait beaucoup sur la ligne de Macron
48:07en réalité, sur le sujet, parce que c'est quand même monsieur en même temps.
48:09Et il est très confiant.
48:11Il n'a pas encore de vision pour l'agriculture.
48:13Moi, je ne suis pas étonné.
48:15C'est le Ouimet, c'est-à-dire
48:17oui, on vous met Valérie Ayé qui est fille
48:19d'agriculteur, on vous envoie un bon signal,
48:21mais on va mettre Pascal Canfin.
48:23Ce n'est pas le Ouimet, c'est le en même temps.
48:25C'est-à-dire qu'on n'a pas à poser l'écologie de l'agriculture.
48:27C'est-à-dire que là, les témoignages
48:29d'acteurs... Vous êtes en colère
48:31mais en même temps, vous faites ce qu'on veut.
48:33Vous considérez
48:35que monsieur Canfin était un
48:37des problèmes idéologiques. Je ne parle pas
48:39de la personne. C'était quelqu'un
48:41qui est compétent, évidemment. C'est quelqu'un qui
48:43est intelligent, bien sûr.
48:45Mais son idéologie
48:47a été pointée du doigt
48:49par les agriculteurs français. Vrai ou faux ?
48:51C'est juste ça que je demande.
48:52Ça a été pointé du doigt, évidemment, mais maintenant,
48:54c'est extrêmement réducteur.
48:55Mais on fait ce qu'on veut.
48:56On a sur l'autre liste, on a Pascal Canfin
48:58qui effectivement est le père du Green Deal,
49:00du pacte vert en Europe qui est indispensable pour notre économie.
49:02Vous n'avez pas pris en compte les revendications
49:04des agriculteurs.
49:05On a aussi Jérémy Decercle qui est l'ancien patron
49:07des jeunes FNSEA,
49:09des jeunes agriculteurs, des JIA.
49:11Donc, moi, je m'oppose
49:13à ce discours qui consiste à opposer
49:15écologie et agriculture.
49:17Ce n'est pas du tout antinomique et on entend bien le prouver.
49:19Personne ne dit le contraire, Martin.
49:23Simplement, certains disent
49:25opposer écologisme
49:27à agriculture, oui, on peut le faire.
49:29Et souvent, les gens ont confondu écologie
49:31et écologisme.
49:33Les agriculteurs ne sont pas d'accord avec ça du tout.
49:35Il n'y a pas un seul qui soit d'accord avec ça.
49:37Et la vérité, c'est que oui, vous pouvez avoir sur la même liste,
49:39Valérie, l'ancien président des jeunes agriculteurs
49:41et Pascal Canfin, à condition de filer
49:439 000 euros à tout le monde. Et là, tout à coup, ils sont d'accord.
49:45C'est ça l'histoire.
49:47Bon, écoutez, c'est quasiment terminé.
49:49Vous n'aviez pas un petit mot pour cette information,
49:51M. Canfin ? Vous êtes Canfin compatible ?
49:53Non, je ne veux pas intervenir dans ce débat,
49:55mais je pense qu'en termes de communication et d'image,
49:57ça annile un petit peu
49:59le fait que la tête de liste
50:01est fille d'agriculteur d'avoir mis
50:03Pascal Canfin. Voilà. Je pense que ça va
50:05quand même...
50:07Vraiment, j'espère qu'on va réussir à contacter
50:09Colombe, l'électrice
50:11du Rassemblement national
50:13qui ne peut plus
50:15travailler, qui ne va plus travailler
50:17au resto du coeur. En tout cas, elle n'était même pas
50:19en train de travailler.
50:21J'attends de savoir ce qu'elle a écrit dans sa lettre aussi.
50:23Moi aussi, j'aimerais bien comprendre ce qui se passe.
50:25Donc, il faut absolument qu'on arrive à contacter
50:27Colombe.
50:29Merci à tous les quatre. Vraiment, c'est très sympa
50:31le samedi soir. Ça me fait plaisir d'être avec vous.
50:33Dans un instant, c'est
50:35Face à Michel Onfray,
50:37présenté par Laurence Ferrari.
50:39Et puis ensuite, à 22h, Olivier de
50:41Caire-en-Flec pour Soir Info.
50:43Merci à toutes les équipes en régie.
50:45Et nous, on se retrouve demain matin. A demain.