• il y a 3 mois
Les informés du soir du mardi 24 septembre 2024

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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:05Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité,
00:10votre rendez-vous de débat à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:16Bonsoir Agathe Lambret.
00:17Bonsoir.
00:17On parle de quoi ce soir ?
00:18L'embrasement entre Israël et le Liban.
00:20Hier, des frappes massives de cibles liées au Hezbollah ont fait au moins 500 morts.
00:25Des dizaines de milieux de personnes ont fui les violences.
00:28Le Liban est-il en train de devenir un nouveau Gaza ?
00:32Une guerre totale est-elle possible ?
00:34Sur ce sujet, l'éclairage d'Antoine Basbous, politologue, directeur de l'Observatoire des Pays Arabes.
00:40C'est une guéguerre historique et un jeu de rôle vieux comme la Ve République.
00:44L'opposition entre les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud,
00:50s'y mettent à leur tour.
00:52Mise en scène ou vrai débat, pourront-ils travailler ensemble ?
00:55Et puis un ministre de l'Economie à peine nommé qui confirme des pistes de hausse d'impossibles.
01:00Et quels Français seront touchés précisément ?
01:03Il est à l'origine aussi ce ministre du premier couac de ce gouvernement Barnier 1.
01:07Déjà trop fragile ?
01:09Voilà le programme des informés.
01:10Et pour en parler ce soir, nous accueillerons d'ici quelques minutes Clémence Lemestre,
01:15directrice adjointe de la rédaction des Echos.
01:18Mickaël Darmon est avec nous ce soir, éditorialiste politique à E24 News.
01:22Cédric Clérin, rédacteur en chef à l'Humanité Magazine.
01:25Stéphane Zoubsteg, à côté de vous, directeur du département Opinion et Politique à l'Institut Ipsos.
01:31Et Agathe Boulsitier, Antoine Basbous, politologue, directeur de l'Observatoire des Pays Arabes.
01:36Vous êtes dans les informés, bienvenue à tous.
01:40Et on commence donc avec la situation qui empire au Liban, Agathe.
01:43Oui, après les attaques au Bipper et les Tokiwokis piégés contre des membres du Hezbollah la semaine dernière,
01:48Israël mène depuis hier une campagne de frappes intenses dans le sud du Liban.
01:54Le bilan ne cesse de s'alourdir, il y a des milliers de déplacés.
01:59Faut-il craindre désormais une invasion terrestre ? Israël dit que non.
02:04Quel est le but de cette opération nommée Flèche du Nord par l'État hébreu ?
02:09Le Liban est-il un nouveau Gaza ?
02:11Antoine Basbous, bonsoir. Vous êtes politologue, directeur de l'Observatoire des Pays Arabes.
02:16Israël qui rappelle ce soir qu'il n'a aucun désir d'une invasion au sol du Liban,
02:21c'est ce que dit l'ambassadeur à l'ENU, sauf qu'il y a quand même cette...
02:24Au-delà d'une invasion terrestre, il y a ces frappes qui touchent lourdement l'ensemble,
02:29enfin une grande partie du territoire libanais.
02:32La situation actuelle qui touche notamment des zones habitées, comment est-ce que vous la décryptez ?
02:38D'abord, interrogeons-nous sur le Hezbollah.
02:41Le Hezbollah, c'est l'aboutissement de 41 années d'investissement iranien dans cette organisation, dans cette milice.
02:49En 1983, l'ayatollah Khomeini a signé de sa propre main le décret de création du Hezbollah à Téhéran.
02:56Et dans la même année, c'est l'ambassade américaine qui a été pulvérisée avec 64 morts,
03:02puis le Drakkar et le QG américain à l'aéroport de Beyrouth.
03:06Et puis, il y a eu la série d'enlèvements d'otages français.
03:11Rappelez-vous vos collègues journalistes, Philippe Rochot, Kaufmann, Roger Hawke, deux diplomates,
03:19même un représentant du CICR a été enlevé.
03:22Et puis après, le Hezbollah s'est installé, financé par l'Iran, avec des objectifs iraniens.
03:28En 2005, il a fait assassiner un Premier ministre, Rafik Hariri, rappelez-vous, l'ami de Chirac, de Schroder, de Bush.
03:38Et puis après, combien de députés, de ministres, de généraux, d'intellectuels ont été pulvérisés.
03:46L'organisation de terrorisme est toute puissante aujourd'hui au Liban ?
03:50Évidemment, parce qu'aujourd'hui, vous n'avez pas un président de la République au Liban,
03:53vous avez un guide suprême de la milice chiite qui s'appelle Hassan Nasrallah,
03:57qui empêche l'élection d'un président de la République, qui empêche les fonctions d'une République de fonctionner.
04:03Et vous avez un gouvernement des missionnaires de petits télégraphistes,
04:08et une armée qui, théoriquement, est payée par le contribuable, qui doit jouer son rôle,
04:13qui doit décréter la guerre, si besoin, après le Conseil des ministres.
04:18Eh bien, c'est une armée de supplétifs par rapport à la milice.
04:21Donc, de ce fait, qu'est-ce qui se passe ?
04:24Le 8 octobre dernier, Nasrallah sort à la télévision et dit
04:28« Nous sommes solidaires de Gaza. »
04:31Et il ouvre le feu.
04:33Il a des ministres au gouvernement.
04:35Est-ce que le gouvernement a été informé ?
04:37Non, il n'y a pas de président de la République.
04:39Eh bien, parce que Téhéran a ordonné au Hezbollah de rentrer dans la bagarre au nom de l'unité des fronts,
04:46comme Téhéran a ordonné aux milices irakiennes, aux Houthis, au Yémen, de faire la même chose.
04:52Donc, le Hezbollah, aujourd'hui, n'est pas pleuré.
04:55Cette réponse, elle n'est pas une surprise. Cette réponse militaire d'Israël n'est pas une surprise.
04:58La méthode, quel regard portez-vous sur la méthode ?
05:01Et je vous donne la parole après à Mickaël Darman.
05:03Antoine Bassebou sur le fait, pour l'instant, plus de 500 morts en deux jours
05:07des civils qui sont obligés de fuir cette méthode israélienne.
05:11Est-ce que c'est la bonne ?
05:13Écoutez, toute mort civile est condamnable.
05:16La semaine dernière, mardi, il y a eu 5000 cadres du Hezbollah
05:22qui avaient leurs bipers qui ont sonné et qui ont explosé.
05:26Donc, c'était des cadres, des dirigeants.
05:29Évidemment, à côté d'eux, il y avait des gens qui ont été touchés.
05:33Le lendemain, il y a eu les Tokiwokis, des commandants, qui ont explosé.
05:38Trois jours après...
05:39Est-ce que toutes les méthodes sont bonnes ?
05:41Sur les bipers comme les Tokiwokis, la question se pose d'une manière...
05:45Est-ce que vous voulez que je dise que j'approuve les morts civiles ?
05:48Je vous pose la question.
05:50Sauf que je ne connais pas de guerre commise par quelque armée que ce soit
05:55sans qu'il y ait des civils.
05:57À Gaza, il y a des massacres de civils.
06:00Ça a été bombardé de façon indiscriminée.
06:03Alors que là, 5000 cadres qui sont touchés par les bipers qui explosent,
06:09il y a des civils à côté, mais les civils n'étaient pas ciblés.
06:13Quand, par exemple, deux jours après, ils pulvérisent le commandement de la force Radwan,
06:20c'est-à-dire c'est la force de commando du Hezbollah,
06:24il y a 16 commandants qui meurent.
06:26Mais avant de les toucher 20 mètres sous terre,
06:29ils étaient réfugiés dans un quartier civil,
06:32il y a eu la destruction du bâtiment qui les protégeait.
06:36Première frappe, c'est la destruction du bâtiment,
06:38il y avait des civils qui se morrent.
06:40Deuxième frappe, qui a percé 20 mètres jusqu'au bunker,
06:44pour pulvériser les gens de Radwan.
06:47Ce qui est surprenant, c'est le degré d'infiltration du Hezbollah
06:53par les services israéliens.
06:55C'est la même chose pour l'Iran.
06:57Les Israéliens ont monté des sociétés écrans
06:59et ont réussi presque à fournir le matériel du Hezbollah, finalement.
07:02Oui, mais ça, il faut le savoir,
07:04ce n'est pas vous et moi qui ont su,
07:07qui ont fait fabriquer en Israël des victimes.
07:11On va poursuivre ce que vous disiez,
07:13mais je voulais rebondir.
07:14Tout à l'heure, vous faisiez la comparaison avec Gaza,
07:16je voudrais donner la parole à Michael Darmon,
07:18puisque vous étiez en Israël récemment.
07:19Ce qui se passe en ce moment, c'est quoi ?
07:20C'est la création d'un nouveau Gaza au Liban ?
07:22Non, ce n'est pas la création d'un nouveau Gaza,
07:24parce que c'est la prolongation d'une décision
07:28qui a été prise au lendemain du 7 octobre
07:31par l'état-major israélien et par le degré politique
07:34d'entrer dans une guerre
07:37qui allait pas uniquement être la réponse à Gaza,
07:40mais qui allait, d'après ce qu'on avait compris comme message,
07:42changer la physionomie sécuritaire
07:45pour les 30 ans à venir dans la région.
07:47Donc, d'emblée, Israël, qui n'a pas l'habitude
07:50de donner ses buts de guerre,
07:51mais on voit bien qu'il les dévoile au fur et à mesure
07:53qu'il change de séquence,
07:55d'emblée, l'ensemble du sujet est déjà décidé,
07:59c'est-à-dire qu'il était déjà décidé que, d'autre façon,
08:01il y aurait une réponse également au sud,
08:03bien évidemment, c'était immédiatement après les massacres du 7 octobre,
08:06mais également une intervention dès qu'on a vu
08:09que l'Hezbollah entrait dans cette logique-là.
08:11Pourquoi ? Parce qu'en fait, d'abord,
08:13l'explication qu'a donnée Antoine Basbou sur l'Hezbollah,
08:18on aurait bien aimé que le degré politique en France les donne.
08:21C'est la première fois qu'en aucun moment, d'ailleurs,
08:24dans la déclaration française du président français,
08:26le mot Hezbollah n'est prononcé,
08:28pas plus que Jean-Noël Barreau qui ne parle du Hezbollah.
08:30Ça n'existe pas.
08:31Mais en réalité, c'est ça aussi le contexte premier.
08:34Emmanuel Macron a fait un message de soutien aux peuples libanais
08:36en disant qu'ils étaient attaqués,
08:38mais ils sont attaqués par qui ?
08:39Par l'armée régulière.
08:40Comment vous expliquez d'ailleurs cette...
08:42C'est intéressant parce que c'est le contexte
08:44qui permet d'expliquer une forme de ménagement,
08:47en l'occurrence.
08:48Parce que tout cela a commencé aussi il y a des mois
08:50par une négociation qui a existé
08:53entre les USA, le Qatar, la France et les Etats-Unis
08:57pour amener le Hezbollah
08:59à respecter la résolution de l'ONU
09:01qui lui indique, qui lui demande
09:04de reculer de 40 km sur la frontière du Litani
09:07de manière à créer une zone de sécurité.
09:09C'est une négociation qui, depuis le 7 octobre,
09:11en permanence a été tenue
09:14de manière très discrète
09:15et qui a expliqué pourquoi on était dans un niveau
09:17de faible intensité des combats.
09:19Sauf que ces négociations ont échoué.
09:22Il y avait au cœur de ces négociations
09:24un émissaire américain à Mossorstein
09:27qui est venu il n'y a pas longtemps encore en Israël
09:29que les Français connaissent bien
09:30puisque c'est lui qui a négocié le fameux accord gazier
09:33entre le Liban, la France et Israël
09:37il y a quelques mois de ça,
09:38enfin en 2022 plus précisément.
09:39Vous voulez dire que ça n'a pas marché
09:40et que du coup Israël emploie la force aujourd'hui
09:42pour faire reculer le Hezbollah ?
09:43Bien entendu, c'est-à-dire qu'il a toujours été dit,
09:45les Israéliens ont toujours dit
09:46et transmis les messages par leurs canaux,
09:47en particulier les Américains,
09:49en disant si on n'a pas de résultat
09:51par la voie diplomatique,
09:52nous serons obligés de passer à une autre méthode
09:56parce qu'il faut faire revenir les populations dans le Nord
09:59et parce qu'il y a la volonté de remodeler
10:02le visage sécuritaire, le territoire sécuritaire
10:06dans la région depuis cet octobre.
10:08Antoine Bassebose, est-ce qu'on est à la veille
10:10d'un embrasement de la région ?
10:11C'est évidemment la question qui est sur toutes les lèvres.
10:13Eh bien, d'un côté vous avez Netanyahou
10:16qui rêve de cela,
10:18qui rêve d'entraîner les Américains
10:20à aller détruire le programme nucléaire iranien,
10:22mais vous avez en Iran un nouveau président
10:25et son bras droit, l'ancien ministre Zarif,
10:30qui veulent négocier,
10:31parce qu'ils ont la mission du guide suprême,
10:33de vendre le Hezbollah
10:35et de négocier avec Washington
10:37la levée des sanctions,
10:38100 milliards d'investissements.
10:40Donc du côté iranien,
10:42ils ont très peur des intentions de Netanyahou
10:45et ils esquivent l'affrontement.
10:47Même si le président iranien a dit aujourd'hui
10:49que le Hezbollah ne pouvait pas rester seul face à Israël.
10:52Pour vous, ce sont des mots,
10:54mais ça n'ira pas plus loin,
10:55il n'y aura pas de riposte explicite de l'Iran ?
10:57Haniye a été assassinée à Téhéran.
10:59Que de menaces, tous les jours répétées.
11:02On n'a rien vu venir.
11:04Au contraire, ils ont élu un président réformateur
11:07avec mission d'être la vitrine souriante du régime
11:12qui n'est pas celle des Pasdaran.
11:14Ils lui ont associé l'ancien ministre des Affaires étrangères Zarif
11:20et au ministre des Affaires étrangères actuel
11:23qui est le négociateur de l'accord 2005.
11:26Les Iraniens esquivent l'affrontement.
11:29Ils avalent toutes les couleuvres
11:32et ne veulent pas entendre parler
11:34d'être entraînés dans une guerre
11:37parce qu'ils savent qu'ils la perdront.
11:39Antoine Bassebouze, Les Informés,
11:40on se retrouve dans un instant.
11:41On va continuer à parler de la situation au Liban
11:43et de ce risque d'embrasement de la région du Proche-Orient.
11:46Mais pour l'heure, dans une poignée de secondes,
11:48il sera 20h15.
11:49L'heure d'un fil info d'Emmanuel Langlois.
11:53Israël a mené de nouvelles frappes meurtrières
11:55contre le Hezbollah au Liban
11:57après les bombardements qui ont fait plus de 550 morts hier
12:00d'après les bilans fournis par les autorités libanaises.
12:03Près d'un an après le début de la guerre à Gaza,
12:05le Liban est au bord du gouffre.
12:07A lancé tout à l'heure le secrétaire général de l'ONU,
12:10Antonio Guterres, devant l'Assemblée Générale des Nations Unies.
12:14À New York, une nouvelle frappe a donc touché ce mardi
12:17la banlieue sud de Beyrouth,
12:19un des bastions du Hezbollah faisant six morts.
12:22En France, un premier rétro-pédalage au gouvernement.
12:25Antoine Armand va finalement bien recevoir
12:27toutes les forces politiques représentées au Parlement,
12:30y compris le Rassemblement National,
12:32au sujet de la situation très dégradée des finances publiques,
12:35annonce De Bercy ce soir.
12:37Un peu plus tôt, chez nos confrères de France Inter,
12:39le nouveau ministre de l'économie avait au contraire affirmé
12:41que le RN n'appartenait pas à l'arc républicain
12:44et qu'il ne le recevrait pas.
12:47Et puis c'est une figure des Insoumis,
12:49Sophia Chikirou, mise en examen à Paris.
12:51Elle est notamment poursuivie pour escroquerie aggravée
12:53et abus de biens sociaux.
12:55La justice soupçonne la société de conseil,
12:58en communication de la députée LFI,
13:00d'avoir surfacturé certaines prestations.
13:03C'était lors de la campagne présidentielle
13:05de Jean-Luc Mélenchon en 2017,
13:07dont elle est proche,
13:09l'intéressé n'y l'est fait.
13:13France Info
13:1520h, 21h,
13:17les informés, Agathe Lambret,
13:19Jean-Rémi Baudot.
13:21En retour sur le plein télé, les informés,
13:23avec Mickaël Darmand, éditorialiste politique à E24 News,
13:25Cédric Claire, un rédacteur en chef à l'Humanité Magazine,
13:27Stéphane Zumsteg d'Ipsos,
13:29et nous sommes aussi avec
13:31Antoine Basbouz, politologue,
13:33directeur de l'Observatoire des Pays Arabes,
13:35qui est chez Forward Global.
13:37Merci à tous d'être là ce soir.
13:39Et on va retrouver tout de suite Paul Barcelone,
13:41reporter au service politique de France Info.
13:43Paul, vous êtes à New York
13:45pour l'Assemblée Générale de l'ONU,
13:47l'Organisation des Nations Unies,
13:49une réunion sur laquelle
13:51plane l'ombre de cette crise libanaise.
13:55Oui, et comme un symbole tout à l'heure,
13:57c'est au moment où le président américain Joe Biden
13:59s'exprimait à la tribune des Nations Unies
14:01que Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
14:03confirmait qu'Israël allait bien
14:05continuer ses frappes, ses bombardements
14:07sur le Liban. Alors Joe Biden
14:09a évidemment mis en garde contre
14:11une guerre généralisée, contre une guerre qui
14:13engouffrerait l'intégralité du
14:15Moyen-Orient. Le président américain
14:17a aussi, et c'était très intéressant,
14:19fustigé le rôle de l'Iran
14:21comme un allié du Hezbollah.
14:23Alors maintenant, que répondra
14:25le nouveau président iranien ?
14:27Massoud Pezeshkian va s'exprimer ici
14:29à New York pour la toute première fois.
14:31C'est son premier discours à la tribune
14:33des Nations Unies, lui qui a
14:35déjà estimé plus tôt dans la journée
14:37que l'Iran ne laisserait pas
14:39seul le Hezbollah contre Israël.
14:41Et puis dans le même temps, c'est Emmanuel Macron
14:43qui vient d'arriver à New York.
14:45Lui s'exprimera demain à la
14:47tribune des Nations Unies. D'ici là,
14:49il va avoir toute une série d'entretiens en tête
14:51à tête avec ses homologues du monde entier.
14:53Un enjeu pour lui,
14:55essayer de mesurer son influence,
14:57tester son influence. Est-ce que
14:59sa voix porte encore ? Certains le disent
15:01affaibli sur la scène politique intérieure.
15:03La nomination du gouvernement
15:05Barnier a été extrêmement laborieuse.
15:07Il n'a plus de majorité absolue
15:09à l'Assemblée nationale.
15:11Peut-il débloquer cette situation
15:13au Moyen-Orient ? Oeuvrer pour cela,
15:15c'est toute la question des prochaines heures
15:17pour Emmanuel Macron qui dînera
15:19dès ce soir ici à New York avec
15:21Antonio Guterres, le chef de l'ONU,
15:23le secrétaire général des Nations Unies
15:25qui a ouvert en personne
15:27cette session plénière
15:29de l'Assemblée générale des Nations Unies.
15:31Avec ces mots, presque de façon
15:33implacable, le Liban est au bord
15:35du gouffre. Paul parle
15:37à l'instant de l'attitude du président
15:39français. Vous en parliez aussi tout à l'heure
15:41Michael Darmon. Qu'est-ce qu'il faut
15:43attendre du chef de l'État aujourd'hui dans cette
15:45crise ? Est-ce que sa voix peut porter quelque chose ?
15:47Les questions posées
15:49par un Paul Barcelone ont le sentiment
15:51de contenir déjà la réponse. C'est-à-dire qu'effectivement
15:53il y a une difficulté
15:55qui n'est pas uniquement due à la
15:57dissolution mais qui a été aggravée par la situation politique
15:59intérieure. Il y a une difficulté de
16:01la diplomatie française et de la voix de la France
16:03depuis déjà quelque temps sur
16:05un certain ensemble de théâtres,
16:07en particulier l'Afrique, comme on l'a vu,
16:09l'Indo-Pacifique et d'autres
16:11que l'on a connus, et en particulier le Liban
16:13qui est un lieu d'échec
16:15pour le président de la République, souvenez-vous, lorsqu'il était
16:17venu après l'explosion du port à
16:19Beyrouth, il était venu
16:21pour tenter de réformer
16:23la situation libanaise, il leur avait donné 15 jours
16:25en disant je vous donne 15 jours pour réformer votre
16:27mode de fonctionnement, sinon je prendrai mes responsabilités,
16:29ils en rigolent encore,
16:31mais l'idée c'est que justement
16:33il y a une voix à retrouver,
16:35et c'est vrai que depuis quelques jours on entend que pour cela
16:37il faut un discours fort, et que
16:39pour cela il pourrait y avoir, en tout cas c'était
16:41la discussion depuis quelques jours,
16:43entre la cellule diplomatique et le Quai d'Orsay,
16:45éventuellement une trace
16:47ou une possibilité qu'il y ait une formulation,
16:49je reste prudent parce que tout ça
16:51c'est évidemment en circonvolution
16:53de déclarations sur la reconnaissance
16:55de l'état de Palestine,
16:57qui n'était pas utile au printemps, souvenez-vous,
16:59le président Macron avait dit
17:01pas au printemps, c'est pas le moment, c'est pas utile,
17:03on le fera en temps utile, à l'automne ça devient utile,
17:05éventuellement, parce qu'il y a
17:07une volonté de porter une parole forte
17:09pour sortir effectivement
17:11de cette difficulté, parce qu'il est vrai que la parole
17:13française est affaiblie.
17:15Cédric Lérin, l'Humanité, votre regard ?
17:17Oui, effectivement on peut
17:19attendre une parole forte de la part de la France,
17:21parce qu'on n'est quand même
17:23pas dans un petit épisode,
17:25on est potentiellement dans un
17:27nouveau basculement dans cette guerre,
17:29il y a quand même beaucoup de similitudes
17:31avec ce qui s'est passé il y a un an,
17:33on se demandait tout à l'heure si c'était un nouveau Gaza,
17:35là les dommages
17:37civils dont on parlait tout à l'heure,
17:39c'est 90% à Gaza,
17:41et là c'est un peu les mêmes méthodes
17:43qui sont employées
17:45au Liban, l'Assemblée Générale
17:47des Nations Unies aujourd'hui s'est alerté,
17:49le Secrétaire Général aujourd'hui s'est beaucoup
17:51alerté là-dessus, il a parlé d'impunité,
17:53tout le monde a compris qu'il faisait un peu
17:55référence à la situation
17:57au Proche-Orient, et
17:59aujourd'hui, bien malin, qui peut dire
18:01jusqu'où ça va, parce qu'on ne comprend pas bien pourquoi
18:03est-ce qu'on attaque le Hezbollah aujourd'hui
18:05alors qu'il n'y avait pas de...
18:07avec tous les dangers qui ont été rappelés tout à l'heure,
18:09mais ce n'est pas la nature du Hezbollah qui est en question, mais c'est la situation
18:11elle-même qui est en question, et est-ce que
18:13l'Hezbollah, l'Iran, etc. vont pouvoir
18:15rester sur la réserve ?
18:17Ce n'est pas sûr du tout. Donc on est dans un engrenage,
18:19la France, depuis quelques
18:21mois, est sur le reculoir, c'est sans doute
18:23le bon moment pour la France, les Etats-Unis
18:25et pour d'autres d'avoir une voix forte pour
18:27arrêter l'engrenage. C'est ce à quoi a appelé
18:29y compris Joe Biden aujourd'hui,
18:31qui a appelé à ne pas...
18:33à éviter un embrasement
18:35dans la région,
18:37donc on a besoin
18:39d'entendre des voix fortes de la France, et peut-être
18:41que c'est le moment, il y a plusieurs
18:43cartouches dans la
18:45diplomatie française, mais pour l'Etat de Palestine,
18:47c'est en gestation depuis un moment, c'est peut-être le moment.
18:49– Antoine Bassebaud. – Écoutez, Jean-Yves Le Drian,
18:51l'envoyé spécial du Président de la République
18:53est arrivé à Beyrouth hier, il a
18:55eu des entretiens avec les dirigeants,
18:57c'est peut-être le moment
18:59où maintenant le Hezbollah
19:01est au pied du mur, où
19:03il peut y avoir
19:05le désarmement
19:07de ce parti, de cette
19:09anomalie, on ne peut pas avoir une milice
19:11qui contrôle l'Etat et qui menace
19:13les voisins, c'est une anomalie
19:15avec laquelle il faut
19:17en finir, et tenter
19:19de reconstituer les institutions libanaises.
19:21C'était un pays démocratique avant
19:23l'arrivée de l'Iran et du Hezbollah,
19:25et de transformer le Liban
19:27en colonie iranienne. – Mais Antoine Bassebaud,
19:29j'ai posé la question, à Gaza le but de
19:31Netanyahou c'était d'éradiquer le Hamas,
19:33on voit ce que ça a donné, aujourd'hui est-ce qu'il y a
19:35une volonté d'éradiquer le Hezbollah
19:37ou au moins
19:39d'amoindrir considérablement ses forces
19:41et est-ce que ce but est réaliste s'il existe ?
19:43– Vous savez, en une semaine, l'encadrement du Hezbollah
19:45a été neutralisé.
19:47Et aujourd'hui, le chef de la force
19:49des missiles du Hezbollah
19:51a été assassiné.
19:53Donc aujourd'hui, ils n'ont plus de confiance
19:55dans leur méthode de communication,
19:57ils n'ont plus de dirigeants,
19:59ils sont dans les abris
20:01et de ce fait, ils sont
20:03extrêmement affaiblis. L'exode
20:05de la population dans le Sud
20:07est
20:09très difficile,
20:11les villages détruits le long de la frontière,
20:13ça pèse énormément sur eux
20:15et ils se souviennent
20:17des menaces de Nasrallah qui levait le doigt,
20:19qui levait la voix, qui montrait
20:21des missiles en disant
20:23si vous osez nous attaquer, regardez
20:25ce qui va vous arriver, tout ça
20:27c'était du pchit.
20:29Et rien ne s'est passé. Et l'Iran
20:31qui les mobilisait,
20:33qui mobilisait le Hamas,
20:35où est-il l'Iran aujourd'hui ?
20:37Ils vont à Kanossa, ils vont
20:39à Washington pour négocier
20:41la paix avec les Américains.
20:43– Merci beaucoup Antoine Bassebouze,
20:45politologue, directeur de l'Observatoire des Pays Arabes,
20:47je rappelle que vous êtes par ailleurs associé
20:49chez Forward Global. Merci d'avoir été dans Les Informés ce soir
20:51pour nous éclairer sur cette situation qui est effectivement
20:53très inquiétante car on le rappelle,
20:55on s'inquiète beaucoup collectivement
20:57au niveau mondial et notamment
20:59à l'ONU, on le comprend bien,
21:01sur la question de l'embrasement
21:03de la région. Antoine Bassebouze, merci beaucoup,
21:05je vous laisse quitter ce studio, on va accueillir dans quelques instants
21:07à votre place la directrice adjointe des rédactions
21:09des Échos, Clémence Lemesse,
21:11mais peut-être Agathe, on va passer d'abord
21:13à ce deuxième sujet,
21:15cette guéguerre vieille comme la Ve République.
21:17– Oui, tout autre sujet, il n'aura fallu
21:19que quelques heures pour que Bruno Retailleau
21:21nommé à l'intérieur et Didier Migo
21:23nouveau garde des Sceaux, la réactive
21:25cette guéguerre. L'un est issu
21:27de la droite conservatrice, l'autre
21:29est un social-démocrate. Écoutez,
21:31leurs premiers différends, hier Bruno Retailleau
21:33remettait en cause une justice
21:35trop lente, eh bien Didier Migo
21:37lui a répondu tout à l'heure.
21:39– Il faut que nous,
21:41du côté du ministère de l'Intérieur,
21:43on fasse le job, mais il faut aussi
21:45que l'on revoie vraisemblablement
21:47un certain nombre de cadres pour changer
21:49une politique pénale, qui je pense
21:51depuis très très longtemps
21:53a laissé s'installer ce droit à l'inexécution
21:55des peines. Il faut qu'il y ait des peines
21:57prononcées, que les peines prononcées soient des
21:59peines aussi exécutées, il faut construire
22:01des prisons, ça n'est pas mon domaine,
22:03mais j'en parlerai très librement avec
22:05Didier Migo. – Le taux d'exécution des peines
22:07n'a jamais été aussi élevé
22:09en 2023,
22:11donc
22:13il faudra que je puisse
22:15contribuer à l'information
22:17de mon collègue et puis que nous puissions avoir
22:19des échanges
22:21à ce sujet, des échanges constructifs.
22:23Effectivement, nous pouvons
22:25avoir des points de départ différents
22:27et puis des points d'arrivée qui, je l'espère,
22:29se rapprocheront. – La mise en scène
22:31ouvrait affrontements sur le fond qui
22:33se dessinent et qui pourraient durer, cet alliage
22:35peut-il tenir ? – Mickaël Darman, tout ça
22:37est éminemment très politique, au-delà de l'institutionnel,
22:39ça ne part pas très bien ces deux-là.
22:41– Ah non, ça ne part pas très bien,
22:43il y a eu aussi un problème,
22:45on va en parler aussi avec la mise à l'économie,
22:47donc globalement, en une journée, vous avez déjà
22:49deux couacs.
22:51– Alors on parlera de l'économie un petit peu plus tard,
22:53mais sur cette question quand même...
22:55C'est assez, au fond,
22:57assez, je dirais,
22:59comment dire, logique de la part d'un Bruno Retailleau
23:01qui a compris très vite
23:03qu'il n'a pas beaucoup de marge de manœuvre en réalité.
23:05Il martèle l'ordre,
23:07il martèle des propos
23:09qui sont
23:11d'autorité, mais en réalité,
23:13il sait que ça va être difficile pour lui
23:15de pouvoir construire un bilan, il n'y a pas de loi
23:17immigration qui soit
23:19programmée, donc il ne pourra pas marquer
23:21son empreinte. Les rabots budgétaires
23:23on va certainement aussi en parler,
23:25sont aussi en embuscade concernant
23:27la police, donc il est obligé
23:29de créer aussi
23:31une forme, effectivement, vous le disiez,
23:33de scénographie d'entrée
23:35pour pouvoir planter le décor et dire
23:37ça va se passer autour de moi, c'est-à-dire
23:39qu'on crée le débat, ça clive et on ne parle que de lui
23:41et on amène effectivement
23:43Didier Migaud à réagir,
23:45il le fait avec beaucoup d'ironie également,
23:47il va contribuer à l'information de son collègue,
23:49donc c'est quand même, c'est bien parti
23:51effectivement entre les deux, mais
23:53je trouve que ça
23:55nécessite, ça vient du fait
23:57que pour Bruno Retailleau, il doit marquer
23:59le terrain parce que d'abord il ne sait pas
24:01combien de temps il va être ici à ce poste et en plus
24:03il n'a pas beaucoup de moyens.
24:05Clémence Lemestre, on vous accueille, merci beaucoup
24:07d'être ce soir dans Les Informés, directrice adjointe
24:09des rédactions des Échos, on est donc sur ce débat
24:11cette guerre entre Retailleau
24:13et Migaud, en fait la guerre entre l'intérieur
24:15et la justice,
24:17est-ce que c'est au Premier ministre très rapidement
24:19de siffler la fin de la récré ?
24:21Alors ça peut être effectivement au Premier ministre de siffler
24:23la fin de la récré, il l'a fait, on parlait
24:25d'Antoine Armand, il l'a fait
24:27également, ils pourront aussi en discuter
24:29vendredi après-midi, puisqu'il y a le
24:31séminaire du gouvernement, donc ils pourront
24:33peut-être régler leur compte dès cette
24:35semaine, peut-être qu'aussi Bruno
24:37Retailleau, il a
24:39disons un objet,
24:41une fonction dans ce gouvernement
24:43qui est d'affirmer l'ordre,
24:45le Premier ministre a dit
24:47qu'il voulait s'occuper de la sécurité des Français
24:49donc Bruno Retailleau il est là pour ça,
24:51avec le risque de
24:53crisper le reste de la majorité,
24:55mais on sait aussi que rassurer
24:57les Français sur l'insécurité, sur le
24:59sentiment d'insécurité est quelque chose qui
25:01peut être important, ça avait
25:03coûté sa place à Lionel Jospin, donc on peut
25:05se dire que c'est peut-être
25:07pour ça qu'il est là, et après
25:09il le fait de manière
25:11disons très directive et très
25:13très forte.
25:15Ce qui est assez singulier, on parlait de
25:17guéguerre traditionnelle entre la justice et l'intérieur,
25:19mais en plus cette fois-ci, c'est
25:21avec la personne la plus à droite du gouvernement,
25:23contre la personne, alors peut-être la plus à gauche
25:25ou la moins à droite du gouvernement, on peut le prendre de différentes
25:27façons, mais ça ajoute un petit
25:29peu de piquant. Ce que je trouve intéressant dans
25:31le positionnement de Bruno Retailleau, c'est que
25:33à la fois avec son triptyque, j'ai trois priorités,
25:35restaurer l'ordre, restaurer l'ordre, restaurer l'ordre,
25:37et ensuite parler du laxisme de la justice,
25:39il privilégie
25:41plus dans cette
25:43première séquence la sécurité
25:45que l'immigration, et ça c'est assez
25:47habile dans le sens où tout le monde a bien compris,
25:49et lui le premier, qu'il serait
25:51scruté de très près, à la fois par le Rassemblement
25:53National, par le gouvernement, mais aussi
25:55par la Macronie, son aile gauche ou par le Modem,
25:57sur les questions migratoires, et que là il y a des lignes
25:59rouges, notamment sur l'aide médicale
26:01d'État, on connaît la position
26:03jusqu'au boutiste du ministre de l'Intérieur, on sait très bien
26:05que ces choses-là ne passeront pas, n'iront pas de soi.
26:07Sur la sécurité, c'est un petit peu plus consensuel
26:09dans la classe politique, personne ne va
26:11aller reprocher au ministre
26:13de l'Intérieur de trop parler d'insécurité.
26:15Là, il joue, je trouve, plus cette priorité
26:17qui est plus transpartisane
26:19que l'immigration. Il a tout intérêt,
26:21avec le risque, évidemment,
26:23de parler tout de suite de son bilan,
26:25de ses objectifs, encore faudra-t-il les tenir.
26:27Les Français se souviennent que la dernière fois, quelqu'un
26:29a énormément parlé d'insécurité, il s'appelait
26:31Nicolas Sarkozy, c'est la personne qui a le plus
26:33supprimé de poste dans la police nationale,
26:35et ça, les gens du Rassemblement National ne l'ont pas oublié.
26:37Bon, on va voir dans un instant, et peut-être je vous donnerai
26:39la parole, Cédric Clerin, pour savoir si
26:41la sécurité est quelque chose de transpartisan.
26:43Ça risque de faire débat, évidemment,
26:45mais l'heure, c'est l'heure, il est bientôt 20h30
26:47et vous êtes sur France Info.
26:55Il est même 20h pile, bonsoir Augustin Arrivez.
26:57Bonsoir à tous, l'Assemblée Générale
26:59de l'ONU réunie depuis aujourd'hui
27:01à New York, et c'est le Proche-Orient
27:03qui est dans presque tous les discours.
27:05Joe Biden considère qu'une solution diplomatique
27:07au Liban est toujours possible.
27:09Dans le même temps, Benjamin Netanyahou postait
27:11une vidéo pour annoncer qu'Israël
27:13continuerait à frapper l'ESBOLA,
27:15des frappes qui se poursuivent ce soir
27:17après déjà plus de 550 morts hier.
27:20Quelques premières anicroches
27:22au gouvernement, Didier Migaud affirme
27:24vouloir contribuer à l'information
27:26du ministre de l'Intérieur, le garde des Sceaux,
27:28reproche à Bruno Retailleau d'avoir affirmé
27:30sur TF1 hier soir que la France
27:32connaissait un droit à l'inexécution
27:34des peines contre lesquelles
27:36il souhaitait lutter. Didier Migaud
27:38répond que le taux d'exécution
27:40des peines n'a jamais été aussi élevé
27:42dans notre pays. Le parti socialiste
27:44annonce que ses députés ne voteront
27:46pas le mois prochain la proposition
27:48de loi RN d'abrogation
27:50de la réforme des retraites.
27:52Un texte qui serait, selon le parti
27:54d'Olivier Faure, une arnaque
27:56et un mensonge politique.
27:58Une avancée dans l'enquête sur la mort
28:00d'une étudiante de Paris-Dauphine.
28:02Son corps avait été retrouvé samedi
28:04enterré dans le bois de Boulogne.
28:06Nous apprenons à l'instant qu'un suspect
28:08a été interpellé aujourd'hui en Suisse,
28:10à Genève, un homme de 22 ans.
28:12On ne connaît pas encore ses liens éventuels
28:14avec la victime.
28:16Son album « Mélo » avait été le plus écouté
28:18de l'année l'an dernier sur les plateformes
28:20Deezer et Spotify. Le rappeur Tiacola
28:22fait partie des toutes premières
28:24têtes d'affiches du prochain
28:26Trintemps de Bourges. La programmation
28:28commence à être révélée aujourd'hui
28:30et Clara Luciani ou encore
28:32Jean-Louis Aubert seront également au rendez-vous
28:34dans 7 mois maintenant.
28:36France Info
28:4020h21, Les Informés
28:42Agathe Lambret,
28:44Jean-Rémi Baudot.
28:46Retour sur le plateau des Informés, 20h31
28:48bien évidemment Clémence Lemestre, directeure adjointe
28:50des rédactions des Echos,
28:52Mickaël Darmon, éditorialiste politique
28:54à E24 News, Stéphane Zumsteig, directeur
28:56du département Opinion et Politique
28:58à l'Institut Ipsos et puis j'allais vous donner la parole
29:00Cédric Clérin, rédacteur en chef
29:02à l'Humanité Magazine puisque votre voisin
29:04Stéphane Zumsteig nous disait que
29:06la sécurité était peut-être
29:08un terme un peu consensuel, transpartisan
29:10et ça vous a fait un peu réagir ?
29:12Oui, alors déjà il y a sans doute un focus
29:14sur la sécurité mais ce qui est frappant c'est que
29:16c'est le marqueur du nouveau
29:18gouvernement, le début c'est sur ce thème-là
29:20et sur ces thèmes-là parce que l'une des
29:22premières phrases de Michel Barnier c'était
29:24une phrase qui mêlait sécurité
29:26et immigration, ce qui a quelques
29:28temps encore été l'apanage du Rassemblement
29:30National de mettre ces deux termes
29:32dans la même phrase systématiquement, là c'est
29:34le prémice qu'il a fait, Bruno Rotailleau
29:36incarne cette ligne-là et il le fait
29:38un peu à la Sarkozy
29:40comme ça a été dit et il va
29:42très vite, très fort puisqu'il fait des propositions
29:44comme la présomption
29:46de légitime défense
29:48pour les policiers
29:50qui là aussi était une proposition
29:52d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen
29:54il y a
29:56encore peu de temps, qui est une de leurs
29:58propositions, donc on voit qu'il sert de
30:00marqueur à l'extrême droite
30:02très rapidement, le problème
30:04c'est qu'il n'a pas encore eu le temps de podaster
30:06ses dossiers et Didier Migaud était assez gentil
30:08avec lui, puisque sur la non-exécution
30:10des peines, en l'occurrence
30:12elles sont à 95% l'an dernier
30:14elles ont augmenté de 25% en 20 ans
30:16c'est vraiment pas le premier des problèmes
30:18Didier Migaud sans doute le savait
30:20il n'a pas de renvoyant les cordes
30:22Bruno Rotailleau fait pour l'instant
30:24beaucoup de com', mais
30:26sur le fond il est un peu tapé à côté
30:28Il est en train de peaufiner son image
30:30et son premier axe c'est clairement
30:32de se poser en chef de la police
30:34et en protecteur des policiers, ça vient un peu vite
30:36alors ça peut sembler
30:38banal quand on sait que c'est aussi vieux que la
30:40Ve République, c'est vrai ça existait déjà dans les
30:42années 70 avec Michel Pognatowski
30:44on se souvient de Manuel Valls
30:46et Christiane Taubira qui n'arrêtaient pas
30:48de s'écharper notamment sur les camps de Rome
30:50on se souvient même de Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti
30:52plus récemment
30:54voilà, se sont
30:56affrontés ne serait-ce que sur l'emploi
30:58des mots, Gérald Darmanin parlait
31:00d'ensauvagement, Éric Dupond-Moretti réfutait
31:02ce terme, mais bon
31:04ça vient un peu tôt peut-être
31:06là ils sont à peine installés
31:08qu'il y a déjà ce clivage même si
31:10bon fallait s'y attendre effectivement
31:12Bruno Rotailleau droite conservatrice
31:14catholique et Didier Migaud
31:16qui est le seul social-démocrate de ce gouvernement
31:18qui a d'ailleurs, c'est vraiment la caution gauche
31:20de ce gouvernement donc il a été nommé numéro 2
31:22du gouvernement pour montrer l'importance
31:24de la gauche
31:26inversement proportionnelle à son poids
31:28et Didier Migaud a dit d'ailleurs
31:30dans son premier 20 heures qu'il était
31:32toujours socialiste comme à l'époque où
31:34il était député socialiste donc en fait
31:36chacun finalement est un peu dans son rôle
31:38Bruno Rotailleau a été appelé
31:40pour faire du Bruno Rotailleau de la droite
31:42bien ferme à l'intérieur et Didier Migaud
31:44a été appelé pour faire de la social-démocratie
31:46et de la gauche bontain à la justice
31:48Mais finalement si chacun est dans son rôle
31:50comme le dit Agathe effectivement et si
31:52pour reprendre ce que vous disiez tout à l'heure Clémence Lemestre
31:54qu'effectivement il est dans un rôle
31:56il a surtout un rôle, il risque de faire exploser
31:58ce qu'il a de majorité ou le camp présidentiel
32:00Bruno Rotailleau, non ?
32:02Oui il y a un risque, vu la façon dont il attaque
32:04fort dès le début de la semaine, il y a un risque de faire
32:06exploser la majorité
32:08et notamment de crisper le socle
32:10macroniste de cette majorité
32:12plusieurs
32:14ministres se sont, ou alors
32:16et députés se sont émus qu'il soit nommé au
32:18gouvernement et la façon dont il a démarré dès lundi
32:20soir, ça ne va pas calmer les ardeurs
32:22et notamment sur la question de l'AME
32:24vous en parliez
32:26l'aide médicale d'état
32:28que Bruno Rotailleau veut transformer
32:30en aide médicale d'urgence
32:32et ça c'est vraiment une ligne rouge
32:34pour les macronistes
32:36Mickaël Darmand
32:38Oui et il a aussi réussi à faire, évidemment c'est
32:40beaucoup plus sous les radars mais ça c'est
32:42signifiant, comme on dit
32:44il a réussi aussi à faire entrer beaucoup de conseillers
32:46qui lui sont proches
32:48c'est à dire qu'il a complètement choisi son équipe
32:50et de ce point de vue là
32:52il y a une forme de, il installe
32:54une forme de cohérence, de fonctionnement
32:56alors on va voir comment parce qu'il n'y a pas eu
32:58encore de, voilà vraiment de
33:00juraient de grandes décisions à part effectivement la
33:02com et les
33:04déclarations d'intention
33:06pour l'instant le parcours est assez médiatique
33:08on n'a pas encore eu droit à la sortie
33:10inimmédiate comme on le faisait avant
33:12dans un commissariat
33:14sauf si ça m'a échappé mais
33:16avec le
33:18chef de la police qui va rencontrer la police
33:20on a pour l'instant
33:22de la politique, de la com
33:24de la déclaration d'intention et de l'articulation
33:26politique à l'intérieur de Beauvau
33:28pour être certain de pouvoir agir
33:30sans être freiné. Tellement de com qu'on a même eu
33:32la visite au commissariat
33:34Il n'y a pas n'importe quel commissariat
33:36au commissariat de la Courneuve
33:38ce qui est assez symbolique puisque c'est un symbole
33:40pour l'électorat de
33:42M. Retailleau et l'électorat très à droite
33:44M. Retailleau qui a dit il faut écouter ce qu'on dit
33:46les français, à la Courneuve
33:48c'est une mairie dirigée par un maire communiste
33:50par un député, la députée est
33:52communiste, sur la Courneuve la gauche
33:54fait 75%, l'ERN
33:56fait 10% et LR fait 2%
33:58donc c'est assez bizarre qu'il aille à cet endroit
34:00là qui est censé être le symbole du
34:02commissariat qui va lutter contre l'insécurité ambiante
34:04en l'occurrence c'est là
34:06où Bruno Retailleau
34:08et la ligne qu'il incarne a eu
34:10le moins de suffrages mais qui incarne
34:12un symbole pour
34:14pour son électorat, mais ce qui est intéressant
34:16là dedans ça montre quand même
34:18un marqueur sur la sécurité, on disait tout à l'heure
34:20c'est consensuel, c'est consensuel pour une partie
34:22de l'échec politique
34:24pour une partie de l'électorat mais
34:26pas du tout, ça veut dire que
34:28la question sociale n'est pas du tout au cœur
34:30du début
34:32de ce gouvernement et comment
34:34le pourrait-elle puisque on voit bien que
34:36c'est pas là que le choix
34:38a été fait pour former le gouvernement
34:40mais c'est pas non plus consensuel la question de la sécurité
34:42La majorité française s'inquiète de l'insécurité quand même
34:44Oui mais justement, je voudrais qu'on pose cette question
34:46d'opinion, parce qu'elle est importante
34:48Stéphane Zoubstègue, cette fermeté affichée par
34:50Bruno Retailleau sur les questions de sécurité et d'immigration
34:52est-ce que c'est en phase réellement avec
34:54les attentes des français ?
34:56Sur l'insécurité c'est un peu plus compliqué que ça
34:58les français quand on les interroge disent
35:00se sentir de plus en plus en insécurité
35:02en tout cas avoir l'impression que l'insécurité progresse
35:04ça c'est un jugement citoyen
35:06mais quand vous les interrogez et que vous leur demandez
35:08et vous-même là où vous habitez ou dans votre propre quartier
35:10est-ce que c'est plus dangereux qu'autrefois ?
35:12Ah non, pas chez moi ! De la même manière que tout le monde sera d'accord
35:14pour dire que la violence à l'école
35:16le harcèlement à l'école sont des choses qui ne font que progresser
35:18et quand on demande à des parents d'élèves
35:20et vous-même pour l'école de vos enfants est-ce que c'est le cas ?
35:22Non, pas vraiment ou en tout cas moins
35:24donc il y a toujours le décalage entre la perception générale
35:26et sa propre expérience
35:28après est-ce que montre quand même cet épisode dès le premier jour
35:30de ce couac ou de cette passe d'armes
35:32entre deux des principaux ministres
35:34c'est quand même la fragilité du gouvernement
35:36c'est que dès le début, on verra avec Didier Migaud
35:38mais dès le début vous avez quand même Bruno Rotailleau
35:40qui veut mettre sa marque, qui veut prendre
35:42non pas de l'indépendance mais de l'autonomie
35:44par rapport à son premier ministre
35:46tout ça rappelle un petit peu Nicolas Sarkozy, ministre dans l'intérieur
35:48après la réélection de Jacques Chirac
35:50c'est en gros je ne suis pas premier ministre
35:52mais je serai une sorte de premier ministre délégué pour ce qui concerne
35:54en tout cas mes domaines de compétences
35:56sécurité ou insécurité
35:58et immigration
36:00parce que là il y a déjà
36:02on verra si le premier ministre Michel Barnier est capable de faire preuve d'autorité
36:04avec des poids lourds du gouvernement
36:06comme il l'a fait
36:08aujourd'hui avec son ministre de l'économie
36:10mais malgré tout ça en dit quand même long sur les stratégies individuelles
36:12on a vu que pour des raisons individuelles
36:14personnelles, plein de poids lourds
36:16avaient refusé de rentrer dans ce gouvernement
36:18ou en tout cas avaient fait mine de ne pas y être invité
36:20ou de refuser, je pense évidemment à Laurent Wauquiez
36:22mais il n'y a pas que lui
36:24mais là on voit bien que les gens qui sont rentrés dans le gouvernement
36:26et ceux qui pèsent, là encore je reviens au ministre de l'intérieur
36:28jouent déjà leurs partitions personnelles
36:30dès le premier jour et ça
36:32au delà de la majorité parlementaire
36:34et de la capacité d'échapper à une censure
36:36c'est quand même mauvais signe en termes de communication
36:38mauvais signe en termes de viabilité de ce gouvernement
36:40Michel Darman?
36:42Très rapidement puisqu'on a évoqué les priorités
36:44effectivement de ce gouvernement
36:46et vous évoquiez le fait
36:48qu'il y avait un problème sur le social
36:50moi ce qui m'a absolument frappé
36:52c'est le fait qu'il y ait eu
36:54une décision, en tout cas un manquement
36:56qui fait que personne ne parle
36:58et ne s'occupe de la question du handicap
37:00dans ce gouvernement
37:02c'est-à-dire qu'après avoir eu un ministère
37:04de plein exercice pratiquement, puis un secrétaire d'Etat
37:06on n'a maintenant plus rien, c'est-à-dire qu'il y a un effacement
37:08de cet objectif et moi ça me stupéfie
37:10parce qu'il y a encore 15 jours
37:12nous étions abreuvés de
37:14propos, la main sur le cœur
37:16après les paralympiques, la France de l'inclusion
37:18et du fait que l'héritage
37:20politique, immatériel
37:22allait nous obliger, nous engager
37:24ça a été dit au plus haut
37:26niveau de l'Etat, 10 jours plus tard
37:28vous avez un gouvernement qui couvre l'ensemble
37:30du spectre de la vie publique
37:32en termes de secrétaire d'Etat
37:34et vous n'avez personne qui s'occupe
37:36du handicap et ça, ça veut dire
37:38aussi quelque chose et ça montre aussi la fébrilité
37:40dans laquelle cette équipe
37:42s'est construite. On a parlé du premier
37:44duel, on va parler du premier co-op, Angathe
37:46Oui, c'est Antoine Armand
37:48le ministre de l'économie qui en est
37:50à l'origine alors que l'examen du
37:52budget, ce profil, eh bien le nouveau
37:54locataire de Bercy était interrogé sur sa
37:56volonté de travailler avec les autres
37:58groupes politiques, sa porte
38:00restera toujours ouverte, dit-il
38:02aux PS, aux Verts, aux
38:04communistes, même aux Insoumis mais
38:06il y a une exception pour lui
38:08le RN, écoutez c'était
38:10sur France Inter et Marine Le Pen
38:12lui a répondu dans la foulée, ça n'a pas tardé
38:14Il ne faut pas commencer par dire avec
38:16qui on va jamais travailler
38:18pour peu qu'il soit dans l'arc républicain
38:20ça veut dire que le RN
38:22contre lequel nous avons été élus
38:24face auquel nous avons fait un front républicain
38:26n'y appartient pas, il faut être très
38:28clair dessus. Je pense que le premier ministre
38:30doit aller expliquer à l'ensemble de ses ministres
38:32quelle est la philosophie de son gouvernement car
38:34il semblerait que certains n'aient pas encore
38:36totalement compris. Le recadrage
38:38de Matignon n'a pas tardé non plus, recadrage
38:40public, Matignon l'a fait savoir
38:42y a-t-il beaucoup trop de
38:44fébrilité au sommet de l'État, qu'est-ce que
38:46cela dit tout ça ? C'est trop fébrile
38:48C'est trop fébrile, c'est surtout
38:50l'illustration de ce qu'on
38:52savait, c'est-à-dire que le RN
38:54met une épée de démoclesse au-dessus de
38:56ce gouvernement, c'est le choix qu'a fait
38:58Emmanuel Macron en nommant ce gouvernement-là
39:00on ne pouvait pas imaginer
39:02quand même qu'une scène comme ça se passerait
39:04parce qu'il y a eu une journée en plusieurs actes
39:06il y a eu l'épisode dès la matinée
39:08Retailleau qui croise
39:10un eurodéputé RN qui lui dit
39:12dans les couloirs, vous devriez porter plainte
39:14contre le député insoumis Raphaël Arnault
39:16Bruno Retailleau rentre sur le plateau
39:18il dit je porte plainte contre
39:20le député insoumis Raphaël Arnault
39:22parce qu'il a dit que les forces de l'ordre
39:24avaient assassiné des personnes en Nouvelle-Calédonie
39:26qui l'ont assassiné en Nouvelle-Calédonie
39:28et pendant ce temps-là le ministre de l'économie
39:30disait ça, il disait, et il a eu une chose de bon sens
39:32le ministre de l'économie, il a été élu
39:34contre un
39:36candidat RN
39:38dans le cadre du fonds républicain, le président de la République
39:40a écrit une lettre début juillet pour dire je vais faire un gouvernement
39:42dans le cadre du fonds républicain
39:44il applique scrupuleusement ce qu'a dit le président de la République
39:46et ce que lui a vécu dans sa conscription
39:48et ce qui s'est passé aux législatives
39:50mais ça c'est pas possible
39:52Marine Le Pen rappelle à l'ordre
39:54Michel Barnier appelle Marine Le Pen
39:56pour s'excuser
39:58communiquait de Bercy et derrière
40:00les députés RN qui font le tour du plateau télé pour dire
40:02c'est nous qui décidons de qui est au gouvernement
40:04et de qui dit quoi au gouvernement
40:06c'est quand même invraisemblable, on voit pas comment ça
40:08ça peut tenir, Marine Le Pen
40:10est presque premier ministre à la place du premier ministre
40:12c'est complètement incroyable
40:14de faire savoir que Matignon
40:16appelle Marine Le Pen pour la rassurer
40:18c'est quand même, c'est à dire que
40:20le gouvernement...
40:22ça pourrait rester entre nous, mais là ils ont décidé de le mettre
40:24Matignon se met officiellement et ouvertement
40:26dans la main du RN
40:28déjà Marine Le Pen a un pouvoir sur ce gouvernement
40:30c'est que c'est elle qui pourra déclencher
40:32la censure, si elle vote
40:34une motion de censure de la gauche
40:36et on sait que la gauche sera très prompte
40:38à en déposer, et bien le gouvernement
40:40tombera, donc en fait tout est
40:42entre les mains du RN, parce que c'est pas dit
40:44que l'inverse soit vrai, c'est pas dit que la gauche vote
40:46la motion de censure du RN
40:48et donc énormément de
40:50fragilité, Marine Le Pen depuis le début a dit
40:52qu'elle conditionnait la censure
40:54le fait de déposer une censure au respect de ses électeurs
40:56ce qui est une notion quand même très floue
40:58et ce qui lui permet, dès qu'il y a quelque chose
41:00qui va pas, d'invoquer le
41:02non-respect de ses électeurs, donc là
41:04on a la gaffe d'un ministre
41:06un peu jeune, qui a à peine plus de
41:0830 ans, qui vient de commencer
41:10et qui met les pieds dans le plat direct, parce qu'il touche
41:12exactement là où ça fait mal, c'est la
41:14fragilité de ce gouvernement, c'est sa position
41:16vis-à-vis de Marine Le Pen, et bam
41:18il commence direct, et donc
41:20grande fébrilité au sommet de l'État, on se précipite
41:22on appelle Marine Le Pen, on fait savoir que
41:24on voulait surtout pas la blesser, les blesser
41:26ses électeurs, c'est un peu énorme
41:28Et finalement, mais pourquoi avoir
41:30communiqué sur le fait qu'ils avaient
41:32appelé Marine Le Pen, Mickaël Darmand ?
41:34Parce que Michel Barnier a annoncé
41:36également, a posé comme méthode
41:38de fonctionnement, qu'il respecterait
41:40et il a dit, je respecterais l'ensemble des formations
41:42politiques, donc il a voulu le faire savoir
41:44mais c'est aussi
41:46au fond, une tension
41:48entre Michel Barnier
41:50et Emmanuel Macron
41:52Emmanuel Macron, en juin, en février
41:54de cette année
41:56à la veille de l'entrée au Panthéon
41:58des Manoukians, a déclaré dans votre journal
42:00l'Humanité,
42:02j'ai toujours considéré que le RN
42:04et Reconquête ne faisaient pas
42:06partie de l'arc républicain
42:08Donc Antoine Armand, bon macroniste
42:10s'il en est,
42:12porte la parole de son chef charismatique
42:14le Président de la République
42:16et voilà que tout d'un coup, les circonstances
42:18politiques ayant changé, Michel Barnier considère
42:20que non, il faut aller rassurer Marine Le Pen
42:22elle est dans l'arc républicain, et bien je pense
42:24que la prochaine conversation entre Michel Barnier
42:26et Emmanuel Macron à ce sujet pourrait être intéressante
42:28Mais Mickaël, on sait que la position du gouvernement
42:30sur l'arc républicain, elle a changé à peu près
42:32dix fois ces derniers mois
42:34Bien entendu, mais c'est intéressant, le Président de la République avait dit
42:36que justement
42:38Je suis totalement d'accord, ça dit quelque chose
42:40là-dessus, mais c'est aussi un peu
42:42ridicule, parce que ça rappelle que
42:44aujourd'hui, Michel Barnier essaye de rassurer Marine Le Pen
42:46il n'y a pas si longtemps, Gabriel Attal faisait
42:48campagne au nom du Front Républicain
42:50contre le Rassemblement National
42:52alors que deux mois avant, Gabriel Attal disait
42:54clair que Républicain, c'était Rassemblement National
42:56et France Insoumise comprise
42:58Et que Emmanuel Macron avait prévenu l'ensemble des partis
43:00comme Jordan Bardella dans les discussions de Saint-Denis
43:02C'est pas très désiré
43:04Les amis, les informés, on se retrouve dans un instant
43:06pour l'heure, il est 20h46
43:08et l'heure, c'est l'heure
43:10il est l'heure du fil info d'Emmanuel Langlois
43:14Un homme arrêté à Genève, âgé de 22 ans
43:16le suspect soupçonnait d'avoir tué
43:18Philippine, cette étudiante
43:20de l'Université de Paris-Dauphine, âgée elle de 19 ans
43:22son corps avait été
43:24retrouvé enterré samedi
43:26lors d'une battue dans le bois de Boulogne
43:28à Paris, l'homme en question arrêté
43:30en Suisse, c'est marocain
43:32il fait l'objet d'une OQTF, une obligation
43:34de quitter le territoire français
43:36inscrit au fichier des auteurs d'infractions
43:38sexuelles ou violentes, il est déjà connu
43:40de la police pour une affaire de viol
43:42datant de 2019
43:44La politique en France et le Parti Socialiste
43:46qui annonce ce soir qu'il ne
43:48votera pas la proposition de loi du Rassemblement
43:50National pour abroger
43:52la réforme des retraites, quant à Michel Barnier
43:54il recevra demain après-midi
43:56les représentants des groupes de la majorité
43:58en vue de la déclaration de politique
44:00générale qu'il prononcera
44:02mardi prochain
44:04A l'étranger, le président turc
44:06Recep Tayyip Erdogan, lui,
44:08accuse Israël d'entraîner toute la région
44:10dans la guerre en menant
44:12des frappes meurtrières contre le Hezbollah
44:14au Liban, des attaques qui ont fait plus de
44:16550 morts pour la seule journée
44:18d'hier, selon le dernier bilan
44:20fourni par les autorités libanaises
44:226 personnes ont encore perdu la vie
44:24aujourd'hui dans une frappe
44:26contre un immeuble d'habitation dans
44:28la banlieue de Beyrouth
44:30France Info
44:3420h, 21h
44:36Les Informés, Agathe Lambret
44:38Jean-Rémi Baudot
44:40Retour sur le plateau des Informés, Mickaël Darmond
44:4224 News, Cédric Clérin de
44:44l'Humanité Magazine, Stéphane Zumsteig
44:46d'Ipsos et Clémence Lemestre
44:48des Echos, merci à tous les quatre d'être ici
44:50on parlait un petit peu de ces couacs
44:52notamment de ce qui s'est passé autour du Rassemblement National
44:54vous alliez prendre la parole Cédric Clérin
44:56Oui, on disait que
44:58les fluctuations ne nous rendent
45:00pas la tâche facile pour comprendre ce que c'est le macronisme
45:02mais en parlant de macronistes
45:04il faut penser aux macronistes, parce que
45:06la séquence d'aujourd'hui a
45:08beaucoup remué. Vous avez une petite pensée émue
45:10pour les macronistes. Oui, très très émue
45:12parce qu'ils n'ont pas la vie facile en ce moment. Tout arrive
45:14Parce qu'effectivement
45:16dans le groupe ça a remué beaucoup après ce qui s'est passé
45:18parce qu'il dit, on ne peut pas
45:20si le gouvernement Barnier s'aligne
45:22systématiquement sur Marine Le Pen
45:24et que c'est Marine Le Pen qui décide
45:26ce que Barnier gagnera sur son aile droite
45:28il va le perdre sur son aile gauche
45:30et donc c'est un vrai problème
45:32c'est pour ça qu'on est très impatient
45:34d'avoir son discours de politique générale
45:36qui risque d'être un numéro d'équilibriste absolument formidable
45:38parce qu'il y a même déjà des députés macronistes
45:40qui disent qu'ils pourraient voter la censure
45:42pas qu'ils s'abstiendraient
45:44pas qu'ils ne sont pas sûrs de voter les lois
45:46il y a des députés macronistes qui disent
45:48qu'ils pourraient voter la censure
45:50c'est déjà
45:52un fait politique majeur
45:54qui en est dans le groupe
45:56pour voter la censure
45:58Et quand on revient sur ces 7 dernières années
46:00mais quel échec pour le président de la République
46:02depuis 2017, qu'est-ce qui se passe à partir de 2017
46:04et durant de nombreuses années
46:06c'est je suis, non pas le principal, mais le seul rempart
46:08contre le rassemblement national
46:10et qu'est-ce qu'il fait en décidant de dissoudre
46:12ce que personne ne lui a demandé de faire, il accélère
46:14son effacement de la vie politique
46:16à court ou moyen terme, c'est ça le vrai problème
46:18c'est lui qui a décidé de nommer Michel Barnier
46:20parce qu'il ne voulait pas de quelqu'un de gauche
46:22et surtout pas de quelqu'un qui lui était imposé
46:24par le nouveau Front populaire
46:26et avec un gouvernement, c'est lui qui a tout fait
46:28pour favoriser une droitisation de ce gouvernement
46:30dont personne ne voulait ou très peu
46:32de français voulaient et aujourd'hui
46:34ils se retrouvent dans une situation où un Premier ministre est à deux doigts
46:36de s'excuser bientôt, la prochaine étape ce sera
46:38qu'un Premier ministre s'excusera auprès de Marine Le Pen
46:40quand on voit tout ça pour ça
46:42je trouve ce qui illustre le plus l'échec du macronisme
46:44par rapport au projet fondateur de 2017
46:46et il y a un autre élément
46:48qui au bout de 7 ans est en train de changer
46:50c'est que le Premier ministre est en train de préparer les esprits
46:52à une hausse d'impôts, Agathe
46:54oui et le tout nouveau ministre de l'économie
46:56Antoine Armand aussi
46:58il a confirmé deux pistes de réflexion
47:00ce matin face à je cite
47:02la gravité de la situation, dit-il
47:04il reprend les mots de Michel Barnier
47:06Antoine Armand qui confirme
47:08les pistes de prélèvements ciblés sur les ménages
47:10les plus aisés
47:12des prélèvements ciblés sur les entreprises
47:14mais les classes moyennes devraient être épargnées
47:16imposer plus en tout cas
47:18les entreprises
47:20l'idée fait son chemin même au MEDEF
47:22écoutez Patrick Martin
47:24le patron de l'organisation patronale
47:26il est d'accord pour contribuer
47:28mais il pose quand même ses conditions
47:30c'était sur France Info
47:32L'état a des poches d'économie absolument colossales
47:34qui pour beaucoup sont identifiées depuis des années
47:36on attend d'abord qu'il fasse des économies
47:38dans le pays qui a les plus forts prélèvements
47:40obligatoires au monde
47:42la plus grande dépense publique et malgré tout des déficits colossaux
47:44donc ça ne sera pas les entreprises
47:46qui seront les variables d'ajustement
47:48mais s'il le faut, exceptionnellement, temporairement
47:50elles pourront apporter leurs contributions
47:52mais dans des proportions faibles
47:54Conditions ou vœux pieux
47:56le gouvernement parle-t-il
47:58vraiment économie de temps en temps aussi
48:00et que faut-il s'attendre du côté des hausses d'impôts ?
48:02Alors Clémence Lemez du côté des écos
48:04est-ce qu'on sait sur quoi travaille le gouvernement
48:06sur quel mécanisme il va aller chercher de l'argent ?
48:08Alors il va aller chercher de l'argent
48:10chez les entreprises, dans les poches des entreprises
48:12ça en tout cas, d'après ce qu'on en sait
48:14il y a des discussions qui sont en cours
48:16rien n'est évidemment tranché
48:18il y a l'impôt sur les sociétés
48:20il pourrait y avoir une surtaxe temporaire
48:22et ça, d'après ce qu'on sait, Patrick Martin
48:24a l'air de dire que oui, ok, pourquoi pas
48:26les autres organisations patronales
48:28s'intéressent moins à ce sujet
48:30puisque ça va concerner les grands groupes
48:32les plus riches, ça a l'avantage
48:34une surtaxe temporaire sur l'impôt sur les sociétés
48:36c'est que c'est vraiment symbolique
48:38on va taxer les plus riches
48:40et ça a l'avantage à la fois de faire du rendement
48:42et du symbole
48:44c'est quelques points de plus
48:46disons par exemple sur les bénéfices
48:482025-2026
48:50et ça pourrait rapporter
48:52ça dépend du nombre de points
48:54mais si on fait 10% plus
48:56ça a rapporté 67 milliards
48:58l'année dernière
49:00donc ça fait 6 à 7 milliards
49:02sur les 30 qu'on doit trouver en 2025
49:04sur les 40 à 50
49:06ça dépend des jours
49:08après il y a aussi
49:10le crédit impôt recherche
49:12où là les entreprises ont l'air de dire que pourquoi pas
49:14en revanche il y a 3 pistes qui les inquiètent
49:16beaucoup d'après ce qu'on sait
49:18c'est la révision du système
49:20d'allègement des charges
49:22actuellement sur les bas salaires il y a un système
49:24d'allègement des charges, ça pourrait être revu
49:26la piste ce serait 4 milliards d'euros
49:28d'économie pour Bercy
49:30et donc évidemment ce serait les entreprises qui paieraient
49:32une augmentation de la flat tax
49:34alors ça c'est la tax
49:36sur le revenu des dividendes qui pourrait passer
49:38de 30 à 33%
49:40ça pourrait rapporter 1,5 milliard
49:42là ça peut être dangereux parce que
49:44quand vous augmentez cette tax
49:46les entreprises risquent de ne pas verser
49:48de dividendes et donc la sieste va
49:50diminuer donc en fait ça ne rapportera peut-être pas
49:521,5 milliard d'euros
49:54et enfin il y a le pacte du trade
49:56alors ça c'est sur la transmission des entreprises
49:58c'est un avantage fiscal
50:00c'est vraiment
50:02pour les entreprises ce serait absolument terrible
50:04en revanche ce qui est compliqué pour elle
50:06c'est que la personne qui a trouvé
50:08cette idée c'est Jérôme Fournel
50:10quand il était patron du fisc
50:12maintenant c'est le directeur de cabinet de Michel Barnier
50:14donc c'est une mauvaise nouvelle
50:16pour les entreprises et c'est vraiment
50:18c'est son dada nous a dit un patron
50:20Stéphane Zumsteig, les français veulent de la sécurité
50:22ils veulent aussi de la justice fiscale
50:24parce que là on entend beaucoup parler de hausse d'impôt
50:26on n'entend pas parler beaucoup d'économie
50:28ce qui est intéressant en matière de fiscalité c'est de ne pas payer plus d'impôts
50:30tout simplement
50:32ce qui est toujours intéressant dans les enquêtes
50:34qu'on peut faire c'est de ce type là
50:36les français quel que soit leur niveau de vie, leur classe sociale
50:38subjective ont toujours l'impression
50:40d'être la classe sociale la plus pénalisée
50:42et en plus ne pas profiter quelque part
50:44du fruit d'un impôt
50:46et ça c'est un vrai problème et on le voit bien
50:48Michel Barnier n'aura pas d'état de grâce parce que ça n'existe plus
50:50les états de grâce en politique
50:52il y a eu une sorte de soulagement quand il a été nommé
50:54on voit que d'ores et déjà il est confronté à une vraie méfiance
50:56de l'opinion publique sur cette question de la fiscalité
50:58aujourd'hui quand on interroge les français
51:00tous se disent non mais de toute façon
51:02on parle de faire payer les entreprises
51:04ou les franchais les plus riches
51:06d'abord ils nous disent mais c'est quoi un français riche ?
51:08certains se demandent s'ils vont être concernés
51:10François Hollande disait à l'époque on est riche à partir de 4000 euros
51:12c'est pas ça les français les plus riches
51:14à 4000 euros évidemment
51:16et la grande majorité des français aujourd'hui ne croient pas
51:18quelque part aux déclarations
51:20du premier ministre disant que
51:22ne seront touchés que les plus riches, tout le monde a l'impression
51:24de devoir payer, il y a une vraie méfiance qui renvoie aussi
51:26à tout ce que les françaises et les français pensent aujourd'hui
51:28de la classe politique
51:30et dès le début l'image de
51:32Michel Barnier et de ce gouvernement de manière générale
51:34au delà des couacs et des guéguers
51:36dont on a parlé en début d'émission
51:38de toute façon va pâtir de ce
51:40soupçon de vouloir faire payer les français
51:42et j'ajoute une chose
51:44personne ne parle de la baisse des dépenses
51:46oui alors c'est ça, hausse des impôts
51:48mais Cédric Clérin, personne ne parle
51:50de la baisse des dépenses, pour l'instant
51:52ça nous change un peu
51:54oui bien sûr
51:56il faut quand même rappeler que les baisses d'impôts
51:58d'Emmanuel Macron depuis 2017
52:00c'est 60 milliards par an
52:02est-ce que les dépenses ont baissé
52:04beaucoup ces dernières années ?
52:06chacun connaît bien la situation
52:08de l'hôpital
52:10le budget de l'hôpital a augmenté, le budget de la santé a augmenté
52:12le budget de l'éducation a augmenté, le budget de la justice
52:14a augmenté, pas du tout, par rapport à l'inflation
52:16pas du tout, en valeur relative
52:18tous les budgets
52:20tous les budgets publics, les ministres s'en plaignent
52:22tous les ans, ont baissé
52:24d'ailleurs on a entendu Didier Migaud aujourd'hui qui était déjà en train de dire
52:26qu'il allait se batailler pour ne pas perdre
52:28les 500 millions d'euros
52:30parce que ça a beaucoup augmenté ces dernières années
52:32les 500 millions d'euros, pour boucler le budget, juste pour l'exemple
52:34les 500 millions d'euros que demande Didier Migaud
52:36c'est 6 fois moins
52:38que les dividendes qu'a reçus Bernard Arnault
52:40l'année dernière
52:423 milliards d'euros, donc peut-être que si Bernard Arnault
52:44était un petit peu plus taxé, il est taxé
52:46pratiquement à zéro parce que c'est des personnes
52:48qui ont des intérêts moraux, des sociétés à l'étranger
52:50etc. Il y a un énorme chantier
52:52là-dessus
52:54et Patrick Martin est très frileux
52:56mais il sait qu'il en a quand même sous la pédale
52:58il a donné que le plus gros budget de l'Etat
53:00c'est par divers dispositifs
53:02les aides aux entreprises qui sont entre 160
53:04et 200 milliards
53:06et qu'Emmanuel Macron, la baisse des impôts de production
53:08c'était 11 milliards
53:10la baisse d'impôts sur les sociétés
53:12il faut se souvenir que l'impôt sur les sociétés
53:14sous Chirac en 86 par exemple
53:16qui n'était pas un gauchiste, c'était 45%
53:18aujourd'hui c'est à 25%
53:20sauf que la baisse de l'impôt sur les sociétés
53:22sous Hollande a permis en fait
53:24de gagner plus d'argent
53:26oui mais il y a une marge
53:28parce qu'il y a un moment où les entreprises
53:30ont bien payé et il y a un moment où elles s'en vont
53:32donc il faut trouver le juste milieu
53:34c'est sûr que les écoles d'humanité ne sont pas d'accord
53:36ça peut arriver
53:38ce qui est déjà
53:40frappant c'est qu'effectivement
53:42on voit, et là aussi
53:44pour reprendre tout à l'heure ce que disait Stéphane
53:46on est à la fin du macronisme
53:48parce que le tabou
53:50effectivement, il y a eu un tabou fiscal en France
53:52depuis 2017, on ne touche pas
53:54à l'impôt, on n'augmente pas
53:56les impôts, et dès l'arrivée
53:58de Michel Barnier, la première parole
54:00dans sa première interview
54:02c'est je ne suis pas contre un peu de justice fiscale
54:04ça veut dire, ça y est, le banc est ouvert
54:06parce que c'était les mots prudents
54:08puis de moins en moins prudents, maintenant de plus en plus
54:10clairs et maintenant de plus en plus explicites
54:12on va aller vers une augmentation
54:14de la fiscalité, et là aussi
54:16on est quand même devant un spectacle assez paradoxal
54:18vous avez un premier ministre de droite
54:20de LR qui vient
54:22augmenter les impôts en disant on va taxer
54:24les plus fortunés, donc de ce point de vue là
54:26on est totalement aussi à la fin d'une époque
54:28à l'image aussi de ces législatives
54:30avec un résultat difficile à lire
54:32et ce gouvernement qui n'est pas du tout représentatif de ces résultats
54:34on a donc un premier ministre de droite
54:36qui annonce d'emblée des mesures de gauche
54:38et voilà. Merci les informés
54:40Merci à tous. Clémence Lemestre, directrice adjointe
54:42de la rédaction des Echos. A la une des Echos demain ?
54:44A la une des Echos demain ?
54:46Ben justement, ces histoires de hausse d'impôts
54:48et à ce que les entreprises vont devoir
54:50payer. Cédric Lira, rédacteur
54:52en chef à l'Humanité Magazine. La une de l'Huma demain
54:54vous l'avez en tête ?
54:56Demain, dans l'Huma, c'est l'exode forcé
54:58des Libanais, et jeudi dans l'Humanité Magazine
55:00c'est un entretien actuel. Angela Davis
55:02Merci beaucoup. Mickaël Vermont
55:04éditorialiste politique à Ivancat News, merci d'avoir été avec nous
55:06ce soir, ainsi que Stéphane Zumsteig
55:08directeur du département Opinion et Politique
55:10à l'Institut Ipsos. Merci les informés
55:12Agathe, on se retrouve demain ?
55:14A 20h pour le retour des informés
55:16Les informés qui reviennent demain matin
55:18à 9h avec Saliha Brachlia

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