Une femme à la tête des États-Unis, c'est nécessaire/symbolique/sans intérêt ?

  • le mois dernier
Les Vraies Voix avec Pierre Guerlain, professeur en études américaines à Paris et spécialiste de la politique américaine.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-21##

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Transcript
00:00Les vraies voies Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voies.
00:04Le monde occidental s'évertue à respecter l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:09Beaucoup de forteresses masculines sont tombées depuis le début de notre siècle.
00:13Il en reste une, peut-être celle qui brille le plus, président de la première puissance mondiale.
00:19Kamala Harris s'impose de plus en plus dans la campagne pour la présidence
00:24et pourrait devenir cette première femme présidente des Etats-Unis d'Amérique.
00:28Aussi pour ce coup de projecteur, nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
00:32Et aussi au 0826-300-300, vous nous appelez, vous répondez.
00:37Une femme à la tête des Etats-Unis, c'est pour vous.
00:40Alors quatre options qui ont le mérite d'exister et qui valent ce qu'elles valent.
00:44Mais un, pour vous c'est nécessaire.
00:46Deux, c'est réconfortant.
00:48Trois, symbolique.
00:49Quatre, sans intérêt.
00:50Pour nous éclairer sur la vie américaine, Pierre Guerlin, professeur en études américaines à Paris,
00:55spécialiste de la politique américaine, est avec nous.
00:58Bonsoir, Pierre Guerlin.
01:01Pierre Guerlin, vous nous entendez ?
01:03Tout à fait, bien.
01:04Parfait, parfait, merci.
01:06Bon, je citais, alors on a essayé de trouver quelques tendances.
01:10Bon, vous nous confirmez que dans les différentes analyses et études qui sont faites,
01:17la cote de Kamala Harris ne cesse de grimper.
01:20Est-ce que cet élément du fait qu'elle soit donc une femme
01:25et possiblement la première femme présidente des Etats-Unis
01:27est un facteur central de la mobilisation politique aux Etats-Unis ?
01:33Alors, je ne crois pas que ce soit un facteur central.
01:37Parce que s'il est tout à fait louable que des femmes arrivent à ces positions et à ces situations,
01:45il y a toujours la question de quelles sont les idées politiques des femmes
01:50qui se retrouvent à la tête des hiérarchies politiques.
01:53Pour prendre le cas français, Lucie Cassett et Marine Le Pen
01:58sont deux femmes en politique qui n'ont pas du tout les mêmes idées.
02:01Donc, le fait qu'elles soient femmes est certes important
02:04parce que ça montre que l'égalité entre femmes et hommes est en train de faire des progrès.
02:09Mais la question qui vient immédiatement en tête, c'est pour quelles politiques.
02:14Margaret Thatcher en Grande-Bretagne était une femme
02:19qui avait des idées très à droite, très conservatrice.
02:22Et le fait qu'elle soit femme n'était qu'un facteur parmi d'autres.
02:26Alors, quand même, peut-être un tour de table.
02:29Et puis, je reviens vous voir, Pierre Guerlin.
02:32Mais vous, Corinne Tapirot, puisqu'on parle des femmes,
02:37ça évoque quelque chose pour vous de se dire, tiens, une femme présidente des Etats-Unis.
02:42Absolument rien. On infantilise les femmes.
02:45Et pire encore, on personnalise tellement les élections dans le monde entier aujourd'hui
02:49que le programme politique passe systématiquement en second plan.
02:55Honnêtement, moi, je m'en fiche que ce soit une femme ou un homme.
02:58Pour le moment, à part la présenter un petit peu comme un produit marketing,
03:03parce que c'est ça, on ne l'a pas entendue sur les dossiers de fond,
03:07sur les grands sujets qui devraient animer cette campagne.
03:10C'est peut-être un peu tôt, mais elle a quand même derrière elle 4 ans de vice-présidence.
03:14Je n'ai pas remarqué qu'elle avait été d'un apport exceptionnel en tant que femme.
03:20Ou en tant qu'ancien gouverneur, notamment dans sa gestion des migrants.
03:24Alors, vous allez avoir le sourire quand je vais vous donner le résultat,
03:27le premier résultat de notre consultation sur le compte X de Sud Radio.
03:31Donc, j'ai volontairement pris 4 qualificatifs assez différents.
03:36Donc, vous dites, une femme à la tête des Etats-Unis, c'est nécessaire ?
03:40Vous dites oui à 4%.
03:42Est-ce que c'est réconfortant ?
03:44Donc, réconfortant, ça veut dire que...
03:46Rassurant, quoi.
03:47Oui, en fait, ça permet d'avoir et des hommes et des femmes.
03:50Vous dites 2%.
03:51Est-ce que c'est symbolique ?
03:52L'aspect symbolique, c'est peut-être juste ça.
03:557%.
03:56Est-ce que c'est, pour vous, sans intérêt, 87% ?
03:59Voilà, c'est exactement ce que vous venez de dire, Corinne Tapirot.
04:03Pour vous, je reviens vous voir, Pierre Guerlin,
04:06mais pour vous, Abel Boyi, c'est quoi ?
04:10Il y a quand même...
04:10Alors, allez, peut-être un symbole, jusqu'au symbole, non ?
04:13Je vais faire du Emmanuel Macron.
04:14Je vais essayer de faire du en même temps.
04:16Je vais vous dire quelle est ma position.
04:18Il y en a qui vous diront que c'était peut-être nécessaire,
04:21vu l'état de santé de Joe Biden.
04:23Il y en a qui vous diront que c'était peut-être réconfortant
04:26pour s'opposer à Donald Trump,
04:29dont on connaît le caractère et le comportement.
04:32Il y en a qui vous diront que c'est symbolique
04:34parce que femme noire opposée à l'homme blanc,
04:37on sait très bien, c'est une histoire de casting.
04:39Alors, j'ai volontairement pas évoqué l'origine
04:42parce qu'il y avait déjà eu Barack Obama.
04:44Oui, elle est métisse, mais vous savez comment ça se passe.
04:48Et on sait très bien que dans le milieu anglo-saxon,
04:51je pense que vous le confirmerez,
04:52le casting est très important quand même, y compris aux politiques.
04:56Je ne dis pas qu'il n'est pas important en France,
04:58mais aux Etats-Unis, on est quand même un spécialiste
05:01par rapport à ça et on voit tout à fait l'image.
05:03Moi, je m'inscris dans le sans intérêt tout simplement.
05:06Pourquoi ?
05:07Je suis français.
05:09La France n'est pas le 51e état des Etats-Unis.
05:13Ou 52e, pardon si je me trompe.
05:16Je vais suivre l'élection parce que je m'intéresse à la politique,
05:19mais la France n'est pas le faire-valoir des Etats-Unis.
05:21Quand il y a nos présidentielles à nous,
05:23je ne pense pas que ça fait la une de CNN, de CBS ou autre.
05:28Donc, je vais suivre, mais pour moi, c'est sans intérêt.
05:30Et comme ça vient d'être dit aussi tout à l'heure,
05:32l'important, c'est le programme.
05:34Moi, je ne le vois pas.
05:35On a un ensemble de choses,
05:37surtout qu'il y a la convention démocrate qui se finit ce soir,
05:39je crois, si je ne me trompe pas.
05:41Parce que vous comptez sur moi quand même.
05:43Il y a l'aspect symbolique sur le fait que ce soit une femme,
05:46mais je ne vais pas vous parler sur la totalité de ça.
05:49J'ai posé cette question parce qu'elle était symbolique,
05:51mais on va s'intéresser justement au contenu dans un instant.
05:55Mais Pierre Guerlin, Abel Boyi dit que le casting est important aux Etats-Unis.
06:01Sur cette notion de casting de Kamala Harris,
06:04quel est le ressenti général ?
06:07Alors déjà, il faudrait dire que depuis les années 20,
06:10et notamment un livre écrit par le neveu de Freud
06:14qui s'appelait Edward Bernays,
06:16Propagande,
06:17on sait très bien comment marche la publicité et la propagande.
06:21Donc c'est valable dans le domaine commercial,
06:23c'est valable aussi dans le domaine politique.
06:25Les conventions sont une débauche de propagande.
06:28Et donc c'est un show, que ce soit les républicains ou les démocrates,
06:33où on met en avant un certain nombre de choses
06:35pour que Kamala Harris cesse d'identité
06:38et on tait d'autres choses.
06:40Par exemple, dans le cas de Kamala Harris,
06:43elle s'est reniée sur l'assurance médicale universelle,
06:46elle s'est reniée sur le fracking,
06:49c'est-à-dire la fragmentation hydraulique.
06:53Elle s'apprête à suivre le programme des démocrates,
06:56c'est-à-dire donner carte blanche à l'extrême droite en Israël.
07:01Donc ce sont des phénomènes importants
07:04qui sont occultés par un show,
07:06un grand spectacle qui est très très bien fait.
07:09C'est minimisé, c'est bien organisé.
07:12Mais justement, qui dit spectacle dit casting ?
07:14Son image, elle en joue, Pierre Guerlin en joute,
07:16son image, c'est une femme.
07:18Elle en joue, c'est-à-dire si elle met en avant
07:20les gens qui sont autour d'elle ses identités,
07:22c'est aussi pour ne pas parler d'autres choses.
07:25Elle refuse par exemple les entretiens avec les médias.
07:28Lorsqu'elle a été candidate il y a 4 ans,
07:32elle n'a gagné aucune primaire,
07:34elle était considérée comme gaffeuse, vide,
07:37et les médias le disaient.
07:39Maintenant, il s'agit de s'opposer à Trump,
07:42qui est lui-même une catastrophe et un showman aussi,
07:46et donc on la met en avant,
07:48en mettant en avant ses différentes identités.
07:51Oui, quand même.
07:52Alors, Jérémy Stobbes, j'aurais tendance à dire,
07:54et vous savez que j'adore votre britannicité,
07:58je me fais un néologisme,
08:00vous, ça vous fait sourire,
08:02parce qu'il y a eu cette fabuleuse reine,
08:03et puis vous avez eu Margaret Thatcher,
08:05vous avez eu, très très tôt, avant tout le monde,
08:07finalement, de grandes dirigeantes,
08:09mais ça évoque quand même quelque chose.
08:11Les Etats-Unis, c'est la puissance numéro 1 au monde ?
08:15Bien sûr, bien sûr.
08:16Il y a déjà eu une série à la télévision
08:20qui s'appelait Commander en chef,
08:22et c'était une femme qui était à la Maison Blanche.
08:26La série n'était pas très bonne,
08:28mais il est vrai qu'en tant qu'étape pour les femmes,
08:32présidence des Etats-Unis,
08:34c'est quand même quelque chose.
08:35Kamala Harris, elle joue un petit peu sur son statut de femme,
08:40parce qu'une de ses grandes causes, c'est l'avortement.
08:42Donc elle peut dire,
08:44moi, en tant que femme,
08:45je peux comprendre un peu mieux
08:47la volonté des femmes d'être libres de leur corps.
08:50Donc il y a ça.
08:51Mais il y a des hommes qui sont évidemment pour l'avortement.
08:55Evidemment, elle joue un peu là-dessus,
08:57ça fait un peu partie de son rôle,
08:59mais comme nous l'entendions tout à l'heure,
09:03je ne crois pas qu'elle soit de la trompe de Margaret Thatcher
09:07ou de Golda Meir
09:09ou des grandes femmes politiques qu'on a vues dans le passé.
09:13Je pense qu'en tant que symbole,
09:15je crains qu'elle ne soit pas le meilleur symbole à la fin.
09:21Oui, mais alors justement,
09:23Corinne Tapirot, pardon.
09:24Moi, je pense qu'elle est très surcotée
09:26par tout le show qu'il y a autour de sa personnalité,
09:30ce qu'on en a fait,
09:32on l'a relookée, on l'a réhabillée.
09:35C'est un produit...
09:36Mais ça, c'est pour chaque candidat, ça.
09:38Oui, mais enfin, là, c'est vraiment...
09:39Vous vous souvenez François Hollande ?
09:41Oui, François Hollande qui avait fait un régime,
09:43je sais, avant les croissants, dans l'épisode des croissants.
09:46Oui, après, après, c'est bon.
09:47Non, mais d'accord.
09:48Mais là, on nous survint.
09:50Et je veux revenir sur ce qu'a dit Abel tout à l'heure.
09:53Moi, je suis effarée du temps d'antenne
09:55qui est consacré à cette élection américaine,
09:57déjà, alors qu'on n'est pas encore dedans.
10:00Enfin, c'est incroyable.
10:02On a couvert les dernières présidentielles américaines
10:05comme mieux que ce qu'on a couvert la présidentielle française.
10:08Parce qu'il y a un événement qui a été ce passage à témoins.
10:10Oui, mais ce n'est pas un passage à témoins.
10:13Oui, oui, oui, mais Pierre Guerlin,
10:15c'est aussi ce retournement de situation
10:18au moment où le président Joe Biden dit
10:21« I drop out », c'est-à-dire « j'arrête » finalement.
10:25C'est ça qui aussi fait l'effet boule de neige
10:30Alors, il est important quand même de dire
10:32que Biden a été poussé dehors, il a été congélé
10:35après son débat catastrophique avec Trump.
10:39Il a dit juste avant que seul Dieu pourrait le faire renoncer.
10:43Et en fait, Nancy Pelosi a été plus forte que Dieu.
10:46Elle a réussi, avec Obama, à le faire renoncer.
10:49Parce qu'effectivement, il donnait une image catastrophique.
10:52Et donc, à partir de là, tous les médias dominants
10:56se sont mis derrière la candidature de Kamala Harris
11:00et la divinise, en ne parlant pas des aspects
11:03problématiques de sa carrière et de ce qu'il disait auparavant.
11:08Donc, c'est une situation médiatique assez connue.
11:12Les médias comme le New York Times, Washington Post,
11:16MSNBC, les télés, sont totalement partisans.
11:19Ils ne sont pas du tout dans une optique de
11:21« on cherche à comprendre, voir quels sont les programmes
11:24et quelles sont les idées, qu'est-ce qui va se passer ».
11:27On est dans le flou.
11:29Et du côté de Trump, c'est évidemment la même chose.
11:31Oui, mais voilà, c'est ça, Pierre Garlin.
11:33C'est-à-dire que programme contre programme, finalement,
11:36vous êtes en train de nous dire qu'il faudra trouver le moins pire, c'est ça ?
11:40Alors, beaucoup de gens vont voter pour Kamala Harris.
11:43Bon, parmi mes collègues et copains,
11:46il y en a un certain nombre qui sont absolument effarés
11:49par la situation à Gaza, mais se disent
11:52« bon, elle ne va pas changer ça,
11:55mais sur d'autres plans, notamment l'avortement,
11:58c'est moins grave que Trump, et donc c'est un vote par défaut ».
12:02Ils considèrent, pour un certain nombre d'entre eux,
12:04que c'est une mauvaise candidate, la candidate du système,
12:08mais qu'en face, il y a pire.
12:10Et donc, au nom du pire, ils s'apprêtent à voter pour elle.
12:15Sur l'aspect « mauvaise candidate »,
12:17bon, j'ai l'impression qu'il n'y avait pas de bon candidat, aussi, à Belle Boyie,
12:20donc il faut peut-être aussi lui laisser sa chance, à Kamala Harris.
12:23Oui, mais bon, comme ça a été dit, c'est tellement surjoué.
12:28On a le déploiement, même si la convention est à Chicago,
12:31mais on a le déploiement d'un film hollywoodien,
12:34on a eu droit aux larmes de Joe Biden,
12:36on a eu droit à Steve Care, le coach NBA des Golden State Warriors,
12:41on a eu droit à tout ça.
12:42Effectivement, il n'y avait personne d'autre.
12:44Et il y a une chose qu'il faut aussi rappeler,
12:46c'est qu'initialement, quand Joe Biden se lance à la conquête de la Maison Blanche,
12:50il devait faire un seul mandat et ensuite passer la main à Kamala Harris.
12:54Ensuite, comme beaucoup, il a pris goût au pouvoir,
12:57et puis cette idée de réaffronter Donald Trump faisant son chemin,
13:01il avait décidé, en fait, de se représenter pour un deuxième mandat.
13:04Et les experts savent que Kamala Harris l'a eue en travers de la gorge pendant un petit moment.
13:11Donc là, Joe Biden a été dégagé pour rester poli,
13:17c'était la seule qui était là, tout le monde s'est mis derrière,
13:19mais je vous dis, il y a une sorte d'overdose.
13:21En tout cas, de mon côté, il y a une overdose.
13:23Je ne suis pas américain.
13:25Donc voilà.
13:25Mais alors, c'est intéressant.
13:27OK, les vrais voix.
13:29OK, Pierre Guerlin aussi.
13:31Vous nous dites, bon, ça ne vaut pas tout ça, ça ne vaut pas tout ça.
13:34Sauf qu'il se passe tout ça.
13:35Corinne Tapirot, finalement, qu'est-ce qu'on retient ?
13:37Et je reviens à ma question du début,
13:40c'est qu'il y a un côté magique du fait d'avoir,
13:43qu'on le veuille ou non,
13:44une femme qui peut être présidente de la République des Etats-Unis,
13:48finalement, en enlevant tout ça.
13:49Soyez honnête.
13:50Je suis parfaitement honnête.
13:51C'est complètement ridicule.
13:52On s'en fiche.
13:54Ça n'a pas d'intérêt qu'elle soit une femme.
13:56Ce n'est pas ça qui est important.
13:57C'est ce qu'elle va mettre en place,
13:58ce qu'elle va dégager de sa personnalité et du charisme
14:02qu'elle peut réellement proposer sur les vrais sujets de fond.
14:06Parce que là, pour le moment, c'est joli.
14:07C'est avant tout ça.
14:08Mais c'est, comment on dit l'expression française ?
14:12C'est au pied du mur qu'on voit le maçon.
14:14Eh bien, nous ne sommes pas encore au pied du mur.
14:16Et j'ai bien peur que le mur ne soit pas droit.
14:18Jérémie Stubbs, quand même, ce qui fascine,
14:22on se souvient de l'élection de Barack Obama.
14:24Tout le monde a dit que c'est le premier président des États-Unis de couleur.
14:28Tout cela, ça marque, qu'on le veuille ou non.
14:30J'entends bien Corinne Tapirou, qui en tant que femme,
14:33en plus, dit à juste titre, arrêtez de nous embêter.
14:36On n'est pas avant tout des femmes.
14:37On est avant tout des gens de qualité ou pas.
14:39J'entends bien ce message.
14:40Et Corinne, bien sûr, mais qu'on le veuille ou non,
14:42la sphère médiatique, Jérémie Stubbs, elle dit ça.
14:45Oui, mais il faut se rappeler qu'après deux mandats,
14:48le bilan de Barack Obama, en termes pratiques,
14:51ce n'était pas extraordinaire.
14:53Ce n'était pas le pire des présidents.
14:57Oui, si on va chercher qui est le pire,
15:00il y a sans doute la concurrence.
15:02Mais on l'avait accueilli un peu comme le messie qui devait venir.
15:06Et puis, je peux dire que ça a un peu fait chute, comme on dit.
15:11Et au moins, Joe Biden, quand il est arrivé,
15:14il était âgé, mais il avait une très longue expérience.
15:18Il avait une bonne connaissance de la géopolitique.
15:21Kamala Harris, qu'est-ce qu'elle a ?
15:24Je ne vois pas vraiment de grands avantages.
15:28C'est comme l'empereur Claude.
15:29Il est devenu empereur parce qu'on avait assassiné les autres
15:33et quelqu'un l'avait trouvé qui se cachait derrière un rideau.
15:36J'ai l'impression que Kamala Harris est l'empereur Claude des Etats-Unis.
15:39Bon, en plus, Claude est un pronom asexué.
15:42On ne sait pas si c'est un homme ou une femme.
15:44Alors pour vous, Pierre Guerlin, pour conclure.
15:47Bon, la tendance en un mot, rapidement.
15:50C'est quand même Kamala Harris qui est favorite, on est d'accord ?
15:53Oui, c'est Kamala Harris qui est favorite.
15:56Mais ce qui est important de dire quand même,
15:57c'est que dans le système politique américain,
16:00et c'est vrai d'autres pays,
16:01il faut s'interroger pour savoir qui gouverne effectivement.
16:04Il y a un système de lobby, un complexe militaire ou industriel
16:08qui exerce une dépression très, très forte.
16:12Donc, l'identité du président, elle est relativement secondaire.
16:16Même pour Obama qui ne voulait pas relancer les guerres,
16:20il a été contraint par son complexe militaire ou industriel
16:23à envoyer des troupes en Afghanistan qui n'ont pas changé la situation.
16:26Donc, ces forces, ces différents lobbies déterminent en grande partie la politique américaine.
16:32Mais on se focalise sur des personnalités
16:35comme si ces personnalités étaient des décideurs ou des quasi-dictateurs.
16:39Effectivement, vu comme ça, bien sûr, ça réduit.
16:43Bon, merci beaucoup pour votre éclairage.
16:46Pierre Guerlin, c'est passionnant, on serait restés des heures,
16:49même si vous dites que si, moi aussi je trouve ça quand même.
16:51Et tout le monde suit ça.
16:53Merci les vrais voix ce soir.
16:55Merci Abel Boyi, Corinne Tapirot et Jérémy Stobbes.
16:59Dans un instant les infos, bien sûr.

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