Les informés des Jeux du mardi 30 juillet 2024

  • il y a 3 mois
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité des Jeux autour de Marie Bernardeau et Camille Huppenoire.

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00:00Bienvenue dans les Informés des Jeux avec Camille Hupe Noir.
00:10Bonjour Camille.
00:11Bonjour.
00:12Et nos invités, nos informés du jour, Cédric Guillou qui ce matin a mis sa casquette de
00:17spécialiste du triathlon, Mathieu Méranville de France Télévisions, Lionel Dangoumo directeur
00:22de la rédaction du journal L'Équipe et en duplex Nicolas Perronnet qui suit le judo
00:26pour France Info.
00:27Bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Bonjour Camille.
00:30Bonjour.
00:31Un contre-temps pour le triathlon.
00:32Un gros contre-temps puisque les triathlètes hommes devaient plonger ce matin pour leur
00:36épreuve report annoncé peu avant 5 heures du matin à cause de la qualité de l'eau
00:42de la Seine.
00:43Cédric Guillou, c'est tombé à peu près au même moment pour les athlètes 5 heures
00:46du matin à peu près ?
00:47Ils étaient au petit-déj quand ils ont appris la nouvelle alors ils s'en doutaient un petit
00:50peu.
00:51Ça ne change pas grand-chose pour eux finalement que ce soit demain plutôt qu'aujourd'hui.
00:56Ils ont repris je dirais à la place un rythme normal de pré-compétition c'est-à-dire
01:02qu'ils vont aller nager ce matin à 10h30, ils vont aller pédaler, ils vont aller courir.
01:06En piscine du coup ?
01:07Oui en piscine.
01:08Oui il vaut mieux.
01:09De toute façon ils n'avaient pas prévu d'aller dans la Seine, nager dans la Seine,
01:12se préparer dans la Seine.
01:13Ils l'ont déjà fait l'année dernière lors du Test Event.
01:15Ils n'avaient pas prévu d'y retourner cette année.
01:18Là ils ont repris donc un rythme classique de préparation d'avant-course.
01:21La seule différence quand même et elle est notable c'est qu'il va falloir qu'ils
01:25pédalent non plus à 8h30 du matin mais à 11h15 dans cette période de forte chaleur.
01:30Ça peut avoir son importance.
01:31Mais vous savez le triathlon c'est un sport d'extérieur, c'est un sport où il faut
01:34s'adapter en permanence, où les triathlètes s'adaptent en permanence avec les conditions
01:38climatiques, les éléments extérieurs.
01:40Et là avec ce report on est en plein dans l'adaptabilité permanente finalement de
01:46ce sport.
01:47C'est ce que nous disait d'ailleurs ce matin le directeur technique national de la
01:49fédération triathlon.
01:50Il dit on s'adapte, on s'adapte, en gros on est fait pour quoi ?
01:54Oui, cette année par exemple il y a un calendrier qui s'appelle World Series en triathlon.
01:59C'est à dire que vous avez un calendrier international où vous regroupez les meilleurs
02:02triathlètes de la planète sur des lieux précis.
02:05Cette année la première manche devait avoir lieu à Abu Dhabi donc là vous pouvez vous
02:08dire qu'au niveau climat c'était plutôt tranquille.
02:10Ben non, il y a eu des inondations, il y a eu des intempéries et la manche a carrément
02:13été reportée, annulée.
02:15Donc on a commencé les séries à Yokohama au Japon, on a enchaîné avec Cagliari, avec
02:20Hambourg.
02:21Le triathlon c'est un sport où en permanence on doit s'adapter.
02:24Ça arrive très souvent que les épreuves soient décalées de quelques heures voire
02:27de quelques jours.
02:28Mathieu Mérenville ?
02:29Pour le triathlon c'est vrai que je crois que peut-être qu'on peut dire que les organisateurs
02:34se sont peut-être un peu tirés une balle dans le pied parce que c'est peut-être pas
02:37forcément à la base la meilleure solution.
02:40Ça fait des années qu'on leur dit que ça ne va pas fonctionner, qu'il y a un risque.
02:43Mais ils avaient un plan B la scène ?
02:45Ah non, ils n'avaient pas de plan B, c'est ça le souci.
02:48Alors il y a un plan C aujourd'hui, éventuellement, parce qu'il faut quand même dire que c'est
02:52reporté à demain, sauf si les analyses qui seront faites donnent des résultats qui ne
02:57sont encore pas bons.
02:58C'est-à-dire qu'on peut encore demain matin à 4h30, comme c'est arrivé aujourd'hui...
03:01Et il y a un risque d'orage en plus ?
03:02Il y a un risque d'orage.
03:03Alors on ne va pas rentrer dans les détails, c'est un peu compliqué.
03:06Les analyses qui seront publiées demain sont les analyses qui ont été faites cette
03:10nuit.
03:11Parce qu'il faut 20 heures pour qu'il y ait les résultats des autres personnes.
03:14Mais ça reporterait les deux épreuves, femmes et hommes.
03:17Alors il y a un jour qu'on appelle un jour de contingence, c'est-à-dire où on peut
03:19reporter les deux épreuves vendredi, sachant que la préoccupation numéro un aujourd'hui
03:24de tous les triathlètes, qu'ils soient français ou étrangers, c'est que surtout ça ne bascule
03:29pas en duathlon.
03:30C'est-à-dire qu'on enlève la partie natation, Mathieu parlait, que les organisateurs s'étaient
03:35un petit peu tirés dans le pied.
03:36Ou balles dans le pied, oui.
03:38Oui, enfin un peu partout.
03:39Mais si ça bascule en duathlon, ce serait un coup très dur pour les triathlètes et
03:46ce serait un énorme camouflet pour le comité d'organisation.
03:49On n'en est pas là.
03:50Le nombre de mois, effectivement, les organisateurs n'ont pas tout à fait vu juste.
03:53Ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y a pas de solution de repli autre que ce jour
03:57de contingence.
03:58Parce qu'effectivement, la météo, on l'a bien vu avec les cérémonies d'ouverture,
04:02elle peut surprendre jusqu'au dernier moment.
04:04Et si vendredi, ce n'est encore pas possible, effectivement...
04:07Surtout qu'il prévoit de la pluie demain, demain soir.
04:10C'est ce que disait Cédric, c'est-à-dire que transformer pour des Jeux Olympiques une
04:13épreuve de triathlon en duathlon, ce serait quand même assez ridicule.
04:16C'est vrai que la solution aurait été, peut-être qu'au dernier moment, ils vont
04:22nous sortir une solution de leur manche, mais je ne crois pas.
04:25Mais c'est imaginable de ne faire plus que deux épreuves ?
04:28C'est ce qui est envisagé, en tout cas, et c'est ce que les athlètes, comme le disait
04:31Cédric, ne veulent surtout pas.
04:32Déjà ce matin, ils étaient assez déçus, en colère.
04:37Recours moral ?
04:38Oui, parce qu'ils partent du principe qu'ils ont déjà nagé, il faut le dire, dans des
04:42eaux beaucoup plus, je reprends le terme de Pierre Lecorre, « crades ». C'est-à-dire
04:45que l'année dernière, ils ont plongé dans des eaux à Yokohama qui n'étaient pas
04:50propre, il faut le dire.
04:51Et à Tokyo, apparemment, il y a trois ans, ce n'était pas terrible non plus.
04:54Donc ils ont, entre guillemets, l'habitude de pratiquer la première épreuve de leur
04:58discipline dans des conditions qui ne sont pas très bonnes.
05:03En fait, ce n'est pas tant la qualité de l'eau qui leur fait peur, c'est de ne pas
05:06pouvoir le faire tout court.
05:07C'est de ne pas pouvoir le faire, c'est de ne pas pouvoir faire leur sport, c'est
05:09de ne pas pouvoir faire leurs trois sports.
05:10Et puis en plus, si on reparle d'un peu plus sportivement, ça sera un coup dur pour les
05:14triathlètes français, les triathlètes françaises, parce qu'en natation, on se débrouille
05:19plutôt pas trop mal.
05:20Et c'est le corps quand même du triathlon, la natation, c'est ce qui peut être vraiment
05:24le plus spectaculaire, et c'est là que se creusent déjà les écarts, parce qu'après
05:29ça devient une épreuve de cycliste.
05:32On commence par la natation pour ceux qui ne connaissent pas.
05:34De cycliste, et après, ou de marathonien, et ça ne ressemble pas du tout.
05:39En France, on a eu un bon coureur de duathlon, on s'appelle Yann Millon, il y a 25 ans,
05:46peut-être qu'il aurait dû être là aujourd'hui, mais c'est une épreuve qui est totalement
05:50différente de celles qu'ils sont appelées à…
05:52Ce n'est pas le même effort.
05:53Voilà, exactement.
05:54Si c'est duathlon, c'est course à pied, vélo, course à pied.
05:56Il n'y a plus de natation.
05:57Mais on en fait trois quand même.
05:58On en fait trois quand même, mais on ne fait plus de natation, donc ce n'est plus du triathlon.
06:02Ce ne sont plus du tout les mêmes résultats, ce ne sont plus du tout les mêmes achats
06:04qui sont en position de favoris.
06:05Ça remet tout en cause.
06:06Ça serait surtout, comme le disaient Lionel et Mathieu, un camouflet énorme pour l'organisation.
06:11Et résultat, donc demain matin, on le sort à peu près à la même heure ?
06:14À 4h30.
06:15À 4h30 du matin, et nous on est debout de toute façon.
06:18On reste dans l'eau, Camille, parce que c'est le retour aussi aujourd'hui de Léon Marchand.
06:21Il allait pouvoir plonger, Léon Marchand.
06:24L'eau est claire.
06:25Aucun souci, l'eau est propre.
06:26Il a déjà champion olympique du 400 mètres 4 nage, alors là il va se lancer, on peut
06:30le dire je pense, dans un défi complètement fou, se qualifier en finale sur deux distances
06:34différentes, dans la même journée, deux nages différentes aussi.
06:37Est-ce que juste physiquement, est-ce que c'est simplement possible, Lionel Nangoumo ?
06:42Je pense que pour lui, c'est possible.
06:44Après, ce qu'il faut dire, c'est que son entraîneur, l'américain Bob Bowman, a toujours
06:48refusé à Michael Phelps, légende américaine de la natation, de faire ce genre de défi,
06:54c'est-à-dire de nager deux épreuves dans la même journée.
06:57Et là, il l'a accordé à Léon Marchand.
07:00Parce qu'il a un truc en plus ? Quelque chose ?
07:02Peut-être.
07:03Peut-être que Léon Marchand a été plus convaincant que Michael Phelps et qu'il a
07:06travaillé son entraîneur au corps depuis l'année dernière, depuis les mondiaux l'année
07:10dernière.
07:11Moi, je pense que c'est possible, qu'il se qualifie en tout cas pour les deux finales
07:15qui auront lieu demain.
07:16Les deux finales, c'est possible ?
07:18Oui, je pense que c'est largement dans ses cordes.
07:21On a vu sur l'épreuve du 400 mètres 4 nage, avant-hier, qu'il était vraiment en très
07:26grande forme, qu'il est vraiment prêt.
07:28Mentalement, je pense qu'il est prêt.
07:30On a vu que la pression avait glissé sur lui, qu'il était épanoui, à l'aise avec
07:34le public et dans l'eau.
07:36Donc oui, je pense que c'est largement dans ses cordes.
07:39Après, le vrai défi, c'est de savoir est-ce qu'il peut avoir deux médailles d'or dans
07:42ses deux disciplines la même journée ?
07:43Est-ce qu'il serait vraiment une performance inouïe ?
07:47Oui, parce que physiquement, course après course, ça entame.
07:50L'athlète, ça l'entame physiquement.
07:52Ça l'entame peut-être aussi un petit peu mentalement.
07:54Je pense que mentalement, il s'y est tellement préparé que je pense que ce n'est pas là
07:59pour jouer.
08:00Même s'il avait une déception sur la première finale, je ne pense pas que ça puisse le...
08:05C'est sur la récupération ?
08:06Je pense que c'est vraiment physiquement.
08:07C'est sur la répétition des efforts.
08:09Déjà, aujourd'hui, il y a les séries et les demi-finales.
08:12Et demain, deux finales.
08:13Donc, c'est quand même une répétition.
08:14Puis, c'est une course très rapprochée en fait.
08:16Il n'y a pas de dix minutes non plus entre chaque course.
08:18Non, il n'y a pas dix minutes.
08:19Il n'y a qu'une heure, par exemple, entre les deux demi.
08:21Donc, une heure, c'est...
08:22Enfin, un perso qui a 22 ans et...
08:24Comme si un dauphin, il peut y arriver.
08:28En plus, il a un super patrimoine génétique avec deux parents qui étaient nageurs.
08:32Il parle qu'il a quand même des capacités de récupération au-dessus de la moyenne.
08:37On l'a vu après sa course samedi soir.
08:40C'est-à-dire qu'il était en forme, mais il était quand même...
08:43Il est sorti tranquille de l'eau.
08:44Décontracté.
08:45Et je l'ai vu avec le Premier ministre et la ministre des Sports.
08:49Il était vraiment...
08:50On n'avait pas l'impression que c'était...
08:51On a l'impression que la pression lui glissait dessus.
08:54Et il faut parce qu'il en a.
08:56Exactement.
08:57Il est en train de parler avec le Président de la République.
09:00Et c'est vrai que Bob Bowman avait dit non.
09:03Mais je pense qu'il y a accédé à son vœu.
09:07Parce que c'est en France.
09:09Il sent que ce garçon peut faire quelque chose de grand.
09:12Mais peut-être qu'il vise un peu haut, parce que c'est quand même assez réduit.
09:15Aujourd'hui, ça ira, je pense.
09:17Pour la calife, c'est après que ça deviendra un peu compliqué.
09:19Autre grand moment du jour qu'on attend.
09:21C'est en judo, évidemment.
09:22On en parle après le Fil Info de 9h20.
09:24Mathilde Romagnon.
09:26En Inde, au moins 36 personnes sont mortes après des glissements de terrain dans le sud du pays.
09:31Selon un dernier bilan et selon les autorités,
09:34des centaines de personnes ont été ensevelies dans des coulées de boue.
09:38Les opérations de sauvetage sont en cours.
09:41Deux enfants ont été tués hier et 11 personnes blessées dans une attaque au couteau.
09:46Dans une école de danse à Southport, c'est au nord-ouest de l'Angleterre.
09:50La police a arrêté l'assaillant présumé.
09:53Un adolescent de 17 ans.
09:55La piste terroriste est écartée.
09:57Le mobile reste inconnu pour l'instant.
10:00Emmanuel Macron a demandé hier au nouveau président iranien
10:04de tout faire pour éviter une escalade militaire entre Israël et le Liban.
10:09Israël menace de répliquer après une frappe attribuée au Hezbollah libanais
10:14faisant craindre une montée de la violence dans la région.
10:18Attention aux fortes chaleurs.
10:20Aujourd'hui, 45 départements sont en vigilance orange canicule
10:24de la Vendée aux Alpes-Maritimes ainsi que jusqu'en Corse.
10:28Des températures maximales entre 35 et 40 degrés sont attendues.
10:43Et donc ce moment qu'on attend aujourd'hui Camille,
10:45cette française déjà championne olympique à Tokyo,
10:48Clarisse Akbeninou, la reine du judo français.
10:50Peut-elle rester reine ? Peut-elle même devenir impératrice ?
10:53Pourquoi pas avec un nouveau titre ?
10:55Tokyo, c'était il y a 3 ans seulement,
10:57mais beaucoup de choses ont changé dans la vie de Clarisse Akbeninou.
11:00Elle est devenue maman notamment.
11:02Nicolas Perroné va peut-être pouvoir nous en dire
11:04un peu plus sur son état d'esprit aujourd'hui.
11:06Est-ce qu'elle est conquérante ?
11:09Elle est toujours conquérante, Clarisse Akbeninou.
11:12De toute façon, moi ce qui m'a frappé, je l'ai vu
11:16la veille de la cérémonie d'ouverture.
11:18Je ne l'ai jamais vu aussi sereine, Clarisse Akbeninou.
11:21Elle était calme, elle était bien dans sa tête,
11:24bien dans son corps.
11:25Elle nous a dit qu'elle n'avait mal nulle part,
11:27qu'elle attendait ce moment avec sérénité.
11:31Donc elle est dans cet état d'esprit-là.
11:34Elle ne vise qu'une médaille, évidemment,
11:36comme à chaque fois qu'elle s'élève sur une compétition.
11:38C'est la médaille d'or, évidemment.
11:41Est-ce qu'elle est favorite ? Oui.
11:43Est-ce qu'elle peut être battue ?
11:45Oui, aussi.
11:46Et c'est ça qui va être intéressant aujourd'hui,
11:48parce qu'à Tokyo, elle est arrivée vraiment
11:50avec ce statut d'imbattable.
11:51Et vous l'avez dit, cette Olympiade,
11:53elle a été très mouvementée dans tous les sens du terme
11:55pour Clarisse Akbeninou.
11:57Il y a sa maternité, ce n'est pas la même jdokat,
11:59ce n'est pas la même femme.
12:01Elle est devenue maman.
12:03Athéna, sa petite fille qui a deux ans et deux mois,
12:05aujourd'hui, elle sera évidemment dans la salle.
12:08Elle fait partie intégrante de son projet olympique.
12:10Et elle peut être battue parce que les derniers mois
12:14montrent que Clarisse Akbeninou peut être battue.
12:16Elle a été battue au championnat d'Europe.
12:18Elle est sortie en quart de finale.
12:20Elle a été battue en mai dernier au Mondiaux à Abu Dhabi,
12:22où elle n'a eu que la médaille de bronze.
12:25Donc, elle est contirante.
12:27Elle est sereine.
12:28Mais attention quand même à cette journée.
12:30Cette médaille, elle ne va pas lui être conferte.
12:32Il va falloir aller la chercher.
12:33Il y a du lourd en face, Nicolas.
12:35Il y a du lourd dans cette catégorie.
12:36Elle est très, très dense.
12:37Et puis, Clarisse Akbeninou, elle a 31 ans.
12:39Il y a des combattantes qui sont beaucoup plus jeunes
12:41qu'elle, donc qu'elle n'a jamais vues dans les mains.
12:43Et le tableau, il n'est jamais facile de toute façon.
12:47Son premier tour, ce sera aux alentours de 11 heures
12:49face à une Israélienne.
12:50Ça devrait passer assez facilement pour Clarisse Akbeninou.
12:53Le huitième de finale aussi.
12:55En revanche, attention, premier gros écueil
12:57si la logique est respectée en quart de finale
12:59face à Laura Fazliou.
13:01Je vous parlais des championnats d'Europe.
13:03C'est elle qui l'avait sortie au championnat d'Europe.
13:05Et puis, on voit depuis le début de la compétition
13:07qu'être favori dans ces Jeux Olympiques en judo,
13:10ce n'est pas forcément cadeau.
13:12On a vu cette image qui a été incroyable
13:14de la japonaise Uta Abe en moins de 52 kg.
13:17C'était la Clarisse Akbeninou de sa catégorie.
13:19Peut-être encore plus favorite.
13:21Elle n'avait pas été battue, elle, depuis quatre ans.
13:23Elle est sortie au deuxième tour en larmes.
13:25Hier, il y a encore eu des surprises
13:27avec des Georgiens, des Japonais sortis au premier tour.
13:30Donc oui, Clarisse Akbeninou est prête pour sa grande journée.
13:35Sans sa fille, elle n'aurait peut-être pas participé
13:38à ces Jeux Olympiques.
13:40Sans ses Jeux Olympiques à la maison,
13:42elle n'aurait peut-être pas participé, tout simplement.
13:46Donc elle est prête, elle y pense depuis des années.
13:48Mais il va falloir quand même aller la chercher.
13:50C'est intéressant ça, à la maison.
13:51Tout le monde dit à la maison, à la maison.
13:53C'est peut-être le petit truc en plus.
13:55Mais hier, on a vu que ça pouvait aussi déstabiliser.
13:57Moi, j'ai vu les skaters français complètement démunis
13:59face à ce public qui les pousse hyper bruyamment.
14:02Alors, Clarisse Akbeninou, face à ça,
14:04comment peut-elle réagir ?
14:06On sait, c'est une championne, et dans le mental,
14:08c'est costaud quand même.
14:09Après, sur l'ensemble des sportifs français,
14:11sur les premiers jours, on peut dire que le public
14:13et le soutien populaire les a plutôt portés
14:16que déstabilisés.
14:17Il y a beaucoup de disciplines où on a vu
14:19que cette ferveur avait plutôt favorisé
14:21les athlètes français.
14:23C'est vrai qu'il y a l'exemple du skate.
14:25Il y en a peut-être...
14:26Il y a peut-être celle de l'équipe de France
14:27de rugby à 7, aussi, hier.
14:28Le tir, ce défi.
14:29Borel aussi, en finale, peut-être.
14:30Mais je pense que, disons que pour une athlète
14:33comme elle, qui a son expérience,
14:35qui arrive, on va dire pas en fin de carrière,
14:38mais à maturité, je pense pas que ce soit
14:41déstabilisé...
14:42Enfin, je pense pas que ce soit le paramètre
14:44qui puisse la déstabiliser.
14:45Je pense que c'est plutôt ce que disait Nicolas,
14:47c'est-à-dire l'adversité.
14:48Et puis, une forme de domination
14:51un peu moins forte sur sa discipline,
14:53que ça n'a pu être le cas il y a quelques années.
14:56Donc, je pense que pour elle, c'est quand même...
14:58C'est un vrai défi.
14:59Elle fait partie des favorites,
15:01mais elle s'est vraiment pas gagnée d'avance.
15:03Et ça serait magnifique pour elle
15:05de réussir ce doublé.
15:08Et puis, à l'inverse,
15:09on a ce qu'on n'attend pas,
15:11ce qu'on n'attendait plus,
15:12et puis qu'on soutient,
15:14et qu'on voit arriver jusqu'à une médaille d'argent
15:16hier avec Gabba au judo.
15:18C'est incroyable.
15:19Oui, c'est vrai qu'on l'attendait pas
15:22forcément à ce niveau-là.
15:23On attendait moins les hommes...
15:24Un outsider, quoi.
15:25Oui, on attendait moins les hommes
15:26que les femmes sur le judo.
15:28Mais oui, il a fait vraiment
15:30une superbe journée de compétition.
15:33Sa finale est extraordinaire.
15:35Il s'est vraiment battu,
15:36il a été à l'attaque.
15:37C'était vraiment beau à voir.
15:39Et pour lui,
15:40je pense que les Jeux de Paris,
15:41c'est peut-être que le début.
15:42Il y a une belle carrière
15:43qui l'attend derrière.
15:44C'est un nouveau champion ?
15:45Oui, c'est vrai.
15:46J'ai assisté à son combat à la finale.
15:48On a l'impression qu'il en voulait vraiment beaucoup.
15:51Peut-être qu'il a été un peu écrasé
15:53par tout ce public,
15:55parce qu'on ne s'attendait pas
15:57forcément à le voir là.
15:59Mais on peut penser que c'est
16:00un point de départ.
16:01Et c'est vrai que ça va se jouer
16:02sur l'expérience.
16:03On imagine bien que Clarisse Abidjanian
16:06ne va pas être écrasée
16:07par la pression populaire.
16:09Elle a l'habitude,
16:10elle sait faire.
16:11On l'a dit,
16:12elle est maman.
16:13Ce n'est pas que le rugby...
16:14Le rugby, pardon,
16:15je suis encore à Antoine Dupont.
16:16Ce n'est pas que le judo
16:18passe au deuxième plan.
16:19Mais c'est vrai qu'il y a
16:20ce petit supplément d'âme.
16:22Elle est maman.
16:23C'est vrai qu'elle est à la maison.
16:26Elle va tout faire
16:27pour ramener ce titre.
16:29Mais bon, malheureusement,
16:30il y a quand même
16:31des concurrentes en face
16:32et des rivales qui sont costaudes.
16:34Des combats qu'on va suivre,
16:35évidemment,
16:36en direct sur France Info.
16:37Merci beaucoup.
16:38Mathieu Mérenville
16:39de France Télévisions,
16:40Lionel Dangoumo,
16:41directeur de la rédaction
16:42du journal L'Équipe.
16:43Cédric Guillou avec nous.
16:44Également Nicolas Peyronné.
16:45Merci à vous.
16:46On va suivre le judo
16:47d'ailleurs avec vous.
16:48Et merci à vous Camille.
16:49Hupe Noir,
16:50c'était les informés des Jeux.

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