• il y a 3 jours
À bord de son Combi bicolore, entre plaine languedocienne et Méditerranée, Nathalie Schraen-Guirma nous invite à parcourir la plus vieille route de France, l'antique Via Domitia. Pour l'occasion, l'animatrice est accompagnée par une « femme d'honneur », l'actrice et productrice, Corinne Touzet. C'est tout un patrimoine qui se révèle à elles, de Collioure au Pont du Gard, en passant par Gruissan et les Salins d'Aigues-Mortes. Année de Production :

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Transcription
00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30Général Romain, la route française
00:37Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau road trip qui commence ici à Colis,
00:43qui est une des dernières villes françaises avant l'Espagne.
00:46Justement, la route que l'on va emprunter a été imaginée par un général romain pour lier Rome à l'Espagne.
00:52Donc, elle a été fréquentée successivement par les gens romaines, par les marchands, les pèlerins.
00:58et aujourd'hui c'est moi, avec mon fidèle combi-van.
01:00Donc des Pyrénées jusqu'aux Alpes,
01:03en passant par le Languedoc, le Roussillon et la vallée de l'Adurance,
01:06on va encore aujourd'hui découvrir un patrimoine exceptionnel.
01:10Bienvenue sur la Via Domitia.
01:21De Colioure jusqu'au pont du Gard,
01:23nous nous arrêterons au célèbre chalet sur Piloti de la plage de Gruissant,
01:27nous ferons une halte au Salin d'Aiguemort
01:29avant de découvrir l'architecture contemporaine de la Grande Motte.
01:33C'est un voyage à travers le temps que je vous propose,
01:36de l'époque gallo-romaine jusqu'à aujourd'hui.
01:47Pour m'accompagner, j'ai fait appel à une personnalité qui est née dans le sud.
01:52C'est une comédienne, aussi à l'aise sur les planches qu'à la télévision ou encore au cinéma,
01:57d'ailleurs elle a eu souvent eu l'occasion de sillonner cette région pour ses différents rôles.
02:01C'est une femme d'honneur, là je vous ai donné un gros indice.
02:03C'est aussi une dame de cœur qui se bat pour différentes associations,
02:06il s'agit de Corinne Toussé.
02:08Et elle m'a donné rendez-vous sur le port de Colioure,
02:10où elle est censée prendre un petit café, et je vais la rejoindre tout de suite.
02:15Bonjour Corinne. Bonjour.
02:17Je vais escalader.
02:19Attention, j'arrive avec ma jupe, ça peut être évident.
02:24Bonjour, vous allez bien ? Oui.
02:27Quel rendez-vous vous m'avez donné.
02:29Je suis contente de faire cette route avec vous.
02:31Vous permettez qu'on se tutoie ? On se tutoie.
02:33Ça va être difficile pour moi parce que je suis toute seule,
02:35je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où je vais,
02:37je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où je vais,
02:39je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où je vais,
02:41je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où je vais,
02:43ça va être difficile pour moi parce que je suis très lente.
02:45On va faire un mélange, nouvoiement, tutoiement.
02:47On est bien là. On est bien, oui.
02:49On a envie de piquer une tête dans l'eau.
02:51Surtout que je suis arrivée très tard hier soir,
02:53très très fatiguée d'avoir beaucoup travaillé,
02:55donc c'est un bonheur d'être ici, vraiment.
02:57Et moi je suis contente de faire cette route avec une femme du Sud,
03:00parce que tu connais bien cette région.
03:03Tu l'as pas mal sillonnée.
03:05Je l'ai beaucoup... On va dire le Midi, en général.
03:07Je connais très bien le Midi, moins Colioure et cette petite enclave là,
03:12mais c'est vrai que je suis du Sud-Ouest.
03:14Je suis née à Hortèze, dans le Béarn.
03:16Oui, oui, j'adore le Midi, je ne peux pas vivre sans...
03:19Tu représentes bien le Midi.
03:21Non mais c'est vrai, tu es née à côté de Bayonne,
03:23donc on va dire la France espagnole,
03:25et tu as des origines italiennes,
03:27donc aussi du côté du Sud, Provence-Côte d'Azur.
03:29J'ai plein d'origines que vous ne connaissez même pas.
03:32On va les découvrir.
03:33Là, je pense qu'on a la vue sur les deux monuments emblématiques de Colioure.
03:37On a l'église, la Dame aux Anges.
03:39Pendant longtemps, j'ai cru que c'était un phare,
03:41mais il faisait office de phare.
03:43Au bout là-bas ?
03:44Oui, et c'est une église.
03:45D'ailleurs, on voit le clocher.
03:47Et de l'autre côté, on a Château Royal.
03:49Qui était donc...
03:51Qui a été modifié par Vauban.
03:53Et pour le reste, j'en sais rien.
03:56Ah bah oui, mais si je ne savais pas, je n'y serais pas allée.
03:59Je repars alors.
04:01Bon, ce que je te propose,
04:03c'est qu'on déambule un petit peu dans les rues de Colioure.
04:05D'accord.
04:06C'est une ville de beauté.
04:08Très jolie, c'est vrai.
04:10Après, je te montre le trajet.
04:12D'accord.
04:13Parce qu'on en a de la route.
04:15Alors, c'est une ville qui a été française,
04:18puis espagnole,
04:20et elle est redevenue française définitivement au XVIIe siècle.
04:23D'accord.
04:24Donc j'imagine que sur le plan architectural,
04:26il y a dû y avoir des grosses affluences.
04:28Ce que j'aime aussi, c'est ce mélange entre la mer
04:31et la montagne derrière.
04:33C'est beau.
04:34C'est des vignes, ça, c'est magnifique.
04:36Entre ce bleu et ce vert.
04:39Là, encore un peintre.
04:41Tiens, les fameux...
04:42Ah oui, ils ont un nom, ces bateaux.
04:44Comment on les appelle, ces bateaux ?
04:45C'est les bateaux catalans, c'est ça ?
04:47Les sardinales catalanes.
04:48Ah, qui s'en va pour aller chercher les sardines.
04:51Ou les anchois.
04:52Ou les anchois.
04:53Mais oui, on est dans la capitale de l'Anchois, ici, c'est vrai.
04:55C'est la capitale de l'Anchois.
04:59Ils sont tranquilles, là-haut, là.
05:01Sur leur petite terrasse, à prendre leur café.
05:05Regarde-moi, je suis dingue de couleurs.
05:07Vous avez remarqué, je suis en rose, en bleu.
05:10En fait, c'est vrai.
05:11T'es aux couleurs de la ville.
05:13Je suis dingue de couleurs.
05:14J'ai des couleurs partout chez moi.
05:16Mais ici, ça me ravit, quoi.
05:18Bonjour.
05:21T'es sucrée ou salée, toi ?
05:22Je suis sale, moi.
05:23Je suis fromage, pain...
05:25Et tu aimes les anchois ?
05:27Non.
05:28C'est dommage.
05:29C'est trop salé.
05:30C'est trop salé.
05:31Là, t'as quand même un beau choix d'huile d'olive.
05:33Oui.
05:34Par contre, ça, c'est génial.
05:35Une petite tartine grillée, frottée à l'ail.
05:48Dérouler le petit trajet qu'on va faire ensemble.
05:51Alors...
05:53Est-ce que tu aimes les cartes ?
05:54Je déteste les cartes parce que...
05:55Ça commence bien.
05:56J'ai beaucoup fait de voitures dans ma vie.
05:58Et voilà, c'est ça que j'aime pas, tu vois.
06:00Déplier la carte ?
06:01On n'est jamais au bon endroit quand on en a besoin.
06:03Elles sont insupportables.
06:05Ah, regarde.
06:06Tu vois ?
06:07Alors, regarde.
06:08On est à côté de Perpignan.
06:11On va remonter comme ça.
06:13Tout le long, jusqu'à Montpellier.
06:15On va avoir l'occasion de voir la Grande Motte.
06:17On va apprendre plein de choses sur cette architecture.
06:19Jusqu'à Nîmes.
06:21Et voilà.
06:22Notre route va se terminer du côté de Beaucair.
06:24D'accord.
06:25Donc, on a tout ce trajet là à faire.
06:26D'accord.
06:27Et je t'ai comme copilote.
06:28C'est cool.
06:29Et si t'as envie de conduire, on échangera.
06:31Un moment donné, ça va me fatiguer.
06:34Si t'as peur de ma conduite...
06:35C'est que normalement, je m'assois jamais sur le siège passager.
06:37C'est vrai ?
06:38Ça fait 20 ans que je m'assois pas sur le siège passager.
06:40Donc, ça va être dur.
06:42Faut quand même que je te dise, parce que je le dis à tous mes invités.
06:44J'ai mon permis il y a plus longtemps.
06:47Mais je suis pas la reine de la conduite.
06:49Ne t'inquiète pas.
06:50Je n'ai jamais eu de soucis.
06:51Je roule doucement.
06:52Sauf quand il faut rouler vite.
06:53Donc, ne t'inquiète pas.
06:55T'aurais jamais dû me dire ça.
06:58Allez, on y va.
07:03J'arrive au bout de cette carte.
07:05Tu vois que c'est insupportable les cartes.
07:23Je suis très concentrée.
07:24J'ai la pression.
07:25J'ai intérêt à bien conduire.
07:26Et Corinne à côté de moi.
07:27Yes !
07:28Parce que j'ai fait des rallyes moi.
07:30T'as fait des rallyes ?
07:31Oui, j'adore ça.
07:33Des rallyes...
07:34Vol de voitures.
07:35C'est vrai ?
07:36Mais des rallyes dans le désert ?
07:37Alors, je devais y aller.
07:38Faire le rallye des gazelles.
07:40Et puis, à chaque fois que j'ai été invitée, j'ai cette chance-là.
07:44Je tournais.
07:45Je suis quelqu'un qui a beaucoup beaucoup tourné.
07:47Et puis, j'ai arrêté les bêtises quand je suis devenue maman.
07:50Parce que quand on devient papa-maman, on a peur de ne pas revenir.
07:57C'est vrai ? C'est pour ça que tu...
07:59Oui, mais j'avais des voitures.
08:01Ça commence bien.
08:02Ça s'appelle un démarrage en côte.
08:04Et ça, c'est compliqué les démarrages.
08:06Ciao !
08:16Je faisais de la route beaucoup parce que je tournais pratiquement tout le temps en province.
08:20J'ai très très peu tourné à Paris.
08:22Et en fait, je supportais pas d'avoir un chauffeur, des assistants qui viennent vous chercher, qui vous ramènent, tout ça.
08:28Moi, j'aime bien arriver par où j'ai envie d'arriver.
08:31Partir quand j'ai envie de partir.
08:33Je suis très indépendante.
08:34Et du coup, j'ai conduit, j'ai fait des milliers et des milliers de kilomètres.
08:38Sauf que je n'avais pas de responsabilité.
08:41Et le jour où j'ai eu cette responsabilité parentale, j'ai pris un uppercut.
08:46Et je me suis dit qu'il fallait que j'arrête mes bêtises.
08:48Parce que moi, je partais...
08:50Je disais, demain, on va voir la mer.
08:52Donc, on partait, il était 1h du matin.
08:54Et puis, à 7h du matin, j'arrivais au bord de la mer, à Nice ou ailleurs.
08:59Et j'allais manger 18, vous voyez, par exemple.
09:02Donc, ça, c'était mon grand kiff.
09:04Sauf que je roulais, à l'époque, il n'y avait pas des radars tous les 50 mètres.
09:08Et je roulais un peu vite.
09:10Un peu n'importe comment.
09:11Non, pas n'importe comment.
09:12Jamais n'importe comment.
09:13Mais un peu trop vite.
09:14Mais beaucoup trop vite.
09:20Se balader avec toi collioure, c'est compliqué.
09:24Non, c'est pas compliqué.
09:26C'est toujours beaucoup, beaucoup d'amour et d'affection.
09:29Ça t'arrive souvent, les gens qui ont envie de...
09:30Tous les jours, tous les jours.
09:31Et au théâtre, comme je suis au théâtre depuis 8 ans.
09:34Depuis que j'ai décidé de freiner un petit peu la télévision.
09:40Les gens qui m'aimaient beaucoup, la télévision, viennent me voir au théâtre.
09:45Ça, c'est ma grande fierté.
09:47Avec tes tournées, ils peuvent te voir en vrai.
09:49Et voilà, c'est la première chose qu'ils me disent.
09:52C'est qu'on voulait vous voir en vrai.
09:54On n'a jamais été au théâtre de notre vie.
09:56C'est la première fois.
09:57J'ai dit, ah bon ?
09:58Et ce qui est très touchant, c'est que depuis 8 ans, j'ai énormément de gens qui reviennent l'année d'après.
10:04Parce que je passe dans une ville pas loin ou dans la même ville.
10:07En me disant, vous savez, grâce à vous, maintenant, on va au théâtre.
10:10Et ils me disent, on a été voir ça, on a été voir ça.
10:12Et du coup, que ces gens fassent cette démarche, moi, ça me touche beaucoup.
10:17Et surtout, ça me met en joie.
10:22Parce que le théâtre, c'est quelque chose dont je ne pourrai plus jamais me passer.
10:25Je n'arrêterai plus jamais jusqu'à ma mort.
10:27Les gens ont l'impression...
10:29Souvent, on nous dit, mais comment vous faites pour jouer aussi longtemps le même texte ?
10:33Mais ce n'est jamais le même texte.
10:35Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire ce métier ?
10:37Parce que tu disais que tu voulais être clown.
10:39Mais tes parents travaillaient dans cet univers.
10:41Non, mais mes parents...
10:43Qu'est-ce qu'ils disaient, tes parents ?
10:44Mes pauvres parents, quand je leur ai dit que je voulais faire ça.
10:46C'est quand même original de dire ça à ses parents.
10:48Mes parents, ils ont été commerçants toute leur vie.
10:52Donc rien à voir, ils ne sont pas des artistes.
10:54Non, pas du tout.
10:57Un lycée du Pas-de-Calais à Boulogne-sur-Mer.
11:00Arrive un nouveau professeur.
11:02Et ce prof a eu l'idée, l'envie, je ne sais pas pourquoi, de créer un club théâtre au lycée.
11:09Et je me retrouve à jouer un vieux grigou de 80 ans, alors que je n'ai jamais fait ça de mal.
11:14T'avais quel âge ?
11:1614 ans.
11:18Alors évidemment, ça n'allait pas.
11:20Il fallait me déguiser en homme.
11:21Donc il m'avait mis un masque abominable, les masques de carnaval,
11:24avec le nez crochu, avec la grosse verrue sur le nez.
11:27Avec le crâne chaud, avec les cheveux comme ça, et le crâne chaud.
11:31Je crois que j'avais une bosse dans le dos.
11:33De Gargamel, quoi.
11:35Ce qui s'est passé, vraiment passé, c'est qu'en fait, primo, je ne sais pas par quel miracle,
11:42parce que personne dans ma famille n'est artiste, n'a jamais fait ça de sa vie,
11:45j'ai trouvé ça facile.
11:47Et deuxio...
11:49T'en avais jamais fait, c'était une première.
11:52C'est-à-dire que j'ai adoré ça.
11:55Nous voilà arrivés à notre première étape,
11:57le village de Grissant, bâti en cercle autour de son château fort.
12:01Mais allons plutôt nous intéresser à sa plage et ses chalets, bien connus des cinéphiles.
12:06...
12:18Est-ce que tu te rappelles du film 37-2 le matin ?
12:21Si je me rappelle, évidemment, je l'ai vu au moins dix fois.
12:24Je suis fan de Jean-Jacques Bénet.
12:26C'est quelqu'un que je connais, que j'aime énormément,
12:29qui a un talent fou, et ce film m'a énormément marquée.
12:32Avec Jean-Luc Anglade et Béatrice Dalle.
12:36Tu sais qu'il y a une scène qui se passe dans ce fameux chalet.
12:39L'ornis d'amour qui va exploser.
12:42J'en ai rêvé de venir ici.
12:44On va rencontrer Marc.
12:46Marc est propriétaire depuis plus d'une vingtaine d'années d'un chalet sur pilotis.
12:52Il vit à l'année, donc il a accepté de nous ouvrir son chalet.
12:56Incroyable, on va rentrer dans un chalet ?
12:59J'en ai rêvé !
13:01J'ai même pensé à venir acheter ici.
13:04J'avais eu un coup de foude pour ce film.
13:07On va faire une visite pour toi.
13:09Tu sauras après si tu as toujours envie d'acheter.
13:22Il est plus grand que les autres, son chalet.
13:31Bonjour Marc.
13:33Bonjour.
13:35Il est beau ce vélo.
13:37C'est un vélo très spécial.
13:39Vous allez bien ?
13:41C'est vous qui habitez là ?
13:43Oui.
13:44Et à l'année ?
13:45À l'année, oui.
13:46Vous êtes peu à vivre à l'année ici.
13:48De plus en plus.
13:49Mais au départ, il y a 23 ans, on était seul.
13:52J'ai passé 10 ans à l'agrandir, à faire des travaux, à l'aménager.
13:56Au moins avec le vôtre, on aurait une idée de à quoi ressemblaient ces chalets sur pilotis.
14:00Ils ont été un peu dénaturés.
14:02Au départ, c'était sur la plage, des chalets sur pilotis.
14:05C'est ce que je disais.
14:06Et petit à petit, les gens ont aménagé le bas, construit, agrandi.
14:09Il n'y avait pas de digue.
14:11On était vraiment sur la plage.
14:13Ce n'est pas exactement comme à l'origine, mais la magie, l'âme des chalets est restée.
14:17C'est fabuleux.
14:18Bienvenue chez moi.
14:23Je ne voyais pas que c'était si grand.
14:26Là, c'est un double chalet.
14:28Incroyable.
14:30C'est une mezzanine que vous avez construite.
14:34À l'étage, il y a deux chambres, la salle d'eau et la cuisine.
14:38Avant, il n'y en avait pas d'étage.
14:40C'est quand ça a été agrandi.
14:42La partie d'origine ?
14:44A l'origine, le chalet, j'ai conservé le plafond d'origine.
14:49Le chalet, c'était cette superficie.
14:51Sans la cuisine ?
14:52Voilà, sans la cuisine, juste le plafond.
14:55Ça, c'était la cuisine, toute petite.
14:57Il y avait deux petites chambres et un petit séjour avec une petite terrasse.
15:01Combien de mètres carrés il y avait à l'époque ?
15:03Ça fait à peu près 20 mètres carrés.
15:05Et maintenant, 150.
15:07On sent que c'est un lieu de vacances.
15:11C'est chouette.
15:12Il y a du soleil partout.
15:14L'hiver, rien que cette baie vitrée, même sans chauffage,
15:19quand on arrive à midi, il fait presque 20 degrés.
15:24Et là, on a la vue sur le bateau.
15:27J'ai construit cette petite menuiserie là, au-dessus,
15:31qui fait rentrer le soleil aussi, l'hiver, assortie au balustrade.
15:35C'est très antillais, comme ils disent.
15:38Oui, j'allais le dire.
15:40Quand c'est au sol, c'est l'hiver, le soleil rasant,
15:43il vient éclairer l'armoire, comme ça, en passant par là.
15:48C'est un peu comme, rien à voir avec l'île de Ré,
15:51mais ces endroits où on circule à vélo.
15:53Là, j'imagine que c'est pareil.
15:55Une fois qu'on a installé ici, qu'on a mis sa voiture,
15:57tout le monde fait...
15:58Moi, je vais travailler à vélo.
16:00On va travailler à vélo, on va faire les courses à vélo.
16:02Vous avez votre lieu de travail à Gruysan.
16:05Sur le port.
16:06Sur le port de Gruysan.
16:07Un chantier naval, où vous restaurez des bateaux.
16:10J'aurais aimé vous y emmener parce que j'ai mon studio d'enregistrement.
16:13Il fait plein de choses.
16:15Je voulais vous donner un disque d'une de mes chansons
16:18pour le mettre dans l'émission.
16:19Je peux vous l'offrir ?
16:20Avec plaisir.
16:25Ils ont été construits en quinconce, c'est ça ?
16:27De façon à ce que chaque chalet ait une vue sur la mer.
16:31Tout le monde peut voir la mer.
16:32C'est assez bien.
16:33C'est assez intelligent.
16:34Et même les chalets des dernières rangées
16:36voient la mer par les allées.
16:38Parce qu'en fait, en quelle année
16:39ils ont été installés ces premiers chalets ?
16:41Les premiers chalets datent du milieu du 19e.
16:44Ce sont les Narbonnets.
16:45C'est ancien.
16:46Les Narbonnets venaient pour fuir les moustiques.
16:49C'est un endroit où il n'y a pas de moustiques.
16:51En fait, c'est un cordon littoral qui forme une île.
16:54C'est isolé du village.
16:56Et là, ils passaient l'été, les jours à la mer.
17:01Tout ce campement a été rasé par les Allemands
17:04pendant la Seconde Guerre mondiale.
17:06Et ça a été reconstruit dans cette forme,
17:08en rangée, après la guerre.
17:11D'accord.
17:12Notre chalet date de 1956.
17:15Et un chalet comme celui-ci, par exemple, il date de quand ?
17:18Ça doit être à peu près dans les années 50.
17:21Il y a toujours de l'espace pour construire.
17:25Disons que c'est au détriment d'un chalet existant.
17:28Ils rasent le chalet et ils en font un neuf.
17:31C'est plus cher d'être propriétaire d'un chalet comme celui-ci ?
17:34Aujourd'hui, si on veut en acheter un.
17:35Oui, rien que... Même un chalet en très mauvais état,
17:37prêt à raser, vaut déjà...
17:39Une fauchette de prix.
17:41Aujourd'hui, si on veut en acheter un...
17:42Plus de 5 000 euros.
17:44Et être propriétaire d'un chalet,
17:46l'acheter tel quel, sans devoir le raser,
17:48il faut compter combien, à peu près ?
17:50Pour dire des prix qui sont pratiqués,
17:52il y a une rangée qui a été construite il y a quelques années.
17:55C'est la onzième rangée.
17:56Je crois qu'ils étaient à 250 000 euros à la rentrée de chèque.
17:59C'est folie !
18:01En même temps, c'est un emplacement de rêve.
18:05Ça peut être terrible l'hiver, quand il y a les tempêtes,
18:08avec la tramontane ou le vent marin.
18:10Il faut vraiment aimer ça.
18:11Malgré la digue, les coups de bain sont...
18:13Il y a des fois où c'est inquiétant, mais...
18:15C'est comme à Roscoff, en Bretagne.
18:18C'est ce qui fait le charme aussi,
18:20donc on ne peut pas tout avoir.
18:22Merci d'être venues nous voir.
18:24Merci beaucoup. Bonne route.
18:26A bientôt.
18:27A très bientôt. Au revoir.
18:44On peut t'écouter, Marc !
18:48Voilà Marc.
18:53C'est Marc qui joue de la guitare.
19:13Pas mal !
19:15Pas mal, là ! Pas mal !
19:27Et boum !
19:32Des voix suaves !
19:38C'est pas mal !
19:39C'est pas mal !
19:40C'est pas mal !
19:41C'est pas mal !
20:02J'ai raconté Christophe !
20:04J'ai raconté Christophe et j'adore Christophe !
20:06Allez, une note de 0 à 10.
20:09Tu mets combien ?
20:10Moi, je mets 7.
20:11Moi, je mets 8.
20:16Où est-ce qu'on va, là, alors ?
20:18Là, on va direction Aigues Mortes.
20:21Le trajet, par contre, je ne me rappelle plus vraiment.
20:23Tu es mon copilote, dans cette histoire.
20:25Je ne parle pas de cartes.
20:27Je déteste les cartes routières.
20:29Je déteste les cartes.
20:30Je suis ridicule avec...
20:34Je n'ai jamais su dévier une carte routière.
20:36De demander où on allait.
20:37Là, ça ne va pas du tout.
20:38C'est Provence, Alpes, Côte d'Azur.
20:40Là, c'est trop loin.
20:41Pas du tout.
20:42Il y en a trois, au moins.
20:43C'est n'importe quoi, cette voiture.
20:44Il y en a trois.
20:45Regardez-moi ça.
20:46C'est n'importe quoi.
20:48Il y en a trois.
20:49Franchement, elle se fout de qui ?
20:51Tiens, tiens, tiens.
20:52Là, voilà.
20:53Donc, deux croussillons.
20:54Non, mais...
20:55Tu pensais...
20:56Tu pensais en échapper ?
20:57Non, blanc !
20:59Bon, alors, elle a tout.
21:01Alors là, accrochez-vous, je déplie.
21:05Non, mais rien que de l'arrière.
21:06Regarde.
21:08Comment tu veux trouver quelque chose là-dedans ?
21:11Montpellier.
21:12C'est pas là.
21:13T'es ravie d'avoir son GPS, toi ?
21:15Yes.
21:16J'adore le GPS.
21:17Ils ont tout sauvé, retrouvé.
21:20Mais tu vois, tu gardes des souvenirs avec les cartes de voyage.
21:22Et si jamais t'as un souci électronique...
21:24Oui, c'est vrai, c'est vrai.
21:25Regarde, mais les caméras, là, elles voient plus rien.
21:27Regarde, regarde.
21:33Egmont, je l'ai.
21:34Ben voilà, on y est.
21:35Camargue.
21:37C'est là qu'on va.
21:39Grâce à l'aide précieuse de ma copilote,
21:41nous arrivons au Salin d'Egmort.
21:43A l'époque gallo-romaine,
21:45c'est par la Via Domitia que le sel était transporté à l'intérieur des terres
21:48à l'aide de mules, de bœufs ou de chevaux.
21:51Après notre visite,
21:52nous profiterons d'un moment de détente
21:54au sein de la vieille ville.
22:06Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
22:36Bonjour !
22:38Bonjour monsieur.
22:39Comment allez-vous ?
22:40Est-ce que c'est beau, celui-là ?
22:41C'est beau, oui.
22:42J'ai l'impression qu'il pleure avec un saturé volontairement.
22:44C'est vrai que c'est un peu spécial.
22:46Alors, c'est tout simple.
22:48Vous allez comprendre tout de suite.
22:50Dans l'eau de mer, il y a l'artemia salina.
22:52Vous savez ce que c'est ?
22:53C'est une algue ?
22:54Non, l'artemia salina, c'est ce qu'on appelle au poisson rouge.
22:56La dunalina salina.
22:57Oui.
22:58C'est une micro-algue.
22:59Oui.
23:00C'est une micro-algue.
23:01C'est une micro-algue.
23:02C'est une micro-algue.
23:04C'est une micro-algue.
23:05Oui.
23:06L'artemia salina, il se nourrit de la dunalina salina.
23:09Ah, d'accord.
23:10D'accord.
23:11Par contre, l'artemia salina n'aime pas les eaux saturées, à le sel.
23:14Donc, il n'aime pas le sel.
23:15Comme on le voit là.
23:16Donc, qu'est-ce qu'il fait ?
23:17Il disparaît, il meurt.
23:18Oui.
23:19Et la dunalina salina, qui est bourrée de bétacarotène, elle prolifère.
23:23Donc, les eaux sont roses.
23:24Vous voyez, ce n'est pas plus compliqué que ça.
23:26Oh, c'est nul.
23:27La nature est bien faite.
23:28C'est nul.
23:29C'est presque nul.
23:31Et les éléments pour faire du sel, c'est quoi ?
23:33C'est le mistral.
23:34Alors, c'est du vin du Nord et de la chaleur.
23:36De l'ensoleillement.
23:37Oui, de l'ensoleillement.
23:38Et la mer à côté.
23:39La mer à côté et pas de pluie.
23:40Ça dilue le sel et du coup, on n'arrive pas à…
23:42C'est de l'eau douce, donc automatiquement, on n'arrive pas à fabriquer du sel.
23:44Et à quelle période de l'année vous faites la récolte ?
23:46Alors, la récolte, ici, c'est toujours à partir de mi-août jusqu'au début octobre.
23:51En fonction, on ne sait jamais trop à l'avance parce qu'on ne sait jamais trop la production.
23:55On est complètement lié à la nature.
23:57Donc, on ne peut pas savoir si on va faire 100 000 tonnes, 150 000 tonnes.
24:00On fait en gros entre 250 000 et 300 000 tonnes de sel.
24:03À 90%, 80-90%, c'est du sel qui sera consommé par l'être humain ou par les animaux.
24:11Combien de litres d'eau de mer pour avoir quelle proportion de sel ?
24:16C'est quoi les proportions ?
24:18C'est tout simple.
24:19Je vais vous faire ça simple.
24:20En Méditerranée, 30 grammes de sel par litre d'eau.
24:23Là, 300 grammes de sel par litre d'eau.
24:26Donc, trop de sel dans l'eau, ça précipite naturellement.
24:29Et le sel se dépose au fond du cristallisoir.
24:32Et si vous voulez, je vais vous amener à la caméra.
24:34Au fond de quoi ?
24:35Du cristallisoir.
24:36Ou la table salante.
24:37Ça dépend.
24:38Nous, notre jargon, c'est la table salante.
24:40C'est-à-dire ?
24:41Alors, table salante, pourquoi ?
24:43Parce que vous avez vu, c'est au carré ou rectangulaire.
24:46Ici, c'est rectangulaire ?
24:47Oui, au carré, c'est vrai.
24:48Au carré ou rectangulaire.
24:49Donc, on appelle ça une table salante.
24:51Mais je suis sûr qu'ils sont forts.
24:53Tu veux goûter le sel ?
24:54Le sel, ça réagit.
24:55Le sel est vivant.
24:56Il va être très dur quand on a du vent du Nord comme aujourd'hui.
24:59Et il a tendance à être un petit peu mou quand on a du vent de la mer.
25:03D'accord.
25:04Il réagit complètement au vent de la mer.
25:06D'accord.
25:07Et donc, il va falloir que vous répondiez à la question subsidiaire.
25:10Éventuellement, vous gagnez l'apéro.
25:13Pour l'instant, j'ai 19 sur 20, non ?
25:14Oui, c'est bien.
25:15Pourquoi y a-t-il donc des collines noires, grises et blanches ?
25:20Parce que le sel, il a été traité.
25:22Non, il n'a jamais été traité, le sel.
25:24Comme il est là, il n'est jamais traité.
25:26Il est nettoyé alors, peut-être ?
25:27Non.
25:28Parce que si vous nettoyez le sel, vous allez le faire fondre.
25:30Nettoyer, ça veut dire avec de l'eau.
25:31Ah oui, vous avez raison.
25:32Nous, on le transporte avec de la saumure.
25:34C'est-à-dire la même saumure que vous avez là,
25:36on va s'en servir pour transporter le sel et le mettre en camel.
25:40Les camels, ce sont les tins.
25:41C'est le nom qu'on donne aux tins de sel.
25:43Voilà.
25:44Les Anciens appelaient ça parce que ça faisait penser aux chameaux.
25:46Ah, d'accord.
25:47Les bosses des chameaux.
25:48C'est une bonne question, ça, pour qui veut gagner des millions.
25:51Je suis d'accord avec toi.
25:52Qu'est-ce qu'un camel ?
25:53Une camel, une camel.
25:54Une camel.
25:55J'espère que j'y serai le jour où c'est la question des millions d'euros.
25:58Mais moi, j'aimerais bien les voir de plus près.
26:00On va y aller, on va y aller.
26:01Allez, on y va.
26:02Allez, on y va.
26:03On y va en voiture.
26:08Combien de tonnes de sel, là ?
26:10Il y a 800 tonnes au mètre linéaire.
26:11Ah oui.
26:12Ça va venir.
26:13Non, en gros, il y a des tas.
26:15Celui du milieu, là-bas, il fait 130 000 tonnes.
26:18Il est blanc et gris.
26:19Il est blanc parce que ça arrive en 2015, là-bas.
26:21Le gris, c'est du sel de déneigement essentiellement.
26:24C'est le déneigement à gauche.
26:26Et on va se garer devant, là-bas.
26:28Alors, on peut y marcher sur celle-ci parce que c'est voué essentiellement au déneigement.
26:33C'est-à-dire que c'est vendu pour des entreprises qui vont dessaler les routes.
26:36Tout à fait.
26:37Ah oui, d'accord.
26:38On peut marcher dessus sans aucun problème.
26:39On peut marcher dessus, c'est pas gênant.
26:41C'est quoi cette énorme machine derrière nous ?
26:43Là, c'est une grue ?
26:44Alors, cette machine, quand le sel va passer sur le tapis, là,
26:48il va monter là et ça nous sert avec la caméra.
26:51C'est ce qui va dessiner cette caméra.
26:53Ah, d'accord.
26:5423 mètres de haut.
26:55Regarde si c'est beau les remparts au soleil, là-bas.
26:58Oh là là.
26:59Ça, c'est magnifique.
27:00On est sur les montagnes du plateau de Camargue.
27:02Waouh, magnifique.
27:04C'est incroyable.
27:05C'est incroyable.
27:06C'est incroyable.
27:07C'est incroyable.
27:08C'est incroyable.
27:09C'est magnifique ça.
27:20On voit vraiment les rectangles.
27:22Ah oui, là, on les voit bien.
27:23On voit que c'est dessiné.
27:24Oui, eh oui.
27:25Vous avez bien travaillé, quoi, en fait.
27:27Je suis très vieux, mais c'était là que j'arrivais.
27:32C'est super beau.
27:34Je me suis régalée à vous écouter.
27:36En plus, on apprend plein de choses.
27:39Luc, on va aller visiter votre village de naissance, là, maintenant.
27:42Bon, le visiteur.
27:43On va aller à Aiguemort.
27:45Aiguemort centre.
27:46Très belle ville.
27:47À l'intérieur des remparts.
27:48Très beau village.
27:55Donc, c'est une ville fortifiée.
27:58Aiguemort, Aiguemort.
28:00Aiguemort, Aiguemort.
28:01Te voilà.
28:03On va pénétrer dans l'enceinte fortifiée d'Aiguemort.
28:09C'est parti.
28:401, 2, 3.
28:411, 2, 3.
28:42Baïla, baïla, baïla.
28:43Solo, solo, dile.
28:44Solo, solo, dile.
28:45Solo, solo, dile.
28:46Solo, solo, dile.
28:47Solo, solo, dile.
28:48Solo, solo, dile.
28:49Solo, solo, dile.
28:50Solo, solo, dile.
28:51Solo, solo, dile.
28:52Solo, solo, dile.
28:531, 2, 3.
28:54Baïla, baïla.
28:551, 2, 3.
28:561, 2, 3.
28:57Baïla, baïla, baïla.
28:581, 2, 3.
28:591, 2, 3.
29:001, 2, 3.
29:011, 2, 3.
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29:331, 2, 3.
29:341, 2, 3.
29:351, 2, 3.
29:36Pour nous retrouver au cœur d'une cité des années 70, la Grande Motte, qui mérite
29:41le détour de part sa singularité.
29:42En fait, je crois que j'ai plus vu la Grande Motte de la mer que sur route.
29:53Tu veux dire en bateau ?
29:55Je crois que je suis venue en ville qu'une fois.
29:58Trois quarts du temps, je suis passée… Déjà, quand on arrive en avion, on passe
30:04devant, donc on voit très, très bien.
30:06Et en bateau, encore plus.
30:22On arrive à la Grande Motte, avec cette architecture très particulière, des grands ensembles,
30:32ces bâtiments en forme de pyramides.
30:35C'est impressionnant.
30:37Je suis venue pas souvent, une fois ou deux.
30:42Je ne suis pas très béton, donc ce n'est pas quelque chose qui m'intire.
30:47Mais je reconnais que, déjà, à l'époque, ça a dû être une révolution.
30:51Ce n'est pas possible.
30:53Non, je ne parle pas des pyramides.
30:56Les pyramides, franchement, c'est ce qui a été construit après que je n'aime pas.
31:00Non, mais après, les goûts, les couleurs, c'est ce que c'est.
31:06C'est vrai que c'est impressionnant, quand même.
31:08C'est une belle idée, le fait que ça tourne, c'est une super belle idée, c'est clair.
31:12Et puis, ça devait être assez compliqué à réaliser.
31:16Il y a des arbres partout.
31:18Je n'avais pas fait attention.
31:20La nature est très présente à la Grande Motte.
31:23Ce sont donc des…
31:24Des pins.
31:25Des pins.
31:26Des pins.
31:27Attends, attends.
31:28Parasols.
31:29Parasols.
31:30C'est une forme de parasol, tout simplement.
31:31Oui, tu penses au soleil.
31:33C'est vrai, des pins parasols.
31:36Le problème des pins parasols, je le sais parce que j'en ai dans mon jardin,
31:40c'est qu'ils perdent leurs épines par centaines de milliers.
31:44Et que quand tu mets des végétaux en dessous, ils meurent étouffés sous les…
31:48Sous les pins.
31:49Sous les épines de pins.
31:50Les épines sèches.
31:51Voilà, donc il faut constamment balayer, nettoyer.
31:54Tu vois, il y en a plein les pelouses.
31:56Mais c'est tellement beau.
31:58C'est majestueux.
31:59Ça sent bon.
32:01J'ai jamais venu ici.
32:05Moi, je pense que je vais m'arrêter là.
32:13Bonjour Corinne.
32:14Bonjour.
32:15Bonjour Thomas.
32:16Bonjour.
32:17Vous allez bien Nathalie ?
32:18Donc on quitte les cités médiévales pour…
32:20Là, je crois que vous avez fait un…
32:21Là, je suis actrice des années 70.
32:22Un bond dans l'histoire, un bond dans le temps,
32:24et vous arrivez à la fin des années 60, début des années 70,
32:27pour la création de la Grande Motte, effectivement.
32:29Imaginez bien, ici, à l'époque, il n'y avait absolument rien.
32:32Absolument rien.
32:33On était sur un site assez ingrat d'ailleurs.
32:35Beaucoup de sable, du vent, beaucoup de vent,
32:37des emprunts très salés, et surtout, on le raconte, des moustiques.
32:40Ah oui, il a fallu démoustiquer un petit peu tout le site
32:43avant de créer cette opération.
32:44Et pour ça, il n'y avait rien ici ?
32:45Il n'y avait absolument rien.
32:46Et alors, pourquoi la Grande Motte, quelque part, sort des sables ?
32:49C'est la volonté d'un homme qu'on connaît tous,
32:51le général de Gaulle, qui va décider d'aménager
32:54les 180 kilomètres de côte qu'on a dans le Languedoc.
32:56Pour que les Français arrêtent d'aller jusqu'en Espagne, c'est ça ?
32:59En Espagne, sur la Costa Brava et sur la Côte d'Azur également.
33:02Incroyable.
33:03Cette place, à l'origine, elle porte un nom,
33:05elle s'appelle la Place des Trois Pouvoirs.
33:07Ah, d'accord.
33:08Alors là, Jean Balladur, il va utiliser cette idée
33:10de trois pouvoirs centrés autour d'une place
33:12avec le pouvoir de la mairie, le pouvoir dans le temps,
33:15le pouvoir spirituel avec l'église, centré autour de la place,
33:18et ici, les gradins du pouvoir démocratique,
33:21j'allais dire culturel, populaire, le théâtre, tout simplement.
33:24Et vous avez fait jouer des spectacles ici,
33:28des pièces de théâtre en plein air ?
33:30Il y a beaucoup de choses qui se passent ici, sur cette place.
33:32À l'origine, il y a eu des spectacles ici,
33:34maintenant, il n'y en a plus et ça se passe plutôt derrière, dans le théâtre.
33:36Vous avez un théâtre ?
33:37Oui, tout à fait.
33:38Et vous ne m'avez jamais demandé de venir jouer chez vous ?
33:40Mais c'est prévu.
33:41Mais c'est un scandale !
33:42C'est prévu, évidemment.
33:43Vous savez, je suis en tournée pendant cinq mois cet hiver,
33:45donc il va falloir faire quelque chose.
33:47Si je ne viens pas à la Grande Motte, vous allez entendre parler de moi.
33:50Vous allez passer tout un mois à la Grande Motte.
33:55La Grande Motte
33:58Maintenant qu'on a pris un petit peu d'auteur,
33:59on s'aperçoit bien de ce labyrinthe qui est au sol.
34:02Pourquoi il va centrer ce labyrinthe sur le balcon ?
34:07Regardez de la façade de la mairie, c'est la salle des mariages.
34:10Et Balladur veut que quand les gens se disent oui,
34:13ils se disent oui en regardant le labyrinthe,
34:16pour leur rappeler que c'est un chemin long et difficile quelque part
34:19et qu'il faut arriver ensemble au bout.
34:21Quand on pense à la Grande Motte, c'est vrai qu'on pense au béton.
34:25Il y a un taux de béton au mètre carré assez important.
34:27Et en fait, il y a aussi beaucoup de végétation, on le voit ici.
34:29Il y a énormément de végétation.
34:30Ce qu'on ne sait pas, ou ce qu'on sait moins,
34:32c'est que c'est une des villes les plus vertes d'Europe,
34:34avec 70% de sa superficie qui est réservée à l'espace
34:37et à l'emprise du végétal, effectivement.
34:43J'imagine que de chaque appartement, on a son petit bout de mer.
34:47Oui, c'est l'objectif.
34:49Derrière ce gabarit de pyramides qu'on retrouve par exemple ici au centre-ville,
34:52c'est de laisser la possibilité à un maximum de gens
34:55de pouvoir profiter du soleil avec des toits terrasse
34:58sur les gradins des pyramides, des terrasses, etc.
35:01Mais à l'époque, il y a beaucoup de gens qui sont venus
35:04mais qui n'ont pas forcément acheté parce qu'il fallait investir.
35:08Est-ce que c'était possible à l'époque d'acheter ?
35:10Bien sûr, le foncier a pris de la valeur aujourd'hui.
35:14A l'époque, c'était une ville nouvelle.
35:16C'était cher et à la fois, les appartements se sont très bien vendus tout de suite.
35:23Et la végétation est arrivée à maturité ?
35:2540 ans après.
35:27On a planté les arbres, ils étaient petits.
35:29Donc effectivement, il a fallu 40 ans pour que ces arbres poussent
35:32et que la végétation, aujourd'hui, prenne de la hauteur quelque part
35:37et qu'on puisse se promener à l'ombre absolument partout,
35:40à la Grande Motte, tranquillement.
35:42Nous, on va continuer de se promener. On va aller voir Paul.
35:44Eh bien, bonne rencontre avec Paul !
35:46Super architecte et encore un grand merci, Thomas.
35:49Je vous en prie.
35:50Merci beaucoup.
35:51Je vous embrasse. Merci.
35:53Bonne route.
35:54Merci beaucoup.
35:55Bonne fin de voyage.
35:56Merci beaucoup.
36:04Voilà, enfin des courbes !
36:07Oui.
36:08Moi, je n'aime que ce qui est rond.
36:10C'est normal, tu es une femme.
36:11Je déteste la ligne droite.
36:14Bonjour Paul.
36:16Bonjour monsieur, enchantée.
36:19Là, on a les courbes d'un côté et notre ligne droite de l'autre,
36:22ce que nous expliquait Thomas.
36:24Cet immeuble, c'est la conjonction entre la partie courbe,
36:27la nouvelle partie, et la partie rectiligne,
36:30le côté mâle et femelle.
36:32La femelle et l'homme.
36:34Voilà.
36:35La partie femelle se poursuit à travers les cons,
36:39les chapeaux de gendarmes,
36:41toute la zone du couchant.
36:43Et ça, c'est comme des dunes de sable ?
36:45Oui.
36:46Tout le mouvement d'architecture est accompagné
36:49par les artistes que Balladur avait choisis
36:53et qui ont suivi toute l'opération.
36:54Donc ça, c'était après ?
36:56Oui, ça a été la deuxième partie.
36:57D'accord, d'accord.
36:58Pour rappeler l'architecture courbe.
36:59Voilà, c'est l'architecture courbe.
37:01Mon cher agent Balladur.
37:02Voilà.
37:03Concevoir une ville nouvelle,
37:05c'était la première fois qu'on voyait ça en France
37:07et c'était peut-être la dernière.
37:09C'était quand même...
37:10C'est sûrement la dernière, non ?
37:11Oui, parce que...
37:12Les travaux de cette ampleur-là, aujourd'hui, c'est...
37:14De cette ampleur-là, et puis laisser un architecte
37:16la seule responsabilité d'un programme comme ça,
37:19c'était exceptionnel.
37:21Il doit aussi beaucoup à Racine, à Pierre Racine,
37:26à qui on disait, comment on peut laisser ça
37:29à un seul architecte ?
37:30Il leur dit, laissez faire.
37:31S'il ne réussit pas, on lui coupe la tête.
37:35Eh bien, dis donc !
37:37C'est impressionnant quand on arrive ici.
37:39On a une vue sur les deux parties importantes des immeubles.
37:44La partie mâle et la partie femelle
37:48que l'on trouve par ici.
37:50Donc là, c'est un particulier.
37:52C'est un appartement qui appartient à un particulier, ici.
37:54Alors, ici, c'est ce que je vous ai expliqué.
37:58Les immeubles sont parallèles à la côte.
38:01Et donc, ils laissent de larges échancrures de verdure vers la mer.
38:05Moi, je préfère celui-là de quartier.
38:07Oui, mais pour habiter, ce n'est pas évident,
38:10parce qu'il faut intégrer la courbe dans l'appartement.
38:13Il ne faut pas oublier que c'est une ville de vacances.
38:15On sortait les gens de leurs immeubles,
38:17de leurs grands ensembles parisiens,
38:19ou lyonnais, ou peu importe.
38:21Et il fallait les rendre dans une situation,
38:25dans une ville neuve,
38:27libre de toute forme.
38:29Donc, la courbe, c'était unique pour ça.
38:32Et puis, Balladur a poussé la chose assez loin.
38:34Moi, j'étais un peu réticent,
38:36parce que pour moi, c'était la ligne droite.
38:38Il m'a fait courber la ligne
38:40jusqu'à construire comme ça, finalement.
38:43Et je ne sais pas si vous le constatez,
38:45mais la plupart du temps,
38:47ce sont des constructions qui ont une double peau.
38:50C'est-à-dire ?
38:52Il y a la peau de structure,
38:54avec des ouvertures.
38:56Est-ce que vous pouvez dire que derrière une ouverture,
38:58c'est une cuisine, une chambre,
39:00une circulation ?
39:02Non.
39:04Donc, il y a une deuxième peau,
39:06qui est la peau que l'on voit,
39:08qui est faite de cercles, de triangles,
39:10de formes très souples.
39:12Et ça donne toute liberté, malgré tout.
39:14Vous seriez trop gêné
39:16si vous aviez tous les séjours au même endroit.
39:18C'est déjà assez rigide comme ça.
39:20Il s'est donné cette deuxième liberté
39:22avec une double façade.
39:24Je vous souhaite...
39:26Merci, Paul. Je vous fais la bise.
39:28Merci beaucoup.
39:30De toutes ces explications, c'était...
39:32Pardon, c'est trois, dans la région.
39:34Non, dans la région, c'est trois.
39:36T'es sûre, hein ? Tu prends l'enlève.
39:38Écoute, si ça peut te permettre
39:40de te reposer un peu.
39:42Quel bonheur. Je vais bien.
39:44T'as quand même bien travaillé.
39:46Il faut que t'appuies sur l'embrayage
39:48pour démarrer le moteur.
39:50Ah bon ?
39:52Et là, tu vas jusqu'au bout.
39:54Ah oui, c'est un diesel, d'accord.
39:56Le frein à main, il est là.
39:58D'accord.
40:00Allez.
40:02Ça fait bizarre.
40:04C'est la première fois que je suis côté passager.
40:06T'es la première à me proposer de conduire.
40:08J'aime bien conduire.
40:10Depuis hier, t'en as fait des kilomètres.
40:12C'est vrai.
40:14Ça va te reposer un petit peu.
40:20...
40:42C'est attraper des bons souvenirs, le conduire.
40:44Ah ouais, je suis super contente.
40:46Super contente.
40:48d'un souvenir de cette lumière, de sensation de paix, d'apaisement, j'ai beaucoup aimé
40:56cet endroit. Surtout qu'on y est resté pour le tournage d'un film que j'ai produit
41:00qui s'appelle Valentine. Il y a eu deux volets d'ailleurs de Valentine ? Oui absolument,
41:05je ne sais plus si c'est le premier ou le deuxième mais c'était une scène où le
41:09personnage que j'incarnais avait un gros cafard et c'était assez romantique, assez
41:16émouvant et que le jour qu'il tombait comme ça, ça reste un beau souvenir. D'ailleurs
41:21je crois me souvenir que c'était François-Éric Gendron qui était dans cette scène avec
41:26moi parce que ça remonte quand même à il y a quelques années et quand on se voit
41:31on en parle encore d'ailleurs. C'était l'un de tes premiers projets en tant que
41:36productrice ? Oui c'était et puis bon je ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer
41:41parce qu'en fait c'était ma première comédie depuis pas mal d'années que j'incarnais
41:46la femme d'honneur sur TF1 et que la chaîne avait peur qu'en allant vers un personnage
41:51qui soit un petit peu un personnage de comédie, un petit peu prolétarienne comme ça, très
41:56populaire parce que j'incarnais une petite vendeuse de légumes sur les marchés à Carpentras
42:02et une nana qui avait un coeur gros comme ça, romantique, amoureuse du fils du château.
42:12Voilà c'était un peu une histoire de fille comme ça et comme j'étais cette femme lieutenant
42:20de gendarmerie du coup tout le monde était un petit peu anxieux, un petit peu inquiet.
42:24Et en fait on a fait un énorme succès, on a fait plus de 10 millions. C'est pour ça
42:29en fait que t'es passée productrice ? C'était pour pouvoir diversifier tes rôles ? Oui j'arrivais
42:32à avoir un tout petit peu plus d'indépendance et de montrer à tout le monde d'ailleurs
42:38y compris aux producteurs et aux diffuseurs qu'un acteur peut jouer énormément de personnages
42:43différents voire tout jouer si c'est possible, si on lui laisse la possibilité de le faire.
42:48Et en même temps à chaque fois que je proposais une idée ou un sujet à un diffuseur on disait
42:54non, non, oui mais non. Les acteurs producteurs ça dérange, je sais pas pourquoi. Aux Etats-Unis,
42:59en Angleterre, en Allemagne, en Suède, c'est très banal et puis c'est normal. C'est normal,
43:05ils comprennent qu'on ait ce désir-là, ils comprennent qu'on leur apporte des idées,
43:09qu'on connaisse nos personnages par cœur, qu'on rencontre des auteurs, qu'on ait envie de
43:14développer des histoires. En France c'est comme si c'était la fin du monde ou la quête de la
43:18Sainte Graal. C'est très compliqué, on m'a pas facilité du tout la tâche à aucun niveau et là
43:25aujourd'hui encore je me bats, j'ai un projet depuis trois ans que je n'arrive pas à monter,
43:28c'est encore compliqué. C'est à quel niveau que c'est le plus compliqué ? Parce que j'aimerais
43:35passer à la réalisation donc je voudrais réaliser mon premier film. Avant je disais toujours non,
43:39non c'est trop tôt, non je suis pas prête. Et maintenant que tu souhaites sauter le pas ? J'ai
43:44du mal à convaincre oui parce que normalement il faut suivre la filière du premier court-métrage
43:54et après faire le moyen-métrage et en fait moi ce que je leur explique c'est que j'ai tellement
43:59tellement tourné et tellement observé les metteurs en scène avec qui je travaillais,
44:03j'ai tellement appris. Surtout quand on est récurrent dans une série, nous changions de
44:09metteur en scène tous les deux épisodes, ce qui est extrêmement rare parce qu'il y a des séries
44:12qui ont été réalisées par le même metteur en scène. Et donc en fait je trouvais passionnant,
44:18mais vraiment, de me dire tiens où est-ce qu'il va mettre sa caméra ? Dans ce décor que je
44:24connaissais par cœur qui était par exemple celui de mon appartement où je le vivais avec mon fils
44:28à l'époque dans la série. Où est-ce qu'il va mettre sa caméra ? Comment il va monter cette scène ?
44:33Est-ce qu'il fait un plan ? Est-ce qu'il en fait deux ? Est-ce qu'il en fait trois ? J'ai beaucoup
44:36appris. C'est avec Corino volant que nous arrivons à notre dernière étape très emblématique de notre
44:42route mythique, le pont du Gard. Ce pont à queue duc sur trois niveaux est un véritable joyau du
44:48patrimoine gallo-romain. Il a fallu pas moins de mille hommes pour le bâtir et aujourd'hui il fait
44:52partie des grands sites les plus visités en France. Va-t-il évoquer de bons souvenirs à Corinne ?
45:02Elle est belle cette bâtisse devant.
45:03Oh le pont ! Il est là ! Le Bastide. Le pont du Gard. Il est là. Voilà nos vestiges romains.
45:23C'est beau.
45:33Le pont du Gard.
45:53C'est ici que tu as tourné Valentine ? Oui. On était là sur le pont ? Non en bas. On était en bas
45:58près d'un arbre mais je peux pas te... Mais bonjour monsieur. On ne passe pas inaperçu. Avec toi c'est
46:07impossible. On a l'impression d'être en équilibre alors qu'il y a plein d'espaces à côté. On risque
46:15pas de tomber. J'ai promis que j'avais... On n'a pas le droit de monter sur le muret donc je
46:21descends. Vous savez combien de... Quelle est la hauteur de ce pont ? Vous avez une petite idée ? 49 mètres tu
46:33vois ? 275 mètres de long. D'accord. Qu'est-ce que tu veux savoir d'autre sur ce pont ? La date de sa création ? 50
46:41après Jésus-Christ. Quoi d'autre ? Pourquoi il a été conçu ? Le bombardement... Non justement c'est le seul
46:48pont antique à être encore debout. Un pont à trois étages. Et tu sais pourquoi il a été conçu ? Je suis fière. J'ai révisé. Parce que les habitants de la
46:56population de Nîmes ne cessaient de croître. Du coup il n'y avait plus assez d'eau. Donc ils ont conçu cet aqueduct pour acheminer l'eau sur 50
47:03kilomètres. Donc là tu vois que 275 mètres. Il y a 50 kilomètres avec un aqueduct sous terre qui va jusqu'à la ville de Nîmes. Je savais pas mais c'est incroyable. On n'a jamais appris ça.
47:15Voilà c'est pour ça qu'il a été conçu. Acheminer l'eau jusqu'à Nîmes. C'est magnifique.
47:26Un petit peu d'ombre.
47:32Ça fait du bien un peu d'ombre.
47:37Donc là tu m'emmènes où alors ? Justement tout là-haut. Sur le pont du Gard ?
47:45On va aller là-haut, là où était acheminé l'eau. Alors tu sais que j'ai obtenu l'autorisation qu'on aille dans la canalisation ?
47:56Non c'est pas vrai. Pour que tu puisses les visiter de plus près. Là c'est exceptionnel d'y aller.
48:01Incroyable. Faut pas donner à tout le monde. Attention. Mais toi tu es d'une fée.
48:05Oh là là. César, ouvre-toi. Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va être extraordinaire.
48:16Quelle chance, on avance.
48:22C'est magnifique.
48:34C'est quelque chose d'exceptionnel.
48:37La chance. La chance. On est trop chanceuse.
48:46Bien se baisser.
48:47Toi t'es trop grande. Moi ça va à peu près.
48:52Tiens le panorama était de 100 mètres. Ça se mérite.
49:10On a l'aqueduct entièrement.
49:16On fait un selfie. On fait le selfie qui tue.
49:19Le selfie de la mort.
49:27C'est mérité. Franchement.
49:29Et après on descend.
49:35Je peux presque m'endormir, finalement je suis bien.
49:37Regarde la petite barre qui s'en va là-bas.
49:40Moi c'est vrai que j'avais peur parce que je suis arrivée très très fatiguée puisque j'avais ma dernière la veille.
49:45En fait ça m'a changé complètement les idées.
49:47C'est ta dernière représentation ?
49:48Oui pardon excusez-moi.
49:50Ma dernière quoi.
49:51Ta dernière quoi ?
49:52Ta dernière représentation.
49:53Ta dernière cuite.
49:55Un nouveau départ.
49:57Et je suis arrivée en me disant oh la la la mon dieu mon dieu.
50:00Et en fait ça m'a fait du bien.
50:01Ça m'a vidé la tête.
50:02De prendre l'air.
50:03De faire le plein de paysages.
50:05Magnifique. J'aurais pas vu sans toi.
50:08Du beau patrimoine régional.
50:10Je suis super contente. Vraiment.
50:14Je suis contente aussi parce que ça a été un vrai bonheur de faire cette tournée avec toi.
50:17En plus tu m'as relayée.
50:19Tu es la première à m'avoir relayée sur les routes mythiques.
50:22Encore merci Corinna.
50:23Alors je me lève.
50:26Moi aussi je me lève. Tu fais un bisou ?
50:28Merci beaucoup.
50:30Et profite bien.
50:31Ouais.
50:32D'Etienne et de ses vacances.
50:33Merci.
50:34Et puis j'espère à très bientôt.
50:35À bientôt. J'ai hâte de voir tout ça.
50:36Au revoir Corinne.
50:37Ciao ciao.
50:45Et bien voilà. C'est ici que nos chemins se séparent.
50:47J'étais ravie de faire cette route avec Corinne.
50:49Et en plus grâce à elle je suis devenue une experte en plantes.
50:51Les sols pleureurs.
50:52Les pins parasols.
50:54Ça me connaît.
50:55Donc je l'ai laissée parce qu'elle va commencer ses vacances.
50:57Et moi je vais reprendre mon combi.
50:59Je vais rouler jusqu'à Rome.
51:00J'ai quelques heures de route seulement.
51:02Je vais tenter le coup.
51:03Si je me perds en même temps.
51:04On dit bien que tous les chemins mènent à Rome.
51:06Donc ça devrait le faire.
51:07Je vous promets que je vous raconterai tout.
51:09Et je vous dis à très bientôt pour une nouvelle vidéo.
51:11Ciao.
51:14C'était une belle route critique.
51:44Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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