• il y a 13 heures
Et si des Français prenaient la tête du sport mondial ? Le succès des JOP de Paris porte les candidatures de l’ancien capitaine du XV de France, Abdelatif Benazzi, à la présidence de World Rugby et de David Lappartient, l’actuel président du CNSOF, à celle du CIO. Que cela pourrait-il changer pour la France ? Par ailleurs, comme d’usage après chaque olympiade, les fédérations renouvellent leurs instances. Que deviennent les propositions de loi pour lutter contre les dysfonctionnements qu’a connus le sport français ? Enfin, le PSG va-t-il avoir un nouveau concurrent ? L’acquisition du Paris FC par la famille Arnault laisse présager de grandes ambitions pour le club, notamment une entrée en Ligue 1. Voici quelques-uns des thèmes qu'Isabelle Moreau et ses invités aborderont dans ce nouveau numéro de Sport, Etc sur Public Sénat. Sport, etc. Année de Production :

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Transcription
00:00Retrouvez Sport Etc. avec l'Agence Nationale du Sport.
00:07Public Sénat, en partenariat avec l'équipe, vous présente Sport Etc.
00:12...
00:21Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver pour votre heure de sport sur Public Sénat.
00:25Voici les titres.
00:27Des élections et beaucoup de questions.
00:29Transparence, représentativité, parité, lutte contre les violences sexuelles.
00:33A l'heure où les fédérations sportives renouvellent les mandats,
00:36nous verrons ce que deviennent les propositions de loi tant attendues
00:39pour réformer la gouvernance du sport français, émaillée par de nombreux dysfonctionnements.
00:45Et si Paris avait, comme beaucoup d'autres capitales européennes,
00:48au moins deux clubs de foot de haut niveau ?
00:50Ça se précise avec l'arrivée de la famille Arnaud, propriétaire du groupe LVMH,
00:55en pleine négociation pour l'acquisition du Paris FC.
00:58Pourquoi cet intérêt subi pour le foot ?
01:00Quelles ambitions la famille a-t-elle pour ce club ?
01:02Qu'est-ce que ça va changer pour les supporters parisiens ?
01:05On en parle.
01:07Et avec nous, une médaillée olympique qui nous avait frémir avant de nous réjouir,
01:11c'était le 4 août dernier.
01:13Depuis sa troisième place, Lisa Barbelin dope la pratique du tir à l'arc en France,
01:17qui compte 10 000 membres de plus que l'an dernier.
01:20À la même époque, on évoquera avec elle, entre autres,
01:23la préparation mentale des athlètes.
01:29Avec nous aujourd'hui, autour de la table, Rachid Temal.
01:32Bonjour.
01:33Vous êtes sénateur PS du Val-d'Oise et passionné de sport, accessoirement,
01:37ce qui ne gâche rien pour notre émission.
01:39Laetitia Bernard est à vos côtés, journaliste à Radio France,
01:42six fois championne de France en disport de saut d'obstacle.
01:45Vous vous êtes aussi qualifiée deux fois
01:47pour les Championnats de France d'équitation avec les Valides.
01:49Et vous avez écrit le livre
01:51« Ma vie est un sport d'équipe » paru aux éditions Stock.
01:54Bonjour et bienvenue à vous.
01:56Bonjour, merci beaucoup.
01:58Avec nous également, Gérard Regnès,
02:00ancien rédacteur en chef de l'équipe de France Football
02:02et auteur du livre d'or que je présente tout de suite,
02:05du football 2024.
02:07Il est là, il est beau, il est entre mes mains
02:09avec tout ce qui s'est passé en 2024,
02:11avec toutes les photos et les infos.
02:14Bonjour et merci d'être avec nous.
02:16Et enfin, comme je vous le disais dans les titres,
02:19nous avons donc le plaisir d'accueillir Lisa Barbelin.
02:22En plus de cette médaille de bronze que j'évoquais,
02:25je précise que vous avez aussi été championne d'Europe
02:27de tir à l'arc en 2022,
02:29que vous étudiez la chimie à la Sorbonne
02:32et que vous êtes maréchal des logis au sein de la gendarmerie.
02:35Bonjour à vous.
02:36Bonjour.
02:37Ça fait un emploi du temps sérieux pour vous.
02:39Ça fait un emploi du temps serré et sérieux.
02:41Alors avant de développer nos titres,
02:43d'abord je voulais qu'on revienne sur ce clap de fin
02:45pour les amateurs de patinage artistique.
02:48Le duo de commentateurs Nelson Monfort-Philippe Candeloro
02:52cède sa place à un trio de femmes emmenés par Nathalie Péchala.
02:56Il y aura aussi Marie-Christelle Maury et Annick Dumont.
02:58Cela faisait 19 ans que le duo officiait.
03:01Leur départ n'est pas vraiment une surprise
03:03puisque Nelson Monfort part à la retraite.
03:05Philippe Candeloro n'a pas été maintenu.
03:07Il se dit victime d'un dommage collatéral.
03:09En quelque sorte, on se souvient.
03:11Et peut-être qu'autour de la table, vous vous en souvenez aussi
03:13si vous avez suivi ses compétitions de patinage,
03:16de certains commentaires qui étaient potaches
03:18et puis d'autres qui ne l'étaient pas tant que ça
03:21et qui étaient sexistes.
03:23En 2006, il avait sidéré en disant qu'une patineuse japonaise
03:26avait mérité un bon bol de riz
03:28après sa performance au JO de Turin.
03:31En 2014, il avait été mis en garde
03:33pour des propos lors des Jeux de Sochi.
03:35Je ne connais plus d'un anaconda
03:36qui aimerait bien venir l'embêter un petit peu.
03:38C'est ce qu'il avait dit à propos d'une patineuse canadienne.
03:41Ces dérapages s'étaient un petit peu accumulés.
03:43Philippe Corné-Laureau disait lui-même
03:45qu'il s'auto-censurait désormais.
03:47Est-ce que, Laetitia Bernard, c'est le signe
03:50d'un changement d'époque, d'un changement d'état d'esprit ?
03:54En tout cas, ça fait du bien.
03:56Il faut que ça évolue et je trouve ça assez positif
03:59d'avoir cette fois-ci un trio féminin.
04:04Dans l'idée, je suis plutôt pour la parité,
04:06vraiment l'équilibre, mais là, voilà, ça va.
04:08Ce qui va être un petit peu complexe,
04:10c'est que former un binôme comme ça en télé
04:12qui fait le show et qui fonctionne,
04:14ça peut prendre un petit peu de temps.
04:16C'est vrai que, certes, il y avait des dérapages,
04:19comme vous venez de les signaler,
04:21côté Philippe Corné-Laureau,
04:23mais ils avaient l'immense qualité
04:26de super bien s'entendre tous les deux
04:28et d'avoir trouvé chacun leur personnage
04:30et de faire vraiment le show.
04:32C'est ce que certains spectateurs adoraient.
04:34Dans ce départ, vous avez aussi des spectateurs
04:36qui sont hyper frustrés et qui disent
04:38qu'on ne retrouvera pas la même énergie,
04:40les mêmes blagues, un humour en tous les cas.
04:44Et moi, j'espère que si,
04:46qu'elles vont trouver leur ton, leur complicité.
04:49Nathalie Péchala, elle connaît son sujet très bien,
04:51Marie-Christelle Moury aussi.
04:53Donc, il faut qu'elles trouvent leur ton,
04:55leur personnage et leur humour
04:57et qu'elles fassent vibrer les téléspectateurs
04:59d'une manière un peu différente,
05:01mais les faire vibrer de toute façon.
05:02Mais vous avez raison, effectivement,
05:04de rappeler que ce duo a marqué...
05:06C'est vrai qu'il y a une connivance,
05:08il y a une complicité qui fait que le spectateur
05:10se sent aussi embarqué avec le duo.
05:12Mais vraisemblablement, Nathalie Péchala
05:14trouvera le ton.
05:16Oui, bien sûr, mais on vit tous dans des habitudes
05:18qui peuvent être des habitudes télévisuelles.
05:20Alors, on est dans une époque
05:22sociétalement révolutionnaire.
05:24Et malgré tout, Philippe Candeloro
05:26avait survécu à ses dérapages.
05:30C'est bien qu'il avait d'autres qualités, j'imagine.
05:32Bien sûr.
05:34On les connaît.
05:36Ben, Nelson Monfort part à la retraite.
05:38Ben oui, il part à la retraite.
05:40Ça arrivera à tout le monde, ça m'est arrivé.
05:42Et ça va, on s'en remet bien.
05:44Ça fait pas si mal.
05:46Mais, voilà, bien sûr,
05:48je sais pas si ça a du sens de dire
05:50que ce sont trois femmes
05:52qui vont remplacer deux hommes,
05:54parce que j'imagine qu'elles ont été choisies
05:56pour leurs compétences.
05:58Largement, Annick Dumont, on la connaît,
06:00parce qu'elle a toujours fait partie de l'équipe.
06:02C'est un sport qui attire beaucoup
06:04le public féminin.
06:06À la télé, je parle pas spécialement
06:08dans les patinoires, parce que c'est très esthétique,
06:10c'est très artistique,
06:12parce que c'est beau, tout simplement,
06:14et qu'il n'y a pas besoin de s'intéresser au sport
06:16pour aimer regarder le patinage artistique.
06:18Donc, voilà, il n'y a qu'à dire
06:20« sous le pot birabo coule la Seine »
06:22et puis les hommes passent avec.
06:24Philippe Candeloro est emporté
06:26par ce mouvement, mais c'est pas si grave.
06:28Lisa Barbelin, c'est important,
06:30les commentateurs. Vous, j'imagine
06:32que quand vous faites des compétitions,
06:34vous faites attention à qui commente,
06:36la façon dont on parle de vous.
06:38Tout à fait, je trouve que c'est
06:40la seule image qui nous reste
06:42de notre compétition,
06:44c'est justement les images qui ont été filmées
06:46et avec les commentaires.
06:48Donc, c'est vrai que c'est super important,
06:50je trouve, pour un sportif de se sentir soutenu
06:52par les commentateurs. Et moi, j'ai eu la chance
06:54aux Jeux olympiques que ce soit ma meilleure amie qui commente
06:56ma finale et ma compétition.
06:58Donc, ça reste exceptionnel
07:00pour moi de regarder
07:02des supers images
07:04avec des commentaires émotifs, en plus.
07:06Oui, ça sublime, finalement,
07:08quelque part, votre performance
07:10et votre album de souvenirs.
07:12Ça a une importance considérable, surtout
07:14quand on ne se sent pas jugé
07:16ou regardé d'une certaine manière.
07:18Ce sont des commentaires très factuels.
07:20Exactement, factuels et
07:22un peu chauvins, je crois.
07:24On attend un peu ça, finalement,
07:26des commentaires qui disent
07:28qu'on est français, on est fier et on va faire
07:30quelque chose ensemble de très beau.
07:32Rachid Temal, le commentaire sportif,
07:34c'est un métier qui a longtemps été réservé aux hommes.
07:36Ça se féminise de plus en plus.
07:38Est-ce que c'est pour le mieux, pour apporter
07:40un autre regard, sans dire que les femmes
07:42vont remplacer les hommes, évidemment,
07:44mais d'avancer un peu plus ensemble
07:46sur un modèle de parité ?
07:48C'est un autre regard, une autre approche ?
07:50Je pense que le commentaire,
07:52comme tout, doit être
07:54à l'image de la société. Il n'y a pas de raison
07:56que certains soient réservés aux hommes ou aux femmes.
07:58Il faut qu'il y ait des femmes et des hommes.
08:00Après, je crois que quand on regarde,
08:02il faut trouver
08:04l'équilibre entre
08:06commenter, expliciter ce qui se passe
08:08et aussi laisser
08:10le temps qu'on vive l'émotion.
08:12Il n'y a rien de pire que d'avoir une voix
08:14en permanence qui vous parle ou de ne pas avoir de voix.
08:16Il faut trouver le bon équilibre.
08:18Juste un mot sur M. Candelero, que je ne connais pas,
08:20si ce n'est son parcours.
08:22Il a été un très grand champion.
08:24Le raciste, c'est le raciste.
08:26Le sexiste, c'est le raciste-sexiste.
08:28On dit que c'était des blagues potaches.
08:30On ne peut pas tenir des propos racistes ou sexistes
08:32et juste dire que c'est de l'humour.
08:34C'est aussi la limite de l'exercice.
08:36Au moins, je partage qu'il faut
08:38soutenir les sportifs français partout
08:40parce que c'est quand même ça dont il s'agit.
08:42Mais après, on ne peut pas avoir des propos désagréables
08:44ou outranciers ou racistes
08:46ou sexistes.
08:48Là, on dit que c'était potache.
08:50Ensuite, les enfants, quand ils entendent ça,
08:52ils se disent que c'est assez naturel.
08:54C'est vrai que le commentaire,
08:56c'est à valeur d'éducation aussi.
08:58D'avoir des propos désagréables
09:00vis-à-vis d'une jeune fille qui va patiner,
09:02je ne vois pas en quoi ça serait drôle.
09:04Ça n'a pas sa place.
09:06Quand je ne connais pas un sport,
09:08c'est l'occasion des JO,
09:10j'attends qu'on m'explique les règles,
09:12qu'on me donne quelques clés que je n'ai pas vues,
09:14qu'on sublime l'athlète
09:16parce que c'est ça dont il s'agit.
09:18La tête est au milieu de tout.
09:20Après, pour le reste,
09:22je n'ai pas envie d'avoir des propos sur un bol de riz
09:24ou je ne sais quoi.
09:26Ce n'est pas acceptable.
09:28Vous avez raison aussi de signaler
09:30que c'est important de laisser le silence
09:32au moment de la performance.
09:34Quand vous tirez,
09:36j'ai vu quelques images.
09:38C'était sublime.
09:40On a envie d'avoir le mot totalement libre
09:42où on se dit où est la flèche ?
09:44Est-ce qu'elle a atteint ?
09:46On se doute bien, on va finir par l'avoir.
09:48Il faut qu'il y ait ce sentiment.
09:50Ça dépend pour qui.
09:52On peut avoir besoin d'audio-descriptions.
09:54Il y a un dispositif.
09:56Je pense qu'il faut laisser
09:58le beau geste.
10:00Il y a des beaux gestes
10:02et il faut laisser le beau geste
10:04être vécu comme une surprise.
10:06On va rejoindre un géant du rugby
10:08un Français qui sera peut-être bientôt
10:10à la tête de World Rugby
10:12qui gère le rugby mondial.
10:14C'est le carton vert de sport, etc.
10:22Bonjour Abdélatif Benazie.
10:24Merci d'être avec nous.
10:26Bonjour à vos invités.
10:28Je dis un géant
10:30parce que vous avez porté 78 fois
10:32le maillot du XV de France
10:34dont vous avez été capitaine
10:36avec deux victoires dans le tournoi
10:38des cinq nations à l'époque
10:40et une finale de coupe du monde.
10:42Vous vous présentez pour le poste
10:44de président de la Fédération internationale.
10:46Réponse dans trois semaines.
10:48Ce sera le 14 novembre.
10:50D'abord, pourquoi êtes-vous candidat ?
10:54Comme vous le savez,
10:56la France a dû recevoir
10:58deux événements énormes en France
11:00avec les Jeux olympiques et surtout
11:02la dernière coupe du monde en France.
11:04C'était l'occasion de recevoir
11:06toutes les nations du monde à ce moment-là
11:08de faire un diagnostic.
11:10On a été poussé par le respect
11:12de ce que la France représente
11:14comme garantie,
11:16non seulement économique,
11:18mais aussi en tant que grande nation,
11:20de pouvoir nous encourager
11:22à présenter quelqu'un.
11:24C'est le cas.
11:26On est trois candidats actuels
11:28à ce poste de présidence.
11:30Dans trois semaines,
11:32on aura le verdict.
11:34C'est très excitant,
11:36très intéressant.
11:38On a besoin d'un nouveau modèle.
11:40La plupart des grandes nations,
11:42on n'est pas le football,
11:44on a que 12 grandes nations mondiales
11:46et beaucoup de nations émergentes.
11:50Quel projet allez-vous porter ?
11:54Le projet, c'est tout simplement,
11:56même en respectant l'héritage du rugby,
11:58l'histoire est très vieille, très ancienne,
12:00mais c'est d'ouvrir un peu le rugby
12:02à d'autres régions et d'autres fédérations.
12:04Tout a été cloisonné
12:06par des votes qui concernent
12:08la majorité des grandes nations,
12:10mais tout le reste reste devant la porte.
12:12C'est une démocratisation.
12:14C'est ce qu'on appelle un rugby global.
12:16C'est quoi le reste ?
12:18Vous avez des exemples de pays ?
12:20On a les pays comme la Géorgie,
12:22comme l'Espagne, comme le Portugal
12:24qui ont montré des grandes progressions
12:26en dernier temps, mais qui restent
12:28loin des compétitions majeures.
12:30Ils ont très peu de compétitions.
12:32On les attend tous les quatre ans
12:34mais entre temps, ils n'ont aucune relation
12:36parce qu'on a l'impression
12:38qu'on leur ferme la porte.
12:40Aujourd'hui, il faut carrément intégrer
12:42ces nations-là dans l'évolution
12:44et aussi dans le vote,
12:46parce qu'on est la seule fédération
12:48internationale
12:50où il y en a 130
12:52et il y en a
12:54une quarantaine qui vote.
12:56Ce n'est pas normal.
12:58Il faut donner un aspect démocratique
13:00à cet univers-là.
13:02Exactement,
13:04parce qu'on arrive à un fin de modèle
13:06où toutes les grandes fédérations sont en souffrance.
13:08La plupart des fédérations perdent de l'argent
13:10et on attend toujours la Coupe du Monde
13:12pour pouvoir se moneiller, alors que l'image de rugby
13:14est très valorisante,
13:16mais on n'est pas un sport global.
13:18C'est une échéance
13:20et c'est un modèle qu'il faudra
13:22faire évoluer. Dans cette perspective,
13:24j'ai présenté ma candidature.
13:26Vous disiez que c'était passionnant.
13:28Justement, à titre personnel,
13:30comment est-ce que vous vous préparez ?
13:32Comment est-ce que vous vivez ce travail pour l'élection ?
13:34Est-ce que ça se prépare comme une compétition ?
13:36Alors, c'est vrai
13:38qu'on passe du terrain à quelqu'un de dossier
13:40et c'est vrai qu'en même temps, depuis trois mois,
13:42il a fallu assurer aussi
13:44la candidature française
13:46parce qu'il fallait être d'abord légitime
13:48puisque, comme vous le savez, la semaine dernière,
13:50on a été réélus
13:52pour quatre ans à la Fédération française du rugby
13:54avec 67 %, et donc
13:56j'ai le soutien de la France en tant que candidature
13:58personnelle à Abdelaziz Benazie
14:00et puis aussi
14:02la France a envie
14:04de jouer un rôle majeur dans l'organisation.
14:06On a montré notre capacité
14:08à organiser des grands événements mondiaux
14:10et tout le monde nous en vit, mais par contre
14:12il faudra y siéger un peu maintenant
14:14et puis aussi partager notre modèle
14:16avec d'autres nations
14:18pour qu'on puisse être à la pointe
14:20des décisions.
14:22Vous vous sentez justement porté par
14:24ces succès d'organisation de la Coupe du monde,
14:26des JO ?
14:28Ce sont des atouts de poids ?
14:30C'est des atouts de poids, c'est notre
14:32professionnalisme qui est envié, il y a même
14:34des fédérations qui nous demandent comment on fait
14:36et donc ça c'est quelque chose qui est
14:38non seulement légitime
14:40mais en même temps
14:42la France c'est un pays de sport
14:44c'est un sport, quand il s'unit comme on l'a montré
14:46les dernières Jeux Olympiques, on est capable
14:48de faire des choses exceptionnelles que personne
14:50ne sait faire et ça c'est quelque chose
14:52c'est tout le mérite qui est à tous
14:54ces instances, tout ce qui est
14:56au gouvernement, cette union
14:58qui se fait autour d'un événement
15:00et ça c'est quelque chose
15:02qu'il faut le faire valoir et en même temps
15:04il y a des hommes et des femmes qui sont derrière ces projets là
15:06et maintenant il faut qu'elles jouent un rôle
15:08important dans l'organisation des instances
15:10mondiales et prendre des décisions
15:12pour l'évolution de son sport.
15:14Gérard Regnès, un autre français se positionne
15:16pour les hautes instances du sport mondial
15:18c'est David Lapartien, l'actuel président du CNOSF
15:20qui est candidat à la présidence
15:22du CIE ou à l'équipe internationale olympique
15:24c'est pas un hasard
15:26c'est certainement la suite logique aussi
15:28des Jeux de Paris ?
15:30Bien sûr, enfin je pense qu'il avait
15:32déjà l'idée de se présenter avant les Jeux de Paris
15:34sauf que la réussite des Jeux de Paris
15:36ne peut pas le desservir.
15:38Après moi ce qui m'intéresse dans
15:40la candidature de
15:42Benazie, c'est plus
15:44le fait que ce soit un ancien champion
15:46on n'a pas eu tellement d'anciens
15:48champions qui sont arrivés, qui ont réussi ce passage
15:50du terrain
15:52à la coulisse, à la tribune
15:54si vous voulez. On a eu Michel Platini
15:56qui a été président de l'UFA
15:58on a eu bien sûr Tani Estanguet
16:00il y aura peut-être Martin Fourcade
16:02Il y a eu
16:04Nathalie Péchala
16:06il y a eu bien sûr Bernard Laporte
16:08qui est devenu ministre de la République
16:10chacun en pense ce qu'il veut mais en fait
16:12il est devenu ministre de la République
16:14et donc
16:16le fait qu'Abdelatif Benazie
16:18soit un ancien grand champion
16:20et si en plus il a la
16:22compétence, parce que moi c'est ce qui m'intéresse
16:24c'est pas de dire il est français
16:26oui il est français bien sûr
16:28mais ça fait un moment déjà qu'il oeuvre
16:30et on sait que les anciens champions sont pas forcément
16:32bien accueillis par les instances
16:34internationales
16:36je dirais. Comment vous avez fait
16:38pardonnez-moi pour être bien
16:40accueilli vous dans les instances internationales
16:42ou en tout cas dans les instances françaises pour commencer
16:44Commencer d'abord il faut
16:46participer à toutes ces commissions
16:48en tant que vice-président de la Fédération Française
16:50d'abord je représente la France sur le plan des instances
16:52et puis on est présent dans les commissions
16:54on porte des projets et en même temps
16:56on partage un petit peu la vision de tout le monde
16:58donc il faut travailler, ça c'est sûr
17:00et en même temps le fait
17:02d'être du terrain, le fait
17:04d'avoir aussi un itinéraire atypique
17:06c'est vrai que le rugby c'est un monde cloisonné
17:08c'est un monde anglo-saxon
17:10et le fait d'être venu dans l'univers d'un pays
17:12qui n'est pas traditionnellement rugbystique
17:14le fait d'avoir progressé modestement
17:16avoir connu d'autres cultures
17:18la France, l'Angleterre
17:20le Japon et l'Australie
17:22par mes compétitions
17:24le fait de pouvoir parler
17:26par différents langages
17:28et différentes cultures c'est un atout
17:30aujourd'hui pour survivre
17:32parce que la concurrence est énorme
17:34et parce que nos
17:36fédérations sont en souffrance
17:38il faut s'ouvrir sur d'autres univers
17:40on a l'Afrique qui va représenter
17:42en 2050 40% de l'humanité
17:44pourquoi il n'y a que l'Afrique du Sud
17:46pourquoi pas investir en Afrique
17:48pourquoi pas investir au Moyen-Orient
17:50et on voit aujourd'hui les grandes compétitions qui se font là-bas
17:52pourquoi ne pas aller en Amérique latine
17:54ou en Amérique du Nord
17:56ça fait que bouger les choses
17:58et maintenant il faudra être légitime
18:00pour les représenter et surtout
18:02apporter les solutions et les plans stratégiques
18:04pour pouvoir se développer
18:06C'est important que le rugby
18:08comme le dit très bien Abdellatif Benazie
18:10s'ouvre très largement
18:12enfin. Ce qui permettrait
18:14oui d'avoir de plus en plus
18:16de joueurs, moi personnellement j'adore
18:18ce sport, j'adore les valeurs qu'il véhicule
18:20donc oui plus
18:22le rugby va se développer dans d'autres
18:24pays quelque part je pense mieux ça sera
18:26mais je repense
18:28aussi à la notion
18:30d'avoir un français qui
18:32candidate à World Rugby et un autre
18:34au niveau du CIO
18:36il y a aussi toute cette question un peu de
18:38soft power qui peut apparaître
18:40et je pense
18:42que au niveau des jeux olympiques
18:44aussi, enfin du comité international olympique
18:46derrière il y a 2030, il y a les jeux d'hiver
18:48donc il y a toute une série
18:50d'enjeux comme ça qui sont assez
18:52positifs et qui peuvent ouvrir
18:54plein de portes. C'est intéressant ce que dit Laetitia
18:56Rachid Temal sur le soft power
18:58français, comment rayonner
19:00finalement à l'international par le biais
19:02soit de la culture, soit du sport
19:04c'est vraiment un moteur
19:06le sport pour ça
19:08ah oui la stratégie d'influence est essentielle
19:10je viens de faire un rapport au Sénat
19:12sur les ingérences étrangères
19:14alors c'est pas sur le sport mais on voit que c'est aujourd'hui
19:16une vraie compétition, c'est à dire que
19:18il n'y a pas que la guerre ou que
19:20voilà tout ça est vrai et d'avoir des français
19:22c'est important mais juste moi
19:24sur sa candidature moi j'étais
19:26très, enfin je me souviens des images
19:28mais bon j'étais fier de lui
19:30malgré tout mais non c'est aussi
19:32ce qu'il dit sur le développement c'est vrai
19:34le football est plus en avance
19:36mais il y a une grande
19:38partie du monde qui est totalement exclue
19:40et c'est vrai que si le sport, le rugby
19:42veut devenir un sport international
19:44avec beaucoup d'acteurs
19:46et de sportifs et de clubs
19:48il faut le développer, je vois
19:50j'ai vu quelques compétitions Algérie, Maroc
19:52des choses comme ça, il faut que ça se développe
19:54c'est vrai que quand on gagne bien c'est un sport
19:56pas simple parce qu'on peut pas jouer facilement
19:58comme le foot et si il y a des pays
20:00qui ne participent pas
20:02ni dans la décision ni dans les compétitions
20:04il n'y aura pas de développement et c'est vrai
20:06qu'il sera pas assez suffisant
20:08parce que derrière ça, faut pas se mentir, il y a la question
20:10du financement, il l'a dit
20:12il y a la question du financement de comment
20:14on peut aussi développer
20:16des pratiques sportives, des terrains
20:18des bénévoles
20:20et ça c'est l'enjeu je crois majeur du rugby
20:22parce qu'on a la vision très française
20:24mais enfin une fois que vous sortez des
20:2612 nations, ça n'existe pas malheureusement
20:28et Abdélatif Bénadie
20:30porte justement cette nouvelle vision d'ouverture
20:32et on vous souhaite
20:34et oui nous tous sur le plateau
20:36mais oui bien sûr qu'il va gagner
20:38les deux autres
20:40écoutez
20:42les deux autres c'est un italien
20:44et puis un australien et aujourd'hui
20:46si je vous parle aujourd'hui
20:48c'est un travail de tous les jours
20:50des visions, des rencontres
20:52c'est ce que vous disiez, cette espèce d'influencé
20:54du sport qu'il faut avoir et puis nos valeurs
20:56aussi qui sont partagées, ça c'est quelque chose
20:58mais pour répondre un peu à votre question
21:00sur le développement, vous savez il y a
21:02beaucoup de formes, le rugby à 15
21:04il apparaît des fois un peu inaccessible
21:06à certaines cultures, mais quand on voit
21:08l'essor, la grande chance du rugby
21:10c'est qu'il soit olympique aussi
21:12chaque pays a son comité
21:14olympique, il peut espérer faire rêver des enfants
21:16et le fait d'avoir du rugby à 7
21:18qui peut parler à certaines régions, il faudra
21:20construire sur ça, vous savez on a eu deux fois
21:2268 000 spectateurs, 400 millions
21:24de téléspectateurs en Chine
21:26il y a plein de choses qui montrent que
21:28les gens s'intéressent à ça
21:30Abdelaziz Benazie vous savez, nous on vote
21:32pour vous, ça y est c'est dit
21:34Merci infiniment
21:36Pas de soucis avec l'Italie, on va trouver
21:38Voilà, il faut qu'on aille d'accord et puis vous restez
21:40le candidat face à l'Australien
21:42Merci infiniment d'être venu nous partager
21:44les coulisses de cette candidature et de votre
21:46beau projet et bonne chance
21:48donc réponse le 14 novembre, alors à l'instar
21:50du rugby c'est l'heure du renouvellement
21:52des mandats dans les fédérations sportives
21:54comme c'est d'usage après chaque
21:56Olympiade, c'est le contre-la-montre
21:58de sport etc
22:04D'ici la fin de l'année, toutes les fédérations
22:06renouvellent leurs instances, un moment
22:08d'autant plus important que ces élections
22:10interviennent quasiment un an après la commission
22:12d'enquête de l'Assemblée Nationale
22:14sur les dysfonctionnements dans le sport français
22:16alors on parle là de violences sexistes
22:18et sexuelles, de manque de transparence
22:20de manque de parité, des sujets
22:22très lourds qui minent pas mal
22:24de fédérations. Quand on parle
22:26de féminisation, de démocratisation
22:28Laëtitia Bernard ça sonne toujours
22:30comme des vœux pieux
22:32mais à chaque fois
22:34comme pour tous les vœux pieux, on en reste là
22:36et ça ne bouge pas
22:38Je pense par exemple
22:40à la question d'une loi
22:42héritage après les Jeux
22:44de Paris
22:46on aurait pu avoir un volet de cette loi
22:48autour de toutes ces questions
22:50des instances dirigeantes, de comment
22:52améliorer les choses. La loi pour l'instant
22:54apparemment elle n'existe pas
22:56on n'est même plus à l'ordre du jour
22:58donc effectivement
23:00c'est du statu quo, c'est comme si
23:02le rapport était resté
23:04il a fait réagir, il a fait
23:06parler mais il n'a pas fait agir
23:08donc c'est vrai que
23:12je pense qu'il y a vraiment besoin
23:14de renouveler
23:16d'avoir des nouvelles générations
23:18ce n'est pas qu'une question d'âge
23:20mais de nouveaux visages
23:22la parité quand même, homme-femme
23:24c'est vrai que j'ai toujours
23:26souvent dit, les quotas ce n'est pas bon
23:28je pense notamment au handicap
23:30mais au final c'est une porte d'entrée, c'est un point de départ
23:32donc si c'est la parité, c'est la parité
23:34mais il faut des compétences aussi
23:36donc c'est vrai que c'est compliqué
23:38mais il y a besoin d'avancer
23:40et de s'en neuf et vite
23:42Alors vous évoquiez cette loi
23:44héritage, c'est vrai que Rachid Temal
23:46il y a eu des rapports qui étaient accablants
23:48qui vraiment nous poussaient
23:50à aller très vite
23:52entre temps est arrivée la dissolution
23:54et depuis on a l'impression
23:56qu'elle est remisée
23:58ou en tout cas mise sous le tapis cette loi héritage tant attendue
24:00Je crois qu'on n'a pas besoin de loi
24:02on sait bien s'il y a une loi héritage
24:04mais on va être honnête, il faut le dire aux gens
24:06les fédérations ce sont des délégations
24:08de services publics
24:10c'est l'Etat qui octroie des fédérations
24:12donc il suffit juste que le gouvernement
24:14mette plus de critères dans cette délégation
24:16quand vous déléguez un service
24:18à quelle que soit une entreprise
24:20ou une association ou une fédération
24:22vous avez des critères
24:24d'évaluation et donc de contrôle
24:26le vrai sujet c'est que
24:28si on demandait qui est ministre des sports
24:30je ne suis pas sûr que beaucoup de gens connaissent
24:32Gilles Aveyroux
24:34qui vient d'être nommé
24:36et avant elle s'est débattue dans des questions
24:38Amélie Odea Castera
24:40il suffit juste que le gouvernement
24:42dise très clairement
24:44avant, voilà, parce que
24:46encore une fois c'est un accord, disent je mets des critères
24:48et je mets des contrôles
24:50et je mets des sanctions
24:52alors quand le ministre des sports justement que vous évoquiez Gilles Aveyroux
24:54dit au moment de la passation
24:56je ne suis pas là pour révolutionner les choses
24:58ben voilà vous avez la réponse à la question
25:00c'est pitoyable
25:02non mais il ne peut pas venir
25:04moi je trouve ça extraordinaire des ministres qui viennent en disant
25:06moi en fait je viendrai je ne ferai rien
25:08ben il ne faut pas être ministre monsieur, il faut faire autre chose
25:10et donc là après
25:12c'est bilan catastrophique
25:14parce qu'il y a les fédérations
25:16mais n'oubliez pas que derrière cela en ce moment
25:18les clubs bénévoles sont en train de souffrir
25:20voire de mourir en France
25:22parce qu'une fois que vous allez descendre plus bas
25:24c'est une catastrophe ce qui se passe en ce moment en France
25:26pour des tas de raisons on ne va pas évoquer là
25:28donc si le gouvernement ne fait pas cela
25:30oui on va reprendre pour 4 ans de malheur
25:32dans les différentes fédérations
25:34donc là il faut un stop et c'est là où on aurait besoin d'un
25:36vrai gouvernement avec un vrai ministre qui dit
25:38moi je bloque pendant 6 mois
25:40et pendant les 6 mois
25:42je reprends toutes les délégations de services publics
25:44enfin délégations de services publics
25:46et je leur dis voilà je mets des critères
25:48je mets des contraintes et des objectifs
25:50je mets des contrôles et je mets des sanctions
25:52et ça vous verrez que ça changera totalement
25:54il n'y a pas besoin d'une mois sur le sport, ça c'est pas vrai
25:56ça c'est pour ceux qui ne veulent rien faire
25:58qui vous racontent que c'est compliqué
26:00ce n'est pas compliqué
26:02Lisa Barbelin vous prenez position vous au centre de la fédération de tir à l'arc ?
26:04exactement oui
26:06depuis quelques mois
26:08les athlètes peuvent avoir
26:10un rôle au niveau du bureau fédéral
26:12et je me suis portée candidate
26:14donc les élections arrivent très bientôt
26:16vous allez gagner ? j'espère
26:18mais c'est important
26:20l'investissement des sportifs au premier chef
26:22c'est super important
26:24parce que comme vous l'avez dit
26:26il n'y a pas que le sport de haut niveau
26:28il y a tous les clubs qu'il faut aider
26:30mais il y a aussi une voix des athlètes
26:32ceux qui sont à l'intérieur du sport
26:34qui est hyper importante pour faire avancer les choses
26:36parce que nous on vit des choses
26:38au niveau des jeux olympiques, au niveau des compétitions internationales
26:40bref, mais aussi
26:42on a vécu des choses quand on était en club
26:44quand on était dans les structures de haut niveau
26:46et je pense que notre voix est importante aussi
26:48pour faire avancer
26:50qu'est-ce qu'il faut changer, qu'est-ce que vous avez vécu
26:52dans votre regard d'enfant à l'époque
26:54vous avez dit tiens ça ça dysfonctionne
26:56ça ça va pas, est-ce qu'il y a eu des choses qui vous ont
26:58choqué peut-être ?
27:00je dirais pas choqué parce qu'on est un sport quand même
27:02qui est je trouve plutôt très respectueux
27:04mais par contre quelque chose que j'aimerais
27:06apporter dans mon sport
27:08c'est la maternité parce que c'est un sujet
27:10qui est trop peu
27:12mis en avant et surtout
27:14dans un sport qui est très peu connu comme le mien
27:16et très peu médiatisé
27:18la maternité c'est pas une question
27:20soit on est maman, soit on est sportif
27:22mais on peut pas faire les deux en même temps
27:24et moi je vois pas les choses comme ça
27:26donc c'est par cette candidature que j'aimerais
27:28c'est pas que je l'ai entendu mais je le ressens
27:30c'est des
27:32des façons de tenir
27:34c'est comme vous dites un jour si je veux être mère
27:36et j'ai pas à choisir entre être mère
27:38et sportif
27:40il y a des grands sportifs qui le font pourquoi pas moi
27:42alors c'est vrai que les basketteuses
27:44ont réussi à signer
27:46cette convention collective
27:48ça faisait quand même 7 ans qu'elle planchait dessus
27:50depuis 2017, ça faisait 20 ans
27:52que les basketteurs masculins
27:54avaient leur convention
27:56et il a fallu attendre tout ce temps pour qu'enfin
27:58elles obtiennent notamment
28:00Gérard ce qu'évoquait Lisa pour le congé maternité
28:02parce que c'est un sujet central
28:04mais vous savez que
28:06je parle du sport de haut niveau bien sûr
28:08une des angoisses des entraîneurs
28:10d'équipes féminines c'est que
28:12l'une ou l'autre de ces meilleures joueuses
28:14soit enceinte
28:16parce qu'ils vont la perdre momentanément
28:18peut-être on sait pas
28:20peut-être plus que momentanément
28:22donc évidemment
28:24c'est bien sûr beaucoup plus difficile
28:26pour une femme d'affronter le haut niveau
28:28à partir du moment où elle souhaite être maman
28:30c'est un combat, il faut le mener
28:32bravo Lisa
28:34Laetitia Bernard sur cet engagement
28:36de Lisa Barbelin
28:38est-ce que c'est ça aussi
28:40ce qu'il faudrait suivre comme exemple
28:42par exemple que les sportifs s'engagent davantage
28:44au coeur des fédérations
28:46ah oui je pense que les sportifs et les sportives
28:48c'est quand même les premiers concernés
28:50donc c'est important qu'ils fassent entendre leur voix
28:52leur expérience
28:54en fait quand même que ça marche
28:56je repense aux sportifs de haut niveau
28:58je pense aux footballeuses aussi
29:00aux espagnoles notamment
29:02et américaines surtout
29:04je pense à Alison Felix
29:06le fait qu'elle prouve qu'elle revienne à la compétition
29:08et qu'elle dénonce publiquement
29:10le fait qu'elle peut perdre leur sponsor
29:12qu'elle raconte ce qu'elle vive
29:14en fait c'est le fait de témoigner aussi
29:16qui peut vraiment faire bouger
29:18les choses, on le voit
29:20oui
29:22il y a des sportifs engagés et impliqués
29:24dans les bords des fédérations
29:26enfin au sein des fédés et des instances
29:28ça me paraît vraiment important
29:30beaucoup de candidats
29:32à ces élections qui se tiennent en ce moment
29:34jusqu'à la fin de l'année sont des candidats
29:36sortants Rachid Tehman
29:38ça veut dire qu'il ne faut pas vraiment s'attendre au grand soir
29:40dès demain
29:42parce qu'on reste finalement
29:44dans un certain entre-soi
29:46c'est pour ça que je reviens
29:48je reviens à ce que j'ai au début
29:50si celui qui permet le dispositif de vivre
29:52n'agit pas
29:54pourquoi voulez-vous qu'en face ça agisse facilement
29:56parce que les systèmes se tiennent
29:58un système qui se tient
30:00en fait si personne
30:02vient le secouer et dire il faut changer les règles
30:04il va perdurer, c'est un vrai sujet
30:06bien sûr, quand vous regardez quand même
30:08qu'il y a eu cet écart
30:10de 8 années entre une convention politique pour les femmes
30:12et pour les hommes, qu'est-ce qui justifie
30:14que la fédération de basket n'ait pas dit
30:16je fais une égo pour tout le monde
30:18quand vous êtes dans
30:20des conventions collectives
30:22en disant on fait pour les femmes et pour les hommes
30:24dans les différents métiers
30:26dans les branches professionnelles
30:28bizarrement, personne ne trouve ça choquant
30:30je trouve que le combat
30:32de l'équipe de femmes de football
30:34aux Etats-Unis qui a bloqué
30:36pourquoi il y a des salaires différents
30:38c'est les sponsors
30:40c'est là où il y a la péréquation
30:42sinon on ne développe jamais le sport
30:44je rappelle que c'est un combat très long
30:46en France pour le foot, il a fallu attendre 1968
30:48pour qu'on sorte des contrats à vie
30:50pour les joueurs
30:52c'est mai 68 qui a permis
30:54les contrats et les joueurs puissent changer de club
30:56et donc c'est tout ça qu'il faut porter
30:58c'est un combat qu'il faut mener
31:00mais je le redis, si l'autorité politique
31:02qui a la responsabilité
31:04et donc le ministère ne pose pas cela
31:06alors dans 4 ans
31:08on fera de nouveaux JO
31:10et on se dira alors comment ça se passe
31:12et on aura le même débat
31:14mais il faut quand même rappeler que
31:16concernant la fédération française de football
31:18qui est la plus importante, la plus puissante
31:20si le président actuel se représente
31:22Philippe Diallo, c'est tout de même parce qu'il a
31:24remplacé il y a un peu plus d'un an
31:26Noël Legraet, l'ancien président
31:28qui a été acculé à la démission
31:30sous les pressions politiques
31:32suite à de nombreux dérapages
31:34ce n'est pas des dérapages
31:36je l'appelle ça des dérapages
31:38mais je rappelle que la fédération française de football
31:40que vous évoquez là, restructure en ce moment
31:42et beaucoup de clubs descendent
31:44la moitié des divisions
31:46descendent
31:48vous êtes en train de tuer
31:50beaucoup de clubs
31:52et ça dans le silence absolu de ce que fait la fédération
31:54place à la compétition maintenant
31:56si vous le voulez bien
31:58place à la championne du sport etc
32:04alors s'il y a une fédération
32:06qui a le sourire
32:08et qui a toutes les raisons d'avoir le sourire
32:10ça concerne du tir à l'arc
32:12et c'est sûrement grâce à vous
32:14Lisa, la fédération française de tir à l'arc
32:16revendique déjà plus de 70 000 adhérents
32:18c'est 10 000 de plus
32:20qu'à la même période l'an dernier
32:22et à ce stade de l'année
32:24la FFTA se projette sur un chiffre record
32:26de près de 90 000 licenciés
32:28pour la fin de la saison
32:30c'est ce qu'on appelle l'effet
32:32Lisa Barbelin
32:34je ne sais pas s'il n'y a que l'effet de Lisa Barbelin
32:36il y a aussi l'effet de l'équipe masculine
32:38mais en tout cas
32:40j'espère et je le vois sur les chiffres
32:42il y a de plus en plus de filles
32:44de petites filles et de femmes
32:46qui se mettent au tir à l'arc
32:48ça c'est l'effet Lisa Barbelin
32:50vous êtes devenue un phénomène
32:52dans cette fédération
32:54en France oui, mais dans la fédération
32:56vous le vivez comment ce nouveau statut ?
32:58je le vis très bien
33:00ce n'est pas facile tous les jours
33:02parce qu'il faut aller à un emploi du temps très très chargé
33:04mais j'aime beaucoup ce nouveau rôle
33:06je ne sais pas si c'est un rôle d'ambassadrice
33:08mais en tout cas j'essaye de véhiculer
33:10des choses qui sont très importantes pour moi
33:12quelle valeur ?
33:14déjà la place de la femme dans le sport
33:16la place de l'enfant qui est hyper importante
33:18et toutes ces valeurs d'équité
33:20c'est hyper important
33:22pour moi et primordial
33:24et qu'est-ce qu'ils vous disent eux
33:26quand ils vous voient à la fédération
33:28ou les athlètes ?
33:30je crois que j'ai plus envie
33:32de parler des enfants que je vois
33:34comment ils vous regardent maintenant ?
33:36c'est exceptionnel
33:38de se voir dans les yeux
33:40dans les yeux de ces enfants
33:42dans les yeux des parents
33:44de voir que le sport a amené
33:46tellement d'émotions
33:48pendant ces jeux olympiques
33:50et de voir des petites filles
33:52qui font des tresses comme moi pour aller au tir à l'arc
33:54qui mettent un bob comme moi pour aller au tir à l'arc
33:56c'est vraiment ça
33:58pour moi ma médaille n'était pas le 3 août
34:00elle était après
34:02vous êtes devenue un modèle finalement
34:04pour ces petites filles
34:06j'espère mais je crois que c'est pas à moi de le dire
34:08c'est plutôt à elles de le dire
34:10ça fait plus de 2 mois et demi
34:12que vous avez décroché cette médaille de bronze
34:14au terme d'une compétition qui était éprouvante
34:16pour les l'air, les vôtres sûrement
34:18mais les nôtres aussi
34:20on va voir ces images
34:22sublimes, qu'est-ce qui vous traverse
34:24à ce moment-là ? Est-ce que vous vous souvenez
34:26de ce à quoi vous pensez ?
34:28je me souviens très bien
34:30parce qu'on en a débriefé avec mon entraîneur hier
34:32de se dire
34:34ce moment où cette dernière flèche
34:36je la mets sur mon arc et je me dis
34:38maintenant je me laisse à mon destin
34:40on verra ce qui peut arriver, peut-être que je peux gagner
34:42peut-être que je peux perdre, mais c'est pas grave
34:44j'aurai tout donné, et c'est vraiment cette notion-là
34:46de laisser faire
34:48il faut une énorme confiance pour accepter
34:50justement dans un moment d'extrême tension
34:52de dire
34:54je laisse faire le destin, ça veut dire que vous étiez
34:56quand même sacrément préparée
34:58pour arriver à vous formuler
35:00ça aussi clairement
35:02j'étais préparée depuis mes 10 ans
35:04depuis mes 10 ans je me
35:06focalisais sur le fait qu'un jour j'allais remporter
35:08une médaille olympique et du coup c'était naturel
35:10c'était hyper naturel pour moi d'arriver
35:12en petite finale
35:14des Jeux Olympiques de Paris
35:16et oui j'ai tellement travaillé pour
35:18que pourquoi pas moi, pourquoi pas
35:20me remettre au destin
35:22et voir ce qui pourrait m'offrir
35:24de si merveilleux
35:26on va revenir sur votre préparation mentale
35:28parce que c'est quand même un vrai sujet, c'est passionnant
35:30mais techniquement aussi
35:32vous avez augmenté sensiblement
35:34vos doses d'entraînement en passant de je crois
35:36400 flèches par jour à
35:38600 à 800, ce qui équivaut à 6h
35:40ou 8h
35:42on a vraiment augmenté le volume
35:44parce qu'il y a eu l'arrivée de
35:46monsieur Oh, c'est un head coach
35:48coréen, la Corée c'est le pays par
35:50excellence chez nous
35:52et il a vraiment tout réarrangé
35:54et donc
35:56c'est passé par énormément de volume en plus
35:58de volume de flèches en plus
36:00et ça, ça a complètement
36:02aidé et complètement fait basculer
36:04ma préparation dans le bon sens
36:06donc ça c'est l'aspect technique
36:08et travail à outrance puisque vous dîtes que ça fait
36:10depuis que vous avez 10 ans, donc si je calcule bien
36:12ça fait quoi, 14 ans
36:14donc voilà pour la quantité de travail
36:16et puis cette préparation mentale
36:18comment ça s'est construit ?
36:20ça s'est construit sur le
36:22pas sur la dernière année, sur longtemps avant
36:24parce que je rentrais
36:26en structure de haut niveau
36:28au Pôle France de Nancy, j'avais 15 ans
36:30et là j'ai commencé un suivi psychologique
36:32donc c'est un travail en amont
36:34et après c'est un travail que moi
36:36j'ai mis en place aussi
36:38j'avais besoin d'arriver à Paris avec toutes les clés en main
36:40et donc j'ai pris la décision
36:42d'appeler des grands sportifs de renom
36:44notamment Tony Estanguet
36:46qui m'a... Bonne idée !
36:48plutôt bonne idée sur ce coup là
36:50et donc il m'a apporté
36:52sa vision de sa carrière
36:54de comment lui est-ce qu'il avait fait, où est-ce qu'il avait
36:56été moins bon
36:58et du coup j'ai essayé d'assembler
37:00toutes les pièces du puzzle pour arriver à Paris prête
37:02et en plus de ça
37:04sur les Jeux Olympiques j'ai été voir
37:06une psychologue à la Maison de la Performance
37:08merci à l'ANS d'avoir créé ça
37:10c'était exceptionnel. L'Agence Nationale du Sport
37:12L'Agence Nationale du Sport, pardon
37:14et cette psychologue
37:16elle a mis
37:18la dernière pièce du puzzle, celle qui manquait
37:20au tout, tout au centre du puzzle
37:22c'était celle de me dire
37:24d'enlever toute cette pression
37:26qui a été sur mes épaules pendant
37:28presque un an. Laetitia
37:30Bernard, quand on entend Lisa
37:32on entend une détermination farouche
37:34mais aussi une immense curiosité
37:36une immense ouverture
37:38d'esprit. Exactement
37:40cette envie en fait, cet amour
37:42tel d'un sport et de
37:44performance que
37:46on cherche et on adore
37:48chercher et on adore travailler là-dedans
37:50et elle parle de préparation mentale
37:52par exemple la préparatrice mentale de Teddy Riner
37:54Myriam, elle est devenue aussi très
37:56célèbre, on en parle aussi beaucoup
37:58il y a beaucoup de sportifs comme ça
38:00qui vont
38:02c'est le principe toujours plus loin
38:04mais il y a quelque chose d'un peu holistique
38:06presque. Il y a le volume
38:08technique pour que le corps intègre
38:10les mouvements et il y a évidemment
38:12l'enjeu mental et moi si je peux faire une petite
38:14parenthèse dans le saut d'obstacles il y a quelques
38:16années, j'en ai fait beaucoup
38:18parce que le moment où vous prenez conscience
38:20que de base, en dehors
38:22de la question de la performance pure mais que vous
38:24ne voyez pas les obstacles qui sont devant vous et que si
38:26ça s'arrête, si le cheval s'arrête ou part
38:28de l'autre côté pour rigoler et que vous tombez
38:30en plus tout le public a peur
38:32et moi j'ai eu tous ces enjeux-là
38:34à traiter et la
38:36prépa mentale, le travail en préparation
38:38mentale m'a changé les choses
38:40m'a redonné
38:42la sérénité que j'entends là
38:44et l'espèce de bonheur en fait
38:46de sentir en plus cette confiance grandir
38:48et ce côté, bah oui
38:50j'aime ça et oui c'est
38:52ce que je veux faire, pourquoi pas moi ?
38:54Ragitez mal quand vous entendez ces témoignages
38:56de championnes, Lisa
38:58Laetitia, je vous sens extrêmement
39:00à l'écoute. Ah mais c'est fascinant
39:02Non mais ce que
39:04ce qu'on oublie souvent de dire c'est que
39:06pour être à ce niveau-là
39:08il y a bien sûr la capacité
39:10mais il y a l'intelligence
39:12il y a tous les grands champions, on oublie de le dire
39:14parce qu'on dit souvent bon c'est parti
39:16ça court vite et puis voilà
39:18mais on oublie qu'il y a cette intelligence-là
39:20effectivement il faut faire les mêmes gestes, il faut repenser à chaque geste
39:22il faut construire ce que vous avez dit
39:24dire je redéconstruis quasiment pour voir comment j'y ajoute
39:26etc. et ça c'est, il faut être
39:28très intelligent, très déterminé
39:30et moi franchement je suis fasciné par ça
39:32mais par contre j'ai une question
39:34et ce sera la dernière sur cette partie
39:36mais pourquoi vous avez pas appelé Zinedine Zidane ?
39:38Comment tout le monde avait son numéro pour l'appeler ?
39:40Moi je leur ai appelé
39:42Il est trop overbooké
39:44Bon allez, échange de numéro, de téléphone
39:46On va parler, tiens justement
39:48puisque vous parlez de Zinedine Zidane dont vous êtes absolument fan
39:50on va parler de foot maintenant
39:52avec un tout autre sujet
39:54si la capitale avait à l'instar
39:56d'autres capitales européennes, un second club
39:58de foot de très haut niveau
40:00c'est l'affiche de Sport Etc
40:02Musique
40:06Le PSG va-t-il
40:08avoir un nouveau concurrent
40:10au sein même de la capitale ?
40:12Le rachat du Paris FC se précise
40:14dans un communiqué publié la semaine dernière
40:16la famille Arnaud, à la tête du groupe LVMH
40:18via sa holding qui s'appelle Agach
40:20officialise donc son entrée
40:22en négociation exclusive en vue
40:24de l'acquisition d'une participation
40:26majoritaire dans le Paris FC
40:28Club historique du sud de la capitale
40:30C'est en bonne voie ?
40:32On ne m'a pas appelé
40:34avec un partenaire
40:36qui est Bull
40:38qui a plusieurs
40:40clubs en Europe
40:42Mais ça manque quand même
40:44d'un club
40:46Moi je suis...
40:48Par exemple Londres, il y a 4 ou 5 clubs
40:50en Italie, Rome, Milan etc
40:52toutes les grosses villes ont plusieurs clubs
40:54à Paris
40:56ça manque d'avoir 2 clubs
40:58Il faut dire que la région Ile-de-France
41:00c'est la région au monde qui produit
41:02le plus de footballeurs professionnels
41:04Donc c'est bien qu'il y a un vif quelque part
41:06Oui, en fait quand on regarde la dernière coupe du monde
41:08plus que São Paulo par exemple
41:10qu'au Brésil, comprenez par région
41:12c'est l'Ile-de-France, et donc il était anormal
41:14qu'il y ait aussi peu de joueurs franciliens
41:16au PSG, ça va un peu mieux
41:18mais il y en manque, et donc c'était anormal
41:20qu'il n'y en ait pas, et quand vous connaissez l'histoire
41:22du Paris FC et du PSG, vous savez que c'est très lié
41:24Alors racontez donc
41:26Au départ c'est le même club
41:28c'est une séparation
41:30c'est censé être pareil entre PFC et PSG
41:32mais au départ c'était le PSG-FC
41:34c'est le même club, et puis il y a eu séparation
41:36En fait ils ont créé un autre club
41:38c'est le PSG
41:40donc moi j'y suis totalement favorable
41:42je pense que c'est une bonne chose, pour 2 raisons
41:441, parce que je vous l'ai dit, j'espère avoir des débouchés
41:46pour des joueurs
41:482, que ça crée de l'ambiance
41:50que ça crée de la dynamique etc
41:52et 3, je pense que c'est aussi
41:54un moment important parce que
41:56depuis la vente de Lyon
41:58vous n'avez plus de club français
42:00parce que la vérité c'est que tous les clubs en français
42:02ou quasiment tous les principaux sont vendus à des capitaux étrangers
42:04alors on peut me dire qu'il y a un partenaire
42:06mais c'est parce qu'il n'y a plus de modèle français
42:08du financement des clubs
42:10alors qu'il y a un modèle allemand, un modèle anglais
42:12qui est un peu différent, et un modèle espagnol
42:14et donc moi je suis très content
42:16Bonne nouvelle, donc Laetitia Bernard
42:18Quel est l'intérêt finalement
42:20pour la famille Arnaud
42:22qu'est-ce que vous comprenez de tout ça
42:24pourquoi se porter sur le football
42:26Parce que déjà ils sont très présents
42:28et de plus en plus présents
42:30dans les événements sportifs
42:32on le voit évidemment sur les Jeux de Paris
42:34mais aussi aux côtés de plusieurs sportifs de haut niveau
42:36et ils ont cette envie
42:38alors après je ne sais pas
42:40en interne s'ils sont passionnés de foot
42:42mais j'imagine que oui
42:44et ils ont envie justement de réinjecter
42:46enfin de réinjecter un investissement
42:48comme ça français
42:50sur un club parisien
42:52moi ce qui me
42:54m'inquiète un petit peu
42:56c'est le stade et le public
42:58ça c'est la question centrale
43:00pour l'instant c'est Charletti
43:02il y a Jean Boin qui est le stade français
43:04de rugby qui est juste à côté
43:06du Parc des Princes
43:08j'essaye de situer pour ceux qui nous regardent
43:10alors ils s'installent où les jeunes
43:12là ils s'installent où
43:14pour le moment ils ne s'installent nulle part, ils sont en seconde division
43:16mais en tête
43:18exactement, ils sont en tête de la Ligue 2
43:20donc potentiellement
43:22il y a aussi le Red Star
43:24c'est vraiment un club de banlieue
43:26c'est très marqué banlieue
43:28quand on parle d'un club à Paris, moi quand j'étais gamin
43:30je leur assigne le stade français et le Red Star
43:32alors à Londres actuellement
43:34il y a 7 équipes qui sont en première division
43:36chaque équipe a son stade
43:38en revanche en Italie par exemple les 2000 ans
43:40jouent dans le même stade
43:42pour en venir à la famille Arnaud
43:44à votre avis, il y a certainement une passion
43:46mais est-ce que c'est une marotte
43:48ou est-ce que c'est un investissement stratégique
43:50étudier, travailler
43:52c'est certainement pas un investissement
43:54dans le football on perd de l'argent
43:56oui mais on gagne en images
43:58on gagne en autorité, on récupère quelque part
44:00on gagne en images
44:02on peut gagner en sympathie
44:04je ne sais pas si la famille a besoin de sympathie
44:06c'est une marque qui a une bonne image
44:08je crois
44:10ce qui est intéressant bien sûr
44:12c'est de se poser la question par rapport au PSG
44:14la seule menace
44:16qui pouvait exister pour le PSG
44:18en France
44:20c'est l'arrivée d'un autre grand club à Paris
44:22il ne risque pas de perdre ses supporters
44:24les supporters c'est culturel
44:26c'est passionnel, dans aucun pays
44:28ça n'existe pas, on ne change pas
44:30dans une même ville, un club pour un autre
44:32ce serait de la trahison
44:34vu comme une trahison en tout cas
44:36mais parfois c'est pour des questions sociales
44:38Vaucard, River Plate
44:40Madrid
44:42tout ça c'est culturel, c'est un héritage
44:44après, deux clubs à Paris
44:46c'est formidable
44:48d'abord il faut arriver au plus haut niveau
44:50il y a une autre famille qui a investi
44:52c'est la famille Pinault
44:54qui peut faire le match avec la famille Arnault
44:56des plus fortunés de France
44:58mais elle a investi à Rennes
45:00à Rennes, franchement
45:02là c'est vraiment de la marotte
45:04parce qu'à Rennes, quel que soit l'argent
45:06que vous mettrez
45:08ça coûte beaucoup d'argent
45:10ces gens-là ont de l'argent
45:12ils peuvent en perdre
45:14mais ce que je veux dire
45:16c'est qu'à Rennes
45:18la famille Pinault
45:20ne peut rien espérer d'autre
45:22qu'un modeste plaisir
45:24parce que vous ne ferez jamais venir
45:26Ibrahimovic, Mbappé, Messi
45:28à Rennes
45:30c'est impossible
45:32mais imaginons qu'ils arrivent tout le temps
45:34il y aura Minga par exemple
45:36mais si ils se mettaient à gagner
45:38on ne va pas à Rennes
45:40en revanche à Paris c'est différent
45:42pourquoi ils sont venus à Paris
45:44pour le club et pour la ville
45:46on a vu pendant les Jeux Olympiques
45:48cette ville, la passion qu'il y a eu
45:50pour cette ville
45:52sans aucun chauvinisme
45:54si Messi vient à Paris
45:56c'est aussi parce que c'est Paris
45:58le football
46:00c'est un sport populaire
46:02très brièvement, quel intérêt pour un groupe de luxe ?
46:04aujourd'hui regardez
46:06les marques portées par les rappeurs
46:08c'est des marques de luxe
46:10vous mixez vos systèmes
46:12il y a un espace dans le football français
46:14donc ils le prennent
46:16le football c'est une aventure humaine
46:18moi qui rêve d'être un jour président d'un club de foot
46:20je trouve que c'est magnifique
46:22bon courage
46:24je trouve que c'est bon
46:26c'est une aventure humaine
46:28c'est beau et parfois il y a du moins beau
46:30on va continuer à parler de foot
46:32avec le coup de colère cette semaine
46:34Bruno Retailleau contre les chants homophobes
46:36dans les stades
46:38c'est le carton rouge de sport etc
46:44jeudi matin sur France Inter
46:46Bruno Retailleau a réagi après les chants homophobes
46:48entonnés samedi dernier au Parc des Princes
46:50le ministre de l'Intérieur a indiqué
46:52on ne peut plus supporter des chants homophobes
46:54on ne peut plus supporter des invectives racistes
46:56et il a poursuivi je cite
46:58qu'ils seront sévèrement punis
47:00il ajoute que deux des meneurs
47:02ont été identifiés
47:04je serai pour l'arrêt des matchs
47:06lorsqu'il y a un chant homophobe
47:08on arrête
47:10Bruno Retailleau donc le ministre de l'Intérieur
47:12qui plaide pour des sanctions lourdes
47:14Rachid Temal c'est le seul moyen
47:16d'en finir enfin
47:18avec les insultes dans les stades
47:20alors moi qui ne suis pas du même camp
47:22que Bruno Retailleau même si j'apprécie l'homme
47:24je le dis avant
47:26je trouve que c'est une très bonne position
47:28et j'espère que lui enfin
47:30il ira jusqu'au bout
47:32parce que le nombre de ministres de l'Intérieur ou des sports
47:34qui ont pris des engagements comme ça
47:36et qui trois semaines après s'est oublié
47:38je pourrais citer la long liste des incidents
47:40j'espère que Bruno Retailleau va tenir parole
47:42alors on me dira il y a toujours le problème de
47:44oui mais un club quelqu'un chante et s'arrête un match
47:46oui mais c'est ainsi
47:48il n'est pas ministre des sports il est quand même ministre de l'Intérieur
47:50non mais comme on ne sait pas qui est ministre des sports
47:52on a dit que c'était Gilles Aveyroux
47:54mais comme il va révolutionner on va le laisser de côté
47:56non je pense que c'est une mesure
47:58de sécurité publique et oui il faut arrêter
48:00quand on a des champs homophobes
48:02ou quand on a des champs racistes
48:04c'est pas du football
48:06et quand les gens font ça c'est pas du sport
48:08c'est pas la culture populaire ça s'appelle du racisme ou de l'homophobie
48:10ces gens là doivent être sanctionnés
48:12la loi existe il faut l'appliquer
48:14Laëtitia Bernard fermeté absolue
48:16en fait moi ce sujet ça me désespère
48:18ça fait des années
48:20tous les ans début de saison de Ligue 1
48:22il y a eu des images qu'on n'aimerait plus voir
48:24des mots qu'on n'aimerait plus jamais entendre
48:26mais tous les ans
48:28et moi j'ai présenté des années les journaux des sports
48:30et il y avait au moins un sujet chaque semaine
48:32sur les incidents dans le stade
48:34et des réunions de crise au ministère
48:36il y en a eu
48:38et effectivement
48:40la plus grande fermeté
48:42je partage un peu votre avis
48:44est-ce que ça va aller au bout
48:46est-ce qu'on va y arriver
48:48la vraie question c'est est-ce qu'on peut y arriver
48:50il n'y a aucune raison de ne pas y arriver
48:52j'aimerais bien parce que c'est vraiment désespérant
48:54et en fait
48:56moi je me dis aussi
48:58mais quelque part alors c'est facile à dire
49:00moi je suis l'équipe, enfin les joueurs à un moment
49:02mais on entend ça c'est stop, on ne joue plus
49:04on s'en va et qu'importe les conséquences
49:06tout le monde s'en débrouille derrière
49:08et que les supporters aussi comprennent
49:10qu'il ne faut plus faire ça
49:12je ne sais pas s'il faut des...
49:14parce que ce n'est pas vraiment le terme de supporter qui convient à ces gens là
49:16on est d'accord
49:18mais c'est que justement qu'il y ait un mouvement de foule
49:20dans l'autre sens
49:22les valeurs que les gens qui sont sur le terrain
49:24ou en présence de ceux qui font
49:26ces troubles là disent stop, non, stop
49:28nous on ne cautionne pas, on arrête tout
49:30et que ça vienne presque du...
49:32je ne sais pas si c'est envisageable, c'est peut-être un peu naïf
49:34mais que ça vienne de la base en fait
49:36Lisa Barbelin, vous êtes d'accord, il faudrait arrêter tout de suite
49:38les matchs dès qu'on entend ces insultes
49:40tout à fait, le sport c'est un lieu de
49:42réunification je trouve, de réunification
49:44de la France, on l'a vu sur les Jeux Olympiques
49:46donc je ne vois pas pourquoi est-ce qu'on accepterait
49:48ce genre de comportements qui sont inadmissibles
49:50dans n'importe quel milieu
49:52mais dans le sport particulièrement, c'est sûr
49:54Gérard Réjeunet, c'est vrai, si elle le disait
49:56ça fait désastre, c'est quand même incroyable
49:58qu'en 2024 avec toutes les campagnes
50:00de prévention, de sensibilisation
50:02les joueurs qui ne ménagent pas leur peine
50:04aussi pour expliquer, pour être pédagogue
50:06auprès d'un certain public
50:08ça ne fonctionne pas
50:10non ça ne fonctionne pas
50:12mais est-ce qu'il y a malgré tout un espoir
50:14non il n'y a pas d'espoir, non, il faut changer le genre humain
50:16voilà, les 7 milliards d'humains qui sont là
50:18on les enlève, on les remplace par d'autres
50:20mais non, il n'y a pas d'espoir, évidemment qu'il n'y a pas d'espoir
50:22mais il y a quand même une façon de...
50:24il n'y a pas d'espoir que ça n'existe plus
50:26il n'y a rien qui n'existe plus
50:28ça c'est le nihilisme de penser que quelque chose n'existe plus
50:30tout continuera d'exister, les sanctions bien sûr
50:32mais réduire
50:34réduire ce phénomène
50:36peut-être, le faire disparaître
50:38ça n'existera pas, parce que
50:40les gens qui font ça, ils s'en moquent totalement
50:42des conséquences, ils s'en moquent
50:44ils sont suspendus pour un an et demi
50:46mais il faut faire plus longtemps
50:48le risque zéro n'existe pas, je vous retrouve
50:50mais on peut regarder ce qui a été fait en Angleterre
50:52vis-à-vis des hooligans
50:54ou là où ça en était, la réduction
50:56l'idée c'est un travail permanent
50:58en Angleterre, ils ont réglé le problème de façon très simple
51:00ils ont mis les prix des places
51:02à des niveaux inabordables
51:04pour les supporters
51:06mais il y a aussi
51:08des interdictions de stade
51:10parfois à vie
51:12mais bien sûr, alors vous allez sortir 3 personnes d'un stade
51:14à vie
51:16vous n'allez pas régler le problème du genre humain
51:18vous aurez toujours des crétins
51:20des imbéciles, des idiots
51:22qui par provocation, par frime
51:24auprès du copain qui est à côté
51:26vont faire quelque chose qui est inadmissible
51:28qui est blessant, qui est sauvage
51:30on fait quoi ?
51:32on fait ça, les joueurs quittent le terrain
51:34ok, les joueurs quittent le terrain
51:36oui, c'est une bonne décision
51:38les gens sont privés de stade
51:40à vie, moi quand je vois
51:42un joueur suspendu pour un an de stade
51:44je trouve ça stupide
51:46à vie, bien sûr, il n'y a plus besoin de lui
51:48autant du stade, on le remplacera par un autre
51:50mais après, ce sont des problèmes
51:52tellement complexes
51:54qu'il est important d'en parler
51:56souvent, tout le temps
51:58ce qui serait bien, c'est qu'on...
52:00on ne peut pas ne jamais agir
52:02à chaque fois, on en parle
52:04et là, c'est pour dire que je suis pessimiste
52:06on avait bien entendu votre pessimisme
52:08mais on a deux optimistes
52:10non, mais le sport
52:12il est à l'image de la société, vous avez raison
52:14on est tous d'accord là-dessus, on ne peut pas régler tous les problèmes
52:16mais en tout cas, ce qui est agaçant
52:18c'est de ne rien faire à chaque fois
52:20je ne dis pas qu'il y a de baguettes magiques
52:22mais si vous ne faites jamais rien
52:24non, il n'y a pas rien qui est fait, on peut dire que ce n'est pas assez
52:26on peut dire que c'est plus
52:28aujourd'hui, on a voté une loi
52:30qui permet, vous savez, tout ce qui est
52:32la reconnaissance faciale
52:34on peut imaginer que dans un stade, on connaisse les gens
52:36on peut prendre des choses, on peut faire des choses
52:38la reconnaissance faciale, vous êtes pour ?
52:40non, moi je suis pour à certaines conditions
52:42mais je veux dire, on l'a voté pour les JO
52:44donc on peut aussi faire un test
52:46on peut se dire, voilà, pendant X mois
52:48ou je ne sais quoi, on le fait dans ce cas-là
52:50et que quelqu'un qui va au stade
52:52et qui justement, insulte ou je ne sais quoi
52:54bah oui, qui fait des gestes néonazis, etc
52:56voilà, il faut qu'il soit sanctionné
52:58donc je ne dis pas que je ne suis pas pour ce modèle-là
53:00je dis juste que, comme on a fait un test sur les JO
53:02on peut très bien faire un test en disant à tout le monde
53:04là, c'est un enjeu, justement, de salébrité publique
53:06Laëtitia Bernard, un mot de conclusion
53:08positif, optimiste, s'il vous plaît
53:10ah, euh...
53:12sur ce sujet-là
53:14je vous sentais confiante, malgré tout
53:16assez triste
53:18quand même, en vérité
53:20un mot de conclusion positive
53:22euh...
53:24non, je n'en ai pas
53:26moi, je voudrais que...
53:28j'aimerais vraiment que
53:30plus d'engagement, on parlait tout à l'heure
53:32de l'engagement des sportifs au sein des fédérations
53:34je pense que les joueurs, il faudrait que les joueurs
53:36et que les dirigeants de club s'expriment
53:38plus
53:40enfin, je ne sais pas comment, mais fassent
53:42plus passer les messages, parce que c'est eux qui influencent
53:44c'est tout exactement ce qu'il faut faire
53:46parce qu'on ne les entend pas, les joueurs
53:48il faut qu'on les entend
53:50je suis d'accord, je suis tout à fait d'accord
53:52avec Laëtitia, c'est hyper important
53:54parce que si un Kylian Mbappé, il dit
53:56bah, arrêtez ça
53:58les gens vont arrêter, parce que les gens sont tellement fans
54:00de lui
54:02Merci, merci infiniment à tous les 4
54:04d'être venus sur le plateau de Sportet
54:06sur Public Sénat, dans 2 semaines
54:08vous retrouverez à l'animation
54:10Anne-Laure Bonnet, d'ici là, on se quitte avec
54:12la France qui gagne, et les chouchous du moment
54:14les frères Lebrun, Alexis
54:16et Félix, sacrés champions d'Europe
54:18en double le week-end dernier
54:20Alexis avait été aussi sacré en simple
54:22ces deux-là sont aussi inarrêtables
54:24que leur cote de popularité
54:26depuis les JO
54:32...
54:34...
54:36...
54:38...
54:40Public Sénat, en partenariat avec l'équipe
54:42vous a présenté Sport Etc
54:44...
54:46...
54:48Vous avez regardé Sport Etc
54:50avec l'Agence Nationale du Sport

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