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Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !":-Les débats autour du budget ont débuté cette semaine à l’Assemblée nationale et on retiendra notamment que les députés ont voté une surtaxe sur les hauts revenus, un impôt censé rapporter deux milliards d'euros en 2025 et qui ne fait pas l’unanimité.-Les élus doivent-ils être exemplaires ? Il y a quelques jours, Andy Kerbrat, député LFI, a été interpellé en flagrant délit d’achat de drogue à Paris. Dans un communiqué, il dit « assumer entièrement sa responsabilité », il évoque des problèmes personnels et des fragilités psychologiques et annonce entamer un protocole de soins. L’affaire a beaucoup fait réagir la classe politique, certains demandent sa démission quand d’autres prennent fermement sa défense.-Qui prendra la tête du parti Renaissance ? Deux candidats : Elisabeth Borne et Gabriel Attal. Les deux anciens Premiers ministres briguent le fauteuil de chef du parti présidentiel. Qui sera le grand gagnant?-La polémique née sur X il y a quelques jours. Tout part d’un tweet de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS qui interpelle directement le maire PS de Saint-Ouen, Karim Bouamrane et le dit "instrumentalisé façon un muslim d'apparence qui ne critique pas Netanyahu et donc bénéficie d'une grosse promo médiatique". Face au tollé provoqué par ce tweet, l’auteur a fini par le retirer, et parle maintenant d’une « expression maladroite ». -La bataille pour la Maison Blanche : à 10 jours de l’élection présidentielle, le ton monte d'un cran entre Kamala Harris et Donald Trump. Un ancien chef de cabinet de Trump à la Maison Blanche a affirmé que le Républicain aurait à plusieurs reprises dit « Adolph Hitler a aussi fait de bonnes choses ». Kamala Harris s’est immédiatement saisie du dossier. Année de Production :

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Transcription
00:00Amis téléspectateurs bonjour j'espère que vous êtes en forme vous regardez et maintenant l'émission qui revient avec plaisir avec vous sur l'actualité politique de la semaine
00:18hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir. Mes invités aujourd'hui ne sont plus à présenter. Amis téléspectateurs vous êtes entre de très bonnes mains madame Bachelot est avec nous.
00:28Bonjour Roselyne. Bonjour. Ancienne ministre vous publiez. On vous dit qu'on ne va pas nous présenter en fait vous commencez par nous présenter et ça s'appelle une prétérité.
00:35Je vais présenter votre livre, le livre que vous publiez aux éditions plomb. Sacré, monstre, point d'exclamation, Chirac, Sarkozy, Mélenchon, Macron, les personnalités politiques croquées par vous cher Roselyne.
00:46Merci d'être avec nous. Philippe Manière bonjour. Bonjour. Mister Manière, cofondateur et président de Veille Solis merci d'être avec là. On a un nouveau visage dans cette émission.
00:54Bonjour Lorraine Gay. Bonjour. Vous êtes avocate associée du cabinet Nouvel et chargée d'enseignement du droit de la presse à l'IPG Dauphine. Ravie de vous accueillir.
01:02Le redoutable Jean-Luc Manot est également avec nous. Bonjour Jean-Luc. Bonjour. Cofondateur du cabinet ONLY Conseil merci d'être là.
01:10Dans cette émission on se demandera si Trump est désormais favori pour le scrutin du 5 novembre, ça arrive très vite.
01:16On chercherait à savoir pourquoi l'élection à la tête du parti Renaissance suscite un peu moins d'enthousiasme que l'élection américaine.
01:22On verra s'il faut dire oui à Andy. Arrêtez en train d'acheter de la drogue Andy Kerbrad député insoumis. Doit-il ou non démissionner de l'Assemblée nationale ? Vous nous le direz dans un instant.
01:32Mais d'abord qui veut... Bonjour et merci Président Larcher. Qui veut gagner des milliards ? Beaucoup de gens vous allez me dire.
01:39Mais en ce moment l'État est clairement en pôle position pour tout rafler. Les débats autour du budget ont débuté cette semaine à l'Assemblée nationale.
01:46On retiendra notamment que les députés ont voté une surtaxe sur les hauts revenus, un impôt censé rapporter 2 milliards d'euros en 2025 et qui ne fait pas du tout l'unanimité.
01:57Ce qui est voté aujourd'hui c'est plutôt une loi de finances totalement incohérente, c'est la folie fiscale, c'est le matraquage fiscal permanent.
02:07Que des impôts, que des impôts, que des impôts, que des taxes, que des taxes. Donc plutôt que la paresse intellectuelle du 49-3, j'invite le gouvernement à se mettre autour de la table.
02:18Le budget du gouvernement est à l'image de ce que Don Salus dans la folie des grandeurs disait. Les pauvres c'est fait pour être très pauvres et les riches pour être très riches.
02:26C'est de l'humour noir, c'est terrible mais c'est la réalité. Et Michel Barnier c'est un petit peu Don Salus.
02:31C'est-à-dire que lui, il va faire en sorte que les riches restent très très riches mais les Français vont s'appauvrir.
02:36Cette surtaxe a pour objectif d'assurer une imposition minimale de 20% des plus hauts revenus.
02:43Ce sont concernés les contribuables dont le revenu est supérieur à 250 000 euros pour les personnes seules, 500 000 euros pour les couples avec imposition commune.
02:51Bon, 2 milliards d'euros dans les caisses de l'État, il faut dire bravo Philippe, c'est une bonne mesure. Ça va permettre d'enfouir les caisses.
02:58Non mais c'est navrant quoi, c'est-à-dire que c'est toujours les mêmes recettes qui consistent à aller chercher l'argent là où on croit qu'il est
03:05en pensant qu'il peut continuer à être là où il était quand on le taxe. C'est vraiment un truc, moi ça me fascine.
03:10C'est-à-dire qu'au fil du temps, moi ça fait je ne sais pas quoi, 30 ans que je suis la vie politique et chaque fois il y a cette même erreur
03:15qui est faite par les gens qui discutent du budget et en particulier ceux qui invoquent la nécessité d'augmenter les impôts.
03:21Enfin même deux erreurs. Un, ils ne regardent pas qu'il y a déjà beaucoup d'impôts.
03:24On est quand même le pays qui est le plus taxateur, le plus redistributeur, le plus dépensier.
03:28Donc quand on dit il faut faire payer les riches, ben oui mais on ne peut pas dire ça de la même manière quand on fait déjà beaucoup payer les riches.
03:35Vous connaissez les chiffres, je crois qu'il y a 75% de l'impôt sur le revenu qui est payé par 10% des contribuables.
03:40C'est quand même très très très concentré. Plus de la moitié des Français ne payent pas l'impôt sur le revenu.
03:44Donc faire payer les riches, moi je veux bien, mais ce n'est pas comme si on ne les faisait pas déjà payer.
03:48Puis la deuxième chose, c'est qu'on fait toujours comme si les nouvelles politiques publiques n'allaient pas avoir un impact sur les comportements.
03:54Évidemment, si vous faites ça, on va avoir moins de gens qui vont déclarer, moins de gens qui vont rester en France, etc.
04:03La France a quand même un gros avantage par rapport à ses voisins, c'est que ce genre de gaudrier, on l'a déjà fait et on a vu le résultat.
04:09Le résultat, c'est qu'il n'y a pas les recettes qu'on attend parce que les gens adaptent leur comportement.
04:12Donc c'est vraiment paresseux, vraiment contre-productif et ça consiste à remettre en cause l'une des rares choses qui était un peu pérenne au fil du temps.
04:19Ça fait neuf ans qu'on est dans une politique de l'offre, ça a créé des centaines de milliers d'emplois.
04:23Devinez quoi, si on fait le contraire, on va détruire des centaines de milliers d'emplois.
04:26En théorie, 62 000 foyers entraient dans le champ de cette mesure, mais selon une étude publiée par le ministère du Budget, seulement 24 000 foyers seront effectivement concernés.
04:35Cher Roselyne, vous parlez aussi de matraquage fiscal, on l'a entendu dans la bouche d'Éric Ciotti notamment.
04:40Ce qui me frappe depuis que la discussion budgétaire a commencé, c'est que certains ont parlé de foire à la saucisse, je pense que c'est assez juste.
04:50On part avec 20 milliards d'impôts supplémentaires et au bout de cette discussion, on arrive à 60 milliards de plus.
05:02Et ce qu'il y a de tout à fait étonnant, c'est que ça vient de toutes parts.
05:05En général, il y avait un clan des pensiers et un clan de réalisme et d'économie.
05:12Là, tout le monde s'y est mis et ça donne aux Français un sentiment de profonde insécurité.
05:18On sait qu'au-delà de dire est-ce que c'est du matraquage, est-ce que c'est juste, est-ce que c'est bien,
05:24c'est que ce qui compte dans le monde de l'économie, que ce soit les acteurs, les ménages, les entreprises ou les collectivités territoriales, c'est d'avoir de la visibilité.
05:37Et là, le brouillard qui monte de l'Assemblée nationale est épais parce que les gens ne sont pas idiots.
05:46Ils savent très bien que les très riches, je suis absolument d'accord avec vous, que les très riches ont toutes sortes de moyens d'échapper.
05:53Ils se disent si on veut cet argent, on va descendre dans l'échelle et c'est nous qui allons payer.
05:59Ce n'est plus le gros patron, etc., mais ça va être le médecin, le commerçant, cette bourgeoisie de classe moyenne.
06:07Ils ne sont pas idiots, les Français.
06:09– Pour lui, c'est une mesure un peu symbolique, un peu politique, qui est peut-être aussi nécessaire,
06:13vu ce qu'on annonce, des mesures d'austérité, un budget de rigueur, entre guillemets.
06:17– Oui, mais la fiscalité, ça ne peut pas être du symbolique, ça fait fonctionner l'économie.
06:23C'est une des bases de la question économique, moi.
06:27Et je pense que le pays a besoin d'une clarification fiscale.
06:32On a besoin de regarder avec un principe qui est l'équité.
06:36Et il faut donc qu'on ait une réforme fiscale.
06:38C'est une question, mais pour ça, il faut des architectes.
06:41Et on a des bricoleurs.
06:43C'est-à-dire qu'on est en réalité toujours en train d'essayer de colmater.
06:47Et les mauvais bricoleurs, c'est ceux qui ont les outils,
06:50mais à qui il manque toujours un clou, une vis, qui vont la chercher.
06:53Et là, c'est pour ça que c'est la foire à la saucisse.
06:56On est chipricorama, on n'est pas au Parlement.
06:59C'est sans arrêt chercher ces éléments-là.
07:03Et donc, faire du symbolique, en réalité, n'a pas de sens.
07:09Et la base de l'équité, c'est qu'on peut demander des efforts partagés
07:14à condition d'être vertueux sur les dépenses.
07:17Parce que là, on a un débat qui est un débat sur une foire aux recettes.
07:22Mais on ne travaille pas réellement, sérieusement sur les dépenses.
07:26Donc, il n'y a pas d'équité, il n'y a pas de sérieux,
07:28il n'y a pas de consentement à l'impôt.
07:30Faut-il faire contribuer les retraités ?
07:32C'est une question qui revient souvent ces derniers jours.
07:34Le gouvernement veut geler les pensions pendant six mois.
07:37Cette mesure provoque l'indignation des oppositions, même à gauche.
07:41Écoutez.
07:42Moi, je ne suis pas d'accord de faire payer aux retraités
07:45le coût d'une politique, dont je vous le rappelle,
07:49qui a cumulé les déficits.
07:51Et les déficits parce que, notamment, on a 62 milliards de recettes en moins d'États
07:54qui sont largement les cadeaux plus riches
07:57sur lesquels on essaie un peu de revenir.
07:59Donc, je ne suis pas d'accord que les retraités payent.
08:01Même avec un seuil ?
08:02Non, non, même avec un seuil.
08:03Je pense que ce ne sont pas les retraités qui sont les privilégiés de ce pays.
08:06Ce n'est pas vrai.
08:07Le gouvernement prévoit de décaler de six mois au 1er juillet 2025
08:10l'augmentation des pensions prévues le 1er janvier.
08:13Ce report concerne 14 millions de personnes
08:15et doit permettre d'économiser, selon Bercy, environ 4 milliards d'euros.
08:19Il y avait, et il y a peut-être toujours, un tabou autour des retraités.
08:24Lorraine ?
08:25Oui, alors...
08:26On voit que même à gauche...
08:27D'abord, ce que je trouve assez symptomatique dans cette mesure,
08:31c'est qu'elle a au moins l'avantage de réunir
08:33toutes les tendances politiques, et c'est bien le...
08:38Elle fait l'unanimité contre elle.
08:39Elle fait l'unanimité contre elle, et aujourd'hui,
08:41à l'Assemblée nationale, c'est assez rare.
08:44Après, en fait, on est dans une situation un peu particulière.
08:48Les retraités d'aujourd'hui sont les plus privilégiés.
08:52Ils le sont plus que ceux d'avant, ils le seront plus que ceux d'après,
08:57puisqu'on va continuer...
09:00Oui, alors le Conseil d'orientation des retraites nous dit
09:02que le niveau de vie des retraités est globalement équivalent
09:05à celui de l'ensemble de la population.
09:08Le CORDIC, c'est à peu près...
09:10Les retraités ont un niveau de vie qui est à peu près
09:13de 99 % égal à celui des actifs.
09:15Philippe, c'est des privilégiés ou c'est pas des privilégiés,
09:17les retraités ?
09:18J'en ai assez de cette sémantique du privilège.
09:21Le privilège, c'est un avantage induit.
09:23Ce n'est pas un avantage, c'est un avantage induit.
09:25Donc quand on dit, par exemple, en matière de fiscalité,
09:27les plus privilégiés doivent payer...
09:28Non, si les gens bossent pour avoir plus d'argent que les autres,
09:31s'ils sont engagés dans des voies qui leur ont permis
09:34de gagner plus d'argent, peut-être qu'ils ont un peu de mérite
09:36tout de même dans leurs bonnes fortunes,
09:38au sens générique du terme.
09:40Vous parlez des retraités ?
09:41Non, mais je parle des retraités, c'est pareil.
09:42On est dans un système...
09:43Vous savez, en matière sociale, vous avez ce qui est ressorti
09:45à la solidarité.
09:46C'est-à-dire que c'est normal, on prend des gens
09:48qui sont plus favorisés, non pas privilégiés,
09:50et on donne à ceux qui sont moins favorisés.
09:52Puis il y a aussi ce qu'on appelle les systèmes contributifs.
09:54Vous recevez en fonction de ce que vous allez donner.
09:56La retraite, c'est contributif.
09:58C'est-à-dire que les gens qui perçoivent une retraite,
10:01ils ont payé des cotisations pendant des années,
10:04des dizaines d'années.
10:05J'ajoute au passage que le système de décote,
10:07de machin, de plafonnement, fait que plus vous avez
10:09une retraite élevée, moins vous avez un rendement élevé.
10:12En fait, pardon de dire les choses de manière un peu cynique,
10:14mais ceux qui ont le meilleur rendement
10:15entre ceux qui les ont cotisés et ceux qui les perçoivent,
10:17ce sont les plus petits retraités.
10:18Donc je suis, moi, en désaccord avec l'idée
10:20que les retraités sont des privilégiés,
10:22parce que c'est un système contributif,
10:23parce qu'ils ont préparé leur retraite en cotisant.
10:24Et je suis encore plus en désaccord sur l'idée bête,
10:27simpliste, démagogique, selon laquelle il faut protéger
10:30les petites retraites qui sont déjà très privilégiées
10:32par rapport aux pseudo-grosses retraites
10:34qui sont, en fait, moins privilégiées
10:35quand on réserve un thème de rendement,
10:37c'est-à-dire ce qu'on touche en fonction de ce qu'on a payé.
10:39Voici, je vous donne la parole dans une minute,
10:40dans une seconde.
10:41Non plus qu'on est dans un régime par répartition.
10:43Donc ce ne sont pas les cotisations retraites
10:46des retraités actuels qui payent leur retraite.
10:49Ce sont les cotisations des actifs.
10:52Et évidemment, ces cotisations des actifs
10:55sont beaucoup plus élevées aujourd'hui
10:57que n'étaient les cotisations des retraités.
10:59Donc il y a quand même une injustice fondamentale
11:01à ce niveau-là.
11:02Et il faut quand même réfléchir
11:04à un certain nombre de choses,
11:06parce que vous avez raison, c'est dans l'équité.
11:08Vous avez tel revenu, vous payez tel impôt.
11:11Mais il y a aussi des problèmes,
11:13par exemple sur le montant de la CSG,
11:15dont on se dit quand même...
11:16Ah ça, je suis d'accord.
11:17Il n'y a pas de raison...
11:18Il n'y a pas de raison que les retraités payent moins de CSG.
11:21Alors que ce sont eux qui consomment le plus.
11:23Roselyne, j'ai une autre proposition à vous soumettre.
11:25La redistribution sociale.
11:27Celle de Rachida Dati.
11:28Dans la page du Figaro, la ministre de la Culture
11:30appelle à la mobilisation de toutes les forces politiques
11:33pour sauvegarder le patrimoine.
11:34Elle propose, par exemple, de faire payer l'entrée
11:36de Notre-Dame de Paris,
11:37qui rouvrira ses portes début décembre.
11:39Cela permettrait, selon elle,
11:40de sauver toutes les églises de France,
11:42selon les calculs du ministère.
11:44Avec 5 euros par visiteur à Notre-Dame,
11:46on récolterait 75 millions d'euros par an.
11:50Oui ou non ?
11:51C'est une bonne idée, Roselyne ?
11:52Sur le diagnostic que notre patrimoine est en grand danger,
11:55je partage absolument l'avis de Rachida Dati.
11:58Par contre, deuxième point,
12:00il y a 52 000 églises paroissiales,
12:03100 000 bâtiments cultuels,
12:05et on sait que 5 000 églises sont en péril absolu,
12:10qu'avec 10 millions d'euros,
12:12on ne fait pas grand-chose dans des réparations.
12:15L'église de la Baconière, à côté de Laval,
12:19qu'on a été obligé de mettre à bas,
12:21c'était 7 millions d'euros
12:22uniquement pour consolider les murs.
12:24L'idée qu'on va sauver les 5 000 églises en grand péril
12:27avec 75 millions d'euros,
12:29on n'est pas dans l'épure.
12:30C'est de l'ordre de dizaines de milliards.
12:33Oui ou non, il faut faire payer Notre-Dame de Paris ?
12:35Non, mais il ne faut pas dire qu'avec...
12:37D'accord, ce n'est pas efficace.
12:38Premier point, diagnostic juste.
12:39Deuxième point, on ne peut pas avancer
12:41qu'avec 75 millions d'euros,
12:43on va sauver le patrimoine cultuel français.
12:45Ça, ce n'est pas vrai, ça n'existe pas.
12:47Donc, inefficace.
12:48Et troisièmement, alors ensuite,
12:50moi, faire payer de toute façon les fidèles,
12:53ceux qui rentrent pour faire...
12:55Je suis agnostique, donc je ne suis pas concerné,
12:57mais ceux qui rentrent pour aller à la messe,
12:59pour faire leur prière, etc.,
13:01d'abord, ça ne correspond pas à la loi de 1905.
13:06Donc, il faut changer la loi de 1905.
13:08Bon courage à ceux qui vont rentrer
13:10dans le débat sur la loi de 1905.
13:13Qui est une sorte de cathédrale, pardon.
13:15Et qui est impossible à réformer.
13:16De cathédrale juridique.
13:18Alors, faire payer ceux qui ne viennent pas pour prier,
13:21puis ceux qui viennent...
13:22Je pense que c'est quand même très compliqué.
13:24Alors, j'ai une idée pour Jean-Luc.
13:25Une autre idée pour renflouer les caisses de l'État.
13:27Le député LFI Aymeric Caron propose un crédit d'impôt
13:29sur les croquettes de chiens et de chats.
13:32Il propose aussi de réduire la TVA sur les croquettes.
13:35C'était Chirac, ça.
13:36Et d'augmenter le pouvoir d'achat
13:37pour les propriétaires d'animaux.
13:38C'est une bonne idée pour renflouer les caisses ?
13:40Oui, c'était un débat entre Chirac et Mitterrand.
13:43Mitterrand avait répondu, moi aussi, j'aime bien les chiens.
13:46Il y avait un truc comme ça qui était un grand moment.
13:49Écoutez, spontanément, quand il y a une proposition d'Aymeric Caron,
13:52je la trouve mauvaise.
13:54Spontanément.
13:55C'est pas gentil, ça.
13:56C'est pas gentil, mais sur le fond...
13:58Et je me trompe rarement.
14:00Ça, c'est le premier point.
14:03Le deuxième point, on est dans la caricature.
14:07On va taxer les poissons rouges.
14:09On est dans un truc de fou,
14:12parce que, justement, c'est la foire
14:14et chacun essaye d'avoir son petit truc supplémentaire.
14:19Puisqu'il est à LFI,
14:22on pourrait taxer les déclarations débiles.
14:25Et ça ferait des rentrées.
14:26Oui, ça, non.
14:27On va changer de thème.
14:29Est-on trop exigeant envers nos élus, justement, Jean-Luc ?
14:32Il y a quelques jours, un député a été interpellé
14:35en flagrant délit d'achat de drogue à Paris.
14:38Son nom, Andy Kerbrad, député insoumis de Loire-Atlantique.
14:42Il a été contrôlé en possession de 3 MMC,
14:45une drogue de synthèse très utilisée dans les milieux festifs.
14:48L'élu a immédiatement reconnu l'effet.
14:50Dans un communiqué, il dit assumer entièrement sa responsabilité.
14:54Il évoque des problèmes personnels et des fragilités psychologiques
14:57qui l'auraient conduit à consommer de la drogue.
14:59Il annonce enfin qu'il va entamer un protocole de soins.
15:02L'affaire a beaucoup fait réagir la classe politique.
15:05Certains demandent sa démission.
15:06D'autres prennent fermement sa défense.
15:09Je le laisse libre de décider en son âme et conscience.
15:12Moi, je pense que quand on a été arrêté par la police
15:15en train d'acheter de la drogue,
15:16on n'a plus sa place à l'Assemblée nationale.
15:18Ces gens sont malades de leur addiction.
15:21C'est une maladie, l'addiction.
15:23Il aurait un cancer, on n'aurait pas du tout le même regard.
15:25C'est une maladie, l'addiction.
15:27Alors oui, c'est une maladie qui conduit à enfreindre...
15:31Maître Lorraine, il y a un devoir d'exemplarité des élus ?
15:35Là, on est dans un cas un peu particulier
15:37parce qu'il a été pris la main dans le sac en flagrant délit,
15:40alors que c'est un élu qui prône la lutte très ferme contre la drogue,
15:47qui appelle à un démantèlement des réseaux.
15:50Il fait exactement l'inverse de ce qu'il prône.
15:55Oui, on peut regretter ce manque d'exemplarité
16:01au regard du discours qu'il a appris sur la question de la démission.
16:04Je pense que c'est complètement autre chose.
16:07Ça me dérange un peu d'être d'accord avec Sandrine Rousseau
16:11et avec d'autres membres de La France Insoumise.
16:14Ça n'a pas duré.
16:16C'est un contexte encore là, un peu particulier.
16:18C'est aussi la juriste qui s'exprime.
16:20C'est une personne qui a reconnu avoir été abusée
16:23quand il était jeune.
16:25Elle communiquait.
16:27On sait très bien, il y a des études qui montrent
16:29que les traumas aboutissent à des addictions.
16:32Là, en l'occurrence, il a reconnu avoir une addiction à la drogue.
16:35L'addiction est une maladie.
16:37Je considère que si c'est une maladie et qu'il va la soigner,
16:42il n'a pas à démissionner pour cet achat de drogue.
16:48Je vais vous montrer ce que disent les textes.
16:50Des lois sont prévues en matière d'exemplarité des élus.
16:52Sur le plan du droit, rien n'oblige Andy Carbrath
16:55à mettre fin à ses fonctions, même en cas de condamnation au pénal.
16:58La loi Saint-Pin-deux de 2016 prévoit une peine d'inéligibilité
17:02en cas de détournement de fonds publics,
17:04de prise illégale d'intérêt, de corruption, etc.
17:06Mais pas de consommation de stup.
17:08C'est une responsabilité politique, Roselyne.
17:11Ce n'est pas une question juridique.
17:13Je reconnais volontiers que rien ne l'oblige dans le droit à démissionner.
17:17Maintenant, c'est une question politique.
17:19Je trouve que la défense de Mme Rousseau est absolument incroyable.
17:24Le parallèle avec la maladie et le cancer ?
17:27Le parallèle avec le cancer est absolument irrecevable.
17:31Ce monsieur consomme de la drogue.
17:34Il a eu des malheurs dans sa vie, mais très bien.
17:37C'est illégal.
17:39Il contrevient à la loi avec des drogues dont on connaît la dangerosité.
17:44Ce n'est pas une snifette de cannabis.
17:46Ce sont des drogues qui sont utilisées dans les partis de chemsex
17:49avec les choses que l'on connaît.
17:51Ce sont des choses documentées.
17:53C'est un élu de la République.
17:55Vous vous rendez compte de l'exemple qu'il donne ?
17:57On essaie de combattre ces fléaux.
18:00De la même façon qu'il n'y a pas de corrompus,
18:02il n'y a pas de corrupteurs,
18:04chaque fois qu'on achète de la drogue,
18:06on finance des réseaux mafieux.
18:08Donc, il doit démissionner.
18:10Pour vous, c'est la démission.
18:12Tout ça est fait par des caïds
18:14qui sont en relation avec les trafics d'êtres humains,
18:17les trafics d'armes, etc.
18:19C'est documenté.
18:21Donc, démission pour vous.
18:23Ce que j'entends aussi, c'est qu'il y a un devoir
18:25d'exemplarité des élus en la matière, Philippe.
18:27Je crois que la question juridique est intéressante
18:29d'un point de vue technique, mais ce n'est pas ça la vraie question.
18:31La vraie question, c'est qu'est-ce qu'on fait
18:33quand on est dans la situation de cet élu ?
18:35Très sincèrement, je pense qu'on répond facilement à la question
18:37si on se pose la question de savoir
18:39ce qu'auraient fait les élus
18:41pris dans la même situation il y a 30 ans
18:44et ce que font les élus pris dans le même type de situation
18:46dans d'autres pays.
18:48Il n'y a qu'en France aujourd'hui
18:50qu'on se pose la question, pour moi c'est une sorte d'évidence,
18:52quand un député est pris en train de violer,
18:54d'enfreindre la loi,
18:56qu'il vote, le rôle d'un député
18:58c'est de contrôler l'exécutif et de voter les lois,
19:00quand on vote des lois,
19:02on n'est pas dans une bonne situation
19:04quand on enfreint la loi.
19:06Bien sûr, il y a peut-être des circonstances atteignantes,
19:08mais c'est au juge d'observer ça.
19:10C'est d'un point de vue politique et de responsabilité morale,
19:12en tant qu'on est élu du peuple
19:14et qu'on vote la loi,
19:16je pense que la question ne se pose même pas.
19:18Après, c'est une question personnelle.
19:20Mais je pense qu'il est même troublant
19:22qu'on se pose la question. Encore une fois, Roselyne a raison.
19:24Ce n'est pas simplement violer la loi pour soi,
19:26c'est derrière nourrir tout un tas de trucs
19:28qui sont épouvantables
19:30et qui pourrissent la vie des Français.
19:32Donc on ne peut pas dire
19:34j'ai souffert quand j'étais petit, donc il est normal que je viole la loi.
19:36La loi s'applique à tous.
19:38Il y a même certains adversaires politiques
19:40qui viennent en soutien à ce député,
19:42par exemple le député renaissance Carl Olive
19:44parle d'un lynchage politique inacceptable.
19:46C'est pas juste simplement
19:48la gauche et les insoumis
19:50qui viennent défendre leur député.
19:52Ça ouvre un débat
19:54qui n'est pas simplement
19:56droite-gauche.
19:58Première réaction,
20:00je me méfie du terme d'exemplarité.
20:02Les décisions de justice
20:04exemplaires, on ne donne pas l'exemple,
20:06on rend la justice.
20:08Il y a une justice,
20:10c'est un délit,
20:12il sera jugé, il sera condamné
20:14et il effectuera la peine
20:16qui est déclenchée.
20:18Moi, je n'aime pas quand les magistrats
20:20font de la politique et je n'aime pas
20:22quand les politiques se transforment en magistrats
20:24et décident, ils doivent démissionner,
20:26ils doivent faire ça.
20:28Donc, a priori,
20:30je ne demande pas,
20:32je ne souhaite pas la démission.
20:34En revanche,
20:36je souhaite la clarté.
20:38Il a été clair.
20:40Non, sa déclaration n'est pas claire du tout.
20:42Parce que ce qui me gêne,
20:44c'est la duplicité.
20:46C'est-à-dire que les mêmes personnes
20:48qui vont acheter à un mineur
20:50une dose de dope
20:52font des grandes déclarations
20:54sur le fléau
20:56que ça représente,
20:58demandent de la police supplémentaire à Marseille,
21:00le démantèlement des points
21:02de deal,
21:04etc.
21:06Ça me fait penser
21:08aux militants
21:10de la
21:12Manif pour tous à Papa et Maman
21:14qu'on retrouve dans les backrooms
21:16des boîtes gay.
21:18Il y a un moment donné, il faut un peu de cohérence.
21:20Et là, il n'y a pas de cohérence.
21:22Ce qui me pose un problème avec la France insoumise,
21:24malgré tout,
21:26puisque c'est là,
21:28la cohorte des gens qui ont un discours
21:30en contradiction avec leurs actes,
21:32ça fait quand même
21:34beaucoup.
21:36Il est convoqué pour notification d'une ordonnance pénale.
21:38Il risque quoi ? On sait,
21:40pas grand-chose.
21:42Non, franchement,
21:44la peine ne va pas être très lourde.
21:46Moi, j'ai rejoint
21:48Jean-Luc sur la question
21:50de la notion d'exemplarité.
21:52C'est une notion hyper subjective.
21:54Elle n'est pas contenue dans la loi.
21:56Elle n'est pas contenue dans le code de déontologie des députés.
21:58Et les députés, d'ailleurs,
22:00ils rendent des comptes
22:02à leurs électeurs.
22:04Ce député, s'il y a une dissolution de l'Assemblée,
22:06comme on l'annonce
22:08dans quelques mois, il se représentera devant ses électeurs.
22:10Ce sont eux qui devront dire
22:12s'il doit rester ou pas.
22:14Par ailleurs, il y a quand même un secret de polichinelle.
22:16Il y a une députée renaissance
22:18qui avait déclaré en décembre 2023,
22:20je crois, Caroline Janvier,
22:22qu'à l'Assemblée nationale,
22:24il y avait de la drogue et de l'alcool partout.
22:26Oui, parce qu'en fait,
22:28il y avait une telle pression...
22:30Pas comme au Sénat.
22:32Sous la pression du groupe politique,
22:34elle avait été obligée de présenter des excuses
22:36parce qu'elle signalait un certain nombre,
22:38comme on dit, de comportements inappropriés
22:40de la part de ses collègues.
22:42Elle disait qu'il y avait un recours à la drogue,
22:44un usage abusif de l'alcool
22:46pour soutenir ce rythme insoutenable
22:48et cette pression médiatique.
22:50Pardon, sur ce sujet-là,
22:52je suis d'accord avec...
22:54Les magistrats doivent juger des cas
22:56et si on raisonne en droit,
22:58toutes les questions d'exemplarité quand il y a un procès particulier
23:00doivent être écusées, je suis d'accord.
23:02Mais là, ce n'est pas la même chose.
23:04C'est en moral et en image.
23:06Honnêtement, on sait tous qu'on est dans un univers,
23:08en France, où il y a un vrai doute
23:10sur le degré de confiance qu'on doit faire aux politiques.
23:12Les Français doutent de leur politique.
23:14Il y a beaucoup de défiance par rapport
23:16aux élus en général et aux élites
23:18encore plus en général.
23:20L'idée que quelqu'un soit totalement tranquille
23:22à l'idée de rester dans son poste de représentant du peuple
23:24alors qu'il a enfreint la loi avec les conséquences graves
23:26qu'on disait, moi, me pose un problème.
23:28Ce n'est pas l'exemplarité, ce n'est pas la même chose
23:30que dans un tribunal. Dans un tribunal, on juge un cas.
23:32Il y a un problème juridique, il y a un problème moral.
23:34Est-ce qu'on contribue au bien-être du pays
23:37quand on reste dans un poste de faiseur de loi
23:40alors qu'on l'a enfreinte sur un sujet très grave ?
23:43Moi, j'ai un vrai doute.
23:45Qui prendra la tête du parti Renaissance
23:47sur la ligne de départ ? Deux candidats.
23:49Une femme, un homme. Ils ont tous les deux
23:51une certaine expérience politique. Ils sont plutôt
23:53connus des Français. Elisabeth Borne,
23:55Gabriel Attal, nos deux anciens premiers ministres.
23:57Brigues, le fauteuil de chef du parti présidentiel
24:00et de ce qu'il en reste. L'élection aura lieu
24:02début décembre. Chère Roselyne,
24:04qui a le plus d'atouts ?
24:06Gabriel Attal ou Elisabeth Borne ?
24:08Si je devais choisir,
24:10je ne suis pas membre de Renaissance
24:12ni député.
24:14Si il existe, je l'en remercie.
24:18Je voterais pour Elisabeth Borne.
24:20Il y a l'évidence. J'ai eu l'occasion
24:22de travailler avec Elisabeth Borne.
24:24C'est une femme, c'est important.
24:26C'est quelqu'un de très posé,
24:28de très réaliste.
24:32Surtout que Gabriel Attal
24:34est président du groupe.
24:36Ça pose problème ?
24:38En ce moment,
24:40c'est très important
24:42d'avoir un président du groupe.
24:44Il a commencé à faire
24:46des relations publiques
24:48dans ce groupe.
24:50On ne peut pas cumuler ?
24:52Ce serait une absurdité de cumuler.
24:54Jean-Luc,
24:56même question qu'à Roselyne,
24:58qui a le plus d'atouts entre les deux ?
25:00A priori, si l'élection
25:02avait de main, Attal la gagnerait.
25:04Il est majoritaire à l'intérieur
25:06de ce mouvement.
25:08Deux remarques.
25:10Je n'ai pas de préférence.
25:12Défaut de charisme
25:14d'un côté chez Mme Borne,
25:16excès d'hubris du côté
25:18d'Attal.
25:20Mais chacun a ses qualités
25:22et ses défauts.
25:24Ils sont en bataille
25:26pour diriger un parti qui n'existe pas.
25:28En réalité,
25:30ce mouvement
25:32ne sera pas un parti.
25:36C'est une éthérie, en réalité,
25:38la Macronie.
25:40Il n'y a pas de parti.
25:42Il y en aura d'autant moins,
25:44que ce sont des gens qui sont venus là
25:46par détestation des partis,
25:48des structures de partis.
25:50Ce sont des gens en rupture
25:52de la notion même de parti.
25:54Il faut quelqu'un
25:56qui crée le parti, pas qu'il le prenne.
25:58Renaissance comptait 35 000 adhérents
26:00revendiqués à l'été 2023.
26:02Aujourd'hui, il n'y aurait plus que 8 500
26:04militants à jour de cotisation,
26:06selon nos confrères du Figaro.
26:08En marche, en 2017,
26:10c'était revendiqué 450 000 sympathisants.
26:12Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ?
26:14Entre-temps,
26:16Macron a été au pouvoir.
26:18Tout l'élan dont il était porteur,
26:20toute la foi
26:22que pouvaient avoir
26:24ses partisans
26:26sur l'idée qu'il allait tout changer,
26:28qu'il était différent, etc.
26:30Il y a des partis pro-électifs
26:32où le chef s'en va, d'une certaine manière.
26:34Oui, mais non, parce que précisément...
26:36C'est pareil aux partis pro-électifs.
26:38Oui, c'est vrai.
26:408 500, c'était des déclarations
26:42pro-électives.
26:44Ce n'étaient pas des cotisations.
26:468 500, c'était extrêmement
26:48faible.
26:50Jean-Luc a raison.
26:52Après, est-ce que...
26:54Pour autant, ils ont des élus.
26:56Il faut quand même qu'il y ait quelqu'un qui dirige le parti.
26:58Moi, je les trouve tous les deux
27:00assez intéressants. Leur parcours force le respect
27:02à l'un comme à l'autre.
27:04En revanche, je trouve qu'aucun des deux n'est à ce point
27:06bouleversant d'impérium
27:08qu'il faille
27:10qu'on tombe amoureux dans la seconde.
27:12Comme c'est un petit parti qui n'a pas une grande importance
27:14et qu'aucun des deux ne me paraît être
27:16la réincarnation du général de Gaulle.
27:18J'ai envie de dire que les 8 500 types
27:20qui restent là-bas fassent leurs affaires.
27:22En plus, il n'y a même pas de différence
27:24tellement partisane entre eux. Ils sont tous les deux
27:26idéologiques.
27:28C'est une femme.
27:30C'est très portant.
27:32C'est intéressant ce que dit Roselyne.
27:34On va écouter Elisabeth Borne
27:36parce qu'on lui pose la question
27:38de savoir si le fait d'être une femme va jouer dans cette élection.
27:40Écoutez ce qu'elle dit.
27:42C'est plus large. Ce qu'elle dit du milieu politique
27:44c'était cette semaine sur France Inter.
27:46Je veux dire qu'il y a une forme de sexisme.
27:48J'ai été frappée
27:50quand j'ai quitté mes fonctions.
27:52Que les commentaires
27:54soient sur le fait
27:56que j'avais tenu plus longtemps
27:58qu'Édith Cresson. On a l'impression
28:00que c'est une forme de rodéo.
28:02Ce que je raconte dans le livre.
28:04On a l'impression
28:06qu'il y a deux catégories de premiers ministres.
28:08Les vrais, les hommes.
28:10Et les autres catégories, les femmes.
28:12Avec Édith Cresson et moi.
28:14Ça traduit bien une forme de sexisme
28:16qui reste bien présent en politique.
28:18Vous êtes d'accord avec cette déclaration, Lorraine ?
28:20Est-ce qu'il y a du sexisme en politique ?
28:22C'est une question très vaste.
28:24Je vois que Roselyne réagit déjà.
28:26Le fait que ce soit une femme
28:28aura-t-il un effet,
28:30une influence dans cette élection à Renaissance ?
28:32Je ne suis pas sûre
28:34que ça ait un effet
28:36sur l'élection au sein du groupe Renaissance.
28:38Mais en revanche,
28:40je suis d'accord avec les déclarations
28:42d'Elisabeth Borne sur le sexisme en politique.
28:44C'est une question qui se pose de manière récurrente.
28:46On se souvient des attaques
28:48de Cécile Duflo sur la robe qu'elle portait,
28:50sur ses vêtements.
28:52Elisabeth Borne a aussi expliqué
28:54dans cette interview sur Transinter
28:56que le chef de l'État préférait aller manger
28:58une côte de bœuf avec Jean Castex que déjeuner avec elle.
29:00Est-ce que c'est parce que c'est une femme ?
29:02Il préfère peut-être la côte de bœuf au tofu.
29:04C'est des goûts les couleurs.
29:06Là où elle a raison,
29:08c'est vrai qu'on compare toujours
29:10le temps de durée d'un Premier ministre
29:12quand c'est une femme.
29:14On insiste plus sur Édith Cresson
29:16et sur Elisabeth Borne
29:18que sur le fait que Gabriel Attal
29:20ait resté que 8 mois à Matignon
29:22et sur les précédents Premiers ministres.
29:24Roselyne, là-dessus.
29:26Je suis la seule ici
29:28à avoir exercé
29:30des mandats de toute nature
29:32et des fonctions ministérielles
29:34jusqu'à il y a encore 2 ans.
29:36Le sexisme traverse la politique
29:38d'une manière
29:40tout à fait importante.
29:42Il y a un effet en quelque sorte
29:44pervers des textes qui ont été
29:46votés, par exemple sur la parité.
29:48C'est-à-dire qu'on dit que la question
29:50est réglée, le sexisme n'existe plus.
29:52Mais quand on voit
29:54qu'on fait des listes paritaires
29:56et qu'il n'y a que 20% de femmes mères
29:58ou présidentes de conseils
30:00départementales ou régionales
30:02qu'on nous met systématiquement
30:04dans des postes
30:06moins importants,
30:08les postes, disons, de gestion pure
30:10à l'économie
30:12ou à l'aménagement sont réservés aux hommes,
30:14bien entendu, le sexisme
30:16est épouvantable.
30:18Pour revenir vraiment sur cette élection
30:20à Renaissance, quels sont les intérêts
30:22des deux ? Pourquoi Gabriel Attal veut à tout prix,
30:24vous l'avez dit Roselyne tout à l'heure,
30:26pourquoi il veut remporter cette élection ?
30:28Il veut en faire une écurie présidentielle,
30:30pour 2027 ?
30:32Ce que sont les partis.
30:34Vous dites que ce n'est pas un parti.
30:36Eux, ils imaginent, ils veulent créer
30:38une structure, un outil,
30:40un syndicat de moyens au moins
30:42pour accéder à la présidence
30:44de la République.
30:46Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit
30:48sur le sexisme.
30:50Il y a du sexisme en politique
30:52et si Mme Borne en a été victime,
30:54c'est comme demander s'il s'est mouillé
30:56plus. Oui, évidemment.
30:58Ce qui me paraît frappant
31:00en termes politiques quand même,
31:02c'est que le président de la République
31:04encore en place pendant 3 ans, n'a pas de candidat
31:06à la présidence
31:08de son propre parti.
31:10C'est assez rare.
31:12Ça ne veut pas dire que le président
31:14a toujours le sien qui est élu
31:16à la direction de son parti.
31:18Mais là, il en a une qu'il a virée
31:20sans raison, évidente, et un autre
31:22qu'il ne peut pas saquer et donc
31:24vous êtes quand même dans une situation
31:26très étrange où le président
31:28va regarder en observateur
31:30– il va être actif sans doute,
31:32mais il ne pèse pas – l'élection
31:34d'un patron du parti
31:36qu'il a créé, sur lequel
31:38il n'a plus aucun pouvoir.
31:40C'est la première fois aussi que
31:42le président de la République en place
31:44n'est pas dans la situation
31:46d'être candidat. Il en est empêché
31:48par les textes.
31:50Quelque part, il s'en moque.
31:52Il n'en a pas besoin.
31:54– Il s'en moque, il s'en moque.
31:56Manifestement, il ne s'en moque pas tant que ça.
31:58– Je veux dire,
32:00ça ne lui est plus utile, le parti.
32:02Donc, à la limite, il les regarde.
32:04– Et d'ailleurs, il n'est pas très utile
32:06au parti non plus. – Non plus.
32:08– Lorraine. – C'est marrant
32:10parce qu'effectivement, la position du chef de l'État
32:12est complètement passive.
32:14Il assiste impuissant à ce qui se passe
32:16et il les regarde
32:18s'affronter tous les deux.
32:20Et pour revenir encore sur
32:22le livre d'Elisabeth Borne,
32:24elle expliquait que
32:26Macron est darwinien et qu'en fait,
32:28sa stratégie de management,
32:30c'est de regarder ses ministres
32:32s'entretuer pour voir qui gagne à la fin.
32:34Et en fait, là, c'est exactement la même chose.
32:36C'est qui va gagner
32:38la tête de ce parti moribond.
32:40– À partir du moment où il va soutenir
32:42quelqu'un, il va y avoir
32:44une telle rancœur contre le président
32:46de la République que
32:48ce sera le baiser de la mort.
32:50– On en vient à cette polémique
32:52née sur X, il y a quelques jours.
32:54Tout part d'un tweet de Pascal Boniface,
32:56directeur de l'Institut des relations internationales
32:58et stratégiques, chercheur autrefois
33:00membre du Parti Socialiste.
33:02Il interpelle directement le maire PS
33:04de Saint-Ouen, Karim Bouamrane,
33:06qui dans une émission télé avait regretté
33:08les instrumentalisations politiques
33:10de la guerre au Proche-Orient.
33:12Voici ce qu'écrit Pascal Boniface en réaction.
33:14« Sincèrement, je m'interroge
33:16sur cet homme que je ne connais pas perso.
33:18Est-il un exemple de la méritocratie ?
33:20Alors, bravo ! »
33:22Ou « instrumentalisé façon un muslim
33:24d'apparence qui ne critique pas
33:26Netanyahou et donc bénéficie
33:28d'une grosse promo médiatique ».
33:30Face au telet provoqué par ce tweet,
33:32l'auteur a fini par le retirer des réseaux sociaux.
33:34Il est revenu sur ses propos
33:36et parle maintenant simplement
33:38d'une expression maladroite.
33:40Philippe, c'est le dérapage d'un homme
33:42ou c'est le symptôme de quelque chose
33:44de plus général dans notre société aujourd'hui ?
33:46Ce n'est pas le premier dérapage de Pascal Boniface
33:48qui, par ailleurs, a des qualités de chercheur incontestable
33:50mais qui, depuis très longtemps,
33:52est un peu à la frontière
33:54de ce qui peut être admis sur ces sujets-là.
33:56C'est un sujet sur lequel il a
33:58souvent déjà tenu des propos
34:00qui étaient un peu préoccupants
34:02sur les critères sur lesquels
34:04on regarde aujourd'hui, c'est-à-dire
34:06respect d'Israël,
34:08antisémitisme,
34:10je n'irai pas jusque-là, mais on a souvent
34:12contrôlé cette problématique avec lui
34:14et là, c'est une nouvelle
34:16expression de ses idées.
34:18Alors, moi, je suis embarrassé dans ce cas-là
34:20parce que je pense que, dans un pays libre,
34:22on doit pouvoir exprimer son opinion et, après tout,
34:24s'il veut critiquer cet élu, c'est bien son droit.
34:26Le problème, c'est que...
34:28Donc, moi, j'ai envie de dire... Il dit des choses
34:30qui, à mon avis, sont complètement idiotes et même condamnables,
34:32intellectuellement, moralement,
34:34mais, après tout, c'est bien son droit. La difficulté,
34:36c'est que derrière, il y a quelque chose dont on n'a vraiment
34:38pas besoin dans le pays où nous vivons aujourd'hui,
34:40c'est-à-dire cette espèce d'essentialisation.
34:42En gros, c'est comme s'il mettait en demeure
34:44tout citoyen musulman de prendre
34:46partie dans le conflit Moyen-Oriental et, évidemment,
34:48de choisir le camp qui lui paraît le bon.
34:50Ça, ça me semble très problématique, intellectuellement et moralement.
34:52Encore une fois, en termes de liberté publique, je crois qu'on
34:54doit l'autoriser à dire des bêtises.
34:56On a le droit de dire des bêtises. Dans un pays,
34:58tout ce qui n'est pas interdit est autorisé. Il n'a rien dit,
35:00me semble-t-il, qu'il soit condamnable en droit.
35:02Je ne crois pas. Si ça l'est,
35:04ça me gênerait parce que je pense qu'il faudrait vraiment tirer
35:06beaucoup le droit et que les libertés publiques, ça existe.
35:08En revanche, moi, je condamne
35:10la qualité de ses propos. C'est des propos que je trouve
35:12répugnants parce qu'ils essentialisent.
35:14On dit que cet homme-là ne devrait pas dire
35:16autre chose que ce que lui dictent, en quelque sorte,
35:18son physique et ses origines, ce qui est
35:20vraiment très, très choquant. Heureusement,
35:22on n'est pas tous intégralement déterminés par
35:24nos atavismes et nos déterminismes de naissance.
35:26La liberté de se construire une opinion,
35:28c'est essentiel. Ça, c'est pas une question politique.
35:30C'est une question, j'allais dire, encore plus importante.
35:32C'est une question de principe.
35:34Votre réaction à ce que vient de dire
35:36votre voisin, Philippe ?
35:38Je suis d'accord avec Philippe.
35:40D'abord, Pascal Boniface,
35:42bien sûr que ce ne sont pas ses premiers dérapages.
35:44Il est habitué à ce genre
35:46de déclarations. En fait,
35:48pour lui, dès lors qu'on ne pense
35:50pas comme lui, on est contre lui
35:52et on est un intellectuel faussaire.
35:54Il avait consacré un livre,
35:56d'ailleurs, à ces personnes.
35:58Donc, en fait,
36:00il fait ça depuis des années.
36:02Ce qui me gêne, d'abord, il y a ce tweet
36:04qu'il a retiré, mais l'explication
36:06qu'il a donnée derrière est encore pire.
36:08C'est presque pire.
36:10C'est-à-dire qu'il dit que c'est
36:12le musulman qui est dans les yeux
36:14des autres. Ça veut dire qu'en fait,
36:16Karim Bouamrane ressemble
36:18à un musulman, donc il est musulman
36:20et donc il devrait penser comme ça
36:22et soutenir le Hezbollah
36:24et...
36:26Et donc
36:28soutenir la Palestine.
36:30Mais il a dit ça
36:32contre Karim Bouamrane.
36:34Il l'a fait à l'égard d'une autre
36:36élue parisienne
36:38et il rejoint en ça les propos
36:40de Rima Hassan, aussi.
36:42Alors, Roselyne, vous étiez sur le plateau, je crois,
36:44avec Karim Bouamrane, ce jour-là.
36:46Qu'est-ce que cette polémique vous évoque ?
36:48J'étais aux côtés de Karim Bouamrane.
36:50Ça montre aussi
36:52à quel point de distorsion
36:54du débat public on est arrivés
36:56dans ce conflit
36:58qu'on ne peut plus maintenant, d'ailleurs, qualifier
37:00d'israélo-palestinien
37:02parce que ça a largement
37:04dépassé les bornes
37:06classiques.
37:08Et ce
37:10qui m'a
37:12séduit chez Karim Bouamrane,
37:14c'est que dans cette émission
37:16qui est un prototype de talk show
37:18où on mélange
37:20le débat et les variétés,
37:22on écoutait David Hallyday
37:24puis Nagui avec Taratata
37:26et puis on passait
37:28au conflit israélo-palestinien
37:30et l'avenir du Parti Socialiste.
37:32Karim Bouamrane a tenté
37:34d'avoir un propos mesuré
37:36et justement de ne pas
37:38rentrer dans un débat
37:40beaucoup trop complexe pour être
37:42abordé
37:44entre le rapport
37:46de David Hallyday et de Johnny.
37:48Et puis, pardon,
37:50mais c'est ça aussi la difficulté.
37:52Alors,
37:54on voit que là,
37:56on est en train de déraper
37:58complètement et c'est effectivement
38:00très difficile.
38:02Alors ensuite, sur le fond,
38:04être assigné
38:06à résidence, en quelque sorte,
38:08parce que
38:10il s'appelle Karim Bouamrane
38:12donc il est forcément
38:14musulman et s'il est musulman
38:16il doit avoir telle option politique,
38:18c'est évidemment tout à fait intolérable.
38:20Et d'ailleurs,
38:22certains font le même reproche
38:24à nos compatriotes juifs
38:26qui sont accusés
38:28systématiquement
38:30d'être aux côtés de Netanyahou.
38:32Il y a des juifs qui condamnent
38:34la politique de Netanyahou
38:36et ils sont très nombreux.
38:38Donc voilà,
38:40ce continuum est absolument
38:42insupportable, c'est une
38:44privation de liberté
38:46et vraiment il faut être très vigilant
38:48à cette assignation à résidence
38:50idéologique.
38:52Quelques expressions qui sont utilisées aujourd'hui
38:54dans certains milieux, arabe de service,
38:56cauchon, couscous, bounti,
38:58toubab, noir, ce sont des français
39:00noirs à l'extérieur, blanc à l'intérieur.
39:02Jean-Luc,
39:04comment on arrive à utiliser ce genre d'expressions
39:06dans certains milieux qui se disent de gauche ?
39:08Parce que
39:10les digues ont été rompus,
39:12parce que la gauche
39:14qui était porteuse
39:16du combat contre le racisme,
39:18de l'antisémitisme,
39:20de l'humanisme et de l'universalisme,
39:22a arrêté de mener ce combat.
39:24Pascal a été totalement pollué
39:26par son extrême gauche
39:28qui a pris le pouvoir
39:30idéologique et qui,
39:32et dans le meilleur des cas,
39:34les autres sont otages
39:36de cette conduite
39:38autour de cette idée.
39:40Mais le dérapage
39:42qui n'en est pas un
39:44de Pascal Boniface,
39:46il est en lien avec
39:48la raison pour laquelle il a été évincé
39:50à un moment donné du Parti Socialiste,
39:52où il expliquait dans une note
39:54qu'il convenait pour le Parti Socialiste
39:56de se distancier d'Israël
39:58non pas parce qu'Israël avait tort
40:00mais parce que la communauté
40:02arabe était numériquement,
40:04arabo-musulmane était numériquement
40:06plus importante. Donc c'était
40:08déjà les prémices de la logique électorale
40:10de El-Effi. C'est assez intéressant
40:12de voir ça.
40:14Cette déclaration,
40:16elle est odieuse. Ce n'est pas la première.
40:18Il y a eu les distances sur
40:20la défense de Charlie Hebdo, etc.
40:22Il y en a beaucoup. Pour vous dire la vérité,
40:24moi ça fait bien longtemps que
40:26je suis assez convaincu que Pascal Boniface
40:28est un républicain d'apparence.
40:30Le tweet de
40:32Pascal Boniface a suscité
40:34beaucoup de réactions sur la scène politique.
40:36Le maire de Dijon, François Rebsamen, a par exemple
40:38annoncé l'annulation d'un événement annuel
40:40de débat organisé en collaboration
40:42avec l'institution dirigée par le chercheur.
40:44Même réaction du côté de la mairie socialiste
40:46de Nantes qui annonce déprogrammer les prochaines
40:48éditions des géopolitiques de la ville.
40:50Un rendez-vous annuel lancé par
40:52Pascal Boniface il y a plus de dix ans.
40:54On en pense ce qu'on veut, mais est-ce que c'est vraiment la bonne solution
40:56d'annuler ce genre
40:58d'événement, Lorraine ? Est-ce que ça ne va pas en faire aussi
41:00peut-être un martyr ou le symbole de quelque chose ?
41:04Parce qu'on dénonce toujours la cancel culture.
41:06Mais là, ce n'est pas un peu
41:08aussi de la cancel culture, Philippe ?
41:10Je suis d'accord, je comprends
41:12que les élus le fassent
41:14pour des raisons d'image,
41:16voire, si on est optimiste, pour des raisons de
41:18principe. Mais je crois qu'effectivement
41:20c'est idiot parce que
41:22je crois profondément à la liberté d'expression
41:24et au bienfait de l'échange
41:26et après tout, il aurait pu s'expliquer.
41:28Peut-être aurait-il de nouveau dérapé,
41:30ça aurait été clair. Peut-être au contraire
41:32aurait-il trouvé les mots pour s'expliquer.
41:34Je veux dire, il faut être de bonne foi.
41:36Je crois effectivement qu'il a malheureusement un passé
41:38un peu chargé qui laisse à penser que
41:40c'était...
41:42Il spoke his mind, comme disent les anglo-saxons,
41:44c'est-à-dire qu'il disait ce qu'il pensait
41:46dans ce nouveau dérapage.
41:48Mais je ne vois pas le bénéfice qu'il y a
41:50à empêcher les échanges.
41:52Et dans le fond, il y a l'institution,
41:54avec des chercheurs,
41:56avec des étudiants, avec...
41:58Mais au-delà, je crois qu'on revient
42:00c'est toujours la même chose. Ce qui s'effondre
42:02c'est la culture où il y avait l'universalisme
42:04et l'admission générale
42:06des bienfaits de l'échange
42:08pour arriver à la vérité.
42:10C'est ça le problème.
42:12Il y a une espèce de paradoxe dans cette annulation.
42:14C'est-à-dire qu'à la fois on lui reproche
42:16de ne pas être dans la démarche
42:18qui devrait être la bonne, c'est-à-dire...
42:20Et on annule !
42:22C'est pas exactement la même chose.
42:24Mais il y a quelque chose de contradictoire
42:26et moi qui me gêne, et je pense que tout ce qui va
42:28dans le sens de l'érosion de cet universalisme
42:30et de cette ouverture,
42:32on n'en a pas besoin, c'est mauvais intellectuellement,
42:34moralement, politiquement.
42:36Donald Trump est un fasciste.
42:38C'est pas moi qui le dis, c'est sa rivale démocrate Kamala Harris.
42:40On est à dix petits jours de l'élection présidentielle
42:42et clairement le ton monte d'un cran
42:44entre les deux candidats.
42:46Un ancien chef de cabinet de Trump à la Maison Blanche
42:48a affirmé que le républicain aurait à plusieurs reprises
42:50lorsqu'il était au pouvoir déclaré la chose suivante
42:52« Tu sais, Adolf Hitler a aussi fait de bonnes choses. »
42:56Immédiatement Kamala Harris s'est saisie du dossier.
42:58Écoutez.
43:00Hier, nous avons appris
43:02que l'ancien chef de cabinet de Donald Trump,
43:04John Kelly,
43:06un général quatre étoiles,
43:08a confirmé que lorsque Donald Trump
43:10était président,
43:12il a dit qu'il voulait des généraux
43:14comme ceux d'Adolf Hitler.
43:16Donald Trump a dit cela
43:18parce qu'il ne veut pas d'une armée loyale
43:20à la Constitution des États-Unis.
43:22Il veut une armée
43:24qui lui soit loyale à lui.
43:26Ce n'est pas une personne intelligente.
43:28C'est une personne à faible QI.
43:30Des millions d'Américains
43:32souffrent de l'inflation,
43:34perdent leur emploi,
43:36n'ont plus les moyens de se loger,
43:38de faire leurs courses,
43:40ou d'acheter une voiture.
43:42Et pourtant, Kamala importe
43:44des millions de clandestins
43:46à travers nos frontières
43:48et leur accorde des avantages fiscaux
43:50à vos frais.
43:52Jean-Luc, c'est la campagne
43:54la plus sale, la plus violente
43:56Non, c'est vrai qu'elle est...
43:58Si on se réfère au verbe,
44:00c'est évidemment d'une extrême violence.
44:02D'abord parce que la présence de Trump
44:04fait ça.
44:06La matière de Trump,
44:08c'est beaucoup d'insultes,
44:10c'est beaucoup de violences
44:12verbales, de fake news,
44:14de mensonges, donc évidemment
44:16c'est très violent.
44:18Pour revenir à la déclaration,
44:20moi je me méfie toujours des qualifications
44:22quand elles ne sont pas documentées historiquement.
44:24En l'occurrence, fasciste,
44:26ça correspond à une
44:28phase historique et à des
44:30données politiques
44:32que je ne retrouve pas chez Trump.
44:34Ça ne l'exonère absolument pas
44:36de ses responsabilités.
44:38C'est un populiste, illibéral
44:40et voilà, ça c'est
44:42très important.
44:44Et il n'y a pas de
44:46respect chez Trump
44:48de l'administration américaine
44:50et de la constitution américaine
44:52en réalité.
44:54C'est ça le danger pour l'avenir.
44:56Et on se demande si
44:58Kamala Harris, j'entends des commentaires
45:00est-ce qu'elle est prête ?
45:02En tout cas, je suis sûr d'une chose, c'est qu'en est une des deux
45:04et c'est elle qui n'est pas prête à prendre
45:06d'assaut le Capitole et ça rassure.
45:08Qui domine les sondages, à une petite
45:10dizaine de jours du scrutin, on est toujours au coude à coude
45:12avec une Kamala Harris à 49%,
45:14un Donald Trump à 48%,
45:16on est au niveau national, mais Trump
45:18aurait désormais une très légère avance
45:20dans les états pivots. Il est un peu devenu aussi
45:22favori, Trump, ces derniers jours.
45:24Les élections américaines,
45:26malheureusement au bénéfice de l'âge, je peux vous dire que les élections
45:28américaines sont ontologiquement imprévisibles.
45:30Tous ceux qui vous disent
45:32je sais qui va gagner et ce sera un tel...
45:34On ne va pas croire les sondages.
45:36Ni les sondages.
45:38Le poulpe n'est pas mauvais en fait.
45:40Parce que pour des raisons que vous venez de dire,
45:42c'est les Spring State où ça se décide. Généralement ça se décide
45:44sur quelques dizaines de milliers de voix, ça tient beaucoup
45:46à la mobilisation de certains électorats.
45:48Quiconque me dit
45:50ça sera un tel, ça me fait rigoler. Parfois,
45:52l'avantage est tellement net qu'il n'y a pas de discussion.
45:54Reagan, on pouvait dire qu'il allait gagner
45:56quand il a gagné la première fois. Vous vous souvenez,
45:58même le Massachusetts et New York
46:00avaient voté Reagan.
46:02Il n'y avait pas photo, mais c'est une fois tous les 100 ans.
46:04Les autres fois, c'est
46:06généralement très tendu jusqu'au bout et depuis
46:0816 ans, c'est très très tendu.
46:10Ça va jouer dans quelques états à quelques dizaines
46:12de milliers de voix. Il ne faut pas oublier que c'est un scrutin
46:14à deux niveaux et que Mme
46:16Clinton avait perdu avec 3 millions
46:18de voix d'avance.
46:20C'est comme la mairie de Paris, on peut perdre
46:22en ayant gagné. Et que le mode de scrutin défavorise
46:24les démocrates.
46:28Défavorise les démocrates, je maintiens
46:30mon analyse.
46:32Et c'est vrai que
46:34le fait qu'il soit d'élite, c'est-à-dire
46:36qu'il soit à peu près équivalent,
46:38c'est plutôt
46:40en faveur d'un pronostic.
46:42Mais je suis d'accord avec vous
46:44que rien n'est joué.
46:46Je ne parierai pas.
46:48Je vais vous montrer des images.
46:50Vous allez au McDo, Jean-Luc, chez vous.
46:52La bataille des images bat son plein.
46:54Dernier moment fort en date, ce passage
46:56de Trump au McDo. L'ancien
46:58président s'est essayé à la friteuse.
47:00Vous le voyez, Trump qui estime que
47:02Kamala Harris ment quand elle dit qu'elle a travaillé
47:04au McDo quand elle était étudiante.
47:06Écoutez Donald Trump.
47:08C'est amusant.
47:10Je pourrais faire ça toute la journée.
47:12Ce travail ne me dérange pas.
47:14J'aime ce travail.
47:16J'ai travaillé chez McDonald's.
47:18J'ai désormais travaillé 15 minutes de plus
47:20que Kamala. Elle n'a jamais travaillé
47:22ici. J'ai travaillé 15 minutes
47:24de plus que Kamala.
47:26Jean-Luc, ces images dans les derniers moments,
47:28c'est important dans une campagne
47:30aussi serrée ? Oui, tout compte.
47:32Autant plus que le niveau
47:34du débat politique est quand même
47:36relativement faible.
47:38On ne peut pas dire...
47:40D'ailleurs, ce qui était assez signifiant,
47:42c'est qu'il n'y a eu qu'un débat.
47:44Le moment d'affrontement
47:46sur les idées a été...
47:48C'est Trump qui n'en a pas voulu.
47:50C'est Trump qui n'en a pas voulu parce que
47:52Trump n'a pas intérêt à la
47:54controverse démocratique
47:56sur le fond. Je voulais ajouter juste un mot
47:58sur les États, les swing states.
48:00Il y a quelque chose qui nous échappe,
48:02parce qu'on a toujours le débat entre les deux principaux,
48:04mais il y a une candidate
48:06aux États-Unis, écologiste,
48:08pro-palestinienne,
48:10qui va prendre des voies
48:12à Kamala Harris,
48:14et qui peut faire que dans les quelques États
48:16où ça va jouer à une poignée de voies,
48:18faire élire Trump. Un élément,
48:20peut-être au moment du scrutin final, c'est le genre,
48:22encore une fois, le genre des candidats.
48:24On a demandé à Kamala Harris si l'Amérique
48:26était prête à élire une femme.
48:28Écoutez sa réponse.
48:30Absolument.
48:32Parfaitement.
48:34Et je le constate dans tous les
48:36domaines de la vie de notre pays.
48:38Vous savez, je pense que ce qui est important
48:40dans cette élection, c'est non seulement
48:42de tourner la page, mais aussi de
48:44fermer la page et le chapitre
48:46d'une époque qui laisse entendre que les
48:48Américains sont divisés.
48:50C'est la première fois
48:52que la structuration
48:54de l'électorat est aussi genrée dans les élections
48:56américaines. Il y a telle
48:58distorsion entre le vote des femmes
49:00et le vote des hommes.
49:02Mais c'est une vraie question. Est-ce que l'Amérique, aujourd'hui,
49:04avec ses divisions,
49:06avec ses militants pro-Trump,
49:08est prête à élire une femme ?
49:10Ce qui est intéressant dans cette interview, c'est qu'elle met le genre en avant
49:12et pas forcément la couleur de peau.
49:14Elle ne l'a pas fait du tout de la campagne.
49:16D'ailleurs,
49:18les sondages montrent que
49:20la population de couleur ne va pas
49:22forcément voter pour Kamala Harris.
49:24C'est plutôt pour Donald Trump.
49:26C'est pour ça, à mon avis...
49:28Parce que c'est un vote masculiniste.
49:30C'est en ça que je pense qu'elle met en avant
49:32le fait d'être une femme
49:34et quelque chose qu'elle met en avant
49:36et pas le fait d'être une femme de couleur.
49:38Et ça, ça va la servir ?
49:40Je ne sais pas si ça va la servir.
49:42Parce qu'effectivement, il y a même des femmes
49:44qui pensent que ce n'est pas sérieux de confier le pouvoir à une femme aux Etats-Unis.
49:46C'est très...
49:48En France aussi.
49:50Mais aux Etats-Unis, c'est assez significatif.
49:52C'est assez curieux. Moi, je voudrais quand même observer.
49:54Je reviens à ce qu'on disait tout à l'heure sur Elisabeth Borne,
49:56parce que ça me paraît la même problématique.
49:58Je trouve cet argument un peu faible. J'espère qu'elle en a d'autres.
50:00C'est une femme.
50:02Je reviens à ce qu'on disait tout à l'heure sur l'universalisme.
50:04C'est la cécité aux différences.
50:06Et notre sujet, ce n'est pas de savoir si c'est une femme ou un homme.
50:08C'est de savoir qui est le plus compétent.
50:10Ça ne veut pas dire qu'elle n'est pas compétente.
50:12Je pense qu'elle est assez flippante.
50:14Elle a des éléments de compétence.
50:16D'ailleurs, c'est un sujet dont on ne parle pas dans cette élection.
50:18Moi, ça me fascine.
50:20C'est que l'économie américaine va super bien.
50:22Elle n'y est pas pour grand-chose. Elle n'était que vice-présidente.
50:24Mais on sort de 4 ans de mandat Biden,
50:26donc du parti de Kamala Harris,
50:28au prix d'un déficit délirant,
50:30mais qui ont sorti les États-Unis
50:32d'une espèce d'enlisement d'atomie.
50:34Ça fait 4 ans que vous avez des records économiques.
50:36Les États-Unis vont économiquement mieux que jamais.
50:38Pourtant, Biden est pointé du doigt pour ces résultats.
50:40C'est assez curieux.
50:42Et c'est aussi pour ça que Trump ne veut pas entendre parler de ça.
50:44Parce que là-dessus, ce n'est pas là qu'il est le meilleur.
50:46Donc, il vient sur d'autres sujets.
50:48C'est pour ça qu'il n'y a pas de débat au fond.
50:50C'est dans le cadre de cette élection.
50:52Pour faire monter le suspect,
50:54c'est vrai que personne ne peut dire là
50:56qui va gagner,
50:58pour les raisons qui viennent d'être dites.
51:00Et la clé, c'est sans doute
51:02la mobilisation de l'électorat noir
51:04en faveur de Kamala Harris
51:06et de l'électorat jeune.
51:08Et c'est pour ça qu'hier,
51:10dans le grand meeting de Kamala
51:12dans le Massachusetts,
51:14je crois,
51:16on a fait jouer Bruce Springsteen
51:18et un certain nombre de...
51:20Steve Wonder, au Parlement,
51:22dans un autre meeting.
51:24Toutes ces artistes
51:26qui parlent à la jeunesse
51:28et leur demandant de se mobiliser, d'y aller.
51:30Steve Wonder parle beaucoup à la jeunesse.
51:32Non, Steve Wonder, c'était avant.
51:34Là, c'est Bruce Springsteen.
51:36D'avantage.
51:38Merci, Président Larcher.
51:40Comme à chaque fois, on termine par un top flop.
51:42Une question simple qui a marqué l'actualité
51:44de la semaine en bien ou en mal.
51:46Charles Roselyne, qui est le top de la semaine ?
51:48Le top de la semaine, pour moi, c'est Paul Watson
51:50et la décision
51:52de la France
51:54de lui donner
51:56la nationalité française.
51:58Le droit d'asile, on ne pouvait pas le faire
52:00puisqu'il faut être sur le territoire national
52:02pour demander le droit d'asile.
52:04On tourne la chose pour
52:06lui donner, et ça peut se faire
52:08par Internet,
52:10la nationalité française.
52:12Il est en ce moment devant un tribunal au Groenland
52:14dans l'attente de la décision
52:16des Danois
52:18de l'extrader vers le Japon.
52:20C'est le sauveur, c'est le combattant
52:22de la biodiversité,
52:24des baleines, et je suis Paul Watson.
52:26Le flop, s'il vous plaît.
52:28C'est les supporters homophobes du PSG.
52:30Alors là, franchement,
52:32ils ont dépassé toutes les bornes
52:34de la vilainie.
52:36J'attends avec intérêt le match de dimanche soir
52:38pour savoir si enfin
52:40on va prendre les décisions qui s'imposent
52:42contre l'homophobie dans le football.
52:44Philippe, le top de la semaine, rapidement.
52:46Moi, j'ai bien aimé Zelensky et son
52:48T-shirt « Make Russia small again ».
52:50Parce qu'en fait, la problématique
52:52qu'on a en Ukraine, bien sûr,
52:54il y a la folie de Poutine, enfin,
52:56mais il y a aussi derrière une espèce de
52:58propension permanente de la Russie
53:00de se faire plus grande qu'elle n'est, de vouloir être plus grande
53:02qu'elle n'est, donc je pense que ce clin d'œil
53:04est assez révélateur d'une des vérités
53:06de ce conflit. Le flop.
53:08Le flop, pardon d'y revenir, mais c'est les fameux 20%.
53:10Je ne sais pas ce qu'il en restera dans la loi de finances pour finir,
53:12mais cette histoire de 20%, les gens ne se rendent pas compte.
53:14Non, ce n'est pas la sous-taxe, c'est l'imposition minimum.
53:16Il faut bien comprendre que si on est sûr
53:18qu'on est taxé à 20% minimum, parmi les gens qui vont y passer,
53:20on ne voit pas très bien pourquoi on donnerait aux œuvres,
53:22on ne voit pas très bien pourquoi on déclarerait sa ferme de ménage,
53:24on ne voit pas très bien, etc.
53:26Toutes les histoires d'avantages locatifs
53:28quand vous achetez un logement pour le mettre en location,
53:30donc tout ce qu'on attend des gens qui vont être frappés
53:32en termes de comportement, qui normalement
53:34est aidé par un avantage fiscal et éliminé
53:36par ce truc à 20%, ça va se voir.
53:38Merci, cher Philippe.
53:40Le top de la semaine, Lorraine.
53:42Alors moi, c'est pour rebondir sur le dernier sujet,
53:44c'est pas forcément le top de la semaine
53:46parce que c'est un podcast qui est diffusé
53:48depuis plusieurs mois,
53:50mais c'est un podcast qui s'appelle 50 States
53:52et qui présente
53:54un état par épisode
53:56pendant 22 minutes et qui permet
53:58d'appréhender chaque état
54:00dans sa culture, dans son architecture
54:02et aussi dans son...
54:04C'est un état des États-Unis ?
54:06Oui, il y a 50 épisodes, ça va finir juste
54:08avant les élections et donc ça permet de comprendre
54:10notamment les swing states
54:12et tout ce fonctionnement un peu particulier.
54:14Le flop de la semaine, Lorraine.
54:16Moi, en tant que juriste, c'est la décision
54:18Nicolas Bedos,
54:20sa condamnation
54:22qui est justifiée
54:24peut-être au regard
54:26des faits, mais c'est la peine qui a été
54:28prononcée par le tribunal qui est d'une
54:30lourdeur et qui est complètement
54:32inédite, puisqu'on l'a
54:34condamnée à un an
54:36de prison dont six mois avec sursis
54:38et les autres six mois
54:40au port d'un bracelet électronique avec une
54:42exécution provisoire, ce qui veut dire qu'il va porter
54:44un bracelet électronique
54:46le temps que ça se mette en place,
54:48dans deux mois, l'appel ne sera pas suspensif
54:50et si on prend des
54:52éléments de comparaison, Nicolas Sarkozy
54:54qui a été condamné plusieurs fois
54:56notamment au port d'un bracelet électronique
54:58n'en porte pas aujourd'hui
55:00puisqu'il n'a pas eu d'exécution provisoire.
55:02Nicolas Bedos a fait appel. Jean-Luc, très rapidement
55:04s'il vous plaît, le top et le flop de la semaine.
55:06Madame Castex, elle voulait être candidate
55:08dans l'Isère
55:10mais la secte a dit pour qu'elle soit...
55:12Vous parlez de la France insoumise,
55:14vous êtes responsable de vos propos, cher Jean-Luc.
55:16La secte a dit non, il faut qu'elle soit
55:18membre de la France insoumise,
55:20elle n'a pas voulu et donc
55:22à suivre, parce que quand les marionnettes
55:24coupent les fils dans les jolis comptes
55:26elles finissent par s'animer parfois
55:28et avoir une vraie vie.
55:30Le flop de la semaine rapidement s'il vous plaît.
55:32Pour toute son oeuvre, Olivier Faure, c'est le plus vieux
55:34prisonnier politique français.
55:36Il y a eu la maison d'arrêt
55:38NUPS, il y a eu la maison
55:40centrale NFP
55:42mais il est comme les vieux
55:44prisonniers, vous savez,
55:46qui n'osent pas sortir de prison, qui ne volent pas.
55:48Ils ont peur, ils sont effrayés par la liberté
55:50à venir, ils trouvent les matons
55:52finalement relativement sympas
55:54mais il y a une grosse pression extérieure, il y a beaucoup
55:56de gens qui pensent que le taulard ne peut pas rester le taulier.
55:58Merci Jean-Luc, c'est la fin
56:00de cette émission, merci à tous les quatre.
56:02Salut à vous, derrière votre écran, je vous rappelle
56:04que vous pouvez revoir cette émission en replay sur
56:06publicsena.fr, on se retrouve la semaine prochaine
56:08même jour, même heure et même endroit.
56:10Bye bye.

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