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00:00 (Générique)
00:05 Bonjour Jordan Bardella.
00:07 Bonjour et merci pour votre invitation.
00:09 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé la fin du droit du sol sur l'archipel de Mayotte,
00:14 c'est-à-dire qu'il ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas soi-même enfant de parents français.
00:20 C'est une satisfaction pour vous ?
00:22 C'est un bon début puisque ça fait maintenant 20 ans que nous réclamons la suppression du droit du sol
00:27 pour l'intégralité du pays, du sol français.
00:30 On progresse, mais je crains que la situation soit extrêmement mal engagée.
00:36 Gérald Darmanin est allé à Mayotte constater l'échec de sa propre politique.
00:40 Il était déjà venu il y a quelques mois annoncer une opération de reprise en main,
00:44 qui était l'opération Wambushu, qui a échoué manifestement.
00:47 Et je me suis rendu, moi précisément, il y a quelques mois à Mayotte,
00:49 et j'ai vu une violence qu'aucun de nos compatriotes ne devrait jamais subir sur le territoire de la République française.
00:56 Des automobilistes sont rançonnés, des Français sont attaqués tous les jours à la machette.
01:02 On attaque des écoles, des bus scolaires, des commerces sur incendie.
01:06 Et la situation sécuritaire et migratoire sur l'île de Mayotte,
01:10 nous sommes les seuls à en parler depuis plusieurs années, est devenue totalement hors de contrôle.
01:13 Il y a eu plusieurs déplacements du ministre de l'Intérieur sur place,
01:15 et il y a de nouveaux moyens, parce que là vous parlez de l'ordre public.
01:18 Vous avez raison.
01:19 Si on multiplie les déplacements, c'est que précisément les précédents n'ont servi à rien.
01:22 Et nous le disons depuis plusieurs années.
01:24 Mayotte fait face aujourd'hui à un archipel qui est l'archipel des Comores,
01:28 qui revendique la souveraineté territoriale de Mayotte,
01:31 et qui précisément veut la destruction de Mayotte,
01:34 l'affaiblissement des intérêts français dans la région par la submersion migratoire de Mayotte.
01:39 Je rappelle qu'à Mayotte, 70% des naissances sont des naissances étrangères,
01:43 et que, encore une fois, la situation sécuritaire là-bas est hors de contrôle.
01:47 Mais là vous parlez de la situation sécuritaire et de l'ordre public.
01:49 Ça va changer.
01:50 Mais la question c'est justement, qu'est-ce que ça change ?
01:53 Le fait que le droit du sol soit supprimé spécifiquement à Mayotte ?
01:58 Précisément parce que les Comores qui veulent récupérer la souveraineté territoriale de Mayotte
02:04 envoient des femmes accouchées à Mayotte.
02:06 Donc c'est de nature à mettre fin à la crise dont vous parlez ?
02:08 Je pense que c'est une partie de la réponse.
02:10 Premièrement, il faut supprimer le droit du sol.
02:13 Moi je suis favorable à ce que le droit du sol ne soit pas supprimé uniquement à Mayotte,
02:17 mais sur l'ensemble du territoire français.
02:18 Mais est-ce que ça signifie que vous voterez la réforme constitutionnelle ?
02:21 Attendez, s'il vous plaît. Pourquoi est-ce que ce qui est possible à Mayotte
02:24 ne le serait pas dans l'ensemble du pays ?
02:26 Parce que c'est pas du tout la même situation, Jordan Bardella.
02:29 L'hexagone vit pas ce que vit Mayotte.
02:31 Ça n'a rien à voir sur les faits, sur les chiffres.
02:34 C'est pas comparable.
02:35 Je pense que ce qui est en train de se passer à Mayotte,
02:37 les Français doivent le regarder avec grand intérêt.
02:40 Parce que ce qui est en train de se passer à Mayotte
02:42 est précisément le futur de la métropole
02:45 si on ne reprend pas dès maintenant le contrôle de notre pays.
02:48 Dans les mêmes proportions ?
02:49 Dans les proportions, oui, je crois, similaires.
02:51 Vous avez vu il y a quelques jours, la semaine dernière,
02:55 une étude qui était faite sur l'attractivité de la France
02:58 par des professionnels du tourisme.
03:00 Et pour la première fois, l'insécurité, la violence dans notre pays,
03:04 la violence dans notre société est un critère de baisse d'attractivité de la France.
03:10 Pays où il y a 1000...
03:12 Laissez-moi finir une phrase. Merci.
03:14 1000 agressions par jour, 120 attaques au couteau par jour dans notre pays.
03:19 Donc Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont échoué à protéger notre pays.
03:24 Il est où le rapport Jordan Bardella ?
03:25 Encore une fois, si on vous parle de situations l'Hexagone et Mayotte,
03:28 ça n'a rien à voir.
03:29 Ça n'a rien à voir sur l'immigration.
03:31 Ça n'a rien à voir sur le système de santé.
03:32 Ça n'a rien à voir sur le niveau de vie par rapport au Comore que vous citiez tout à l'heure.
03:37 Donc pourquoi il faudrait faire la même chose,
03:40 la suppression du droit du sol dans l'Hexagone aussi ?
03:42 Parce que je pense que la nationalité française s'érite ou se mérite
03:46 et que la France n'a pas vocation à être un guichet social
03:50 et que notre pays précisément n'a pas vocation à être le réceptacle
03:53 de toutes les misères du monde.
03:55 L'immigration, s'agissant du droit du sol,
03:57 de l'acquisition quasi automatique de la nationalité française
04:00 à Mayotte ou dans toute la métropole,
04:02 comme le droit d'asile, sont devenus des filières d'immigration à part entière,
04:06 utilisées aujourd'hui par des gens pour venir en France,
04:10 faciliter leur acceptation.
04:11 Or je pense que la France aujourd'hui ne peut plus prendre sa part
04:14 en matière d'immigration.
04:15 Et moi je suis dans cette campagne des élections européennes
04:19 et nous sommes le mouvement politique qui considère sereinement,
04:22 calmement, qu'après 30 années d'excès en matière d'immigration,
04:26 il faut revenir à la raison.
04:28 Et je crois là me faire le porte-parole de beaucoup de Français.
04:32 Madame, vous me dites la situation n'est pas la même.
04:34 Mais allez vous balader dans beaucoup de quartiers.
04:36 Il y a entre un tiers et la moitié de la population qui est d'origine étrangère.
04:40 Êtes-vous allé à Mayotte ?
04:41 Oui.
04:43 Moi aussi j'y suis allé.
04:44 Et je suis très inquiet de ce qui se passe là-bas.
04:46 Parce que précisément, je ne souhaite pas que la situation aujourd'hui,
04:49 qui touche nos compatriotes maorais,
04:51 qui sont abandonnés à l'insécurité, à la violence,
04:54 ne s'étendent sur l'intégralité du territoire.
04:55 Et c'est précisément la direction à laquelle nous sommes en train de...
04:57 Vous agitez la politique du pire, Jean-Nan Bardella,
04:59 mais juste quand même sur le fond.
05:00 Non madame, ce n'est pas la politique du pire.
05:01 Il va falloir une réforme constitutionnelle, c'est-à-dire convaincre...
05:04 Si vous voulez fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer aujourd'hui,
05:06 moi je crois que l'insécurité...
05:07 Je regarde les chiffres tout simplement.
05:09 Les chiffres, madame, 120 attaques au couteau par jour,
05:11 une agression gratuite, une agression...
05:13 On parle de la proportion de personnes d'origine étrangère
05:16 sur le territoire de Magat.
05:17 Encore une fois, c'est entre 1/3 et 48% sur l'estimation.
05:20 Nous y viendrons en métropole.
05:21 Et en métropole...
05:23 Eh bien j'assume, monsieur.
05:24 Nous y viendrons en métropole si on ne reprend pas dès maintenant le contrôle.
05:27 Vous êtes peut-être en désaccord avec moi.
05:28 Non, non, je ne redonne pas les chiffres.
05:30 Je peux vous dire qu'il y a beaucoup de territoires aujourd'hui, monsieur,
05:32 en France, où des Français de tous horizons, de toutes confessions,
05:36 et même des Français issus de l'immigration,
05:38 ont le sentiment de ne plus reconnaître la France.
05:40 Et moi, je me bats précisément.
05:41 Et je fais précisément de la politique pour que la France puisse préserver
05:45 son identité, ses valeurs, sa sécurité et sa prospérité.
05:48 - Question simple, Jordan Bardella.
05:49 Est-ce que vous votez sans condition cette réforme constitutionnelle
05:53 pour la suppression du droit du sol à...
05:54 - La réforme, excusez-moi, la réforme constitutionnelle n'est pas annoncée.
05:58 - Elle a été annoncée hier.
05:59 - Non, enfin, on nous dit...
06:00 - Il va falloir une réforme constitutionnelle pour la doter.
06:02 - On nous dit est-ce que 1, on passera...
06:03 Enfin, on ne sait pas si on passera 1 par la voie du référendum,
06:05 ce que nous réclamons, ce qui là encore, pardon...
06:08 - Dans un cas comme dans l'autre, il y a une position assez simple
06:10 du racisme nombre national.
06:12 - Oui ou non.
06:13 - Vous voyez bien que progressivement, l'ensemble des mouvements politiques
06:16 se déplacent idéologiquement vers le Rennes, et c'est très bien,
06:18 ou alors par l'intermédiaire d'un vote au Congrès,
06:20 ce qui nécessiterait l'approbation de 3/5e du Parlement.
06:23 Donc, on n'en sait rien pour l'instant.
06:25 Mais ce qui veut dire une chose, c'est que la loi immigration,
06:28 nous l'avions dit, ne résout absolument rien.
06:30 Et que même si les amendements qui ont été faits par l'opposition
06:34 de durcissement des conditions d'accès à l'immigration dans notre pays
06:37 ont été rejetées par le Conseil constitutionnel,
06:39 ça veut dire une chose très simple,
06:40 c'est qu'il faut effectivement réviser la Constitution
06:43 comme nous le réclamons.
06:44 - Mais c'est le sens de ma question.
06:45 En fait, si je vous demandais sans conditions,
06:46 c'est est-ce que vous votez cette suppression du droit du sol à Mayotte
06:51 en posant quelques conditions, par exemple, d'autres points
06:54 qui ont été censurés par le Conseil constitutionnel ?
06:56 - Moi, je suis très clair, je suis favorable à la suppression du droit du sol,
06:58 mais pas seulement à Mayotte, sur l'intégralité du territoire français.
07:01 Et je pense également que la France doit couper ces pompes aspirantes
07:06 qui ont transformé notre pays en un pays quasi guichet social pour l'immigration.
07:11 Aujourd'hui, le simple fait de venir sur le territoire français
07:14 sans conditions de ressources, de revenus et même en étant clandestin
07:18 vous donne accès à l'aide médicale d'État,
07:20 c'est-à-dire à l'ensemble de la palette de soins gratuite,
07:22 alors que nous avons 27% de nos concitoyens qui renoncent à se soigner
07:26 parce que le reste à charge est trop important.
07:28 Moi, j'assume de dire que dans notre pays...
07:29 - Vous savez, Jordan Bardella, qu'il y a un rapport qui a été fait
07:32 sur l'aide médicale d'État qui dit que c'est un dispositif utile
07:34 et qui n'est justement pas une pompe à...
07:37 - Excusez-moi.
07:38 - Pardon, c'est un rapport...
07:39 - D'accord, mais arrêtez de me dire à chaque fois que je réponds à une question,
07:42 mais vous savez bien qu'on est manifestement en désaccord sur la question de l'immigration.
07:46 - Mais il n'y a pas d'accord ou de désaccord, Jordan Bardella, il y a des faits.
07:48 - Ce que je dis là, il y a des faits.
07:50 Et nos compatriotes, les vifs, c'est fait tous les jours.
07:52 Et je pense que de ce que je dis là,
07:54 il y a probablement beaucoup de gens qui comprennent le sens de mon message.
07:57 - Jordan Bardella, vous êtes avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
07:59 On vous retrouve juste après le Fil Info, 8h41.
08:01 Damien Maistre.
08:02 - Jordan Bardella assure que la suppression du droit du sol à Mayotte est un bon début.
08:08 Il le dit à l'instance sur France Info,
08:10 au lendemain de l'annonce d'un projet de réforme constitutionnelle
08:13 par le gouvernement pour lutter contre l'immigration illégale
08:16 dans ce département d'Outre-mer.
08:18 Le président du Rassemblement national qui souhaite par ailleurs
08:21 la fin du droit du sol pour l'ensemble du territoire français.
08:24 L'enseigne Casino, à nouveau devant le tribunal de commerce aujourd'hui.
08:28 Tribunal qui doit se prononcer sur le plan de sauvetage du distributeur en grande difficulté.
08:33 Joe Biden juge affligeant et dangereux les propos de Donald Trump concernant l'OTAN.
08:39 L'ancien président américain qui assure qu'il encouragerait la Russie
08:43 à s'en prendre aux pays membres de l'organisation si ceux-ci ne payaient pas leurs factures.
08:47 Un drame dans le monde du sport, le Kenyan Kelvin Kipthum.
08:51 Immense favori du marathon des Jeux Olympiques de Paris
08:54 retrouvé mort dans un accident de voiture.
08:56 On l'a appris cette nuit, c'est lui qui détenait le record du monde de la discipline
09:00 avec 2h35.
09:02 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
09:12 Jordan Bardella, serez-vous place Vendôme après-demain pour l'hommage à Robert Manotter ?
09:16 Si nous y sommes invités, oui, le Rassemblement National sera représenté.
09:22 Moi, je veux avoir d'abord une pensée pour Elisabeth Badinter
09:25 et pour l'ensemble des trois enfants de Robert Badinter.
09:28 Il a été ministre de François Mitterrand, ministre de la Justice.
09:34 Évidemment, on a un autre mouvement politique avec lequel nous ne partagions pas
09:38 les convictions et le combat politique, mais notamment le combat contre la peine de mort.
09:42 Il a été l'une des figures de l'abolition de la peine de mort en 1981.
09:48 Moi, je suis opposé à la peine de mort.
09:51 Sur ce point, je ne vais pas le contredire, mais il a été aussi le témoin et la victime
09:57 d'une partie douloureuse de l'histoire de France, à savoir l'occupation nazie,
10:02 puisqu'il est issu d'une famille de déportés.
10:05 Sur la peine de mort, ça n'a pas toujours été clair.
10:07 Oui, ça a toujours été très clair.
10:09 Au Rassemblement National et au Front National.
10:11 En mai dernier, vous avez déclaré "l'échelle des peines s'est effondrée dans notre pays
10:14 depuis la suppression de la peine de mort dans notre droit".
10:16 Comment on l'interprète ça ?
10:18 Vous regrettez sa suppression ?
10:19 En l'intégralité de la phrase, je dis que je suis opposé à la peine de mort,
10:23 mais qu'il fallait constater que la suppression de la peine de mort avait entraîné
10:27 un effondrement de la chaîne pénale parce qu'elle n'avait pas été substituée
10:30 par la perpétuité réelle.
10:32 Moi, je suis opposé à la peine de mort, mais je suis favorable à ce qu'on instaure
10:37 dans le droit la perpétuité réelle, parce que je pense qu'il y a des cas
10:41 inexpiables.
10:42 Les affaires de terrorisme, les criminels multi-condamnés, notamment dans des affaires
10:48 de crime ou de pédophilie, représentent des dangers pour la société française.
10:52 Je pense que la perpétuité réelle doit pouvoir être informée dans le droit français.
10:55 Quelle différence, Jordan Bardella, avec la réclusion criminelle à perpétuité incompressible
10:59 qui existe déjà depuis 30 ans dans notre pays ?
11:01 Non, elle n'existe pas.
11:02 Il n'y a que quelques cas en France qui sont soumis.
11:05 C'est pour les mêmes cas que vous évoquiez, le meurtre avec viol, la torture,
11:09 les actes de barbarie sur les mineurs, les attentats, le crime terroriste.
11:14 Cela a déclamé, a été condamné.
11:17 La perpétuité réelle aujourd'hui n'existe pas dans le droit français.
11:18 Il existe une peine de 30 ans maximum, soumise à 22 ans de sûreté.
11:24 Donc, ce n'est pas la perpétuité réelle.
11:26 Je pense qu'il y a des cas où, lorsque vous êtes condamné, compte tenu de la
11:31 dangerosité que vous représentez pour la société, vous entrez en prison, vous ne
11:35 devriez pas pouvoir en ressortir.
11:37 Je suis très clair, je suis opposé à la peine de mort.
11:40 L'argument que défendait Victor Hugo était l'argument suivant.
11:44 Une société qui a réprouvé le crime ne peut pas elle-même le pratiquer.
11:48 Donc, vous vous y rangez à cet argument ?
11:51 C'est-à-dire ?
11:52 L'argument de Victor Hugo ?
11:53 Oui, et puis c'est peut-être générationnel.
11:56 Mais aujourd'hui, dans les sondages, les Français sont très partagés.
11:58 C'est intéressant, c'est générationnel.
12:00 Est-ce qu'il y a une différence entre vous, Jordan Bardella, et Marine Le Pen, qui
12:04 en 2015 indiquait qu'à titre personnel, comme avocate, 2015, elle pensait qu'un système
12:09 pénal ne pouvait pas tenir sans la peine capitale ?
12:12 C'était en 2015, je ne sais pas si vous entendez ça.
12:13 En l'occurrence, la peine capitale est la perpétuité réelle.
12:16 Non, la peine capitale, vous savez très bien ce que c'est.
12:18 Oui, mais enfin, vous m'interrogez.
12:19 Pour moi, la peine capitale, c'est la perpétuité réelle.
12:23 Marine Le Pen a évolué sur cette question.
12:26 Elle l'a dit, elle l'a redit lors de la dernière élection présidentielle, qu'évidemment,
12:31 il ne s'agissait pas dans notre projet présidentiel de 2007 et 2022 de rétablir la peine.
12:36 Qu'est-ce qui le garantit, ça ? Qu'est-ce qui fait qu'on a des garanties là-dessus
12:38 aujourd'hui ? Sur le fait que ce n'est pas juste une position tactique qui s'inscrit
12:43 dans une normalisation du Rassemblement national ?
12:44 Non, mais monsieur, je ne pense pas à de garanties particulières.
12:45 À vos données, je normais au bon sens des Français.
12:46 N'essayez pas de me faire défendre une mesure que je ne défends pas.
12:50 Non, mais si vous revenez…
12:51 Et le Front National a longtemps défendu.
12:54 Oui, mais ça ne vous aurait pas échappé que si le RN arrive au pouvoir, je pense
12:58 que j'y aurais une responsabilité importante dans la manière dont nous allons exercer
13:02 le pouvoir.
13:03 Et donc, je vous donne ma conviction et je vous donne ma mesure.
13:05 Je ne suis pas favorable au rétablissement de la peine de mort.
13:07 Je suis en revanche favorable à l'inscription dans le droit français de la perpétuité
13:11 réelle.
13:12 Pardon, mais si c'est Marine Le Pen qui est élue présidente de la République, elle
13:13 a changé d'avis dans un sens, elle peut changer d'avis dans un autre sens si elle
13:17 arrive au pouvoir.
13:18 Gérald Darmanin a beaucoup changé d'avis sur le droit du sol, mais je vous rassure,
13:21 nous, on n'est pas…
13:22 On parle de la peine de mort, là.
13:23 Je vous rassure, on n'est pas comme ça.
13:26 Et encore une fois, c'est votre conviction, mais si on faisait un sondage auprès des
13:29 sympathisants du RN, on arriverait à quel résultat selon vous sur cette question de
13:34 la peine de mort ?
13:35 Qu'est-ce que vous me reprochez ?
13:36 Non, je ne vous reproche rien du tout.
13:37 Je vous pose une question.
13:38 Non, mais vous me posez une question, je vous ai répondu.
13:40 Et vous me dites, oui, mais peut-être que si demain vous arrivez au pouvoir, vous allez
13:43 faire quelque chose qui est contraire à ce que vous dites maintenant.
13:45 Vous m'avez demandé mon avis sur la peine de mort, je vous ai répondu.
13:48 Il devrait rentrer au Panthéon, Robert Banninter ?
13:51 Ça, c'est une décision qui appartient au président de la République.
13:55 Je ne sais pas.
13:56 En tout cas, qu'hommage lui soit rendu, ça me semble légitime.
14:01 Encore une fois, ce n'est pas ma mouvance politique, mais je pense que lorsque la personne
14:06 n'est plus là et que précisément cette personne a servi la République comme ministre,
14:10 il faut parfois savoir effacer ses convictions personnelles pour s'incliner, oui, bien
14:16 sûr, devant des gens qui ont servi l'État.
14:18 Jordan Bardella, Gabriel Attal, tout comme Emmanuel Macron, estiment que c'est tout
14:23 à fait normal d'avoir des discussions avec le Rassemblement National à l'Assemblée.
14:28 On ne va pas considérer que...
14:29 On va le remercier en plus.
14:30 Non, non, mais voilà, ça vous change Elisabeth Borne qui, elle, considérait que vous n'étiez
14:34 pas dans l'arc républicain, tout comme la France insoumise.
14:37 C'est-à-dire qu'Elisabeth Borne n'était pas la personne la plus sympathique et la
14:41 plus chaleureuse que j'ai eu l'occasion de croiser dans ma vie.
14:43 Mais enfin, ce n'est pas vraiment le sujet.
14:45 Le Rassemblement National est aujourd'hui le premier parti de France, si on prend les
14:51 sondages qui sont en ce moment publiés par vos confrères pour les élections européennes.
14:55 C'est un parti qui est amené à gouverner dans les prochaines années et qui dispose
14:58 du premier groupe d'opposition à l'Assemblée Nationale.
15:00 Par conséquent, que de temps en temps on vienne un peu nous demander notre avis sur
15:05 ce qui semble bon de mettre en œuvre politiquement au service des Français, ça ne me semble
15:10 pas totalement anormal.
15:12 Mais vous, vous pourriez travailler avec la majorité.
15:13 Je ne suis pas dupe, non, on est dans l'opposition.
15:15 Quand il y a des mesures qui sont allées dans le bon sens, même si elles étaient
15:18 insuffisantes, nous les avons votées.
15:21 Lorsqu'il y a eu des mesures en faveur du pouvoir d'achat, qui sous notre pression
15:25 ont été mises en œuvre dès la constitution du Parlement, c'était des mesures que je
15:29 jugeais insuffisantes, mais qui compte tenu de l'urgence aujourd'hui du pouvoir d'achat
15:33 dans notre pays, ont vu une approbation des voix du Rassemblement National.
15:36 Mais vous avez quand même dit Jordan Barnett.
15:37 Mais nous sommes un mouvement d'opposition et notre objectif aujourd'hui, notre ambition
15:42 au RN, c'est de préparer l'alternance et de préparer l'après Macron.
15:45 Vous avez dit que si vous arriviez en tête des Européennes, il faudrait une dissolution
15:48 de l'Assemblée Nationale.
15:49 Il est où le rapport ?
15:50 Il est que lorsque l'on est à la tête de l'État et qu'on fait 15 ou 20% d'intention
15:57 de vote dans les sondages, comme c'est le cas aujourd'hui pour la majorité, qu'on
16:00 n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée Nationale, qu'on est obligé de gouverner
16:04 par 49-3, alors il y a un déficit de légitimité dans l'action politique qu'on mène.
16:09 Il y a des grandes urgences aujourd'hui.
16:10 Il y a des grandes urgences aujourd'hui.
16:12 Même si vous arrivez en tête des Européennes, il est où le rapport avec l'Assemblée Nationale ?
16:16 Vous avez toujours 88 députés à l'Assemblée Nationale.
16:19 Exactement.
16:20 Je considérerais que la politique qui est conduite par le gouvernement n'a plus l'approbation
16:26 d'une majorité de Français.
16:27 Et moi, je dis précisément aux Français, vous avez mis en minorité…
16:31 Le scrutin n'est pas le même.
16:32 Les Européennes, les législatives, c'est de la proportionnelle aux Européennes.
16:35 Ça n'a rien à voir.
16:36 Si, ça n'a pas parfaitement à voir, Madame.
16:39 Au niveau européen, il y a la culture du compromis, ce qui n'est pas du tout le cas
16:42 à l'Assemblée Nationale.
16:43 J'ai bien compris que ce matin, on ne serait pas d'accord.
16:45 Mais ce n'est pas très grave.
16:46 J'adore votre…
16:47 Non, non, mais je veux bien…
16:48 Votre système de dire "on est d'accord, on est d'accord, monsieur, on est journaliste,
16:52 on vous pose les questions en partant de ces…
16:54 Oui, mais tout est avec une forme de dédain qui…
16:56 Vous pouvez à chaque fois dire "on n'est pas d'accord, on n'est pas des…
16:59 On n'est pas des personnalités politiques.
17:00 Non, mais ce n'est pas grave.
17:01 Je veux bien que le système comprenne.
17:02 Les élections européennes sont des élections de mi-mandat.
17:04 Je dis aux Français "vous avez mis Emmanuel Macron en minorité à l'Assemblée aux
17:08 dernières élections législatives, il faut faire de même avec l'Europe de Macron".
17:10 Parce que précisément, le 9 juin prochain, au Parlement européen, se jouent des sujets
17:14 extrêmement concrets.
17:15 Bruxelles décide "vous subissez".
17:17 Les prix de l'électricité, les prix de l'énergie, l'augmentation de vos factures,
17:20 c'est Bruxelles.
17:21 L'agriculture, qui est aujourd'hui menacée par des accords de libre-échange, par des
17:25 normes toujours plus douloureuses pour nos agriculteurs et pour notre alimentation, c'est
17:28 Bruxelles.
17:29 L'immigration…
17:30 L'immigration, qui est soutenue par Emmanuel Macron, qui vise précisément à relocaliser
17:35 les migrants qui entrent en Europe, dans les villes et les villages françaises, de manière
17:38 obligatoire, c'est décidé à Bruxelles.
17:40 Donc, évidemment que ça a un lien et qu'une grande partie de ce que vivent nos concitoyens
17:44 se décide à Bruxelles.
17:46 Lorsque Gabriel Attal et Emmanuel Macron viennent mettre la main sur l'épaule des agriculteurs
17:50 en France, c'est le coup de poignard quand ils sont à Bruxelles.
17:53 Parce que précisément, ils continuent de négocier des accords de libre-échange, de
17:57 refuser le patriotisme économique…
17:58 Mais si c'est si important, Jean-Danes Bardella, Bruxelles…
17:59 Et de soutenir le facteur…
18:00 Mais si c'est si important pour vous, pourquoi votre bilan, il n'est pas très positif ?
18:03 Zéro rapport, 21 amendements.
18:05 Là où votre collègue de droite, François-Xavier Bellamy, en a rédigé deux des rapports,
18:09 1 200 amendements.
18:10 Madame, je suis…
18:11 Manon Aubry à gauche, 5 rapports.
18:12 Madame, nous sommes dans l'oppos…
18:13 Et ça a changé quoi les 5…
18:14 Ils sont dans l'opposition, ceux que je viens d'évoquer.
18:16 Je ne sais pas…
18:17 5 rapports, 3 460 amendements pour Manon Aubry à gauche.
18:20 Franchement, pourquoi les Français devraient voter à nouveau pour vous si vous ne faites
18:23 pas grand-chose là-bas ?
18:24 Ça a changé quoi les 5 000 amendements de Manon Aubry dans l'opposition au Parlement
18:27 européen ?
18:28 Elle peut bouger des virgules sur les amendements, c'est important.
18:29 Ah, très bien, ça change la vie des Français.
18:30 C'est pas important de faire évoluer les textes ?
18:31 Oh, mais oui, de décaler des virgules, c'est bien.
18:34 Mais ce n'est pas la vision que j'ai du combat politique.
18:36 Donc, effectivement, je suis sur le terrain aux côtés des Français.
18:38 Et je vais même vous dire, parce que vous avez donné tous les chiffres sauf celui-ci,
18:41 si vous voulez qu'on soit exact, j'ai l'un des meilleurs taux de présence aux sessions
18:44 plénières de l'ensemble des députés français du Parlement européen.
18:48 Parfaitement.
18:49 Mais je fais mon travail de député, madame.
18:53 Et précisément, si je suis donné en tête des élections européennes à plus de 12
18:56 points devant la liste d'Emmanuel Macron, c'est peut-être parce que les Français
18:59 trouvent un intérêt à ce que je sois dans la vie publique et dans la vie politique.
19:02 Et probablement que le combat que nous menons au Rassemblement national est peut-être plus
19:06 utile que le combat qu'a mené M. Bellamy, qui est parfaitement respectable, ou Mme Aubry,
19:10 qui n'ont rien changé dans la vie de nos concitoyens.
19:12 Donc, si nous sommes…
19:13 Eux, ils disent le contraire.
19:14 Si nous sommes… Écoutez, les Français jugeront…
19:15 Eux, ils disent qu'ils vont faire bouger les textes.
19:16 Ils vont faire bouger les textes.
19:17 Ils vont faire bouger les textes.
19:18 Ils vont faire bouger les textes.
19:19 Ils vont faire bouger les textes.
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20:36 Le premier ministre israélien a garanti la sécurité de la population à Rafa.
20:41 Des propos alors que le Hamas annonce cette nuit près de 100 morts dans des frappes à
20:45 Rafa.
20:46 De son côté, l'armée israélienne dit avoir libéré deux otages détenus dans la ville.
20:50 Les Kansas City Chiefs s'imposent cette nuit pour le Super Bowl final du championnat de
20:55 football américain, remporté 25 à 22 face au San Francisco 49ers.
21:00 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
21:08 Jordan Bardella comme tête de liste du Rassemblement National aux Européennes, est-ce que vous
21:13 avez regardé au moins des extraits de l'entretien de Vladimir Poutine avec l'animateur américain
21:18 Tucker Carlson ?
21:19 Je n'ai pas regardé.
21:20 Quand il dit par exemple qu'il n'a aucune intention d'envahir la Pologne ou la Lettonie,
21:24 Vladimir Poutine, est-ce que vous lui faites confiance ?
21:26 Permettez-moi d'en douter.
21:28 Il est clair que, d'ailleurs nous avons été les premiers à le dire et à condamner l'agression
21:35 de l'Ukraine par la Russie, que les ambitions de Vladimir Poutine, en tout cas dans la région,
21:41 étaient extrêmement incertaines et qu'il était parfaitement possible que l'Ukraine
21:46 ne soit qu'une étape numéro une.
21:48 Est-ce qu'il faut discuter avec Vladimir Poutine quand il dit par exemple qu'il est prêt à
21:51 négocier sur l'Ukraine ?
21:52 Je pense que viendra le temps effectivement, il faudra se mettre autour de la table.
21:56 Mais est-ce que le temps est venu ?
21:57 Je crois que le temps est tout le temps là et le temps est venu depuis très longtemps.
22:01 Que la France prenne l'initiative d'une grande conférence internationale pour la paix,
22:05 d'abord dans son rôle historique et sa volonté de mettre autour de la table l'ensemble des puissances.
22:11 Mais il n'y a pas une contradiction entre ce que vous disiez, on ne peut pas faire confiance
22:13 à Vladimir Poutine et il faut discuter avec lui ?
22:15 C'est un état de fait, monsieur.
22:18 Maintenant on ne peut pas se satisfaire que l'Ukraine soit devenue un cimetière à ciel ouvert.
22:22 Et précisément nous devons faire comprendre à Vladimir Poutine qu'il ne peut y avoir
22:28 de paix sans le retrait des troupes russes de l'Ukraine.
22:31 Et de l'autre côté de l'Atlantique, quand Donald Trump explique ces dernières heures
22:34 qu'il pourrait encourager la Russie face à des pays de l'OTAN qu'il considère comme
22:39 des délinquants parce qu'ils ne payent pas suffisamment leur propre défense, comment
22:44 est-ce que vous réagissez à ce type de déclaration ?
22:46 Je pense que c'est une alerte que l'Europe doit prendre au sérieux dans le sens où
22:52 l'autonomie stratégique et la souveraineté de nos nations en Europe doit être un point
22:56 cardinal.
22:57 On ne peut pas se fier dans un monde de plus en plus trouble et de plus en plus incertain
23:02 à des puissances étrangères pour assurer notre protection, notre défense.
23:05 Trump de retour à la maison blanche, c'est un danger pour l'Europe ?
23:08 Je vais y venir.
23:10 Et la réalité c'est que, avant en tout cas la guerre en Ukraine, la guerre de la Russie
23:15 en Ukraine, l'OTAN était devenue un instrument.
23:17 Et il y a le risque effectivement que Donald Trump, en retirant une partie de son engagement
23:22 dans la force de l'OTAN, eh bien replonge l'OTAN dans une forme de coma duquel il faudrait
23:27 repenser les relations internationales autour de différentes alliances.
23:31 Je ne suis pas américain, c'est le peuple américain qui tranchera.
23:35 Je note juste une chose, c'est que le président américain, Biden, semble quand même considérablement
23:41 affaibli.
23:42 Vous avez une préférence vous entre Trump et Biden ?
23:44 Quand on confond le président du Mexique avec le président égyptien, quand on s'adresse
23:49 à la France, on parle de M.
23:51 Mitterrand, confondant le président de la République avec M.
23:53 Mitterrand, ce n'est pas franchement très rassurant.
23:55 Vous avez une préférence vous entre Trump et Biden ?
23:56 La puissance mondiale.
23:57 Non, je n'ai pas de préférence, mais je regarde quel est le mieux au regard des intérêts
24:06 français.
24:07 Et il se trouve que la dernière fois, en 2017, 2016, j'avais préféré l'élection
24:13 de Donald Trump parce qu'il était précisément opposé au TAFTA, qui était un accord de
24:16 libre-échange qui aurait remis en concurrence déloyale nos agriculteurs et les agriculteurs
24:22 de l'autre côté du Pacifique.
24:23 Et deuxièmement, parce qu'il souhaitait, il entendait et il l'a fait limiter le nombre
24:28 d'interventions militaires des États-Unis dans le monde.
24:30 Tout autre chose.
24:31 François Bayrou a été relaxé, mais le parquet a aussitôt fait appel de la décision.
24:35 Il est soupçonné de la même chose que Marine Le Pen, que votre parti, plusieurs cadres
24:38 de votre parti, c'est-à-dire d'étournement de fonds européens.
24:42 Pour vous, on parle de millions, 6,8 millions pour être précis, c'est bien plus que l'affaire
24:47 de François Bayrou et du MoDem.
24:48 Pas d'enrichissement personnel.
24:50 On reproche en fait au Parti politique français, c'est-à-dire la majorité, la gauche et
24:56 le RN, de vos assistants parlementaires face de la politique.
25:00 C'est le reproche qu'ils donnent.
25:01 Mais je précise juste, ce n'est pas 6 millions d'enrichissement personnel.
25:03 Alors ce n'est pas ça qu'il reprochait, c'est le fait que justement le Parlement
25:06 européen paye des personnes qui ont en fait travaillé pour le parti.
25:10 Voilà.
25:11 Votre procès va avoir lieu cet automne.
25:13 Est-ce que vous êtes inquiet du coup ?
25:14 Non, nous démontrerons, comme l'a fait François Bayrou, qui a été blanchi dans
25:19 cette affaire à titre personnel, que nous avons une différence d'appréciation entre
25:24 les partis politiques français, c'est-à-dire encore une fois la France insoumise qui est
25:27 concernée, la majorité d'Emmanuel Macron et le RN, avec le Parlement européen qui
25:31 considère que nos assistants ne peuvent pas faire de la politique.
25:34 Moi je considère et nous nous considérons que nos assistants parlementaires ont le droit
25:38 d'avoir des responsabilités politiques au sein d'un mouvement et qu'ils ne sont pas
25:42 des fonctionnaires de la commission de Brussels.
25:44 J'ai dit qu'il y avait 27 personnes qui étaient concernées en tout, des assistants
25:46 parlementaires des députés européens, mais il y a un exemple, pour n'en citer qu'un,
25:49 il y a l'exemple de Thierry Léger qui est le garde du corps de Marine Le Pen, qui a
25:52 été déclarée en tant qu'assistant parlementaire et en même temps a été conseiller régional
25:57 en Haute-Normandie.
25:58 Ça peut paraître trouble ?
26:00 Vous savez à quelle fréquence se réunit le conseil régional de Normandie ? Une fois
26:06 par trimestre ? Une fois tous les deux mois ?
26:07 On travaille entre temps, entre les réunions.
26:09 Et on peut parfaitement…
26:10 Et puis on peut être un garde du corps aussi entre temps.
26:12 Oui, oui, et on peut parfaitement assumer un mandat à côté.
26:14 Je veux dire, moi je suis président du RN, député européen et conseiller régional
26:19 de l'Île-de-France.
26:20 Bon, donc le cumul en soi ne pose pas de difficultés, mais juste pour que les gens, parce que qui
26:26 entendent parler de cette affaire des assistants parlementaires, on reproche au parti politique
26:30 d'avoir une confusion avec les assistants parlementaires.
26:34 Bon, moi je pense que les assistants parlementaires ont parfaitement le droit de faire de la politique.
26:37 C'est une différence d'appréciation avec les partis politiques français.
26:39 Et comme l'a fait le MoDem, comme le fera la France Insoumise, nous démontrerons notre
26:43 bonne foi devant la justice de notre pays.
26:46 Procès probablement à l'automne.
26:47 Merci Jordan Bardella.
26:48 Je vous laisse en compagnie de Salia Braqulial, programme des informés.
26:51 On a deux sujets au menu.
26:53 Fin du droit du sol à Mayotte.
26:54 Est-ce une mesure indispensable ou alors une brèche dangereuse dans le droit français ?
26:58 Et puis c'est pas fini, les agriculteurs remettent la pression sur le gouvernement.
27:02 Le patron de la FNSA dénonce le décalage entre les annonces faites par le gouvernement
27:06 et la traduction concrète sur le terrain.
27:09 On parle de tout ça dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
27:11 A tout de suite sur France Info.
27:12 !