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Les informés débattent de l'actualité du mercredi 5 février 2025

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00:008h21, les informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:04Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:06C'est votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité tous les soirs à la radio et sur le canal 27 de la TNT.
00:13Bonsoir Aurélie.
00:14Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:15De quoi parle-t-on ce soir ?
00:17Donald Trump fait scandale en suggérant de transformer Gaza en côte d'azur du Moyen-Orient sous contrôle américain,
00:23ce qui impliquerait de déplacer la population palestinienne.
00:27Est-ce le signe que Washington enterre la solution à deux États ?
00:31Le parti socialiste ne censure pas François Bayrou.
00:34Quel avenir pour le nouveau front populaire ?
00:36Le Premier ministre peut-il sereinement se projeter à Matignon pour l'après-budget ?
00:41Est-ce surtout une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron ?
00:44Et puis la droite se prépare-t-elle à déterrer la hache de guerre ?
00:47Bruno Rotaio va-t-il défier Laurent Wauquiez pour le contrôle du parti ?
00:51Le patron des députés met en garde le ministre de l'Intérieur contre une guerre des chefs qui serait dévastatrice.
00:57Alors voilà le programme et on va en parler avec nos informés ce soir.
01:01François Reynard, journaliste, chroniqueur au Nouvel Obs.
01:06Élisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters à Matignon et à l'Elysée.
01:11Tam Tranhuy, directrice adjointe de la rédaction de Public Sénat.
01:14Et Olivier Beaumont, chef adjoint du service politique du Parisien, aujourd'hui en France.
01:18Merci les informés d'être avec nous. C'est parti.
01:22On va commencer par un peu d'actualité internationale car Donald Trump voudrait, semble-t-il,
01:27et c'est ce qu'il a dit en tout cas la nuit dernière, transformer la bande de Gaza en côte d'azur, Aurélie.
01:32Oui, le président américain qui recevait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait cette proposition choc
01:39qui implique dans son esprit de déplacer les Palestiniens.
01:43Toutes les personnes à qui j'ai parlé aiment l'idée que les États-Unis prennent le contrôle de ce territoire,
01:48le développent et créent des milliers d'emplois.
01:51Je ne veux pas faire le malin, mais la côte d'azur du Moyen-Orient, ce pourrait être quelque chose de vraiment magnifique.
01:59On trouve un écho plutôt positif du côté d'Israël.
02:02Partout ailleurs, ça suscite une levée de boucliers des Palestiniens, en premier lieu, qui refusent un tel scénario.
02:08La Jordanie et l'Égypte, qui selon le plan de Donald Trump devraient accueillir la population palestinienne,
02:14critiquent aussi sévèrement ces déclarations américaines,
02:17déclarations que les chancelleries occidentales qualifient de dangereuses pour la stabilité et le processus de paix.
02:23Des déclarations qui ont été, dès ce soir, nuancées par la Maison Blanche,
02:26qui dit que Trump ne s'est pas engagé à la présence de troupes américaines
02:30et que les États-Unis ne vont pas financer la reconstruction de Gaza.
02:34Elisabeth Pinault, comment est-ce que vous comprenez, vous, les déclarations de Donald Trump, d'hier soir ?
02:39C'est quoi cette idée ?
02:41Il va falloir s'y faire. On se réveille en Europe le matin et on entend ce que Donald Trump a dit dans la nuit.
02:47Ce que je note, c'est que l'Europe n'a pas tardé à réagir.
02:52Ce n'est pas le Groenland.
02:54Dès 9-10 heures du matin, il y avait déjà un message du quai d'Orsay qui rappelait la droite internationale.
03:00Là, quand même, on n'envahit pas un territoire, on ne plante pas son drapeau comme ça.
03:04Et puis, il y a des règles.
03:06S'il ne veut pas les suivre, libre à lui.
03:08Mais en tout cas, l'Europe, et la France en particulier, a rappelé quelle était la position.
03:16Et puis, je note qu'il va falloir s'adapter désormais.
03:21Il y a une séquence internationale importante à Paris dans les jours qui viennent,
03:26avec le sommet sur l'intelligence artificielle lundi-mardi,
03:30avec le vice-président américain qui vient en France,
03:32puis il y aura une conférence sur la Syrie.
03:34Ce sera l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.
03:37Il y aura ensuite, le week-end suivant, la conférence de Munich sur la sécurité.
03:41Donc, autant d'occasions pour parler de ce que vient de dire Donald Trump.
03:46C'est, bien sûr, une forme de provocation.
03:48Après, on recule, on a l'habitude.
03:51Il dit d'abord les choses, il met les pieds dans le plat.
03:53Et puis ensuite, on s'adapte.
03:54C'est un peu comme quand il décide d'augmenter les droits de douane sur le Mexique et le Canada.
03:59Et puis ensuite, il recule.
04:01Enfin, il va falloir s'adapter à cette imprévisibilité.
04:04Il va falloir s'habituer, il va falloir s'adapter.
04:06Est-ce qu'en France, notamment à l'Elysée, Olivier Beaumont,
04:09on a conscience qu'il va falloir s'adapter et s'habituer ?
04:12Oui, mais comment s'habituer à Donald Trump ?
04:14Emmanuel Macron l'a déjà pratiqué quand Trump était président une première fois avant Joe Biden.
04:22Il y a une part de bluff aussi dans ce que fait le président américain.
04:25Il faut rappeler un petit peu le contexte dans lequel il fait ses déclarations.
04:29Il reçoit Benjamin Netanyahou, son premier chef d'État étranger,
04:33reçu officiellement à Washington depuis que Trump a été élu à la Maison-Blanche.
04:39Et c'est une façon aussi pour lui d'essayer de faire bouger les lignes,
04:42dont on voit bien qu'aujourd'hui, elles sont complètement figées dans la bande de Gaza, Israël
04:46et dans tout le territoire du Proche-Orient.
04:48Et c'est une façon aussi, peut-être, de dire que,
04:51si vous, vous n'essayez pas vraiment de prendre vos responsabilités,
04:53nous, on essaiera de les prendre.
04:54Mais personne ne croit un seul instant que Donald Trump,
04:56demain, va aller prendre le contrôle de la bande de Gaza.
04:58En plus, on sait d'autant plus que c'est du bluff,
05:00quand il dit qu'il a obtenu des garanties de la part des pays
05:04dans lesquels pourraient s'installer ces populations,
05:08notamment la Jordanie et l'Égypte.
05:10Tout de suite, la Ligara a dit qu'il en est hors de question.
05:12Tout de suite, la Jordanie et l'Égypte ont dit qu'il n'y avait jamais eu des échanges
05:16avec le président américain sur ce sujet-là.
05:18Donc, on voit bien que là-dedans, il y a une part d'essayer,
05:21par la provocation, de faire peut-être bouger des lignes.
05:24Mais, Tintranui, on peut manier le bluff en politique,
05:26en diplomatie, c'est plus compliqué quand même.
05:28Oui, c'est sûr, mais du côté de Donald Trump,
05:31on voit bien que la diplomatie, c'est un peu le cadet de ses soucis.
05:34D'ailleurs, j'observe que, de son côté,
05:37il y a une sorte de constance, quand même, dans cette provocation.
05:40Car, faut-il le rappeler, le 26 janvier,
05:42il avait déjà parlé de vouloir nettoyer la bande de Gaza.
05:45Il voulait déjà que les Palestiniens partent en Jordanie et en Égypte.
05:50La Jordanie et l'Égypte avaient déjà dit non.
05:52Cela va également dans le prolongement des propos qu'avait pu avoir Jared Kushner,
05:57à l'époque, quand il le conseillait à la Maison-Blanche,
06:00lors de son premier mandat,
06:01lorsque, déjà, il voulait parler de nettoyer Gaza,
06:04et qu'il voyait, à l'époque, que les Palestiniens repartent dans le désert.
06:07Donc, on observe, quand même, une sorte de continuité.
06:10Ce que je vois chez Donald Trump, c'est qu'en fait,
06:12il s'exprime là comme un businessman hyperpopuliste,
06:16comme quasiment un promoteur immobilier.
06:20Et aussi, on observe qu'il est dans la diplomatie
06:23comme un homme d'affaires dans le deal permanent.
06:26On observe que c'est aussi ce qu'il a essayé de faire avec l'Ukraine, par exemple,
06:29lorsqu'il dit « Ok, vous voulez encore de l'aide des États-Unis ?
06:33Eh bien, en échange, on va vous demander vos terres rares,
06:36c'est-à-dire vos métaux qui nous intéressent, etc. »
06:39Là, on observe qu'il se dit qu'il y a peut-être un deal à faire,
06:44et évidemment que c'est extrêmement choquant,
06:47dans une situation qui est une véritable poudrière aujourd'hui,
06:50et qu'en plein moment, on est encore en plein processus de cesser le feu.
06:53François Nath, il y a quelques instants,
06:55tout à l'heure, dans le journal de 19h sur France Info,
06:57on a diffusé l'avis d'un sénateur démocrate américain
07:02qui dit qu'en fait, Donald Trump fait diversion
07:05pour éviter, en gros, qu'on parle d'autres choses,
07:07notamment de la place des milliardaires.
07:09Cette idée même, finalement, de faire un contre-feu permanent,
07:12est-ce que ce n'est pas ça, la stratégie de Donald Trump ?
07:14Il y a la stratégie du choc,
07:15il y a la stratégie du bombardement absolu,
07:18c'est que tous les jours, effectivement, comme disait Elisabeth,
07:20il y a une nouvelle horreur,
07:22et donc tous les jours, le monde, etc.,
07:23et puis ensuite, on va trier là-dedans.
07:25Mais il faut, me semble-t-il,
07:26je suis entièrement d'accord avec tout ce qui vient d'être dit,
07:28mais on peut rappeler déjà simplement une chose humaine, toute simple,
07:31c'est que là, on parle de 2 millions de personnes
07:34qui ont subi depuis plus d'un an des bombardements terribles,
07:36parmi lesquels, Israël dit,
07:38il y avait des combattants du Hamas, certes,
07:40mais il y avait aussi des femmes et des enfants
07:42amputés à vif, etc.,
07:44qui sont sur le chemin pour essayer de retrouver des maisons
07:46qui sont en gravats,
07:47et ils entendent l'homme le plus puissant du monde,
07:49qui dit, maintenant, vous allez dégager.
07:50C'est obscène.
07:51On ne peut pas trouver un autre mot que de rappeler ça.
07:53Et puis l'autre chose aussi,
07:55qui me paraît totalement illisible dans ce que fait Trump,
07:57mais tout ce que fait Trump est très illisible, ça c'est sûr,
07:59c'est qu'on avait cru comprendre
08:02que son plan, qu'il avait monté à l'époque de Trump 1,
08:05c'était de faire que l'Arabie Saoudite signe la paix avec Israël.
08:08Et ça, pour l'Arabie Saoudite, c'est inacceptable, cette chose-là.
08:11Il faut savoir que pour les Arabes,
08:13la catastrophe des catastrophes, c'est ce qu'ils appellent la Nakba,
08:16ce qui s'est passé en 1948, la création d'Israël,
08:18et le fait que les Palestiniens aient été chassés de chez eux.
08:20Là, il veut une deuxième Nakba.
08:22Il faut comprendre que pour un Arabe, c'est monstrueux.
08:25Ça veut dire qu'aucun pays arabe,
08:27même MBS, le prince d'Arabie Saoudite,
08:30qui veut faire tout ce qu'il peut pour être d'accord,
08:32pour se mettre bien dans les mains de Trump,
08:34il ne pourra pas accepter cette chose-là.
08:36D'ailleurs, l'Arabie Saoudite a réagi extrêmement rapidement.
08:38Alors qu'il avait dit qu'ils étaient d'accord.
08:41Ce qui est certain, Elizabeth le disait tout à l'heure,
08:43il y a eu des réactions très rapides en Europe et aussi en France.
08:47Oui, en France, dès ce matin,
08:49le Quai d'Orsay a fait passer des messages
08:51pour dire qu'on ne déplace pas des populations comme ça contre leur gré.
08:55Il y a quand même un droit international à respecter.
08:58On ne peut pas arriver et dire vous, vous allez changer de pays.
09:01A fortiori, quand les populations concernées
09:03n'ont pas du tout l'intention de déménager,
09:05puisque c'est leur terre.
09:07Gaza, les Palestiniens sont très attachés à cette terre.
09:09Quand les pays soi-disant d'accueil ne sont pas non plus d'accord pour les accueillir.
09:14Et ce que souligne aussi la diplomatie française,
09:17c'est que le problème dans ce que fait Donald Trump,
09:19c'est qu'en gros, il remet en question la solution à deux États.
09:24On va écouter d'ailleurs ce que disait à votre micro tout à l'heure
09:26le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoyne, à ce sujet.
09:30La France est totalement opposée à un tel projet.
09:33D'une part parce que le déplacement forcé de la population palestinienne
09:36en dehors de Gaza constituerait une violation grave du droit international.
09:40Mais surtout parce que ça serait une entrave majeure
09:43à la mise en place d'une solution à deux États.
09:45La solution à deux États, c'est ce que pousse la France depuis des années.
09:49C'est ce que, aussi, évidemment, les Palestiniens aspirent à avoir à un État.
09:53Et c'est vrai que quand Donald Trump arrive en disant vous allez aller ailleurs,
09:56clairement, ça n'indique pas une volonté américaine
09:59de donner un État au peuple palestinien.
10:01Alors qu'il faut rappeler, on est encore en pleine négociation
10:04pour la poursuite de l'accord de cesser le feu.
10:07Il y a encore des otages à libérer, des détenus palestiniens à libérer.
10:11Et Donald Trump vient un petit peu mettre de l'huile sur le feu
10:15en remettant en cause ce principe d'un État pour les Palestiniens.
10:19Je voulais juste dire quelque chose à ce propos.
10:21C'est que l'Union européenne ou la France, à minima,
10:23pourrait faire une action au moins symbolique
10:25qui est de reconnaître un État palestinien.
10:27Il y a déjà quelques pays européens qui l'ont fait.
10:29Et bien là, pour la France, on disait depuis des mois
10:32qu'elle était sur le point de le faire.
10:33Là, c'est le moment de le faire.
10:34C'est-à-dire que nous, on tient à une solution politique.
10:37C'est-à-dire qu'Israël a le droit d'exister
10:39et un État palestinien a le droit d'exister à côté.
10:41C'est une solution de justice pour deux peuples
10:43qui sont sur une même terre
10:44et qui ont tous les deux droit à cette terre.
10:46Juste rappeler que 12 États sur 27 dans l'Union européenne
10:48reconnaissent l'État palestinien,
10:50qu'il y a eu deux propositions de résolution
10:52qui ont été adoptées au Sénat et à l'Assemblée nationale.
10:55C'était déjà en 2014 qu'ils demandaient la reconnaissance
10:57de l'État palestinien.
10:58Et ça avait été adopté, y compris par un Sénat de droite.
11:01Donc, il faut dire que la droite aussi avait été d'accord à l'époque pour cela.
11:07Et qu'on a entendu, par exemple, le président du groupe écologiste
11:09encore appeler aujourd'hui au Sénat
11:11à la reconnaissance de l'État palestinien dans ce contexte.
11:13Emmanuel Macron, il y a quelques mois déjà,
11:15avait dit que ce n'était pas du tout un tabou pour lui,
11:16mais qu'il voudrait le faire à un moment utile.
11:18Le bon moment.
11:19Et quel est le bon moment utile ?
11:20C'est maintenant.
11:21Peut-être que c'est maintenant.
11:22Il n'y a jamais de bon moment dans cette question du Proche-Orient
11:27et de la difficulté de la France aujourd'hui.
11:28On a eu un communiqué du Quai d'Orsay ce matin,
11:31communiqué assez sibilin et assez factuel,
11:33qui ne fait que rappeler les règles du droit international.
11:36Aurélie vient de le rappeler.
11:37Mais sur la solution de deux États qui est portée par la France aujourd'hui,
11:41c'est une solution qui est de plus en plus minoritaire au sein du concert national.
11:45On voit bien que même au sein de l'Europe aujourd'hui,
11:47il n'y a plus qu'Emmanuel Macron, quasiment,
11:49qui continue de défendre cette solution
11:50parce qu'on voit bien que ça ne tient pas du tout.
11:52Ah non, Olivier, l'Allemagne, par exemple, ou l'Angleterre,
11:54enfin l'Angleterre n'est pas dans l'Union européenne,
11:56mais l'Allemagne...
11:57On ne peut pas parler de la politique internationale,
11:58mais on voit bien que l'Allemagne est dans une situation politique
12:00qui est quand même en grande difficulté aussi,
12:01Emmanuel Macron aussi.
12:02Oui, c'est clair.
12:03Voilà, donc ce ne sont pas les puissances
12:05qui peuvent porter le sujet de la solution à deux États
12:08vraiment sur la scène internationale.
12:10Allez, juste une dernière petite question,
12:11parce que c'est un peu de la tambouille,
12:13de notre tambouille à nous,
12:15mais c'est vrai que, et vous le disiez tout à l'heure, Elisabeth,
12:17c'est vrai que chaque jour, on découvre des nouvelles déclarations.
12:20Alors certains vont dire que Donald Trump est fou, etc.
12:23Non, évidemment qu'il n'est pas fou
12:25et qu'il faut prendre en compte ce qu'il dit,
12:28mais journalistiquement, c'est vrai qu'on se demande
12:30est-ce qu'il faut presque monter tous les jours sur ces sujets ?
12:32Je ne sais pas si dans vos journaux de publication respectifs,
12:35on se pose la question à chaque fois de se dire
12:37faut-il traiter ce sujet ? Comment le traiter ?
12:39Je ne sais pas si vous avez peut-être un avis, Olivier ?
12:42Oui, il faut le traiter.
12:44Non, mais c'est important parce que...
12:45Ce n'est pas une petite déclaration ce qu'a fait ce matin le président Trump.
12:49Donc effectivement, il faut la traiter, il faut la décrypter.
12:52J'interroge aussi les spécialistes
12:54sur les questions du droit international particulièrement.
12:57Après, quand c'est des choses plus anecdotiques et plus secondaires,
13:00la question d'un traitement journalistique se pose évidemment.
13:03Il faudra faire le tri peut-être.
13:05Il n'y aura pas beaucoup de semaines calmes dans les quatre ans à venir.
13:09Il n'y en a déjà pas beaucoup sur le plan politique en France
13:12depuis on ne sait plus quand.
13:13Mais il y en aura très peu sur le plan diplomatique
13:15dans les quatre ans à venir.
13:16Ce n'était pas très calme d'un point de vue politique aujourd'hui
13:18parce que dans un instant, on va revenir sur ces motions de censure.
13:21En gros, le gouvernement attaqué au Parlement.
13:24Et bien, François Bayrou est pour l'instant toujours Premier ministre.
13:27On y revient dans un instant.
13:28Il est 20h16.
13:29Un nouveau File Info avec Emmanuel Langlois.
13:32Sans surprise, la première motion de censure déposée par la France insoumise
13:35contre le projet de loi de finances 2025 a été rejetée
13:38tout à l'heure en début de soirée à l'Assemblée.
13:40Seuls 128 députés, dont 6 socialistes, ont voté pour.
13:43On est loin des 289 voix nécessaires.
13:46Le budget est donc définitivement adopté sans vote par l'Assemblée.
13:49Il sera examiné demain jeudi par le Sénat.
13:52Une deuxième motion de censure, également déposée par la LFI,
13:56cette fois sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale,
14:00est actuellement en discussion et sera soumise au vote.
14:03Elle devrait logiquement être également rejetée par les députés.
14:07En Seine-Saint-Denis, des nouvelles rassurantes de l'adolescente de 15 ans
14:10rouaient de coup hier à Bobigny les sorties de l'hôpital
14:13après avoir été placées un temps en coma artificiel.
14:16Selon les premiers éléments de l'enquête,
14:18cinq personnes cagoulées s'en sont prises à lui devant son collège.
14:21On ignore pour l'heure le motif de l'agression.
14:24Deux personnes se sont présentées d'elles-mêmes à la police.
14:27Elles ont été placées en garde à vue.
14:29Et puis, quatre matchs au programme ce soir
14:32des huitièmes de finale de la Coupe de France de football.
14:34Tous à partir de 20h45.
14:36Cannes reçoit les amateurs de Div,
14:39Kabourg, Nice se déplace sur la pelouse de Saint-Brieuc,
14:42Strasbourg reçoit Angers et Guingamp joue à Toulouse.
14:48France Info.
14:51Les informés. Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Beaudot.
14:56Voilà, on est toujours dans les informés
14:58avec Olivier Beaumont du Parisien Aujourd'hui en France,
15:01avec Tam Tranhuy de Public Sénat,
15:03Elisabeth Pinault de Reuters et François Reinhardt du Nouvel Obs.
15:07On était pressé de reprendre l'antenne
15:09parce qu'on vient d'apprendre que la deuxième motion de censure du jour
15:13contre le gouvernement a échoué.
15:15C'est donc officiel.
15:16Après deux motions de censure aujourd'hui,
15:18François Bayrou est toujours Premier ministre.
15:20Eh oui, la toute première motion de la France Insoumise sur le budget
15:23n'a obtenu que 128 voix,
15:25bien loin des 289 nécessaires pour renverser le gouvernement.
15:28François Bayrou est sauvé par le Parti Socialiste
15:31et le Rassemblement National.
15:33Et pourtant, son budget ne satisfait pas grand monde.
15:36Même le Premier ministre le trouve imparfait.
15:39Beaucoup d'entre vous se sont succédés à cette tribune
15:42pour expliquer que le budget n'était pas ce qu'ils espéraient.
15:49Ça tombe bien parce que ça n'est pas non plus ce que nous espérions.
15:53Et donc ce budget est une étape d'urgence.
15:57Et pourquoi est-il une étape d'urgence ?
16:00Parce que notre pays ne peut pas vivre sans budget.
16:03Tout le monde l'a dit.
16:04La France a donc un budget
16:06et la motion de censure, on le disait,
16:08sur le budget de la Sécurité Sociale,
16:10la première vient aussi d'échouer.
16:12Mais ce n'est pas fini.
16:13Les discussions continuent sur le budget de la Sécurité Sociale.
16:16François Bayrou va déclencher un nouveau 49.3
16:18vraisemblablement dans les minutes qui viennent devant les députés
16:21avant un dernier en fin de semaine ou début de semaine prochaine.
16:25Et à chaque fois, la censure risque d'être vouée à l'échec
16:28comme les deux premières d'aujourd'hui.
16:30Olivier Beaumont, est-ce que c'est bon ?
16:32La voie est dégagée ?
16:33François Bayrou peut se projeter sur l'après-budget ?
16:36Sur l'après-budget, mais pas pour autant
16:38que François Bayrou peut se projeter jusqu'à la fin de l'année
16:41parce qu'on voit bien qu'il reconnaît devant la représentation nationale
16:45que lui-même considère que ce budget n'est pas parfait.
16:49C'est une façon de dire, faites-moi confiance,
16:51le prochain correspondra plus aux aspirations de tout le monde,
16:54les équilibres sont mieux respectés,
16:56donc faites-moi confiance pour faire mieux la prochaine fois.
16:59Sauf qu'il reste en situation de sursis
17:01parce qu'il va encore y avoir d'autres motions de censure
17:03qui vont être examinées dans les prochains jours.
17:05Une sur laquelle il faudra particulièrement s'intéresser,
17:08c'est ce fameux 49.2 qui a été déposé par les socialistes hier
17:13sur les valeurs républicaines pour interroger les députés
17:18sur les propos notamment qu'a tenus François Bayrou
17:20sur la submersion migratoire.
17:22Alors comme ça, à froid, on peut être tenté de penser que...
17:24Il y a un risque ou pas ?
17:26J'allais vous dire, à froid, on peut être tenté
17:28que le RN n'aurait pas d'intérêt à censurer sur ce sujet-là le Premier ministre,
17:33mais le passé nous a déjà montré plusieurs fois qu'on pouvait être surpris.
17:37Je pense que, raisonnablement, on peut envisager le fait
17:40que le Premier ministre est plus ou moins tranquille jusqu'au mois de juin.
17:44Je pense que le moment où ça peut vraiment tanguer pour lui,
17:48ce sera sur la fin des discussions sur les retraites,
17:51où là, on voit bien que pour satisfaire tout le monde,
17:54c'est-à-dire d'un côté le RN et de l'autre côté les Insoumis,
17:57ça va être très compliqué.
17:59Et hasard du calendrier ou pas, on va arriver au mois de juin,
18:01au moment où, techniquement, en tout cas, le Président de la République,
18:04il pourra y avoir à nouveau une dissolution,
18:06et donc aller vers de nouvelles élections.
18:08Et le RN ne s'en cache pas.
18:10À un moment donné, ils disent qu'il faudra revenir aux électeurs.
18:13Sébastien Chenu l'a redit encore ce matin,
18:15Jordan Bardella l'a dit tout à l'heure,
18:17Marine Le Pen le pense aussi.
18:19Je ne sais pas s'il tiendra jusqu'à la fin de l'année.
18:21Il s'est accordé un petit sursis de quelques semaines.
18:24Oui, il y avait un débat au niveau du Rassemblement national,
18:27petit débat interne, on avait Jean-Philippe Tanguy, par exemple,
18:30qui souhaitait, lui, censurer sur le budget.
18:33Mais voilà, il a été jugé que censurer le budget sur un article
18:36aussi technique que l'article 4 sur les prix de l'électricité
18:39ne serait pas forcément entendable du point de vue de l'électorat.
18:43Il y a quand même cette dimension où, à la fois,
18:46les gens peuvent souhaiter la censure,
18:49mais quand même en craignent les conséquences.
18:51Donc bon, ils ont bien voulu de la censure du mois de décembre,
18:54mais cette fois-ci, on a quand même les élus locaux,
18:57les collectivités, les entreprises et les Français
19:00qui attendent quand même d'avoir un petit peu de visibilité.
19:04Effectivement, je suis tout à fait d'accord,
19:06et d'ailleurs Olivier Faure l'a dit très clairement en début de soirée,
19:09la prochaine fenêtre de tir, il y en a peut-être une avec le 49-2,
19:13parce que même certains députés RN ont dit
19:15vous savez, on n'est pas à l'abri de la voter,
19:17on a voté une motion de censure qui nous critiquait très fortement
19:20au mois de décembre.
19:21Celle contre Michel Barnier.
19:22Voilà, celle contre Michel Barnier.
19:23Il y avait quand même des phrases très désagréables
19:24vis-à-vis du Rassemblement national.
19:26Ils avaient voté quand même.
19:27Bon là, ça serait quand même un énorme camoulox
19:29qu'ils finissent par voter quelque chose
19:31sur la submersion migratoire.
19:33Donc ils ont quand même la paternité.
19:36Mais donc effectivement, sur les retraites,
19:39là c'est sûr, il y a la possibilité,
19:41si on n'atterrit pas sur un texte de loi
19:44après la conférence sociale,
19:46que socialistes, le reste du NFP
19:48et le Rassemblement national veuillent censurer.
19:50Et sachez que François Bayrou dégaine un nouveau 49-3
19:53sur la partie recette du budget de la Sécurité sociale.
19:55Et donc on imagine derrière encore, à nouveau,
19:58une nouvelle motion de censure.
20:00François, l'idée c'est quand même...
20:02Est-ce que le risque finalement,
20:03c'est que dans les prochains mois,
20:05au-delà de la question du budget,
20:06François Bayrou, on ne rentre pas dans un système
20:08où finalement, une forme d'immobilisme
20:10pour ne fâcher personne ?
20:11Là, ça me paraît évident.
20:13C'est ça qui fait un peu peur.
20:14Moi, comme citoyen, je suis content
20:15qu'il y ait un budget qui soit voté.
20:16Et je suis content que le PS n'ait pas voté la censure.
20:19Parce qu'il faut que le pays tourne,
20:20qu'il fonctionne.
20:21Bayrou, il n'avait pas tout à fait tort
20:23quand il disait ça.
20:24Mais ce qui me frappe beaucoup,
20:26c'est que tout le monde commente.
20:28Vous le faites très brillamment,
20:29mes camarades journalistes politiques,
20:30les atterrements non politiques,
20:32les combinaisons qu'il y a derrière, etc.
20:34Mais du coup, on ne sait plus tout ce qu'il y a
20:35dans ce budget.
20:36Moi, je n'en ai plus aucune idée.
20:37Vous savez, la semaine dernière, ici,
20:39on parlait, le PS demandait ci, ça, etc.
20:41Mais du coup, on ne sait plus ce qu'il y a.
20:43C'est-à-dire que...
20:44Et donc, ça veut dire que demain,
20:47pour d'autres réformes,
20:48il n'y a plus de voie possible.
20:49C'est-à-dire que même le budget,
20:50qui est censé être le moment démocratique
20:51le plus important,
20:52c'est-à-dire qu'on sait
20:53la politique de la France
20:54qui va être conduite pendant un an.
20:55On va faire des économies là-dessus
20:56ou faire des dépenses là-dessus, etc.
20:58Là, on n'en a aucune idée.
20:59Et donc, demain, je ne vois pas
21:01quelles réformes pourraient être conduites.
21:03Et ça, c'est dommageable.
21:04Surtout dans le monde dans lequel on est,
21:05avec monsieur Trump
21:06qui va nous sortir une bombe tous les matins.
21:09Mais Aurélie, est-ce qu'on sait
21:10s'il a déjà des projets pour la suite,
21:12François Bayrou ?
21:13En tout cas, François Bayrou,
21:14il ne veut pas éluder les sujets du moment.
21:16Vous savez, il avait commencé
21:17à parler de l'Himalaya pour le budget.
21:20Et depuis plusieurs jours,
21:21il dit que dans l'Himalaya,
21:23il y a huit sommets
21:25qui font plus de 8000 mètres.
21:26Donc, il faut s'atteler à tous ces sommets.
21:29D'ailleurs, il veut déjà penser
21:30au budget 2026.
21:31C'est ce qu'il disait cet après-midi.
21:33Il faut commencer à regarder
21:34dans les ministères.
21:35Comment sont dépensés les crédits ?
21:36Est-ce que l'action publique est efficace ?
21:38Mais c'est vrai
21:39qu'il n'y aura sans doute pas
21:40beaucoup de grands textes.
21:41C'est une crainte d'ailleurs
21:42dans le bloc qui le soutient.
21:45On a du mal à dire majorité.
21:46La crainte, c'est qu'il n'y ait pas
21:47beaucoup de textes
21:48qui émanent du gouvernement.
21:49Mais il va y avoir peut-être
21:50des propositions de loi
21:51déposées par des parlementaires
21:52de ci, de là.
21:53Notamment, je pense à des sénateurs LR
21:55sur des questions d'immigration
21:57puisque Bruno Retailleau
21:58n'aura pas le droit
21:59de faire une grande loi immigration
22:00pour ne pas abraquer sa gauche.
22:02Mais il faudra surveiller
22:03dans les prochaines semaines
22:04les sénateurs LR
22:05qui, avec la bienveillance sans doute
22:07du ministre de l'Intérieur,
22:08veulent augmenter la durée
22:10en centre de rétention
22:12pour les étrangers
22:13qui voudraient expulser,
22:15augmenter cette durée de rétention
22:17à 210 jours.
22:19Pour pouvoir les maintenir
22:21en détention en attendant
22:22des laissés-passer consulaires
22:24pour pouvoir les expulser.
22:25Donc, il y a des sujets comme ça.
22:26La semaine prochaine,
22:27c'est aussi une proposition de loi
22:29d'initiative parlementaire
22:31et pas vraiment du gouvernement
22:32de Gabriel Attal
22:33sur la justice des mineurs.
22:35Il y a dans les cartons, évidemment,
22:37aussi le projet sur la fin de vie.
22:39François Bayrou,
22:40il ne se résout pas à l'immobilisme.
22:41Il veut quand même faire des choses
22:42sachant que c'est très contraint.
22:44Et c'est Édouard Philippe
22:45qui est sans doute
22:46un allié de François Bayrou
22:48qui est le plus sévère
22:49en disant, de toute façon,
22:50il ne va rien se passer de notable
22:52dans les deux ans qui viennent
22:53parce que l'Assemblée,
22:54c'est ingérable.
22:55Mais François Bayrou
22:56veut quand même essayer
22:57de faire des choses
22:58pour ne pas avoir un bail
23:00qui ne soit pas marqué
23:01par des réformes.
23:02Elisabeth Pinot ?
23:03Réjouissons-nous d'avoir un budget.
23:05Demain, le Sénat va voter.
23:08La France aura un budget.
23:10Ce qui n'est quand même pas rien
23:12quand on voit la difficulté
23:14que ça a été pour accoucher.
23:16François Bayrou a eu cette formule
23:18c'est le début du début
23:19du commencement du gravissement
23:21de la montagne.
23:22Bon, voilà.
23:23Et sa grande chance, bien sûr,
23:24c'est que le gouvernement
23:25de Michel Barnier
23:26ait été déchu.
23:28Ce qui lui a permis
23:29de faire un budget
23:30de briquet de broc
23:31qui n'est pas mieux,
23:32voire pire,
23:33ce qu'ont dit les oppositions
23:34que celui de Michel Barnier.
23:35C'est en tout cas ce qu'a dit
23:36la France insoumise.
23:37Et voilà.
23:38En tout cas,
23:39à partir de demain,
23:40la France a un budget.
23:41Ça veut quand même dire
23:42que dans les entreprises,
23:43on va avoir moins peur
23:44d'investir
23:45ou de signer des contrats.
23:46Ça veut dire que
23:47les contrats civiques,
23:48par exemple,
23:49pouvoir être signés
23:50à partir du 1er février,
23:51voilà,
23:52il y a quand même
23:53des conséquences concrètes.
23:54Et puis, voilà,
23:55ça veut dire que la France,
23:56sur les marchés financiers
23:57aux yeux du reste du monde,
23:58est un pays
23:59qui redevient sérieux.
24:00Voilà.
24:01Donc ça a quand même
24:02son importance.
24:03Mais politiquement...
24:04Tout rentre dans l'ordre
24:05la civilité.
24:06Je ne crois pas
24:07parce que politiquement...
24:08C'est formidable.
24:09Vous voyez à quel point
24:10on est tous détendus
24:11là et très heureux.
24:12J'essaye de voir le verre plein
24:13comme je vous le disais.
24:14Mais je vous assure
24:15que ça reste très fragile
24:16pour François Bayrou
24:17à la merci d'une motion de censure,
24:18à la merci du Parti Socialiste,
24:19à la merci des motions de censure
24:20de la France Insoumise
24:21qui ne lâche rien,
24:22à la merci du Rassemblement National
24:25qui menace quotidiennement
24:27de renverser...
24:28Voilà.
24:29Alors, évidemment,
24:30tout le monde est retourné
24:31dans ses circonscriptions.
24:32Ça, on nous en parlait
24:33à l'Assemblée.
24:34Et voilà,
24:35les Français,
24:36quand même,
24:37s'impatientaient.
24:38Ça, tous les députés
24:39nous l'ont dit.
24:40Et voilà,
24:41s'inquiétaient.
24:42Et bon,
24:43qu'est-ce qui se passe ?
24:44Ils n'auraient sans doute
24:45pas pardonné
24:46à un parti
24:47de renverser
24:48le gouvernement.
24:49Mais enfin,
24:50ça reste très fragile,
24:51bien sûr.
24:52Olivier Beaumont ?
24:53Oui,
24:54ce qui est intéressant,
24:55quand même,
24:56c'est la logique
24:57qu'emploie François Bayrou
24:58pour les semaines à venir.
24:59Et les thématiques
25:00qu'Aurélie vient de rappeler,
25:01quand même,
25:02sont des thématiques
25:03qui sont quand même
25:04très compliquées politiquement.
25:05Il parle de plusieurs sommets
25:06à franchir,
25:07mais il les attaque chacun
25:08par la face nord.
25:09C'est-à-dire que,
25:10la question des retraites,
25:11on sait très bien
25:12qu'il n'y a pas de majorité
25:13dans l'Assemblée
25:14et que c'est un urticant politique.
25:15La question de la fin de vie,
25:16c'est un feuilleton
25:17qu'on connaît depuis des années,
25:18c'est très compliqué.
25:19Et la réforme du scrutin
25:20dans les grandes villes,
25:21Paris, Lyon, Marseille aussi,
25:22on voit qu'il y a pas de...
25:23Il veut le faire très vite.
25:24Il veut aller très très vite.
25:25Et puis,
25:26comment dire,
25:27le projet de loi agricole
25:28qui arrive très vite.
25:29Donc,
25:30ce sont les sujets
25:31sur lesquels
25:32il a envie de s'emparer.
25:33Ce sont que des sujets
25:34pour lesquels
25:35il va devoir ferrailler
25:36et batailler très très fort
25:37et sur lesquels
25:38il peut aussi,
25:39à tout moment,
25:40être censurable.
25:41Donc,
25:42ce ne sera pas forcément
25:43l'immobilisme.
25:44Il a envie d'y aller.
25:45Et n'oublions pas
25:46le référendum promis
25:47par le Président de la République
25:48au premier semestre.
25:49Donc,
25:50quelles questions,
25:51quel moment,
25:52ça va s'ajouter.
25:53On ne va pas s'ennuyer.
25:54Ça va secouer,
25:55c'est ça qu'on comprend.
25:56Oui,
25:57ça va secouer.
25:58Moi,
25:59je pense qu'il y a quand même
26:00quelques textes
26:01sur lesquels
26:02il peut y avoir des accords.
26:03Par exemple,
26:04il y a un travail
26:05qui a été transpartisan
26:06entre LR,
26:07les socialistes.
26:08En revanche,
26:09Bruno Retailleau
26:10va certainement
26:11envisager le sujet
26:12de façon beaucoup plus urticante
26:13pour la gauche
26:14parce que demain,
26:15il va commencer une campagne
26:16qui va notamment viser
26:17le consommateur
26:18sur la question
26:19du narcotrafic.
26:20Donc,
26:21on voit qu'il y a toujours
26:22quand même une façon
26:23de tirer un sujet
26:24qui peut être transpartisan
26:25vers un côté
26:26ou vers l'autre
26:27et qu'on va retrouver
26:28quand même assez rapidement
26:29les clivages.
26:30Non,
26:31c'est vrai que la vérité,
26:32c'est que l'Assemblée nationale
26:33n'a pas de solution possible,
26:34que les alliances
26:35vont rester quand même proches.
26:37Elle est fille,
26:38les socialistes
26:39ont beau se balancer
26:40des vacheries ce soir.
26:41On va en parler
26:42dans un instant.
26:43Transition toute trouvée
26:44mais ce sera
26:45pour après
26:46un nouveau journal
26:47parce qu'il est précisément
26:4820h30
26:49et vous êtes sur France Info.
26:57Un journal à 20h30.
26:58Bonsoir,
26:59Benjamin Rencouvreur.
27:00Bonsoir à tous.
27:01L'ONU met en garde
27:02un projet technique
27:03après la proposition
27:04de Donald Trump
27:05sur Gaza.
27:06Le président américain
27:07qui veut vider
27:08l'enclave des Palestiniens
27:09pour en prendre le contrôle
27:10et en faire une côte d'azur
27:11du Moyen-Orient
27:12selon ses mots.
27:13L'Union européenne
27:14souligne ce soir
27:15que Gaza est partie intégrante
27:16d'un futur État palestinien.
27:18Malgré les critiques,
27:19Donald Trump assure lui
27:20que tout le monde adore son idée.
27:22L'Argentine,
27:23elle va suivre les pas
27:24des États-Unis
27:25et annonce son retraite
27:26de l'Organisation mondiale
27:27de la santé.
27:28Décision prise aujourd'hui
27:29par le président argentin
27:30et ultralibéral
27:31Ravier Milei.
27:32Il dénonce des désaccords
27:33sur la gestion sanitaire
27:34jugée néfaste,
27:35notamment pendant
27:36l'épidémie de Covid.
27:37François Bayrou utilise
27:38un nouveau 49.3
27:39il y a quelques minutes
27:40à l'Assemblée nationale
27:41sur la partie recette
27:42du budget
27:43de la Sécurité sociale.
27:44Il l'a fait juste après
27:45le rejet
27:46des deux motions de censure
27:47qui avaient été déposées
27:48après deux premiers 49.3,
27:49l'un sur le budget
27:50et l'autre sur la première partie
27:51du budget de la Sécu.
27:52Il reste donc,
27:53Premier ministre,
27:54ce soir,
27:55les socialistes
27:56ont largement voté
27:57contre ce qui fait
27:58partie du budget
27:59de la Sécurité sociale.
28:00Et contre ce qui fait
28:01dire aux Insoumis
28:02qu'ils rompent
28:03avec le nouveau front populaire.
28:04L'adolescent de 15 ans
28:05violemment agressé hier
28:06devant son collège de Bobigny
28:07en Seine-Saint-Denis
28:08est sorti du coma
28:09et de l'hôpital ce soir.
28:10Il a pu être entendu
28:11par les enquêteurs.
28:12Il avait été roué de coups
28:13par cinq personnes cagoulées.
28:14Deux ont été interpellés
28:15et sont en garde à vue.
28:16Parmi elles,
28:17il y a un mineur,
28:18précise le parquet de Bobigny.
28:19Et puis Romain Tamac
28:20sera suspendu
28:21pendant trois semaines
28:22et donc absent
28:23pour le choc
28:24contre l'Angleterre
28:25dans le tour de la destination
28:26samedi.
28:27Le demi d'ouverture
28:28du 15 de France
28:29a été expulsé
28:30vendredi dernier
28:31contre le Pays de Galles
28:32pour le match d'ouverture.
28:3320h21,
28:34Les Informés,
28:35Aurélie Herbemont
28:36et Jean-Rémi Baudot.
28:37Un retour sur le plateau
28:38des Informés.
28:39Deuxième grande partie
28:40avec Olivier Beaumont,
28:41chef adjoint
28:42du service politique
28:43du Parisien Jourdien
28:44en France.
28:45En France,
28:46Tame Tranuy,
28:47directrice adjointe
28:48de la rédaction
28:49de Public Sénat,
28:50est en train
28:51d'écrire
28:52son article
28:53sur le sujet.
28:55Elisabeth Pinault,
28:56correspondante
28:57de l'agence Reuters
28:58à Matignon
28:59et à l'Elysée
29:00et François Arnard,
29:01journaliste chroniqueur
29:02au Nouvel Obs.
29:03Aurélie,
29:04on va revenir
29:05sur les conséquences politiques
29:06qui entourent
29:07ces motions,
29:08ces censures,
29:09non-censures
29:10parce que,
29:11très clairement,
29:12je pense qu'on peut
29:13résumer la situation
29:14comme ça.
29:15Le Parti Socialiste
29:16a fâché
29:17la France Insoumise.
29:18Oui,
29:19on peut le résumer comme ça.
29:20La France Insoumise
29:21dénonce ce soir
29:22l'interruption
29:23du Parti Socialiste
29:24et veut organiser
29:25une réunion de LFI,
29:26des écologistes
29:27et des communistes
29:28qui, eux,
29:29ont voté la censure
29:30pour parler de la suite
29:31car, selon les Insoumis,
29:32le Nouveau Front Populaire
29:33ne peut pas réunir
29:34des forces d'opposition
29:35au gouvernement
29:36et un de ses soutiens,
29:37clairement,
29:38cette arrose sur le PS.
29:39Mais Aurélien Rousseau,
29:40député Place Publique,
29:41membre du groupe socialiste
29:42à l'Assemblée,
29:43estime que ce n'est pas
29:44à LFI
29:45de faire la loi
29:46à gauche.
29:47L'union de la gauche,
29:48ça ne veut pas dire
29:49qu'on est tous
29:50caporalisés
29:51derrière
29:52monsieur Mélenchon.
29:53Et oui,
29:54il y a une différence notable.
29:55Nous,
29:56nous ne souhaitons pas
29:57aller provoquer,
29:58j'allais dire,
29:59le chaos
30:00qui vient
30:01à des élections
30:02législatives anticipées
30:03et, pourquoi pas,
30:04le rêve
30:05des présidentielles
30:06anticipées.
30:07Je ne crois pas
30:08que les Français
30:09veuillent ça.
30:10Voilà,
30:11au moins,
30:12c'est officiel.
30:13Les socialistes
30:14ne veulent surtout pas
30:15entendre parler
30:16de présidentielle anticipée,
30:17ce qui est une idée
30:18qui trotte dans la tête
30:19de Jean-Luc Mélenchon.
30:20Et Jean-Luc Mélenchon
30:21n'est pas un homme
30:22à onger
30:23qui fustige
30:24un très mauvais budget
30:25et qui dit
30:26que ce budget
30:27a été adopté,
30:28je cite,
30:29par la bassesse
30:30de certaines oppositions.
30:31Il faudra s'en souvenir
30:32à toutes les prochaines élections,
30:33dit Jean-Luc Mélenchon.
30:34François Reinhardt,
30:35il est chanchon,
30:36le patron de Mélenchon.
30:37Ça,
30:38c'est une caractéristique
30:39de Jean-Luc Mélenchon
30:40depuis toujours.
30:41Il a toujours été
30:42beaucoup plus dur
30:43avec les gens
30:44qui sont plus proches de lui
30:45qu'avec les autres
30:46de l'autre côté.
30:47C'était le grand ami,
30:48son nom méchable,
30:49quand il s'appelait
30:50le conseiller Sarkozy.
30:51Patrick Buisson.
30:52Patrick Buisson,
30:53c'est le grand copain de Mélenchon.
30:54Bon voilà,
30:55oui, son nom est échappé,
30:56ce personnage n'était pas très sympathique.
30:57Mais en tout cas,
30:58je me souviens
30:59que Mélenchon était
31:00à cul et chemise
31:01avec Patrick Buisson
31:02et il était le premier
31:03pour taper,
31:04à l'époque,
31:05c'était les écologistes
31:06qu'il détestait pendant longtemps
31:07puis après,
31:08c'est le PS.
31:09Là, objectivement,
31:10le PS n'a pas si mal joué
31:11que ça sur le plan politique.
31:12Le parti, à l'époque,
31:13Barnier,
31:14avec un budget
31:15qui était à peu près similaire,
31:16le parti qui apparaissait
31:17qui était faiseur de roi,
31:18etc.,
31:19c'était le RN.
31:20Et aujourd'hui,
31:21le parti qui apparaît
31:22comme le parti responsable
31:23et qui a obtenu
31:24des compromis,
31:25etc.,
31:26c'est le PS.
31:27Donc ça,
31:28c'est plutôt une bonne opération.
31:29Alors maintenant,
31:30évidemment,
31:31ce qui est très compliqué,
31:32c'est que,
31:33pour les élections à venir,
31:34ça, bien sûr...
31:35C'est les municipales
31:36l'année prochaine.
31:37Il faut juste
31:38faire appel
31:39à nos téléspectateurs
31:40et éditeurs.
31:41On décrypte,
31:42ça veut dire que,
31:43normalement,
31:44les municipales,
31:45c'est en 2026,
31:46qu'il y a une solution.
31:47Donc dans ce cas-là,
31:48c'est le retour des législatives.
31:49Ou alors...
31:50Non, moi,
31:51je n'allais pas jusque-là.
31:52Non, non, moi,
31:53je pensais aux législatives.
31:54Et avec un autre...
31:55Enfin,
31:56un détail de poids,
31:57c'est avec
31:58le type de scrutin.
31:59Si on est sur un scrutin
32:00majoritaire à deux tours,
32:01comme c'est le cas aujourd'hui
32:02dans les législatives,
32:03eh bien là,
32:04évidemment,
32:05il y a besoin
32:06de créer une alliance
32:07pour le deuxième tour.
32:08Donc là,
32:09il y a un problème
32:10pour le PS
32:11ou pour LFI, d'ailleurs.
32:12D'ailleurs,
32:13un socialiste me disait
32:14ces derniers jours,
32:17au cas où il y ait
32:18des législatives
32:19en cas de dissolution.
32:20Franchement,
32:21on a,
32:22pendant très longtemps,
32:23l'horreur,
32:24la proportionnelle,
32:25c'était l'horreur
32:26parce que ça faisait,
32:27ça rappelait les premiers temps
32:28de la Quatrième République,
32:29ça faisait des majorités instables,
32:30etc.
32:31On a une majorité instable.
32:32Donc là,
32:33au moins,
32:34la proportionnelle,
32:35ça veut dire qu'on a
32:36la lecture directe
32:37de ce qu'est le pays
32:38et le pays,
32:39il est divisé,
32:40et bien voilà,
32:41il sera divisé
32:42et ça pourra pousser
32:43à des majorités de compromis.
32:44Enfin, c'est possible.
32:45Jean-Luc Mélenchon
32:46et le Parti Socialiste,
32:47elle est fille
32:48et le Parti Socialiste,
32:49moi, je me rappelle quand même
32:50que la nupe était quasiment
32:52au bord de l'implosion,
32:54qu'on avait vu
32:55les relations extrêmement tendues
32:57pendant toute la campagne
32:58des Européennes
32:59avec un désaccord
33:00extrêmement profond
33:01avec le Parti Socialiste
33:02qui s'était rallié
33:03à place publique
33:04avec Raphaël Glucksmann
33:05sur la question
33:06de l'antisémitisme,
33:07etc.
33:08Tout ça,
33:09attisé par le 7 octobre.
33:10Donc voilà.
33:11Et on avait quasiment vu
33:12tout cela entièrement se déliter.
33:13Et dès lors qu'il y a eu
33:14l'annonce
33:15de la dissolution
33:16et de législatives anticipées,
33:17on a vu renaître
33:18de ces cendres la nupe
33:19avec...
33:20Donc...
33:21Sous les traits du NFP.
33:22Sous les traits du NFP.
33:23Contre la menace
33:24qu'on semble avoir.
33:25Exactement.
33:26Ce que je veux dire par là,
33:27c'est que quand même,
33:28ils sont toujours tenus
33:29lorsqu'il y a...
33:30C'est un accord électoral
33:31et lorsqu'il y a des élections,
33:32ce type d'accord
33:33renaisse de leurs cendres
33:34malgré
33:35toutes les différences
33:36qu'il y a entre eux.
33:37Maintenant,
33:38la différence,
33:39c'est qu'on voit aujourd'hui
33:40au Parti Socialiste
33:41renaître
33:42aussi lié
33:43aux dernières législatives,
33:44eh bien,
33:45un courant qui se veut
33:46plus central.
33:47Il y a l'aide progressiste
33:48qui est en train
33:49de revenir.
33:50Là,
33:51il y a plus
33:52d'élus locaux,
33:53ruraux,
33:54qui ont été élus,
33:55un peu moins
33:56d'idéologies
33:57dans ces nouveaux délais.
33:58C'est ce que l'on ressent
33:59avec cette nouvelle position
34:00du Parti Socialiste
34:01et même
34:02dans le changement
34:03de position
34:04d'Olivier Faure
34:05qui embrasse
34:06un petit peu le vent,
34:07qui était passé
34:08d'une position
34:09très proche de LFI
34:10à aujourd'hui
34:11quelque chose
34:12d'un petit peu central.
34:13Il y a quand même
34:14une tendance de fond
34:15aussi du Parti Socialiste.
34:16Olivier Faure
34:17qui dit ce soir
34:18le nouveau Front Populaire
34:19continuera à exister
34:20pour battre
34:21l'extrême droite.
34:22Ça veut dire
34:23qu'il anticipe
34:24le fait que
34:25le rassemblement
34:26de la gauche
34:27sera possible,
34:28contrairement à ce que
34:29dit Mélenchon
34:30qui semble dire
34:31ciao,
34:32c'est terminé.
34:33Il a dit
34:34personne n'exclut personne,
34:35Olivier Faure,
34:36donc acte,
34:37on verra.
34:38Vous l'avez dit,
34:39en effet,
34:40c'est l'histoire
34:41de la gauche.
34:42C'est l'histoire
34:43de la gauche.
34:44Cette motion
34:45sur les valeurs,
34:46ça ressemble tellement
34:47au Parti Socialiste.
34:48C'est une manière
34:49de se racheter,
34:50c'est quoi cette motion ?
34:51Ça ressemble beaucoup
34:52au Parti Socialiste.
34:53En effet,
34:54c'était pour rassurer.
34:55Laver ses péchés.
34:56C'était aussi
34:57parce qu'ils ont été,
34:58quand même le Parti Socialiste,
34:59extrêmement choqués
35:00par l'expression
35:01« submersion migratoire »
35:02utilisée
35:03par le Premier ministre.
35:04Et là,
35:05on touche aux valeurs
35:06du Parti Socialiste
35:07qui n'est pas rien
35:08et beaucoup
35:09n'entendaient pas
35:10pardonner cela
35:11au Premier ministre.
35:12Et donc,
35:13tout en ne voulant pas
35:14que le budget
35:15soit défait,
35:16c'était quand même
35:17compliqué.
35:18Et donc,
35:19ils ont fait
35:20des réunions
35:21où on sent bien
35:22que ça a été
35:23très compliqué,
35:24où on s'est beaucoup
35:25crié dessus
35:26pour accoucher
35:27d'une solution
35:28baroque.
35:29Voilà,
35:30on est très
35:31congrès du Parti Socialiste,
35:32c'est la synthèse.
35:33Mais,
35:34ce qui a surpris
35:35Emmanuel Macron
35:36l'été dernier,
35:37il n'y croyait pas.
35:38Voilà,
35:39c'était le rassemblement
35:40de la gauche
35:41qui, finalement,
35:42est arrivé en tête,
35:43in fine.
35:44Donc,
35:45on est toujours surpris
35:46et in fine,
35:47la gauche peut toujours
35:48se rassembler
35:49dans les moments
35:50difficiles.
35:51Olivier Beaumont,
35:52est-ce qu'à l'Elysée,
35:53on n'est finalement
35:54pas mécontent
35:55de voir
35:56peut-être un peu
35:57de stabilité
35:58s'installer après
35:59ces négociations
36:00Parti Socialiste ?
36:01La difficulté,
36:02c'est qu'il suffit
36:03d'une prise de parole
36:04d'Emmanuel Macron
36:05ou d'un propos
36:06comme ça,
36:08pour que la stabilité,
36:09elle vole tout de suite
36:10en éclats.
36:11On connaît la capacité
36:12du Président
36:13à, parfois,
36:14provoquer le chaos
36:15médiatique et politique
36:16malgré lui,
36:17dans les prises de parole
36:18un peu.
36:19Oui,
36:20on a payé pour voir,
36:21nous aussi,
36:22avec le Président
36:23depuis 2017.
36:24La semaine dernière,
36:25c'est raisonnable.
36:26Tout ce qu'il a fait,
36:27c'est une conférence
36:28sur le Louvre
36:29pour dire où serait
36:30la nouvelle entrée
36:31et la nouvelle diétrie.
36:32C'était consensuel.
36:33Depuis la conférence
36:34de presse du Louvre,
36:35le Président de la République
36:37dans le débat public,
36:40par petites touches,
36:41impressionniste encore
36:42à ce stade.
36:43Il a parlé des vacances scolaires.
36:44Voilà.
36:45Il va remettre son grain de sel
36:46à un moment donné.
36:47Pas mécontent d'une stabilité,
36:49je ne sais pas.
36:50De toute façon,
36:51lui, il a quand même besoin
36:52de cette stabilité
36:53parce qu'il a besoin aussi
36:54que François Bayrou
36:55reste à Matignon.
36:56C'est important pour lui
36:57parce qu'Emmanuel Macron
36:58est dans une nouvelle phase.
36:59Là, on va rentrer
37:00très rapidement.
37:01On va passer le cadre
37:02de la deuxième partie
37:03du second mandat.
37:05On sait qu'il ne pourra pas
37:06se représenter.
37:07L'urgence absolue
37:08pour Emmanuel Macron,
37:09ça va être de plus en plus,
37:10dans les semaines et les mois
37:11qui vont venir,
37:12de travailler un petit peu
37:13à son héritage,
37:14à ce qu'il restera de lui
37:16et de ses deux mandats
37:18à l'Élysée.
37:19Donc, voilà.
37:21Est-ce que la période
37:22qu'on vit là,
37:23ça met un peu en sourdine
37:24les velléités de démission ?
37:26C'est ce que j'allais dire.
37:27Depuis quelques semaines,
37:29depuis que le Parti socialiste
37:30est engagé dans ce tango
37:32avec le gouvernement
37:33et a finalisé aujourd'hui
37:35le fait qu'il n'y ait pas
37:36de censure,
37:37on entend beaucoup moins
37:38les petites musiques
37:40d'appel à la démission
37:41du président.
37:42Donc, François Bayrou
37:43a cet avantage-là
37:44aujourd'hui pour le président.
37:45C'est qu'il a réussi
37:46à faire baisser
37:47la pression
37:48sur le chef de l'État.
37:49Les Insoumis, évidemment,
37:50continuent à réclamer
37:51la démission
37:52du chef de l'État
37:53parce qu'évidemment,
37:54ils ont même lancé
37:55une pétition, etc.
37:56Et c'est leur objectif
37:57pour avoir une présidentielle
37:58anticipée.
37:59Mais c'est quand même
38:00beaucoup moins pesant
38:01qu'il y a quelques semaines
38:02où c'était,
38:03eh bien, après Barnier,
38:04on peut faire chuter le prochain
38:05et puis à force
38:06de faire chuter
38:07les premiers ministres,
38:08c'est Emmanuel Macron
38:09qui sera la prochaine cible.
38:10Donc là, il s'est acheté,
38:11en tout cas,
38:12ces quelques semaines
38:13et peut-être,
38:14pas forcément pendant
38:15des mois et des mois,
38:16mais jusqu'en juin
38:17parce qu'Olivier évoquait
38:18tout à l'heure
38:19une déclaration
38:20de Sébastien Chenu,
38:21vice-président
38:22du Rassemblement national,
38:23qui dit
38:24« Nous, on voudrait
38:25de la stabilité
38:26tant qu'on ne peut pas dissoudre ».
38:27Mais ça veut dire
38:28que peut-être
38:29à partir du début juillet,
38:30là, le Rassemblement national
38:31pourra dire
38:32« Si on fait sauter
38:33les premiers ministres
38:34toutes les trois semaines,
38:35là, la pression
38:36va revenir sur Emmanuel Macron ».
38:37Mais là,
38:38il a, selon moi,
38:39quelques mois
38:40de tranquillité
38:41que lui offre
38:42François Bayrou.
38:43Et que lui offre
38:44peut-être
38:45le Rassemblement national aussi,
38:46à moins tenter
38:47de déstabiliser
38:48le système,
38:49Tame Tranuy ?
38:50Oui,
38:51le Rassemblement national
38:52qui joue,
38:53en tout cas,
38:54en ce moment,
38:55un peu plus
38:56la carte de la responsabilité.
38:57On a vu Marine Le Pen
38:58qui a dit
38:59« La censure
39:00n'est pas
39:01un jouet ».
39:02Mais je pense
39:03que, encore une fois,
39:04ça reste extrêmement
39:05fragile
39:06parce que,
39:07finalement,
39:08rien ne l'empêche
39:09de faire tomber
39:10un petit peu plus tard
39:11le gouvernement.
39:12Et donc,
39:13là, on est vraiment
39:14au cœur
39:15de la stratégie
39:16que voudra mettre en place
39:17le Rassemblement national.
39:18Eux aussi,
39:19lorsqu'ils s'estimeront
39:20réellement prêts,
39:21ils pourront la souhaiter.
39:22Mais Tame,
39:23on n'oublie pas
39:24un événement,
39:25parce qu'on en a beaucoup
39:26parlé ces dernières semaines
39:27et là, finalement,
39:28ça se rapproche.
39:30C'est bientôt,
39:31le jugement.
39:32Bien sûr,
39:33on peut se dire
39:34qu'en attendant,
39:35on n'est pas forcément
39:36sur cette ligne-là
39:37et qu'ensuite,
39:38on pourra voir.
39:39Mais après,
39:40on avait dit
39:41à un certain moment aussi
39:42qu'ils avaient voté
39:43la motion de censure
39:44en mode de diversion
39:45par rapport au procès
39:46de Marine Le Pen
39:47début décembre.
39:48Ça avait été
39:49l'une des analyses
39:50que l'on avait eues
39:51à l'époque.
39:52Je ne sais pas
39:53s'il faut forcément
39:54y voir ça,
39:55mais en tout cas,
39:56s'ils arrivent
39:57à faire tomber
39:58la motion de censure,
39:59ça sera la démonstration
40:00d'une instabilité
40:01et d'une impasse
40:02et que l'objectif,
40:03ça sera d'aller
40:04jusqu'à la présidentielle
40:05anticipée.
40:06J'observe quand même
40:07que dans cette séquence,
40:08François Bayrou,
40:09dont on avait observé
40:10les premiers pas
40:11un peu hésitants,
40:12beaucoup de parlementaires
40:13disent qu'il est
40:14moins charismatique
40:15que Barnier,
40:16mais on a quand même
40:17payé pour voir.
40:18On a fait la motion
40:19de censure,
40:20on voit un peu
40:21le résultat que ça donne,
40:22on voit le niveau
40:23d'instabilité,
40:24de chaos,
40:25et ils profitent
40:26de la conjoncture,
40:27parce qu'ils sont pas prêts
40:28à y retourner.
40:29Et puis finalement aussi,
40:30cette façon qu'il a
40:31de s'exprimer
40:32où il dit un petit peu
40:33oui,
40:34un petit peu non
40:35à tout le monde,
40:36il fait croire à tout le monde
40:37qu'ils ont un petit peu
40:38un verre à aller
40:39au tiers plein,
40:40ça fonctionne pas si mal
40:41finalement.
40:42Jean-Philippe Tanguy
40:43disait sur ce plateau
40:44que François Bayrou
40:45était, je cite,
40:46de mémoire
40:47« malin comme un renard ».
40:48En bon sens triste,
40:49il n'a braqué personne.
40:50Elisabeth Pinot.
40:51Et du côté
40:52de la présidence
40:53de la République,
40:54Emmanuel Macron
40:55se veut le garant
40:56des institutions
40:57et de la stabilité,
40:58quoi qu'on en dise,
40:59et il répète
41:00qu'il veut rester
41:01jusqu'à la fin de son mandat
41:02et qu'il ne souhaite pas
41:03dissoudre l'été prochain.
41:04Jean-Philippe Tanguy.
41:05Bon,
41:06donc il reste,
41:07il a peut-être gagné du temps
41:08quand même,
41:09Emmanuel Macron.
41:10Elisabeth Pinot.
41:11Il a assurément
41:12gagné du temps,
41:13après faudra voir
41:14effectivement
41:15si jamais
41:16les socialistes
41:17sont pas contents
41:18sur les retraites
41:19et que le RN dit
41:20maintenant l'arme nucléaire
41:21de la dissolution
41:22est rechargée,
41:23on peut y aller,
41:24ça sera peut-être
41:25plus facile
41:26à avoir des élections
41:27tout de suite.
41:28Ils se fâchent avec
41:29la France insoumise,
41:30voilà,
41:31ils n'ont pas intérêt
41:32à avoir des élections
41:33législatives l'été prochain.
41:34Allez, dernier mot.
41:35Juste un mot très court
41:36sur les divisions
41:37qui éminent
41:38le nouveau front populaire
41:39et le discours un petit peu,
41:40les argumentaires
41:41un petit peu fort de café
41:42de l'entourage
41:43du président de la République
41:44en expliquant,
41:45voilà,
41:46cette dissolution
41:47que le président a fait
41:48en juin dernier,
41:49c'était pour appeler
41:50une clarification
41:51du paysage politique,
41:52elle est en train
41:53d'avoir lieu,
41:55c'est revendiquer
41:56une petite victoire politique
41:57à pas cher, quoi.
41:58Bon, Olivier Beaumont
41:59et les informés,
42:00on se retrouve dans un instant,
42:01il est 20h45,
42:02il est l'heure d'un fil info,
42:03un nouveau tour de l'actualité
42:04avec Emmanuel Langlois.
42:07Sans surprise,
42:08François Bayrou
42:09échappe ce soir
42:10aux deux motions de censure
42:11déposées par la France insoumise
42:13à l'Assemblée
42:14sur le projet de budget 2025
42:15et la première partie
42:17du budget de la sécurité sociale.
42:19Dans la foulée,
42:20le Premier ministre
42:21a engagé de nouveau
42:22via l'article 49.3
42:23la responsabilité
42:24de son gouvernement
42:25sur la partie recette,
42:26cette fois,
42:27du budget de la sécu.
42:29Le collégien suspecté
42:30d'avoir tué son enseignante
42:31Agnès Lassalle
42:32il y a deux ans
42:33à Saint-Jean-de-Luz
42:34sera jugé devant
42:35la cour d'assises
42:36pour mineurs
42:37des Pyrénées-Atlantiques.
42:38Selon nos confrères
42:39d'ici Pays-Bas,
42:40que la décision a été prise
42:41à l'effut
42:42de trois expertises psychiatriques,
42:43la Défense annonce
42:44qu'elle va faire appel.
42:46A l'étranger,
42:47la Suède,
42:48toujours sous le choc
42:49au lendemain
42:50de la pierrerie
42:51de son histoire
42:52dix morts
42:53dans un centre d'enseignement
42:54pour adultes
42:55dans le centre du pays.
42:56Le roi, la reine
42:57et le premier ministre suédois
42:58ont déposé
42:59en début d'après-midi
43:00une gerbe de fleurs
43:01près du lieu
43:02de la fusillade.
43:03Les drapeaux ont été
43:04mis en berne
43:05sur les bâtiments officiels.
43:06Enfin,
43:07après les Etats-Unis,
43:08c'est l'Argentine
43:09qui va quitter à son tour
43:10l'OMS,
43:11l'Organisation mondiale
43:12de la santé.
43:13Son président,
43:14l'ultralibéral
43:15Javier Milei,
43:16l'annonce
43:17en invoquant
43:18de profondes différences
43:19sur la gestion sanitaire,
43:20notamment
43:21la pandémie de Covid-19
43:22et l'influence politique
43:23de certains Etats.
43:24Fin de citation.
43:36C'est fou
43:37comme ça passe vite.
43:38C'est déjà la dernière partie
43:39de ces informés
43:40avec François Reynard
43:41du Nouvel Obs,
43:42Olivier Beaumont
43:43du Parisien
43:44Aujourd'hui en France,
43:45Élisabeth Pinault
43:46de Reuters
43:47et Tam Tranui
43:48de Public Sénat.
43:49On va parler
43:50d'une guerre
43:51qui est en train
43:52de se préparer.
43:53Et nous pesons
43:54nos mots.
43:55Une guerre se prépare
43:56à droite.
43:57Et oui,
43:58Laurent Wauquiez
43:59veut prendre
44:00le parti,
44:01lui qui s'est attelé
44:02à la mission
44:03de refondation
44:04de LR
44:05qui, vous le savez,
44:06a besoin d'un nouveau chef
44:07depuis qu'Éric Ciotti
44:08est parti
44:09pactiser avec
44:10le Rassemblement national.
44:11Mais Bruno Retailleau
44:12pourrait être tenté
44:13de jouer sa carte.
44:14Celui qui s'est imposé
44:15comme une figure
44:16des gouvernements
44:17Barnier et Bayrou
44:18à l'intérieur
44:19semble avoir
44:20des fourmis dans les jambes.
44:21Hier soir,
44:22lors d'un tête-à-tête
44:23entre les deux hommes,
44:24Laurent Wauquiez
44:25a prévenu
44:26le locataire
44:27de la Place Beauvau
44:28sur le thème
44:29« il y avait un accord
44:30entre nous,
44:31à toi d'incarner la droite
44:32au gouvernement,
44:33à moi de reconstruire
44:34notre famille politique
44:35et d'insister
44:36si tu romps cet accord
44:37tu porteras
44:38la responsabilité
44:39d'allumer
44:40une guerre des chefs
44:41qui sera dévastatrice. »
44:42Olivier Beaumont-Voucq
44:43est un fin connaisseur
44:44de la droite
44:45et de tous ses membres.
44:46Est-ce que la guerre
44:47des chefs à droite
44:48c'est reparti ?
44:49Ah oui,
44:50on va revivre
44:51les plus beaux feuilletons
44:52qu'on a pu connaître
44:53par le passé.
44:54Ceux qui nous écoutent
44:55à la radio
44:56sachent qu'Olivier Beaumont
44:57a ce petit sourire
44:58qu'il peine à cacher.
44:59Ça rappelle
45:00quelques souvenirs
45:01à certains
45:02autour de cette table
45:03qui ont eu l'occasion
45:04de couvrir à l'époque
45:05l'UMP,
45:06la guerre des chefs
45:07depuis Copé-Fillon.
45:08Copé-Fillon,
45:09la primaire.
45:10Aurélie Herbeaumont aussi
45:11a la preuve de sourire.
45:12Exactement.
45:13Non mais oui,
45:14on y est dedans
45:15et on va y aller.
45:16Clairement,
45:17Bruno Retailleau
45:18a dévéléité
45:19pour prendre le parti
45:20ce qui voudra dire
45:21qu'il a l'intention
45:22d'être peut-être
45:23candidat
45:24à l'élection présidentielle.
45:25On va sûrement en parler
45:26mais il y a ce fameux sondage
45:27qui a été révélé
45:28par Le Point.
45:29Sondage réalisé,
45:30commandé
45:31par le mouvement
45:32Force Républicaine,
45:33mouvement de François Fillon
45:34de l'époque
45:35et qui a été
45:36fûté aujourd'hui
45:37par Bruno Retailleau.
45:38Il faut tout raconter.
45:39Mais voilà,
45:40et qui a été
45:41fûté aujourd'hui
45:42par Bruno Retailleau.
45:43Et qui a été
45:44fûté aujourd'hui
45:45par Bruno Retailleau.
45:46Mais voilà,
45:47et qui a été
45:48fait fûter
45:49en fait par
45:50les équipes de Retailleau
45:51qui ont fait fûter
45:52ce sondage.
45:53On a besoin des déchis
45:54du sondage.
45:55Alors c'est un sondage
45:56qui montre que
45:57Bruno Retailleau
45:58a l'avantage
45:59dans l'opinion
46:00pour prendre le parti.
46:01C'est un sondage
46:02à OpinionWay.
46:03Bruno Retailleau
46:04est à 24%
46:05pour reprendre le parti
46:06devant Xavier Bertrand,
46:07Valérie Pécresse
46:08et Laurent Wauquiez
46:09à 15%.
46:10Donc c'est plutôt clair
46:11en tout cas
46:12Olivier Beaumont.
46:13C'est plutôt clair
46:14et malgré tout
46:15ce chiffre,
46:16ça concerne l'ensemble
46:17des Français.
46:18On voit que
46:19quand on interroge
46:20la base électorale,
46:21tous les sympathisants
46:22de droite,
46:23on voit que l'écart
46:24entre Bruno Retailleau
46:25et Xavier Bertrand
46:26juste derrière
46:27est quand même plus important.
46:28Mais pour un sondage
46:29commandé
46:30par un organisme,
46:31par un mouvement,
46:32une formation
46:33proche,
46:34enfin dirigée
46:35par Bruno Retailleau,
46:36il n'écrase,
46:37il ne plie pas
46:38non plus le match.
46:39Moi ce qui m'étonne quand même
46:40c'est que Xavier Bertrand
46:41finalement n'est pas si loin
46:42dans cette bataille
46:43et en tout cas ça montre
46:44que pour les défendants
46:45qui sont provoqués,
46:46ça va être très compliqué
46:47de résister
46:48à ce rouleau compresseur
46:49qui est en train
46:50de se mettre en place
46:51parce que Bruno Retailleau,
46:52il n'y a pas que à droite,
46:53au sein des LR
46:54qu'il gagne des parts de marché,
46:56mais on voit bien
46:57que dans l'ensemble
46:58de l'opinion
46:59des Français aujourd'hui,
47:00c'est une figure
47:01qui est en train
47:02de devenir très populaire.
47:03J'aimerais bien vous entendre
47:04Tame Tranuy
47:05sur cette question-là
47:06parce qu'au Sénat,
47:07il est bien connu Bruno Retailleau
47:08depuis bien longtemps.
47:09Il a été longtemps
47:10président du groupe LR.
47:11Il est encore,
47:13Non, c'est Mathieu Darnot
47:14qui l'a remplacé,
47:15mais qui est un lieutenant.
47:16Mais comment est-ce que vous
47:17qui le connaissez bien
47:18et qui l'avez vu
47:19évoluer au Sénat,
47:20vous expliquez
47:21cette manière
47:22qu'il imprime
47:23dans l'opinion,
47:24comme on dit ?
47:25Il est désormais vu
47:26comme l'homme fort
47:27de la droite.
47:28Pourquoi est-ce
47:29qu'il a imprimé
47:30dans l'opinion ?
47:31Parce qu'il a fait
47:32un certain nombre
47:33de sorties
47:34extrêmement médiatiques
47:35dès lors qu'il a été
47:36ministre de l'Intérieur.
47:37On se rappelle déjà
47:38la polémique
47:39autour de l'état du droit
47:40qui n'est pas
47:41intangible
47:42dès le mois de septembre.
47:43Maintenant,
47:44il a des discours
47:45d'extrême fermeté
47:46sur l'immigration,
47:47très populaires
47:48auprès des forces
47:49de l'ordre.
47:50Donc,
47:51il n'a pas craint,
47:52en tout cas,
47:53par exemple,
47:54sous Michel Bernier
47:55qui disait
47:56je voudrais que vous
47:57parliez un petit peu moins
47:58et que vous fassiez
47:59un petit peu plus.
48:00Il n'a pas eu peur
48:01de parler tout le temps.
48:02Donc, ça a été
48:03une bonne façon
48:04pour lui d'imprimer.
48:05Et d'ailleurs,
48:06dans ce rôle,
48:07il rappelle un petit peu
48:08un Nicolas Sarkozy
48:09à une époque
48:11et le ministère de l'Intérieur
48:12lui avait permis
48:13de prendre tous les coups
48:14de projecteur
48:15et ça peut ensuite
48:16permettre,
48:17la preuve en est,
48:18d'aller jusqu'aux plus hautes
48:19responsabilités
48:20au niveau du parti
48:21et puis jusqu'à
48:22la présidentielle.
48:23On sait que
48:24Bruno Retailleau
48:25pense à la présidence
48:26du parti
48:27et que certains
48:28le poussent jusqu'à 2027
48:29et paraît-il
48:30qu'il n'y pense pas
48:31qu'en se rasant.
48:32Alors, Bruno Retailleau,
48:33en tout cas,
48:34il est dans un moment
48:35où il sent
48:36que médiatiquement,
48:37il a beaucoup
48:38de coups de projecteur
48:39sur lui et donc
48:40il demande à ce que ça aille
48:41vite aussi.
48:42Enfin, voilà,
48:43il veut le faire
48:44tant qu'il est chaud,
48:45il dit attention,
48:46sinon on n'est pas à l'abri
48:47que ça se bouscule,
48:48donc je veux aller
48:49très très vite
48:50sur la présidence
48:51du parti.
48:52Moi, je dirais
48:53qu'il faut quand même
48:54se méfier de ce que
48:55vous l'avez dit,
48:56les sondages
48:57sur l'ensemble
48:58des Français
48:59et ensuite
49:00ce que ça donne
49:01au niveau des primaires
49:02ou en tout cas
49:03au niveau de l'électorat d'ordre,
49:04c'est jamais la même chose.
49:05Qu'on confère,
49:06par exemple,
49:07ce qui s'était passé
49:08à l'élection
49:09populaire auprès des Français
49:10et qu'on s'est retrouvé
49:11avec François Fillon,
49:12candidat de la primaire.
49:13Je veux dire,
49:14des fois,
49:15ça peut être quand même
49:16un prisme déformant.
49:17Moi, je pense quand même
49:18que Bruno Retailleau
49:19est devenu populaire
49:20parce qu'il était assez
49:21méconnu des Français
49:22jusque-là,
49:23mais là encore,
49:24il y a peut-être un effet
49:25de loupe médiatique
49:26parce qu'on est connu
49:27d'un coup.
49:28Est-ce que ça veut dire
49:29qu'Aurélie,
49:30peut-être que Laurent Wauquiez
49:31qui n'est pas au gouvernement,
49:32est-ce qu'il n'a pas fait
49:33une erreur
49:34de ne pas aller au gouvernement
49:36Alors ça,
49:37il a clairement laissé
49:38Bruno Retailleau
49:39prendre toute la lumière.
49:40Il faut savoir qu'au moment
49:41de Michel Barnier,
49:42Laurent Wauquiez
49:43voulait être ministre
49:44de l'Intérieur
49:45parce qu'il savait
49:46que c'était l'endroit
49:47où vous pouvez avoir
49:48une forte exposition
49:49médiatique,
49:50dire des choses
49:51qui parlent aux Français
49:52parce que la sécurité,
49:53ça fait partie
49:54des préoccupations
49:55des Français.
49:56Sauf que Michel Barnier
49:57ne l'a pas nommé.
49:58On s'est laissé dire
49:59qu'il n'avait pas
50:00forcément confiance
50:01en la loyauté
50:02de Laurent Wauquiez.
50:03Il a mis Bruno Retailleau.
50:04Bon, Laurent Wauquiez
50:05de toute façon
50:06n'a jamais été
50:07très allant
50:08pour rentrer
50:09dans un gouvernement
50:10avec des Macron.
50:11Disons qu'il a un peu
50:12laissé passer la place.
50:13Bruno Retailleau
50:14était le seul
50:15poids lourd
50:16et qui à l'époque
50:17n'était d'ailleurs
50:18pas très connu.
50:19Il l'a sous-estimé.
50:20Il l'a sous-estimé.
50:21C'est Bruno Retailleau
50:22qui a le formidable
50:23objet de communication politique
50:24qu'est la place Beauvau.
50:25Alors,
50:26quand François Bayrou
50:27est arrivé à Matignon,
50:28là, Laurent Wauquiez
50:29s'est dit
50:30je veux bien
50:31aller à Bercy.
50:32Ce qu'il ne voulait pas faire
50:33c'est venir.
50:34Parce que Bercy
50:35en ce moment
50:36ce n'est quand même pas
50:37le bon ministère
50:38pour être extrêmement populaire.
50:39Et puis,
50:40sauf que ça ne s'est pas fait
50:41parce qu'il ne voulait pas
50:42augmenter les impôts.
50:43Enfin bref,
50:44ce n'était pas forcément
50:45le moment pour Laurent Wauquiez.
50:46Donc, Laurent Wauquiez
50:47se retrouve un peu spectateur
50:48et il assiste
50:49à l'explosion médiatique
50:51de Bruno Retailleau
50:52qu'il n'avait pas
50:53vraiment vu venir.
50:54Donc, c'est pour ça
50:55il lui redit attention.
50:56Normalement,
50:57il y a une répartition
50:58des rôles.
50:59Il ne vient pas marcher
51:00sur mes plates-bandes.
51:01François Bruno Retailleau,
51:03en tout cas,
51:04Bruno Retailleau
51:05c'est le candidat de droite
51:06parce qu'effectivement
51:07il est dans ce poste
51:08qui va bien à la droite
51:09qui est l'homme de l'ordre,
51:10l'intérieur,
51:11les questions de l'immigration,
51:12etc.
51:13Donc, le côté,
51:14je prends des pièces
51:15au Front National,
51:16au Rassemblement National,
51:17pardon,
51:18mais ce qu'il faut voir aussi
51:19c'est que s'il devient
51:20chef d'un parti,
51:21il faudra qu'il expose
51:22le reste de la doctrine
51:23sur les questions économiques,
51:24sociales, etc.
51:25Et là, je pense que
51:26Retailleau,
51:27il sera beaucoup moins populaire
51:28parce que c'est la ligne Fillon,
51:29c'est-à-dire que c'est
51:30un libéral conservateur.
51:31C'est un libéral conservateur.
51:32Et c'est un libéral conservateur
51:33sur les questions conservateurs.
51:34Là, il est populaire
51:35sur les questions quantiques
51:36parce que c'est l'homme
51:37typiquement qui faudra...
51:38Le score de Fillon
51:39n'était pas complètement déshonorant
51:40même s'il n'a pas été qualifié.
51:41Vous voyez ce que je veux dire.
51:42Ça représente une partie
51:43de l'opinion.
51:44C'est juste,
51:45mais ça représente une partie...
51:46Il fait plus de 19%,
51:47c'est ce qui est un score
51:48pour la droite aujourd'hui.
51:49Malgré les affaires.
51:50Malgré les affaires.
51:51Ça représente une partie
51:52de l'opinion,
51:53mais ça n'empêche
51:55soit il la joue
51:56comme Millet en Argentine.
51:57C'est-à-dire ce que fait Ciotti,
51:58l'ultra-libéral
51:59qui veut tout sabrer.
52:00Le créneau tronçonneuse
52:01est plutôt pris par Eric Ciotti.
52:02Voilà.
52:03Mais en tout cas,
52:04s'il sort du bois Rotaio,
52:05c'est-à-dire s'il se déclare
52:06sur les autres questions,
52:07je pense qu'il faudra
52:08sabrer dans le budget de la Sécu.
52:09Il faudra sabrer
52:10dans la dépense sociale, etc.
52:11Enfin, je suppose.
52:12Ça ressemble à son idéologie.
52:13Olivier Beaumont.
52:14Sur Bruno Rotaio,
52:15ce qui va être intéressant
52:16de voir un peu
52:17dans les semaines à venir
52:18et on voit que
52:19cette figure politique
52:20qui émerge
52:21dans le paysage médiatique
52:22que personne ne connaissait,
52:23c'est aussi pour ça
52:24qu'il est très populaire
52:25parce qu'il est encore neuf.
52:26C'est la découverte.
52:27C'est la découverte
52:28pour les Français.
52:29C'est que
52:30la position du favori
52:31ou du chouchou l'opinion
52:32n'est jamais la bonne position.
52:33Et je pense que
52:34dans les semaines à venir,
52:35Bruno Rotaio va devenir
52:36progressivement
52:37l'homme à abattre
52:38dans la classe politique.
52:39C'est-à-dire qu'il devient,
52:40il est aujourd'hui
52:41l'adversaire de Laurent Wauquiez.
52:42Je pense qu'il va devenir
52:43très vite l'adversaire
52:44de Marine Le Pen
52:45si jamais il se déclare
52:47pour 2027.
52:48Et au sein même du gouvernement,
52:49on va vous raconter aussi,
52:50mais on sait aussi
52:51qu'avec Gérald Darmanin,
52:52son homologue,
52:53enfin son collègue
52:54à la place Vendôme,
52:55il peut aussi y avoir des tensions.
52:56Donc je pense que
52:57très très vite,
52:58Bruno Rotaio,
52:59il va rentrer
53:00dans le dur
53:01de la politique
53:02au plus haut niveau
53:03et cette ascension
53:04médiatique et politique
53:05va lui faire
53:06se dresser devant lui
53:07un certain nombre
53:08de rivaux
53:09très très rapidement
53:10et ça va être
53:11très compliqué pour lui.
53:12C'est donc ça la politique
53:13Elisabeth Pinot ?
53:14Oui.
53:15Le Rassemblement National
53:16a déjà commencé.
53:17Il dit oui, alors Bruno Rotaio
53:18est notre porte-parole
53:19sur de nombreux sujets,
53:20mais qu'est-ce qu'il fait ?
53:21Il est au gouvernement.
53:22Où sont ses résultats ?
53:23Il parle,
53:24mais on attend les résultats.
53:25Donc ça, bien sûr,
53:26ça va être très vite.
53:27Ensuite, bon,
53:28moi je suis au Conseil
53:29des ministres
53:30tous les mercredis
53:31et il faut voir la gourmandise
53:32avec laquelle Bruno Rotaio
53:33monte les marches
53:34de l'Elysée.
53:35Il adore ça.
53:36Il est à sa place
53:37et ça s'est vu.
53:38Il est,
53:39il prend la lumière,
53:40voilà.
53:41Donc qu'il soit en tête
53:42d'un sondage,
53:43évidemment,
53:44rien d'étonnant.
53:45Mais en effet,
53:46le plus dur reste à faire
53:47et puis la droite
53:48n'a pas encore de leader.
53:49C'est sûr que,
53:50voilà,
53:51entre Xavier Bertrand
53:52qui n'a pas dit son dernier mot,
53:53Laurent Wauquiez
53:54qui va passer ses fers,
53:55Darmanin qui veut jouer sa carte
53:56et peut-être encore d'autres.
53:57Et voilà,
53:58il va devenir l'homme
53:59à abattre
54:00et voilà,
54:01c'est pas la meilleure place.
54:02Juste,
54:03je posais la question
54:04cet après-midi
54:05à l'entourage de Bruno Rotaio.
54:06Donc après les menaces
54:07de Laurent Wauquiez,
54:08les mises en garde,
54:09attention,
54:10tu vas déclencher
54:11une guerre dévastatrice
54:12et son entourage
54:13à Bruno Rotaio m'a dit
54:14c'est pas le genre
54:15d'homme à être sensible
54:16aux menaces
54:17et il va donc réfléchir encore,
54:19il attend pour la présidence
54:20du parti
54:21d'avoir les dates
54:22et les modalités
54:23de l'élection.
54:24Donc prudence.
54:25En tout cas,
54:27ne balaye pas
54:28cette idée
54:29d'un revers de la main.
54:30Les informés,
54:31Aurélie,
54:32on se retrouve
54:33demain,
54:34merci beaucoup.
54:35Allez,
54:36on va regarder les unes
54:37de demain,
54:38notamment Olivier Beaumont
54:39à la Une du Paris
54:40d'aujourd'hui en France.
54:41Demain,
54:42Le Parisien,
54:43on va revenir
54:44sur les,
54:45comment dire,
54:46les séductions
54:47sur Internet.
54:48On va revenir
54:49sur la fameuse affaire
54:50Brad Pitt
54:51et donc on a
54:52un de nos collègues
54:53au journal
54:54qui s'est créé
54:55un faux profil
54:56pour aller un peu
54:57enquêter
54:58sur ce qui se passe
54:59sur les réseaux sociaux
55:00et sur Internet.
55:01À lire demain
55:02dans Le Parisien
55:03aujourd'hui en France.
55:04François Reinhardt
55:05à la Une du Nouveau Loeb
55:06cette semaine.
55:07Alors c'est l'intelligence artificielle
55:08mais sur le plan quotidien,
55:09c'est absolument fascinant.
55:10C'est un travail
55:11de savoir
55:12qui raconte
55:13par exemple
55:14qu'il y a
55:15un producteur de télé
55:16je sais pas qui c'est
55:17moi je ne l'ai pas reconnu
55:18qui c'était
55:19peu importe
55:20qui met même son journal intime
55:21à chaque GPT
55:22pour que chaque GPT
55:23le connaisse
55:24et dès qu'il fait quelque chose
55:25il demande
55:26par exemple
55:27quand il se dispute
55:28avec son compagnon
55:29avec ses enfants
55:30dans sa maison
55:31etc.
55:32il dit
55:33qu'est-ce que je dois faire
55:34et cette chaîne GPT
55:35lui répond.
55:36C'est absolument
55:37un peu terrifiant.
55:38Mais voilà
55:39de l'agence Reuters pour Matignon et l'Élysée, et Tam Tranuy, directrice adjointe de la rédaction
55:45de Public Sénat. Merci d'avoir été ce soir avec nous. Aurélie on se retrouve demain ? Demain soir
55:49pendant votre 18h20. 18h20 à la radio, 18h30 votre interview politique. Les informés qui
55:54reviennent demain matin avec Renaud Delis et Jérôme Chapuis.