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00:0020h, 21h, les informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:07Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:09Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité
00:13à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:17Bonsoir Aurélie.
00:18Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:20On parle de quoi ce soir ?
00:21François Bayrou fait polémique en parlant de submersion migratoire.
00:25Un Premier ministre devrait-il dire ça ?
00:27La gauche l'accuse de parler comme l'extrême droite.
00:30Est-ce une victoire idéologique du Rassemblement national ?
00:33François Bayrou met-il en péril le budget ?
00:36Avec cette sortie, le Parti Socialiste annule sa participation aux négociations.
00:40A deux jours de la réunion cruciale entre députés et sénateurs
00:44qui doit finaliser la copie budgétaire.
00:47Enfin, on parlera d'Emmanuel Macron, chef de chantier.
00:50Après Notre-Dame, le Louvre.
00:52Est-ce une bonne idée de faire payer plus cher les touristes extra-européens
00:56pour financer la rénovation du musée ?
00:58Et pour en parler ce soir, nos informés.
00:59Christophe Jacques Tubisin, directeur de la rédaction à Des Echos.
01:02Mickaël Dermont, éditorialiste à Yvan 4 News.
01:05Aurore Manaval, rédactrice en chef du site Marianne.
01:08Et Cédric Lérin, rédacteur en chef de l'Humanité les Informés.
01:13C'est parti !
01:17Aurélie, on va parler ce soir de François Bayrou
01:19qui a suscité la polémique en parlant de sentiments de submersion migratoire.
01:23Oui, c'était hier soir sur LCI.
01:26Avec ces mots, le Premier ministre a provoqué la gêne d'une partie de son camp,
01:30notamment la présidente de l'Assemblée, Yael Brun-Pivet.
01:33Il a aussi provoqué la colère de la gauche
01:36qui accuse le Premier ministre de reprendre une rhétorique d'extrême droite.
01:40L'EPS a même interrogé François Bayrou cet après-midi à l'Assemblée
01:44donnant l'occasion au Premier ministre de maintenir ses propos.
01:48Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte.
01:56Et donc, quiconque est allé à Mayotte,
02:06quiconque a parlé avec les habitants de Mayotte,
02:11quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte,
02:15et ce n'est pas le seul endroit de France,
02:18mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté.
02:27Pas de quoi arranger les affaires de François Bayrou auprès de la gauche,
02:31mais le Premier ministre a déclenché les applaudissements de la droite
02:34et du Rassemblement national,
02:36le RN qui estime avoir gagné depuis longtemps la bataille idéologique sur l'immigration,
02:41même si Marine Le Pen déplore qu'il y ait beaucoup de constats et très peu d'actes.
02:45Cédric Lérin, l'Humanité magazine.
02:47A votre avis, pourquoi est-ce que François Bayrou utilise cette expression ?
02:50Il y a vraisemblablement une arrière-pensée politique,
02:56une sorte de clin d'œil à l'extrême droite,
02:58puisque l'expression est quand même extrêmement forte, extrêmement connotée.
03:03Ça a été dit par l'un de vos invités tout à l'heure,
03:04mais on est dans le registre de l'extrême droite, même pas dédiabolisé.
03:07C'est Jean-Marie Le Pen il y a 30 ans,
03:09c'est Éric Zemmour pendant la campagne de 2022,
03:12donc c'est extrêmement fort.
03:15Il le dit, il l'assume le lendemain avec quelques virages,
03:20puisqu'on n'a pas bien compris si c'était un sentiment, si c'était une réalité,
03:23si c'était Mayotte et d'autres départements et d'autres endroits.
03:27Il parlait de submersion sur d'autres endroits que Mayotte en France.
03:30Déjà, il y a la connotation très forte de l'invasion qui vient de la rhétorique d'extrême droite,
03:36mais imaginez que dans d'autres endroits en France, il y a une submersion.
03:39Qu'est-ce qu'il aurait dit s'il était le Premier ministre libanais,
03:41où il y a 5 millions d'habitants et 1,5 million de réfugiés ?
03:45Donc oui, clairement, il y a une arrière-pensée politique.
03:48Il travaille beaucoup, il donne beaucoup de signaux.
03:50On en reparlera tout à l'heure, à temps et à raison, envers la gauche.
03:54Là, c'est clairement un signal de l'extrême droite
03:56qui est très, très fort et très, très inquiétant pour un Premier ministre.
03:59– Arrière-pensée politique, effectivement,
04:01vous faisiez référence à un invité tout à l'heure à la radio
04:03qui nous rappelait que cette expression remonte, semble-t-il, à Jean-Marie Le Pen en 1989,
04:08notamment lors de son débat avec Bernard Tapie, Michael Darmon.
04:12C'est donc un arrière-goût, une arrière-pensée politique très claire, selon vous ?
04:16– Et puis une avant-pensée, c'est-à-dire qu'en fait, il pense au budget.
04:19Son seul projet politique, c'est passer le budget.
04:21Il a analysé pourquoi Michel Barnier est tombé.
04:25Parce que Michel Barnier avait déjà un plan
04:27où il parlait de la réforme de la France à 2029.
04:31Mais il n'a pas vu qu'il fallait organiser et sécuriser les prochaines semaines.
04:36Donc François Bayrou ne pense qu'à une seule chose, c'est éviter la censure,
04:40passer le budget, être capable de pouvoir rassembler des voies qui pourraient lui être utiles.
04:45Et puis il fait un peu son Henri IV, c'est-à-dire que le budget vaut bien une polémique.
04:51Donc de ce point de vue-là, il sacrifie, effectivement,
04:55un moment peut-être de sérénité pour pouvoir avoir le plus de force possible.
05:00– Mais vous comprenez ce que nous dit Michael ?
05:03C'est-à-dire qu'il est en train d'envoyer des signaux à l'extrême droite
05:06pour en fait se mettre à dos le PS, je ne vois pas bien le but.
05:09– J'avoue que j'ai aussi du mal à comprendre parce que,
05:11autant je pense que l'extrême droite n'a pas besoin là, à ce moment-là, de ce signal.
05:15D'ailleurs, des signaux ont été donnés à la droite
05:18et dans une certaine mesure au Rassemblement national.
05:21Toutes les interventions qu'on a, à part celles du ministre justement du Budget, Eric Combat,
05:25toutes les interventions récentes, que ce soit celles de Darmanin, de Retailleau,
05:29et là donc de François Bayrou, étaient vraiment plutôt des appels du pied à la droite.
05:34En l'occurrence, là, le vote du Budget tient sur la position du PS,
05:39qui est le plus allergique, en tout cas dans les gens qui peuvent aider,
05:43aujourd'hui François Bayrou, à ce totem justement de l'immigration et de parler comme ça.
05:47Je n'ai pas le sentiment, là, que le Rassemblement national attendait encore un clin d'œil
05:52ou le fait de dire, regardez je vais prendre ce sujet à bras-le-corps,
05:55parce que d'ailleurs ils le disent, ce ne sont que des mots,
05:57ils se félicitent effectivement que les thèmes qu'ils portent depuis des dizaines d'années,
06:02et donc on l'a dit, cette expression « submersion » remonte même à avant d'ailleurs,
06:06un tout petit peu avant Jean-Marie Le Pen, des théoriciens vraiment de l'extrême droite
06:11qui parlaient de cette submersion.
06:12Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, on a l'impression que c'est une expression qui a été un peu reléguée,
06:17parce qu'on a beaucoup parlé, on a beaucoup entendu justement à l'extrême droite
06:20et chez Éric Zemmour parler de grands remplacements.
06:22Donc c'est vrai que, d'ailleurs, François Bayrou, quand il décrit un petit peu ce sentiment,
06:26ce qu'il appelle le « sentiment de submersion migratoire »,
06:28on a l'impression qu'il va chercher un peu justement aussi du côté de cette image
06:32du grand remplacement de populations qui ne seraient plus justement celles de la France ancestrale.
06:38Mais moi je ne vois pas bien dans quelle mesure François Bayrou aurait intérêt à venir là
06:44chercher le Rassemblement national, alors qu'il se rend vraiment la tâche très très difficile pour l'EPS,
06:52qui avait presque besoin de ça comme occasion pour justement retourner vers la censure.
06:59Parce qu'on en parlera tout à l'heure, mais le budget se félicite de certains gains,
07:04mais ce n'est quand même pas gagné.
07:06– C'est évidemment un point compliqué.
07:07Vous y comprenez quelque chose, Christophe Jacobis ?
07:09– Je suis d'accord sur l'analyse politique, le fait qu'il avait besoin de donner des gages,
07:12mais je ne suis pas du tout d'accord avec ma consœur.
07:13Je pense qu'au contraire, il n'avait donné aucun gage au Rassemblement national jusqu'à présent.
07:16Il n'a fait que négocier avec l'EPS depuis plusieurs semaines, en espérant obtenir un accord.
07:21Je pense que ce que veut dire ces déclarations d'hier soir et d'aujourd'hui,
07:24c'est que les négociations étaient sur le point d'échouer avec l'EPS.
07:28On sait très bien que l'EPS est tiraillée, on peut en parler évidemment,
07:32entre ceux qui sont prêts à suivre François Hollande dans une volonté de se remettre
07:37dans le circuit d'un parti de gouvernement et de s'affranchir de la France insoumise notamment.
07:44Les députés de l'EPS se comptent, vous savez qu'il suffit de 23 députés PS
07:48pour voter la censure en plus du reste du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national
07:53pour faire tomber le gouvernement.
07:55Donc non, je pense qu'au contraire, ça veut juste dire que les négociations avec l'EPS avaient échoué
08:01et que François Bayrou fait le calcul que pour sauver sa tête et sauver le budget,
08:06il faut que le RN s'abstienne dans la prochaine motion de censure.
08:10Donc au contraire, il avait absolument besoin de donner un signal.
08:13Je ne sais pas si ça sera suffisant, je ne juge pas le fond, on peut en discuter.
08:17Je juge juste la manœuvre politique qui est d'éviter une censure du RN.
08:22Donc ça n'est pas forcément comme ce que fanfaronne le RN depuis hier soir et depuis ce matin
08:26que le RN aurait gagné la bataille idéologique Aurélie ?
08:28En tout cas, le RN utilise cet argument depuis ce matin, des proches de Marine Le Pen.
08:33Mais Marine Le Pen, tout de suite, a dit aussi les constats c'est bien, mais on voudrait des actes.
08:37Mais le RN le fait régulièrement de s'attribuer des victoires qui n'en sont pas forcément.
08:42Il faut se souvenir que fin 2023, quand il y a le vote de la loi immigration
08:46dans la douleur avec une partie du camp présidentiel qui ne vote pas
08:49parce que le Rassemblement national annonce qu'il va voter ce texte et le vote,
08:53le RN déjà dit à ce moment-là, on a gagné la bataille idéologique.
08:57Donc de toute façon, à chaque fois, ils enfoncent des coins à partir du moment
09:00où il voit qu'il y a un coin qui peut être enfoncé sur ce sujet-là.
09:06Mais ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement, le RN a priori, pour l'instant,
09:12est dans une position de flou sur la censure.
09:14Donc on peut considérer que François Bayrou peut-être a donné des gages,
09:18peut-être aussi des gages à l'opinion, parce que quand vous regardez les sondages,
09:22il est fort possible que la colère de la gauche ne soit pas partagée par l'ensemble des Français,
09:28y compris certains Français de gauche qui pourraient aussi être gênés par la question migratoire.
09:32Donc François Bayrou, il fait un peu de la politique.
09:34Mais ce qui est intéressant, c'est que ce matin, des proches du Premier ministre déminaient en disant
09:39qu'il a parlé justement du sentiment de subversion en se réfugiant un peu derrière le sentiment des Français.
09:45Cet après-midi, quand il est à l'Assemblée, il n'est plus du tout sur cette question de sentiment.
09:50Et il assume. Donc on voit qu'ils sont quand même un petit peu embarrassés.
09:53Parce que je voudrais qu'on écoute d'ailleurs la réaction de Boris Vallaud,
09:56qui est le président des députés socialistes après la déclaration de François Bayrou qu'on vient d'entendre.
10:02Boris Vallaud trouve que c'est beaucoup trop en faveur de l'extrême droite. Écoutez-le.
10:07Je ne peux être moins que consterné, submergé par la consternation de votre réponse.
10:13Et écoutez cette phrase de Rousseau, la domination même est servile quand elle tient à l'opinion.
10:18Car tu dépends des préjugés, de ceux que tu gouvernes par les préjugés.
10:22Si vous gouvernez avec les préjugés de l'extrême droite, nous finirons gouvernés par l'extrême droite.
10:27Et vous en aurez été le complice.
10:29Voilà Boris Vallaud qui donc accuse le Premier ministre de faire le jeu du Rassemblement national.
10:34Très clairement, Michael Darman, ça part mal tout ça.
10:36Oui, bon ça c'était déjà l'équation de départ, c'est toujours très très compliqué.
10:41On voit bien à quel point le jeu de François Bayrou est encore plus compliqué.
10:44On sait bien qu'il veut absolument passer ce cap, assurer ce record qui est d'aller plus loin que Michel Barnier.
10:53Et puis en parlant plus précisément de Mayotte, on attribue son analyse automatiquement à l'extrême droite.
11:00Mais sur ce même plateau, il y a quelques semaines après la catastrophe de Mayotte,
11:04on a longuement entendu la députée Estelle Youssoupha, qui est de Mayotte,
11:09et qui disait exactement la même chose, et qui le disait de là-bas, dans la souffrance,
11:14et qui le disait au nom de la réalité de ce que les gens vivent à Mayotte.
11:19Et en interpellant effectivement la gauche parisienne, la gauche intellectuelle,
11:26et d'ailleurs pas que la gauche, mais tous ceux qui sont confortablement à Paris en train de commenter,
11:31en disant que la réalité est celle-là, et que vous devez accepter qu'on la décrive.
11:35– Ce qui est certain, c'est qu'il aurait pu rétro-pédaler, ce que disait Aurélie tout à l'heure,
11:39mais qu'en fait, il y va plein de balles.
11:40– Oui, tout à fait, et je voulais juste, justement, en revenant là-dessus à ce que je disais tout à l'heure,
11:45c'est-à-dire que, loin de rétro-pédaler, il dit voilà, il faut avoir le courage, justement,
11:50de dire ce que l'on voit, et encore plus de voir ce que l'on voit.
11:52C'est un petit peu finalement ce que nous dit François Bayrou dans l'hémicycle cet après-midi.
11:57Donc, il ne rétro-pédale pas, et je pense que quand il fait ça, je ne suis pas sûre qu'il aille vers l'extrême droite.
12:07Je ne pense pas que le Rassemblement national attende cela pour ne pas censurer.
12:10Lors du premier vote du budget, ils sont allés à fond, justement, sur les questions sociales,
12:13sur les questions budgétaires, en défendant des mesures sur le pouvoir d'achat des Français,
12:17en allant même jusqu'à défendre les retraités, parce que c'est un électorat qu'ils convoient.
12:20– Vous n'avez pas du tout entendu cette idée-là, cette fois-ci, ils sont mûrs.
12:23– Pas du tout, mais sauf que là, ils demanderaient à la limite des gains très précis,
12:26par exemple l'AME, des choses que Bruno Retailleau a déjà commencé à amener sur le terrain.
12:31Là, j'ai l'impression que François Bayrou essaye de se mettre au-dessus de tout le monde et de parler aux Français.
12:37Il se dit, et ça c'est ce qu'on voit un petit peu depuis le début de ces deux gouvernements,
12:44en tout cas depuis la censure, on a des gouvernements qui ne sont pas légitimes dans les urnes.
12:48Les Français n'ont pas voté pour les gouvernements qui ont été,
12:51que ce soit celui de Michel Barnier ou celui de François Bayrou.
12:53Qu'est-ce qu'ils font ? À chaque fois, ce sont justement les enquêtes d'opinion,
12:56essayer de comprendre, essayer de prendre le pouls des Français,
12:59qu'est-ce qu'ils attendent de nous, et ils essayent de se positionner par rapport à ça.
13:02L'immigration fait partie des thématiques où, justement, les Français, dans les enquêtes d'opinion,
13:07et c'est ce que répondent, effectivement, les alliés de François Bayrou pour le défendre,
13:10même s'ils précisent bien, la submersion migratoire de François Bayrou n'est pas celle du Rassemblement National.
13:15– 50 nuances de submersion migratoire.
13:17Aurore Malval, les informers, on se retrouve dans un instant pour l'heure, il est 20h16,
13:21on va faire un petit tour de l'actualité avec le fil info de Stéphane Minhomme.
13:25L'Algérie convoque l'ambassadeur de France et dénonce des traitements dégradants d'Algériens à Paris.
13:32C'est un nouvel épisode dans la crise diplomatique entre les deux pays.
13:35L'influenceur d'Oualem, qui avait proféré des menaces sur TikTok,
13:38sera demain s'il est maintenu dans un centre de rétention administrative.
13:42Pour mettre fin à trois ans de guerre en Ukraine, Vladimir Poutine assure que des négociations sont possibles,
13:49mais pas avec Volodymyr Zelensky, le chef du Kremlin dit ne pas avoir de volonté du régime de Kiev.
13:55Il juge toujours Zelensky illégitime.
13:58La Joconde sera installée dans un nouvel espace accessible de manière autonome
14:02et le musée du Louvre aura une nouvelle grande entrée en plus de celle de la pyramide de Verre.
14:07La promesse d'Emmanuel Macron après de grands travaux de renaissance du musée parisien,
14:12il vise les 12 millions de visiteurs chaque année.
14:15Et puis l'Île-et-Vilaine, le Morbihan, la Loire-Atlantique resteront en vigilance rouge crue demain.
14:20Face au débordement de leurs cours d'eau, les villes en amont de Rennes se préparent à la montée des eaux
14:25et le pic devrait être atteint demain.
14:38En retour sur le plateau des informes avec Christophe Jacquubis, Indeseco, Michael Darmon, D24 News,
14:42Or Malval de Marianne et Cédric Clerin de l'Humanité Magazine.
14:46On est en train de discuter de cette polémique du jour, il faut bien l'appeler comme ça,
14:50sur les mots de François Bayrou hier soir sur LCI qui parlait de submersion,
14:55de sentiments de submersion migratoire.
14:58Et Cédric Clerin, tout ça a des conséquences politiques en réalité très concrètes
15:01parce que le Parti Socialiste semble se retirer ou en tout cas annuler sa venue
15:05à des rendez-vous aujourd'hui de négociations autour du budget.
15:08Est-ce que c'était l'objectif ? Je ne sais pas.
15:11Mais en tout cas, il y a une sorte de cynisme chez le Premier ministre
15:15qui lance cette phrase-là sans doute parce que je ne sais pas s'il veut parler au français.
15:21Mais en tout cas, je pense qu'il pense quand même beaucoup à l'Assemblée
15:25et il fait sans doute le calcul que c'est beaucoup moins cher de parler de subversion migratoire.
15:30Je répète qu'il ne dit pas qu'il faut traiter la question migratoire,
15:34il ne dit pas qu'il y a un problème de migration.
15:36Il parle de subversion migratoire et pas qu'à Mayotte,
15:39parce que Mayotte, il peut y avoir des débats, mais il dit dans d'autres endroits.
15:42Dans sa première intervention, il parle dans d'autres régions et départements.
15:46Là, c'est quand même en dépit de toute réalité et il y va très fort.
15:50Donc, il y a forcément un signal qu'il envoie.
15:52Donc, il est prêt à donner le point au Rassemblement national
15:55qui crée la victoire idéologique.
15:57Et effectivement, un Premier ministre qui utilise cette rhétorique-là,
16:00il y a sans doute une victoire idéologique.
16:02Et ça coûte moins cher de dire ça que de négocier des milliards,
16:05des mesures sociales avec le Parti socialiste, etc.
16:08Parce qu'effectivement, le Rassemblement national est totalement absent
16:11et totalement muet sur leurs exigences, sur le budget.
16:14Ils ne l'ont rien dit sur les coupes qui ont été rajoutées au Sénat.
16:17Ils ne mettent rien sur la table sur qu'est-ce qu'ils voudraient pour voter le budget, etc.
16:21Donc là, il donne une bonne occasion au Rassemblement national
16:24qui est quand même dans une position de respectabilité
16:27et qui ne veut pas trop censurer.
16:29– Eux, ils disent qu'il faut des mesures pour le pouvoir d'achat des Français,
16:32de manière assez large.
16:33– Alors qu'il y a quelques semaines, avec Michel Barnier,
16:36il y avait des mesures concrètes, des lignes rouges, etc.
16:39Là, il n'y en a pas.
16:40Donc, c'est moins cher de faire ça.
16:41Donc, ils préfèrent donner le point au Rassemblement national idéologiquement,
16:44ce qui n'est pas une petite chose, que de continuer de négocier avec la gauche.
16:47– Christophe Jacques cuisine.
16:48– Oui, on est d'accord, comme souvent.
16:50Je pense que c'est un geste politique, parce qu'effectivement,
16:53le geste budgétaire que demandaient les socialistes à François Bayrou,
16:56c'est une information des échos, était le geste supplémentaire,
16:59c'est-à-dire d'augmenter le SMIC et d'augmenter la prime pour l'emploi,
17:02n'était pas acceptable budgétairement pour François Bayrou et son équipe.
17:06Et donc, je pense qu'il a réalisé ça dans les dernières heures.
17:09Et donc, il s'est dit, pour sauver ma tête et celle de mon gouvernement,
17:14je dois effectivement faire un signe au Rassemblement national,
17:17qui en plus, n'est pas du tout gourmand sur le plan budgétaire.
17:20Il n'y a aucune demande particulière, contrairement,
17:22comme vous le disiez, à la fois dernière.
17:24Donc, on voit bien qu'on a l'impression, finalement,
17:26que le RN veut poser des petits cailloux.
17:28Un coup, je mets mes conditions sur le budget et je censure.
17:32Un coup, je montre que la petite musique que je joue depuis des années,
17:40elle marque des crans dans l'opinion, y compris chez les centristes comme François Bayrou.
17:45Donc, je crois que c'est une stratégie du Rassemblement national
17:48qui est assez subtile, à chaque fois, de cranter son avancée
17:55et de montrer à l'opinion que, un, d'abord, sur le budget, c'est lui qui censure.
17:59Deux, peut-être sur la politique migratoire, avec le duo Rotaillot et Darmanin.
18:04Et donc, cette phrase d'hier soir du Premier ministre, il marque des points.
18:09Et vous avez raison, il marque aussi des points dans l'opinion.
18:12– Il marque des points avec le risque de faire sauter son budget
18:14et donc d'être censuré dans la foulée.
18:16– Mais le Rassemblement national, il s'en fiche de faire sauter le budget.
18:18Ah, vous voulez dire pour François Bayrou ?
18:19– Bah oui !
18:20– Oui, mais François Bayrou, là, il se dit, avec les socialistes, je ne vais pas y arriver.
18:24À la CMP jeudi, ils vont me demander d'augmenter le SMIC
18:27et d'augmenter la prime pour l'emploi.
18:28Je vais leur dire non, je ne peux pas.
18:30Je dois rester dans les 5,4% de déficit que j'ai promis, notamment à l'Europe.
18:34Je ne peux pas faire de gestes de plus.
18:36Donc, la seule possibilité qui lui était offerte, c'est d'éviter une censure du RN.
18:40C'est comme ça que j'analyse, peut-être que je me trompe.
18:42En tout cas, il me semble que c'est un calcul politique
18:45à l'égard et des Français et des électeurs du RN.
18:48– En tout cas, ce qu'il faut noter, c'est que ces derniers jours et ces dernières heures,
18:52des ministres ou des conseillers du gouvernement disaient,
18:56attention avec le PS, un mot de travers sur l'immigration et c'est fini.
19:00Et donc, c'était la grande crainte, même si les négociations continuent.
19:05Il y avait une réunion qui était prévue encore avec le gouvernement
19:08et les socialistes aujourd'hui à 16h, donc que les socialistes ont boycotté.
19:12Le gouvernement dit, la porte est toujours ouverte.
19:15Parce qu'il faut bien quand même se dire qu'au fond,
19:17ils tiennent quand même à cet accord de non-censure avec la gauche.
19:20Mais effectivement, les négociations, tous les jours, il y a un peu de la surenchère
19:26et des choses qui sont rajoutées pour toper.
19:29Donc, ils ne savent pas si vraiment ils y arriveront.
19:32Et ils voulaient garder encore peut-être des choses dans leur manche d'ici jeudi,
19:36d'ici demain soir, avant que les sénateurs et les députés se réunissent en conclave.
19:40Mais avec la conviction qu'ils ne peuvent pas non plus aller trop loin et tout accorder.
19:44Parce qu'on est quand même sous la surveillance de Bruxelles.
19:47Là déjà, le gouvernement Bayrou tire un trait sur les 5% de déficit.
19:54On est déjà remonté à 5,4.
19:57Ce serait bien de ne pas trop dépasser le gouvernement en est conscient.
20:00Et ils sont toujours prêts à discuter avec les socialistes.
20:03Mais ils voudraient être sûrs que ça ne va pas aller trop loin dans les devants.
20:06Mais peut-être qu'il avait réalisé que ça irait trop loin.
20:08Il a un temps d'avance par rapport à nous.
20:10Dans les négo, il a un jour ou deux d'avance sur ce que nous on sait.
20:13Et donc peut-être qu'il avait réalisé hier que c'était mort.
20:16Ce que demanderaient les socialistes irait trop loin.
20:19Mais le débat est aussi peut-être plus général.
20:21Si on élargit aussi un petit peu le spectre.
20:23François Bayrou regarde aussi ce qui se passe en Europe.
20:25Et vous l'avez évoqué tout à l'heure Aurélie.
20:29Il y a également des responsables locaux socialistes.
20:33Notamment dans certaines grandes villes.
20:36Qui sont conscients qu'il y a un problème avec l'immigration.
20:39Qui le font savoir à bas bruit.
20:41Et puis il y a aussi cet exemple danois.
20:44Gouvernement social-démocrate.
20:47Qui est quand même très organisé à gauche.
20:51Mais qui a une politique migratoire extrêmement difficile.
20:55Extrêmement dure.
20:57Et qui l'assume.
20:58Peut-être aussi que c'est un message.
21:00Vis-à-vis de ce congrès qui se prépare au PS.
21:03Avec l'enjeu qui consiste à être aussi lucide.
21:07Par rapport aux réalités.
21:09Mais Aurore Malval.
21:10Est-ce que le parti socialiste de toute façon.
21:11N'est pas allé trop loin dans les négociations.
21:13Pour faire marche arrière ?
21:14On avait peut-être l'impression ces derniers jours.
21:17Mais là vu ce qui se passe.
21:18J'ai l'impression qu'ils peuvent tout à fait.
21:21Fermer la porte aux négociations.
21:24En donnant une victoire à la France insoumise.
21:26Vous avez dit depuis des semaines.
21:27Qu'il ne faut pas y aller.
21:28Oui mais ça représente quelque chose.
21:30J'ai envie de dire.
21:31Vous évoquez les sociodémocrates danois.
21:33Je pense qu'il n'y a pas plus loin.
21:35Que la gauche française.
21:36Des sociodémocrates danois.
21:38Ou même du SPD allemand.
21:40C'est justement un chemin.
21:41Qu'on leur recommande de faire.
21:42Mais c'est une fraction très minoritaire.
21:44Au sein du PS.
21:46Cette tendance.
21:47Et on l'a vu.
21:48Là François Bayrou.
21:49Ne peut pas ignorer ce qui s'était passé.
21:51Au moment des débats.
21:52Sur la loi immigration.
21:53Qui avait jusqu'à fracturer.
21:55Justement avec cette fameuse.
21:57Aile gauche de la Macronie.
21:59Enfin autoproclamée ainsi.
22:01Qui n'avait pas.
22:03Qui avait tout de suite réagi.
22:04De façon très forte.
22:06Sur justement ce tabou.
22:08De l'immigration.
22:09Et pour la gauche.
22:10Cette question sociétale.
22:11Elle est encore aussi.
22:13Je dirais aussi centrale.
22:15Que la façon dont on abordait.
22:17Cette question.
22:18Même dans tous les pays d'Europe.
22:19Mais dans toutes les gauches d'Europe.
22:20Je dirais.
22:21Il y a 10 ans.
22:22Ou 15 ans.
22:23Il n'y a pas eu du tout.
22:24Un changement.
22:25Par rapport.
22:26Aux postures.
22:27En tout cas.
22:28Des uns et des autres.
22:29Et là.
22:30Lorsque François Bayrou.
22:31Attaque là-dessus.
22:32Il ne peut pas ignorer.
22:33Je pense qu'effectivement.
22:34Si le mot ne lui a pas échappé.
22:35Mais je ne pense pas.
22:36Il ne peut pas ignorer.
22:37Que ça veut dire.
22:38Que le parti socialiste.
22:39Va lui demander.
22:40Soit de retirer ses propos.
22:41De dire que.
22:42Il ne voulait pas dire ça.
22:43Ou de donner.
22:44Je crois que d'ailleurs.
22:45C'est Laurent Baumel qui parlait.
22:46Il attendait un bouger rhétorique.
22:47Bon ben.
22:48Il n'y a pas eu de bouger rhétorique.
22:50Et effectivement.
22:51Et c'est peut-être.
22:52Comme vous le disiez.
22:53Parce qu'il n'y a pas eu.
22:54Suffisamment de bouger.
22:55Sur le budget.
22:56Que.
22:57On en arrive à cette situation là.
22:58Aurélie.
22:59Et en tout cas.
23:00Ce qu'il faut noter.
23:01C'est que donc.
23:02Les LR.
23:03Évidemment.
23:04N'ont pas trouvé.
23:05A redire.
23:06Aux déclarations.
23:07De François Bayrou.
23:08Sur la submersion migratoire.
23:09Et ce soir.
23:10Sur France Info.
23:11On avait.
23:12Le député.
23:13Philippe Juvin.
23:14Qui dit.
23:15Attention au PS.
23:16Si vous vous retirez.
23:17Des négociations.
23:18Sur le budget.
23:19Mais.
23:20On peut très bien.
23:21Annuler.
23:22Les concessions.
23:23Qui ont été faites.
23:24Au PS.
23:25D'ici jeudi.
23:26C'est encore possible.
23:27Notamment.
23:28Sur les 4000 postes.
23:29D'enseignants.
23:30Les socialistes.
23:31Sont en train de vous dire.
23:32Attention.
23:33Retenez-moi.
23:34Si je vais faire un malheur.
23:35Parce que.
23:36Le premier ministre.
23:37A parlé d'immigration.
23:38Nous ne voterons pas le budget.
23:39Voir même.
23:40Nous allons censurer.
23:41Enfin.
23:42On voit toutes les menaces.
23:43C'est prendre.
23:44La France en otage.
23:45Ils ne peuvent pas d'un côté.
23:46Nous dire.
23:47On va voter la censure.
23:48Les amis.
23:49Les 4000 postes.
23:50Je suis désolé.
23:51On les retire.
23:52Voilà.
23:53On reprend les 4000 postes.
23:54Les amis.
23:55Si jamais.
23:56Vous ne voulez plus négocier.
23:57Qu'au final.
23:58Vous assurez.
23:59Que vous allez censurer.
24:00C'est vrai.
24:01Claire.
24:02Oui.
24:03Mais le problème.
24:04C'est que les 4000 postes.
24:05Ils ont déjà retiré.
24:06Ils ont retiré au Sénat.
24:07Déjà.
24:08Donc.
24:09Il faudrait.
24:10Oui.
24:11Mais.
24:12Le gouvernement.
24:13Veut les remettre.
24:14Dans la copie.
24:15De la commission.
24:16Mais.
24:17Le problème.
24:18C'est qu'effectivement.
24:19LR.
24:20LR.
24:21Ça veut dire.
24:22Les républicains.
24:23Les républicains.
24:24N'ont rien à dire.
24:25Quand un premier ministre.
24:26Parle de submersion.
24:27Migratoire.
24:28En France.
24:29Donc.
24:30Je pense que ça pose.
24:31Une vraie question.
24:32Sur ce que dit.
24:33François Bayrou.
24:34Il a.
24:35On n'a pas entendu.
24:36L'extrait de la réponse.
24:37De François Bayrou.
24:38Mais il a dit aussi.
24:39Les préjugés.
24:40Sont nourris.
24:41Par le réel.
24:42C'est ça.
24:43Qu'il a.
24:44Il a répondu.
24:45Vous pouvez avoir des préjugés.
24:46Racistes.
24:47Des préjugés.
24:48Homophobes.
24:49Si.
24:50Vous pensez que.
24:51Le réel.
24:52Vous le confirme.
24:53On est quand même.
24:54Sur du lourd.
24:55Il ne fait pas que de la politique.
24:56Politicienne.
24:57Oui.
24:58Ou en tout cas.
24:59On n'est pas que dans la politique politicienne.
25:00On est dans des bats de.
25:01Fonds assez lourds.
25:02Et je pense.
25:03Qu'on dit.
25:04L'opinion française.
25:05L'opinion française.
25:06Si vous regardez les enquêtes.
25:07Sur le long terme.
25:08Et un peu sérieuses.
25:09Comme fracture française.
25:10Qui se fait sur dix mille personnes.
25:11Etc.
25:12Sur dix ans.
25:13Donc il ne faut pas non plus donner l'impression que tous les Français pensent que le problème de l'immigration est le premier problème, etc.
25:20Donc le calcul vis-à-vis de ça, vis-à-vis de l'opinion, il est dangereux, et vis-à-vis de sa base électorale, puisque sur les questions d'immigration,
25:26la base électorale du Bloc central est plutôt proche de la gauche plutôt que de la droite, avec laquelle il y a une vraie césure.
25:32Et le gouvernement tient aussi sa légitimité du Front républicain qui l'a fait élire.
25:38Et là, on n'est pas tout à fait dans le Front républicain en reprenant les mots du RN.
25:42J'aimerais citer un sondage au Doxa du jour. 74% des Français veulent que la gauche trouve une entente avec le gouvernement sur le budget.
25:50Donc ça veut dire qu'il y a quand même... ça pousse derrière, quand même.
25:53Parce qu'on s'aperçoit que ne pas avoir de budget a des conséquences très lourdes.
25:57Il y a plein d'établissements publics qui sont en train d'expliquer qu'ils ne déclenchent pas de nouveaux investissements, de nouvelles dépenses,
26:04parce qu'ils n'ont pas les budgets. Dans les hôpitaux universitaires, par exemple, ils n'achètent plus de livres aujourd'hui,
26:10parce qu'ils n'ont pas les crédits de paiement qui leur permettent d'acheter de nouveaux livres.
26:14Et c'est vrai dans plein d'endroits en France. Donc on voit concrètement ce que veut dire...
26:19On dit non mais c'est pas grave de ne pas avoir de budget, ça ne changera rien.
26:21Mais si ça change dans la vie de tous les jours, dans la vie des administrations, ça change beaucoup de choses.
26:26Donc les Français commencent à le constater. On est que mi-janvier.
26:30Ils vont se rendre compte petit à petit que de ne pas avoir de budget limite les dépenses que l'État peut effectuer.
26:36Et puis il y a un besoin de stabilité certainement qu'on retrouve dans les discussions.
26:40Christophe Jacubizine et les informés, on se retrouve dans quelques instants.
26:43Le temps d'un nouveau point sur l'information. Il est bientôt 8h30.
26:53Il est très précisément 20h30. Bonsoir Marie Maheuf.
26:56Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous. L'eau continue de monter dans l'ouest de la France et de nouvelles pluies sont attendues dans les heures à venir.
27:03Le Morbihan, la Loire-Atlantique et l'Île-et-Vilaine restent en vigilance rouge jusqu'à demain.
27:08En hommage à Elias, cet adolescent de 14 ans tué de coups de couteau pour son portable à Paris.
27:13Une minute de silence sera observée sur tous les terrains de foot de France ce week-end lors des compétitions.
27:18Annonce de la Fédération française de football.
27:21Elias sortait de son entraînement lorsqu'il a été agressé par deux autres mineurs de 16 et 17 ans.
27:27Ils ont été mis en examen et incarcérés.
27:30Emmanuel Macron annonce la création d'une nouvelle grande entrée pour le musée du Louvre, d'un espace particulier pour la joconde
27:37et veut des billets plus chers pour les étrangers hors Union européenne.
27:41Quelques-unes des mesures annoncées cet après-midi par le chef de l'État pour un chantier de rénovation colossale.
27:47700 à 800 millions d'euros sur une dizaine d'années.
27:50C'est le premier dirigeant étranger invité à la Maison-Blanche depuis l'injure de Donald Trump.
27:55Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou annonce qu'il est attendu à Washington dans une semaine.
28:01Son homologue américain a évoqué il y a quelques jours l'idée de déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza vers l'Égypte ou la Jordanie.
28:09Et puis en handball, on attend les Bleus en pleine forme d'ici une demi-heure maintenant.
28:13Les Français font face à l'Égypte en quart de finale du Mondial, c'est à Zagreb.
28:25Retour sur le plateau des informés avec Cédric Clérendin, rédacteur en chef de l'Humanité magazine.
28:29Avec Aurore Malval, rédactrice en chef du site de Marianne.
28:32Avec Mickaël Dermont, éditorialiste à 24 News.
28:35Et avec Christophe Jacubizine, directeur de la rédaction des Echos.
28:39On va parler, Aurélie, du gouvernement qui cherche donc toujours comment résister à la censure sur le budget.
28:45Oui, 7 députés et 7 sénateurs doivent se mettre d'accord sur le budget après-demain.
28:50Budget qui sera ensuite soumis au Parlement la semaine suivante.
28:54Vraisemblablement par 49-3 à l'Assemblée.
28:57L'objectif c'est toujours d'aboutir à un accord de non-censure avec le PS.
29:01Mais on voit ces dernières heures que c'est compliqué suite aux déclarations du Premier ministre sur la submersion migratoire.
29:07Pourtant avant cela, François Bayrou a donné des gages à la gauche.
29:11Confirmant par exemple la non-suppression des 4000 postes d'enseignants.
29:15Et concernant le prochain budget, celui de la Sécu,
29:18le Premier ministre s'est montré très clair hier soir sur LCI.
29:22Les 7 heures de travail gratuits, c'est non.
29:25Une règle simple, tout travail mérite salaire.
29:29Oui, on n'y est pas.
29:31Et je pense qu'il est bien que les gens puissent travailler plus, notamment s'ils le choisissent.
29:37Et qu'il faut le faciliter.
29:40Mais le travail ne doit pas être gratuit.
29:43Cette idée était soutenue par les sénateurs centristes.
29:46Et avait été remise sur la table par la ministre des Solidarités.
29:50Mais François Bayrou dit non.
29:52Il va quand même falloir m'expliquer. Je ne suis pas conseiller en communication.
29:55Quand on dit 7 heures de travail gratuites, évidemment que personne n'a envie de le faire.
29:58En termes de présentation, ça paraît complètement dingue.
30:01Vous avez la réponse.
30:03C'est vrai qu'à une époque, il y avait un jour de congé, un jour férié.
30:07Un jour de solidarité, ça passe forcément mieux.
30:11Ça marche très bien.
30:12C'est exactement la même chose.
30:13Mais ce que je veux dire, c'est que dans l'opinion, ce n'est pas du tout pareil.
30:15Oui, dans l'opinion.
30:16Mais là, regardez, on est en train de faire un débat sur une concession
30:19qu'aurait fait François Bayrou, parti socialiste.
30:21Ça n'existait pas dans le budget Barnier qui a été censuré.
30:24Michel Barnier avait retiré.
30:26Il y avait une mesure similaire qui avait été évoquée à l'époque.
30:28Il l'avait retirée.
30:29Il n'y avait pas que le PS qui était contre.
30:31Tout le monde était contre.
30:33Donc Barnier la retire. Logique.
30:35Là, on la remet dans le débat public, en sachant que tout le monde est contre.
30:38On la retire deux jours après, une semaine après.
30:40Et hop, on débat sur une concession qu'il aurait fait au parti socialiste.
30:43Il n'a fait aucune concession.
30:44Au départ, ce truc n'existait pas.
30:45C'est un épouvantail pour tout le monde.
30:47Même pour Philippe Juvin qui le disait sur Votre Antenne tout à l'heure.
30:49Donc, c'est à coup, c'est coup zéro.
30:52Donc, dans l'opinion, en tout cas, on dit on a fait une concession.
30:54Mais il n'y a pas de concession en réalité.
30:56Et ce qui fait que ça fait un moment.
30:59Là, il y a un jeu de communication de François Bayrou.
31:01Parce qu'en réalité, les discussions avec le parti socialiste
31:03ne se passent pas très bien depuis une semaine.
31:05Pas forcément après l'épisode du Sénat.
31:07Où l'épisode des 4000 postes, là, il l'a redit François Bayrou.
31:10Mais parce que ça a été retiré au Sénat, comme on le disait tout à l'heure.
31:12Donc, par la droite, qui est censée soutenir le gouvernement.
31:15Et puis, il y a eu une facture de 6 milliards supplémentaires de coupes.
31:20Qui ne plaisait pas non plus au parti socialiste.
31:22Dans des méthodes, en plus, au Sénat.
31:24Avec des amendements gouvernementaux qui tombaient au milieu de la nuit.
31:26Pour faire de nouvelles coupes, etc.
31:28Donc, les socialistes sont sortis du débat sénatorial.
31:32En disant que, décidément, ça allait être très compliqué d'aboutir.
31:35Donc là, on fait un petit élément de com' pour dire qu'on a lâché quelque chose.
31:39Mais on n'a rien lâché.
31:40Oui, tout à fait.
31:41D'ailleurs, c'est une guerre un peu de communication.
31:43Comme toujours, depuis cet été.
31:45On est toujours dans des récits parallèles.
31:47Où chacun veut essayer de présenter la chose de la manière la moins mauvaise.
31:51Pour décrocher une victoire de son camp.
31:53Parce qu'en fait, ce budget, il est tout aussi impossible à réaliser.
31:57En fait, que pour Michel Barnier.
31:59J'entends d'un côté les troupes de François Bayrou.
32:01Se vanter devant les sénateurs de droite.
32:03De faire adopter le budget le plus austéritaire.
32:05Que la Ve République n'ait jamais connu.
32:07Donc, évidemment, en disant ça.
32:09On ne peut pas s'attirer la sympathie des socialistes.
32:12Qui essayent de dire à leurs électeurs.
32:14Et dans une moindre mesure à leurs partenaires.
32:16Qui sont quand même déjà bien échaudés.
32:18Mais on a fait ça pour quelque chose.
32:20Sauf que le fait est qu'à chaque fois.
32:22Que le parti socialiste liste les fameux gains qu'ils ont obtenus.
32:26Je vous rejoins.
32:27Il n'y a quasiment rien.
32:28Alors, c'était des choses qui avaient déjà été obtenues.
32:30Et même par d'autres.
32:31Et notamment, d'ailleurs, le rassemblement national.
32:33Lors de la première négociation avec le budget Barnier.
32:35Donc, c'est vrai que c'est extrêmement compliqué.
32:37Et que d'ailleurs, je dirais que les implications.
32:39Le parti socialiste l'a bien vu ces dernières semaines.
32:42Vous l'avez dit, les négociations ces dernières semaines.
32:44Ne se passaient pas bien.
32:45Parce qu'ils voulaient plus.
32:46Parce que là, aujourd'hui, en l'État.
32:48Les effets des coupes dans les dépenses publiques.
32:51Et dans un certain nombre de structures d'administration.
32:54Elles sont parties pour être très très importantes.
32:58Et possiblement des gens qui font partie aussi de l'électorat du parti socialiste.
33:02Et qui auraient dit.
33:03Mais c'est vous qui avez permis que ce budget soit adopté.
33:05Donc, pour le PS, en tout cas, c'est très compliqué.
33:08Sauf que derrière, il va falloir trouver des sous.
33:11Il va falloir faire un budget.
33:13Où est-ce qu'il va trouver de l'argent, Christophe Jacqueline ?
33:14C'est ça le problème.
33:15C'est qu'il n'a pas répondu à la question.
33:16On ne peut pas dire que les coupes sont importantes.
33:17En fait, le budget de la France, c'est 450 milliards.
33:19Et on a 150 milliards de déficit.
33:20Chaque année, au 8 septembre, on n'a plus d'argent.
33:23Et on s'emprunte sur le dos des générations futures.
33:26Donc, on n'a pas fait d'économie.
33:27Ce n'est pas vrai.
33:28On n'a fait aucune économie.
33:29On a même, quand on dit 30 milliards d'économie.
33:30En fait, c'est par rapport à la progression normale et ordinaire du budget de l'État.
33:35Qui est de 40-50 milliards.
33:36On ne fait aucune économie.
33:37Et personne ne fait aucune économie.
33:39Donc, il y a un problème.
33:40Et sur l'histoire du travail gratuit.
33:42Je suis assez d'accord.
33:43Il y a beaucoup d'économistes, même libéraux.
33:44Qui disent que c'est une hérésie de faire travailler les gens gratuitement.
33:46En plus, cette idée du jour férié qu'on supprimerait.
33:50Ou qu'on a supprimé.
33:51En fait, c'est de l'escroquerie.
33:52En vérité, vous savez ce que c'est ce jour gratuit ?
33:54C'est une taxe supplémentaire qu'on met dans les entreprises.
33:56Qui correspond à 1,185ème.
33:58Je ne sais plus combien de jours dans l'année travaillé.
34:00C'est une taxe, en fait.
34:02Le jour férié supprimé.
34:05C'est une taxe sur les entreprises.
34:06Et après, à charge pour elles de faire travailler ou pas leurs employés.
34:10On sait que dans plein d'entreprises, dans plein d'endroits.
34:12– C'est 7 minutes de moins par jour.
34:13Des choses comme ça.
34:14– Exactement.
34:16Déjà, le principe de travail gratuit, moi non plus, je ne suis pas tellement pour.
34:20Après, le fait de travailler plus et de gagner plus, pourquoi pas.
34:23Le travail gratuit, c'est vrai que c'est une hérésie.
34:25C'est faire une mauvaise leçon d'économie que de demander aux gens de travailler gratuitement.
34:28C'est absurde.
34:29Quand on travaille, on a toute peine, mérite, salaire.
34:31Et en revanche, il ne faut pas le faire sous forme d'impôt.
34:33Comme le gouvernement Raffarin l'avait fait.
34:35Et comme éventuellement, parce qu'il y avait cette proposition, c'est sur la table.
34:38Il y avait quand même la ministre du Travail qui avait mis ça sur la table.
34:40Cette idée de 7 heures en plus.
34:41Donc l'idée, elle était là.
34:43Alors, il l'a refermée.
34:45C'est vrai que c'est habile.
34:46Du coup, c'est un recul sur quelque chose qui n'existait pas.
34:50Je suis d'accord.
34:51– Ils ont tenté.
34:52– Oui.
34:53– C'est pas mal.
34:54– Ils ont tenté.
34:55Ils ont vu comment ça réagissait.
34:56Ça a balancé.
34:57– Après, oui, il faut travailler plus.
34:58Et oui, il faut baisser les dépenses de l'État.
34:59C'est certain.
35:00On est le seul pays qui dit le contraire.
35:03Après, comment voulez-vous inciter ?
35:05– Je n'ai pas entendu quand vous avez dit ça.
35:07– Vous avez dit quoi ?
35:08– Augmenter les recettes peut-être.
35:10– Les recettes, en travaillant plus et en produisant plus,
35:12vous savez, les richesses,
35:13elles ne sortent pas comme par magie d'un chapeau de Marilyn Chanteur.
35:16– Non, non, c'est des travailleurs qui travaillent.
35:18Et on extorte qu'une partie de leur travail.
35:20– Les richesses, elles sont toujours produites par des entreprises et des salariés.
35:22– C'est comme ça qu'on produit les richesses.
35:23Pas par les entreprises, c'est par les salariés.
35:25– Parce qu'il faut aussi des génies.
35:27Il faut des entrepreneurs pour créer des entreprises.
35:29Des salariés tout seuls.
35:30– Ils n'ont pas de salariés pour travailler.
35:31– Je crois que ça fait trop longtemps que vous étiez d'accord.
35:33– De temps en temps, vous n'en avez pas d'accord.
35:35– Retour niveau clivage.
35:37– Michael Darman.
35:39– On commence à avoir un peu peur.
35:41Mais tout ça montre bien à quel point le blocage reste patent.
35:47C'est-à-dire que c'est du bricolage ce budget.
35:49– C'est du bricolage.
35:50– Il ne correspond à aucune réflexion, à aucun chantier,
35:53à aucune politique publique de long terme
35:57qui puisse entasser depuis des années les séminaires gouvernementaux,
36:03les plans 2030, 2035, 2045.
36:06Mais il y a une incapacité aujourd'hui
36:08à pouvoir tout simplement organiser le budget de la France
36:12parce que l'impasse créée par la situation de la dissolution
36:17continue à faire ses effets.
36:18– Ce qui est certain, c'est que ce sujet,
36:20on va y revenir très largement,
36:22on rappelle que c'est jeudi cette CMP…
36:25– Le conclave des 7 députés, 7 sénateurs
36:28qui doivent se mettre d'accord sur la copie
36:30qui sera soumise la semaine prochaine aux députés,
36:32vraisemblablement lundi par 49.3 et ensuite aux sénateurs.
36:36– L'avantage c'est qu'on est venus des spécialistes de la politique parlementaire.
36:39– On est un peu obligés là.
36:41– Merci en tout cas pour ce débat.
36:43On va passer à l'autre débat de la soirée
36:45et vous allez voir qu'on va changer d'atmosphère.
36:47Quoique, après Notre-Dame, Emmanuel Macron
36:49veut se lancer au rile dans un autre grand chantier.
36:52Eh oui, cette fois, il s'agit de sauver le Louvre
36:55atteint de vétustés, notamment à cause
36:57des fortes variations de température
36:59qui mettent en danger la conservation des œuvres.
37:01Un musée également victime de son succès,
37:03avec une fréquentation massive des touristes.
37:06Le plan du chef de l'État, c'est donc de créer
37:08une nouvelle entrée pour faire face à l'affluence.
37:11Inauguration prévue d'ici 2031 au plus tard.
37:14Emmanuel Macron annonce aussi que la Joconde,
37:17la star du Louvre, sera installée dans un nouvel espace
37:20particulier, plus accessible.
37:22Le budget est estimé entre 700 et 800 millions d'euros.
37:26Mais promis, ça ne pèsera pas sur les contribuables.
37:29Parmi les pistes de financement,
37:31il y aura les touristes étrangers.
37:34Madame la Ministre, en lien direct avec vous,
37:37Madame la Présidente, auront aussi à préparer
37:40le financement de tout cela, avec en particulier
37:43une tarification différenciée, plus élevée
37:47pour les visiteurs étrangers venus de pays
37:49non membres de l'Union Européenne.
37:51Madame la Ministre, ce projet permet de moduler
37:54les droits d'entrée, aura vocation à s'appliquer
37:57également à d'autres musées ou monuments,
37:59devra entrer en vigueur au 1er janvier 2026.
38:03Objectif de ce Louvre rénové,
38:05attirer 12 millions de visiteurs par an.
38:08C'était 9 millions en 2024.
38:10C'est une bonne idée d'aller taper au portefeuille
38:13les touristes étrangers hors Union Européenne ?
38:16Moi je n'y suis pas opposée, oui, pourquoi pas.
38:18Effectivement, on peut penser que ce soit
38:21vraiment les touristes qui soient ciblés
38:24et non pas par exemple des résidents
38:26qui seraient justement en France.
38:28Je dirais que la différence ne doit pas se faire
38:30seulement sur la base de la nationalité,
38:32mais justement du pays de résidence.
38:34Mais je considère qu'effectivement, si on paye
38:36des impôts en France, et même des impôts
38:39qui vont dans l'Union Européenne,
38:41qui sont redistribués notamment pour la culture,
38:43ça ne me semble pas totalement délirant
38:45que les personnes qui n'en payent pas
38:47payent plus cher l'accès à ces musées.
38:49Ça passerait de 22-23 à 30 euros.
38:51C'est peut-être acceptable pour un budget de vacanciers ?
38:54C'est ce qu'on s'est dit, Michael Darmanin ?
38:56Oui, c'est acceptable, c'est un symbole
38:58de souveraineté culturelle.
39:00On peut trouver des exemples dans d'autres pays.
39:03Il n'y a rien de scandaleux.
39:05Ce qui me frappe, c'est la démarche présidentielle.
39:09Les gardiens de musées ?
39:11Je ne sais pas si c'est les gardiens de musées,
39:14en tout cas, il devient vraiment président
39:16des chefs-d'oeuvre en péril.
39:18Mais quelque part, c'est en résonance
39:20avec sa propre situation politique.
39:23Il a commencé sa présidence au Louvre
39:28avec toute la magnificence de la marche vers la pyramide.
39:32Et aujourd'hui, il revient au Louvre pour dire
39:34qu'il faut réparer, ça fuit, ça ne marche pas bien,
39:37on va changer là, on va changer les places.
39:39Au fond, c'était l'endroit où il fallait qu'il soit
39:42pour continuer à montrer à quel point, effectivement,
39:46il est à la hauteur de ce qu'il est aujourd'hui.
39:50Il ne gouverne plus et il doit trouver des moyens
39:54de pouvoir montrer qu'il est en phase
39:56avec les grands enjeux.
39:58Ça vous inculpe ?
40:00Franchement, autant une gesture présidentielle
40:03de lancer un nouveau musée
40:05comme l'avait fait Mitterrand avec le Louvre,
40:07d'ouvrir une pyramide,
40:09de déménager le ministère des Finances
40:11pour en faire un lieu d'accueil et de tourisme.
40:14Ça a très bien marché et c'est très beau, en plus.
40:16Là, franchement, aller au Louvre pour annoncer
40:19une deuxième entrée et d'augmenter le prix des billets
40:22des touristes étrangers, pourquoi pas ?
40:25Franchement, ce n'est pas à la hauteur du rôle d'un président.
40:28Ça vaut bien dire qu'il ne lui reste plus grand-chose.
40:30C'est un peu triste.
40:31J'ai trouvé que la journée était un peu triste
40:33parce qu'effectivement, il faut qu'il existe.
40:36Il faut prouver qu'il existe pour reprendre la chanson.
40:39Et la seule manière pour lui de le faire,
40:41c'est effectivement de retourner sur les lieux
40:44de son intronisation, vous vous rappelez,
40:46avec cette scène un peu curieuse, en fait,
40:49de la traversée de la Gourdie locante.
40:52Bon, si ça lui fait plaisir,
40:54mais le enjeu n'est pas très phénoménal,
40:57quand même, aujourd'hui. Je ne sais pas.
40:59– Cédric Léun, faire payer les touristes étrangers plus cher ?
41:03– Tout ce qui rend chérie la culture
41:05ne me paraît jamais être une très bonne politique.
41:08Après, si on fait des maths, deux secondes,
41:11il y a 10 millions de visiteurs, dont 70% d'étrangers.
41:15Si on considère que là-dessus, il y a 5 millions
41:18qui viennent en dehors de l'européenne,
41:20ça me paraît bien optimiste.
41:21– 5 millions x 7 euros.
41:22– Oui, x 7 euros, on arrive à 35.
41:25Il va falloir faire quand même…
41:27Ça va durer longtemps avant de rentabiliser les 700 à 800 millions.
41:31Mais bon, de tout…
41:32– Sur le principe de fréquenter l'URSS, il y avait deux tarifs.
41:35Il y avait un tarif pour les citoyens soviétiques
41:37et un tarif pour les étrangers.
41:39– Oui, mais alors…
41:40– Beaucoup plus cher.
41:41– Vous savez quoi ?
41:42– Je ne suis pas sûr que je dois commenter cette…
41:44– Il évoque l'URSS, décidément.
41:45– Ça existe encore à Cuba.
41:46– Néanmoins, quand même, il se trouve que la semaine dernière,
41:49j'étais à Washington pour l'investiture de Donald Trump,
41:53que j'ai pu aller faire un saut, le temps de rentrer à l'hôtel,
41:58dans des musées de Washington qui sont ouverts au public.
42:01C'est des grands musées, la National Gallery par exemple,
42:03où il y a des monnaies formidables, et c'est gratuit.
42:06– Et pourquoi ? Alors dites-nous.
42:08– Parce que c'est financé par des fondations privées.
42:10– Ah, et ben voilà, on va y revenir dans un instant.
42:12On lance le débat d'après, 20h45, les informés.
42:14On se retrouve dans un instant après le fil info de Stéphane Milhomme.
42:17Il y aura trois listes dimanche prochain
42:21pour le second tour d'élection municipale de Villeneuve-Saint-Georges.
42:24Aucun accord à gauche ni à droite.
42:26Dimanche dernier, au premier tour, c'est l'insoumis Louis Boyard
42:29qui est arrivé en tête du scrutin devant la candidate Les Républicains, Christelle Niasme.
42:33Une minute de silence ce week-end pour Elias,
42:36avant les matchs de foot, les compétitions nationales, régionales et départementales.
42:40Elias, c'est ce jeune de 14 ans tué vendredi dernier à Paris par deux adolescents.
42:45Une décision de la Fédération Française de Foot, car la victime jouait également en club.
42:50L'enquête sur les émeutes meurtrières de mai dernier en Nouvelle-Calédonie
42:53est dépaysée à Paris.
42:55La cour de cassation dessaisit le juge d'instruction de Nouméa
42:58au profit d'un magistrat parisien.
43:00C'était une demande des militants indépendantistes.
43:02Les Etats-Unis ont notifié l'ONU de leur retrait de l'accord de Paris sur le climat pour janvier 2026.
43:09L'ONU dit continuer de travailler à la mise en place de ces mesures
43:13pour limiter la hausse de la température mondiale à plus 1,5 degré.
43:21Les informés, Aurélie Herbemont, Jean-Rémy Beaudot.
43:26Allez 20h46, dernière partie de ces informes avec Christophe Jacuby, Zine des Echos,
43:30Michael Darmond d'Evencat News, Aurore Malval de Marianne
43:34et Cédric Clerin de l'Humanité Magazine.
43:36On parle de ce projet d'Emmanuel Macron sur un nouveau grand chantier
43:41pour rénover tout simplement le musée du Louvre.
43:43Ça va coûter 700 à 800 millions d'euros sur une dizaine d'années.
43:48Cette rénovation, on va revenir à la question des fonds privés
43:51mais quand même Aurélie, qui va payer ?
43:53Alors, l'Elysée assure que ça ne pèsera pas ou alors que très marginalement sur le contribuable.
43:59Il y a plusieurs sources de financement.
44:01Il y a l'argent qui est récolté par le Louvre à Abu Dhabi.
44:03Vous savez qu'on a une antenne du Louvre dans l'Emirat.
44:06Il y a aussi des appels aux mécénats, évidemment.
44:09Et puis, bien sûr, il y a des fonds propres du musée du Louvre,
44:12notamment pour la construction de cette nouvelle entrée pour désengorger la pyramide.
44:18Et puis, il y a cette idée, effectivement, de faire mettre la main au porte-monnaie
44:22des touristes extra-européens.
44:24Des touristes qui ont généralement un pouvoir d'achat pour venir en vacances à Paris assez élevé.
44:28On pense à des Américains, des Chinois, qui peut-être se diront que pour voir...
44:33Ce n'est pas eux la submersion des étrangers, on est d'accord.
44:36Ceux-là, ça va, ça c'est le bon étranger.
44:39Les Chinois ou les Américains ?
44:42Dans quel portefeuille ? C'est ça le critère.
44:44Eux, ils auront peut-être le portefeuille pour se dire,
44:47allez, je paye 7, 8 euros de plus pour aller voir Mona Lisa en vrai.
44:51Donc, promis, ce n'est pas censé trop gréver le budget de l'État.
44:54Mais ça, c'est la promesse de départ.
44:56Avec peut-être la question de savoir qui va mettre la main au pot
44:59et si le privé, Christophe Jacobisine, ne devrait pas être plus mis à contribution.
45:03Des grands milliardaires, alors je ne vais pas vous faire commenter Bernard Arnault,
45:06mais quand même, effectivement, est-ce que la culture dans les grands musées parisiens,
45:11dans les grands musées français, ne devrait pas être plus utilisée par les mécènes ?
45:15Pourquoi pas ? On a vu sur Notre-Dame que c'est ce qui a permis de financer
45:19sans faire appel aux fonds publics et en plus en créant un excédent
45:23et en allant très vite en supprimant toutes les contraintes réglementaires,
45:26administratives et habituelles pour ce genre de chantier.
45:28On a vu que le mécénat privé avait été très efficace, c'est très utile.
45:32On a vu aussi pour les Jeux Olympiques qu'on a quand même bouclé les budgets
45:35grâce à de grands mécènes privés.
45:37Moi, ça ne me choquerait pas, parce que d'ailleurs, vous parliez des musées américains.
45:41Effectivement, les mécènes, les fondations sont très contentes.
45:45À Londres, les collections permanentes sont gratuites.
45:48On a eu l'occasion de faire une forme de publicité en affichant le fait
45:52qu'elles ont contribué au financement.
45:54Il y a des salles aux Etats-Unis, il y a des salles Rockefeller,
45:57il y a des salles et des donations qui permettent de financer tel ou tel L des musées.
46:01Il faut prendre l'argent là où il est, vous serez d'accord avec moi ?
46:04Alors, sur cette partie-là de l'argent élevé, oui.
46:07Mais si le Louvre devient le Louvre Bernard Arnault, le Louvre LVMH,
46:12là, ça pose un problème.
46:14Il peut y avoir des salles.
46:16En général, c'est comme ça que ça se passe.
46:18L'évolution des donations et des fondations, elle existe dans tous les musées.
46:21Il y a aujourd'hui dans tous les musées municipaux, même nationaux,
46:25des fonds des donations qui ont été faits, des legs,
46:29et c'est marqué, voilà, la donation, un tel ou une telle.
46:32Ce système existe déjà, on n'est pas en train de réinventer,
46:35de découvrir l'eau chaude.
46:37Je crois qu'il y a des salles Michel Dard.
46:39En cours d'étude.
46:41Ce qui me frappe aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'au fond,
46:43ce qui se passe avec le Louvre raconte aussi
46:45comment on a gouverné la France pendant des années,
46:47puisqu'il y a eu une centralisation de toutes les oeuvres
46:50qui ont été prises des régions pour qu'elles soient entassées
46:53dans le musée national parisien.
46:56Et c'est aussi un enjeu, c'est très fort,
46:58parce que si on s'écarte un petit peu aussi de la polémique politique
47:01ou du commentaire politique du président dans son lien avec le Louvre,
47:06le projet de rénovation, en soi, n'est pas inintéressant.
47:09Il s'agit aussi de faire en sorte que les gens ne viennent pas
47:12uniquement pour les trois vedettes, c'est-à-dire
47:14Victoire de Saint-Mautrace, Le Tableau de David et La Jonconde,
47:18mais de découvrir et de faire redécouvrir des oeuvres
47:21qui considèrent comme étant aussi des oeuvres majeures,
47:23mais qui sont moins connues du grand public.
47:25Ce qui permettrait de drainer également les foules
47:27vers d'autres endroits et pouvoir réorganiser un passage
47:31et donc, peut-être effectivement, faire appel à des initiatives
47:35pour recénographier, on va dire, des oeuvres importantes mais méconnues.
47:40Alors j'entends ce que vous dites, mais tout à l'heure,
47:42sur France Info Radio, j'avais un spécialiste du secteur
47:44qui, lui, s'inquiétait plutôt qu'on crée une espèce de musée à deux vitesses,
47:47avec une espèce de musée un peu plus populaire avec les grandes heures
47:52et qu'on laisserait de côté tout le reste.
47:54C'est faire découvrir au contraire, c'est même une historiographie nouvelle,
47:58de faire découvrir des oeuvres qui, peut-être, sont moins sur les catalogues,
48:02moins sur les guides touristiques et qui, peut-être,
48:04ont autant de choses à raconter.
48:06Parce que j'ai compris, il y aurait un deuxième ticket pour voir La Joconde.
48:09Oui, il faut un ticket spécial pour aller voir La Joconde.
48:11Du coup, je trouve que c'est plutôt une bonne idée,
48:13parce que, effectivement, ça permettrait aux gens qui ont déjà vu La Joconde,
48:16aux Français qui veulent aller au musée, de payer un ticket moins cher
48:19et d'avoir accès à l'ensemble des oeuvres,
48:21mais de ne pas payer le sur-ticket pour aller voir La Joconde.
48:24Oui, mais à l'inverse, ils n'auront plus La Joconde s'ils ne payent pas un sur-ticket.
48:27On peut prendre à l'inverse, c'est-à-dire qu'on réserve La Joconde
48:30à ceux qui ont les moyens de l'avoir.
48:31Donc, on la met à l'écart et on ne permet pas à La Joconde
48:33de jouer le rôle que vous disiez,
48:35c'est-à-dire d'attirer du monde pour découvrir d'autres oeuvres.
48:37Ce qui est fou, c'est que ça fait vraiment réagir ce sujet-là
48:40et que, néanmoins, c'est un sujet hautement politique.
48:42On voit bien que, d'une certaine manière,
48:44on a commencé à en parler tout à l'heure,
48:45mais le sujet du patrimoine devient le domaine réservé d'Emmanuel Macron,
48:51parce que...
48:52Il faut dire qu'il a très bien réussi avec Notre-Dame.
48:54Il était un peu tout seul à dire
48:56« Je veux qu'en cinq ans, Notre-Dame soit reconstruite ».
48:58Donc, ça a formidablement fonctionné.
49:00Notre-Dame est absolument magnifique.
49:02Donc, là, il s'attaque le président au musée du Louvre,
49:06qui a besoin d'un petit coup de neuf.
49:09Un petit coup de polish.
49:11Oui.
49:12Et c'est vrai que, comme il n'est plus les mains
49:15dans la tambouille politique quotidienne de gestion des affaires,
49:19il y a la volonté de laisser une trace.
49:22Après, ce qui est intéressant dans le calendrier pour le Louvre,
49:26c'est que c'est d'ici 2031.
49:29Quand j'ai entendu la date, je me suis dit
49:31que c'est vertigineux, parce que 2031,
49:33ça veut dire que ça fera quatre ans
49:35qu'Emmanuel Macron ne sera plus à l'Elysée,
49:37puisque son mandat doit s'achever en 2027.
49:39Donc, là, c'est quelque chose un peu au long cours,
49:41qu'il lance maintenant,
49:43et qui viendra manifestement inaugurer
49:46en tant qu'ancien président.
49:48On peut imaginer qu'il va mettre la première pierre...
49:50Peut-être se dit-il qu'il y reviendra comme nouveau président en 2022.
49:53J'ai déjà entendu cette théorie
49:56chez certains confrères et consoeurs,
49:58qu'une petite partie d'Emmanuel Macron pensait à 2032.
50:02Donc, je ne jurerai de rien, en tout cas, depuis cet été,
50:06en ce qui concerne les projets et les désirs d'Emmanuel Macron.
50:09Après, il n'est pas en train de réinventer le Louvre, quand même.
50:12C'est une entrée de service.
50:14Enfin, pardon, c'est une deuxième entrée.
50:16Il déplace la Jonction,
50:17c'est quand même une grande révolution de sa présidence.
50:19Mais est-ce que cette entrée,
50:20ce n'est pas une manière de préparer sa sortie, aussi ?
50:21Ce n'est pas le livre en lit,
50:22ce n'est pas le centre Pompidou.
50:23C'est juste une rénovation.
50:27Il n'aura pas construit, il aura rénové.
50:29Quelque part, ce sera le président de la restauration.
50:31C'est-à-dire qu'en fait,
50:32il a effectivement contribué à faire restaurer Notre-Dame.
50:35Ce sont des événements, par définition, qui n'ont pas été construits.
50:38Mais le Louvre, on ne dit pas le contraire.
50:41Mais ce que je veux dire, c'est que, quelque part,
50:43il est un peu contraint.
50:45C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu, au fond,
50:47à part Villers-Cotterêts,
50:48mais qui n'est pas très imprégné dans la chronique nationale
50:52sur la francophonie.
50:54De ce point de vue-là,
50:55il est un peu obligé d'être architecte d'intérieur.
50:59C'est très clair.
51:00C'est quand même une mise en scène typiquement macroniste
51:03parce qu'il y a un problème culturel en France
51:05qui est très profond
51:06puisqu'on a appris encore aujourd'hui
51:08que le département de Lérault allait couper les subventions,
51:11toutes les subventions qu'il donnait à la culture.
51:14Après, les pays de la Loire
51:17qui ont enlevé 100 millions à la culture.
51:19La culture est en train de subir des économies budgétaires
51:22partout, d'étranglement des collectivités.
51:24Ça, c'est la culture du quotidien.
51:25C'est l'accès à la culture pour tous les Français
51:28qui va devenir très problématique
51:31si on continue sur cette pente-là.
51:33Ça, le Président me dit
51:34ça ne l'inquiète pas beaucoup,
51:35ça ne l'intéresse pas beaucoup.
51:36Il préfère, comme souvent,
51:38s'intéresser à l'élément de communication.
51:40Mais ce n'est pas lui qui a les cordons de la bourse actuellement.
51:42Ce n'est pas lui qui négocie le budget.
51:44Dans son discours,
51:46il n'alerte pas sur le danger
51:49de couper les budgets de la culture partout en France.
51:53Et ce qui est une petite contradiction,
51:55si on considère que l'accès au Louvre
51:57est très bien et qu'on veut monter à 12 millions,
51:59ce qui est un autre débat d'ailleurs,
52:00faut-il qu'il y ait le plus de monde possible au Louvre,
52:02ça serait bien que ça irrigue aussi ailleurs dans le pays
52:05et que si on veut qu'il y ait des gens qui viennent au Louvre,
52:07il faut qu'ils aient accès à la culture chez eux,
52:09une éducation à la culture,
52:11de la pratique culturelle, etc.
52:12pour qu'après, ils puissent aller au Louvre.
52:14C'est un tout.
52:15En même temps, quand le budget ne lui convient pas,
52:16le chef de l'État n'hésite pas à le faire savoir.
52:18On l'a vu la semaine dernière
52:19sur le budget consacré au sport
52:21dont on verra jeudi,
52:23pendant la commission mixte paritaire,
52:25si le coup de pression du Président
52:27et des sportifs a fonctionné.
52:29Vu ce qu'il avait fait pendant les JO,
52:30ça aurait été compliqué qu'il se taisse.
52:31La question qui se pose,
52:32c'est cette séquence aussi qu'on vit
52:34et qu'on observe du Président de la République
52:36ces derniers jours.
52:37Donc il y a cette fameuse question du Louvre.
52:39Il y a quelques jours, il fait une vidéo sur TikTok
52:41pour s'intéresser au péage.
52:44Peut-on payer ou pas avec son téléphone sans contact ?
52:47Alors qu'effectivement,
52:48et d'ailleurs il commence son discours aujourd'hui
52:50avec ça sur le côté.
52:51Certains diront que dans le fracas du monde,
52:53c'est quasiment les mots qu'il utilise,
52:55c'est un peu dérisoire tout ça.
52:57Mais en fait, c'est très important.
52:59La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
53:01son action, elle est plutôt
53:03sur ce type de micro-tâches.
53:05Il est là où il reste,
53:07où il peut exister en fait.
53:09Il n'a pas d'autres territoires.
53:11Il pourrait quand même aller plus sur l'international.
53:14C'est vrai que là, on sent,
53:16la situation est très complexe,
53:18mais c'est vrai qu'il n'en a pas non plus totalement pris
53:23la mesure de ce domaine réservé,
53:25qu'on disait toujours domaine du Président.
53:27On a vu même Bruno Retailleau
53:29très en pointe sur le dossier algérien,
53:32presque d'ailleurs reprenant le rôle
53:35d'un ministre des Affaires étrangères.
53:37Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron
53:39était plus en retrait.
53:41Et même sur les grandes questions,
53:43on a quand même l'élection de Donald Trump,
53:45on ne sent pas Emmanuel Macron
53:47se saisir particulièrement d'une réponse.
53:50C'est pour ça qu'il s'inscrit entre TikTok et le Louvre,
53:53c'est qu'en fait, il ne peut pas aujourd'hui
53:55avoir des leviers d'influence
53:57sur les grands sujets du monde.
53:59Quand vous allez sur la scène internationale
54:01et dans les couloirs internationaux,
54:03tout le monde fait un constat,
54:05c'est que pour l'Europe et singulièrement pour la France,
54:07il est difficile de faire entendre sa voix.
54:09Chers amis, merci beaucoup.
54:11Michael Darmon, éditorialiste à Evencast News,
54:13merci d'avoir été avec nous ce soir.
54:15Demain, notamment, Christophe Jacuizine
54:17a l'une des échos.
54:19Cette notion de rupture
54:21entre le PS et François Bayrou,
54:23ça sent un peu le roussi.
54:25Bayrou et le PS au bord de la rupture.
54:27Ça sent un petit peu le roussi.
54:29On explique effectivement
54:31les derniers gestes que voulait faire François Bayrou
54:33à l'égard du PS qui semblaient un peu trop
54:35importants et qui pouvaient justifier de se tourner vers le RN.
54:37La une de Marianne Aurore Malval.
54:39Eh bien, on sort jeudi,
54:41mais je peux déjà vous dire en avant-première,
54:43que ce sera un hommage
54:45à notre ancien patron Jean-François Kahn
54:47et une une, on va dire, merci patron.
54:49Ah bah tiens, merci patron.
54:51À la une de Marianne.
54:53Cédric Lerat, à la une de l'Humanité Magazine,
54:55ou peut-être à la une de l'Huma demain ?
54:57De l'Huma demain, parce qu'on est en plein dans le sujet,
54:59puisque c'est budget de la culture, la folle saignée.
55:01Donc on est en plein dans le sujet culturel.
55:03Et à la une de l'Humanité Magazine jeudi,
55:05vous aurez Musk contre l'Europe.
55:07Merci beaucoup à tous les informés
55:09qui reviennent demain matin à 9h
55:12Aurélie, on se retrouve demain ?
55:14Demain, bien sûr.
55:16À la radio 19h, 18h20 et 18h30,
55:18votre interview politique.
55:20Et comme je le disais, les informés Renaud Delis,
55:22à l'heure Aclia, c'est demain à 9h.