• il y a 6 mois

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00:00 [Générique]
00:14 Bonsoir à tous, les informés sont là pour vous raconter et analyser le grand chamboule tout politique
00:19 qui se poursuit trois jours après la dissolution de l'Assemblée.
00:22 Emmanuel Macron qui retente le coup du Front Républicain, dès le premier tour cette fois,
00:27 et pour contrer les deux extrêmes à la fois droite et gauche, l'appel au rassemblement au centre,
00:32 a-t-il des chances d'être entendu ?
00:35 Journée ubuesque, on peut le dire, à droite, avec la vieille famille gaulliste unie
00:40 qui dit non à Éric Ciotti et à son alliance avec le RN,
00:43 le président exclu à l'unanimité des Républicains alors qu'on le disait à la mi-journée,
00:47 enfermé dans son bureau et qui annonce quand même ce soir autour de 80 candidats LR
00:55 soutenus par le RN.
00:57 La droite c'est aussi l'extrême droite et Reconquête, on en parlera, qui semble exploser ce soir.
01:03 Et puis la gauche dans tout ça, on pense à la répartition des circonscriptions bouclées depuis ce midi
01:09 avec une majorité d'investiture pour les insoumis mais plus de candidats socialistes qu'en 2022.
01:15 Les discussions ne sont pas terminées, nous dit-on ce soir du côté du Parti Communiste.
01:21 On parle de tout ça avec nos informés François Reynard, chroniqueur au Nouvelle-Aube,
01:25 auteur de La Grande Histoire de la Russie aux éditions Flammarion,
01:28 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France
01:32 et Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue Politique et parlementaire,
01:36 prof associé à la Sorbonne, votre dernier livre aux portes du pouvoir RN,
01:40 L'Inéluctable Victoire, c'est publié aux éditions Michel Lafon, bonsoir et bienvenue à tous les trois.
01:48 Ce moment est celui de l'application Les Masques Tons et la bataille des valeurs éclate au grand jour.
01:53 C'est signé Emmanuel Macron, un peu plus d'une heure et demie de conférence de presse,
01:57 vous y étiez Stéphane Vernet, vous allez nous raconter ça.
02:00 Il est venu lancer la campagne de la majorité pour les législatives tout en expliquant qu'il ne la menait pas,
02:05 on verra ça aussi, et il renvoie dos à dos les extrêmes gauche et droite.
02:10 Je pense qu'il y a de l'indignité des deux côtés.
02:13 Quand vous avez à l'extrême droite des gens qui disent qu'il y a des vrais français et des faux français,
02:19 et quand vous avez à l'extrême gauche des gens qui ont des propos antisémites
02:22 et qui ne le condamnent pas au son anti-parlementarisme,
02:25 je dis juste que vous avez des responsables des deux côtés qui sortent de l'adhésion à la République et de ses valeurs.
02:30 Oui, je vous le dis avec grande clarté, c'est égal, ne veut rien dire,
02:34 mais ce ne sont pas des gens qui sont républicains.
02:36 Et donc je ne vois pas comment un radical de gauche, un social-démocrate, un socialiste, un écologiste,
02:41 et même un communiste, peut continuer à faire cause commune avec quelqu'un qui, par ses positions,
02:47 et qui plus est un dirigeant qui, par ses positions, a montré qu'il n'était plus dans les valeurs de la République.
02:52 Voilà, il y revient plusieurs fois, c'était récurrent dans la conférence de presse,
02:57 mettant à dos à dos le communautarisme et le laxisme,
03:00 il dit même antisémitisme et anti-parlementarisme pour parler de l'extrême gauche,
03:04 et la sortie des lois de la République pour l'extrême droite.
03:09 Un président devrait-il dire ça, Stéphane Vernet ?
03:12 C'est-à-dire que là, en fait, c'est un président en campagne.
03:14 Donc l'enjeu, c'est de...
03:15 Il dit qu'il ne l'est pas, mais bon.
03:16 Oui, sauf qu'il l'est, là. Il est clairement entré en campagne.
03:19 Donc en fait, dans la conférence de presse, il commence par expliquer pourquoi il a choisi d'annoncer la dissolution de l'Assemblée nationale.
03:26 Donc là, l'Élysée a construit un petit récit autour de la chose, dont on pourra parler si vous voulez.
03:31 Et puis après, en fait, il tape à bras raccourcis et sur l'extrême droite et sur l'extrême gauche,
03:38 et donc il pose la définition.
03:40 Donc il dit, voilà, dimanche aux européennes,
03:44 on a 40% des suffrages exprimés qui sont allés à l'extrême droite,
03:47 50% aux extrêmes, donc il désigne clairement les deux camps
03:51 contre lesquels il se positionne en adversaire et en garant de la République.
03:55 Et donc, quand il parle des masques qui tombent,
03:58 donc il désigne Eric Ciotti, clairement et nommément,
04:02 et le Rassemblement national en disant, voilà,
04:05 il y a des gens qui se révèlent au grand jour et qui font des choix très clairs
04:12 et qui sont inconséquents, incompétents,
04:14 et leur programme coûterait une fortune à la France et aux Français,
04:19 donc il détaille ses arguments.
04:21 Et pour la gauche, il dit, voilà, cette gauche républicaine,
04:24 elle, elle est en train de se compromettre avec l'extrême gauche.
04:28 Donc il ne cite pas nommément la France insoumise, mais c'est très clair.
04:32 Il revient plus tard sur Jean-Luc Mélenchon, au fil de la conférence.
04:38 Mais dans son propos liminaire, en tout cas,
04:40 une extrême gauche qui s'est montrée antisémite,
04:42 dit-il, qui s'est rendue coupable d'antisémitisme,
04:44 d'antiparlementarisme et d'antirépublicanisme.
04:48 Donc il cite les trois termes, et c'est quand même très fort,
04:50 et ça veut dire ce que ça veut dire, quoi.
04:52 C'est-à-dire que lui, il présente très clairement la France insoumise,
04:57 les Insoumis, comme sortis de l'arc républicain et comme infréquentables.
05:00 Et ce qu'il dénonce à gauche, alors à droite, à l'extrême droite,
05:04 il appuie sur l'incompétence et les menaces du programme,
05:07 notamment économique, ce que ça pourrait faire peser,
05:10 ce que ça pourrait avoir comme conséquence pour la France et les Français,
05:14 s'ils avaient le pouvoir.
05:15 Et par contre, sur l'extrême gauche, ce qu'il met en avant,
05:17 c'est l'incohérence, en disant, voilà, des gens qui ne sont à peu près d'accord
05:21 sur rien et qui décident de s'entendre.
05:23 Il parle de bricolage d'appareils, enfin bon, bref.
05:27 Et en disant, voilà, ce sont des gens qui sont en train de s'entendre,
05:30 juste pour garder ou obtenir des postes.
05:34 Et alors que le Bloc central républicain, sa famille politique, en fait,
05:38 elle, elle a, pendant ces temps, tenu le pouvoir,
05:42 fait la démonstration qu'elle était capable d'agir et elle ne demande qu'à continuer.
05:47 Le problème qu'il a, c'est qu'il sait très bien aussi que ce n'est pas gagné
05:51 pour le 30 juin et le 7 juillet.
05:52 En tout cas, ce n'est pas gagné sur cette base-là.
05:54 Et derrière, immédiatement, ce qu'il fait, c'est un appel au rassemblement
05:59 des démocrates, des républicains et il les nomme et il ratisse très large.
06:04 Il dit "je suis convaincu que des écologistes, des gaullistes, etc.
06:07 pourraient nous rejoindre".
06:08 Et ça, ce n'est pas encore fait.
06:09 Et juste une précision, parce que vous parliez d'un appel à un front républicain
06:14 dès le premier tour.
06:15 Ce n'est pas aussi clair.
06:16 C'est qu'à plusieurs reprises, il dit "avant ou après l'élection".
06:21 C'est-à-dire qu'il a conscience que ça va être très, très, très compliqué
06:25 de créer ce fameux front républicain en trois semaines
06:28 sur les bases d'un programme qui reste à définir.
06:32 Et donc, quand il dit "avant ou après l'élection",
06:34 c'est-à-dire qu'en fait, il se dit "j'ai peut-être une deuxième chance au grattage".
06:37 C'est-à-dire, si je n'ai pas la majorité absolue,
06:40 qui est loin d'être faite le 7 juillet après l'élection,
06:43 peut-être qu'on pourra réussir à aller chercher d'autres députés
06:46 pour rester majoritaire à l'Assemblée.
06:49 – Mais il dit aussi "je suis", ce n'est pas un décrotable positif,
06:53 mais aidez-moi, c'est l'optimiste.
06:55 – Non, il dit "la défaite".
06:57 – Et donc, je refuse de voir déjà la défaite, mais donc c'est avant que ça se passe.
07:01 C'est là où je dis "faut qu'on république un dès le premier tour",
07:03 c'est-à-dire qu'il appelle…
07:04 – C'est intéressant, mais très vite, c'est la méthode Coué.
07:07 Et c'était le même discours pour les européennes.
07:09 Il y avait une volonté de dire "non, non, il n'y a pas de plan B,
07:12 on ne regarde pas, on va gagner, on va renverser la table, etc.
07:16 On se concentre sur la bataille, on n'est pas défaitiste, on y va".
07:19 Et c'est le meilleur moyen pour convaincre les Français
07:23 et arracher un score correct.
07:25 Sauf que ce n'est pas ce qui s'est passé dimanche, ça n'a pas marché.
07:28 Et donc là, il reste dans le même discours qui consiste à dire
07:30 "non, non, on va gagner quand même".
07:32 Moi, je pense que ça ne suffit plus.
07:34 – François Reynard, sur les mots, sur les qualificatifs employés,
07:39 notamment sur l'extrême droite,
07:42 je demandais à Stéphane Vernet "un président devrait-il dire ça ?"
07:46 et quand certains disent "pompier pyromane", il s'en agace d'ailleurs,
07:48 il était interrogé là-dessus pendant la conférence de presse.
07:51 Comment vous entendez ça, vous ?
07:52 – En tout cas, moi, ce que j'entendais par ailleurs,
07:54 c'est que là, dans ce qu'il essaie de faire, le côté "je suis l'homme du centre",
07:57 de la raison contre les deux extrêmes,
07:59 après tout, c'est Macron depuis le départ, il a été élu là-dessus en 2017,
08:04 il faut sortir du clivage droite-gauche et il faut les extrêmes de côté, etc.
08:07 Mais je remarque que lui, quand il fait…
08:09 regardez, les LFI sont très méchants, etc.
08:11 les sociodémocrates devraient venir avec moi,
08:14 c'est ce qu'on appelait, c'est censé appeler l'aile gauche de la Macronie,
08:17 il doit en rester deux pelés parce qu'il n'a fait qu'une politique de droite
08:20 depuis qu'il est au pouvoir.
08:21 Donc, par rapport à sa propre politique, il n'a pas été respectueux de ça.
08:25 C'est un homme qui…
08:25 il ne faut pas oublier qu'il était dans un gouvernement de gauche, Macron,
08:30 c'est son point de départ.
08:32 Et l'autre chose qui me frappait, c'est que ce qui est extraordinaire,
08:34 c'est qu'on est en un mois, ce qui me fait très mal en tant que Français,
08:37 que citoyen, c'est qu'il y a quelque chose qui fait beaucoup de mal à notre démocratie,
08:41 c'est l'hyperprésidentialisation, c'est toujours difficile à dire,
08:45 c'est-à-dire, c'est Macron omniprésent,
08:47 je pense qu'une des causes de la crise de régime qu'il y a aujourd'hui,
08:50 c'est le fait que les gens, maintenant, quand ils descendent dans la rue
08:53 et que l'abri bus est cassé, ils pensent que c'est la faute de Macron,
08:55 c'est-à-dire que… parce qu'il les a habitués à venir parler de tout, etc.
08:59 Là, il devrait prendre de la hauteur, il ne prend pas de hauteur,
09:01 il fait le boulot de celui qui va mener la campagne,
09:04 c'est-à-dire qu'il dit, les enfants avec les écrans, tous les détails du programme,
09:08 mais c'est à celui qui mène la campagne de faire ça, ce n'est pas son rôle à lui.
09:12 Lui, il doit être un cran au-dessus, Macron, et il n'arrive pas à se mettre un cran au-dessus,
09:15 il doit être tout le temps présent, tout le temps, etc.
09:17 Puis, en outre chose, je ne sais pas, Stéphane, vous étiez à la conférence de presse ce matin,
09:21 je pense que tout le monde doit…
09:22 – Est-ce que vous ne la garderiez pas, cette autre chose, pour la très fine info ?
09:25 Vous êtes d'accord, 20h12, Augustin a arrivé.
09:28 [Musique]
09:30 – Trois présidents ce soir pour le parti Les Républicains,
09:32 d'une part Éric Ciotti qui affirme demeurer à son poste,
09:35 et d'autre part, deux intérimaires, François-Xavier Bellamy et Annie Gennevard,
09:39 nommés par le bureau DLR, obligés de se réunir tout à l'heure
09:43 hors du siège parisien habituel dans lequel Éric Ciotti s'était enfermé.
09:47 Ce soir, Marion Maréchal appelle à soutenir les candidats de l'alliance
09:51 entre Éric Ciotti et le Rassemblement National.
09:54 À gauche, l'idée d'un front populaire séduit le nouveau parti anticapitaliste,
09:58 le NPA explique s'opposer ainsi au fascisme,
10:01 et porter par cette alliance un espoir pour la gauche sociale et politique.
10:06 Pour Emmanuel Macron, ces alliances, quelles qu'elles soient, sont contre-nature.
10:10 Le président de la République appelle au Rassemblement pour vaincre
10:14 ce qu'il appelle les deux extrêmes.
10:15 Premiers axes de sa campagne, un débat sur la laïcité,
10:19 l'interdiction des smartphones avant 11 ans
10:21 ou la généralisation du service national universel dès 2026.
10:26 Le ministère de l'Intérieur annonce ce soir que 60 750 procurations
10:31 ont déjà été validées pour ces élections législatives.
10:34 Il y en avait moins de la moitié, 26 000, en 2022, à la même distance de l'échéance.
10:40 À son tour, Thomas VDB claque la porte de France Inter,
10:44 l'humoriste qui intervenait autrefois sur l'antenne aux côtés de Guillaume Meurice.
10:48 Il annonce qu'il n'animera finalement pas l'émission qui lui était promise cet été.
10:53 Laurence Bloch, directrice des antennes de Radio France,
10:55 écrit de son côté qu'il aurait suffi à Guillaume Meurice d'exprimer un regret
11:00 pour éviter ce qu'elle appelle la mécanique du désastre.
11:04 France Info
11:06 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bond.
11:12 On décrypte cette nouvelle folle journée trois jours après la dissolution de l'Assemblée.
11:16 On est avec François Reynard du Nouvelle Obs, avec Stéphane Vernet de Ouest France
11:19 et Arnaud Benedetti de la Revue politique et parlementaire.
11:23 On ne vous a pas encore entendu sur cette impression générale
11:26 et sur la main qui est tendue quand même par le président de la République.
11:30 François Reynard disait "il reste deux pelées".
11:33 Ce n'est pas très sympa pour les électeurs de gauche, mais est-ce qu'elle a des chances ?
11:38 On va écouter Alma Dufour qui réagissait sur cet appel du pied.
11:43 "Chat est chaud et craint l'eau froide", répond en substance la députée LFI.
11:48 Il dit ça à chaque fois.
11:48 Je vous rappelle qu'au deuxième tour de la présidentielle,
11:51 il a dit que le vote des gens de gauche, y compris des électeurs de la France insoumise
11:55 qu'il allait draguer, l'obligeait.
11:57 C'est ce qu'il avait dit.
11:58 Et qu'est-ce qu'il a fait après ?
11:59 Il a fait la réforme la plus impopulaire de la Ve République, la réforme des retraites.
12:02 Il a failli perdre l'Assemblée nationale à neuf voix.
12:06 Il a eu le soutien des Républicains in extremis.
12:08 Il ment à tout le monde, Emmanuel Macron, c'est un manipulateur.
12:11 Il n'y a jamais eu aucun président, je pense, qui n'a fait autant de mal à ce pays en France.
12:15 Sérieusement.
12:16 Alors, cet appel du pied aux électeurs de Raphaël Glucksmann, clairement de dimanche dernier,
12:20 il est relayé en revanche par l'ancien ministre du Travail de François Hollande, François Rebsamen.
12:25 Écoutez ce qu'il répond quand je lui ai demandé tout à l'heure
12:26 pourquoi cette main tendue serait saisie à nouveau par tous ceux qui se sont sentis trahis en 2022.
12:32 Pourquoi elle serait saisie ?
12:33 Parce que nous sommes face à un danger extrême et qu'aujourd'hui,
12:37 seule la constitution d'un grand bloc central qui regrouperait des sociodémocrates, des radicaux,
12:43 des écologistes, des démocrates chrétiens, etc.,
12:46 qui ne partagent pas l'extrémisme, la violence, le chaos pour notre pays, doivent travailler ensemble.
12:53 Je ne suis pas le seul à le dire.
12:54 Alors évidemment, travailler ensemble, ça veut dire que cette fois-ci,
12:57 il faut prendre en compte un certain nombre de mesures que des sociodémocrates peuvent apporter.
13:04 Et le président de la République, le moment venu avec son Premier ministre,
13:08 devra nous écouter pour plus de justice sociale, pour plus de justice fiscale.
13:12 Mais c'est possible de l'obtenir.
13:13 Arnaud Benedetti reste plus que Depele.
13:16 On voit bien que la stratégie qui a été la sienne aujourd'hui dans cette conférence de presse,
13:21 c'est qu'il essaye d'enfoncer un coin à gauche et d'enfoncer un coin à droite.
13:24 Il voit bien qu'il y a une crise qui est violente au sein des Républicains.
13:29 Et il se dit que finalement, les classiques du Parti Républicain DLR, pardon,
13:34 qui ne veulent pas de la ligne Ciotti, sont peut-être éventuellement récupérables.
13:39 Ça va être difficile parce qu'ils ne peuvent pas défendre une stratégie d'autonomie vis-à-vis du RN.
13:43 Et dans le même temps, se rallier, en tout cas tout de suite, à Emmanuel Macron,
13:48 d'autant plus que leurs députés ont été élus en 2022 sur une stratégie clairement d'opposition à Emmanuel Macron.
13:54 Donc sur une stratégie d'autonomie.
13:55 Et à gauche, évidemment, il voit que là, il y a peut-être un coin parce que, in fine,
14:00 ce Front Populaire qui d'ailleurs a été mis en place assez rapidement, dès lundi,
14:07 est quand même très contradictoire avec la ligne qui avait été défendue par M. Glucksmann,
14:14 une ligne social-démocrate et qui était une ligne quand même d'opposition,
14:18 c'est le moins qu'on puisse dire, très nette à Jean-Luc Mélenchon.
14:20 Donc il se dit que peut-être là, de ce côté-là, il y a du jeu.
14:24 Sauf que pour l'instant, les choses sont figées dans l'état actuel des rapports de force
14:28 et qu'on a un président de la République qui fait une conférence de presse,
14:33 qui dit que finalement, il ne s'engage pas véritablement dans la campagne,
14:37 mais il est quand même totalement engagé dans la campagne,
14:40 comme il l'a été durant l'élection européenne.
14:43 Et en même temps, il dit que son Premier ministre, Gabriel Attal, va être le chef de campagne.
14:50 La surexposition d'Emmanuel Macron a quand même posé problème durant l'élection européenne.
14:54 Manifestement, le vote sanction, il s'est d'abord exprimé contre la personnalité
15:00 et contre le président de la République.
15:02 Est-ce qu'il fait un bon choix en étant aussi visible ?
15:05 Ça, il y a quand même une prise de risque de son côté.
15:08 – Ça, Stéphane Vernet, ça lui a été beaucoup dit,
15:12 il a pas mal été questionné là-dessus, sur sa place centrale dans cette campagne,
15:17 sur l'aspirer au poussoir, et il ne l'entend pas manifestement.
15:20 – Ah non, non, j'ai même envie de vous dire que lui et son entourage sont dans le déni par rapport à ça.
15:24 C'est-à-dire que l'idée, c'est…
15:27 Moi, je souscris totalement à ce que vient de dire Arnaud Benedetti,
15:30 c'est que la problématique, c'est que là, on est en train de dire,
15:33 voilà, alors est-ce qu'il peut créer une grande alliance des démocrates
15:36 pour faire battre à l'âge aux extrêmes, aller pécher des socialistes,
15:41 le camp de la raison, du progrès, etc.
15:44 – Super, mais est-ce qu'on est sûr que les électeurs, aujourd'hui, ils résonnent sur ces bases-là ?
15:50 Est-ce qu'on est sûr, aujourd'hui, que les étiquettes, etc., les personnalités,
15:54 ont encore un impact sur le choix des gens dans l'isoloir ?
15:59 Moi, je ne suis pas certain. – Ils résonnent sur quoi ?
16:01 – Alors, s'il y a effectivement une forte part du vote Rassemblement National
16:06 qui s'est exprimé dimanche, qui est directement lié à votre sanction,
16:11 alors, tous ceux qui vont essayer de se rapprocher ou d'y aller avec l'étiquette
16:19 "Renaissance, majorité présidentielle", risquent d'y perdre des plumes,
16:23 si on est sur cette base-là.
16:25 Et je ne sais pas comment on peut mesurer le vote de dimanche.
16:29 Il y a une part de ce vote qui est un vote d'adhésion.
16:31 Les idées du Front National, du Rassemblement National, pardon,
16:36 elles ont considérablement progressé de manière constante et régulière dans ce pays,
16:40 il faut se le dire, ces dernières années.
16:42 Et aujourd'hui, dire "c'est un vote protestataire, c'est un vote sanction",
16:46 ça ne suffit plus.
16:47 Il y a aussi plein de gens qui trouvent que ce que propose le Rassemblement National,
16:51 c'est très bien.
16:52 – C'est un mouvement qui dépasse largement la France d'ailleurs.
16:55 – Il faut aussi le reconnaître.
16:56 – On observe ailleurs en Europe.
16:59 – Donc, quelle est la part du vote sanction qu'on a observé dimanche ?
17:04 Il y a une croyance ou une conviction du côté de l'Élysée qui consiste à dire,
17:08 bon, les gens, ils avaient un message à faire passer,
17:11 ils sont en colère, etc.
17:12 Donc, ils nous mettent une cartouche pour les Européennes,
17:14 parce que les Européennes, c'est traditionnellement un vote des fouloirs,
17:17 l'Europe c'est loin, ça ne prête pas à conséquence,
17:19 donc on peut envoyer plein d'extrêmes à Bruxelles ou à Strasbourg,
17:25 mais si on leur dit "là, c'est pour diriger le pays,
17:28 la France, ce qui va se passer dans les urnes
17:31 va conditionner la future Assemblée Nationale",
17:33 s'ils ont une majorité, ils accéderont dans le processus de cohabitation à Matignon,
17:40 et les gens vont se réveiller en disant "non, on ne peut pas faire ça".
17:43 Je ne suis pas certain que ce soit un bon calcul, honnêtement, je ne sais pas,
17:47 et je pense que ça mérite réflexion, je ne sais pas où on en est aujourd'hui.
17:52 Si le rejet du Président de la République et de sa personnalité est vraiment très, très fort,
17:59 vous pouvez très bien avoir une vague Rassemblement National aux législatives.
18:07 Vous voulez réagir à Arnaud Méleté ?
18:08 Je partage ce que vient de dire Stéphane,
18:11 parce qu'on ne peut pas expliquer seulement le vote du RN par un vote des fouloirs.
18:17 Ça, on pouvait l'expliquer dans les années 80, dans les années 90,
18:21 on a changé véritablement de registre, et en effet, si vous voulez,
18:24 quand vous êtes aussi fort dans toutes les catégories sociales aujourd'hui,
18:28 ou que vous êtes aussi fort dans toutes les catégories générationnelles,
18:31 ce n'est pas seulement la volonté de sanctionner Emmanuel Macron qui motive votre vote,
18:37 il y a aussi une forme d'adhésion dans le vote du RN.
18:41 L'autre aspect, pour revenir à la surexposition d'Emmanuel Macron,
18:44 vous noterez qu'un certain nombre de candidats ou de députés sortants de la majorité
18:49 ont commencé à préparer leurs affiches, et sur leurs affiches, il n'y a pas la photo d'Emmanuel Macron.
18:56 Ils ne disent même pas qu'ils sont soutenus par le président de la République.
18:59 – Beaucoup ont demandé hier à Gabriel Attal de pouvoir mettre son visage.
19:01 – Beaucoup gomment presque leur appartenance même à Renaissance,
19:06 donc ils vont jouer une carte très personnelle parce qu'ils sentent en effet,
19:09 et ça c'est une réalité, il y a aujourd'hui, dans une grande partie de l'opinion,
19:13 un rejet de l'exécutif, en plus le problème de l'exécutif aujourd'hui,
19:17 c'est que ça fait 7 ans qu'il était pouvoir.
19:19 – Le visage de Gabriel Attal, même chose pour vous ?
19:22 – Alors peut-être que le visage de Gabriel Attal apparaîtra peut-être
19:26 pour un certain nombre d'électeurs moins allergisant que celui d'Emmanuel Macron.
19:29 – Ça joue ou pas la présence de ce deuxième visage de l'exécutif ?
19:32 – Mais je crois que véritablement la stratégie,
19:33 d'ailleurs ça c'est vu dans d'autres scrutins très souvent,
19:36 quand vous avez des familles politiques qui sont en difficulté dans une élection législative,
19:40 les députés sortants en général, ils gomment un peu leur appartenance,
19:43 ils jouent plutôt la carte locale,
19:45 donc ça risque d'être ça pour beaucoup de députés sortants.
19:48 – François Réna, je vous donne la parole juste après le Fil info, 20h22, Augustin Arrivée.
19:52 [Générique]
19:53 – L'Eurodéputé reconquête Marion Maréchal appelle à l'instant
19:56 à soutenir les candidats de l'alliance entre Éric Ciotti et le Rassemblement National.
20:00 Son parti reconquête avait été écarté hier d'un accord électoral.
20:04 Jordan Bardella de son côté apporte son soutien à Éric Ciotti,
20:07 seul légitime selon le chef du Rassemblement National
20:10 pour se réclamer de la présidence du parti Les Républicains.
20:14 Éric Ciotti qui affirme occuper toujours ce poste,
20:17 alors même que le bureau DLR a voté tout à l'heure de l'exclure.
20:21 François-Xavier Bellamy et Annie Genevard assurent l'intérim.
20:26 Emmanuel Macron qualifie cette alliance à l'extrême droite de "contre-nature".
20:30 Et le président de la République ne dit pas autre chose du Front populaire
20:34 que les partis de gauche construisent actuellement.
20:37 Des discussions sont en cours ce soir sur un programme commun.
20:40 Emmanuel Macron lui détaillait ce midi à quoi ressemblerait la suite de son mandat
20:45 en cas de victoire du camp présidentiel avec le maintien de la réforme de l'assurance chômage,
20:49 une généralisation du service national universel ou encore un débat sur la laïcité.
20:55 20 ans de réclusion criminelle après le meurtre de Rose dans les Vosges.
21:00 Condamnation ce soir d'un adolescent de 16 ans,
21:02 à peine assorti de 20 ans de suivi socio-judiciaire.
21:05 Il avait noyé l'an dernier cette petite fille de 5 ans dans la baignoire de la maison de sa mère.
21:10 Il avait déjà été condamné pour viol et agression sexuelle au printemps sur deux garçons.
21:15 La mort d'une ancienne gloire de la NBA,
21:17 le basketteur américain Jerry West avait remporté à la saison 1971-1972
21:23 avec les Lakers de Los Angeles.
21:25 Il en était devenu ensuite l'entraîneur puis le manager général avec 6 titres de plus à la clé.
21:30 Il avait 86 ans.
21:32 En compagnie ce soir d'Arnaud Benedetti de la revue politique et parlementaire,
21:44 Stéphane Vernet de West France et François Reynard du Nouvelle-Aube,
21:47 qui voulait réagir sur le Rennes.
21:49 Mes camarades parlaient du vote d'adhésion au Rennes.
21:52 Par curiosité, je ne sais pas si vous l'avez fait,
21:54 je suis allé voir sur le site de l'ENS, c'était quoi ce fameux programme du Rennes ?
21:57 Sur le site du Rennes.
21:59 D'abord, il n'y a rien de nouveau depuis 2022,
22:01 donc ils disent tout est prêt, mais visiblement rien n'est prêt,
22:03 parce qu'il n'y a pas eu de proposition, etc.
22:05 J'y suis allé il y a deux heures.
22:06 Et dans les propositions qui sont là, ce qui est absolument terrifiant,
22:10 c'est que tout le monde est d'accord avec pratiquement toutes les propositions.
22:13 C'est quoi les propositions ?
22:14 Il faut donner des sous à tout le monde.
22:15 Il faut rajouter des sous aux hôpitaux.
22:17 Il faut donner plus d'argent aux professeurs.
22:19 Il faut faire plus de policiers.
22:21 Moi, je suis d'accord avec tout ça.
22:23 Il faut lutter contre l'insécurité.
22:24 Mais je suis tout à fait d'accord, pas avec n'importe quel moment,
22:26 mais on est tous contre le fait que des vieilles dames se fassent attaquer.
22:29 On est tous d'accord.
22:30 Donc, c'est un programme parfaitement démagogique,
22:32 c'est-à-dire qu'il enfonce des portes ouvertes et qui plaît à tout le monde.
22:34 Et le seul truc en bas pour financer tout ça,
22:36 c'est lutte contre la fraude sociale et fiscale.
22:39 Eh bien, je vais vous dire, tous les gens, les petits commerçants
22:41 qui votent beaucoup pour le Front National et qui vous disent
22:44 quand vous allez les voir "ah, mon appareil à carte bleue est en panne
22:46 parce qu'il passe de l'argent au noir",
22:48 eh bien, je pense que leurs amendes,
22:50 les amendes, s'ils luttent vraiment contre la faute sociale,
22:52 ça va leur coûter très, très cher,
22:53 parce qu'il faudra beaucoup, beaucoup d'argent pour financer ce programme.
22:56 Donc, il faut faire...
22:56 Ça, c'est vraiment un programme d'une démagogie qui est effrayante.
22:59 - Puisqu'on parle de programme, dans les mesures,
23:02 il a été questionné sur les mesures qu'il pourrait reprendre ou pas,
23:04 notamment les projets de loi qui ont été stoppés.
23:06 Il évoque...
23:08 Enfin, est-ce qu'il n'envoie pas plutôt des signaux quand même
23:10 aux électeurs de droite, tout en essayant de tendre la main
23:13 aux électeurs de gauche, parce que l'assurance chômage,
23:15 le décret qui va limiter l'indemnisation, il dit qu'il va poursuivre.
23:19 Il parle pas mal de laïcité,
23:21 promet d'ouvrir un grand débat pour prendre des mesures claires.
23:24 Les messages, vous les avez entendus
23:27 ou ils ont des chances d'être entendus globalement ?
23:29 - J'ai cru entendre que le slogan de campagne,
23:31 enfin, ce serait "ordre, ambition, respect",
23:33 c'est ça que j'ai entendu, vous avez entendu ça aussi,
23:35 de la campagne Renaissance.
23:36 Ça sonne à droite, quand on commence par l'ordre,
23:40 en général, ça fait plutôt plaisir à un électeur de droite,
23:42 ça c'est sûr.
23:43 Dans les choses abandonnées, il y a aussi des choses qui sont tristes,
23:47 c'est la loi sur la fin de vie.
23:49 Il y a beaucoup de gens qui attendent ça, y compris concrètement,
23:51 des gens qui espéraient cette chose-là,
23:53 et là, elle est abandonnée.
23:53 Il y en a une qui paraît, qui à mon sens, est une bonne chose,
23:56 c'est qu'il profite des choses pour calmer le jeu en Nouvelle-Calédonie.
24:01 Vous savez, il y a le célèbre projet de loi
24:03 qui devait étendre le corps électoral en Nouvelle-Calédonie,
24:05 celui-là qui avait lancé...
24:06 - Il a glissé ça en 15 secondes.
24:08 - Oui, en 15 secondes, mais c'est...
24:09 - Tiens, j'ai suspendu le projet.
24:10 - Voilà, mais c'est... parce que c'est pour calmer les choses.
24:12 Et là, ce que j'ai cru entendre, c'est qu'en Nouvelle-Calédonie,
24:14 il y a beaucoup de gens d'un bord et de l'autre qui sont contents de ça,
24:17 parce que ça permettra de ramener un peu la paix et de redialoguer.
24:20 - Vous avez entendu un discours qui s'adressait à qui, cette année dernière ?
24:23 - Plutôt à droite, mais vous savez, à partir du moment
24:26 où vous avez un rassemblement national à 31% ou 32%
24:29 et que le bloc de droite, si on fait l'addition du bloc de droite,
24:32 ils doivent être à plus de 45 ou 46,
24:34 il est évident qu'il tient compte de cette réalité.
24:40 Donc en effet, quand il parle d'ordre, d'autorité, de la licité,
24:44 il pense aller reconquérir une partie de l'électorat de droite
24:47 qui a voté notamment pour le rassemblement national.
24:50 Et puis, il essaye de donner des gages à ceux qui, parmi les LR,
24:53 pourraient éventuellement le rejoindre par la suite
24:56 dans des combinaisons parlementaires
24:57 dont on ne sait pas encore exactement le sens
25:00 qu'elles prendront une fois la nouvelle assemblée élue.
25:04 Mais le problème, c'est de savoir s'il est entendu.
25:06 C'est tout le problème d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
25:09 À qui il s'est adressé ?
25:10 À qui il s'est adressé lors de cette conférence de presse ?
25:12 Mise à part la presse, il voulait s'adresser aux Français.
25:16 Est-ce que les Français l'ont entendu ? Est-ce que les Français l'ont écouté ?
25:18 Moi, je pense que surtout, il essaye de remobiliser son camp
25:22 parce que quand même, aujourd'hui, il faut le dire,
25:24 parmi les parlementaires de la majorité,
25:26 ce qui vient de se passer dimanche,
25:28 pour eux, c'est quand même un vrai traumatisme.
25:30 Beaucoup, quand même, sont très inquiets de la suite,
25:33 ne sont pas du tout sûrs,
25:35 c'est le moins qu'on puisse dire, de leur réélection.
25:37 Doutent, cette fois-ci, que le président de la République
25:39 n'ait pas perdu la main.
25:41 - Et il se projette dans quel genre d'assemblée ?
25:44 Parce que le président de la République, lui, a l'air de considérer...
25:46 Il parle d'une majorité qui pourrait être élargie.
25:49 - Oui, oui.
25:51 - Il n'a pas trop de doutes là-dessus.
25:52 En tout cas, il continue à avoir ça, comme Stéphane Vernet.
25:55 Qu'est-ce que vous avez senti, vous deux ?
25:56 - Mais non, mais alors, moi, je ne sais pas quel sera le slogan
26:01 de la campagne législative pour la majorité présidentielle.
26:03 Ce que je peux vous dire, c'est qu'au mur,
26:05 derrière Emmanuel Macron, ce matin,
26:06 il y avait marqué "ensemble majorité présidentielle".
26:08 Ça, c'était le slogan de campagne de 2022,
26:11 de la présidentielle 2022.
26:12 Et en fait, les cinq axes qu'il a développés, etc.,
26:14 en disant "voilà sur quelle base",
26:16 donc il a listé plein de choses.
26:19 En fait, il n'a parlé que de choses
26:23 qui sont déjà dans les tuyaux,
26:25 que la majorité présidentielle a déjà mise en œuvre
26:27 ou avait déjà promise, etc.
26:29 Enfin, il n'y a pas de nouveautés,
26:31 il n'y a pas de vraies nouveautés.
26:33 J'ai envie de dire, il n'y a pas de programme.
26:34 Alors après, l'Élysée dit "oui, mais c'est normal,
26:37 puisque si on veut faire des coalitions larges,
26:40 on peut amender tout ça, on peut réfléchir à des contenus".
26:43 Moi, je pense, pour répondre à votre question,
26:45 qu'en réalité, l'idée, c'est d'y aller comme ils peuvent
26:49 et d'essayer d'avoir un maximum de siège,
26:51 tout en ayant conscience que ça va être un petit peu compliqué.
26:54 Et je reviens à ce que je vous disais tout à l'heure,
26:56 à deux reprises ou trois reprises,
26:58 Emmanuel Macron dit "pour les alliances,
27:00 on verra avant ou après l'élection".
27:02 Ça veut dire qu'en fait, il y a aussi l'idée
27:04 qu'ils seront peut-être loin d'être majoritaires
27:06 à l'Assemblée le 7 juillet,
27:08 mais qu'il compte aller peut-être essayer
27:10 de créer des passerelles avec d'autres,
27:13 sur quelle base, comment, je ne sais pas.
27:14 Ce qui peut se passer, en fait, c'est que je ne suis pas certain
27:17 que le Rassemblement national ait une majorité absolue le 7 juillet.
27:20 Par contre, il est très possible qu'on soit dans une situation
27:23 encore plus bordélique qu'avant.
27:26 Pas de majorité et donc encore plus d'incapacité à gouverner.
27:30 - On poursuit tout ça et on parlera de la droite, évidemment,
27:34 et de la gauche parce que Jean-Luc Mélenchon
27:35 qui s'exprime ce soir, tiens,
27:37 après le point sur l'info puisqu'il est 20h30.
27:39 Et bonsoir, Edouard Marguier.
27:47 - Bonsoir, Bérangère, bonsoir à tous.
27:48 Jean-Luc Mélenchon qui appelle à traiter les priorités
27:51 les unes après les autres.
27:52 D'abord un programme pour le Front populaire à gauche
27:56 avant de désigner un éventuel Premier ministre en cas de victoire.
27:59 Mais il glisse qu'il s'en sent capable sur le plateau du 20h de France 2.
28:03 Déclaration donc de Jean-Luc Mélenchon,
28:06 le leader de la France insoumise.
28:07 Les tractations sont toujours en cours à gauche.
28:09 LFI, PS, PC et Ecologistes qui sont tombés d'accord
28:13 sur la répartition des circonscriptions.
28:16 La suite du psychodrame à droite.
28:19 Éric Ciotti prend à partie les militants des Républicains.
28:22 Dans un mail, il les invite à soutenir le Rassemblement des droites
28:25 après son annonce d'alliance avec le Rassemblement national
28:29 pour ses élections législatives anticipées.
28:31 Suite à cette alliance, il est exclu du parti LR.
28:34 Décision prise en bureau politique par les autres responsables
28:38 qu'il accuse de traiteries.
28:39 Annie Gennevard prend la tête par intérim de la formation de droite.
28:44 Marion Maréchal lâche Éric Zemmour.
28:46 L'eurodéputé reconquête appel à soutenir les candidats RN
28:50 et non ceux présentés sous l'étiquette du parti zemmouriste
28:54 pour ses législatives.
28:55 Emmanuel Macron dénonce ses alliances de circonstances.
28:58 Pour le président, les masques tombent.
29:01 Avec ce scrutin, il appelle à un large rassemblement
29:04 pour vaincre ce qu'il appelle les deux extrêmes.
29:07 Une nouvelle aide pour l'Ukraine sera actée au G7.
29:10 Les dirigeants sont tombés d'accord pour décaisser
29:12 les 50 milliards de dollars pour Kiev avant la fin de l'année.
29:16 C'est ce qu'annonce la France avant le début de cette réunion du G7
29:19 demain en Italie.
29:21 Les Français en Allemagne pour l'euro de football.
29:24 Les Bleus sont à Paderborn à l'est de Dortmund
29:26 avec un premier entraînement ce soir.
29:29 C'est là qu'ils débuteront l'euro lundi contre l'Autriche.
29:32 Et puis le premier arbitre de ce championnat d'Europe
29:34 sera français.
29:35 Clément Turpin a été désigné comme l'arbitre du match d'ouverture
29:40 entre l'Allemagne et l'Écosse.
29:42 Après-demain, vendredi 21h à Munich.
29:44 *Générique*
29:52 Allez, on en vient à cette journée ubuesque chez les Républicains.
29:56 On est avec François Reynard du Nouvelle Obs,
29:57 Stéphane Vernet de West France,
29:59 Arnaud Benetti de la Revue politique et parlementaire.
30:02 Alors on refait le film, les uns les autres vous l'avez suivi évidemment.
30:07 Une réunion a été annoncée pour 15h
30:08 autour d'Annie Gennevard, la secrétaire générale,
30:10 pour envisager l'éviction du président Éric Ciotti.
30:12 En fin de matinée, les salariés du parti ont reçu un mail,
30:15 les priant d'évacuer le bâtiment
30:17 et l'information a commencé à circuler
30:19 qu'Éric Ciotti s'était enfermé dans les locaux.
30:22 Ce n'est pas une blague.
30:23 Ce qui donne ces mots d'Aurélien Pradié,
30:25 le député, à son arrivée, entre ironie et désespoir.
30:28 Écoutez.
30:29 On ne s'enferme pas dans son bureau avec une ceinture de bombe
30:32 en disant "je ne sortirai jamais".
30:34 Vous comprenez à quel point tout ça contribue aussi
30:36 à une dégradation incroyable de notre vie démocratique ?
30:40 On est chez les dengues.
30:42 Maintenant, ça suffit.
30:43 Est-ce que vous avez des moyens de lui retirer cette coutume ?
30:45 Bien sûr, mais on a des moyens.
30:46 Comment ? Quoi ?
30:47 À part lequel ?
30:48 Des moyens.
30:48 Des moyens d'abord politiques.
30:50 Voilà. On est dans une démocratie.
30:52 Donc les capsis qui s'enferment dans un bureau
30:55 et qui disent "je ne sortirai jamais"
30:57 quand tout le monde leur dit "maintenant ça suffit",
30:58 ça n'existe pas.
30:59 Voilà. Tout ça est bien réel.
31:01 On va en parler.
31:03 16h51, Annie Gennevard, secrétaire générale de LR.
31:06 Aux côtés des Wauquiez-Pécresse, Larcher et Haute,
31:09 annonce cette fois l'exclusion d'Éric Ciotti,
31:12 député des Alpes-Maritimes,
31:14 qui est sanctionné pour avoir donc voulu conclure
31:16 cet accord avec l'ORN pour les législatives.
31:19 Menant des négociations secrètes,
31:22 sans concertation avec notre famille politique et ses militants,
31:26 Éric Ciotti est en rupture totale
31:29 avec les statuts et la ligne portée par les républicains.
31:33 Il est exclu ce jour des républicains.
31:35 La campagne sera menée par une équipe collégiale,
31:39 symbole de l'unité, de l'enracinement
31:41 et de la détermination des républicains.
31:44 Voilà. Et si on veut compléter le film et après on en parle,
31:46 Éric Ciotti fait de la résistance,
31:49 c'est sur CNews, il affirme qu'il garde la présidence.
31:53 Je suis président des Républicains et je le reste.
31:57 Les militants m'ont élu et seuls les militants
32:01 pourraient me refuser cette légitimité.
32:04 Je n'ai jamais reçu autant de messages de soutien.
32:08 Je sais aussi que dans le pays, ce que j'ai fait,
32:12 ce qui était un choix un peu inédit, je l'assume,
32:16 je le revendique parce que dans un moment,
32:19 dans une vie, il faut ouvrir un chemin nouveau.
32:22 Alors il y a beaucoup de questions.
32:23 Arnaud Bénédetti, déjà techniquement,
32:25 est-ce qu'on peut sortir un président de ce parti,
32:28 mais des autres aussi sans...
32:30 Écoutez, d'abord, les statuts des partis sont différents,
32:32 d'un parti à l'autre.
32:34 Je ne peux pas vous répondre précisément.
32:37 Ce que je comprends, en tout cas, de la position d'Éric Ciotti,
32:40 c'est que lui, il dit "je tiens ma légitimité des adhérents
32:45 et que seuls les adhérents peuvent me retirer cette légitimité".
32:49 Donc le bureau politique, on l'a décidé manifestement autrement.
32:55 Bon, mais à quoi on assiste là ?
32:56 On assiste, cette fois-ci, je pense à la mort définitive
33:00 des Républicains sous la forme que nous reconnaissons.
33:06 Il y a en fait deux visions...
33:07 - Malgré le réveil de tous les vieux gaullistes qu'on a vus réfugier aujourd'hui ?
33:10 - Mais attendez, je crois qu'il y a une réalité aussi,
33:12 c'est qu'aujourd'hui, les LR, c'est, aux dernières élections européennes, 7%.
33:17 Aux dernières élections présidentielles, c'était 4%.
33:20 Ils ont sauvé, par miracle, un groupe parlementaire
33:23 lors des dernières élections en 2022.
33:27 - Mais c'est un groupe important au Sénat.
33:29 - Oui, c'est un...
33:30 Oui, mais alors, c'est pas le même groupe d'élection, je rappelle.
33:32 - J'entends, mais je vais dire...
33:33 - Les sénateurs sont élus par les grands électeurs.
33:35 Non, mais c'est intéressant...
33:36 - Le débat parlementaire, c'est aussi avec les sénateurs...
33:38 - Parce que qu'est-ce qui est en train de devenir, finalement, LR ?
33:41 LR, c'est un parti de notable.
33:43 C'est un parti qui est fort, en effet, territorialement,
33:45 avec des élus locaux qui détiennent des régions, des départements,
33:50 un peu comme le Parti Socialiste.
33:51 Mais finalement, ces gens-là sont élus,
33:53 c'est pas parce qu'ils ont l'étiquette LR,
33:54 c'est parce qu'ils sont implantés territorialement,
33:57 et en fait, c'est eux qui font vivre l'étiquette LR.
33:59 L'étiquette LR, elle leur apporte pas grand-chose.
34:01 Mais la réalité, c'est que vous avez une partie de l'électorat LR,
34:04 vraisemblablement, alors je ne sais pas la quantifier,
34:07 peut-être la moitié, une partie de cet électorat
34:10 qui est vraisemblablement sur la ligne d'Éric Ciotti.
34:13 Vous avez certainement la base militante,
34:15 parce que les bases militantes dans les partis...
34:16 - Comment les évaluer ?
34:17 - Ils sont toujours plus radicales...
34:18 - Éric Ciotti, lui, dit que c'est majoritaire.
34:20 - Bah écoutez, il y a quand même des éléments importants,
34:22 c'est que les électeurs LR, lors des dernières législatives,
34:27 quand il y avait des duels entre un candidat du RN
34:31 face à un candidat de la majorité,
34:33 ou un candidat du RN face à un candidat des Républicains,
34:37 euh des Républicains, un candidat de la NUPES,
34:40 ces électeurs LR, ils votaient majoritairement
34:43 plutôt au second tour pour le candidat du RN.
34:45 Ça, c'est une réalité.
34:47 Donc, en fait, c'est dans cette légitimité-là, relative,
34:51 que puise, finalement, Éric Ciotti pour justifier sa décision,
34:55 qui est quand même une décision personnelle,
34:56 parce que manifestement, le bureau politique de LR a découvert,
35:00 euh... a découvert cette, comment dire, cette alliance...
35:06 - Oui, Éric Ciotti n'avait pas partagé.
35:08 - Il y a un indicateur, c'est que...
35:10 En fait, pourquoi Éric Ciotti en appelle aux militants ?
35:12 Je vous rappelle que pour le choix du président des partis des Républicains,
35:15 il y a eu une primaire, et que lui, très clairement,
35:17 était sur cette ligne dure et qu'il a gagné.
35:20 Et que donc, les militants l'ont suivi, c'est lui qu'ils ont choisi.
35:25 Je vous rappelle que, au moment où il avait dit...
35:27 - Il n'était pas sur une ligne d'alliance avec le RN à l'époque.
35:29 - Non, mais je vous rappelle quand il avait quand même dit
35:30 qu'entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, à la présidentielle,
35:34 il préférait voter Zemmour que Macron.
35:36 Ce n'est pas non plus une surprise.
35:37 - Ce n'était pas le cas de Bruno Retailleau, ni de Aurélien Pardie.
35:40 Il était les autres candidats.
35:42 - Juste, très vite, on en revient au début de la conversation.
35:44 Pourquoi est-ce qu'il fait ça ?
35:45 - On va donner la parole à François Reynard.
35:46 - Pourquoi est-ce qu'il fait ça ?
35:47 Il a juste regardé les résultats des élections européennes
35:50 dans sa circonscription dimanche.
35:51 Qu'est-ce qu'il en déduit, Éric Ciotti ?
35:53 Qu'il est cuit.
35:54 Que s'il y va pas avec le RN, il sera battu.
35:56 Mais non, il sait qu'il sera battu.
35:58 Et bien sûr, c'est très perso, il veut rester à l'Assemblée.
36:00 - Mais moi, vous savez, j'aime bien l'histoire.
36:01 Alors, cherchez, parce qu'il y a effectivement l'aspect du fond
36:04 dont viennent de parler mes camarades,
36:07 le côté "Quelle ligne choisir pour aller au mieux ?"
36:09 Mais l'autre chose, c'est le côté "Votre vie laisse que de l'épisode".
36:12 Là, j'imagine qu'on va avoir des sketches là-dessus pendant un moment
36:15 sur Ciotti qui s'enferme, etc.
36:16 Donc, chercher d'autres exemples.
36:17 Eh bien, je n'en ai pas trouvé tellement dans la vie politique française,
36:19 mais il y en a un en 1898, la Troisième République.
36:22 Voilà, il y a le gouvernement Valdez-Crusseau, l'affaire Dreyfus.
36:25 Et il y a un type qui est un Ligueur,
36:28 qui est quelqu'un d'extrême droite, qui était l'extrême droite antisémite.
36:31 Et le gouvernement pense qu'il veut faire un coup d'État, etc.
36:34 Donc, on va le chercher.
36:35 Et il s'enferme avec ses partisans dans un immeuble.
36:38 Et tout le monde connaît le nom de la rue où il s'est enfermé,
36:39 parce que c'était rue de Chabrol.
36:41 Il a fait Fort Chabrol.
36:42 Vous connaissez tous ces expressions ?
36:43 Eh bien, Fort Chabrol, c'est un épisode...
36:45 Voilà, donc maintenant, il y aura peut-être Fort Ciotti,
36:46 voilà, après Fort Chabrol.
36:48 Pardon pour cette petite...
36:50 - Non, non, non, mais... - ...désolée historique.
36:52 - Vous avez raison sur le côté vaudevillesque aussi de la journée,
36:54 enfin, qui est la pleine flige en...
36:56 - Non, mais ça dit quelque chose.
36:58 - Tout le monde riait autour de la table tout à l'heure.
36:59 - Plus sérieusement, ça dit quelque chose sur l'état de crise politique,
37:04 qui est le nôtre.
37:05 Parce que si vous voulez, ce sont des scènes
37:07 que l'on n'aurait pas imaginées il y a...
37:09 - C'est 4 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans.
37:11 - Si on avait assisté à ça au moment de la déchirure du FN,
37:14 entre, à l'époque, avec Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Bruno Maigret.
37:17 Il y avait des choses de cet ordre-là,
37:19 qui était la bataille entre les deux.
37:21 Et tout le monde pensait que le FN était foutu à ce moment-là.
37:23 Tout le monde, c'était...
37:24 - Mais même au moment 2012, Copé-Fillon, on n'a pas eu ça.
37:27 Et on peut y revenir peut-être après le Fil-Info, 20h40.
37:31 Augustin Arrivet.
37:32 - Jean-Luc Mélenchon dit se sentir capable d'être Premier ministre,
37:37 mais il refuse de s'imposer.
37:39 Le FN est ce soir en train de rédiger un programme commun.
37:42 Le NPA dit soutenir cette alliance qu'Emmanuel Macron qualifie
37:46 de "contre-nature", au même titre que le nouveau bloc d'extrême droite.
37:50 Le président de la République souhaite,
37:52 si son camp sort en tête du prochain scrutin,
37:54 maintenir la réforme de l'assurance-chômage.
37:56 Il veut généraliser en 2026 le service national universel
38:00 ou encore interdire les smartphones avant 11 ans.
38:04 Programme détaillé ce midi en conférence de presse.
38:07 Olivier Dussopt, qui avait porté l'impopulaire réforme des retraites,
38:10 préfère aujourd'hui se retirer de la course à l'Assemblée nationale.
38:13 Il ne briguera pas de nouveau mandat dans son fief Ardèchois.
38:17 La Commission nationale consultative des droits de l'homme
38:20 sort de sa réserve habituelle en matière électorale,
38:22 cette institution, appelle ce soir à faire barrage
38:25 à l'extrême droite aux législatives.
38:27 Elle y voit un péril contre les principes d'égalité,
38:30 de fraternité et de liberté.
38:33 Au contraire, Marion Maréchal appelle à soutenir
38:36 les candidats issus de l'alliance entre Éric Ciotti
38:38 et le Rassemblement national.
38:39 Le parti de l'eurodéputé, le parti Reconquête,
38:42 a lui été écarté de cet accord.
38:45 Éric Ciotti est-il d'ailleurs encore du parti Les Républicains ?
38:49 Il le réaffirme ce soir.
38:51 Il reste président, considérant que seul un vote des adhérents
38:55 peut lui retirer ses fonctions.
38:57 Cet après-midi, l'ensemble du bureau des LR
38:59 a avoté son exclusion immédiate.
39:02 Une présidence intérimaire est désormais partagée
39:04 entre François-Xavier Bellamy et Annie Genevard.
39:07 - Et on en parle des Républicains, justement,
39:20 avec nos informés ce soir.
39:21 François Reynard du Nouvelle Hopse,
39:22 Stéphane Vernet de Ouest-France,
39:23 Arnaud Benedetti de la revue Politique et Parlementaire.
39:27 Concrètement, comment vous voyez les choses ?
39:29 Éric Ciotti, ce soir, d'après le Figaro,
39:31 dit qu'environ 80 candidats LR seraient soutenus par le RN.
39:36 Là-dessus d'ailleurs, on peut en dire un mot,
39:38 Marion Maréchal appelle à voter les candidats soutenus par le RN,
39:42 ce qui peut vouloir dire d'ailleurs aussi des LR.
39:46 Concrètement, on va voir des candidatures multiples,
39:51 des LR dissidents.
39:53 Comment vous voyez les choses, Arnaud Benedetti ?
39:55 - Je pense, c'est vrai que c'est très difficile de le dire aujourd'hui,
39:58 de le voir, mais bon, ce qu'on peut imaginer,
40:00 c'est qu'il y a des candidats LR estampillés Ciotti,
40:05 qui vont rentrer dans cette alliance avec le Rassemblement National.
40:08 Alors, manifestement, c'est 80 candidats,
40:10 apparemment, c'est ce que je crois comprendre,
40:12 et qu'il y aura ensuite des candidats LR canal traditionnel, si je puis dire.
40:18 - Financièrement soutenus par le RN.
40:20 - Le problème des finances est important, parce que qui aujourd'hui ?
40:22 Parce que Ciotti considère qu'il est toujours président.
40:25 Qui a la main sur les finances du parti ?
40:27 - Sur la cagnotte.
40:28 - Sur la cagnotte, parce que quand même, pour faire une campagne,
40:30 je rappelle qu'il faut un peu de fond.
40:31 Donc ça, à mon avis, il y a une bataille qui, aujourd'hui,
40:34 n'est pas vraisemblablement tranchée,
40:36 au regard de l'embrouillamit juridique dans lequel on est en train de rentrer.
40:41 Donc, en effet, c'est une situation qui est assez inédite, pour le coup.
40:47 - François Arnard ?
40:48 - Dans le Nouvel Obst, cette semaine, il y a un papier qui s'appelle
40:50 la crise de régime.
40:51 C'est-à-dire que ce n'est pas une crise politique,
40:52 que ce n'est pas un parti qui a un problème, etc.
40:54 C'est le régime tout entier.
40:55 Moi, je suis rentré à Sciences Po en 1981.
40:57 Et à l'époque, on était dans la glorification totale de la Ve République.
41:00 Il n'y avait rien de mieux que ça à Sciences Po.
41:01 On apprenait la quatrième, c'est affreux,
41:03 parce que les gouvernements ont tombé, c'était ingouvernable, etc.
41:05 Et la cinquième, parce que la cinquième, c'était formidable.
41:08 Pourquoi ? Parce qu'on avait un président-arbitre.
41:10 On n'en a plus, puisque le président, il passe son temps à parler de tout et de rien, etc.
41:13 Comme je disais tout à l'heure.
41:14 Deuxièmement, on avait la possibilité de l'alternance.
41:17 Moi, je suis rentré en 1981, donc c'est extraordinaire,
41:19 puisque on disait, c'est pas seulement pour le général de Gaulle,
41:22 regardez, Mitterrand était élu aussi, donc c'est prouve qu'elle est démocratique, etc.
41:26 Et troisièmement, elle donne une stabilité absolue,
41:28 parce que, à cause du vote majoritaire à deux tours,
41:30 on disait, ce vote majoritaire à deux tours, il est fait pour éliminer les extrêmes
41:34 et pour envoyer à la Chambre ou à l'Assemblée une majorité stable.
41:39 Eh bien, on n'y est plus non plus.
41:41 Donc là, malheureusement, c'est une crise de régime, parce que...
41:44 Et ça me fait mal de le dire, moi, je suis très attaché à la Ve République
41:47 et au fonctionnement de la démocratie.
41:49 Mais là, la démocratie, elle aura du mal à fonctionner.
41:50 Vous voyez, on est tous les trois,
41:52 enfin, surtout mes deux camarades spécialistes de politique,
41:54 on est incapables de dire ce qui va se passer en trois semaines, on ne le voit pas.
41:56 On ne le voit pas, c'est impossible à savoir.
41:58 - Enfin, bien malin qu'il peut dire ce qui se passera.
41:59 - Moi, je partage totalement ce que vous dites, c'est une crise...
42:04 On est en train de tangenter la crise institutionnelle et la crise de régime,
42:07 parce que, imaginez, tout à l'heure, Stéphane en a parlé,
42:09 imaginez qu'au soir du 7 juillet,
42:12 on ne soit pas capable de constituer une majorité, de constituer un gouvernement.
42:18 L'état de fragmentation du champ politique est tel aujourd'hui
42:21 que c'est une hypothèse qu'il ne faut pas exclure.
42:23 Mais dans ce cas-là, qui est responsable ?
42:25 Qui est responsable ?
42:26 Celui qui est responsable, c'est le président de la République.
42:28 Alors, il n'est pas responsable constitutionnellement,
42:31 mais il est responsable politiquement,
42:32 c'est-à-dire qu'il aura, comme vous le dites, rendu ingouvernable
42:36 des institutions qui ont été fabriquées en 1958,
42:39 justement pour assurer des gouvernements stables dans le pays.
42:42 Là, ça s'appelle une crise institutionnelle.
42:44 - Vous dites, il sera responsable en ayant notamment accéléré le calendrier,
42:47 en ayant déclenché, en ayant dissous avec un délai ?
42:52 - En ayant déjà quand même contribué à la fragmentation du jeu politique
42:56 depuis un certain nombre d'années,
42:58 puisque quand même, il a largement contribué à,
43:02 disons, tant à gauche qu'à droite,
43:04 à fracturer ce champ politique avec le "en" en même temps.
43:07 Et en même temps, évidemment, il est responsable
43:09 parce qu'il n'a pas d'abord tiré les conséquences des élections législatives de 2022,
43:15 où les Français ne lui ont pas accordé une majorité absolue,
43:18 mais une majorité relative.
43:19 Donc, ça avait quand même un sens politiquement.
43:21 Il n'a pas essayé d'ouvrir à ce moment-là.
43:23 Il est resté fermé avec sa majorité relative.
43:25 Alors, il n'est peut-être pas tout à fait parvenu, je le reconnais.
43:27 - Il a essayé.
43:28 - Il a essayé, mais bon, il y avait une difficulté.
43:30 Et ensuite, parce qu'en effet, cette dissolution,
43:32 aujourd'hui, quelque part, elle arrive dans un contexte extrêmement tendu.
43:36 Et trois semaines pour faire campagne,
43:38 ce n'est pas automatiquement très facilitant
43:40 pour créer des conditions d'émergence de majorité.
43:45 - Stéphane Vernet, pour boucler sur ce sujet.
43:47 - Je souscris à tout ça.
43:48 Je pense qu'effectivement, potentiellement, on peut avoir une crise de régime.
43:52 C'est-à-dire qu'on peut très bien se retrouver avec une assemblée
43:54 qui soit incapable de voter la confiance à un Premier ministre
44:00 qui n'ira pas à un camp ou à un autre.
44:02 Et puis, vous pouvez en essayer un, puis un autre.
44:04 Et puis, on peut rester comme ça sans gouvernement pendant un petit moment.
44:06 - Les institutions disent quoi sur un cadre comme celui-là ?
44:08 Parce que vous avez les JO derrière 15 jours plus tard et puis un été qui passe.
44:12 - Vous ne pouvez pas dissoudre une deuxième fois.
44:14 - Vous ne pouvez pas dissoudre une troisième fois.
44:15 - Il faut attendre un an.
44:16 - C'est une censure qui réglera le...
44:18 - Mais non, vous ne pouvez pas dissoudre l'Assemblée nationale.
44:21 Si personne ne se met d'accord sur un Premier ministre...
44:24 - Vous avez une durée, vous ne pouvez pas dissoudre l'Assemblée nationale.
44:25 - On peut se retrouver sans gouvernement pendant un an.
44:27 Les Belges, ils ont 12 ans comme ça.
44:28 - Un Premier ministre, au mieux, il est soutenu par une majorité absolue.
44:31 Et s'il n'est pas soutenu par une majorité absolue,
44:33 pour le faire tomber, il faut une majorité absolue.
44:35 Donc, il faut que les gens s'entendent.
44:36 Mais là, c'est possible que s'il y a un tiers, un tiers, un tiers,
44:39 aucun des tiers n'arrive à faire quoi que ce soit
44:41 et que tous les Premiers ministres tombent.
44:43 Alors, on fait gouvernement technique,
44:45 ça veut dire qu'on va nommer un expert, un technocrate qui va dire
44:47 "je vais faire les..."
44:48 - On fera François Réal.
44:49 - Voilà, avec plaisir.
44:50 - On fera la synthèse.
44:52 - On le rappellera, c'est enregistré tout ça.
44:54 Donc, évidemment, on aura l'occasion de le rappeler à son devoir.
44:59 Alors, si on parle de crise de régime,
45:02 il y en a un qui parle souvent,
45:04 qui a parfois, souvent parlé de 6ème République,
45:07 c'est Jean-Luc Mélenchon, qui revient dans le jeu ce soir,
45:10 qui était au 20h de France 2, on va l'écouter,
45:13 qui se voit Premier ministre, mais s'en sent capable en tout cas,
45:17 c'est ce qu'il dit.
45:18 - Alors, je commence par vous dire "je m'en sens capable", mais...
45:22 - C'est-à-dire que vous êtes candidat, mais il faut que les autres acceptent.
45:24 - Non, je suis candidat de rien du tout,
45:25 si moi, je sais quelle est ma contribution à la vie de la gauche.
45:29 Je dis la chose suivante,
45:31 on va en rester à la formule que propose Olivier Faure,
45:34 qu'il a proposée sur un plateau, qui est de dire
45:36 "c'est le groupe parlementaire le plus important qui propose".
45:39 Bien, propose = pas impose.
45:42 - Voilà, alors, là, à ce stade,
45:45 dans l'accord qui a été trouvé manifestement
45:47 par le nouveau Front populaire,
45:50 la France insoumise aurait 229 candidatures,
45:53 c'est le plus gros bataillon,
45:54 mais les socialistes en ont plus qu'en 2022,
45:57 175, les écologistes 92,
45:59 et les communistes 50,
46:02 en l'état des discussions qui se poursuit visiblement
46:05 et notamment sur les programmes.
46:07 Mais comment vous réagissez,
46:10 de voir, après ces trois jours de tempête,
46:13 de voir surgir Jean-Luc Mélenchon,
46:16 dont personne presque prononçait le nom,
46:18 mais qui était présent quand même dans toutes les éclosions ?
46:19 - Il y a quelque chose qui me...
46:20 Enfin, franchement, moi, qui me surprend toujours,
46:21 c'est que ça fait 20 ans que cet homme-là,
46:22 il a théorisé le "qu'ils s'en aillent tous",
46:24 c'est-à-dire qu'il a dit que la vie...
46:25 Voilà, et il y en a un qui ne s'en va jamais, c'est lui.
46:27 Donc ça, c'est quand même extraordinaire.
46:29 Non mais c'est vrai, c'est quand même Mao Tse-tung,
46:31 il passe son temps à faire des révolutions culturelles
46:33 parce que les premiers ministres sont incapables,
46:34 mais lui, il est toujours le chef unanime, etc.
46:37 Chez LFI, visiblement, il y a des gens qui sont tout à fait...
46:40 C'est un homme de gauche qui parle,
46:42 qui sont tout à fait ouverts au dialogue,
46:44 à la synthèse, à l'union, etc.,
46:45 comme François Ruffin, qui a montré qu'il était un homme de paix,
46:47 de synthèse, etc.
46:48 Moi, je serais très content, en tant que social-démocrate,
46:51 de suivre François Ruffin,
46:52 mais franchement, Mélenchon, j'ai du mal,
46:53 parce que là, effectivement,
46:54 pour une fois, il est d'accord avec Olivier Faure.
46:56 Pourquoi ?
46:56 Parce que c'est quelque chose qui est favorable à lui.
46:58 Puisque voilà, il dit...
47:00 Bon, mais c'est un homme qui est incapable de voir autre chose que son égo.
47:03 C'est désespérant.
47:05 Dans l'état du pays aujourd'hui, il devrait rester dans un coin.
47:07 Il avait dit en 2022, c'est ma dernière campagne,
47:09 je ne me représenterais plus,
47:09 sauf si les circonstances, machin,
47:11 il va de soi que s'il y avait eu n'importe quoi,
47:13 il y aurait eu les circonstances qu'il les trouve toujours,
47:16 pour sa pomme à lui, que non, c'est insupportable.
47:18 Franchement, je suis désolé de m'énerver contre ça,
47:20 mais là, il y a un moment, il y a l'intérêt du pays, quoi.
47:22 Il y a l'intérêt du pays,
47:23 il devrait être tranquille dans un coin
47:25 et laisser les gens essayer de faire le Front Populaire
47:27 comme ils vont le faire.
47:27 – Oui, on parlait de la cagnotte des LR,
47:29 là, en l'occurrence, la cagnotte des Insoumis
47:32 et donc, potentiellement, de ce Front Populaire,
47:33 c'est en partie lui qui a les clés.
47:35 On en parle après le Fil info de 20h50,
47:38 Augustin Arrivez.
47:38 – Qui décidera des investitures LR pour les législatives ?
47:43 Éric Ciotti affirme ce soir être toujours président de son parti
47:47 et table sur 80 candidats dans trois semaines.
47:49 Sauf que le bureau des Républicains a voté à l'unanimité
47:52 cet après-midi son exclusion et fait savoir
47:54 que sur les 61 députés sortant du groupe,
47:57 les 59 qui ont rejeté l'alliance avec le Rassemblement National
48:01 sont les seuls qui seront soutenus par le parti.
48:04 L'eurodéputé reconquête Marion Maréchal,
48:06 appelle à soutenir tous les candidats issus de l'accord
48:09 entre Éric Ciotti et le RN,
48:11 bien que Reconquête ne soit pas intégrée à cet accord.
48:15 La gauche, elle, discute ce soir d'un programme commun,
48:19 négociation en cours au sein du Front Populaire,
48:22 alliance soutenue désormais en plus par le NPA,
48:25 Nouveau Parti Anticapitaliste.
48:27 Alors que Jean-Luc Mélenchon considère ce soir
48:29 être capable d'être le prochain Premier ministre,
48:32 tout en précisant que s'il se sent apte,
48:34 il n'a pas à s'imposer à l'alliance de gauche.
48:38 Emmanuel Macron voit d'un côté comme de l'autre
48:41 des alliances politiques contre nature,
48:44 c'est ce qu'il a indiqué ce midi en conférence de presse
48:47 appelant au rassemblement.
48:49 Il propose pour la suite de son mandat un débat sur la laïcité,
48:52 le maintien de la réforme des allocations chômage
48:55 ou l'interdiction des smartphones avant 11 ans.
48:58 Thierry Henry souhaitait qu'il souhaite l'aventure,
49:01 mais le gardien lillois Lucas Chevalier
49:03 ne disputera pas les Jeux olympiques le mois prochain.
49:06 Le président du LOSC considère que son club
49:08 ne peut libérer personne pour Paris 2024,
49:12 ceci en raison du troisième tour préliminaire
49:15 de Ligue des Champions,
49:16 programmé les 6 et 7 août au même moment que les Jeux.
49:19 On parle de ce qui se passe à gauche,
49:30 ce front populaire, les insoumis et les socialistes
49:33 qui ont discuté âprement et qui discutent toujours d'ailleurs,
49:37 visiblement, de cette répartition de circonscriptions,
49:41 gagnable, pas gagnable, et des programmes.
49:43 On est avec François-Rénard Deloppe, Stéphane Vernet de West France
49:46 et Arnaud Benedetti de la revue politique et parlementaire
49:51 sur cette façon qu'il a de resurgir tout le temps,
49:55 alors qu'il avait dit effectivement que c'était fini.
49:59 Arnaud Benedetti, comment vous voyez ce rapport-là ?
50:01 C'est vrai que c'est surprenant parce que pendant 48 heures,
50:03 il avait été relativement discret,
50:04 mais il réapparaît aujourd'hui au moment où on est en train
50:08 pratiquement de stabiliser les investitures.
50:11 Globalement, quand même, les investitures sont plutôt favorables
50:13 à la France insoumise.
50:16 Donc, c'est très intéressant ce qu'il dit.
50:18 Il dit de toute façon, on verra bien,
50:19 je suis potentiellement en capacité d'être Premier ministre,
50:25 mais comme d'ailleurs l'a dit Monsieur Faure,
50:27 ce sera le groupe le plus important.
50:30 Mais quand vous regardez le nombre d'investitures
50:32 qui échoua à LFI, c'est eux qui ont le plus grand nombre d'investitures.
50:37 Et récemment, les circonscriptions,
50:39 ils sont peut-être en tout cas avec leur sortant,
50:40 les mieux implantées aujourd'hui.
50:42 Donc, la chance...
50:43 C'est eux qui avaient le plus gros bataillon d'élus.
50:45 Mais c'est eux qui ont le plus gros...
50:46 Ils ont le plus gros bataillon d'élus
50:48 et ils ont certainement quand même
50:50 les plus gros bataillons d'électeurs aujourd'hui à gauche.
50:53 Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle le Parti Socialiste...
50:55 C'est la raison pour laquelle le Parti Socialiste a fait cette alliance.
50:58 Parce que quand même, le Parti Socialiste,
50:59 je le rappelle, il y a quatre jours,
51:00 était sur une autre ligne politique avec Monsieur Glucksmann
51:04 vis-à-vis de Monsieur Mélenchon.
51:06 Il y a eu quand même un petit changement de pied en trois jours.
51:10 Mais ils l'ont fait parce que pour eux, c'est vital.
51:12 C'est vital.
51:13 S'ils veulent encore conserver un groupe parlementaire
51:16 à l'Assemblée nationale,
51:17 ils ont absolument besoin de LFI
51:20 et ils ont absolument besoin des électeurs de LFI
51:23 de la même manière qu'ils en avaient besoin en 2020.
51:25 - Comment on peut évaluer l'effet repoussoir ou pas
51:27 pour l'électorat de gauche de Jean-Luc Mélenchon ?
51:30 Pour les socialistes, pour les écologistes,
51:33 notamment après la campagne de Glucksmann que vous évoquiez.
51:37 - En fait, il y a... - Stéphane Vernet.
51:38 - Alors, c'est la même question qu'avec le président de la République tout à l'heure.
51:41 C'est ce qu'on se disait.
51:41 En fait, c'est quelque chose de très difficile à évaluer.
51:46 Est-ce qu'il y a un effet repoussoir par repoussoir ?
51:48 Et le résultat, la réponse, elle se fait à travers les urnes.
51:51 Moi, ce que j'observe, c'est que la liste Manon Embry,
51:53 la France insoumise, elle a fait 10% aux européennes,
51:56 alors que la dernière fois, elle faisait un peu plus de 6%.
51:58 Donc, en fait, l'effet repoussoir, il n'est peut-être pas...
52:00 C'est peut-être l'inverse qui s'est passé,
52:02 c'est-à-dire que tout le discours sur la Palestine
52:04 et un certain nombre de thématiques étaient vraiment propres à la France insoumise.
52:09 Elles ont pu aussi contribuer à générer un vote communautariste qui fonctionne.
52:13 Donc, en fait, le truc, c'est que les Insoumis,
52:17 ils sont extrêmement critiqués dans leur stratégie,
52:20 dans leur positionnement, etc.
52:21 Mais sauf que le résultat, il est en leur faveur.
52:26 Même s'ils sont très en dessous de...
52:29 Enfin, si Glucksmann, la liste Place publique,
52:31 PS est arrivée en tête à gauche indiscutablement dimanche,
52:35 le score des Insoumis fait que le rapport de force,
52:38 il n'est pas complètement inversé, loin s'en faut.
52:42 - Alors, après, on peut rappeler deux choses.
52:44 C'est que ça s'appelle Front populaire.
52:46 Le Front populaire de 36, c'était l'alliance entre les socialistes et les communistes.
52:49 Ils étaient encore plus ennemis que les socialistes et les filles aujourd'hui.
52:52 C'est-à-dire que c'était la guerre dans les rues jusqu'à 34,
52:55 entre les communistes et les socialistes.
52:57 Ça, c'est donc une alliance.
52:58 Elle se fait toujours avec des gens qui n'étaient peut-être pas d'accord avant.
53:00 Et l'autre chose, c'est que là, le Front populaire, il va se faire sur un programme.
53:04 Donc, ce programme, on verra ce programme quand il va être établi.
53:08 Et ce programme, j'espère qu'il tracera des lignes rouges
53:12 ou des points d'accord qui sont l'aide à l'Ukraine,
53:15 qui sont une politique sociale, etc.
53:17 Et donc, on verra sur la base de cet accord ce qu'il en est.
53:21 Et à ce moment-là, j'espère que personne n'aura à se déjuger
53:23 dans cet accord qui sera un accord commun,
53:25 où tout le monde sera d'accord pour défendre ce qui est dans la plateforme.
53:29 - Juste en deux mots, dans la répartition, ce type de répartition,
53:32 ça se fait, c'est extrêmement compliqué parce que c'est effectivement...
53:35 L'enjeu, c'est pas juste le nombre de circonscriptions,
53:37 c'est le nombre de circonscriptions gagnables.
53:39 - Arnaud Bénédict, vous connaissez ça,
53:41 mais là, il y a des spécialistes qui savent que la circonscription, selon...
53:44 - Oui, vous avez en général, dans les formations politiques,
53:46 vous avez des spécialistes de la carte électorale.
53:48 C'est un métier en soi, c'est une spécialité qui vous détend.
53:51 Au RPR, vous aviez M. Barlex, d'ailleurs le père d'Olivier Barlex,
53:54 qui était le grand spécialiste de la cartographie électorale.
53:57 Charles Pascot était très bon aussi dans cet exercice.
53:59 - Le troisième de la Nièvre, etc. C'est vertigineux, c'est un art et une science.
54:04 - Ça dépend aussi du niveau d'implantation des candidats,
54:08 ça dépend des rapports de force locaux entre les différentes formations politiques.
54:13 Voilà, il y a une sorte de négociation entre les différentes formations.
54:17 - On va jeter un oeil aux Unes, si vous voulez bien, le West France demain.
54:22 Stéphane Bernay ?
54:22 - Ça ne vous surprendra pas, mais c'est la Une,
54:24 c'est le récit d'une folle journée de campagne.
54:27 - Qui a commencé sur le terrain aussi, dans le Grand Ouest,
54:31 puisque les candidats commencent tout juste leur campagne dans vos terres.
54:35 - Ah bah comme partout, ouais.
54:37 En fait, on s'intéresse surtout à la conférence de presse du président de la République
54:40 et ce qui s'est passé chez Les Républicains aujourd'hui.
54:41 - François Reynard, t'as la Une de Nouvelle-Axe.
54:43 - Donc face aux RN, la gauche décie du Front Populaire.
54:48 - La Revue Politique et Parlementaire, il y a quelque chose à dire ?
54:50 - Alors, l'information en plein guerre, c'était un numéro qui a été publié
54:55 avant le résultat des élections européennes.
54:57 - J'en ai pas entendu.
54:58 - L'information en temps de guerre.
55:00 - En temps de guerre.
55:01 Eh ben on lira tout ça avec plaisir.
55:03 Merci à tous les trois.
55:04 Demain, les informés, 9h, Salia Braklia et Renaud Delis.
55:07 Et nous, on sera là dès 20h.
55:08 Bonne soirée.

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