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00:00 *Musique*
00:08 20h21, France Info, les informés, Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
00:14 Bonsoir à tous, bonsoir Jean-François.
00:16 Bonsoir Bérangère.
00:17 Que se passe-t-il à la SNCF ? La grève annoncée des contrôleurs semble surprendre la direction de SNCF Voyageurs
00:24 et même le ministre lui-même qui était sur France Info ce soir. La grève est un droit mais le travail un devoir.
00:30 Enchéri de son côté le Premier ministre, la SNCF qui n'a pas de secret pour l'expert des informés ce soir,
00:37 le journaliste du Monde Michel Noblecourt qui est autour de la table.
00:40 Au milieu également des informés Robert Badinter, bientôt panthéonisé,
00:44 la République fait homme dit Emmanuel Macron qui s'engage à honorer d'une certaine façon l'héritage de l'ancien garde des Sceaux.
00:52 Et puis Nicolas Sarkozy condamné en appel dans l'affaire Big Malion.
00:56 Que raconte cette nouvelle condamnation de l'ancien président de la République
01:00 et que pèse Nicolas Sarkozy aujourd'hui dans le débat et la vie politique ?
01:05 On se pose toutes ces questions avec Patrice Moyon, chroniqueur économique et social et éditorialiste à Ouest France.
01:10 François Reynard, chroniqueur à l'Obs et auteur de La Grande Histoire de la Russie aux éditions Flammarion.
01:16 Et puis Paul Barcelone du service politique de France Info.
01:20 Bonsoir messieurs et bienvenue.
01:22 Une grogne à la SNCF donc en plein week-end de départ en vacances.
01:26 Et voilà le débat sur le droit de grève relancé.
01:30 Le ministre des Transports dit surpris par cette grève qui va impacter en tout cas le chassé-croisé des vacanciers ce week-end.
01:36 C'est la chronique d'un chaos dans les gares, le scénario du pire.
01:41 TGV Inouï et Ouigo sur deux, un Intercité sur deux, vendredi, samedi, dimanche.
01:47 La SNCF explique que toutes les destinations seront assurées avec moins de trains.
01:52 Ça veut dire moins de voyageurs transportés, c'est bien là le problème.
01:56 Avec la possibilité de décaler le déplacement.
01:58 Il y a 300 000 places disponibles mais il faut aussi s'occuper des réservations, le ski et ailleurs.
02:04 C'est un peu compliqué de bouger tout ça.
02:06 Il y a eu le lever de sourcils du ministre Patrick Vergriet, surpris par la grève qui paraît bien dérisoire.
02:13 Les syndicats grévistes nous disent que l'accord de sortie de crise négocié fin 2022, nous le détaillerons dans un instant, tarde à être appliqué.
02:20 Fourré pour la direction, les vacanciers qui ont besoin de souffler, les parents, les enfants, n'ont que faire de ce dialogue social de sourds.
02:27 Guillaume Pépi, souvenez-vous, l'ancien PDG de la SNCF, il y a une quinzaine d'années, voulait en finir avec la gréviculture.
02:33 Nicolas Sarkozy lui a parlé de programmes minimums très limités.
02:37 La privatisation devait faire entrer le chemin de fer français dans une nouvelle ère.
02:41 La grève est un droit, travailler est un devoir, explique Gabriel Attal.
02:44 La grève, elle, sauf miracle, elle est sur les rails.
02:47 Alors cette grogne menée notamment par Sudrail, on va écouter son délégué à la SNCF, Fabien Vildieu.
02:52 Aujourd'hui, l'origine du mal, c'est qu'on a eu un protocole d'accord qui a été signé.
02:57 Les engagements qui ont été mis sur la table n'ont pas été tenus.
03:00 Donc les contrôleurs se sentent floués, se sentent humiliés.
03:03 Pourquoi ? Il y avait un engagement très ferme en termes d'accompagnement, notamment des TGV, de deux contrôleurs sur ces TGV.
03:10 Cet engagement devait être ferme à partir de l'année 2023. Il n'a pas été respecté.
03:14 Aujourd'hui, ils nous disent « Ah, il n'y a pas de problème, faites-nous confiance, la main sur le cœur, vous verrez, fin 2024, ça sera respecté. »
03:20 Par ailleurs, aujourd'hui, effectivement, les contrôleurs veulent une revalorisation de leurs primes de travail.
03:24 Tout à chacun se rend compte que c'est un peu compliqué de payer ces factures.
03:28 Et que vu qu'on a eu un accord, un NAO 2024, qui a créé plus d'insatisfaction que de content,
03:37 effectivement, les contrôleurs essayent, on peut le compter, de retrouver une revalorisation de leur rémunération via une augmentation de la prime de travail.
03:45 Et la réponse tout de suite du ministre des Transports, c'était il y a quelques minutes sur France Info, Patrick Vergritte.
03:50 Je suis assez surpris par cette grève, pour tout vous dire, parce qu'il a été quand même proposé par la direction des primes,
03:59 des augmentations de salaires, qui ferait quand même envie à bon nombre de nos concitoyens aujourd'hui.
04:05 Et puis, la catégorie des agents qui est aujourd'hui mobilisée, en tout cas durant le week-end, en a largement bénéficié.
04:13 Ce sont des augments de salaires qui ont été de 17% en deux ans.
04:17 Donc c'est vrai que c'est un peu surprenant.
04:19 Et j'espère que tous, direction et syndicats, reviendront rapidement à la table des négociations pour discuter et mettre fin à cette grève.
04:28 Bonsoir Michel Noblecourt, journaliste au Monde, spécialiste du monde syndical en général, à la SNCF.
04:35 En particulier, cette surprise des dirigeants, vous l'expliquez comment ? A corps respecté ou pas ?
04:40 Cette surprise a quelque chose d'un peu surprenant aussi, finalement.
04:44 Pour le ministre des Transports qui vient d'arriver, voilà un baptême du feu pour lui, donc il va être un peu difficile.
04:52 Là où la situation est un peu compliquée à la SNCF, c'est qu'en fait, les syndicats courent derrière.
04:57 Ce n'est pas les syndicats qui ont déclenché cette grève, c'est un collectif, un collectif de contrôleurs
05:03 qui d'y rassembler de 4 000 à 5 000 contrôleurs sur 8 000.
05:08 Et donc eux ne peuvent pas négocier, ce n'est pas un syndicat, donc ce n'est pas eux qui négocient.
05:12 Alors les syndicats, la CGT et Sud Rail, qui sont deux organisations qui sont assez bien implantées,
05:19 mais qui sont en perte de vitesse, pour la CGT en tout cas, couvrent la grève de ces contrôleurs en déposant des préavis.
05:28 Mais la surprise vient de là, vous voulez dire que les syndicats n'ont pas vu venir et donc n'ont pas pu…
05:33 Les syndicats n'ont pas vu venir davantage et courent derrière. Encore une fois, c'est ce qu'on appelle une grève Facebook.
05:38 C'est-à-dire que ça s'est déclenché sur les réseaux sociaux et ça illustre un phénomène qui est général,
05:44 qui ne touche pas seulement la SNCF, qui est une perte de vitesse des syndicats d'une manière générale dans beaucoup d'entreprises.
05:50 Les dernières élections à la SNCF datent du mois de novembre 2022. La CGT est arrivée en tête avec 34%.
05:59 Elle est en baisse. Il faut savoir qu'en 2004, elle comptait encore 44% des suffrages.
06:04 Il n'y a que 65% des cheminots qui ont voté, c'est-à-dire 35% qui s'abstiennent.
06:09 Donc ils marquent une certaine défiance. Ils avaient des organisations syndicales dans une entreprise qui était longtemps une forteresse syndicale.
06:16 Et on parle des primes, effectivement, des augmentations de salaires. C'est vrai.
06:19 Les engagements qui ont été pris lors du conflit de décembre 2022, qui avaient frappé en pleine vacances de Noël aussi…
06:27 – Déjà.
06:28 – Déjà, effectivement, disent que les engagements n'ont pas été tenus.
06:31 Alors c'est vrai qu'il y a eu des augmentations de salaires, tout à fait.
06:34 Il y a eu une prime qui a été accordée de 400 euros, qui a été accordée aux contrôleurs.
06:39 Il faut savoir quand même que les primes représentent à peu près 40% de la rémunération des contrôleurs.
06:46 Et que les primes ne comptent pas dans le calcul de la retraite. Elles ne sont pas intégrées.
06:51 – C'est d'ailleurs une des revendications là.
06:53 – C'est une des revendications, bien sûr. Donc c'est un point de friction.
06:56 – L'autre motif d'étonnement aussi, c'est que pour nous en tout cas, et pour le grand public,
07:00 c'est que la SNCF est une entreprise qui va bien, qui fait 2 milliards de bénéfices en 2023.
07:05 Les chiffres sont attendus dans quelques jours.
07:07 Avec un TGV qui est objectivement très cher pour les usagers, parce que pas très subventionné.
07:13 Expliquez-nous cette entreprise très bizarre.
07:16 – C'est une entreprise, ça fait très longtemps que la SNCF est une entreprise très bizarre.
07:20 Notamment sur le plan social. C'est-à-dire qu'elle a toujours eu du mal.
07:23 C'est une énorme machine qui a pendant des années été en quelque sorte un peu co-gérée,
07:28 il faut bien le dire, avec la CGT.
07:31 Donc la CGT co-gérait l'entreprise, comme elle l'a fait EDF,
07:34 où là aussi elle est en période d'État, mais c'est un autre sujet.
07:37 Et donc à la SNCF, c'est une machinerie tellement complexe,
07:42 parce qu'il y a tous les établissements territoriaux, régionaux.
07:47 Et donc la négociation est un art compliqué qui a été mené,
07:54 alors vous avez cité tout à l'heure Guillaume Pépi.
07:56 Guillaume Pépi effectivement a été plutôt un bon patron,
07:59 qui a bien négocié avec les syndicats.
08:02 D'autres ont été moins performants, si je puis dire.
08:05 Mais on n'a pas encore trouvé la bonne méthode
08:10 pour instaurer un vrai dialogue social à la SNCF.
08:13 Et on en paye le prix aujourd'hui.
08:14 – On en parle avec les informés après le Fil-Info,
08:17 puisqu'il est 20h11, Emmanuel Langlois.
08:19 – Les prévisions de trafic sont tombées dans la journée.
08:22 Seul un TGV Inouï, un Ouïgo et un Intercité sur deux
08:25 circuleront en moyenne vendredi, samedi et dimanche,
08:28 en raison de la grève des contrôleurs qui s'annonce très suivie.
08:31 Le trafic sera en revanche normal, nous dit-on, sur les trains Ouïgo classiques.
08:36 "Je respecte le droit de grève qui est dans notre Constitution,
08:39 mais il figure aussi un devoir de travailler", réagit ce soir sur M6
08:43 le Premier ministre Gabriel Attal,
08:46 face à cette menace de cesser le travail des contrôleurs.
08:49 Et puis lors d'un discours ce midi Place Vendôme,
08:52 à Paris, devant le ministère de la Justice,
08:54 Emmanuel Macron a lui rendu un hommage national à Robert Badinter,
08:57 le chef de l'État qui annonçait l'entrée prochaine au Panthéon
09:00 de celui qui porta à l'abolition de la peine de mort.
09:04 La disparition de René Château, producteur de Jean-Paul Belmondo,
09:08 éditeur vidéo de Renaud, il s'est éteint en début de semaine dernière à Saint-Tropez,
09:12 on l'apprend ce soir, il avait 84 ans.
09:15 René Château qui a collaboré pendant 18 ans avec Bebel
09:19 tout en popularisant des classiques du cinéma, ainsi que l'acteur Bruce Lee en France.
09:24 Et puis un mot de tennis, Gaël Monfils, qualifié pour le deuxième tour du tournoi ATP de Rotterdam,
09:29 le français a battu le canadien Denis Chapovalov,
09:32 pourtant victorieux à Marseille il y a trois jours,
09:34 Hugo Humbert, lui, s'incline face au finlandais,
09:37 Emile Roussiviori.
09:40 France Info
09:42 20h, 21h, les informés, Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
09:48 Avec ce soir Paul Barcelone de France Info, François Reynard de Loppes et Patrice Moyon de West France,
09:53 avec aussi les lumières de Michel Nobleaucourt, spécialiste au journal Le Monde
09:59 pour les questions et syndicales et de la SNCF en particulier.
10:03 Gabriel Attal, on l'entendait à l'instant sur M6,
10:06 salut les non-grévistes, on l'a entendu tout à l'heure expliquer aussi que la grève est un droit,
10:12 mais que le travail est un devoir.
10:15 C'est un drôle de contexte quand même, cette grogne arrive dans un drôle de contexte, François Reynard.
10:22 Alors moi ce que je voulais rebondir sur ce que disait Michel Noblecourt,
10:24 moi ce qui me frappait aussi dans cette histoire,
10:26 parce qu'il y a des éléments qu'on connaît bien,
10:28 le fait de faire grève au moment du week-end de vacances,
10:30 oui mais c'est toujours comme ça,
10:31 parce que si vous faites une grève quand ça ne dérange personne,
10:33 ce n'est pas une bonne grève.
10:34 Donc ça c'est traditionnel.
10:36 L'autre chose aussi, dans ce que vous disiez sur le fait qu'il y a des revendications qui sont légitimes,
10:42 par exemple, effectivement j'ai lu aussi qu'il y avait des contrôleurs en fin de carrière
10:45 qui pouvaient aller jusqu'à 3500 euros,
10:47 mais la retraite elle est calculée sur le 2002 et ils ont la réforme de la retraite,
10:51 ils doivent travailler 9 ans de plus, parce qu'avant ils partaient à 55 ans.
10:55 Donc ça on peut entendre tout ça,
10:58 mais moi il y a autre chose qui me fait peur,
11:00 c'est ce collectif, le fait que ce soit un mouvement qui échappe aux syndicats.
11:05 C'est un peu comme le gilet jaune, s'il vous plaît, il y a quelque chose de ce genre-là,
11:09 c'est-à-dire il y a le côté "on se débrouille tout seul, on n'a pas besoin des coopératifs,
11:12 les partis politiques ça ne sert à rien, les syndicats ça ne sert à rien".
11:14 Alors là, on est dans un cadre social, on est obligé, comme le disait Michel Lecour,
11:19 les syndicats sont obligés de couvrir la grève pour qu'il y ait un préavis,
11:23 mais sinon l'idée même qui est "on se débrouille tout seul sans les syndicats",
11:27 moi en tant que démocrate ça ne me rassure pas.
11:29 Une bonne démocratie c'est une démocratie qui repose sur des partis politiques,
11:32 c'est-à-dire l'organisation des mécontentements,
11:34 et des syndicats, c'est-à-dire l'organisation des revendications.
11:37 Et là si on n'est que comme ça, on avance vers une société
11:40 où il y aura des grèves tout le temps, des mécontents, c'est un peu embêtant.
11:45 – Michel Lecour ?
11:46 – La France n'est pas un pays où il y a des grèves tout le temps.
11:49 Il faut faire attention à la réputation qu'on fait à la France,
11:52 disons-le-là, notamment dans certains pays étrangers.
11:54 – Vous parlez des pays étrangers ? – Oui, bien sûr.
11:56 Mais je crois qu'on a depuis quelques temps, depuis quelques années,
11:59 et c'est au-delà de la SNCF aussi,
12:01 un petit problème sur le rôle des corps intermédiaires et des syndicats.
12:05 Il ne faut jamais oublier qu'on a un président de la République
12:07 qui n'aime pas beaucoup les corps intermédiaires,
12:09 qui n'aime pas beaucoup les syndicats en particulier,
12:12 et donc qui n'aime pas beaucoup du reste ceux qui font grève,
12:14 là aujourd'hui à la SNCF.
12:16 Donc là encore aussi il n'y a pas de dynamique de dialogue.
12:20 – Bon alors, je trouve que la formule du Premier ministre
12:23 disant que la grève est un droit, mais le travail est un devoir,
12:28 n'est pas très heureuse.
12:30 Bon alors on comprend effectivement qu'il veut surfer
12:32 sur l'impopularité de la grève, forcément.
12:34 Comme dit François Reynert,
12:36 on ne fait pas grève en général pour ne pas gêner,
12:39 à des moments on ne gênerait pas.
12:41 Il faut gêner, la cible c'est la direction de la SNCF,
12:44 et les victimes immédiates sont les usagers, évidemment.
12:47 Donc c'est toujours impopulaire par définition.
12:49 – Paul Lorten, ça vous surprend cette formule de Gabriel Attal ?
12:52 – Non mais en fait le gouvernement est d'ores et déjà dans la stratégie
12:55 de jouer les grévistes contre les français,
12:58 et donc de tout convoquer pour que ce mouvement soit impopulaire,
13:04 et le rendre impopulaire.
13:06 Là il y a de la stratégie politique derrière,
13:08 c'est pour ça que Gabriel Attal dit ce soir,
13:10 "moi je salue les cheminots qui ne vont pas rentrer dans ce mouvement de grève".
13:14 – Il cherche à le rendre impopulaire,
13:16 ou de fait il a constaté qu'il l'est impopulaire ?
13:18 – Ah ben je pense que… – Et il s'appuie dessus.
13:20 – Ah ben non, visiblement les premiers sondages disent que de fait il est impopulaire,
13:23 je crois qu'on est à 2 contre 1,
13:25 ce qui est d'ailleurs une caractéristique différente du mouvement des agriculteurs.
13:29 – Exactement, parce que les agriculteurs bloquent aussi les routes, et eux sont populaires.
13:32 – Exactement, leur cause a été soutenue par les français.
13:34 Là on est moins dans ce truc-là.
13:36 Mais c'est parce qu'il y a aussi le sentiment que beaucoup n'a pas déjà été fait,
13:39 et c'est l'argument utilisé par Christophe Fannichet sur France Info ce matin,
13:42 de dire il y a 20% d'occupation, c'est 500 euros en plus
13:46 pour les contrôleurs depuis 2 ans.
13:49 Donc il y a aussi ce sentiment-là de dire,
13:51 la SNCF c'est peut-être pas l'entreprise où on est le plus mal au monde.
13:55 Donc le gouvernement capitalise aussi là-dessus à l'évidence.
13:59 – Michel Noblecourt, cette différence de popularité des deux mouvements,
14:02 comment vous l'expliquez ?
14:04 – Les agriculteurs se sont bien défendus, ont eu une bonne communication,
14:10 effectivement ils disent "nous on nourrit les français".
14:13 Donc il faut nous soutenir, il faut nous aider.
14:18 Ce qui est assez étonnant quand même, si on fait le parallèle entre les deux mouvements,
14:22 c'est que les agriculteurs ont eu recours à des méthodes
14:25 qui sont quand même à la limite de la légalité.
14:28 Parce que bloquer des routes, bloquer des autoroutes…
14:30 – Avec le soutien du gouvernement, ils n'ont jamais été évacués, aucun bloc.
14:34 – Avec le soutien du gouvernement, moi j'ai en souvenir,
14:37 je ne vais pas en évoquer trop, mais des mouvements sociaux
14:39 qui étaient aussi perturbants que celui des agriculteurs
14:46 et qui entraînaient automatiquement une condamnation des pouvoirs publics.
14:49 – Mais les agriculteurs ne bloquent pas les vacances,
14:51 il y a cette symbolique…
14:52 – Non, ils ne bloquent pas les vacances.
14:53 Enfin, ils ont quand même gêné, perturbé fortement la circulation
14:57 dans un grand nombre d'actes et ils ont obtenu satisfaction.
15:00 – Potentiellement ils vont le faire au moment du salon d'agriculture
15:03 qui sera encore pendant les vacances d'ailleurs.
15:05 – Oui, enfin, ce n'est pas encore… ils maintiennent la pression,
15:08 c'est une bonne guerre.
15:09 Mais là, je pense que le Premier ministre, effectivement,
15:14 surfe sur la popularité du mouvement.
15:16 Et donc c'est vrai que ce mouvement est forcément, forcément impopulaire.
15:20 – Patrice Moyon.
15:21 – Alors, je trouve qu'il y a quand même un parallèle, effectivement,
15:24 entre le mouvement des agriculteurs et celui de la SNCF
15:28 parce que dans les deux cas, les syndicats, en fait, sont débordés par la base.
15:33 Il faut bien voir que la FNSEA a été elle-même surprise par la grogne.
15:38 Elle savait qu'il y avait des tensions, mais pas à ce point-là.
15:41 Et donc ça pose effectivement la difficulté du dialogue social aujourd'hui en France.
15:47 Les partenaires sociaux ont été mis sur la touche par Emmanuel Macron
15:51 et puis il y a plus largement un phénomène de société,
15:54 c'est-à-dire que les institutions sont remises en question,
15:57 y compris les syndicats, par les salariés ou par les agriculteurs.
16:02 – Oui, Michel Noble-Courrier, j'ai une question à vous poser,
16:05 parce que la question est dans l'air.
16:07 Est-ce que la direction de la SNCF n'a pas vu venir cette grève ?
16:14 Parce que c'est ce qui est dit au fond.
16:16 Est-ce qu'ils ont su anticiper le mouvement ?
16:19 – Je n'ai pas l'impression qu'ils n'ont pas su anticiper,
16:22 qu'ils n'ont pas vu venir ce mouvement.
16:24 – C'est le côté "je suis surpris".
16:28 – Oui, oui, oui, tout à fait, mais encore une fois,
16:31 un des problèmes que l'on a aujourd'hui,
16:34 c'est que pendant très longtemps, les syndicats en France,
16:38 disaient "de toute façon, ils ne sont pas beaucoup d'adhérents,
16:40 ils ne sont pas présentatifs, ce ne sont pas des bons interlocuteurs",
16:44 et mettent en avant le fait que dans les élections professionnelles,
16:47 il y avait une très forte participation,
16:50 supérieure à une participation pour beaucoup d'élections politiques intermédiaires,
16:54 genre les régionales, les cantonales ou les municipales.
16:57 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
16:59 Aujourd'hui, l'abstention est en hausse dans toutes les entreprises,
17:03 dans les élections professionnelles.
17:05 Et donc, il y a effectivement une certaine défiance qui s'exprime vis-à-vis des syndicats.
17:10 – Qui va de bord avec une abstention croissante dans les élections.
17:14 – Exactement, donc une défiance qu'on retrouve aussi vis-à-vis des partis politiques,
17:17 du pouvoir politique, et donc avec le sentiment que les syndicats,
17:21 finalement, ça ne sert pas à grand-chose.
17:24 – Ça, ça pose la question de la crise de la représentativité,
17:27 qui donc est valable dans la vie politique, dans la vie publique,
17:31 mais qui manifestement, maintenant, à vous entendre,
17:33 se déplace aussi sur le champ professionnel.
17:36 Et il ne faut pas perdre de vue qu'Emmanuel Macron,
17:38 il s'est construit, notamment en 2017, là-dessus,
17:41 sur l'affaissement à la fois des partis politiques,
17:43 ce qui a contribué à le porter au pouvoir,
17:45 mais aussi l'affaissement des corps intermédiaires,
17:47 des syndicats qui se sont affaiblis et dont il a évidemment profité,
17:51 essayant après de rétro-pédaler, par exemple sur la réforme des retraites
17:54 où il a convoqué à l'Elysée, à Matignon, régulièrement,
17:57 les syndicats essayant de pactiser avec la CFDT.
17:59 Et on en a l'illustration actuellement sur la crise des agriculteurs,
18:03 où il reçoit en ce moment même, cette semaine, les syndicats agricoles.
18:07 – Le Fil-Info, et je voudrais qu'on parle du service minimum
18:09 pour quelques minutes, et après on vous libère.
18:11 20h21, Emmanuel Langlois.
18:13 [Musique]
18:14 – 12 personnes arrêtées, placées en garde à vue,
18:16 hier soir, dans le 6e arrondissement de Paris,
18:18 des supporters parisiens qui sortaient d'un bar cagoulé,
18:21 deux d'entre eux avaient même sur eux des fumigènes,
18:24 des suspects qui étaient apparemment prêts à en découdre
18:26 avec des supporters espagnols, en marge du match de Ligue
18:29 des champions de football Paris-Saint-Germain
18:31 contre la Real Sociedad, ce soir.
18:34 La grève des contrôleurs SNCF s'annonce très suivie,
18:37 le président de la SNCF affirme vouloir préserver en priorité
18:41 les trains à destination de la montagne,
18:44 pour le week-end de grand départ en vacances,
18:46 compter en moyenne côté circulation, sinon avec un TGV
18:49 ou un Wigo sur deux en circulation.
18:52 Des crues en vue pour l'épidémie de grippe,
18:55 selon Santé publique France, l'agence observe une baisse
18:58 de 14% chez les enfants de moins de 15 ans,
19:01 et de 10% chez les plus de 15 ans.
19:04 Et puis à l'étranger, Benjamin Netanyahou persiste et signe,
19:07 le Premier ministre israélien promet ce soir une puissante opération
19:11 à Rafa, après avoir permis, dit-il, à la population civile
19:14 de quitter cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza.
19:18 "Nous combattrons jusqu'à la victoire complète",
19:21 déclare-t-il ce soir dans un message en hébreu
19:24 publié sur le réseau Télégram.
19:26 - Patrice Moyon est là pour Ouest France,
19:37 François Reynard pour L'Obs, Paul Barcelone pour France Info
19:39 et Michel Noblecourt, notre confrère du monde,
19:42 spécialiste du monde syndical et de la SNCF.
19:45 Deux questions très concrètes.
19:47 Là, les personnels navigants ne sont pas en grève.
19:49 Est-ce qu'on peut imaginer, ou alors pourquoi on ne peut pas imaginer
19:52 que les TGV partent sans contrôleurs ?
19:54 - Non, les TGV, il faut obligatoirement y avoir un contrôleur par TGV.
19:58 Sinon le TGV ne démarre pas.
20:00 Ce que votre question me fait penser,
20:03 c'est que s'ils avaient voulu faire un mouvement populaire,
20:06 à la limite, ils disaient "on ne fait pas payer les usagers,
20:09 on ne contrôle pas". Alors, ce n'est pas légal.
20:12 Mais ça, c'est populaire.
20:14 Vous circulez gratuitement.
20:16 Donc là-dessus, les contrôleurs sont publicités par les usagers,
20:19 surtout au moment d'un départ en vacances.
20:21 - Pourquoi ils ne le font pas ?
20:23 - Parce que ce n'est pas légal.
20:25 - Les trains seraient blindés, ce n'est pas possible.
20:28 - Des gens montraient en plus.
20:30 Deuxième question, juste en quelques mots.
20:32 Le service minimum en France...
20:35 - Ça ne marche pas.
20:36 - Ça ne marche pas. Pourquoi ?
20:38 - Ça ne marche pas parce qu'on n'a pas vraiment trouvé
20:42 les bonnes méthodes.
20:44 La grève, vous savez, pour être déclenché,
20:46 il doit y avoir un préavis qui est déposé dans un temps
20:50 qui permet normalement à la direction de négocier
20:52 avec les syndicats pour empêcher la grève.
20:54 Les grévistes doivent signaler qu'ils vont faire grève.
20:57 C'est pour ça qu'on dit aujourd'hui
20:59 qu'il va y avoir 70% de grévistes.
21:01 Mais le service minimum, qu'avait tenté de relancer
21:04 en son temps Nicolas Sarkozy,
21:06 ça n'a jamais fonctionné.
21:08 - Parce qu'il faut une réquisition.
21:10 - Oui, mais la réquisition c'est le show encore.
21:12 La réquisition, c'est un truc, c'est une méthode assez dure.
21:17 - Qui est contraire à l'idée du droit de grève en réalité.
21:20 - Oui, qui est contraire à l'idée du droit de grève.
21:22 - Donc ça ne peut pas marcher.
21:24 - Paul Barcelone ?
21:25 - Sur cette question du service minimum,
21:27 mais aussi, et je la lis avec ce qu'on disait tout à l'heure
21:29 sur l'impopularité du mouvement, dès cet après-midi,
21:31 dépôt d'une proposition de loi des sénateurs centristes
21:35 au Sénat pour permettre au gouvernement
21:37 de choisir 60 jours dans l'année
21:39 ou interdire les grèves dans les transports publics
21:42 pour permettre justement aux transports de continuer de circuler.
21:47 Mais après, c'est une manière de souligner que ça n'a pas tardé
21:51 et que d'emblée, la classe politique, mais a fortiori le gouvernement,
21:55 surfe sur cette...
21:56 - Très compliquée proposition.
21:58 - Au Conseil constitutionnel.
21:59 - Tangereuse.
22:00 - Aurigé, moi si je me trompe, mais en Italie,
22:02 une loi interdite depuis 90, les grèves aux vacances de Noël, Pâques...
22:04 - Oui, absolument.
22:05 - Et Téhé, tout ça.
22:06 - Oui, tout à fait.
22:07 Mais interdire la grève, même pendant seulement 60 jours,
22:11 c'est un peu comme ce que vient de faire Gabriel Attal
22:14 en disant, en saluant les non-grévistes,
22:16 c'est mettre de l'huile sur le feu.
22:18 - Merci beaucoup, Michel Noblecourt.
22:20 On va suivre cette grève, a priori, de vendredi à dimanche.
22:24 Merci de nous avoir apporté vos lumières sur ce sujet.
22:29 On passe...
22:30 - J'avais juste un petit élément positif à rajouter sur la SNCF
22:33 parce que hors grève, hors grève, hors grève,
22:36 parce que tout le monde dit toujours du mal de la SNCF.
22:39 Moi, je circule beaucoup en Europe en train.
22:41 Si vous n'aimez pas la...
22:42 Si vous pensez que la SNCF, ça marche pas,
22:44 que les trains sont en retard, allez en Allemagne.
22:46 C'est une catastrophe.
22:47 Les Allemands parlent de la honte nationale.
22:49 - En termes de retard, notamment.
22:50 - Ils sont tout le temps en retard.
22:51 Donc voilà, juste, voilà.
22:52 Quand il n'y a pas de grève, la SNCF, ça marche très bien
22:54 et je suis content de la saluer.
22:55 - Plutôt ponctuel, effectivement, en France.
22:56 Allez, les applaudissements de la foule.
22:58 Ils ont accueilli en fin de matinée
23:00 le cercueil de Robert Badinter sur la place Vendôme,
23:03 à Paris, hommage des anonymes,
23:05 avant, bien sûr, les mots et la solennité d'Emmanuel Macron.
23:09 - Quand je me mets à la place des Français,
23:13 on peut avoir parfois le sentiment que...
23:15 - Alors ça, c'est Gabriel Attal.
23:16 Jean-François, vous, vous retenez quoi de cet hommage ?
23:19 - Je retiendrai une citation,
23:21 il y en a eu plusieurs, en réalité,
23:22 dans ce très beau discours du président de la République.
23:24 "Il était une âme qui crie, une force qui vit
23:27 "et arrache la vie aux mains de la mort."
23:29 Cette déclaration du président Emmanuel Macron
23:32 lors de cet hommage à Robert Badinter.
23:34 Au final, ce que nous retiendrons aussi
23:36 de l'héritage de Robert Badinter,
23:38 ça a été dit et redit depuis sa disparition,
23:40 c'est l'abolition de la peine de mort,
23:42 sa lutte inlassable contre l'antisémitisme,
23:45 étant d'autres combats.
23:46 C'est vrai que ce cercueil qui était applaudi,
23:48 cette pluie fine, cette solennité, place Vendôme,
23:51 un lieu un peu inédit, c'est ce que vous disiez
23:53 dans vos commentaires aujourd'hui, Paul Barcelone,
23:55 ça a donné un caractère très particulier, Paul,
23:57 à cette cérémonie.
23:58 - Évidemment, la place Vendôme, c'était totalement inédit,
24:01 l'une des places royales de Paris,
24:03 l'une des plus célèbres aussi dans le monde,
24:05 alors que d'habitude, vous savez,
24:07 ce type d'hommage national, plutôt organisé aux invalides,
24:10 oui, il y avait une solennité exceptionnelle
24:13 avec cette grande photo de Robert Badinter sur la place.
24:16 Moi, j'ai été frappé notamment par le visage,
24:19 l'émotion aussi de la veuve de Robert Badinter,
24:21 Elisabeth Badinter, qui était assise au tout premier rang.
24:24 Il y avait évidemment beaucoup d'émotions
24:27 et un côté très exceptionnel à cette cérémonie.
24:29 - Et une information que vous avez soulignée d'ailleurs
24:31 lors du commentaire en direct, c'est l'annonce
24:33 tout à la fin du discours de la panthéonisation.
24:35 - Alors, on savait qu'Emmanuel Macron y était plutôt favorable,
24:38 mais effectivement, il l'avait révélisée.
24:39 - Mais ça a été dit publiquement.
24:40 - C'est un processus qui va prendre beaucoup de temps.
24:41 - Ça, ça souligne le fait que la famille l'a probablement accueillie.
24:43 - Alors, en tout cas, c'est une prérogative du président
24:46 que de proposer un nom à la panthéonisation
24:48 et maintenant, effectivement, vous avez raison de le dire,
24:50 tout repose sur la décision de la famille,
24:52 Elisabeth Badinter et ses trois enfants,
24:54 qui vont décider, réfléchir.
24:56 Les scénarios ont été présentés par l'Elysée à la famille.
24:59 Ils vont avoir un délai pour réfléchir.
25:01 On sait qu'ils sont très attachés aussi à l'inhumation au cimetière de Bagneux.
25:05 - On va y revenir dans un instant.
25:06 Les mots peut-être du président de la République
25:08 et puis vous nous direz aussi, François Reinhardt,
25:10 Patrice Moyon, ce que vous retenez de ce discours.
25:14 - Robert Badinter, la République fait homme.
25:21 La vie contre la mort.
25:24 - Voilà, il y aurait mis l'extrait, Patrice Moyon.
25:26 - Moi, j'en retiens une phrase.
25:29 Vous nous quittez au moment où vos vieux adversaires,
25:32 l'oubli et la haine, semblent comme s'avancer à nouveau,
25:35 c'est-à-dire la solennité, au moment où l'histoire,
25:38 effectivement, semble à nouveau bégayer.
25:40 - On va l'écouter et on en parle.
25:42 - Vous nous quittez au moment où vos vieux adversaires,
25:45 l'oubli et la haine, semblent comme s'avancer à nouveau.
25:50 Où vos idéaux, nos idéaux sont menacés.
25:54 Vous pourrez écouter nos voix couvrir celles des antisémites,
25:57 des négationnistes, comme votre voix couvrait la leur,
26:01 les réduisait au silence, fidèles.
26:04 Et vous pourrez écouter des audiences, des plaidoiries,
26:07 des lectures de jugements, coeur vibrant de l'état de droit,
26:11 si souvent remis en cause au moment où vous partez, fidèles.
26:15 Pour que vous puissiez écouter un jour,
26:17 quand le parlement du dernier pays pratiquant la peine de mort
26:22 dira "elle est abolie", mettant le point final
26:25 à notre combat désormais universel.
26:28 Nous serons fidèles.
26:30 - Il s'engage là, Emmanuel Macron, il dit,
26:33 vous pouvez compter sur nous, sur moi, Patrice Moyon.
26:37 - Oui, il s'engage, il s'engage aussi à un moment
26:40 où effectivement, un peu vertigineux de l'histoire européenne,
26:43 où on a l'impression que tout semble à nouveau craquer,
26:46 c'est-à-dire la montée de l'antisémitisme,
26:49 les craquements en Europe centrale et en Ukraine.
26:52 - La montée de l'extrême droite aussi.
26:56 - Pardon ?
26:57 - La montée de l'extrême droite aussi.
26:59 - La montée de l'extrême droite, bien sûr.
27:01 - Des extrêmes droites et des populismes un peu partout en Europe.
27:04 On y reviendra.
27:05 François Reynard veut réagir également, évidemment,
27:08 sur ces hommages et cette pointualisation annoncée
27:11 de Robert Badinter.
27:13 Tout ça après le Point sur l'Info, puisqu'il est 20h30.
27:17 Et bonsoir, Pierre Pilet.
27:25 - Bonsoir à tous.
27:26 Un TGV sur deux, un Ouigo sur deux
27:28 et un Inter Cité sur deux en circulation vendredi, samedi et dimanche.
27:32 Ce sont les prévisions de la SNCF à l'approche d'une grève des contrôleurs
27:36 qui s'annoncent suivies.
27:38 Les clients sont prévenus aujourd'hui
27:40 pour savoir si leur train est maintenu ou pas.
27:43 Condamné à six mois de prison ferme
27:45 et six mois avec sursis dans l'affaire Big Malion aujourd'hui,
27:48 Nicolas Sarkozy se pourvoie en cassation.
27:50 C'est ce qu'annonce l'un de ses avocats.
27:52 L'ancien président était jugé en appel.
27:54 En première instance, Nicolas Sarkozy avait été condamné
27:57 à un an de prison ferme pour financement illégal
28:01 de sa campagne présidentielle 2012.
28:03 Emmanuel Macron annonce une entrée au Panthéon de Robert Badinter.
28:07 Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux
28:10 qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France.
28:13 Déclaration du chef de l'État ce midi, place Vendôme à Paris
28:17 lors de l'hommage national.
28:19 Robert Badinter, père de l'abolition de la peine de mort,
28:22 a été inhumé cet après-midi dans un cimetière en région parisienne.
28:26 Les opérations israéliennes doivent cesser dans la bande de Gaza
28:30 car le bilan humain et la situation sont intolérables.
28:34 C'est ce que rapporte l'Elysée après un entretien téléphonique
28:37 entre le président français et Benjamin Netanyahou.
28:40 Le Premier ministre israélien promet une puissante opération
28:43 à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza.
28:47 Dans moins d'une demi-heure, le Paris Saint-Germain joue
28:50 son huitième de finale allée de la Ligue des champions de football.
28:53 C'est contre le club basque de la Real Sociedad.
28:55 Coup d'envoi à 21h au Parc des Princes.
28:59 France Info.
29:01 20h, 21h, France Info, les informés.
29:05 Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
29:08 On est en compagnie ce soir de Patrice Moyon, éditorialiste à West France.
29:11 François Reynard, chroniqueur à L'Obs.
29:13 Paul Barcelone du service politique de France Info.
29:16 On parle de cet hommage aujourd'hui à Robert Badinter, place Vendôme.
29:19 François Reynard, vous vouliez réagir sur cet extrait qu'on entendait.
29:22 "Vous pourrez écouter nos voix couvrir celles des antisémites
29:25 et des négationnistes", dit Emmanuel Macron, qui s'engage.
29:29 Alors, je remarque que c'était effectivement une très belle cérémonie.
29:32 C'est très émouvant et c'est pour un homme qui le mérite amplement.
29:35 Moi, je travaillais à L'Obs, Nouvel Observateur,
29:38 qui était le journal de Robert Badinter.
29:40 Donc, évidemment, je serais très content de ça.
29:42 Je remarque autre chose quand même, c'est que Macron, il a beaucoup,
29:44 beaucoup de talent pour enterrer la gauche et faire une politique de droite.
29:47 Parce que je remarque qu'il est très fort dans tous ses hommages sur Deleuze,
29:50 c'est la même chose. Il y en a plein d'autres où, à chaque fois,
29:53 il est très content d'enterrer un homme de gauche et de faire une politique contraire.
29:56 Là, en même temps, deux jours avant, il y avait le retour,
29:59 "on va peut-être retirer le droit du sol à Mayotte", etc.
30:03 Je ne suis pas sûr que Badinter aura accepté une chose pareille.
30:05 La loi sur l'immigration, je ne suis pas sûr que Badinter
30:07 aurait tout à fait d'accord avec une loi sur l'immigration.
30:10 – Badinter avait d'ailleurs réagi sur le droit du sol à l'époque Sarkozy.
30:16 – Ah oui, alors le droit du sol, pardon, je pensais que vous parliez de la loi sur l'immigration.
30:19 Sur le droit du sol, il avait dit que c'était un patrimoine national,
30:21 premièrement, et deuxièmement, là, ce qui lui aurait posé problème,
30:24 c'est le fait que le droit soit dissocié, c'est-à-dire qu'on va créer un droit à part,
30:28 si tant est que la loi passe pour Mayotte et que ce ne sera pas le reste.
30:32 Et là, il a toujours interdit ça, y compris quand c'était contre la gauche.
30:35 Il y avait une célèbre histoire, la gauche avait voulu faire une réforme sur la Corse
30:39 avec l'idée d'introduire la notion de peuple corse dans la Constitution.
30:43 Et Badinter, qui était à l'époque un conseiller constitutionnel,
30:46 avait retoqué cette chose-là en disant, "la République est indivisible,
30:50 il n'y a pas un peuple corse, un peuple breton, etc., il y a un peuple français."
30:54 Donc là, il aurait évidemment été contre cette chose qui se passe à Mayotte
30:58 au nom de l'unité de la République. Si la République, elle est unie, elle est unie.
31:01 – C'est vrai qu'il y a une dissonance dans ce que dit Emmanuel Macron,
31:04 et François a extrêmement raison de le dire, entre le discours,
31:07 "je serai fidèle aux engagements, à l'enseignement,
31:10 combattre vos vieux adversaires", effectivement,
31:12 et la politique qui est menée en ce moment, la fin du droit du sol à Mayotte,
31:17 actée ce week-end à l'occasion du déplacement de Gérald Darmanin,
31:19 la loi immigration, avec tout ce qu'elle a comporté,
31:22 ensuite de mesures censurées très droitières,
31:25 la composition d'un gouvernement, et on en reparlera probablement tout à l'heure,
31:30 très sarkoziste ou très à droite, qui aurait franchement déplu à Robert Badinter,
31:35 et en même temps l'annonce de la panthéonisation,
31:37 ce qui est toujours un symbole politique, là, d'un homme de gauche,
31:40 proche de François Mitterrand, à l'heure même où le gouvernement,
31:43 l'exécutif, est accusé de cette dérive droitière.
31:45 Donc il y a évidemment une dissonance.
31:47 – Il le sait qu'il est en décalage, Jean-François, comment…
31:52 Non, François Reynard dit non.
31:53 – Non, je ne crois pas.
31:54 – Non, non, non.
31:55 – C'est de la politique, c'est de la communication.
31:56 – C'est de la politique.
31:57 – Il est…
31:58 – Parce que lui, en même temps…
31:59 – Mais d'accord, mais…
32:00 – Il faut se rappeler quand même qu'Emmanuel Macron,
32:01 ça n'a échappé à personne, en 2017,
32:02 est élu par sa gauche et qu'il finira par sa droite.
32:05 Donc au milieu, vous avez des hommages, effectivement, de grandes personnalités,
32:09 pour le coup très à gauche, comme Robert Badinter,
32:11 enfin très à gauche, qui date de François Mitterrand,
32:13 de la gauche qui arrive au pouvoir, après avoir vécu des années de Gaulle,
32:17 Pompidou, Giscard.
32:19 C'est vrai que c'est une page tournée de l'histoire à ce moment-là,
32:22 la gauche au pouvoir, l'abolition de la peine de mort
32:24 est un immense marqueur de la société française
32:27 qui vit un basculement à ce moment-là.
32:29 Vous rendez hommage à Robert Badinter,
32:33 même si votre boussole est plutôt vers la droite,
32:36 ce qui est le cas aujourd'hui d'Emmanuel Macron,
32:39 je voyais mal rendre un hommage différent à cette personnalité-là.
32:42 Ce sont des choses, je pense qu'on peut quand même peut-être dissocier François Reynard.
32:46 Vous dites François, il n'a pas conscience...
32:49 C'est un paradoxe ce que vous soulignez.
32:50 Il dit "vous nous entendrez quand on sont attaqués les principes universels par les gens".
32:54 Sauf qu'il fait le contraire.
32:56 Je pense qu'il y a quelque chose qui est de l'ordre de la...
32:58 C'est simplement parce que c'est de l'affichage consensuel,
33:01 c'est "qu'est-ce que vous voulez en France, personne ne va dire mal d'un autre".
33:04 Qu'est-ce que vous vouliez dire d'autre ?
33:06 Non mais bien sûr, mais en tout cas, je note...
33:08 Jean-François, c'est le constat qui est fait de la dissonance.
33:11 Je note simplement qu'il pourrait, par exemple,
33:15 ce n'est pas le cas dans un discours au moment où on fait un hommage à un mort,
33:19 mais le lendemain dire "hier j'ai enterré Robert Ballinter,
33:22 en son nom je retire cette proposition du droit d'huile sur la maillotte".
33:25 Il pourrait faire ça, mais il ne le fait pas parce qu'il y a d'une part,
33:28 il est dans un calcul constant de dire "il faut que je barre la route à Le Pen
33:32 en lui faisant des cadeaux".
33:34 C'est ça qu'il fait en nourrissant la bête, puisque c'est sa stratégie maintenant,
33:37 alors que c'était la stratégie inverse avant.
33:39 Et par ailleurs, ça ne mange pas de pain de faire des hommages à tout le monde.
33:42 Il devra tenter, mais ne pas dire "nous serons fidèles".
33:45 Oui, mais il ne le fait pas.
33:46 Mais est-ce que vous ne pensez pas que la société française,
33:48 celle de 1981, nous l'avons vécue, vous et moi,
33:50 nous sommes en âge d'avoir vécu cette époque-là,
33:52 eh bien elle a changé en 2023, le monde a changé.
33:55 Il y a quelque chose d'un déplacement vers la droite, vers les droits,
34:00 dans un très grand nombre de pays, notamment en Europe de l'Ouest,
34:03 il y a quelque chose qui se déplace dans l'opinion,
34:05 vous voyez ce que je veux dire ?
34:06 En fonction de la montée des périls, parce que soyons...
34:08 Oui, c'est vrai, le monde a changé, la société a changé,
34:13 mais quand la peine de mort a été abolie en France,
34:16 il faut se souvenir qu'une majorité des Français
34:18 continuait à soutenir la peine de mort.
34:20 Vous savez où on en est là-dessus aujourd'hui ?
34:22 48% des Français sont toujours favorables à la peine de mort.
34:25 C'est hip-hop.
34:26 Donc on est quasiment toujours dans cette situation.
34:30 J'allais dire exactement ce que vient dire Patrice,
34:33 il ne faut pas oublier que Robert Banneter,
34:35 toute sa vie, c'est un homme qui a été haï,
34:37 qui a été haï et qui n'a jamais été...
34:40 qui ne s'est jamais présenté devant le suffrage universel
34:42 parce qu'il savait qu'il ne serait pas élu.
34:44 Et donc il a été sénateur, parce que c'est un suffrage indirect,
34:47 mais il n'a jamais été candidat à quelque part,
34:49 à une députation, etc.
34:50 Et donc voilà, après, encore une fois,
34:53 dans les traditions comme ça, c'est toujours pareil,
34:56 quand quelqu'un est mort, tout le monde dit du bien,
34:58 mais là, penser que...
35:00 enfin heureusement que Marine Le Pen n'est pas allée à l'hommage,
35:02 mais penser que l'extrême droite aurait pu être Bardella
35:04 qui salue Robert Banneter,
35:06 oui mais c'est pas...
35:07 – Oui, mais attendez, François Reynard, regardez ce qui s'est passé récemment,
35:09 vous avez certains dirigeants, Alexis Corbière,
35:13 qui est quand même quelqu'un de relativement modéré à la France insoumise,
35:16 qui a qualifié Robert Banneter de compagnon de route.
35:18 Non, Robert Banneter et Elisabeth Banneter
35:20 ne sont pas des compagnons de route de la France insoumise.
35:22 Cette gauche-là, celle de Banneter,
35:24 qui est une gauche classique plus ancienne, plus antique,
35:26 qui est beaucoup plus laïque, qui est beaucoup plus traditionnelle,
35:29 n'a rien en commun avec la France insoumise d'aujourd'hui.
35:32 Donc on a des différenciations aujourd'hui.
35:35 – Sur la France insoumise.
35:36 – Sur ce qu'est l'état de la gauche aujourd'hui.
35:38 – Sur la France insoumise, je ne partage pas les idées de la France insoumise,
35:41 mais je note que Mélenchon s'est toujours placé comme un mitterrandiste absolu.
35:44 – Il y a le Mélenchon d'avant, le Mélenchon qui salue Robert Banneter,
35:48 c'est celui qui était sur les mêmes bancs au Sénat,
35:50 il était très socialiste, très proche de Robert Banneter, très proche de Mitterrand,
35:53 il a toujours été un grand administrateur de François Mitterrand,
35:56 mais Jean-Luc Mélenchon d'aujourd'hui n'est plus le même,
35:58 il a évolué lui aussi avec la société française.
36:00 – En tout cas je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure Jean-François,
36:02 vous disiez très justement que la société française et européenne en général,
36:06 et d'ailleurs aux États-Unis c'est pareil, se droitise, on est bien d'accord.
36:09 – Et se radicalise des deux bords.
36:11 – On est tout à fait bien d'accord avec ça,
36:14 mais après, puisque Macron a été élu sur l'idée qu'il ferait barrage au Rassemblement national,
36:20 eh bien je note que dans son barrage il y a beaucoup de fuites maintenant.
36:24 – Mais pas plus tard que cette semaine où il fait dire par Gabriel Attal son Premier ministre,
36:28 mais il le pense aussi lui-même, que oui il pourra travailler avec le Rassemblement national,
36:32 ou en tout cas que le RN mérite d'être écouté.
36:35 – Et c'est l'arc républicain qui a évolué.
36:37 – Ah bah complètement, et alors même que le RN, le FN même à sa création,
36:42 est quand même un parti qui est pour la peine de mort et contre l'abolition.
36:47 Et Jean-Marie Le Pen fait partie des gens, François le disait tout à l'heure,
36:50 qui siffle Robert Bader et qui veille jusque sur la plage Vendôme.
36:54 – Vous avez le leader désormais, Jordan Bardella, qui caracole dans les sondages européens,
36:58 qui vous explique sur France Info qu'il ne reviendra jamais sur une telle décision,
37:02 donc il y a quelque chose qui a changé quand même.
37:04 – Non mais ça Jean-François, sans par ailleurs 15 jours avant,
37:06 être capable de qualifier Jean-Marie Le Pen d'antisémite.
37:09 – Donc on va laisser passer le Fil Info, on s'arrête là dessus.
37:13 On laisse le passer le Fil Info, on dit un mot de la panthéonisation juste après,
37:16 le Fil Info c'est Emmanuel Langlois, 20h40.
37:19 – Chaos en vue dans les gares en plein week-end des vacances scolaires,
37:23 seule un TGV sur deux circulera vendredi, samedi et dimanche en France
37:27 en raison d'une grève des contrôleurs.
37:29 La SNCF compte donner la priorité, dit-elle, aux trajets vers la montagne et aux enfants.
37:35 Dans ce contexte, les sénateurs centristes proposent de sanctuariser 60 jours dans l'année
37:41 pendant les vacances scolaires où les grèves seraient interdites
37:44 dans les transports et les services publics.
37:47 Sauce tomate, soupe, terrine ou encore foie gras alertent au botulisme.
37:51 Une quinzaine de produits à base de canard fabriqués par l'entreprise La Ferme aux délices royale
37:56 font l'objet d'un rappel, signale le compte dédié du gouvernement.
38:00 Le botulisme est cette affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10% des cas.
38:06 À l'étranger, un tir de missile russe contre un immeuble résidentiel
38:11 a fait deux morts et quatre blessés dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.
38:15 La Maison-Blanche affirme ce soir que l'armée ukrainienne commence à manquer de munitions
38:21 faute d'aides financières américaines à cause du blocage du Congrès.
38:26 Et puis en Espagne, les agriculteurs poursuivent leurs manifestations quotidiennes
38:31 pour dénoncer les difficultés du secteur.
38:33 Ils ont bloqué aujourd'hui des routes un peu partout dans le pays,
38:36 notamment dans le sud où ils ont provoqué le report d'une course cycliste.
38:44 20h, 21h, les informés. Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
38:49 Autour de la table ce soir, François-Rénard Delops, Patrice Moyon de Ouest-France
38:52 et Paul Barcelone de France Info.
38:55 Alors, Robert Badinter au Panthéon, ce serait le 82e.
38:59 Tous les présidents en ont panthéonisé, savez-vous ?
39:03 Enfin, il y en a un seul qui ne l'a pas fait.
39:05 - Pompidou ? - Non.
39:07 - Si, Pompidou, je crois que Pompidou et Gisclaire n'ont panthéonisé personne.
39:10 - Si, a priori, c'est... Enfin, ou alors, les infos, c'est plus récent.
39:14 C'est Nicolas Sarkozy.
39:16 - Qui a fait panthéoniser... - Alors, je ne peux pas vous donner les noms de Pompidou,
39:19 mais il y en a. Vous me mettez un doute, on va vérifier.
39:22 - De Gaulle, il y en a un, c'est Jean Moulin, mais...
39:25 - Notamment. Pourquoi panthéoniser Robert Badinter et pas Gisèle Halimé ?
39:31 François-Rénard.
39:33 - Alors, là, je pense que d'abord... - J'ai mis la réponse, mais il faut...
39:36 - D'abord, moi, je trouve très bien le principe de la panthéonisation,
39:39 parce que je trouve ça bien que dans une société,
39:41 on fasse corps autour de grands hommes et de grandes femmes,
39:43 et qu'on ait des figures, voilà, il y a des tas de petits...
39:46 des petits Français, des petites Françaises qui nous regardent,
39:48 qui sont eux-mêmes fils de l'immigration, etc.
39:50 Eh bien, Badinter, c'est un fils d'immigré, hein, tes parents devenaient de Bessarabie,
39:53 et il est devenu un ministre de la République,
39:55 et Josephine Becker, c'était une Noire américaine.
39:57 Je trouve tout ça, c'est formidable, et c'est des "role models",
40:00 je ne trouve pas le mot en français, comme on dit en anglais.
40:03 Donc ça, c'est formidable, et c'est très bien comme ça.
40:06 Après, il y a une utilisation politique dans tout ça, c'est évident,
40:09 et pourquoi pas Gisèle Halimi, à cause de la guerre d'Algérie, hein.
40:12 Parce que Gisèle Halimi, il y a le côté "cause des femmes" qui est consensuel,
40:15 mais pendant la guerre d'Algérie, elle était très...
40:17 très investie dans la défense de l'indépendance algérienne,
40:21 et donc, il y a beaucoup de gens qui sont de tradition pied-noir,
40:24 qui lui reprochent... qui lui en veulent.
40:26 – J'entends bien, mais...
40:27 – Je crois que j'ai entendu la réponse.
40:29 – Non, mais chacun peut avoir des réponses différentes.
40:31 Mais quand on disait qu'il était détesté, Robert Badinter,
40:34 voilà, on pourrait aussi imaginer que ce ne soit pas si évident,
40:39 et que dans la crainte de la réaction de certains,
40:41 comme de la réaction des Harkis dans le cas de Gisèle Halimi,
40:43 on décide de ne pas le faire.
40:45 – Moi, je ne pense pas que sur Badinter, ça bloquera quelque part.
40:49 – Non.
40:50 – Parce que comme on l'a expliqué, la personne ne veut...
40:52 même si vous dites que la peine de mort, il y a encore des gens qui veulent...
40:55 qui sont pour la peine de mort, mais personne ne veut la remettre.
40:57 – Il n'y a que moi que ça surprend, ou que ça...
40:59 enfin, ça surprend, mais ça choque un peu ?
41:01 – Il y a toujours derrière la panthéonisation, de toute façon, un message politique.
41:05 Et on le verra mercredi prochain, à cette heure-là,
41:08 on pourra en reparler dans tout juste une semaine,
41:10 puisque Emmanuel Macron viendra te faire entrer au Panthéon,
41:13 Missak et Mélené Manouchian, mais il y a toujours un message politique derrière.
41:17 C'est une manière, une panthéonisation, pour un chef d'État,
41:21 de construire une stature, de délivrer un message, de façonner...
41:24 – Oui, et puis c'est assez consensuel en général.
41:26 – Et on sait qu'Emmanuel Macron cherche la trace à laisser dans l'Histoire aussi.
41:28 – Peut-être que nous allons délivrer un bon point à Paul Barcelone,
41:30 puisque les présidents Pompidou et Giscard d'Estaing
41:36 n'ont pas entendu personne.
41:37 Quant à Nicolas Sarkozy, de mémoire, si mon souvenir est bon,
41:41 c'était aimé Césaire, mais sans que les centres ne soient transférés.
41:44 – Le fact-checking de Philippe Poulnard,
41:46 qui vient appuyer tout ça, le rédacteur en chef de cette émission,
41:50 et bravo aussi à Paul Barcelone.
41:54 On passe à quelqu'un qui était à l'hommage à Robert Badinter,
42:00 c'est Nicolas Sarkozy qui a ensuite filé au tribunal
42:03 pour entendre sa condamnation cet après-midi en appel dans l'affaire Big Malion,
42:08 le financement de sa campagne perdue de 2012,
42:11 condamnation plutôt confirmée, Jean-François avec une peine allégée.
42:16 – Oui, six mois fermes, tout de même, infligées à Nicolas Sarkozy,
42:21 ce qui est quand même une peine relativement lourde.
42:25 C'est vrai que son avocat, à la sortie, a fait une sorte de comparaison,
42:29 a tiré une sorte de parallèle avec François Bayrou,
42:31 qui dans le bénéfice du doute, dans une autre affaire,
42:34 celle des assistantes eurodéputées du Modem, lui a été relaxé.
42:39 Donc l'avocat ne comprend pas pourquoi, dans le bénéfice du doute,
42:42 Nicolas Sarkozy ne serait pas relaxé à sa faveur.
42:46 Il faut comprendre aussi que, contrairement à ses coprévenus,
42:49 Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause dans le système de fausses factures de Big Malion.
42:53 Ce qu'il lui a reproché, c'est au fond d'avoir, à l'époque de sa campagne,
42:57 nous sommes en 2012, multiplié les meetings,
43:01 alors qu'il aurait été averti par écrit des risques de dépassement des comptes de campagne.
43:06 Donc voilà ce qu'il lui a reproché.
43:08 Six mois, c'est quand même une peine qui est conséquente,
43:12 et sachant qu'il y a d'autres affaires qui l'attendent en marge de Big Malion.
43:17 François Reynard, ça raconte quoi, cette nouvelle condamnation de l'ancien président ?
43:24 Il y en a dans d'autres affaires, il y a d'autres procès à venir.
43:27 Ça raconte deux choses, à mon avis.
43:29 Il y a une chose, si vous voulez voir les choses du côté positif,
43:31 vous vous dites "je suis bien content d'une démocratie où même un ancien président peut être condamné".
43:36 Après tout, face à nous, il y a la Russie maintenant.
43:39 En Russie, c'est les gens qui dénoncent la corruption qui sont en prison.
43:43 Et Poutine, lui, il est au pouvoir.
43:45 Donc on peut voir cette chose de ce côté-là.
43:47 Moi, je suis content d'être dans une démocratie où même un président n'est pas au-dessus des lois.
43:50 Mais je pense à autre chose, le jour où on parlait de Badinter, etc.
43:54 Je note que quand la gauche était au pouvoir, il y avait toujours la droite qui hurlait,
43:59 et toujours systématiquement qui hurlait en disant "c'est ceux qui relâchent les délinquants,
44:03 les prisons sont vides avec eux", etc.
44:06 Et bien je note qu'il y a beaucoup de délinquants qui s'appellent M. Sarkozy,
44:09 qui s'appellent M. Claude Guéant, qui a été condamné à la prison ferme, qui a fait la truc,
44:13 de la prison à M. Fillon qui était le Premier ministre de M. Sarkozy.
44:16 Ça fait beaucoup quand même, on se dit quand même, quand on y repense,
44:19 ça veut dire qu'au moment de la présidence de Sarkozy, tous les grands de ce régime-là,
44:24 ils ont tous des affaires avec la justice et ils sont tous condamnés.
44:27 C'est quand même très grave.
44:29 Alors là, évidemment, techniquement, il n'est pas tout à fait condamné,
44:32 puisqu'il a été condamné en appel une nouvelle fois, mais il se prouve en cassation.
44:35 Alors pour que les gens comprennent ce que ça veut dire…
44:37 – Il a été moins lourdement condamné en appel qu'en première instance.
44:39 – Oui, mais il a été condamné.
44:40 – Oui, oui, non mais bien sûr.
44:41 – Non, mais pour juste que les gens comprennent ce petit point de droit,
44:43 la cassation, tout le monde a le droit de se pourvoir en cassation,
44:45 mais ça veut dire que désormais, c'est sur la forme.
44:48 C'est-à-dire que les avocats de Sarkozy doivent dire,
44:50 "Ah ben le 12 janvier, le juge a pris le formulaire B8 et c'était le formulaire B7 qu'il fallait".
44:55 C'est l'état de droit, c'est très bien.
44:56 Mais en tout cas, sur le fond, là, il a été condamné,
44:59 et il a déjà été condamné l'année dernière pour l'affaire des écoutes.
45:02 – Mais sur le fond, il n'a pas été prouvé sur le fond, démontré qu'il a participé.
45:07 Je ne défends pas Nicolas Sarkozy.
45:09 J'ai lu comme vous ce qu'il ressentit de ce procès.
45:12 Il n'a pas été prouvé qu'il avait participé lui-même dans la commission de cette organisation.
45:17 – Il a été condamné à un an de prison dans six mois, ferme, avec Amédjelane Perle.
45:22 Donc il a été condamné par la justice.
45:24 Et il a été condamné l'année dernière dans l'affaire Asibert, les écoutes,
45:29 c'est-à-dire avec l'idée qu'il a favorisé un juge, un magistrat,
45:34 qui lui a donné des choses en échange d'avoir des écoutes que faisait ce magistrat.
45:38 – On recommence un poste à Monaco.
45:40 – Oui, voilà, tout ça c'est quand même très lourd.
45:44 Un président, il ne doit pas faire des choses comme ça.
45:46 – Patrice Moyon, votre regard, vous ?
45:48 – Alors, il faut d'abord savoir qu'il n'ira pas en prison,
45:51 puisqu'il y aura un aménagement de peine.
45:53 Il faut se souvenir aussi que Nicolas Sarkozy était très opposé aux aménagements de peine.
45:57 Donc l'histoire est un peu ironique.
45:59 – Au-delà de six mois, c'est-à-dire les petites peines.
46:02 – C'est ça.
46:03 – Sur l'aménagement de peine, c'est aménagement avec bracelet électronique,
46:07 enfin c'est assignation à résidence avec bracelet électronique.
46:11 Mais dans la mesure où Jean-François et François en parlaient,
46:14 le pourvoi en cassation sur ce procès-là est suspensif.
46:18 C'est-à-dire que la peine est suspendue, comme son nom l'indique.
46:21 Et donc Nicolas Sarkozy n'est aujourd'hui pas assigné à résidence
46:24 et ne doit pas porter de bracelet électronique.
46:27 – Et pour être tout à fait complet, on va aussi préciser qu'il y a un procès l'an prochain…
46:31 – Dans l'affaire Libyenne, dans le financement 2007.
46:34 – Et puis une instruction en cours avec une mise en examen dans les soupçons de manœuvre
46:37 pour obtenir la rétractation de Ziad Tiaquedine sur les financements libyens.
46:42 – Plus le pourvoi en cassation en cours aussi sur le dossier des écoutes
46:45 dans lequel il a été condamné, déjà à de la prise en forme.
46:48 – Avec tout ça, Patrice Moyon, je vous laisse poursuivre.
46:51 – Avec tout ça, c'était lourd à porter pour l'ancien président de la République.
46:56 Enfin moi ce qui est impressionnant aussi, quand on le regarde physiquement aujourd'hui,
46:59 je pense que ces procès à répétition sont lourds à porter aussi pour lui,
47:06 sur le plan psychologique, parce qu'il y a cette épée de Damoclès en permanence.
47:10 – Ce n'est pas ce que disent les photos publiées par Carla Bruni sur Instagram.
47:14 – Oui, qui ne doivent pas arriver par hasard, parce qu'elles arrivent pour la Saint-Valentin,
47:18 en même temps qu'elle est condamnée, donc elles n'arrivent pas par hasard.
47:20 – Je t'aime comme ça.
47:21 – Elles sont publiées complètement par la magazine…
47:23 – On ne s'est pas remonti du tout, monsieur, franchement.
47:25 – "Je t'aime comme ça", c'est le post sur Instagram, et Nicolas Sarkozy, il montre le muscle saillant.
47:30 – Je pense que c'est relayé complètement par des magazines,
47:32 dans un groupe dont Sarkozy est un des patrons, il y a ça aussi.
47:37 – Le Fil info, on essaie de comprendre plus globalement ce qu'il représente,
47:40 ce qui pèse politiquement aujourd'hui Nicolas Sarkozy.
47:43 Fil info, 20h50, Emmanuel Langlois.
47:45 [Musique]
47:46 – Le football, et c'est dans moins de 10 minutes maintenant que le Paris Saint-Germain
47:49 s'attaque ce soir au Parc des Presses à son premier grand rendez-vous européen de la saison,
47:54 contre la Real Sociedad, en huitième de finale allée de la Ligue des champions des Espagnols.
47:59 Un adversaire à priori largement à la portée des Parisiens,
48:03 qui reste sur deux éliminations coup sur coup à ce stade des huitièmes de finale,
48:08 match à partir de 21h.
48:10 Donc, Nicolas Sarkozy annonce qu'il se pourvoit en cassation après sa condamnation en APL,
48:16 à un an d'emprisonnement, dont six mois fermes dans l'affaire Bigmalion,
48:20 l'ancien chef de l'État qui était jugé pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.
48:26 Gérald Darmanin lui est définitivement mis hors de cause dans les accusations de viols qui le visaient depuis 2017.
48:33 La Cour de cassation a en effet rejeté tout à l'heure le pourvoi de la plaignante,
48:37 validant ainsi le non-lieu rendu en faveur du ministre de l'Intérieur dans cette affaire.
48:42 Le Sénat fait un premier pas pour l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
48:47 la Commission des lois de la Chambre haute du Parlement a en effet décidé de ne pas s'opposer à la réforme du gouvernement,
48:54 malgré quelques réserves.
48:56 Le vote indécis, donc, dans l'hémicycle est prévu tout juste dans deux semaines, le 28 février prochain.
49:02 Et puis les bons chiffres du groupe Renault, qui confirme son retour en piste après des années difficiles,
49:07 la marque au losange publie ce mercredi un résultat net pour l'année 2023 de près de 2 milliards 200 millions d'euros.
49:16 France Info
49:18 20h, 21h, les informés. Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
49:24 On est ce soir avec Paul Barcelone de France Info, Patrice Moyand, West France, François Reynard, Allops.
49:29 Alors il y en a un qui s'est exprimé sur Nicolas Sarkozy, qui est lié, Jean-François, à ce procès Big Malion,
49:37 et évidemment à l'histoire de la droite. C'est Jean-François Copé.
49:40 C'est Jean-François Copé qui, au moment de l'affaire, si vous voulez, était le président de l'UMP.
49:46 C'est même lui qui, d'ailleurs, à l'époque, avait organisé le fameux Sarkoton pour récolter 11 millions d'euros
49:53 et rembourser, au fond, les dépassements de campagne.
49:56 Jean-François Copé a été accusé à tort, au départ, d'être au cœur de cette affaire,
50:01 et a été très vite écarté de toute enquête. Il n'a jamais été mis en examen.
50:05 Et il a gardé quand même une forme de rancœur à l'égard de Nicolas Sarkozy,
50:10 parce que l'ancien président, du point de vue de Jean-François Copé, aurait continué à l'accuser,
50:16 y compris lors du procès Jean-François Copé, tout à l'heure sur France Info.
50:19 La condamnation qui concerne Nicolas Sarkozy, eh bien, elle est assortie d'une peine dont le quantum est loin d'être anodin,
50:28 puisqu'il s'agit de 6 mois fermes. Voilà. Je crois qu'il est en cassation maintenant, c'est son affaire.
50:34 Ça n'est certainement plus la mienne depuis bien longtemps.
50:37 Mais j'ai regretté, naturellement, qu'il ait eu ce réflexe indigne, alors que la justice m'avait innocenté,
50:43 jusqu'au bout de continuer à me mettre en cause, directement ou indirectement, avec ses amis.
50:48 Et j'ai trouvé que c'était vraiment pas digne.
50:50 - Il pèse toujours à vos yeux, dans la famille notamment de la droite, de gouvernement ?
50:55 - Je sais pas, parce que le moins qu'on puisse dire, c'est que beaucoup de ceux qui en sont membres aujourd'hui,
51:00 parmi les Républicains, ont tourné sa page au regard des comportements qu'il a eu vis-à-vis d'eux.
51:05 - Paul Barcelone, il pèse toujours ?
51:08 - C'est la bonne question que posait Jean-François. Oui, à l'évidence.
51:11 Quand on voit la composition du dernier gouvernement, Rachida Dati, évidemment, ça a été le symbole du remaniement,
51:18 mais qui a été, on l'a dit mille fois, y compris sur ce plateau.
51:21 - Gérald Darmanin, l'héritier. - Gérald Darmanin, l'héritier.
51:24 Catherine Vautrin, Bruno Le Maire, élargissant le spectre.
51:28 Si on va chercher encore plus loin, peut-être Aurore Berger, même si, effectivement,
51:32 elle a été soutien de François Fillon, d'Alain Juppé, puis après d'Emmanuel Macron.
51:36 Mais à l'évidence, l'influence, l'ombre de Nicolas Sarkozy plane tout le temps.
51:41 Par ailleurs, on sait qu'il est régulièrement consulté par Emmanuel Macron, et qu'il est toujours très en cours, si j'ose dire.
51:47 - Sur l'immigration choisie, sur les thématiques, sur la France qui se lève tôt, il y a toujours quelque chose de Sarkozy.
51:56 - J'entendais dans un excellent édito sur France Info à 19h10 que même l'écologie était aussi...
52:04 L'écologie à la sauce Sarkozy, ça suffit, l'écologie, vous allez le faire mieux que moi, Jean-François.
52:08 - Ça commence à bien faire. - Voilà, exactement.
52:10 - Environnement. - Les thèmes, même dans Gabriel Attal qui dit ce matin "travailler est un devoir",
52:16 c'est très Sarkozy, ça, sur la forme, sur la manière de s'exprimer, il y a aussi du Sarkozy là-dedans.
52:21 - Ça a été très, très souligné au moment de sa déclaration de politique générale aussi.
52:25 - Excusez-moi, Bérangère, je voulais revenir d'un mot sur l'idée qu'il y a de la justice, parce que ça me frappe beaucoup là.
52:31 Là, cet homme a été condamné, c'est grave, il devrait au moins à minima s'excuser, enfin dire "j'ai mal fait, pardon", etc.
52:39 N'importe quel petit dealer de drogue, petit voleur, etc., quand il est condamné et qu'il dit "ouais, mais je voulais pas, monsieur le juge, machin",
52:45 on se fout de lui en disant "ouais, vraiment, la culture de l'excuse, il en a marre, etc."
52:49 Mais pourquoi ? Là, j'ai pas encore entendu ce que va déclarer Sarkozy sur cette condamnation-là, mais la précédente, celle avec le juge Zazibar,
52:56 il avait osé dire Nicolas Sarkozy pour se défendre, mais c'est scandaleux que ce soit cette juge qui m'ait donné cette peine,
53:03 qui m'ait donné le sentiment, parce qu'elle était partie prenante, elle était contre moi, parce que cette femme avait écrit,
53:08 avait publié un texte dix ans plus tôt, à l'époque où Sarkozy était au pouvoir, contre une réforme que Sarkozy voulait faire dans la justice.
53:15 Cette femme n'avait pas attaqué Sarkozy personnellement, cette femme est juge et elle défendait, bon voilà.
53:20 Et il trouvait cette chose-là, mais imaginez encore une fois que n'importe quel citoyen français accusé dise "ouais, mais parce que le juge,
53:27 il m'aime pas parce que je suis cela", tous les éditorialistes de nos amis de CNews, etc., les nouveaux amis de Sarkozy,
53:33 ils iraient dire "c'est scandaleux, la culture de l'excuse, il en a marre".
53:36 – Mais des excuses, vous en avez souvent entendu, vous, dans la bouche de politique ?
53:38 – En tout cas, de ne rien dire, en tout cas de ne pas chercher à se défendre.
53:43 Quand on est condamné, on est condamné, de la même manière quand on est innocenté, on est innocenté.
53:48 Là, cette semaine, il y a quelque chose dont on n'a pas beaucoup parlé, c'est le fait que Gérald Damanin,
53:52 qui était accusé de viol, vous vous souvenez de ça, il y a eu un non-lieu, et bien ça veut dire…
53:57 – Qui est sorti aujourd'hui.
53:58 – Qui est sorti aujourd'hui, ça veut dire que la justice dit "il ne s'est rien passé, cet homme est innocent".
54:03 Donc je trouverais insupportable…
54:05 – Mais alors il y a un énorme paradoxe, c'est aussi ce que vous voulez dire, et ce sera le mot de conclusion,
54:08 entre justement ce que vous dites là, et puis le fait qu'il pèse toujours,
54:12 puisque c'est ce qu'on soulignait hier.
54:14 – Moi je trouve que dans une démocratie normale, un homme politique de ce niveau,
54:20 qui a été condamné à de la prison, on ne parle pas d'une petite amende,
54:24 parce qu'il a dépassé de 5 km le code de la route, et bien il devrait avoir la décence de se taire,
54:28 en disant "je me retire de la vie politique".
54:30 – Sauf que sa stratégie depuis le début est de dire "je n'ai rien fait, je suis l'ami de la solution".
54:34 – Sauf que François Reynard, la stratégie c'est de contester les faits qui lui sont reprochés.
54:38 Un citoyen a le droit aussi de contester les faits, quel que soit le niveau de citoyenneté,
54:43 les faits qui sont contestés.
54:45 – J'en pense à un citoyen qui a été président de la République,
54:47 qui a été garant de l'indépendance de la justice,
54:49 la moindre des choses qu'on peut lui demander, c'est de respecter les décisions de justice.
54:54 De respecter la justice, parce que là, il met un doute dans la justice,
54:58 et ça c'est mauvais, dans une démocratie, moi je respecte les juges et la justice.
55:02 Si j'étais condamné, je dirais "pardon, j'ai mal à gilles" et je demandais…
55:06 – La justice est toujours en cours.
55:08 – Oui d'accord, à cause de la cassation, pas sur le fond, mais bon, on est d'accord.
55:11 – Allez, 15 secondes pour la Une.
55:13 – Allez, Patrice Noyon, je commence par vous, Ouest-France, la Une.
55:15 – Ça ne vous surprendra pas, les grèves à la SNCF.
55:17 – Grève à la SNCF, la Bretagne est impactée évidemment.
55:20 Et la Une, François Reynard, de l'Obs, cette semaine.
55:22 – Ça ne vous surprendra pas non plus, Badinter, évidemment, parce que c'était notre homme.
55:26 Et plus les écrivains ukrainiens qui racontent l'Ukraine, ça s'appellera Patrice Noyons, j'aurais dû lui appeler.

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