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00:00 [Générique]
00:06 20h21, France Info, les informés.
00:10 Jean-François Aquilli, Bérangère Bonte.
00:12 - Bonsoir à tous, bonsoir Jean-François. - Bonsoir Bérangère.
00:15 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h à la radio et à la télévision sur le canal 27
00:20 pour décrypter donc ce premier gouvernement à tale.
00:24 Les poids lourds qui sont maintenus, on l'avait compris au fil de la journée,
00:27 Bruno Le Maire à l'économie, Gérald Darmanin à l'intérieur,
00:30 Éric Dupond-Moretti à la justice, Sébastien Lecornu aux armées,
00:33 la surprise du chef, si l'on peut dire, Sérachi Dadati qui arrive à la culture,
00:39 Catherine Vautrin numéro 3 du gouvernement dans un grand ministère du travail et de la santé
00:45 et puis nouveau ministre des Affaires étrangères en la personne de Stéphane Séjourné.
00:49 Premier conseil des ministres, demain 11h, en précisant aussi qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer la semaine prochaine
00:55 et Gabriel Attal ce soir dans un 20h.
01:00 Alors les informés ce soir, ils sont là, ils sont prêts, ils ont suivi ça,
01:03 Nathalie Moret, journaliste politique au bureau parisien du groupe ÉBRA,
01:07 Bruno Cotteres, chercheur CNRS au CELIPOF,
01:10 Jérôme Cordelier, rédacteur en chef du service France du Point
01:14 et pour France Info, le service politique bien sûr en la personne de Paul Barcelone.
01:18 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:20 Bonsoir.
01:22 Il était 19h45 dans le Jardin d'hiver, c'était pas le perron extérieur, il fait un peu froid en ce moment
01:29 et voici donc Alexis Kolar, le secrétaire général de la présidence de la République qui annonce la liste des premiers ministres.
01:35 Sur la proposition du premier ministre, chargé de la planification écologique et énergétique,
01:43 le président de la République a nommé
01:46 M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
01:55 M. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
02:03 Mme Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
02:12 Mme Amélie Oudéa Castera, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
02:26 M. Marc Feneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
02:35 Mme Rachida Dati, ministre de la Culture. M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
02:46 M. Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
02:54 M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
03:01 M. Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
03:10 Mme Sylvie Rotaillot, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
03:18 Sont nommés ministres délégués.
03:22 Auprès du Premier ministre, Mme Priska Tevneau, chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement.
03:33 Mme Marie Lebec, chargée des Relations avec le Parlement.
03:39 Mme Aurore Berger, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
03:48 Le président de la République réunira l'ensemble des membres du gouvernement pour un conseil des ministres
03:53 qui se tiendra demain, vendredi 12 janvier, à 11h. Je vous remercie.
04:00 — Voilà, avec sans doute des passations de pouvoirs, pas sans doute, d'ailleurs assurément des passations de pouvoirs
04:04 qui vont s'enchaîner demain matin. Jean-François, qu'est-ce qu'on... Les grandes lignes, beaucoup de droites.
04:11 Une surprise, quand même, assez énorme. Qu'est-ce qu'on peut réunir ?
04:16 — 15 ministres, d'abord, qui sont nommés. Donc ce n'est pas forcément un gouvernement restreint,
04:20 puisqu'il y aura d'autres nominations attendues. Mais ce sont, on va dire, les principaux ministres,
04:25 ceux qui étaient attendus pour cette première vague. Effectivement, vous avez raison, Bérangère Bonte,
04:30 il y a une forme de barre à droite avec l'entrée – on va dire – spectaculaire de Rachida Dati,
04:36 qui fait là son grand retour au gouvernement, mais également de celle qui a failli devenir
04:42 Première ministre, Catherine Vautrin, qui récupère en troisième position dans l'ordre protocolaire
04:48 un grand ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités, à signaler également une macroniste
04:55 de la première heure, qui est Marie Lebec, ministre déléguée aux Relations avec le Parlement,
05:00 mais qui était issue elle-même des rangs de la droite. Elle vient des Yvelines.
05:06 Donc il y a une sorte de... On va dire de balancier qui se fait plutôt vers la droite.
05:11 Quand on dit "entrée spectaculaire de Rachida Dati", il y a déjà une conséquence spectaculaire,
05:16 puisqu'Éric Ciotti annonce qu'elle va être exclue du parti Les Républicains.
05:22 Il y a une symbolique forte dans cette nomination de Rachida Dati, qui est une personnalité issue
05:27 du sarcosisme historique et qui est aussi, on va dire, un caractère assez trempé.
05:33 Et cette volonté, après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, cette arrivée spectaculaire
05:40 de Rachida Dati, volonté de la part du chef de l'État d'essayer, on va dire, d'imprimer
05:45 une nouvelle marque avec ce remaniement.
05:47 Bruno Cotteres, je vous donne la parole en premier. Qu'est-ce que vous retenez, vous,
05:51 de... Avec ce qui a déjà été dit, bien sûr, mais vous le qualifieriez comment, ce remaniement ?
05:56 Les anciens LR ou les anciens UMP jouent à domicile. Voilà, ils sont chez eux, d'une certaine manière.
06:01 Là, pour le moment, dans les nominations qui viennent d'être annoncées, il faudra attendre
06:06 les ministres délégués auprès d'autres ministres. On a les ministres délégués auprès du Premier ministre.
06:10 Il faut s'attendre à un rééquilibrage ?
06:11 Peut-être, voilà. C'est arrivé déjà pour avoir un tableau d'ensemble. Mais c'est vrai,
06:14 dans l'annonce de ce soir, dans les limites de l'annonce de ce soir, on voit que ce prisme
06:19 est extrêmement important, avec effectivement un symbole très important, Rachida Dati,
06:25 patronne des Républicains sur Paris, candidate très importante pour les municipales à Paris,
06:31 qui n'a jamais masqué ses convictions de droite, son appartenance à sa famille politique,
06:36 et qui même, à un moment donné, n'avait pas de mots assez durs pour pourfendre ceux qui venaient
06:41 trahir leur famille politique. Donc une arrivée assez spectaculaire, un peu symbolique, on va dire,
06:46 pour le moment. Il faut être prudent encore, il faudra voir l'ensemble, la composition du gouvernement,
06:51 un sentiment effectivement d'ancien UMP ou LR qui, maintenant, joue un peu à domicile.
06:56 Paul Barcelane, je vous demande un même tour d'horizon, ou directement Rachida Dati ?
07:00 Parce que la conversation vient naturellement là-dessus.
07:03 La nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre, l'Elysée nous a fait part de deux envies,
07:09 la régénération de nouveaux visages et le retour à l'esprit de 2017. Ce soir, on se rend bien compte
07:18 que l'esprit de 2017, c'était s'appuyer sur un cercle de fidèles, Gabriel Attal en est un,
07:23 Stéphane Séjourné est un conseiller de la première ordre de chef de l'État,
07:26 et comment Emmanuel Macron a accédé au pouvoir en 2017, en siphonnant la droite et les Républicains.
07:31 Ce soir, elle reprend une opération de débauchage, en débauchant littéralement Catherine Vautrin,
07:37 qui, Jean-François le disait, avait effectivement été pressentie fut un temps pour le poste de Premier ministre
07:43 avant que celui-ci revienne à Elisabeth Borne. Rachida Dati, c'est évidemment la grande surprise.
07:48 Mais j'ai compté, il y a huit ministres qui sont passés par les rangs de l'UMP ou des Républicains
07:54 et qui sont donc, ce soir, nommés dans ce premier gouvernement, Gabriel Attal,
08:00 qui clairement met un coup de barre à droite. Et ce serait intéressant d'ailleurs de voir demain matin,
08:05 ne serait-ce que la passation de pouvoir entre Rachida Dati, très étiquetée à droite,
08:09 et sa prédécesseuse, Rima Abdul-Malak, qui avait menacé de démissionner au moment de la loi Immigration.
08:15 – Nathalie Moray, même question.
08:16 – Moi, je pense qu'on est en train d'assister à un moment de clarification sur la recomposition politique.
08:21 Parce qu'on voit clairement que tous les ministres étiquetés à gauche partent du gouvernement.
08:27 C'est le cas de Clément Beaune, c'est le cas de Rima Abdul-Malak, d'Olivier Dussopt, etc.
08:33 – Olivier Véran.
08:34 – Donc tous les gens qui étaient étiquetés à gauche s'en vont.
08:36 Et vous l'avez dit, Paul, pour voir arriver des gens qui viennent de la droite,
08:42 c'est clairement un moment de recomposition politique.
08:44 Le macronisme, pour l'instant, c'était dépasser les clivages politiques
08:49 pour attirer à lui et des gens de gauche et des gens de droite.
08:53 Aujourd'hui, on voit que les gens de gauche sont laissés de côté,
08:55 et c'est vers la droite que la macronie va désormais.
08:59 À mon sens, c'est vraiment la chose la plus importante que je retiens de ce gouvernement aujourd'hui.
09:06 – Un vrai moment politique pour vous aussi, Jérôme Cordelier ?
09:09 – Oui, on a fait croire à une opération de "reset",
09:11 avec la nomination de Gabriel Attal à Matignon, le coup de jeune et tout.
09:15 Or, on s'aperçoit que quand même des piliers, des vieux routiers de la politique reprennent le dessus,
09:21 avec en plus des piliers sortants, si je puis dire exprimés ainsi,
09:27 qui poussent un peu l'affront à annoncer leur nomination avant même,
09:31 de manière un peu subliminale, comme l'a fait Bruno Le Maire.
09:33 – Nomination ? Je vais te faire un magnifique lapsus, si je peux me permettre.
09:36 Domination ? – Oui, nomination, j'ai dit.
09:38 – Moi j'ai entendu. – Vous avez entendu ?
09:40 Peut-être nomination, mais voilà, j'ai dit nomination.
09:43 Et donc, qui ont poussé l'affront à le dire avant, de manière subliminale,
09:48 comme l'a fait Bruno Le Maire cet après-midi.
09:51 Et puis, l'opération Dati, alors évidemment, c'est l'opération un peu qui…
09:55 C'est l'arbre qui cache la forêt, si j'ose dire,
09:57 parce que c'est un gouvernement quand même assez masculin,
09:59 avec les ministères régaliens qui sont tenus par des hommes.
10:04 Et donc, Rachida Dati, femme forte, femme puissante, bulldozer,
10:09 est là pour un peu montrer qu'il y aurait une féminisation.
10:14 Prisca Thévenot aussi dans un autre registre.
10:16 Catherine Vautrin évidemment, qui est propulsée numéro 3 du gouvernement.
10:20 Donc ça, c'est important.
10:22 Qui a été très patiente après l'affront qui lui avait été fait
10:27 de le fait qu'elle n'avait pas été nommée première ministre.
10:31 – Et qui avait même été, on l'a moins dit, mais pressentie au moment du remaniement,
10:35 un an plus tard, et puis à nouveau, déjà dans un grand pôle social.
10:39 – Elle avait rongé son frein, elle avait menti et tout.
10:41 – Sur des domaines importants.
10:43 – Et à l'époque, mais comme pour sa nomination avortée à Matignon,
10:47 c'était les vieux greniards de la Macronie qui s'étaient opposés à cette nomination.
10:51 François Bayrou, le patron du Modem, qui est un allié historique d'Emmanuel Macron.
10:55 Richard Ferrand, l'ancien président de l'Assemblée Nationale.
10:58 Et je vous disais que ce gouvernement était composé à mes yeux
11:02 de marcheurs historiques, de macronistes historiques
11:04 et de gens débauchés à droite, etc.
11:06 On sait que historiquement, ces deux franges politiques
11:09 ont aussi tendance à s'affronter, en tout cas depuis l'arrivée au pouvoir
11:12 d'Emmanuel Macron en 2017.
11:14 Ce qui va de fait poser la question de l'autorité pour le nouveau Premier ministre
11:19 et jeune Premier ministre Gabriel Attal qui aura un premier test, un premier défi
11:23 demain matin, 11h, Premier Conseil des ministres.
11:25 – Ça va être intéressant à observer.
11:27 20h11, ce Fil info, Stéphane Milhomme.
11:29 – Rachida Dati est donc nommée ministre de la Culture.
11:33 Elle ne fait désormais plus partie des Républicains.
11:35 C'est Éric Ciotti, son président, qui le déclare dans un communiqué.
11:38 Cette réaction aussi de sa grande rivale et maire de Paris, Anne Hidalgo.
11:42 "Je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture
11:45 compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser."
11:47 Le gouvernement est donc nommé, il garde ses poids lourds.
11:49 Darmanin à l'intérieur, le maire à l'économie, Dupond-Moretti à la justice,
11:53 le cornu aux armées, Stéphane Séjourné lui hérite du Quai d'Orsay,
11:56 Catherine Vautrin prend les rênes du ministère du Travail et de la Santé.
11:59 C'est donc une équipe resserrée, ils ne sont pas plus de 14.
12:02 Premier Conseil des ministres, demain à partir de 11h.
12:05 La justice saisit un médecin pour évaluer la situation d'Alain Delon, l'acteur à 88 ans.
12:10 Ses enfants s'entre-déchirent depuis quelques jours dans les médias.
12:13 L'avocat de La Star a envoyé un signalement à la justice
12:16 pour mise en danger de la vie de son client.
12:19 A Toulouse, trois jeunes âgés de 17 à 19 ans placés en détention provisoire.
12:23 Ils sont mis en examen notamment pour le meurtre d'un adolescent de 15 ans.
12:27 Son corps a été découvert dimanche dernier dans le quartier des Isards.
12:30 Selon le parquet, le meurtre est lié à un réseau de proxénétisme.
12:37 20h, 21h, les informés.
12:40 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonde.
12:43 On est accompagnés ce soir de Paul Barcelone de France Info,
12:45 Nathalie Moret du groupe Ebra, Bruno Cottrès du Cevipof
12:48 et Jérôme Cordelier du service France du Point.
12:51 On est sur ce premier gouvernement à tale qui a été annoncé il y a une demi-heure maintenant,
12:55 vous l'avez entendu sur France Info.
12:57 Et donc ce cas, quand même, qui écrase peut-être un peu toute l'information de la journée,
13:02 c'est la nomination de Rachida Dati, ministre de la Culture.
13:05 Alors, ça pose énormément de questions.
13:08 Est-ce que ça veut dire qu'elle renonce à la mairie de Paris ?
13:11 D'abord, pourquoi la culture ?
13:13 Alors, pourquoi la culture ? C'est une très bonne question à poser.
13:17 Parce que c'est vrai que ce n'est pas sa première spécialité.
13:20 Je vous rappelle qu'elle a été garde des Sceaux de 2007 à 2009.
13:23 Quand elle était, on va dire, aux côtés de Nicolas Sarkozy, au ministère de l'Intérieur,
13:28 du temps de la conquête, vous savez, avant l'élection de 2007,
13:31 Rachida Dati s'est beaucoup investie dans les quartiers.
13:35 En fait, elle s'occupait de tout ce qui était, on va dire, reprise en main des quartiers en difficulté.
13:43 Ça touchait à la fois, effectivement, le domaine culturel, comme l'éducation, comme le sport.
13:50 Elle avait organisé des assises des quartiers à la Place Beauvau.
13:54 C'est un vieux souvenir.
13:56 Elle était longtemps maire du 7e arrondissement de Paris, qui n'est pas vraiment un quartier en difficulté, on va dire.
14:03 Elle briguait, effectivement, la mairie de Paris.
14:06 Mais cette option-là n'est pas du tout fermée.
14:09 C'est un calcul assez habile qu'elle fait aujourd'hui, une opération,
14:12 puisqu'elle quitte les Républicains de fait, puisqu'elle est mise à la porte de l'ELR.
14:16 Mais en se mariant avec, on va dire, la Macronie,
14:20 je vous rappelle que l'électorat parisien est quand même assez massivement versé vers Renaissance.
14:26 Et donc, peut-être qu'elle permet, avec ceci,
14:34 elle peut faire une sorte de jonction entre sa candidature, qui était assez restreinte avec LR,
14:40 et peut-être l'électorat Renaissance parisien.
14:42 Voilà ce qu'on peut dire ce soir.
14:44 Pourquoi la culture ? Nous verrons bien. Pourquoi pas ?
14:46 Après tout, regardez Roselyne Bachelot.
14:48 C'était il y a quatre ans. Elle aussi avait créé la surprise.
14:51 Là, pour le coup, c'était une prise de guerre chirachienne, nommée également à la culture,
14:55 peut-être aussi pour redorer un ministère qui a besoin, peut-être, de quelqu'un de caractère.
14:59 Sur ce point précis de la culture, Paul Barcelone, vous avez un réglage ?
15:02 À minima, parce que c'est un poste symbolique.
15:05 Et là, à la rue de Valois, est souvent demandé le ministère de la Culture.
15:09 Et vous le savez bien, Bérangère, c'est aussi André Malraux.
15:11 Et c'est des noms qui parlent au grand public, à la notoriété.
15:16 Et on a là une figure politique. Jean-François l'a démontré par A+B.
15:22 Une figure sarkoziste, très connue des Français, implantée.
15:26 Jean-François parlait de ses origines, mais elle en a souvent fait référence.
15:30 Originaire de Chalon-sur-Saône.
15:32 Et figure très politique.
15:34 Imaginez ce qui pourrait se passer au banc, à l'Assemblée nationale,
15:38 dès mardi prochain, pour les premières questions au gouvernement,
15:41 quand vous allez avoir Rachida Dati, Eric Dupond-Moretti,
15:44 Gabriel Attal en tant que Premier ministre,
15:46 Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, peut-être plus revanchard que jamais, ça promet.
15:50 D'autant que Rachida Dati, elle a souvent pas mâché ses mots, Bruno Cotteres,
15:55 concernant En Marche, concernant Emmanuel Macron, toutes ces dernières années.
15:58 Oui, moi je ne doute pas que l'ancienne garde d'Essoe, la maire du 7e arrondissement,
16:02 attache beaucoup d'importance à la culture.
16:05 C'est une grande élue, donc évidemment elle s'intéresse.
16:09 Mais j'ai le sentiment, en même temps, que si on lui avait peut-être proposé
16:12 un autre portefeuille ministériel, peut-être ça aurait pu l'intéresser,
16:15 parce que le vrai coup est un coup stratégique incroyable,
16:18 c'est-à-dire qui est quasiment de mettre dans le gouvernement
16:21 presque un cheval de trois sarkozistes.
16:23 Rachida Dati a toujours été très sarkoziste,
16:26 très proche de l'ancien président de la République,
16:29 dont on sait que lui a clairement, clairement dit que pour lui,
16:32 la seule solution pour en sortir, c'était une alliance
16:35 entre sa formation politique et le parti présidentiel.
16:38 Bruno Cotteres, pardonnez-moi de vous interrompre,
16:40 mais j'ajoute, Bérangère, en y pensant,
16:43 Paris, capitale culturelle mondiale.
16:46 Je vous ai peut-être coupé l'âme sous les pieds, chère Nathalie Moré,
16:49 mais du coup, en installant à ce ministère une Rachida Dati,
16:52 elle est en première ligne sur des grands projets culturels.
16:55 Je vous rappelle qu'il y a, outre, par-delà Notre-Dame de Paris,
16:58 le retour, il y aura d'autres grands dossiers culturels parisiens.
17:01 Elle sera en première ligne, ce qui la mettra à la lumière
17:04 pour une éventuelle campagne municipale parisienne.
17:07 - Alors, moi, je suis même convaincue que c'est le marche-pied,
17:10 le ministère de la Culture, pour la candidature de Rachida Dati
17:13 aux prochaines municipales à Paris.
17:16 Il ne faut pas oublier qu'à Paris, il y a, certes,
17:19 la culture est très décentralisée, mais il y a tout ce qui est syndicat,
17:22 tout ce qui est organisme culturel, etc., tout ça, c'est à Paris.
17:26 Donc, ça va lui permettre, à un poste de la culture,
17:29 de travailler, justement, ces réseaux qui sont identifiés clairement à gauche
17:33 pour, justement, rassurer et travailler sa candidature à Paris.
17:37 Rachida Dati, c'est très différent de Roselyne Bachelot.
17:40 Roselyne Bachelot, c'est quelqu'un qui est très identifié dans le monde de la culture,
17:43 qui aime beaucoup la culture et pour qui ce ministère-là
17:46 était un petit peu un Graal.
17:48 Pour Rachida Dati, c'est le contraire.
17:50 C'est vraiment un marche-pied pour sa candidature à Paris
17:53 et c'est son premier objectif.
17:54 - C'est clair que la bataille pour la mairie de Paris est en arrière-plan,
17:57 mais il ne faudrait pas non plus oublier qu'il y en a un autre
18:00 qui est sur les rangs.
18:02 C'est-à-dire Gabriel Attal, c'est quand même aussi un horizon possible pour lui, Jérôme Cordelier.
18:07 - Oui, et il y en a un autre aussi qu'on oublie un petit peu ce soir,
18:10 c'est Clément Beaune.
18:11 Donc, aussi, Clément Beaune, qui est donc partant.
18:15 - C'est ça, qui n'y est plus.
18:16 - Voilà, et qui avait montré des appétits pour la mairie de Paris.
18:21 Qu'est-ce qu'il va faire ? Il y a encore deux ans.
18:24 - Le deal, quelles petites lettres, Paul Barcelone ?
18:27 - Sur la mairie de Paris, c'est compliqué à dire,
18:30 parce que, justement, Rachida Dati, elle n'est pas nommée à la culture,
18:33 alors qu'elle n'avait jamais saisi la main tendue par Emmanuel Macron,
18:36 au risque de se faire exclure ce soir par communiqué d'Éric Ciotti,
18:39 de sa propre famille politique, Les Républicains,
18:42 sa famille historique, sa famille politique de cœur,
18:46 sans avoir derrière un deal avec Emmanuel Macron
18:49 ou un accord pour une éventuelle alliance, une éventuelle coalition
18:53 qu'elle a par ailleurs souvent appelée de ses voeux.
18:55 Je pensais effectivement, d'abord, l'élection municipale 2026 est encore loin,
18:59 donc il faudra voir l'attitude d'un Clément Bonne,
19:02 dont on ne parle pas ce soir, qui était ministre délégué au transport.
19:05 On verra qui arrive au transport et si Clément Bonne arrive à sauver sa tête,
19:10 puisqu'il y aura des ministres délégués, des secrétaires d'État
19:12 qui seront annoncés dans un second temps.
19:14 Mais, effectivement, il y a non seulement peut-être la main de Nicolas Sarkozy
19:18 derrière la composition gouvernementale de cette nouvelle équipe gouvernementale ce soir,
19:23 mais à l'évidence aussi une forme de pré-partage des postes sur l'avenir
19:29 et probablement des élections municipales de 2026.
19:33 Et au passage, mais il y en a un aussi qui doit regarder ça avec une triste mine,
19:37 c'est Édouard Philippe avec un Pierre-Yves Bournazel
19:40 qui faisait aussi partie des postulants, on va dire, des prétendus pour cette mairie de Paris.
19:44 Pour le moment, au vu des nominations de ce soir,
19:47 ce fait que le parti de l'ancien Premier ministre Horizon
19:50 n'est pas très généreusement servi pour le moment.
19:53 Effectivement, il faut avoir la prudence d'attente, la composition complète du gouvernement.
19:58 Mais on voit que l'Horizon va obliger Édouard Philippe, sans aucun doute,
20:02 à donner un gros coup d'accélérateur,
20:04 parce que là on voit que s'il continue à temporiser, le train va passer.
20:08 Parce que là, les choses sont en train de prendre une toute autre allure
20:12 avec la nomination de Gabriel Attal,
20:14 la promotion aussi au gouvernement de jeunes macronistes aussi.
20:17 Donc on voit que ceux qui incarnent une vie politique un peu plus "seigneur"
20:21 ont peut-être un peu de soucis à se faire.
20:24 On va y venir juste après le Fil-Info, puisqu'il est 20h20. Stéphane Milhomme.
20:27 Ils sont 14 ministres nommés ce soir, dont 8 de droite.
20:31 La surprise, c'est la nomination de Rachida Datié, à la culture, et ça ne plaît pas à Éric Ciotti,
20:36 qu'il exclut du parti Les Républicains,
20:38 dès l'annonce de la composition de ce nouveau gouvernement.
20:41 Amélie Oudéa Castera, elle, est confirmée au ministère de la Jeunesse et des Sports.
20:45 En plus, elle est hérite de l'éducation nationale.
20:47 Colère du syndicat SNES-FSU sur France Info,
20:50 sa responsable Sophie Vénétité estime que l'on va avoir une ministre à mi-temps.
20:55 Les poids lourds sont confirmés à leur poste,
20:57 à commencer par Gérald Darmanin à l'intérieur.
20:59 Bruno Le Maire, enthousiaste de poursuivre son travail à Bercier.
21:03 Éric Dupond-Moretti garde la justice.
21:05 Christophe Béchut, confirmé à la transition écologique.
21:07 Marc Fénaud à l'agriculture.
21:09 Et puis Priska Tevno devient porte-parole du gouvernement.
21:12 Nouvelle nuit face au grand froid en France.
21:15 Il faisait -4°C à 16h à Lyon comme à Nancy.
21:19 Du froid aussi demain matin, mais il n'y a plus de département.
21:22 Vigilance orange pour neige et verglas.
21:24 Le Pas-de-Calais est toujours en orange, mais cette fois face au cru.
21:27 La Ligue 1 de football, les pas de remaniement à l'Olympique Lyonnais.
21:30 Pierre Sage reste entraîneur jusqu'à la fin juin.
21:33 Le club reprend des couleurs.
21:34 Trois victoires lors des trois derniers matchs de championnat.
21:37 Et l'OL s'est qualifié pour les 16e de finale de la Coupe de France.
21:41 France Info.
21:43 20h, 21h. Les informés.
21:47 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
21:49 Autour de la table ce soir des informés Bruno Cotteres du Cevipof,
21:52 Nathalie Moret du groupe Ebra, Paul Barcelone de France Info et Jérôme Cordelier.
21:56 Du point, on parlait de Rachida Dati et de ses rapports un peu compliqués avec la Macronie.
22:01 On va dire ça comme ça. On va l'écouter.
22:03 C'était il y a deux ans sur France Inter, 21 juin 2021.
22:06 On est au lendemain des élections régionales.
22:09 Et vous allez l'entendre, elle ne mâche pas ses mots sur le parti En Marche.
22:12 Vous disiez tout à l'heure, est-ce que En Marche, ce n'est pas un parti jeune ?
22:15 Mais c'est un parti de quoi ?
22:17 Moi, j'ai du respect pour les écologistes, mais le parti social,
22:21 il est fondé sur une doctrine, une idéologie, des convictions.
22:24 On a des positions. En Marche, c'est quoi ?
22:27 C'est des traites de gauche, des traites de droite.
22:29 C'est la réalité.
22:31 Bruno Cotteres.
22:32 C'est surtout cette phrase qui est un peu gênante, au fond,
22:35 parce que sur le reste, l'ancienne garde des Sceaux tire le constat
22:38 que le parti présidentiel est moins ancré idéologiquement
22:41 que le parti socialiste ou le républicain.
22:43 Oui, évidemment, c'est clair.
22:45 Par contre, c'est vrai que l'utilisation du mot de traite de gauche
22:48 et de traite de droite, c'est sûr qu'il y a beaucoup de gens
22:50 qui vont lui resservir mes temps.
22:52 Ça va un peu lui revenir en boomerang, vu la réaction d'Éric Ciotti.
22:55 On est quand même dans un cynisme poussé assez loin, Paul Barcelone.
22:58 On peut ouvrir le placard à archive à chaque fois qu'il y en aura d'autres.
23:02 C'est une prise de guerre ou un débauchage comme ça de la droite.
23:05 C'est les habitudes aussi de la vie politique, d'arriver et de changer de camp comme ça.
23:10 J'observe quand même qu'il y a un poste qui a été alloué au parti d'Édouard Philippe.
23:14 Horizon, c'est celui qui échoua à Christophe Béchut,
23:17 chargé de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
23:21 Qui ne bouge pas, qui rétrograde un peu dixième rang protocolaire du gouvernement.
23:25 Horizon, à la base, c'était quand même fixé pour objectif
23:28 d'attirer d'anciens les républicains dans ses rangs.
23:31 On chronique beaucoup le fait que le parti Horizon enregistre des adhésions,
23:34 mais n'arrive pas tellement à faire des prises de guerre.
23:36 Ce soir, Emmanuel Macron, il prouve ce qu'il n'avait pas prouvé depuis très longtemps,
23:40 qu'il est capable à lui tout seul d'attirer des figures de la droite.
23:44 Rachida Dati en est une, mais Catherine Vautrin est aussi une forme de prise de guerre,
23:48 très identifiée à droite, les républicains.
23:50 Et tant que j'ai la parole, je la garde cinq secondes pour vous donner une information.
23:54 France Info, Agnès Pannier-Runacher sera nommée ministre déléguée à la santé,
23:58 donc auprès de Catherine Vautrin, dès la semaine prochaine.
24:01 Puisque effectivement, la semaine prochaine, nous aurons une liste complémentaire et supplémentaire
24:05 de ministres délégués et de secrétaires d'État.
24:08 Agnès Pannier-Runacher, qui avait été une des figures du précédent gouvernement,
24:12 va donc revenir au gouvernement.
24:14 Elle n'est pas dans cette première liste, mais elle sera bien nommée
24:16 ministre déléguée à la santé dès la semaine prochaine.
24:19 Info de Julie Marie Lecomte du service politique de France Info.
24:22 Merci pour cette info, effectivement importante.
24:24 Juste pour être complet sur le sujet Rachida Dati, et puis on poursuivra,
24:29 mais on n'a pas parlé de cette mise en examen.
24:31 Est-ce que c'est un problème ou pas de nommer ?
24:35 On a eu ce débat à propos d'Éric Dupond-Moretti,
24:37 on a eu ce débat à propos d'Olivier Dussopt.
24:40 Elle est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption et trafic d'influence passif
24:45 dans l'affaire, dans une des affaires Ghosn,
24:47 c'est-à-dire soupçonné d'avoir touché 900 000 euros d'une filiale néerlandaise de Renault-Nissan.
24:54 Bruno Cotteres, ça aussi, toute la jurisprudence, on l'oublie.
24:59 On a constaté au cours des dernières années qu'effectivement,
25:02 la fameuse jurisprudence Bérégovoy avait beaucoup évolué.
25:06 Et qu'au fond, la mise en examen pour Emmanuel Macron ne constituait pas un obstacle principal,
25:15 puisqu'il a cessé de dire qu'il fallait toujours respecter la présomption d'innocence.
25:19 Et c'est vrai que tant qu'on n'est pas condamné, il y a cette présomption d'innocence.
25:22 Par contre, c'est vrai qu'aux yeux de l'opinion, c'est jamais très bien perçu
25:26 de voir des ministres qui sont promus à des postes extrêmement importants dans le gouvernement
25:32 ou à des positions importantes et qui ont à voir avec la justice à un moment donné.
25:36 Donc c'est vrai que globalement, ça perturbe un tout petit peu l'image.
25:40 C'est vrai de ce renouveau de la vie politique qu'Emmanuel Macron a tellement voulu incarner depuis 2017.
25:47 Et c'est vrai que potentiellement, c'est un peu explosif si on a un ministre qui est susceptible
25:53 d'être au-delà d'une mise en examen, d'être poursuivi.
25:56 Oui, présomption d'innocence, c'est le nouveau crédo du président Emmanuel Macron.
26:01 Ça ne rentre pas d'ailleurs en ligne de compte pour la haute autorité,
26:04 pour la transparence de la vie publique qui s'intéresse avec l'administration fiscale,
26:09 aux patrimoines et aux éventuels conflits d'intérêts.
26:12 Mais là, en l'occurrence, ce n'est pas un conflit d'intérêts, c'est une mise en examen.
26:16 Il n'y a pas de culpabilité tant qu'il n'y a pas de condamnation.
26:20 Donc, au regard de cette jurisprudence Bérigoua-Baladur qui a vécu,
26:25 elle est tout à fait éligible, ce sont les nouveaux principes, on va dire,
26:31 supportés par Emmanuel Macron, éligibles pour un nouveau gouvernement.
26:34 Ça fait réagir évidemment dans l'opposition.
26:36 Écoutez Olivier Faure, Parti Socialiste.
26:38 Quand on était mis en examen, on quittait le gouvernement.
26:41 On avait compris qu'Emmanuel Macron, être mis en examen,
26:44 ne voulait pas dire départ.
26:46 Mais maintenant, être mis en examen, c'est même un critère pour rentrer au gouvernement.
26:51 Mais comment peut-on aujourd'hui donner un plus mauvais signal,
26:56 alors même, rappelons-nous là aussi, que le président de la République
27:00 avait voulu faire de son double quinquennat le moment du retour de la République exemplaire.
27:04 Où est la République exemplaire ? Qu'est-elle devenue ?
27:07 Ancien garde des Sceaux.
27:10 Quand vous disiez tout à l'heure qu'on imagine Rachid Dadati
27:13 aux côtés de l'actuel garde des Sceaux à l'Assemblée,
27:15 c'est vrai que l'image et le moment vont être intéressants à observer.
27:19 Gabriel Attal est en ce moment au 20h de TF1,
27:22 et le Premier ministre réclame de l'action, de l'action, de l'action, trois fois.
27:26 Des résultats, des résultats, des résultats, trois fois aussi.
27:29 Sur cette génération de droite, de sarkoziste qui entre au gouvernement,
27:34 Gabriel Attal, le Premier ministre, dit "Droite ou gauche,
27:37 je ne regarde pas au fond de la poche pour savoir quelle carte.
27:40 Il y a des personnalités qui ont des sensibilités de gauche."
27:43 Le garde des Sceaux, Stéphane Séjourné, Sylvie Rotaillot,
27:46 ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
27:50 Et à propos de Rachid Dadati, et j'en termine,
27:53 c'est une femme qui ne laisse personne indifférent,
27:55 une femme d'engagement et d'énergie, ce sont donc les mots de Gabriel Attal,
27:59 le Premier ministre, ses premiers mots depuis l'annonce de cette composition gouvernementale.
28:03 - On parlait ces derniers jours ici même de ces ministres qui impriment,
28:07 là pour le coup c'est une personnalité forte, c'est quand même ça aussi qu'ils vont chercher.
28:11 - C'est sûr, c'est une personnalité qui est connue des Français.
28:14 - C'est un gouvernement de politique, c'est fini,
28:17 il n'y a plus de personnes qui sont là parce qu'ils sont experts
28:21 ou qu'ils viennent de la société civile, c'est un gouvernement politique
28:24 qui est capable de ferrailler, et c'est ça qu'a compris Emmanuel Macron,
28:28 qu'effectivement, comme il n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale,
28:32 il fallait qu'il ait des ministres forts au banc, c'est ce qui va se passer.
28:35 - Oui, l'idée c'était quand même d'imprimer, d'imprimer sur le pion public.
28:38 - Absolument, et de porter les politiques.
28:39 - Oui, alors là il y a quand même pas mal de fortes personnalités,
28:41 il y en a quand même beaucoup sur les murs au passage, avec une équipe pareille.
28:44 - Mais ça va changer parce qu'avant, effectivement,
28:46 le gouvernement était composé de personnalités tout à fait compétentes,
28:50 mais j'allais dire qui imprimaient moins, pour reprendre votre expression.
28:53 - Ou pas du tout.
28:54 - Ou peu, effectivement, et là rien que à l'égalité des femmes,
28:59 avoir Aurore Berger, par exemple, qui est quelqu'un qui est très identifié,
29:02 notamment sur ces sujets-là, ça va être quelque chose d'important.
29:07 - Mais c'est une critique qu'on a beaucoup fait au précédent gouvernement d'Emmanuel Macron,
29:10 que de dire que c'est des gens qui manquent de corps, de chair, de coffre,
29:13 d'esprit politique, qui ne sont pas forcément des goyeurs, des battleurs.
29:17 Il y a eu beaucoup dans les critiques, y compris au sein des conseillers de l'exécutif
29:21 et des proches d'Emmanuel Macron, des critiques qui revenaient sur
29:24 "on a parfois un gouvernement un peu mou, qui ne donne pas très envie".
29:26 Là, le moins qu'on puisse dire ce soir, c'est que le coup de balai, il est là,
29:30 le coup de pied dans la motte aussi, et ce gouvernement-là,
29:33 il va être en partie chargé de faire campagne pour les élections européennes du 9 juin.
29:36 - Alors, on va continuer à dérouler la liste.
29:39 Il y a une personnalité peut-être un peu moins forte, c'est Amélie Oudea Castera,
29:42 qui prend un gros ministère de l'Éducation.
29:44 C'était très attendu pour soucéder à Gabriel Attal, en gardant les sports,
29:48 en année olympique, on va en parler après.
29:51 Le point sur l'infopiste, qu'il est 20h30.
29:53 (Générique)
29:59 - Bonsoir, Édouard Marier. - Bonsoir, Bérangère.
30:01 Bonsoir à tous. Gabriel Attal se félicite d'être à la tête d'un gouvernement resserré.
30:06 11 ministres de plein exercice, c'est ce qu'il dit, le Premier ministre,
30:10 qui attend maintenant de l'action, de l'action, de l'action,
30:13 et des résultats, des résultats, des résultats.
30:15 C'est ce qu'il a martelé aux 20h de TF1 dans ses termes.
30:20 Dans ce gouvernement, Rachida Dati devient donc ministre de la Culture.
30:24 Elle a été aussitôt exclue du parti Les Républicains.
30:27 Éric Ciotti prend cette décision après cette nomination au gouvernement.
30:32 "Nous sommes dans l'opposition, nous tirons donc les conséquences de son choix avec regret",
30:37 écrit le patron du parti de droite.
30:39 Rachida Dati, qui rejoint donc les anciens LR, comme Bruno Le Maire,
30:43 qui reste à l'économie.
30:44 "C'est avec rigueur, détermination et enthousiasme que je vais poursuivre mon travail à Bercy",
30:49 écrit-il sur les réseaux sociaux.
30:51 Gérald Darmanin conserve lui son poste de ministre de l'Intérieur.
30:55 "C'est un honneur", écrit-il.
30:57 D'autres ténors sont toujours dans le gouvernement et le restent.
31:01 Éric Dupond-Moretti à la Justice ou encore Sébastien Lecornu aux armées.
31:04 Le Premier ministre Gabriel Attal, quant à lui, est remplacé à l'Éducation nationale
31:09 par Amélie Oudéa Castera, qui conserve son poste de ministre des Sports et des Jeux Olympiques
31:14 à moins de 200 jours de Paris 2024.
31:17 On aura une ministre à mi-temps, dénonce Sophie Vénétité sur France Info du syndicat enseignant SNES-FSU.
31:24 Les personnes nommées ce soir officiellement se retrouveront donc demain à 11h en Conseil des ministres.
31:30 Il faut noter également l'entrée dans cette équipe de Catherine Vautrin, en charge du travail et de la santé,
31:35 et de Stéphane Séjourné, nommé à 38 ans ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
31:40 Il promet qu'il aura à cœur de porter la voix singulière de notre pays dans le monde,
31:45 écrit-il lui aussi sur les réseaux sociaux.
31:46 L'actualité ce soir, c'est également la nomination d'un médecin par la justice pour évaluer l'état de santé d'Alain Delon.
31:53 Décision du parquet de Montargis, dans le Loiret, qui confirme avoir reçu deux demandes des avocats de l'acteur et de son fils Anthony.
32:01 Il demande le placement sous protection judiciaire d'Alain Delon, affaibli par un AVC depuis 2019.
32:08 France Info
32:10 20h21, France Info, les informés.
32:14 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
32:16 On continue à dérouler la liste des 11 ministres et 3 ministres délégués annoncés dans cette première partie de gouvernement
32:23 par Alexis Collère, le secrétaire général, dans le jardin d'hiver de l'Elysée ce soir.
32:29 On est avec Paul Barcelone, journaliste au service politique de France Info.
32:33 Nathalie Moret, journaliste politique au bureau parisien du groupe Ebra.
32:37 Bruno Cotteres, chercheur CNRS au Cévipof et prof à Sciences Po.
32:41 Et Jérôme Cordelier, rédacteur en chef du service France Du Point.
32:45 Amélie Oudea Castera, c'est ce ministère de l'éducation sur lequel on s'interrogeait qui pour succéder à Gabriel Attal.
32:52 Sur le papier, c'est elle. Elle conserve les sports et la jeunesse. C'est un grand ministère.
32:57 Il y a un vrai pari parce que ce n'est pas une politique Amélie Oudea Castera.
33:01 Je vous entends déjà dire, mais le vrai ministre de l'éducation.
33:05 Elle vient du milieu sportif, très clairement.
33:07 - Vous êtes tennis. - Fédération française de tennis.
33:10 Très clairement. Ce n'est pas la première fois que le ministère de l'éducation est combiné avec celui de la jeunesse et des sports.
33:15 C'est même un grand classique. Là se rajoutent les Jeux olympiques.
33:18 - C'est dans l'autre sens d'habitude. - Oui, oui, oui. Tout à fait.
33:21 Mais là, quand même, c'est...
33:24 Mais le Premier ministre nous a annoncé que pour lui, c'était la priorité de toutes les priorités, l'éducation.
33:30 Donc il va y avoir beaucoup d'attentes, beaucoup, beaucoup d'attentes.
33:34 Il va falloir que l'ancienne joueuse de tennis monte au filet.
33:37 Il ne va pas falloir jouer en fond de cours parce que là, le Premier ministre a annoncé que rien n'était plus essentiel à ses yeux.
33:42 Moi, j'avais cru quand Emmanuel Macron avait été élu en 2022, que c'était l'écologie, la priorité, la mère de toutes les batailles.
33:48 C'est finalement l'école. Maintenant, les attentes sont très importantes.
33:51 Les besoins sont considérables. Il y a eu tout un tas de mesures qui ont déjà été faites.
33:55 Des revalorisations de salaires des enseignants, mais qui ne sont pas à hauteur des espérances des enseignants.
34:01 Des moyens ont été dégagés, mais là aussi, peut-être pas à la hauteur.
34:04 Donc il va falloir aussi que...
34:06 - C'est de contrer, ça veut dire quoi ? Qu'une partie du ministère déménage quand même à Matignon ?
34:10 - Ah oui, évidemment. - À l'Elysée, même.
34:13 - Voilà, c'est un thème qui est cher au chef de l'État également, la question de l'éducation.
34:17 - C'est son domaine réservé, maintenant.
34:19 - Il faut quand même expliquer comment on pourrait gérer un ministère des Sports en année olympique
34:23 et un ministère d'éducation, qui est une priorité essentielle.
34:26 - Oui, mais Emmanuel Macron, d'ailleurs, dès la dernière entrée, même si c'était Gabriel Attal,
34:30 nouveau ministre de l'Éducation nationale à ce moment-là,
34:33 il a aussi fait de l'école et de l'éducation un de ses chantiers prioritaires.
34:37 On sait que c'est aussi un domaine sur lequel Brigitte Macron s'investit beaucoup.
34:42 Le couple Macron est très aux avant-postes sur ces questions-là.
34:45 Amélie Oudéa Castera, d'un mot, effectivement, ce n'était pas une politique.
34:49 Elle était plutôt issue de la société civile quand elle est arrivée au sport,
34:53 un écosystème, si j'ose dire, qu'elle connaît bien.
34:56 Et Emmanuel Macron et l'Élysée ont tendance à penser qu'elle a fait ses preuves au sport,
35:01 que dans la préparation des Jeux olympiques, il n'y a pas de faux pas jusqu'à maintenant
35:05 et que toutes les cases sont cochées.
35:09 La question qui se pose pour elle, c'est celle de l'été prochain.
35:13 Réussite des Jeux olympiques et Jeux paralympiques en France,
35:17 même si le monde, comme on dit, va avoir les yeux rivés sur Paris
35:20 pendant 15 jours ou plutôt 4 semaines.
35:23 Et dans la foulée, presque directement, sa première rentrée en tant que ministre de l'Éducation nationale,
35:29 alors que le précédent ministre de Grenelle, Gabriel Attal, n'est resté que 5 mois,
35:34 n'a pas fait voter la moindre loi, a pris quelques mesures,
35:38 mais qui n'ont pas eu le temps de porter leurs fruits.
35:41 Et ce même Gabriel Attal, qui ce soir sur TF1, reparle à nouveau d'Abaya et de harcèlement scolaire.
35:46 Ça va être difficile pour elle de faire sa place.
35:48 Ça ne rassure pas en tout cas du côté des enseignants,
35:51 notamment Sophie Vénétité du SNAS-FSU.
35:54 Je suis quand même très en colère de voir comment est traitée l'éducation nationale.
35:58 On vit une crise sans précédent, on a du mal à recruter des profs,
36:02 les profs démissionnent, il y a une vraie crise de sens à l'éducation nationale
36:06 et on va avoir une ministre à mi-temps.
36:08 Est-ce que ça veut dire que finalement l'éducation nationale
36:12 va être coincée entre le lancer de marteau et le beach volley,
36:16 entre deux séances des Jeux Olympiques ?
36:18 C'est assez inconséquent et assez irrespectueux de ce qui se passe dans l'éducation nationale
36:22 et finalement, je pense que l'information principale ce soir,
36:25 c'est que Gabriel Attal reste ministre de l'Éducation Nationale
36:28 et que le centre de gravité de l'éducation nationale n'est plus rue de Grenelle.
36:31 Jérôme Cordelier, il ne va pas pouvoir assurer tous les ministères, non plus Gabriel Attal.
36:35 Il y a une contradiction là, pourtant, pour un spécialiste de la communication,
36:39 c'est-à-dire qu'annoncer que c'est la mer des batailles,
36:41 comme l'a fait Gabriel Attal et le président de la République,
36:45 et ne pas mettre un poids lourd politique important dans un ministère à part entière.
36:50 Donc c'est assez curieux, je trouve que c'est un signe bizarre,
36:53 mais de toute façon il y a des signes bizarres, on en parlera peut-être après,
36:56 sur les périmètres, c'est-à-dire aussi Catherine Vautrin qui hérite
36:59 d'un périmètre extrêmement large avec des choses,
37:01 on se demande ce qu'ils ont à boire ensemble,
37:03 le travail, la santé, donc c'est quand même un ministère très très puissant.
37:10 Là non plus ce n'est pas inédit à mon sens.
37:12 Le travail, la santé, je ne suis pas sûre.
37:14 Le travail et tous les sujets sociaux.
37:16 Travail, santé, solidarité, c'était trois ministres différents sous le précédent gouvernement.
37:20 Travail, Olivier Dussopt qui aura une décision de justice mercredi prochain
37:25 et qui a disparu de cette liste.
37:27 La santé, Aurélien Rousseau démissionnaire,
37:29 puis au pied levé en intérim Agnès Firmin-Lebaudot,
37:32 qui au passage était des troupes d'Edouard Philippe.
37:34 Et les solidarités, Aurore Berger qui est désormais ministre déléguée auprès de Gabriel Attal,
37:40 chargée de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations.
37:43 Trois ministères, Jérôme a raison de le dire, en un seul.
37:46 Avec des ministres délégués peut-être.
37:48 Avec des ministres délégués, très probablement.
37:50 Oui bien sûr, mais ça fait des périmètres qui sont bizarrement lisibles en fait.
37:52 C'est aussi un affichage politique, pardon,
37:54 mais de mettre la santé en numéro 3 d'ordre protocolaire,
37:59 c'est aussi une façon de traiter une des priorités des Français.
38:02 Parce que, en clair, ils veulent quoi les Français ?
38:05 Ils veulent du travail, ils veulent des hôpitaux qui aient un monde de la santé qui marche,
38:11 et ils veulent des profs devant les élèves.
38:14 Et tout ça, c'est dans les 4 premiers d'ordre protocolaire du gouvernement,
38:18 alors qu'avant, dans le précédent gouvernement, par exemple,
38:20 Éric Dupond-Moretti, qui est donc ministre de la Justice,
38:22 c'était beaucoup plus haut dans l'ordre protocolaire.
38:25 Moi, donc j'y vois une façon d'afficher les priorités du gouvernement.
38:28 Donc si on vous entend bien, Nathalie Moret,
38:30 la transition écologique était une priorité des priorités...
38:33 Elle l'est, puisque Gabriel Attal est au sein.
38:35 Il garde...
38:37 Oui, donc il garde beaucoup de choses à Matignon.
38:39 La planification écologique et énergétique, d'ailleurs,
38:41 précisé à l'lexicoler ce soir.
38:43 Et l'éducation, donc, tout ça est à Matignon.
38:46 D'accord, d'accord, très bien.
38:47 Et le porte-parolat ?
38:49 Alors, bon non, puisqu'on en parle, et puis après la pause,
38:52 on parlera, tiens, de ces fins de journée, mais puisque vous parlez du porte-parolat,
38:55 on a un nouveau sur Prisca Thévenot.
38:58 Prisca Thévenot, Gabriel Attal la connaît bien,
39:01 puisqu'ils sont tous les deux des Hauts-de-Seine.
39:04 Et donc ça, c'est quelqu'un à suivre, intéressant.
39:07 Et puis en plus...
39:08 C'était en charge de la jeunesse.
39:09 Là aussi, en termes de communication, c'est un visage de la diversité aussi.
39:12 Donc c'est intéressant d'avoir une jeune femme comme ça,
39:16 issue de la diversité, qui soit le porte-parole du gouvernement.
39:19 Une annonce qui est faite par Gabriel Attal sur TF1,
39:22 l'engagement du gouvernement qui est renouvelé,
39:25 celui de baisser les impôts pour les classes moyennes,
39:28 dit le Premier ministre.
39:29 Donc on est déjà dans des annonces politiques en direction des classes moyennes,
39:32 des classes populaires, pour essayer de changer le cours de ce quinquennat.
39:35 Les fameux 2 milliards d'euros de baisse d'impôts
39:38 promis déjà lors du précédent gouvernement,
39:41 confirmés par Gabriel Attal, qui avait fait référence,
39:43 et Jean-François a raison de le dire,
39:45 à ces classes moyennes lors de la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne.
39:48 Et cette notion de classe moyenne,
39:51 qui a provoqué le doute des Français sur le contexte,
39:54 pensant évidemment à la hausse des prix et à l'inflation notamment,
39:57 Gabriel Attal confirme donc la baisse d'impôts de 2 milliards d'euros
40:01 pour les classes moyennes.
40:04 Pouvoir d'achat, sécurité, santé, éducation,
40:07 c'est les 4 priorités et c'est le rang protocolaire du gouvernement.
40:11 Économie, intérieur, travail, santé, effectivement,
40:14 et éducation, les 4 premiers de ce gouvernement.
40:17 On continue à en parler après le Fil-Info 20h40.
40:19 Stéphane Milhomme.
40:21 Gabriel Attal demande à son gouvernement de l'action, de l'action,
40:24 de l'action et des résultats, des résultats, des résultats.
40:27 Première déclaration du chef du gouvernement aux 20h de TF1,
40:30 quelques minutes à peine après l'annonce de la nomination
40:33 des 14 ministres, dont 8 issus de la droite.
40:36 Catherine Vautrin avait raté de peu l'hôtel Matignon en 2022.
40:39 18 mois plus tard, cette ancienne ministre de Jacques Chirac
40:42 entre dans le gouvernement Attal.
40:44 Catherine Vautrin prend les commandes d'un grand ministère
40:47 de la santé, du travail et de la solidarité.
40:49 Elle aussi était ministre de droite.
40:51 Rachida Dati devient ministre de la culture.
40:53 Eric Ciotti décide sans attente de l'exclure du parti Les Républicains.
40:58 Il rappelle que LR reste dans l'opposition.
41:01 Plusieurs ministres gardent leur portefeuille,
41:03 à commencer par Gérald Darmanin à l'intérieur.
41:05 Avec cette déclaration, c'est un honneur de continuer ma mission.
41:08 Le chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné,
41:10 devient ministre des Affaires étrangères.
41:12 Premier conseil des ministres, ce sera demain à partir de 11h à l'Elysée.
41:16 Une trentaine de rassemblements dans toute la France,
41:19 organisés ce soir par des féministes et leur soutien.
41:21 Une centaine rassemblées dans le froid à Paris.
41:23 Le 8ème arrondissement, elle dénonçait l'impunité
41:26 dont bénéficient selon elle les violeurs.
41:28 Une réaction aussi au soutien de Gérard Depardieu,
41:30 de certains membres du Monde du spectacle.
41:33 Et puis la Finlande prolonge la fermeture de sa frontière avec la Russie
41:36 au moins jusqu'au 11 février.
41:38 Le gouvernement accuse toujours le régime de Moscou
41:40 d'organiser depuis cet été une crise migratoire à ses portes.
41:45 France Info
41:47 20h, 21h, les informés.
41:51 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
41:53 En compagnie ce soir de Nathalie Moret du groupe Ebra,
41:56 Paul Barcelone de France Info, Jérôme Cordelier du Point
41:58 et Bruno Cotteres du CBIPOF.
42:00 Alors dans ce gouvernement, il y a un nouveau ministre des Affaires étrangères
42:04 qui s'appelle Stéphane Séjourné.
42:06 Ça aussi on ne l'avait pas vu venir, moi en tout cas,
42:08 mais je pense que vous non plus, Jean-François.
42:10 C'est un peu surprenant, comment ça s'explique ?
42:13 Alors macroniste de la première heure,
42:16 je me tourne vers mon ami Paul Barcelone qui piaf
42:20 pour nous annoncer certaines informations concernant Stéphane Séjourné.
42:23 Il fallait bien équilibrer un petit peu les choses.
42:26 C'est un ministère régalien, c'est un ministère important.
42:28 Du coup, de fait, Stéphane Séjourné libère la place de tête de liste
42:34 Renaissance, Renew, aux élections européennes.
42:37 Je ne sais pas, Paul Barcelone, qui est prévu en cascade.
42:41 Ce sont des jeux de chaises musicales, ces histoires-là.
42:44 Mais bizarrement, ça ouvre de nouveau des possibilités
42:49 pour la campagne des européennes à venir.
42:51 L'hypothèse qui circule, qu'on entend ça et là,
42:54 sans aucune confirmation, il faut être extrêmement prudent aussi
42:57 par rapport à ce genre de choses.
42:58 C'est un peu comme avec les remaniements ou les nominations de premiers ministres.
43:01 C'est la nomination peut-être en tête de liste d'Olivier Véran,
43:06 ancien ministre de la Santé, ancien porte-parole du gouvernement
43:09 pour mener cette campagne.
43:10 On sait que le duel de cette campagne européenne va probablement conduire
43:14 les troupes d'Emmanuel Macron à s'affronter avec celles de Marine Le Pen.
43:19 Tête de liste Rassemblement National, c'est Jordane Bardella.
43:22 Et Olivier Véran, en tant que porte-parole du gouvernement,
43:25 il a mené une tournée de déplacements sur des terres très fortes
43:32 du côté du Rassemblement National.
43:34 Et il a fait de son combat contre l'ORN un combat prioritaire.
43:37 Il est allé sur ce terrain-là très régulièrement en tant que porte-parole du gouvernement.
43:42 D'un mot, Stéphane Séjourné.
43:44 Attendez, juste puisque vous y êtes, je vais réagir Bruno Coctrace
43:47 sur cette hypothèse de tête de liste, puisqu'il a l'air de réagir.
43:50 Il y a là l'une des dimensions sous-jacentes à toute cette histoire,
43:55 qui est cette question, au-delà même des résultats des élections européennes,
43:59 des grands équilibres au niveau européen, au Parlement européen.
44:03 On sait qu'au niveau du Conseil européen, à travers les élections nationales,
44:07 il y a eu une progression des partis de la droite radicale au Parlement européen.
44:12 Le groupe Renew, pour le moment, les enquêtes d'intention de vote dont on dispose
44:16 montrent que c'est moyen-moyen.
44:18 S'ils ont un échec en France, c'est très mauvais pour eux,
44:21 avec une énorme question que tout le monde se pose,
44:24 qui est la capacité des institutions européennes et du Parlement
44:27 à maintenir la coalition habituelle de tous les centristes.
44:30 Les centristes de gauche, les centristes de droite.
44:33 Et la capacité en face de ces nouvelles droites populistes, radicales,
44:37 à essayer d'inverser le cours des choses,
44:40 avec une partie aussi entre ces différentes formations très importantes,
44:44 entre le groupe dans lequel Marine Le Pen siège, dans lequel d'autres partis siègent.
44:48 Donc il y a là en toile de fond quelque chose qui est très important,
44:51 et je ne doute pas...
44:52 – Et l'hypothèse, Olivier Véran, elle vous semble...
44:54 – Il faut quelqu'un qui est capable de tirer la liste du parti présidentiel,
44:58 quelqu'un qui est bien identifié dans l'espace public, dans l'espace médiatique,
45:02 c'est beaucoup plus le cas...
45:04 – Il a été porte-parole, il est très visible.
45:06 – Voilà, quelqu'un qui est bien identifié que...
45:08 – Oui, enfin, la tournée d'Olivier Véran dans toute la France,
45:10 dans les grandes villes RN n'a pas empêché Jordan Bardella
45:12 de caracoler avec 10 points d'avant dans les intentions de vote...
45:15 – Non, mais ça ne suffira probablement pas, même une nomination...
45:17 – ...d'efficacité non garantie dans cette histoire.
45:19 – Même la nomination d'Olivier Véran ne suffira peut-être pas.
45:22 La différence avec les précédentes élections européennes, celles de 2019,
45:25 c'est que la tête de liste macroniste, Nathalie Loiseau,
45:28 on ne peut pas dire qu'elle ait soulevé les foules,
45:30 on ne peut pas dire qu'elle jouissait d'un taux de notoriété extraordinaire.
45:34 C'est différent avec Olivier Véran, qui a été ministre de la Santé,
45:37 notamment au moment du Covid, porte-parole du gouvernement...
45:40 – Ce qui peut être un repousse-foire pour une partie de l'électorat, Paul Barcelone, attention !
45:44 – Peut-être, mais qui a tout le moins une figure un peu identifiée,
45:47 quelqu'un qui est rodé au plateau, alors qu'après, au plateau télé, au média,
45:50 après il faudra voir dans quelle mesure...
45:52 – Pourquoi repousse-foire, Jean-François ?
45:54 – Parce qu'il y a des amis qui ont jailli pendant la crise Covid, souvenez-vous,
45:58 donc il a mis un accusation, à tort ou à raison, peu importe,
46:01 de membres du gouvernement, d'accusation de mensonge, etc.,
46:04 sur les masques et tout le reste, des perquisitions,
46:07 des plaintes auprès de la Cour justice de la République,
46:10 donc cet épisode-là n'est pas forcément un épisode référent en termes de popularité,
46:14 voilà ce que je voulais dire.
46:16 – Alors, c'était fin de ses journées, vous vouliez poursuivre, Paul ?
46:19 – Oui, qui a occupé ce champ...
46:21 – Et moins, beaucoup moins connu qu'Olivier Véran, pour le coup.
46:23 – Oui, oui, complètement, qui était le patron de Renaissance,
46:26 le parti d'Emmanuel Macron, Jean-François le disait,
46:29 "marcheur de la première heure",
46:31 qui a fait partie de ce petit groupe de conseillers autour d'Emmanuel Macron,
46:34 qu'on a appelé les "mormons", qui l'ont accompagné,
46:37 c'est le cas par exemple de Julien Denormandie ou d'Alexis Kolar,
46:39 Stéphane Séjourné, c'est quelqu'un de cette lignée-là,
46:42 oui, de cette famille-là, si j'ose dire, cette famille politique-là,
46:45 qui a été conseiller d'Emmanuel Macron au ministère de l'économie à Bercy,
46:49 qui est un homme de confiance d'Emmanuel Macron,
46:52 c'est la première fois qu'il est nommé ministre,
46:54 ce qui est pour lui à l'évidence une récompense,
46:57 c'est un spécialiste de l'Europe, patron de Renaissance,
47:01 qui a voulu faire de Renaissance le parti d'Emmanuel Macron un parti très européen…
47:06 – Qui peut rester à la tête du parti…
47:08 – Oui, qui est le président du groupe Renew au Parlement européen,
47:11 et qui va, à la demande d'Emmanuel Macron,
47:14 rester à la tête du parti Renaissance avant de proposer,
47:18 nous dit-on, dans l'optique des élections européennes,
47:21 la nomination d'un nouveau bureau exécutif,
47:23 mais au moins dans un premier temps, il va compiler les deux casquettes,
47:26 ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
47:28 et patron du parti d'Emmanuel Macron, le parti Renaissance.
47:32 – Prendre les commandes de la diplomatie française,
47:34 alors il y a la carte européenne, qui n'est pas du tout négligeable,
47:38 mais est-ce que c'est l'homme de la situation ?
47:41 Je crois que c'est le plus jeune, 38 ans, à s'installer au quai d'Orsay…
47:47 – Oui, c'est une inconnue évidemment,
47:49 on voit bien que l'opération c'est évidemment de préparer les élections européennes,
47:53 c'est le chef de guerre, enfin c'est le chef adjoint de guerre,
47:56 puisque le chef de guerre ce sera Gabriel Attal,
47:58 pour les élections européennes,
48:00 mais après il faut regarder aussi ce qui va se passer dans la salle de machine,
48:03 c'est-à-dire que par exemple vous avez Gabriel Attal,
48:06 qui est assez novice à son poste aussi,
48:08 et il y a quand même comme directeur de cabinet,
48:11 Emmanuel Moulin, qui lui tient bien la technostructure,
48:15 et vraiment quelqu'un qui est vraiment très bien aux machines,
48:19 il faudra voir qui va devenir le directeur ou la directrice du cabinet au quai d'Orsay,
48:25 je pense qu'ils vont mettre quand même un diplomate aguerri,
48:28 parce que c'est vrai que là tenir la diplomatie française,
48:31 il faut quand même avoir de l'expérience,
48:34 et puis de l'expérience du terrain, d'avoir fait des voyages un peu partout,
48:37 et puis connaître bien les ambassadeurs, c'est un monde en soi le quai d'Orsay.
48:40 – Je vous propose…
48:42 – Juste un dernier mot, je disais c'est un homme de confiance d'Emmanuel Macron,
48:46 ça a été un de ses premiers conseillers,
48:48 on sait qu'Emmanuel Macron, le terrain international, il l'occupe beaucoup,
48:52 c'est lui en fait qui va faire la campagne aussi des européennes de son propre parti,
48:56 probablement multiplier les discours,
48:58 et d'ailleurs il a commencé avec l'hommage à Jacques Delors,
49:02 c'est pas anodin s'il met un homme de confiance
49:05 qui va probablement lui laisser aussi le champ libre au quai d'Orsay,
49:09 Stéphane Séjourné, il va probablement adopter une attitude
49:12 qui se rapproche de celle de Catherine Colonna, fidèle,
49:15 loyale au président de la République, en pleine confiance avec lui,
49:18 l'accompagner sur ses déplacements à l'étranger,
49:21 et lui laisser sur ce terrain international,
49:23 et les dossiers ne manquent pas, Ukraine, Proche-Orient, relations avec la Chine,
49:27 élection américaine à l'automne 2024,
49:29 il lui laissera le champ libre Stéphane Séjourné.
49:31 – La grande différence c'est que Catherine Colonna était beaucoup plus aguerrie
49:34 et connaissait bien la maison.
49:37 – Elle est sanctionnée en deux mots, mais elle est sanctionnée pourquoi Catherine Colonna ?
49:42 – C'est difficile à dire, probablement parce que manquant de surface politique,
49:47 mais c'est difficile à dire, le quai d'Orsay, je peux vous l'assurer,
49:51 ça ne répond pas totalement à la question,
49:53 mais a été un des points, me dit-on, bloquants, quasiment jusqu'au dernier moment,
49:59 ou en tout cas jusqu'à cet après-midi, et je puis vous assurer ce soir
50:02 qu'à la mi-journée, il n'y avait pas de visage pour incarner le quai d'Orsay,
50:07 définitif, arrêté, et que ça a été un des points qui a été discuté ce midi au déjeuner
50:11 à Emmanuel Macron, Gabriel Attal, à l'Élysée.
50:13 – Oui, et puis à la décharge de Catherine Colonna,
50:15 il est très difficile d'exister au quai d'Orsay,
50:18 puisqu'on sait que les relations internationales,
50:20 c'est le domaine préservé du Président de la République.
50:22 – Et Stéphane Séjourné va découvrir ça lui aussi.
50:25 20h50, le Fil info, après on parle de l'équilibre hommes-femmes,
50:28 ça a été un vrai sujet aussi, Stéphane Milhomme.
50:30 – Gabriel Attal donne le cap, il demande à son gouvernement action et résultat.
50:36 Le Premier ministre renouvelle sur TF1 l'engagement de son équipe
50:40 de baisser les impôts pour les classes moyennes.
50:42 Premier conseil des ministres, ce sera demain à 11h pour les 14 ministres,
50:47 dont 11 de plein exercice.
50:48 Une nouvelle tête, Stéphane Séjourné, il hérite du quai d'Orsay,
50:51 il est actuellement le chef du parti Renaissance.
50:54 La surprise, c'est bien à la culture, Rachida Dati prend ce ministère,
50:58 elle a été ministre de Nicolas Sarkozy, chef des Républicains jusqu'à présent
51:02 à la mairie de Paris et ce soir, Éric Ciotti annonce qu'il l'exclut du mouvement LR.
51:07 Le gouvernement garde ses poids lourds, Darmanin à l'intérieur,
51:11 le maire à l'économie, Dupond-Moretti à la justice et le cornu aux armées,
51:14 exit, Olivier Dussopt, Catherine Colonna ou encore Olivier Véran.
51:18 La France, toujours confrontée au grand froid, la centrale à charbon de Cordonnay,
51:22 en Loire-Atlantique, est mise en marche aujourd'hui pour produire de l'électricité.
51:26 Elle produit actuellement 300 mégawatts, deux jours après déjà la réouverture de Saint-Avolt en Moselle.
51:32 Et puis le skieur Marco Dermarte s'impose à domicile dans l'épreuve de descente devant son public à Wengen.
51:38 Le Suisse conforte son avance au classement général de Coupe du Monde.
51:42 Deuxième de l'épreuve du jour, le français Cyprien Sarrazin.
51:46 France Info
51:48 20h, 21h, les informés. Jean-François Aquilli, Bérangère Bonte.
51:55 Jérôme Cordelier est là pour le point, Bruno Cotteres pour le CIVIPOF, Nathalie Moray pour le groupe Ebra et Paul Barcelone pour France Info.
52:01 Le Premier ministre était ce soir aux 20h de TF1.
52:04 On l'a dit, il a confirmé l'engagement du gouvernement de baisser les impôts pour les classes moyennes et vous allez l'entendre, il veut de l'action.
52:11 Ce sur quoi je veux insister, c'est d'abord la sobriété.
52:15 Vous l'aurez noté, ça a commencé à être dit par beaucoup de commentateurs, il y a 11 ministres de plein exercice.
52:21 Quand on regarde par le passé, c'est probablement l'un des gouvernements avec le plus faible nombre de ministres de plein exercice.
52:27 Il y en avait 16 dans le gouvernement précédent.
52:29 La deuxième chose, c'est l'efficacité. Moi, ce que je veux, c'est de l'action, de l'action, de l'action.
52:34 Des résultats, des résultats, des résultats.
52:37 Voilà, des résultats, une équipe resserrée.
52:41 Je serais surpris qu'ils disent le contraire.
52:43 Et puis sur Rachida Dati, j'ajoute Bérangère, qu'il a fait valoir la présomption d'innocence de la ministre.
52:49 Une mise en examen, ce n'est pas une condamnation à expliquer.
52:52 Gabriel Attal reprenant donc les arguments, évidemment, du président de la République Emmanuel Macron.
52:57 Il devait nous écouter, puisque c'est sa réponse.
53:00 Alors, cet équilibre, les 11 et 14 noms qu'on a entendus aujourd'hui, c'est équilibré, Paul, 7-7, 7 ans.
53:10 Sauf que quand on regarde dans le détail, on a tous noté à quel point tous les ministres égaliens se sont tenus par des hommes.
53:16 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin sont les deux premiers dans l'ordre protocolaire.
53:20 Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
53:22 Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.
53:24 Et maintenant, Stéphane Séjourné, chargé des Affaires étrangères.
53:28 Il faut atteindre le troisième rang protocolaire, et j'exclus Gabriel Attal de ma liste.
53:33 Troisième rang protocolaire pour trouver Catherine Vautrin, travail, santé, solidarité, on en parlait tout à l'heure.
53:38 Et j'observe d'ailleurs que Prisca Thévenot, qui est la nouvelle porte-parole du gouvernement.
53:42 Marie Lebec, qui va être chargée des Relations avec le Parlement.
53:45 Et donc Aurore Berger, qui est elle-même chargée de l'égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations.
53:50 Toutes les trois sont ministres délégués auprès de Gabriel Attal.
53:55 C'est aussi avec ces ministères délégués que le coup a été rattrapé sur la parité.
54:00 Oui, parce que sur les onze ministres de plein exercice, il n'y a que quatre femmes.
54:04 Donc on voit que, à part quatre femmes sur onze ministres, c'est quand même...
54:09 Le plein exercice, il y a clairement... On va dire que la parité, c'est pas gagné.
54:14 Catherine Vautrin, Amélie Oudéa Castera, Rachida Dati, et Sylvie Rotaio, à l'enseignement supérieur et à la recherche.
54:22 Ça vous choque de constater comme ça tous ces ministres régaliens tenus uniquement par des hommes ?
54:28 Est-ce que ça leur a posé question d'après vous ?
54:33 Ou est-ce que c'est tout, il y avait des évidences, ils étaient en place ?
54:36 Ça leur a forcément posé des questions, puisqu'on voit que les trois ministres délégués femmes sont là pour réétablir...
54:42 Oui, mais ça n'a rien changé sur les régaliens.
54:45 Non, mais la Macronie, c'est ça. La Macronie, c'est consubstantiel à la Macronie.
54:49 La Macronie, c'est essentiellement des hommes.
54:52 Ça a toujours été le cas de 2002-2017. Emmanuel Macron, ses proches sont, pour la plupart, des hommes.
54:58 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des femmes de grande qualité qui sont dans son cercle,
55:02 mais Emmanuel Macron s'est toujours entouré d'hommes, c'est comme ça qu'il travaille.
55:07 En même temps, vous avez dans les quatre premiers, je vous cite Nathalie Moret, les quatre premiers ministères d'importance.
55:14 Vous avez certes deux hommes dans du régalien, donc vous avez Bercy, et l'intérieur, vous avez deux hommes, pardon,
55:22 et vous avez des femmes, quand même, deux femmes pour le travail de la santé, la solidarité, c'est un poste extrêmement important.
55:27 Vous aurez une ministre déléguée femme, Agnès Pannier-Renacher, pour assister Catherine Vautrin,
55:33 et Amélie Oudéa-Castérat, qui va piloter, en domaine partagé certes, mais l'éducation nationale, qui est un ministère fondamental.
55:40 Donc, il y a quand même une présence féminine forte, on va dire, au sommet de la hiérarchie de ce gouvernement.
55:46 Oui, mais je maintiens, sur onze ministres de plein exercice, il n'y a que quatre femmes,
55:51 et ce n'est pas, je veux dire, c'est pas complètement idiot de dire que, en Macronie depuis 2017,
55:58 les postes les plus importants et les plus régaliens ont toujours été tenus par des hommes.
56:02 Pardon, mais alors là, quand même, je note que, pour la première fois, il y a quand même une femme qui va devenir ministre,
56:08 enfin, ministre déléguée en charge du Parlement, ce n'est jamais arrivé, je crois.
56:12 Marie Lebec.
56:13 Oui, qu'une femme soit en charge des relations avec le Parlement.
56:16 Deux mots sur Marie Lebec.
56:17 Députée, nouveau visage.
56:19 Des Yvelines.
56:20 Des Yvelines, exactement, ce qui repose la question de la République des Yvelines, parce qu'il y a plein d'élus qui sont...
56:25 Et de l'île de France, globalement.
56:26 Oui, il y a plein d'élus qui viennent des Yvelines.
56:30 Gérard Larcher, Yael Brun-Pivet, Aurore Berger aussi est élue dans les Yvelines.
56:37 Voilà, donc, issue des Yvelines, qui a commencé sa carrière politique, je vous dis ça de tête, à l'UMP,
56:44 qui a rejoint Emmanuel Macron aussi, elle, dès 2017.
56:47 Deux fois élue députée, 2017 et réélue en 2022, qui est jeune, elle a de mémoire 33 ans.
56:55 Il est fort, franchement.
56:57 Voilà, et puis je vais vous dire d'autres, qui étaient une sorte de pilier aussi du groupe parlementaire Renaissance,
57:03 qui fait partie effectivement de ces nouveaux visages qu'Emmanuel Macron veut promouvoir, en quelque sorte.
57:10 L'Elysée a beaucoup vanté cette génération Macron.
57:13 Je pense que Marie Lebec est une illustration de cette génération.
57:17 Et les relations avec le Parlement, ça va être quand même...
57:19 Coton.
57:20 Coton, on va dire.
57:21 Très très compliqué, effectivement.
57:22 Je jeterais qu'on voit aussi apparaître un souci, sans aucun doute, d'Emmanuel Macron,
57:27 de promouvoir, au fond, à la fois une génération toujours assez jeune, qui est issue clairement du macronisme,
57:34 et quelque part, cela nous dit que le Président se préoccupe quand même un peu de ce qui va se passer après lui.
57:39 Allez-vous une respective, Nathalie Moret, les journaux du groupe Ebra,
57:43 les grands titres de la presse quotidienne régionale de l'Est de la France.
57:46 Oui, le remaniement, Macron remanie à droite.
57:48 Macron remanie à droite, à la une de Ebra, la une de l'hebdomadaire.
57:52 Le Point, avec vous.
57:53 La fusée à thal, monsieur le Dauphin, avec une photo historique, puisque c'est Elodie Grégoire,
57:58 photographe bien connu des politiques, qui a fait la première photo de Gabriel Attal,
58:03 quelques minutes après sa nomination, dans son bureau de matinée.
58:06 Photo d'Elodie Grégoire, à la une de l'hebdomadaire Le Point.
58:09 Merci également à Paul Barcelone, de France Info, Bruno Cotteres, du Célipof.
58:13 Demain, les informés reviendront évidemment sur ce remaniement.
58:17 Jean-Rémi Baudot, Renaud Delis, dès 9h.
58:19 Et nous, on sera là à 20h.
58:20 Bonne soirée.
58:21 [Musique]