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00:0020h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:09Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité sur France Info, la radio et le Canal 27 de la TNT.
00:17Bonsoir Agathe Lambret.
00:18Bonsoir.
00:19Quel est le programme ce soir ?
00:20Les retrouvailles tendues, Emmanuel Macron est arrivé au Havre ce soir dans la ville d'Edouard Philippe, son ex-premier ministre qui vient de déclarer sa candidature à la présidentielle
00:29Au pire moment pour le président, où comment tenter d'enterrer le chef de l'Etat, Edouard Philippe a-t-il raison de jouer la rupture si tôt ?
00:38Pendant ce temps-là, les LR, les ex-LR sablent le champagne avec Michel Barnier, nouveau premier ministre invité de leurs universités d'été.
00:46Ils n'ont que 47 députés mais se répartissent déjà les postes, non sans que Laurent Wauquiez pose ses conditions.
00:52A quoi joue le patron des députés LR et quelle est la méthode Barnier ?
00:57L'une des priorités du premier ministre, il a affiché la couleur, c'est l'immigration.
01:01C'est un sujet qui agite les Européens au moment où même l'Allemagne annonce le retour des contrôles à ses frontières.
01:08Quelle réponse apporter en France ? Un ministère dédié à l'immigration est-ce forcément tabou ?
01:13Et puis les adieux de Bruno Le Maire à Bercy après cette année passée au ministère de l'économie.
01:19Quel bilan, quel avenir pour Bruno Le Maire ?
01:21Et pour parler de tous ces sujets, autour de la table les informés, Nathalie Moret, la journaliste politique pour le groupe Ebra.
01:27Les journaux de l'Est de la France, Étienne Girard à vos côtés, rédacteur en chef du service Société à l'Express,
01:32auteur de Le Parrain chez Seuil, enquête sur Nicolas Sarkozy avec Laurent Valdiguier.
01:37On a aussi ce soir François Miguet, bonsoir, grand reporter au service Économie du Point.
01:42Et Bruno Cotteres, politologue, chercheur au Cevipof, le centre de recherche politique de Sciences Po.
01:47Quand on parlera de l'Allemagne, on sera aussi avec notre correspondant sur place.
01:50Mais voilà les informés, c'est parti !
01:53On commence par ce premier thème, Agathe, avec des retrouvailles avraises.
01:59Oui, longue poignée de main et petite tape dans le dos entre les deux hommes,
02:03comme si de rien n'était devant les caméras.
02:05Emmanuel Macron a retrouvé Édouard Philippe au Havre.
02:08L'ancien Premier ministre se dit le meilleur soutien du nouveau Premier ministre
02:14et en même temps ne cache plus ses ambitions pour l'Elysée,
02:17quitte à pousser l'actuel locataire dehors.
02:20Édouard Philippe a-t-il raison de se lancer si tôt ?
02:24Depuis quelques jours, il multiplie les prises de parole,
02:27comme pour essayer de tuer le match avec ses éventuels concurrents pour la prochaine présidentielle.
02:32Mais est-ce la bonne stratégie ?
02:34Nathalie Moret, pour ceux qui nous regardent à la télévision,
02:36il y a des photos qu'on a déjà de cette rencontre qui s'est passée il y a quelques minutes au Havre.
02:42Comment vous décryptez cette relation et cette manière de se retrouver au hasard d'une commémoration ?
02:50D'abord, oui, vous l'avez dit Jean-Rémi, c'était une rencontre qui était prévue sur le calendrier depuis longtemps.
02:57Ensuite, la période est effectivement particulière,
03:00puisqu'on a un président qui va ne faire que présider
03:03et un gouvernement qui va arriver avec une assemblée éruptive où tout va se passer.
03:09Et c'est d'ailleurs pour ça qu'Édouard Philippe sort du bois.
03:12Édouard Philippe, actuellement, il est ancien Premier ministre,
03:14donc ça donne un statut quand même assez important,
03:16mais il n'est que maire du Havre.
03:18C'est certes important, mais il est patron d'un parti et maire du Havre.
03:21Nos amis du Havre ne vont pas beaucoup apprécier cette rencontre.
03:23Non, non, qu'il me pardonne, j'adore le Havre.
03:25Juste pour dire qu'il sera absent de l'Assemblée nationale
03:29où seront présents un certain nombre de personnes qui ont énormément d'envie et d'ambition pour 2027.
03:34Donc, dans son interview au Point, quand ils disent que tout le monde savait depuis longtemps,
03:39c'est-à-dire qu'on savait qu'il se préparait,
03:41et là, quand il officialise et quand il dit je serai candidat à la prochaine présidentielle,
03:45il acte déjà cet état de fait et surtout il se met au même niveau que Marine Le Pen
03:53et que Jean-Luc Mélenchon, deux personnalités dont on est absolument certains qu'ils se présenteront.
03:59Bref, il acte l'évidence et il se met dans le rang des présidentiables.
04:03Il acte l'évidence, Étienne Gérard, mais est-ce qu'il enterre Emmanuel Macron, Edouard Philippe ?
04:08C'était un peu l'idée de sa déclaration de candidature.
04:11Au moment où Emmanuel Macron apparaissait le plus perdu, le plus incertain dans son choix du Premier ministre
04:20avec cette hésitation quand même saisissante entre Bernard Cazeneuve et Michel Barnier,
04:26le message qu'il donne, c'est on passe à autre chose.
04:30Moi, c'est l'avenir.
04:32On peut déjà commencer à penser à la France de demain,
04:36au programme présidentiel que je vais défendre en 2027.
04:40Là-dessus, je n'ai pas été d'accord avec les bruits médiatiques qui ont dit
04:45c'est malvenu, ce n'est pas le moment.
04:47En réalité, je pense que si il y avait à ce moment-là une attente d'un horizon,
04:52c'est le nom de son parti, ça tombe bien, différent,
04:55mais ce n'est pas ça qui sera décisif.
04:58Il n'y a pas en réalité de bon ou de mauvais timing.
05:02Il y a des histoires de politiques qui sont déclarées très longtemps à l'avance et ça a marché.
05:08Luc Mélenchon est un spécialiste.
05:10Il y a des déclarations de candidatures très longtemps à l'avance et qui ont échoué.
05:13Alain Juppé, par exemple, le mentor d'Edouard Philippe.
05:16Mais à chaque fois, ils réussissent ou ils échouent,
05:18pas à cause du timing ou parce qu'ils se déclarent longtemps à l'avance.
05:22Ils réussissent ou ils échouent parce que leur programme est en adéquation ou pas
05:27avec les attentes d'un électorat à ce moment-là.
05:30Et c'est ça le vrai défi d'Edouard Philippe.
05:32Aujourd'hui, la candidature, ça y est, on n'en parlera plus.
05:35Maintenant, il va devoir former un vrai programme politique,
05:39une vraie alternative crédit pour 2027.
05:41Parce qu'effectivement, François Miquet, derrière tout ça,
05:43il y aura une histoire de programme.
05:44Et pour l'instant, le programme d'Edouard Philippe, on ne le connaît pas.
05:46Non, alors il a fait un petit peu de teasing dans le point.
05:48Il a annoncé qu'il serait massif.
05:50Sans donner les détails, ça viendra plus tard.
05:52Ce qu'a compris Edouard Philippe, certainement aussi ce qu'il a voulu acter,
05:56c'est qu'il pourrait y avoir une hypothèse d'une élection présidentielle plus tôt que prévu.
06:00C'est ça d'ailleurs qui agace énormément à l'Élysée en ce moment.
06:03C'est que finalement, comme un certain nombre de dirigeants politiques expérimentés,
06:10François Hollande, Marine Le Pen,
06:12Edouard Philippe s'inscrit dans cette possibilité
06:14qu'il puisse y avoir une élection présidentielle qui soit anticipée
06:17dans l'hypothèse où vous auriez une série de gouvernements
06:21qui seraient démis les uns après les autres.
06:24Ce n'est pas une hypothèse qu'on peut exclure.
06:26Donc il a d'une certaine manière planté le fait
06:30que quel que soit le timing, il se sent prêt à défendre ses couleurs à la prochaine élection,
06:37quelle que soit la date, et pas forcément en 2027.
06:40Bruno Cotteres, on a compris qu'Edouard Philippe se défend de vouloir déstabiliser le président.
06:45Vous le croyez, vous ?
06:47Quand on écoute son interview d'hier soir,
06:49on voit qu'effectivement, Edouard Philippe, plusieurs fois interrogé sur ses rapports avec Emmanuel Macron,
06:55il botte un peu en touche.
06:56Il dit, de toute façon, quand j'ai des choses à dire à Emmanuel Macron,
06:59je lui dis entre quatre yeux, de manière extrêmement franche,
07:01je lui ai dit que la dissolution était une très mauvaise idée.
07:04Des fois, il m'écoute.
07:05Sous-entendu, très souvent, il ne m'écoute pas.
07:07Donc, d'une certaine manière, c'est vrai qu'Edouard Philippe a clairement, hier,
07:12montré qu'il était passé à autre chose que ses rapports avec Emmanuel Macron.
07:16Il revendique son bilan, dit qu'il est fier de ce qu'il a fait,
07:20qu'il n'a pas à avoir honte de ce qu'il a fait.
07:22Mais, très clairement, le message qui passe, c'est qu'il est maintenant passé à autre chose.
07:26Et je trouve, effectivement, je rejoins l'idée qui a été développée.
07:29Moi, je trouve aussi que c'était plutôt pas mal vu de se déclarer maintenant,
07:33parce que, de toute façon, tout le monde savait qu'il le serait.
07:36C'est ce qu'il dit, d'ailleurs, hier soir.
07:37Et puis, ça lui permet, surtout, maintenant, de développer ses idées,
07:42avant d'avoir un programme précis, à présenter une plateforme,
07:46de développer les grandes idées.
07:47C'est-à-dire, quand il dit, j'ai un programme de réforme massive,
07:51il lui faut du temps, parce qu'évidemment, il va falloir voir la réaction de l'électorat.
07:54Ce qui va se passer, déjà, avec Michel Barnier.
07:57Le budget...
07:58– De toute façon, il ne peut rien annoncer, encore.
07:59– Voilà, il ne peut rien annoncer.
08:00– Je veux dire qu'il ne se moque pas trop, quoi.
08:01– Voilà, ça lui permet de voir ce qui se passe,
08:04de voir comment l'opinion va déjà réagir à la situation nouvelle
08:07créée par les impératifs budgétaires sur la France.
08:11Et peut-être, ça lui donne un peu, aussi, d'oxygène.
08:14Et puis, aussi, ça va obliger ses compétiteurs,
08:17les autres qui, au centre droit, s'y verraient bien,
08:20ça va peut-être, aussi, les obliger à sortir un petit peu plus du bois.
08:23– Moi, je ne suis pas totalement d'accord avec ces analyses
08:26sur la question du timing.
08:28Je suis très dubitative et je vais citer François Bayrou,
08:31parce que je trouve que cette petite phrase est rigolote.
08:34François Bayrou qui dit, en politique,
08:35les fautes de temps sont pires que les fautes de grammaire.
08:38Et je pense qu'Édouard Philippe, il est un peu à contretemps.
08:40Et ce qui est paradoxal, c'est que ça fait des années
08:43qu'il ne s'entend pas avec Emmanuel Macron,
08:45qu'il a des choses à lui reprocher, mais qu'il ne dit rien.
08:48Et quand ça va bien, il ne dit rien.
08:51Et au pire moment pour Emmanuel Macron,
08:53au moment où il est fragilisé comme jamais,
08:55où il a fait une dissolution qui n'a pas marché,
08:57où il ne trouve pas de Premier ministre, où il ne peut pas se représenter,
09:00enfin, bon, bref, Emmanuel Macron n'a jamais été aussi affaibli.
09:03Et c'est ce moment-là, en pleine crise politique,
09:05en plein chaos institutionnel,
09:06qu'Édouard Philippe choisit d'annoncer sa candidature.
09:09Moi, je trouve que le moment n'est pas très bien choisi.
09:12Après, Édouard Philippe fait le pari
09:15que la domination de Michel Barnier à Matignon, c'est une chance pour lui,
09:18parce que lui, il mise, de toute façon, depuis le début,
09:21pour l'alliance de la droite et du centre.
09:23Donc, il est en train de réaliser, avant l'heure, son projet.
09:26Mais la question, c'est ensuite,
09:28quelle sera sa plus-value dans trois ans ?
09:30Et puis, Michel Barnier, certains disent,
09:33c'était le plus jeune député de la République.
09:35On ne peut pas exclure qu'il ait envie,
09:38soudain, de devenir le président le plus âgé.
09:41Michel Barnier, d'après ceux qui le connaissent,
09:44il y pense depuis qu'il a 20 ans.
09:46Donc, en fait, Édouard Philippe, trois ans plus tôt,
09:48fait quand même un pari extrêmement risqué.
09:51On ne sait pas du tout ce que ça va donner.
09:52Et encore une fois, il ne se mouille pas beaucoup,
09:53parce qu'il dit, vous allez voir ce que vous allez voir,
09:55ce sera massif, mais concrètement, il ne propose rien.
09:57D'une certaine manière, pour l'instant, effectivement, il ne propose rien.
10:00Étienne Girard, dans tous les cas,
10:02il ne peut pas vraiment couper les ponts avec Emmanuel Macron.
10:04Il ne peut pas être en frontale,
10:06vraiment rompre la filiation qu'il a avec Emmanuel Macron.
10:10Il pourrait, mais ce n'est ni son intérêt,
10:12ni celui d'Emmanuel Macron.
10:14Lui a intérêt à participer à la coalition gouvernementale.
10:18C'est ce qu'il appelle depuis toujours.
10:20Donc, on ne comprendrait pas qu'il dise,
10:22non, non, je me retire sur mon aventain au moment où ça se produit.
10:26Et de la même façon, c'est là où il piège un peu Emmanuel Macron.
10:29Le rapport de force à l'Assemblée est tel
10:32qu'Emmanuel Macron peut difficilement se passer des services
10:36du groupe parlementaire Horizon,
10:38qui pèse une trentaine de députés.
10:40Donc, en fait, ils sont obligés de cohabiter.
10:42Une trentaine, ce sera très important dans l'année à venir,
10:46voire dans les deux, trois années à venir.
10:49Ils sont obligés de cohabiter.
10:51C'est peut-être en ça que le moment choisi
10:55sera le plus délicat pour Édouard Philippe.
10:57C'est que, à mon sens, il y a une seule personne.
11:00Je n'ai jamais rencontré un électeur qui dit
11:03« cet homme politique s'est déclaré au mauvais moment,
11:06je ne vais pas voter pour lui ».
11:07En revanche, s'il y a une personne qui lui en voudra
11:10et qui lui garde rancune au moins pour le moment,
11:12en dépit de leur rencontre d'aujourd'hui,
11:14c'est Emmanuel Macron.
11:15Puisque lui peut considérer que c'est un mauvais coup
11:18à un moment où il était le plus faible.
11:20On sait qu'il est assez rancunier sur ce genre de choses.
11:22Il a quand même parlé de présidentielle anticipée, Édouard Philippe,
11:25au moment où les Insoumis venaient de déposer
11:27une procédure de destitution du président.
11:30C'est quand même pas banal.
11:31Au moment où des responsables politiques
11:33appellent à la démission du chef de l'État,
11:35c'est quand même son ancien Premier ministre.
11:37Je pense qu'on peut aussi lui reprocher son manque de loyauté.
11:40Alors sur cet aspect-là, je ne suis pas tout à fait d'accord
11:42parce qu'il répondait à une question sur une présidentielle anticipée.
11:45Lui voulant montrer sa détermination d'homme d'État,
11:48puisqu'il est candidat à la présidentielle,
11:50il est forcément candidat à n'importe quel moment.
11:53Donc il pouvait difficilement répondre à quelque chose d'autre.
11:56Ce n'est pas lui qui a lancé cette idée.
11:58Il a repris les mêmes mots que Georges Pompidou
12:00pour sa déclaration de candidature
12:02alors que De Gaulle était au pouvoir
12:05et que c'était quelques mois avant la démission du général De Gaulle
12:08et que De Gaulle en avait beaucoup voulu à Georges Pompidou.
12:10Donc reprendre les mêmes mots
12:12d'une déclaration de candidature qui s'est produite
12:14à trois mois d'une démission d'un président,
12:16c'est quand même tout sauf un hasard.
12:18Et s'il y a bien quelqu'un qui ne peut pas lui reprocher
12:20d'avoir pris son risque, c'est Emmanuel Macron lui-même.
12:22Puisque, rappelez-vous,
12:24quand il a lancé son mouvement En Marche,
12:28la question de la loyauté envers François Hollande
12:30se posait très fortement à ce moment-là.
12:33Pareil quand Nicolas Sarkozy
12:35a décidé de tracer son propre chemin.
12:37Nicolas Sarkozy pense qu'en politique
12:41on ne peut pas y arriver parfois sans treille
12:44et on a l'impression que l'histoire se répète avec d'autres protagonistes.
12:47Bon les amis, on va refermer ce dossier d'heure,
12:49Philippe, pour rester dans un autre dossier.
12:51A droite, on va parler de Michel Barnier
12:53qui a visité ses petits camarades de la droite.
12:55Ce sera juste après le fil info.
12:57Il est 20h16, Stéphane Milhomme.
12:59Plus de 440 hectares de végétation
13:01déjà partie en fumée dans les Pyrénées-Orientales.
13:03800 pompiers sont maintenant mobilisés
13:05face à cet incendie attisé par une forte tramontane
13:08et une centaine de touristes,
13:10des habitants de plusieurs villages autour de Castelnou
13:12ont été évacués par sécurité.
13:14En Corse, les quatre aéroports sont fermés
13:17en raison des mauvaises conditions météo,
13:19risque de vent, d'orage
13:21et Météo France redoute des rafales
13:23qui pourraient atteindre les 140 km heure.
13:25Au bord du lac d'Annecy,
13:27un américain adoube Michel Barnier
13:29et exige une politique de droite.
13:31Au nouveau Premier ministre et membre de leur parti,
13:33Laurent Wauquiez avance ses exigences.
13:35Plus de sécurité et moins d'immigration.
13:38L'Institut Pasteur le confirme.
13:40Il y a bien la bactérie du botulisme
13:42dans le pesto à l'ail des ours
13:44de la marque aux petits oignons.
13:46Ces analyses ont été menées sur au moins 4 des 5 patients
13:49qui seront toujours soignés en réanimation
13:51depuis le début de la semaine.
13:53Le patron de la NASA félicite SpaceX
13:55pour le pas de géant
13:57que représente la première sortie dans l'espace
13:59d'un équipage privé.
14:01A la mi-journée, deux membres d'équipage
14:03se sont aventurés hors du vaisseau
14:05de l'entreprise d'Elon Musk.
14:07France Info
14:0920h, 21h
14:11Les informés
14:13Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
14:15Retour sur le plateau des informes
14:17avec Bruno Cotteres, politologue
14:19François Miguet du Point
14:21Etienne Girard de L'Express
14:23journaliste politique pour le groupe ÉBRA
14:25Agathe, on va parler
14:27d'un autre personnage de droite
14:29qui est en tournée, c'est Michel Barnier
14:31Oui, le Premier ministre a rendu visite
14:33à sa famille politique, la droite républicaine
14:35réunie en journée parlementaire
14:37La droite qui est passée du soutien
14:39sans participation à la participation
14:41sous condition et un homme
14:43en particulier a fait volte-face
14:45c'est Laurent Wauquiez, le patron des députés
14:47de droite, écoutez
14:49La nomination de Michel Barnier est une
14:51excellente nouvelle. La décision évidemment
14:53qu'on a prise c'est de s'engager à ses côtés
14:55et il aura le soutien
14:57très clair de tous nos parlementaires
14:59Ce soutien
15:01et vous le savez ça n'était pas notre position initiale
15:03pour aller jusqu'à la
15:05participation au gouvernement pour l'aider
15:07à réussir. Les français ne veulent pas que ça continue
15:09comme avant
15:11ils veulent qu'il y ait de la rupture
15:13et ils veulent qu'on redresse le pays
15:15et notre conviction
15:17c'est que sur un certain nombre de
15:19domaines, on a besoin d'une politique
15:21de droite. Pour qu'il n'y ait pas de hausse d'impôt
15:23pour qu'il y ait
15:25plus de sécurité
15:27pour qu'il y ait moins d'immigration
15:29Pourquoi ce changement de pied, Laurent Wauquiez
15:31du haut de ses 47 députés, est-il
15:33vraiment en position de poser ses conditions
15:35et comment se passent les négociations
15:37en coulisses ? Nathalie Moret, la droite
15:39elle est vraiment en position de poser, comme dit
15:41Agathe, de poser des conditions ?
15:43Déjà la droite, il faut rappeler
15:45tout à l'heure, en sortant Bruno
15:47Retailleau a dit
15:49une phrase que j'ai trouvée, finalement, pleine
15:51de contresens. Le patron des sénateurs
15:53LR au Sénat ?
15:55Il a dit, ce qu'on a demandé
15:57au Premier Ministre, c'est de répondre
15:59à ce qu'ont dit les Français
16:01au premier tour de l'élection
16:03Le premier tour de l'élection, Bruno
16:05Retailleau considère qu'il y a eu une demande
16:07de lutte contre l'immigration
16:09de sécurité, etc. Sauf que
16:11au premier tour, les Français ont voté à 7%
16:13pour les LR
16:15Donc ils n'ont pas demandé un gouvernement LR
16:17C'était assez drôle
16:19de l'écouter comme ça
16:21Pour reprendre votre question, Agathe
16:23Pourquoi est-ce que
16:25Laurent Wauquiez est en position
16:27de changer d'avis, etc.
16:29Il faut quand même savoir une chose, c'est qu'il a 47 députés
16:31dans son groupe, c'est le groupe
16:33qu'il préside, qui s'appelle
16:35la droite républicaine. LDR
16:37Mais qu'il n'a pas 47
16:39députés
16:41derrière lui, à fond. C'est ça
16:43qu'il se passe. Et c'est pour ça
16:45qu'après avoir dit
16:47hors de question qu'on soit
16:49le groupe supplétif
16:51à un premier ministre qui serait lui-même
16:53supplétif d'Emmanuel Macron, c'est pour ça
16:55qu'aujourd'hui il dit, bon ben finalement
16:57on pose nos conditions mais oui on va y aller parce que vous comprenez
16:59la France est dans une situation assez
17:01dramatique. C'est ça qui se passe.
17:03Les 47 députés
17:05qui sont dans le groupe
17:07Ils ne se suivent pas comme un seul homme. Absolument pas
17:09Absolument pas. Bruno Cotteres
17:11C'est même un groupe assez divisé.
17:13Là on a entendu l'enthousiasme de Laurent Wauquiez
17:15C'est toujours sympathique
17:17à entendre parce que
17:19il aime bien jouer comme ça
17:21des rôles où d'un coup il est très enthousiaste
17:23Quelle place
17:25vous imaginez pour Laurent Wauquiez dans ce nouveau
17:27dispositif ? Vous le voyez dans un ministère par exemple ?
17:29Effectivement c'est une des énigmes. C'est un
17:31personnage à clé
17:33de tout ce qui est en train de se passer
17:35C'est le patron du parti
17:37Il a des ambitions
17:39présidentielles qui ne sont
17:41pas du tout cachées
17:43Il incarne en même temps à droite
17:45quelque chose qui est
17:47pas forcément bien corrélée
17:49ni à Emmanuel Macron
17:51ni nécessairement complètement à Michel Barnier
17:53Donc il a une place
17:55qui est à la fois centrale
17:57et en même temps un peu encombrante pour Michel Barnier
17:59parce qu'il va falloir le gérer, en faire quelque chose
18:01ou le mettre au gouvernement
18:03ou le gérer à l'extérieur
18:05du gouvernement parce que ses ambitions
18:07sont très fortes
18:09à Laurent Wauquiez. Il a clairement
18:11affiché
18:13de se positionner comme un homme des idées
18:15Vous vous rappelez cette conférence avec Bruno Retailleau
18:17quand ils ont posé sur la table
18:19leur pacte législatif où justement
18:21ils disent nous on est dans le monde des idées
18:23on est les seuls, nous disent-ils à l'époque
18:25qui ont le courage de mettre leurs idées
18:27sur la table et d'appeler d'autres formations
18:29politiques à nous rejoindre
18:31pour la mise en oeuvre de ces idées. Donc ils ont
18:33des idées effectivement. Il les a
18:35clairement affichés. Il a des ambitions très
18:37fortes. Donc c'est un personnage qui est
18:39pas forcément simple à gérer
18:41pour Michel Barnier. Pour revenir
18:43d'un mot, effectivement, on a le sentiment
18:45dans les déclarations qu'ils ont un petit
18:47peu, si vous me permettez l'expression, un petit peu
18:49cancellé le deuxième tour des élections
18:51législatives. Effectivement
18:53il y a le premier tour, il y a les européennes
18:55avant où là c'est un triomphe du Rassemblement National
18:57et puis il y a le deuxième tour des
18:59législatives et on voit l'embarras
19:01de faire quelque chose aussi de ce second tour
19:03des législatives pour ne pas paraître
19:05presque désusurpateur du suffrage universel
19:07et donc tout ceci fait une
19:09histoire un peu compliquée pour Michel Barnier
19:11à mettre en oeuvre.
19:13Agathe, on sait quel est le rôle de Laurent Wauquiez dans
19:15les négociations qui se jouent actuellement autour de
19:17Michel Barnier ? Bah c'était un peu
19:19lui qui était
19:21à la manoeuvre parce que Laurent Wauquiez à la base
19:23c'était lui qui disait on ne participera pas
19:25et puis il s'est rendu compte, il avait
19:27pas vu venir Michel Barnier
19:29et il s'est rendu compte qu'une fois Michel Barnier
19:31s'il ne participait pas lui-même
19:33il allait laisser les autres prendre la lumière
19:35et il ne veut pas que Bruno Rotaillot
19:37Xavier Bertrand se retrouve avec
19:39deux gros ministères sans lui
19:41donc Laurent Wauquiez parmi les conditions
19:43qu'il pose, il parle de la ligne de l'immigration
19:45mais en coulisses
19:47ce que l'on raconte c'est que Laurent Wauquiez
19:49veut surtout un gros ministère d'Etat
19:51qu'il aimerait bien même
19:53avoir Beauvau
19:55notamment et là ça pose la question... Donc le ministère de l'Intérieur ?
19:57Le ministère de l'Intérieur, là ça pose la question aussi
19:59de la personnalité de Laurent Wauquiez parce que
20:01il faut faire confiance à quelqu'un pour le nommer
20:03à ce poste là, donc certains
20:05pensent que Laurent Wauquiez n'étant pas
20:07quelqu'un qui inspire beaucoup de confiance
20:09au sein de la droite, pas sûr que Michel Barnier
20:11le nomme à Beauvau, en plus les deux hommes
20:13ont un passif, mais en tout cas
20:15on m'a dit qu'il y avait eu des moments très chauds
20:17que là ça s'était calmé, mais Laurent Wauquiez
20:19est vraiment allé assez loin, le ton
20:21est monté entre
20:23Laurent Wauquiez et Matignon, entre les
20:25équipes du Premier Ministre
20:27et là ça s'est un peu calmé
20:29et que ce serait en train de se décanter.
20:31Etienne Girard, vous pensez que s'il vise Beauvau,
20:33Laurent Wauquiez c'est pour rejouer la carte
20:35d'un autre président de droite qui lui-même
20:37passait par le ministère de l'Intérieur et sur lequel
20:39vous avez écrit un livre récemment ? J'aurais pas mieux dit.
20:41Effectivement. Je fais des lancements quand même.
20:43Ce qui est intéressant à suivre... Nicolas Sarkozy
20:45pour décrypter. Ce qui est intéressant à suivre
20:47c'est le changement de stratégie de Laurent Wauquiez
20:49assez spectaculaire.
20:51En 2019, quand il démissionne
20:53des Républiques de la Présidence des Républicains
20:55il se dit
20:57je vais faire ma crédibilité auprès des Français en devenant
20:59un baron local, en étant
21:01sérieux, en ayant des réussites en Auvagne-Rhône-Alpes.
21:03Ça a marché en Auvagne-Rhône-Alpes
21:05puisqu'il a été réélu confortablement
21:07mais il s'est aperçu récemment de quelque chose
21:09c'est que ça ne perçait pas dans l'opinion
21:11de la France entière.
21:13Et donc au moment des législatives
21:15il opère un changement de stratégie
21:17assez fort puisqu'il
21:19se représente aux législatives
21:21il décide de reprendre le groupe
21:23les Républicains à l'Assemblée nationale
21:25donc il reprend la politique nationale.
21:27Mais parce qu'il faut quand même dire que
21:29quand c'était au niveau de la région
21:31les quasiment seules fois où on entendait parler de lui
21:33c'était sur des histoires de déjeuner
21:35sur des histoires pas très claires de frais etc
21:37il n'a pas totalement brillé d'un point de vue national
21:39en tout cas il était moins visible que d'autres présidents de région.
21:41Dans le
21:43la médiatisation de son action
21:45effectivement il y a eu
21:47des buzz, des mauvais buzz
21:49autour de lui. Alors lui
21:51il pourra revendiquer
21:53d'avoir été réélu confortablement.
21:55Mais son changement de stratégie montre
21:57que ça ne lui convenait pas, il est à 4%
21:59dans les intentions de vote aujourd'hui
22:01pour la présidentielle de 2027
22:03il sait bien qu'il doit bouger
22:05qu'il doit regagner quelque chose
22:07aux yeux des Français et là semble-t-il
22:09il voit une opportunité dans le gouvernement Barnier
22:11de s'imposer comme un homme d'Etat
22:13presque le vice-premier ministre
22:15de Michel Barnier
22:17c'est l'idée du ministère d'Etat, c'est celle-là
22:19c'est je suis indispensable à la coalition
22:21je suis un homme d'Etat
22:23et en 2027 j'apparaîtrais différent
22:25aux yeux des Français. Juste pour conclure, on me dit
22:27que Michel Barnier ne se laisse pas faire
22:29en tout cas, sachez-le.
22:31C'est lui qui le nomme, nous pas. Non seulement
22:33il ne se laisse pas faire, il ne cède pas à la pression
22:35et ensuite il a une façon de fonctionner
22:37on dit très étanche et c'est vrai que
22:39absolument rien ne filtre
22:41des discussions qu'il a en ce moment avec
22:43les différents membres de la droite. François Miguet
22:45Oui, deux choses
22:47la première c'est qu'en effet
22:49il se murmure très fortement que Laurent Wauquiez
22:51a demandé à avoir l'intérieur
22:53si Michel Barnier
22:55est le maître de la composition de son gouvernement
22:57on imagine quand même qu'il va devoir
22:59en discuter avec le président de la République Emmanuel Macron
23:01lequel aura quand même un certain
23:03droit de veto sur
23:05les ministères les plus
23:07importants. Et on voit mal Emmanuel Macron
23:09accepter que Laurent Wauquiez
23:11qui est son rival déclaré, alors lui il n'est pas
23:13officiellement candidat pour le moment mais
23:15on voit bien qu'il mène une stratégie pour être
23:17candidat en 2027
23:19sous la bannière des Républicains
23:21tenir la place Beauvau
23:23c'est à dire avoir toutes les fiches
23:25sur tout le monde, devenir le nouveau
23:27fouché en France
23:29c'est vraiment une perspective qui à mon avis
23:31ne va pas beaucoup enthousiasmer l'Elysée
23:33donc on voit mal comment il pourra avoir ce poste
23:35il faut aussi avoir en tête que Laurent Wauquiez
23:37il a été dans un moment un peu difficile
23:39c'est à dire qu'il a une trajectoire personnelle
23:41tout le monde le sait, cela dit
23:43les Républicains la dernière fois ils ont fait
23:45un très mauvais score, ils ont fait moins de 5%
23:47la fois d'avant ils ont fait un très mauvais score
23:49aussi à la présidentielle et
23:51les Républicains aujourd'hui, les élus
23:53potentiellement qui pourraient devenir ministres
23:55ça fait 12 ans qu'ils n'ont pas connu le pouvoir
23:57et ils sont en train de piaffer d'impatience
23:59ils se voient tous à des
24:01postes ministériels et ils ont tous dit
24:03écoute Laurent t'es gentil mais
24:05nous on aimerait bien aller dans le gouvernement Barnier
24:07donc il est un peu aussi obligé
24:09surtout au ministère de l'Intérieur il y a beaucoup de candidats
24:11j'ai l'impression qu'il y en a
24:13un certain nombre d'entre eux que si on leur donne autre chose
24:15ils seraient ravis aussi, donc ils ont dit écoute Laurent
24:17avec ou sans toi, mais nous on sera ravis
24:19d'accompagner un gouvernement Barnier
24:21et à ce moment là, et bien
24:23la stratégie de Laurent Wauquiez qui est assez pragmatique
24:25c'est finalement d'accompagner la vague
24:27plutôt que de donner l'image
24:29de quelqu'un qui ne maîtrise pas ses troupes
24:31Bruno Cotteres
24:33oui effectivement, parce que la nomination de Michel Barnier
24:35c'est en même temps une incroyable
24:37opération de résurrection pour les Républicains
24:39alors qu'effectivement quand on prend
24:41toutes les élections présidentielles 2022
24:43législatives 2022, européennes 2024
24:45législatives 2024
24:47ils sont en 4ème, 5ème position
24:49et autour de 2 millions de voix sur les 49 millions d'électeurs
24:51eux qu'on disait
24:53fracturés
24:55avec l'histoire
24:57avec Eric Ciotti, on les disait
24:59au fond que jamais ils n'arriveraient à surpasser
25:01leurs tensions, leurs contradictions
25:03et puis là ils vont revenir aux affaires
25:05ils ont Matignon, ils commencent à parler de
25:07poste régalien
25:09et donc on comprend qu'effectivement, peut-être dans les nouvelles
25:11générations d'élus locaux, on a aussi un peu envie
25:13de monter, on va dire
25:15au gouvernement. Un tout petit
25:17dernier mot puisque ce sera bientôt le journal
25:19mais Agathe, il y a d'autres noms qui circulent pour le
25:21ministère de l'Intérieur à droite, notamment Bruno Rotailleau
25:23Oui, Bruno Rotailleau qui est aussi très
25:25intéressé par ce ministère
25:27il a écrit en grande partie
25:29la loi à l'immigration
25:31c'est un sujet qu'il campe depuis
25:33des années, donc il y aurait cette idée qu'il serait
25:35prêt à occuper ce poste tout de suite
25:37mais encore une fois
25:39le ministère de l'Intérieur
25:41c'est avant tout une question de confiance
25:43et de lien aussi
25:45avec le Président, avec le Premier ministre
25:47Bruno Rotailleau, je crois
25:49qu'il a plutôt de bonnes relations avec Michel Barnier
25:51mais je pense que ce critère-là ne plaide
25:53pas en faveur de Laurent Wauquiez. Et là vous aurez
25:55l'aile gauche de la Macronie
25:57qui va dire qu'on est absolument
25:59contre Bruno Rotailleau
26:01pour une grande partie des élus
26:03macronistes
26:05c'est un épouvantail. Mais il va falloir
26:07qu'il se fasse à l'idée que la droite
26:09est en train de se répartir les postes, parce que là
26:11les noms qui circulent ce sont des personnalités comme
26:13Bruno Rotailleau, comme Thibaud de Montbrial
26:15des hommes qui ont toujours assumé d'être
26:17très à droite et c'est vrai que ça
26:19va leur faire bizarre. Pourquoi il n'y aurait pas une femme
26:21d'ailleurs au ministère de l'Intérieur ?
26:23Ce serait un peu disruptif. Il faudrait y avoir
26:25la parité comme le dernier gouvernement, non ?
26:27Bon, écoutez, on va voir ça, notamment parce que
26:29au ministère de l'Intérieur, il y aura un dossier très important
26:31à gérer, politiquement explosif
26:33c'est le dossier de l'immigration, on y revient
26:35dans quelques instants, juste après un nouveau point de l'information.
26:43Et on en parle
26:45à 20h30
26:47Bonsoir Sophie, Etienne. Bonsoir Jean-Rémi
26:49bonsoir à toutes et à tous. Dans les Pyrénées
26:51orientales, le village de Castelnoux a été
26:53évacué cet après-midi, ainsi que
26:55plusieurs hameaux isolés face à la
26:57menace d'un incendie qui a ravagé plus de
26:59400 hectares de végétation.
27:01Un gros dispositif de secours est déployé
27:03pour en venir à bout. 800 pompiers
27:05dont des renforts des départements voisins
27:07avec des hélicoptères bombardiers
27:09d'eau et plusieurs avions Dash et
27:11Canadair. A Avignon, le
27:13procès des viols de Mazan suspendu cet
27:15après-midi risque d'être renvoyé
27:17si Dominique Pellicot n'est pas en
27:19mesure de revenir à l'audience. Le principal
27:21accusé est absent depuis lundi
27:23à cause de son état de santé. Il est
27:25jugé pour avoir drogué sa femme aux anxiolytiques
27:27pendant 10 ans pour ensuite la violer
27:29et la faire violer par des dizaines d'hommes
27:31recrutés sur internet. Un peu
27:33plus d'un mois après la disparition
27:35en mère du joueur Espoir du stade
27:37Toulousain-Médinarge, ici en marge d'une séance
27:39de récupération en Afrique du Sud,
27:41la Fédération Française de Rugby a bouclé son
27:43enquête interne et réclame aujourd'hui la
27:45révocation des membres du staff
27:47de l'équipe des moins de 18 ans. Ils
27:49n'ont pas pris en compte la dangerosité
27:51du site, dénonce la FFR.
27:53Et puis souvenez-vous, Simone Veil,
27:55Louise Michel, Alice Millat ou encore
27:57Simone de Beauvoir sortant lentement
27:59de l'eau de la Seine. C'était l'heure
28:01de la cérémonie d'ouverture des
28:03Jeux Olympiques de Paris cet été.
28:05Les dix statues de ces femmes en or
28:07seront exposées pendant une semaine à l'Assemblée
28:09Nationale du 23 septembre
28:11au 5 octobre.
28:13France Info
28:1520h21,
28:17les informés, Agathe Lambret,
28:19Jean-Rémi Baudot. Retour sur le plateau
28:21des informés avec Nathalie Moret, journaliste
28:23politique au groupe Ebra, les journaux
28:25de l'Est de la France. Étienne Girard,
28:27rédacteur en chef du service Société
28:29à l'Express. Autour de la table
28:31François Miguet, grand reporter au service
28:33Économie du Point ainsi que Bruno Cotteres,
28:35politologue, chercheur au Cevipof,
28:37le centre de recherche politique de Sciences Po.
28:39On a refait un tour de table, Agathe,
28:41car il y a un sujet prioritaire sur lequel
28:43la droite et Michel Barnier veulent travailler,
28:45le sujet de l'immigration.
28:47Oui, France Info, vous le révélez. Lundi, le Premier
28:49ministre envisage ou a envisagé
28:51le retour d'un ministère de l'immigration,
28:53une piste qui a suscité les réactions
28:55outrées des oppositions et depuis,
28:57Matignon temporise.
28:59Écoutez le Premier ministre.
29:01Il y aura un ministre de l'immigration aussi,
29:03ou pas, vous confirmez ? Je n'osais pas confirmer
29:05ça, donc j'annoncerai l'architecture
29:07du gouvernement. Au moment où on formera le gouvernement,
29:09vous verrez. On va traiter
29:11cette question grave, sérieuse
29:13avec de la rigueur, avec de la ténacité,
29:15avec le souci de maîtriser l'immigration,
29:17on le fera aussi avec humanité.
29:19Le sujet est tabou. Un ministère
29:21de l'immigration, est-ce une si mauvaise idée ?
29:23Au moment où l'Allemagne,
29:25l'une des premières destinations d'Europe
29:27pour les migrants, rétablit ses contrôles
29:29aux frontières et le pays est dirigé par un
29:31chancelier socialiste. Quelle leçon
29:33en tirer ? Michel Barnier dit vouloir
29:35aborder ce sujet avec sérieux.
29:37En France, est-ce qu'on peut en parler avec
29:39sérieux et en sortant des postures ?
29:41Alors, on sera en Allemagne dans un instant, mais d'abord,
29:43Nathalie Moret, c'est un sujet épidermique.
29:45C'est un sujet épidermique et on a
29:47une bonne raison de s'en souvenir,
29:49c'est la loi immigration l'année dernière.
29:51On était à cette époque-là,
29:53on entrait dans la préfiguration
29:55de la loi. Souvenez-vous, elle a été
29:57votée au mois de décembre.
29:59Ça s'est très mal passé au niveau du débat
30:01public, première chose. Et deuxième chose,
30:03un ministère,
30:05un éventuel ministère
30:07de l'immigration est quelque chose qui est très connoté
30:09en France. Donc, pour ces deux raisons-là,
30:11il est très difficile d'en parler,
30:13même si pris individuellement, les différentes
30:15personnalités politiques, y compris à gauche,
30:17peuvent avoir un discours sur l'immigration
30:19et en parler
30:21sans invective. Mais
30:23effectivement, dans la société, c'est un sujet
30:25qui est très difficile de manier.
30:27Et parce que c'est un sujet aussi que la droite a tenté
30:29de camper pendant longtemps, notamment
30:31à travers Nicolas Sarkozy. On en revient.
30:33Étienne Girard ?
30:35Effectivement, mais qui se rappelle des ministres
30:37de l'immigration de Nicolas Sarkozy ?
30:39On se souvient de leur nom.
30:41C'est Louis Sortefeux qui a été le premier.
30:43Et ensuite, Eric Besson,
30:45dont le seul oeuvre
30:47est probablement le débat sur
30:49l'identité nationale,
30:51qui n'a pas laissé un souvenir
30:53dans l'histoire des idées
30:55extrêmement fort. Et ça, c'est pas très bien terminé.
30:57Pour lui, et pour
30:59d'ailleurs la popularité du gouvernement
31:01à l'époque. Et pour les ministères.
31:03C'est vraiment un signal
31:05politique, voire politicien,
31:07l'idée de la création
31:09d'un ministère de l'immigration, parce que
31:11ça n'emporte en soi aucune politique
31:13publique. Il y a toujours un
31:15ministre de l'immigration en France. C'est
31:17le ministre de l'intérieur.
31:19Créer un ministère de l'immigration, c'est juste
31:21dire, c'est déplacer des directions.
31:23C'est très administratif. En réalité, c'est dire
31:25la direction des étrangers. Ça va être
31:27géré directement par un ministère
31:29ad hoc. Ça n'emporte
31:31aucune décision. Mais
31:33on voit bien que derrière ça, il y a
31:35l'idée de dire, on va serrer la
31:37vis sur l'immigration.
31:39Ce qui était possible hier
31:41ne sera plus possible
31:43demain. Mais une fois qu'on a fait
31:45cette déclaration,
31:47cette forme de montrer
31:49les muscles, ça s'est
31:51beaucoup plus compliqué. Parce qu'il y a un bloc constitutionnel,
31:53il y a une convention européenne
31:55des droits de l'homme, et ce n'est pas la création
31:57d'un ministère de l'immigration qui
31:59les feront disparaître. En tout cas, il y en a d'autres
32:01qui veulent serrer la vis. Nos voisins
32:03allemands. Bonsoir Sébastien Bayer.
32:05Bonsoir.
32:07Bonsoir à tous. Vous êtes correspondant de France Info.
32:09À Berlin, le gouvernement de
32:11Love Schultz a donc décidé de serrer la vis en matière d'immigration
32:13et va renforcer les contrôles à
32:15toutes ces frontières. Et ça va commencer, Sébastien,
32:17dans quelques jours.
32:19Oui, Jean-Rémi. Ce sera lundi prochain,
32:21le 16 septembre. Les
32:23contrôles seront prévus tout le long
32:25des 3 700 km de frontières
32:27terrestres que l'Allemagne partage
32:29avec 9 pays. Cette mesure doit
32:31rester en vigueur au moins 6 mois,
32:33c'est-à-dire au moins jusqu'à la mi-mars de l'année
32:35prochaine. En octobre dernier, Berlin
32:37avait déjà décidé de renforcer les contrôles
32:39à 4 de ces pays frontaliers,
32:41la Pologne, la République tchèque, l'Autriche
32:43et la Suisse. Les autorités ont donc
32:45décidé de compléter en quelques
32:47jours ce dispositif, de l'étendre
32:49aux 5 autres pays frontaliers,
32:51le Danemark, les Pays-Bas,
32:53la Belgique, le Luxembourg et
32:55évidemment la France qui a 450 km
32:57de frontières avec l'Allemagne.
32:59Il faudra donc renouer avec une vieille
33:01habitude, une habitude qu'on a perdue depuis un moment,
33:03voyager avec sa carte d'identité ou son passeport.
33:05Sébastien, est-ce qu'on peut dire,
33:07est-ce qu'on peut rappeler que cette mesure,
33:09elle est prise aussi parce qu'il y a eu un certain nombre de faits
33:11divers et qu'il y a une grosse pression
33:13de la part du parti de l'extrême droite, l'AFD ?
33:15Oui, indirectement,
33:17c'est vrai que ces dernières semaines,
33:19l'AFD a enregistré des résultats
33:21records, notamment au début septembre,
33:23lors des deux élections régionales organisées dans les régions
33:25de Saxe et de Thuringe. L'extrême-
33:27droite profite en quelque sorte du
33:29débat sur l'immigration qui a effectivement
33:31été relancé après plusieurs attaques
33:33meurtrières commises ces dernières semaines
33:35ou ces derniers mois en Allemagne. On peut parler
33:37de Sollingen, c'était fin août,
33:39un triple meurtre au couteau
33:41commis par un réfugié syrien
33:43qui était en situation d'expulsion.
33:45Des tirs, ça c'était la semaine dernière à
33:47Munich contre le consulat israélien.
33:49Pour la coalition de l'Avchol, il s'agit
33:51donc en quelque sorte de reprendre la main
33:53face à cette montée de l'extrême-droite.
33:55La ministre de l'Intérieur, Marie Faeser,
33:57a aussi justifié le durcissement
33:59de ces mesures. Elle parle d'une situation
34:01migratoire difficilement maîtrisable.
34:03Les ressources allemandes sont presque
34:05éliminées, que les hébergements
34:07sont saturés, que les structures de soins
34:09sont surchargées. C'est la même chose
34:11pour les écoles, les collèges ou les lycées.
34:13Sur les sept premiers mois
34:15de l'année, il y a eu cinquante mille
34:17arrivées illégales en Allemagne.
34:19Sébastien Maher, vous restez avec nous. On va juste
34:21tenter de réparer aussi la liaison qui est
34:23un poil mauvaise et on verra dans un instant comment réagit
34:25l'opinion publique en Allemagne. Mais je vais
34:27retourner vers l'homme des recherches politiques
34:29de Sciences Po, Bruno Cotteres.
34:31La population française,
34:33l'opinion publique française, comment
34:35elle réagirait si on disait
34:37« on ferme les frontières », enfin s'ils disent pas « on ferme les frontières »,
34:39pardonnez-moi, « on renforce drastiquement
34:41les contrôles aux frontières pour l'immigration ».
34:43Je voudrais commencer par un premier point. Pour
34:45Michel Barnier, ce n'est pas un sujet nouveau.
34:47Il est sans doute sous pression,
34:49côté Rassemblement National, pour
34:51ce qui se passe au Parlement,
34:53sous pression des Républicains.
34:55En fait, Michel Barnier, on se rappelle de ses positions
34:57en 2021 dans la primaire de la droite sur le moratoire
34:59sur l'immigration, mais aussi il était,
35:01jusqu'à il y a quelques jours,
35:03celui qui était en train de négocier le nouvel accord
35:05entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne, particulièrement
35:07sur les questions d'immigration.
35:09J'ai aucun doute sur le fait
35:11que de toute façon il allait venir
35:13sur ce sujet.
35:15L'interview d'Edouard Philippe
35:17hier, on voit qu'Edouard Philippe
35:19lui dit « c'est pas une bonne idée un ministère
35:21de l'immigration, c'est pas ça qu'il faut faire,
35:23il faut des solutions qui marchent ».
35:25Et dans l'opinion, c'est un sujet
35:27éminemment compliqué, avec plusieurs
35:29dimensions. Ça ne se réduit pas
35:31à simplement le sentiment qu'il y a trop
35:33d'immigration. Les enquêtes d'opinion,
35:35quand elles demandent aux Françaises et aux Français
35:37si on considère qu'il y a trop d'immigration en France,
35:39ils disent plutôt « oui, il y a trop d'immigration en France ».
35:41Mais si on utilise d'autres mesures
35:43de l'opinion, qui est « est-ce qu'il faudrait
35:45une immigration mieux accompagnée ?
35:47Est-ce qu'il faudrait une immigration
35:49qui soit beaucoup plus...
35:51choisie, où il y a beaucoup plus de moyens
35:53publics mis en oeuvre pour réussir
35:55une politique d'immigration ? On voit
35:57que le portrait change un petit peu
35:59et pour compliquer l'affaire,
36:01la société française,
36:03de manière un peu plus générale, au cours des
36:05dernières décennies, est devenue un peu
36:07plus tolérante à l'idée d'une société
36:09qui est ouverte, qui accueille des populations.
36:11On n'est pas dans
36:13un rêve de fermeture des frontières
36:15en France, même si on voudrait que les frontières
36:17soient mieux régulées, mieux
36:19contrôlées, que les obligations
36:21de quitter le territoire soient mises à exécution.
36:23Donc la réalité de l'opinion, elle n'est pas celle
36:25que l'extrême droite dépeint régulièrement.
36:27Elle est très compliquée et d'ailleurs,
36:29tout à l'heure, on rappelait le fameux débat
36:31sur l'immigration qui avait été un vrai plantage,
36:33on peut le dire, qui avait donné
36:35lieu à des scènes un peu hubues
36:37dans les préfectures,
36:39des débats sur l'immigration.
36:41Ça n'a débouché absolument sur rien
36:43et donc il faut du temps long, de la réflexion
36:45et c'est pas un sujet
36:47qui se traite sous injonction
36:49on va dire, de perspectives
36:51de court terme un peu politiques.
36:53Et en même temps, le Rassemblement National
36:55n'a cessé de progresser. Le principal moteur
36:57du vote Rassemblement National, c'est
36:59l'immigration. 11 millions d'électeurs
37:01au législatif
37:03et les Français,
37:05quand on leur demande d'accueillir un centre de migrants
37:07à côté de chez eux, ils ne sont pas d'accord.
37:09Donc c'est vraiment un sujet
37:11qui est extrêmement complexe.
37:13Mais de la même manière,
37:15les gens sont devenus très
37:17conscients et très sensibles à la question
37:19du climat et de l'environnement
37:21et ils n'ont pas non plus envie
37:23Oui, les Français sont paradoxaux.
37:25Mais juste pour terminer ce que je disais,
37:27je voulais rebondir sur ce que disait Étienne Gérard
37:29parce que, Étienne Gérard, ce que
37:31vous disiez sur il n'y a pas besoin d'un ministère
37:33de l'immigration, il y a déjà Beauvau, ça
37:35c'est la réponse aussi qu'a faite Jordane Bardella.
37:37Et certains disent,
37:39même à gauche, il y a l'historien, par exemple
37:41Patrick Veil qui dit, en fait
37:43créer un ministère de l'immigration
37:45permettrait justement de détacher
37:47ce sujet du ministère
37:49de l'intérieur et de le rattacher
37:51à des ministères plus sociaux
37:53pour aborder
37:55l'immigration à travers
37:57différents sujets et pas uniquement celui
37:59de la fermeté, comme veut le RN,
38:01pas uniquement sous l'angle de l'expulsion.
38:03Parce que le problème aujourd'hui, c'est quand même que
38:05on accueille mal
38:07et qu'il y a un problème d'intégration
38:09et qu'on n'arrive pas à exécuter
38:11les OQTF, les obligations de quitter
38:13le territoire français et que souvent, quand on parle
38:15d'immigration, c'est par le prisme
38:17de faits divers absolument tragiques
38:19qui émeuvent l'opinion et donc
38:21c'est aussi pour ça que c'est un sujet
38:23si épidermique et si compliqué
38:25et qui pousse aussi à la démagogie. Peut-être que s'il y avait
38:27un ministère de l'immigration
38:29qui existait sans connotation
38:31politicienne et
38:33qui aborderait tous les aspects de l'immigration
38:35on s'y habituerait et ça ne choquerait pas finalement.
38:37Alors justement, on va se poser la question de savoir comment
38:39en tout cas, pas sur le ministère de l'immigration
38:41mais comment sur ce renforcement
38:43des contrôles aux frontières, comment réagissent
38:45nos amis allemands. Sébastien Bayer,
38:47je rappelle que vous êtes toujours à Berlin
38:49pour France Info. L'opinion publique
38:51en Allemagne, elle réagit comment à l'annonce
38:53de l'Aufschulz ?
38:55La mesure est plutôt bien
38:57accueillie, j'aurais dit, par une partie des Allemands
38:59qui attendent que soient effectivement
39:01renforcées les mesures de sécurité.
39:03Une autre partie a plus de mal
39:05à comprendre et ils évoquent une entrave
39:07à la libre circulation au sein de l'espace
39:09européen. C'est le cas aussi,
39:11il faut le souligner, du parti écologiste
39:13qui est très critique vis-à-vis de la mesure
39:15et qui est pourtant membre de la coalition au pouvoir
39:17du chancelier Olaf Scholz.
39:19Mais ceux qui s'inquiètent le plus, ce sont
39:21les travailleurs frontaliers. Ils redoutent
39:23des temps de passage allongés
39:25aux postes frontières, comme c'est le cas déjà parfois
39:27à la frontière germano-polonaise.
39:2950 000 Alsaciens
39:31et Mauselans font le trajet
39:33chaque jour France-Allemagne.
39:35Les autorités, en tout cas, ont promis
39:37que les contrôles seraient intelligents,
39:39qu'ils ne seraient pas systématiques.
39:41Ils devraient se concentrer
39:43surtout sur les camionnettes
39:45qui sont le plus souvent utilisées par les passeurs.
39:47Sébastien, on voit que c'est un gouvernement,
39:49une coalition d'écologistes,
39:51de socialistes et de libéraux
39:53qui mettent en place ces mesures.
39:55A l'époque, en 2015, c'était une chancelière de droite,
39:57Angela Merkel, qui avait accueilli plus d'un million
39:59de migrants.
40:01Est-ce que les mentalités sont
40:03totalement différentes en Allemagne par rapport à la France ?
40:05Parce que les socialistes qui sont au pouvoir
40:07aujourd'hui et qui prennent cette décision,
40:09ils ont aussi des amis dans la classe politique
40:11française à gauche,
40:13et ça n'a rien à voir, ce ne sont pas du tout
40:15les mêmes positions.
40:17Oui, c'est vrai qu'il y a quelques années,
40:19l'Allemagne vantait
40:21sa culture de l'accueil.
40:23C'était la culture de l'accueil, une tradition allemande
40:25qui a permis d'accueillir plus d'un million
40:27de réfugiés dans les années 2015-2016.
40:29On observe, en fait,
40:31depuis plus d'un an,
40:33depuis une année environ,
40:35une sorte de volte-face dans l'opinion
40:37publique allemande, qui se traduit
40:39également dans les
40:41réactions, dans les décisions prises
40:43par la classe politique. Ce dont on parlait
40:45tout à l'heure, la pression de l'AFD,
40:47qui est vraiment très forte. L'AFD a
40:49enregistré des résultats historiques
40:51lors des élections européennes du 9 juin dernier.
40:53C'est un jeune parti
40:55qui a été créé seulement il y a 11 ans en Allemagne.
40:57Il fait des percées
40:59partout, à tous les scrutins,
41:01d'abord municipaux, puis régionaux,
41:03comme c'était le cas au début
41:05du mois en Saxe et en Thuringe.
41:07Il y a vraiment cette opinion qui est en train de tourner,
41:09une partie de l'opinion en tout cas,
41:11qui est en train de tourner avec
41:13ces migrants qui sont,
41:15il faut le dire, ces réfugiés,
41:17moins les bienvenus
41:19qu'en 2015, en 2016 en Allemagne.
41:21Sébastien Maillard, correspondant de Radio France.
41:23Merci beaucoup d'avoir été ce soir
41:25dans Les Informés. C'était un plaisir
41:27de vous voir pour une fois, puisque très souvent
41:29on est à distance
41:31et on entend votre voix. Merci beaucoup
41:33Sébastien. Un mot quand même
41:35de ce débat de l'immigration. On sait que certains
41:37notamment à gauche avaient essayé
41:39de pousser une convention citoyenne
41:41pour essayer de parler de l'immigration de manière un peu plus
41:43apaisée, de poser le débat de manière
41:45un peu plus apaisée. François Miguet, vous pensez
41:47que c'est possible de parler d'immigration
41:49de manière non éruptive,
41:51non épidermique ?
41:53Oui, alors d'abord c'est possible
41:55de parler d'immigration de manière non épidermique
41:57dans beaucoup de pays développés
41:59comparables à la France, par exemple le Canada,
42:01la question des frontières, on peut en parler.
42:03Mais ce que je voulais dire, c'est que
42:05quand même, précisons les choses.
42:07Michel Barnier, pour le moment, n'a pas du tout confirmé
42:09l'hypothèse d'un ministère d'immigration.
42:11Il a aussi parlé d'humanité.
42:13Donc les choses sont peut-être un peu plus compliquées
42:15qu'on veut le croire. On se demande aussi
42:17qui a agité cette idée d'un
42:19ministère de l'immigration.
42:21Certains disent que
42:23cette rumeur viendrait
42:25justement des républicains
42:27pour essayer d'asseoir un rapport de force
42:29et d'obtenir plus de ministères.
42:31Donc il faut être un petit peu prudent.
42:33Sur les conventions dont vous parlez,
42:35en vérité, ce sont des machins
42:37qui ne marchent jamais. On l'a bien vu.
42:39Il y en a une sur le climat,
42:41ça n'a rien donné.
42:43En fait, ça c'est ce qu'on fait en France quand on veut enterrer quelque chose.
42:45On est très fort pour ça. On va faire un
42:47haut commissariat, je ne sais pas quoi.
42:49On va faire une convention citoyenne.
42:51Ça, ça veut dire
42:53qu'on ne va pas parler
42:55d'un problème. Et enfin,
42:57pardon, épidermique, la loi
42:59immigration. Je me souviens
43:01d'être venu ici aux informer au moment
43:03où on en débattait
43:05de Bruno Cotteres qui parlait des sondages.
43:07À ce moment-là, les sondages
43:09donnaient les Français largement
43:11en faveur de la loi immigration. Ce qui s'est passé,
43:13c'est que ça a été épidermique chez les élus.
43:15Ça a été épidermique dans les médias.
43:17Et c'est le Conseil constitutionnel
43:19qui a
43:21finalement fait que
43:23cette loi a été vidée de sa substance.
43:25Donc épidermique, vraiment,
43:27je ne suis pas certain. Dans la classe politique
43:29en tout cas. Dans la classe politique et dans les médias.
43:31Bon, merci beaucoup les informés. On va
43:33se retrouver dans quelques instants pour parler d'un
43:35ministre qui a fait ses
43:37adieux ce matin avec des petites références
43:39à Michel Sardou. Vous saurez tout
43:41dans un instant juste après le fil info. Il est
43:4320h46. C'est Stéphane Milhomme.
43:45Et dans les Pyrénées-Orientales,
43:47plus d'une centaine d'habitants du secteur
43:49d'Aspres et des touristes sont mis en
43:51sécurité. L'incendie qui s'est
43:53déclenché en milieu d'après-midi a déjà détruit
43:55plus de 440 hectares.
43:57800 pompiers restent sur le
43:59pied de guerre. L'OMS pense
44:01avoir probablement atteint son objectif
44:03de vaccination anti-polio dans
44:05la bande de Gaza. L'Organisation mondiale
44:07de la santé assure qu'en deux semaines
44:09plus de 550 000 enfants ont
44:11reçu leur première dose.
44:13En Birmanie, le bilan est de 17 morts
44:15au moins dans les inondations provoquées par le
44:17typhon Yagi. Plusieurs pays de l'Asie du
44:19Sud-Est sont touchés par ces fortes
44:21pluies et ces inondations. Le bilan
44:23atteint plus de 250 morts au
44:25Vietnam comme en Thaïlande.
44:27Les 10 statues de femmes mises à l'honneur
44:29lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris
44:31seront installées quelques jours
44:33dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
44:35Vous pourrez les approcher dès le lundi 23 septembre
44:37en réservant votre créneau.
44:39Et puis les parisiens apprécieront. La station
44:41Concorde sur la ligne 12
44:43s'ouvrira demain avec une semaine d'avance.
44:45Les travaux de démontage des installations
44:47des Jeux de Paris sont plus rapides que prévus.
44:51France Info
44:5320h-21h
44:55Les informés
44:57Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
44:59Allez, quatrième et dernière partie
45:01des informés avec Nathalie Moret du groupe
45:03Ebra, Etienne Girard de L'Express
45:05François Miguet du Point
45:07et Bruno Cotteres du Cevipof.
45:09Agathe, on va parler des adieux
45:11d'un certain Bruno Le Maire.
45:13Oui, ministre de l'économie, des finances,
45:15de la souveraineté industrielle
45:17et numérique. Il a dit au revoir
45:19à Bercy après un septennat de règne.
45:21Bruno Le Maire qui revendique
45:23de dire les choses. Il part
45:25mais il met en garde. Lui non plus.
45:27Ne veut pas voir détricoter son bilan.
45:29Écoutez.
45:31La France ne doit pas
45:33revenir en arrière.
45:35Elle ne doit pas revenir en arrière
45:37sur le rétablissement
45:39de ses comptes publics.
45:41Ce sont des somnambules.
45:43Ceux qui proposent de dépenser
45:45toujours plus d'argent public.
45:47Ce sont des somnambules.
45:49Ceux qui promettent de revenir sur la réforme
45:51des retraites sans toucher
45:53à la feuille de paye, ni aux pensions
45:55et en promettant plus de pouvoir
45:57d'achat. Le réveil
45:59sera douloureux.
46:01Pas pour les somnambules,
46:03mais pour la France.
46:05Quelle image Bruno Le Maire est-il en train de se dessiner
46:07pour la suite ?
46:09Son discours est-il audible ou inaudible ?
46:11Quel est son bilan
46:13après ce si long bail ?
46:15Et les communautés françaises se portent-elles mieux
46:17aujourd'hui ? On va parler de la
46:19destinée, de savoir ce que va devenir Bruno Le Maire.
46:21Juste un petit mot, Nathalie Moret, sur le
46:23Bruno Show qui s'est passé ce matin à Bercy.
46:25Oui, c'était quelque chose de très
46:27mis en scène. Face à lui,
46:29c'était dans la cour de Bercy,
46:31face à lui, il y avait un bon petit millier
46:33de personnes. Donc, beaucoup d'élus,
46:35des ministres, des anciens
46:37ministres,
46:39l'ensemble des personnels
46:41de Bercy. Des anciens conseillers.
46:43Des anciens conseillers, il y avait même Alexis Collère,
46:45le secrétaire général
46:47de l'Elysée. Bref, tout Paris était là.
46:49Donc, ça se passait
46:51dehors et il a soigné son entrée.
46:53Il est entré comme le font, en fait,
46:55les hommes politiques
46:57quand ils ont un meeting à faire.
46:59Il est rentré sur le côté, il a salué
47:01tout le monde, encore une fois.
47:03Il n'y avait pas de musique guerrière
47:05quand même.
47:07Non, il n'y avait pas de musique guerrière.
47:09Mais je veux dire, par là, c'était une scénographie qui était
47:11tout à fait semblable à celle d'un meeting.
47:13Et en fait, moi, j'ai l'impression qu'on a
47:15assisté aux adieux de
47:17Bruno Le Maire dans la mesure où il a fait
47:19son bilan. Et finalement, quand on passe sept ans
47:21à Bercy, ce qui n'était jamais arrivé avec lui,
47:23ça vaut effectivement un bilan.
47:25Et il en a un, certes pas parfait,
47:27mais il en a un. Mais c'était aussi
47:29je vous dis au revoir, mais je ne vous
47:31dis pas adieu. Et à mon avis,
47:33après avoir fait son bilan, il a aussi
47:35dessiné des perspectives d'avenir.
47:37Il a parlé notamment
47:39du climat, des salaires, etc. Bref,
47:41il va falloir compter
47:43avec Bruno Le Maire,
47:45non pas à court et à moyen terme,
47:47mais d'ici deux, trois ans, si vous
47:49me voyez venir, il faudra compter avec lui.
47:51Il a dit les salaires, c'est le sujet
47:53des 25 prochaines années. Il va devenir
47:55quoi Bruno Le Maire, Étienne Girard ?
47:57À court terme, il a expliqué que...
47:59Il ne l'a pas dit officiellement d'ailleurs.
48:01Il n'a pas complètement démenti
48:03qu'il allait donner des cours en Suisse
48:05à l'Institut Polytechnique.
48:07C'est le court terme.
48:09Ce que je trouve très frappant...
48:11À l'Institut Polytechnique
48:13suisse.
48:15Ce que je trouve très frappant, c'est que tout
48:17dans ce qu'il laisse entendre
48:19dit le contraire de ce qu'il affirme
48:21textuellement. Il dit je pars,
48:23mais en réalité, ce qu'on comprend,
48:25c'est qu'il se place
48:27en réserve de la République
48:29pour des combats futurs
48:31et que, je suis absolument d'accord avec Nathalie,
48:33on n'a pas fini d'entendre parler
48:35de Bruno Le Maire. D'ailleurs, l'utilisation
48:37du registre émotionnel.
48:39Je vous aime, mais je pars.
48:41Quand on veut se placer
48:43comme un savant...
48:45Qui est une référence à Michel Sardou.
48:47Oui, absolument.
48:49Mais ce n'est pas anodin.
48:51C'est qu'il veut maintenir
48:53ce lien émotionnel,
48:55ou le construire,
48:57ce lien émotionnel avec les Français.
49:01Mon état d'esprit,
49:03ce que je ressens de ce que je connais
49:05de Bruno Le Maire, c'est qu'il se place en réserve
49:07dans un premier temps pour des postes à l'international.
49:09C'est ce qui l'a toujours intéressé,
49:11ce qui l'a passionné. Au FMI,
49:13à la Banque Centrale Européenne,
49:15à la Commission Européenne, il y aura des postes
49:17dans les cinq, six prochaines années.
49:19Et puis son rêve, son rêve ultime
49:21quand même, ça reste
49:23de devenir président de la République.
49:25Il fait partie de ces quatre, cinq personnes
49:27qui en rêvent,
49:29qui y pensent tout le temps et qui y penseront toujours tout le temps.
49:31Au-delà des spéculations sur l'avenir,
49:33quid du bilan passé de Bruno Le Maire,
49:35François Miguet ?
49:37Juste une précision
49:39pour ce qui vient d'être dit.
49:41Bruno Le Maire l'a dit dans son discours,
49:43il va donner des cours. Il n'a pas dit où.
49:45Il a dit, je resterai en France.
49:47Il habitera en France, mais il n'a pas dit où
49:49il donnerait des cours. Peut-être qu'il prendra le train
49:51pour Lausanne, on ne sait pas.
49:53Sur le bilan,
49:55le bilan, honnêtement,
49:57il est vraiment en demi-teinte.
49:59Il est plutôt
50:01négatif au fond.
50:03Vous avez une première période de Bruno Le Maire
50:05avant les Gilets jaunes,
50:07où les comptes de la France sont tenus
50:09et la politique
50:11commence à
50:13mener par Edouard Philippe et Bruno Le Maire
50:15à réellement désendetter
50:17le pays. Vous avez
50:19à mettre à son actif également
50:21des mesures qui ont fonctionné
50:23sur l'accroissement
50:25de la compétitivité du pays.
50:27Ça, ça marche. On le voit aujourd'hui dans les études.
50:29Le chômage
50:31est à un niveau dont on aurait rêvé
50:33dans les quinquennats précédents. Souvenez-vous
50:35de l'inversion de la courbe du chômage.
50:37Ça, c'est dans le positif.
50:39On est d'accord.
50:41C'est à mettre à son actif.
50:43Ensuite, vous avez une cassure, ça fait déjà longtemps,
50:45les Gilets jaunes. C'est le
50:47prix qu'il en coûte. Et là,
50:49tout d'un coup, c'est l'argent magique.
50:51C'est là
50:53qu'arrive le côté négatif.
50:55C'est-à-dire que, d'accord,
50:57il fallait aider
50:59les entreprises, il fallait aider les Français
51:01à passer
51:03la passe du Covid, mais aucun
51:05pays européen comparable n'a
51:07dépensé autant d'argent public que
51:09la France. Et ensuite...
51:11Mais ça, c'est Bruno Le Maire ou c'est Emmanuel Macron ?
51:13Ça, si vous voulez, c'est la grande excuse
51:15de Bruno Le Maire. C'est quand même très compliqué.
51:17C'est-à-dire que ça fait
51:19des mois et des mois que Bruno Le Maire est un
51:21ministre malgré le président.
51:23Bruno Le Maire,
51:25il venait sur les plateaux
51:27et il disait qu'il faut absolument freiner.
51:29Et puis, ça ne freinait jamais. C'est comme
51:31quelqu'un qui est dans une voiture, il n'y avait pas
51:33de frein.
51:35On peut dire, oui, mais c'est le chef de l'État
51:37qui est dispendieux.
51:39C'est le chef de l'État qui... C'est peut-être
51:41vrai, mais c'était aussi la responsabilité
51:43de Bruno Le Maire que de dire
51:45les comptes sont dans le rouge,
51:47ça dérape, faites attention
51:49et j'engage
51:51ma responsabilité.
51:53De fait, il ne l'a pas fait, donc
51:55il a une longévité qu'on connaît, qui est une longévité
51:57de 7 ans. Il a quand même beaucoup énervé le président
51:59parce qu'Emmanuel Macron trouvait, notamment en avril
52:01dernier, ça avait atteint un pic dans
52:03les tensions entre les deux hommes. Emmanuel Macron
52:05considérait que Bruno Le Maire était trop anxiogène
52:07parce que Bruno Le Maire n'arrêtait pas de dire
52:09il faut faire des économies, il faut raboter tel
52:11ou tel domaine et tel autre et tel autre
52:13et Emmanuel Macron était absolument furieux.
52:15Il y avait certainement de la posture aussi.
52:17Oui, mais si je puis me permettre, en fait, qu'est-ce qui compte ?
52:19Est-ce que c'est le jeu
52:21finalement des carrières de Bruno Le Maire
52:23ou est-ce que c'est
52:25les finances publiques ? Est-ce que c'est
52:27les retraites des Français ? Est-ce que c'est
52:29la façon dont on a géré
52:31le Covid par rapport aux autres ?
52:33On verra, mais Bruno Le Maire est quelqu'un
52:35qui veut se positionner sur le temps long.
52:37La grande difficulté qu'il a aujourd'hui pour se
52:39positionner dans l'avenir, c'est que son bilan, là,
52:41au moment où il quitte son poste, c'est un niveau
52:43de déficit qui est hors de contrôle,
52:45qui va le rester l'année prochaine
52:47et une dette qui s'est envolée de 1 000 milliards
52:49d'euros sur l'ensemble
52:51du septennat et donc ça, ce sont des chiffres
52:53qui sont très mauvais, objectivement.
52:55Ce qui est certain, c'est que Bruno Le Maire
52:57a consacré beaucoup d'énergie
52:59ces derniers temps à mettre en scène ce départ
53:01comme l'atteste aujourd'hui, les images
53:03d'aujourd'hui, mais aussi son audition
53:05à la commission, à l'Assemblée nationale
53:07où il démarre, justement,
53:09en disant, voilà, je vais vous raconter
53:11ce qui s'est passé pendant mes sept ans
53:13et lui, il décompose en trois temps,
53:15il dit qu'il y a eu le temps, d'abord, de l'assainissement
53:17et il incite beaucoup, effectivement,
53:19tu as raison, il incite beaucoup sur l'idée
53:21que jusqu'en 2018, on est revenu
53:23en dessous des 3% et donc
53:25que, d'une certaine manière, il fonctionne
53:27lui, avec Emmanuel Macron, à plein régime.
53:29À ce moment-là, il le revendique très clairement,
53:31vient ensuite, nous dit-il, le temps des crises,
53:33il englobe, effectivement,
53:35il dit les jeunes, Covid,
53:37et il dit qu'il n'a pas de regrets,
53:39si c'était à refaire, il referait exactement
53:41la même chose. Et puis, le troisième
53:43temps, c'est ça qui est un tout petit peu plus curieux,
53:45il dit, vient le temps du
53:47retour à l'équilibre.
53:49Et là, on est un petit peu surpris parce que
53:51c'est le temps des dérapages et donc,
53:53lui, il contre-argumente en disant qu'au fond,
53:55la trajectoire
53:57était la bonne, qu'il n'est pas
53:59du tout impossible à ses yeux qu'on revienne sous
54:01les 3% à l'horizon de 2027
54:03et que donc, d'une certaine manière,
54:05on l'a débranché au moment où il était
54:07en train de réussir cet objectif
54:09ultime.
54:11Il construit
54:13très clairement cette narration
54:15d'un Bruno Le Maire qui reste,
54:17qui veut incarner
54:19ce sérieux dans la
54:21gestion des deniers
54:23publics.
54:25Il a une image qui reste
54:27dans l'opinion, je pense,
54:29fixée sur cette image d'un
54:31homme sérieux. Tout à l'heure, il a été dit qu'il voulait
54:33faire appel au registre émotionnel.
54:35Mais Bruno Cotteres,
54:37c'est peut-être ça le problème aussi, c'est qu'il a une image
54:39de sérieux dans l'opinion.
54:41Et quelqu'un qui le connaît bien me disait,
54:43son problème, c'est qu'il n'a jamais réussi à
54:45descendre à hauteur d'homme. Et en fait, Bruno Le Maire,
54:47ça fait des années, évidemment, qu'il pense à
54:492027 et à la présidentielle,
54:51mais il n'a pas trouvé
54:53la martingale pour parler aux
54:55Français. Alors, c'est vrai qu'il a cette posture
54:57de sérieux. Il revendique de dire
54:59les vérités, de dire les choses.
55:01Il essaye de se distinguer, comme ça,
55:03de Gabriel Attal et d'Edouard Philippe.
55:05Mais là, je pense qu'il va surtout devoir
55:07réfléchir à comment toucher
55:09le cœur des Français, surtout.
55:11Et on se souvient des T-shirts de Bruno Le Maire.
55:13Le Renouveau, c'est Bruno. C'était pendant la
55:15primaire de la droite en 2016.
55:17Merci beaucoup, les amis. Merci
55:19les informés d'avoir été avec nous. Nathalie Moret,
55:21journaliste politique pour le groupe
55:23Ebra. A la une demain.
55:25Un grand dossier sur
55:27Abbé Pierre et sur toutes les révélations
55:29de ces dernières semaines.
55:31Étienne Girard, à la une de L'Express, cette semaine.
55:33Une grande enquête sur l'arrivée de Michel Barnier
55:35à Matignon. On pose la seule question qui vaille.
55:37Comment tenir trois ans ?
55:39François Miguel, à la une du
55:41Point. Michel Barnier, aussi, le
55:43régent. On pose une autre question. Est-ce qu'il
55:45est capable de sortir le pays de la crise politique
55:47et économique qu'il traverse en ce moment ?
55:49Autant de questions à lire. Merci beaucoup, Bruno Cotteres.
55:51À nouveau, politologue, chercheur,
55:53Centre de recherche politique de Sciences Po.
55:55Agathe, on se retrouve lundi pour
55:57de nouvelles aventures des informés.
55:59Les informés qui reviennent demain matin
56:01à 9h avec Adrien Beck
56:03et Renaud Delis.
56:05Demain soir, c'est Victor Mathais que vous retrouverez
56:07à 20h. Merci beaucoup.

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